mercredi 1 septembre 2010

Sarkozy «Assume« : Après «Mort Pour Les Etats Unis» en Afghanistan «Mort Pour Israël« Contre l’Iran ?

Sarkozy a réitéré son engagement à sacrifier indéfiniment la vie de soldats français dans une guerre inutile en Afghanistan mais va aussi plus loin dans son jusqu’auboutisme pro sioniste anti iranien comme il l’a révélé récemment lors de son discours aux ambassadeurs français. 
Sarkozy vient de renouveler son pacte avec la Mort - celle des autres, des soldats français qui meurent inutilement dans une guerre « sans fin » en Afghanistan condamnée par la majorité des Français - lors de cette conférence détaillant sa politique étrangère d’obéissance aveugle à l’Américano Sionisme.
Confirmant une information qui circule sur le net depuis un certain temps déjà comme quoi la France, La Grande Bretagne les Etats Unis (et Israël) se préparent activement et conjointement à une guerre contre l’Iran, Sarkozy va plus loin et engage verbalement - sans même que le Parlement français en soit averti - le pays dans ce futur conflit.
Récemment lors de son discours de politique étrangère, Sarkozy s’en est violemment pris à l’Iran l’accusant d’être « la principale menace à la sécurité internationale dans un domaine majeur celui de la prolifération nucléaire »
Sarkozy semble oublier qu’en matière de prolifération nucléaire au Moyen Orient c’est la France - en aidant dans les années 60 Israël à fabriquer la bombe atomique à la central nucléaire de Dimona - qui a ouvert la voie à cette prolifération nucléaire dans cette région explosive.
Ensuite il s’est fait encore plus menaçant en déclarant :
« chacun connait les conséquences graves d'une politique qui laisserait l'Iran poursuivre sa course nucléaire : ce serait la prolifération généralisée dans la région, ou l'intervention militaire ; en tous cas une crise majeure ».
Ainsi donc c’est clair Sarkozy envisage une intervention militaire de la France contre l’Iran et ses installations nucléaires.
Enfin il a ajouté :
«Face à une menace qui se préciserait, il faudrait aussi nous organiser pour protéger et défendre les Etats qui se sentiraient menacés».
Hors actuellement quel état hurle partout sur la scène internationale que l’Iran constitue une «menace existentielle», ?... Si ce n’est Israël.
Donc Sarkozy lors de ce discours de politique étrangère devant les ambassadeurs - à qui il a été expressément demandés de faire connaître partout où ils sont en poste la position de la France - vient d’engager le pays à «protéger et défendre les états qui se sentiraient menacés », autrement dit Israël.
Les Français sont-ils d’accord pour que leur armée aille se battre pour Israël en attaquant par exemple l’Iran d’une base aérienne ou navale située aux Emirats Arabes Unis en face de la côte iranienne et où sont stationnées des troupes françaises ce qui obligerait bien évidement à protéger également les EAU ?
Les Français sont-ils d’accord pour sacrifier la vie de leurs soldats- dont la mission principale est de défendre le pays dans ses frontières - si Israël en prélude à une attaque contre l’Iran lançait une opération contre le Hezbollah au Liban ou contre la Syrie ou les deux et que les soldats français engagés au sein de la FINUL sur la frontière libano israélienne s’interposaient pour défendre Israël au péril de leurs vies ?
Les Français sont-ils d’accord pour sacrifier la vie de leurs soldats si Israël attaque les installations nucléaires iraniennes que l’Iran en représailles lance des missiles sur les principales villes israéliennes et que Sarkozy décide d’aider militairement Israël par air et mer dans le Golfe Persique ?
La France n’a signé avec l’état d’Israël aucun accord ou traité d’aide militaire au cas où ce dernier serait attaqué comme ce serait le cas si Israël décidait de lancer une opération militaire contre les installations nucléaires iraniennes et que l’Iran réplique militairement pour se défendre ce qui est tout à fait son droit.
Sarkozy aurait-il en tête de s’octroyer le pouvoir « monarchique » de décider seul d’une telle intervention militaire à l’instar des US dont l’administration Obama a réaffirmé récemment son soutien indéfectible à Israël ?
L’étroite coopération qui lie les armées américaine et israélienne fait que si Israël attaque l’Iran ce sera avec le feu vert de Washington et son intervention pour venir en aide à son avant poste militaire avancé au Moyen Orient.
Israël est-il également devenu un avant poste militaire de la France au Moyen Orient à en juger par les visites répétées du chef d’état major de l’armée israélienne, Gaby Ashkénazi, en France et ses rencontres avec son homologue français sans parler bien sûr de ses visites à Washington ?
Une telle intervention militaire est-elle déjà prévue dans le cadre « fourre tout » de l’OTAN ?
Comment ce fait-il qu’aucun élu de l’opposition n’ait repris Sarkozy sur cette déclaration particulièrement grave car il risque d’engager le pays dans une guerre qui pourrait prendre rapidement des allures de guerre mondiale ?! 

Compte A Rebours : La Guerre Médiatique Irrationnelle Contre L’Iran Bat Son Plein… Aux US Et En Israël

