jeudi 12 août 2010

Une frappe israélienne contre le Liban évitée de peu

11/08/2010 

A l’issue des accrochages survenus la semaine dernière entre les forces libanaises et israéliennes dans la région frontalière d’Odayssi, (Sud Liban), Ehud Barak, ministre de la Défense israélien, a informé Bernard Kouchner, chef de diplomatie française, lors d’une communication téléphonique, qu’Israël compte lancer une grande opération militaire pour corriger l’armée libanaise, en représailles à la mort d’un colonel israélien.
Des sources françaises très bien informées ont affirmé au journal al-sharq awsat, que des contacts de haut niveau ont eu lieu, avec la participation du Président français, Nicolas Sarkozy, de la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, de l’Egypte, de la Jordanie et d’autres parties internationales et arabes, et qui ont permis de circonscrire les tensions, et d’éviter une bataille ouverte.
Selon Paris, "le fait que Hezbollah soit resté en dehors de la confrontation, et se soit contenté de mises en garde, a évité au Liban le spectre d’une nouvelle guerre qui aurait pu avoir lieu, du fait d’une sous-estimation de part et d’autre".  
La France considère qu’Israël est conscient " qu’il n’a pas intérêt à déclarer la guerre à l’armée libanaise, car, il sait pertinemment qu’elle est la  seule partie qui soit capable de régler le problème du sud Liban et d’y imposer le pouvoir de l’Etat".
Paris se veut rassurant et atteste que la page de la confrontation est désormais fermée. Les sources françaises résument la situation en quelques mots : "Pas de guerre civile au Liban, ni de guerre régionale, et encore moins des crises avec la Syrie, en l’état actuel des choses".
Selon al-sharq awsat, Israël a contacté Paris, via les canaux diplomatiques traditionnels, pour le prévenir contre les armes que la France fournit au Liban, et lui demander d’arrêter de ravitailler le Liban en armes, sous prétexte qu’elles sont utilisées contre les forces israéliennes, et qu’elles peuvent tomber dans les mains du Hezbollah. La réponse de Paris, selon les mêmes sources, était claire : "La France s’engage à appliquer les dispositions de l’accord de défense signé entre les deux pays en 2008, et considère que cet accord intervient en application de la résolution 1701 qui appelle à renforcer les autorités libanaises légitimes, et à asseoir le pouvoir de l’Etat libanais sur l’ensemble du territoire de la République. Paris a encore signifié à Israël que ce qu’il accomplit "est en totale harmonie avec la légalité nationale, les engagements de la France, la stabilité régionale et les importants intérêts français dans la région". Résultat : "les pressions israéliennes se sont arrêtées. La France n’est pas les Etats-Unis", estiment les mêmes sources, en allusion au poids du lobby israélien au sein du Congres américain.  

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AlAkhbar : la France a toujours agi pour prémunir l’impunité d’Israël

11/08/2010  
Le chroniqueur juridique du quotidien libanais AlAkhbar, D. Omar Nachabé a critiqué le communiqué français survenu en réponse aux indices accusateurs d’Israël du secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah.  
La Porte-parole adjointe du quai d’Orsay Christine Fages avait déclaré au lendemain de la conférence de presse que «  seul le Tribunal spécial pour le Liban mis en place sur la base de la résolution 1757 a vocation à juger les auteurs, commanditaires, organisateurs et complices  de l’assassinat de Rafic Hariri le 14 février », soulignant que son pays a toujours œuvré « pour lutter contre l’impunité des criminels ».
Ce qui sous entend que le gouvernement  français refuse que le numéro un du Hezbollah se prononce sur cette affaire, et rejette de ce fait les accusations contre Israël .  
Or Nachabé prône un raisonnement bien différent. Selon lui, comme le tribunal international est soumis « aux plus hautes normes internationales de la justice pénale », il se donc doit de prendre en considération toutes les éventualités, notamment celle de la piste israélienne.
S’adressant à la responsable française laquelle semblait veiller à lutter contre l’impunité des criminels, le chroniqueur d’AlAkhbar s’est demandé d’un ton sarcastique : « comment la France fait-elle pour lutter contre l’impunité de ceux qui ont bombardé le camion qui transportait les femmes et enfants des villages de Marwahine, de Yarine et de Zalloutine le 15 juillet 2006,  et contre ceux qui ont détruit les maisons par-dessus les têtes des civils à Tyr, Srifa, Hanowey et Baalbek le 18 juillet de la même année » et ce en allusion à l’ennemi israélien.  
Evoquant les autres massacres perpétrés durant la guerre de juillet 2006, notamment le massacre de Qana 2 qui a causé le 30 juillet 2006 le martyre  de 51 Libanais dont 22 civils, puis celui du bombardement du bloc d’immeubles de l’Imam Hassan, perpétré le lendemain de la promulgation de la résolution onusienne 1701, et durant lequel 50 civils ont péri dont 16 enfants, Nachabé se demande ce que la France a pu faire pour punir les Israéliens qui les ont commis.
Et de conclure que pour traduire la réelle position française, la déclaration du Quai d’Orsay aurait dû être rédigé  sous la formule suivante : « la France a toujours agi pour prémunir l’impunité d’Israël » !            

Al-Jalil et al-Naqab : entre l’oppression coloniale et l’épuration ethnico-religieuse

Palestine - 11-08-2010

Par Fadwa Nassar 
Au mois de juillet 2010, l’occupation sioniste a détruit le village al-Araqib situé au nord de Beer Saba’, dans al-Naqab, région méridionale de la Palestine occupée en 1948. La suppression physique de ce village non-reconnu fait partie d’un vaste plan criminel que les sionistes envisagent pour cette région : détruire les villages palestiniens qui s’y trouvent, la plupart non-reconnue par l’administration coloniale et regrouper leur population dans les sept villages situés au nord du Naqab, sorte de cités-dortoirs que les Israéliens ont construits, sinon les expulser vers la Cisjordanie ou la Jordanie, installer les colons sur les terres confisquées et construire des villes-colonies. C’est ce que les sionistes appellent « plan de développement », terme qui traduit exactement la mentalité coloniale puisque s'il y a un développement, il s’agit uniquement de celui de la présence juive et sioniste au détriment de la population arabo-palestinienne.














