mardi 5 juillet 2011

Paris envisage une conférence des donateurs et de paix en septembre

AFP | 05/07/2011
La France envisage désormais d'organiser une conférence des donateurs pour les Palestiniens "dans la première quinzaine de septembre", laquelle pourrait se transformer en conférence de paix avec Israël, a déclaré mardi le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé.
Paris repousse ainsi son calendrier, après avoir proposé une telle conférence pour le mois de juin, puis pour le mois de juillet.
Auditionné par la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale, Alain Juppé a estimé que la prochaine échéance importante était la réunion du Quartette pour le Proche-Orient prévue le 11 juillet à Washington et dont la France espère qu'elle lancera un appel à la reprise des négociations israélo-palestiniennes.
"Si cet appel est lancé, nous passons à une deuxième phase. Est-ce que les parties acceptent de se remettre autour de la table - il y a encore un doute mais ce n'est pas impossible -, et quid de la conférence internationale ?", a-t-il poursuivi.
"Il apparaît aujourd'hui qu'une conférence des donateurs dans la première quinzaine de septembre serait en toute hypothèse utile, car l'Autorité palestinienne a besoin de fonds", a-t-il ajouté.
"Est-ce que cette conférence pourrait être la conférence de paix et de négociations que nous avons envisagée ? Il est trop tôt pour le dire", a-t-il encore indiqué. "Vous voyez que notre initiative n'est pas abandonnée et qu'elle a quelques chances de prospérer", a-t-il dit.
Le ministre français a estimé qu'il y avait "une bonne chance pour que le Quartette (Etats-Unis, Russie, Onu, Union européenne) lance un appel aux parties à renégocier sur ces bases-là: renonciation au terrorisme et à la violence, acceptation des accords paix antérieurs, abandon de toute autre réclamation une fois que l'accord est conclu et surtout l'objectif de deux Etats nations pour deux peuples".
"Les paramètres (de la négociation), c'est la frontière de 1967 avec des échanges mutuellement agréés et la question des garanties et de sécurité, et dans un second temps, dans le cadre d'un accord global, la question des réfugiés et de Jérusalem", a-t-il expliqué. 

Israël: contacts avec la Turquie pour résoudre la crise

5.07.2011
Israël et la Turquie poursuivent des contacts afin de mettre un terme à la dégradation de leurs relations, a indiqué mardi le porte-parole du ministère israélien des Affaires Etrangères.
"Des contacts sont en cours et s'intensifient entre Israël et la Turquie afin de trouver une issue à la crise et tourner la page", a déclaré à l'AFP Ygal Palmor.
Il a tenu ces propos alors que les médias israéliens ont fait état mardi de discussions prévues ce même jour à New-York entre le ministre israélien des Affaires stratégiques Moshé Yaalon et des hauts responsables turcs.
Interrogé à ce sujet, un porte-parole du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu n'a émis ni démenti ni confirmation.
Selon les médias israéliens, Israël et la Turquie cherchent à aplanir leurs divergences avant la publication jeudi du rapport de la commission d'enquête de l'ONU sur l'assaut israélien dans les eaux internationales le 31 mai 2010 du ferry turc Mavi Marmara.

Ghaza : la Grèce s’explique

05.07.11
Dans une lettre adressée hier à notre rédaction , l’ambassadeur de Grèce à Alger a souhaité apporter des clarifications concernant la décision de son gouvernement de barrer la route à une flottille qui tentait de se rendre à Ghaza : «(…)
Comme tout le monde le sait, le 31 mai 2010, les forces militaires d’Israël ont barré la route à une flottille qui essayait de rompre le blocus de Ghaza, avec des résultats tragiques connus. En vue d’une nouvelle tentative, le secrétaire général de l’ONU a exprimé sa conviction que l’aide humanitaire destinée à Ghaza doit être canalisée par des voies officielles et a demandé aux Etats membres de l’ONU, notamment ceux qui ont accès à la Méditerranée, de décourager ces opérations qui portent en elles le danger de l’escalade de la violence. Aussi, la Grèce n’est pas le seul pays qui a accès à la Méditerranée.
Les positions de la Grèce en ce qui concerne la nécessité de la levée du blocus de Ghaza et l’amélioration de la situation humanitaire de la région sont connues. Est aussi connue la position de principe de la Grèce pour la nécessité du respect de la loi internationale et l’évitement de l’usage de la violence. Le ministère des Affaires étrangères grec, en prenant en compte l’appel du secrétaire général de l’ONU, l’intention déclarée du gouvernement d’Israël d’interdire aux bateaux d’accoster sur la côte de Ghaza, les risques imminents pour les vies humaines et la sécurité qu’entraîne la participation à cet attentat a invité les citoyens grecs à s’abstenir. Au contraire, elle a proposé de transporter les biens destinés à Ghaza par ses propres moyens. Cette entreprise de flottille ne répond pas à l’essence du problème humanitaire de Ghaza (…).»

Le Fatah salue la volonté du Quartette de relancer les négociations

05/07/2011
MOSCOU, 5 juillet - RIA Novosti
La Palestine saluera toute décision du Quartette de médiateurs internationaux pour le Proche-Orient (Onu, UE, Russie, Etats-Unis) si elle permet de relancer les négociations avec Israël, a annoncé mardi Nabil Shaath, chef d'une délégation du Fatah en visite à Moscou.
"Nous saluerons toute décision du Quartette qui sera acceptée par Israël et qui permettra d'amorcer une nouvelle étape des négociations", a-t-il déclaré.
Le représentant du Fatah a réaffirmé que les Palestiniennes envisageaient de demander à l'Onu de reconnaître la souveraineté de leur Etat.
"La saisine des Nations unies ne doit pas empêcher les négociations avec Israël […] à condition que ces négociations soient bien préparées", a-t-il indiqué. Selon M. Shaath, deux conditions sont indispensables à leur succès: le respect des décisions ad hoc de l'Onu et la volonté de l'Etat hébreu de reconnaître les frontières de 1967.
Les négociations directes palestino-israéliennes ont été interrompues le 26 septembre 2010 suite au refus du gouvernement israélien de proroger le moratoire sur l'implantation de colonies juives en Cisjordanie.
Fin mars 2011, le président de l'Autorité palestinienne a annoncé son intention de demander à l'Assemblée générale de l'Onu de reconnaître l'indépendance de la Palestine. Plus tard, il a cependant fait comprendre qu'il pourrait revenir sur cette intention si Israël acceptait de reprendre les négociations directes sur la base du retour aux frontières d'avant la "guerre des Six Jours".
Les Palestiniens espèrent que ces négociations aboutiront au retrait des troupes israéliennes des territoires occupés pendant cette guerre pour pouvoir y créer leur propre Etat avec Jérusalem-Est pour capitale.
Or, Israël refuse de revenir aux frontières de 1967, comme de partager Jérusalem avec les Palestiniens.

