mardi 3 août 2010

Jérusalem-Est : l'UNRWA appelle Israël au respect du droit

2 août 2010 – Le Commissaire général de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), Filippo Grandi, a réitéré son appel aux autorités israéliennes « à respecter les droits et les libertés des Palestiniens » à l'occasion du premier anniversaire de l'expulsion de 11 familles palestiniennes de leurs logements de Sheik Jarrah, un quartier de Jérusalem-Est.
« C'est avec une inquiétude profonde que je constate que les Palestiniens, qui ont déjà enduré d'extrêmes souffrances, notamment des déplacements massifs, doivent rester sujet aux humiliations comme celles infligées lors des expulsions par la force et les démolitions de leurs maisons », a déclaré lundi Filippo Grandi.

Le Commissaire général de l'UNRWA est allé au chevet des familles expulsées, il y a un an jour pour jour. « J'ai écouté les familles et constaté le désarroi psychologique et les dommages irréversibles sur leur moyens de subsistance », a-t-il expliqué. Selon lui, cette expulsion « est un exemple grave des violations trop fréquentes des droits fondamentaux dans les Territoires palestiniens occupés ». Il a souligné que l'UNRWA s'engageait à faire tout ce qui était en son pouvoir pour répondre à cette situation.

« Je rappelle qu'il incombe à la communauté internationale de faire en sorte qu'Israël remplisse ses obligations internationales », a-t-il précisé. Filippo Grandi estime que le sort réservé à ces 11 familles expulsées du quartier de Sheik Jarrah « reflète la situation des Palestiniens, des réfugiés palestiniens dans d'autres zones occupées de Jérusalem-Est notamment Silwan, Beit Hanina et la Vieille ville ».

Il a réitéré sa condamnation sur la récente prise de force par la police et des colons israéliens d'un bâtiment habité par des familles palestiniennes.

« Je condamne cette action et je me joins à l'appel du Coordonnateur spécial de l'ONU pour la réinstallation des résidents palestiniens dans ce bâtiment qui a été leur maison pendant des décennies », a-t-il conclu. L'UNRWA a déjà fourni une assistance d'urgence aux familles victimes, a-t-il indiqué.

Le 22 juin dernier, au cours d'une réunion de l'UNRWA qui s'est tenue au Caire, Filippo Grandi, avait appelé la communauté internationale à combler le déficit de 103 millions de dollars dans son budget afin de subvenir aux besoins des populations palestiniennes.
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Flottille pour Gaza : un panel nommé pour enquêter sur le raid israélien

2 août 2010 – Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a annoncé lundi la nomination d'un panel de personnalités pour enquêter sur le raid de l'armée israélienne, le 31 mai dernier, contre une flottille d'aide humanitaire partie de Turquie pour rejoindre la Bande de Gaza, qui s'était soldé par la mort de neuf personnes.
Composé de quatre membres, dont un Israélien et un Turc, le panel débutera ses travaux le 10 août et doit soumettre un premier rapport à l'ONU à la mi-septembre.

« Au cours des deux derniers mois, j'ai engagé d'intenses consultations avec les dirigeants turcs et israéliens sur la mise en place d'un panel d'enquête sur l'incident de la flottille le 31 mai. Aujourd'hui, je suis très heureux d'annoncer la création de ce panel. C'est un développement sans précédent », a indiqué Ban Ki-moon dans un communiqué. Il a remercié les responsables des deux pays avec lesquels il a eu « des consultations de dernière minute pendant le week-end », pour leur « sens du compromis et leur coopération future ».

Le panel de l'ONU sera présidé par l'ancien Premier ministre néo-zélandais, Geoffrey Palmer, assisté du Président colombien sortant Alvaro Uribe et de deux représentants israélien et turc, dont les noms n'ont pas encore été rendus publics.

« J'espère que ce panel remplira son mandat, basé sur la déclaration de la Présidence du Conseil de sécurité et bénéficiera de la collaboration totale des autorités nationales des deux pays. Il me communiquera aussi des recommandations pour éviter la reproduction d'incidents similaires à l'avenir », a précisé Ban Ki-moon. Il a conclu en émettant l'espoir que l'accord trouvé pour la création de ce groupe d'experts « ait un impact positif sur les relations entre la Turquie et Israël, ainsi que sur la situation générale au Moyen-Orient ».
Répondant aux journalistes lors d'un point de presse au siège de l'ONU, le porte-parole du Secrétaire général, Martin Nesirky, a précisé que le panel de personnalités n'était pas une « enquête criminelle » et avait « la tâche spécifique de passer en revue les rapports d'enquêtes des autorités nationales ».

Il a également précisé que celui-ci serait basé au siège de l'ONU, à New York, et travaillerait « en liaison avec des experts sur le terrain » et « avec la coopération totale des gouvernements concernés ».

« Le panel décidera des mesures qui pourraient être nécessaires pour obtenir des clarifications et des informations des autorités concernées », a-t-il encore souligné, avant d'ajouter qu'il remettrait son rapport au Secrétaire général « qui décidera alors des mesures ultérieures à suivre ».

Le 2 juin, le Conseil des Droits de l'homme de l'ONU avait déjà voté la création d'une mission internationale indépendante chargée d'enquêter sur d'éventuelles violations du droit international lors du raid israélien contre la flottille pour Gaza.
Le 23 juillet, le Président du Conseil des droits de l'homme, Sihasak Phuangketkeow, a nommé trois experts internationaux pour cette mission : le Juge Karl T. Hudson-Phillips, de Trinité-et-Tobago, ancien juge à la Cour pénale internationale ; Sir Desmond de Silva, du Royaume-Uni, ancien Procureur en chef du Tribunal Spécial pour la Sierra Leone; et Mary Shanthi Dairiam, de Malaisie, ancienne membre du Comité pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes. Ils présenteront le résultat de leurs investigations au Conseil des droits de l'homme lors de sa 15e session, au mois de septembre 2010.
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Atta Ferhat libéré trois ans après son arrestation par les forces d'occupation israéliennes

02 Août 2010
Le Golan syrien occupé / Dans un contact téléphonique avec le gouverneur de Quneitra, Riyad Hijab, le détenu golanais libéré, le journaliste, Atta Najib Ferhat, a affirmé qu'il compte continuer son travail professionnel, en tant qu'envoyé de la télévision syrienne au Golan occupé, précisant qu'il est entré dans les geôles israéliennes libre et en est sorti libre, tout en soulignant que les autorités de l'occupation israélienne pratiquent toutes sortes de sévices corporelles et psychologiques sur les détenus dans le but de les affaiblir et de les empêcher de s'attacher à leurs positions patriotiques et à leur identité syrienne.
"Les enfants du Golan vont poursuivre leur lutte sans répit jusqu'à la récupération totale du Golan. Nous sommes fiers d'appartenir à la Syrie et jamais l'occupant pourrait nous séparer de notre mère patrie", a-t-il ajouté.
Pour sa part, le gouverneur a exprimé la confiance totale du peuple syrien en la fermeté des Golanais et surtout des détenus qui sont dans les geôles de l'occupant, soulignant que la grande libération est celle du Golan.
A noter que les forces d'occupation israéliennes avaient libéré aujourd'hui le journaliste syrien Atta Najib Ferhat, correspondant de la télévision arabe syrienne, dans le village de Bakaatha au Golan occupé, et ce, après trois ans de détention depuis juillet 2007 pour son seul tort d'avoir des liens avec sa mère-patrie, la Syrie.
"Nous sommes des prisonniers fiers d'être arabes syriens; nous le resterons et l'occupant ne pourra nous séparer de notre pays", a-t-il dit, affirmant qu'il poursuivra son travail en tant que correspondant de la télévision syrienne.
Le chef du comité d'appui aux détenus dans les geôles israéliennes, M. Ali al-Younes, a souligné, dans une déclaration à /SANA/, que le journaliste Atta Ferhat était le prisonnier de l'expression libre parce qu'il dévoilait les pratiques barbares de l'ennemi israélien.
A.A. / R.Jorf & T. Slimani 

Au-delà de la violence et de la non-violence : la Résistance comme culture

Palestine - 02-08-2010
Par Ramzy Baroud

Ramzy Baroud est un éditorialiste international et rédacteur en chef de PalestineChronicle.com. Son dernier livre, « My Father Was A Freedom Fighter: Gaza’s Untold Story » (Mon père était un combattant de la liberté : l’histoire non dite de la Bande de Gaza) (Pluto Press, Londres) est maintenant disponible sur Amazon.com (en anglais) 
La Résistance n’est pas une bande d’hommes armés acharnés à faire des ravages. Ce n’est pas une cellule de terroristes complotant pour faire exploser des immeubles. La véritable résistance est une culture. C’est une réponse collective à l’oppression.
