Al-Araqib, nuit du 26 juillet 2010 (photo Active Stills)

A l’autre bout de la Palestine occupée en 48, au nord, s’étend al-Jalil, région menacée elle aussi par le même plan. Dans la partie basse d’al-Jalil, la ville palestinienne de Nasra, berceau du christianisme, y défie les colons venus d’Europe centrale, de Russie ou d’ailleurs. Malgré les confiscations des terres et les lois coloniales qui les ont légalisées, malgré la construction de colonies, bien avant même la fondation de l’Etat, malgré toutes les mesures d’étouffement des Palestiniens que les sionistes s’ingénient à concevoir et à appliquer depuis plus de soixante ans, les Palestiniens résistent et luttent pour rester sur leur terre et y vivre dans la dignité.
Au centre, près de Jénine et de Tulkarm en Cisjordanie, se trouve al-Muthallath (le Triangle) région occupée en 48, encore majoritairement peuplée de Palestiniens, malgré les colonies et les routes construites sur les villages de wadi (la vallée de) Ara. La ville d’Umm al-Fahem défie là encore les autorités de l’occupation, surtout depuis que le mouvement islamique de sheikh Raed Salah s’y est installé pour mobiliser la population autour de projets autonomes de développement. Le plan sioniste concernant cette région est différent : l’échange territorial. Sous ces termes, différentes visions se complètent ou s’affrontent, mais il s’agit globalement de rattacher les zones les plus densément peuplées (les villes) à la Cisjordanie tout en se gardant le maximum de terres, en contrepartie des colonies situées en Cisjordanie. Les sionistes espèrent ainsi se débarrasser de la population palestinienne tout en conservant ses terres, mais aussi détacher une partie de la Cisjordanie colonisée pour la rattacher à l’Etat sioniste, qui serait ainsi, selon ce plan démoniaque, un Etat aussi juif que possible. Dans une région arabo-musulmane où les différentes religions et confessions ont généralement vécu dans l’entente et la paix, mis à part quelques épisodes tragiques, le projet sioniste d’un Etat juif représente à lui seul un crime contre l’humanité. Et c’est ce à quoi tendent les sionistes, soutenus par ce qui s’appelle « la communauté internationale » et le conseil d’insécurité de l’ONU.
Rappel historique et données géographiques
Lorsque les sionistes ont installé leur administration coloniale sur les terres occupées de la Palestine, en 1948, après en avoir expulsé une grande partie de sa population arabe vers les pays voisins, ils n’avaient colonisé qu’une faible partie de ses terres : les colonies se comptaient sur les doigts de la main. Malgré l’expulsion d’une grande partie de sa population, la Palestine était demeurée palestinienne. En fait, les sionistes ont appliqué avant 1948 et continuent à appliquer la première partie de l’équation sioniste : « une terre sans peuple », consistant à « vider » le lieu par l’expulsion des Palestiniens.
Dès 1950, l’administration coloniale procède à la confiscation systématique des terres palestiniennes, celles des réfugiés mais aussi celles des Palestiniens restés sur place, appliquant une autre équation sioniste : « le maximum de Palestiniens sur le minimum de terres ». C’est ainsi que les Palestiniens assistent, non sans résister, à leur étouffement progressif dans des espaces étroits autour de leurs villes et villages, alors que leurs terres, agricoles ou non, sont confisquées et livrées aux colonies qui s’étendent progressivement dans le pays.
Les études consacrées à la question et les témoignages palestiniens révèlent plusieurs étapes de la colonisation-judaïsation d’al-Jalil et d’al-Naqab. Dans al-Jalil, les colons sont très tôt installés sur les terres palestiniennes, à la place des réfugiés mais ils occupent essentiellement les zones « frontières », celles avec les pays arabes (Liban, Syrie, Jordanie), les sommets des collines ou montagnes (colonies postes) et les lieux stratégiques servant à démanteler toute agglomération palestinienne. Ainsi furent construites les immenses colonies-villes de Nitsirit-Ilit et de Karma’il, la première au-dessus de Nasra, pour empêcher son extension, et la seconde dans la plaine, au milieu d’un ensemble de villages (Arrabe, Sakhnine, Deir Hanna d’un côté et Majdel Kroum, Baana et Nahaf de l’autre) pour briser leur unité et empêcher leur liaison naturelle.
Comme l’a si bien décrit l’auteur et journaliste anglais Jonathan Cook, en parlant de la disparition progressive de la ville de Bisan, au nord de la vallée du Jourdain, le grignotage de terrain semble être une des stratégies sionistes les plus suivies pour s’emparer des terres. D’ailleurs, cette politique de grignotage est effrontément appliquée, avec la collaboration de la FINUL, sur les terres du sud du Liban, avec la question d’une ligne bleue et d’une zone intermédiaire. A partir d’un point donné, les colonies s’étendent et grignotent les terres autour d’elles. Elles les avalent les unes à la suite des autres, tel un ogre affamé, jusqu’à se heurter aux constructions palestiniennes, aux abords des villages palestiniens surpeuplés. Là, intervient le judiciaire israélien, qui considère que la construction « gênante » est illégalement construite. Le bras policier aidé des bulldozers procède à sa démolition. C’est, d’une manière simplifiée, la manière de procéder de la judaïsation ou du « développement » sioniste. Les détails servent à montrer les différentes facettes de la même politique à laquelle s’ajoutent falsifications, violence, arrogance, racisme, bref, le sionisme dans toutes ses dimensions, politiques, sécuritaires, inhumaines et immorales.
Dans al-Naqab, vaste région semi-désertique qui représente 40% de la terre palestinienne (12.577 Km2), la judaïsation a commencé dans les années 50. Après plusieurs massacres commis en 1948, visant à expulser les Palestiniens vers l’Egypte ou la Jordanie, l’unité 101, soutenue par des avions de combat et dirigée par Sharon poursuit l’épuration ethnique en 1953 en massacrant la tribu Azazmeh. Elle détruit leurs maisons et leurs biens. Il s’agissait de donner une leçon, comme pour le massacre de Deir Yassine dans la zone d’al-Qods, en vue de faire fuir les quelques milliers de Palestiniens qui y sont restés. Concernant leurs terres, les lois de l’expropriation votées par le Knesset dans les années 50 permettent aux sionistes de s’emparer de l’ensemble des terres palestiniennes au Naqab, si bien qu’il ne leur reste que 2% que les sionistes veulent leur arracher actuellement. En 1969, l’institution israélienne adopte une loi consistant à fixer les Palestiniens dans quelques villages, cités construites au nord d’al-Naqab, en en faisant une main d’œuvre disponible pour les industries israéliennes. Il s’agissait surtout de concentrer la population palestinienne sur le minimum de terres au moment l’institution israélienne étalait le faible nombre de colons juifs sur le maximum de terres. Alors qu’ils étaient plus de 100.000 dans al-Naqab avant 1948, l’expulsion a réduit le nombre de Palestiniens à presque 14.000 Palestiniens après la Nakba. Ils sont actuellement près de 200.000 (28% de la population globale, avec les colons, d’al-Naqab) dont 86.000 vivent dans 45 villages non-reconnus. Ne pas reconnaître un village veut dire que l’Etat sioniste ignore, tant dans son administration que dans ses divers services, la présence d’une population regroupée dans des villages, bien qu’ils soient considérés « citoyens » de cet Etat. Ces villages ne sont équipés d’aucun service, ni eau, ni électricité, ni téléphone, ils n’ont ni écoles, ni centres de soin. Ils ne sont pas indiqués sur les cartes officielles de l’Etat et ne sont inclus dans aucun plan de « développement », sinon par leur destruction. Certaines lignes de chemin de fer passent en plein milieu du village que l’administration ne voit pas. La population des villages non-reconnus se situe entre 400 et 5000 personnes par village (en 2005, le village al-Araqib était peuplé de 2300 personnes). Les terres confisquées d’al-Naqab sont pour la plupart consacrées à l’armée, aux essais et centrales nucléaires et aux colonies. S’y trouvent également plusieurs prisons où sont détenus les prisonniers palestiniens.
Quant à la principale ville de la région, Beer-Saba’, fondée par les Ottomans pour assurer la liaison entre Gaza et al-Khalil, sa population a été entièrement expulsée en 1948, ses maisons sont actuellement habitées par les colons, sa principale mosquée transformée soit en musée, soit laissée à l’abandon et le tribunal saisi refuse de la remettre aux musulmans.
Judaïsation d’al-Jalil et d’al-Naqab : une épuration ethnico-religieuse en cours
Ayant constaté, un siècle plus tard, que des Palestiniens sont encore concentrés dans certaines régions, les dirigeants sionistes ont tiré la sonnette d’alarme. Déjà en 1976, le rapport du gouverneur militaire de la région nord (al-Jalil), Koenig, avait fait ce constat, avant de soulever la colère palestinienne qui s’est traduite dans la journée de la terre, le 30 mars 1976. Près de trente ans après, les sionistes reviennent à la charge, ayant bien pris soin auparavant de faire accepter leur projet d’Etat ethnico-religieux juif par certains dirigeants arabes et palestiniens. N’est-ce pas Mahmoud Abbas qui a déclaré, à plusieurs reprises, qu’il reconnaissait l’Etat sioniste dans « ses frontières » et qui avait décrit les Palestiniens de 48 comme étant « les étrangers » dans l’Etat sioniste ?
