vendredi 4 avril 2014

Manuel Valls, l’homme qui s’est opposé à la libération de Georges Ibrahim Abdallah

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01.04.2014 - Manuel Valls, nouveau premier ministre de France, s'est distingué lors de son passage au ministère de l'intérieur, par son opposition résolue à la libération de Georges Ibrahim Abdallah, en dépit d’une décision de la justice française ordonnant sa remise en liberté, en dépit du fait que ce prisonnier libanais ait purgé sa peine, faisant de ce militant pro-palestinien, au même titre que l’américain Moumia Abou Jamal, les deux doyens des prisonniers politiques au monde ; un déni de droit qui constitue un de ses rares titres de gloire à son passage place Beauvau.
Manuel Valls, l’homme qui s’est opposé à la libération de Georges Ibrahim Abdallah
Manifestation pour la libération de Georges Abdallah devant le Centre pénitentiaire de Lannemezan, 25 octobre 2013
I – Le zèle d’un philo-sioniste néophyte Son tropisme pro-israélien le portera à témoigner un zèle au-delà de toute décence qu’impose sa fonction, au-delà de toute limite qu’exige sa tutelle du ministère des cultes qui lui commande de favoriser, non la discorde, mais la concorde nationale.
Lié de son propre aveu, « de manière éternelle à la communauté juive et à Israël » (1), il réservera son premier déplacement ministériel en province, le 21 mai 2012, pour un dîner avec leCRIFPACA Marseille. Stigmatisant à cette occasion le boycott d’Israël, mais non la phagocytose de la Palestine ou sa rétention des recettes d’exportation des produits de Cisjordanie , il se placera ainsi sur la même longueur que Richard Prasquier, l’ancien et nouveau président du CRIF, dont la tonitruance inconditionnellement pro-israélienne s’accommode mal du positionnement qui se veut « normal » du nouveau président français. Sa profession de foi, -lors du lancement du groupe d’amitié avec Israël, le nouveau lobby français pro-israélien en pleine campagne présidentielle en avril 2012, « Israël, grande nation parmi les nations »-, a retenti comme une tartarinade démagogique.
En résonance avec ses prises de position xénophobes à Evry, la ville dont il était le maire et où il souhaitait implanter, -selon le modèle des colonies israéliennes?- davantage de « white et de blancos » pour y diluer la population bariolée. En résonance avec sa volonté de dissiper les Roms de France. En résonance avec ses foucades dans l’affaire de la kosovare Leonarda comme du lycéen parisien Khatchig Khatchatérian expulsé vers l’Arménie le jour de son anniversaire.
Un homme controversé, au point qu’un hiérarque socialiste, le secrétaire national à la Culture, Frédéric Hocquard, a suggéré « une mesure d’éloignement du gouvernement à l’encontre de Valls ». C’est dire le rejet qu’il suscite dans son propre camp. Mais non dans le camp adverse.
En résonance avec son comportement abusivement dilatoire dans l’affaire Georges Ibrahim Abdallah. Pour l’histoire et pour information des lecteurs, es qualité ministre de l’Intérieur, Manuel Valls avait volontairement retardé la signature du décret d’expulsion de Georges Ibrahim Abdallah, exigé par la justice française pour sa sortie de prison, prolongeant ainsi arbitrairement de deux mois la détention du militant pro palestinien qui avait purgé sa peine depuis dix ans. Dans l’attente d’une décision de la Cour de cassation.
Pire, son philo-sionisme le portera à surenchérir sur le standard israélien en matière de crimes de sang, dans un excès de zèle propre aux néophytes.
Sous le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, les principaux ministères régaliens du premier gouvernement de la mandature Hollande, le ministère de la Justice (Christine Taubira), le ministère des Affaires étrangères (Laurent Fabius), voire même le ministère de la Défense (Jean Yves le Drian), étaient tous favorables à la libération de Georges Ibrahim Abdallah, à l’exception du ministère de l’intérieur. Au mépris des usages diplomatiques, qui confient au Quai d‘Orsay le monopole des contacts avec les ambassadeurs en poste à Paris, Manuel Valls recueillaient directement les doléances américaines et israéliennes sur ce sujet, sans en référer au quai d’Orsay. Pis, il établira un standard qui outrepasse le standard israélien en la matière.
II - Le standard israélien et le précédent Samir Kuntar Israël considère qu’un crime de sang de nature « terroriste » est imprescriptible de même que la peine y afférente. Par crime de sang s’entend tout acte commis par un étranger (goy) ayant abouti au meurtre et à l’assassinat d’un israélien, qui se définit d’ailleurs par acte de terrorisme. Les règlements de compte au sein de la mafia juive américaine ou au sein de la mafia israélienne ne figurent pas dans cette catégorie de même que les crimes passionnels. De même que les crimes commis par des goyins ou contre des goyins. Israël s’est ainsi exonéré des massacres de Sabra Chatila, en septembre 1982, à Beyrouth, faisant valoir, selon le premier ministre de l’époque, Menahem Begin que « des goyins ont tué d’autres goyins en quoi Israël est responsable ? »
Samir Kuntar, le militant libanais pro-palestinien, a commis un attentat en Israël même provoquant une dizaine de victimes dont plusieurs morts. Son crime était théoriquement imprescriptible et sa peine aussi. Pourtant Kuntar, doyen des prisonniers politiques arabes en Israël, a été libéré après 24 ans de captivité au terme d’un échange, matérialisé par la restitution de dépouilles de soldats israéliens contre sa libération et celle de plusieurs dizaines de prisonniers libanais, palestiniens et arabes. Il aurait été judicieux, -et il serait judicieux pour se dégager de cette souillure morale-, d’appliquer à Georges Ibrahim Abdallah, la jurisprudence israélienne en la matière, dans une sorte de démonstration par l’absurde. Mais Manuel Valls s’est refusé à cette option. Devant une telle disparité de traitement, la question se pose de savoir « pourquoi ce qui est bon pour Israël n’est pas bon pour la France », un pays pourtant souverain ? Ou, alors, faudrait-il tuer deux soldats israéliens pour obtenir la libération de Georges Ibrahim Abdallah, en échange de leurs dépouilles ?
Un homme libre en captivité. Tel est le paradoxe de cet homme de conviction et de rare courage, victime des contradictions françaises. Pleinement Libre, mais retenu en otage de considérations politiques françaises où le ministère de l’intérieur fait capoter une remise en liberté, non au nom de la raison d’Etat, mais pour des considérations électoralistes, où la duplicité tient lieu de posture morale en ce que le principe de la séparation des pouvoirs, hautement proclamé surtout depuis le scandale Jérôme Cahuzac, est subrepticement bafoué par des arguties de basse manœuvres politiques.
La Cour d’appel avait ordonné la libération de Georges Ibrahim Abdallah en subordonnant sa remise en liberté à un arrêté d’expulsion du territoire du ministre de l’Intérieur. Beaucoup y ont vu dans cette décision de justice une double peine déguisée infligée au prisonnier. Un principe prohibé par le droit français. D’autres, tout aussi nombreux, ont considéré que le fait de subordonner, à tout le moins de conditionner, la mise en application d’une décision de justice à une décision administrative du ministère de l’Intérieur, a constitué un cas flagrant d’atteinte aux principes généraux du droit, un principe constitutionnel, le principe de la séparation des pouvoirs.
La Cour de cassation a, elle, rendu un arrêt sans renvoi à propos de Georges Ibrahim Abdallah. Une décision qui coupe la voie à tout recours ultérieur possible devant une juridiction française. Un arrêt à la Kafka en somme en ce que le doyen des détenus politiques de France a déjà purgé sa peine et sa libération a été ordonnée. La cour de cassation le renvoie à sa case départ : la prison sans fin, sans issue.
III – Une suspicion légitime
Les positions de l’ancien ministre de l’intérieur et nouveau premier ministre, M. Manuel Valls, sur son attachement inaliénable « au peuple juif et à Israël » en raison de sa matrimonialité nouvelle pourrait poser la question du bien-fondé d’une action en suspicion légitime à son encontre en ce que son positionnement personnel et affectif, légitime tant que d’ordre privé, est en contradiction avec ses responsabilités politiques, dès lors qu’elles sont affichées publiquement.
Le ministre de l’intérieur est chargé du maintien de l’ordre, mais en sa qualité de ministre des cultes, il a aussi en charge le maintien de la concorde nationale. Sauf à y voir la marque d‘un procédé dilatoire, se pose d’une manière sous-jacente, la question de savoir en quoi le refoulement vers son pays d’origine d’un prisonnier constitue-t-il une atteinte à l’ordre public français ? Manuel Valls devait entériner administrativement une décision judiciaire et non se substituer à la justice d’autant que son arrêté d’expulsion revenait à expédier hors du territoire national un prisonnier sexagénaire jugé dangereux pour la sécurité nationale.
Sa crédibilité aurait été plus grande si la politique des pouvoirs français avait été frappée d’une plus grande cohérence en s’abstenant par exemple de soutenir des djihadistes à la dangerosité autrement plus grande que le prisonnier libanais, en soutenant d’abord les dictatures arabes, puis en favorisant la prise de pouvoir par la frange la plus extrême du djihadisme erratique en Libye, en Syrie et en Tunisie.