Dans ces deux pays les Médias obsédés par le nucléaire iranien et contaminés par l’agressivité hystérique néoconsioniste cherchent par tous les moyens à convaincre l’opinion publique du bien fondé et de la mission « pacifique » d’une attaque contre l’Iran inclus avec des armes nucléaires. Dans ce contexte médiatique de débats dangereusement irrationnels il est urgent et crucial de se poser les bonnes questions ce que ces faiseurs d’opinion ne font pas. Dans un article publié sur atimes.com, intitulé « Two minutes to midnight ? «Deux minutes avant les douze coups de minuit ? et publié le 26/08/2010, Tony Caron analyse ce battage médiatique hystérique contre l’Iran et présente les questions qu’il est nécessaire de se poser sur ce conflit en devenir. Ci-dessous la traduction de certains extraits.
…Le droit de combattre
1.Les US ont-ils le droit de lancer des guerres d’agression sans qu’il y ait eu provocation, défiant le droit international et le consensus international en se basant simplement sur les soupçons qu’ils ont concernant les intentions futures d’un autre pays ?
Ou pour être franc comme l’ont été des membres du Conseil de Sécurité Nationale Flint Leverett et Hillary Mann Leverett : les Etats Unis ont-ils le droit d’attaquer l’Iran parce qu’il enrichit de l’uranium ?
L’idée que les US aient le droit de prendre une telle initiative catastrophique sur la base de l’imagination débridée d’extrémistes israéliens se croyant inspirés bibliquement - Goldberg (journaliste prosioniste qui a publié un article apocalyptique dans The Atlantic évoqué plus haut dans l’article) a auparavant suggéré que le premier ministre Benjamin Netanyahou, croit que l’Iran est la réincarnation des Amalécites cités dans la Bible, les ennemis mortels des anciens Hébreux à éliminer - ou simplement pour préserver le monopole israélien de la force nucléaire au Moyen Orient est tout aussi bizarre qu’irréfléchi.
Même le fait de débattre de la possibilité de lancer une attaque militaire contre les installations nucléaires iraniennes présenté comme une politique rationnelle, sans qu’il n’y ait d’agression de la part de l’Iran ou même des preuves solides que la direction iranienne a l’intention de mener sa propre version d’une guerre d’agression, donne une respectabilité non méritée à ce qui dans d’autres circonstances serait considéré comme dépassant les limites de toute discussion rationnelle en matière de politique étrangère.
Peut être que quelqu’un chez nos médias en ébullition pourrait juste consacrer une minute à se demander pourquoi, en dehors des US et d’Israël il n’y a aucun soutien - nada, zéro, zip - pour une action militaire contre l’Iran. Dans le monde de Goldberg (sioniste rdlt) ce pourrait être tout simplement l’éternelle bête de l’antisémitisme relevant sa face hideuse sous la forme du dédain pour la montée d’ un autre Amalek/Haman/Torquemada/Hitler. Une lecture plus sobre de la situation internationale suggérera cependant que la plupart de la communauté internationale ne partage pas ce point de vue alarmiste sur le programme nucléaire iranien.
Dans le monde de Goldberg, c’est évident que les Arabes et les Iraniens ne se parlent jamais. Les Arabes, on nous dit, veulent secrètement qu’Israël ou les US bombardent les installations nucléaires iraniennes de crainte que l’acquisition d’armes nucléaires enhardissent leurs rivaux perses. Ils ne peuvent, d’après ce que l’on nous raconte, pas l’exprimer publiquement. Quand les dirigeants arabes expriment leur opposition à l’idée d’une autre guerre lancée au Moyen Orient, ils sont ignorés dans le débat dirigé par Goldberg.
De même, leur rejet de la position de Washington adoptée depuis longtemps comme quoi la sécurité spéciale d’Israël doit être exemptée de toute discussion sur la création d’un Moyen Orient sans arme nucléaire, est écarté du débat sur l’Iran. Et n’espérez pas non plus voir mentionner l’étude annuelle de l’Université de Maryland qui fait autorité sur l’opinion publique arabe. Après tout, ils ont récemment rapporté que contrairement à ce qui est affirmé que le monde arabe se recroquevillerait par peur de la menace du nucléaire iranien, 57% de l’opinion publique arabe croit en fait qu’un Iran armé de bombes nucléaires serait positif pour le Moyen Orient.
De même est largement ignorée ailleurs qu’aux US et en Israël l’idée que l’Iran n’existerait que pour détruire Israël. Ce qui est pour le moins bizarre, en fait les Iraniens ne figurent pas du tout dans le « débat » américain ( à l’exception de citations de discours style mullahs fous prononcés par des dirigeants iraniens qui souhaitent qu’Israël disparaisse).
La longue relation nuancée entre Israël et la République Islamique comme expliquée dans le livre de Trita Persi « Treacherous Alliance : the Secret Dealings of Israel, Iran and The United States », est simplement ignorée.
De même sont ignorées toutes les indications fournies par les dirigeants iraniens qu’ils n’avaient aucune intention d’attaquer Israël ou un autre pays. En fait, dans le débat Goldberg, la politique intérieure à la fois aux US et en Israël est considérée comme un facteur important pour décider ; l’Iran, avec le mouvement vert actuellement supprimé, est considéré comme n’ayant aucune politique intérieure, seulement ces mullahs fous.
La raison de combattre
2. Même si l’Iran obtenait les moyens de fabriquer une bombe atomique, serait-ce une raison légitime ou prudente pour déclencher une guerre ?
Si l’Iran est actuellement entrain de rechercher la capacité de fabriquer des armes nucléaires, ses dirigeants le feraient en réponse à un environnement stratégique dans lequel deux de ses adversaires, les US et Israël, et deux de ses amis/parfois adversaires, la Russie et le Pakistan, possèdent des arsenaux nucléaires conséquents.
Selon toute vraisemblance, la position sécuritaire de l’Iran se concentre principalement sur la survie du régime. Certains responsables militaires et des renseignements israéliens ont été cités dans les médias israéliens disant que la motivation de l’Iran dans sa recherche de l’arme nucléaire (dans l’hypothèse non prouvée que cela soit le cas nldt) serait principalement pour prévenir toute intervention des US visant un changement de régime.
La plupart des états ne cherchent pas à acquérir des systèmes d’armement comme une fin en soi, et la plupart des états sont guidés par la priorité accordée à leur survie. C’est pour cette finalité qu’ils acquièrent des systèmes d’armement - pour protéger, renforcer ou avancer leur propre position stratégique, ou pour se protéger contre des rivaux plus puissants. En d’autres termes, les conflits qui alimentent la course aux armes nucléaires sont plus dangereux que les armes nucléaires elles-mêmes, et on ne peut s’occuper du problème de ces armes en le séparant de celui de ces conflits.
Un Iran bombardé afin de détruire son programme de production d’énergie nucléaire sortira probablement de cette expérience plus dangereux pour les US et leurs alliés les décennies à venir qu’un Iran qui a des armes nucléaires à portée. La seule façon de diminuer le danger d’une confrontation croissante avec l’Iran c’est de s’occuper directement du conflit entre Téhéran et ses rivaux et de chercher un modus vivendi pour gérer leurs intérêts conflictuels.
Malheureusement un tel dialogue entre Washington et Téhéran est à peine démarré que déjà des mises en garde alarmistes de Goldberg et d’autres insistent pour qu’il soit réduit afin d’éviter que les Iraniens « ne gagnent du temps ».
Le besoin de combattre
3.L’Iran développe-t-il vraiment des armes nucléaires ?
Non, il ne le fait pas. C’est les conclusions de la CIA, de l’AIEA, dont les inspecteurs sont à l’intérieur des installations nucléaires iraniennes, et de la plupart des services de renseignements de par le monde, inclus ceux des Israéliens. Les renseignements US pensent que l’Iran utilise le programme d’énergie nucléaire civile pour assembler le gros des infrastructures qui pourraient, dans le futur, être utilisées pour construire une bombe, et que l’Iran pourrait aussi continuer sa recherche théorique pour concevoir une telle arme.
Les espions de Washington et les institutions militaires ne croient pas cependant ni que l’Iran développe actuellement des armes nucléaires ni que ses dirigeants ont pris l’ultime décision de le faire. En fait le consensus semble être que l’Iran ne va pas transformer en armement ses matériaux nucléaires, mais qu’il se donnera les moyens de le faire - la capacité, que possède également le Japon, par exemple, - de construire très rapidement une bombe….
… De suggérer que l’actuel programme nucléaire iranien représente une menacez sécuritaire équivalent à un compte à rebours de deux minutes avant minuit c’est de l’hystérie calculée qui n’a aucun lien avec la réalité. Ah ! dit Goldberg, mais les Israéliens le pensent. Oui répond l’ancien analyste sur l’Iran du Conseil de Sécurité Nationale, Gary Sick, actuellement à l’Université de Colombie, mais les Israéliens et certains Américains ont déjà affirmé que l’Iran est proche d’avoir la bombe nucléaire depuis 1992.
A l’évidence les bases de ce débat tout juste démarré par l’article de Goldberg sont fausses. Plus important elles sont particulièrement dangereuses car elles écartent les trois questions posées ci-dessus et vont directement discuter d ‘une guerre dans une vision d’annihilation. Cette campagne de panique n’est pas une invention de Goldberg. Cela fait déjà un certain temps qu’elle est parmi nous. Goldberg sert à la véhiculer juste en ce moment dans les discussions américaines alors qu’elle a été initiée par d’autres dont, entre autres, ceux connus à l’époque de Bush comme les néo conservateurs qui rêvent depuis longtemps de guerre contre l’Iran et qui sont déjà comme l’a indiqué Juan Cole récemment entrain de préparer une telle guerre sous une prochaine administration républicaine si ce n’est avant.
De même, parmi les Israéliens Netanyahou en particulier croit que les Américains sont politiquement faibles d’esprit il l’a dit à un groupe de colons dans une vidéo publiée récemment :
« Je sais ce qu’est l’Amérique. L’Amérique c’est quelque chose qu’on peut très facilement pousser, pousser dans la bonne direction. Ils ne se mettront pas en travers de notre chemin. «…
Malgré les prédictions de Goldberg soufflant un vent de panique, il y a plein de raisons de croire qu’en dépit de toutes ses fanfaronnades et menaces, en fait Israël ne bombardera pas l’Iran l’année prochaine - ou a aucun autre moment.
Mais les Israéliens aimeraient -ils que les Etats Unis s’en prennent à leur ennemi régional ?
Bien sûr que oui.
En fait, Netanyahou insiste continuellement pour dire que les US ont l’obligation de prendre la tête de la confrontation avec l’Iran…. » 

Situation au PO: Benoît XVI recevra Shimon Peres

13:28 31/08/2010
MOSCOU, 31 août - RIA Novosti
Le pape Benoît XVI recevra jeudi le président israélien Shimon Peres à Castel Gandolfo, sa résidence d'été, a annoncé lundi le service de presse du Vatican.
Selon les experts, la situation des chrétiens en Israël et la reprise des négociations directes israélo-palestiniennes seront au menu de la rencontre.  
Benoît XVI et Shimon Peres se sont déjà rencontrés au Vatican en avril 2006 et septembre 2007 et en Israël en mai 2009 lors de la visite apostolique du pape en Terre sainte.
Ces derniers temps, le Saint-Siège suit de près la situation au Proche-Orient. Une réunion spéciale du Synode des Évêques consacrée aux problèmes de la région est prévue pour le mois d'octobre au Vatican.

Le ministre israélien de la Défense à Moscou du 5 au 7 septembre

15:34 31/08/2010
MOSCOU, 31 août - RIA Novosti
La visite à Moscou du ministre israélien de la Défense Ehud Barak est prévue du 5 au 7 septembre, a annoncé mardi Anna Azari, ambassadrice de l'Etat hébreu en Russie.
"La visite est prévue du 5 au 7 septembre, mais son calendrier n'est pas encore définitif", a indiqué la diplomate.
Et d'ajouter que les collaborateurs de la mission diplomatique israélienne à Moscou ne participeraient pas au déroulement de cette visite, tout comme leurs collègues de l'ambassade israélien à Washington ne participeraient pas au déroulement de la visite prévue pour mercredi du premier ministre d'Israël Benjamin Netanyahu aux Etats-Unis.
"Les collaborateurs du ministère israélien des Affaires étrangères sont en grève et ne participent pas au déroulement des visites d'officiels israéliens", a expliqué Mme Azari.
A Moscou, M.Barak discutera avec son homologue russe Anatoly Serdioukov de la coopération technique militaire entre l'Etat hébreu et la Russie, a indiqué la diplomate.

Cisjordanie: aucune prorogation du moratoire sur les colonies juives

15:57 31/08/2010
MOSCOU, 31 août - RIA Novosti
L'Etat hébreu ne prorogera plus le moratoire sur l'implantation de colonies juives en Cisjordanie, a déclaré aux journalistes à Moscou l'ambassadeur d'Israël en Russie Anna Azari.
"Nous ne voyons aucun besoin de prolonger ce moratoire du moment que les contours des localités qui resteront entre les mains d'Israël sont bien définis", a estimé Mme Azari.
Le moratoire de dix mois sur la mise en place de colonies juives en Cisjordanie expire le 26 septembre. Sa prolongation et son extension sur Jérusalem-Est figurent parmi les préalables formulés par les autorités palestiniennes à la reprise des négociations directes avec Israël.
Les Palestiniens veulent également obtenir des garanties que leur futur Etat sera créé dans les frontières qui existaient avant l'occupation israélienne de la Cisjordanie, de la bande de Gaza et de Jérusalem-Est lors de la guerre de 1967.

La reprise des négociations et la “carotte” des garanties


Cisjordanie - 31-08-2010
Par Ahmed Yousef
Le docteur Ahmed Yousef Ahmed est vice-ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement Hamas de Gaza, basé à Rafah, Gaza. Il a également été conseiller politique du Premier ministre Hamas Ismail Haniyeh. Source de cet article en arabe : Al-Ittihad Emirates Newspaper
L’administration états-unienne a décidé de débuter des négociations directes entre les Israéliens et les Palestiniens le 2 septembre. L’Autorité palestinienne a accepté l’invitation, au motif que ces négociations seraient entourées de garanties américaines. Une question, cependant, surgit sur le développement de la question des négociations directes depuis que le Comité de Suivi de l’Initiative de Paix arabe, lors de sa dernière réunion, a donné le feu vert à l’Autorité palestinienne pour entrer dans des négociations directes, et lui a laissé l’initiative du calendrier.

















