jeudi 18 novembre 2010

Israël compte sur une reprise prochaine des négociations directes

11:57 18/11/2010
JERUSALEM, 18 novembre - RIA Novosti
Israël espère relancer prochainement les négociations directes avec l'Autorité palestinienne, a déclaré le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors d'une rencontre avec le premier vice-premier ministre russe Viktor Zoubkov.
"Nous espérons que les négociations seront relancées ces prochains jours", a indiqué M.Netanyahu.
Lancées le 2 septembre dernier, les négociations palestino-israéliennes directes ont été suspendues trois semaines plus tard, suite au refus d'Israël de proroger le gel de la colonisation en Cisjordanie.
En novembre, les autorités israéliennes ont approuvé la construction de 1.300 nouveaux logements juifs à Jérusalem-Est. La Russie, l'ONU, l'Union européenne et les Etats-Unis ont appelé le gouvernement israélien à revenir sur sa décision et à abandonner les projets de colonisation des territoires occupés.
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Medvedev en Israel en 2011

22:05 17/11/2010
JERUSALEM, 17 novembre - RIA Novosti
Le président russe Dmitri Medvedev est attendu en Israël au début de 2011, a déclaré mercredi aux journalistes le premier vice-premier ministre russe Viktor Zoubkov, en visite de travail dans ce pays.
"Israël attend la visite du président russe pour le début de l'année prochaine", a indiqué M. Zoubkov à la suite d'un entretien mercredi avec le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Ce sera la deuxième visite d'un chef de l'Etat russe en Israël.
En 2005, Vladimir Poutine, président russe de l'époque, s'était déjà rendu dans ce pays.
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Netanyahu invite Ban Ki-Moon pour s'entendre sur le retrait de Ghajar au sud Liban

16/11/2010 Jérusalem - PNN - 
Le premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a invité le secrétaire général des Nations-Unies, Ban Ki-Moon à un rendez-vous mercredi prochain, pour approuver le plan de retrait du village de Ghajar.
Le village de Ghajar, dans le sud Liban, est sous contrôle israélien depuis la guerre de 2006. La pression de l'ONU semble avoir poussé Israël à se retirer du nord du village, situé en territoire libanais.
Image
Village de Ghajar - Sud Liban
Milos Strugar, conseiller politique des forces de maintient de la paix de l'ONU au Liban (UNFIL) a assuré que "[l'ONU] a discuté avec les deux partis des éléments spécifiques du retrait, du à la particularité de la situation, du fait que le village soit coupé en deux."Avant la guerre de 2006, le Hezbollah avait installé des avant-postes dans le nord de Ghajar et avait réussi à recruter des habitants pour espionner Israël. Ceux-ci fournissaient des renseignements au Hezbollah en échange de liquidité ou de drogue. Le village avait donc été classé comme zone sensible par les israéliens, qui ont profité de la guerre pour en prendre le contrôle et couper les bases populaires du Hezbollah.
La proposition de l'ONU a été nommée le compromis du "Vivre et laisser vivre." Le plan consiste à limiter les transferts de population venant du Liban vers le nord du village, par l'action conjointe de l'armée libanaise et de l'armée onusienne. En revanche, Israël ets autorisé à poursuivre ses patrouilles militaires le long de la "Ligne Bleue", frontière entre Israël et le Liban dessinée par l'ONU.
Au cours des deux dernières années, Israël et l'ONU ont engagé de nombreuses discussions concernant les conditions de l'accord, ainsi que sur la gestion de la population israélienne qui vit dans le nord du village et qui veut continuer à recevoir les services publics minimaux israéliens.
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Wa’el al Faqeeh libéré de prison

Naplouse - 18-11-2010

Par ISM 
Wa’el Al-Faqeeh a été libéré d’une prison israélienne aujourd’hui 17 novembre, il est de retour chez lui à Naplouse. L’ISM a condamné avec force son arrestation, qui a marqué une escalade dans le ciblage des leaders de la résistance populaire palestinienne par Israël. Wa’el a été un organisateur irremplaçable pour la région de Naplouse et nous sommes fous de joie qu’il soit libéré. Il est de retour à Naplouse, prêt à continuer son règne de champion d’échecs.
Dans la nuit du 9 décembre 2009, plus de 200 soldats israéliens ont envahis Naplouse. Leur mission : rafler les activistes locaux de la lutte populaire. Parmi ceux qui ont été arrêtés, il y avait Wa’el al-Faqeeh, 45 ans. 50 soldats ont donné l’assaut à sa maison, braquant leurs armes sur sa famille et sur lui, comme si l’homme qu’ils étaient venus arrêter représentait une formidable menace.
Mais ceux qui connaissent Al-Faqeeh savent qu’il a travaillé sans relâche – et essentiellement en tant que bénévole – pour la défense des droits de l’homme et la promotion des stratégies et de la philosophie de la résistance palestinienne non violente.
Il a été détenu sans charge par les autorités israéliennes pendant plus d’un mois, puis condamné à un an de prison après un procès qui a comporté maints épisodes et reports.
« L’organisateur de la lutte populaire, Wa’el Al-Faqeeh, condamné à 1 an de prison », ISM-France, 18.07.2010
Si vous pouvez, merci de faire un don pour aider à payer ses frais juridiques.
Traduction : MR pour ISM 

La conquête de Marseille passe par Haïfa

Marseille - 17-11-2010
Par Comaguer > comaguer@wanadoo.fr
Au fil des jours et des lectures n°76, 16 Novembre 2010 
La Président (PS) du Conseil général des Bouches du Rhône a récemment pris la tête de le Fédération socialiste du département, qui est une des plus importantes, sinon la plus importante de France. Sans difficulté puisque ses prédécesseurs à ce poste y avaient été installés par ses soins. Mais que le « patron » ne délègue plus et prenne lui-même la barre ne peut plus cacher longtemps que Jean-Noël Guérini a lancé les grandes manœuvres pour remplacer Jean Claude Gaudin à la Mairie de Marseille à la prochaine échéance électorale.
Dans cette stratégie, l’appui des principaux lobbies politiques de la cité est décisif. Dans cette ville, le lobby sioniste organisé à l’intérieur d’une population juive qui compte, selon les chiffres les plus couramment cités, environ 80.000 personnes, pèse de tout son poids.
Jean-Noël Guérini avait déjà manifesté à de nombreuses occasions ses sympathies sionistes. Il vient de franchir un nouveau pas en effectuant une visite officielle de 4 jours à Haïfa.
La ville portuaire de Haïfa, comme de nombreuses autres villes portuaires : Hambourg, Kobe, Dakar….est depuis de longues années jumelée avec la ville de Marseille mais le Conseil général des Bouches du Rhône a trouvé dés 1995 sous la Présidence de Lucien Weygand (PS) un substitut au jumelage entre villes sous la forme de la coopération décentralisée avec la vile de Haïfa (voir in fine la présentation de la coopération décentralisée sur le site du Conseil Général).
Haïfa n’est pas le seul partenaire du CG 13 dans ce cadre puisque des accords ont été signés avec la région d’Alger, celle de Tunis et même avec le gouvernorat de Bethléem.
Mais la coopération avec Haïfa reste le fleuron de cette politique et va le demeurer, ce qui fait dire à Christophe Bigot, ambassadeur de France en Israël, que cette coopération est unique et exemplaire (1). Ainsi Haïfa va-t-elle accueillir en Octobre 2011 les assisses de la coopération décentralisée placées sous la présidence de Shimon Peres, dont Jean-Noël sera l’invité d’honneur et où seront représentées soixante villes françaises qui ont de semblables accords avec des villes israéliennes.
Entretemps s’intensifieront les échanges de jeunes, la mise au point d’une participation israélienne aux festivités de l’année 2013 où Marseille sera capitale européenne de la culture et, selon les propos de Jean-Noël Guérin, il est fortement question de l’ouverture d’une antenne de l’Université d’Aix Marseille à Haïfa.
La Palestiniens sont privés de leurs terres, d’eau, vivent entre des murs, sont soumis au contrôle quotidien d’un Etat raciste, quelle importance, les Palestiniens ne voteront pas aux prochaines municipales à Marseille !
(1) La Marseillaise – 15 Novembre 2010
Conseil Général des Bouches-du-Rhône
Coopération Haïfa
Ville de Haïfa
Premier Accord signé le 6 mars 1995
Amram MITZNA / Lucien WEYGAND
Deuxième Accord signé le 9 décembre 2003
Yona YAHAV / Jean-Noël GUERINI
Le Conseil Général a signé un premier Accord le 6 mars 1995. Il avait pour but essentiel de contribuer à la création du Centre Culturel francophone Gaston Defferre. Ce Centre accueille, aujourd'hui, le Centre Culturel de l'Ambassade de France et est un outil au service de la langue et de la culture française mais aussi des échanges entre les Bouches-du-Rhône et la Région nord d'Israël.
Un deuxième accord est signé en décembre 2003.
Les domaines de coopération :
• Education
• Echanges de jeunes et entre professionnels de l'enfance et de la jeunesse
• Social et la santé
• Economie et les nouvelles technologies
• Culture et francophonie.
Dans le domaine de l'éducation, le Conseil général et la Ville de Haïfa soutiennent le projet du Fonds Social Juif Unifié-région Provence-Languedoc : «Les Ecoles de l'Espoir» (www.fsju.org). Ils participent ainsi au programme national israélien du même nom pour la partie qui concerne les écoles de Haïfa. Il s'agit d'offrir l'après-midi après la classe, dans leur école, une action essentielle de solidarité pour les enfants israéliens en difficulté : soutien scolaire et activités éducatives et sportives. Cette action concerne près de 300 élèves des écoles de Haïfa. Dans ce cadre, des jumelages d'établissements scolaires sont en perspective ainsi que des échanges de jeunes. Une dizaine d'élèves (musulmans, juifs et druzes) de ces écoles participeront, en décembre 2005, au voyage à Auschwitz organisé chaque année par le Conseil général. Une centaine de collégiens des Bouches-du-Rhône sont emmenés par le Conseil général, chaque année, depuis 3 ans, à Auschwitz, pour un voyage autour de la mémoire.
Dans le domaine culturel, le Conseil général encourage les échanges et les coopérations. Un 1er échange a eu lieu, en 2005, entre le Centre culturel français de Haïfa et le Festival de musique du monde "Suds à Arles" (www.suds-arles.com).
Perspectives
Les deux exécutifs des deux Collectivités ont également actés des projets dans les domaines de la santé et du social, de la prévention des risques, de l'économie et des nouvelles technologies.
A titre d'exemples :
• échanges d'information et d'expertise entre professionnels des deux collectivités dans les domaines de la santé publique de l'enfance et de l'adolescence,
• échanges et coopération entre pôles technologiques,
• lutte contre les feux de forêts et la prévention des risques : un programme d'échange et de formation entre sapeurs-pompiers des deux territoires est en cours d'élaboration.

