lundi 31 octobre 2011

Tergiversations israéliennes, dans le processus de l’échange de prisonniers

31 Octobre 2011
IRIB- La nouvelle vague d’attaques contre la bande de Gaza et les tergiversations, dans la libération des prisonniers palestiniens, ont engendré de nouvelles inquiétudes liées à l’attitude de Tel-Aviv qui ne tient pas, manifestement, à respecter ses promesses. Il avait été établi, selon le cadre d’un accord entre Tel-Aviv et le Hamas, que 1.027 prisonniers palestiniens soient libérés, en échange de la libération du soldat israélien, Guilad Shalit. La première étape de l’échange de prisonniers s’est effectuée, début octobre, avec la libération de Shalit et de 477 prisonniers palestiniens, dont 27 femmes. La deuxième étape a été reportée à 2 mois et le régime sioniste a accepté de libérer 550 autres prisonniers palestiniens ; or, ce qui est en train de se produire laisse plutôt conclure qu’Israël cherche, sans cesse, à trouver des excuses ou à se livrer à des tergiversations, afin de se dérober à ses engagements. C’est ainsi que les chasseurs israéliens ont, de nouveau, attaqué la bande de Gaza, assiégée et sans défense, et cela, en invoquant, d’ailleurs, des prétextes non fondées, pour, ainsi, faciliter la tâche aux responsables sionistes, de se soustraire à leur engagement de libérer les 550 autres prisonniers palestiniens. Des milliers de prisonniers palestiniens croupissent, depuis des années, dans les geôles israéliennes. En contrepartie de la libération de Shalit, le Hamas a réussi à obtenir la libération d’un groupe de prisonniers palestiniens, dont certains ont passé plus de 30 ans, dans les prisons du régime sioniste. Il va sans dire que l’échange de prisonniers a été une victoire importante, pour le Hamas, et une lourde défaite, pour Israël. Ces cinq dernières années, les responsables du régime sioniste ont eu recours à divers moyens politiques, militaires, voire, d’espionnage, pour mettre le mouvement Hamas sous pression, dans l’espoir de clore l’affaire Shalit, à leur gré. Ils se sont vus, cependant, contraints de reconnaître leur incapacité, face au Hamas, et de signer, avec la médiation allemande, l’accord de l’échange de prisonniers. Après un échec, à l’issue de 22 jours de guerre asymétrique, face au Hamas et après s’être, enfin, inclinés, face aux revendications des Palestiniens, dans l’affaire des prisonniers, les responsables sionistes semblent, maintenant, désemparés, d’autant plus que, sur la scène interne, Israël vit, ces derniers jours, une crise socio-économique, sans précédent, depuis la proclamation de l’existence de cette entité, il y a 63 ans. Cela dit, Israël considère l’échange de prisonniers avec le Hamas comme un coup de plus à son prestige. Dans un tel contexte, les responsables israéliens cherchent, actuellement, en se déresponsabilisant de leurs problèmes internes et en entravant le processus de l’échange des prisonniers, à attiser, de nouveau, le climat de conflictualité, à Gaza, afin de couper l’herbe sous les pieds de l’opinion publique israélienne et de maintenir, encore, le reste des prisonniers palestiniens, dans leurs horribles geôles.
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La Palestine devient le 195e État membre de l'UNESCO

31 octobre 2011 – La Conférence générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) a voté lundi l'admission de la Palestine comme Etat membre de l'Organisation.
« Nous vivons un moment historique, et nous ressentons tous, en cet instant, la portée symbolique et l'importance de cette décision, pour le peuple palestinien et pour l'UNESCO. Elle est le fruit de l'aspiration d'un peuple à rejoindre pleinement la famille des nations du monde, liées entre elles par une même ambition de paix, et le partage de valeurs communes », a déclaré la Directrice générale de l'UNESCO Irina Bokova.
Pour que cette admission devienne effective, la Palestine doit signer et ratifier l'Acte constitutif de l'UNESCO déposé dans les archives du Gouvernement du Royaume-Uni à Londres, où il est ouvert à la signature. L'entrée de la Palestine porte le nombre d'Etats membres de l'UNESCO à 195. Le vote a été obtenu avec 107 voix en faveur de l'admission et 14 voix contre.
« Comme l'a souligné le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, une solution à deux Etats, vivant en paix et en sécurité, se fait attendre depuis longtemps dans la région. Je souhaite la bienvenue à la Palestine et je voudrais saisir cette occasion de rappeler que notre coopération remonte à de nombreuses années, » a rappelée Mme Bokova.
L'admission à l'UNESCO des Etats qui ne sont pas membres des Nations Unies nécessite une recommandation du Conseil exécutif de l'Organisation et un vote favorable à la majorité des deux-tiers des Etats membres présents et votants à la Conférence générale (les membres qui s'abstiennent de voter sont considérés comme non-votants).
La Conférence générale est composée des représentants des Etats membres de l'Organisation. Elle se réunit tous les deux ans et est composée des Etats membres et des membres associés ainsi que des observateurs des Etats non membres, des organisations intergouvernementales et non gouvernementales (ONG). Chaque Etat membre dispose d'une voix, quelle que soit sa taille et l'importance de sa contribution budgétaire.
La Conférence générale détermine la politique et les principales orientations de travail de l'Organisation. Son rôle consiste à déterminer les programmes et fixer le budget de l'UNESCO. Elle élit aussi les membres du Conseil exécutif et nomme, tous les quatre ans, le Directeur général.
En réponse à une question d'un journaliste sur les conséquences de ce vote, lors d'une conférence de presse au siège de l'ONU à New York, le Secrétaire général, Ban Ki-moon, a rappelé lundi les procédures de décision et les moyens de financement des Nations Unies.
« Comme vous le savez, cette décision est susceptible d'avoir des implications potentiels sur le financement de l'organisation de la part de certains Etats membres. C'est une décision des Etats membres. En tant que Secrétaire général des Nations Unies, je dois rappeler que c'est aux Etats membres d'apporter un soutien politique et financer à l'organisation. Nous devrons œuvrer pour trouver des solutions pour préserver les ressources financières de l'UNESCO. Je n'ai rien à ajouter pour l'instant, » a déclaré le Secrétaire général.
« Ma position en tant que Secrétaire général est de souligner l'urgence de trouver une solution négociée au processus de paix au Moyen- Orient. Cela est bien connu et tout le monde soutien cette position. La solution à deux Etats est attendue depuis longtemps. Nous devons tous travailler davantage pour sa réalisation, » a-t-il poursuivi.
Le 23 septembre dernier, le Président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a remis à New York une lettre de candidature de la Palestine pour devenir membre de l'Organisation des Nations Unies. Cette candidature est actuellement examinée par le Comité du Conseil de sécurité chargé de l'admission de nouveaux membres.
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Ambassade d'Israël attaquée au Caire: prison avec sursis pour les accusés

31/10/2011
La justice militaire égyptienne a condamné lundi 73 personnes accusées d'implication dans l'attaque de l'ambassade israélienne au Caire en septembre à six mois de prison avec sursis, selon une source militaire.
Deux personnes ont par ailleurs été acquittées
Le 9 septembre, des manifestants en colère après la mort de six policiers égyptiens, tués par des tirs israéliens en août dans le Sinaï, avaient envahi des locaux de l'ambassade d'Israël et jeté les documents trouvés sur place par les fenêtres.
Armés de marteaux, de barres de fer et de cordes, les manifestants avaient au préalable fait tomber un mur de protection érigé par les autorités devant la mission, située en haut d'un immeuble d'une vingtaine d'étages.
Les accrochages avec les forces de l'ordre égyptiennes devant l'ambassade israélienne avaient fait trois morts.
Israël a annoncé le 11 octobre avoir présenté ses excuses à l'Egypte pour la mort de ses policiers.
Après une série d'attentats dans le sud d'Israël par des hommes armés venus du Sinaï égyptien, qui avaient tué huit Israéliens, des soldats israéliens avaient poursuivi ces hommes armés et ouvert le feu contre eux, tuant six policiers égyptiens dans les échanges de tirs, selon les sources israéliennes.
L'Egypte est le premier pays arabe à avoir signé la paix avec Israël en 1979.
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Bahr: la résistance est capable de créer un équilibre de la terreur avec l'occupation

[ 31/10/2011 - 19:46 ]
Gaza – CPI
Le premier vice-président du conseil législatif palestinien, Dr. Ahmed Bahr, a confirmé que les forces et les factions de la résistance palestinienne sont capables de défendre le peuple palestinien dans la Bande de Gaza et de créer un équilibre de la terreur avec l'entité occupante israélienne.
Dans un communiqué publié le dimanche 30/10, Dr. Bahr a déclaré que les déclarations de Netanyahu, son gouvernement et les responsables de son armée, refusant la trêve et menaçant de poursuivre les agressions, ne terrorisent pas les Palestiniens, mais formeront une motivation supplémentaire pour continuer à défier en face du terrorisme et l'agression de l'état.
"Les menaces de Netanyahu expriment la crise plus profonde que vit son gouvernement sioniste, elles ne sont qu' un cri dans une vallée, alors qu'elles ne peuvent jamais décourager notre peuple résistant qui a décidé de poursuivre la résistance et le Djihad pour restaurer la liberté, la dignité et les droits du peuple", a-t-il ajouté.
Dr. Bahr a souligné que le gouvernement de Netanyahu et son armée déplorent toujours, criant et menaçant pour cacher leur échec face à la fermeté de la résistance palestinienne, confirmant que la résistance va donner de nouvelles leçons à Netanyahu et son gouvernement et son armée dans le contexte de la lutte persistante et la plus prolongée avec l'occupation.