Mars 2010 : la résistance palestinienne à AlQods

Comprendre sa vraie nature n’est cependant pas facile. Aucun octet d’information ne serait assez approfondi pour expliquer pourquoi des gens, en tant que peuple, résistent. Même si une tâche aussi ardue était possible, les médias pourraient ne pas vouloir la transmettre, car elle entrerait directement en conflit avec les interprétations majoritaires de la résistance violente et non-violente. L’histoire de l’Afghanistan doit rester fidèle au même langage : al-Qaeda et les Talibans. Le Liban doit être représenté en termes de Hezbollah menaçant soutenu par l’Iran. Le Hamas de Palestine doit être à jamais montré comme un groupe militant ayant juré la destruction de l’Etat juif. Toute tentative d’offrir une lecture alternative revient à sympathiser avec des terroristes et à justifier la violence.
L’amalgame volontaire et l’utilisation abusive de la terminologie a rendu presque impossible de comprendre, et donc de résoudre réellement les conflits sanglants.
Même ceux qui se présentent comme des sympathisants des nations résistantes contribuent souvent à la confusion. Les militants des pays occidentaux ont tendance à adhérer à une compréhension académique de ce qui se passe en Palestine, en Irak, au Liban ou en Afghanistan. C’est ainsi que certaines idées se perpétuent : les attentats-suicide, c’est mal ; la résistance non-violente, c’est bien ; les roquettes du Hamas, c’est mal ; les frondes, c’est bien ; la résistance armée, c’est mal ; les veillées devant les bureaux de la Croix-Rouge, c’est bien. Nombre de militants citeront Martin Luther King Jr., mais pas Malcom X. Ils distilleront une connaissance sélective de Gandhi, mais jamais de Guevara. Ce discours soi-disant « stratégique » a volé une grande partie de ce qui pourrait être une connaissance précieuse de la résistance – tant comme concept que comme culture.
Entre la compréhension réductionniste dominante de la résistance comme violence et terrorisme et la défiguration « alternative » d’une expérience culturelle fructueuse et convaincante, on a perdu la résistance en tant que culture. Les deux définitions dominantes n’offrent que des représentations étriquées. Les deux montrent ceux qui tentent de relayer le point de vue de la culture de résistance comme des gens qui sont presque toujours sur la défensive. Ainsi, nous entendons régulièrement les mêmes déclarations : non, nous ne sommes pas des terroristes ; non, nous ne sommes pas violents, nous avons vraiment une culture riche de résistance non-violente ; non, le Hamas n’est pas affilié à Al-Qaeda ; non, le Hezbollah n’est pas un agent iranien. Ironiquement, les écrivains, intellectuels et universitaires israéliens ont beaucoup moins de preuves à fournir que leurs homologues palestiniens, bien que les premiers aient tendance à défendre l’agression et les seconds à défendre, ou du moins à essayer d’expliquer, leur résistance à l’agression. Tout aussi ironique est le fait qu’au lieu de chercher à comprendre pourquoi des gens résistent, beaucoup souhaitent débattre de comment réprimer leur résistance.
Par résistance comme culture, je fais référence à la définition d’Edward Said de la catégorie de « culture [comme] moyen de combattre contre l’extinction et l’effacement. » Lorsque des cultures résistent, elles ne magouillent pas et ne jouent pas à la politique. Pas plus qu’elles ne brutalisent avec sadisme. Leurs décisions - qui consistent à s’engager ou non dans la lutte armée ou d’avoir recours à des méthodes non-violentes, de viser des civils ou non, de coopérer avec des éléments étrangers ou non – sont toutes purement stratégiques. Elles ont à peine une incidence directe avec le concept de résistance lui-même. Mélanger les deux suggestions est manipulatoire ou simple ignorance.
Si la résistance est « l’action de s’opposer à quelque chose que vous désapprouvez ou avec lequel vous n’êtes pas d’accord », alors une culture de résistance est ce qui se produit lorsqu’une culture entière parvient à cette décision collective de combattre cet élément désagréable – souvent une occupation étrangère. La décision n’est pas calculée. Elle est engendrée par un long processus dans lequel la conscience de soi, l’affirmation de soi, la tradition, les expériences collectives, les symboles et beaucoup d’autres facteurs interagissent de façon spécifique. Cela peut-être nouveau dans le patrimoine des expériences passées de cette culture, mais c’est essentiellement un processus interne.
C’est presque comme une réaction chimique, mais encore plus complexe car il n’est pas toujours aisé d’en séparer les éléments. Ainsi, ce n’est pas non plus facile à comprendre pleinement et, dans le cas d’une armée d’invasion, pas facile à supprimer. C’est ainsi que j’ai essayé d’expliquer le premier soulèvement palestinien de 1987, que j’ai vécu dans son intégralité à Gaza.
« Il n’est pas facile d’isoler les dates ou les événements spécifiques qui déclenchent les révolutions populaires. Une authentique rébellion collective ne peut pas être rationnalisée par une ligne cohérente de la logique qui passe au-delà du temps et de l’espace ; c’est plutôt un cumul d’expériences qui unit l’individuel au collectif, leur conscient et leur subconscient, leurs relations avec leur entourage immédiat et avec celui qui est plus éloigné, tous entrant en collusion et explosant dans une fureur qui ne peut pas être réprimée. » (My Father Was A Freedom Fighter: Gaza’s Untold Story).
Les occupants étrangers ont tendance à combattre la résistance populaire par plusieurs moyens. L’un d’entre eux consiste en une quantité variée de violence qui vise à désorienter, détruire ou reconstruire une nation selon l’image désirée (voir Naomi Klein, The Shock Doctrine). Une autre stratégie est d’affaiblir les composantes mêmes qui donnent à une culture son identité unique et ses forces intérieures – et désamorcer ainsi la capacité de résistance de la culture. La première requiert la puissance de feu, tandis que la seconde peut être atteinte par des moyens de contrôle plus souples. De nombreuses nations du « tiers monde », qui se targuent de leur souveraineté et de leur indépendance, pourraient en fait se révéler être très soumises à une occupation, mais à cause de leurs cultures fragmentées et dominées – par la mondialisation, par exemple – elles sont dans l’incapacité d’appréhender jusqu’à l’ampleur de leur tragédie et de leur dépendance. D’autres, qui peut-être se savent effectivement occupées, possèdent souvent une culture de résistance qui rend impossible à leurs occupants de parvenir à aucun de leurs objectifs convoités.

24 janvier 2009 : après trois semaines de massacres perpétrés par les forces sionistes, les enfants de Gaza reprennent l’école.
A Gaza, Palestine, tandis que les médias parlent sans fin des roquettes et de la sécurité d’Israël, et débattent de qui serait réellement responsable du maintien des Palestiniens en otages dans la Bande, on ne prête aucune attention aux petits enfants qui vivent sous des tentes près des ruines des maisons qu’ils ont perdues dans la dernière attaque israélienne. Ces gamins participent à la même culture de Résistance dont Gaza est témoin depuis six décennies. Dans leurs cahiers, ils dessinent des combattants avec des fusils, des gosses avec des frondes, des femmes avec des drapeaux, ainsi que des chars et des avions de guerre israéliens menaçants, des tombes parsemées du mot « martyr » et des maisons détruites. Et le mot « victoire » est omniprésent.
Lorsque j’étais en Irak, j’ai été témoin de la version locale de ces dessins d’enfants. Et bien que je n’aie pas encore vu les cahiers des enfants afghans, je peux facilement imaginer leur contenu.

Coups bas de la police égyptienne : Des matériaux de construction destinés à Ghaza saisis

3 août 2010

Les populations de Ghaza ne souffrent pas uniquement du fait du blocus imposé par Israël. Elles subissent également les coups des autorités égyptiennes.Ainsi, la police égyptienne a saisi, à Rafah, de grandes quantités de bois, aciers et ciments, matériaux destinés à la bande de Ghaza lors d’une opération menée dans un entrepôt à la frontière entre l’Egypte et le territoire palestinien, ont rapporté, avant-hier, les agences de presse. Aucune arrestation n’a été effectuée lors de cette opération, selon la police égyptienne. En outre, les services de sécurité égyptiens ont bloqué dix ouvertures de tunnels secrets aux frontières avec la bande de Ghaza, ajoutent les mêmes sources. Depuis qu’Israël impose le blocus sur la bande de Ghaza et ferme tous les passages menant à l’enclave palestinienne, les Palestiniens creusent des centaines de tunnels sous la frontière entre Ghaza et l’Egypte pour faire passer des marchandises et ainsi briser le blocus imposé à la population de Ghaza. Cette opération intervient au moment où le président égyptien, Hosni Moubarak s’entretenait avec son homologue israélien, Shimon Pères, sur les moyens de reprendre des négociations israélo-palestiniennes directes pour remplacer les pourparlers indirects infructueux. Sur le front sécuritaire, la situation n’est pas stable. Curieusement, la station balnéaire israélienne d’Eilat a essuyé, hier, des tirs de roquettes à Aqaba, le port jordanien voisin.
Les tirs semblent provenir de la péninsule égyptienne du Sinaï, selon des indications de la police israélienne. Mais, visiblement désireux de ne pas embarrasser l’Egypte, avec laquelle Israël coopère dans le contrôle de la frontière, les dirigeants israéliens se sont abstenus d’en faire mention. « Deux roquettes sont tombées dans la mer », deux autres « apparemment sont tombées en territoire jordanien » et les débris d’une cinquième roquette sont recherchés dans le nord de la ville d’Eilat, a indiqué un responsable de la police israélienne, le commandant Moshe Cohen, a rapporté l’AFP. Il a estimé que les tirs à 7h45 « venaient du sud » en allusion à la péninsule égyptienne du Sinaï, à une dizaine de kilomètres au sud. Un responsable de la sécurité égyptienne dans la région du Sinaï a assuré que « les roquettes ne venaient pas du Sinaï ». « Tout tir de ce genre depuis le Sinaï impliquerait une logistique et des équipements qui ne sont pas envisageables, compte tenu de l’importance du dispositif de sécurité dans cette péninsule », en particulier le long de la frontière avec Israël, a-t-il déclaré. Le maire d’Eilat, Méir Yitzak Halevy a, lui, mis en cause à la radio publique des « fondamentalistes musulmans qui agissent » dans le Sinaï égyptien. Il a tenu à rassurer les touristes nombreux dans la ville soulignant que « le calme régnait et qu’aucune mesure d’urgence n’avait été prise ». Une roquette de type Grad a atteint, au même moment, le port d’Aqaba, tout proche. Elle est tombée, selon le ministre de l’Intérieur Nayef Qadi, « sur une rue d’Aqaba, proche de l’hôtel Intercontinental ». Ce tir a fait cinq blessés de nationalité jordanienne dont un grave, et a détruit trois voitures, selon un responsable de la sécurité. « L’enquête a prouvé que la roquette Grad a été tirée du sud-ouest d’Aqaba, hors du territoire jordanien », a déclaré à l’AFP ce responsable. Ces attaques n’ont pas été revendiquées. Des sources sécuritaires israéliennes les ont attribuées à des réseaux djihadistes, actifs, selon elles, dans le Sinaï, liés à des groupes de contrebandiers et en conflit avec les autorités égyptiennes.
Par R. I. Agences
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Ahmadinejad propose un "face à face" avec Obama