Photo
17 juillet 2008, à Beyrouth, libération de Samir Kuntar qui salue la foule en liesse, aux côtés du Sheikh Hassan Nasrallah, leader du Hezbollah (Photo Bryan Denton pour The New York Times)

Militant pro-palestinien d’origine libanaise, emprisonné en France depuis 29 ans, Georges Ibrahim Abdallah est l’objet d’un invraisemblable déni de droit de la part de la France, dans l’indifférence générale de l’opinion arabe et internationale, particulièrement libanaise. Incarcéré depuis 1984, il a battu le record détenu jusque-là par Nelson Mandela (24 ans), le chef du combat nationaliste sud-africain, et revendique désormais le titre de « doyen des prisonniers politiques dans le monde », au même titre que Moumia Abou Jamal.
L’homme, il est vrai, est atypique en ce que son parcours transcende les traditionnels clivages ethnico-religieux qui constituent les habituelles grilles de lecture du conflit israélo-palestinien. Militant communiste issue d’une famille chrétienne du Nord-Liban, ancien élève des congrégations religieuses chrétiennes françaises au Liban, Georges Ibrahim Abdallah a été condamné à la peine maximale prévue par la loi, pour l’exécution d’un responsable du Mossad israélien et celle d’un attaché militaire américain à Paris en 1982.
Au-delà du bien-fondé de sa condamnation sur la base de preuves sujettes à caution, l’homme a purgé sa peine. Libérable depuis 10 ans, il a été maintenu en détention sur ordre direct des États-Unis, aiguillonnées en sous-main par Israël. Pour l’exemple, au prétexte qu’un « crime de sang » a été commis à l’encontre de personnes représentants des autorités publiques. Au-delà du débat sur la matérialité de ce crime, en dépit de l’inégalité des rapports de force, en raison précisément de cette inégalité des rapports des forces, exigeons la déportation de cette affaire et saisine de la Cour européenne des droits de l’Homme.
IV- Le « Pays des Droits de l’Homme »… coupable d’abus de droit.
Que la France respecte ses lois, l’expression de la volonté générale représentée par l’Assemblée nationale, artisan du Code Pénal. Une peine a été accomplie dans sa totalité. Elle implique la libération du détenu. Une libération qui n’est pas une faveur, mais par application du principe de la légalité des délits et des peines. La peine, accomplie de manière exemplaire, c’est-à-dire en conformité avec les règles de bonne conduite, ouvrait droit à une libération anticipée. Cela n’a pas été le cas. Mais cela ne doit pas se compenser pour autant par une détention sinon illégale, à tout le moins arbitraire.
L’application d’un droit ne constitue pas une faveur, mais une obligation morale. Le Droit applicable en France par la France pour l’honneur de la France. Son incarcération prolongée signe une forme de forfaiture, le propulsant par contrecoup, au rang du symbole du militantisme intégral.
Pourquoi ne pas concevoir un recours percutant devant la CEDH, (le Comité des droits de l’homme de l’ONU), les rapporteurs spéciaux de l’ONU, ou mieux, un recours en responsabilité civile pour faute de l’Etat ? Pourquoi accepter l’impunité de l’Etat ? Certes, le droit reste majoritairement un instrument de la domination. Oui, mais pourquoi s’en remettre à un rebouteux, alors qu’une équipe hospitalière peut le guérir ?
Certes, il existe une part de méconnaissance en ce que le droit est fort complexe et même incertain. Soit. Mais il importe de briser la volonté d’utiliser l’embrouillamini du droit pour bloquer des affaires où l’action juridique pourrait permettre de belles avancées. Grave. Penser qu’Israël juge tous les jours illégalement des Palestiniens, et qu’en soixante ans, la Palestine n’a conduit aucun procès sérieux contre Israël, ni en Palestine, ni ailleurs.
Une condamnation de la France par les instances européennes serait une victoire éclatante de grande portée stratégique et psychologique en ce qu’elle aura sanctionné un déni de droit d’un pays se réclamant abusivement comme étant le « Pays des Droits de l’Homme »… qui se serait rendu coupable d’abus de droit.
V- Le parcours atypique d’un homme de conviction
Georges Ibrahim Abdallah, doyen des prisonniers politiques arabes, est l’honneur des Arabes, la conscience des révolutionnaires, le remord vivant des militants de tous bords.
Né le 2 avril 1951 à Al Qoubaiyat (Nord-Liban), militant communiste pro-palestinien, a été blessé lors de la première invasion israélienne du Sud Liban en 1978. Il passe pour avoir été le chef des FARL (Fractions armées révolutionnaires libanaises) dont il aurait dirigé depuis Lyon les opérations en France sous les pseudonymes Salih al-Masri et Abdu-Qad.
En 1982, les FARL revendiquent l’assassinat de Charles R. Ray, attaché militaire américain à Paris, le 18 janvier 1982, ainsi que Yacov Barsimentov, diplomate israélien (le 3 avril 1982, et blessent gravement Robert Onan Homme, consul américain à Strasbourg. Arrêté à Lyon le 24 octobre 1984, il a été condamné le 10 juillet 1986 à perpétuité par la Cour d’assises spéciale, sous les pressions conjuguées des États-Unis et d’Israël pour complicité d’assassinat le 28 février 1987.
Georges Ibrahim Abdallah, doyen des prisonniers politiques à travers le monde au même titre que Moumia Abou Jamal, est l’honneur des Arabes, la conscience des révolutionnaires, le remord vivant des militants de tous bords. Né libre et demeuré tel. Fidèle à son engagement. Fidèle à lui-même. Fidèle à sa liberté, sa compagne de captivité, durant sa période d’incarcération.
En 30 ans de captivité, l’homme n’a jamais renié ses convictions, jamais déserté le combat politique, jamais été intimidé par le comportement dilatoire de son geôlier, le ministre socialo-néo-conservateur de l’Intérieur, Manuel Valls, relai fidèle des pressions américaines et israéliennes. Dans l’adversité, il a vaincu ses adversaires fielleux qui, au déni de droit, lui ont superposé un abus de pouvoir. L’arbitraire dans le « Patrie des Droits de l’Homme ». Quelle infamie. Quelle forfaiture. La marque d’un nanisme de la politique.
Georges, il est vrai, appartient à la race des hommes libres. Pas plus « Uncle Ben’s » que « Bounty ». Ni un « native informant » (2) ou un « rented negros » (3) qui peuplent malheureusement nos lucarnes et polluent nos esprits.
Entre Georges Ibrahim Abdallah, doyen des prisonniers politiques à travers le monde, Samir Kantar, ancien doyen des prisonniers politiques arabes en Israël et la version moderne de l’opposition arabe, désormais invariablement off-shore, invariablement dans les rets de l’ancien pouvoir colonial, il existe, il est vrai, une différence de stature. « Y’a pas photo ». La même différence de stature entre Shirine Ebadi, Prix Nobel de la Paix, militante des Droits de l’Homme en Iran même, sur le territoire de son propre pays, et les mondaines de l’opposition cathodique de Syrie et d’ailleurs. « Y‘ a pas photo » non plus. C’est parure de diamants contre peanuts.
Georges Ibrahim Abdallah est le parfait contre-exemple des opposants modernes arabes qui se déploient off-shore téléguidés depuis les chancelleries des anciennes puissances coloniales, en costume cravate et des golden-cartes de crédit alimentées par les pétrodollars monarchiques.
Le doyen des prisonniers politiques arabes est l’honneur des Arabes, la conscience des révolutionnaires, le remord vivant des militants de tous bords. Son incarcération prolongée signe une forme de forfaiture, le propulsant par contrecoup au rang de symbole du militantisme intégral. Inclinons-nous devant Georges Ibrahim Abdallah et Samir Kuntar, son compère dans la captivité et la dignité. Deux hommes de conviction qui ont transcendé leur clivage ethnico-confessionnel qui gangrène le Monde arabe pour maintenir vivante la flamme de la Résistance et l’empêcher de sombrer dans la reptilité.
Que l’exemple de Georges Ibrahim Abdallah serve de référence à la génération de la relève. Que les hommes épris de paix et de justice dans le monde se joignent au combat pour le respect de la parole de la France tant il importe que la France respecte sa parole pour que le monde puisse continuer à respecter la parole de la France.
Une question demeure toutefois : Le successeur de Manuel Valls place Beauvau bravera-t-il l’interdit du Nicolas Sarkozy de gauche en levant l’ostracisme qui frappe l’un des plus célèbres politiques du monde, faisant cesser cet abus de droit qui souille l’image de la « Patrie des droits de l’homme » ?

Références
1 - Retour sur ce personnage « lié d’une manière éternelle à Israël » cf. à ce propos Daniel Schneidermann, "Arrêt sur images", 09/11/2012 : "Dans les trous noirs de Wikipédia" où le fondateur d’"Arrêt sur images" relate une opération de gommage dont le ministre socialiste de l’Intérieur a été bénéficiaire de la part de Wikipédia : « En France, ils sont plusieurs "patrouilleurs", qui consacrent du temps à y traquer les liens douteux, par exemple vers les sites pédophiles. Un de ses derniers coups de gomme en date, dans la page de Manuel Valls, il a supprimé une citation du ministre à "Radio Judaïca" à Strasbourg : « Par ma femme, je suis lié de manière éternelle à la communauté juive et à Israël». « Totalement anecdotique », assure un patrouilleur.
« Quelqu’un comme Valls qui a une grande envergure, qui a fait des choses, prendre une citation sur une radio qui en plus n’est pas très connue, ça n’apporte pas grand-chose à l’article, » dit Wikipédia. Notons bien que le « gendarme » ne dit pas que la citation est fausse, mais simplement qu’elle est « anecdotique », alors que Manuel Valls est ministre de l’Intérieur et des Cultes.
Pour aller plus loin, lire l'article : "Découvrez la vidéo que Manuel Valls tente de faire disparaître", par Hicham Hamza, le 12 décembre, 2012 : http://oumma.com/15107/decouvrez-video-valls
2- "Native informant" : personnes qui accaparent la parole d’une communauté sans en être représentatif, dont le discours plait à son auditoire dominant.
3- "Rented négros" : Noirs américains qui monopolisent le paysage médiatique pour donner un « visage noir pour une opinion de blancs ».