L'occupation empêche des dizaines de citoyens d'aller pour le pèlerinage

[ 31/10/2011 - 19:53 ]
Naplouse – CPI
Les forces d'occupation sioniste stationnées sur le pont d'el-Karama entre la Cisjordanie occupée et la Jordanie ont empêché des dizaines de citoyens palestiniens des familles des martyrs et des prisonniers de partir en Arabie Saoudite pour accomplir le pèlerinage.
Les citoyens palestiniens ont déclaré que l'occupation a refusé de justifier ses pratiques arbitraires pour lesquelles ont été empêchés de voyager à travers le pont d'el-Karama, le seul passage pour les habitants de la Cisjordanie vers l'étranger.
Il est à noter que des dizaines de cityens palestiniens des familles des prisonniers et des martyrs se sont dirigés, depuis le dimanche matin, le 30/10, au pont pour partir en Arabie Saoudite afin d'accomplir le Hajj (pèlerinage), mais les forces occupantes les ont empêchés, où la politique a été pratiquée par les forces occupantes de manière permanente, ce qui est perçu comme une punition collective contre les Palestiniens en général.

El-Qods: l'extermination via les avis de démolition de maisons et de magasins

[ 31/10/2011 - 19:57 ]
El-Qods occupée – CPI
Les employés de la municipalité de l'occupation sioniste dans la ville occupée d'el-Qods ont distribué un grand nombre d'avis de démolition de maisons et magasins dans plusieurs quartiers dans le village de Selwan dans la ville occupée d'el-Qods, sous la protection des importances forces de l'armée sioniste qui ont pris d'assaut le village, lui déclarant une région militaire fermée.
Les médias sionistes ont déclaré, le lundi 31/10, que le soi-disant "Comité local de la planification et la construction" à la municipalité de l'occupation à el-Qods occupée a l'intention d'approuver l'installation du jardin biblique de Roi à Selwan, qui sera construit sur les ruines du quartier de Bustan et l'expulsion de plus de 400 Maqdissins.

Israël-Palestine : fragile accalmie à Gaza

31/10/2011
Une fragile accalmie prévalait lundi entre Israël et les groupes armés palestiniens après la brusque flambée de violence du week-end qui a fait treize morts, douze Palestiniens et un Israélien. Les tirs de roquettes palestiniens contre le sud d'Israël et les raids aériens israéliens dans l'enclave palestinienne voisine de la bande de Gaza ont cessé depuis l'aube. Le porte-parole du groupe radical Djihad islamique, responsable de la plupart des tirs de roquettes contre Israël, a déclaré que son organisation était "engagée dans la trêve" mise en place dimanche à la suite d'une intervention de l'Égypte.
"Mais si l'agression israélienne se poursuit, nous étendrons notre capacité de frappe" à l'intérieur d'Israël, a averti le porte-parole de l'aile militaire du Djihad islamique, les brigades Al-Qods, Abou Ahmad, menaçant ainsi de lancer des roquettes à plus longue portée. Pour la première fois, le Djihad islamique a utilisé, samedi, un lance-roquettes Grad monté sur un camion pick-up, c'est-à-dire mobile, d'après une vidéo diffusée sur son site internet. Selon un politologue de l'Université islamique de Gaza, Walid Al-Moudalal, les organisations paramilitaires de Gaza ont pu obtenir en contrebande de nouvelles armes sophistiquées en provenance de Libye ou d'Égypte à la faveur des révolutions du Printemps arabe.
Un "coup très dur" pour le Djihad islamique (Barak)
Côté israélien, le ministre de la Défense Ehud Barak a espéré que l'accalmie se maintiendrait. "J'espère que cela (la violence) est désormais derrière nous. Le Djihad islamique a reçu un coup très dur avec plus de dix morts", a dit Ehud Barak à la radio militaire. Mais il a démenti qu'Israël ait négocié une trêve avec le Djihad islamique ou le Hamas, le mouvement islamiste au pouvoir à Gaza. "Il y a eu des messages qui ont été transmis par l'intermédiaire des Égyptiens, mais nous n'avons pas réagi", a dit le ministre sans donner d'autres détails.
Un autre ministre israélien, Matan Vilnaï, chargé de la Défense passive, a estimé à la radio militaire que la phase des affrontements était apparemment achevée. "Actuellement, il semble que tout cela soit derrière nous, même si cela peut reprendre à n'importe quel moment." "Nous avons attaqué uniquement le Djihad islamique. Le Hamas ne veut pas d'affrontements, il s'est mis de côté, car il attend les 550 prisonniers qui doivent être libérés", a expliqué Matan Vilnaï à la radio publique.
À l'origine, un raid aérien israélien
Il faisait allusion au deuxième contingent de détenus palestiniens qui doivent être relâchés avant la fin de l'année dans le cadre de l'accord entre le Hamas et Israël qui a permis la libération le 18 octobre du soldat israélien Gilad Shalit contre un premier groupe de 477 Palestiniens. Des affrontements "provoqueraient des difficultés, les points de passage seraient fermés. Pour le moment, le Hamas me semble-t-il se dit mieux vaut d'abord en finir avec cet accord et récupérer les détenus", a ajouté Matan Vilnaï.
La spirale de violences a été provoquée par un raid aérien israélien samedi qui a tué cinq militants du groupe radical palestinien Djihad islamique dans un camp d'entraînement de Rafah dans la bande de Gaza. Les tirs de roquettes sur le sud d'Israël à partir de Gaza se sont alors succédé, donnant lieu à de nouveaux raids aériens meurtriers. En tout, plus d'une trentaine de projectiles ont été tirés vers le sud d'Israël, selon les autorités. Douze combattants palestiniens, dont neuf membres du Djihad islamique, ont péri dans les attaques israéliennes, alors qu'un civil israélien a succombé à ses blessures à la suite de tirs de roquettes contre le sud d'Israël.
 
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Une trentaine de militants partent à Gaza avec le CBSP

lundi 31 octobre 2011
Le CBSP Lyon nous transmet cette information. Nous leur souhaitons bonne route et les remercions pour cette initiative.

Communiqué du CBSP LYON
"Une délégation de militants associatifs et de juristes se rendra à Gaza début novembre à l’initiative du CBSP pour aller à la rencontre du peuple palestinien, évaluer des projets en cours et recueillir des témoignages.
Vous serez informés par les canaux associatifs des résultats de cette initiative."
CBSP LYON 10, rue Notre Dame - 69006 - Lyon - FRANCE Tél./Fax : 04 37 24 13 13 http://www.cbsp.fr
CAPJPO-EuroPalestine
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Susan ABULHAWA : "Nous sommes puissants et l’Histoire est de notre côté"

lundi 31 octobre 2011
"Nous n’avons pas besoin de continuer à nous abaisser sur la voie de négociations racistes qui nous discréditent. Nous sommes un peuple originaire de ce pays et qui mérite de vivre dans son pays natal, dans la plénitude de ses droits humains", écrit Susan ABULHAWA, palestinienne, auteur des "Matins de Jénine", dans un article où elle appelle à l’unité et à la mobilisation populaire.