Dans al-Naqab, les sionistes envisagent la destruction et l’effacement des 45 villages non-reconnus et qui sont en majorité situés autour de Beer Saba’ soit au nord d’al-Naqab, entre la bande de Gaza et la Cisjordanie. Des colonies agricoles existent déjà vers la frontière avec Gaza, et d’autres sont en cours d’installation sur la frontière avec le Sinaï égyptien. Mais toute la zone comprise entre Beer Saba’ et la Cisjordanie est encore habitée par les Palestiniens, qui ne représentent d’ailleurs que 28% de la population du district, selon le conseil régional des villages non-reconnus (2006). N’ayant pas un nombre suffisant de colons pour les installer, les dirigeants sionistes y ont développé le concept des « fermes individuelles », qui rompt avec les colonies collectives (kibboutz ou moshav) et dont un des pionniers n’est que le fils d’Ariel Sharon. Ceci permet de voler de grandes superficies de terres et de n’y installer qu’une famille. Dès les années 70 s’engage une des campagnes les plus criminelles contre la population d’al-Naqab : les « patrouilles vertes » du ministère sioniste de l’intérieur, instituées par Sharon en 1977, sortes de commandos soi-disant pour protéger la nature, que les Palestiniens appellent « patrouilles noires », interviennent dans les villages, déposent des ordres de démolition sur les maisons, tuent les troupeaux et au cours des années 2004-2005, font appel à des hélicoptères pour arroser de pesticide les champs prêts pour la moisson. En 1984, « Israël » fonde « le département pour le développement des Bédouins » en vue de contrôler la vie des Palestiniens dans al-Naqab et les pousser à quitter leurs villages pour vivre dans les cités qu’il leur a construits. En 2003, Sharon proclame que la judaïsation d’al-Naqab est une politique définitive et qu’il faut en finir avec « le problème des Arabes ». En 2004, la loi de « l’expulsion des envahisseurs » est votée à la Knesset, elle vise les Palestiniens vivant dans les villages non-reconnus. De même, en 2004, le président du conseil régional des colonies d’al-Naqab propose l’installation d’un million de juifs rien que sur cette partie de la Palestine, pour « faire face à l’invasion bédouine des terres de l’Etat ». En réalité, c’est depuis 2000 que le processus de l’épuration ethnico-religieuse s’est accélérée, les lois et les déclarations n’étant qu’une confirmation officielle de ce qui se déroulait déjà sur le terrain.
Mais les Palestiniens d’al-Naqab résistent. A chaque démolition, ils reconstruisent. Chaque objet volé par les policiers et les colons (en 2007, des camions ont été affrêtés pour transporter les meubles des maisons démolies) est aussitôt remplacé, grâce à la solidarité inter-communautaire et des mouvements politiques palestiniens. Le mouvement de Sheikh Raed Salah a inauguré, dès 2006, les « journées de liaison », pour célébrer la journée de la terre du 30 mars en reconstruisant les villages non-reconnus d’al-Naqab : maisons, plantations d’arbres, nettoyage des cimetières, pavage de routes, construction des mosquées, etc.. pour que la population continue à y vivre. Bien qu’étant visé depuis plusieurs années, le village d’al-Araqib est devenu la cible principale des destructions depuis deux ans. En 2005 déjà, des unités spéciales y rasent près de 4000 dunums de terres cultivées de blé et d’orge et s’abattent sur la population, arrêtant cinquante personnes, après avoir placé la zone sous couvre-feu. Tout récemment, en juin 2010, le gouvernement sioniste et le ministère de la « sécurité » intérieure lancent une campagne et forment un commando pour « faire cesser l’appropriation des terres par les Arabes » et notamment dans la région de Beer Saba’, voulant signifier par là une accélération de l’épuration ethnico-religieuse.
Quant à la région d’al-Jalil, le plan de judaïsation consiste d’une part, à étouffer de plus en plus les villes et villages palestiniens en rattachant ce qui reste de leurs terres à des agglomérations juives par un découpage administratif conçu spécialement dans ce but. De plus en plus, les villages arabes sont rattachés à des entités sionistes plus globales qui gèrent toute l’agglomération, les villages arabes devenant des quartiers dépendant de la structure juive, ce qui signifie concrètement que leur développement n’est que marginal et que le financement de leur localité vient au dernier rang. De même, leur politique d’éducation, d’emploi, de voirie, etc.. ne sont pris en compte que dans la mesure où ces questions sont intégrées dans l’agglomération juive. D’autre part, il s’agit de faire éclater toute agglomération palestinienne existante, par le biais de construction de colonies à l’intérieur même de ces agglomérations de sorte qu’elles ne puissent pas concevoir une politique de développement commune et en prévision du grignotage progressif de la colonie en direction des terres qui l’entourent.
Au mois d’octobre 2009 s’est tenu le quatrième congrès de la judaïsation d’al-Jalil, en présence du président sioniste Shimon Pérès, d’ailleurs principal concepteur et acteur de l’épuration ethnico-religieuse dans al-Jalil et al-Naqab. Y étaient également présent Netanyahu, premier ministre et plusieurs ministres et responsables sionistes. Ces congrès réguliers visent à faire le point sur l’avancée ou la stagnation de leur plan. Al-Jalil est actuellement habitée par 900.000 Palestiniens, soit environ 50% seulement de la population globale. Ce taux semble catastrophique pour les sionistes qui veulent le réduire, en augmentant d’une part le taux des colons juifs et en décourageant les Palestiniens d’y vivre. C’est pourquoi les congrès successifs ont conçu d’exécuter des travaux à grande échelle comme des routes reliant entre elles les colonies situées dans al-Jalil et des lignes de chemin de fer pour relier les grandes colonies, du genre Karma’il, aux villes côtières. Outre le fait que les routes et les chemins de fer seront construits sur les terres arabes, ils serviront à encercler et marginaliser les villages et les villes palestiniennes, en les contournant (comme cela se déroule en Cisjordanie). Ils envisagent également de construire des colonies pour installer 300.000 Juifs en vue de modifier l’équilibre démographique et étouffer la présence palestinienne et de construire une nouvelle zone industrielle près de Nasra pour attirer la main d’œuvre juive dans cette région. Par ailleurs, il est conçu d’agrandir les colonies existantes en construisant 10.200 unités de logements.
En 2009, a été dévoilé le plan de construction d’une grande colonie pour les juifs haridim (religieux) sur les terres palestiniennes de Kfar Kanna, Shajara et Ayn Mahel (au nord de Nasra) : 10.000 unités de logements pour installer 50.000 colons. Une partie des terres de Ayn Mahel avait été déjà confisquée dans les années 60 pour construire la colonie de Nitsirit-Ilit. Avec le nouveau plan, ce sont toutes les terres de ce village qui sont confisquées. C’est depuis le désengagement de la bande de Gaza en 2005 que la construction des villes « haridim » a pris son élan : il en est prévu une dans al-Naqab, une autre dans al-Muthallath et une troisième dans al-Jalil, de même que des quartiers spécifiques dans les villes appelées « mixtes » comme à Akka. Ces villes-colonies ou quartiers vont servir à lancer des attaques racistes contre les Palestiniens, comme cela s’est déroulé à Akka en octobre 2008 et comme cela se passe régulièrement en Cisjordanie.
La judaïsation d’al-Jalil, c’est également la destruction et l’effacement des traces de l’histoire et de la culture palestiniennes et l’invention d’une histoire juive. Une grande partie des mosquées, églises, maqams et autres lieux religieux arabes sont soit détruits, soit transformés en enclos pour les bêtes, soit en bars et restaurants dans les colonies sionistes. Les pancartes de signalisation des villes et villages arabes reprennent rarement le nom arabe, qui est remplacé par une langue hybride faite pour judaïser les noms arabes.
Contre ces plans de judaïsation, que ce soit dans al-Jalil ou dans al-Naqab, la population est mobilisée et mène régulièrement des actions pour les dénoncer et pour y faire face. Mais l’Etat sioniste compte beaucoup sur le financement européen et états-unien pour le concrétiser. Shimon Pérès espère pouvoir obtenir cette aide s’il vend le projet comme faisant partie d’un « plan de paix global », ce qui signifie en clair anéantir les Palestiniens de 48 dans un plan de règlement global. C’est la menace qui pèse particulièrement sur les Palestiniens de 48, après les accords d’Oslo surtout, où leur appartenance au peuple palestinien a été ignorée et où leur cause a été écrasée. Néanmoins, avec la présence de la résistance islamique armée au Liban, il semble peu probable, quelles que soient les aides accordées pour la judaïsation d’al-Jalil, que les colons juifs acceptent d’y vivre. Seuls les plus fanatiques d’entre eux répondront à l’appel de Shimon Pérès et Netanyahu et accepteront d’affronter les Palestiniens d’al-Jalil. Néanmoins, il est nécessaire que les médias dans le monde s’intéressent de plus en plus à cette question pour briser l’étau que les sionistes serrent autour des Palestiniens de 48, souvent oubliés ou négligés. 

