dimanche 31 octobre 2010

Fièvre coloniale en Cisjordanie

Hassane Zerrouky - L’Humanité
publié le samedi 30 octobre 2010.
Les Palestiniens ne se résignent pas en dépit de la reprise de la colonisation.
En moins d’un mois, plus de 600 logements ont été mis en chantier en Cisjordanie. «  Ce qui correspond à un rythme quatre fois supérieur à celui qui prévalait avant le gel  » de la colonisation, a estimé Hagit Ofran, de l’ONG israélienne la Paix maintenant. En temps «  normal  », a-t-il ajouté, il est de «  1 130 logements tous les huit mois dans les colonies  »   ! Selon lui, «  une fièvre de construction  » s’est emparée des colons  ! Et encore, ces chiffres ne prennent pas en compte la colonisation de Jérusalem-Est après l’appel d’offres lancé le 15 octobre pour la réalisation de 238 logements  !
Benyamin Netanyahou, qui sait que Barack Obama n’est pas en position de force pour lui imposer quoi que ce soit, car confronté à des difficultés internes, continue de poser des préalables tels qu’ils rendent quasiment impossible la création d’un État palestinien tel qu’envisagé par les Palestiniens. Dernièrement, il a de nouveau réitéré sa demande de reconnaissance du caractère juif de l’État d’Israël par les Palestiniens. Une condition que cet État n’a pas demandée aux pays avec lesquels il a noué des relations diplomatiques.
Sur le terrain, lundi à 
Silwan, les habitants de ce quartier de Jérusalem convoité par les colons se sont opposés à la destruction de trois nouvelles habitations.
http://humanite.fr/28_10_2010-fi%C3%A8vre-coloniale-en-cisjordanie-456677
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Netanyahu en colère contre l'UNESCO

30/10/2010 PNN - 
Suite à une proposition de pays arabes membres de l'ONU, l'UNESCO a décidé de définir comme palestiniens plusieurs sites religieux, considérés comme sacrés aussi bien par les juifs que les musulmans.
La décision a énervé le premier ministre israélien qui la qualifiée "d'absurde". Dans un communiqué publié par le cabinet de M. Netanyahu, celui-ci condamne la décision prise par l'UNESCO la semaine précédente, déclarant "la tentative de détacher le peuple d'Israël de son héritage est absurde. Si le lieux où sont enterrés Abraham, Isaac, Jacob, Sarah, Leah et Rachel, depuis près de 4000 ans n'est pas partie intégrante de l'héritage juif, alors qu'est ce qu'il est?"
Netanyahu fait référence a un des sites défini comme palestinien par l'UNESCO, le tombeau des patriarches pour les juifs, ou la mosquée d'Ibrahim par les musulmans. Situé dans la ville palestinienne, le tombeau est censé abrité les corps des patriarches Abraham, Isaac et Jacob, ainsi que leur femme. Le lieu est considéré comme sacré et hautement symbolique pour les deux religions, car Abraham est aussi bien le fondateur du judaïsme que de l'islam. A Hébron, quelques 500 colons vivant au milieu de plus de 150.000 palestiniens sèment la terreur dans la ville, attaquant régulièrement les palestiniens, tout en jouissant de la protection accordé par l'armée israélienne.
La tombe de Rachel, ou la mosquée de Rafah pour les musulmans, située à Bethléem, fait également partie des sites que l'UNESCO a qualifié de "palestiniens" lors de sa dernière réunion. L'UNESCO a affirmé que, en tant que "partie intégrante des territoires occupés palestiniens, toute mesure unilatérale prise par Israël sera considérée comme une violation du droit international."Netanyahu a déclaré regretté le caractère politique que l'UNESCO donnait ainsi à ces sites religieux, ajoutant que "seul Israël, contrairement à ses voisins, garantissait la liberté de culte et préservait les sites religieux pour les générations futures."
Sur la question pourtant brulante des excavations archéologiques entreprises sous la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem, menaçant de faire s'effondrer l'édifice, l'UNESCO a seulement déclaré se sentir "profondément concerné", mais aucune résolution n'a été voté ou proposé.
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La solution à Un Etat démocratique gagne du terrain, et autres sujets

Palestine - 30-10-2010
Par Mazin Qumsiyeh > mazin@qumsiyeh.org  
Demande : mon livre sur “La résistance populaire en Palestine : une histoire d’espoir et de renforcement du pouvoir" sortira dans deux semaines chez Pluto Press. Nous cherchons des cinéastes ou des assistants-cinéastes qui pourraient faire, à partir d’importantes archives de photos et de vidéos sur la résistance non-violente au cours des 130 dernières années, un court documentaire qui accompagnera le livre. Contactez-moi à : mazin@qumsiyeh.org














Um al-Faham, 27 octobre 2010
Les autorités israéliennes sont soulagées que Wikileaks aient sorti des documents états-uniens prouvant non seulement que les soldats US ont tué des civils en Irak et Afghanistan, mais qu’ils ont aussi participé à et fermé les yeux sur d’autres graves violations du droit international (y compris pratiquer la torture et autres crimes contre l’humanité). La boucle est donc maintenant bouclée, le lobby israélien a poussé à la guerre contre l’Irak pour aligner les intérêts et les actions des Etats-Unis et d’Israël. Le fait est que les Américains ayant tué et torturé des Arabes lors d’une invasion et d’une occupation illégales vont peut-être maintenant mieux comprendre le comportement perpétuel israélien contre les Arabes, constitué de meurtre, de déplacement et de torture. Mais je crois que ce jeu commence à s’effilocher. L’opinion publique états-unienne était bien sûr contre la guerre en Irak et plus de 70% de la population pense qu’elle n’était pas dans l’intérêt des Etats-Unis. Mais même les élites, aux Etats-Unis, dont les responsables militaires et industriels, ont maintenant commencé à voir Israël et les guerres US pour Israël comme un handicap plutôt qu’un atout stratégique. Mais il faut que la société civile se mobilise davantage (y compris par le mouvement grandissant de boycott, désinvestissement et sanctions) pour faire entendre son point de vue. Entre temps, les responsables israéliens poursuivent agressivement leur politique raciste, depuis l’attaque des manifestants à Um al-Faham (dont Haneen Zoubi) jusqu’à l’attaque des évêques catholiques ayant affirmé à juste titre que la notion de « peuple élu » n’avait pas à être utilisée pour justifier l’oppression et l’occupation, à l’attaque de l’Unesco (sur un rapport équilibré sur les tentatives d’Israël de changer le caractère des sites musulmans et autres sites religieux sous l’occupation). Des sionistes fanatiques sont allés jusqu’à s’acoquiner avec des hommes politiques racistes de droite en Europe et aux Etats-Unis. Ils pensent que plus il y aura de divisions, mieux ce sera. Un monde arabe déjà divisé sera encore plus fragmenté si ces démagogues arrivent à leurs fins (que ce soit en divisant le Soudan-sud ou en renflammant une guerre civile au Liban. Les gens de bon sens doivent s’élever contre ces tentatives de semer la division et le chaos.
Vidéo : mon discours par vidéoconférence lors d’une conférence pour Un Etat Démocratique qui a eu lieu au Texas, et qui a été suivie par d’autres conférences similaires dans le monde.

Quelques événements notables :
- Voyez ce qui arrive lorsque deux membres de la machine de guerre israélienne essaient de parler dans un campus américain :

- Regardez comment quelques militants BDS ont fait fermé une présentation de “produits israéliens” de la Mer Morte, à Brisbane.

- Au Vatican, le synode Moyen-Orient demande à l’ONU de mettre fin à l’occupation israélienne.
- Le conducteur du bulldozer qui a écrasé Rachel Corrie dit qu’il ne l’a pas vue.
L’injustice qui consiste à permettre qu’un assassin témoigne derrière un écran est vraiment épouvantable. C’est à ajouter aux centaines d’autres cas d’abus israélien de la décence de base et des droits de l’homme. Mais, la bonne nouvelle, c’est qu’il semble que Caterpillar reporte ses livraisons de bulldozers blindés à Israël.
Agissez maintenant pour faire pression pour une annulation totale des livraisons.
- Invitation de Occupied Palestine and Syrian Golan Heights Advocacy Initiative (OPGAI) :
Unis dans la lutte contre le colonialisme, l’occupation et le racisme israéliens.
Conférence sur l’Education comme outil pour la construction, l’interaction et la liberté (au sein des activités du Forum Mondial pour l’Education)
http://www.jai-pal.org/content.php?page=996
Mazin Qumsiyeh, PhD
A Bedouin in Cyberspace, a villager at home
Traduction : MR pour ISM  

En octobre à Gaza

Gaza - 30-10-2010

Par Chris 
Faire un plan ? oui mais.. comment suivre la chronologie ?.. alors que rien que le temps, il a au moins trois dimensions, là-bas. Après, je ferai le plan.. plus tard. D’abord, je vais dire ce qui nous a le plus marqués. L’émotion, en arrivant. Dine a pleuré et moi je me suis retenu mais.. il le fallait tout ! C’est incroyable, l’effet que ça fait. Même si on avait été obligé de repartir tout de suite, on en avait déjà pour notre argent.
















