jeudi 17 juillet 2014

Israël-Palestine: mais où est passée la communauté internationale?

Alors que l'offensive israélienne contre la bande de Gaza en est à son neuvième jour, les grandes puissances occidentales, tout particulièrement les Etats-Unis, l'Union européenne et la France, semblent aux abonnés absents. 

Depuis le déclenchement, le 8 juillet, de l'opération "Bordure protectrice" (213 Palestiniens et un Israélien tués en neuf jours), les grandes puissances brillent par leur apathie. Après l'échec du cessez-le-feu proposé par l'Egypte et rejeté par le Hamas, mardi, Israël a relancé ses raids aériens, promis d'intensifier son offensive et appelé 100 000 habitants du nord de Gaza a évacuer leur domicile.
Face à cet engrenage, la communauté internationale se contente de déclarations dénuées de portée. Ainsi, la porte-parole de la diplomatie américaine, Jennifer Psaki a assuré que "le secrétaire Kerry va rester engagé auprès de toutes les parties (...) Nous allons continuer à travailler à un cessez-le-feu".
Une inertie qui remonte à plusieurs années, selon Jean-François Daguzan, directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique: "Depuis le début des Printemps arabes, la question israélo-palestinienne a été passée par pertes et profits, constate-t-il. Plus encore depuis l'éclatement des crises majeures de la région -Syrie, Irak- et celle de l'Ukraine." Conséquence ou fondement de ce désintérêt, l'influence dont pouvaient se prévaloir les grands pays sur les différents acteurs de ce conflit a fondu comme neige au soleil.

Les Etats-Unis, puissance déclinante

L'administration Obama est de moins en moins à même de jouer un rôle dans le conflit israélo-palestinien -guère plus d'ailleurs que dans les autres crises du Moyen-Orient. Faut-il y voir un résultat de la volonté de rééquilibrage de la diplomatie américaine vers l'Asie proclamée par le président Obama?
Le président américain avait pourtant fait de la question israélo-palestinienne la priorité de son premier mandat, rappelle Jean-François Daguzan. Les espoirs ont vite été douchés. L'émissaire spécial George Mitchell nommé deux jours après l'investiture du président, le 22 janvier 2009, a jeté l'éponge deux ans plus tard, faute d'avancée. Le secrétaire d'Etat John Kerry s'est impliqué pour tenter de relancer les négociations il y a un an, avec aussi peu de succès. "Obama a déçu des deux côtés, souligne Jean-François Daguzan. Il a une relation détestable avec Netanyahu".
La volonté d'Israël d'intensifier son offensive militaire après l'échec de la trêve "pourrait finir par contraindre l'administration Obama à faire usage de son influence pour restreindre son plus proche allié au Moyen-Orient", avance Anne Gearan dans le Washington Post. L'extraordinaire polarisation du Congrès contribue également à freiner toute initiative de la Maison blanche.

L'Union européenne, partenaire économique majeur, nain diplomatique

L'UE, partenaire économique majeur d'Israël et principal bailleur de fonds de l'Autorité palestinienne, peine également à faire entendre sa voix. Bruxelles a, dès le déclenchement de l'offensive, le 8 juillet, "condamné fermement les tirs de roquette contre Israël par des groupes militants dans la bande de Gaza" mais aussi "déploré le nombre croissant de victimes civiles, dont des enfants, causé les représailles israéliennes". Une déclaration restée sans effet. Selon les termes du Service d'action extérieure de l'UE, pourtant, "résoudre le conflit israélo-arabe est une priorité stratégique pour l'Europe, notamment en vue de régler d'autres problèmes au Moyen-Orient." Bruxelles qualifie par ailleurs le blocus de Gaza d'acte "inacceptable et politiquement contre-productif".
Pour autant, "la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton s'est montrée peu active sur ce dossier, déplore Jean-François Daguzan. C'est pourtant l'Union européenne qui finance les infrastructures régulièrement détruites par Israël, que ce soit en Cisjordanie ou à Gaza."
Quand au rôle de l'émissaire du Quartette des médiateurs internationaux (ONU, UE, Etats-Unis et Russie), Tony Blair, "c'est une véritable erreur de casting" assène Jean-François Daguzan. "Dès sa nomination, en 2007, on pouvait s'interroger sur l'opportunité de ce choix. Il ne s'était pas particulièrement intéressé à cette région du monde au préalable et n'avait pas la reconnaissance des deux parties. Son implication dans la guerre d'Irak derrière le président George Bush le disqualifiait aux yeux des Arabes. Son bilan est totalement nul".
L'Allemagne, poids lourd économique de l'UE désireuse de sortir de son statut de nain diplomatique, tétanisée par son passé, est elle aussi incapable d'agir dans cette région du monde.

France: une prudence qui confine à l'inconsistance diplomatique

L'Elysée a tout d'abord affiché un franc soutien à Benyamin Netanyahu, assurant la "solidarité" de Paris avec Israël face "aux tirs de roquettes en provenance de Gaza": "il appartient au gouvernement israélien de prendre toutes les mesures pour protéger sa population" proclamait le communiqué du 9 juillet. Pas un mot pour les victimes palestiniennes (les raids israéliens avaient pourtant, à ce moment là, coûté la vie à 48 Palestiniens, dont un grand nombre de civils). Un positionnement qui a provoqué des remous dans la majorité et amené le président de la République à nuancer ses propos le lendemain: "Le seul message que nous devons prononcer, c'est le message du dialogue, de la retenue et de la recherche, autant qu'il est possible, de l'apaisement". "Toute à sa volonté de ménager la chèvre et le chou, la France à montré qu'elle ne pèse en rien sur l'issue du conflit", observe Jean-François Daguzan. Cette position d'absolue prudence et de recherche d'équilibre à tout prix oublie de mettre en perspective la disproportion des moyens et des victimes entre les deux adversaires.
Seul geste concret, le Quay d'Orsay a proposé, mardi, une mission européenne d'aide frontalière aux points de passage entre Gaza et Israël: un mécanisme international de supervision des points de passage vers le territoire, via notamment la réactivation de sa mission d'assistance frontalière (EUBAM) à Rafah, déployée en novembre 2005 et dont les activités sont suspendues depuis juin 2007. Encore faudra-t-il remettre en marche ce dispositif.
Les partisans israéliens d'une solution négociée sont les premiers à regretter cette impuissance généralisée. "Sans une pression extérieure, américaine et européenne, sur les deux côtés, il y a peu de chance de parvenir à la paix, plaidait David Chemla, président de l'association JCall à L'Express en 2012. Un appel réitéré par l'historien Zeev Sternhell mardi : "Les pressions extérieures sont d'une importance capitale."
http://www.lexpress.fr

Découvrez le brillant sketch pro-palestinien que vous ne verrez pas à la télévision française

Pépite. Un groupe de rap australien a réalisé un audacieux clip humoristique pour dénoncer le traitement israélo-américain de la question palestinienne.
Le 30.04.2014 à 15h46
Souvent présenté comme le summum de l’impertinence audiovisuelle, le Petit Journal de Canal+, animé par Yann Barthès (un admirateur du criminel de guerre Tony Blair), ne diffusera probablement jamais les images que vous allez voir. 
Il faut désormais se tourner vers le web pour découvrir des artistes véritablement subversifs en matière d’humour politique. Tel est le cas de Juice Rap News: apparu sur la Toile en octobre 2009, ce groupe australien -fondé par Hugo Farrant et Giordano Nanni- s’est depuis distingué par ses productions brocardant, avec verve et poésie, l’actualité géopolitique.
Le jeudi 24 avril, leur site dénommé Juice Media a mis en ligne une vidéo consacrée au conflit israélo-palestinien. Invités spéciaux du clip: Norman Finkelstein, politologue américain (qui fut l’auteur d’un célèbre ouvrage relatif à l’exploitation de la mémoire du génocide juif par la mouvance sioniste) et le groupe de rap palestinien DAM.
Panamza vous propose d’apprécier par vous-même la liberté de ton d’un sketch inimaginable -en l’état actuel- dans la production audiovisuelle hexagonale, plus encline à censurer la critique radicale du régime de Tel Aviv.
(Nota bene: après avoir lancé la lecture, cliquez sur le carré gris rayé -situé en bas de l’image- pour obtenir les sous-titres français).