Le droit du pirate

publié le mercredi 11 août 2010
Bruno Odent

 
OPINION :

«  L’État d’Israël et l’armée israélienne ont agi conformément au droit international.  »
Auditionné hier par la commission de l’ONU chargée d’enquêter sur la tragédie de la flottille de Gaza, Benyamin Netanyahou a répondu sur un ton qui n’admet pas de réplique. Parmi les militants qui avaient pris place sur les embarcations pour dénoncer le blocus de la bande de territoire, neuf citoyens turcs ont trouvé la mort, massacrés en haute mer par un commando de la marine israélienne. Selon tous les témoignages, les victimes étaient désarmées et les soldats ont vidé sur elles les chargeurs de leurs armes automatiques [1].
L’interception et l’attaque sanglante d’un navire en haute mer correspondent au pied de la lettre du droit international à un acte de piraterie. Pas de quoi troubler le chef d’un gouvernement israélien investi par l’extrême droite, toujours assuré du soutien de Washington et des complaisances de Bruxelles. Il n’hésitait pas à renverser les rôles hier encore, se présentant en victime, plaidant «  la légitime défense  » contre le terrorisme. Et de mettre en cause l’État turc, pourtant l’un de ses rares alliés dans la région, qui aurait dévoilé quelque temps plus tôt ses intentions «  malveillantes  » en tentant, avec le Brésil, de jouer les médiateurs pour éviter l’escalade dans l’affaire du nucléaire iranien.
De quoi, on en convient, abuser de la patience du pirate le mieux intentionné…
[1] le chef d’état major israélien auditionné ce mercredi affirme que ses soldats ont parfaitement agi. Selon l’Afp, le général Ashkenazi justifie les tirs israéliens
publié par l’Humanité
ajout de note : CL, Afps