02/08/2010  
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a proposé lundi un dialogue basé sur le respect mutuel avec les Occidentaux qui accusent son pays, sur instigation israélienne, de vouloir se doter de l’arme atomique. Alors qu’il prépare son prochain voyage à New York, il s’est dit prêt à une face-à-face avec le président américain Barak Obama.
"Je dois me rendre en septembre à New York pour participer à l'Assemblée générale des Nations unies. Je suis prêt à m'assoir avec M. Obama, face à face, d'homme à homme, pour parler librement des questions mondiales devant les médias pour voir la solution qui est la meilleure", a-t-il déclaré à l'occasion d'un congrès des Iraniens vivant à l'étranger.
"Le gouvernement américain a déclaré récemment qu'il était prêt à dialoguer (...) à un niveau plus élevé. Très bien. Nous sommes aussi en faveur du dialogue et prêt à dialoguer à un niveau plus haut sur la base du respect mutuel et de la dignité", a-t-il ajouté en faisant référence au contentieux opposant les Occidentaux (et par derrière « Israël ») à son pays sur son programme nucléaire.
Mais, a-t-il toutefois estimé : "Si vous croyez que vous allez brandir un bâton et dire que nous devons accepter tout ce que vous dites, cela ne se produira pas", a-t-il ajouté à l'attention des Occidentaux. Ces derniers "ne comprennent pas que les données ont changé dans le monde ».  
Depuis l’affaire de l’ambassade américaine en 1980, les liens sont rompus entre la République islamique d’Iran et les Etats-Unis qui exerçaient son hégémonie sur ce pays.
En octobre 2009, le sous-secrétaire d'Etat américain avait participé aux négociations de Genève sur le nucléaire dans le cadre du dialogue entre l'Iran et les pays du groupe des Six (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie, Chine, Allemagne).  
Mais l'absence de résultat à propos de l'échange du combustible nucléaire a empêché la poursuite de ces discussions.
La déclaration du président Ahmadinejad intervient alors que les Etats-Unis ont fait pression sur leurs partenaires du groupe des Six pour adopter une nouvelle résolution au Conseil de sécurité pour renforcer les sanctions internationales.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté le 9 juin une résolution renforçant les sanctions internationales contre l'Iran, harcelé sur fond de son programme nucléaire civil, et dont les visées militaires n’ont jamais été prouvées.  Cette initiative a été rapidement suivie par l'adoption de sévères sanctions unilatérales par les Etats-Unis et l'Union européenne.   
M. Ahmadinejad a également affirmé que les nouvelles sanctions n'auront aucun effet sur la détermination de l'Iran à poursuivre son programme nucléaire.
"Ils (les Occidentaux) adoptent des résolutions. Combien en ont-ils adopté jusque-là ? Quatre ? Vous pouvez adopter autant de résolutions que vous voulez pour avoir 4.000 résolutions", a-t-il affirmé.
M. Ahmadinejad a dénoncé le soutien des Etats-Unis à Israël. "Vous soutenez un pays qui a des centaines de bombes atomiques et vous dites que vous voulez stopper l'Iran qui pourrait éventuellement avoir la bombe un jour. Vous ne faites que vous discréditer dans le monde", a-t-il déclaré, en répétant que l'Iran "ne voulait pas avoir la bombe atomique".
"M. Obama donne trop d'importance aux sionistes. En fin de compte, (le sionisme, ndlr) n'est qu'un parti politique, qui contrôle les médias, les partis politiques et l'argent. (Les sionistes) ne sont pas importants, ce sont les nations qui sont importantes dans le monde", a-t-il dit.

Un troisième collaborateur pour « Israël » sous les verrous

02/08/2010  
Un troisième agent libanais pour la solde de l’entité sioniste travaillant dans le secteur des télécommunications a été  mis sous les verrous ce week-end.
Agé de 66 ans,  et à la différence des deux derniers espions arrêtés le mois dernier, Milad A . était employé dans la compagnie Ogero pour la téléphonie fixe. Sachant que les deux autres étaient employés à la compagnie d’Alfa pour la téléphonie mobile.
Il était employé dans la centrale d’AnNahr situé dans la région du  Chouf libanais, d’où il est originaire. Elle était affiliée à la direction technique-secteur des liaisons internationales, ce qui le rendait  responsable de toutes les liaisons internationales émises du Liban.
En principe il devait être à la retraite depuis l’an dernier, mais la direction d’Ogero lui a prolongé d’un an son service.
Après son arrestation, il a reconnu sa collaboration avec l’ennemi sioniste révélant l’entretenir depuis plusieurs années.
( Source : AsSafir)