Façon de parler, parce que ça aussi, l’argent, c’est un truc qui n’existe pas là-bas. Pas pour nous, en tout cas. Ça m’a rappelé le séjour dans la Muqata’a, en 2002. 33 nuits aux frais de la princesse. Ça a le pour et le contre. J’y reviendrai. N’empêche, c’est un sacré break dans cette vie où tu n’es rien sans ton larfeuil. Ce monde où tu peux pas passer demi heure sans dépenser une certaine somme. Ou alors tu restes enfermé chez toi. Oui, bien sûr, tu peux aller faire une balade dans la colline et pendant quelques heures tu es en dehors de la zone €. Tu vois comme ça fait du bien, quelques heures de break ?.. imagine quelques jours. Un autre monde.
La gentillesse, l’hospitalité, l’optimisme forcené, la résilience, « tout est possible, à Gaza », ils arrêtent pas de nous le dire, dès qu’on exprime le moindre souhait.
Il y a aussi ce qu’on espérait mais qui va encore mieux en le voyant : on est sorti de la zone de couverture de l’otan, des usa et autres leaders de l’empire nazioniste. On se demande pas si on peut fumer, si on a la ceinture, si y a pas un radar.. Pas de pub sur les murs, pas de femmes en dessous affriolants. Quelques images de Martyrs. Et puis, sur la porte de certains établissements, un panneau d’interdiction des armes. Dans un cercle rouge barré en diagonale, un pistolet noir sur fond blanc. Comme d’autres mettent le panneau interdit aux chiens. Mais à Gaza, y a pas besoin de panneaux pour les chiens.
Dr Mazen m’a dit que je pourrais écrire un livre sur tout ce que je vois, tout ce qu’ils nous racontent.
Ben oui mais.. faudrait encore que je m’en souvienne. Allez un effort de mémoire. Je vais déjà écrire les cinq trucs qui me viennent à l’esprit :
1. Tout le monde fait comme si de rien n’était. L’occupation, on sait que ça fait de nos vies un enfer, so what !? De même qu’on continue à jouer au foot quand ça bombarde, on organise des colloques sur la mécanique quantique, les énergies renouvelables et la bio-info.
2. Le matin, les gars de la sécurité attendent dans le hall de l’hôtel. Y en a un qui arrive avec un gros sac en plastique plein de calibres comme un marchand de figues ou de sardines. Ils sortent pour faire ça discret derrière l’entrée mais c’est que des vitres et je les vois bien faire leur distribution.
3. A l’université, nous sommes pris en charge par une nuée de jeunes filles de 19 ou 20 ans, enrobées dans des robes palestiniennes noires brodées de rouge et le keffieh blanc (photo ci-dessus). Tu crois rêver, les mille et une nuits du destin de l’humanité ! Elles sont belles à couper le souffle et je suis amoureux de toutes. Mais quand elles me demandent laquelle je préfère, je suis bien embêté.
4. Pourquoi vous n’avez pas d’enfants ? Ils nous ont demandé. Nous ici, il nous faut faire des enfants.. pour la guerre. Pendant les trois semaines de l’agression israélienne, nous avons eu une centaine de nouveaux-nés.. CHAQUE JOUR !
5. En repartant on a doublé une voiture toute neuve. Abou Slimane me dit, Ah oui !.. modèle 2010 !.. on en a fait entrer 50, par un tunnel !.. devant mon oeil ahuri, il insiste, oui, oui, 50 !.. ensuite, les Egyptiens s’en sont rendu compte et ils l’ont fermé (entendre ils l’ont miné), mais ça fait rien. 50 voitures, ça valait le coup.
Premier jour : c’est dimanche, le 10.10.10 ! l’Egypte, égale à elle-même. Le Caire supérieur ou égal. Toujours plus hallucinant (on y est depuis hier soir). Le voyage en taxi, sans histoire jusqu’au Canal de Suez. Ensuite, les check-points, l’attente, les absurdités de la flicaille soldatesque mâtinée « d’intelligence ». On perd du temps, mais on en gagne aussi. La dialectique de l’escorte !
La frontière, enfin ! Retrouvailles. Je garde mes lunettes de soleil. Y a deux ou trois moustaches antipathiques et j’aime autant éviter qu’ils me reconnaissent. Tant pis pour Abou Mohammed, mon copain de la buvette. Nouveautés aussi. Car cette fois, nous entrons et avançons dans le no man’s land. En fait, une série de contrôles, taxes et tracasseries.
Rafah Palestine. En descendant de la caisse, je me suis agenouillé et j’ai baisé le sol. Un peu d’herbe au pied d’un palmier. Ahlan oua Sahlan ! L’accueil, chaleureux, poignant. Les efforts pour pas pleurer. Dine a mouillé son hijab. L’escorte. En plaisantant, ils nous disent que c’est comme si c’était Jack Chirac ! on traverse à toute berzingue, Rafah, Khan Younes, Deir al Balah, Wadi Gaza et puis la ville !
L’hôtel, la sécurité, le resto. On a raté la cérémonie d’ouverture, mais ils nous ont tous attendus pour manger et c’est nous qui ouvrons le buffet.. grandiose ! Commence alors, sans que nous le comprenions bien encore, le plus grand marathon foto qu’on ait jamais connu. Et pourtant, on était au Japon en septembre ! Ce sont des centaines, peut-être des milliers, de fotos qui sont prises par plusieurs mitrailleurs. Je n’en parlerai plus, mais pendant tout le séjour, chaque micro événement est l’occasion d’une rafale plus ou moins soutenue.
On fait connaissance avec profs, chercheurs et étudiants.. les filles nous offrent des keffieh et tous toute leur affection. Puis, repos à l’hôtel. On est trop bien, avec vue sur la plage et le port. L’eau est salée, mais pas chaude. Le soir on est allé à un autre resto, où on a demandé des mezzes et y'a que nous qui avons mangé. Les autres se sont juste enfilé un gâteau, mais de taille.
Dès le midi, on nous a prévenu que ces resto nous donnaient pas une idée juste de la réalité. On s’en serait douté, mais on apprécie qu’ils sentent la nécessité de le préciser. Ils n’essaient pas de cacher que la vie est très dure pour la population. La plupart des gens sont pauvres et même très pauvres. Même les riches ne roulent pas sur l’or. Mais il n’y a pas de mendiants comme au Caire ou à Paris.
Lundi 11 : Le matin, de notre petite terrasse au 5° étage, on a une vue splendide sur la plage et les pêcheurs qui tirent les filets. Ceux là sont sur la plage et il y a des petits bâteaux à quelques encablures. Ils n’ont pas le droit d’aller bien loin. Sinon ils se font canarder par les patrouilleurs sionistes. Du coup, ils sont tout le temps sur l’eau. La nuit, on voit des dizaines de lampes qui oscillent comme des étoiles sur la voie lactée méditerranée.
Dine va faire sa présentation à 10 h. impec. Elle est de plus en plus à l’aise avec ses modélisations de réseaux. Mais heureusement parce que, faut voir comment c’est, une conférence sous siège (ça rentre ça sort, ça sonne …). D’autant plus fier d’elle. Ensuite on écoute un ou 2 autres conférenciers. La physique quantique c’est encore plus surréaliste ici et maintenant.
Je suis souvent dans une salle d’ordi avec Hala, Ekhlas, Alia, Nada, Noha, Omnia, Wafa et Amani, mais aussi Ameer, Feras, Mahmoud et Ahmad. Ce sont mes amis et c’est un plaisir d’apprendre un peu d’arabe avec eux. Hala me demande de lui enseigner le français.
Ma Dine se fait interviewer, moi aussi. On nous demande comment on trouve la conférence, la fac, Gaza. Nous insistons sur l’effet que ça nous fait de voir comment ils réussissent, malgré le danger et les destructions, malgré la violence de l’occupant, à supporter, reconstruire, faire tout pour l’éducation et même organiser de tels événements. Nous leur disons notre admiration.
J’aimerais pouvoir traduire cette impression étrange, ambiguë, où tout semble fait le plus sérieusement du monde, chacun faisant réellement de son mieux, et puis soudain, la chute, comme dans un film de Chaplin. Par exemple cette interview : je les ai vu faire, tendus vers la réussite de l’opération, mais tellement chaleureux que moi je ne sentais pas de stress. Donc, je pense que j’ai répondu à peu près ce qu’il fallait et que tout le monde était content. Pourtant, c’est un peu compliqué parce que Mahmoud prend le son et les image, son copain lit les questions en arabe, le Dr Slimane me les traduit en anglais, je réponds, Slimane traduit en arabe et on passe à la question suivante. Du coup ça prend un certain temps et j’ai senti que Mahmoud était soulagé quand ça a été dans la boîte.
Mais pour Dine, ça n’a pas été si simple. Ils ont mis du temps à les avoir, elle et une autre prof Amal. Celle-ci était d’accord pour traduire, ils les ont briefées un petit moment. Quand ils se sont mis à les filmer, Amal est partie en courant, en disant qu’il n’était pas question qu’elle apparaisse à la télé ou dieu sait où ! Ils ont fini par trouver un autre prof qui voulait bien traduire. Un grand et gros, avec la moustache et le front dégarni. Un des chefs de l’organizing comittee. Briefing, moteur, tout se passe bien. Jusqu’à ce qu’il se mette en colère parce que la question n° 4 était presque la même que la n° 3. Il a tout arrêté en disant mais enfin, vous me faites poser deux fois la même question ! C’était comique de voir ça de loin, surtout que de mon point de vue, j’avais, au premier plan, Mahmoud qui a failli manger sa caméra de détresse, s’arracher les cheveux de consternation. Il a poussé un hurlement totalement silencieux, les dents serrées, les yeux fermés.. parce que, en fin de compte, c’était un Doctor, à qui il devait le respect maximum. Il était pas question de laisser apparaître ne serait-ce que sa déception. Ne parlons pas de son désespoir.