RETOUR AUX FONDAMENTAUX EN PALESTINE - Le temps de l’unité, des synergies et de la mobilisation est venu.
Par Susan Abulhawa
"Les gens me demandent souvent laquelle des deux propositions je soutiens, celle à un état ou celle à deux états. Il semble que, dans l’esprit des gens, ce soient les deux uniques propositions. Nous gaspillons une énergie et un temps précieux à débattre des mérites de l’une par rapport à l’autre. Que vaut-il mieux ? demandons-nous : la solution à deux états – manifestement fondée sur les frontières de 1967 ; ou bien la solution à un état – qui inclurait probablement l’ensemble de la Palestine pour tous ses habitants.
Le problème fondamental avec l’une et l’autre de ces solutions est qu’elles se concentrent sur la construction politique du fait étatique. Et je pense que c’est une approche erronée.
Si nous creusons la question de ce que nous voulons véritablement, ce que nous voulons tous, et ce sur quoi nous pouvons tous nous accorder : c’est de vivre dignement dans notre propre patrie, avec l’intégralité des droits civiques et humains accordés à tous sans considération de leur religion. Je sais bien que ceci ressemble fort à la proposition d’un seul état, mais s’en différencie en ce qu’il s’agit simplement d’un appel aux droits fondamentaux. Ce n’est pas un appel pour une construction politique particulière parce que, franchement, ce à quoi ressemble la construction politique n’a pas d’importance dès lors que tous nos droits humains fondamentaux sont respectés, lesquels incluent notre droit naturel à retourner vivre dans notre propre patrie.
Ceci, à mon avis, est ce vers quoi nous devrions œuvrer. Revendiquer nos droits naturels en tant qu’êtres humains et en tant que peuple autochtone est ce qui nous unit tous. Que l’on nous accorde nos droits humains constitue notre héritage légitime. C’est la destinée légitime des êtres humains, de ne pas être assujettis, expulsés ou opprimés. L’appel de la société civile palestinienne, qui a son origine dans les Territoires Occupés, est le meilleur cadre de départ. En tout état de cause, nous avons grand besoin d’un consensus pour une revendication unifiée et intransigeante, axée sur l’objectif de la dignité humaine. Ce qui peut constituer le cadre de référence de toutes les actions que nous entreprenons.
Je dirais donc : ne pensez pas en termes de construction politique, mais en termes de droits humains. En termes de dignité humaine et de valeur humaine, non mesurées par la religion. Voilà un but qui nous unira et qui confortera nos efforts collectifs qui convergent dans le même mouvement pour la liberté.
Les échecs passés de la résistance palestinienne, et pourquoi il est temps d’abandonner les négociations.
Pour l’essentiel, la résistance palestinienne a pu se développer sur deux fronts principaux et le plus souvent exclusifs l’un de l’autre.
- 1.La résistance armée. Bien que nous ayons le droit de résister à l’occupation étrangère par tous les moyens possibles, y compris la résistance armée, je pense que ce n’est pas pour nous une stratégie efficace. D’abord parce que des pierres, des cocktails molotov et même des fusées artisanales n’ont aucune chance face à des blindés, des avions de guerre et aux machines de mort les plus sophistiquées que connaisse l’humanité. Ce n’est tout simplement pas une arène où nous puissions gagner aucun terrain, du fait de notre faiblesse en ce domaine. Nous sommes dépourvus de tout l’équipement militaire requis pour changer cet état de fait. Plus crucial encore, au bout du compte la résistance armée érode l’unique pouvoir le plus important que nous ayons. Comme je l’ai déjà mentionné, c’est la supériorité morale de la cause de la justice et des droits humains opposée à leur cause, qui est celle de la volonté de puissance et du désir d’une société ethno-religieusement pure.
- 2.L’autre voie principale sur laquelle nous a amenés la direction palestinienne a été celle des négociations. Ceci aussi est et a toujours été une approche radicalement défectueuse et moralement malsaine, parce qu’elle implique un présupposé qui nous discrédite gravement : que nos droits fondamentaux en tant qu’êtres humains, nos droits en tant que peuple autochtone de la Terre Sainte et notre liberté sont des objets négociables, comme si nos droits, garantis par tous les principes du droit international, et notre liberté, n’étaient que des arguments de négociation à échanger contre de l’eau propre ou du pain. Et pourtant, l’Autorité Palestinienne a persisté dans ce que chacun d’entre nous perçoit comme une honte. Le processus de paix n’a jamais été conçu pour aboutir à une dignité d’existence pour les Palestiniens. Il n’a jamais été envisagé pour aboutir à un état palestinien viable. Le discours de Netanyahou l’a clairement signifié. Les agissements d’Israël durant les vingt dernières années l’ont clairement signifié.
Pour quelle autre raison Israël continuerait-il, quotidiennement, à exproprier les Palestiniens et à transférer leurs terres à l’usage exclusif de Juifs, invités de toutes les parties du monde à venir accaparer ce qui ne leur appartient pas ? Pour quelle autre raison Israël poursuivrait-il imperturbablement sa politique de destructions de maisons ? Le processus de paix a toujours été une ruse pour donner à Israël davantage de temps pour s’emparer de plus, et encore plus, et encore plus, et finalement pour nous rayer de la carte. Il vous suffit de regarder comment la carte a changé à travers le temps pour constater la vérité de cette affirmation.
La carte actuelle en est la preuve. Comment ceci pourrait-il ne pas être évident pour l’Autorité Palestinienne ? En fait, même quand il a présenté la demande de reconnaissance d’un Etat, Mahmoud Abbas a fait cette déclaration ahurissante, qu’il n’y avait pas d’alternative aux négociations. Il a, en réalité, grand tort. Il n’existe dans l’histoire aucun exemple où l’on a attendu d’un peuple occupé et opprimé qu’il négocie avec ses oppresseurs pour sa liberté et ses droits humains fondamentaux.
Lorsque Nelson Mandela était en prison et que le changement a commencé à se répandre en Afrique du Sud, certains de ses camarades ont été libérés. A Nelson Mandela aussi, on a proposé un arrangement en contrepartie de sa liberté. Mandela a refusé l’offre et, dans sa lettre désormais célèbre, il a expliqué que « Seuls des hommes libres peuvent négocier ». A la fin des années 80, il était le seul de ses compagnons encore incarcéré. Son insistance inflexible sur la mise en œuvre de l’ensemble des droits humains et des libertés dans l’égalité entre noirs et blancs a été pour nous tous une inspiration et a finalement trouvé son point d’orgue en mettant l’apartheid à genoux.
De même, Rosa Parks n’a pas négocié avec le conducteur blanc ni avec les passagers blancs pour, dans ce bus, prendre sa place légitime parmi le reste de l’humanité. Elle a tenu bon, de toutes ses forces. Son insistance à être reconnue comme pleinement humaine, pleinement dotée de valeur, a inspiré le mouvement des Droits Civiques.
Martin Luther King et Malcolm X ne sont pas entrés en négociations pour supplier le gouvernement de laisser les noirs faire usage de quelques distributeurs d’eau additionnels, ou bien pour être autorisés à acheter une maison dans quelques quartiers blancs.
Et pourtant telle est précisément l’indignité que nous acceptons de subir en nous engageant dans ces négociations. En continuant à négocier pour des droits fondamentaux, nous acceptons les prémisses selon lesquelles nous ne pouvons pas avoir la pleine valeur d’êtres humains sans qu’Israël dise qu’il en est ainsi.
Notre temps est venu. Avec le Printemps arabe, avec les campagnes BDS, ISM, Free Gaza, la Flytilla, et avec la solidarité internationale qui augmente massivement, notre temps est venu.
Notre temps est venu de déclarer que seul un peuple libre peut négocier. Notre temps est venu de prendre place sur le bus et de refuser de céder notre place à quiconque. Notre temps est venu de boycotter. De désinvestir. De donner fièrement la main à tout homme disposé à se mettre de notre côté, peu importe qu’ il soit juif, chrétien, musulman, homo ou hétéro, noir ou blanc ou de toute couleur intermédiaire. Et de nous rappeler la solidarité qui nous a été témoignée, comme l’a dit un jour notre cher Edward Saïd.
Si nous continuons sur la voie de la résistance non-violente, où nous nous sommes engagés dans les Territoires Occupés et à travers le monde, et avec la solidarité en tous lieux de ceux qui sont épris de justice, je crois de tout mon être que nous finirons par être en position de dire aux Israéliens, en termes résolus et avec une vigueur qu’ils seront contraints à écouter, que nous leur souhaitons la bienvenue en tant que voisins, non comme nos maîtres.
Vous pouvez penser que ce jour-là est chimérique. Vous pourriez dire cela parce que vous avez été conditionnés à voir notre faiblesse. A voir comment nous sommes écrasés par une puissance de feu supérieure. Combien nous avons été dominés. Ou encore combien nous avons peu de poids dans les antichambres du pouvoir, en comparaison de l’immense influence qu’Israël exerce sur les pays les plus puissants. Mais se concentrer sur ces faits occulte le pouvoir que nous détenons en réalité.
J’ai lu récemment un article de quelqu’un que j’admire beaucoup et dont les propos me plaisent souvent ; mais l’article en question était l’un de ceux avec lesquels je suis en désaccord, parce qu’il renforce ce sentiment d’impuissance, qui est tout à fait nocif. L’article avait été écrit tandis que tout le monde faisait des spéculations sur le fait que l’Autorité Palestinienne irait ou non au bout de sa demande à l’ONU, et son hypothèse de départ était que, dans tous les cas de figure, Israël serait gagnant, qu’Abbas persévère ou non.
Non seulement je suis en désaccord avec ces prémisses, mais je pense que cette sorte de perspectives défaitistes nous porte réellement tort. Certes, je sais bien qu’Israël a le pouvoir de faire sauter n’importe quel président des Etats-Unis quand ils lui enjoignent de sauter ; mais je ne pense pas que, en ce moment même, Israël se perçoive beaucoup comme gagnant. Quelle humeur triomphale supposez-vous à Israël alors que le monde lui tourne le dos ? Les citoyens du monde le voient comme l’état d’apartheid qu’il est en effet, et son isolement croissant ne leur apparaît sûrement pas comme très triomphal. Et il est certain qu’il ne semble pas triomphal à Israël de perdre pour l’essentiel, dans l’intervalle d’un an, ses deux principaux alliés dans la région, l’Egypte et la Turquie.
Qui plus est, en nous supposant impuissants, nous avons permis à chaque Israélien de penser qu’il peut nous dicter notre destinée. Prenez simplement l’exemple de Benny Morris, qui voilà quelques semaines a déclaré sur Cross Talk , je cite : « Je souhaite que les Palestiniens retournent à la table des négociations, à laquelle ils ont été invités de façon réitérée, et qu’ils le fassent sérieusement, de bonne foi, et qu’ils négocient de bonne foi. S’ils ne le veulent pas, les Palestiniens vont continuer à souffrir ». Traduction : « Faites ce que veut Israël, ou bien vous continuerez à être bombardés, tués, dépossédés, opprimés, et systématiquement spoliés ». En fait, c’est ce qui se passe même quand nous négocions comme le veut Israël ; mais ce qui est significatif est que vous pouvez, dans cette déclaration, prendre la mesure du niveau d’arrogance répandue dans la société israélienne.
Nous sommes puissants et l’Histoire est de notre côté.
Même s’il est vrai que nous n’avons pas les capacités militaires et que nous sommes fort loin de l’influence qu’exerce Israël sur les élites gouvernantes des grandes nations, nous ne sommes pas dans l’impuissance.
En fait, à l’échelle internationale, nous sommes sans égal dans notre pouvoir au niveau de la base. Notre lutte pour la liberté est la plus ancienne et la mieux connue à travers le monde. Tirer parti de cet avantage est le chemin que nous devons continuer à suivre. Plaider notre cause non devant l’ONU, ou le Département d’Etat des USA, ou le Royaume Uni, ou la France, mais devant les populations du monde, c’est vers quoi notre énergie doit se concentrer.
-  Vers les universités qui ont souscrit au boycott académique ;
-  Vers les consommateurs qui ne veulent plus acheter de produits entachés de sang.
-  Vers les églises, les synagogues et les autres institutions religieuses qui comprennent l’impiété du nettoyage ethnique et qui s’assurent que leurs dons ne profitent pas aux crimes de guerre israéliens.
-  Vers les municipalités et les syndicats qui désinvestissent d’Israël leurs fonds, pour affirmer leur croyance dans la dignité humaine sans considération de religion.
-  Vers les artistes, musiciens, écrivains, réalisateurs de films qui ne veulent pas que leurs noms soient associé à l’apartheid israélien.
-  A nos camarades américains, qui refusent que leurs impôts soient dévolus au soutien exclusif de programme sociaux ethno-religieux, alors que nos écoles locales sont au bord de la faillite et que le chômage s’approche du seuil des 10%.
Sur ce chemin-là, nous ne pouvons être perdants. Vous n’avez pas à me croire sur parole. L’Histoire regorge d’exemples qui confirment mes dires. Nous n’avons pas besoin de réinventer la roue.
Et nous n’avons pas besoin de continuer à nous abaisser sur la voie de négociations racistes qui nous discréditent. Nous sommes un peuple originaire de ce pays et qui mérite de vivre dans son pays natal, dans la plénitude de ses droits humains. C’est aussi simple que cela. Quant à la nouvelle petite phrase émise par Israël (et rabâchée par l’administration Obama, le Congrès et la quasi-totalité des principaux commentateurs dans les médias) : « Il n’y a pas de raccourci vers la paix », je voudrais y opposer ces vérités : « La liberté palestinienne n’est pas négociable », et « Les droits de l’homme ne sont pas négociables ».
Notre message aura une résonance – non pas, peut-être, parmi les élites dirigeantes, mais certainement dans la société civile et parmi les gens ordinaires qui adhérent aux principes de justice et d’équité. Parce que nos revendications s’imposent avec évidence comme des vérités que nous devons suivre sans nous en excuser, sans négociations, sans compromission et sans peur.
Voilà de quelle manière, avant nous, tout mouvement de libération a atteint ses objectifs, et comment nous atteindrons les nôtres. C’est CELA – et non pas des négociations – qui représente notre voie la plus efficace pour avancer."
*Susan Abdulhawa est l’auteur de Mornings in Jenine (Matins à Jénine) et fondatrice de Playgrounds for Palestine (Aires de jeux pour la Palestine). Elle a publié le présent article, dont nous avons traduit un extrait, dans PalestineChronicle.com
(Traduit de l’anglais par Anne-Marie Perrin pour CAPJPO-EuroPalestine)
CAPJPO-EuroPalestine
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Palestine à l'Unesco: les USA suspendent leurs versements