Les leçons de Camp David

publié le mercredi 11 août 2010
Nathalie Janne d’Othée

 
Dans une analyse intitulée "Il y a dix ans Camp David : une rétrospective", Bichara Khader [1] revisite les événements de juillet 2000
Il y a dix ans déjà, Bill Clinton, Ehud Barak et Yasser Arafat négociaient à Camp David. L’échec de ces pourparlers est souvent pointé du doigt comme une des causes de la Seconde Intifada. C’était en effet une grande déception pour tous ceux qui avaient misé sur la paix, et encore plus pour les Palestiniens, toujours sans Etat.
Dans une analyse intitulée Il y a dix ans Camp David : une rétrospective, Bichara Khader revisite les événements de juillet 2000 afin de mettre fin à un mythe : Arafat aurait refusé l’offre généreuse de Barak et serait dès lors responsable de l’échec du sommet de Camp David. La « généreuse » proposition de Barak était la suivante. Israël garderait ses grands blocs de colonies et échangerait ces 10% de la Cisjordanie, contre l’équivalent dans le désert du Néguev. Israël conserverait également la frontière orientale le long du Jourdain, ainsi qu’un contrôle militaire temporaire sur quelque 10% du reste de la Cisjordanie. Le « droit au retour » des réfugiés palestiniens est totalement rejeté, et la souveraineté d’Israël sur l’entièreté de Jérusalem ne peut être discutée. Comment Arafat aurait-il pu accepter cette offre sans perdre le soutien de son peuple ?
Dix ans plus tard, juillet 2010. Mahmoud Abbas est encouragé par les Etats-Unis et l’Europe à s’engager dans des négociations directes et sans conditions préalables avec Benjamin Netanyahou. La position de l’Autorité Palestinienne est pourtant claire : pas de reprises des négociations sans arrêt de la colonisation. S’il revient sur cette décision, Mahmoud Abbas perdra le peu de crédibilité qui lui reste en interne. Le processus de paix est dans une impasse, et de nouveau la responsabilité semble en incomber aux Palestiniens.
Les leçons de Camp David ne semblent donc pas avoir été assimilées, et le même scénario se reproduit aujourd’hui à cette différence près que Mahmoud Abbas ne jouit pas de l’aura de son prédécesseur. Depuis 2007, les tentatives de négociations avortées à répétition n’ont fait qu’éroder sa popularité. Bien qu’il ne paraisse pas toujours le comprendre, Israël a besoin d’un partenaire fort pour bâtir la paix. Plus neutre dans le conflit que son voisin outre-Atlantique, l’Union Européenne a un rôle à jouer pour tenter d’équilibrer les rapports de force entre les parties.
Dix ans après, les Palestiniens sont toujours sans Etat.
[1] Bichara Khader, né en 1944 à Zababdeh, village palestinien à majorité chrétienne situé près de Jénine, est chercheur et enseignant, spécialiste du monde arabe. Il vit en Belgique.
Professeur à la Faculté de sciences politiques, économiques et sociales de l’Université catholique de Louvain (Louvain-la-Neuve), il y dirige le Centre d’Etudes et de Recherches sur le Monde Arabe Contemporain (CERMAC) et y enseigne notamment un cours intitulé Enjeux contemporains du développement.
Il est le frère de Naïm Khader, premier représentant de l’OLP à Bruxelles, assassiné en 1981.
Il a été membre du Groupe des Hauts Experts sur la Politique Européenne de Sécurité Commune et membre du Groupe des Sages pour le dialogue cultu­rel euro-méditerranéen [présidence européenne 2003-2004]. Il est éga­lement membre du Centre d’Etudes des Crises et des Conflits Interna­tionaux de LLN.
publié par Medea

Ashkenazi : L’opération contre la flottille pour Gaza était « mesurée et justifiée »

12/08/2010
Le chef d'état-major de l'armée israélienne, le général Gaby Ashkenazi, a justifié hier les tirs du commando lors de son assaut meurtrier de la flottille d'aide pour Gaza le 31 mai. « Nos soldats ont ouvert le feu de façon justifiée, en tirant vers ceux pour qui c'était nécessaire et en ne tirant pas vers ceux pour qui ce n'était pas nécessaire », a affirmé le général Ashkenazi, lors de sa déposition devant la commission d'enquête israélienne, présidée par le juge à la retraite de la Cour suprême Yaakov Tirkel.
Neuf militants turcs avaient été tués dans des heurts avec les commandos de la marine israélienne lors de l'abordage héliporté du bateau, dans les eaux internationales, alors que le navire tentait de forcer le blocus israélien de la bande de Gaza.
Selon le général Ashkenazi, les examens balistiques effectués par l'armée ont démontré que les activistes disposaient d'au moins une arme à feu qu'ils ont ensuite jetée à la mer. « L'opération était mesurée et justifiée. Les soldats ont fait preuve de sang-froid et de courage », a-t-il souligné.
Interrogé par les membres de la commission, le général a reconnu que des soldats avaient ouvert le feu à bout portant, mais rejeté toute allégation d'exécution sommaire. « Dans un cas, un soldat a été attaqué par un passager muni d'une hache, ce qui mettait sa vie en danger. Dans un autre cas, un soldat a reçu une balle dans l'estomac. Il a alors sorti son pistolet et ouvert le feu vers celui qui lui avait tiré dessus », a-t-il dit.
Le général Ashkenazi a par ailleurs reconnu avoir mésestimé l'opposition que le commando allait rencontrer lors de l'abordage. « L'erreur centrale, qui est aussi mon erreur, est que nous avons pensé qu'il y aurait entre 10 et 15 personnes sur le pont du bateau, et qu'il suffirait de grenades à souffle pour les éloigner, et qu'ensuite nous pourrions faire descendre 15 soldats en une minute. » « Nous aurions dû positionner des hommes pour tirer précisément et neutraliser ceux qui empêchaient nos soldats de descendre d'hélicoptère » sur le pont du ferry turc Mavi Marmara, a-t-il encore ajouté, reconnaissant que le raid s'était rapidement transformé en « chaos ». Il a également regretté l'insuffisance de renseignements sur la détermination du groupe turc à bord du Mavi Marmara.
Le général Ashkenazi est le troisième haut responsable, après le chef du gouvernement Benjamin Netanyahu et le ministre de la Défense Ehud Barak, à comparaître devant cette commission depuis lundi. Ces deux derniers ont également justifié l'opération, soulignant que l'armée, et non l'échelon politique, était responsable de son exécution et implicitement des erreurs qui pourraient avoir été commises. Une commission militaire israélienne avait reconnu le 12 juillet que l'armée avait commis des « erreurs » lors de la planification et l'exécution du raid tout en justifiant le recours à la force.
Le mandat de la commission Tirkel, composée de cinq membres israéliens et de deux observateurs internationaux, est limité. Elle a été chargée en principe d'examiner uniquement les aspects juridiques de l'assaut au regard du droit international, puis soumettre ses conclusions, ainsi que celles d'une commission militaire israélienne, à un groupe d'experts de l'ONU. Mais les questions des juges dépassent ce cadre strict, portant sur les aspects opérationnels de l'assaut. Après l'audition du général Ashkenazi, la commission israélienne va étudier des documents écrits puis convoquer éventuellement d'autres témoins. Aucune date butoir officielle n'a été fixée pour la fin de ses travaux.
Un groupe de quatre experts de l'ONU, dont un Israélien et un Turc, chargé lui aussi d'enquêter sur l'assaut, a également entamé ses travaux mardi à New York. Israël a menacé de boycotter ce groupe d'experts s'il demandait à interroger ses soldats.
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Adaïssé : le Conseil de sécurité se penchera lundi sur les résultats de l’enquête