L’autre là, c’est un terroriste

mardi 3 août 2010 - 06h:27
Larry Derfner
The Jerusalem Post
Les plus grands dénonciateurs de la violence palestinienne contre Israël tendent aussi à être les plus grands défenseurs de la violence sioniste contre la Grande-Bretagne.
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Jérusalem, 22 juillet 1946, l’attentat terroriste sioniste contre l’hôtel du Roi David, siège du QG britannique, fait 91 tués et 46 blessés.
Un soir, c’était il y a environ 20 ans, quelqu’un qui avait un « accent moyen-oriental » a appellé la Knesset et averti qu’une bombe allait exploser. Je travaillais ce soir-là au Jerusalem Post, et je ne me souviens pas du délai qu’il avait laissé, mais les gardes de la sécurité ont fait le tour de la Knesset et prévenu tout le monde, certains sont partis mais beaucoup sont restés. En fait, il n’y avait pas de bombe.
Mais s’il y en avait eu une, et qu’elle ait explosé dans la Knesset et tué beaucoup de ceux qui avait fait le choix d’ignorer la menace ? N’aurions-nous pas dit de ceux qui l’avaient posée, « Eh, ils ont averti tout le monde, ce n’est pas leur faute s’il y a eu des tués. » ?
Je me souviens de ce soir-là parce que le Yediot Aharonot vient de publier, vendredi dernier, un entretien avec Sarah Agassi, l’une des deux jeunes femmes d’Etzel qui appelèrent l’hôtel du Roi David l’après-midi du 22 juillet 1946 pour prévenir les autorités britanniques qu’il fallait évacuer l’immeuble - qui était leur quartier général - car il allait exploser. « Ils avaient une demi-heure. S’ils avaient fait évacuer les gens à 12 h 35, ce ne serait pas arrivé », dit-elle.
Par « ce », elle entend la mort de 91 personnes dans l’hôtel. « Je ne le regrette pas, pas une seconde, » dit-elle en accusant Sir John Shaw, le secrétaire en chef britannique, d’avoir négligé l’avertissement. (Les Britanniques soutiennent n’avoir reçu aucun appel). « C’est à cause de lui qu’il y a eu tant de tués, » dit-elle encore.
Et pourtant, nous n’appelons pas cela du terrorisme. Nous n’appelons pas non plus cela « un éloge des terroristes » quand nous donnons à des routes, des quartiers, des écoles et des hôpitaux, le nom de l’homme qui a ordonné ce bombardement. Menachem Begin.
91 personnes tuées, des Britanniques, des Arabes, des juifs, et d’autres. « Il y a eu d’autres actions, pas moins courageuses, qu’on a lancées contre les Britanniques, » dit Agassi. « Par exemple, nous avons fait sauter une de leur voiture blindée. Nous nous étions planqués dans Rehavia, nous connaissions leur itinéraire, nous avions posé les bombes et nous les avons fait exploser quand la voiture est passée, puis, nous nous sommes sauvés. »
Etzel (acronyme hébreu pour "Organisation militaire nationale sur la terre d’Israël") tuait aussi les civils, des civils arabes, des tas de civils arabes, dans des attentats en représailles sur les marchés arabes et autres lieux publics.
Après la guerre d’Indépendance, Begin passait pour un terroriste aux yeux de certains Israéliens, mais aujourd’hui, c’est un héros national incontesté, un héros suprême. Il reste dans les mémoires comme un gentleman, c’est le dirigeant le plus aimé de l’histoire israélienne.
Nous ne voyons aucune raison pour qu’il ne le soit pas. Mais quand les Palestiniens, à commencer par leurs dirigeants, font l’éloge de Muhammad Oudeh, qui a planifié la mort de 11 athlètes israéliens aux Jeux Olympiques de Munich, ou quand ils nomment un square à Ramallah du nom de Dalal Mughrabi, qui est à l’origine du détournement de bus, sur la Route côtière, où 37 Israéliens ont trouvé la mort, alors là, nous sommes horrifiés !
« Quiconque sponsorise et soutient la nomination d’un square à Ramallah du nom d’une terroriste qui a assassiné des dizaines d’Israéliens sur la Route côtière encourage le terrorisme, » proclamait le Premier ministre Binyamin Netanyahu, en mars ; et d’appeler les dirigeants palestiniens à « mettre fin à leur incitation ».
Mais quand, il y a quatre ans, les vétérans d’Etzel ont commémoré le 60è anniversaire du bombardement du Roi David, Netanyahu, issu d’une fière famille révisionniste, était la personnalité invitée. Il déclara alors à l’assistance : « Il est très important de faire la distinction entre les groupes terroristes et les combattants de la liberté, et entre l’action terroriste et l’action militaire légitime. ».
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Le comte Bernadotte à son arrivée en Palestine, il sera abattu par les sionistes.
L’hypocrisie qui caractérise l’opinion d’Israël sur les Palestiniens est à la hauteur de ceci : les plus grands dénonciateurs de la violence palestinienne contre Israël tendent aussi à être les plus grands défenseurs de la violence sioniste contre la Grande-Bretagne.
Après l’élection de Begin comme Premier ministre, nous avons élu Yitzak Shamir, qui faisait partie du trio qui dirigeait le Lehi (acronyme hébreu pour "Combattants pour la liberté d’Israël"). Le Lehi a fait encore mieux que Etzel : non seulement il a tué pour la création de l’Etat, mais il a tué aussi après. Le 17 septembre 1948, les gens du Lehi à Jérusalem abattaient le comte Folke Bernadotte, l’envoyé des Natons-Unies pour le Moyen-Orient (l’homme qui, en tant que diplomate suédois pendant la Deuxième Guerre mondiale, avait sauvé des milliers et des milliers de juifs des camps de la mort nazis).
A la cérémonie du 70è anniversaire du Lehi, à Jérusalem le mois dernier, le député de l’union nationale, Arye Eldad (dont le père, Yisrael, fut l’un des partenaires de Shamir à la direction) déclara à la tribune : « Le comte Bernadotte voulait internationaliser Jérusalem. Pour cela, le Lehi l’a tué. Avec sa mort, l’idée d’écarter Jérusalem du peuple juif est morte avec lui ».
Hourra ! Et quand Yitzhak Shamir sera mort, il y aura des routes, des quartiers, des hôpitaux et des écoles qui porteront son nom, à lui aussi.
Il me semble que si vous avez à condamner les morts des Jeux Olympiques de Munich, et ceux du massacre de la Route côtière, vous devez aussi condamner le bombardement du Roi David et l’assassinat de Bernadotte. De la même manière, si vous justifiez ou même, si vous « comprenez », la violence de Begin et de Shamir, vous devez aussi justifier, ou au moins comprendre, celle de Muhammad Oudeh et Dalal Mughrabi.
Et si vous ne le faites pas, si la violence au nom de la liberté de votre nation est pour vous de l’héroïsme, mais que la violence au nom de la liberté de la nation de votre ennemi est pour vous du terrorisme, alors c’est que vous n’avez aucun principe. Alors, la seule chose que vous représentez dans ce monde, c’est le côté où par hasard il vous est arrivé de naître.
Ndt :
-  sur le terrorisme sioniste avant la création de l’Etat d’Israël : "Par le feu et par le sang", Charles Enderlin, Albin Michel, 2008
-  sur le terrorisme sioniste après la création de l’Etat d’Israël : "Le Nettoyage ethnique de la Palestine", Ilan Pappe, Fayard, 2006
-  sur le terrorisme sioniste depuis et aujourd’hui, voir notamment : "Rapport Goldstone : La situation des droits de l’homme en Palestine et dans les autres territoires arabes occupés (pdf), A/HRC/12/48/(Advance 1) (résumé) :
Paragraphe 1894 : "La Mission a aussi relevé avec inquiétude les déclarations publiques de représentants d’Israël, y compris de hauts responsables militaires, selon lesquelles les attaques contre la population civile et la destruction de biens civils sont des moyens légitimes de parvenir aux objectifs militaires et politiques d’Israël... "
28 juillet 2010 - The Jerusalem Post - traduction : JPP
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« Camp d’été de destruction » : des lycéens israéliens aident à raser une ville bédouine

lundi 2 août 2010 - 21h:18
Max Blumenthal
Le 26 juillet, la police israélienne démolissait 45 bâtiments du village bédouin non reconnu d’al-Arakib, rasant totalement le village pour faire place à une forêt du Fonds National Juif.
La destruction faisait partie d’un projet plus large d’expulser la communauté bédouine du Néguev loin de ses terres ancestrales pour l’implanter dans sept communes, type réserves indiennes, que le gouvernement israélien a construites à cette fin. La place sera alors libre pour les colons juifs, y compris de jeunes couples de l’armée et ceux qui pourraient un jour être évacués de la Cisjordanie après qu’un traité de paix soit signé. Pour l’instant, le gouvernement israélien a l’intention de déraciner autant de villages que possible et de les rayer de la carte par l’établissement de « faits accomplis » sous forme de forêts du Fonds National Juif (KKL).
L’un des aspects les plus troublants de la destruction d’al-Arakib était un fait rapporté par CNN que les centaines de policiers israéliens « anti-émeute » qui ont ravagé le village étaient accompagnés de « bus entiers de supporters civils ». Qui étaient ces civils, et pourquoi ni CNN ni aucun autre media n’enquête plus sur cela ? Je me suis rendu à Al-Arakib hier avec une délégation de Ta’ayush, un groupe israélien qui promeut une lutte conjointe entre Arabes et Juifs contre l’occupation.
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Quelques instants avant la destruction du village bédouin d’al-Arakib, de jeunes volontaires de la police israélienne s’installent dans les meubles pris de la maison d’une famille. [Les quatre photos suivantes sont d’Ata Abu Madyam de Arab Negev News].
Les militants ont passé la journée à préparer des jeux et activités pour les enfants traumatisés du village, en aidant les villageois à remplacer leurs oliviers déracinés, et à reconstruire leurs maisons démolies. Dans une immense tente de fortune où de nombreux habitants d’al-Arakib dorment maintenant, j’ai interrogé les chefs de village sur l’identité des supporters civils. Chacun a confirmé la présence de civils, décrivant la façon dont ils célébraient les démolitions. Au fur et à mesure que j’accumulais les détails, l’histoire se révélait de plus en plus horrible. Après avoir interviewé plus d’une demi-douzaine de personnes âgées du village, j’ai pu enfin identifier les civils en question. Ce que j’ai découvert est plus inquiétant que ce que j’avais imaginé.
L’éditeur d’Arab Negev News, Ata Abu Madyam, m’a fourni une série de photos qu’il a prises des civils en action. Elles représentaient des lycéens israéliens qui semblaient s’être portés volontaires en tant que membres de la garde civile de la police israélienne (je suis en train de travailler sur l’identification de leurs noms). Avant la démolition, les lycéens volontaires ont été envoyés dans les maisons des villageois pour en extraire leurs meubles et leurs effets. Un certain nombre de villageois, y compris Madyam, m’ont dit que les bénévoles brisaient les fenêtres et miroirs dans leurs maisons et défiguraient leurs photos de famille par des dessins vulgaires. Ensuite ils traînaient au milieu des meubles des habitants d’al-Arakib sous le nez des propriétaires. Enfin, selon Madyam, les volontaires célébraient les bulldozers qui détruisaient les maisons.
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De jeunes volontaires de la police israélienne fouillent dans les biens d’une famille d’al-Arakib
« Ce que nous avons appris dans le camp d’été de destruction, remarque Madyam, c’est que la jeunesse israélienne n’est pas éduquée à la démocratie, ils sont élevés sur le racisme. » (La couverture du dernier numéro d’Arab Negev News de Madyam est une photo des Palestiniens expulsés vers la Jordanie en 1948, juxtaposée d’une photo d’une famille fuyant al-Arakib la semaine dernière. Le titre en est « Nakba 2010 »)
La garde civile israélienne, qui comprend 70.000 citoyens y compris des jeunes dès l’âge de 15 ans (environ 15% des volontaires de la police israélienne sont des adolescents), est un des nombreux programmes visant à intégrer les enfants d’Israël dans l’appareil militaire d’État. Il n’est pas difficile d’imaginer quelles leçons les lycéens qui ont participé à raser al-Arakib ont tirées de leur expérience. Tout comme il n’est pas particulièrement difficile de prévoir quelle sorte de citoyens ils deviendront une fois qu’ils auront atteint l’âge adulte. Non seulement ils sont endoctrinés à prêter un serment aveugle d’allégeance à l’armée, mais ils apprennent aussi à traiter les arabes comme des sous-hommes.
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De jeunes volontaires de la police israélienne fouillent dans les biens d’une famille d’al-Arakib
Le comportement des volontaires vis à vis des Bédouins, qui sont des citoyens d’Israël et servent loyalement dans des unités de combats de l’armée israélienne en dépit d’un racisme généralisé, rappelle de façon frappante le comportement des jeunes colons à Hébron, qui jettent des œufs, des pierres et des déchets humains sur les commerçants palestiniens de la vieille ville. S’il y a une distinction entre ces deux cas, c’est que les colons d’Hébron agissent comme des milices alors que les adolescents de la garde civile israélienne vandalisent les propriétés arabes en tant qu’agents de l’État.
Le spectacle de la jeunesse israélienne aidant à détruire Al-Arakib contribue à expliquer pourquoi 56% des lycéens juifs israéliens ne croient pas que les Arabes devraient être autorisés à servir la Knesset - et pourquoi la prochaine génération veut l’apartheid. En effet, l’endoctrinement de la jeunesse israélienne par l’appareil militaire est un facteur central dans la tendance autoritaire d’Israël. Il serait difficile pour tout adolescent d’échapper à une expérience comme al-Arakib, où les adultes en costume de guerre héroïque encouragent à participer et à se réjouir des actes de destruction massive, sans une once de valeurs démocratiques.
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Selon les habitants d’al-Arakib, les jeunes volontaires vandalisaient les maisons dans tout le village.
En ce qui concerne l’état actuel de la démocratie israélienne, il est essentiel d’examiner la manière dont l’État monte ses propres citoyens les uns contre les autres, enrôlant ceux de la majorité juive comme des conquérants tout en ciblant les autres, arabes, comme, tels les mots de Chaim Weizmann, père fondateur du sionisme, « des obstacles devant être dégagés sur un chemin difficile." Historiquement, seuls les États défaillants ont encouragé cette dynamique corrosive pour s’établir. C’est pourquoi les scènes d’Al-Arakib, des maisons démolies aux jardins déracinés, jusqu’aux réjouissances des adolescents qui ont rejoint l’agression, peuvent être considérées comme bien plus que la destruction d’un village. Ce sont des instantanés de ce phénomène qui mène la société israélienne toute entière à sa perte.
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...et la destruction commence.
31 juillet 2010 - Max Blumenthal - Vous pouvez consulter cet article à :
http://maxblumenthal.com/2010/07/th...
Traduction de l’anglais : M.A
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Poursuite des bombardements israéliens sur Gaza : 40 blessés