La banalité du mal

Gaza - 17-11-2010

Par Forces Israéliennes d'Occcupation 
Des soldats de l'entité sioniste s'exclaffent et poussent des cris de joie au fur et à mesure qu'ils détruisent deux, puis trois maisons palestiniennes à Gaza, pendant l'opération dite "Plomb Durci", décembre 2008-janvier 2009.
The Banality of Evil - IOF soldiers celebrating the destruction of houses
sous-titres en anglais.
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Erakat: "La clé des négociations est dans les mains de Netanyahu"

17/11/2010  
Le principal négociateur palestinien Saëb Erakat a rejeté mercredi sur Israël la responsabilité de l'interruption des pourparlers dits de paix, après des déclarations israéliennes imputant un "retard" dans la rédaction de garanties américaines aux "objections palestiniennes".  
L'adjoint de l'émissaire américain au Proche-Orient George Mitchell, "David Hale va informer Abou Mazen (le président palestinien Mahmoud Abbas, NDLR) de ce qu'ils offrent et le gouvernement israélien nous accuse maintenant d'être responsables", a déclaré Erakat à la radio militaire israélienne, en référence à une rencontre prévue mercredi à 10H00 GMT. 
"Nous n'avons pas vu la proposition, nous n'avons pas vu le document", a-t-il assuré au sujet d'une formulation écrite des propositions de soutien politique et militaire américain présentées le 11 novembre par la secrétaire d'Etat Hillary Clinton au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu en échange d'un nouveau moratoire de 90 jours sur la colonisation en Cisjordanie.  
"La raison du retard dans la formulation du document américain, ce sont les objections palestiniennes aux garanties obtenues par Israël", avait affirmé mardi un haut responsable israélien sous couvert de l'anonymat.
"Les Israéliens connaissent notre position: la clé des négociations est dans les mains de Netanyahu. Nous espérons qu'il arrêtera la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est afin de pouvoir reprendre les négociations immédiatement", a répliqué Erakat. 
"Nous avons dit que nous négocierions en commençant par les frontières et la sécurité. Que les négociations aboutissent en trois jours, trois semaines ou trois mois, nous voulons un gel de la colonisation pendant toute la durée de ces négociations", a-t-il ajouté. 
"Une fois que ces négociations seront terminées, toutes les autres questions de fond --les réfugiés, l'eau et les autres questions-- seront traitées", a précisé Erakat.
  Parmi les "objections palestiniennes" présumées au document américain, le négociateur israélien a cité "la poursuite de la construction à Jérusalem même pendant le gel", ainsi que "la précision qu'il n'y aurait pas de négociations sur les frontières séparément des questions de fond".
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"Israël" attend la formulation écrite du plan américain

16/11/2010    
« Israël attend la formulation par écrit d'un plan américain en faveur d'un nouveau gel de la colonisation en Cisjordanie avant de se prononcer », a indiqué mardi à Jérusalem Al Qods un haut responsable.
 "Il y a des ententes entre la secrétaire d'Etat américaine (Hillary Clinton) et le Premier ministre (Benjamin Netanyahu), mais il faut du temps pour les formuler par écrit, et nous devons attendre", a déclaré à la radio militaire Nir Hefetz, chargé de l'information au bureau de Netanyahu.
 Lors d'une rencontre de plus de sept heures le 11 novembre à New York, Clinton a proposé à Netanyahu une généreuse enveloppe de mesures de soutien politique et militaire de la part des Etats-Unis en échange d'un nouveau moratoire de 90 jours de la colonisation en Cisjordanie occupée. 
Netanyahu a indiqué qu'il convoquerait « en temps utile les 15 ministres de son cabinet de sécurité pour se prononcer sur cette proposition, qui vise à relancer les pourparlers de paix israélo-palestiniens » suspendus depuis la fin d'un moratoire de dix mois de la colonisation en Cisjordanie le 26 septembre.
"Aucune date n'a été fixée pour la réunion du cabinet (de sécurité), car il faut attendre les éclaircissements par écrit des Américains. Mais les deux parties sont intéressées à appliquer les ententes convenues, et les équipes des deux bords travaillent à cet effet", a souligné Hefetz.
Interrogé de son côté à la radio, le secrétaire du gouvernement israélien, Tzwi Hauser, a indiqué que "le cabinet de sécurité n'a pas prévu de se réunir mardi, car des éclaircissements américains sont attendus".
La secrétaire d'Etat Hillary Clinton a loué le "sérieux" avec lequel Netanyahu examine la proposition. Comme le président Barack Obama, elle a qualifié lundi cet accueil initial de "très prometteur".
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Le pot-de-vin d’Obama