Une nouvelle défaite pour Israël [Gilad Atzmon]

Une nouvelle défaite pour Israël [Gilad Atzmon]
Tandis que le Cabinet israélien annonçait, dans la journée, qu’il acceptait la proposition d’un cessez-le-feu à l’initiative du égyptien, les combattants palestiniens pour la liberté de continuaient à tirer des roquettes visant la totalité d’Israël.
La situation est on ne peut plus claire. Israël désespérément une pause dans les violences. En dépit de ses bravades incessantes et de sa puissance incomparable, Israël n’a ni la capacité ni (surtout) le courage d’aller affronter la palestinienne sur le terrain. L’élite israélienne reconnaît que la force armée ne saurait résoudre le problème, en particulier parce qu’y recourir de façon massive ne pourrait que réduire l’agilité israélienne sur le front international.
De son côté, le Hamas a remporté la plus importante victoire militaire, politique et idéologique qu’il n’ait jamais remportée jusqu’ici : il a réussi à faire passer quelques messages fondamentaux à l’ensemble de la société israélienne :
 « Vous vivez sur notre terre palestinienne que vous avez volée, notre Droit au Retour est un droit fondamental, élémentaire, non négociable. Vous, les Israéliens, vous n’êtes pas d’ici, vous ne l’avez jamais été, et vous feriez bien d’étudier sans plus attendre vos échappatoires ».
Le Hamas a également réussi à démanteler la tentative désespérée et scandaleusement trompeuse du mouvement Boycott-Désinvestissement-Sanctions des juifs dits de gauche de présenter le conflit comme ayant quelque chose à voir avec l’ainsi dite « occupation de 1967 ». La portée et les cibles visées par les roquettes palestiniennes envoient un message très clair à la fois aux Israéliens et aux agents qu’ils contrôlent au sein de la Gauche. La est un territoire qui va du fleuve (Jourdain) à la mer (Méditerranée). Autrement dit, basta, les discours creux sur la « résolution du conflit » ! Le choix est entre Israël ou la . Et aujourd’hui, tout indique que ce sera la .
La stratégie suivie par le Hamas au cours de la semaine écoulée a fait preuve d’un rare génie dans la méthode qu’il a utilisée pour capitaliser sur la supériorité technologique d’Israël et en particulier sur son fameux Dôme d’Acier. Pourrait-il y avoir décision plus intelligente ou plus éthique que celle de soumettre Israël à un barrage constant de roquettes, de faire passer votre message fondamental avec des roquettes, tout en sachant que celles-ci n’atteindront personne ?
Au cours de la semaine écoulée, le Hamas a réussi à utiliser la technologie sophistiquée d’Israël et à intégrer l’ingénierie israélienne à sa tactique opérationnelle. Cet éclatant succès tactique unique en son genre prouve que les dirigeants palestiniens de Gaza sont bien plus sophistiqués que leurs homologues de Jérusalem.
Ce n’est que la répétition d’un pattern historique et culturel familier pour les juifs. Dès lors que l’élite juive est persuadée que sa domination est définitivement établie, un désastre est imminent. Alors qu’Israël pensait s’être doté de la riposte technologique ultime et définitive à la résistance balistique des Palestiniens, il a été dévasté en découvrant la réalité : il a perdu sur tous les fronts possibles et imaginables.
Israël a perdu militairement, Israël a perdu technologiquement, Israël a perdu politiquement et Israël a perdu moralement.
Par Gilad Atzmon, mardi 15 juillet 2014
http://www.gilad.co.uk/writings/once-again-israel-is-defeated.html
Traduit de l’anglais par Marcel Charbonnier
Source: Arrêt sur Info
http://reseauinternational.net

Ça tangue à l’Elysée et au Quai d’Orsay

Ça tangue à l’Elysée et au Quai d’Orsay
C’est un diplomate français de longue date et proche de la retraite qui le susurre désabusé : « Sur Israël et la Palestine, on navigue à vue, sans savoir qui tient le manche ». La déclaration l’autre soir à la mi-temps du match de football Pays-Bas- Argentine de François Hollande  provoque toujours dans les couloirs du Quai d’Orsay étonnements et ricanements. Qui tenait le « manche » lorsque l’Elysée rendait publique la déclaration soulignant qu’il « appartient au gouvernement israélien de prendre toutes les mesures pour protéger sa population » ? Selon plusieurs sources, le Premier ministre israélien et son cabinet ont procédé à un véritable assaut téléphonique auprès de François Hollande pour obtenir ce texte écrit pratiquement sous la dictée.
Au Quai d’Orsay, Laurent Fabius reste discret. Il partage l’alignement sur Tel-Aviv mais semble regretter la manière. Il aurait préféré y mettre des formes. Question «  formes » son collègue ministre de la Défense, Jean-Yves le Drian, en connaît un rayon. Il demande à Israël « de faire preuve de mesure dans sa riposte contre Gaza ». De la mesure, pas plus. Bombardez, mais avec « retenue ».
On connaît les liens de François Hollande et de son gouvernement avec Israël. Presque fusionnels. Comment vont-ils réagir à la proposition du président palestinien Mahmout Abbas de placer la Palestine «  sous protection internationale des Nations unies » ? –
http://reseauinternational.net

Quand le Hezbollah fait école...

L'offensive israélienne contre Gaza dure depuis une semaine et rien ne semble indiquer que la fin des opérations militaires est proche. Mais on peut déjà tirer quelques conclusions.
La plus importante est la similitude entre les tactiques adoptées par les différentes factions de la résistance palestinienne, notamment le Hamas et le Jihad islamique, et celles du Hezbollah pendant la guerre de juillet 2006. Ce n'est d'ailleurs peut-être pas par hasard si la nouvelle guerre de Gaza a lieu aussi en juillet, à la fin de la Coupe du monde de football, comme c'était le cas en juillet 2006. Cette année-là, les Israéliens avaient commencé par annoncer leur volonté de briser le Hezbollah et détruire ses rampes de missiles, d'abord en menant des bombardements aériens intensifs avant d'ouvrir la voie à une invasion terrestre qui devait permettre aux soldats de l'État hébreu de chasser le Hezbollah du Liban-Sud, après avoir détruit son arsenal et de pousser un million de personnes à l'exode pour susciter des frictions entre la formation chiite et le reste de la population libanaise. Non seulement aucun de ces objectifs n'a été atteint, mais en dépit de tous les moyens de l'armée israélienne, le Hezbollah a conservé l'initiative, continuant jusqu'aux derniers instants de cette guerre de 33 jours à lancer des missiles sur Israël, après avoir réussi à mettre en échec l'invasion terrestre en détruisant une série de blindés Merkava, fleuron de l'armée de terre israélienne, dans la vallée de Houjeir, et même après avoir réussi à surprendre les Israéliens en utilisant des missiles terre-mer pour bombarder le navire de guerre Saer. Les apparitions télévisées du secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah, notamment lorsqu'il a annoncé quasiment en direct le bombardement de ce fameux navire de guerre, sont encore dans les mémoires.
Et voilà que non seulement les Israéliens n'ont pas réussi à affaiblir le Hezbollah et à détruire son arsenal, mais, désormais, ils doivent affronter le Hamas et le Jihad islamique qui sont en train d'utiliser les mêmes procédés, dans une bande de terre dont la surface ne dépasse pas les 310 kilomètres carrés. Après une semaine de bombardements aériens intensifs, les Palestiniens continuent de lancer des missiles de longue portée et pour la première fois, ils ont atteint la ville de Nahariya, près de la frontière libanaise, c'est-à-dire à 170 km de Gaza. Autrement dit, l'ensemble du territoire israélien est désormais sous leur puissance de feu. Ils ont réussi aussi à mettre en échec une première tentative d'invasion effectuée dimanche.
Certes, nul ne prétend que l'armée israélienne ne peut pas envahir de nouveau Gaza, mais elle a compris qu'une telle opération risquait d'être plus coûteuse que prévu et elle n'est pas encore décidée à mettre ce prix-là. Les Palestiniens ont repris à leur compte la fameuse phrase du secrétaire général du Hezbollah, dans laquelle il affirmait : « Pour les Israéliens, une nouvelle agression contre le Liban ne sera pas une promenade. » Les Palestiniens auraient même des missiles Kornet (des armes antichars de fabrication russe, sans parler des drones, puisque la télévision israélienne a annoncé que l'un d'eux a été descendu par son armée, ajoutant qu'il était doté de caméras... En même temps, le chef du Jihad islamique, Ramadan Challah, est en train de faire des apparitions télévisées dans le genre de celles de Nasrallah, alors que les médias palestiniens sont en train de lancer des avertissements à la population israélienne civile, se lançant désormais dans la guerre psychologique, exactement comme le fait le Hezbollah.
Au-delà de la guerre purement militaire, c'est une guerre des volontés qui se déroule désormais à Gaza et au bout de sept jours, l'esprit de résistance n'a pas été entamé chez les Palestiniens. Un certain courant au sein du Hamas refuse même de reconnaître l'influence de l'Iran, du Hezbollah et de l'armée syrienne, pour des raisons idéologiques, le Hamas étant partie intégrante des Frères musulmans.
Le Hezbollah est ainsi devenu une sorte d'école militaire, notamment en matière de guérilla et il fait profiter les autres de son expertise et de ses méthodes vérifiées sur le terrain. Même si, aujourd'hui, la Turquie et le Qatar (les parrains des Frères musulmans dans la région) cherchent à reprendre l'initiative dans la région par le biais du Hamas en proposant leur médiation avec Israël, il est certain que la dernière guerre de Gaza, quelle que soit son issue, a remis en selle ce qu'on appelle « l'axe de la résistance », qui va de Téhéran au Liban-Sud et jusqu'à Gaza. Des experts militaires estiment à ce sujet que l'opération de Gaza était indispensable pour les Israéliens, justement pour vérifier, d'une part, les capacités des Palestiniens, mais aussi si la coopération entre les organisations palestiniennes et l'axe dit de la résistance est toujours de mise. 
En même temps, il s'agit aussi de tester le nouveau président égyptien Abdel Fattah Sissi et de sonder ses réactions en période de crise, sachant que ce dernier ne porte pas le Hamas, et les Frères musulmans, en général, dans son cœur. Le président égyptien a donc eu une réaction assez tiède, ne pouvant pas aider le Hamas alors que les Frères musulmans sont pourchassés en Égypte. Mais au Liban et même en Syrie, la solidarité avec les Palestiniens de Gaza est bien plus importante... Sans parler de l'échange des expériences, des méthodes et des tactiques.