lundi 2 août 2010 - 12h:08
Ezzedeen Al-Qassam
Le raid israélien ciblait une zone des plus peuplées du centre de Gaza lundi matin, provoquant une énorme explosion.
Des témoins ont déclaré que des avions de combat israéliens avaient survolé la zone où l’énorme explosion a eu lieu.
Après avoir visé et tué le commandant des Brigades Al-Qassam, Essa Al-Batran vendredi matin 31 août, les responsables de l’occupation israélienne semblent se lancer dans une escalade.
L’attaque aérienne de ce lundi, qui a eu lieu sur le camp de réfugiés de Deir Al-Balah et visait la maison de Alaa Al-Danaf [un dirigeant de l’aile militaire du mouvement Hamas], est un signe clair d’escalade militaire par Israël.
L’aile militaire du mouvement Hamas répliquera tôt ou tard, et est déterminée à poursuivre la résistance jusqu’à la libération des prisonniers palestiniens et de toute la Palestine.
L’occupation israélienne est entièrement responsable de l’escalade présente et de ses effets et conséquences à venir.
Les Brigades Al Qassam ont le plein droit de frapper où elles le veulent en Israël, aussi longtemps que les forces israéliennes d’occupation s’attaqueront à la bande de Gaza et aux dirigeants de la résistance palestinienne.
Sans aucun doute, s’attaquer à des civils est une violation de la loi internationale que les forces d’occupation israéliennes n’ont jamais respectée.
En conséquence, les organisations de la résistance palestinienne ont le droit légal et total de défendre leur peuple contre toute attaque israélienne.
En 2008-2009, l’occupation israélienne a mené une guerre sauvage contre Gaza, causant la mort de plus de 1400 Palestiniens, la plupart d’entre eux étant des femmes, des enfants et des personnes âgées.
Des centaines de personnes ont également été blessés à cause de la machine de destruction israéliennes, en plus des destruction massives et des dévastations.
L’occupation israélienne refuse toujours de laisser entrer les fournitures humanitaires dans la bande de Gaza, ce qui provoque une réelle crise humanitaire.
2 août 2010 - Ezzedeen Al-Qassam - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.qassam.ps/news-3214-Isra...
Traduction : Info-Palestine.net
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Israël est-il un handicap pour les USA ?

lundi 2 août 2010 - 10h:20
Marwan Bishara - Al Jazeera
La semaine dernière, le centre Nixon a organisé un débat entre Robert Satloff, directeur exécutif pro israélien du Washington Institute et Chas Freeman, ancien ambassadeur des USA en Arabie Saoudite, opposé à l’appui inconditionnel des USA à Israël. La question était de savoir si Israël est un atout ou un handicap pour les intérêts stratégiques étasuniens.
Satloff a fait valoir qu’Israël a considérablement servi les intérêts étasuniens dans la région - Israël est en fait non seulement un atout, mais une bonne affaire stratégique, voire une aubaine. Freeman quant à lui, doute de l’utilité stratégique d’Israël et affirme que c’est un handicap.
Le débat a duré près de 90 minutes et a illustré les deux positions adverses aux USA au sujet d’Israël : une majorité estime que les relations USA - Israël sont le socle des intérêts étasuniens et de la poursuite de la paix au Moyen-Orient, tandis qu’une minorité considère Israël comme un handicap stratégique et un obstacle à la paix ; Israël qui est financé et armé par Washington grâce aux atouts qu’il a aux USA - le lobby israélien et ses amis au congrès et dans l’establishment US.
L’éléphant Dans la relation
Le débat sur les pour et les contre n’était que trop prévisible et il a consisté à ressasser les mêmes vieilles mantras sélectives sur « la relation spéciale ». Chose plus importante, comme d’habitude dans ce genre de discussions, le débat s’est inscrit dans les limites idéologiques du courant principal aux USA.
On ne s’est pas posé la question de savoir si la politique étrangère étasunienne est un handicap pour le Moyen-Orient ; si servir les intérêts de Washington est un handicap pour les États-Unis, les Arabes et les Israéliens . Quant à savoir si la politique étrangère US est un handicap pour l’avenir de la présence juive dans la région, la question était totalement hors propos.
Les deux participants au débat semblaient s’affronter sur la question de savoir si Israël partage les « valeurs » en matière de démocratie et de politique extérieure des USA. Mais l’argument du handicap a pris un tour intéressant lorsque Satloff a prétendu qu’au zénith des relations entre les USA et Israël, les relations entre les USA et le monde arabe l’étaient également - entendant par là qu’Israël ne pouvait pas être un handicap en sapant les relations USA - monde arabe, principal argument des détracteurs de la « relation spéciale ».
Les ultimatums lancés par les Arabes, a-t-il prétendu, ont été pour la plupart creux et ineptes. Citant un dirigeant arabe il a dit : regardez non PAS ce que les Arabes disent, mais ce qu’ils font.
Sur la position arabe officielle, Satloff a semblé plus convaincant. Et Freeman semblait concéder que le handicap concernait davantage l’affaiblissement des opportunités stratégiques pour les USA dans la région.
Impuissance politique arabe
Hélas, quand on en vient à la culture politique arabe officielle, Satloff ne se trompe pas de beaucoup. Elle peut se résumer en un mot : impuissance.
Dit simplement, l’impuissance est l’écart entre la volonté et la capacité, et dans le monde arabe, plus la volonté (populaire) est grande, plus la capacité (officielle) est faible et le pire est l’impuissance nationale arabe.
Dans le monde réel de l’ordre officiel arabe, l’impuissance provient des sommets sans fond sur la Palestine ; de réunions sans accords, de résolutions auxquelles il n’est pas donné suite, de mesures sans effets ; de déclarations enflammées sans arrières.
Ce sont les Arabes qui négocient alors qu’ils n’ont pas de pouvoir ; qui font des concessions sans se fixer une limite, qui reviennent sur leurs engagements.
Les guerres des dirigeants arabes, tout comme leurs initiatives de paix conduisent à la même humiliation - il semble qu’ils ne s’en soucient pas, ni ne s’en effraient ; ils ne changent pas et ils ne peuvent pas changer, dirigeants dans une région où toutes les bonnes nouvelles augurent de mauvaises nouvelles et où les meilleures nouvelles sont l’absence de nouvelles.
A cause de leur impuissance politique, les Arabes font du sur place alors que d’autres bougent ; les Turcs obtiennent le respect du monde ; l’Iran s’affirme au niveau régional ; l’Afghanistan humilie encore un autre empire mondial ; le Pakistan prend une place importante sur la scène nucléaire... et Israël mène une occupation de 40 ans sans aucun problème et grimpe même au sommet des 20 économies les plus fortes du monde.
L’appui inconditionnel donné par les Arabes aux politiques de Washington a encore accentué leur déclin de même que le rôle de premier plan joué par les USA dans la région, en dépit de leur soutien inconditionnel à Israël.
C’est le peuple arabe, stupide
La question de savoir si Israël est un handicap ne peut être tranchée ni par les Arabes, ni par les Israéliens ni par les Étasuniens . Devant le manque de volonté et de réactions politiques arabes, Israël s’en tire à bon compte avec ses guerres et son occupation.
Ce que Satloff ne sait que trop bien, et que Chas Freeman reconnaît, c’est que les amis arabes les plus proches des USA sont les plus impopulaires auprès de leurs peuples. Le handicap que présente Israël peut ne pas être évident au plan officiel, mais il cause un schisme toujours plus profond et plus dangereux chez la vaste majorité des Arabes, des musulmans et d’autres nations dans le monde.
Tout sondage crédible vous dira que le sentiment anti USA est plus largement répandu dans les régimes prétendument modérés que sous les régimes inamicaux dans la région.
Mais aucun des deux intervenants n’a soulevé le grand défi auquel les USA sont confrontés : l’humiliation continue du faible ordre arabe officiel est un tonneau de poudre qui n’attend qu’à exploser, spécialement si les États-Unis continuent à fournir un appui inconditionnel à Israël.
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* Marwan Bishara est principal analyste politique sur le Moyen-Orient pour Al-Jazeera ; écrivain et journaliste palestinien, il est également chercheur à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS, Paris) et enseignant à l’Université américaine de Paris. Il a écrit : « Palestine/Israël : la paix ou l’apartheid ? » paru aux Editions La Découverte
28 juillet 2010 - Al Jazeera - Cet article peut être consulté ici :
http://blogs.aljazeera.net/imperium...
Traduction : Anne-Marie Goossens
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Le suspect du massacre de quatre Palestiniens avait été approché par le Shin Bet