AFP | 31/10/2011
Les Etats-Unis ont annoncé lundi qu'ils suspendaient leurs versements à l'Unesco après l'adhésion de la Palestine à cette agence de l'ONU.
"Nous devions effectuer un versement de 60 millions de dollars à l'Unesco en novembre et nous ne le ferons pas", a déclaré la porte-parole du département d'Etat Victoria Nuland à la presse. 
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Abbas: admission à l'Unesco, "victoire du droit, de la justice, de la liberté"

AFP | 31/10/2011
Le président palestinien Mahmoud Abbas s'est vivement félicité lundi de l'admission de la Palestine comme membre à part entière de l'Unesco, en la qualifiant de "victoire de la justice".
"L'admission de la Palestine à l'Unesco est une victoire du droit, de la justice et de la liberté", a commenté M. Abbas, cité par son porte-parole Nabil Abou Roudeina, après que les Palestiniens ont obtenu lundi le statut de membre à part entière de l'Unesco, l'une des principales agences de l'ONU. 
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L’occupation cherche à expulser les 20 communautés bédouines des environs d’el-Qods occupée

[ 31/10/2011 - 19:12 ]
Jérusalem- CPI
Un Rapport onusien des droits humains a affirmé que les autorités d'occupation sionistes, ont repris la démolition de bâtiments appartenant à des citoyens palestiniens, qui vivent en Cisjordanie dans les terres classées comme «C», qui suivent administrativement et au niveau sécuritaire les autorités d'occupation, conformément à l'accord d'Oslo.
Le rapport publié par l'Office des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires dans les Territoires palestiniens occupé "OCHA", dont l'agence "Qods Press" a reçu une copie, a mis en garde, lundi 31/10, du plan sioniste d’expulser les 30 communautés Bédouines qui croupissent dans les environs de Jérusalem, aux zones de la Cisjordanie occupée avec le début de 2012.
Le rapport a souligné que les autorités d'occupation visent un complexe bédouin composé dans la banlieue de Jérusalem, où il a récemment entrepris la démolition de deux tentes et quatre hangars d'habitation pour le bétail et une chambre dans le composé "Jab'a" Badawi.
Il a ajouté que «Cette campagne a provoqué l’expulsion de neuf personnes, dont cinq enfants, en plus la démolition d'un élevage de poulets et un petit bâtiment et un mur, et la confiscation de six ruches dans le village d'Anata, ce qui a endommagé les conditions de vie de trente-trois Palestiniens."
Le rapport indique que les autorités d'occupation ont délivré 6 ordres de démolition contre des bâtiments résidentiels et la rue qui a été rénovée récemment, et un bâtiment pour l'élevage et un lac d’eau d'un étang situé dans les provinces de Jérusalem et de Bethléem, en plus de forcer un Palestinien à démolir l'extension de sa maison qui était en construction dans la vallée d’el-Jouz à Jérusalem-Est, après avoir reçu des ordres de démolition et d'une amende de cinquante mille de Shekels.
« Les colons juifs ont exécuté sept incidents entraîné la blessure de quatre Palestiniens et la destruction de plus de 120 oliviers », a également précisé le rapport, soulignant que ces incidents sont survenus dans le contexte de la récolte des olives, y compris l'incendie perpétré au sein de quarante arbres dans les terres palestiniennes près d'une colonie, malgré la présence des coordinations pré-approuvées par les autorités d'occupation pour permettre aux agriculteurs d'accéder à leurs terres pour la récolte des oliviers.

Azzam :la riposte à toute escalade sioniste est naturelle et légale

[ 31/10/2011 - 19:25 ]
Gaza - CPI
Le membre du Bureau politique du Mouvement, «Jihad islamique», Nafez Azzam, a considéré la violation de l'occupation sioniste de la trêve qui a été convenue, hier soir, et parrainée par l'Egypte, est une preuve que l'occupation est malhonnête et viole ses accords, à tout moment."
Azzam a déclaré dans un communiqué de presse publié par les médias du mouvement, le lundi 31/10, que le Djihad islamique va surveiller la situation sur le terrain, et va laisser la place pour le côté égyptien protégeant l’accalmie d’évaluer la situation en fonction de ses efforts ", soulignant dans le même temps que la riposte à toute escalade de l'occupation, est une "réponse naturelle et légale."
Azzam a salué le rôle égyptien pour la stabilisation de la trêve, soulignant que "les Egyptiens continuent leurs efforts malgré que l'occupation viole ses engagements."

La résistance continue à répondre sous les circonstances d'un discours pour une nouvelle trêve

[ 31/10/2011 - 19:31 ]
Gaza – CPI
La résistance palestinienne a continué de répondre aux agressions sionistes en lançant des roquettes, le dimanche soir 30/10, sur des objectifs sionistes dans les villes et les villages occupés en 1948, au moment où il est question d'une nouvelle trêve qui entrera en vigueur à partir de 10 heures.
Des sources sionistes ont déclaré qu'une roquette palestinienne tirée à partir de la Bande de Gaza a chuté dans une zone vide sur les côtes de la ville d'Ashkelon.
Les sources ont ajouté que certaines villes qui entourent la Bande de Gaza ont été touchées par les roquettes de la résistance palestinienne.
Les autorités de l'occupation sioniste avaient violé, le dimanche après-midi 30/10, une trêve appliquée le matin, en assassinant le responsable de l'unité des roquettes aux brigades de la résistance nationale, la branche militaire du front démocratique à Rafah et en blessant un autre.

