jeudi 3 juin 2010

Ils témoignent : "Et puis on a fait feu sur nous !"

Charlotte Noblet (L’Humanité)
publié le mercredi 2 juin 2010.
Cinq Allemands rescapés, dont deux députées du Bundestag, se trouvaient sur le bateau turc de la flottille humanitaire sur lequel le commando israélien a tiré. Ils ont été expulsés hier vers Berlin par les autorités israéliennes. Lundi 7 juin dans l’Humanité Un numéro exceptionnel : Solidarité avec le peuple palestinien ! Entretiens, reportages, points de vue,…
Berlin, correspondance.
« La brutalité des soldats israéliens était telle que nous avions l’impression d’être en situation de guerre », décrit Inge Höger, cinquante-neuf ans, hier midi à Berlin, juste après son rapatriement. La députée du parti de gauche, Die Linke, était à bord du ferry turc Mavi Marmara, une des six embarcations affrétées par l’organisation Free Gaza afin d’apporter de l’aide humanitaire à Gaza, malgré le blocus israélien imposé depuis 2007. « une barbarie incroyable  ! »
« L’action commando menée à bord par les soldats israéliens a été d’une barbarie incroyable  ! Lundi soir, on comptait déjà seize morts et une cinquantaine de blessés parmi les 600 passagers des bateaux affrétés par Free Gaza », précise sa collègue Annette Groth, autre députée de Die Linke, également à bord du Mavi Marmara. « Les soldats israéliens se sont livrés à un acte de piraterie d’une violence inouïe en eaux internationales et envers un convoi d’aide humanitaire », dénonce également Norman Paech, soixante-douze ans, ancien député de Die Linke, lors de la même conférence de presse, hier midi, au Bundestag.
Aux côtés des trois députés, deux autres Allemands, rescapés et expulsés le matin même par les autorités israéliennes, sont venus témoigner  : Matthias Jochheim, président adjoint de l’Association internationale des médecins pour la prévention de la guerre nucléaire (IPPNW), et Nader El Sakka, président de la communauté palestinienne de Hambourg.
Ces cinq témoins directs de la tragédie qui s’est jouée au large des côtes de Gaza ont été dépossédés de leurs affaires personnelles. Ils apparaissent vêtus de simples T-shirts et chaussées de sandales ou de baskets. Dans une allure à mille lieux de l’image qu’ont voulu imposer initialement les autorités israéliennes qui n’ont pas hésité à les présenter comme une « armada de haine et de violence ». « La légitime défense invoquée par le gouvernement israélien n’a jamais eu lieu d’être », pointe Norman Paech. « Il n’y avait pas d’armes à bord », assure l’ex-député. « J’ai vu, dit-il, quelques militants réagir en se saisissant de bâtons de bois lorsque les soldats israéliens sont montés à bord, mais il n’avait même pas un couteau, même pas une barre de fer à opposer aux fusils mitrailleurs. » Et de montrer la taille des dits bâtons  : « Une cinquantaine de centimètres, pas plus. Et en face, des guerriers équipés de la tête aux pieds… »
Norman Paech déplore qu’on lui ait confisqué son appareil photo  : « Pour avoir une idée des soldats qui nous sont tombés dessus, explique-t-il, pensez aux images que vous connaissez d’Afghanistan ou d’Irak. C’était comparable  : une situation de guerre contre un convoi humanitaire. Et on a fait feu sur nous  ! »
Annette Groth et Inge Höger écoutent le témoignage de leur collègue. Comme la plupart des femmes à bord, les deux députées n’ont pas pu suivre toutes les opérations, enfermées une bonne partie de l’après-midi dans les cabines du ferry, aux étages inférieurs. « Nous avions enfilé les gilets de sauvetage, raconte Inge Höger. Nous ne savions pas ce qui se passait, si le ferry était déplacé. » Briser le silence sur le blocus de Gaza
« Nous nous attendions bien sûr à des contrôles », ajoute Annette Groth. Avant son départ, la responsable politique pour les droits de l’homme de Die Linke s’était expliquée sur les intentions de la flottille Free Gaza  : non seulement apporter de l’aide matérielle et humanitaire à Gaza en forçant le blocus, mais également briser le silence des médias et atteindre l’opinion publique afin de faire pression au niveau de la politique internationale et d’obtenir la levée du blocus israélien. « Il y avait une quarantaine de nationalités à bord. La communication était parfois difficile, mais les grandes lignes étaient claires  : les militants présents étaient pacifistes et voulaient agir en plein jour. Nous nous attendions à des contrôles mais pas à un tel sommet de brutalité  ! » Israël avait déclaré le port d’Ashdod comme zone militaire interdite d’accès. Le ministère des Affaires étrangères avait également recommandé aux citoyens allemands de ne pas participer à l’opération Free Gaza. « C’est pourquoi nous espérions augmenter la sécurité du convoi humanitaire par notre présence en jouant sur notre statut de parlementaires », explique Inge Höger. Après plusieurs heures d’incertitude, les deux députées interpellées par les autorités israéliennes furent autorisées à appeler des représentants de l’ambassade d’Allemagne, à 20 h 30, lundi soir.