Nous avons vu ensuite des empoignades politiques dans les rangs de l’Autorité palestinienne, sans parler du refus du « Hamas » et d’autres factions, sur la reprise des négociations directes. Cette controverse s’est poursuivie jusqu’à la veille de la décision américaine qui, comme indiqué, a résolu la situation. Tout ceci a-t-il été une farce où les rôles ont été parfaitement distribués ? Je ne pense pas, car l’Autorité palestinienne cherchait une couverture arabe pour afficher une certaine « réserve » à accepter des négociations directes étant donné le résultat de ses expériences de longue date du comportement israélien, et en particulier dans la phase des négociations indirectes. Mais l’AP n’a pas trouvé cette couverture, au contraire elle a été soumise à une extrême pression mêlée à des « garanties » de la part de l’administration US, selon des rapports sur les négociations de septembre prochain.
Le point central des « garanties » US est la « carotte » ou l’illusion de celle-ci qui a persuadé l’Autorité d’entrer en négociations, ce qui requiert notre attention spéciale à partir de deux perspectives : d’abord, notre expérience de telles garanties, qui ont été offertes depuis au moins trois décennies, et ensuite, le contenu de ces garanties. Quant à l’expérience, les garanties US restent souvent lettre morte face à l’intransigeance israélien, sous des prétextes variés. Une fois on nous dit que le Président Obama se dirige vers un renouvellement de son mandat, et ne peut donc pas contrarier le lobby sioniste, et une autre fois, on parle des élections à mi-parcours du Congrès US que le parti du Président pourrait perdre s’il résistait à l’inflexibilité israélienne et, encore une autre fois, ils nous demandent de comprendre la situation intérieure « sensible » en Israël, sans parler d’autres arguments pour justifier leurs reculades.
C'est ainsi que ces « garanties » se sont évaporées après la signature d’un Cadre pour la Paix au Moyen-Orient à Camp David en 1978, et les garanties données avant la Conférence de Madrid en 1991 ont subi le même sort, suivies par les garanties de la Feuille de Route en 2003 et celles de la Conférence d’Annapolis en 2007. Ce qui est le plus intéressant cependant est que le seul accord détaillé atteint entre les Israéliens et les Palestiniens – indépendamment de ce que nous en pensons – fut l’Accord d’Oslo, qui a été signé en l’absence de l’administration US.
Pour revenir à l’examen du contenu de ces garanties, on oscille entre ravaler sa colère et patauger dans davantage de frustrations à cause de l’action de l’administration US actuelle au nom du soi-disant processus d’accord politique du conflit arabo-israélien, qui suit l’exemple de toutes les administrations précédentes depuis 1967. Cette administration entend achever les négociations en un an et qu’y seront discutées toutes les questions du statut final. La question de « un an » nous ramène à ce que j’ai affirmé auparavant, à savoir que tous les calendriers ont été violés par Israël et, malheureusement, ces calendriers n’étaient pas basés sur une compréhension correcte de la réalité du conflit, ou de son équilibre du pouvoir. L’accord de Camp David de 1978 était supposé être appliqué dans les cinq ans après la signature du Cadre pour la Paix au Moyen Orient de septembre de la même année, et l’« Accord d’Oslo » devait mettre fin au conflit en 1999, et la Feuille de Route envisageait l’établissement d’un Etat palestinien en 2005, puis il y eut Annapolis en 2007 pour reporter la création de cet Etat à 2008, et rien n’est arrivé dans aucun des cas. Alors pourquoi quelque chose se passerait-il cette fois ? En fait, les négociations de septembre pourraient être l’exception de tout ceci s’il y avait quelque chose de nouveau, mais dans notre cas, ce qui est nouveau, c’est la dérive vers davantage de positions inflexibles israéliennes, qui excluent la possibilité de parvenir à un règlement équilibré, sans parler d’un règlement juste.
Le président américain – en dépit des espoirs qu’il a suscités au début de son mandat – s’est montré capable, comme tous les autres présidents américains, d’un recul rapide sur tout ce qu’il dit. Quant aux Arabes, ils sont soit trompés par ces « négociations spectacles », soit ils y sont opposés, sans faire le moindre effort pour développer une alternative à ces négociations. Pendant ce temps, Israël reste gouverné par l’un des gouvernements les plus extrémistes de toute son histoire, et les Palestiniens sont divisés entre Gaza « Hamas » et la Cisjordanie « Fatah ». Et le Fatah n’est absolument pas uni sur la question d’entrer dans des négociations directes. Alors, d’où viendra quelque chose de nouveau ?
Ce qui reste, c’est que l’administration US souligne, comme une partie « importante » de ses garanties d’un Etat palestinien dans les frontières du 4 juin 1967, une « impulsion » vers un gel de la colonisation et un rôle américain efficace dans ces négociations, ainsi que sa vision des résultats finaux du processus de paix. George Mitchell, l’envoyé du Président US au Moyen Orient, confirme que Washington fera des propositions pour « réduire les écarts entre les points de vue », mais ne nous donne pourtant aucune raison d’être très largement satisfaits de cette « évolution spectaculaire » de la position américaine, qui déçoit depuis longtemps les Arabes, car il nous rappelle que les négociations ne sont en aucun cas « bilatérales ». En d’autres termes, ne vous attendez pas à ce que l’administration US soit capable de faire des progrès à moins que les deux parties en négociation soient capables et désireuses de le faire.
Il est intéressant de voir que quelques rapports ont parlé de ce contexte (c’est-à-dire mettre en avant des propositions pour rapprocher les points de vue) notant que l’administration US s’est échinée à développer une formule sur la question des colonies qui ne fasse aucune référence à leur gel, pour éviter d’ « embarrasser » Netanyahu ! On se demande ce que sera le véritable embarras lorsqu’il sera question de l’exigence palestinienne légitime de démanteler les colonies, ou autres exigences ! A ce sujet, l’administration US s’est disculpée et Mitchell continue de réitérer « son appel » à Israël de ne pas reprendre la construction dans les colonies.
Ce qui reste alors est que le côté palestinien a demandé, comme condition pour entrer en négociation, que la déclaration du Quartet en mars dernier fasse référence dans les négociations. Hélas, Israël a refusé ceci par sa conduite extrémiste. Ainsi, pour sauver la face, le Quartet a fait une déclaration de soutien aux négociations directes et a appelé « les deux parties » à faire preuve de retenue, sans faire référence à sa déclaration de mars 2010 qui soutenait l’établissement d’un Etat palestinien viable sur la terre géographiquement contiguë de 1967. Elle appelait aussi à un gel de l’activité de colonisation, y compris la croissance naturelle des colonies, et au démantèlement des avant-postes illégaux (comme si la moindre de ces colonies était légale). La déclaration de mars 2010 dit que Jérusalem Est fera l’objet de négociations, notant que « la communauté internationale ne reconnaît pas son annexion par Israël. » La comparaison entre la position de la déclaration récente du Quartet, qui « justifie » les négociations directes, et la déclaration de mars 2010 avec son contenu précédent démontre combien ce Quartet peut être instrumentalisé par les Etats-Unis, qui manipulent à leur gré.
Dernier point, mais non des moindres, le parti qui parraine les négociations, à savoir l’administration US, a tenu à souligner qu’il n’y avait aucun rôle pour le « Hamas » dans ces négociations, ce qui est évident, mais ce à quoi ces gens ne prennent garde est que c’est ça la cause majeure de l’échec prévisible des négociations, en plus d’autres raisons bien connues comme l’entêtement israélien et le déséquilibre du pouvoir.
Même à supposer que les négociations pourraient être fructueuses en un sens ou un autre, il est clair dans tous les cas que ce sont des discussions sur l’avenir de la Cisjordanie, et non pas sur l’avenir de la Palestine comme un tout. Pour ce qui nous concerne, nous n’avons pas d’autre option que de regarder ce film ennuyeux pour la ixième fois, en en connaissant à l’avance les détails et la fin. 
Lien 

Le syndrome de Camp David

le 01.09.10 | 03h00
Les dirigeants palestiniens ont cédé une fois encore aux pressions américaines pour se rendre à des négociations de paix avec Israël, sans soutien de leur opinion.
Je suis inquiète que cette décision ait été prise à contre-courant de l'opinion publique palestinienne», affirme Hanane Achraoui, membre du Comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (CEOLP). «C'est la dernière chance, il n'y aura pas de direction palestinienne aussi souple que celle-ci», prévient Mme Achraoui, ex-membre de la délégation palestinienne aux négociations avec Israël. Comme plusieurs autres leaders de l'OLP, elle n'a pas participé à la réunion du CEOLP approuvant l'invitation lancée par Washington pour une reprise des négociations directes le 2 septembre. «En tant que partie la plus faible, ce sont les Palestiniens qui seront accusés en cas d'échec», comme après les négociations de «Camp David II» (juillet 2000), craint Mme Achraoui.
Le président américain, Bill Clinton, avait convoqué ce sommet entre le Premier ministre israélien, Ehud Barak, et le chef palestinien, Yasser Arafat, auquel il avait assuré qu'il n'imputerait à personne la responsabilité d'un échec, une promesse non tenue. «J'avais dit à Arafat : ‘‘Vas-y et si tu sens que c'est un piège, repars’’», se souvient le milliardaire palestinien Mounib al-Masri, qui a récemment lancé un mouvement politique et participé à une conférence contre les nouvelles négociations. «Je ne vais pas le répéter à Abou Mazen. J'ai été échaudé deux fois, par Oslo (1993), puis Camp David, ça suffit», insiste M. al-Masri. Selon Qaddoura Farès, membre de la jeune génération des cadres du Fatah, le parti qui dirige l'Autorité, «la direction palestinienne est devenue otage du processus de paix, mais elle devrait essayer de dire non au moins une fois, pour que le monde comprenne». «Nous perdons du temps, de la crédibilité, le soutien de la population», regrette cet ancien ministre. «Une fois on nous dit que c'est parce qu'il y a un nouveau Premier ministre israélien, ou que le président américain veut marquer l'Histoire pour son second mandat. Maintenant, on nous présente Barack Obama comme un nouveau prophète depuis son discours du Caire» au monde arabe, explique-t-il.
Abbas, un homme seul
Autre figure de la jeune garde du Fatah, l'ex-député Hossam Khader se résigne à ces négociations, faute de moyens de pression sur Israël parce que les «dirigeants du Fatah et du Hamas ont détruit l'unité palestinienne et cessé la lutte armée». «Nous devrions être prêts à utiliser au moins l'Intifadha», en référence aux deux précédents soulèvements palestiniens, préconise-t-il. Robert Malley dresse un diagnostic similaire. «Pour le mouvement national palestinien, le choix était entre aller à des pourparlers auxquels il ne croit pas et pas d'alternative du tout», relève M. Malley, directeur du Programme Moyen-Orient et Afrique du Nord à l'International Crisis Group. «Le président Abbas vient à des négociations où il n'est pas certain de représenter l'ensemble de la population palestinienne. Arafat, lui, représentait, avec ses hésitations mais aussi son acceptation de venir à Camp David, un consensus palestinien», ajoute-t-il. M. Malley juge néanmoins que l'Administration américaine se trouve dans une position plus favorable grâce au «bénéfice d'avoir vu ce qu'il s'est passé en 2000» et au «corpus de négociations» qui en est sorti. «Ce qui est inacceptable pour une partie ou pour l'autre est clairement défini», précise-t-il, «on a déjà balisé le chemin».    
R. I. et agences 
Lien 