Deux rabbins soupçonnés d'incitation à la violence

05 juillet 2011
Janie Gosselin
La Presse
(Jérusalem) Liberté d'expression ou racisme? Un texte controversé soulève le débat en Israël. Deux rabbins sont soupçonnés d'incitation à la violence pour l'avoir appuyé. Mais leurs partisans manifestent dans les rues et s'insurgent contre l'intrusion du système judiciaire dans ce qu'ils perçoivent comme une affaire purement religieuse.
Plusieurs centaines de personnes, principalement de jeunes hommes religieux, ont manifesté hier devant la Cour suprême à Jérusalem en soutien à un rabbin soupçonné d'incitation «à la violence et au racisme».
Le rabbin Dov Lior a été questionné par la police dimanche dernier au sujet de son approbation du controversé livre Torat Hamalekh (Torah du Roi), publié en 2009. Le texte, basé sur l'interprétation des lois religieuses par son auteur, est sous la loupe des enquêteurs parce qu'il stipule notamment qu'il est permis aux juifs de tuer de façon préventive des non-juifs innocents en temps de guerre, même s'il s'agit de bébés.
L'auteur, le rabbin Yitzhak Shapira, avait été détenu, questionné et relâché peu après la parution du livre.
La semaine dernière, un autre rabbin, Yaacov Yosef, a été interrogé par la police pour avoir lui aussi appuyé le livre. Des partisans en colère avaient bloqué la circulation et 25 personnes avaient été arrêtées. Des manifestations ont aussi eu lieu dimanche et hier.
Les protestataires dénoncent l'intrusion de la police dans une affaire religieuse et évoquent la liberté d'expression. Leurs opposants craignent quant à eux les répercussions de ce qu'ils perçoivent comme un appel à la violence dans le contexte actuel.
«La question soulevée dans le livre est très explosive, spécialement dans l'état de l'État d'Israël. La plupart des érudits sont assurément contre les vues exprimées dans le livre», explique le professeur Menachem Friedman, spécialiste de la relation entre la religion et l'État.
Il n'est pas surpris par l'émoi soulevé par les interrogations des rabbins. «Le problème en Israël, c'est qu'il y a une grande animosité de l'extrême droite et des ultraorthodoxes envers le système judiciaire», dit-il.
L'étudiant en religion Ariel Finkelstain s'est penché sur le sujet du traitement des non-juifs selon la loi rabbinique. Il a publié en décembre dernier un livre dans lequel il réfute chacun des arguments de la Torah du Roi, en se basant lui aussi sur une interprétation de la loi juive.
«Je ne suis pas sûr que la voie avec la police était la meilleure, a dit le jeune homme de 25 ans. Moi, j'ai utilisé les mêmes outils qu'eux. Mais j'ai l'impression que des choses comme l'enquête vont renforcer les vues extrémistes, que les gens vont apporter leur soutien au livre sans le connaître. C'est un livre très dangereux, parce que les gens peuvent l'interpréter de la mauvaise façon.»
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Palestine : le ministère de l’Education nationale disposé à réécrire l’histoire !

publié le mardi 5 juillet 2011
AFPS

 
"Selon une dépêche de l’Agence France Presse, le ministère français de l’Education nationale aurait décidé de réécrire la présentation par certains manuels scolaires des événements ayant donné naissance à l’Etat d’Israël, mais pas à l’Etat arabe également prévu par l’Assemblée générale des Nations unies le 29 novembre, et ayant conduit à l’exode de 800 000 Palestiniens.
Communiqué de l’AFPS
"Selon une dépêche de l’Agence France Presse, le ministère français de l’Education nationale aurait décidé de réécrire la présentation par certains manuels scolaires des événements ayant donné naissance à l’Etat d’Israël, mais pas à l’Etat arabe également prévu par l’Assemblée générale des Nations unies le 29 novembre, et ayant conduit à l’exode de 800 000 Palestiniens.
Cette démarche pose une triple question :
1) Elle répondrait, selon l’AFP, à la demande d’une organisation communautaire, en l’occurrence le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF). Depuis quand le ministère des l’Education nationale fait-il dépendre le contenu des manuels scolaires de la République des desiderata des différents groupes d’influence communautaires ?
2) Elle appliquerait, ce faisant, une loi récemment votée par l’Assemblée nationale israélienne pour interdire l’usage du terme arabe Nakba (catastrophe) afin de décrire l’expulsion des Palestiniens en 1947-1949. Depuis quand la République se plie-t-elle aux lois d’un autre Etat, quel qu’il soit ?
3) Elle contredirait les travaux de la grande majorité des historiens, y compris palestiniens et israéliens, qui ont révélé les conditions dans lesquelles le partage de la Palestine par les Nations unies, le 29 novembre 1947, n’a pas été mis en œuvre, et comment les quatre cinquièmes de la population arabe de Palestine ont été contraints de quitter leur foyer pour devenir des réfugiés. Depuis quand les manuels d’histoire de la République ne se fondent-ils pas sur les travaux des historiens ?
L’AFPS exige du ministère de l’Education nationale qu’il réponde à ces trois questions et exige de l’éditeur la réunion immédiate d’une commission d’historiens compétents afin de veiller au sérieux des manuels scolaires de la République."
Paris, le 5 juillet 2011.

Le baroud d’honneur des « flottilleurs » français

publié le mardi 5 juillet 2011
Elise Barthet

 
Un faux départ en guise d’au revoir. Les membres de la délégation française "Un bateau pour Gaza" ont symboliquement hissé les voiles du "Louise Michel" lundi midi pour protester contre le refus des autorités grecques d’autoriser l’appareillage de leur navire.
Tous réunis sur le pont, drapés dans des étendards aux couleurs de la Tunisie ou du mouvement pour la paix, les passagers ont donné de la voix, répétant sans fin "Palestine vivra". Un joyeux tintamarre couvert, l’espace d’un instant, par le grondement du moteur actionné par le capitaine Connan.
Rien à faire, cette année, la flottille internationale restera à quai. Le navire canadien, qui a tenté une sortie du port de Corfou où il était amarré, mais il a rapidement été arraisonné par les garde-côtes. A l’exception notable d’un petit yacht français sur lequel ont embarqué une douzaine de passagers (voir la note précédente), tous les autres bateaux engagés dans l’espoir de briser le blocus de Gaza ont finalement renoncé à partir. Retardés par deux sabotages présumés et une montagne de tracasseries administratives, le convoi a jeté l’éponge après l’emprisonnement du capitaine américain John Klusmer suite à l’appareillage raté du bateau "The Audacity of Hope".
"Jamais je n’aurais pensé que pour faire vivre mes convictions et ma liberté, je devrais me heurter aux pressions d’une démocratie européenne comme la Grèce", expliquait hier soir Alain Connan. "Athènes, avec la bénédiction du monde entier s’oppose à notre départ. S’y risquer, ce serait commettre un acte proche de la piraterie. Avec Jo (Le Guen) et Eugène (Riguidel), on est des gens de mer, on ne fait pas ça. Et puis je n’ai pas envie de passer un an en prison ici", a-t-il ajouté face aux militants français.
Bénéficiant de l’immunité parlementaire, la sénatrice écologiste Alima Boumediene s’est proposé pour remplacer le vieux capitaine à la barre, mais les passagers ont refusé. "C’est une bataille juridique que nous devrons mener" pour contester la position des autorités grecques, a insisté Jean-Paul Lecoq, député communiste du Havre. Une série de plaintes pour entrave à la liberté de circulation de citoyens européens dans l’espace Schengen doit être déposée dans les jours à venir, ainsi qu’un recours devant la Cour de Justice européenne.
Rejoints par une partie de la délégation américaine sur le "Louise Michel", les militants ont promis qu’ils reviendraient. Coûte que coûte. "Une troisième flottille se prépare", assure Thomas Sommer-Houdeville, membre du comité de coordination de la campagne française. "Mais avant, nous devrons tirer des leçons de nos succès et de nos erreurs, trouver des moyens pour fonctionner de manière moins ouverte tout en restant visible", ajoute-t-il.
Peu importe cet échec, "au nom de tous les Palestiniens, je vous dis merci, a conclu député palestinien Moustafa Barghouti, présent sur le "Louise Michel". Ce que vous avez fait sera écrit avec l’encre de la dignité. Nous ne l’oublierons jamais."
NB : La Grèce a proposé dimanche à l’Autorité palestinienne d’assurer elle même le transfert à Gaza de ces 5 000 tonnes de médicaments, matériaux de construction et autres matériels scolaires collectés par les différentes délégations et que devaient acheminer les deux cargos de la flottille. Aucune réponse n’est parvenue pour le moment de la part des organisateurs du convoi.

Déclaration de soutien à la Flottille de la Liberté en partance pour Gaza

publié le mardi 5 juillet 2011
Centre d’Information Alternative, Coalition des Femmes pour la Paix, Combattants pour la Paix, Gush Shalom...
 