« Nous avons finalement décidé de signer le “deportation paper” (acte d’expulsion) qui attestait de notre volonté de quitter le territoire israélien. C’était la seule manière d’assurer le suivi de l’information sur la tournure prise par les événements. » Le ton du récit de l’experte en désarmement de Die Linke traduit aussi, à ce moment, la difficulté qui fut la sienne de quitter ainsi ses compagnons de route restés, eux, aux mains des autorités israéliennes. Ces autres passagers étaient hier soir encore détenus dans la prison d’Al-Khiyam, dans le port d’Ashdod, donc interdite d’accès. D’autres, comme l’écrivain suédois Henning Mankell, seraient emprisonnés à Beerscheva, dans le désert du Néguev. Les traits tirés, les cinq rescapés revendiquaient, hier, le soutien de leur gouvernement comme de l’Union européenne  : « Nous sommes rentrés pour pouvoir mieux venir en aide à ceux qui sont restés prisonniers des forces israéliennes et nous demandons aux diplomates d’entrer en jeu au plus vite », déclare Annette Groth. Déjà, les premières réactions se sont fait entendre. Le ministre des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, s’est même prononcé en faveur de la levée du blocus israélien sur Gaza. « C’est un progrès par rapport à la position habituelle de l’Allemagne vis-à-vis de l’Israël », déclarait, hier soir, Gesine Lötzsch, nouvelle coprésidente du parti Die Linke. Elle précisait  : « La réaction de la chef de la diplomatie de l’UE, Catherine Ashton, choquée par l’action commando, laisse bon espoir quant à la mise en place d’une commission d’enquête sur les événements. Mais il faut aller plus loin et porter le blocus criminel de Gaza à l’agenda politique. » Pour l’ex-député de Die Linke Norman Paech, qui suit de près le conflit au Proche-Orient depuis 1965, les gouvernements doivent faire enfin face à leurs responsabilités  : « La situation est dramatique, avec tous ces morts et ces blessés. Mais comme disait Johnson lors de la guerre du Vietnam, il faut parfois atteindre le pire pour obtenir le meilleur. De l’échec du convoi humanitaire doit maintenant naître la levée du blocus israélien. »
http://www.humanite.fr/Ils-temoignent-Et-puis-on-a-fait-feu-sur-nous
http://www.protection-palestine.org/spip.php?article8931 

Message de Mouammar Kadhafi à Barack Obama

Monsieur le président Barack Hussein Obama,
Le fardeau de ce crime odieux ne sera pas supporté par els Israéliens, mais il sera supporté par les Etats-Unis d’Amérique. Il sera supporté par le pauvre contribuable états-unien, qui finance cette entité coloniale et qui finance la VIe flotte qui la protège. Les bâtiments qui ont tué aujourd’hui des dizaines de civils désarmés, des bienfaiteurs et des prédicateurs de la paix, venus de l’ensemble des nations, n’auraient pu le faire s’ils ne pouvaient compter sur la VIe flotte US.
D’autre part, si les Israéliens étaient en train de défendre Gaza, pourquoi n’avoir pas permis aux Palestiniens réfugiés de retourner dans leurs foyers, d’où ils ont été chassés ? Et cela dans un Etat démocratique unique pour les Palestiniens et les Israéliens. Et qu’ils appliquent le Livre blanc (Isratine). Et qu’on en finisse avec les initiatives risibles pour une solution à deux Etats.