jeudi 18 novembre 2010 - 01h:06
Jonathan Cook - The Dissident Voice
Les Palestiniens seront les perdants, une nouvelle fois, écrit Jonathan Cook.
(JPG)
Rencontre Clinton Netanyahu à New York, ce 11 novembre.
(AFP/Stan Honda)
En observant le processus de paix entre Israël et les Palestiniens se traîner, année après année, sans aboutir, il est aisé d’ignorer les énormes changements qui se sont opérés sur le terrain depuis les Accords d’Oslo, signés il y a 17 ans.
Chacun de ces changements a contribué à saper le principal objectif des Palestiniens de parvenir à un Etat viable, que ce soit le quasi-triplement du nombre de colons juifs sur la terre palestinienne qui arrive maintenant à un demi-million, l’étranglement d’Israël qui se resserre sur Jérusalem-Est, le mur qui annexe de fait de vastes parties de la Cisjordanie à Israël, ou la division du mouvement national palestinien en deux camps rivaux après le retrait d’Israël de la bande de Gaza en 2005.
Un nouveau recul et de même ampleur pourrait se produire alors qu’Obama fait miroiter un ensemble de primes généreuses à la face de Benjamin Netanyahu pour tenter d’amener le Premier ministre israélien à renouveler pour trois mois le gel partiel des constructions dans les colonies juives en Cisjordanie.
La générosité de l’offre du Président US, qui comprend 20 avions de combat, pour une valeur 3 milliards de dollars, et un soutien pour le maintien de la présence militaire israélienne dans la vallée du Jourdain une fois déclaré l’Etat palestinien, cette générosité est telle que même Thomas Friedman, du New York Times, l’a assimilée à un « pot-de-vin ».
Les officiels israéliens ont dit hier qu’ils attendaient de voir le texte de l’accord finalisé entre Netanyahu et la secrétaire d’Etat US, Hillary Clinton, en sept heures de négociations.
En plus de la concession sur la vallée du Jourdain et de l’offre des Jets de combat qui aurait pour effet de doubler l’aide annuelle des USA, l’accord inclurait la promesse, par Washington, de mettre son veto durant la prochaine année à toute résolution des Nations-Unies à laquelle Israël s’opposerait et de s’abstenir, une fois les frontières convenues, d’exiger de nouvelles limites à la croissance des colonies.
Apparemment, Netanyahu va pouvoir obtenir le soutien de son cabinet de droite à un gel court de la colonisation pour lequel, cette fois, les Etats-Unis, comme ils l’ont bien indiqué, n’incluent pas Jérusalem-Est.
Pour l’instant, dans ses efforts pour résoudre le conflit, Obama a presque épuisé son capital politique. On a pressenti cette semaine que la Maison-Blanche ne pouvait se permettre une humiliation supplémentaire et qu’elle allait jouer le tout pour le tout.
Le calendrier des négociations désormais exige de parvenir à un accord sur les frontières dans les trois mois - la durée du gel des constructions dans les colonies -, suivi d’une résolution définitive du conflit dans un an ou deux.
Dans la logique d’espoir de Washington, un gel sera inutile dans trois mois puisqu’un accord sur les frontières aura déjà établi si telle ou telle colonie était intégrée dans le territoire d’Israël, et par conséquent autorisée à s’étendre, ou si elle était en Palestine et donc destinée à être détruite.
Dans le même esprit optimiste, les USA s’attendent apparemment à ce que le problème des réfugiées soit purement et simplement escamoté par la création d’un fond international spécial pour les indemniser. Le droit au retour apparaît comme complètement hors négociations.
Si ces obstacles peuvent être surmontés de la sorte - avec un très gros « si » -, il ne resterait plus qu’un point de discorde important, l’avenir de Jérusalem-Est, à résoudre.
Et c’est là que les choses deviennent plus ardues. Les USA ne proposent pas d’appliquer ce nouveau gel de trois mois à Jérusalem-Est, vu les frictions entre Israël et les USA que provoquèrent les constructions dans les colonies lors du dernier moratoire.
Cette concession et les grandes lignes d’une précédente proposition de paix US sous la présidence de Bill Clinton font penser à ce que sera le plus probablement la stratégie de Washington. Jérusalem-Est sera divisée, les grands blocs de colonie, qui abritent au moins 200 000 juifs, passeront à Israël, alors que la Vieille Ville et ses lieux saints relèveront d’une souveraineté partagée compliquée.
Face à cette diplomatie US-israélienne intense, les Palestiniens restent consternés. Ils ont qualifié l’accord entre les USA et Netanyahu de « profondément décevant » et ils demandent à la Maison-Blanche les mêmes primes généreuses pour faciliter leur retour à la table de négociations. La Ligue arabe, qui a pris une place importante dans la conduite des négociations palestiniennes, s’oppose également à l’accord.
Les Palestiniens craignent qu’on leur laisse un patchwork de zones déconnectées les unes des autres - qu’Israël appelle déjà des « bulles » - pour leur capitale.
Si le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, est capable d’avaler tout cela, ce qui semble hautement improbable, il lui faudra alors composer avec le Hamas, la faction palestinienne rivale, dont on peut s’attendre à ce qu’elle fasse tout ce qui est en son pouvoir pour mettre le holà à un tel accord.
Et puis il y a Netanyahu. Peu d’analystes israéliens pensent que, soudainement, il serait devenu plus intéressé par les propositions US.
Neve Gordon, professeur de sciences politiques à l’université Ben Gourion et auteur d’une importante étude sur l’occupation, pense que le Premier ministre israélien est simplement en train d’entrer dans le rôle que veut lui faire jouer Obama.
« Il va prendre la "marchandise" proposée par les USA, mais il tiendra ferme sur les questions clés qui assurent l’échec des négociations. De cette façon, il gagnera le mérite d’avoir laissé se dérouler les négociations, et il laissera les Palestiniens endosser la responsabilité d’être sortis des négociations. »
Cela ressemble étrangement à une répétition des dernières négociations de paix, à Camp David en 2000. L’intransigeance israélienne a bloqué les négociations, mais c’est Yasser Arafat, le dirigeant palestinien, qui a été accusé par les USA et Israël de les avoir fait échouer.
L’échec de Camp David a conduit au déclenchement de la violence palestinienne, la Deuxième Intifada, et à la disparition du camp de la paix israélien. Mr Netanyahu pourrait être tout disposé à prendre le risque d’un remake pour de tels résultats aux pourparlers, si cela lui permet d’éviter toute véritable concession sur un Etat palestinien.
(JPG) Jonathan Cook est écrivain et journaliste, basé à Nazareth, Israël. Il est membre du comité de parrainage du Tribunal Russell sur la Palestine dont une prochaine session se tiendra à Londres les 20, 21 et 22 novembre 2010.
Ses derniers livres sont : Israel and the Clash of Civilisations : Iraq, Iran and the Plan to Remake the Middle East (Pluto Press) et Disappearing Palestine : Israel’s Experiments in Human Despair (Zed Books)
Son site : http://www.jkcook.net
Son courriel : jcook@thenational.ae
17 novembre 2010 - The Dissident Voice - traduction : JPP
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Guerre civile à l’AIPAC

mercredi 17 novembre 2010 - 10h:44
Clayton Swisher - Al Jazeera
La plus importante des organisations du lobby pro-israélien aux Etats-Unis passe par une phase de découverte - littéralement dans le sens juridique du terme - et a déposé une motion de 260 pages à la Cour du district de Columbia. Bravo à Antiwar.com de Grant Smith, de l’avoir signalé.
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Juin 2008 - Le candidat Obama fait acte d’allégeance à l’AIPAC
Dès le départ, les anciens cadres de l’AIPAC, Keith Weissman et Steve Rosen avaient clairement dit qu’ils n’allaient pas rester sans se défendre contre les accusations d’espionnage au profit d’Israël. L’AIPAC avait initialement soutenu Rosen et Weissman, après que le FBI ait perquisitionné ses bureaux en août 2004. Mais à la surprise de beaucoup, l’AIPAC a tourné sa veste sept mois plus tard, alléguant que les deux employés n’avaient pas respecté les normes professionnelles de l’AIPAC. Un acte d’accusation au niveau fédéral a suivi.
Et selon les dépositions de Steve Rosen, il faudrait inclure dans les standards de l’AIPAC le fait de visionner de la pornographie dans le cadre du travail avec le consentement de ses supérieurs, tout en utilisant son ordinateur de travail - comme Rosen l’admet - pour solliciter des partenaires de sexe masculin sur un site Craigslist.
Ayant passé plusieurs années dans les milieux s’occupant de politique moyen-orientale à Washington DC, j’ai eu plusieurs fois l’occasion de rencontrer Rosen qui, je dois le dire, m’a toujours frappé par son fanatisme. La formule qui vient à l’esprit est : « Plus Israélien que les Israéliens ».
Keith Weissman était tout à fait différent. Nous avons tous deux couvert la politique américano-iranienne en même temps (2004) ; Keith à l’AIPAC, et moi-même pour mes commanditaires arabes. J’avais rencontré Keith avant son arrestation et je me suis depuis demandé si nous n’avions pas dîné à côté d’une table d’agents de surveillance du FBI...
Si vous voulez savoir ce qui se passe dans les relations américano-iraniennes, quoi de plus simple que de demander à l’AIPAC ? Ils ont un bien meilleur accès aux décideurs de haut niveau que la plupart d’entre nous. Et Keith m’a été présenté par un collègue comme « quelqu’un du Lobby qui a de l’estomac ».
Rosen a une réputation bien différente. Je pense que son propre témoignage est éloquent. Le FBI a été renseigné sur son compte par un fonctionnaire de l’ambassade israélienne à Washington (Rosen : « il y a probablement une référence à Jonathan Pollard [condamné comme espion aux Etats-Unis], parce que c’est la première chose qui vient à l’esprit dans une telle affaire. » Certainement, Steve.)
Rosen dit avoir rencontré Rafi Barak, le chef adjoint de la mission israélienne [aux Etats-Unis], dans une boutique « Pain et Chocolat », mais qu’après avoir pris connaissance par Rosen de sa situation difficile, tout ce que Barak a voulu, c’était la facture et foutre le camp de là.
Après la lecture des résultats les plus sombres de l’autopsie de l’AIPAC, il est difficile d’imaginer comment ils ont pu réussir quoi que ce soit. Il semble que les donations en leur faveur ont fortement diminué ces dernières années. Malgré cela ils ont réussi à plaider pour une guerre avec l’Iran, à faire la promotion de politiques favorisant une guerre interne palestinienne, et ils sont ceux qui prétendent que la punition collective appliquée aux 1,6 millions d’habitants de Gaza, est humaine - alors que, semble-t-il, ils ont été tout ce temps engagés dans une guerre civile sanglante dans leurs rangs.
Il n’est pas étonnant que Josh Block, le porte-parole de l’AIPAC, m’ait envoyé il y a quelques semaines un email m’annonçant qu’il quittait le Lobby pour ouvrir sa propre agence privée. De ce côté-ci du clavier, il n’y a vraiment aucun regret.
C’est l’AIPAC qui, après tout, m’a jeté hors de leur nouba annuelle en 2008 pour avoir osé demander si l’AIPAC était allée trop loin avec Rosen et Weissman. Il semble que j’avais vraiment touché un point délicat.
Bien que je souhaiterais pouvoir prétendre le contraire, je n’avais alors aucun moyen de savoir à quel point tout cela était sensible et scandaleux.
16 novembre 2010 - Al Jazeera - Vous pouvez consulter cet article à :
http://blogs.aljazeera.net/middle-e...
Traduction : Info-Palestine.net
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« La dernière ville divisée dans le monde »

mercredi 17 novembre 2010 - 03h:45
Justin Giovannetti
The Link
Alors qu’il y avait près de 200 000 Palestiniens dans Hébron, 500 Israéliens gardés par 2000 soldats israéliens se sont installés partout au cours des 30 dernières années.
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Sur les terrasses des maisons dans la vieille ville d’Hébron,
les colons ont monté leurs miradors.
(Photo 17è mission civile CCIPPP)