Nous, organisations israéliennes, juives et arabes, soutenons très sincèrement la Flottille de la Liberté, prête à prendre la mer vers le Port de Gaza avec le but déclaré de briser par la mer et la terre le siège et le blocus de Gaza, qui est une manifestation de la continuation de l’occupation par Israël.
Déclaration de soutien à la Flottille de la Liberté en partance pour Gaza 4 juillet 2011
Nous condamnons la campagne de calomnies que le gouvernement d’Israël agite contre la flottille et contre ceux qui y participent. Il y a une très réelle raison de s’inquiéter que de tels mensonges puissent être tressés par le gouvernement comme un prétexte et une justification par avance de nouveaux actes de violence contre des militants prenant part à une action politique légitime de protestation.
La flottille de Gaza est en effet une action courageuse de protestation politique, l’expression de la solidarité mondiale avec le peuple palestinien et du rejet des pratiques israéliennes d’occupation oppressive, telle qu’elle s’est manifestée par la continuation du siège et du blocus de Gaza et l’imposition d’une punition collective à un grand nombre de civils.
Actuellement la Bande de Gaza n’est guère plus qu’une gigantesque prison à ciel ouvert où un million et demi d’habitants sont retenus, privés de leurs droits fondamentaux. Les Palestiniens de Gaza ont le droit de maintenir un contact direct avec le monde extérieur ; ils ont le droit d’ouvrir et de conserver un port maritime où les bateaux puissent librement entrer et partir, pour importer et exporter tous les biens, pour le bénéfice de leur économie et la satisfaction de ses besoins. Les Palestiniens ont tous ces droits -et pas un iota de moins qu’Israël ne les a-. L’Etat d’Israël est obligé, d’après le Droit International, de mettre fin à son contrôle -indirect comme direct- sur la Bande de Gaza, ce qui est une partie des obligations plus larges d’Israël de mettre fin à l’occupation du territoire palestinien et de faciliter l’indépendance de la Palestine.
Nous devons répéter que, contrairement aux déclarations émanant du gouvernement, la flottille agit de façon non-violente en se mettant en route vers Gaza. D’ailleurs, si elle est attaquée par les forces armées israéliennes, c’est par la non-violence que les militants à bord ont l’intention de répondre. Un membre de l’Equipe de Coordination Internationale de la flottille a déclaré précisément et explicitement, quand il répondait aux assertions émanant du système de sécurité en Israël, qu’”il n’y a aucune arme de quelque sorte que ce soit à bord d’aucun de nos navires –ce qui pourrait être confirmé par des dizaines de représentants des médias internationaux présents à bord”. Les militants ayant l’intention de participer à la traversée dans la flottille passent par un entraînement à la non-violence et signent un engagement personnel clair de ne pas avoir recours à la violence.
Le gouvernement d’Israël mène des efforts considérables pour faire que la flottille soit considérée avec crainte et pour décourager les gens d’y participer. De façon à créer une atmosphère de peur sans fondement, des mensonges sont répandus sciemment, des mensonges relatifs à de supposés préparatifs en vue d’une résistance violente , à de prétendus plans pour tuer des soldats et des militants pacifistes participant à la flottille sont accusés d’avoir l’intention d’introduire des armes à Gaza. En même temps il est fait recours à une pression sans précédent sur les journalistes internationaux, de façon à les décourager de couvrir le voyage de la flottille en étant à bord. Il y a des raisons de suspecter que la campag ne médiatique en cours, qui a clairement pour but de provoquer la peur et la haine parmi la population israélienne, est destinée à fournir une justification par avance au dénouement dangereux et dur susceptible d’arriver, si les bateaux devaient être pris d’assaut et s’il arrivait malheur à leurs passagers.
Nous condamnons vigoureusement le gouvernement de la Grèce pour sa décision d’empêcher les navires de la flottille de quitter les ports grecs en direction de Gaza. Cette décision est une violation du Droit International relatif à la Liberté des Mers et est hautement déraisonnable. Les reportages dans les journaux israéliens relatifs aux contacts entre les gouvernements d’Israël et de Grèce donnent l’impression que la Grèce a en fait cédé à des pressions politiques d’un genre inacceptable, mises en oeuvre par le gouvernement en Israël. Nous appelons le Gouvernement de la Grèce à abroger sur le champ son ordre interdisant aux bateaux de la flottille de quitter les ports de Grèce, à les laisser prendre la mer et à assurer la sécurité des passagers de même que des bateaux. N ous appelons le Gouvernement d’Israël et ses forces armées à laisser les bateaux aller à Gaza livrer pacifiquement leur cargaison de fourniture humanitaires.
Nous espérons être témoins de l’arrivée des bateaux à leur destination en sécurité.
Nous appelons le Gouvernement d’Israël à mettre un terme immédiat au siège et au blocus de Gaza.
Contact : Adam Keller : 00-972-54-2340749 Yaakov Manor : 00-972-50-5733276
Centre d’Information Alternative, Coalition des Femmes pour la Paix, Combattants pour la Paix, Gush Shalom (Bloc de la Paix), Hithabrut-Tarabut, Comité Israélien contre la Démolition des Maisons, Nouveau Profil, Rabbins pour les Droits de l’Homme, Ta’ayush : Partenariat Arabo-Juif, Yesh Gvul (Il y a une limite).
Le 2 juillet au soir il y a eu une manifestation de soutien à l’extérieur de l’Ambassade de Grèce à Tel Aviv, et une contre-manifestation d’extrême droite. Une video est visible sur Internet : http://tv.social.org.il/politics/20...
Traduction : Y Jardin

Grèce: un bateau de la flottille pour Gaza lève l'ancre près d'Athènes

AFP | 05/07/2011
Un bateau de la flottille pour Gaza se préparait mardi à quitter la marina d'Alimou où il était ancré près d'Athènes, ont indiqué les organisateurs, sans préciser s'il s'agissait d'une action symbolique ou d'une tentative de braver l'interdiction grecque d'appareiller.
"Il s'agit du bateau Juliana, le pilote est à la barre", a indiqué un porte-parole du groupe sous couvert de l'anonymat, se refusant à tout autre détail.
Par ailleurs, le capitaine américain d'un autre bateau de la flottille, l'américain Audacity of Hope, a été "relâché, sans qu'aucune charge ne soit retenue contre lui sinon d'ordre administratif", à l'issue mardi de sa présentation devant un procureur du Pirée, le port d'Athènes, a indiqué à l'AFP une porte-parole du groupe, Jane Hirschmann.
La capitaine, John Klusmire, avait été arrêté vendredi soir peu après la sortie de son bateau du Pirée, lors d'une tentative de braver l'interdiction d'appareiller pour Gaza imposée par la Grèce.
Au sujet du Juliana, les organisateurs grecs de la flotille avaient laissé entendre ces dernières heures qu'ils entendaient organiser un "départ symbolique" d'un cargo gréco-suédois-norvégien de la flotille, sur le mode de l'opération médiatique menée lundi par le navire français de la flottille Louise Michel.
Un autre bateau francais, le Dignité Al-Karama, seul de la flottille à n'avoir pas été officiellement répertorié comme allant vers Gaza, a annoncé plus tôt dans la matinée avoir réussi à échapper à la vigilance grecque en quittant les eaux territoriales grecques et faire route vers le territoire palestinien.
La Grèce a justifié son blocage de la flottille par la nécessité de "protéger les passagers", alors qu'Israël a menacé à plusieurs reprises d'utiliser la force contre l'opération.
La garde-côte grecque a aussi arraisonné mardi le canadien Tahrir, qui avait quitté le port crétois d'Aghios Nikolaos, et arrêté trois membres de l'équipage. 

Deux Palestiniens tués par des tirs israéliens dans la bande de Gaza

AFP | 05/07/2011 
Deux Palestiniens ont été tués et un autre blessé par des tirs israéliens dans le centre de la bande de Gaza, près de la frontière avec Israël, a-t-on appris de sources médicales palestiniennes.
"Deux Palestiniens ont été tués et un autre blessé dans un bombardement d'artillerie israélien à l'est du camp de réfugiés de Maghazi, dans le centre de la bande de Gaza", a déclaré à l'AFP le porte-parole des services d'urgence dans le territoire palestinien, Adham Abou Selmiya. 