Manif pro-palestinienne : Les synagogues ne servent-elles plus qu’à perpétrer des false flags ?

Manif pro-palestinienne : Les synagogues ne servent-elles plus qu’à perpétrer des false flags ?
Comme l’explique Youssef Boussoumah, membre du PIR (voir plus bas), le piège était trop parfait. Pour que la mystification fût possible il a fallu que manifestants et leur cause aient été, d’emblée, rejetés dans les esprits des faiseurs d’opinion et de ceux qui tiennent les rênes du pouvoir. Il ne restait plus, ensuite, qu’à provoquer la preuve qui permettrait de leur coller sur le dos toutes les accusations habituelles, déjà prêtes dans les rédactions.
Désormais, toute manifestation de ce type devrait se faire à des dizaines de kilomètres d’une institution juive ou d’une synagogue. Sinon le même cinéma recommencera, guidé par la même mentalité qui a toujours caractérisé tous les gouvernements d’Israël, c’est-à-dire accuser l’ennemi de ses propres forfaits, sciemment commis dans ce but.
Avic- Réseau International

Synagogue de la roquette : La scandaleuse manipulation avec la complicité des médias 

Un rassemblement de 200 personnes ce mardi à l’initiative de la mairie d’Aubervilliers

COMMUNIQUÉ DU MAIRE D’AUBERVILLIERS
Communiqué du Maire sur la situation à Gaza
En Palestine, le déluge de feu sur Gaza doit cesser. Dénoncer l’engrenage de la violence ne suffit pas.
Appeler le gouvernement israélien à la retenue ou pire encore le soutenir n’est pas digne des démocraties occidentales.
Il est de la responsabilité de la France et de la communauté internationale de faire cesser l’escalade meurtrière. Chaque nouvelle incursion de l’armée israélienne est un obstacle à un vrai processus de paix au Proche-Orient.
Le blocus de Gaza doit être levé. Le cessez-le-feu demandé par le secrétaire national de l’ONU doit être immédiat.
J’exprime ma solidarité avec les populations civiles et soutiens tous les acteurs qui œuvrent pour la Paix.
Pascal Beaudet
Maire d’Aubervilliers
Conseiller général
Vice-Président de Plaine Commune
Le 11 juillet 2014

Gaza : Israel bombarde un hôpital gériatrique

Israël a bombardé l’hôpital gériatrique de El-Wafa, tandis que des volontaires internationaux d’ISM se trouvent dans les hôpitaux pour protéger les malades et le personnel médical, qui ne peuvent aller ailleurs.

« Nous resterons à leurs côtés, jusqu’à ce que la communauté internationale et nos gouvernements se décident à faire cesser les crimes contre l’humanité commis par Israël », a déclaré Fred Ekblad, militant suédois d’ISM.
Les militants de différents pays qui se trouvent dans cet hôpital soulignent que la plupart des patients qui s’y trouvent nécessitent des soins 24 H sur 24, beaucoup sont reliés à des tubes et des tuyaux, et ne peuvent aller ailleurs.
Ils demandent : « Pour quelle raison Israël a lancé 5 missiles sur cet hôpital au cours de la nuit ? »
« Les fenêtres et les portes ont volé en éclat. Les escaliers ne sont plus praticables. Il y a un grand trou et un mur brûlé », rapporte Joe Catron,un militant américain d’ ISM
Le directeur de l’hôpital, Basman Alashi, a reçu un coup de fil d’un homme avec un fort accent israélien lui demandant s’il comptait faire évacuer l’hôpital, le seul de Gaza spécialisé dans la réhabilitation des hommes et femmes de plus de 60 ans.
Le directeur de l’hôpital, Basman Alashi, en train d’essayer de réconforter une malade
Pour plus d’informations :
+972597406401 Ally Cohen, ISM Media Office (English)
+972592224699 Basman Alashi- executive director of El-Wafa hospital (English, Arabic)
Internationals in the hospital :
+972592224699 (ISM) Joseph Catron, USA (English)
+972595594326 Manu Pineda, Spain (Spanish)
+972595251720 Huda Julie Webb-Pullman, Australia and New Zealand (English)
+972595209679 (ISM) Fred Ekblad, Sweden (Swedish/English)
+972598345327 (ISM) Charlie, Sweden (Swedish/English)
+972595827070 Valeria Cortes, Venezuela (Spanish)
+972595176849 Rina Andolini, UK (English)
+972599759394 Collete Lechrien, France (French)
http://www.europalestine.com

Les députés européens de la Gauche unitaire font bloc derrière Gaza

Il aura fallu toute leur opiniâtreté et détermination pour qu’ils obtiennent de la tour d’ivoire européenne, le Parlement, un débat sur la situation de détresse de la Palestine, les 34 députés, issus de 12 Etats membres et représentant 17 partis politiques, qui composent le groupe de la Gauche unitaire européenne/gauche verte nordique (GUE/NGL) n’ont pas fléchi devant l’apathie générale, les blocages et autres fins de non recevoir qui paralysent également l’UE dès que Gaza se rappelle tragiquement à sa mémoire.
Faisant bloc derrière la population massacrée de l’enclave palestinienne en condamant "la punition collective" et en appelant à "mettre fin à l'Occupation", les valeureux parlementaires qui, depuis 2009, comptent dans leurs rangs de nouveaux élus en provenance de France, d’Irlande et de Lettonie, ont manifesté debout leur soutien indéfectible au camp du plus faible, quand, face à eux, il est de bon ton de rester vissé à son siège et de fermer les yeux sur le carnage commis par le camp du plus fort.

Incidents synagogue: nouvelles révélations

L'Esprit d'actu spécial Gaza avec comme invités, Michèle Sibony, membre de l'Union Juive Française pour la Paix, et Youssef Boussoumah, membre du «Parti des Indigènes de la République» (PIR),  qui reviennent notamment sur les incidents de la  synagogue avec de nouvelles révélations.

Gaza : un grand humoriste américain se moque d'Israël en direct

Jon Stewart, célébrissime présentateur du Daily Show, émission satirique américaine diffusée sur le réseau Comedy Central depuis 18 ans, s’est fendu d’un sketch moquant le prétendu « humanisme » de l’armée israélienne.

Le député Bahreïnien Oussama Al-Tamimi brûle le drapeau israélien au parlement


Un député Bahreïnien a mis le feu à un drapeau israélien au cours d'une session parlementaire pour exprimer son soutien aux Palestiniens de Gaza. Oussama al-Tamimi a précisé qu'il cherchait à «envoyer un message clair à la communauté internationale" sur le soutien de Bahreïn à la population de Gaza. Selon l'Associated Press,  le parlementaire  a clandestinement amené de l'essence dans la chambre des députés pour  mettre  le feu au drapeau en pleine séance. Tamimi est un député indépendant,  particulièrement  critique envers la monarchie sunnite.
Rappelons que les autorités de Bahreïn ont interdit les rassemblements pro-Gaza dans le cadre d'une campagne nationale d'interdiction de toute manifestation ou rassemblement public suite aux tentatives de renversement de la monarchie il y a quelques mois.
http://oumma.com

Le Chili suspend ses relations commerciales avec Israël

Pas un député chilien, quelle que soit sa couleur politique, n’est resté assis quand il s’est agi de faire cause commune en faveur de Gaza à feu et à sang.
 
C’est loin du pays des Lumières et de sa flamme vacillante du courage politique, c’est à des milliers de kilomètres de son palais présidentiel lié de manière éternelle à l’impérialisme israélien, quand il n’est pas pieds et poings liés à son diktat non négociable, et de ses temples législatifs de la lâcheté collective, que le flambeau du soutien à Gaza brille de mille feux, éclairant le Chili et sa représentation nationale dans un hémicycle déterminé et incorruptible.
Pas un député chilien, quelle que soit sa couleur politique, n’est resté assis quand il s’est agi de faire cause commune en faveur de Gaza à feu et à sang. Dépassant leurs traditionnels clivages, tous les parlementaires, unis par la même indignation, se sont levés comme un seul homme pour brandir des panneaux de protestation contre le nouveau crime de guerre et contre l'humanité perpétré par Israël contre les Gazaouis, appelant à « mettre fin au massacre dans la bande de Gaza, ainsi qu’à l’Occupation de la Palestine ».
Tranchant avec l’immobilisme complice du gouvernement de François Hollande qui fait honte à la France, le gouvernement de Michelle Bachelet, lui, ne transige pas avec la fureur guerrière d’Israël et n’a pas tardé à lancer une contre-offensive économique, en gelant les négociations de l'Accord de libre-échange (ALE) avec le régime israélien, tout en réfléchissant à la possibilité de rappeler son ambassadeur en poste à Tel Aviv.
De leur côté, les députés et sénateurs chiliens d’origine palestinienne ont sollicité, toutes affaires cessantes, une entrevue avec le ministre des Affaires étrangères afin que le Chili durcisse le ton et la nature de sa riposte contre le gouvernement ultra-sioniste et criminel de Netanyahou.
  