Hébron sous une grêle de pierres et d’ordures
Les 165 000 habitants d’Hébron vivent dans une métropole arabe animée, pleine de ronds-points où règnent la pagaille et le vacarme des klaxons et des cris des marchands. En dépit de cette agitation de la vie, le centre de la cité est tranquille et certaines rues sont abandonnées.
Dans cette ville de contradictions, 500 colons israéliens se sont installés sur des terrasses d’immeubles dans le vieux quartier central avec 2000 soldats israéliens pour les défendre.
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(Photo Justin Giovannetti)
« C’est significatif des relations des colons avec la communauté locale, » dit Ahmad Jaradat, membre de l’association Alternative Information Center (AIC), alors qu’il montre du doigt une grille métallique au-dessus de sa tête.
A douze pieds (environ 3,5 m) au-dessus des boutiques palestiniennes, dans un marché très fréquenté, la grille a été posée sur toute la largeur de la rue étroite et elle enjambe le marché. Elle est jonchée de pierres, de briques, de bouteilles cassées et de toutes sortes d’ordures, même une télévision.
« La communauté locale s’est réunie et elle a installé cette grille après que les colons israéliens aient commencé à agresser la population sur le marché depuis le haut des immeubles, » dit Jaradat. « Douze habitants ont été blessés, certains sont décédés, frappés par des objets à la tête, avant que la grille ne soit installée. »
Membre de l’AIC, organisation binationale qui se consacre à la publication d’informations et analyses sur les sociétés israélienne et palestinienne et l’occupation qui touche les deux, Jaradat a beaucoup écrit sur le conflit à Hébron.
« Bienvenue dans la dernière ville divisée dans le monde, » dit Jaradat.
En 1997, Israël et l’Autorité palestinienne ont signé l’Accord d’Hébron, par lequel ils divisent la ville en deux, H1 sous contrôle palestinien, et le plus petit, H2, sous contrôle israélien.
Dans le H2 fortifié, 40 000 Palestiniens sont passés sous la loi militaire israélienne alors que les 500 nouveaux implantés israéliens - que les habitants aborigènes appellent les colons - sont séparés de la ville environnante.
« Certaines familles palestiniennes n’étaient séparées que par une dizaine de mètres, mais maintenant un check-point les sépare, » dit Jaradat. « Et elles doivent faire une heure de route désormais pour se voir. Quelquefois, elles se font refouler aux check-points et il leur faut attendre des jours. »
Pour entrer dans H2, les gens doivent passer par 16 check-points « électroniques », qui vont des check-points pour véhicules qui ressemblent à des postes-frontières militarisés, ou des remorques disposées à travers les rues, à des détecteurs de métaux tenus par des soldats israéliens dans les ruelles.
La plupart des ruelles et des routes qui bordent H2 s’arrêtent brusquement, les soldats israéliens ayant posé de hautes plaques de béton, des clôtures et des barbelés. Au fur et à mesure que les colonies d’Israël à Hébron s’agrandissent, de nouvelles barrières sont érigées, parfois en une nuit.
« Là c’était ma boutique, mais les soldats israéliens sont venus un matin et ils ont soudé la porte refermée, » dit Muhammad, dans une ruelle où on peut voir que chacune des portes d’entrée des magasins a été soudée refermée. « Les soldats m’ont dit que ma boutique était dans une zone militaire. Ils ne m’ont donné aucune explication.
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(Photo 136è mission civile CCIPPP)
« Ils ont pris ma vie, maintenant, je dois quémander pour avoir de l’argent, » dit Muhammad qui s’est fait colporteur en bracelets et autres babioles bon marché pour touristes.
La boutique aux volets clos de Muhammad donne sur une ruelle fermée, à quelques pas d’une vaste place abandonnée. Une haute barrière a été montée à deux mètres de sa porte et des feuillards sont dispersés au hasard à travers la ruelle.
« Avant c’était un dépôt d’autobus et un marché aux légumes, » dit Jaradat, en montrant la grande place déserte de l’autre côté des barbelés. « Quand les Israéliens s’en sont emparés, les habitants ont refusé de créer un nouveau marché, car pour eux, ils ont déjà un marché. Ils vendent leurs légumes dans les rues en attendant de récupérer leur marché. »
Beaucoup de rues près de H2 sont complètements désertes, avec des dizaines de boutiques fermées pour des raisons militaires.
Sur un marché voisin, les commerçants ont commencé à couvrir de bâches le devant de leur boutique. Ils affirment que les colons israéliens se sont mis à déverser de l’huile bouillante à travers la grille qui les surplombe. Installés sur les terrasses de maisons à trois étages des colons, des soldats israéliens, dans des miradors, gardent un œil sur le marché.
« Je ne vais pas de l’autre côté, » dit Muhammad, le doigt pointé sur H2. « Il est impossible de faire la différence entre les civils et les civils armés ».
La peur des colons est un thème commun à tous les marchés qui bordent H2.
Quand H2 a été créé, plus de 1200 magasins ont été fermés et la principale rue commerçante, la rue Shuhada, a été fermée aux Palestiniens. Plus de dix ans après, seuls 800 de ces magasins ont rouverts, mais la rue Shuhada reste toujours interdite aux Palestiniens.
Les internationaux et les colons israéliens peuvent descendre Shuhada mais les Palestiniens qui habitent sur la rue doivent, pour sortir, passer par les portes de derrière pour éviter la voie principale.
Entre H1 et H2, se trouve le Tombeau des Patriarches, site important pour les juifs et les musulmans. Pour se rendre à la mosquée et au temple qui sont construits sur la grotte, les gens doivent passer par trois check-points.
« La mosquée est pour 12 000 personnes, et il y a trois check-points sur 15 mètres, » dit Jaradat. « Pour aller prier, les musulmans doivent passer ces 15 check-points chaque jour. C’est un gros inconvénient. »
En sortant de la zone qui borde H2 et en retournant au vacarme de l’heure de pointe dans Hébron, je tombe sur une patrouille israélienne qui avance doucement sur un marché palestinien. Le marché est étrangement calme pendant le passage des soldats qui pointent leurs fusils en direction des rues étroites.
« Rendez-vous en enfer, » me crie l’un des soldats israéliens qui portent des casques Mitz’nefet [larges casques de camouflage utilisés par les soldats de l’occupation - ndt] alors que je passe devant eux.
« La situation à Hébron est catastrophique, » me dira Jaradat plus tard. « Tout le monde le reconnaît, même les soldats ».
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Les grilles ont été installées quand les colons israéliens ont commencé à agresser la population depuis le haut des immeubles.
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Quand H2 a été créé, plus de 1200 magasins ont été fermés.
(Photo 140è mission civile CCIPPP)
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L’un des check-points à Hébron, où les Israéliens passent librement.
(Photo 140è mission civile CCIPPP)
Du même auteur :
9 novembre 2010 - The Link - publié initialement par The Link, volume 31, issue 13 - traduction : JPP
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Colonisation: le mystère de la grande braderie Obama

15 novembre 2010 
A première vue, c’est donné! Selon le marché qui reste à finaliser et pour le prix de trois nouveaux mois de gel de la colonisation, l’administration américaine propose au premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou 20 avions de combat F-35, des garanties sur le maintien d’une présence israélienne dans la vallée du Jourdain, le parapluie d’un veto onusien à toute action unilatérale palestinienne… Ce qui met le mois de gel à plus de six avions!
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La tactique américaine laisse perplexe (les rubricards Défense et Affaires palestiniennes du Haaretz estiment qu’on peut légitimement se demander à première vue si l’administration américaine a toute sa tête) : pourquoi trois mois sans renouvellement? Les Etats-Unis espèrent-ils réellement parvenir à un accord sur les frontières (à l’exception de Jérusalem) en un temps aussi réduit? Pour Nahum Barnéa, du Yédioth Aharonoth, le marché doit être compris de la manière suivante: le marché américain vise l’acceptation par le gouvernement israélien du principe du retour aux frontières de 1967 (amodié par des échanges marginaux de territoires pour annexer les blocs proches de la Ligne verte), avec le voeux que ce marché précipite un éclatement de la coalition gouvernementale, sur le modèle de celui voulu par l’ancien premier ministrte Ariel Sharon pour mener à bien le retrait unilatéral de Gaza .
Un sacré pari si l’intuition du journaliste du Yédioth est juste.