Grèce: l'ambassade d'Espagne occupée par des militants pro-palestiniens

AFP | 05/07/2011
Des militants pro-palestiniens participant à la flottille voulant rallier Gaza ont occupé mardi à la mi-journée l'ambassade espagnole à Athènes, réclamant la levée de l'interdiction d'appareiller imposée par la Grèce, a indiqué l'un d'entre eux à l'AFP.  
Les militants, une trentaine en majorité espagnole, ont entamé des discussions avec l'ambassadeur lui demandant d'intervenir auprès de Madrid pour débloquer le départ vers Gaza de leur bateau, ancré en Crète, et dans l'attente "ont décidé de rester dans les locaux", a indiqué ce militant, Santiago, joint par téléphone.
Ils ont pendu un drapeau palestinien à un des balcons du bâtiment, dans le centre d'Athènes, a constaté un photographe de l'AFP. 

Les forces sionistes arrêtent le leader du Hamas à Jénine, Nazih Abou Oun

[ 05/07/2011 - 11:02 ]
Jénine – CPI
Les forces de l'occupation sionistes ont arrêté mardi à l'aube, le dirigeant du Hamas, Nazih Abou Oun, âgé de 50 ans, en plus de trois citoyens palestiniens du village de Jouba'a au sud de Jénine.
La famille d'Abou Oun a déclaré au correspondant du CPI qu'une force militaire de l'armée de l'occupation sioniste a encerclé la maison vers une heure du matin, et a exigé par des haut-parleurs la sortie d'Abou Oum. Puis les soldats sioniste ont pris d'assaut la maison, l'ont arrêté et embarqué dans une patrouille sioniste vers une destination inconnue.
La famille a déclaré que cette arrestation est la sixième, car Abou Oun a passé plus de 14 ans dans les prisons sionistes, et était en détention politique dans les prisons d'Abbas pendant deux mois.
Elle a souligné que les forces occupantes ont obligé le fils du leader Abou Oum, Islam, de l'emmener au domicile du mari de leur fille, le détenu libéré, Ahmed Namer Salama, 37 ans, qui a purgé plus de 13 ans des les cellules de l'occupation. Elles l'ont arrêté, en dépit du fait qu'il a quitté les prisons sionistes il y a un an.
Les forces occupantes ont également arrêté l'ingénieur Bachar Anis Khalilah, 29 ans, après un assaut de sa maison dans le village.

L'occupation décide de construire 900 unités coloniales à l'est d'al-Qods

[ 05/07/2011 - 12:13 ]
Al-Qods occupée – CPI
Les autorités de l'occupation sioniste ont poursuivi le processus de judaïsation de la ville occupée d'al-Qods, où le gouvernement sioniste à confirmé, aujourd'hui mardi 5/7, son intention de construire 900 nouveaux logements coloniaux dans la colonie de Gilo, à l'est de Jérusalem occupée.
Le membre du Conseil de la municipalité sioniste à al-Qods, Elisha Peleg, a déclaré que la municipalité a approuvé mardi un plan de construction de centaines de nouvelles maisons pour les sionistes sur des terres de la Cisjordanie qui ont été annexées à l'occupation.
La radio hébreu a cité de Peleg que le comité de planification appartenant à la municipalité d'al-Qods a approuvé un plan pour construire 900 nouvelles unités coloniales à Gilo, une colonie construite sur des terres occupées en 1967 et annexées à al-Qods.
Il a ajouté : "Je ne vois aucune différence entre Gilo ou tout autre quartier à al-Qods, il n'y a pas de problèmes politiques et les juifs ont le droit de construire n'importe où dans la ville".
Il a poursuivi que ce plan nécessite une approbation du ministère de l'intérieur, et qu'il est prévu que les travaux commencent à Gilo d'ici un an ou deux ans, notant que cette colonie compte environ 40 000 colons sionistes.

Al-Rashaq : La vengeance du gouvernement sioniste sur Ahlem Tamimi n’affectera pas sa détermination

[ 05/07/2011 - 13:59 ]
Damas – CPI
Le membre du bureau politique du mouvement du Hamas, Izzat al-Rashaq, a condamné l’opération de vengeance menée par le gouvernement sioniste contre la détenue Ahlem Tamimi . Elle a été isolée dans le département des criminelles en réponse à son refus de la fouille à nu, et Rashaq a assuré que cela « n’affectera pas sa volonté et n’affaiblira pas sa détermination ».
Al-Rashaq a indiqué dans des déclarations sur sa page Facebook : « Ahlem Tamimi a subi de graves tortures, elle a été condamnée à la prison à perpétuité 16 fois, soit 1584 années, avec une recommandation de ne pas la libérer dans un éventuel échange de prisonniers. Elle est la première combattante des Brigades du martyr Izz al-Din al-Qassam, et a contribué à l’attentat martyre qui a secoué al-Qods occupée le 9 août 2001. Elle est passé de journaliste où elle couvrait les violations de l’occupation, à une combattante (moujahida) participant à la création d'un grand événement, pour la défense de la dignité de son peuple ».

Waed : Détérioration de l’état de santé de la détenue Ahlam Tamimi

[ 05/07/2011 - 14:24 ]
Gaza – CPI
L’ancienne détenue Samar Sabih, membre du Conseil d’administration de l’association Waed pour les détenus et libérés, a affirmé que la santé de la prisonnière Ahlam Tamimi est en danger à cause de sa grève de la faim illimitée.
Sabih a ajouté que dès le premier jour de son isolement, la détenue Tamimi a subi des fouilles à nu et des coups si violents que sa main a saigné. Néanmoins, cela n’affecte pas sa détermination, et elle a décidé de mener une grève de la faim illimitée.
Elle a souligné que la détenue Tamimi entame son septième jour de grève qui affecte sa santé de manière progressive. En effet, elle souffre d’une importante baisse de tension depuis les premiers instants de son isolement.
Sabih a précisé que cela montre que l’administration pénitentiaire persiste dans la répression de la détenue Ahlam Tamimi, et insiste à continuer son isolement afin que personne ne sache la gravité de son état de santé qui peut conduire à sa mort.

La Campagne européenne confirme que le navire français « Dignité » a pris la mer pour Gaza

[ 05/07/2011 - 15:17 ]
Bruxelles – CPI
La Campagne européenne pour la levée du blocus sur Gaza a confirmé que le navire français qui fait partie de la Flottille de la Liberté 2, a réussi à prendre la mer en direction de la Bande de Gaza assiégée. Et ce, au moment où les autres bateaux de la flottille amarrés dans les ports grecs ont été interdits de partir pour Gaza.
Rami Abdo, membre de la Campagne et coordinateur médiatique de la Coalition de la Flottille de la Liberté, a déclaré que le bateau français intitulé « Dignité » est parti du port français de Corse, et est en direction de la Bande de Gaza. Il se trouve actuellement dans les eaux internationales.
Abdo a considéré mardi dans un communiqué de presse que la réussite du bateau français qui comprend six personnes, à naviguer vers la bande de Gaza représente « un défi au lobby sioniste qui a fêté en France le fait qu’il ait réussi à empêcher le navire de partir en direction de Gaza pour apporter des aides aux Palestiniens assiégés ».
Les autorités grecques ont officiellement interdit aux neuf navires de prendre la mer pour Gaza, et ont proposé d’acheminer les aides vers la bande de Gaza par les ports sionistes, ce qui a été refusé par les organisateurs de la Flottille.
La Coalition de la Flottille de la Liberté avait annoncé que les navires du convoi humanitaire international essaieront de naviguer vers la Bande de Gaza, en dépit de l’interdiction grecque « qui ne dispose d’aucune base juridique ou morale, et constitue une soumission aux pressions israéliennes ».
La Campagne européenne et son siège à Bruxelles ont affirmé que l’interdiction des bateaux de la flottille de prendre la mer en direction de Gaza assiégée « n’arrêtera pas nos efforts et celui des participants à la Coalition, jusqu’à ce que la page du blocus et de l’occupation soit définitivement tournée ».
Elle a affirmé : « La sujétion des autorités grecques à la pression et au chantage d’Israël, son interdiction de la Flottille de la Liberté de prendre la mer, et le contrôle de certains navires n’entraveront pas les efforts déployés par les hommes libres du monde afin de briser le blocus imposé contre la Bande de Gaza pour la cinquième année consécutive ». Tout en soulignant que la cause de la fin du blocus est « un objectif stratégique que nous essaierons d’atteindre par tous les moyens ».