publié le lundi 2 août 2010

Jonathan Cook

 
L’arrestation par le Shin Bet, le service de sécurité intérieure d’Israël, d’un Juif israélien accusé d’avoir tué au moins quatre Palestiniens, a révélé des faits extraordinaires sur la police secrète, notamment qu’elle avait tenté d’enrôler l’accusé pour assassiner un leader spirituel palestinien.
Chaim Pearlman, qui a été arrêté le 13 juillet, a été inculpé du meurtre de quatre Palestiniens à Jérusalem et d’en avoir blessé au moins sept autres dans une série d’attaques au couteau qui a commencé il y a plus de dix ans. La police poursuit toujours l’enquête pour savoir s’il est impliqué dans d’autres attaques.
Bien que jusqu’à vendredi M. Pearlman ait refusé l’accès à un avocat, des groupes d’extrême-droite sont rapidement venus à son aide depuis son arrestation, menant ce que les responsables du Shin Bet ont décrit comme « guerre psychologique, » en rendant publics des détails dommageables sur l’affaire.
Les liens entre le Shin Bet et les organisations de colons illégaux ont été révélés après l’arrestation de M. Pearlman. Le Shin Bet a été obligé d’admettre avoir recruté M. Pearlman à titre d’agent en 2000, au milieu de sa présumée nouba de coups de poignard, en dépit du fait que c’était un membre connu du Kach, un groupe hors la loi qui exige l’expulsion des Palestiniens du « Grand Israël. »
En outre, M. Pearlman a aussi publié les enregistrements faits secrètement de ses dernières conversations avec un agent secret du Shin Bet, qui avait essayé d’obtenir que M. Pearlman se compromette.
L’agent, qui s’est lié d’amitié avec M. Pearlman et est connu sous le nom de « Dada, » peut être entendu en train de l’exhorter à la fois d’aller dans un « village arabe » pour « le transformer en feu d’artifice » et pour exécuter le cheikh Raed Salah, un leader du Mouvement islamique et qui a participé à la dernière flottille d’aide pour Gaza attaquée par Israël.
Dans les 20 heures d’enregistrements avec Dada, dont certaines ont été diffusées à la télévision israélienne, l’agent secret peut être entendu à maintes reprises en train d’inciter M. Pearlman à tuer le cheikh Salah.
Dada dit : « Pourquoi les troupiers n’ont pas tué Raed Salah, peut-il mourir ? Quelqu’un doit prendre soin de lui, l’envoyer dans l’autre monde. »
Il suggère ensuite à M. Pearlman de tirer sur la voiture du cheikh ou de placer une bombe sous elle. « C’est une affaire classique. Rien à perdre, tout marche, » dit-il dans l’enregistrement.
Les conseils de Dada sont venus après que le cheikh Salah a déclaré que les commandos israéliens à bord du navire Mavi Marmara ont tenté de le tuer. M. Pearlman, qui soupçonnait apparemment faire l’objet d’une enquête, a envoyé les enregistrements de ses conversations avec Dada aux médias locaux, pour qu’ils soient diffusés au cas où il serait arrêté.
Autre coup dur pour le Shin Bet, les supporters de M. Pearlman ont diffusé une vidéo filmée en secret du dirigeant de la division juive de l’agence qui a arrêté M. Pearlman, dans laquelle il est nommé ainsi que le lieu où il vit.
Bien que cet agent soit chargé de gérer les affaires de « terrorisme juif, » la vidéo indique qu’il vit à Kfar Adumim, une colonie en Cisjordanie.
Il s’agit d’une infraction pénale de la part d’un employé du Shin Bet, mais il est certain que la diffusion de détails sur ce genre de personnage supérieur engendre chez les fonctionnaires la crainte qu’ils pourraient être en danger, en particulier à cause d’actes de vengeance ou des poursuites ultérieures devant un tribunal international.
Les supporters de M. Pearlman ont posté la vidéo sur YouTube et d’autres sites à l’étranger, ce qui rend difficile de la supprimer pour le Shin Bet.
Nadia Matar, la meneuse du groupe féminin pro-colons Women in Green, a déclaré au Jerusalem Post la semaine dernière que le chef de la division du Shin Bet « doit savoir que, poignarder frères juifs dans le dos a un prix. Les gens doivent être loyaux ou supporter les conséquences [de leurs actes]. »
La façon de procéder du Shin Bet a été exposée en partie par une décision rare du juge qui supervise l’enquête, en partie pour annuler un ordre de bâillon immédiatement après l’arrestation de M. Pearlman.
Abir Baker, un avocat d’Adalah, un centre juridique qui gère les affaires de sécurité palestiniennes, a déclaré :
« Le Shin Bet est confronté à une crise interne avec cette arrestation et les colons essayent d’exploiter cela avec leur campagne.
De nombreux membres du Shin Bet sont eux-mêmes colons, et ils considèrent ces extrémistes comme leurs collègues et non pas comme un ennemi. La ligne de démarcation entre le Shin Bet et ces organisations extrémistes est très floue. »
Contrairement aux affaires d’attaques palestiniennes contre des Israéliens, les attaques de Juifs contre des Palestiniens sont rarement résolues. Cela entraîne la critique que le Shin Bet n’est guère sérieux dans sa manière d’aborder le problème du terrorisme juif.
Amir Oren, chroniqueur au quotidien libéral Haaretz, a accusé le Shin Bet d’avoir « des chaînes à ses pieds et un carcan au cou » quand il enquête sur ces affaires.
Yaakov Teitel, un colon arrêté par le Shin Bet l’an dernier, a été accusé d’avoir assassiné son premier Palestinien il y a 14 ans. Certains observateurs ont suggéré qu’il avait été arrêté seulement après avoir commencé à attaquer des Juifs de gauche, en plaçant notamment une bombe au domicile d’un éminent universitaire en 2008.
Mme Baker a indiqué que les terroristes juifs trouvent qu’il est souvent facile de se soustraire au Shin Bet, car ils ont appris les techniques d’enquête de l’organisation en travaillant comme agents.
Bien que M. Pearlman, âgé de 30 ans, vivait dans la ville israélienne de Yavne, au nord d’Ashdod, au moment de son arrestation, il a été élevé dans une colonie et a vécu à Kfar Tapuach, qui est étroitement associé au mouvement Kach. Bien qu’il soit illégal, Kach opère relativement ouvertement dans les colonies, et ses liens avec M. Pearlman peuvent expliquer la campagne bien organisée rapidement monté pour sa défense.
Itamar Ben Gvir, un assistant du parlementaire Michael Ben Ari, un député qui a gardé des liens avec Kach, a été signalé par la presse israélienne comme étant derrière la campagne médiatique contre le Shin Bet. M. Pearlman est aussi aidé par Honenu, une organisation juridique qui défend les Juifs accusés d’attaquer des Palestiniens.
Un responsable anonyme du Shin Bet a dit la télévision Canal 2, que la campagne dirigée contre eux par l’extrême-droite est « un jeu totalement différent » des affrontements antérieurs.
publié par The National (des émirats), Jonathan Cook, 28 juillet 2010
et en français par Alterinfo
Traduction copyleft de Pétrus Lombard