Par Sylviane ZEHIL | 12/08/2010
Une source diplomatique onusienne a indiqué à L'Orient-Le Jour que les résultats de l'enquête menée par la Finul sur les affrontements de Adaïssé seront rendus publics au plus tard demain, vendredi. Le Conseil de sécurité devra se réunir lundi sous la présidence du représentant de la Russie, Vitaly Churkin, dont le pays assure la présidence pour le mois d'août, pour en débattre. Absent depuis une quinzaine de jours, le représentant du Liban à l'ONU, Nawwaf Salam, sera présent à cette séance.
Évoquant ces affrontements, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, avait indiqué lors de sa dernière conférence de presse au Palais de Verre que l'intervention de la Finul a « contribué à faire baisser la tension et à rétablir le calme ». Il a souligné que dès que l'enquêre prendra fin, le Conseil de sécurité en sera tout de suite informé.
Mais au niveau de la frontière, la tension persiste, d'autant que les Israéliens entreprennent des manœuvres ,et des avertissements ont été adressés par le biais de la Finul aux forces régulières, selon lesquels en cas de « nouvelle agression contre l'armée israélienne, la riposte de celle-ci sera beaucoup plus dure que la première fois ».

Un commandant de l'armée sioniste menace l'armée libanaise

Mercredi, 11 Août 2010 13:17 
IRIB - Le Directeur de l'unité stratégique, au sein de l'armée sioniste, le Général Youssi Heimann, a envoyé une lettre au commandant de l'armée libanaise, Jean Ghavetchi, où il le menace d'une attaque d'envergure. La lettre fait allusion à l'incident du 3 août, en affirmant qu'Israël n'hésiterait pas à agir avec plus de vigueur, si une telle situation se reproduisait. 

Le Comité des Musulmans britanniques a condamné les propos du Premier ministre israélien

Mercredi, 11 Août 2010 14:43 
IRIB - Une association islamique, en Grande Bretagne, a condamné les propos du Premier ministre du régime sioniste, là où il défend l'assaut mené, fin mai, contre la "Flottille de la Liberté", à destination de Gaza. "L'attaque de l'armée israélienne contre le convoi des activistes de la paix est un crime international, une piraterie maritime et un massacre effectué en pleines eaux internationales.", a déclaré, à l'Agence IRNA, la Porte-parole du Comité des Musulmans britanniques, Catherine Heseltine. Lundi, devant la soi-disant Commission d'enquête établie par Israël, sur l'attaque contre la "Flottille de la Liberté", Benyamin Netanyahou a prétendu que l'armée israélienne avait agi, conformément aux lois internationales, à l'égard des navires secouristes. "Israël est un régime fondé sur les visions et pensées racistes et sionistes et il se comporte, toujours, suivant le modèle de l'apartheid.", a précisé la Porte-parole du Comité des Musulmans britanniques, Catherine Heseltine. "C'est tout à fait clair, pour nous, que l'attitude d'Israël de tuer les civils et les activistes de la paix constitue un cas évident de violation des lois internationales, quel que soit le prétexte invoqué pour cette attaque.", a-t-elle ajouté. Les commandos de la marine israélienne ont attaqué, le 31 mai, un convoi maritime d'aide humanitaire, à destination de Gaza, dans les eaux internationales, une attaque, au cours de laquelle, 20 secouristes, à bord d'un navire, ont été tués, et plusieurs autres, blessés. 

La rencontre Abbas/Mitchell n'a rien donné

Mercredi, 11 Août 2010 22:32 
IRIB- L'émissaire du Président américain, Barack Obama, George Mitchell, n'a pu convaincre le président de l'Autorité autonome palestinienne d'engager des pourparlers directs avec le régime israélien, a rapporté la chaîne Al-Alam. Après trois heures d'entretien avec le Président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, à Ramallah, en Cisjordanie, George Mitchell est reparti sans accord. Saeb Erekat, le négociateur en chef de l'Autorité palestinienne, a confirmé, devant les journalistes, que l'entretien entre MM. Mitchell et Abbas n'avait débouché sur aucun résultat concret. Les partis palestiniens ont, de leur côté, dénoncé cette rencontre, qui ont-ils ajouté, n'a pas tenu compte des principes sur lesquels la paix doit être fondée et de l'arrêt total de la colonisation. "George Mitchell n'a pu convaincre Mahmoud Abbas.", a précisé P.J Crowley, le porte-parole du Département d'Etat américain, évoquant les "difficultés et obstacles" auxquels font face les deux parties.  
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Une association britannique appelle à mettre un terme à la torture en Cisjordanie occupée

[ 11/08/2010 - 10:41 ]
Londres – CPI
L'Organisation arabe pour les droits de l'homme en Grande Bretagne, a appelé dans un message urgent adressé à la déléguée des affaires étrangères à l'Union Européenne (UE), Catherine Ashton, à mettre un terme aux violations, aux arrestations politiques et aux tortures infligées de manière systématique par les milices de l'ex-président de l'autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, en Cisjordanie occupée.
"Les arrestations ont atteint dernièrement un niveau significatif et sans précédent, avec des violations de l’intimité des maisons, des insultes à l’encontre des femmes, les hommes se font battre devant leurs familles, sans oublier la torture subie par les détenus pendant l’interrogatoire" a affirmé l'organisation.
L'organisation a ajouté que l'autorité de Fatah a annoncé officiellement la fin des tortures, « cependant ces décisions n’ont pas été appliquées et les services de sécurité ont poursuivi les tortures et ont intensifié les campagnes d'arrestations et de convocations des hommes, des femmes et des universitaires, dont un grand nombre de professeurs de l'université nationale de Najah à Naplouse qui qui subissent encore aujourd’hui de violentes tortures dans les prisons des milices ».
Dans son message publié par le site Web "al-Jazerra Net", l'organisation a souligné les mauvaises conditions de vie dont souffrent les détenus dans les prisons d'Abbas.
Elle a indiqué que des dizaines de détenus ont été condamnés à plusieurs années de prison devant des tribunaux militaires qui n’ont pas de légitimité et de procédures appropriées dans une violation flagrante du droit national et international.
Le message a également évoqué le licenciement de centaines d’agents de la fonction publique à cause de leur affiliation politique.