Attention : manuels d’histoire revisités....

mardi 5 juillet 2011
Le Crif et autres officines de propagande israélienne poursuivent leurs manoeuvres pour déformer l’histoire de la Palestine dans les manuels scolaires français. La référence à la Nakba notamment, c’est à dire à la spoliation, expulsion de quelque 800.000 palestiniens en 1948, les assassinats de familles entières et les centaines de villages palestiniens rasés ne pourront plus être évoqués, tout comme en Israël, où c’est carrément interdit par une loi.

Que le négationnisme israélien n’ait pas de limite, on le savait, que le gouvernement français soit d’une grande lâcheté n’est pas une nouveauté, mais il serait tout de même bienvenu que des enseignants, associés à la rédaction des manuels de nos enfants, fassent un peu de résistance...
D’autant que ces mystifications trompent de moins en moins de monde et que l’information circule désormais massivement par d’autres canaux. Canaux qui ont prouvé leur efficacité en Tunisie et en Egypte, notamment.
Attention, messieurs les maîtres-chanteurs, les jeunes savent de plus en plus de choses, et les tentatives de lavage de cerveau comme votre déni permanent du droit risquent de se retourner contre vous.
Tant va la cruche à l’eau....
Ci-dessous l’article envoyé par le CRIF à tous les médias : "Des passages de manuels d’histoire sur la Palestine vont être modifiés
Des passages de nouveaux manuels d’histoire contemporaine à destination des classes de première générale, contestés par des associations juives, vont être « modifiés » à l’occasion de l’impression des versions définitives, a indiqué lundi l’éditeur Hachette Education.
Ces passages étaient relatifs au « partage de la Palestine », a-t-on précisé de même source. Ils étaient inclus dans des manuels « spécimens » dont la version définitive reste à imprimer, avant distribution aux classes de premières L, S et ES à la rentrée 2011, dans le cadre de nouveaux programmes.
Or, « après relecture, il est apparu que certains passages contestables devaient être modifiés. A l’occasion de l’impression, ils seront changés », a-t-on ajouté, sans préciser le détail des passages mis en cause ni la teneur des modifications.
Le ministère de l’Education nationale n’avait pas réagi lundi en fin de journée.
Contacté par l’AFP, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Richard Prasquier, a évoqué une « présentation du conflit israëlo-palestinien tout à fait scandaleuse ».
Il a notamment dénoncé « une idéologisation », via par exemple l’emploi du mot « nakba » (« catastrophe », selon l’appellation dans le monde arabe de la création de l’Etat d’Israël en 1948 et de l’exode des Palestiniens qui s’en est suivi), quand le terme Israël « n’apparaissait pas ».
Il a par ailleurs dénoncé « des erreurs factuelles », sans préciser lesquelles. Le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA) a reproché aux auteurs du manuel « d’interpréter les faits historiques, de tronquer la vérité, de prendre parti ».

source : http://www.20minutes.fr/ledirect/75...
CAPJPO-EuroPalestine
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Flottille: un bateau français a quitté les eaux grecques pour Gaza

AFP | 05/07/2011
Un bateau français, le "Dignité Al-Karama", appartenant à la flottille pour Gaza, a réussi à quitter les eaux territoriales grecques et fait route vers le territoire palestinien, ont annoncé à l'AFP les organisateurs du collectif "un bateau français pour Gaza".
Le navire de 19 mètres avec huit personnes à bord, dont l'ex-leader du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) Olivier Besancenot, se trouve dans les eaux internationales, et il est jusqu'à présent le seul navire de la flottille à avoir pu quitter les eaux grecques. 

Israël: Barak gèle le transfert des corps de 84 Palestiniens

AFP | 05/07/2011
Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak a ordonné de geler jusqu'à nouvel ordre le processus de restitution des corps de 84 Palestiniens tués après le début de l'occupation des territoires palestiniens en juin 1967, a annoncé mardi son porte-parole.
"M. Barak a ordonné la nuit dernière de geler jusqu'à nouvel ordre les pourparlers avec l'Autorité palestinienne sur le transfert des corps de 84 Palestiniens", a affirmé à l'AFP Barak Seri.
"Cette décision a été prise après consultation avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu (...) Nous voulons préalablement à la poursuite de ces discussions procéder à des vérifications sur l'identité des corps en question", a-t-il précisé.
Le ministre israélien en charge des services de renseignements Dan Meridor a de son côté affirmé mardi qu'Israël entend en fait se réserver de restituer ces corps dans le cadre d'un éventuel échange de prisonniers palestiniens contre le soldat israélien Gilad Shalit détenu depuis cinq ans dans la bande de Gaza que contrôle le mouvement islamiste Hamas.
"Nous devons conserver tous les atouts possibles pour récupérer Shalit, y compris les restes d'individus qui comptent pour la partie adverse", a déclaré à la radio publique israélienne M. Meridor.
Lundi, le ministre palestinien des Affaires civiles, Hussein al-Cheikh, avait annoncé l'imminence de ce transfert.
"Après des contacts et négociations intenses avec la partie israélienne depuis plus d'un an, Israël a accepté de livrer les corps des martyrs qu'il détient pour la plupart depuis 1967", avait précisé à l'AFP le ministre.
"La direction palestinienne recevra 84 corps dans les prochains jours après des tests ADN", avait-il précisé.
"Ces martyrs recevront des funérailles à la Mouqataa (siège de la présidence palestinienne à Ramallah, NDLR) en présence du président Mahmoud Abbas et de la direction palestinienne puis seront remis à leur famille", avait encore affirmé M. Cheikh.
L'armée israélienne avait de son côté indiqué dans un communiqué que M. Netanyahu avait approuvé quelques mois auparavant le transfert de 84 corps du cimetière des combattants ennemis dans la Vallée du Jourdain à l'Autorité palestinienne.
Selon les médias israéliens, la plupart des morts palestiniens auraient été impliqués dans des attentats meurtriers, durant les années 2000.
Selon Salem Khala, coordinateur de la campagne nationale pour le recouvrement des corps des "martyrs", au total 334 Palestiniens sont enterrés en Israël. 

Manifestation à Istanbul pour protester contre l'arrestation de Cheikh Raed Salah

[ 05/07/2011 - 10:30 ]
Istanbul – CPI
Des centaines de citoyens turcs ont manifesté lundi  devant le consulat britannique à Istanbul pour protester contre le maintien en détention du président du mouvement islamique dans les territoires palestiniens occupés en 1948, le Cheikh Raed Salah.
Les manifestants ont brandi des drapeaux palestiniens et de grandes banderoles appelant à la libération du gardien de la Mosquée sainte d'al-Aqsa, le Cheikh Raed Salah.
Redwan Kaya, président de l'Association "Ugur Dar", a déclaré que le Cheikh Raed Salah a été invité à Londres pour prononcer un discours lors d'une conférence et n'a subi aucun problème lors de l'émission du visa pour entrer à Londres. Cependant, il a été détenu par la police britannique dans sa chambre d'hôtel, sous prétexte qu'il n'a pas obtenu la permission d'entrer dans les territoires britanniques.
Il a considéré que cela a été effectué sous les pressions du lobby sioniste, en raison de la participation du Cheikh Raed Salah aux activités pour soutenir la cause palestinienne, appelant le gouvernement britannique à le libérer immédiatement.
Il est à noter qu'un certain nombre d'organismes de bienfaisance, dont la société turque "Ozgur Dar", l'association "Mazlom Dar", l'IHH, et l'organisation "Mavi Marmara" ont participé à cette marche.