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Le Hamas à l'Iran : la Palestine nous réunit

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Retrouver l'article dans sa version arabe originale : http://www.al-akhbar.com/node/203724
01.04.2014 - Le groupe palestinien Hamas flirte avec l'idée de rétablir ses liens avec la Syrie. Le processus de réconciliation prendra du temps, mais le Hamas semble déterminer à réintégrer le camp iranien, ce qui permettrait d'envisager la normalisation des relations avec Damas. En fait, Khaled Meshaal, le chef du bureau politique du groupe, doit aller en Iran bientôt, après quoi Téhéran servira de médiateur pour une réconciliation entre le Hamas et le gouvernement syrien.
Le Hamas à l'Iran : la Palestine nous réunit
23 mars 2014 - Le Premier ministre Hamas dans la Bande de Gaza, Ismaël Haniyeh (au centre) salue le public pendant un rassemblement à Gaza-ville pour le 10ème anniversaire de la disparition du chef spirituel du Hamas, Sheikh Ahmed Yassin, assassiné par une frappe aérienne de l'occupant israélien (Photo-AFP Said Khatib) 
  Il y a environ deux semaines, le secrétaire général du Jihad islamique, le docteur Ramadan Abdullah Shalah, a rencontré le chef du bureau politique du Hamas Khaled Meshaal au Qatar "pour finaliser les préparatifs de la visite de Meshaal en Iran, première étape de la reprise des liens entre Téhéran et le Hamas."
Selon des sources bien informées sur la visite de Shalah à Doha, "le Hamas continue de souffrir d'une crise interne due aux positions prises par son bureau politique sur les développements dans la région, qui ont fait voler en éclats ses relations avec l'Iran, la Syrie et le Hezbollah."
"L'Iran a toujours été le principal soutien du groupe et continue de financer et d'armer les Brigades Ezzedin al-Qassam. Téhéran maintient son soutien aux partis de ma résistance et il attend que le Hamas revoit sérieusement sa position pour pouvoir rétablir les liens avec le parti," ont expliqué les sources.
Le but de la visite de Shalah "était d'inciter le Hamas à prendre des décisions rapides dans le sens de la normalisation de ses liens avec Téhéran," ont dit les sources, ajoutant que Shalah "avait suggéré de séparer la position du Hamas de l'approche politique des Frères musulmans tout en cherchant à tirer les Frères musulmans vers l'axe de la résistance."
Meshaal a approuvé ces suggestions, et il est apparemment convaincu que "les régimes arabes ne libèreront jamais la Palestine et que le moindre soutien à l'axe de la résistance leur est interdit." Il s'est également plaint à Shalah des "restrictions" auxquelles il a été confronté à Doha, dont l'impossibilité de se déplacer librement, de rencontrer qui il voulait et de voyager dans des pays autres que le Soudan et la Turquie.
Osama Hamdan, le chef des relations arabes au Hamas, s'est rendu récemment à Téhéran où il a eu plusieurs rencontres avec des responsables iraniens qui l'ont rassuré sur leur soutien à la résistance palestinienne et l'ont informé que Meshaal était le bienvenu. Ces signes positifs ont incité le Hamas a prendre de nouvelles décisions, qui ont commencé à être mises en œuvre. D'après les sources, les deux parties ont discuté de la manière dont le Hamas passerait à la prochaine étape. Parmi les suggestions, a été évoquée une conférence sur la résistance et la cause palestinienne à Téhéran, en présence de toutes les factions palestiniennes et leurs leaders, dont Meshaal, à qui il sera demandé de s'adresser au public.
Dans son discours, Meshaal devrait insister sur le refus de reconnaître Israël et sur la résistance comme seul moyen de libérer les territoires occupés. Il devrait aussi rencontrer les responsables iraniens, dont le leader suprême l'Ayatollah Ali Khameni, parce qu'après tout "une visite de Meshaal en Iran sans rencontrer Khameni serait comme prier sans faire ses ablutions," a dit une source.
Les Iraniens ont accepté de rencontrer Meshaal parce que certains à Téhéran continuent de considérer le Hamas comme un allié naturel et leur alliance refléterait l'unité islamique que l'Iran met constamment en avant. Cependant, une faction dans l'administration iranienne est opposée à une normalisation rapide avec le groupe palestinien et ne voit pas la nécessité de tenir une réunion entre Meshaal et Khameni pour le moment.
3 ans d'attente
Seule une courte distance sépare Doha de Téhéran ; toutefois, la traversée de l'autre côté du Golfe a exigé de Meshaal et de son groupe un examen personnel profond qui a pris une année entière. Des proches de Abou al-Walid disent qu' "il se considère comme responsable de la confusion au sein du Hamas, il va donc déployer tous ses efforts pour ramener le groupe au statut qu'il avait avant la crise syrienne puis il quittera le bureau politique." Cependant des sources ont dit qu' "il n'est pas sûr que le bureau accepte la démission d'Abou al-Walid, mais qu'il est certain qu'il cherchera à rétablir les relations du Hamas avec l'Iran et la Syrie à ce qu'elles étaient avant 2011."
Les responsables Hamas n'aiment pas parler d'examen. En fait, ils nient que des différends existent sur la ligne politique générale, même si tout le monde est au courant des divisions patentes entre les Palestiniens à Gaza, principalement entre les leaders al-Qassam et les responsables du bureau politique à l'extérieur des territoires palestiniens. Les Palestiniens à Gaza sont très conscients de l'importance du soutien iranien, syrien et du Hezbollah au travail de la résistance, c'est pourquoi même au milieu du conflit, ils ont maintenu un lien avec Téhéran. C'est cette approche qu'ont adoptée Mahmoud al-Zahar et Imad al-Almi.
Beyrouth et Damas après Téhéran
Les relations du Hamas avec la direction syrienne sont la partie décisive de son retour dans l'axe de la résistance. Le président syrien Bashar al-Assad a dit que le Hamas "a décidé d'abandonner l'axe de la résistance et de faire partie des Frères musulmans. J'espère que quelqu'un réussira à les convaincre de redevenir un groupe résistant, mais j'en doute."
De nombreux dirigeants Hamas récusent toutes les accusations d'abandon de l'axe de la résistance. Ils ont leur propre version sur l'histoire des tensions avec les dirigeants syriens mais ce n'est pas le bon moment pour s'y attarder. Suite au renversement des Frères musulmans en Egypte, le Hamas cherche à renouer avec la Syrie, pas seulement avec l'Iran et le Hezbollah.
Les leaders du Hamas ont été invités à s'éloigner des Frères musulmans et d'insister sur leurs caractéristiques en tant que mouvement de résistance. Ismaël Haniyeh, Premier ministre du gouvernement de Gaza, a adopté cette position lorsqu'il a déclaré lors d'une cérémonie à la mémoire du martyr Sheikh Ahmad Yassin, "le Hamas est un mouvement de libération nationale impliqué dans la cause palestinienne, aux côtés de ses partenaires palestiniens et de toutes les autres forces."
De toute évidence, la route du Hamas vers la Syrie passe par l'Iran. Cependant, les relations avec l'Iran ne concernent pas seulement la résistance mais aussi les positions du Hamas sur la crise syrienne et toutes les parties comptent sur la visite de Meshaal à Téhéran pour ouvrir la voie à un rapprochement avec Damas. Pendant ce temps, des sources bien informées ont révélé que pendant les réunions Shalah-Meshaal, ce dernier a été informé de la nécessité de "se réconcilier avec la tête du régime syrien." Elles ont également dit que Meshaal a demandé à Shalah de travailler avec le secrétaire-général du Hezbollah Hassan Nasrallah pour "transmettre un message au président syrien Bashar al-Assad."
Bien que le Hamas n'a pas encore confirmé cette information, il ne l'a pas non plus réfutée. Un responsable important du Hamas a souligne que "nous n'avons jamais attaqué le régime syrien. Nous avons dit que nous respections la volonté du peuple syrien sans aucune intervention étrangère," ajoutant que Meshaal "a rencontré il y a quelques temps des leaders de l'opposition syrienne au Qatar et il leur a dit que la solution à la crise devait être politique, en expliquant que le régime syrien s'était tenu aux côtés du Hamas quand le monde arabe l'avait abandonné."
Qassam : nos balles, nos armes et notre argent sont iraniens
Bien que de nombreux responsables du Hamas nient que la position du groupe sur la crise syrienne ait provoqué des divisions internes, la réalité sur le terrain prouve le contraire. Depuis le début de la crise, les Brigades Ezzeddin al-Qassam se sont abstenues d'attaquer le régime syrien et ont appelé à une solution politique.
Les membres d'al-Qassam, à Gaza et à l'étranger, connaissent très bien la Syrie. Ils se souviennent des moyens que Damas a mis à leur disposition, comme une entrée spéciale à l'aéroport, des convois privés, des appartements à Damas, des centres d'entraînement et de fabrication, et les moyens pour que des membres soient transférés en Iran pour s'y former. Ces membres Qassam ont dit : "après le siège égyptien de Gaza, les membres al-Qassam n'ont pas pu aller en Iran, mais les armes ont continué à venir." Les brigades ont réussi à maintenir une connexion avec l'Iran grâce à des dirigeants de premier plan comme Mahmoud al-Zahar.
"Nous n'avons pas quitté l'axe de la résistance pour y revenir. L'aide de l'Iran au Hamas et à Gaza n'est pas seulement circonscrite à l'aspect militaire, en fait l'Iran reprend le financement du gouvernement Haniyeh après une courte pause qui était due à des divergences dans leurs positions politiques ainsi que des problèmes logistiques au passage frontalier de Rafah parce que les autorités égyptiennes avaient auparavant saisi de l'argent appartenant au Hamas."
I y a quelques temps, le responsable Hamas Mohammed Nasr est allé en Iran et est revenu avec une aide financière pour les Brigades Ezzedin al-Qassam. A ce moment-là, les responsables iraniens l'ont assuré que l'aide financière et militaire aux brigades ne serait pas interrompue et que l'Iran n'interfèrerait pas dans les choix politiques du Hamas. Mais ils lui ont également indiqué que "le groupe ne doit pas agir comme s'il était un Etat parce que en tant que mouvement de libération, il n'est pas tenu d'adopter une stratégie d'Etat."
Le Hamas et le Hezbollah
De bonnes relations avec l'Iran signifieraient automatiquement de bonnes relations avec le Hezbollah et vice versa. Au Liban, malgré les désaccords sur la Syrie entre les Libanais et les groupes de la résistance palestinienne, les liens entre les deux parties n'ont jamais été rompus, principalement d'un point de vue militaire.
Le Hamas a encore des bureaux dans la banlieue sud de Beyrouth, tandis que des responsables du Hezbollah soulignent qu'ils ne peuvent pas abandonner le Hamas, "n fin de comptes nous travaillons tous sous la bannière palestinienne et le Hamas restera toujours un mouvement de résistance," ajoutant, "ce qui nous unit est beaucoup plus important que ce qui nous divise" malgré des divergences sur la crise syrienne.
Bien sûr, Meshaal ne va pas déménager de Doha à Beyrouth, comme certains l'ont suggéré, "parce que étant donné les conflits libanais internes, il ne peut pas y avoir un bureau politique du Hamas dans le pays," mais Beyrouth et ses banlieues sud accueilleront sans aucun doute Abou al-Walid de nombreuses fois dans un futur proche.
Source : Al Akhbar
Traduction : MR pour ISM