Voici ce qu’est devenue la destinées des Etats voisins, Gaza et ce qui est appelé Israël. N’est pas suffisant, Monsieur le président, pour exonérer le peuple états-unien du financement d’une mafia terroriste et pour se tourner vers le peuple palestinien, déplacé et torturé ?
http://www.voltairenet.org/article165634.html

Israël a t-il mené deux opérations militaires contre la Turquie ?

Le ton monte à Ankara à propos des deux attaques meurtrières survenues le 31 mai 2010 contre des intérêts navals turcs.
Peu après minuit, un commando a attaqué la base militaire navale d’İskenderun (proche de la frontière syrienne). Les assaillants ont tiré des roquettes et tué 7 soldats turcs.
Deux heures plus tard, les forces israéliennes ont attaqué en Méditerranée deux navires marchand turcs, membres de la Flottille de la liberté. Les assaillants ont tué au moins 9 passagers, dont 6 ressortissants turcs.
Dans l’après-midi, le chef historique des séparatistes kurdes du PKK, Abdullah Öcalan, avait annoncé par courrier renoncer à continuer à diriger son mouvement depuis sa prison. On ignore précisément comment le PKK fonctionne actuellement.
Bien que la première attaque ait été revendiquée par le PKK, ou plutôt parce qu’elle a été revendiquée par lui, de nombreux responsables turcs envisagent qu’elle ait pu être commanditée par Israël.
Le vice-président de l’AKP (parti gouvernemental, démocrate-musulman), Hüseyin Çelik, a déclaré qu’il ne croyait pas à une coïncidence. Le nouveau président du CHP (social-démocrate laïque), Kemal Kılıçdaroğlu, a qualifié cette concomitance de « significative ». Tandis que le président du SP (conservateur-musulman), Numan Kurtulmuş, a mis en garde Israël en déclarant qu’il espérait que cette simultanéité n’était que le fruit du hasard.
Le gouvernement a convoqué une réunion ad hoc du Conseil de sécurité nationale, le 2 juin à 10h, pour examiner les attaques. Elle sera présidée par le Premier ministre et se tiendra en présence du chef d’état-major interarmes et des commandants des trois armes.

Le monde crie sa colère et exige des sanctions contre Israël

L’Algérie appelle à la libération “immédiate” et “sans conditions” des 32 ressortissants algériens détenus en Israël.
L'attaque israélienne contre la flottille d'aide humanitaire pour Ghaza, continue de susciter la condamnation et la consternation de la communauté internationale, alors que des réunions urgentes de la Ligue arabe et de l'Otan sont prévues pour débattre de cette agression. La Ligue arabe devra tenir une réunion dans la journée au niveau des délégués pour examiner une série de mesures juridiques, politiques et diplomatiques à soumettre aux ministres arabes des Affaires étrangères qui devraient se réunir aujourd’hui pour examiner la question. Cette réunion a été décidée suite à une demande de l'Etat du Qatar appuyée par plusieurs pays arabes, a expliqué le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe M. Ahmed Ben Helli, cité par des médias. Dans la foulée, plusieurs pays arabes et musulmans ainsi que le Conseil de sécurité de l'Onu, ont appelé à l'ouverture d'une enquête "indépendante et impartiale". L'Otan a, pour sa part, annoncé, par le biais de son porte-parole James Appathurai, que les pays membres tiendront eux aussi une réunion spéciale à la demande de la Turquie, pour débattre de la violence israélienne contre le convoi international d'aide humanitaire attaqué par une force de commandos israéliens dans les eaux internationales. Même position adoptée par l'Union européenne (UE) et la Russie qui ont demandé l'ouverture d'une enquête, tandis que le gouvernement chinois a dénoncé l'agression de la marine israélienne et appelle le Conseil de sécurité à prendre les mesures nécessaires. Pour sa part, le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei a condamné cette agression, la qualifiant de "criminelle" et