Encore un repas du tonnerre.. super resto de poisson, Al Samak ! On s’est encore régalé mais les filles n’ont pas eu de place ! parce que des employés de la fac, n’ayant rien à voir avec la conférence, se sont incrustés. Le Dr Emad est furieux. Il est parti avec les filles, ainsi que le Dr Naji. Plus tard, il nous en a reparlé, disant qu’en France c’était pas possible ça, celui qui n’est pas invité ne peut pas entrer. Mais ici, c’est de lui dire de ne pas entrer qui est impossible ! Les premiers arrivés s’assoient et mangent. Suffit qu’ils soient assez gonflés pour venir sans avoir été invités.
Le soir, ils nous emmènent en procession sécurisée pour une visite nocturne du centre moderne.. le parlement bombardé, etc. Sur la place du combattant inconnu, y a personne sur le piédestal, sauf, une petite affiche qui se décolle, avec peut-être, il nous semble, le portrait d’Ahmad Sa’adat, le chef du FPLP, prisonnier des israéliens.
Depuis notre arrivée, je leur dis que j’aimerais changer un peu d’argent, mais ils n’ont pas l’air pressé. Finalement, ce soir-là, et parce qu’ils nous font visiter le centre-ville, on finit par passer devant un change encore ouvert, pas pour longtemps, c’est au moins 9h du soir. Du coup je change un très gros billet. Ils n’ont pas assez en chekels, je dis c’est pas grave, je vais changer moins, ils me disent pas question, tu veux changer 500, tu vas changer 500, tout est possible à Gaza ! bon, j’insiste pas, mais ils n’ont, en chekels que pour 300 €, je leur dis de me rendre 100 en livres égyptiennes et 100 en €, ils n’ont pas d’euro, mais je leur dis que le Dr Roland va leur en donner, qu’il veut changer aussi. Oui, je sais y a plus de chekel, mais figure-toi que Marie-Noelle, sa femme, veut des dinars jordaniens, plutôt. Ça tombe bien. Mais finalement ils changent moins de 100 € et c’est le Dr Slimane qui est obligé de filer 50€ au banquier pour que celui-ci puisse me rendre ma monnaie. C’est complètement surréaliste, comme tout le reste.
Mardi, c’est Roland qui parle, des techniques modernes appliquées au modèle d’Heisenberg de l’atome d’hélium. Les autres sont gratinés aussi, j’en écoute un ou deux et je m’éclipse pour passer du temps avec les jeunes dans la salle des ordinateurs. Ils m’enseignent l’arabe et moi le français.
On se fait brancher par le Dr Emad, à qui ses étudiantes ont dit qu’on devait être « de gauche » car elles ont vu Handala tatoué sur la cheville de Dine ! Discussions intéressantes sur les besoins, la corruption, les divisions et la solidarité qui prime, etc.
Ensuite on échappe pas à la cérémonie de clôture et on reçoit même une médaille la taille d’une assiette à dessert ! Dine, je comprends, mais moi !?.. je sais plus où me mettre, j’ai aucune raison de recevoir une médaille.
Le soir, ils nous emmènent dans un autre resto en bord de mer. C’est encore un endroit chic, mais tout est relatif. C’est quand même assez décontracté et tout le monde fume le narguilé. Dans la cour du resto (avec gazon !), des grandes piscines rondes où ils élèvent des poissons. Dans l’une d’elles, ils font 3 cm, de couleur jaune vif et ils sont des centaines, un plein banc. Dans une autre, ils sont très gros, dans les 2 Kg chacun, ils veulent nous les montrer et tentent de les attraper à l’épuisette. On leur dit que c’est pas grave, mais ils insistent et finissent par vidanger la piscine aux ¾ pour réussir à pêcher les mastards.
Ils ont raison de se lancer dans la pisciculture, parce que la côte va être de pus en pus polluée. Il y a déjà des coins, comme là où se jetait le Wadi Gaza, où ça empeste comme du concentré d’égout. Dr Mazen a évoqué le problème, tout en montrant le bon côté des choses : les eaux usées sont très nutritives pour le poisson.
Mercredi - Roland et Marie-Noelle s’en vont, nous restons deux jours de plus. Dine va donner des cours. Un aujourd’hui à la fac Al Azhar, l’autre demain à la fac Al Aksa. Aujourd’hui, Ahmadinejad arrive au Liban en dépit de toutes les manoeuvres sionistes pour empêcher cette visite. Israel a fait des pieds et des mains, mais plus personne n’en tient compte !
Le soir, ils viennent nous prendre à l’hôtel vers 8h, le Dr Mahmoud a apporté la soupe de lentilles qu’a fait sa maman. Il me l’avait promise hier. Il a tout amené, la soupière, les bols, les cuillères, les petits citrons jaunes la taille d’un cochonnet. Vraiment fameuse la soupe aux lentilles d’Oum Mahmoud !!! On se régale, là, dans le lobby de l’hôtel, avec quelques sécurités Azhar qui goûtent aussi la soupe et d’autres sécurité Hamas, un peu plus à l’écart. Ils nous emmènent manger dans un resto normal et puis le dessert dans une pâtisserie. On n’a plus faim depuis longtemps mais c’est vrai que le Nablussi est délicieux, à base de fromage fondu et caramélisé.. vraiment extra !
On va pas se coucher comme ça et ils nous embarquent pour une virée nocturne dans la vieille ville, la mosquée la plus ancienne du pays, Jamaa Ghazza al Kebir, ou grande mosquée Omari.. le marché des orfèvres, un hamam sous-terrain, véritable chapelle enterrée, magnifique, rempli d’histoire et de vapeur. On a visité aussi une construction médiévale restaurée impeccab’, qui était une école et est devenue un centre culturel au moment des accords d’Oslo. Le gardien dormait sur un matelas au milieu de l’allée centrale, dans le jardin, sous les projo. Il nous accueille gentiment. Un peu plus loin, Abou M nous montre le cimetière où tous ses ancêtres sont enterrés. Il n’a pas peur de mourir. Il défend sa terre, celle où reposent les siens depuis toujours.
En rentrant, on passe devant une fête, un mariage. Emad nous demande si on veut danser, si je veux aller féliciter le marié. Abou M a l’air d’accord, on sort de voiture, mais le gros barbu de la voiture derrière nous fait remonter fissa. Faut pas exagérer non plus.
Jeudi - A l’hôtel Palestine, ils ont un superbe écran plat dans la salle commune, et le matin, en déjeunant, on assiste au triomphe d’Ahmadinejad au Liban, devant des centaines de milliers de gens. Il parle en arabe ou en persan. Je ne comprends pas les mots, mais c’est de la musique. L’oraison funèbre du régime sioniste. J’en cause à quelques gars de la sécurité, mais y en a un qui me dit : Il parle de nous pour se faire mousser aux yeux du monde.
Ça, c’est la meilleure. Ces jeunes sont abreuvés de propagande Fatah ? ben oui, c’est Abbas qui paye tout. Avec l’argent des étazuniens et de l’Europe. Le même qui m’a dit ça, est admiratif de son chef qui, lui pourtant, résiste sérieusement, je ne peux pas en dire plus. D’ailleurs, ceux qui m’ont dit qu’ils le savaient, m’ont dit aussi que lui ne savait pas qu’ils le savaient. Oui, je sais, c’est un peu lourd comme phrase. Mais je suis obligé.. de vous donner de temps à autre un tout petit aperçu de la complexité. Y aurait de quoi faire une conférence internationale là-dessus.
Pendant que ma Dine va donner son cours à Al Aqsa, Emad m’emmène à Jabalia et à l’hôpital Al Awda, sympathisant FPLP. Je rencontre le frère d’Emad et le Dr Youssef. Ils me font tout visiter, faut que je leur dise pas la peine devant les blocs opératoires, où ils veulent me faire entrer pendant l’opération. Ils me font part aussi des difficultés financières, des running costs qui les obligent à laisser certaines ICU en stand-by. Oui mais j’ai rien sur moi, je leur ai dit que la prochaine fois, incha Allah. Ils font un boulot extraordinaire, avec les moyens du bord. Il y a énormément à dire sur les 5 centres qu’ils ont ouverts dans les zones les moins privilégiées. Pour tous les détails : http://www.gaza-health.com
Avec Emad, on passe ensuite dans les zones proches de la frontière nord, qui ont été les premières et les plus touchées lors de l’invasion. La zone tampon (buffer zone) s’est accrue au fil des années. Et puis, là où nous passons, c’était habité, c’était construit. Il n’y a plus rien. Que des terrains vagues, de terre et de gravats tassés. Un peu plus loin, un chantier de recyclage des gravats. Refaire des moellons avec le béton réduit en poussière. Emad me répète sans cesse, que toute cette zone était construite. Les gens ont mis une petite baraque de chantier sur leur terrain et toute la famille s’y entasse. Doit pas faire bon passer l’hiver là-dedans. Et l’été non plus, d’ailleurs !
Nous voici maintenant dans son quartier. Sa maison a été détruite mais il la reconstruit peu à peu. La rue a le même nom que lui, Abou lebien, ça veut dire, en gros. Sa famille aussi est là depuis des siècles. Ils lui ont arraché je sais pas combien de centaines d’oliviers. On en parle jamais parce que bien sûr, à côté des 1400 morts et des milliers d’estropiés à vie, ça n’a pas beaucoup d’importance un olivier. Oui, mais pour continuer à manger, c’est important. Un, cent, mille oliviers et tous les autres arbres fruitiers. Les cultures. Et les poulets, les vaches, les moutons. Les sionistes ont tué et détruit tout ce qu’ils ont pu. Car c’était un des objectifs de l’invasion, ruiner les ressources alimentaires de Gaza, « mettre les Palestiniens à la diète », voilà la formule qu’ils avaient trouvé, ces enfoirés !