Meurtres, espions et alibis : derrière la dispute entre Mohammed Dahlan et Mahmoud Abbas

vendredi 4 avril 2014 - 14h:06
Ramzy Baroud
Ces dernières semaines, il y a eu des échanges de plus en plus durs entre le président de l’Autorité palestinienne et de l’OLP Mahmoud Abbas et le leader expulsé du Fatah, Mohammed Dahlan, qui prépare un retour et la prise de contrôle du mouvement palestinien. Ramry Baroud examine l’arrière-plan de la dispute.
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Abbas, à g., et Dahlan, à d., plus menteurs et voleurs l’un que l’autre
Quand feu le leader palestinien Yasser Arafat était confiné par les soldats israéliens dans son QG de la ville palestinienne de Ramallah, Mohammed Dahlan régnait en maître. Sans doute le membre le plus puissant et efficace du « gang des cinq » du Fatah, il dirigeait les affaires de l’organisation, se coordonnait avec Israël sur les questions sécuritaires, négociait et passait des accords sur les affaires régionales et internationales.
C’était la période entre mars et avril 2002, une autre époque. En ce temps-là, Dahlan - ancien ministre de l’autorité palestinienne (AP), ancien conseiller à la sécurité nationale, ancien chef du service de sécurité préventive (PSS) à Gaza, connu notoirement pour ses liens avec la CIA et avec d’autres services de renseignements arabes et pour ses techniques innovantes de torture - était (presque) le Palestinien le plus puissant. Tous ses rivaux avaient opportunément, ou par coïncidence, été marginalisés. Arafat avait été emprisonné dans son bureau de la Mouqataa, et le premier concurrent de Dahlan, Jibril Rajoub, leader du PSS en Cisjordanie, avait été discrédité d’une manière très humiliante. Au cours de la répression la plus violente de la deuxième Intifada par Israël entre 2000 et 2005, Rajoub avait livré le siège du PSS avec tous ses prisonniers politiques palestiniens - surtout de Hamas et d’autres groupes d’opposition - à l’armée israélienne et était parti. Depuis cela, l’étoile de Rajoub était tombée dans un sombre chapitre de l’histoire palestinienne. Mais pour Dahlan, c’était un nouveau départ.
Sombre histoire
Pour affirmer leur nouveau pouvoir, les milices du Fatah loyales à Dahlan et à son « gang des cinq » firent comprendre clairement à tous les leaders ambitieux du Fatah que le mouvement avait une nouvelle direction. Le gang des cinq avait « mis à l’ombre la faction de Cisjordanie de Jibril Rajoub », rapporta UPI, « et les hommes de Dahlan ont même raflé des équipes de voyous de Rajoub ». Le gang des cinq consistait en Dahlan, le ministre des O.N.G. Hassan Asfur, le chef négociateur Saeb Erakat, Mohammed Rashid et Nabil Sha’ath. Asfur et Rashid avaient récemment refait surface avec des accusations de corruption et d’implication dans des meurtres. Il s’agitaient tous pour un retour aux négociations directes avec Israël, appelaient à la fin de l’Intifada, particulièrement sous sa forme armée, et voulaient restructurer les services de sécurité de l’AP en une seule organisation dirigée par Dahlan, soutenue par la CIA et par les agences de renseignements de l’Égypte, de la Jordanie et de l’Arabie Saoudite.
Ce n’est pas une histoire dont la direction du Fatah, y compris Dahlan, aime se souvenir. Une telle histoire est trop dangereuse car elle souligne la réalité qui entourait, et continue de façonner la classe dirigeante de l’AP à Ramallah, dont la portée a affecté tous les aspects de la vie palestinienne. L’AP a mis à l’écart l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) et le Conseil national palestinien (CNP) autrefois prééminents. Malgré ses défauts et ses manques, le CNP avait servi de parlement pour les Palestiniens de partout. Beaucoup de Palestiniens ont été désolés de réaliser qu’un seul parti, le Fatah - ou plus correctement un petit groupe dans un mouvement qui fut révolutionnaire, dominait complètement les décisions politiques palestiniennes, l’assistance économique et plus.
La deuxième Intifada, qui commença en septembre 2000, contrairement à la première Intifada de 1987, fit beaucoup de mal. Il semblait lui manquer une unité d’objectif, elle était plus militarisée, et elle permit à Israël de réarranger la scène politique post-Intifada et post-Arafat de manière à privilégier ses alliés fiables dans le camp palestinien. Dahlan et l’actuel président de l’AP, Mahmoud Abbas, élu en 2005 pour cinq ans, furent épargnés des purges israéliennes. Hamas perdit plusieurs niveaux de sa direction, comme le Djihad islamique et le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) qui, comme d’autres groupes de gauche, souffrit de répression et d’assassinats massifs. Même les militants de Fatah payèrent un prix terrible en sang et en emprisonnements à cause du rôle dirigeant qu’ils avaient joué dans l’Intifada. Mais pour Abbas et Dahlan, ce fut plus confortable. En fait, au moins pour quelque temps, l’issue de l’Intifada a été bénéficiaire pour certains leaders palestiniens qui avaient été relégués à des rôles mineurs. Les manigances israéliennes et la pression américaine ont aidé à les mettre en lumière.
Dahlanistan
Douze ans plus tard, Abbas et Dahlan sont à nouveau au centre de l’attention. Abbas, 79 ans, est un président vieillissant d’une autorité qui a accès au fonds mais ni souveraineté ni pouvoir politique (hormis celui permis par Israël) ; Dahlan, 52 ans, est en exil en Égypte après que ses supporters aient été chassés de Gaza par Hamas en 2007, puis de Cisjordanie par son propre parti en juin 2011. Ceci a eu lieu après qu’il fut accusé de corruption et de responsabilité dans l’empoisonnement d’Arafat pour le compte d’Israël. Mais Dahlan, aidé par de puissants amis en Égypte et dans le Golfe, et par ses vieux contacts en Israël et aux USA, complote un retour.
Abbas sait que son pouvoir s’approche d’une transition délicate, pas seulement à cause de son âge. Si le 29 avril, date limite de la médiation fixée par le secrétaire d’État US John Kerry, passe sans résultat substantiel, comme ce sera vraisemblablement le cas, il ne sera pas facile pour Abbas de garder sous contrôle les différentes cliques du Fatah en compétition. Et comme avec perspicacité Dahlan trouve et manipule les points faibles pour réaffirmer sa pertinence à un milieu politique qui l’a plusieurs fois rejeté, Abbas se lance en prévision d’une épreuve de force. Dahlan répond en nature, en partie par les ondes qui lui sont généreusement accordées par les médias égyptiens. Le Fatah est à nouveau en crise, et à cause de sa domination politique, toutes les institutions politiques palestiniennes vont en souffrir.
Comment est-il possible que Dahlan, accusé de crimes épouvantables pendant son règne à Gaza, reste pertinent ? Il a été accusé de torture, d’espionnage pour Israël et d’assassinats pour son compte. De plus, d’après une enquête de Vanity Fair d’avril 2008, il a tenté un coup d’Etat à Gaza contre le gouvernement élu de Hamas qui a conduit à une guerre civile, à la prise de pouvoir de Hamas à Gaza, et à approfondir la désunion qui nuit toujours aux Palestiniens. Avant son expulsion par Hamas, Dahlan avait commandé une force sécuritaire de 20 000 hommes dans Gaza appauvri, et dirigé une unité spéciale financée et entraînée par la CIA. La bande de Gaza était qualifiée par certains, moquerie éloquente, de Dahlanistan.
Même après avoir été banni à la fois par le Fatah et Hamas, le nom de Dahlan a continué à être associé à des conflits sanglants dans d’autres parties du Moyen-Orient. En avril 2011, le conseil national de transition de Libye l’a accusé de liens avec une cache d’armes israéliennes qui auraient été reçues par l’ancien leader libyen Mouammar Kadhafi. Le nom de Rashid était aussi mentionné par les Libyens. Le Fatah a promis une enquête - particulièrement parce que Rachid était membre du comité central du Fatah, mais l’incident n’a été qu’un autre chapitre dans une pile montante d’enquêtes sur les crimes attribués à Dahlan.
Hamas, le « dénominateur commun »
C’est devenu plus moche quand un leader de Hamas, Mahmoud al-Mabhouh, fut assassiné à Dubaï en janvier 2011. Tandis que Hamas maintient que le Mossad était derrière l’assassinat (comme l’a prouvé la vidéo), deux des suspects arrêtés à Dubaï pour leur implication supposée et pour avoir fourni un soutien logistique à l’équipe du Mossad- Ahmad Hassanain et Anwar Shheibar – travaillaient pour une entreprise de construction de Dubaï appartenant à Dahlan. Curieusement, leurs CV les lient aussi à une cellule d’exécutions de Gaza commandé par Dahlan, vouée à supprimer les désaccords parmi les groupes palestiniens.
La prise de bec actuelle entre Abbas et un Dahlan qui a relevé la tête confirme les nombreuses suspicions des détracteurs du Fatah concernant le rôle de la direction du mouvement dans la conspiration avec Israël pour détruire la résistance. Bizarrement, cependant, Abbas et Dahlan continuent de se présenter comme les sauveurs des Palestiniens, tout en s’accusant mutuellement de collaborer avec Israël et être un larbin des Américains. Ça n’amuse pas la plupart des Palestiniens, et même le dirigeant de Hamas Mousa Abu Marzouk a appelé Abbas et Dahlan à « se retenir d’échanger des accusations qui ne servent que les intérêts israéliens ». Il ajouta « Hamas prend ses distances avec les querelles entre Abbas et Dahlan, malgré même que [Hamas] soit un dénominateur commun entre les deux parties ».
Le commentaire d’Abu Marzouk sur le « dénominateur commun » se référait à la liste des accusations d’Abbas contre Dahlan, dont le rôle supposé de ce dernier dans les assassinats du leader de l’Hamas Salah Shehadeh, de sa famille et de plusieurs voisins dans une frappe aérienne israélienne en 2002. Abbas laissa aussi entendre que Dahlan avait aussi joué un rôle dans l’empoisonnement d’Arafat en 2004. Le président de l’AP se référait à « trois espions » qui travaillaient pour Israël et avaient conduit des assassinats de Palestiniens de haut niveau. Outre Dahlan, et se référait à Hassan Asfur, un autre membre du « gang des cinq ». Hamas a immédiatement demandé une enquête.
Une question évidente est : si Dahlan était impliqué dans ces crimes au su des leaders du Fatah et des dirigeants de l’AP, pourquoi ont-ils continué de confier à Dahlan des responsabilités névralgiques ? Le timing des commentaires d’Abbas n’est pas arbitraire. Abbas est de plus en plus inquiet d’une tentative, impliquant les puissances régionales, pour réimplanter Dahlan sur la scène politique palestinienne. Pour Ramallah, le séjour confortable de Dahlan en Égypte, les rencontres fréquentes avec des hauts dirigeants de l’armée égyptienne et l’accès à de vastes sommes d’argent sont des sources d’inquiétude.
Accès aux médias
La plate-forme médiatique de la réponse de Dahlan le 16 mars fut intéressante. Il lança son attaque sur la chaîne privée de télévision Dream2 en Égypte. Lors d’une interview qui dura des heures, Dahlan se fit attribuer un espace incontesté pour présenter son programme politique. « Le peuple palestinien ne peut plus supporter une catastrophe comme Mahmoud Abbas » a dit Dahlan. « Depuis le jour où il a pris le pouvoir, les tragédies ont frappé le peuple palestinien. Je suis peut-être un de ceux qui portent le blâme pour avoir amené cette catastrophe sur le peuple palestinien ».
La responsabilité de Dahlan pour avoir « amené » Abbas au pouvoir n’est pas claire, mais il est clair que l’épreuve de force entre les deux hommes qui ont été alliés contre Arafat a atteint un nouveau niveau. Dahlan tenta d’avoir une allure de chef d’État, mais il échoua. « Je ne veux pas m’installer dans ce discours ridicule dans lequel Mahmoud Abbas s’est couvert de honte » a dit l’ancien chef de la sécurité. « Il s’en fiche si d’autres gens l’insultent ou s’il se fait honte. Il a l’habitude que les gens le traitent avec mépris… Quand (le Fatah était) en Tunisie, ils l’appelaient le président de l’Agence Juive ».
Quand Hamas a investi la maison de Dahlan à Gaza en 2007, ils ont découvert une énorme cachette d’armes non immatriculées et des milliers de balles. Des piles de photographies de lui avec des hauts militaires et agents du renseignement israélien ont aussi été trouvées. Les photos suggéraient des relations amicales entrent Dahlan et les leaders israéliens responsables d’une violence substantielle contre les Palestiniens.
Mais les aventures de Dahlan, semble-t-il, ne se restreignent pas à des déclarations sauvages sur le président de l’OLP. Ses supporters dans le désert du Sinaï sont suspects de causer des ravages et d’être partie intégrante de la violence dans la région. Et sa femme a été accusée de distribuer de grosses sommes d’argent à des Palestiniens sélectionnés dans les camps de réfugiés au Liban. L’histoire de Dahlan va monter, et elle est liée intimement au coup d’état égyptien et au rôle de l’Égypte dans la région. Les membres et supporters du Fatah qui ne sont loyaux ni à Abbas ni à Dahlan croient que leur mouvement doit revenir à son identité révolutionnaire, la raison même de son existence.
* A lire aussi : Choc à Gaza
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* Ramzy Baroud (http://www.ramzybaroud.net) est un journaliste international et le directeur du site PalestineChronicle.com. Son dernier livre, Résistant en Palestine - Une histoire vraie de Gaza (version française), peut être commandé à Demi-Lune. Son livre, La deuxième Intifada (version française) est disponible sur Scribest.fr
31 mars 2014 - AMEC - Vous pouvez consulter cet article à :
http://amec.org.za/articles-present...
Traduction : CCIPPP - JPB