Dans les camps palestiniens, à la rencontre des réfugiés

publié le mardi 16 novembre 2010
Pierre Barbancey

 
Ils sont des centaines de milliers 
à s’entasser dans 
des camps au Liban. Ils veulent que le droit au retour soit partie intégrante 
de négociations avec Israël. Une délégation française, à laquelle participait Patrick Le Hyaric, était 
sur place.
Le pas lent, Suleiman Borhan Samany parcourt les rues de ce camp qu’il connaît si bien, celui de Baddawi, près de Tripoli, la grande ville du Liban Nord. Il est arrivé là en 1958, après une errance qui a commencé pour lui alors qu’il n’avait que sept ans. C’était en 1948. Suleiman et sa famille avaient dû fuir leur village de Sahmata, au nord de la Palestine, bombardé par les forces sionistes. Le garçon qu’il était alors portait sur ses épaules une petite fille jusqu’à Rmeich, bourgade libanaise aujourd’hui frontalière avec Israël. «  Quand on est arrivés là, il n’y avait rien pour nous. Nous puisions de l’eau dans la mare où s’abreuvaient les cochons  !  » Que regarde Suleiman en nous parlant  ? Les façades de ces immeubles du camp de Baddawi où il a finalement échoué alors qu’il n’y avait là que des tentes de toile mises à disposition par l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, 
l’UNRWA  ? À moins que ce ne soient ces câbles électriques qui pendent dans les rues comme de vieilles guirlandes oubliées, alors que l’éclatement d’une canalisation d’eau fait à chaque fois craindre le pire  ? Ne serait-ce pas plutôt, au travers de ces enfants qui jouent dans la rue, son propre souvenir, celui du temps qui passe, de l’enfant devenu homme et qui maintenant vieillit deux fois plus vite, et qui voit le cycle se répéter inlassablement pour les Palestiniens  ? Suleiman Samany pleure. Il pleure la vie «  qui est insupportable ici  ». Il pleure la mort qui, il le sait maintenant, viendra le cueillir dans ce camp, loin de sa terre natale, celle de ses ancêtres.
Aucun lyrisme. Juste une fatigue. Une énorme fatigue. C’est sans doute ce qui caractérise le sentiment de ces réfugiés palestiniens. Troisième ou quatrième génération, ils sont fatigués de cette existence sans horizon, entre nostalgie et colère, entre révolte et désespérance. Suleiman Samany le sait, lui qui a été prof de français dans les écoles de l’UNRWA pendant dix ans, possède une solide formation de médecin (métier qu’il n’a pas le droit d’exercer au Liban selon les lois en vigueur jusque-là, bien que le Parlement, au mois d’août, ait assoupli la législation), s’est investi dans les clubs de football pour entraîner les jeunes et laisse maintenant aller ses pensées sur des toiles qu’il peint.
Tout cela, les membres de la délégation initiée par l’Association de jumelage des camps de réfugiés palestiniens et des villes françaises (AJPF) ne l’ont pas vraiment découvert. Comme l’explique le président de l’association, Fernand Tuil, «  les camps sont le symbole de la résistance  ». Marc Everbecq, maire de Bagnolet – dont la ville est jumelée avec le tristement célèbre camp de Chatila – souligne d’ailleurs que cette action n’est pas seulement organisée «  dans un cadre humanitaire d’aide à la population. Elle vise à traiter politiquement la question du droit au retour des réfugiés palestiniens  ». Ce qui n’empêche évidemment pas les aides concrètes. Piero Rainero, adjoint au maire de Quimper, parle ainsi d’un travail avec une association de Morlaix pour dépolluer le puits d’un camp. Pour François Baud, maire de Valenton, «  ce qu’on a vu est très violent, il faut réfléchir aux actions à mettre en œuvre en France pour faire connaître cette question  ». Mêmes sentiments à Mitry-Mory, à La Courneuve, à Avion, à Montataire ou à Vierzon, où le maire, Nicolas Sansu, étudie la possibilité d’un jumelage.
Patrick Le Hyaric, directeur de l’Humanité et député au Parlement européen, qui a pu constater dans quelle situation vivaient les réfugiés palestiniens, juger des conditions sanitaires désastreuses – la plupart du temps, il n’y a pas d’eau potable –, a dénoncé «  l’impunité la plus totale dont continuent à bénéficier les dirigeants israéliens, responsables des massacres de Sabra et Chatila aussi bien que de ceux perpétrés à Gaza  ».
Au fil des rencontres avec les responsables des camps, notamment à Baddawi, la crainte est apparue de voir justement cette question des réfugiés marginalisée, voire oubliée. «  On nous traite comme des chiffres, nous ne sommes que des pourcentages  », se plaignait l’un d’entre eux, réaffirmant  : «  Nous voulons retourner en Palestine et vivre là-bas, dans notre patrie. Nous voulons la nationalité palestinienne, un passeport palestinien.  » Et Kassem Hassan, responsable des organisations membres de l’OLP dans le camp de Chatila, et membre du Fatah, le parti de Mahmoud Abbas, d’ajouter  : «  Les négociations ne se termineront jamais tant que le problème des réfugiés ne sera pas réglé.  » Ce doute de voir la direction palestinienne les oublier imprègne les réflexions des habitants de ces camps de réfugiés, au Liban plus qu’ailleurs. L’ambassadeur de Palestine au Liban, Abdallah Abdallah, le sait bien. En recevant officiellement la délégation française, il a d’abord relevé que «  la division interpalestinienne était un obstacle au mouvement de solidarité avec la Palestine  », tout en faisant remarquer que «  les efforts pour la réconciliation continuent mais (que) d’autres forces régionales s’activent pour que la division se poursuive  ». Il a rappelé qu’après les accords d’Oslo, «  300 000 Palestiniens étaient rentrés en Palestine  ». Mais il a surtout tenu à souligner que «  les négociations menées jusqu’à maintenant n’ont pas remis en question la création d’un État palestinien, le droit au retour des réfugiés où la souveraineté sur Jérusalem-Est  ».
Crainte encore pour l’avenir de ces réfugiés quand on sait que le déficit financier de l’UNRWA s’élève maintenant à plus de 70 millions d’euros et que l’organisation de l’ONU envisage dorénavant de fermer un certain nombre de services pourtant indispensables à cette population. Que l’on songe, par exemple, aux centres de soins et aux dispensaires de l’UNRWA, sans lesquels les Palestiniens des camps ne pourraient tout bonnement pas se soigner…
«  Le droit au retour ne peut pas être négociable  !  » a lancé Patrick Le Hyaric devant ses interlocuteurs palestiniens. «  Le peuple palestinien doit pouvoir vivre sur sa terre. Nous sommes des millions à être du côté du peuple palestinien. La direction palestinienne peut compter sur un mouvement dans le monde plus important qu’on ne le pense et ce mouvement peut l’aider dans les négociations. Nous allons continuer à porter ce combat dans les municipalités, aux Parlements français et européen  ». Un message entendu par Suleiman Samany qui veut encore y croire, qui a participé aux différentes rencontres et a tenu à montrer ses tableaux aux délégués français. «  On ne veut pas rester au Liban pour l’éternité. On veut rentrer chez nous. Notre résistance n’est pas qu’armée, c’est aussi une résistance de la pensée  », insiste-t-il malgré ses yeux encore humides et une main tremblante lorsqu’il évoque son pays, la Palestine.
Camp de Baddawi (Liban Nord), envoyé spécial