Incidents synagogue : quand le Daily Mail donne une sacrée leçon de journalisme aux médias français

Comme tout fout le camp dans une France en perte de vitesse, rattrapée par ses vieux démons, rongée par l’érosion de son humanisme et de ses valeurs cardinales sous l’influence d’une certaine caste qui les piétine allègrement, la déontologie journalistique a, elle aussi, volé en éclats sur l’autel du sensationnalisme lucratif, des connivences avec le pouvoir et des petits intérêts particuliers.
Ce n’est donc pas en consultant des médias aux ordres, en se plongeant dans les feuilles de chou soi-disant de référence ou en cliquant sur les sites qui en sont leur prolongement électronique, que notre quête de vérité concernant les graves incidents qui ont émaillé, dimanche 13 juillet, la manifestation pacifique de soutien au peuple palestinien pouvait être pleinement assouvie, loin s’en faut...
La vérité vraie, celle qui n’est pas brouillée par la toxicité de la désinformation officielle, celle qui n’est pas polluée par le mensonge d’Etat éhonté, était ailleurs, de l’autre côte de la Manche, dans les colonnes du journal britannique « The Daily Mail ».
Contrastant avec les manchettes univoques de nos gazettes, le Daily Mail donne une belle leçon de journalisme aux médias hexagonaux, de celles qui infligent une claque cuisante en révélant leurs vilénies et leurs compromissions. Le titre donne déjà le ton d’un traitement différencié et sans fard, qui fait la part belle à l’objectivité: "Scènes choquante : 150 hommes juifs saccagent les rues de Paris et s’affrontent avec des manifestants pro-palestiniens".
La suite est à découvrir dans ce lien, mais voici un avant-goût de l’article du Daily Mail pour qui la retranscription de la véracité des faits n’est pas un lointain souvenir d’école de journalisme que l’on peut trahir sans vergogne à l’épreuve du terrain et de ses cruelles désillusions : "Les groupes juifs français se sont plaints de l'augmentation de l'antisémitisme au cours de ces derniers mois, en accusant de nombreux jeunes musulmans de les prendre pour cible. Mais une vidéo filmée près de la Place de la Bastille, dimanche dernier, et vérifiée par la police avant d'être postée sur YouTube, fait apparaître que ce sont les groupes pro-israéliens qui sont activement impliqués dans les affrontements."
A voir ou à revoir la vidéo qui dément la version officielle et ne laisse pas de place au doute quant à l'identité des véritables semeurs de chaos :

Le Hamas et le Djihad Islamique font une offre très généreuse à Israël, selon le quotidien Maariv

Qui veut la guerre ? Qui est prêt à un compromis ? Le quotidien israélien Maariv, pas du tout classé comme un média d’opposition, a révélé mercredi l’existence d’une offre de compromis très généreuse de la part du Hamas et du Djihad Islamique.
Maariv dit qu’il tient ses informations d’un « dirigeant » palestinien, sans autre mention. Mais la possibilité que cet article soit un leurre ou de l’intox ne peut être écartée (l’article du Maariv a été repris par l’agence de presse palestinienne Ma’an, que nous traduisons ici de l’anglais)
L’offre concerne la seule bande de Gaza, où le Hamas et le Djihad Islamique dirigent le territoire, et non le reste des territoires palestiniens occupés en 1967, où Israël et l’Autorité Palestinienne pourchassent ces deux partis.
L’arrêt des hostilités prendrait la forme d’une trêve de longue durée (dix ans) entre les protagonistes, pourvu qu’Israël respecte dix conditions.
On constate, à leur lecture, que les revendications du Hamas et du Djihad Islamique, à un horizon de dix ans, soit une période longue au cours de laquelle peuvent survenir bien des développements, sont extrêmement modestes.
La satisfaction de celles-ci par Israël –et le respect de la trêve par cet Etat- ne mettrait en effet pas fin à l’occupation, ni à la colonisation ; elle ne remettrait évidemment pas en cause l’existence de l’Etat d’Israël.
Le respect de la trêve par Israël signifierait par définition l’arrêt des massacres perpétrés par son armée contre la population de Gaza à des intensités variables depuis plus de 60 ans, qui ont fait des milliers de morts dans ce territoire et des dizaines de milliers de blessés.
Quant aux dix conditions, les voici :
  • recul des blindés israéliens qui encerclent Gaza, à une distance suffisante qui permette aux agriculteurs de travailler librement leurs champs (ce qui n’est pas le cas aujourd’hui ; près de 20 % des terres arables de ce minuscule territoire surpeuplé sont interdites d’accès par l’armée israélienne, qui tire à vue sur tout Palestinien pénétrant dans la « zone tampon », une bande de terre de 300 mètres le long des 60 kilomètres du pourtour de la bande de Gaza)
  • libération des centaines de prisonniers palestiniens raflés en Cisjordanie après l’enlèvement des 3 jeunes colons en juin, dont les ex-prisonniers libérés dans le cadre de l’échange avec l’ex-otage israélien Gilad Shalit, et vicieusement recapturés par Israël qui ne s’est même pas donné la peine d’inventer un motif pour cette catégorie de personnes arrêtées. Amélioration du statut général des prisonniers palestiniens détenus par Israël.
  • Fin du siège de Gaza, ce qui signifie notamment réouverture de tous les points de passage existants, levée de l’interdit frappant les matériaux de construction, et autorisation d’entrée des matériaux permettant le fonctionnant de la (seule) centrale d’électricité de Gaza.
  • Ouverture d’un port et d’un aéroport international, sous le contre de l’ONU
  • Extension à 10 mille marins (18 kilomètres) du droit de pêche dans les eaux territoriales du littoral gazaoui, et autorisation pour les pêcheurs de disposer de bateaux de plus grande taille.
  • Ouverture du passage de Rafah entre Egypte et Gaza, sous le contrôle d’équipes des pays arabes et « autres nations amicales »
  • la trêve s’accompagne par définition d’un cessez-le-feu bilatéral, ce qui implique qu’Israël ne violerait plus l’espace aérien de Gaza.
  • Israël autoriserait les musulmans de Gaza à se rendre à Jérusalem, pour y prier dans la mosquée Al Aqsa
  • la neuvième condition demande à Israël de s’abstenir de toute intervention dans les affaires internes palestiniennes, et plus précisément dans le processus de réconciliation nationale entre Hamas et OLP annoncé en avril, mais torpillé par Israël, l’attaque actuelle contre Gaza participant de ce torpillage.
  • La dixième et dernière condition prévoit la réouverture de la zone industrielle de Gaza (au nord de l’enclave)
http://www.europalestine.com