Les réfugiés de Gaza apprennent par SMS la suspension de leur aide alimentaire

vendredi 4 avril 2014 - 12h:03
Rami Almeghari - The EIectronic Intifada
Naima Abu Hasanin a reçu un message texte l’informant qu’elle ne recevra plus d’aide alimentaire.
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Zainab al-Braim est informée que son aide alimentaire, notamment la farine et autres articles de première nécessité, sera suspendue. (Shadi Alqarra /The Electronic Intifada)
C’est l’UNRWA, l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient, qui a, par voie d’un message texte, informé cette célibataire d’âge moyen, originaire de la ville de Rafah, au sud de la Bande de Gaza qu’elle ne faisait plus partie de la classe pauvre.
Une information qui la rend perplexe : comment l’agence est-elle arrivée à cette décision ?
Quelques semaines auparavant, Abu Hasanin a été invitée à répondre un questionnaire soumis par l’UNRWA, relatif à l’examen et aux conditions de ses ressources. Elle explique : « Dans cette unique pièce qui compose la maison, cette table est là depuis une éternité, depuis l’époque de ma défunte mère, puisse-t-elle reposer en paix. »
« Ce réfrigérateur est vieux et usé. Sa porte ne s’ouvre et ne se referme plus, mais pour y remédier, j’ai réussi à la fermer avec un verrou de porte standard, regardez combien il est rouillé. Est-ce parce que ma maison est bien rangée que je se suis considérée comme étant riche ? »
L’UNRWA fournissait la farine, l’huile de cuisson, le sucre et la viande en conserve à Abu Hasanin. Mais à compter du mois d’avril, cette aide sera interrompue.
Quelques biens
Incapable de trouver un travail régulier, Abu Hasinin dépend de l’assistance qu’elle reçoit de l’autorité locale afin de payer ses factures de chauffage et d’épicerie. L’aide alimentaire de l’UNRWA a aidé à compléter cette assistance.
D’autre part, et bien qu’elle ne possède que quelques biens, elle se considère chanceuse de ne pas devoir louer une maison grâce à celle qu’elle a héritée de ses parents.
Abu Hasinin fait désormais partie des milliers de personnes de Gaza confrontées à la suspension de l’aide alimentaire.
Pour rappel, le programme de rationnement de nourriture a été créé en 2000 dans le but d’aider les personnes affectées par la décision d’Israël de fermer la frontière qui le sépare de la Bande de Gaza. Cette action a, en conséquence et à ce jour, empêché les habitants de de voyager en Israël pour travailler.
La décision de couper l’aide alimentaire intervient dans une période où la pauvreté dans la Bande de Gaza ne cesse d’augmenter.
Les données de l’UNRWA indiquent que la proportion des ménages considérées comme étant dans une situation de « précarité alimentaire » à Gaza a augmenté de 44% en 2011 à 57% en 2012.
Déficit de trésorerie
Toutefois, en raison de contraintes financières, l’agence se débat pour maintenir ses services. En décembre dernier, l’UNRWA a reconnu que son budget pour 2014 connait un déficit de trésorerie estimé à $US65 millions. Plus de 800.000 personnes reçoivent déjà l’aide alimentaire de l’UNRWA, un chiffre appelé à la hausse pour atteindre 1 million cette année (« ONU : Presque 1 million de Gazaouis auront besoin d’une aide alimentaire en 2014, » Haaretz, 18 décembre 2013.)
Pour Adnan Abu Hasna, porte-parole de l’UNRWA, les problèmes ont été exacerbés par le blocus imposé par Israël et la destruction de l’Egypte des tunnels grâce auxquels, beaucoup de produits de première nécessité entraient à Gaza : « Actuellement, notre travail consiste à trouver les plus nécessiteux dans la population pour leur apporter notre aide. »
D’après Abu Hasna, l’agence sera très attentive aux recours des personnes qui ne bénéficieront plus de l’aide et examinerait les plaintes, cas par cas.
En effet, nombreux sont les Gazaouis qui se sont plaints des critères adoptés par l’agence dans de le cadre de son examen des ressources.
Cherche travail désespérément
Zeinab al-Braim vit avec sa famille dans un entrepôt partiellement construit, dans la ville de Bani Suheila. Son époux travaillait sur la frontière avec l’Egypte mais depuis la destruction des tunnels, l’été dernier, il se retrouve sans emploi.
Zeinab a, elle aussi, reçu un message texte l’informant que son aide alimentaire allait être suspendue. Le message intervient à la suite de la visite des représentants de l’agence.
Elle explique à Electronic Intifada : « L’assistante sociale de l’UNRWA était assise sur ce lit, en train regarder autour et visualiser les moindres détails de la maison pour tout écrire sur une feuille. »
Al-Braim pense que la décision de l’agence d’interrompre l’aide alimentaire à la famille est motivée par le fait que cette dernière possède un vieux réfrigérateur offert par ses parents.
« Je suis au chômage malgré mon diplôme universitaire. Je cherche désespérément un travail, même temporaire, » déplore-t-elle.
Je suis allé au camp de réfugiés de Nuseirat, au centre de Gaza. Là-bas j’ai rencontré Hussam al-Issawi qui accuse l’UNRWA de superviser une « injustice ».
Il a ajouté : « l’UNRWA doit être responsable de notre bien-être et assurer notre aide car nous sommes un peuple dont la patrie a été occupée. »
Al-Issawi a, pendant la décennie passée, souffert de sérieux problèmes et complications cardiaques. Pour le chômeur qu’il est, l’aide alimentaire de l’agence est vitale pour sa survie.
Le porte-parole de l’UNRWA a informé Electronic Intifada que l’agence s’attend dans les mois à venir à une hausse de 20% des demandeurs d’aide alimentaire « portant le nombre total des réfugiés nécessiteux à un million ; un chiffre jamais atteint depuis des décennies. »
Et d’ajouter que l’UNRWA se penche actuellement sur la mise en œuvre des résultats de son enquête sur la pauvreté.
Il a par ailleurs souligné que l’UNRWA a « informé 58.736 familles qu’il y aura des changements de statut par rapport à l’aide alimentaire, soit positivement soit négativement. »
« 34.258 familles ont été informées que l’agence réduira ou cessera définitivement l’aide qu’elle leur procure, alors que 24.478 autres familles ont été informées qu’il y aura un changement de statut positif en leur faveur, c’est-à-dire que leur assistance va augmenter. »
Abu Hasna a expliqué que 46.838 familles ont reçu la notification qu’aucun changement ne touchera leurs statuts, et que l’aide qu’elles avaient l’habitude de recevoir sera maintenue.
Il a jouté que 7.480 nouvelles familles font désormais partie de la liste des personnes devant bénéficier d’une distribution alimentaire début avril : « Toutes les mesures ont été prises afin de cibler les personnes qui sont vraiment dans le besoin, et pas en raison des restrictions budgétaires. »
Shukri al-Arouqi, qui siège au comité de l’Organisation de Libération de la Palestine en charge de la question des réfugiés, a pris part aux manifestations organisées devant les bureaux de l’UNRWA dans plusieurs camps de réfugiés de Gaza.