La résistance palestinienne riposte et les sionistes se terrent

Fadwa Nassar
Lundi 31/10/11
L’aviation sioniste a commis un nouveau massacre le samedi 29 octobre, dans la bande de Gaza. Cinq résistants du Jihad islamique assassinés, dont un commandant régional des Brigades al-Quds, branche armée du Jihad islamique, Ahmad Cheikh Khalil. Ce premier raid meurtrier est suivi par deux autres, visant toujours les combattants des Brigades al-Quds. Quatre martyrs tombent, deux au sud, près de la frontière avec Rafah, et deux autres, près de l’aéroport de Gaza. Et après l’accord tacite de cessez-le-feu sollicité par les sionistes, un membre du FDLP est assassiné par l’aviation ennemie, qui n’a cessé de survoler la bande de Gaza, tout au long de la journée du dimanche.
La résistance palestinienne a aussitôt riposté à la nouvelle agression. Ses batteries de fusées furent mises en mouvement et les Brigades al-Quds ont soumis plusieurs colonies sionistes situées au sud de la Palestine occupée à ses frappes nourries : les colonies d’Asdod et d’Ofakim sont touchées par trois fusées de type Grad, le site de Karm Abou Salem par deux obus, et la colonie Netev Haasar par une fusée, Sderot et Ascalan par quatre fusées Quds. Un sioniste est tué et 48 blessés. Le porte-parole des Brigades, Abou Ahmad, déclare que celles-ci ripostent et riposteront à toute attaque en provenance des sionistes, affirmant que l’ennemi a commis  « un crime odieux en tuant nos dirigeants et cadres des Brigades al-Qods », et considérant que « cette intensification est la plus grave depuis plusieurs mois. Les Brigades riposteront de manière qualitative. Nous ne pourrons plus parler d’accalmie, ce qui nous importe, ce sont les martyrs tombés et notre riposte sera appropriée et qualitative ».
Dans un communiqué, les Brigades al-Qods ont annoncé que le bombardement sioniste a visé une base d’entraînement placée sous la direction du martyr Ahmad cheikh Khalil, qui avait échappé à plusieurs tentatives d’assassinat. De son côté, Ahmad Mudallal, membre de la direction du Jihad a Gaza, a expliqué que par  l’assassinat des cinq combattants, l’ennemi essaie de briser la volonté de la résistance et de mettre fin au climat de joie qui a inondé la bande de Gaza et les territoires palestiniens depuis la libération des prisonniers.
Le Hamas a pour sa part dénoncé ce nouveau crime et fait porter au gouvernement sioniste la responsabilité de tout ce qui peut en découler. Les branches armées des comités populaires de la résistance ainsi que du FPLP ont réclamé la riposte aux crimes de l’occupation et le refus de toute accalmie où les sionistes poursuivent leurs attaques.
Réduire l’impact du fiasco israélien
Selon les divers analystes et commentateurs, cette nouvelle attaque de la part des sionistes contre la résistance dans la bande de Gaza peut être expliquée par plusieurs raisons, la première étant que l’ennemi, désappointé par l’échange de prisonniers qui a eu lieu, il y a moins de quinze jours, a voulu affirmer qu’il détient toujours l’initiative et que ses armes continueront à tuer. L’échange du soldat sioniste contre les prisonniers palestiniens a été ressenti comme un fiasco au sein du pouvoir sioniste, ce qui explique les appels au meurtre des prisonniers libérés, en Cisjordanie et dans la ville d’al-Qods, lancé par des colons et appuyés par les officiels. Une attaque contre la résistance pourrait limiter l’impact de ce fiasco et de cet affront, durement ressenti par une société coloniale et raciste, qui se considère au-dessus des lois terrestres et célestes.
L’Etat sioniste a également voulu mettre fin au climat de joie et d’enthousiasme au sein du peuple palestinien, et notamment à Gaza, où se trouvent la plupart des prisonniers libérés récemment. Il a cherché de plus à détourner l’attention de sa population, qui se prépare à affronter le gouvernement  sur des sujets de politique économique. Etant donné que la société sioniste est, dans son ensemble, favorable aux cris de guerre, lorsqu’il s’agit de tuer des résistants et les Palestiniens plus généralement, une telle provocation de l’armée sioniste contre la résistance à Gaza sert à réduire l’effet de la contestation interne. En outre, l’attaque d’une seule formation, le Jihad islamique, visait à semer la discorde entre les groupes de la résistance, croyant que les autres formations, et notamment le Hamas, ne rejoindraient pas la  riposte et qu’ils laisseraient le Jihad islamique affronter seul les sionistes. Mais la fermeté de ton des dirigeants du Hamas ont mis fin à cette éventualité imaginée par les sionistes.
Ce que certains médias ont appelé « escalade de la violence » n’est en fait qu’une agression de plus menée par l’Etat sioniste contre la résistance, qui a riposté. Pour les dirigeants du Jihad islamique, il n’est plus question de laisser assassiner les combattants et la population, et toute attaque sera aussitôt repoussée. C’est d’ailleurs ce qu’ils ont répondu au médiateur égyptien, auquel ont fait appel les sionistes, demandant à retourner à l’état d’accalmie. Surpris par la force de frappe de la résistance palestinienne, les dirigeants sionistes se sont immédiatement tournés vers l’Egypte, lui demandant d’intervenir auprès de cette dernière pour le retour au calme. Mais pour la résistance, l’accalmie ne peut être unilatérale. L’armée de l’occupation devra également s’engager à cesser ses attaques.
Une nouvelle fois, l’armée de l’occupation a cherché la provocation avant de se retrouver face à une impasse. La nouvelle confrontation a montré que le Jihad islamique possède désormais des armes puissantes et des fusées de longue portée et que la résistance palestinienne est capable de menacer la tranquillité de deux millions de sionistes en Palestine occupée. Les médias sionistes ont même avancé la possibilité pour la résistance palestinienne de frapper Tel Aviv. Les dirigeants sionistes ne s’attendaient pas à une riposte aussi sévère ni aussi rapide. Ils réclamèrent la médiation égyptienne. Et si certaines voix, à l’intérieur du pouvoir, appellent à une guerre contre Gaza et la résistance, d’autres réclament le calme, par crainte de se voir entraînés dans une guerre dont ils ne mesurent pas à l’avance ni les retombées sur le terrain, ni les conséquences sur le plan international. L’Egypte n’est plus l’Egypte et les pays arabes vivent une situation où les peuples ont désormais leur mot à dire quand il s’agit de la Palestine.
Accalmie, droit de riposte et droit à la résistance
Si la résistance palestinienne à Gaza a accepté l’accalmie, cette fois-ci comme les autres fois, depuis la guerre criminelle de 2008-2009, elle ne renie absolument pas son droit à la riposte après chaque attaque de l’armée de l’occupation. C’est en ce sens que les dirigeants du Jihad islamique ont insisté auprès du médiateur égyptien comme dans la presse, que toute accalmie doit être bilatérale (entre la résistance et l’ennemi), équilibrée et simultanée.
Il est vrai que l’armée sioniste a poursuivi, même après l’accalmie, ses raids aériens, faisant deux martyrs, lundi à l’aube, parmi les résistants. Pour les sionistes, c’est une manière d’affirmer qu’ils restent maîtres de la situation, malgré tout et qu’ils sont prêts à rompre toute accalmie, lorsqu’ils le jugent nécessaire. La résistance, tout en respectant l’accalmie conclue dimanche soir, n’avait pas besoin de ce nouveau crime pour en être convaincue.
Au-delà du droit de riposte, la résistance palestinienne a également affirmé son droit à la résistance. Dans un entretien accordé à la télévision al-Qods, Haytham Abu Ghazlan, responsable de l’information du Jihad islamique au Liban, a mis en relief que la résistance était la situation permanente et l’accalmie une situation momentanée, voulant expliquer par là que depuis l’occupation et la colonisation de la Palestine, le peuple palestinien est en situation de guerre et de résistance contre l’ennemi sioniste. L’accalmie n’est qu’une situation momentanée qui permet à la résistance de rassembler ses forces et de régler des problèmes. Il ne s’agit pas seulement de riposter aux attaques et de repousser l’ennemi, mais la présence même de la résistance armée doit être considérée légitime et défendue. Il a de même affirmé qu’il est nécessaire de toujours revenir à la base du conflit, qui est la présence même de l’Etat sioniste dans la région. Droit à la riposte, oui, mais aussi droit à la résistance, tant que la Palestine est occupée, tant que les Palestiniens réfugiés ne rentrent pas au pays.
Transmis par l'auteur

La Palestine admise à l'Unesco: un "moment historique" (ministre palestinien)

AFP | 31/10/2011
L'admission lundi des Palestiniens à l'Unesco constitue "un moment historique qui rend à la Palestine certains de ses droits", a déclaré le ministre des Affaires étrangères de l'Autorité palestinienne, Riyad al-Malki après le vote.
"C'est vraiment un moment historique qui rend à la Palestine certains de ses droits. La Palestine est le berceau des religions et des civilisations", a dit M. al-Malki devant la Conférence générale qui réunit les Etats membres de l'Unesco.
"Maintenant qu'elle est membre de l'Unesco, elle fera tout ce qu'elle peut pour que l'Unesco puisse remplir sa mission", a poursuivi le ministre.
Les Palestiniens ont enregistré lundi à Paris une victoire diplomatique aussi symbolique que significative sur la voie de la reconnaissance de leur Etat, en obtenant le statut de membre à part entière de l'Unesco, l'une des principales agences de l'ONU.
La résolution a été adoptée par 107 voix pour, 52 abstentions et 14 voix contre, parmi les pays présents lundi au siège de l'Unesco à Paris.
Le président de l'Autorité palestinienne "Mahmoud Abbas m'a téléphoné et il vous remercie tous pour ce vote qui permet à la Palestine de prendre sa position naturelle au sein du concert des nations et de l'Unesco", a ajouté M. al-Malki.
Beaucoup d'Occidentaux estimaient que la candidature à l'Unesco ne pouvait précéder l'aboutissement de la démarche entreprise par les Palestiniens auprès de l'ONU à New York.
Mahmoud Abbas avait solennellement demandé le 23 septembre à l'ONU de reconnaître l'Etat palestinien. Cette demande doit être examinée le 11 novembre par le Conseil de sécurité, où elle pourrait être frappée d'un veto américain. 
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Unesco/Palestine: ceux qui ont voté oui auront moins d'influence (ambassadeur israélien)

AFP | 31/10/2011
Les pays qui, comme la France, ont soutenu la demande d'adhésion de la Palestine à l'Unesco, verront leur influence sur Israël s'affaiblir, a affirmé lundi l'ambassadeur israélien auprès de l'Unesco, Nimrod Barkan.
"Cela va certainement affaiblir leur capacité à avoir de l'influence sur la position d'Israël", notamment concernant le processus de paix, a-t-il dit à l'AFP.
Les pays qui ont voté oui "ont adopté une version de science-fiction de la réalité en admettant un Etat qui n'existe pas à l'organisation chargée de la science... L'Unesco doit se charger de la science, pas de la science-fiction", a-t-il ajouté.
La résolution acceptant la Palestine comme membre de l'Unesco a été approuvée par 107 voix pour, 14 contre et 52 abstentions, lors de la Conférence générale de cette agence de l'ONU chargée de la science, de la culture et de l'éducation.
La surprise est venue de la France qui, après avoir émis de nombreuses réserves, s'est finalement prononcée en faveur de l'admission de la Palestine.
"L'Unesco, ce n'est ni le lieu ni le moment. Tout doit se passer à New York", disait encore vendredi le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero, estimant que l'admission à l'Unesco ne pouvait précéder l'aboutissement de la demande d'adhésion à l'ONU présentée par les Palestiniens le 23 septembre.
Paris a justifié lundi son vote surprise. "Aujourd'hui, la question qui était posée était de savoir si la communauté internationale répondait oui ou non à la demande d'adhésion de la Palestine à l'Unesco", a fait valoir Bernard Valero.
"A partir du moment où elle l'est, il nous faut prendre nos responsabilités et répondre sur le fond. Et sur le fond, la France dit oui, la Palestine a le droit de devenir membre de l'Unesco, cette organisation dont la vocation est d'oeuvrer à la généralisation d'une culture de la paix au sein de la communauté internationale", a-t-il dit. 
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Les factions utilisent des roquettes industrielles, Israël maintient ses raids