Le Hamas développe un missile capable d’atteindre « Tel-Aviv » (Yediot)

31/08/2010  
Le mouvement Hamas a développé la capacité du missile Fajer (5) pour qu’il atteigne toute la région de « Gosh Dan »  (Tel-Aviv et ses alentlours), c’est ce qu’a révélé le quotidien israélien Yediot Ahranot.  
Selon cette source, le Hamas a achevé avec succès les tests sur ce missile, dont la portée a été augmentée à 80 Km.
Le quotidien poursuit que le progrès enregistrée par le Hamas dans le domaine des missiles, suscite l’inquiétude d’ « Israel ». Il y a dix ans, la portée des roquettes Qassam ne dépassait pas les 2 Km, rappelle le Yediot.
Le Fajer (5) dont la portée est de 70 Km a été acheminé vers la bande de Gaza, via les frontières égyptienne, prétend le quotidien israélien. 

Israël usurpe les dépouilles des Palestiniens

31/08/2010  
Après leur avoir usurpé leur terre et  leur histoire, les Israéliens usurpent aux Palestiniens leurs dépouilles, en toute impunité.
Généralement, ce sont les cadavres des martyrs qui sont confisqués des dizaines d’années, durant lesquelles leur sort demeure inconnu pour leurs parents et proches.
C’est le cas par exemple d’Aïcha Abou Zour, ( 48 ans) qui lutte depuis 8 années pou la restitution du cadavre de son fils. En vain.
Ayant chargé un avocat pour au moins savoir où il se trouve, cette femme habitant de le camp de Ballata situé à l’est de la ville de Naplouse, n’est pas parvenu à bout de ses efforts.  
«  Je ne sais pas s’il est enterré dans le cimetière numéroté, ou s’il se trouve toujours dans les réfrigérateurs de la prison. Ils (les Israéliens) veulent se venger de nous, et nous punir collégialement, en raison de nos fils martyrs », a-t-elle confié au micro de la chaîne de télévision satellitaire qatarie alJazeera.
La restitution du cadavre du martyr Machour Arouri avait ravivé ses espoirs de voir bientôt celui de son fils. Les Israéliens avaient confisqué Arouri durant 34 années.  
La libération de cette dépouille a été possible grâce aux récents efforts de la Campagne nationale pour restituer les cadavres des martyrs, dont le coordinateur Salem Khella affirme avoir entre les mains 317 cas similaires.  
Les décomptes pas encore achevées ont été entamés depuis deux années, date à laquelle la Campagne a été lancée, après la décision de la Ligue arabe d’adopter le dossier des cadavres palestiniens, par le biais des ambassadeurs arabes. Menaçant entre autre de saisir la Cour internationale de La Haye.
De plus l’éventualité du vol d’organes de ces dépouilles est sérieusement prise en considération. L’année dernière, un journaliste suédois avait révélé pour le journal « Aftonbladet » le cas du martyr Bilal Ghanem tué en 1992, dont les parents soupçonnent l’entité sioniste d’avoir pillé ses organes avant de le leur restituer, « ouvert de la gorge jusqu’au ventre, puis très mal cousu ».
Ce qui explique les raisons pour lesquelles Israël prend son temps pour restituer les cadavres. Elle attend qu’ils soient assez décomposés pour ne rien laisser entrevoir.  

Négociations : colère de la communauté palestinienne des USA contre Abbas

31/08/2010  
Au sein de la communauté palestinienne des États-Unis, la colère s’attise contre le chef de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas,  dont le mandat a pris fin depuis janvier 2009. Depuis qu’il a décidé de reprendre les négociations directes avec l’entité sioniste, à partir du 2 septembre prochain, de nombreux Palestiniens américains commencent à agir pour le destituer de sa fonction de représentant du peuple palestinien.
Selon Moussa AlHindi, qui milite en faveur du droit de retour des Palestiniens aux territoires de 1948, « Abbas va recevoir bientôt une pétition signée par des dizaines d’organisations et d’associations palestiniennes, et des centaines de personnalités, d’intellectuels, d’écrivains et de militants qui lui demandent de se démettre de ses fonctions de chef de l’Organisation de libération de la Palestine, de ne pas parler ou négocier au nom du peuple palestinien».  
AlHindi a violemment fustigé aussi bien l’Autorité palestinienne ( AP)  au motif que son rôle consiste à entraver le projet de libération, que les négociations directes les qualifiant de « tentative de liquider par étapes la cause palestinienne ».
«  Raison pour laquelle nous devons destituer l’AP, car elle constitue une entrave américano-israélienne, et puis l’isoler populairement », a-t-il demandé, selon le site en ligne Arabs 48.
AlHindi a affirmé que la communauté palestinienne va dire clairement à l’administration américaine : «  nos droits nationaux ne sont pas à vendre ni à marchander ; tout ce qui résultera des négociations patronnées par les États-Unis n’implique qu’Abbas et sa clique, mais nullement le peuple palestinien ».

Le congrès juif mondial discute de la défense d’"Israël" sur Internet

31/08/2010  
Le congrès juif mondial, qui regroupe des organisations pro-sionistes, tient, ce mardi, sa quatorzième réunion à Jérusalem AlQuds occupée.
«La défense d’Israël sur Internet » et « la contre-attaque sur le droit d’Israël d’exister » sont les deux thèmes qui seront discutés lors de cette conférence, qui se tient deux jours avant la reprise des négociations directes entre « Israël » et l’Autorité palestinienne.  
Environ 200 représentants des juifs de par le monde participeront à cette conférence de deux jours.
L’écrivain juif Elie Wiesel et l’ancien  premier ministre espagnol José Maria Aznar y participeront également.  
Il est à savoir que le congrès juif mondial est une fédération internationale de communautés et d'organisations juives, qui défendent « Israël ». 