Israël craint que la Turquie trahisse des secrets militaires

03/08/2010
Le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, craint que la Turquie, en froid avec Israël depuis l'abordage sanglant d'un convoi d'aide à Gaza il y a deux mois qui a coûté la vie à neuf de ses ressortissants, trahisse des secrets militaires israéliens, a rapporté hier Radio Israël. La station se fait l'écho de propos tenus à huis clos par le leader travailliste à des militants de son parti de centre gauche le 25 juillet dans un kibboutz proche de Jérusalem.
Si Ehud Barak considère toujours la Turquie comme une « amie et alliée stratégique » qui s'est avérée fiable jusque-là, il a qualifié d'« ami de l'Iran » le nouveau chef de son Agence nationale de renseignements (MIT), Hakan Fidan. Ses propos dénotent la méfiance d'Israël devant l'inflexion de la stratégie diplomatique régionale d'Ankara et traduisent des doutes quant à la volonté, ou la capacité, de l'État hébreu de recoller les pots cassés avec la Turquie après l'affaire de la flottille pour Gaza.
Avant que le ciel ne s'obscurcisse entre les deux vis-à-vis de Méditerranée orientale, la Turquie était la puissance musulmane la plus proche d'Israël, les deux pays fondant principalement leur relation sur une coopération étroite en matière de renseignement militaire. « Un certain nombre de secrets » d'Israël ont été partagés avec la Turquie et « l'idée qu'ils puissent devenir accessibles aux Iraniens dans les prochains mois est, dirons-nous, assez perturbante », a confié Ehud Barak aux militants travaillistes.
Un participant à la rencontre a confirmé hier à Reuters la teneur de ces propos, dont un responsable du ministère de la Défense a précisé qu'ils avaient été tenus en privé et ne devaient pas être diffusés.
Nommé en mai à la tête du MIT, Hakan Fidan était jusque-là conseiller diplomatique du Premier ministre turc, Tayyip Erdogan, dont le parti au pouvoir plonge ses racines dans un islam politique peu complaisant envers l'État juif. Ce civil, fin connaisseur de l'Iran, a joué un rôle-clé, quoique peu médiatisé, dans les efforts de médiation déployés par Ankara sur le dossier nucléaire, notamment dans le projet de compromis avec Téhéran proposé par la Turquie et le Brésil à des puissances occidentales très réticentes. « Si quelqu'un comme Barak exprime pareilles craintes, cela montre qu'il y a un blocage au niveau des canaux d'échange de renseignements », relève Ali Nihat Ozcan, analyste au centre de réflexions Tepav d'Ankara. « On croit comprendre qu'ils sont fous à l'idée que la Turquie puisse partager avec l'Iran ce qu'elle avait partagé auparavant avec Israël », ajoute-t-il.
De leur côté, les responsables turcs n'ont fait aucun commentaire public sur l'état de leurs relations avec Israël dans ce domaine, mais les médias turcs observent avec méfiance la collaboration prêtée à Israël avec les Kurdes du nord de l'Irak, cousins des séparatistes du PKK de Turquie.
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Israël évite d’embarrasser l’Égypte après les tirs contre Eilat et Aqaba

03/08/2010
Visiblement désireux de ne pas embarrasser l'Égypte, les responsables israéliens se sont abstenus d'indiquer la source des tirs de roquettes qui sont tombées hier sur les villes israélienne d'Eilat et jordanienne d'Aqaba, affirmant simplement qu'ils ont été tirés du « Sud ».  
La station balnéaire israélienne d'Eilat a essuyé hier des tirs de roquettes qui n'ont pas fait de victime côté israélien mais ont tué une personne à Aqaba, le port jordanien voisin, où une roquette de type Grad est tombée en pleine ville, blessant cinq autres personnes. Ces attaques, qui interviennent trois jours après un tir lancé de la bande de Gaza contre Ashkelon, dans le sud d'Israël, semblent provenir de la péninsule égyptienne du Sinaï, selon des indications de la police israélienne.
Visiblement désireux de ne pas embarrasser l'Égypte, avec laquelle Israël coopère dans le contrôle de la frontière, les dirigeants israéliens se sont abstenus d'en faire mention. « Deux roquettes sont tombées dans la mer », deux autres « apparemment sont tombées en territoire jordanien » et les débris d'une cinquième roquette sont recherchés dans le nord de la ville d'Eilat, a indiqué un responsable de la police israélienne, le commandant Moshe Cohen. Il a estimé que les tirs à 07h45 « venaient du sud » en allusion à la péninsule égyptienne du Sinaï, à une dizaine de km au sud.
Un responsable de la sécurité égyptienne dans la région du Sinaï a assuré que « les roquettes ne venaient pas du Sinaï ». « Tout tir de ce genre depuis le Sinaï impliquerait une logistique et des équipements qui ne sont pas envisageables compte tenu de l'importance du dispositif de sécurité dans cette péninsule », en particulier le long de la frontière avec Israël, a-t-il déclaré.
En Jordanie, une roquette de type Grad a atteint, au même moment, la ville portuaire d'Aqaba, située à moins d'une dizaine de kilomètres d'Eilat. Un chauffeur de taxi de 51 ans a été tué dans l'explosion et cinq autres Jordaniens ont été blessés.
Compte tenu de l'imprécision des roquettes Grad, de 20 km de portée, et de la proximité des deux villes, un tir contre Eilat peut atteindre par erreur Aqaba.
« Nous dénonçons fermement cet acte terroriste d'une roquette tirée hors du territoire jordanien », a indiqué Ali Ayed, ministre jordanien de l'Information dans un communiqué. Le maire d'Eilat, Méir Yitzak Halevy, a mis en cause à la radio publique des « fondamentalistes musulmans qui agissent » dans le Sinaï égyptien. Il a tenu à rassurer les touristes nombreux dans la ville soulignant que « le calme régnait et qu'aucune mesure d'urgence n'avait été prise ».
Le 22 avril, deux roquettes étaient tombées sans faire de blessé près de la ville d'Eilat. L'une a explosé en mer où des débris ont été retrouvés, l'autre dans le port d'Aqaba endommageant un entrepôt. Ces attaques n'avaient pas été revendiquées. Des sources sécuritaires israéliennes les avaient attribuées à des réseaux jihadistes, actifs, selon elles dans le Sinaï, liées à des groupes de contrebandiers et en conflit avec les autorités égyptiennes.
Les villes d'Aqaba et d'Eilat sont nichées au fond du golfe d'Aqaba, un étroit bras de mer d'une largeur de quelques kilomètres, limité d'un côté par le Sinaï égyptien et plus loin au sud, sur l'autre rive, par l'Arabie saoudite.
Après le tir d'une roquette Grad sur Ashkelon vendredi, l'aviation israélienne avait tiré des missiles contre des objectifs à Gaza tuant un chef de la branche armée du Hamas et faisant huit blessés. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a tenu le Hamas au pouvoir à Gaza pour « responsable direct » des attaques lancées contre Israël à partir de ce territoire et promis de prendre toutes les mesures nécessaires pour défendre son pays. Le tir contre Ashkelon n'a pas été attribué directement au Hamas par des sources sécuritaires israéliennes qui estimaient toutefois que le mouvement islamiste n'avait pas empêché ce tir. 

Le Conseil des relations extérieures US prédit une guerre au Liban dans les 18 mois

03/08/2010
Une troisième guerre est à prévoir au Liban dans les dix-huit prochains mois, selon un rapport du Conseil américain des relations extérieures, un Think Tank américain, cité hier par le quotidien koweïtien al-Qabas.
L'auteur du document, Daniel Kurtzer, ancien ambassadeur des États-Unis en Israël et en Égypte, exhorte ainsi l'administration américaine à se préparer à un éventuel conflit.
Selon Kurtzer, deux éléments portent à penser qu'une guerre pourrait avoir lieu au pays du Cèdre : l'inquiétude croissante d'Israël concernant les armes du Hezbollah, qualifiées par le rapport de « grande menace », d'une part ; et la tension latente entre l'État hébreu et le Hezbollah, d'autre part.
À plusieurs reprises, les officiels du Hezbollah ont en effet affirmé être prêts à faire face à un conflit avec Israël après que le chef d'état-major israélien, Gabi Ashkenazi, eut déclaré que la situation le long de la frontière libano-israélienne pourrait se détériorer suite à la publication d'ici à la fin de l'année de l'acte d'accusation du Tribunal spécial pour le Liban.
Le rapport, qui a été rédigé avant les rumeurs circulant au sujet du TSL, juge également peu probable que le Hezbollah initie lui-même une action contre Israël, estimant que le scénario le plus plausible est que l'État hébreu fasse entrer de force le pays du Cèdre dans un conflit ou qu'il tente d'affaiblir le parti en bombardant ses bases au Liban.
Israël ne parviendra pas à détruire ou à affaiblir le Hezbollah, ajoute Kurtzer, précisant que les efforts américains seront limités pour prévenir une nouvelle guerre au Liban.
Kurtzer estime que le renouvellement du conflit aura de lourdes conséquences, notamment sur le Liban qui risque d'en payer le prix. L'auteur soutient par ailleurs qu'Israël, qui commence à se sentir isolé sur le plan international, mettra en péril sa position sur l'échiquier international, sans pouvoir pour autant anéantir le Hezbollah. Ce cas de figure finira par se répercuter négativement sur les États-Unis également, qui risquent d'encourir trois défaites majeures au niveau de leurs objectifs au Proche-Orient, à savoir le programme nucléaire iranien, le retrait de leurs forces d'Irak et l'impasse dans laquelle se trouvent les efforts de paix.
Tout en proposant des mesures concrètes que les États-Unis pourraient prendre en vue de barrer la voie à une éventuelle attaque israélienne, ou du moins à réduire son extension au cas où elle aurait lieu, l'auteur reconnaît que les complications de la politique partisane aux États-Unis et l'influence du lobby israélien entraveront l'action de l'administration US et l'empêcheront d'exercer une pression quelconque sur Israël, encore moins d'essayer d'impliquer l'Iran et la Syrie dans le processus ou d'ouvrir un dialogue avec le Hezbollah en vue de réduire la tension.
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La Libye envoie un convoi d’aides humanitaires vers Gaza