Ecrit par Pierre Tiercin   
31.10.11
Benny Vaknin, maire de la ville d'Ascalon au sud d'Israël, rapporte que les roquettes gazaouïtes dont les israéliens "avaient l'habitude de se moquer" ont été remplacées par des modèles plus précis et plus puissants.
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Un tir de roquette depuis la bande de Gaza vers le sud d'Israël
"Les roquettes sont désormais relativement précises, et assez puissantes pour faire des dégâts", explique Vaknin. "Ce sont des roquettes standardisées, produites dans des usines d'armement. Elles ne sont plus artisanales".
Vaknin a indiqué que les roquettes endommageaient désormais les portes de fer qui, jusqu'alors, les repoussaient. Ces affirmations viennent confirmer les renseignements israéliens selon lesquels le Jihad Islamique se serait clandestinement procuré des roquettes industrielle de longue-portée.
"Au cours des 6 derniers mois, d'avril à aujourd'hui, nous avons assisté à une sérieuse escalade de la violence", ajoute le maire. "Nous devons reconsidérer et repenser nos méthodes".
Un raid aérien israélien causant la mort de 7 palestiniens a mis le feu aux poudres samedi dernier et provoqué une escalade de la violence entre Gaza et Israël. L'armée a revendiqué qu'elle avait agit pour prévenir un tir de roquettes de la part des activistes du Jihad Islamique.
Les factions armées ont répliqué par plusieurs salves successives de tirs de roquettes, entrecoupés de plusieurs nouveaux raids israéliens. Près d'une quarantaine de roquettes ont été tirés au cours du weekend, et une dizaine de raids ont été opérés.
Malgré la négociation d'un cessez-le-feu prenant effet dimanche matin à 6h, Israël a maintenu ses raids sur la bande de Gaza, faisant deux morts dimanche après-midi. Un nouveau raid, survenu dans la nuit de dimanche à lundi, a fait 2 nouvelles victimes à Khan Yunis et porté le bilan palestinien à 13 morts.
Une roquette a été tirée dimanche. Elle a explosé dans une zone vierge, ne faisant pas de dégâts. Samedi dernier, un israélien est décédé à Ascalon à la suite d'un tir de roquette. 
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"Israël" se joint aux Etats-Unis pour retirer sa contribution à l’Unesco

31-10-2011 
Les Palestiniens étaient en mesure lundi de réaliser une percée diplomatique significative en obtenant, lors d'un vote de 193 nations, le statut de membre à part entière de l'Unesco, l'une des principales agences de l'ONU.
En réaction, l’entité sioniste va joindre les Etats-Unis en retirant sa contribution financière à l'organisation.
"Lorsque les discours seront terminés vers 12H30-13H00 (11H30-12H00 GMT), il y aura un vote et les Palestiniens vont gagner", a admis l’ambassadeur israélien auprès de Nimrod Barkan.
"Les Américains vont retirer leurs financements, et cela représente 22% du budget de l'organisation", a dit l'ambassadeur. "Je ne crois pas que nous continuions à payer nos contributions annuelles et nous allons suivre les Américains, ce qui retirera environ un quart du budget de l'Unesco", a-t-il poursuivi.
"Cela deviendra impossible pour l'Unesco de remplir sa mission", a-t-il ajouté. "Il y un effet domino potentiel de cette résolution (à l'Unesco) sur d'autres agences spécialisées de l'ONU a estimé Nimrod Barkan.
USA: adhésion des Palestiniens "prématurée" et "contreproductive"
Pour sa part, la sous-secrétaire a   méricaine à l'Education, Martha Kanter, a déclaré lundi la  devant la Conférence générale de l'organisation, que les Etats-Unis jugent l'adhésion des Palestiniens à l'Unesco "prématurée" et "contreproductive", .
Deux lois américaines du début des années 1990 interdisent le financement d'une agence spécialisée des Nations unies qui accepterait les Palestiniens en tant qu'Etat membre à part entière.

"Nous refusons de mourir en silence" : Les Palestiniens s’organisent pour résister aux attaques des colons pendant la récolte des olives