réclamé "le jugement des criminels comme le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le ministre de la Défense Ehud Barak". Plusieurs autres pays, ont vivement réagi hier à l'attaque israélienne, dont l'Australie, la Norvège, le Chili qui ont appelé à l'ouverture d'une enquête complète et impartiale pour mettre la lumière sur cette tragédie. Parallèlement, une grève générale a été observée dans la journée à El Qods occupée ainsi que dans sa périphérie pour dénoncer l'agression israélienne, alors que des responsables palestiniens devront se rendre au consulat turc dans le quartier cheikh Djarah à El Qods pour rendre hommage aux victimes de l'assaut israélien. Outre les victimes de l'assaut israélien, les médias ont rapporté dans la matinée, qu'environ 700 humanitaires qui se trouvaient à bord du convoi agressé sont toujours détenus par les autorités israéliennes. Ces sources ont précisé que la majeure partie des personnes encore en détention sont d'origine turque, mais figurent également des Palestiniens, des Américains, beaucoup d'Européens et quelques personnalités dont des responsables politiques. Ils sont tous gardés au secret dans le but de les empêcher d'apporter leurs témoignages qui pourraient contredire la version officielle israélienne, selon laquelle les soldats israéliens ont agi "en légitime défense", ont encore expliqué les mêmes sources, qui ont fait savoir que 480 détenus étaient regroupés dans une prison israélienne, tandis que des dizaines d'autres étaient en voie d'expulsion. La Bande de Ghaza est soumise depuis juin 2007 à un stricte blocus économique et de la circulation imposé par l'occupant israélien, qui ne cesse d'interdire l'entrée d'aides humanitaires ou de matériels de construction à cette enclave, ravagée par les agressions barbares sionistes en décembre 2008 et janvier 2009.
L'UGTA condamne  à Genève  l'agression barbare d'Israël L'Union générale des travailleurs algériens (UGTA)  a condamné l'agression barbare d'Israël contre la "Flottille de la liberté", dans une déclaration à la 99e session de la Conférence internationale du travail (CIT) hier, à Genève, indique une déclaration de l'UGTA.         
"L'UGTA condamne fermement cette agression barbare et demande à la communauté internationale l'application stricte du droit international", souligne la déclaration, appelant aussi "toutes les institutions ainsi les organisations syndicales nationales,  régionales et internationales notamment l'OIT à condamner cette agression et  demande la levée du blocus sur Ghaza".         
Tout en réaffirmant sa solidarité "pleine et entière" à la cause juste palestinienne, l'UGTA s'associe avec les travailleurs du monde entier, lesquelles  luttent pour défendre les principes fondamentaux et la dignité humaine, ajoute  la même source.         
L'agression de l'armée israélienne sur des navires de différentes nationalités  transportant des aides humanitaires est qualifiée par l'UGTA de "violation flagrante des normes et des conventions internationales".
La FIJ  demande  la libération immédiate des journalistes capturés par l'armée israélienne La Fédération internationale des journalistes  (FIJ) a réclamé hier la libération sans délai par les autorités israéliennes  de tous les journalistes et employés des médias, détenus depuis  lundi matin,  suite à l’agression militaire contre "la Flottille de la Liberté".        
"Au moins une centaine de journalistes sont considérés parmi les passagers  actuellement détenus par les Forces militaires israéliennes", estime dans un communiqué cette organisation basée à Bruxelles,       
"Les autorités israéliennes ne doivent pas jouer au chat et à la souris  avec les journalistes professionnels qui font leur travail, non seulement pour  la société qu'ils servent, mais au service d'un public mondial", a averti Aidan  White, secrétaire général de la FIJ.