Il a expliqué à Electronic Intifada que l’actuelle suspension des rations alimentaires opérée par l’UNRWA a privé pas moins de 5000 familles réfugiées pauvres de leur droit au coupon « jaune » qui représente le double de la valeur du coupon « blanc ».
Pour rappel, le coupon « jaune » fournit tous les trois mois à l’individu la farine, le sucre, le riz, l’huile de cuisson, le lait en poudre et la viande en conserves.
Al-Arouqi a ajouté que le nombre de familles bénéficiaires du programme d’aide alimentaire de l’UNRWA serait de l’ordre de 60.000 vers la fin de 2014.
« Nous sommes certains que l’interruption de l’aide se poursuivra car nous avons appris que l’UNRWA est en train d’examiner 13.000 cas, » fit-il remarquer.
Et de conclure : « Nous allons intensifier nos protestations jusqu’à ce que le droit de chaque individu au programme alimentaire soit rétabli. »
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* Rami Almeghari est journaliste de la presse (écrite, en ligne et radio) et conférencier universitaire dans la bande de Gaza. C’est aussi un ancien traducteur d’anglais et rédacteur en chef du Centre de Presse Internationale du Service d’Information Palestinien basé à Gaza. Son courriel : rami_almeghari@hotmail.com.
14 mars 2014 – Electronic Intifada – Vous pouvez consulter cet article en anglais à :
http://electronicintifada.net/conte...
Traduction : Info-Palestine.eu - Niha

Abbas à Kerry: "les menaces d’Israël ne font plus peur à personne"

Le président palestinien Mahmoud Abbas a refusé de revenir sur la signature de 15 conventions et traités internationaux, malgré les menaces de rétorsion israéliennes, lors d'une conversation avec le secrétaire d'Etat américain John Kerry, a annoncé vendredi à l'AFP un responsable palestinien.
Lors de cette conversation téléphonique jeudi soir, annoncée de sources officielles américaines et palestiniennes, M. Kerry a demandé à M. Abbas de renoncer à ces demandes d'adhésion, a affirmé ce responsable sous le couvert de l'anonymat.
Selon la même source, M. Abbas "a affirmé qu'il ne reviendrait pas sur sa signature d'accords internationaux", à commencer à commencer par les Conventions de Genève sur la protection des civils, paraphés mardi et transmis à l'ONU, à la Suisse et aux Pays-Bas, garants de ces textes.
"Kerry a ajouté qu'Israël menaçait d'une forte riposte aux actions palestiniennes" et a demandé à M. Abbas de limiter les exigences palestiniennes pour prolonger les négociations de soi-disant paix au-delà de l'échéance du 29 avril, estimant que celles actuellement posées seraient difficiles à accepter pour Israël, a indiqué le responsable.
"Nos exigences ne sont pas nombreuses et les menaces d'Israël ne font plus peur à personne, et ils peuvent faire ce que bon leur semble", a répliqué M. Abbas, selon ce responsable.
Après le refus d'"Israël" de libérer un dernier contingent de prisonniers le 29 mars, comme prévu dans la soi-disant initiative de paix promue par M. Kerry, la direction palestinienne a estimé qu'elle n'était plus liée par son engagement à s'abstenir de démarches auprès des instances internationales jusqu'à la fin des pourparlers et a annoncé mardi ses demandes d'adhésion à 15 conventions et traités.
Selon des sources proches des discussions, les Palestiniens exigent pour poursuivre les négociations après le 29 avril la libération d'un millier de prisonniers supplémentaires, dont d'importants dirigeants, alors qu' « Israël » en proposerait environ 400 en fin de peine.

Soutien à l’action de l’Arche de Gaza

Dans le cadre de notre enga­gement contre le blocus illégal de la bande de Gaza par Israël, l’AFPS apporte son soutien à l’action de l’ARCHE de GAZA, "héri­tière" de la Flot­tille de la Liberté. http://www.gazaark.org/fr
L’Arche veut briser le blocus maritime qu’Israël impose à la bande de Gaza, mais de l’intérieur cette fois. L’Arche trans­portera des pro­duits pales­ti­niens vers le monde exté­rieur. Les orga­ni­sa­teurs (cana­diens, suédois et grecs surtout) sont des anciens de la Flot­tille de la Liberté qui tra­vaillent à cette action avec des ONG pales­ti­niennes, asso­ciation de pêcheurs, pro­duc­teurs etc. L’objectif est de prendre la mer vers la fin du prin­temps, sur un bateau de pêche gazaoui réparé et préparé à la haute mer.
Pour par­ti­ciper à ce soutien, faisons connaître lar­gement cette action de soli­darité inter­na­tionale, et com­mandons des pro­duits pales­ti­niens que l’Arche trans­portera www.gazaark.org/products, ou achetons des miles marins ou des parts de l’Arche www.gazaark.org/donate.
Les Pales­ti­niens de Gaza ont besoin de notre soli­darité, l’Arche y contribue résolument
PDF - 1.1 Mo
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http://www.france-palestine.org

Processus de paix : Israël s’apprête à sanctionner les Palestiniens

AFP, vendredi 4 avril 2014
Israël s’apprête à prendre une série de sanc­tions contre les Pales­ti­niens à la suite de leurs démarches auprès d’instances inter­na­tio­nales, en pleine crise du pro­cessus de paix, ont rap­porté ven­dredi les médias israéliens.
Le Premier ministre Ben­jamin Neta­nyahu et son ministre de la Défense Moshé Yaalon ont demandé dès mer­credi au chef de l’administration mili­taire qui gère les Ter­ri­toires pales­ti­niens, le général Yoav Mor­dechaï, de pro­poser une série de mesures puni­tives contre les Pales­ti­niens, a précisé le quo­tidien Haaretz.
La direction pales­ti­nienne a décidé de demander mardi l’adhésion à 15 conven­tions et traités inter­na­tionaux en repré­sailles au refus d’Israël de libérer un dernier contingent de pri­son­niers le 29 mars, comme prévu dans l’initiative de paix promue par le secré­taire d’Etat amé­ricain John Kerry.
Jeudi, la chef de l’équipe de négo­cia­teurs israé­liens Tzipi Livni a informé son homo­logue pales­tinien Saëb Erakat que la libé­ration de ces pri­son­niers était désormais annulée.
Selon un res­pon­sable israélien cité par Haaretz, les auto­rités israé­liennes ont l’intention de geler l’autorisation accordée à l’opérateur de télé­phonie mobile pales­tinien Wataniya de déve­lopper son réseau d’infrastructures dans la bande de Gaza.
Elles devraient éga­lement res­treindre les acti­vités des Pales­ti­niens dans la zone C de la Cis­jor­danie occupée, où sont implantées des colonies et où Israël exerce un plein contrôle civil et mili­taire, selon les médias.
Israël est prêt en outre à geler à nouveau le transfert de taxes col­lectées par Israël au profit de l’Autorité pales­ti­nienne du pré­sident Mahmoud Abbas, a-​​t-​​on ajouté. Cette sanction avait déjà été adoptée en décembre 2012 après l’octroi par l’ONU du statut d’Etat membre obser­vateur à la Palestine.
La Knesset, le Par­lement israélien, doit se réunir lundi en séance plé­nière pour débattre de la crise du pro­cessus de paix, a indiqué le quo­tidien pro-​​gouvernemental Israel Hayom.