Le plan américain divise la coalition en Israël

publié le mercredi 17 novembre 2010
Douglas Hamilton, Reuters

 
Le plan américain destiné à relancer les discussions de paix entre Israéliens et Palestiniens, rompues fin septembre, divise la coalition gouvernementale en Israël et même le Likoud, le parti du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Ce plan préconise un gel de 90 jours des constructions dans les colonies juives de Cisjordanie - mais pas à Jérusalem-Est - et comporte l’engagement de ne pas chercher à prolonger ce gel à l’issue des trois mois.
Washington offre à Israël plusieurs garanties en matière de sécurité pour le cas où un accord de paix serait signé, notamment en lui livrant des avions de combat.
"Je pense que nous sommes face à un véritable désaccord" au sein du gouvernement, a déclaré mardi Benny Begin, ministre sans portefeuille, membre du Likoud et fils du défunt Premier ministre Menachem Begin qui avait signé la paix avec l’Egypte en 1978.
Pour lui, l’offre des Etats-Unis de livrer à Israël vingt avions furtifs F-35, d’une valeur de trois milliards de dollars, "est l’appât destiné à nous entraîner dans un traquenard diplomatique".
Le vice-Premier ministre Dan Meridor a confirmé mardi que Benjamin Netanyahu attendait de recevoir une offre écrite de Washington avant de présenter le projet au vote du cabinet de sécurité, qui devrait se réunir mercredi.
Si cette lettre reflète bien les accords verbaux passés la semaine dernière à New York entre Netanyahu et la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton, le cabinet se prononcera sur le plan, a-t-il ajouté.
Au sein de sa coalition, le Premier ministre doit faire face à l’opposition des ultranationalistes et des religieux partisans farouches de la colonisation dans ce qu’ils appellent la Judée-Samarie, mais aussi à la fronde de certains de ses collègues du Likoud hostiles à toute concession, comme Begin .
COLÈRE DES PALESTINIENS
"Nous ferons tout ce qui est notre pouvoir pour empêcher un gel (des constructions)", a aussi déclaré lundi le député du Likoud Zeev Elkin.
De source diplomatique israélienne, on précise que la lettre officielle présentant le plan américain tarde à être envoyée en raison des pressions des Palestiniens, furieux que Jérusalem-Est, la partie arabe de la Ville sainte, soit exclue du gel proposé.
Les Palestiniens jugent aussi inacceptable que le plan ne prévoie pas une possible reconduction du gel de trois mois et cherche à bloquer, avec l’assurance d’un veto américain, tout recours au Conseil de sécurité des Nations unies en vue d’imposer un règlement politique à Israël.
Nabil Abou Rdaïnah, conseiller du président palestinien Mahmoud Abbas, a déclaré que l’Autorité palestinienne n’avait toujours pas été informée des détails de la proposition américaine.
Pour les Palestiniens, le président Barack Obama, qui vient de perdre les élections de mi-mandat, semble faire marche arrière à propos des colonies juives en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, qu’il jugeait il y a peu illégales.
"On assiste à un véritable recul de la politique américaine qui cherche désespérément des accommodements face aux exigences des Israéliens, en leur offrant des garanties stratégiques en échange de quelques gains tactiques éphémères", a dit Hanan Achraoui, négociatrice palestinienne et membre de la direction de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).
La proposition de gel des constructions pour 90 jours en Cisjordanie uniquement signifie que "les Etats-Unis acceptent l’annexion de Jérusalem-Est" par Israël, a-t-elle ajouté.
Pour le ministre israélien de la Défense, le travailliste Ehud Barak, l’offre américaine prend suffisamment en compte les risques stratégiques que courrait Israël en cas de création d’un Etat palestinien, d’où les garanties proposées.
Mais Benny Begin accuse Ehud Barak de mal comprendre la situation. "Je pense qu’il a tort et qu’il sous-estime l’ambition des Américains, la nécessité pour eux de parvenir d’ici trois mois à un accord sur les frontières" entre Israël et un futur Etat palestinien, a-t-il dit à la radio de l’armée israélienne.
"Au 84e jour d’un nouveau gel", a ajouté Begin, "Washington dirait : ’Regardez, on progresse bien, pourquoi ne pas continuer encore un mois ?’"
relayé par Yahoo

Education et résistance

publié le mardi 16 novembre 2010
Mireille Fanon Mendès France

 
Allocution prononcée dans le cadre du Forum mondial l’éducation en Palestine, 30 octobre 2010.
L’éducation doit être une arme stratégique de résistance à l’oppression et le moyen le plus efficace pour garantir la libération en vue de l’émancipation, car sans éducation il y a bien risque d’’aliénation, au sens large que lui donnait Frantz Fanon, c’est à dire qu’elle est nourrie par le retard culturel voulu et organisé par les forces qui ont intérêt à la poursuite de la domination.
L’éducation attendue dans le contexte actuel est celle de la résignation alors que devrait avec l’éducation se construire des pensées qui pensent et surtout qui prennent le risque de penser et qui n’auraient pas peur d’être « sur une ligne de sorcière » comme le souligne Gilles Deleuze.
C’est bien ce qu’avaient compris ceux qui ont lutté par la résistance armée et politique lors des luttes de libération, et qui ont érigé en priorité l’éducation des populations. Du Vietnam à l’Algérie, l’alphabétisation et la généralisation de l’enseignement ont été très rapidement reconnues en tant que dimensions fondatrices de la résistance à l’oppression.
Ainsi le peuple palestinien qui figure parmi les peuples les plus alphabétisés et les plus éduqués n’ignore pas l’importance décisive de la formation et surtout face à un colonialisme, qui, sous ses formes classiques, a pour l’essentiel disparu de la surface de la planète, sauf en Palestine.
Cette occupation-colonisation, qui a bien senti les dangers d’un peuple palestinien éduqué, tente de régulièrement délégitimer l’éducation dispensée en Palestine. Pour les tenants de cette occupation-colonisation, hier comme aujourd’hui, les stratégies de domination s’appuient sur le maintien des plus larges catégories des peuples dans l’ignorance et l’obscurantisme. Et si cela ne suffisait pas, il suffit alors de délégitimer l’éducation dispensée par le ministère de l’éducation palestinien. L’objectif étant de refuser aux Palestiniens de se servir des mêmes références que celles utilisées par les autres. Pour l’Etat israélien, le « eux, Palestiniens » ne sert qu’à faire exister le « nous, Israéliens ». Il s’agit avant tout de « naturaliser » les différences culturelles, ce qui n’est ni plus ni moins qu’une démarche reposant précisément sur les idéologies racistes modernes.
La déculturation et l’ignorance permettent aux théoriciens de la domination de justifier l’asservissement et la dépossession en oblitérant la mémoire des peuples et en interdisant la transmission de l’histoire et sa connaissance. Permettez-moi de citer encore Frantz Fanon « Le peuple colonisé est idéologiquement présenté comme un peuple arrêté dans son évolution, imperméable à la raison, incapable de diriger ses propres affaires, exigeant la présence permanente d’une direction.
L’histoire des peuples colonisés est transformée en agitation sans aucune signification et, de ce fait, on a bien l’impression que pour ces peuples l’humanité a commencé avec l’arrivée de ces valeureux colons[1] ». C’est exactement la teneur du tristement célèbre discours prononcé à l’Université de Dakar en janvier 2007 par le Président Sarkozy. Pour ce porte-parole du néocolonialisme, l’homme africain, représenté de manière aussi fantasmagorique qu’insultante, est un homme arrêté sur le chemin d’une Histoire dans laquelle il ne veut ou ne peut entrer.
Dès lors, l’éducation est aussi un moyen d’émancipation des consciences qui se libèrent de la volonté d’asservissement et de l’oubli imposé en réifiant la mémoire qui devient ainsi un enjeu politique majeur justifiant à lui seul l’impératif de formation et sa généralisation.
Le discours « historique » des maitres libéraux du monde n’est pas seulement l’expression de leur mépris et de leur ignorance, très connoté idéologiquement, il a une vocation claire : celle de soutenir le redéploiement, sous des formes actualisées, de la domination et donc de la fabrique de la marginalisation, de l’exclusion pour des raisons dites de sécurité.
Les nouvelles formes d’exploitation et de domination facilitées -ou rendues possibles- par l’effondrement du socialisme bureaucratique à la fin des années quatre-vingt prétendent à la seule validité du modèle ultralibéral et de la suprême efficacité du marché qui ne peut survivre sans le soutien militaire pour vivre dans un soit disant « More safe World » comme l’a si bien dit l’ancien secrétaire général des Nations Unies !
Le crédo des évangélistes du marché consiste essentiellement en la suprématie de la loi de la jungle où seuls les plus forts peuvent diriger un monde, pour ce faire le rôle de l’Etat doit se réduire à la portion la plus congrue possible. Dans ce schéma, le rôle social de l’Etat est ramené à sa plus simple expression, toutes les activités sont marchandes par nature, et l’Education en est une des cibles privilégiées.
Les théories ultralibérales, propagées par le FMI et appliquées sous sa supervision tatillonne à la faveur des crises de la dette, ont affecté de très nombreux pays du sud. Les « conditionnalités » des Programmes d’Ajustement Structurel ont consisté à imposer la privatisation, la déréglementation et des coupes sombres dans les budgets sociaux, ceux de l’éducation et de la santé au premier chef. Les conséquences de cette politique criminelle sont dévastatrices dans des pays déjà très en retard aux plans économiques et socioculturels. En Afrique, continent martyr à cet égard également, l’analphabétisme de masse bloque le développement et affaiblit gravement des sociétés aux élites trop peu nombreuses. Seuls ceux qui peuvent payer une éducation privée peuvent espérer un avenir moins sombre, les autres sont livrés au charlatanisme et aux sectes religieuses...Les peuples sans formation sont les plus vulnérables à toutes les manipulations. Les recettes du FMI, appliquées avec constance en Haïti par exemple, font que la population de ce pays, qui produit de très brillants intellectuels, est analphabète à 85% ; sur 1 000 enfants entrant dans le cycle scolaire, seul 1,7% arrive à l’université. Ce monstrueux gâchis explique pour une large part l’interminable tragédie de ce pays.
Face aux agissements des gendarmes du libéralisme, la mobilisation de tous est indispensable. Si la formation et l’éducation ne suffisent pas à émanciper les peuples, elles sont les préalables à une libération véritable. Encore faut-il que l’éducation trouve ses racines dans la culture et l’histoire du pays et se fonde sur des principes moraux et politiques clairement définis. Le colonialisme, qui n’a formé que ceux dont il avait besoin pour maintenir et reproduire sa domination, inspire ceux qui, aujourd’hui, tentent de former des élites contre les peuples. L’éducation pour le peuple et au service de tous est la réponse à ces manœuvres. L’exigence d’une éducation obligatoire généralisée, massive et à la portée de tous est le pré-requis absolu à l’édification d’une société plus juste et plus humaine.
publié par l’UJFP le 11 novembre