Les députés islamiques manifestent en solidarité avec les députés d'al-Qods

[ 05/07/2011 - 10:37 ]
Cisjordanie – CPI
Les députés islamiques ont organisé lundi un sit-in de solidarité avec les députés d'al-Qods et son ancien ministre menacés d'expulsion et qui organisent un sit-in dans le siège de la mission du CICR, au centre du quartier de Cheikh Jarrah à al-Qods occupée depuis plus d'un an.
Le sit-in qui a été tenu dans le siège du CICR dans la ville de Ramallah, a été organisé par un groupe de députés islamiques de diverses villes de la Cisjordanie, y compris le président du Conseil législatif palestinien, Dr. Aziz Dweik, le député exilé d'al-Qods à Ramallah, le Cheikh Mohamed Abou Tair, et le député Hassan Kharicha.
Les députés ont tenu une conférence de presse, où le Dr. Dweik a confirmé la nécessité de mettre fin à l'injustice historique envers le peuple palestinien, ses députés, ses ministres, ses dirigeants et ses symboles. Il appelle le monde entier à retourner au peuple palestinien, en particulier ses députés, leur droit naturel à vivre en sécurité sur les terres de la Palestine et dans la ville sainte d'al-Qods.
De son côté, le député Abou Tair a déclaré que les députés de Jérusalem ont crée une symbolique à travers leur sit-in, leur patience et leur défi, et que les députés manifestants à al-Qods sont une épine dans la gorge de l'entité et sa décision injuste et inéquitable.
Les députés ont renouvelé leur demande au monde entier et aux peuples de faire face à la continuation de la souffrance des députés d'al-Qods et son ministre, à refuser la décision injuste sioniste visant à les expulser jusqu'à l'annulation, et à soutenir le peuple palestinien et ses députés dont leur droits et immunité parlementaires sont spoliés au vu et su du monde entier.
D'autre part, les députés islamiques ont participé au sit-in organisé par les familles des détenus en solidarité avec leurs fils dans les prisons de l'occupation, confirmant la nécessité que la cause des prisonniers soit à la tête des priorités du travail national palestinien.

Des pétitions demandent à l’Egypte d’échanger un espion sioniste par des détenus palestiniens

[ 05/07/2011 - 10:43 ] 
Ramallah - CPI
Des jeunes palestiniens ont commencé hier, lundi 04-07-2011, à recueillir des signatures de palestiniens dans la ville de Ramallah pour une pétition qui demande aux autorités égyptiennes d’échanger l’espion sioniste arrêté en Egypte par des détenus palestiniens.
Les jeunes qui ont pris cette initiative ont déclaré au correspondant du Centre Palestinien de l’Information qu’ils sont indépendants, et qu’ils veulent soutenir les détenus palestiniens. Qualifiant de « juste »  leur demande d’échanger l’espion sioniste par des détenus palestiniens, ils considèrent que l’entité sioniste doit payer le prix de sa sottise de vouloir espionner les pays arabes et d’y semer la discorde.
D’autre part, la radio de l’occupant a rapporté que le lobby pour la libération du soldat sioniste Chalit à la Knesset, a commencé à faire signer une pétition qui soutient un accord d’échange avec Hamas.
La radio a ajouté que le député Jacob Catz du parti de l’Union Nationale, a critiqué cette initiative considérant qu’elle va augmenter le nombre de veuves et qu’elle va mener à la destruction de l’«Etat ».

El-Khalil: 50 Palestiniens arrêtés en un mois par l'occupant sioniste

[ 05/07/2011 - 06:49 ]
El- Khalil-CPI
Le club du  Prisonnier palestinien a confirmé que le nombre  des  détenus  à el  khalil a atteint 50 personnes, pendant le mois de juin 2011, y compris 7 enfants, 10 étudiants et six des prisonniers malades souffrant de différentes maladies.
Parmi les malades, Nadi choumarat qui souffre de nerfs cervicales,Rabah Harizat, qui souffre de la tension et des problèmes respiratoires , Mohamed Khalil  Houroub  qui souffre de   l’épilepsie, Temeur Al-atrash, qui souffre du cancer du poumon , Magdi Zamel ayant une crise cardiaque avant son arrestation et Nasser Hroub ,  attaquer par un virus" dans le foie et Kassem Abou Aoudwa  , qui souffre des  problèmes  reinaux . 
Dans son communiqué, le Club de Prisonnier  affirme que "la plupart des prisonniers ont été arrêtés selon des accusations mensongières basées sur le  témoignage   des  soldats et les colons. Et ils ont été transférés à la cour militaire d'Ofer où ils ont été condamnés à des jugements injustes  et  à des amendes financières qui sont arrivées au cours du mois de juin seulement, à 65 mille shekels, à  Hebron (al-Khalil).

Des britanniques manifestent devant l'ambassade grecque à Londres

[ 05/07/2011 - 07:30 ]
Londres – CPI
Le Forum palestinien en Grande-Bretagne et un certain nombre des organisations membres à la Coalition "De la Grande-Bretagne à Gaza" qui participe par une délégation de personnalités et de militants britanniques dans la "Flottille de la Liberté 2" ont organisé un Sit-in de solidarité avec la Flottille qui a été interdite par la Grèce de naviguer à partir de ses ports.
Le responsable des relations et d'information au Forum palestinien, Zaher Birawi, a déclaré qu'une délégation de représentants de la Coalition et des autres organisations britanniques de Solidarité donnent, aujourd'hui lundi 4/7, une lettre de protestation à l'ambassadeur grec en Grande-Bretagne, demandant le gouvernement de son pays de ne pas participer au sévère blocus sioniste imposé sur Gaza et à ne pas se soumettre aux pressions sionistes, ainsi que proclmant la libération du capitaine américain qui a été arrêté par les gardes-côtes grecs, après avoir essayé de prendre la mer vers Gaza, en dépit de la décision grecque de la prévention.
Birawi a ajouté que le Sit-in de protestation vient dans le cadre de nombreux mouvements faits par la Coalition pour mettre pression sur le gouvernement grec.
Dans le même contexte, la commission internationale anti-blocus qui a siège à Londres a publié un communiqué, dénonçant la décision grecque, et a dit que la solution des crises économiques de la Grèce ne doit pas être au détriment du peuple palestinien, dans un signal aux promesses sionistes d'aider la Grèce dans sa crise économique.

Flottille : le bateau français "Dignité -Al Karama" a pris le large

lundi 4 juillet 2011
Le bateau français "Dignité - Al Karama", de la Flottille de la Liberté, a réussi à échapper au blocus illégal du gouvernement grec, et faisait route lundi en début d’après-midi vers la haute mer, a rapporté le journaliste de Libération Quentin Girard
Quentin Girard est à bord du "Dignité - Al Karama", un bateau de petite taille, en compagnie d’une dizaine de volontaires de la Flottille, dont Olivier Besancenot et la députée européenne EELV Nicole Kiil-Nielsen.
Il explique dans son reportage, diffusé à la mi-journée sur le site liberation.fr, que les passagers ni lui-même sont parfaitement conscients que leurs chances d’atteindre Gaza sont des plus faibles : s’ils ne sont pas interceptés par la marine de guerre grecque, collaboratrice d’Israël, le risque sera encore plus élevé de l’être par la marine de guerre israélienne.
Il n’empêche, et Quentin Girard est manifestement conscient du moment qu’il vit au moment où il envoie son reportage : les Etats coalisés, malgré toute leur veulerie et leurs armadas, ne viendront à bout, ni de la résistance du peuple palestinien, ni de de celle des millions de femmes et d’hommes qui les soutiennent de par le monde.
Voici le lien vers l’article de Quentin Girard : http://www.liberation.fr/monde/01012347018-a-bord-du-dignite-en-route-pour-gaza
CAPJPO-EuroPalestine
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Le processus de paix au Moyen-Orient sera au menu des discussions entre les diplomates palestiniens et américains