Droit de réponse

mardi 31 août 2010 - 18h:06
Dominique Vidal
Pierre-Yves Salingue, au fil d’un long triptyque consacré à la situation en Palestine, nous présente - l’Association France Palestine Solidarité (AFPS) et moi - comme des « fantassins français » du Premier ministre palestinien Salam Fayyad, tous nos efforts visant, selon lui, à lui assurer le soutien le plus large dans notre pays.
À l’appui de cette affirmation fantaisiste, il cite brièvement deux rapports que j’ai présentés - au nom du Bureau national de l’AFPS - au Conseil national de celle-ci, fin septembre 2009, puis à la Conférence nationale de ses groupes locaux, fin mai 2010.
Faire dire n’importe quoi à des phrases extraites de leur contexte n’est certes pas un procédé vraiment nouveau. Mais l’auteur pousse ici l’exercice un peu trop loin pour prétendre à l’honnêteté minimale qui rend un débat intéressant.
Comme le lecteur pourra le vérifier sur le site de l’AFPS, les passages concernant Salam Fayyad comportent en effet, dans le premier rapport, 1 289 signes sur 28 602, soit 4,5 % du texte, et le second 589 signes sur 35 963, soit 1,6 % ( ). Le moins qu’on puisse dire est que, quantitativement, l’appréciation portée sur Salam Fayyad n’est donc pas centrale dans ma démarche et dans celle de l’AFPS.
Qualitativement, l’appréciation de Pierre-Yves Salingue n’est pas moins absurde. Loin d’espérer un quelconque « miracle » sur le terrain, toute la démarche de l’AFPS consiste à souligner que la responsabilité essentielle dans la solution du problème palestinien revient aux acteurs internationaux, au premier rang desquels les États-Unis et l’Union européenne.
Nous entendons en particulier agir auprès de l’opinion publique pour que notre gouvernement, aligné comme jamais sur le gouvernement israélien, revienne à la défense du droit international et exerce, avec ses homologues de l’Union européenne, des pressions suffisamment fortes pour que Tel-Aviv s’y conforme. C’est tout le sens de la campagne de Boycott/Désinvestissement/Sanctions (BDS), à laquelle les groupes de l’AFPS apportent une contribution active.
Car nous partons du constat du blocage total sur le terrain, du fait de la politique du gouvernement israélien, le plus extrémiste que ce pays ait connu. La colonisation qui se poursuit malgré un gel partiel et temporaire qui se termine fin septembre, le mur qui continue à se construire sur les terres palestiniennes, les opérations militaires incessantes à Gaza comme en Cisjordanie, la répression de toute forme de protestation, même non armée, bloquent toute avancée.
Dans cette fuite en avant provocatrice, Israël exploite évidemment la division profonde du mouvement national palestinien entre le Fatah et le Hamas, l’un et l’autre en situation d’échec stratégique : la ligne politico-diplomatique du premier n’a pas débouché sur l’État promis, la lutte armée menée un temps par l’autre n’a pas non plus libéré la Palestine.
Dans ce cadre, au passage, nous observons que des forces palestiniennes tentent de sortir de cette impasse. C’est le cas des différentes composantes de la gauche palestinienne, mais aussi et surtout du mouvement de lutte non violente qui s’est développé à partir de l’expérience de Bil’in. L’AFPS vient de lui consacrer un important colloque, dont les actes paraîtront bientôt. Or, contrairement à la tradition de l’Autorité palestinienne, réticente devant toute mobilisation populaire, le gouvernement de Salam Fayyad apporte désormais son appui à cette bataille.
Pourquoi ? Fayyad, comme chacun sait, a été parachuté du Fonds monétaire international, dont il était un haut fonctionnaire, au poste de Premier ministre palestinien. Il incarne la vision néolibérale chère au FMI. C’est donc naturellement sur le terrain économique et sécuritaire qu’il a choisi de construire les bases du futur État palestinien sous occupation.
Il a ainsi obtenu à la fois, depuis trois ans, une certaine croissance économique (grâce, il faut le préciser, à une aide internationale massive), et une certaine amélioration de la sécurité (avec une police formée par les instructeurs américains).
Ces deux « acquis » ne sont bien sûr pas indifférents à la « clientèle » électorale de l’Autorité palestinienne, en premier lieu dans les couches moyennes. C’est sans doute pour élargir sa base de manœuvre que Fayyad, depuis quelque temps, affirme un peu plus son autonomie à l’égard de l’occupant, construisant en zone C, organisant le boycott des produits des colonies et affichant sa solidarité avec la résistance non armée.
Écrire cela ne vaut évidemment ni approbation, ni illusion : comme je l’ai écrit dans la préface à la dernière brochure de formation de l’AFPS, intitulée « Solidarité critique » ( ), notre solidarité va au peuple palestinien, pas aux différentes factions qui prétendent le représenter.
Et nul ne dit - en tout cas pas nous - que, dans le cadre étroit dessiné par la politique israélienne, cette ligne débouchera sur une véritable percée. Visiblement, elle se veut complémentaire de l’idée, fréquente dans les milieux diplomatiques, d’une déclaration prochaine de l’État palestinien, lequel serait ensuite admis au sein des Nations unies par l’Assemblée générale de celles-ci, sur proposition du Conseil de sécurité.
Fayyad, au fond, ferait en sorte, sur le terrain, de donner une certaine réalité à l’entité que l’ONU adouberait. Avancée ou chimère ? La question vaut d’être posée et débattue.
Au nom de quel dogme faudrait-il sacrifier toute approche fine au discours ultra-radical (Dayton et Fayyad sont, écrit Pierre-Yves Salingue, « le flic et le banquier au service de la paix pour le capital ») ? Quiconque sort des canons du purisme trotskyste doit-il être jeté en pâture à la vindicte populaire ?
Personnellement, ce terrorisme intellectuel ne me fait ni chaud ni froid : le temps où les insultes, des « vipères lubriques » aux « hyènes dactylographes », stérilisaient toute pensée est heureusement dépassé. Et l’essentiel, en définitive, c’est le mouvement de solidarité avec la Palestine.
Puisse Pierre-Yves Salingue y participer concrètement avec autant d’ardeur qu’il en met à vouer aux gémonies quiconque ne partage pas la moindre de ses idées. Quant à nous, nous poursuivrons sur le seul chemin qui vaille à nos yeux : lutter pour l’union des forces et des personnes résolues à faire appliquer le droit international, et non à diviser ce rassemblement nécessaire.
Car l’issue est là : dans l’union la plus large sur une base claire, et non dans l’excommunication à partir de considérants qui sont loin d’être limpides....
Dominique Vidal, historien et journaliste.
(1) Voir respectivement www.france-palestine.org/art...
Source : http://www.aloufok.net/spip.php?art...
Lien

Mitri Ghounam : « Quand vous aurez terminé votre mur, vous m’aurez achevé »

mardi 31 août 2010 - 12h:48
Stop the Wall
L’occupant essaie de faire de son pays, une terre « sans peuple », et des centaines de milliers de Palestiniens sont assujettis à des conditions de vie insupportables et poussés à des « déplacements volontaires ».
(JPG)
On ne peut accéder à la terre de Mitri Ghounam que par une porte en fer et une route clôturée. La maison est enfermée sur trois côtés, soit par un mur de béton soit par une clôture métallique. De l’autre côté de la clôture, un chantier de construction. Bien que les engins soient silencieux aujourd’hui, les travaux s’arrêtant pour le week-end, il est facile d’imaginer le vacarme qu’ils doivent produire le reste de la semaine.
Mitri est assis contre un pied de vigne, il nous accueille avec un verre de limonade et de l’eau, un secours par cette très chaude journée. Derrière lui, une statue de la Vierge Marie qui surplombe une fontaine, et au-dessus de sa maison familiale, saint Georges tuant le serpent.
Mitri Ghounam, qu’on appelle affectueusement Abu Michael (le père de Michael), a 64 ans, il a deux fils et deux filles. L’un de ses fils, avec sa famille, vit ici avec Mitri et son épouse, dans cette enceinte clôturée.
Mitri est né à Jaffa en 1946. Deux années plus tard, pendant la guerre de 1948, sa famille est expulsée par les forces israéliennes et doit se réfugier à Beit Jala, village voisin de Bethléhem. C’est là que Mitri va à l’école, qu’il grandit. Au printemps 1967, Mitri se marie, à Beit Jala. C’est pendant son voyage de noces en Jordanie que la guerre de 1967 éclate et qu’Israël occupe la Cisjordanie. Pendant cette guerre, Israël ferme la plus grande partie des frontières, et Mitri et son épouse ne peuvent rentrer. Malgré plusieurs tentatives pour que la Croix-Rouge les aide à rentrer chez eux, ce n’est qu’en 1979 que la municipalité de Beit Jala leur prête main forte pour revenir grâce à la réunification familiale. A ce moment-là, Mitgri est déjà devenu un papa.
Mitri, actuellement sans emploi, a été peintre et chauffeur de taxi. Il élève alors sa famille avec de maigres ressources. Ce qu’il gagne est épargné et va à l’achat d’un terrain et à la construction de cette maison, à la périphérie de Beit Jala. Mitri travaille dur pour entretenir la terre, planter des oliviers, des amandiers, et construire un four en argile. Il avait fait autrefois un terrain de jeux pour ses enfants. Bien qu’avec de faibles revenus, il était déterminé à offrir un havre à sa famille.
(JPG)
Mitri Ghounam près du mur qui emprisonne sa maison.
Là où Mitri aimait marcher, devant sa maison, pour regarder ses arbres et l’aire de jeux, il est aujourd’hui face à un mur de béton, un mur qui s’est monté petit à petit tout près de sa maison et sur sa terre. En 1992, l’armée israélienne commence par saisir sa terre pour construire un tunnel et une route qui vient de Jérusalem pour les colonies illégales en Cisjordanie (la route n° 60). Après 1992, elle confisque d’autres terres pour construire un mur autour du tunnel, pour le « protéger ». En tout, 2 200 dunums (220 hectares) de sa terre sont confisqués et détruits. Mitri voit les arbres qu’il a plantés et le havre qu’il a créé, rasés aux bulldozers et saccagés. Quelques-uns de ses arbres sont encore là, près du mur, tailladés et malades, lui rappelant ses rêves lors de leur plantation.
Quand le mur de béton sera complètement terminé, il aura 6 mètres de hauteur et éclipsera la maison de Mitri. Du mur, qui s’élève maintenant à moitié, environ 3 mètres, ressortent des tiges de métal, n’importe comment, se dressant sur le dessus ou s’écartant sur les côtés. A proximité du mur, la terre est saccagée, avec des trous et des ornières qui suscitent beaucoup d’inquiétude à cause des petites-filles de Mitri qui jouent dehors.
Non seulement sa maison si paisible, à la périphérie de Beit Jala, est maintenant couverte par le bruit de la route toute proche, mais les ouvriers de la construction qui montent le mur sont en train d’enfermer la maison de sa famille.
La vie privée qu’autrefois il aimait tant a disparu avec les ouvriers et les soldats israéliens qui envahissent sa cour et sa terre, parfois jusqu’à 9 h du soir. Mitri s’inquiète constamment à cause de cet environnement dans lequel ses quatre petites-filles grandissent.
Mitri a trimé pour subvenir aux besoins de sa famille, tout cela pour se voir dépossédé aujourd’hui des résultats de son labeur acharné. Les conséquences n’en sont pas seulement financières, mais aussi psychologiques. La pression forte qui pèse sur lui pour nourrir sa famille, plus son impuissance devant la destruction de sa terre, sous ses yeux, font que Mitri doit régulièrement aller consulter un psychiatre. Il a même été hospitalisé. La destruction de sa terre le détruit lui aussi. C’est pour cela que Mitri a dit à l’un des soldats israéliens, « Quand vous aurez terminé votre mur, vous m’aurez achevé ».
Mitri se tourmente toujours pour l’avenir de sa famille. C’est pour cette raison qu’il a fait une demande pour aller vivre en Australie. L’occupant essaie de faire de son pays, une terre « sans peuple », et des centaines de milliers de Palestiniens sont assujettis à des conditions de vie insupportables et poussés à des « déplacements volontaires ». Enervé et découragé, Mitri nous regarde, « Est-ce que j’avais un autre choix ? ».
En dépit d’une situation désespérée, il semble que Mitri ne soit pas toujours prêt à capituler, face au nettoyage ethnique que l’occupant israélien veut lui imposer, pour la deuxième fois dans sa vie. Mitri agit toujours sur les petites choses. Il plante des arbres, il a l’espoir d’obtenir une route bitumée, il essaie toujours de faire de sa maison, un havre pour sa famille.
25 août 2010 - Voix de la communauté - Campagne populaire contre le mur d’apartheid - Stop the Wall - traduction : JPP
Lien