Un mépris institutionnalisé de la vie des Palestiniens

Mouin Rabbani
Soit on rejette par principe le meurtre de non-combattants, soit on adopte une approche plus tribale de tels problèmes. Les 14 dernières années, Israël a tué des enfants palestiniens au rythme de plus de deux par semaine.
JPEG - 41.5 ko
Le père d’un des enfants tués par des obus israéliens sur la plage de Gaza, crie toute sa douleur
Dans le cas d’Israël et des Palestiniens, le déferlement mondial de chagrin et la condamnation du meurtre de trois jeunes Israéliens en Cisjordanie occupée sont l’équivalent moral d’un Rolf Harris dénonçant un Jimmy Savile.(*)
Les 14 dernières années, Israël a tué des enfants palestiniens au rythme de plus de deux par semaine.
Il semble qu’il n’y ait pas un seul enfant israélien en péril que Barack Obama ne veuille comparer à ses propres filles, mais leurs équivalents palestiniens sont balayés d’un revers de main avec la litanie habituelle sur le droit à l’auto-défense d’Israël.
Le mépris institutionnalisé de la vie palestinienne en Occident aide à expliquer non seulement pourquoi des Palestiniens recourent à la violence, mais aussi le pourquoi de la dernière attaque israélienne contre la bande de Gaza.
On fait généralement remonter l’actuelle série d’escalades au 12 juin, moment où trois jeunes Israéliens ont disparu. Deux garçons palestiniens avaient été abattus par balles à Ramallah le 15 mai, mais cela – comme bon nombre d’incidents dans l’intervalle, quand Israël exerçait son droit de coloniser et de spolier – est considéré comme insignifiant.
Benjamin Netanyahou a immédiatement accusé le Hamas de la disparition des trois adolescents israéliens. La Maison Blanche a rapidement confirmé la culpabilité du Hamas, qui depuis a été traitée par les médias comme un fait établi. Cependant les coupables restent dans la nature et leur affiliation institutionnelle demeure peu claire.
Pour sa part le Hamas qui, comme d’autres organisations palestiniennes n’hésite jamais à revendiquer la responsabilité de ses actions et aurait plutôt tendance à amplifier ses activités, a cette fois nié toute implication.
Ce que nous savons, c’est qu’un appel téléphonique de détresse, envoyé par un des jeunes israéliens ce 12 juin, comportait en fonds sonore le bruit d’un tir d’arme à feu, ce qui a fait conclure à la sécurité israélienne qu’ils avaient été tués. Netanyahou a supprimé cette information, et il a prétexté une opération de sauvetage des otages pour lancer un déchaînement militaire dans toute la Cisjordanie.
Sa démagogie, même selon ses propres critères, a atteint de nouveaux tréfonds de vulgarité. Accuser de l’assassinat qui a suivi d’un jeune Palestinien de 16 ans brûlé vif quelques Israéliens fanatiques égarés (après que la tentative de le faire passer pour le meurtre d’un jeune homosexuel par sa propre famille eut échoué), c’est prétendre qu’une telle barbarie existe indépendamment du contexte colonial et politique qui le produit.
Puisque l’on savait qu’il n’y avait pas d’otages à sauver, qu’est-ce qu’Israël cherchait à obtenir ?
L’un des principaux objectifs était de renverser la démarche entreprise par le Fatah et le Hamas vers une réconciliation nationale. Israël préfère un régime palestinien divisé, dirigé en partie par des militants islamistes [nationalistes], plutôt qu’un gouvernement unifié mené par l’accommodant Mahmoud Abbas, qui reste attaché aux négociations et proclame publiquement que la collaboration sécuritaire avec Israël est « sacrée ».
A un moment où l’agitation palestinienne croissante pourrait mener à un nouveau soulèvement préoccupant pour Israël, celui-ci a cherché à l’anticiper. Dans cette optique, il a ré-arrêté un certain nombre de Palestiniens libérés lors de l’échange de prisonniers avec le Hamas, en 2011. Dans le contexte d’une faillite de la diplomatie sous égide étatsunienne, et d’un consensus mondial reprochant à Israël son appétit pour les terres palestiniennes et le non-respect de ses engagements sur la libération des prisonniers, Netanyahou a sauté sur une occasion de remanier la version colonialiste de l’histoire et de ses conséquences terroristes.
Les exactions d’Israël ont suscité des troubles importants en Cisjordanie et dans la communauté palestinienne en Israël ainsi qu’une nouvelle confrontation avec la bande de Gaza. On n’en reste pas moins assez loin d’une troisième Intifada, d’abord parce que l’infrastructure organisationnelle qui a produit et soutenu les deux premières est dégradée, n’existe plus ou est contrôlée par des dirigeants qui préfèrent au combat et au sacrifice les gratifications et les privilèges de l’administration .
Quant au Hamas, il préférerait également éviter une confrontation à grande échelle avec Israël. Mais contrairement aux derniers mois il répond maintenant à la violence par la violence plutôt que d’imposer le calme. Il a moins à perdre que jamais depuis sa prise de pouvoir à Gaza en 2007. Ses principaux objectifs du récent accord de réconciliation – paiement des salaires de ses fonctionnaires, réouverture du passage de Rafah à la frontière égyptienne, reconstruction dans la bande de Gaza et amélioration de sa légitimité régionale et internationale – ne se sont pas matérialisés. Le nouveau gouvernement de l’Autorité Palestinienne, bien que constitué avec l’aval du Hamas, agit comme si Gaza n’existait pas, et il continue de coopérer avec Israël contre le Hamas en Cisjordanie.
L’hostilité acharnée des nouveaux maîtres de l’Egypte envers Gaza et le Hamas signifie qu’il n’y a pas de médiateur crédible, à moins que la Turquie ou le Qatar ne s’engouffrent dans la brèche.
L’addition de tous ces développement pourrait rendre la confrontation entre Israël et le Hamas plus longue et plus intense que ce qu’aucune des parties n’avait prévu.
(*) Deux personnalités anglo-saxonnes excessivement médiatisées, condamnées l’une et l’autre pour avoir agressé sexuellement des enfants ; le premier aurait fait 4 victimes tandis que le second fut l’un des pires prédateurs sexuels pendant un bon demi-siècle.
(Cet article est paru initialement dans la London Review of Books le 9 juillet 2014).
JPEG - 8.8 ko
Mouin Rabbani né aux Pays-Bas et actuellement basé à Amman, il a travaillé comme conseiller indépendant spécialiste du conflit Israël-Palestine dans l’International Crisis Group, puis pour Middle East Report. Il est membre de l’Institute of Palestine Studies et de The Rights Forum.
14 juillet 2014 - The Rights Forum - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.rightsforum.org/nieuws/i...
Traduction : Info-Palestine.eu - AMM

Le Hamas : « Pas de cessez-le-feu sans levée du blocus sur Gaza ! »