lundi 31 octobre 2011 - 07h:07
Ben Lorber - Mondoweiss
Un nouveau groupe de résistance non violente appelé "Nous refusons de mourir en silence" patrouille la Cisjordanie pour protéger les familles palestiniennes qui récoltent leurs olives dans toute la Palestine historique contre les violences croissantes de colons.
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La récolte est mauvaise et on pense qu’elle produira seulement la moitié de l’huile de celle de l’année dernière, rendant chaque olivier encore plus précieux.
Depuis le commencement de la récolte 2011 des olives, au début d’octobre, on a enregistré une inquiétante montée des attaques de colons. Le 20 octobre, selon OXFAM, les colons israéliens ont déjà coûté 500 000 dollars aux fermiers palestiniens de Cisjordanie en oliviers détruits depuis le début de l’année. Rien qu’en septembre, 2500 oliviers ont été détruits sur les 7500 détruits cette année (et on estime que 800 000 ont été détruits depuis l’annexion israélienne de la Cisjordanie en 1967). C’est particulièrement grave parce que la récolte est mauvaise et on pense qu’elle produira seulement la moitié de l’huile de celle de l’année dernière, rendant chaque olivier encore plus précieux.
Une carte interactive diffusée par l’organisation des droits de l’homme Al-Haq illustre "la multiplication alarmante des violentes attaques" de colons en septembre en Cisjordanie. C’est pourquoi "Nous refusons de mourir en silence", qui a été lancé le 19 septembre par crainte d’une augmentation des violences pendant le vote à l’ONU, a organisé des patrouilles quotidiennes dans les territoires entre Ramallah et Naplouse pour protéger les fermiers pendant la récolte. Le mouvement regroupe des militants palestiniens, israéliens et internationaux armés de caméras et engagés dans la résistance non violente ; il a mis en place un dispositif coordonné de voitures de patrouille, dirigé par un centre de contrôle basé à Ramallah, pour répondre aux attaques des colons au fur et à mesure qu’elles se produisent.
Haifam Katib, un coordinateur de "Nous refusons de mourir en silence" qui fait partie du groupe depuis sa création dit : "Nous avons crée ce groupe à cause des attaques des colons dans les villages de Palestine, surtout au moment de la récolte. L’année dernière il y a eu beaucoup de problèmes et donc nous avons décidé de protéger notre peuple, de les aider à récolter leurs olives et de faire savoir ce qui se passe... pour les aider, pour les encourager à continuer, à ne pas avoir peur des colons, à sauver leur terre - c’est ça notre projet."
Comme en septembre, il a eu beaucoup d’attaques en d’octobre. Le 1er octobre, des colons armés ont arraché des douzaines d’oliviers dans le village de Madama au sud de Naplouse et des colons de Yitzhar ont brûlé de nombreux oliviers dans les villages de Einabous et Huwwara au sud de Naplouse. Le même jour des oliviers ont aussi été arrachés et brûlés par des colons dans les villages de Nabi Saleh et Dier Nidham dans le district de Ramallah ; les Palestiniens auraient pu éteindre le feu pour sauver leur seule source de revenus mais les soldats israéliens les en ont empêchés.
"Nous refusons de mourir en silence" est en contact permanent avec des villages palestiniens proches de colonies israéliennes pour pouvoir aider les Palestiniens en cas d’attaque de colons. L’aide est seulement à un coup de fil de distance. "Nous sommes allés dans tous les principaux villages pour donner notre numéro de téléphone aux instances locales, aux comités populaires et à ceux qui habitent près des colonies et qui doivent récolter leurs olives. Ils ont notre numéro et ils peuvent nous appeler en cas de problème. Nous venons tout de suite voir ce qui se passe ; tous nos gars sont des journalistes et ils filment. C’est leur boulot et ils savent le faire."
Le 6 octobre, des colons ont arraché 200 oliviers juste après minuit dans le village de Qusra, au sud de Naplouse, quelques heures avant que leurs propriétaires ne viennent cueillir les olives. Katib explique : "A Qusra nous sommes arrivés le matin et nous avons vu que les colons étaient venus dans la nuit couper les arbres. La terre est très importante pour les Palestiniens et surtout les oliviers qui poussent très lentement et ils soignent les arbres pendant de nombreuses années avant de pouvoir récolter des olives. C’est donc très dur pour eux [quand les colons détruisent leurs oliviers]."
Le 9 octobre, des douzaines de colons armés de bâtons et de pierres ont attaqué les Palestiniens du village de Awarta au sud de Naplouse alors qu’ils tentaient de récolter des olives près de la clôture de la colonie de Itamar. Deux jours plus tard, le 11 octobre, des colons de la colonie de Elon Moreh ont attaqué des gens qui récoltaient des olives près du village de Azmoot, à l’est de Naplouse, dans une échauffourée consécutive à des agressions verbales. Le même jour, des colons ont mis le feu à des oliviers des villages palestiniens de Ras Karkar, Beitillu et Deir Ammar, à l’ouest de Ramallah.
"C’est toujours pareil partout," se lamente Haifam. "Les colons essaient de couper les arbres, de les brûler, de brûler tout l’endroit, d’empêcher les fermiers d’aller sur leurs terres. Et après ils prennent la terre. C’est ce que font les colons, c’est leur politique, le but est de construire de plus en plus de colonies."
La liste continue. Le 12 octobre, des colons de la colonie de Havat Gilad ont attaqué des fermiers du village de Jit ainsi que des membres de "Nous refusons de mourir en silence" et en ont blessé un ; le 21 octobre, un groupe de colons a photographié des fermiers de Burin qui cueillaient des olives et leur a jeté des pierres pendant que des soldats arrêtaient deux d’entre eux ; le 26 octobre, les colons de Yitzhar ont empêché des Palestiniens d’aller récolter leurs olives près du village de Huwwara.
Au milieu de cette vague d’attaques, l’Autorité palestinienne a publié une déclaration pour condamner l’inaction israélienne, disant que "les violations israéliennes contre les Palestiniens, leurs biens et leurs sources de revenus continuent d’augmenter sans que les autorités israéliennes ne fassent quoi que ce soit pour faire respecter la loi". Le jour suivant, l’ONG des droits de l’homme israélienne Yesh Din a publié des données qui accusent l’IDF (l’armée israélienne ndt) "d’échouer totalement à faire respecter la loi" quand il s’agit de protéger les oliviers de la violence des colons en précisant que sur les 127 cas sur lesquels l’armée avaient enquêté pendant les six dernières années, un seul avait donné lieu à une inculpation.
L’attaque la plus grave de cette année a eu lieu le 21 octobre, quand des colons masqués de la colonie de Esh Kodesh, armés de barres de fer et d’extincteurs, ont assailli des villageois qui récoltaient des olives à Jaloud près de Naplouse, en ont blessé quatre dont un garçon de 12 ans ainsi qu’un militant israélien. Katib explique que la présence des caméras à Jaloud a contribué à calmer la situation qui aurait pu vraiment mal tourner. "A Jaloud, un groupe international était venu aider les fermiers à ramasser les olives. Quand les colons ont vu les fermiers arriver pour la récolte, ils sont venus avec des fusils. Mais comme il y avait un groupe avec des caméras, les soldats sont arrivés ; ils ont essayé de parler aux colons et pour une fois ils ont fait du bon travail. Mais soyez-en sûr, quand nous n’avons pas de caméra les colons ne nous ménagent pas."
Les caméras sont comme l’oeil de la communauté internationale fixé sur les colons, et leur présence peut calmer les esprits et empêcher les agressions. "Il me semble que la caméra peut arrêter la violence" dit Katib, "parce que la caméra est toujours un témoin sur les lieux... Je crois que les colons savent maintenant que s’ils viennent faire ce genre de choses ils seront filmés. Ils commencent peut-être à avoir peur des caméras et c’est très bien." La caméra peut aussi forcer les soldats à respecter les ordres officiels de protéger les fermiers contre les attaques des colons. Dans le village de Jeet près de Naplouse, par exemple, "Nous refusons de mourir en silence" a accompagné les fermiers à leur champs "parce qu’ils avaient peur d’aller ramasser leurs olives. Il y avait des soldats qui surveillaient l’endroit, nous les avons vus mais nous ne leur avons pas prêté attention et nous avons commencé à cueillir les olives. Une demi-heure plus tard, des colons masqués sont arrivés et ont commencé à jeter des pierres pour faire peur aux fermiers ; les soldats n’ont pas bougé. Mais quand le groupe de colons a vu les caméras, il y a eu un moment de surprise, et quand les soldats et la police ont vu les caméras ils se sont dépêchés de venir repousser les colons. C’est grâce aux caméras qu’ils l’ont fait."
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Quand les soldats et la police ont vu les caméras ils se sont dépêchés de venir repousser les colons
Thorn, un militant anglais qui travaille avec "Nous refusons de mourir en silence" confirme que la caméra peut effectivement empêcher les colons de commettre des violences. "L’idée [de créer "Nous refusons de mourir en silence"] nous est venue en constatant le manque de couverture médiatique des attaques de colons. Il y a de nombreux rapports sur la violence des colons et les médias parlent des exactions après qu’elles aient été commises mais il n’y avait personne quasiment pour couvrir les attaques au moment où elles se produisaient. Alors nous avons décidé de combler ce vide ; de plus nous ne voulions pas nous cantonner dans le rôle d’observateur, nous voulions faire jouer la solidarité internationale ici en Palestine pou essayer de prévenir les agressions."
La présence des internationaux dans l’organisation est capitale, selon Katib : "Il y a toujours des militants israéliens et internationaux avec nous et c’est très important. Personne ne croit les Palestiniens. Personne, sauf parfois les médias d’ici. Quand les médias viennent de l’étranger, comme CNN par exemple, ils ne nous croient pas quand nous leur disons que les colons ont tué deux ou trois ou quatre personnes et cela prend du temps. Mais quand ce sont des militants israéliens ou internationaux qui leur expliquent ce qui se passe, qui le leur montrent et qui écrivent des rapports, personne n’ose leur dire qu’ils mentent. C’est très important pour nous. Ce qu’ils voient de leurs propres yeux en fait des témoins de ce qui se passe en Palestine et quand ils rentrent chez eux ils peuvent témoigner."
La présence des internationaux sur les lieux, cependant, ne peut pas toujours sauver la journée des Palestiniens qui récoltent les olives. Comme c’est malheureusement devenu un rite annuel dans cet endroit où le conflit fait rage, les Palestiniens n’ont pas pu récolter les olives de leurs oliviers vieux de 3000 ans, le 22 octobre, à proximité de la colonie illégale de Hébron, Tel Rumeida, sans être constamment harcelés par des colons extrémistes qui les provoquaient en piétinant le drapeau palestinien et par des soldats israéliens qui se sont joints aux colons pour le harceler et qui ont empêché les militants internationaux présents de manifester contre l’occupation et d’exprimer leur solidarité envers les fermiers.
’James’ qui vient d’Angleterre, était un des militants internationaux. "Nous sommes venus manifester notre solidarité envers les fermiers et les aider" dit-il, "parce qu’ils vivent en état de siège et qu’ils souffrent particulièrement ici. Ils sont entourés de quatre colonies et ils ont besoin du soutien extérieur. C’est très important pour eux que les internationaux sachent ce qui se passe ici." Haifam Katib, et les autres coordinateurs de "Nous refusons de mourir en silence" ont bon espoir de parvenir à créer un réseau pour coordonner les interventions dans toute la Cisjordanie afin de s’opposer efficacement aux agressions des colons au fur et à mesure qu’elles surviennent. "A Hébron ils ont des comités populaires qui font le même travail. Il y a beaucoup de gens en Palestine qui font cela, partout, à Jérusalem, Bil’in, Al Masara. B’tselem fait aussi le même travail, ils distribuent des caméras et sillonnent les territoires occupés pour rassembler des témoignages et des preuves.
"C’est le début" ajoute-t-il, "et nous voudrions nous développer, avoir plus de militants et avoir des voitures partout en Cisjordanie mais c’est vraiment difficile. Il y a parmi nous des étudiants, des gens qui ont un autre travail, alors ils viennent un jour mais ne peuvent pas venir le lendemain et il faut les remplacer ; c’est comme ça que ça marche. Nous souhaitons de tout coeur poursuivre notre mission, nous renforcer et continuer à avoir une influence bénéfique."
Ben Lorber milite avec le Mouvement de Solidarité International à Naplouse. Il est journaliste au Centre d’Information Alternatif de Bethléhem. Son blog est : freepablogly.wordpress.com.
29 octobre 2011 - Pour consulter l’original : Mondoweiss - Traduction : Dominique Muselet
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L’échange de prisonniers : Pourquoi maintenant ?