Un président illégitime accepte de participer à des négociations sans but

mardi 31 août 2010 - 06h:42
Abdel Bari Atwan
Depuis son intronisation à la présidence de l’Autorité palestinienne à Ramallah, Mahmoud Abbas a plusieurs fois trahi ses promesses, détruisant ainsi sa crédibilité et celle de tout le peuple palestinien auprès des Arabes et du reste du monde.
(JPG)
N’est pas Yasser Arafat qui veut... L’ex-président Mahmoud Abbas ne représente plus qu’un comité exécutif de l’OLP fantôme et une direction du Fatah accrochée à ses privilèges.
Après la conférence d’Annapolis, il avait promis de ne pas entamer de négociations aussi longtemps que la construction des colonies se poursuivait ; pourtant, il l’a fait. Il a dit qu’il ne passerait pas des négociations indirectes aux négociations directes à moins que des progrès n’aient été réalisés, mais il se prépare maintenant à se rendre à Washington cette semaine bien qu’aucune de ses conditions préalables aux entretiens n’ait été remplie.
On ne comprend pas très bien pourquoi le président Abbas assiste aux négociations qui n’ont essentiellement aucun cadre de référence bien que même s’il y en avait un, il ne le respecterait pas plus que ceux qui le représentent et il ne s’en tiendrait pas plus à ses objectifs. Je n’exagère pas en disant que Abbas ne respecte pas le peuple palestinien et ses points de vue à supposer qu’il en reconnaisse même l’existence.
Par le passé, Mahmoud Abbas avait recours au comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine et non pas aux conseils national et central pour l’adoption d’une décision justifiant sa participation aux négociations en réponse aux pressions étasuniennes. Toutefois, comme il n’a pas de légitimité personnelle et qu’il n’est pas certain d’obtenir ce soutien, il ne suit plus cette démarche et il a tendance à décider de son propre chef du sort des Palestiniens, avec pour conséquence logique qu’il signerait un accord de paix en son seul nom.
Neuf membres seulement du comité exécutif de l’OLP ont assisté à la dernière réunion, bien que la télévision palestinienne officielle ait montré une salle bondée de participants pour donner l’impression que le quorum était atteint et que la décision du Président était donc légale. Ce fut une des supercheries les plus graves que Abbas ait commises à l’encontre de son peuple.
La liste d’organes représentatifs qui ne le soutiennent pas est longue : le Front populaire démocratique, le Parti du peuple palestinien, ce qui reste des mouvements de libération palestiniens et arabes, les dix factions représentées à Damas (notamment le Hamas et le Djihad islamique, le commandement général du Front populaire pour la libération de la Palestine et la plupart des mouvements de résistance dans la bande de Gaza) ainsi que le Forum économique palestinien. Alors qui le soutient ? Et qui représente-t-il dans ces négociations ?
Un jour après qu’il eut accepté d’aller à Washington, une fuite a révélé qu’il s’indignait de la déclaration faite par la secrétaire d’État US, Hillary Clinton, qui confirmait que les négociations auraient lieu sans aucune condition préalable, reprenant ainsi mot pour mot les exigences du premier ministre Benjamin Nétanyahou. On a dit que Abbas s’est calmé après des appels téléphoniques du département d’État, mais le négociateur palestinien, Saeb Erekat, a ensuite affirmé que le président de l’AP ne retournerait pas aux négociations « s’il était posé ne fût-ce qu’une pierre » dans les colonies israéliennes.
Saeb Erekat a de toute évidence complètement oublié la série de déclarations « pas de pourparlers à moins que ... » que le président Abbas et lui-même avaient faites. Il les retrouvera toutes sur YouTube s’il les a oubliées. Aucune des objections palestiniennes n’a duré plus de quelques jours, parfois quelques heures à peine avant d’être remplacée par un « oui » retentissant, justifié de manière naïve et peu convaincante.
Ce n’est pas par hasard que chaque fois que le Président palestinien décide d’annuler une de ses conditions préalables, ou leur totalité, il retourne néanmoins aux négociations à cause des retards dans le paiement des salaires des 160 000 employés de l’AP. Ce retard est expliqué dans de longs rapports sur l’ampleur du déficit budgétaire et la menace de ne pas payer les salaires pendant des mois s’il n’est pas tenu compte des exigences US.
Aussi, la réalisation la plus pernicieuse de l’Autorité palestinienne est-elle d’avoir réduit le peuple de Cisjordanie et d’une partie de Gaza à devenir « esclaves de leur salaire », exposés à un chantage mensuel. Ce que nous craignons est que cet esclavage conduira à renoncer à toute la Palestine ou à ce qui en reste.
La conséquence la plus sérieuse de la « paix économique » adoptée par l’AP est l’oblitération de l’ histoire honorable des Palestiniens. Juste avant la création de l’Autorité un des slogans les plus importants et vigoureux de l’histoire palestinienne était « pain et dignité ».
Maintenant, en Cisjordanie la nouvelle génération ne connaît rien de l’intifada ni de toutes les autres options de résistance possibles pour les Palestiniens si ce n’est les négociations pour l’obtention d’un salaire à la fin du mois. Cette génération ne sait guère que la situation à l’époque de leurs parents, avant l’arrivée de l’AP, était bien meilleure qu’aujourd’hui. Les choses étaient claires alors : d’une part l’occupation israélienne, et d’autre part une résistance populaire féroce.
Aujourd’hui il y a toujours l’occupation, et en face des agents locaux dont la priorité est d’assurer la sécurité et le confort des colons israéliens ; ces agents sont prêts à attaquer brutalement quiconque insulte ou agace ces colons par des appels à la prière ou la récitation de versets du Coran du haut des minarets en Cisjordanie occupée. Pour apaiser les colons illégaux, le ministre des Awqaf islamiques émet des fatwas qui font injure à la logique et à toute les prescriptions islamiques. Les forces de sécurité palestinienne sont devenues une filiale de leurs homologues israéliens et coordonnent leur activité avec les USA contre leur propre peuple qui envisage un retour au statu quo d’avant la création de l’AP.
Netanyahu ment aux Arabes tout comme aux Étasuniens, mais il n’ose pas mentir à ses alliés de la coalition au pouvoir en Israël, ni à l’électorat israélien parce qu’on lui demandera des comptes s’il ne s’en tient pas à sa plate-forme électorale. Le président Abbas par contre n’a pas de tels comptes à rendre et le peuple de Palestine n’a pas l’occasion de lui rappeler son programme électoral ; il n’a pas non plus la possibilité de menacer Abbas d’un vote de défiance en ce qui concerne sa présidence ; son mandat légal a expiré il y a deux ans et en dépit de cela, il agit toujours comme s’il était un président unanimement élu, doté d’un mandat ouvert.
La Maison-Blanche est bien au courant de cette situation tout comme elle connaît le mécanisme de décision de l’Autorité palestinienne ainsi que les points faibles de ceux qui entourent le président (ils n’ont ni autorité, ni pouvoir politiques). C’est ainsi que l’administration US fait pression et donne ses ordres sachant bien qu’ils seront exécutés sans hésitation.
Avec la bénédiction de certains dirigeants arabes « modérés » (c’est-à-dire également aux ordres des USA) dont le président Abbas sera entouré à Washington, nous pouvons nous attendre à un nouveau massacre dans les annales de la cause palestinienne, cette fois par des moyens politiques et par l’humiliation de l’Autorité palestinienne. Peut-être ces dirigeants encourageront-ils Abbas à serrer chaleureusement la main de Netanyahu devant les caméras de télévision à Washington lorsque l’on annoncera « une percée importante dans le processus de paix ».
Je ne vous apprendrai rien de neuf en disant que ces négociations n’aboutiront pas à un traité de paix équitable ni même inéquitable. Ce dernier spectacle vise à créer un écran de fumée ainsi que les circonstances propices pour lancer encore une autre guerre contre un pays musulman, projet en tête de liste pour les USA et Israël.
L’ancien premier ministre israélien Yitzhak Shamir a accepté d’assister à la conférence de paix de Madrid en 1991 pour couvrir la destruction de l’Irak et le massacre de centaines de milliers d’Irakiens ainsi que pour préparer des négociations avec les Arabes qui dureraient plus de 20 ans sans qu’un pouce soit cédé aux Palestiniens. Par coïncidence, le bras droit de Shamir à Madrid n’était personne d’autre que Benjamin Nétanyahou. Les plans de Shamir ont donc été exécutés avec une avance d’un an sur le programme, avant que le « processus de paix » n’atteigne sa 20e année ; les résultats de ce processus sur le terrain, tout le monde les connaît et il n’est pas nécessaire de les expliquer.
Netanyahu continuera sur le chemin tracé par son professeur Shamir ; il fera tout ce qu’il veut aussi longtemps que ceux qui sont « esclaves de leur salaire » apprécieront la paix économique, qu’ils préféreront le pain à la dignité et qu’ils oublieront qu’ils sont les fils du soulèvement le plus important de l’histoire moderne.
(JPG)
* Abdel Bari Atwan est palestinien et rédacteur en chef du quotidien al-Quds al-Arabi, grand quotidien en langue arabe édité à Londres. Abdel Bari Atwan est considéré comme l’un des analystes les plus pertinents de toute la presse arabe.
26 août 2010 - Cet article peut être consulté ici :
Lien
Traduction : Anne-Marie Goossens
Lien