Ils ont tué des familles entières. Comme ça, de sang froid, tandis qu’elles sortaient avec un drapeau blanc ou en bombardant les maisons où ils les avaient enfermées. Car il s’agissait aussi de terroriser la population. De leur montrer ce qu’il en coûte d’élire et de soutenir un gouvernement qui résiste.
Depuis, les sionistes ont un peu modifié leur tactique. Ils ont réalisé que les Palestiniens soutiendraient toujours ceux qui résistent. Alors ils font la trêve avec le Hamas, espérant que ça finira par le priver du soutien de son peuple. Ça les empêche pas de tuer quelqu’un de-ci de-là. C’est plus fort qu’eux. Mais dans l’ensemble, c’est assez calme, en ce moment. Le matin, au réveil, on entend bien une petite rafale ou deux, mais ça doit être de l’entraînement plutôt que des accrochages.
Finalement, Emad me ramène à Gaza-city, direct à l’université Al Aqsa, où on devait se retrouver avec Dine. A peine entré dans le bâtiment, une dame me souhaite la bienvenue en français et me dit, c’est par ici. J’entre dans une salle de cours, une vingtaine de jeunes filles dont la coiffe, cachant les cheveux, met en valeur le visage. Il y a quelques garçons aussi, mais très peu. La dame est leur prof de français, elle me présente et me laisse sa place. Me voilà en train d’improviser un cours avec des jeunes Gazaouis très doués pour la plupart. C’est bien agréable mais surtout facile, ce qui est nouveau pour moi, après toutes ces séances d’arabe.
Nous parlons un peu de mon accent, de Marseille, du Portugal. Et puis Dine arrive, en compagnie de Zyad, prof palestinien qui dirige le département de français. Long speech de présentation et de remerciements au dean de la fac, sans qui le département ne serait rien. On finit par reprendre un échange entre les étudiants et nous, ils nous posent des questions pertinentes et variées :
- Comment vous sentez-vous au Portugal ? (1)
- La question des retraites en France, il leur semble que les français coopèrent pas beaucoup avec le gouvernement, qui veut les faire travailler plus mais.. finalement, que deux ans de plus.
- Est-ce que vous voyagez toujours ensemble, ou parfois l’un sans l’autre ?
On a passé un excellent moment. On arrivait plus à partir. On leur a promis qu’on reviendrait.
J’aimerais vraiment donner des cours de français et apprendre l’arabe. Si Dine vient aussi, elle pourra donner des cours de math ou d’info, voire de bio-info. Who knows ce qu’ils sont capables d’organiser ?!
Il nous a resté que le temps de passer dire au revoir au président de l’université (Al Azhar) café, thé, biscuits, quelques bavardages, congratulations et plaisanteries. Ils nous offrent des grandes cartes de la Palestine ainsi qu’une pile d’écharpes de lauréats décorées comme des keffieh. Puis, avant de partir, la dernière photo. La dernière salve, je veux dire. Ils ont profité qu’on avait baissé la garde pour nous prendre avec le président et les profs sous le portrait de Mahmud Abbas et ça c’est la seule chose que je regrette de tout le voyage. J’ai pas eu le temps de réagir. C’est inimaginable comme ils réussissent à t’enrober de miel comme une araignée douce et affectueuse. La façon dont on a été traité, ça m’a rappelé ma petite enfance, tu sais ?.. quand tout le monde te dorlote. Mais du coup, tu dors sur tes deux oreilles alors qu’il faudrait avoir l’esprit vif comme l’éclair et dire : la foto avec lui, NON ! tout mais pas ça !
On a filé à l’hôtel prendre nos affaires et direction la frontière en convoi présidentiel, comme à l’aller. On a déjà la saudade. We miss them all, yet. En plus, le mini bus est plein comme un oeuf. Ils sont tous venus nous raccompagner, les profs, les étudiants et bien entendu, la sécurité.
Y a pas eu moyen de dépenser les chekels, alors je les ai donnés à Emad pour qu’il les fasse passer à une ou des familles pauvres, en lui expliquant que début 2009, quand les amis de Marseille ont su que j’allais à Gaza, ils ont fait une petite collecte et avec les miens ça représentait 500€. Le très haut m’est témoin que c’est ce que j’ai essayé, en vain, de changer en chekels, mais la banque les avaient pas. J’ai eu et donné 300. Le reste la prochaine fois.
On se quitte après une dernière séance foto dans le poste frontière. Beaucoup d’émotion et de dignité. J’ai donné à Abou M. une pièce de 3 pesos cubains avec le portrait du Che, mais découpée par Magdalena. Nous partons en leur disant que nous reviendrons. Incha Allah !
Annexe
L’occupation imbriquée :
L’Empire Nazioniste (EN) - le Gouvernement Hamas (GH) - la Fac Fatah (FF) - l’Etre Humain (EH) -> (EN-GH-FF-EH)
C’est un réseau de Pétri, en fait, avec des arcs et des flèches partout, par exemple EN facilite cette conf à FF pour faire chier GH. Mais GH laisse faire parce que c’est bon pour EH.
C’est pratiquement impossible à décrire, la situation. Il y a de quoi rendre chaque citoyen à la fois parano et schizophrène. Encore une raison d’admirer ces gens qui parviennent à survivre dans une atmosphère aussi dangereuse. Et plus que survivre, travailler et plaisanter, reconstruire et résister..
L’analyse de chacun, c’est que les dirigeants ont tort. Ce sont eux qui sèment la division, essaient de couler le camp adverse, etc. La propagande plus la dureté de la vie ont réussi à faire penser aux gens que les dirigeants se valent. J’ai essayé plusieurs fois de montrer qu’il n’y a pas de commune mesure.
Et à chaque fois on m’a dit : tu as raison !.. quand y a 5 corrompus ici à Gaza, y en a 95 à Ramallah.
N’empêche que, etc, etc. Bon, d’accord, je comprends qu’ils veulent améliorer leur gouvernement. Loin de moi l’idée de leur dire que non, c’est parfait comme ça. Mais quand même, je me méfie comme de la poste de cette tendance à renvoyer dos à dos. Qui a toujours été la tactique de ceux qui défendent quelque chose d’indéfendable (le sionisme, la collaboration, etc.).
Surtout qu’il y a tous les degrés dans l’opposition au gouvernement : de celui qui veut réellement lui signaler des abus, jusqu’à celui qui veut le détruire, peut-être pour remettre en selle le fatah qui, en Cisjordanie où il a le pouvoir (illégitime) n’est autre que le chien de garde israélien. Celui-là est en plus financé. Par le fatah qui est approvisionné par les israéliens !
Dans chaque famille il y a des gens du hamas et du fatah, et peut-être même d’autres factions (FPLP, Jihad, ..) ce qui rend la situation compliquée mais, d’un autre côté, c’est aussi pour ça que ça ne dégénère pas en guerre civile. Les gens ont vraiment senti le danger quand ça a charclé en juin 2007.
Et ils sentent à quel point l’unité est vitale. Ils le sentent politiquement comme charnellement.
Faut avoir à l’esprit que le fatah (là, je parle des dirigeants) n’arrête pas d’imaginer des trucs pour détruire le hamas, ou au moins le déconsidérer. Aidé en cela par la manne occidentale (pour pas dire directement par l’entité sioniste).
Mais ces dirigeants influencent la base de deux façons, 1) une certaine ligne politique historique, laïque, libérale, 2) en lui faisant miroiter une vie moins dure « si on était débarrassé du hamas ».
L’autorité de Ramallah, avec le pognon de la « communauté internationale », paye le salaire de tous les fonctionnaires (70.000 personnes !) à condition qu’ils restent chez eux. S’ils vont au boulot, alors le salaire ne leur est pas versé. Et le boulot il se fait pas ! Le Hamas a été obligé de remplacer tout ce monde dans les bureaux et autres services de l’administration.
Quand j’ai demandé s’ils avaient des nouvelles du convoi de Galloway (le 5°) qui devrait arriver ces jours-ci, Tarek a commencé par me dire qu’ils avaient des ambulance à revendre. Qu’avant il y en avait 80 pour tout le territoire. Maintenant il y en a presque 500 ! Puis il m’a dit : nous n’aimons pas Galloway ! Parce qu’il ne soutient pas TOUS les Palestiniens. Il ne soutient que le Hamas.
Alors je lui ai dit que pour un européen, le premier devoir est le soutien inconditionnel au gouvernement élu. Je comprends que votre rôle soit de critiquer votre gouvernement, mais nous, européens, ou étazuniens, tous les citoyens des puissances impérialistes, a fortiori les représentants, devons afficher un soutien sans faille à votre gouvernement.
En plus, ton argument me fait craindre que la majorité des Palestiniens ne m’aiment pas et m’accusent de ne soutenir que le fatah puisque je viens participer à un projet de la fac al azhar.
Mais nous sommes d’accord sur le principal : à Gaza, on est plus libre que partout ailleurs !
(1) Chris et Dine habitent au Portugal. (ndlr)