04.07.2011
Des responsables palestiniens sont attendus mercredi à Washington où ils vont discuter des efforts américains visant à relancer les pourparlers de paix entre Israéliens et Palestiniens.
Saëb Erekat, négociateur palestinien, a déclaré que lui et le porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abu Rdineh, s'entretiendraient avec David Hale, émissaire américain au Moyen-Orient.
Niant avoir reçu toute offre d'initiative américaine à la reprise de pourparlers, M. Erekat a pourtant affirmé que les parties palestinienne et américaine s'entretenaient régulièrement sur la question.
Les pourparlers de paix israélo-palestiniens ont été suspendus l'an dernier, suite à la reprise par Israël de la construction de colonies juives en Cisjordanie.
Source: xinhua
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A propos des détracteurs du BDS et de leur quête de respectabilité

mardi 5 juillet 2011 - 06h:09
Campagne palestinienne pour le boycott universitaire et culturel d’Israël - PACBI
Prétendre à la neutralité dans cette situation coloniale flagrante où un côté est si dominant, et essayer de projeter une fausse image de symétrie entre l’oppresseur et l’opprimé, va plus loin que l’absence de fondement et la mauvaise conception : c’est moralement suspect.
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Dans le contexte de l’application des lignes directrices du mouvement BDS (Boycott, désinvestissement et sanctions) pour le boycott universitaire et culturel d’Israël, la campagne palestinienne pour le boycott culturel et universitaire d’Israël (PACBI) fait face parfois à des scénarios où les détracteurs du boycott tentent de se racheter une conscience et avec elle, une certaine raison morale, en utilisant des Palestiniens ayant quelque valeur de symbole (ou plus rarement d’autres Arabes) comme couverture, pour dissimuler leur complicité dans les violations israéliennes du droit international et des droits palestiniens.
Alors que la réserve de « feuilles de vigne » diminue d’année en année, grâce au rayonnement impressionnant dans la dernière période de la conscience collective du BDS chez les Palestiniens et dans le monde arabe, il y en a encore qui sont prêts à accepter que leur nom soit manipulé dans des projets politiques cyniques de profanateurs du boycott international. Lorsque des Palestiniens et des Arabes jouent un tel rôle, c’est parfois en raison d’un manque de compréhension politique, mais le plus souvent, c’est avec la volonté de faire passer des intérêts propres avant les principes soutenus collectivement de résistance à l’oppression coloniale et à l’apartheid. Dans les années quatre-vingt-dix et la première moitié de la dernière décennie, de nombreux Palestiniens ont été attirés par des projets communs avec l’espoir d’une paix juste et véritable, et attirés aussi parce que des sommes d’argent apparemment illimitées étaient allouées à de tels projets communs par les donateurs européens et états-uniens. Au cours des deux dernières décennies, il est apparu clairement que ces projets rentraient dans un cadre politique s’attachant d’abord à créer une illusion de paix chez les Palestiniens - et dans le monde - et à soudoyer des Palestiniens en les soumettant aux diktats des Israéliens et à leur hégémonie coloniale permanente. Si une organisation israélienne voulait obtenir des fonds généreux pour un projet, tout ce qu’elle avait à faire était d’y inclure un « partenaire » palestinien, et vice versa. Ces collaborations israélo-palestiniennes ont créé une couverture parfaite pour la poursuite de la colonisation, de l’occupation et de l’apartheid israéliens, et elles ont miné le combat palestinien pour l’autodétermination.
Aujourd’hui, la plupart des projets (1) de normalisation impliquant des Palestiniens et des Israéliens sont bouclés après s’être révélés comme totalement vains ou, pire, comme une fraude bien conçue visant à donner une liberté de manœuvre à Israël dans la poursuite de son projet colonial sous la couverture de « faire la paix » de la base au sommet, comme avec les fameux « accords de paix » d’Oslo. Les quelques projets de normalisation restant peuvent continuer grâce à la persistance de structures de pouvoir, domination et dépendance créées à travers les années Oslo.
Un bon exemple en est le Programme McGill pour le Moyen-Orient (PMMO), programme d’études de l’université canadienne McGill en société civile et pour le rétablissement de la paix au Moyen-Orient, un projet de normalisation qui nous reste des beaux jours d’Oslo, et qui doit encore être dénoncé. Dans le cadre d’un projet commun unique, la prestigieuse université canadienne a signé des accords séparés avec des institutions universitaires arabes (l’université An-Najah, l’université Al-Quds et l’université de Jordanie) et des institutions israéliennes. Le fait que des représentants des « deux côtés » comme c’est le cas ici, participent à un même projet avec des objectifs communs, siègent dans les même commissions du projet, et assistent aux mêmes réunions communes, fait tomber grandement la couverture d’ « indépendance » et met en lumière la visée de normalisation de ce projet.
Les institutions palestiniennes impliquées, tout en rejetant publiquement toute normalisation avec les universités israéliennes, sont restées actives dans ce projet, voyant apparemment plus les avantages pour leurs propres institutions à garder ce partenariat en activité que le mal qu’il fait en sapant le boycott universitaire grandissant contre Israël et ses institutions complices.
Les Palestiniens ne sont pas les seuls en ce cas. Étant donné les désastreuses conditions de ressources, la famine, résultant de décennies de politiques israéliennes, d’occupation, de nettoyage ethnique et d’apartheid, nous Palestiniens, comme la plupart des autres peuples se battant pour la décolonisation et l’autodétermination, avons eu notre part non seulement de ce que nous appelons les feuilles de vignes, mais aussi de collaborations à un niveau beaucoup plus profond avec les oppresseurs en échange de petits avantages. Éviter l’idéalisation de l’opprimé et du combat palestinien est important pour arriver à une critique rationnelle de ce phénomène aussi vieux que les révolutions à travers le monde. Comme dans la plupart des autres cas, il y a généralement des gens qui veulent placer leurs intérêts personnels au-dessus de ceux de leur communauté. Cependant, l’arbre flétri de l’opportunisme, voire de la trahison, ne doit jamais cacher la forêt du consensus autour de la résistance civile palestinienne contre Israël, un consensus qui est reflété dans la direction de la campagne de boycott, le comité national du BDS (BNC).
Les universitaires et personnalités culturelles de niveau international, notamment les groupes de musique, qui tiennent à traverser le piquet de grève du boycott palestinien alors qu’il leur est demandé par le mouvement BDS de ne pas le faire, cherchent souvent à organiser des concerts, des conférences, ou même des visites symboliques dans les territoires palestiniens occupés - spécialement à Ramallah, Jérusalem et Bethléhem - comme moyen normal pour essayer d’ « équilibrer » leur position politique et de se racheter après avoir violé l’appel au boycott.
En agissant ainsi, ils ajoutent en réalité l’insulte à l’injure, en ce sens qu’ils demandent alors aux Palestiniens de s’engager dans des projets de normalisation semblables à ceux de l’ère d’Oslo tels qu’abordés ci-dessus. Prétendre à la neutralité dans cette situation coloniale flagrante où un côté est si dominant, et essayer de projeter une fausse image de symétrie entre l’oppresseur et l’opprimé, va plus loin que l’absence de fondement et la mauvaise conception : c’est moralement suspect.
Les musiciens demandent souvent aux organisations palestiniennes d’organiser une « tournée Palestine ». Certaines organisations palestiniennes peuvent avec naïveté accepter de telles tournées sans contrôler d’abord si les musiciens ne violent pas en même temps le boycott. D’autres organisations peuvent fournir volontairement une couverture palestinienne à de telles violations du boycott, parce qu’elles n’ont pas été elles-mêmes capables de surpasser des relations corruptrices, récupératrices et créatrices de dépendance, ni le discours de dialogue qui ont prévalu durant ce qu’on a appelé le « processus de paix » d’Oslo et qui a échoué.
Se débrouiller pour parler à des Palestiniens ici ou là, ou s’associer avec certaines institutions palestiniennes nulles ou faisant office délibérément de feuilles de vignes, ne peuvent réduire les dommages causés par la violation des lignes directrices du boycott, alors que de telles violations servent d’abord et avant tout à sauver le vernis fragile de respectabilité d’Israël sur la scène mondiale. Aucune feuille de vigne, quelle que soit la taille qu’elle peut sembler avoir, ne peut cacher l’acte de complicité par le blanchiment de l’occupation et de l’apartheid israéliens auquel ces détracteurs du boycott s’adonnent en franchissant le piquet de grève.
Un exemple classique en est Leonard Cohen qui, bien qu’à plusieurs reprises PACBI (2) et des collègues à lui de partout (3) lui aient demandé d’annuler son concert à Tel Aviv, a persisté et a même accepté comme premier sponsor du concert une banque israélienne profondément impliquée dans la construction des colonies israéliennes illégales sur la terre palestinienne occupée. Après avoir été largement critiqué pour cette violation flagrante du boycott dirigé par les Palestiniens, Cohen a recherché un interlocuteur palestinien, un lieu ou une organisation dont il pourrait se servir pour « équilibrer » et échapper aux critiques. Cependant, en revêtant le manteau de la « cicatrisation » et de la « paix » sans dire un mot sur la justice ni les violations par Israël du droit international, Cohen a échoué à convaincre la moindre organisation palestinienne de coopérer avec lui (4), restant désespérément à la recherche d’une feuille de vigne. Ceci, en conjonction avec les campagnes de pression concertées engagées dans de nombreux pays (5), qui finalement ont convaincu Amnesty International d’abandonner son idée de coopérer avec Cohen, l’association devant diriger les recettes de son concert vers des organisations des « droits de l’homme » (6).
Autre exemple, celui de l’université de Johannesburg, qui a dû céder aux énormes pressions (7) d’universitaires sud-africains et a rompu ses liens avec l’université Ben Gourion et qui, par suite, a essayé de trouver une université palestinienne prête à s’engager dans une relation trilatérale quoique indirecte avec l’université Ben Gourion. L’université de Johannesburg s’est trouvée alors confrontée à un consensus dans le système académique palestinien - notamment des fonctionnaires du gouvernement, des présidents d’universités et des syndicats universitaires - qui a rejeté une telle relation et soutenu qu’une solidarité sérieuse avec les Palestiniens signifiait aujourd’hui de rompre les liens avec les institutions israéliennes complices, telle l’université Ben Gourion, et de respecter les principes du BDS. Incapable de trouver un tel partenaire palestinien, le conseil de l’université de Johannesburg a finalement annulé son projet commun avec Ben Gourion (8).
Plus récemment, Shakira (auteure-compositrice-interprète colombienne) a essayé de faire de même, en utilisant son statut d’ambassadrice de bonne volonté de l’UNICEF pour arranger une visite dans une ONG palestinienne dans Jérusalem occupée afin d’« équilibrer » avec sa participation honteuse à une initiative officielle de propagande israélienne, à l’invitation du président israélien, Shimon Peres. Le rôle bien connu de Peres dans les innombrables crimes et violations du droit international perpétrés par Israël dans les territoires palestiniens occupés et au Sud Liban est indéniable (9). L’ONG palestinienne ciblée a annulé la venue de Shakira au dernier moment quand elle a réalisé comment celle-ci avait violé le boycott, et que lui fournir un alibi palestinien nuirait au combat du mouvement pacifique du BDS pour la liberté, la justice et l’égalité.
Bien sûr, aucune société ne pourra jamais être monolithique ou n’avoir qu’une opinion unique. Malgré la persistance d’artistes, musiciens et autres professionnels internationaux de la culture à vouloir casser le boycott, et malgré la volonté d’un nombre qui se réduit de Palestiniens à continuer de servir de feuilles de vigne quand ils sont sollicités pour le faire, c’est l’écrasante majorité des Palestiniens, par l’intermédiaire de leurs organisations et syndicats représentatifs, qui a fait siens le BDS et ses lignes directrices. Il est temps que les écrivains, universitaires, artistes et autres, de dimension internationale, commencent à écouter la voix de cette immense majorité (*) et à respecter notre combat pour la liberté et la justice en, à tout le moins, s’abstenant de miner nos principes du boycott.
Il s’agit là d’une obligation morale fondamentale que le monde, dans sa grande majorité, a honorée pendant le combat contre l’apartheid sud-africain et se doit, sans relâche, de tout autant honorer dans notre cas aussi.