L'ICG condamne l'attaque israélienne et l'inertie de la communauté internationale
L'International Crisis Group (ICG) a condamné à Bruxelles l'agression militaire israélienne contre la flottille de l'aide humanitaire à destination de Ghaza, et estimé que la responsabilité de cet acte incombe également à l'inertie de la communauté internationale face à Israël. L'organisation non gouvernementale à but non lucratif a rappelé que "durant des années, nombreux dans la communauté internationale ont été complices d'une politique qui vise à isoler la bande de Ghaza dans l'espoir d'affaiblir le Hamas. Cette politique est moralement et politiquement effroyable et vouée à l'échec". "L'assaut contre la flottille n'est qu'un symptôme d'une approche qui a été implicitement approuvée par "beaucoup", déclare Robert Malley, directeur du Programme de Crisis Group Moyen-Orient, qui souligne qu'"il est encore un autre exemple frappant de la nécessité qui tarde pour une transformation complète dans la politique envers la bande de Ghaza." Pour M. Malley, "la condamnation internationale et l'appel à une enquête est chose facile, mais nombreux de ceux qui les prônent doivent reconnaître leur propre rôle dans le traitement déplorable du conflit de Ghaza, qui a constitué la toile de fond pour les événements d'aujourd'hui".
"La politique d'isolement de Ghaza, visant à retourner sa population contre le Hamas, et l'adoption d'une approche de Cisjordanie d'abord" a montré son échec estime la même source.
"Aujourd'hui, nous assistons à la triste conséquence d'une politique dangereuse qui a échoué", a conclu Louise Arbour, présidente de ICG.
Londres qualifie d'"inacceptable" l'assaut israélien contre la "flottille de la liberté" à GhazaLe Premier ministre britannique David Cameron a qualifié hier d'"inacceptable" l'assaut militaire lancé la veille contre la "flottille de la liberté", qui se dirigeait vers la bande de Ghaza en vue d'y briser le blocus imposé par l'Etat sioniste depuis trois ans. S'exprimant lors d'un entretien téléphonique avec le chef du gouvernement israélien Benyamin Netanyahu, M. Cameron a appelé Israël à répondre "de manière constructive" aux critiques internationales, à lever le blocus imposé à la bande de Ghaza et à éviter qu'un tel acte "inacceptable" ne se reproduise. Lundi, le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, qui avait, de son côté, déploré les pertes en vies humaines, a exhorté Israël à "faire preuve de retenue et à respecter ses obligations au regard du droit international".

Hind Khoury : "Israël donne une plus grande ampleur à sa politique belliqueuse et agressive"La déléguée générale de l’autorité palestinienne en France, Mme Hind Khoury, a indiqué hier que l’agression israélienne contre la flottille de la liberté dans les eaux internationales "est un défi lancé à la communauté internationale par d’Israël qui, fort de son impunité, donne une plus grande ampleur à sa politique belliqueuse et agressive". "L’agression contre la flottille de la Liberté est un défi lancé à la communauté internationale par Israël, qui, fort de son impunité, donne une plus grande ampleur à sa politique belliqueuse", a souligné Mme Hind Khoury, dans une déclaration à l’APS. La représentante de l’Autorité palestinienne en France a estimé que la vague de protestation et de condamnation enregistrée aux quatre coins du monde suite à cette agression est "l’expression d’un grand mouvement de sympathie et de solidarité des sociétés civiles à travers le monde avec la question palestinienne" et "souligne le rejet de l’impunité dont bénéficie Israël". "Il faudrait que les gouvernements et les grands décideurs du monde dépassent le stade des condamnations et des bonnes déclarations en faveur de la paix et de la création d’un Etat palestinien. Nous avons besoin d’une politique qui fasse payer Israël pour les conséquences de l’occupation entamée depuis juin 1967 et pour tous les crimes commis", a-t-elle ajou
Le conseil consultatif de l'UMA condamne l'acte terroriste sanglant israélienLe secrétariat général du conseil consultatif de l'Union du Maghreb arabe (UMA) a condamné hier avec force l'acte terroriste et le crime odieux perpétré par la machine militaire israélienne contre les bateaux de la Flottille de la liberté qui se rendait à Ghaza. Le secrétariat général, indique un communiqué, "a appris avec consternation et stupeur" la nouvelle de l'attaque abjecte perpétrée par la machine militaire israélienne dans les eaux internationales contre la Flottille de la paix qui tentait d'acheminer une aide humanitaire aux populations de Ghaza et briser le blocus qui leur est imposé". "C'est là un acte de piraterie honteux commis au vu et au su de tous", ajoute le communiqué avant de qualifier cet acte de "crime grave et inadmissible contre l'humanité car portant l'empreinte du terroriste d'Etat auquel il faudrait mettre fin et en juger les auteurs". Le secrétariat général du conseil consultatif de l'UMA appelle par ailleurs à l'application de la légalité internationale et à la protection des populations de Ghaza et du peuple palestinien. Après s'être incliné à la mémoire des victimes de cette attaque, il a salué l'ensemble des militants pour leur bravoure et leur résistance face à l'arrogance israélienne. Il appelle enfin, tous les parlements nationaux, régionaux et internationaux à exercer des pressions sur Israël et à dénoncer haut et fort ces comportements barbares dont sont victimes au quotidien les Palestiniens".