Washington et Tel-Aviv piègent les Palestiniens

publié le mardi 16 novembre 2010
Pierre Barbancey

 
Netanyahou a présenté un plan, concocté avec les États-Unis, qui prévoit un gel de la colonisation de trois mois, sans Jérusalem.
Carton plein pour Benyamin Netanyahou  ! Le premier ministre israélien, de retour de New York, a présenté dimanche à son gouvernement un plan américain en cinq points, officiellement destiné à relancer les négociations de paix israélo-palestiniennes. Un coup de maître pour le chef du gouvernement israélien qui peut constater que plus il provoque la communauté internationale – lors de son séjour aux États-Unis, il avait déclaré que la colonisation ne s’arrêterait pas et que personne ne dicterait sa politique à Israël –, plus il est récompensé. Qu’on en juge.
Ce plan, présenté devant le cabinet israélien et qui aurait reçu «  l’imprimatur  », préconise un gel de 90 jours des constructions dans les colonies de peuplement juives. Trois mois  ! Autant dire rien. Surtout, les États-Unis auraient donné leur accord pour ne pas chercher à prolonger cette phase de gel. Pis, ce nouveau moratoire ne concernerait pas Jérusalem-Est. Le plan stipule en outre que Washington prévoit pour Israël plusieurs garanties en matière de sécurité au cas où un accord de paix serait signé, et la fourniture d’avions de guerre. Enfin, les États-Unis s’engageraient à opposer leur veto, au Conseil de sécurité de l’ONU, à toute tentative ayant pour visée d’«  imposer un règlement politique à Israël  ». Dans ces conditions, Netanyahou pouvait dire avant de rencontrer ses ministres  : «  J’insisterai sur le fait que dans toute proposition, les besoins de sécurité d’Israël seront pris en compte, à la fois dans le très court terme et concernant les menaces qui nous attendent dans les dix ans à venir.  »
Si ce plan était confirmé – et on ne voit pas comment il ne le serait pas –, il s’agirait d’un véritable piège pour les Palestiniens camouflé sous le drapeau américain. En lieu et place de véritables négociations, une fois de plus, Washington s’entend avec Tel-Aviv, avant d’imposer des décisions unilatérales à l’OLP et à l’Autorité palestinienne qui exigent pourtant un gel total de la colonisation, revendication vraiment minimale. Laisser Israël construire à Jérusalem-Est, c’est refuser aux Palestiniens la possibilité d’en faire leur capitale. Ni plus ni moins. Envisager un moratoire aussi court et non renouvelable, c’est donner son accord à la colonisation comme politique d’expansion israélienne. Surtout, brandir le veto pour empêcher d’imposer un règlement politique à Israël, c’est déclarer son mépris à la face de la communauté internationale et plus particulièrement de l’ONU, et c’est dénier le droit aux Palestiniens de se tourner vers un auditoire autre que le couple israélo-américain. Au vu du plan annoncé, la seule solution réside maintenant dans une décision de l’ONU.
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Israël approuve le plan de retrait de la partie nord de Ghajar

17/11/2010
Le gouvernement israélien a approuvé mercredi le retrait de ses troupes de la partie nord du village divisé syro-libanais de Ghajar, pour en remettre le contrôle à la Force intérimaire de l'ONU au Liban (Finul), a-t-on appris de source officielle.
Aucune date n'a cependant été avancée.
"La commission ministérielle pour les questions sécuritaires a décidé mercredi d'accepter le principe d'une proposition de l'ONU et du commandant de la Finul qui prévoit le retrait des forces israéliennes de la partie nord du village de Ghajar et leur redéploiement au sud de la Ligne bleue", a indiqué un communiqué du bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
"Elle a chargé le ministère des Affaires étrangères de finaliser les arrangements provisoires conclus avec l'ONU et le commandant de la Finul, le général Alberto Asarta, pour avancer le dossier aussi vite que possible en préservant la sécurité des citoyens d'Israël et le quotidien des habitants du village", selon le communiqué, soulignant que le retrait effectif aurait lieu ultérieurement.
Un porte-parole de la FINUL a confirmé à l'AFP à Beyrouth que le général Asarta Cuevas avait été personnellement informé de la décision par le directeur général du ministère israélien des Affaires étrangères.
"Nous attendons une notification officielle pour obtenir plus de détails. Il est également important d'avoir une date de retrait israélien de la zone", a souligné le porte-parole, Neeraj Singh.
Après le retrait israélien unilatéral du Liban sud en 2000, la Ligne bleue tracée par l'ONU fixant la frontière libano-israélienne a placé la partie nord du village au Liban et la partie sud dans le Golan syrien occupé par Israël depuis 1967.
"La conclusion de ces discussions sera présentée à l'approbation de la commission ministérielle pour les questions sécuritaires avant d'être appliquée", souligne le gouvernement.
"Israël applique ainsi ses engagements pris dans la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU", selon le texte.
Les habitants de Ghajar, des musulmans alaouites d'origine syrienne, ont obtenu à leur demande la nationalité israélienne et ont conservé également la nationalité syrienne. Ils ont exprimé à plusieurs reprises leur refus d'une partition du village. Ils ont réagi à la décision israélienne en appelant par haut-parleurs à une manifestation dans le village contre le retrait, selon un correspondant de l'AFP.
Lorsque le retrait aura lieu, "il n'y aura plus de troupes ni de police ni de forces de sécurité israéliennes dans la partie nord du village puisque la Finul a déclaré la zone sous autorité libanaise en matière de sécurité", a expliqué à l'AFP le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères Yigal Palmor.
M. Netanyahu avait annoncé le 8 novembre au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon son intention de retirer les troupes israéliennes de la partie nord du village lors d'entretiens au siège des Nations unies à New York.
La Finul a demandé à Israël de se retirer de la partie nord de Ghajar en vertu de la résolution 1701 mettant fin à la guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006.
Durant ce conflit, l'armée israélienne a réoccupé la partie nord de Ghajar, où vivent quelque 1 500 personnes. Elle y a ensuite érigé une clôture provisoire pour empêcher l'infiltration de combattants du Hezbollah dans la partie sud où vivent de 500 à 800 habitants.

Les sangliers, nouveaux alliés des Sionistes !

Mercredi, 17 Novembre 2010 12:08 
IRIB - Les Sionistes ont trouvé de nouveaux alliés pour forcer les Palestiniens à quitter leurs terres. Les colons et les militaires sionistes lancent, régulièrement, des sangliers à l’assaut des exploitations agricoles et des potagers des Palestiniens. Après le passage de ces bêtes, les champs agricoles ne sont plus exploitables, tant les dégâts qui y sont infligés sont grands.