La banderole sur le mur de la faculté

Les matheuses de Gaza

Un cours d'Administration économique et sociale

La soupe de Oum Mahmoud

Visite des laboratoires

Le buffet où certains n'étaient pas invités

Clôture de la conférence
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Constitution secrète turque : "Israël" est une vraie menace pour la Turquie

30/10/2010  
Le conseil de sécurité nationale turque (regroupant la direction politique et militaire) a approuvé la révision de « la constitution secrète » ou le « livre rouge », principale document qui définit les grandes lignes de la politique interne et externe de la Turquie, pour les 5 prochaines années.
Des réaménagements révolutionnaires y ont été apportés, dont notamment  la classification d’ « Israël » comme étant la menace principale pour la Turquie ».
Selon ce document : « l’instabilité dans la région est due à l’action d’Israël et à sa politique -poussant à la course d’armement dans la région- qui sont une menace pour la Turquie. »
C’est la première fois depuis 1949 qu’ « Israël » est considéré comme étant une menace pour la Turquie.
Par contre, le document, rédigé par le gouvernement d’Erdogan et non pas par les militaires, n’a plus considéré les pays voisins, comme l’Iran, la Grèce, l’Irak et la Russie, comme étant des sources de « menace », et a en revanche accordé « une priorité à la coopération » avec eux.
L’expression "irtica" (signifiant, la réaction religieuse) a été enlevée du texte, pour être remplacé par les termes "abus religieux et organisations des extrémistes religieux".
Notons que le texte sera finalisé après avoir été étudié par le Conseil des ministres, à la réunion du Conseil de sécurité national prévue au mois de décembre.
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Fouiller les décombres entraîne les Gazaouis vers la dangereuse « zone tampon »

vendredi 29 octobre 2010 - 08h:29
Mel Frykberg - E.I
Passage d’Erez, Bande de Gaza occupée (IPS) - La scène se produit au niveau du tunnel à armature métallique, reliant la partie israélienne de la frontière au nord de Gaza, en direction du point de contrôle palestinien où plusieurs groupes de jeunes gens et garçons palestiniens apparaissent fouillant dans les tas de décombres.
(JPG)
Sur la photo : Un adolescent Palestinien a reçu une balle à la cheville alors qu’il fouillait à la recherche de matériaux de construction, octobre 2010 (Anne Paq/ActiveStills)
Ces décombres sont le résultat de l’invasion militaire israélienne sur Gaza, menée de décembre 2009 jusqu’au mois de janvier 2010 et dénommée « Opération Plomb Durci ». Détruites et bombardées, les maisons palestiniennes cèdent la place à un décor marqué par des restes de béton brisé et de métaux difformes.
Tout à coup, plusieurs coups de feu retentissent. Les tirs proviennent des tours de surveillance militaires israéliennes et visent les jeunes qui se trouvaient à quelques centaines de mètres de là. Pour rappel, Israël avait notifié et délimité une zone de sécurité de 300 mètres entre la clôture de la frontière et le nord de Gaza.
Depuis la fin de l’opération Plomb Durci, les coups de feu israéliens dans la zone tampon ont fait au moins 25 morts Gazaouis, dont six enfants, et quelques 146 blessés.
Dans un rapport du mouvement Defense for Children International(i), il a été mentionné qu’au cours du trimestre passé, dix jeunes palestiniens ont été la cible de tirs ; le plus jeune d’entre eux n’avait que 13 ans, alors que le plus âgé n’en avait que 17. Les animaux, eux aussi n’ont pas été épargnés puisque trois chevaux et un baudet ont été abattus.
En fait, d’après le Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires (Office for the Coordination of Humanitarian Affairs - OCHA) : « Il y a une grande ambiguïté et un manque de transparence flagrant quant à l’exactitude des frontières des zones à accès restreint, des conditions qui dictent les raisons d’un éventuel refus ou acceptation d’accès à ces zones ainsi que les conséquences d’une entrée illicite ».
« S’agissant des frontières, l’armée israélienne avait physiquement et manifestement manqué de tracer les zones à accès restreint, bien qu’elle y mène des incursions au sol à raison de trois ou quatre fois par semaine ».
Par ailleurs, Karl Shembi, représentant d’Oxfam(ii) à Gaza rapporte à l’IPS que, outre les fermiers empêchés de cultiver leurs terres (représentant plus de 30% des terres très fertiles de la Bande), les palestiniens qui ramassent des débris dans le but de les recycler sont ciblés par des tirs, parfois mortels, des soldats israéliens du haut des 1500 mètres de la clôture.
Dans ce contexte, Shembri ajoute : « Non seulement les palestiniens se voient privés des matériaux de construction, mais ils sont pris pour cible par les balles israéliennes pendant qu’ils essaient de pallier la pénurie intolérable en recyclant ce qui reste de leurs maisons et usines détruites ».
Aussi, il a été rapporté par le groupe de droits israéliens « Gisha(iii) » qu’actuellement, seulement 4% du besoin en matériaux de construction est autorisé à accéder à Gaza ; un fait ayant encouragé quelques mouvements d’aide internationale à projeter la construction de stations d’épuration, de puits et de centres de loisirs. Toutefois, la plupart des maisons et des commerces des Palestiniens restent endommagés ou bien détruits.
Cette situation affecte aussi les écoliers. Ainsi, ne parvenant pas à satisfaire les fortes demandes d’inscription, l’Office de Secours et de Travaux des Nations Unies pour les Réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) avait été contrait de refuser quelques 40.000 enfants gazaouis, en droit de s’inscrire dans ses écoles pour cette année scolaire et ce, faute de pouvoir construire 100 nouvelles écoles. L’insuffisance de classes a poussé la plupart des écoles de Gaza à organiser des doubles vacations dans des classes pouvant accueillir jusqu’à une cinquantaine d’étudiants.
Outre la construction et l’éducation, l’agriculture. En effet, OCHA cite que depuis juin 2009, un total de 46% des terres agricoles dans la Bande de Gaza ont été jugées inaccessibles ou non productives en raison des destructions engendrées par le Plomb Durci et des zones à accès interdit qui longent la zone tampon de sécurité.
A l’intérieur de la zone tampon s’étend une zone le long de la frontière nord et Est avec Israël. Evaluée au tiers des terres cultivables de la Bande de Gaza, la zone reste, cependant, interdite d’accès aux fermiers et aux éleveurs. Il convient de rappeler que l’IPS avait été, à maintes reprises, témoin des scènes où ces nombreux garçons, travaillant à proximité de la frontière, reçoivent des balles dans les jambes ou dans les bras et ce, en guise d’avertissement.
Telles sont donc les marques de la pauvreté et du chômage humiliants à Gaza. Dans un climat où 80% de la population sont tributaire de l’aide alimentaire, et conformément aux standards de vie dans la Bande de Gaza, ces adolescents mettent leur vie en péril et au risque de perdre un bras ou une jambe, ou même la vie, ils tentent de gagner des revenus avantageux.
En effet, le travail quotidien éreintant qu’ils accomplissent, du matin au soir, en train de récupérer les gravats et de ramasser les bribes et morceaux de métaux est rémunéré à environ $40 net. Pourtant, quelques sites de collecte se trouvent à l’intérieur de la zone tampon. Très souvent, des morceaux et déchets de béton déterrés, broyés puis mélangés de nouveau pour obtenir des briques, de qualité médiocre, sont vendus aux entrepreneurs et aux usines ; ce qui a rendu la collecte de débris une activité relativement lucrative.
C’est pourquoi, le nombre des Gazaouis à s’aventurer dans la zone tampon ne cesse s’élargir.
Notes :
-  i) DEI : Organisation non gouvernementale indépendante pour la protection des droits des enfants sur les plans mondial, régional, national et local. Œuvrant pendant plus de 30 ans, elle est représentée dans 40 pays à travers le monde. Son secrétariat est basé à Genève, Suisse.
-  ii) Association internationale de 14 organisations travaillant ensemble dans 99 pays et en collaboration avec des partenaires et des alliés dans le monde entier pour trouver des solutions durables à la pauvreté et à l’injustice.
-  iii) Organisation israélienne à but non lucratif fondée en 2005. Son objectif est d’œuvrer pour la liberté de mouvement des Palestiniens, surtout pour les habitants de Gaza.
Du même auteur :
20 octobre 2010 - The Electronic Intifada - Vous pouvez consulter cet article à :
http://electronicintifada.net/v2/ar...
Traduction de l’anglais : Niha
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Le Fatah doit choisir entre la collaboration et la réconciliation