Lundi, 02 Août 2010 21:50 
IRIB - La Libye enverra un convoi d’aides humanitaires vers Gaza, pour briser le blocus. Cité par Farsnews, le sous-secrétaire général de l’Union des associations locales de la Libye a dit que le convoi «Qods 5» partira pour Gaza, au mois de Ramadan, levant l’ancre du port d’Ajdabiya, à l’est de la Libye. Une organisation caritative libyenne avait, déjà, envoyé, au mois de juillet, le convoi d’aides humanitaires «Espoir», à destination de Gaza. Le bateau a été contraint d’accoster au port d’al-Arish, en Egypte, avant d’atteindre Gaza, ayant été encerclé, dans les eaux internationales de la Méditerranée, par les navires et bateaux de guerre du régime sioniste.  
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Poursuite de la colonisation des territoires palestiniens

Mardi, 03 Août 2010 09:42 
IRIB-L'une des autorités de la mairie de la ville sainte de Qods a fait état de l'aval donné à la construction de 40 nouveaux logements dans la partie orientale de la ville.
 "La commission du planning et de l'infrastructure de la ville vient d'approuver la construction de 40 nouveaux logements dans la cité Pisgat Zeev, a annoncé Elisha Peleg, membre du conseil municipal. Cette annonce intervient alors que l'Autorité autonome a conditionné à un arrêt immédiat de la colonisation, toute reprise du dialogue avec Israël. Lundi soir à l'antenne d'Al-Alam, Saëb Erekat, négociateur en chef palestinien, réitérait encore cette position.Lien

La congressiste sioniste aux EU demande des sanctions frappant la Chine et de la Russie

Mardi, 03 Août 2010 09:58 
IRNA-Un des farouches défenseurs d'Israël au sein de la Chambre des représentants américaine, appelle à sanctionner tous les pays qui négligeraient les sanctions anti-iraniennes de Washington.
 Pour cette députée israélienne au parlement américain, sans les aides financières et politiques du lobby sioniste à Washington, elle ne pourra pas garder son siège à la chambre des représentants. "Les sanctions doivent être imposées immédiatement contre la Chine et la Russie.", a-t-elle dit. Entre temps, les autres autorités américaines ont, ces derniers jours, reconnu que les sanctions n'ont rien fait que priver un nombre limité de pays à avoir accès au marché iranien alors que leur place a été tout de suite occupée par d’autres pays.Lien

Les milices d'Abbas lancent une campagne d'arrestation dans l'université de Najah

[ 02/08/2010 - 11:23 ]
Naplouse – CPI
Les milices d'Abbas ont lancé, dimanche soir, une vaste campagne d'arrestation dans les logements de l'université nationale de Najah dans le quartier d'al-Ma'ajin de la ville de Naplouse (au nord de la Cisjordanie occupée) en enlevant 4 professeurs.
Des sources académiques ont dit que les milices d'Abbas ont enlevé Dr. Moustafa al-Nachar, professeurs en sociologie, ainsi que d'anciens détenus des prisons sionistes et des milices d'Abbas, Dr. Mohamed Abou Jaafer, Dr.Nizar Ortani et Dr. Mohamed al-Nouri.
Les milices Abbas ont enlevé également l'ingénieur Wajih Abou Eida, qui a passé des longs mois dans leurs prisons où il a subi des tortures.

Netanyahu annonce le début des négociations directes mi-août

[ 02/08/2010 - 11:30 ]
Al-Nassera – CPI
Le premier ministre sioniste, Benjamin Netanyahu, a annoncé que les négociations directes avec l'autorité de Fatah à Ramallah reprendront mi-août, tout en niant qu'il a reçu un plan palestinien qui propose des solutions aux questions de la solution finale, comme le responsable des négociations à l'autorité de Ramallah, Saë Orikat, l'avait déjà déclaré.
Lors de sa réunion avec les ministres de son parti avant la séance du cabinet sioniste, le dimanche 1/8, Netanyahu a déclaré que l'entité sioniste n'a pas l'intention d'accepter les conditions proposées par le côté palestinien de prolonger la décision de geler la colonisation.
Le président américain, Barack Obama, avait adressé une lettre à l'ex-président de l'autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, en le mettant en garde contre le refus de la reprise des négociations directes avec l'entité sioniste qui aura des conséquences négatives sur les relations de Washington avec l'autorité de Ramallah.
Un responsable à l'OLP a révélé que la lettre d'Obama contient 16 points de menaces.

Al-Bardawil : Hamas va défendre son peuple face aux menaces sionistes

[ 02/08/2010 - 12:19 ]
Gaza – CPI
Le leader du Hamas, Dr. Salah al-Bardawil, a affirmé que son mouvement fera tout son possible pour éviter l'entrée dans une nouvelle guerre ou de s'exposer à une nouvelle agression sioniste contre la Bande de Gaza.
Il a promis que le Hamas va défendre son peuple par tous les moyens possibles.
Lors d'une conférence de presse tenue dimanche à Gaza, al-Bardawil a déclaré : « Nous essayons d'éviter toute nouvelle agression sioniste contre notre peuple, mais au cas où elle est imposée contre nous, nous ferons tout notre possible pour défendre notre peuple, ses lieux saints et ses territoires, malgré les pressions et les menaces ».
Il a considéré que les déclarations du premier ministre sioniste, Benjamin Netanyahu, représentent une menace claire contre le peuple palestinien, tout en appelant les pays arabes et la communauté internationale à assumer leurs responsabilités face aux agressions sionistes continuelles contre le peuple palestinien, et notamment les Gazaouis.
Il a souligné le fait que les prétentions sionistes concernant le lancement des missiles sur les territoires palestiniens occupés en 1948, nécessitent un examen approfondi, considérant que ces allégations ne servent qu’à justifier les agressions contre le peuple palestinien.
Il a ajouté que les escalades sionistes unilatérales rappellent les agressions et les massacres effectués par l'occupation durant son histoire noire. Mais le peuple palestinien et sa résistance font face au crime sioniste organisé qui vise à les obliger à participer au projet des négociations inutiles.
Il a affirmé que les agressions sionistes et les menaces de Netanyahu viennent simultanément avec la décision du Comité arabe de suivi qui a offert le feu vert à Abbas pour reprendre les négociations directes avec l'ennemi sioniste.
Finalement, Al-Bardawil a souligné que l'occupation essaye à travers ses dernières déclarations, de sortir de l’impasse dans laquelle se trouvent ses dirigeants, et de fuir les appels répétés pour lever le sévère blocus sioniste imposé contre la Bande de Gaza.

Des forces sionistes envahissent la prison de Hadarim et isolent 4 détenus

[ 02/08/2010 - 12:30 ]
Ramallah – CPI
Le centre d'étude pour les détenus a affirmé que l'unité spéciale de Darour qui appartient à la direction des prisons sionistes a donné l'assaut, la nuit dernière, dans la prison de Hadarim dans laquelle la majorité des leaders du mouvement sont détenus.
Il a ajouté que cette unité a envahi plusieurs chambres où les soldats sionistes ont cassé les propriétés des détenus et confisqué des effets personnels, avant de lancer une fouille de tous les détenus et de toutes les chambres du département.
Le centre a ajouté que la direction des prisons sionistes a isolé 4 détenus directement après la fouille.

Mechaal : Pas de légitimité pour les négociations avec l'entité sioniste

[ 02/08/2010 - 12:13 ]
Damas – CPI
Le président du bureau politique du mouvement du Hamas, Khaled Mechaal, a affirmé qu'il n'y a aucune légitimité aux négociations directes entre l'autorité du Fatah à Ramallah et l'entité sioniste.
Dans son discours prononcé en marge de la cérémonie de la fin du camp des jeunes arabes résistants organisé par le front populaire pour la libération de la Palestine (le commandement général) en Syrie, Mechaal a dit, dimanche 1/8, que les négociations directes ou indirectes sont illégitimes.
Il a ajouté que la couverture arabe apportée aux négociations directes ne peut pas leur donner de légitimité, parce que c'est un choix imposé contre les Arabes.

L'occupation détruit des terres agricoles à al Khalil et agresse leurs propriétaires

[ 02/08/2010 - 13:11 ]
Al Khalil – CPI
Des sources locales ont dit que les bulldozers sionistes ont rasé plus de 50 dunums des terres plantées de légumes et ont démoli un réseau d'irrigation du citoyen Badran Jaber.
Les soldats sionistes ont agressé le citoyen Jaber, son épouse et son fils après leur intervention pour empêcher la destruction de leurs terres agricoles.
Les sources ont ajouté que les soldats sionistes ont arrêté le fils du citoyen Jaber et un autre citoyen palestinien en les embarquant vers une direction inconnue.