Le Caire collabore avec les services du renseignement israéliens

Mercredi, 17 Novembre 2010 09:24 
IRIB - Une nouvelle révélation sur la trahison de L'Egypte vis-à-vis du monde arabe! L'ancien Chef des renseignements militaires israéliens, Amos Yadlin, a divulgué, dans une démarche sans précédent, les échanges d'informations entre les services du renseignement israéliens et égyptiens. Si les espions israéliens ont pu accomplir avec succès leurs missions d'espionnage dans la région, ils le doivent à leurs complices égyptiens. "Grâce à une coopération très étroite entre les services du renseignement égyptiens et le Mossad, ce dernier est parvenu à reconnaître, à organiser, à former et à équiper l'opposition au gouvernement soudanais, notamment, les rebelles du Darfour. Organiser dix nouveaux réseaux d'espionnage, au Liban, dans le but de maîtriser le système des télécommunications libanais et de récolter des informations clés, pour orchestrer de nombreux attentats terroristes, sur le sol libanais, dont l'attentat à la vie du Commandant en chef du Hezbollah libanais, Imad Moughnieh, figure parmi les cas de coopération entre les services du renseignement israéliens et égyptiens. Indubitablement, de telles révélations montrent que le gouvernement du Caire est toujours au service du Mossad et qu'il joue, en même temps, le rôle d'exécuteur des plans du Sionisme, au sein de la structure de sécurité du monde arabe. Ce n'est, donc, pas par hasard si certains Etats arabes ont, ces dernières années, engagé une coopération de renseignement avec les Sionistes et ont même noué, dans certains cas, des liens très étroits et secrets avec les Sionistes, lors des deux guerres du Liban et de Gaza. C'est ainsi qu'Ehud Olmert a révélé que certains Etats arabes insistaient encore plus qu'Israël, avant les guerres du Liban et de Gaza, sur les confrontations entre Israël et le Hezbollah, au Liban, et le Hamas, à Gaza. En ce qui concerne le dossier du meurtre d'un cadre du Hamas, à Dubaï, le résultat des enquêtes a prouvé que les Sionistes, en complicité avec deux Etats arabes et 5 autres pays non arabes, sont arrivés à assassiner Mahmoud Al Mabhouh. Par conséquent, force est de constater que les services du renseignement égyptiens ont joué un rôle prépondérant, dans la formation des éléments terroristes liés à l'Autorité autonome palestinienne, pour qu'ils puissent pénétrer, via le passage de Rafah, dans la bande de Gaza. La construction d'un mur d'acier sur les frontières égyptiennes avec Gaza, la fermeture du passage de Rafah ou le bombardement des tunnels souterrains, dans la bande de Gaza, figurent parmi les autres démarches du gouvernement égyptien, dans le but de satisfaire les responsables du régime de Tel-Aviv.
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Mofaz:" Pas du processus de Paix et je serais le prochain premier ministre "

[ 16/11/2010 - 18:57 ]
Al Qods occupée- CPI
L'ancien ministre sioniste de la Guerre, Shaul Mofaz, le député à la Knesset, Shaul Mofaz d'origine iranienne, a exprimsé son intention de briguer le premier ministre lors des prochaines élections, prévues d'ici plus de deux ans.
Mofaz qui est membre au parti de l'opposition "Kadima", a souligné dans ses déclarations faites à la deuxième chaîne de télévision sioniste lundi 15/11: "Je me vois comme un candidat pour le Premier ministre,  j'arriverai à ce poste»,  ajoutant: "Je n'ai jamais caché le fait que je vais ête élu à la direction de Kadima, et je remporterai la présidence du parti et des élections générales".
Dans le même contexte, Mofaz prévoit l'effondrement de l'actuel gouvernement israélien dirigé par Benjamin Netanyahu, en disant qu '«il n'y a pas de processus de paix, et dans ce cas  il y aura des élections, c'est  juste une question de temps seulement".

L'Aïd al-Adha:Haniyeh renouvelle son appel à l'unité et la réconciliation nationale

[ 16/11/2010 - 10:27 ]
Gaza - CPI
Le Premier ministre palestinien Ismaïl Haniyeh, a appellé de nouveau à l'unité nationale, à la nécessité de réaliser la réconciliation palestinienne et établir un consensus, ainsi de mettre fin à l'état de division dans la scène palestinienne, notant l'engamement sérieux de son gouvernement  dans la voie de la réconciliation, malgré le déclin et l'obéissance de l'autorité de l'ex-président Mahmoud Abbas à  la volonté Américaine.
Ces appels du premier ministre sont venues, durant le sermon de l'Aïd al-Adha au Stade de Palestine dans la ville de Gaza mardi matin 16/11,   en saluant les familles des martyrs, des prisonniers et des blessés, appelant le peuple palestinien à plus de cohésion, de serrer les rangs et de consolider les concepts d'amour et d'harmonie, invitant à visiter les maisons des prisonniers, des  martyrs, des blessés et les familles endeuillées.
Haniyeh a ainsi glorifé lors de son discours  la campagne "d'affection et de communiquer», organisée par Hamas au cours des 10 premiers jours de Dhul-Hijjah, laquelle s'est rendue à toutes les maisons de la la bande de Gaza dans toutes les provinces.
Le premier ministre a également salué la campagne de "la dignité du citoyen et le prestige de la police»  mis en place par le ministère de l'Intérieur et de la sécurité nationale et qui durera 50 jours, indiquant aux effets positifs réalisés  par les deux campagnes, en soulignant qu'elles sont venues dans le contexte de ce verset: { Ceux qui unissent ce qu'Allah  a commandé d'unir ...}.
Haniyeh a remercié tous les citoyens qui ont reçu les responsables de ces campagnes qui favorisent la résilience, le sens de l'interdépendance entre le peuple palestinien, appelant à poursuivre ces visites et ces campagnes.
Le premier mininstre a souligné que la nation arabe et islamique est la profondeur stratégique du peuple palestinien.
En faisant allusion au pelerinage des convois lancés de la bande de Gaza, vers les lieux saints en Arabie Saoudie, Haniyeh a souligné que le gouvernement palestinien a ses ambassadeurs à l'étranger, indiquant qu'ils transmettent le message de son gouvernement au monde entier.

L’extrême droite et les colons sionistes s’opposent au plan américain pour un gel de 90 jours

[ 17/11/2010 - 09:36 ]
Al Qods occupée- CPI
En dépit des pressions de l’administration de la maison blanche pour relancer de nouveau les négociations épouvantables, adoptant un gel de colonisation de 3 mois et convainquant le premier ministre, Benjamin Netanyahu à l’accepter, l’extrême-droite et les colons extrémistes le s’opposent en s’attachant au colonialisme total et durable.
La moitié des ministres du cabinet de sécurité sioniste dont Benjamin Netanyahu se disent prêts à voter pour le plan américain prévoyant un nouveau gel de la colonisation rejeté par l'extrême droite et les colons.
Cependant, ce cabinet sioniste est divisé sur la prévision américaine du gel de 90 jours stipulant un appui sécuritaire, militaire et politique à l’entité sioniste en lui offrant 3 milliards de dollars, selon des sources et observateurs bien informés.
Ce plan américain rejeté par les extrémistes sionistes et l’extrême droite a suscité beaucoup de critiques, différence et division parmi les leaders occupants israéliens, eux-mêmes, en particulier l’hostilité du parti sioniste «  Shass », alors que les Palestiniens, le jugé partial et pro-israélien au détriment des droits légaux palestiniens, exigeant un arrêt total et décisif de la colonisation, appelant la communauté internationale à l’importance d’assumer sa responsabilité et aider le peuple palestinien à créer son état souverain sur les frontière 1967.
Des médias hébreux ont souligné qu’aucune date n'a été fixée pour l’approbation ou non de ce plan américain par le cabinet de sécurité sioniste.  
De sa part, la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a salué l'examen par M. Netanyahu de la proposition américaine en le qualifiant d'"élément très prometteur" et d'"effort sérieux".  
En outre, les organisations de colons et l'extrême droite ont lancé,  de leur côté, une campagne de pression pour convaincre le parti  Shass de s'opposer de nouveau à un tel gel de construction.  
Malgré que les opposants à un gel, en particulier dans le parti du Likoud n'ont pas les moyens de mener une véritable révolte contre Netanyahu, selon des sources hébreux, alors que L'ancien ministre sioniste de la Guerre, Shaul Mofaz, le député à la Knesset, Shaul Mofaz a exprimé son intention de briguer le premier ministre lors des prochaines élections, indiquant qu’il n’y aura pas du processus de paix, exprimant son pessimisme et prévoyant l’effondrement du gouvernement de Netanyahu.

L’occupation arrête 3 Palestiniens qui ont éteint un incendie des colons aux terres de « Beit Amr »

[ 17/11/2010 - 11:40 ]
Les forces de l’occupation sioniste ont arrêté aujourd’hui, mercredi 18/11, trois citoyens à l’endroit de Safa au village de « Beit Amr », au nord d’Al Khalil, et qui ont pris part à l'extinction d'un incendie provoqué par les colons sionistes contre les oliviers et d'amandiers.
Des sources locales ont déclaré que les forces israéliennes ont tendu une embuscade aux citoyens impliqués dans la suppression des incendies, en arrêtant Soufian Saeed Jafar A’di, 20 ans, Aziz Mohammed Mahmoud Khalil, 16 ans, et Anwar al-Khalil Imad Bader, 15 ans.
L'incendie qui a été déclenché par les colons extrémistes qui appartiennent à la colonie de "Bat Ayin", a endommagé des dizaines de dunums plantés d'oliviers et d'amandiers, dans la région d’A’in Al Biedha à Safa, prés de Beit Amr.
Les forces de l'occupation ont empêché les militants du Comité National anti- mur et anti-colonialisme, le projet palestinien de Solidarité et une équipe de pompiers d'éteindre l'incendie qui a éclaté tard hier soir.