Adnan Abu Amer - Al-Monitor
Alors que l’attaque israélienne sur Gaza entre dans sa deuxième semaine, plus de 165 Palestiniens ont été assassinés, avec parmi eux 41 enfants, 23 femmes et 15 personnes âgées. De plus, 1130 Palestiniens ont été blessés, selon les informations obtenues par Al-Monitor auprès du ministère de la santé à Gaza.
JPEG - 212.3 ko
Gaza, le 3 juillet 2014 - Conférence de presse des Brigades Izz ad-Din al-Qassam - Photo : Reuters/Mohammed Salem
Au milieu de toutes ces pertes humaines, il y a des craintes croissantes d’une opération terrestre israélienne qui va encore compliquer la situation sur le terrain.
Dans la soirée du 10 juillet, Abu Abida, porte-parole de la branche armée du Hamas, les Brigades Izz ad-Din al-Qassam, a déclaré qu’une invasion terrestre offrirait l’occasion de faire libérer les prisonniers palestiniens détenus en Israël. Les Brigades al-Qassam se sont préparées pour une longue bataille pouvant durer plusieurs semaines. Abu Abida a également déclaré qu’Israël ne sera pas en mesure de décider de la fin du conflit ou de ses conditions, soulignant que la bataille donnera de nombreuses surprises.
Mahmoud al-Zahar, membre du bureau politique du Hamas, s’est exprimé dans le réseau de télévision satellitaire Al-Aqsa, dans la soirée du 11 juillet sur ​​la volonté de son organisation d’assumer la guerre. Selon Zahar, la bataille sera décisive et changera les règles du jeu, même si elle se poursuit pendant des mois.
Al-Monitor a demandé à un responsable du Hamas de premier plan résidant actuellement en dehors de la bande de Gaza, quelle était l’opinion de l’organisation concernant une opération terrestre israélienne. Le responsable en question estime qu’il est peu probable Israël envoie ses troupes dans la bande de Gaza car il en résulterait des pertes pour l’armée israélienne. « Nous ne voulons pas qu’Israël prenne cette mesure parce que cela va coûter la vie à de nombreux Palestiniens. Israël pratiquera alors une politique de la terre brûlée avant que ses soldats ne traversent les frontières de Gaza. »
« En tant que dirigeants politiques, nous sommes en communication avec les combattants à l’intérieur de Gaza, lesquels ont commencé leurs préparatifs militaires pour faire face à une opération terrestre. Ils ont des plans sur le terrain qui pourraient inciter Israël à regretter la décision d’entreprendre une telle opération : ils tueront beaucoup de soldats israéliens, cibleront des véhicules militaires et captureront des soldats pour s’en servir dans des échanges de prisonniers », a ajouté ce responsable.
En prémisee d’une opération terrestre israélienne, les Brigades al-Qassam ont tiré des roquettes « Kornet » sur des véhicules israéliens. La première a atterri à l’est de Gaza sur la base Nahel Awz, et la seconde près de Beit Hanoun, au nord de Gaza. Les Brigades prétendent avoir fait mouche.
Raafet Marra, un responsable du Hamas au Liban, a souligné lors d’une récente conférence de presse qu’il considérait une opération terrestre comme peu probable en raison de la crainte d’Israël de mauvaises surprises de la part des Brigades al-Qassam. Il a déclaré qu’Israël est également réticent à envoyer ses soldats dans un monde inconnu, car il manque de connaissances des capacités, des positions et des tactiques qui les attendent. Il a dit également qu’Israël craignait des scènes de chars détruits, de véhicules brûlés, de cadavres défigurés et de soldats morts ou capturés.
Au moment on l’on parlait le plus d’une préparation israélienne pour une opération terrestre, une information a été divulguée concernant des efforts pour imposer un cessez-le-feu. L’initiative la plus notable a été une conversation téléphonique le 10 juillet entre le président américain Barack Obama et le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Une personnalité palestinienne dans la bande de Gaza qui joue le rôle de médiateur entre le Hamas et l’Occident a révélé à Al-Monitor : « L’administration américaine a fait un effort pour calmer les tensions entre le Hamas et Israël par l’intermédiaire d’une communication indirecte avec le Hamas, en passant par le Qatar et la Turquie. Cela représente un progrès pour les États-Unis, étant donné qu’ils ont toujours considéré le Hamas comme une organisation terroriste. Les États-Unis pourraient passer outre cette classification, dans le but d’empêcher la région d’exploser ».
Il a ajouté : « L’administration Obama ne veut pas de guerres dans la région et elle tente de servir d’intermédiaire entre Israël et le Hamas pour trouver un terrain d’entente acceptable par les deux parties. Mais ses efforts sont bloqués par deux éléments : d’abord, l’obstination de l’actuel gouvernement israélien, qui n’a pour l’instant emporté aucun succès militaire, et d’autre part, l’intention du Hamas de lever le blocus de Gaza, de mettre en œuvre la réconciliation [avec le Fatah] et d’obtenir des garanties internationales pour tout cessez-le-feu à venir, ce qui pourrait alors ouvrir la porte à un futur dialogue ».
Lors de son discours à Doha dans la soirée du 9 juillet, Khaled Mechaal, responsable du bureau politique du Hamas, a indiqué qu’il avait reçu des messages en provenance de pays occidentaux et orientaux appelant à un cessez-le-feu et à l’arrêt des tirs de roquettes. Il a rejeté ces demandes parce que c’est Israël qui a lancé les hostilités, et il a souligné l’impossibilité d’un retour à la formule de la désescalade réciproque.
Dans son discours du 11 juillet à la station de télévision Al-Mayadeen basée à Beyrouth, le président de l’autorité palestinienne de Ramallah, Mahmoud Abbas, a refusé toutes les conditions préalables pour un cessez-le-feu. Il a fait savoir qu’il avait demandé que Washington fasse pression sur Israël pour qu’il cesse ses opérations militaires, et qu’il avait tenté en vain de convaincre le Hamas de cesser ses tirs de roquettes.
Al-Monitor a interrogé un responsable de l’Autorité palestinienne qui a révélé que « Israël veut revenir aux accords de la guerre de novembre 2012 - desserrer le blocus de Gaza, étendre la zone dans laquelle les habitants de Gaza sont autorisés à pêcher, et le désenclavement de la zone Est. Mais le Hamas a posé de plus grandes exigences, dont les plus importantes sont la libération de 56 prisonniers qui ont été arrêtés suite à la récente opération d’Hébron, l’autorisation d’importer des matériaux de construction à Gaza, l’ouverture du passage de Rafah, la fin des assassinats de membres du Hamas par les Israéliens et la levée du veto d’Israël sur l’accord de réconciliation (entre le Hamas et le Fatah) ».
Al-Monitor a appris d’un responsable des médias du Hamas que le Qatar, la Turquie, les États-Unis, l’Union européenne, la Russie et les Nations Unies sont à la recherche d’un cessez-le-feu entre le Hamas et Israël. L’Égypte a proposé un cessez-le-feu ce lundi, qu’Israël étudie, tandis que le Hamas insiste sur son exigence d’une levée du blocus.
Un fonctionnaire de haut rang de la Ligue arabe au Caire a informé Al-Monitor que le Hamas « a demandé de nouveaux médiateurs pour garantir un cessez-le-feu avec Israël, dont les États-Unis, la Russie et les Nations Unies, le Qatar et la Turquie, plutôt que de permettre à l’Égypte de jouer cavalier seul ». Le secrétaire d’État américain John Kerry doit se rendre au Caire mardi pour pousser à un accord de cessez-le-feu.
Une source du Hamas basée à Doha a déclaré à Al-Monitor que Meshaal « est engagé dans des négociations marathon contre la montre, avec des rencontres en vis-à-vis avec les partis européens, turcs, qataris et russes. Les États-Unis sont en communication avec lui indirectement par l’intermédiaire des médiateurs, craignant qu’Israël et le Hamas atteignent le point de non-retour, c’est-à-dire le lancement d’une opération terrestre. Meshaal a reçu une injonction de la direction politique et militaire de l’organisation basée à l’intérieur et à l’extérieur de la bande de Gaza de ne pas accepter un arrêt des combats jusqu’à ce que nous ayons obtenu pour notre peuple une levée totale du blocus, l’ouverture du poste-frontière de Rafah, la mise en place un port maritime et la fin de la campagne répressive en Cisjordanie ».
Il a conclu en disant : « La guerre de Gaza a commencé après qu’Israël soit revenu sur l’accord de cessez-le-feu de 2012. Après tout ce bain de sang et tous ces sacrifices, nous n’accepterons rien de moins que la satisfaction de chacune des revendications du Hamas. Le Hamas est prêt pour une bataille qui peut durer longtemps, et nous n’accepterons à aucun prix la fin de cette guerre avec un retour de la bande de Gaza à la politique de la mort lente. Pour cette raison, il semble qu’il est trop tôt pour parler d’un cessez-le-feu. »
JPEG - 4.2 ko
* Adnan Abu Amer est doyen de la Faculté des Arts et responsable de la Section Presse et Information à Al Oumma Open University Education, ainsi que Professeur spécialisé sur l’Histoire de la question palestinienne, la sécurité nationale, les sciences politiques et la civilisation islamique. Il a publié un certain nombre d’ouvrages et d’articles sur l’histoire contemporaine de la Palestine.
http://www.al-monitor.com/pulse/ori...
Traduction : Info-palestine.eu - al-Mukhtar

Un nouveau massacre israélien à Gaza (vidéo TF1)

Par
L’armée de l’occupation israélienne a tué 6 enfants palestiniens ce mercredi 16 juillet 2014 alors qu’ils jouaient sur la plage de Gaza. Ces enfants avaient entre 9 et 12 ans [tous de la famille Baker : Ayed (10 ans), Zakaria (10 ans), Ramez (11 ans) et Mohammed (9 ans)]. Ils jouaient le football sur les sables de la plage de Gaza.
Un nouveau massacre israélien à Gaza (vidéo TF1)
Car l’armée israélienne a déjà détruit cinq stades à Gaza depuis le début de sa nouvelle offensive militaire.
C’est un nouveau massacre israélien contre les enfants de Gaza
Quelle honte !
L’armée la plus morale du monde est en train de massacrer les civils palestiniens
Silence, on tue les enfants à Gaza !
Silence, on assassine l’innocence à Gaza !
Silence, on brise les rêves des enfants de Gaza !
Personne ne bouge
En toute impunité, l’armée israélienne est en train de commettre des crimes contre les enfants de Gaza
C’est terrible !
C’est horrible !
Et ça continue !
Jusqu’à quand ?
Honte à ce monde qui se dit libre et qui se tait !
Honte à ces dirigeants qui soutiennent les crimes israéliens contre nos enfants !
Honte aux médias qui se définissent objectifs, mais qui occultent cette réalité !
Honte aux organisations de droits de l’homme qui n’arrivent même à dénoncer ces crimes israéliens contre nos civils !
Honte à l’humanité !
Vive la solidarité internationale avec la cause palestinienne
Malgré ces massacres, Gaza vit, Gaza résiste et Gaza persiste !
La Palestine vivra, la Palestine vaincra !

Photo

La vidéo du bombardement de la plage filmé par l'équipe de TF ici
Note ISM-France : Anne Paq est de retour en Palestine occupée. Retrouvez les photos qu'elle a prises hier 16 juillet, à Gaza sous les bombes, sur son blog Chroniques de Palestine.

Gaza: Reprise des raids israéliens, opération-commando de la Résistance

Les forces d’occupation israéliennes ont repris leurs raids visant les habitations à Gaza peu après la fin de la trêve humanitaire qui s'est achevée à 12H00 GMT.
Il y a eu plusieurs victimes suite à ces raids, selon notre correspondant à Gaza.
Jeudi à l'aube, 3 Palestiniens, dont une femme, sont tombés en martyre  lors d'un raid aérien israélien dans le centre de la bande de Gaza quelques heures avant l'entrée en vigueur de la trêve humanitaire à 7H00 GMT, a-t-on indiqué de sources médicales palestiniennes.  
Cette attaque, qui a fait également deux blessés a été lancée à Deir el-Balah dans le centre de la bande de Gaza, a-t-on ajouté de mêmes sources.  
Par ailleurs, une porte-parole de l'armée d'occupation israélienne a indiqué que l'aviation avait lancé 37 raids dans la bande Gaza depuis mercredi minuit.
Selon elle, sept roquettes ont également été tirées vers les colonies israéliennes. 
Mercredi, au moins 25 Palestiniens dont huit enfants sont tombés en martyre, selon les secours palestiniens. Quatre des enfants ont péri dans un bombardement qui a détruit une cahute de pêcheurs sur une plage de la ville de Gaza, près du port, où se trouvait un groupe d'enfants, tout près d'un hôtel utilisé par les journalistes
L'armée d'occupation israélienne a prétendu vouloir enquêter "consciencieusement" sur l'incident "tragique" tout en notant que "selon les résultats préliminaires, les cibles de la frappe étaient du Hamas...