Israël-Palestine : l’UE hausse le ton

publié le mardi 31 août 2010
Nathalie Janne d’Othée

 
La Haute Représentante Ashton a en effet réaffirmé que l’UE considérait le tracé du mur se situant en territoire palestinien comme illégal.
Cette semaine [24 août], Lady Ashton a créé la surprise en se déclarant concernée par le sort d’Abdallah Abu Rahma, un des leaders du mouvement de résistance populaire du petit village de Bil’in en Cisjordanie. La Haute Représentante a précisé que « l’UE considérait le tracé du mur comme illégal là où il était construit sur le territoire Palestinien » et que « l’emprisonnement possible de Mr Abu Rahma était destiné à l’empêcher lui et d’autres Palestiniens d’exercer leur droit légitime de protester contre l’existence de la barrière de séparation d’une manière non-violente » [1].
Cette déclaration est lancée la veille d’une relance des pourparlers directs entre Palestiniens et Israéliens, dans lequel le Quartet jouera un rôle de médiateur. Même si les Etats-Unis occupent une position dominante dans cet ensemble, la déclaration d’Ashton sur le sort d’Abdallah Abu Rahma est de taille à inquiéter les autorités israéliennes. Israël n’a d’ailleurs pas tardé à exprimer sa désapprobation face à cette tentative d’ingérence de l’UE dans son système judiciaire. Mais la véritable crainte d’Israël est de voir l’UE se détacher des positions américaines et emprunter une position plus ferme vis-à-vis de l’occupation israélienne lors des futures négociations.
Des négociations qui s’annoncent chaotiques eu regard de l’actualité de cette semaine. C’est davantage une résignation qu’un réel engagement que Washington avait arraché la semaine passée à l’Autorité Palestinienne. Contraint par les arguments économiques américains, Mahmoud Abbas a finalement accepté tant bien que mal de négocier sans condition préalable. Néanmoins cette semaine l’AP s’est rétractée en annonçant qu’elle se retirerait de la table de négociations si le moratoire sur la colonisation n’était pas prolongé. Depuis une semaine, Mahmoud Abbas a en effet du mal à justifier son geste face à une opinion publique qui l’accuse d’avoir capitulé face aux pressions américaines et israéliennes.
Netanyahou a donc été sommé par l’administration américaine de donner des garanties sur la colonisation. Pour s’en sortir sans par ailleurs froisser les factions d’extrême droite de sa coalition, ce dernier a consenti à un « mini-gel » de la colonisation pour prolonger le moratoire. Ce « mini-gel » ne concernera que les tentatives de colonisation illégales, au cœur de la Cisjordanie, et non les grandes colonies de peuplement comme Ariel, Maale Adoumim, Modiin Illit, etc. Pourtant, ce sont bien ces dernières qui posent le plus de problèmes aux Palestiniens. Pour la plupart englobées par le mur de séparation Israël et reliées entre elles par des routes réservées aux Israéliens, elles morcellent la Cisjordanie en une multitude d’ilots isolés (voir la carte de l’OCHA).
La prise de position de la baronne Ashton est donc loin d’être insignifiante. La Haute Représentante a en effet réaffirmé que l’UE considérait le tracé du mur se situant en territoire palestinien comme illégal. Si elle continue à suivre cette logique, l’UE pourrait maintenant exercer des pressions sur Israël afin qu’il concède davantage qu’un « mini-gel » sur la colonisation. Dans le cas contraire, il est fort à craindre que l’on assiste seulement à des « mini-négociations ».
[1] voir Déclaration :
EUROPEAN UNION Brussels, 24 August 2010 A 167/10
Statement by the Spokesperson of High Representative of the Union for Foreign Affairs and Security Policy on conviction of human rights defender Abdallah Abu Rahma
The spokesperson of High Representative of the Union for Foreign Affairs and Security Policy/Vice
President of the Commission Catherine Ashton issued the following statement today :
"The High Representative is concerned by the conviction of 39-year-old Abdallah Abu Rahma in an Israeli military court on charges of incitement and organising and attending demonstrations. He is due to be sentenced shortly. The EU considers Abdallah Abu Rahma to be a Human Rights Defender committed to non violent protest against the route of the Israeli separation barrier through his West Bank village of Bil’in.
The EU considers the route of the barrier where it is built on Palestinian land to be illegal. The High Representative is deeply concerned that the possible imprisonment of Mr Abu Rahma is intended to prevent him and other Palestinians from exercising their legitimate right to protest against the existence of the separation barriers in a non violent manner. "
Note to Editors : The EU attended all court hearings in the case of Abdallah Abu Rahma, who has been in detention since 10 December 2009."
publié le 27/8/2010 par Medea

Négociations au Proche-Orient : "Un mariage arrangé que seuls les parents veulent"

publié le mardi 31 août 2010
Hélène Bekmezian
 
A quelques jours de la reprise des négociations directes entre Israéliens et Palestiniens, jeudi 2 septembre, la presse internationale résonne des multiples obstacles auxquels les protagonistes vont devoir faire face et se demande s’ils seront surmontables.
Les négociations commenceront jeudi mais, dès mercredi soir un dîner réunira, outre Benyamin Nétanyahou, premier ministre israélien, et Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, le président égyptien, Hosni Moubarak, et le roi Abdallah de Jordanie. Dans un article intitulé Devine qui vient dîner ?, Ron Kampeas, du Jerusalem Post, explique que cette rencontre sera essentielle pour restaurer la confiance des différents convives et décrit les raisons de chacun pour venir à table.
TROUVER UNE "APPROCHE ORIGINALE"
"Benyamin Nétanyahou veut régler la question de la sécurité avant d’aborder les problèmes de fond tels que Jérusalem ou le statut des réfugiés palestiniens. Mahmoud Abbas, lui, veut arriver à ces problèmes le plus vite possible" car "ces négociations sont pour lui le seul moyen de démontrer aux Palestiniens que la diplomatie marche mieux que la violence pour obtenir un Etat", écrit le journaliste. Quant à Barack Obama, il "veut juguler les autres crises de la région", notamment en Irak et en Iran.
"Je demande vigoureusement au président Obama (...) de résister à la tentation de regarder en arrière", écrit le diplomate et chercheur américain Stephen Cohen dans le Huffington Post. Il appelle à une "approche originale" passant par exemple par un accord autour du terme "sécurité" pour qu’il ne soit plus l’apanage d’Israël comme "frontière" est celui des Palestiniens.
"UN MARIAGE ARRANGÉ QUE SEULS LES PARENTS VEULENT"
De son côté, l’ex-ministre israélien Yossi Beilin, figure centrale des accords d’Oslo (1993), estime lui dans Le Temps que "l’administration américaine se conduit de manière irresponsable en poussant Nétanyahou et Abbas à s’asseoir à la même table". "Si, par miracle, les négociations annoncées devaient donner des résultats concrets (...) l’accord serait inapplicable sur le terrain en raison de la désunion des Palestiniens", poursuit-il.
Pour Herb Keinon, du Jerusalem Post, il n’y a d’ailleurs que les Etats-Unis pour espérer un accord. "Imaginez un mariage arrangé par des parents, dans lequel ni la promise ni le prétendant n’auraient envie de se marier mais qui auraient accepté à contrecœur juste parce que leur parents – desquels ils sont tous les deux dépendants – l’exigent", résume le journaliste.
"Nétanyahou et Abbas, vivant à 15 minutes l’un de l’autre, se préparent à faire 10 000 kilomètres jusqu’à la ’maison des parents’ à la Maison Blanche pour se rencontrer et faire un mariage qu’ils ne veulent pas vraiment. Même deux des invités [Moubarak et Abdallah] n’ont pas confiance en ce mariage, selon des diplomates israéliens, mais se sentent obligés de venir parce qu’ils sont fortement liés aux Etats-Unis", poursuit le journaliste.
SIMULATION DES NÉGOCIATIONS
Pour tenter d’évaluer les chances de succès d’une telle rencontre, le Jerusalem Post a lui simulé, dimanche, ces négociations directes avec d’anciens hauts dirigeants de l’armée israélienne. Chacun des participants incarnait un personnage – Obama, Nétanyahou, Abbas, Moubarak et Abdallah – avec le plus de réalisme possible. Le scénario s’est déroulé ainsi : Obama demande le gel des colonisations israéliennes tout en s’efforçant de convaincre Abbas de rester à la table des négociations malgré le refus de Nétanyahou.
"Même avec une approche agressive des Etats-Unis, il n’est pas sûr que Abbas restera. Son intérêt est aussi de montrer le vrai visage de Nétanyahou pour ensuite pouvoir faire appel à l’ONU", écrit le journaliste Yaakov Katz. Conclusion de la simulation : "Le profond niveau de méfiance entre Israël et les territoires palestiniens est en soi un obstacle important." Mais ce qui comptera le plus, rappelle le journaliste, sera la sincérité que mettra chacun des participants dans les négociations. Et "cela ne peut être simulé".
Sans compter les événements de dernière minute qui peuvent encore changer la donne comme ceux de ce week-end, que rappelle le New York Times. D’un côté, "Israël était en ébullition dimanche après le refus d’une troupe de théâtre israélien de jouer dans les colonies juives", et de l’autre "les Palestiniens ont été eux scandalisés par un sermon violemment anti-palestinien d’un rabbin de Jérusalem". "Cela n’a fait qu’électrifier de plus en plus l’atmosphère à quelques jours de la reprise des négociations."
publié par le Monde
ajout de notes : CL, Afps