Israël : le processus de paix s’enfonce dans la crise

Libération avec AFP, vendredi 4 avril 2014
Les diri­geants israé­liens et pales­ti­niens s’accusaient mutuel­lement jeudi d’avoir violé leurs enga­ge­ments, enfonçant le pro­cessus de paix dans la crise et menaçant d’effondrement l’édifice patiemment écha­faudé par le secré­taire d’Etat amé­ricain John Kerry.
Les pour­parlers, entrés dans leur neu­vième et dernier mois, ont atteint « un moment cri­tique », a reconnu le chef de la diplo­matie amé­ri­caine à Alger, estimant qu’un échec sur les condi­tions de la pour­suite du dia­logue consti­tuerait « une tra­gédie pour les deux parties » après plus de 20 ans de pro­cessus de paix.
« Il existe encore un fossé qui doit être comblé assez rapi­dement », a reconnu M. Kerry qui s’est de nouveau entretenu dans la journée avec le Premier ministre israélien Ben­jamin Neta­nyahu et le pré­sident pales­tinien Mahmoud Abbas, réclamant « un com­promis décisif pour pouvoir avancer ».
Lors d’une ren­contre qui a duré jusqu’à l’aube entre négo­cia­teurs en pré­sence des média­teurs amé­ri­cains, la chef de la délé­gation israé­lienne Tzipi Livni a informé son homo­logue pales­tinien Saëb Erakat que la libé­ration d’un qua­trième contingent de pri­son­niers, prévue le 29 mars mais reportée, était désormais annulée.
Un diri­geant de l’Organisation de libé­ration de la Palestine (OLP), Yasser Abed Rabbo, a indiqué à l’AFP ne « pas être surpris », affirmant qu’« Israël a l’habitude de se dérober aux accords et ententes qu’il a signés ».
« C’est la raison pour laquelle les condi­tions de toutes futures négo­cia­tions doivent changer radi­ca­lement », a-​​t-​​il estimé, dénonçant une « poli­tique constante de chantage et de pressions ».
La Maison Blanche a sou­ligné que « la décision par les Israé­liens de retarder la libé­ration d’un qua­trième groupe de pri­son­niers créait des dif­fi­cultés », tout en indi­quant qu’aucune des deux parties n’avait « dit vouloir rompre les discussions ».
Une source proche des dis­cus­sions a précisé que Mme Livni avait jus­tifié l’annulation des libé­ra­tions par les demandes d’adhésion à 15 accords et traités inter­na­tionaux signées mardi soir par le pré­sident pales­tinien, alors que, selon elle, le gou­ver­nement israélien s’apprêtait à honorer son engagement.
Les diri­geants pales­ti­niens avaient au contraire fait valoir que l’exigence sup­plé­men­taire sou­levée par Israël d’une pro­lon­gation des pour­parlers au-​​delà de l’échéance du 29 avril pour relâcher ces pri­son­niers les déliaient de leur obli­gation de s’abstenir de démarches auprès de la com­mu­nauté internationale.
- ’Lassitude américaine’-
Selon l’accord conclu en juillet sous l’égide de M. Kerry, Israël s’était engagé à libérer en quatre phases 104 pri­son­niers incar­cérés avant les accords d’Oslo de 1993, dont les trois pre­miers groupes ont été relâchés.
En contre­partie, la direction pales­ti­nienne avait consenti à sus­pendre toute démarche d’adhésion aux orga­ni­sa­tions inter­na­tio­nales, y compris les juri­dic­tions à com­pé­tence mon­diale sus­cep­tibles de pour­suivre Israël.
Le chef de l’opposition israé­lienne, le tra­vailliste Yitzhak Herzog, a jugé le com­por­tement des deux parties digne d’un « jardin d’enfants », mettant en garde contre un désen­ga­gement de Washington.
« Il y a une las­situde pro­fonde (des Amé­ri­cains) qui ont envie de dire : les amis, faites ce que vous voulez, et appelez-​​nous quand vous aurez terminé ! » a déclaré M. Herzog après une ren­contre avec l’ambassadeur amé­ricain en Israël Dan Shapiro.
Ce décou­ra­gement amé­ricain est « dan­gereux, très dan­gereux » pour le pro­cessus de paix, a-​​t-​​il insisté.
Ces der­niers jours, Washington a mul­tiplié ses appels au sens des res­pon­sa­bi­lités des diri­geants israé­liens et pales­ti­niens, laissant entendre qu’il pourrait bientôt les aban­donner à leurs querelles.
« Vous pouvez faci­liter, vous pouvez pousser, vous pouvez donner un petit coup de coude, mais ce sont les parties elles-​​mêmes qui doivent prendre des déci­sions cru­ciales en vue d’un com­promis », a martelé M. Kerry.
Dans la soirée, quatre roquettes tirées de la bande de Gaza contrôlée par le mou­vement isla­miste Hamas sont tombées dans le sud d’Israël sans faire ni victime ni dégât, a annoncé l’armée israélienne.
Des sources de sécurité israé­liennes ont mis en garde contre un échec des pour­parlers, jugeant le risque encouru lar­gement supé­rieur à celui pré­senté par la libé­ration de cen­taines de pri­son­niers pales­ti­niens sup­plé­men­taires, envi­sagée pour obtenir une pro­lon­gation des négo­cia­tions jusqu’en 2015.
« En cou­lisses, tous les res­pon­sables admettent qu’en cas d’échec des négo­cia­tions, les réper­cus­sions sur la sécurité d’Israël seraient plus grandes encore que le prix qu’Israël doit payer pour les pour­suivre », a déclaré une source de sécurité citée par le quo­tidien gratuit Israël Hayom, favo­rable à M. Netanyahu.

Israël: "les conditions de négociations doivent changer radicalement", selon l'OLP

L'annulation par Israël de la libération d'un dernier contingent de prisonniers montre que "les les conditions de toutes futures négociations doivent changer radicalement", a déclaré jeudi à l'AFP un dirigeant de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Yasser Abed Rabbo.
"Nous ne sommes pas surpris par la décision israélienne d'annuler la libération des prisonniers d'avant les accords d'Oslo de 1993. Israël a l'habitude de se dérober aux accords et ententes qu'il a signés", a affirmé M. Abed Rabbo, secrétaire général du Comité exécutif de l'OLP.
"C'est la raison pour laquelle les conditions de toutes futures négociations doivent changer radicalement", a-t-il estimé, dénonçant une "politique constante de chantage et de pressions".
"Israël veut des négociations sans sérieux et sans base pour gagner du temps afin d'augmenter et étendre la colonisation", a accusé le dirigeant palestinien.
Lors d'une rencontre qui a duré jusqu'à l'aube de jeudi entre négociateurs en présence des médiateurs américains, la chef de la délégation israélienne Tzipi Livni a informé son homologue palestinien Saëb Erakat que la libération d'un quatrième contingent de prisonniers, prévue le 29 mars mais reportée, était désormais annulée.
Une source proche des discussions a précisé que Mme Livni avait justifié l'annulation des libérations par les demandes d'adhésion à 15 accords et traités internationaux signées mardi soir par le président palestinien Mahmoud Abbas, alors que, selon elle, le gouvernement israélien s'apprêtait à honorer son engagement.
Les dirigeants palestiniens avaient au contraire fait valoir que le non-respect de la date fixée et l'exigence supplémentaire d'Israël d'une prolongation des pourparlers au-delà de l'échéance du 29 avril pour relâcher ces prisonniers les déliaient de leur obligation de s'abstenir de démarches auprès de la communauté internationale.
Selon l'accord conclu en juillet sous l'égide du secrétaire d'Etat américain John Kerry, Israël s'était engagé à libérer en quatre phases 104 prisonniers incarcérés avant les accords d'Oslo de 1993, dont les trois premiers groupes ont été relâchés.
En contrepartie, la direction palestinienne avait consenti à suspendre toute démarche d'adhésion aux organisations internationales, y compris les juridictions à compétence mondiale susceptibles de poursuivre Israël.
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Israël approuve la construction d'un projet controversé à Jérusalem-Est

JERUSALEM, 3 avril (Xinhua) -- Le Comité israélien de planification et de construction du district de Jérusalem a finalement approuvé jeudi soir la construction d'un musée et centre de visite controversé dans le quartier palestinien de Silwan, à Jérusalem-Est, a déclaré un porte-parole dans un communiqué.
Initialement approuvé en 2012 avec une superficie de 5.460 m², le projet du complexe Kedem a finalement été approuvé avec une superficie triplée à 16.600 m². Il comprendra un bâtiment de sept étages avec un musée, un centre de visite, un auditorium, une boutique de souvenirs et un restaurant, a précisé le porte-parole.
Tandis que les pourparlers de paix entre Israël et les Palestiniens sont entrés dans une impasse, la décision a été annoncée en dépit des oppositions relatives aux impacts attendus de la construction du complexe sur le quartier de Silwan.
Le complexe Kedem sera opéré par Elad, une organisation radicale qui gère un site archéologique populaire appelé la Cité de David. Des organisations des droits de l'Homme accusent Elad de chercher à expulser des Palestiniens de leurs domiciles pour développer des sites archéologiques.
Quelque 35 universitaires, urbanistes et architectes israéliens s'opposent à la décision du comité, accusant le projet d'avoir violé le schéma directeur pour les zones entourant la vieille ville de Jérusalem, dépassant les limites acceptables de développement dans un parc national.