vendredi 29 octobre 2010 - 17h:36
Raja Abdulhaq - E.I
Les affrontements entre les principaux mouvements palestiniens, le Hamas et le Fatah, datent de la fin des années 1980 lorsque le Hamas a été officiellement fondé, et du début des années 1990 lorsque le Fatah a pris le contrôle de l’Autorité palestinienne nouvellement créé en vertu des accords d’Oslo de 1993.
(JPG)
Des enfants dans le camp de réfugiés de Balata, près de Naplouse en Cisjordanie occupée, portent des affiches de Mahmoud Abbas - Photo : Swidan Rami/MaanImages
Dans le sillage de la première Intifada palestinienne, se sont produits des affrontements entre partisans du Hamas et du Fatah sur la question de la direction de l’Intifada. Le Fatah a refusé d’admettre qu’un nouveau mouvement islamique avait le vent en poupe dans la bande de Gaza et pouvait prendre la tête de la lutte que le Fatah dirigeait depuis des décennies à partir des pays voisins. Après que le Fatah ait dû quitter la Jordanie et le Liban, ce mouvement a admis que la prochaine étape de la lutte palestinienne aurait lieu à l’intérieur de la Cisjordanie et de la bande de Gaza sous occupation, et il a donc essayé de réduire l’influence du Hamas dans la région.
Les attaques du Hamas contre des soldats israéliens ont augmenté en réponse aux accords d’Oslo qui, selon le Hamas, étaient biaisés en faveur d’Israël et abandonnaient de fait les droits fondamentaux des Palestiniens. Il est à noter que le Hamas a lancé son premier attentat suicide à la bombe contre des civils israéliens quelques semaines après que des dizaines de Palestiniens aient été massacrés par le colon israélien Baruch Goldstein, alors qu’ils priaient dans la mosquée Ibrahimi à Hébron le 25 Février 1994.
Depuis lors, le Hamas a constamment proposé à Israël de parvenir à un accord pour éviter la mort de civils des deux côtés, mais Israël a toujours refusé.
Le principal différend entre le Hamas et le Fatah est le résultat de ce qui est connu dans les accords d’Oslo sous le nom de « coordination de sécurité » entre l’Autorité palestinienne et Israël. L’article XV de l’Accord intérimaire israélo-palestinien de 1995 stipule : « Les deux parties prennent toutes les mesures nécessaires afin de prévenir les actes de terrorisme, la criminalité et les hostilités dirigées contre eux, contre les personnes relevant de l’autre autorité et contre leurs biens, et prennent des mesures judiciaires contre les contrevenants. »
En outre, l’article XVI définit que : « Les Palestiniens qui ont maintenu des contacts avec les autorités israéliennes ne seront pas soumis à des actes de harcèlement, violence, de vengeance ou à des poursuites, et des mesures appropriées seront prises, en coordination avec Israël afin d’assurer leur protection. » Cet article doit être interprété comme offrant une garantie de protection aux Palestiniens qui travaillent avec les forces israéliennes d’occupation .
La « feuille de route » promue par le président américain George W. Bush en 2002 soulignait également l’importance de mettre fin à « la violence palestinienne ». Cette volonté de persécuter ceux qui résistent à Israël et de protéger ceux qui espionnent pour Israël a produit des frictions au sein de la société palestinienne.
Alors que certaines personnes s’efforcent d’utiliser tous les moyens nécessaires pour résister à l’occupation - un droit reconnu à tous les peuples occupés en vertu du droit international - d’autres font tous les efforts possibles pour les stopper et les traiter comme des criminels, par respect des modalités du « processus de paix ». Les actions de l’Autorité palestinienne, il convient de le souligner, ne visent pas seulement ceux qui ont participé à des attaques contre des civils israéliens mais toute résistance contre l’occupation, y compris contre l’armée israélienne.
De plus l’Autorité palestinienne [de Ramallah] a condamné, torturé et même assassiné certains membres du Hamas, du Jihad islamique, et même du Fatah dans les années 1990. Et immédiatement après que le Hamas ait pris le contrôle de Gaza en 2007, le Fatah a commencé à persécuter les militants du Hamas en Cisjordanie à la demande des États-Unis et Israël, ces persécutions étant présentées comme une étape nécessaire pour « faire avancer le processus de paix ».
Les chefs des forces de sécurité palestiniennes, en séance privée, ont fait savoir à l’armée israélienne qu’il n’y avait pas de rivalité entre eux. Ils ont au contraire tous convenu qu’ils étaient en guerre contre le Hamas, le mouvement dominant dans la résistance palestinienne. Récemment, ils ont affiché l’étroitresse de leurs liens lorsque les responsables de la sécurité de l’Autorité de Ramallah ont reçu le chef de l’armée israélienne, le général Gabi Ashkenazi, en tant qu’invité à Bethléem et lui ont organisé une visite guidée de la ville (Israeli army chief visits Bethlehem, Ma’an News - 3 Octobre 2010).
Ces déclarations et actions - qui sont devenues trop habituelles - illustrent clairement que les forces de sécurité palestiniennes sont devenues la réplique de l’Armée du Liban Sud (ALS). Ces milices qui collaboraient avec Israël pendant l’occupation longues de deux décennies du sud-Liban s’étaient vouées à la lutte contre la résistance libanaise et palestinienne dans ce pays.
L’AP de Ramallah est très soucieuse de remplir ses engagements de sécurité envers l’occupation israélienne car c’est la base de sa relation avec Israël. Par conséquent l’AP est obligée de constamment traquer et emprisonner les résistants à l’occupation et de fournir à Israël des informations sécuritaires. Mettant en prison les partisans du Hamas, limitant leurs déplacements en Cisjordanie, ou stoppant les activités de ses organisations de base, l’AP rend presque impossible pour le Hamas d’accepter une réconciliation nationale, que celui-ci souhaite pourtant depuis longtemps et que le public palestinien désire à une majorité écrasante.
Mais les États-Unis et Israël ne donneront au Fatah - qui dépend d’eux sur le plan politique comme sur d’autres - aucun feu vert pour trouver un accord unitaire avec le Hamas. Les États-Unis ont dépensé des millions de dollars pour construire en Cisjordanie une puissante force de sécurité palestinienne qui collabore avec Israël depuis 2007.
Il est très clair que si le Fatah décide de mettre fin à sa collaboration avec l’armée israélienne, les Etats-Unis et d’autres donateurs couperont l’aide financière à l’Autorité palestinienne. Ce qui laisse les dirigeants du Fatah dans une position critique où ils doivent choisir entre revenir dans le mouvement national palestinien, ou rester en bons termes avec Israël et ses forces d’occupation.
* Raja Abdulhaq est militant palestinien qui a oeuvré avec Al-Awda New York : coalition pour le droit retour. Il est fondateur de la GUPS (Union Générale des Etudiants de Palestine) à New York, et milite actuellement avec les Musulmans américains pour la Palestine.
26 octobre 2010 - http://electronicintifada.net/v2/article11591.shtml - Vous pouvez consulter cet article à :
http://electronicintifada.net/v2/ar...
Traduction : Nazem
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Le premier ministre palestinien Ismail Haniyeh rencontre une délégation française

samedi 30 octobre 2010 - 07h:32
Middle East Monitor
Le Premier ministre palestinien a rencontré une délégation française dans la bande de Gaza, dont l’ancien ambassadeur français Stéphane Frédéric Hessel, un des rédacteurs de la Déclaration universelle des droits de l’homme, et Régis Debray, conseiller des affaires étrangères de l’ancien président François Mitterrand.
(JPG)
Stéphane Hessel en compagnie du premier ministre palestinien, Ismail Haniyeh - Photo : Middle East Monitor
Ont également assisté à la réunion le ministre de la Justice du gouvernement de Gaza, Mohamed Faraj al-Ghoul, le sous-secrétaire du ministère des Affaires étrangères, le Dr Ahmad Yusuf, le porte-parole du gouvernement Taher al-Nounou, et Issam Younis, directeur du Centre Mizan pour les droits de l’homme.
Le Premier ministre Ismaïl Haniyeh a appelé ses invités à aider les Palestiniens à se libérer de l’occupation, à mettre un terme à l’activité de colonisation sur les terres palestiniennes et à établir un Etat palestinien indépendant avec Jérusalem comme capitale. Il a souligné la nécessité de mettre fin au siège injuste contre les Palestiniens, en particulier dans la bande de Gaza, transformée en quelque chose ressemblant à une grande prison à ciel ouvert.
Au cours de la réunion, M. Haniyeh a également parlé de l’importance d’un dialogue direct avec les gouvernements occidentaux afin d’entendre leurs positions et de mieux comprendre leur vision.
M. Hessel a déploré l’incapacité de la communauté internationale à aider les Palestiniens a rétablir leurs droits perdus depuis la Nakba en 1948 et il a déploré les deux poids deux mesures dans l’application du droit international en faveur d’Israël, bien que ce soit l’occupant.
Il souhaite améliorer cette situation en militant pour la restauration des droits des Palestiniens et pour assurer que justice soit faite par l’application du droit international et le respect de la Déclaration universelle des droits de l’homme.
28 octobre 2010 - Middle East Monitor - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.middleeastmonitor.org.uk...
Traduction : Info-Palestine.net
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La souffrance des enfants palestiniens est une des plus grandes au monde

samedi 30 octobre 2010 - 14h:47
Mays Al-Azza
L’agence de presse palestinienne Ma’an rapportait mercredi dernier, que le Dr Hanna Issa, un expert en droit international, a confirmé que les enfants palestiniens font partie des enfants qui souffrent le plus au monde.
(JPG)
Leur calvaire a commencé en 1948 et dure jusqu’à ce jour et Israël en est responsable. Des milliers d’enfants ont été déportés et ont perdu leur maison sans avoir commis la moindre faute et erreur, affirme Issa.
Selon lui, à cela s’ajoute l’occupation israélienne elle-même qui a aussi causé beaucoup de tort à tous les Palestiniens au cours des dernières dizaines d’années et qui dure toujours ; cette occupation viole leurs droits et a entraîné la mort de dizaines de milliers de femmes, d’hommes et d’enfants.
Le Dr Issa montre que les enfants palestiniens ont été les victimes de l’armée israélienne pendant l’Intifada al-Aqsa durant laquelle plus de 1000 enfants de moins de 18 ans ont été tués et plus de 10 000 ont été blessés et des milliers souffrent toujours de traumas psychologiques suite aux scènes horribles dont ils ont été les témoins à l’époque.
Plus de 3000 enfants ont été kidnappés par l’armée israélienne ; beaucoup d’entre eux sont toujours détenus dans des prisons israéliennes et des centres de détention où ils subissent toutes sortes d’abus et sont soumis à de mauvaises conditions de vie qui bafouent leurs droits humains les plus élémentaires.
Les violations d’Israël contre les enfants palestiniens contreviennent au droit des enfants de recevoir une éducation et à leur droit de recevoir les soins du corps et de l’esprit appropriés.
Ces violations continuelles montrent qu’aucun pays signataire des traités et chartes des droits de l’Homme n’a fait quoi que ce soit pour empêcher le pays violateur de bafouer les droits humains élémentaires de ces enfants.
Le Dr Issa demande à la communauté internationale d’exercer une pression sur le gouvernement israélien pour qu’il respecte le droit international qui exige le respect des droits garantis par la communauté internationale aux enfants palestiniens.
29 octobre 2010 - IMENC - Pour consulter l’original : http://www.imemc.org/article/59772
Traduction : Dominique Muselet
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Les Arabes ne dormiront plus à Safed