Notes :
Voir dernièrement :
29 juin 2011 - PACBI - traduction : JPP
Lien 

Il est temps de sortir les prisonniers palestiniens de l'anonymat

Palestine - 5 juillet 2011
Les prisonniers politiques palestiniens emprisonnés dans les prisons israéliennes depuis plus d'un quart de siècle
Par Middle East Monitor
Nelson Mandela et Aung Suu Kyi sont connus dans le monde entier comme prisonniers de conscience qui ont passé de longues années en prison pour avoir défendu leurs opinions. Le prisonnier politique sud-africain puis Président sud-africain Mandela a passé 27 années en prison, dont nombre d'elles en isolement. Augn San Suu Kyi, prisonnière politique en Birmanie, a passé près de 15 ans en résidence surveillée. Leur emprisonnement a été largement médiatisé au cours des années et un mouvement international de soutien a fait inlassablement campagne pour leur libération.
Il est temps de sortir les prisonniers palestiniens de l'anonymat - Les prisonniers politiques palestiniens emprisonnés dans les prisons israéliennes depuis plus d'un quart de siècle
En contraste frappant, le silence de la communauté internationale sur les 133 prisonniers politiques palestiniens détenus dans les prisons israéliennes depuis deux décennies ou plus est total. Ils ont enduré des procès inéquitables et des conditions carcérales terribles ; ils ont reçu des soins médicaux et psychologiques insuffisants et beaucoup sont en isolement cellulaire. La plupart de ces prisonniers ont été arrêtés alors qu'ils étaient des adolescents ou de jeunes hommes et ils ont atteint leurs 30è ou 40è années après avoir passé leur vie entière d'adulte en prison, avec peu ou pas de contacts avec leurs familles ou le monde extérieur.
Le Middle East Monitor a dressé le portrait de 30 de ces prisonniers palestiniens pour mettre fin à leur anonymat et souligner les injustices que ces hommes et leurs familles subissent de la part de l'Etat d'Israël.
NdT - Les profils sont en anglais. Ils sont à ce jour au nombre de 15 et nous ajouterons les liens sur les 15 autres au fur et à mesure que MEMO les diffusera.
1. Nael Salih al Barghuthi - emprisonné le 4-4-1978. Voir son profil

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2. Fakhri Asfour al Barghuthi - emprisonné le 23-6-1978. Voir son profil

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3. Akram Mansour - emprisonné le 2-8-1979. Voir son profil

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4. Fuad Qasim al Razim - emprisonné le 30-1-1981. Voir son profil

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5. Ibrahim Jabir - emprisonné le 8-1-1982. Voir son profil

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6. Hasan Salameh - emprisonné le 8-8-1982. Voir son profil

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7. Othman Musleh - emprisonné le 15-10-1982. Voir son profil

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8. Sami Younis - emprisonné le 1983. Voir son profil

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9. Karim Yunis - emprisonné le 1983. Voir son profil

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10. Maher Yunis - emprisonné le 1983. Voir son profil

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11. Salim Kayal - emprisonné le 30-5-1983. Voir son profil

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12. Hafiz Qundus - emprisonné le 15-5-1984. Voir son profil

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13. Issa A Rabbo - emprisonné le 20-10-1984. Voir son profil

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14. Ahmed Fareed Muhammad Shehadeh - emprisonné le 16-2-1985. Voir son profil

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15. Muhammad Nasr - emprisonné le 11-5-1985

16. Rafe' Karajeh - emprisonné le 20-5-1985. Voir son profil

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17. Talal Abu al Kabash - emprisonné le 23-6-1985
18. Mustafa Ghunaymat - emprisonné le 27-6-1985
19. Ziyad Ghunaymat - emprisonné le 27-6-1985
20. Uthman Abdullah Bani Husayn - emprisonné le 27-7-1985
21. Haza' Muhammad Haza' Sa'adi - emprisonné le 28-7-1985
22. Siddqui Sulayman Ahmad al Maqt - emprisonné le 23-8-1985
23. Hani Badawi Muhammad Jaabir - emprisonné le 3-9-1985
24. Muhammad Ahmad Abdul Hameed al Tous - emprisonné le 6-10-1985
25. Nafiz Ahmad Talib Harz - emprisonné le 25-11-1985
26. Fa'iz Mutawi' al Khour - emprisonné le 29-11-1985
27. Ghazi Jumu'ah al Nams - emprisonné le 30-11-1985
28. Muhammad Misbah Ashour - emprisonné le 18-2-1986
29. Ahmad Abdur Rahman Abu Hasireh - emprisonné le 18-2-1986
30. Muhammad Abdul Hadi al Hassani - emprisonné le 4-3-1986
Traduction : MR pour ISM