La résistance cible une patrouille sioniste au nord de la Bande de Gaza

[ 11/08/2010 - 10:47 ]
Gaza – CPI
Les forces de l'occupation israélienne ont annoncé qu'une force spéciale sioniste a été visée par un missile anti-char alors qu'elle passait le long de la clôture de sécurité au nord-est de la Bande de Gaza, hier soir (mardi 10 août).
La radio hébreu qui a publié la nouvelle a déclaré que l'attaque n'a causé aucune victime.
Les soldats sionistes ont bombardé après cela des quartiers résidentiels proches de la zone.
Rappelons que les forces occupantes ont accentué dernièrement leurs invasions et leurs attaques contre la bande de Gaza, notamment les zones proches des frontières avec les territoires palestiniens occupés en 1948.

La résistance palestinienne vise un soldat sioniste au nord de la bande de Gaza

[ 11/08/2010 - 18:17 ]
Gaza – CPI
La résistance palestinienne a pu, ce matin, mercredi 11/8, viser un soldat sioniste au nord de la bande de Gaza.
Les brigades d'Al-Nasser Salah Eddine, la branche militaire des comités de la résistance, ont annoncé leur responsabilité dans l'attaque près de la région de Bou'rat Abou Samra, au nord de Beit Lahia, au nord de la bande de Gaza.
Dans un communiqué militaire, les brigades ont dit qu'un groupe de ses résistants a pu prendre en cible un soldat sioniste d'une unité militaire spéciale qui a tenté envahir la région de Bou'rat Abou Samra, au nord de Beit Lahia.
Elles ont souligné que les résistants ont effectué l'opération et se sont retiré sains et saufs vers leurs bases.
Les brigades d'Al-Nasser Salah Eddine ont affirmé que cette opération est venue dans le cadre de la riposte aux agressions sionistes continuelles contre la bande de Gaza et tous les territoires palestiniens. Elle confirme que leurs résistants vont poursuivre leur défense des territoires palestiniens. Elle confirme le choix de la résistance et du Djihad, qui représentent le seul choix pour libérer tous les territoires palestiniens occupés.

Le convoi humanitaire de la Ligue arabe est arrivé à Gaza

[ 11/08/2010 - 10:56 ]
Gaza – CPI
Le convoi des aides médicales conduit par la Ligue arabe, est entré hier soir dans la Bande de Gaza par le passage de Rafah qui sépare l'Égypte de la Bande de Gaza.
Le correspondant du Centre palestinien d'information a déclaré que le convoi est accompagné de 7 humanitaires, et se compose de deux camions chargés de médicaments, d'instruments médicaux et de nourriture.
Ce convoi est réservé aux hôpitaux de la Bande de Gaza qui souffrent d'une pénurie importante de médicaments et de pièces de rechange des instruments médicaux à cause du sévère blocus sioniste imposé injustement contre la Bande de Gaza depuis plus de 4 ans au vu et au su du monde entier.

Barak reconnaît la mauvaise réputation de l'entité sioniste

[ 11/08/2010 - 11:25 ]
Al-Qds occupée – CPI
Le ministre sioniste de la guerre, Ehud Barak, a reconnu l'image négative de l'entité sioniste dans le monde entier et que la réputation de l'état de l'occupation est au plus bas notamment après l'attaque sanglante effectuée par les pirates de la marine sioniste contre la flottille de la liberté dans les eaux internationales.
Barak a appelé à travailler pour prendre des décisions sérieuses qui contribuent à améliorer la réputation de l'entité sioniste sur le niveau international, surtout par l'amélioration des relations avec la Turquie.
Dans son témoignage devant la commission de Turkel qui enquête sur l'assaut criminel contre le convoi de la Liberté, Barak a déclaré: "Nous avons besoin de prendre des décisions difficiles et importantes pour améliorer notre image".
Barak charge pour responsable de l'attaque contre "La Liberté" et de l'utilisation de la force excessive, la direction militaire représentée par le chef d'état major, Ghabi Ashkenazi, en déclarant que le chef de l'armée l'a informé que l'opération serait difficile, mais possible.
Il a porté la responsabilité des dommages sur la direction militaire, en prenant l'entière responsabilité de tous les ordres donnés au niveau politique, mais ces ordres n'étaient pas la raison directe de l'actuelle situation après l'opération militaire, selon ses propos.

Mechaal : les négociations sont futiles, il faut reprendre l'équation normale du conflit

[ 11/08/2010 - 10:13 ]
Damas – CPI
Le président du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal, a qualifié de "triviales et inutiles" les négociations entre l'entité sioniste et l'autorité d'Abbas à Ramallah .
Il a affirmé la nécessité de reprendre l'équation normale du conflit avec l'occupation car "la Palestine est notre terre et l'ennemi sioniste n'y possède aucune légitimité".
Mechaal s'est exprimé dans un discours prononcé hier soir lors de la cérémonie de remise des diplômes des lycéens palestiniens en Syrie, organisée par le parti d'al-Baraq pour les élèves et l'union générale des étudiants de la Palestine (la branche syrienne), au camp d'al-Yarmouk à Damas). Après avoir dit ses voeux au public à l'occasion du début de mois de Ramadan, Mechaal s'est adressé aux lycéens : "Vous êtes aujourd'hui des lycéens diplômés, et demain vous serez des leaders et oulémas au service de la cause palestinienne et de la nation arabe et islamique".
"Notre peuple s'est instruit sous l'occupation, a construit ses plus grandes universités sous l'occupation, a acquis des diplômes sous le blocus à Gaza et sous l'occupation et l'injustice en Cisjordanie occupée, et a atteint l'excellence dans les prisons qui sont devenues des universités défiant les geôliers et les murs... c'est un peuple qui ne sera jamais vaincu", a ajouté Mechaal.
Mechaal a conseillé les élèves diplômés en disant : "Choisissez les bonnes spécialités et respectez les désirs de vos familles... Réflechissez bien et choisissez une spécialité utile qui corresponde à vos capacités, à vos désirs et aux besoins de votre peuple". Il a ajouté : "Employez la science au service de la cause palestinienne, de la résistance et de notre grand peuple qui mérite que l'on soit à son service. Je veux que chacun d'entre vous se prépare à la manière dont il va servir sa cause."