publié le vendredi 29 octobre 2010
Eli Ashkenazi 

 
Dix-huit rabbins appellent à ne pas louer ni vendre d’appartements aux personnes non juives.
A la mi-octobre, Safed [en Galilée ; ville mixte judéo-arabe jusqu’en 1948, dite Tzfat en hébreu et Safad en arabe] a organisé une “conférence d’urgence” intitulée “La guerre silencieuse : lutter contre l’assimilation dans la cité sacrée de Safed”. A cette occasion, 400 personnes se sont rassemblées au centre culturel Beit Igal Allon. L’événement a été financé par le conseil religieux municipal et, entre autres intervenants, on a pu y entendre le responsable d’extrême droite Baruch Marzel [colon d’Hébron et dirigeant de la milice Kach], ainsi qu’un représentant de l’organisation Lahava (“Flamme”), acronyme [hébreu] de l’Organisation de prévention de l’assimilation en Terre sainte. Un des mobiles de cette conférence était d’empêcher l’installation d’une école de médecine à Safed, laquelle, selon les organisateurs, ne ferait qu’accélérer “la prise de Safed par les Arabes”.
Quelques mois auparavant, un groupe de 18 rabbins de premier plan, dont le rabbin en chef de la ville, avait déjà publié un appel enjoignant aux Juifs de ne plus louer ni vendre d’appartements à des non-Juifs. La plupart des signataires de cet appel sont de Safed, une ville qui a vu sa population arabe augmenter en raison du nombre croissant d’étudiants arabes venus s’inscrire au collège de la ville. Le rabbin en chef de Safed, Shmuel Eliyahou, s’était déjà fait remarquer par le passé pour ses propos incendiaires envers les Arabes. L’appel des rabbins avertit les propriétaires juifs que louer à des Arabes risque de dévaluer la valeur de leurs propriétés et de leur quartier. “Leur mode de vie est différent de celui des Juifs, souligne l’appel, et, parmi ces goys, certains sont animés par l’amertume et la haine à notre égard.” En outre, l’appel pousse carrément à la délation : “Les voisins et leurs proches doivent révéler le nom du Juif qui loue ou vend à des Arabes. Ils doivent aussi prendre leurs distances, ne plus commercer avec lui, le priver de son droit de lire la Torah et l’ostraciser, jusqu’à ce qu’il revienne sur sa décision.”
Aujourd’hui, sur les 2 200 étudiants inscrits au collège académique de Safed, 1 350 sont des Arabes israéliens. Mahmoud Abou Salah, président de l’Union étudiante du collège, estime qu’il va de plus en plus devoir aider les étudiants arabes à se trouver un logement. “Toute la population de Safed écoute le rabbin Eliyahou, pas seulement les religieux. Parfois, je me présente sous le nom hébreu de Tomer, pour être certain d’avoir une chance de louer un appartement. Il y a quelque temps, nous avons essayé de louer un appartement dans le moshav voisin, Biriya, mais, quand les voisins ont compris que des Arabes allaient l’occuper, ils ont menacé d’y mettre le feu. Cette situation devient intolérable. Les étudiants arabes de Safed viennent du Néguev, de Galilée, d’Haïfa et du Wadi Ara. Ils n’ont nulle part où loger.”
Interrogé par Ha’Aretz, le rabbin Eliyahou répond : “Vous pouvez répéter vingt fois le mot ‘raciste’, cela ne m’impressionne pas. Je ne fais que respecter un interdit de la halakha [Loi traditionnelle judaïque] : il est interdit de vendre ou de louer un logement à des Arabes.” Quant au procureur de l’Etat, il affirme ne pouvoir intenter aucune action tant qu’aucune plainte n’a été ­déposée 
publié par Haaretz et en français par Courrier international
Note : CL, Afps

Mystérieux survols de drones israéliens au dessus de la Jordanie

publié le samedi 30 octobre 2010
Georges Malbrunot

 
Pour la première fois depuis de très nombreuses années, des avions sans pilote israéliens ont survolé récemment le sud de la Jordanie, provoquant la colère de l’état-major du royaume hachémite, l’un des deux seuls pays avec l’Egypte à avoir signé la paix avec l’Etat hébreu en 1994.
« Ces survols de drones sont une violation de l’espace aérien jordanien », explique un expert occidental à Amman, qui s’interroge sur les raisons d’une telle opération de surveillance du territoire jordanien, passée sous silence par la presse locale. « Jusqu’à maintenant les Israéliens n’osaient pas toucher aux accords de sécurité inclus dans le traité de paix de 1994 avec la Jordanie », ajoute la source. Selon celle-ci, « les Jordaniens ont très mal pris cette affaire ».
Des drones ont survolé à plusieurs reprises la région frontalière d’Aqaba, à deux kilomètres de la ville israélienne d’Eilat. A cheval sur les deux pays, à proximité de l’Egypte et de l’Arabie saoudite, la région du Golfe d’Aqaba est une zone sensible.
L’été dernier, des roquettes avaient été tirées depuis le Sinaï égyptien sur Aqaba. Mais elles devaient viser Eilat. Il y a quelques semaines, l’ambassade américaine à Amman avait mis en garde ses ressortissants contre des risques d’attentats à Aqaba.
A la veille d’une visite du Secrétaire d’Etat Hilary Clinton en Jordanie, « la station d’écoute installée sur un navire de guerre américain patrouillant en Mer rouge avait détecté une activité anormalement élevée des téléphones portables dans le Sinaï », raconte l’expert. Les Américains avaient décidé de passer en « mode rouge ».
L’activité aérienne israélienne est-elle liée à ces rumeurs de menaces contre des intérêts occidentaux dans le sud de la Jordanie ?
Quoi qu’il en soit, cette affaire surprend dans la mesure où traditionnellement l’Etat hébreu coopère discrètement avec son voisin jordanien en matière de sécurité, sous le patronage bienveillant des Américains. Mais ces derniers temps, les relations politiques se sont détériorées entre Israël et la Jordanie. Le roi Abdallah est frustré par l’intransigeance du Premier ministre, Benjamin Nétanyahou, face aux Palestiniens. Le royaume hachémite est peuplé d’une majorité de Palestiniens et toute flambée de violence sur l’autre rive du Jourdain a des retombées négatives dans un pays à la stabilité historiquement fragile.
publié sur le blog du Figaro "l’Orient indiscret"

“Puisqu’il faut vous "provoquer", Monsieur le Ministre”. Lettre à Bernard Kouchner

publié le dimanche 31 octobre 2010
JC Lefort

 
Le 28 octobre, Jean-Claude Lefort, en tant que député honoraire, a écrit une nouvelle fois à Bernard Kouchner. Il lui demande, "encore et encore, que la justice soit appliquée et exigée pour ce citoyen Français comme pour tous les autres."
M. Bernard Kouchner
Ministre des Affaires étrangères
37, quai d’Orsay 75007 Paris
Monsieur le Ministre,
Depuis votre passage à Jérusalem, au printemps 2008, votre action a abouti à ce que Salah Hamouri soit condamné à 7 ans de prison, au terme d’un chantage qui n’a rien à voir avec un « plaider coupable ». Le « choix » étant 7 ans ou 14 ans mais en aucun cas la liberté. Un tribunal digne d’un Etat de droit et conforme aux Conventions internationales laisse ouverte la porte du « plaider non-coupable » et donc celle de la liberté. Lui, il a été condamné d’avance, par principe, et ceci par un tribunal militaire d’occupation. Sa culpabilité n’étant pas à démontrer puisqu’elle était acquise pour ce tribunal militaire, hors preuves, avant tout procès et avant toute plaidoirie. Coupable par « définition », il ne pouvait en aucun cas être déclaré « innocent ». C’est ainsi que les choses se passent devant un tribunal militaire d’occupation.
Accepter 7 ans, dans ces conditions, ce n’est pas reconnaître quoi que ce soit. C’est tout simplement éviter le pire, c’est-à-dire 14 ans de prison. Vous auriez préféré qu’il choisisse 14 ans en plaidant « non-coupable » made in un tribunal militaire d’occupation israélien ? Cela vous aurait conforté ou fait je ne sais quelque plaisir ? Je n’ose y croire.
Depuis le début vous avez accepté la thèse selon laquelle Israël était un Etat de droit tandis que Salah était aux mains d’une force occupante condamnée par l’ONU, et donc aussi condamnée par la France. Théoriquement. Je ne dis pas, ici, de sottise, Monsieur le Ministre ? Or jamais vous n’avez demandé la libération de Salah Hamouri pas plus que le Président de la République qui, de surcroît, n’a même pas daigné recevoir la famille de Salah. Pourquoi cette discrimination flagrante qui touche cette famille et uniquement cette famille ? Je suis outré par cette attitude qui n’est pas conforme aux engagements présidentiels mais plus encore à l’idée que je me fais de la République. Je vous tiens pour co-responsable et de ce mépris inhumain et du sort de Salah qui a déjà effectué plus de 5 ans et demi de prison.
Depuis le début vous avez admis incroyablement ce que l’ONU a condamné, : Jérusalem n’est pas la capitale « éternelle » de l’Etat israélien mais la partie située à l’Est n’est, ni plus ni moins, qu’illégalement occupée. Occupée.
Salah est un prisonnier politique et uniquement politique. Vous le savez parfaitement bien : son dossier est totalement vide. Une « intention » supposée, voilà son délit qui lui vaut cet emprisonnement qui n’en finit pas.
Dans ces conditions demander « la clémence », comme l’a fait le Président de la République il y a quelque temps sans agir effectivement et fermement, c’était pour lui une façon de faire « bonne figure » pour tenter d’apaiser les esprits épris de « liberté sans frontières ». Mais pis : c’était surtout admettre purement et simplement les vues israéliennes et donc s’exposer au sec refus de Netanyahu. Ce dernier n’a pas le droit avec lui dans cette affaire non plus or vous le lui avez reconnu, vous le lui avez même accordé et même offert. C’est intolérable.
Salah est Français et uniquement Français de jure puisqu’Israël lui refuse sa bi-nationalité du fait qu’il habite Jérusalem-Est occupée. Occupée.
Actuellement, c’est le seul Français au monde ayant fait plus de 5 ans de prison pour des raisons uniquement politiques.
Je ne vous demande donc pas, à l’instar du « Comité national de soutien » qui rassemble des femmes et des hommes politiques de tous horizons, un passe-droit. Non. Je vous demande seulement, encore et encore, que la justice soit appliquée et exigée pour ce citoyen Français comme pour tous les autres. Salah n’a rien à faire en prison. Pas plus que Clothilde Reiss sortie des griffes du régime iranien au terme d’un procès que vous avez qualifié vous-même de « truqué » en parlant d’« aveux extorqués ». C’est exactement le cas de Salah, sauf que Salah est toujours en prison bien qu’Israël ne soit pas l’Iran. Salah n’a tué personne. Il n’a volé personne. Il n’a menacé personne. Il n’a brandi aucune arme contre personne. Il n‘a rien fait. Il est victime de l’occupation et on lui demande en plus aujourd’hui de s’excuser d’être hostile à celle-ci ! Refuser une occupation étrangère est un honneur, Monsieur le Ministre.
Je ne parviens pas – pour parler vite - à imaginer que vous puissiez penser un seul instant que le fait de passer en voiture devant le domicile du rabbin Yossef Ovadia, un extrémiste notoire, constitue la preuve « d’intentions » irréfutablement négatives que Salah aurait nourries contre ce dernier.
Vous savez ce qu’une situation d’occupation militaire veut dire, Monsieur le Ministre ?
Si vous aviez dépensé pour Salah un centième des efforts que vous avez justement consentis pour Guilad Shalit – dont la libération a encore été demandée hier par Stéphane Hessel et Régis Debray à Gaza devant Ismail Hanihey – Salah serait déjà libre. Vous ne l’avez pas fait. Non seulement vous ne l’avez pas fait pour Salah mais vous avez donné crédit aux Israéliens et attenté à la dignité des membres de sa famille en les mettant à l’index comme des pestiférés infréquentables.
Vous l’avez rencontrée quelques minutes à Jérusalem et vous allez partout répétant ou écrivant : « J’ai reçu la famille » ! Bah voyons : 5 minutes ! Une rencontre pour vous…
Par contre, alors que le temps vous manquait paraît-il, vous êtes allé récemment à la rencontre de la famille de Guilad Shalit, sur place, en Israël ? Très bien. Mais l’idée de recevoir et de rencontrer aussi dignement sur place la famille Hamouri ne vous a même pas traversé la tête ? Pas une seconde ? C’est à vomir. Pour la France.
La question aujourd’hui est simple : une remise de peine déposée légalement a été refusée à Salah. Il n’ya donc pas d’autre solution maintenant que d’obtenir une libération sans condition. Israël libère des prisonniers autrement plus « significatifs » que Salah. C’est un choix politique, bien sûr.
La balle est donc toujours dans votre camp et je ne saurais accepter que vous me disiez, encore et encore, que vous faites tout ce que vous pouvez pour Salah. C’est faux. Totalement faux. Les preuves abondent. Si jamais…
Salah devrait être dans sa maison depuis longtemps. Il n’y est pas. Il est dans une prison à Guilboa, une prison que vous ne connaissez pas alors qu’il vous est possible de vous y rendre. Déjà plus de 5 ans de sa vie en prison, lui qui avait 20 ans quand il y est entré. Vous imaginez ? En prison pour « rien » ? Cela ne vous émeut pas ? Cela ne touche pas le « French Doctor » partisan ardent de « l’ingérence humanitaire » ? Non ? Vous avez dit qu’il fallait vous « provoquer » s’agissant de cas qui touchent aux droits humains. Vous avez déclaré cela en remettant un prix de la République française à une ONG palestinienne (le PNGO).
Monsieur le Ministre : sachez que je suis prêt à tout pour cela, sans me défaire de mon esprit démocratique.
Car je viens quant à moi de rencontrer Salah Hamouri dans sa prison de Guilboa le 5 octobre dernier. Et je vous le dis tout net : on est plus qu’en train de « casser » ce jeune homme. Mentalement. Humainement. On le casse.
Il m’est impossible d’imaginer que sa libération ne soit envisageable qu’en novembre 2011, selon les volontés des juges militaires qui sont, évidemment, hors de tout soupçon certainement selon vous. Pour vous : car votre silence assourdissant vaut approbation.
A bon entendeur !
Je vous suggère de me croire et je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, en ma détermination et mes républicaines salutations.
Jean-Claude Lefort
Député honoraire
titre et choix de photo de Une : C. Léostic, Afps