lundi 31 octobre 2011 - 07h:07
Saleh Al-Naami - Al Ahram Weekly
Pour certains l’absence de Moubarak a supprimé un obstacle à la libération de Shalit ; pour d’autres, la libération de Shalit supprime un obstacle à l’attaque de l’Iran par Israël. Saleh Al-Naami, depuis Gaza.
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Le retour des prisonniers a donné lieu à des scènes profondément émouvantes - Photo : Lazar Simeonov/Al Jazeera
Un habitant de la ville de Gaza m’a dit qu’il ne pouvait en croire ses yeux. La famille Yamen, dont les membres appartiennent tous au Fatah, vient juste de mettre un drapeau vert du Hamas sur le toit de sa maison. La décision de changer le drapeau a été prise à l’unanimité par tous les membres de la famille à l’instant où ils ont appris que le jeune Mohamed Yamen, qui servait une peine de prison à vie dans une prison israélienne pour avoir tué un soldat de l’occupation lors d’une confrontation armée, serait parmi les prisonniers qui devaient être libérés selon l’accord d’échange de prisonniers conclu entre le Hamas et Israël.
C’est la mère de Mohamed qui a suggéré de faire flotter le drapeau du Hamas ; elle a expliqué qu’en capturant le soldat Gilad Shalit, le Hamas avait réussi à faire ce que le Fatah n’avait pas réussi à faire pendant 16 années de négociations "inutiles". "Nous avons l’impression d’être redevenu un peuple dont les membres se soucient à nouveau les uns des autres. Sans cet accord, mon fils serait mort en prison et son père et moi serions morts sans avoir pu le serrer dans nos bras une dernière fois."
La famille Yamen n’a pas été la seule a mettre un drapeau vert ; de nombreuses familles dont les membres appartiennent à d’autres organisations similaires ont montré leur gratitude pour le Hamas de la même manière. Il règne une atmosphère de fête dans les rues de Gaza. Dans les rues et les contre-allées on rencontre beaucoup des groupes de gens qui vont féliciter les familles dont les fils sont sur la liste des prisonniers qui vont être libérés. Des groupes de jeunes gens installent des décorations dans les rues.
Des enfants distribuent des bonbons aux passants. Des voitures équipées de porte voix diffusent des chants populaires et patriotiques. Les familles et les amis consacrent tout leur temps à préparer le retour à la maison de ceux qu’ils aiment. Salah Ayyad a refusé de prendre une seconde de repos samedi avant d’avoir réussi à convaincre une équipe de peintres d’abandonner temporairement son chantier pour venir remettre à neuf l’appartement de son frère dans le village de Zuweida au coeur de la bande de Gaza. Son frère Hamed fait partie des centaines de prisonniers qui doivent être libérés au milieu de la semaine prochaine. Il avait été condamné à la prison à vie et a déjà passé 14 ans dans la prison israélienne de Shatta. Il a aujourd’hui 36 ans. Sa famille espère qu’il va maintenant pouvoir se marier et élever une famille.
Beaucoup de membres des familles des prisonniers qui habitent à l’étranger ont décidé de revenir à Gaza pour participer aux célébrations de bienvenue, une décision facilitée par la réouverture du passage de Rafah. Des familles ont repoussé des événements pour attendre le retour des prisonniers. Un des fils de la famille Muslih devait se marier jeudi dernier mais le mariage a été repoussé d’une semaine pour que Ahmed Muslih —qui doit être libéré— puisse y participer.
Il y a des Gazaouis pour qui l’échange de prisonniers a une signification particulière. Parmi les prisonniers qui vont être libérés, le plus important est peut-être Yehia Al-Sinwar, un homme de 51 condamné à quatre peines de prison à vie. La veille de la première Intifada, Al-Sinwar a créé l’appareil de sécurité du Hamas qu’il a appelé Majd (la gloire). En 1989, il a été condamné par un tribunal militaire israélien pour le meurtre de trois soldats israéliens et un agent des services secrets. Du côté israélien comme palestinien on reconnaît qu’il était un leader très charismatique doué d’une autorité naturelle. En prison il était le leader des prisonniers du Hamas et même s’il passait de longues périodes à l’isolement, il continuait à avoir de l’influence sur les prisonniers politiques.
Sa force de caractères est aussi attestée par le fait qu’il a été cité par des responsables successifs des services secrets israéliens comme étant un des Palestiniens qui leur avait fait la plus forte impression tant par ses activités opérationnelles que par son comportement pendant les interrogatoires et sa détention. Une des raisons pour lesquelles le vice-premier ministre israélien Moshe Yaalon n’était pas d’accord avec l’accord d’échange de prisonniers quant il a été présenté au cabinet mardi, était que la liste incluait Al-Sinwar qui était pour lui "le plus dangereux esprit" de la résistance.
Le gouvernement de Gaza dirigé par Ismail Haniyeh, a annoncé la formation d’un comité pour préparer le retour des prisonniers, veiller aux conditions de leur libération et les loger. Le vice-premier ministre, Mohammed Awad, a dit dans une conférence de presse que le comité se préoccupait particulièrement des prisonniers dont les familles vivaient en Cisjordanie. "Nous ne voulons pas qu’un prisonnier libéré trouve à Gaza des conditions de vie différentes de celles qu’il aurait chez lui," a-t-il dit. Il a ajouté qu’il y aurait deux étapes dans le processus d’accueil. D’abord on hébergera ceux qui reviennent dans des hôtels ou des établissements de ce genre. Puis dans la seconde étape, on leur donnera une résidence définitive. Gaza doit recevoir 165 prisonniers qui sont originaires de Cisjordanie. On pense que leurs familles pourront les rejoindre plus tard. Awad a ajouté que son gouvernement avait préparé les sommes nécessaires pour que ceux qui reviennent soient confortablement installés.
Mais qu’est-ce qui a rendu possible l’échange de prisonniers étant donné le fossé apparemment infranchissable qui séparait encore dernièrement les deux camps ? Les observateurs en Israël pensent que le fait que les Israéliens aient échoué à libérer Shalit par des moyens militaires a forcé le premier ministre Binyamin Netanyahou à revenir sur son refus originel de relâcher des prisonniers condamnés pour avoir tué des soldats et des colons israéliens. Cette hypothèse est confirmée par Yoram Cohen, le chef du Shin Bet (sécurité générale), qui a dit qu’Israël n’avait pas réussi à obtenir des renseignements qui auraient permis de libérer Shalit, et d’ailleurs, selon des officiels militaires fiables, aucune information n’aurait pu garantir que Shalit soit libéré vivant.
Selon le ministre des services secrets, Dan Meridor, les dirigeants israéliens craignaient que les changements rapides au sein du monde arabe dus à la vague des révolutions démocratiques ne rendent impossible la libération de Shalit. Il a ajouté qu’Israël avait compris que l’Egypte était le pivot de l’accord et avait des incertitudes sur la longévité du gouvernement actuel. Tel Aviv craint que, suite aux élections législatives et présidentielles qui vont avoir lieu en Egypte, un gouvernement ouvertement hostile à Israël ne soit formé, gouvernement qui n’aurait aucun intérêt à négocier avec le Hamas la libération de Shalit.
Amnun Abramovitch, le commentateur de la chaîne 2 israélienne, a une analyse très différente. La fin de l’ère Moubarak a favorisé la libération de Shalit, selon lui. Citant des leaders de l’armée et des services secrets à l’appui, il explique que le régime de Moubarak, représenté par l’ancien chef des services secrets, Omar Suleiman, n’était pas enclin à négocier un accord parce qu’il pensait qu’un tel accord renforcerait le Hamas, ce que le régime de Moubarak voulait à tous prix éviter. Par ailleurs, toujours selon lui, les officiels israéliens savaient que Shalit et sa famille bénéficiaient de la sympathie du public israélien et ils craignaient que si la captivité du soldat perdurait indéfiniment, cela ne démotive les jeunes israéliens de s’engager dans les unités de combat israéliennes.
D’un autre côté, un certain nombre d’analystes sont convaincus que l’enthousiasme de Netanyahou et Ehud Barak pour l’échange est dû principalement à leur désir d’attaquer l’Iran. Pour cela il est nécessaire de régler les problèmes en suspens, le cas de Shalit n’étant pas un des moindres car une attaque israélienne de l’Iran rendrait sa libération plus improbable que jamais.
L’objection à l’accord sur l’échange des prisonniers la plus fréquente en Israël était que cet accord augmenterait la popularité du Hamas et causerait du tort au président palestinien Mahmoud Abbas. Les commentateurs israéliens soulignent que, en dépit du timing, l’approbation du cabinet israélien de l’accord d’échange n’était pas une vengeance contre Abbas pour avoir sollicité auprès de l’ONU la reconnaissance de l’état palestinien. Selon eux ce n’est pas dans l’intérêt d’Israël de nuire à Abbas étant donné qu’il est opposé à la résistance armée et même à la résistance populaire qui constitue une menace pour Israël.
Plusieurs suggestions ont été faites en Israël pour remédier au dommage que l’accord causerait au président palestinien. Une d’entre elles était de relâcher un autre contingent de prisonniers palestiniens de telle manière que cela donne du prestige à Abbas. Cependant, bien que cette suggestion ait été soutenue par des personnalités médiatiques et par des généraux, il ne semble pas qu’elle ait été retenue par les officiels du gouvernement israélien.
L’échange arabe-israélien
L’accord pour échanger 1027 prisonniers palestiniens contre le soldat israélien capturé Gilad Shalit n’était pas le premier et ne sera pas le dernier.
Après la guerre de 1948, un échange de prisonniers a été conclu entre l’Egypte, la Jordanie, la Syrie et le Liban d’un côté et Israël de l’autre.
En 1954, les forces syriennes ont capturé cinq soldats israéliens qui étaient en mission secrète sur le plateau du Golan. Le corps de l’un d’entre eux a été rendu à Israël en 1955 et les quatre autres ont été rendus l’année suivante en échange de 41 prisonniers syriens.
En 1957, un accord important a été conclu entre l’Egypte et Israël grâce auquel 5500 Egyptiens et 4 soldats israéliens ont été libérés.
En 1968, un accord a été conclu entre l’Organisation de Libération de la Palestine et Israël par l’intermédiaire de la Croix Rouge après que des combattants du Front Populaire de Libération de la Palestine aient détourné un avion israélien et l’aient forcé à atterrir en Algérie. L’accord a permis de libérer 100 passagers en échange de 37 prisonniers palestiniens.
En 1983, Israël a libéré 4600 Arabes en échange de 6 soldats israéliens retenus au Liban.
En juin 1984, Israël a échangé 291 Syriens capturés au combat et les restes de 72 Syriens contre 6 Israéliens et 5 corps. Israël a aussi libéré 20 civils arabes arrêtés pour espionnage et délits contre la sécurité.
En mai 1985, Israël a relâché 1150 prisonniers arabes en échange de 3 soldats israéliens retenus par le Commandement Général du Front Populaire de Libération de la Palestine au Liban. Les négociations en vue de cet accord ont duré presque neuf mois.
En Juin juillet 1985, Israël a libéré 331 détenus libanais shiites. Les leaders shiites ont dit que leur liberté avait été obtenue en échange du retour des 39 passagers étrangers d’un avion de la compagnie américaine TWA détourné verts Beyrouth. Israël a nié qu’il y ait une connexion.
En juillet 1996, le Hizbollah et Israël ont conclu un accord négocié par l’Allemagne aux termes duquel les corps de 123 guérilleros ont été rendus au Liban en échange des restes de deux soldats israéliens.
Le Hizbollah a aussi libéré 17 combattants des milices du sud Liban soutenues par Israël qui en échange ont libéré 46 captifs libanais.
En janvier 2004, Israël a relâché 436 prisonniers palestiniens et libanais aux termes d’un accord conclu avec le Hizbollah en échange de Elhanan Tannenbaum, un homme d’affaire israélien et de trois soldats israéliens morts qui avaient été capturés alors qu’ils patrouillaient à la frontière en 2000.
En juillet 2008, en échange de cinq hommes, Israël a récupéré les corps de deux soldats capturés par le Hizbollah dans un raid aux frontières en 2006 qui a déclenché une guerre de 34 jours ave le groupe.
En octobre 2011, Israël a conclu un accord avec le Hamas aux termes duquel 1027 prisonniers palestiniens seraient échangés contre le soldat israélien Shalit qui a été capturé en juin 2006.
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http://weekly.ahram.org.eg/2011/106...
Traduction : Dominique Muselet
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