Dr. Bahr affirme le besoin d'un soutien politique pour le peuple palestinien

[ 11/08/2010 - 18:22 ]
Gaza – CPI
Le premier vice-président du Conseil Législatif Palestinien Dr. Ahmed Bahr a affirmé que le peuple palestinien et sa question juste ont besoin d'un soutien politique, à cause des pratiques inhumaines de l'occupation israélienne contre les lieux saints, les personnalités nationales, les députés et la ville occupée d'Al-Qods, ainsi que toute chose en Palestine.
Lors de son accueil de la délégation de la caravane européenne "Miles Of Smiles 2" dans le siège du Conseil Législatif Palestinien à Gaza, Dr. Bahr a dit, mardi 10/8, que ces visites participent à la levée du sévère blocus imposé sur la bande de Gaza, et a exprimé son respect à l'égard de tous les participants de la caravane.
De son côté, le président de la caravane Essam Youssef a insisté sur la justice de la question palestinienne, et a souligné que le convoi représente le visage de l'homme libre qui refuse l'occupation.
"Il y a plusieurs caravanes humanitaires qui arriveront à Gaza prochainement et on prépare actuellement le convoi "Viva Palestina 4", qui arrivera à Gaza durant le mois prochain, avec des centaines de solidaires de différents pays", a dit Youssef.

Gaza: un militaire israélien tué

Mercredi, 11 Août 2010 22:33 
IRIB- Au moins, un militaire israélien, a été tué, mercredi, dans un échange de tirs avec les combattants palestiniens, à Beit Hanoun, au nord de Gaza, a rapporté l'Agence Qods. Par ailleurs, les sources de sécurité, en Cisjordanie, ont annoncé que 5 citoyens palestiniens ont été arrêtés, lors d'une incursion de l'armée du régime israélien, dans les régions de Naplouse, de Ramallah et d'al-Khalil. Ces Palestiniens ont été interpellés, sous prétexte de collaboration avec les groupes combattants. L'incursion, dans les régions palestiniennes, et l'arrestation des citoyens palestiniens, par l'armée du régime d'Israël, sont quasi-quotidiennes. Actuellement, près de 11.000 Palestiniens, dont 300 femmes et enfants, sont détenus dans les prisons israéliennes.  
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Des colons sionistes envahissent le lieu du tombeau du prophète Youssef

[ 11/08/2010 - 20:49 ]
Naplouse – CPI
Plus de 200 colons sionistes ont envahi, la nuit dernière, le lieu du tombeau de prophète Youssef (Joseph) et ont causé des dégâts dans la zone avant de se retirer, à l'aube de mercredi.
Des sources bien informées ont dit, dans des déclarations de presse, mercredi 11/8, que de grandes forces de l'armée occupantes ont envahi le village de Balata Al-Balad, où se trouve le tombeau, accompagnées de plus de 200 colons sionistes. Les Sionistes ont l'habitude d'envahir le lieu pour y faire leurs rites.
Cet assaut vient après que les forces occupantes ont envahi le camp de réfugiés palestiniens de Balata, où elles ont enlevé un jeune Palestinien âgé de 22 ans et l'ont emmené vers une direction inconnue.

Une série noire à l’israélienne

Rien de nouveau peut-être dans cette question proche-orientale qu’elle soit parsemée, outre par les crises politiques et les combats, par des histoires d’espionnage. Mais celles-ci ont connu un certain regain ces derniers temps, rendant plus complexe la périlleuse donne actuelle.
L’affaire la plus spectaculaire vient du Liban.
Le pays du Cèdre est, en effet, sous le choc, après l’arrestation d’un ancien général de l’armée et cadre très respecté d’un mouvement allié du Hezbollah chiite, les forces de sécurité le soupçonnant de collaboration avec Israël.
Fayez Karam est la première personnalité politique à être détenue dans le cadre de l’enquête qui, depuis 2009, a mené à l’arrestation d’une centaine d’agents présumés de l’Etat hébreu.
Ce maronite est un cadre du Courant Patriotique Libre (CPL), mené par Michel Aoun, l’allié chrétien du Hezbollah et ancien chef de l’armée puis chef d’un gouvernement provisoire au cours des dernières années de la guerre civile (1975-1990). Les informations en provenance du Liban, puis l’annonce de son arrestation, font état d’ébahissement. Le nom de Karam, 62 ans, circule sur toutes les lèvres, et ceux qui le connaissent n’arrivent pas à y croire.
A cette affaire s’ajoute celle d’Uri Brodsky, un agent israélien présumé, en voie d’être extradé de Pologne vers l’Allemagne qui le soupçonne d’être impliqué dans l’assassinat d’un membre du mouvement islamiste palestinien le Hamas. Or, il pourrait s’en tirer avec une amende, comme le disent les experts. Rien de plus, puisque son crime est contre un Arabe, un membre du Hamas de surcroît.
Une semaine après l’arrestation d’Uri Brodsky à Varsovie, deux ministres israéliens avaient demandé à la Pologne de le rapatrier directement en Israël.
Cet homme a participé à la mise en place du commando responsable de l’assassinat de Mahmoud Al-Mabhouh, un fondateur de la branche armée du mouvement islamiste palestinien le  Hamas, retrouvé mort le 20 janvier dans un hôtel de Dubaï.
Israël veut donc l’impunité pour ses agents, et en même temps, il s’acharne contre les Arabes.
Autre affaire, celle où la Syrie a dénoncé l’arrestation dans la localité de Majdal-Chams dans le Golan occupé de druzes contre lesquels on a fabriqué des accusations d’espionnage, ce qui constitue une tentative israélienne de les terroriser.
La Syrie a, par ailleurs, appelé l’Onu à faire pression sur Israël pour qu’il libère tous les détenus syriens dans ses prisons et se retire du Golan syrien occupé en vertu des résolutions internationales. Comme dans toutes les situations dans cette bataille des agents secrets, Israël veut se donner le droit à toute violation tout en lançant les accusations aux autres.