Des frappes aériennes israéliennes font quatre blessés dans la bande de Gaza

GAZA, 4 avril (Xinhua) -- Quatre Palestiniens ont été blessés tôt vendredi dans une série de frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza gouvernée par le Hamas, ont rapporté des sources médicales et des témoins.
Les frappes aériennes ont été lancées quelques heures après que des militants palestiniens à Gaza ont lancé quatre obus vers Israël.
Des témoins locaux ont indiqué que tout juste après minuit, des avions de guerre israéliens ont frappé plusieurs sites militaires dans l'enclave en bord de mer.
Des sources médicales ont indiqué que quatre personnes ont été blessées dans les attaques et ont été hospitalisées.
Une des cibles était un atelier de métal de la ville de Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza, selon des témoins.
Israël n'a pas commenté les frappes. Cependant, des médias israéliens ont rapporté que quatre obus ont frappé des terrains vacants dans le sud d'Israël.
Il s'agit de la première vague de violence depuis la récente escalade entre Israël et les militants de Gaza survenue à la mi-mars, dans laquelle Israël avait tué trois militants du Jihad islamique à Gaza, incitant le groupe islamiste à procéder à des tirs ininterrompus d'obus dans les communautés israéliennes environnantes.
En réponse au tir de roquettes, Israël a mené plusieurs frappes aériennes ciblant des sites militaires du Jihad islamique et du Hamas.
La violence a cessé lorsque l'Egypte a rétabli un cessez-le-feu de facto obtenu par sa médiation en novembre 2012. 

Dans les territoires palestiniens, les enfants sont la moitié de la société

Al-Khalil – CPI
Un nouveau rapport a montré qu’en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, les enfants, au nombre d’environ deux millions de personnes, constituent la moitié de la société. Ceux de la bande de Gaza sont plus pauvres que leurs semblables de Cisjordanie.
Le rapport a été publié ce jeudi 3 avril par le bureau central palestinien des statistiques, la veille du « jour de l’enfant palestinien ». Il a montré que le nombre de Palestiniens dont l’âge n’excède pas les 18 ans a dépassé les deux millions, soit environ 47% du total de la population, selon le recensement de 2013.
Le rapport indique que le nombre d’enfants entre 10 et 17 ans qui travaillent s’élève à 3,5%. 4,9% en Cisjordanie et 1,4% dans la bande de Gaza.
Les enfants souffrant de pauvreté constituent 27%. 18,5% en Cisjordanie, 39,3% dans la bande de Gaza. Le taux de pauvreté des familles palestiniennes de la Bande est en augmentation remarquable, ajoute le rapport.

L’entité approuve la construction d'un musée des Antiquités à Silwan

Jérusalem occupée – CPI
Le ministère de l'Intérieur sioniste a annoncé vendredi (4-4) avoir donné le feu vert pour la construction du Musée des Antiquités dans le quartier de Silwan à Jérusalem-Est.
Selon le journal sioniste "Haaretz", le ministère de l'Intérieur a affirmé que le projet permettra de montrer d'importantes découvertes archéologiques au public et contribuera comme un point d'attraction touristique au développement de la ville de Jérusalem.

Le tribunal de Naplouse a condamné le journaliste Mona à 3 mois de prison

Naplouse – CPI
La Cour de magistrat dans la ville de Naplouse a condamné le jeudi (3/4) le correspondant de l’agence " Quds Press " le journaliste Mona Mohammed à trois mois de prison.
La famille du journaliste Mona a déclaré au journaliste du " Centre Palestinien d'Information : " La Cour de magistrat de Naplouse a condamné le journaliste Mohammed Anwar Mona (30 ans) par contumace à trois mois de prison sur des accusations d'incitation.
La famille a refusé le jugement du tribunal et a considéré que c’est une décision purement politique qui « vise à museler les citoyens en général et les journalistes en particulier ».
 Elle a appelé toutes les institutions internationales et locales à intervenir pour mettre fin à cette atteinte flagrante à la liberté des journalistes en général et en particulier son fils. 
Le journaliste Mohammed Mona a été arrêté dans les prisons israéliennes le 8 Juillet 2013 et a passé six mois en détention administrative pour la deuxième fois d'affilée.
Mona a été arrêté à plusieurs reprises par l'occupation  pour un total de cinq ans et a été arrêté à six reprises par les dispositifs de l’AP totalisant 4 mois.

Blessures par balles et suffocations dans des confrontations près d’Ofer

Ramallah – CPI
Deux jeunes hommes ont été blessés par des balles réelles et d'autres par des balles en caoutchouc en plus de plusieurs cas d’asphyxie en raison de la répression par les soldats de l'occupation sioniste d’un événement pacifique près du centre de détention d'Ofer à l'ouest de Ramallah, en Cisjordanie occupée.
L’agence locale " Safa " a indiqué selon des témoins oculaires que deux jeunes hommes ont été blessés par des balles réelles aux pieds, et ont ensuite été transportés à l'hôpital.
Selon des témoins, les forces d'occupation israéliennes ont attaqué les participants à l’événement au cours de la prière du vendredi. Ensuite, des affrontements ont éclaté entre les jeunes et les soldats.
Les soldats israéliens ont tiré des grenades lacrymogènes en grand nombre vers les jeunes, sous le survol d’un hélicoptère militaire à basse altitude dans les cieux de la région.
Des jeunes palestiniens ont essayé de se diriger vers le centre de détention d'Ofer, mais les forces d'occupation les ont ciblés par des averses de balles et de gaz lacrymogène.

L'autorité palestinienne présente des demandes pour la prolongation des pourparlers

JERUSALEM, 3 avril (Xinhua) -- La direction palestinienne a présenté à Israël une liste de demandes afin de prolonger les pourparlers de paix, y compris un engagement écrit par Israël reconnaissant un futur Etat palestinien le long de la frontière de 1967, ont rapporté les médias israéliens jeudi.
La liste a été présentée la nuit de mercredi lors d'une rencontre d'urgence entre négociateurs israéliens, palestiniens et américains, qui tentaient de sauver les pourparlers de paix.
Israël n'a pas donné de réponse officielle, mais une source à Jérusalem a indiqué à Xinhua que la rencontre "avait été menée dans une atmosphère très dure" et s'était achevée sans aucun résultat.
Le site d'information israélien Ynet a rapporté que les demandes incluaient un engagement écrit par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu que l'Etat palestinien serait le long de la ligne verte de 1967 et que sa capitale serait Jérusalem-Est.
La liste comprend également la fin du blocus de Gaza, et la cessation de la construction de colonies à Jérusalem-Est. De plus, les autorités palestiniennes exigent de l'armée israélienne de cesser les arrestations et les assassinats dans la zone A, une zone de Cisjordanie sous contrôle palestinien.
La libération de 1.200 prisonniers palestiniens, dont des dirigeants politiques Marwan Barghouti, Ahmed Saadat et Fuad Shubkhi, a par ailleurs été demandée.
Les autorités palestiniennes n'ont toutefois pas fait de commentaires sur cette liste divulguée. 

La tension règne dans la prison d'Ofer

Gaza – CPI

Le Centre d’étude des prisonniers de la Palestine a déclaré qu’une extrême tension règne encore dans la prison d'Ofer jusqu'à maintenant suite à la prise d’assaut des unités spéciales appelées " Alemz " accompagnées par des éléments de la police pénitentiaire du département 16 le vendredi matin (4-4).
Le directeur médiatique du centre de recherche Riyad al-Achqar déclaré dans un communiqué que les unités spéciales ont pris d'assaut la section 16 d’Ofer ce matin et mènent encore une large campagne de recherches après la sortie de tous les prisonniers de leurs cellules.
Il a souligné que le raid a provoqué un état de tension dans la prison qui est soumise à une campagne féroce depuis jeudi et que cette opération est la deuxième en moins de 24 heures.
Al-Achqar a souligné que l'occupation prétend l'existence de dispositifs de communication dans les chambres des prisonniers, mais en dépit de la poursuite des inspections pendant plus de 12 heures hier aucun appareil n’a été trouvé, sachant que tous les recoins ont été soigneusement inspectés et les matelas et les couvertures ont été déchirés.
Il a ajouté que les détenus dans la prison d'Ofer sont exposés ces derniers mois à une campagne systématique visant leur stabilité et les empêchant de penser à des étapes de lutte lors de la Journée du prisonnier palestinien qui aura lieu le 17 avril.

Les villages palestiniens souffrent de la colonisation : Madma est un exemple

Naplouse – CPI
Les autorités de l’occupation sioniste ont imposé, depuis mercredi 2 avril au soir, une fermeture totale au village de Madma, au sud de la ville de Naplouse. Elles y ont imposé une sorte de couvre-feu.
Des témoins oculaires confirment que les forces sionistes d'occupation ont installé un barrage entre ce village et celui de Bourine, un autre sur son entrée ouest et un autre sur l’entrée nord. Les barrages ont commencé à empêcher le mouvement des véhicules. Puis des dizaines de soldats sionistes se sont mis à parcourir le village. Ils ont ordonné aux commerçants de fermer leurs boutiques.
Plus tard, les forces sionistes d'occupation ont interpellé le jeune Djihad Nassar, 22 ans, dans une rue du village, et l’ont pris pour une direction inconnue, ajoutent les témoins.
A noter que les villages de Madma, Bourine et Al-Qabliya subissent les colons sionistes dont Yatsahar. Les occupants sionistes agressent les Palestiniens de façon quotidienne afin de les pousser à quitter la région et de leur laisser le champ libre.