Au total 227 Palestiniens sont tombés en martyre et plus de 1.600 blessés, en neuf jours d'offensive, selon un dernier bilan des services d'urgences palestiniens.  
Côté israélien, un colon été tué par un tir de roquette près de la frontière de Gaza.
Opération-commando de la Résistance à Ashkelon
Entre-temps, les commandos de la Résistance palestinienne ont mené ce jeudi une vaste opération sans précédent contre un lieu de rassemblement de soldats sionistes à Soufa, à l'est de Rafah, soit dans le sud de la bande de Gaza.
Pour la première fois depuis plus de 60 ans d'occupation, un commando palestinien composé de 10 à 15 combattants et munis de différentes armes a emprunté un tunnel pour atteindre un lieu de rassemblement de soldats israéliens dans la colonie de Sofa.
Les commandos se sont accrochés avec les soldats israéliens et de très violents combats ont éclaté entre les deux parties.
Des renforts israéliens ont été appelés pour appuyer les soldats sionistes sur place. Les avions de chasse et l'artillerie sioniste sont entrés en action.
Selon la version de l’occupation, un résistant est tombé en martyre alors que les autres ont réussi à échapper aux tirs, en empruntant un tunnel vers Gaza.
Selon l’armée d’occupation israélienne, il s’agit de la plus grande opération depuis le début de l’agression israélienne contre Gaza.
La localité de Sofa vient d'être proclamée "zone fermée militaire" et des centaines de soldats israéliens ont été appelés pour la "nettoyer". « Israël » a évacué trois localités à la suite de cette opération Hotit, Soufa et Ayou Salam.
La branche armée du Hamas, les Brigades Ezzedine al-Qassam, a revendiqué cette "opération" et démenti avoir subi des pertes dans ses rangs.
Les Brigades al-Qassam ont ajouté, dans un communiqué, qu'elles avaient achevé leur mission à 04H00 locales (01H00 GMT) avant de se replier via le tunnel. Elles n'ont pas précisé la nature de leur mission.
Cette opération s'est produite peu avant l'entrée en vigueur de la trêve humanitaire de cinq heures.
Trêve humanitaire de cinq heures
L'occupation israélienne  et le Hamas ont annoncé qu'il vont observer jeudi une trêve humanitaire de cinq heures à partir de 10H00 locale (07H00 GMT).
"Le groupe donne son accord à un cessez-le-feu de cinq heures" commençant jeudi  à 10H00 (07H00GMT), a déclaré le porte-parole du Hamas Sami Abu Zukhri dans un communiqué.  
Plus tôt, l'armée d'occupation israélienne a déclaré qu'elle avait accepté une demande des Nations unies d'arrêt de ses attaques sur la bande de Gaza, qu'un responsable de l'ONU a qualifié de "pause humanitaire".   
Mais elle a prévenu que si le  "Hamas ou d'autres organisations terroristes exploitent cette fenêtre humanitaire", elle y "répondrait fermement".       
Négociations en cours sur une trêve
S'agissant des négociations en cours en Egypte pour une trêve à Gaza, un responsable israélien a déclaré jeudi qu'un accord de cessez-le-feu à partir de vendredi avait été conclu avec le Hamas, mais le mouvement palestinien à Gaza a affirmé qu'il n'y avait "toujours pas d'accord".
Le responsable israélien, s'exprimant sous le couvert de l'anonymat, a déclaré à l'AFP que les protagonistes du conflit "ont trouvé un accord pour un cessez-le-feu à compter de vendredi 06H00 (03H00 GMT)".
Mais un responsable du Hamas à Gaza a nié qu'un accord pour une trêve ait été trouvé avec l’entité sioniste.
"Les informations sur un accord de cessez-le-feu sont inexactes. Des efforts sont en cours, mais il n'y a pas d'accord pour le moment", a déclaré à l'AFP le porte-parole du Hamas Sami Abou Zouhri.
"Les contacts continuent, les discussions et les rencontres se poursuivent toujours, espérons qu'il en sortira quelque chose pour stopper çà", a renchéri le directeur du département de presse du Hamas à Gaza, Ihab Ghoussein.
Un représentant au Caire du Fatah, le parti du président Mahmoud Abbas, a pour sa part indiqué qu'un accord était "sur la table" mais pas encore approuvé.
Au Caire, les autorités égyptiennes qui jouent les médiateurs entre l’entité sioniste et la Résistance n'étaient pas en mesure de confirmer dans l'immédiat la conclusion d'un accord.
Le Hamas avait rejeté mardi une première initiative de cessez-le-feu formulée par l'Egypte et acceptée par « Israël ».

La proposition de trêve est une partie d’un complot international afin d’éradiquer la résistance

Abdallah Al-Ashaal, professeur de sciences politique à l’université égyptienne a mis en garde contre l’initiative égyptienne de calmer les tensions entre la résistance et les forces de l’occupation sionistes. Cette proposition a été acceptée par les ministres arabes des affaires étrangères.
Il déclare que celle-ci vise la résistance et a pour but de l’éradiquer pour qu’elle délaisse ses armes, sorte de Gaza et se disperse dans la région.
Al-Ashaal a signalé dans un communiqué à l’agence "Qodss Press" que la proposition de trêve a pour objectif de désamorcer la résistance selon une initiative arabe plutôt que de l’éradiquer à travers les sionistes.
« Israël se prépare à une guerre terrestre contre la bande de Gaza pour éradiquer la résistance. Les ministres arabes des affaires étrangères veulent empêcher cette guerre en s’entendant avec Israël au prix de désamorcer la résistance : la résistance rend ses armes, sort de Gaza et se disperse dans la région », a-t-il ainsi confirmé.
Il ajoute:
« nous avons deux possibilités: soit Israël déracine la résistance de ses propres mains, soit les arabes la désamorce pour Israël »
Il poursuit :« il y a un complot arabo-américano-sioniste contre la résistance. Ils pensent que le dossier Hezbollah prendra fin avec l’accord américano-iranien, suite à cela, l’Amérique supprimera le terme de territoires occupés du vocabulaire des nations unies et le remplacera par  « terres récupérées ». Ainsi, la normalisation arabe avec Israël pourra se faciliter. Cette normalisation puise ses règles de base de l’Egypte. La proposition cache un intérêt commun entre les régimes arabes et Israël »
Al-Achaal pense que L’Egypte n’est plus concernée par la question palestinienne. Seule la coordination avec Israël  a de l’importance[pour l’Egypte] car ses priorités sont de sécuriser le Sinaï des groupuscules extrémistes, qu’Al-Ashaal considère comme des fabrications sionistes. L’armée égyptienne est partagée entre le Sinaï et les rues égyptiennes, ce n’est donc plus une armée combattante. Des objectifs égyptiens et israéliens seront réalisés, ces objectifs sont l’éradication du Hamas qui est le symbole de la résistance pour Israël et une partie des frères musulmans pour l’Egypte.
Al-Ashaal a mis en garde contre le projet d’éradiquer la résistance palestinienne par un complot arabo-américano-israélo-iranien qui suscitera de dangereuses réactions populaires.
Il a déclaré que « La proposition présentée pour calmer la situation fait autant rire que pleurer. Celle-ci fait allusion à la colonisation, alors que le débat tourne autour de l’agression militaire israélienne qui a pour but d’éradiquer la résistance et la désarmer afin d’ouvrir la porte à l’expansion israélienne dans la région » 
Selon lui, «
Le projet se finalise avec l’accord entre Israël et les armées arabes qui sont passées de défenseur de la souveraineté des nations à servantes des régimes. De même, une partie de ce projet américano-sioniste est de dissoudre le Hezbollah et de le transformer de mouvement de résistance à un parti politique »

Pourparlers turco-Qataris pour cesser l'agression israélienne sur Gaza

Le Qatar et la Turquie ont poursuivi leurs pourparlers pour arrêter l'agression israélienne sur la Bande de Gaza, qui a abouti plus de 200 martyrs et plus de 1500 blessés, dont la majorité sont des enfants et des femmes.
La capitale turque, Ankara, a vu, hier, une réunion entre l'Emir du Qatar, le Cheikh Tamim ben Hamas Al Thani et le président Turc, Abdullah Gül, et une autre réunion avec le Premier ministre Turc, Recep Tayyip Erdogan, dans le cadre des efforts du Qatar pour arrêter l'agression sioniste sur le secteur.
Lors de la courte visite de travail de l'Emir du Qatar à la Turquie, les deux côtés ont échangé les points de vue et consulté sur certain nombre de questions régionales et internationales, en particulier ce qui ce passe dans la Bande de Gaza qui s'expose à une agression sioniste très violente et barbare continue depuis plus d'une semaine en ciblant les maisons des citoyens innoncents, tuant des centaines dans la plupart des femmes et des enfants et blessant plusieurs centaines autres dans des cas trés critiques.
L'Emir du Qatar a récemment discuté avec Erdogan dans un coup téléphonique les derniers évolutions dans la Bande de Gaza, à la lumière des mouvements diplomatiques arabes et occidentales de parvenir à un projet d'accord de cessez-le-feu, afin de mettre fin à l'agression sioniste sur les Palestiniens à Gaza.
Le Cheikh Tamim a également appelé dans un coup téléphonique avec le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, le dimanche dernier, la communauté internationale et le conseil de sécurité à assumer leur responsabilité à stopper la guerre sioniste et la politique de la punition collective pratiquée par les forces armées occupantes sur la Bande de Gaza.
Le ministre du Qatar pour les affaires étrangères, Khaled Atyah a averti, avant-hier lundi, lors d'une réunion urgente des ministres arabes des affaires étrangères, au Caire, des conséquences désastreuses pour l'ensemble de la région en cas de l'échec du Conseil de sécurité des Nations Unies à adopter une résolution pour l'arrêt immédiat des attaques sionistes sur la Bande de Gaza.
Il a insisté qu'Israël viole ses engagements envers les Palestiniens, où elle a violé l'accord de la trêve signé au Caire en 2012, en plus de la violation de la convention sur l'échange de prisonniers après avoir reçu le soldat sioniste, Gilad Shalit.
Le ministre du Qatar pour les affaires étrangères a proposé dans son discours prononcé lors de la réunion de créer un port de commerce dans la Bande de Gaza, sous le contrôle international –Si possible – comme une solution temporaire pour soulager les souffrances de la population de la Bande de Gaza et jusqu'à la création de l'Etat palestinien.
"Les Arabes et les forces internationales doivent travailler pour briser immédiatement le sévère blocus sioniste imposé sur Gaza et ouvrir les passages devant les Gazaouis pour les permettre de survivre comme le reste de l'humanité", a-t-il ainsi confirmé.