Le plan de relance économique de Fayyad devrait aboutir d'ici un an

31/08/2010
Salam Fayyad, premier ministre de l'Autorité Palestinienne déclare que le prochain but qu'il se fixe est de parvenir à une indépendance économique de la Palestine.
Au milieu de son plan de deux ans pour construire une économie viable pour un futur État palestinien, Fayyad affirme que la prochaine étape est de rendre l'économie palestinienne moins dépendante des pays étrangers. Il a déclaré que la forte croissance en Cisjordanie était essentiellement due à l'aide financière qu'elle recevait, et qu'il fallait mettre fin à cette dépendance en construisant une économie palestinienne solide, nécessaire à la viabilité d'un État.
Fayyad explique que selon lui, les réformes financières et économiques sont nécessaires pour achever la construction d'un État démocratique palestinien.
Durant une conférence qui a eu lieu à Ramallah, Fayyad a peu parlé des futurs négociations, mais de l'importance de son plan de construction des institutions économiques palestiniennes. Il pense que ce plan devrait aboutir d'ici un an, mais pour cela il appel les palestiniens à fournir un travail "beaucoup plus dur pour achever ce plan." "Ce programme que nous avons mis en place" a-t-il déclaré "va transformer l'idée de création d'un État palestinien en réalité concrète qui ne pourra plus être ignorée.'
Dans son discours, Fayyad a également mis l'accent sur l'importance de la démocratie et de la liberté dans ce futur État, qui devra respecter la liberté d'expression, les libertés fondamentales des individus et la société civile palestinienne. Cette vision un peu naïve et utopique du futur État palestinien, est fortement contredite par les agissements de l'Autorité Palestinienne au quotidien. L'AP participe en effet activement à la répression de toutes formes de résistance qui ne seraient pas soumises à son contrôle. Les arrestations d'opposants politiques sont plus nombreuses que jamais, parmi les partis de gauche, et surtout au sein du Hamas. Mercredi dernier, une conférence donnée par des partis opposés à la reprise des négociations avaient été fortement réprimée par la police. Même si Fayyad s'est excusé depuis, affirmant que cela ne se reproduira pas, il a envoyé un message fort à ses opposants politiques. Question démocratie, il est également nécessaire de rappeler que l'Autorité Palestinienne n'a aucune légitimité populaire. Le mandat de Abbas est fini depuis longtemps, et les membres du fatah au pouvoir le sont suite au renversement du gouvernement du Hamas démocratiquement élu. Fayyad a donc été nommé premier ministre par un président dont le mandat est officiellement fini depuis 18 mois.
Fayyad est accusé par ses détracteurs de vouloir créer une économie palestinienne pour un État soumis à Israël, sans réelle souveraineté. Économie qui profite à une petite élite bourgeoise qui se développe, principalement à Ramallah, qui a les moyens de sortir dans des bars où le prix du coca est de 20 NIS (environ 4€). Certain voit en Fayyad un agent des États-Unis, qui visent à soumettre la Palestine à la domination économique conjointe d'Israël et de son allié américain. Ces accusations viennent du fait que Fayyad ait étudié aux États-Unis et travailler pour la Banque Mondiale. Il est retourné en Palestine seulement en 1995 en tant que "représentant du FMI" dans les Territoires Occupés Palestiniens et il sera "imposé" par les pays donateurs à Yasser Arafat en 2002, en qualité de ministre des finances.
La question que se pose les opposants à l'AP est de savoir quel État veulent créer Abbas et Fayyad, un État palestinien réellement indépendant et souverain, ou un État de fait, exploité économiquement et sans aucun pouvoir décisionnel face aux israéliens et aux américains. 

L'ombre de la colonisation pèse sur la reprise des négociations

31/08/2010
Alors que la question de la colonisation risque de mettre un terme aux négociations, certains colons de Cisjordanie tentent de passer outre le moratoire et reprennent la construction.
L'Administration Civile Israélienne (ACI) a confirmé que des colons avaient essayé d'implanter de nouvelles maisons au nord de la Cisjordanie. Lundi, trois camions transportant des mobil-homes ont été aperçus près de Naplouse, cherchant à entrer dans la colonie d'Elon Moreh. Cette tentative de reprendre la construction dans les colonies va à l'encontre du moratoire sur le gel des colonies qui doit prendre fin seulement le 26 septembre prochain. L'ACI a déclaré avoir confisqué les camions pour les empêcher de livrer leur cargaison.
Néanmoins, selon les sources palestiniennes de Naplouse, au moins cinq habitations auraient été construites à Elon Moreh durant le moratoire. Ghassan Doughlas, qui recense l'activité des colonies dans le nord de la Cisjordanie, a affirmé que les colons auraient commencé à aplanir le terrain avec des bulldozers autour de l'avant-poste de Shifat Gilad pour permettre la construction de piliers électriques.
Plusieurs conseils de colons ont provoqué le gouvernement israélien en annonçant qu'ils reprendraient la colonisation après le 26 septembre, quelque soit la décision du gouvernement et l'avancée des négociations. La radio militaire israélienne a annoncé lundi que "plusieurs milliers" de logements ont déjà obtenu toutes les autorisations légales nécessaires à la reprise de la construction dans 57 colonies différentes de Cisjordanie.
Seule une décision officielle du gouvernement pourrait bloquer la construction de ces bâtiments. Mais, selon un responsable israélien, cité par l'AFP sous le couvert de l'anonymat, le premier ministre Netanyahou aurait démenti dimanche, lors du conseil des ministres, toute volonté de sa part de poursuivre le gel de la colonisation. Selon la source, il aurait déclaré que : "nous n'avons présenté aucune proposition aux Américains sur la prolongation du gel (...). Le gouvernement n'a pris aucune nouvelle décision sur cette question." Pour Netanyahou, cette question doit être traité durant les négociations et non pas avant.
Dimanche, le président Abbas annonçait une nouvelle fois que la reprise de la colonisation mettrait un terme aux négociations et que les israéliens devraient en porter l'entière responsabilité.
Yariv Oppenheimer, secrétaire général du mouvement israélien Peace Now, qui s'oppose aux colonies en Cisjordanie a affirmé que "le gouvernement israélien [n'avait] aucune intention réelle de parvenir à une solution de deux États pour deux peuples."

Quatre Israéliens tués près de Hébron

01/09/2010
Quatre Israéliens ont été tués hier soir lors d'une « attaque terroriste » près de la colonie juive de Kyriat Arba, dans la région de Hébron (sud de la Cisjordanie), selon le porte-parole de la police israélienne Micky Rosenfeld. Selon les services d'ambulance, les victimes sont deux hommes et deux femmes. La voiture dans laquelle ils circulaient a été la cible de tirs sur une route entre Kyriat Arba et le village palestinien de Bani Naïm, près de Hébron, a précisé le porte-parole de la police.
La branche armée du mouvement islamiste palestinien Hamas, les Brigades Ezzedine al-Qassam, a revendiqué dans un communiqué l'opération. Auparavant, dans un communiqué publié à Gaza, la direction politique du Hamas avait salué l'attaque.

Washington accueille les protagonistes en vue de la reprise du dialogue direct

01/09/2010
Clinton rencontre séparément Netanyahu et Abbas avant le début officiel des négociations demain.
Après 20 mois d'attente, la reprise du dialogue direct de paix au Proche-Orient joue son prologue à Washington, où Hillary Clinton, la chef de la diplomatie américaine, recevait séparément l'Israélien Benjamin Netanyahu et le Palestinien Mahmoud Abbas.
Mme Clinton doit consacrer au total six rendez-vous à ce dossier, à la veille d'un dîner à la Maison-Blanche autour du président Barack Obama, et alors que les négociations proprement dites débutent demain.
La secrétaire d'État devait rencontrer M. Abbas à l'hôtel où il séjournera. Elle accueillera ensuite successivement au département d'État le ministre jordanien des Affaires étrangères Nasser Judeh, son homologue égyptien Ahmad Aboul Gheit, l'ancien président américain Jimmy Carter et le représentant du quartette (USA, UE, Russie, ONU) Tony Blair. Elle doit enfin avoir un tête-à-tête avec Benjamin Netanyahu.
Les discussions avaient cessé fin 2008, avec l'offensive israélienne sur Gaza. Leur reprise suscite peu d'illusions en raison avant tout du fossé entre les positions des deux parties.
Les Palestiniens veulent fonder leur État sur l'ensemble des territoires occupés par Israël depuis 1967. Ils sont prêts à accepter des échanges, mais cela ne suffira pas à régler la question de Jérusalem : Israël considère la Ville sainte comme sa capitale indivisible, alors que les Palestiniens veulent que l'est de la ville soit leur capitale.
Le sort des réfugiés palestiniens divise également profondément les parties, tout comme la volonté d'Israël que le futur État soit démilitarisé.
La colonisation israélienne, actuellement gelée, est également une menace pour l'ensemble du processus. Les Palestiniens ont déjà prévenu que toute reprise des implantations - le moratoire s'achève en principe le 26 septembre, mais pourrait être prorogé - tuerait dans l'œuf la négociation.
Les deux parties, quelle que soit leur volonté de progresser, sont enfin fragilisées sur le plan interne. La coalition droitière de M. Netanyahu est hostile au dialogue, tandis que M. Abbas voit sa légitimité contestée par le Hamas qui dirige Gaza.
Dans une tentative de conjurer les mauvais augures, le président israélien Shimon Peres, qui fut en son temps l'un des acteurs majeurs de ce conflit vieux de plus de 60 ans, a appelé hier à « renoncer au cynisme et au scepticisme » pour aboutir à un résultat. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s'est envolé pour Washington « pour répondre à un appel à la paix et appliquer la solution de deux États pour deux peuples avec la création d'un État palestinien démocratique démilitarisé aux côtés de l'État d'Israël », a déclaré M. Peres lors d'une réunion à Jérusalem du Congrès juif mondial. « Toute autre solution serait dangereuse », a-t-il ajouté, disant croire que M. Netanyahu était « conscient de l'importance de la mission qui l'attend et prêt à saisir l'occasion qui s'offre à lui ».
Selon plusieurs médias israéliens, le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a rencontré secrètement dimanche le président palestinien Mahmoud Abbas à Amman, sous les auspices du roi de Jordanie Abdallah II.
Ce soir, les protagonistes du bras de fer seront les invités d'un dîner à la Maison-Blanche, en compagnie du président égyptien Hosni Moubarak et du roi Abdallah notamment. Demain, Hillary Clinton doit annoncer officiellement la relance des négociations directes censées aboutir à un accord d'ici à un an.  

La résistance libanaise et l'armée syrienne face aux menaces israéliennes

Mardi, 31 Août 2010 08:51 
IRIB - L'intensification de l'éventualité d'une nouvelle attaque israélienne a poussé le front de la Résistance libanaise et l'armée syrienne à s'unir pour former un front uni censé contrer les menaces du régime sioniste. D'après le rapport de Press TV citant le quotidien koweïtien, Al-Raï, le Hezbollah libanais et l'armée syrienne ont formé un quartier général de commandement commun pour plus de coordinations entre les forces de part et d'autre. La décision a été prise, lundi à Damas, à l'issue d'un entretien avec le président syrien, Bachar al-Assad et le Premier ministre Saad Hariri. Selon la dite décision, les responsables militaires syriens doivent former une chambre d'opérations communes, en coordination et collaboration avec le Hezbollah. Le quotidien ajoute que des unités de sécurité syrienne doivent se concentrer sur les agissements de la force de l'Air israélienne, notamment les vols des chasseurs de ce régime.  
Lien