La police israélienne déployée à Safed de crainte d’agressions antiarabes

30/10/2010
Des dizaines de milliers de Palestiniens, partisans du Jihad islamique, ont participé hier à un rassemblement à Gaza, marquant le 23e anniversaire de ce mouvement radical. Rassemblement pendant lequel le Jihad islamique a appelé à mettre fin aux négociations de paix entre Palestiniens et Israéliens, et célébré la lutte armée. Le Jihad islamique, un groupe armé soutenu par l’Iran et considéré comme une « organisation terroriste » par Israël, les États-Unis et l’Union européenne, revendique le lancement de la première intifada, qu’il date d’octobre 1987. Mohammed Abed/AFP
Des dizaines de milliers de Palestiniens, partisans du Jihad islamique, ont participé hier à un rassemblement à Gaza, marquant le 23e anniversaire de ce mouvement radical. Rassemblement pendant lequel le Jihad islamique a appelé à mettre fin aux négociations de paix entre Palestiniens et Israéliens, et célébré la lutte armée. Le Jihad islamique, un groupe armé soutenu par l’Iran et considéré comme une « organisation terroriste » par Israël, les États-Unis et l’Union européenne, revendique le lancement de la première intifada, qu’il date d’octobre 1987. Mohammed Abed/AFP 
Une vive tension règne dans la ville depuis la mi-octobre.
La police israélienne était déployée hier en force à Safed dans le nord d'Israël de crainte de nouvelles agressions contre des résidents arabes. « Nous avons acheminé des renforts pour faire face à toute provocation compte tenu de la tension qui règne à Safed après une agression la semaine dernière contre des étudiants de la minorité arabe », a indiqué à l'AFP un porte-parole de la police. De jeunes juifs avaient attaqué des étudiants arabes israéliens du collège universitaire de la ville aux cris de « Mort aux arabes », selon cette source. Trois des agresseurs présumés ont été arrêtés, l'un, un mineur âgé de 16 ans, a été éloigné de la ville et assigné à résidence à Jérusalem, a-t-il précisé. Un tribunal a ordonné la prolongation de la garde à vue de deux autres, dont un garde-frontière qui avait tiré en l'air avec son arme de service sans faire de blessé, lors de l'agression.
Une vive tension règne dans la ville depuis la mi-octobre où le principal rabbin de Safed Shmuel Eliahu et d'autres rabbins avaient appelé les habitants à ne pas louer ou vendre des appartements à des Arabes.
Le rabbin Eliahu avait été inculpé il y a quelques années pour « incitation au racisme » suite à des appels semblables qu'il avait lancés, mais en fin de compte, les poursuites avaient été abandonnées.
La communauté des Arabes israéliens, descendants des 160 000 Palestiniens restés sur leur terre après la création de l'État juif en 1948, compte 1,3 million de personnes, soit 20 % de la population d'Israël. Elle se plaint de discriminations, notamment en ce qui concerne l'emploi et l'achat d'appartements dans des localités juives.

Le régime sioniste empêche l'accès de la bande de Gaza à l'eau potable

Vendredi, 29 Octobre 2010 21:06 
Press TV - Le régime sioniste qui maintient toujours la bande de Gaza sous le blocus empêche l'accès de cette région à l'eau potable salubre. Dans la bande de Gaza, il n'y a plus d'eau dans les robinets et beaucoup de citoyens sont obliger d'acheter des bouteilles d'eau, pour apaiser leur soif et subvenir à leurs besoins. La concentration des nitrates dans l'eau venant de l'unique épurateur de cette région la rend inconvenable pour la consommation humaine. Les ressources et infrastructures de la purification et de l'emmagasinage de l'eau dans la bande de Gaza ont été sérieusement endommagées au cours de la guerre de 22 jours de l'armée sioniste contre cette région. La bande de Gaza est hermétiquement bloquée depuis 2007 par Israël qui vise à renverser le gouvernement élu issu du Hamas dans cette région.  
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La bande de Gaza, théâtre des manifestations anti-israéliennes

Vendredi, 29 Octobre 2010 21:48 
Fars News - Des dizaines de milliers de palestiniens ont manifesté dans la bande de Gaza, à l'occasion du 23ème anniversaire de la fondation du mouvement du Jihad islamique. Des dizaines de milliers de Palestiniens ont manifesté, ce vendredi, dans la bande de Gaza, en signe d'appui au mouvement du Jihad islamique qui commémorait, aujourd'hui, le 23 anniversaire de sa fondation. Les manifestants palestiniens ont surtout insisté sur la poursuite de la résistance face au régime sioniste. Entre temps, le Secrétaire général du Jihad islamique Ramadan Shallah a appelé l'Autorité autonome palestinienne à ne pas poursuivre les négociations avec le régime sioniste et à adhérer à la résistance.  
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Qods, qibla de la Résistance

Samedi, 30 Octobre 2010 09:36 
IRIB - Le Président du bureau politique du Mouvement de la Résistance islamique de la Palestine, Hamas, a qualifié la ville de Qods de Qibla de la Résistance et du Djihad. « Pour nous les Musulmans, la Mecque est la qibla vers laquelle nous faisons nos prières, et Al Qods, celle dont nous nous inspirons pour combattre la tyrannie, a souligné Khaled Mechaal,  lors d’une cérémonie marquant la conquête de la ville sacrée par le vaillant commandant de l’Islam, Salaheddine Ayoubi. « Le Djihad est l’unique voie susceptible de libérer Qods du joug des sionistes et d’offrir aux Palestiniens, leur dignité et leurs droits bafoués, a-t-il ajouté. « Nous ne renoncerons jamais à Qods ni à notre droit de retour à notre pays ancestral que nous devrons bâtir à nouveau, en toute indépendance, a ajouté Mechaal, en appelant tous les palestiniens à s’unir. Il a également condamné la judaïsation de la noble Qods, l’expulsion de ses habitants palestiniens la spoliation des terres des palestiniens, la destruction de leur oliveraie qui symbolise, «  la Palestine, son identité arabe et islamique ».
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