Des soldats sioniste ciblés par des tirs au nord de Jérusalem

Les médias de l’occupation ont révélé qu'une force de l'armée d'occupation a été la cible de tirs à feu et d'une attaque menée par des militants palestiniens hier soir (16-7) dans la ville d'Al-Ram, au nord de Jérusalem.
Selon les médias hébreux citant des sources de sécurité sionistes, des palestiniens ont ouvert le feu en direction d’une force de l'armée d'occupation dans la ville d'Al-Ram, prétendant que l'attaque n'a fait aucune victime dans les rangs des soldats.
Les sources ont aussi souligné que de grandes forces de l'armée israélienne sont arrivées sur les lieux et ont mené des opérations de ratissage à la recherche des militants palestiniens qui ont réussi à s'échapper après avoir effectué l'attaque.

Les avions de l’occupation démolissent la maison du dirigeant Khalil El-Hayya

Les avions de l’occupation ont détruit jeudi à l'aube la maison du leader au sein du Hamas Dr Khalil El-Hayya.
Des sources locales ont déclaré au "Centre Palestinien d'Information" que des avions sionistes de type "F-16" ont bombardé la maison située dans le quartier de Shoujaia à l’est de la ville de Gaza.
Il est à noter que les avions de l’occupation avaient bombardé en Février 2008 le Conseil de la famille El-Hayya qui se trouve à proximité de Dr El-Hayya dans une tentative de l'assassiner mais il n’était pas dans la maison. Cet incident avait entraîné la mort de huit membres de sa famille.
La bande de Gaza est exposée depuis dix jours à une grande opération militaire menée par l’armée israélienne qui a lancé des milliers de raids aériens, terrestres et maritimes et a entrainé la mort de 223 palestiniens et blessé des centaines d’autres en plus de la démolition de centaines de maisons et des massacres.

L’occupation mène une campagne d'arrestations en Cisjordanie occupée

L'armée d'occupation sioniste a lancé ce matin (17-7) une campagne d'arrestations affectant un certain nombre de jeunes dans les différentes villes de la Cisjordanie et s’est surtout concentrée à Hébron.
Le directeur du centre Ahrar, Fouad Khuffash, a déclaré dans un communiqué reçu par le « Centre Palestinien d’Information » ce matin que les arrestations effectuées dans la ville d’Hébron à l'aube d’aujourd'hui ont inclus Oussama Abou Zouwaid, Hamdan Abu Zouwaid, Ibrahim Hassan, Ahmad Qawasmi, Achref Oweiwi, Mohammad Hashem Al-Heyouni, Karam Manasra et Adi Junaidi.
Dans la ville de Bethléem, des unités spéciales de l’occupation ont arrêté le jeune Jihad Ayed Abayat (18 ans) après l'avoir attaqué et humilié.
L’armée israélienne a aussi pris d'assaut la maison du journaliste Alaa Al-Titi (correspondant d’al-Aqsa TV) à Hébron, mais ce dernier n'était pas chez lui au moment de l'intrusion.

Gaza : un silence médiatique seulement troublé par la Belgique

Dans la Bande de Gaza, les jours se suivent et se ressemblent, chaque fois plus désespérants. Depuis 2006, année de l’enlèvement du soldat Gilad Shalit, c’est maintenant la quatrième fois que Tel Aviv lance une offensive militaire d’envergure.
Le bilan des victimes est des plus éloquents :
2006, Opération « Pluie d’été » (402morts Palestiniens et 7 israéliens).
2008/2009, Opération « Plomb durci » (1330 morts Palestiniens et 13 Israéliens).
La même année, Opération « Pilier de défense » (174 morts Palestiniens et 6 Israéliens).
Le ratio se passe évidemment de commentaires…
Et au moment où toutes les instances internationales, en ce mois sacré de Ramadan, évoquent le nécessaire dialogue, le seul auquel nous assistions demeure un dialogue de sourds. Pour l’ambassadeur de Palestine en France, Hael alFahoum,interrogé par L’Express, « Les tirs de roquette ne sont qu’unprétexte. L’escalade actuelle est la conséquence de la politiqued’occupation israélienne et de l’embargo imposé au territoire. » Côté israélien, son homologue Yaron Gamburg, rejoue toujours la même rengaine, à laquelle plus personne ne croit, peut-être même plus les Israéliens : « Israël soumet Gaza à un blocus parce que le Hamas est uneorganisation terroriste, considérée comme telle par la communautéinternationale. »
Reprenant la balle au bond, Hael alFahoum a raison de rappeler «qu’il n’y a pas pire forme de terrorisme que la punition collective infligée par le gouvernement israélien à la population de Gaza. »
Même le pourtant fort timide Premier ministre belge sortant, Elio di Rupo se risque à dénoncer «l’usage disproportionné de la force », sans toutefois aller jusqu’à dire qui en abuse et qui en subit les conséquences… C’est peu, mais au moins aura-t-il parlé, sauvant là un peu l’honneur d’une Europe n’en finissant plus de se déconsidérer sur la question.
En France, heureusement, Jean-Pierre Filiu, professeur à Sciences-Po, rappelle sur le site Rue89, que malgré le fait qu’Israël se soit retiré de Gaza en 2005, « l’État Hébreu conserve lecontrôle des frontières terrestres (en dehors du point de passagede Rafah avec l’Égypte), de l’espace aérien et des eauxterritoriales de la bande de Gaza. Il s’agit donc d’une nouvelleforme d’occupation, à distance... »
Dialogue de sourds encore, mais dans lequel certains sont plus sourds que d’autres. « Pour lever le blocus, nous demandons l’acceptation par le Hamasde trois conditions: la reconnaissance de l’État d’Israël, celle desaccords passés entre l’Autorité palestinienne et Israël, et la fin desactivités terroristes », prétend Yaron Gamburg, déjà cité plus haut. Ce à quoi Hael alFahoum rétorque non sans raison : « Les trois quarts des membres du gouvernement israélienne reconnaissent même pas l’existence du peuple palestinien.Après l’accord de réconciliation entre le Fatah et le Hamas, nousavons mis en place un gouvernement de technocrates, reconnupar les grandes puissances, au grand regret de Netanyahu qui faittout pour le dynamiter. Israël parle de respect des accords passésmais fait tout pour entraver la paix. Chaque avancée dans lesnégociations est saluée par de nouvelles expropriations… »
Pour l’instant, nous en sommes là. Sur leurs télévisions à écran plat, les Israéliens regardent les raids sur Gaza, comme on verrait un match de football. Et en Europe, on se tait, à la modeste mais notoire exception belge.

Quelques minutes avant la trêve: 3 martyrs et 4 blessés dans le bombardement d'une maison à Rafah

Trois palestiniens ont été tués, dont une femme, et quatre autres ont été grièvement blessés dans un bombardement qui a été effectué par des avions de guerre sionistes sur une maison à Rafah, au sud de la bande de Gaza, dix minutes avant d'entrer dans la "trêve humanitaire" appelée par les Nations Unies.
Le porte-parole du ministère palestinien de la Santé Achref El-Qudra a annoncé que les martyrs sont : Abdullah al-Salem al-Akhras (27 ans), Bashir Mohamed Abdel Aal (20 ans) et Mohammed Ziad Ghanem (25 ans).
Suite au martyre de ces personnes, le nombre des victimes de l'agression sioniste continue sur la bande de Gaza pour le 11ème jour consécutif a atteint 230 en plus de 1690 blessés. 

Al-Qassam revendique l'opération Sofa : une unité spéciale a réussi sa mission

Les Brigades du Martyr Izz al-Din al-Qassam, l'aile militaire du mouvement du Hamas, a revendiqué sa responsabilité de l’opération menée sur le site militaire "Sofa" au sud-est de la bande de Gaza à l’aube d’aujourd’hui (17-7).
Les brigades ont déclaré via leur site Internet qu'une unité spéciale de combattants a réussi à s’introduire derrière les lignes de l’ennemi et a achevé sa mission. Malgré son exposition à des tirs à feu, al-Qassam a affirmé le retour de tous ses éléments de l’unité sains et saufs.