Ouverture du terminal  de Rafah pour l'acheminement de l'aide humanitaire  aux GhazaouisLe terminal de Rafah, unique point de passage des Palestiniens de la bande de Ghaza vers l'extérieur, situé à la frontière avec l'Egypte, a été rouvert hier en application aux instructions des autorités égyptiennes, a rapporté l'agence de presse Mena. Selon cette source, les autorités égyptiennes "ont donné des instructions pour ouvrir le terminal de Rafah afin de faire entrer les aides humanitaires et médicales nécessaires pour la bande de Ghaza et accueillir les cas humanitaires, les blessés et les malades qui doivent passer par l'Egypte". Cependant, la durée de l'ouverture du terminal de Rafah n'a pas été précisée. Cette décision a été prise au lendemain de l'assaut sanglant mené lundi par les forces de l'occupation israéliennes dans les eaux territoriales contre une flottille internationale qui entendait forcer le blocus israélien imposé depuis trois ans au territoire palestinien de Ghaza, en vue d'y acheminer de l'aide humanitaire. 
Réunion d'urgence du Conseil des droits de l'hommeLe Conseil des droits de l'Homme des Nations unies devait tenir dans la journée d’hier une réunion d'urgence pour évoquer l'agression meurtrière israélienne contre la flottille humanitaire internationale destinée à la bande de Ghaza, a-t-on indiqué de source onusienne. Selon la porte-parole de cette institution onusienne, "le Conseil tiendra une réunion d'urgence sur l'incident concernant la flottille à Ghaza" dans l'après-midi. Auparavant, la Ligue arabe et l'Organisation de la conférence islamique (OCI) avaient déjà appelé à une réunion du Conseil des droits de l'Homme de l'Onu en réaction à l'assaut mené par l'armée israélienne contre la flottille d'aide humanitaire. 
Le Haut Conseil Islamique : “Une opération  terroriste”Le Haut Conseil islamique condamne avec force l'agression des forces d'occupation israéliennes contre la flottille de la liberté composée de volontaires transportant de l'aide humanitaire pour les Palestiniens assiégés à Ghaza.
Le Haut Conseil Islamique dénonce vigoureusement cette opération terroriste en violation des lois et de la légalité internationales. Il exhorte les peuples et les pays épris de paix et de justice d'agir rapidement et efficacement pour mettre un terme à cette politique d'agression menée contre un peuple sans défense. Il s'incline devant les victimes de cet acte barbare visant une action humanitaire et souhaite un prompt rétablissement aux blessés,
Il appelle la communauté internationale à prendre les mesures rapides et énergiques qu'appelle cette situation dangereuse pour que le peuple palestinien opprimé recouvre ses droits légitimes. Le HCI demande aux forces de paix dans le monde de faire pression sur les différentes instances et organisations concernées pour assister le peuple palestinien et lever le blocus imposé à Ghaza.
Appel à Tlemcen à lever l'embargo sur Ghaza et ses enfants
Les participants à une journée du "petit parlementaire", organisée hier à l'Assemblée populaire de la wilaya (APW) de Tlemcen par les Scouts musulmans algériens (SMA), ont appelé à briser l'embargo imposé à Ghaza et à ses enfants. Les petits parlementaires ont fermement dénoncé, dans un communiqué final de cette session inscrite dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de l'enfance, l'agression criminelle qui ciblé tôt lundi la flottille de la liberté. "Nous restons aux côtés des enfants de Ghaza, partageons leurs souffrances et appelons toutes les consciences libres du monde à contribuer à briser l'embargo qui les frappe, afin qu'ils puissent avoir le droit à une vie paisible et digne, à l'instar des enfants du monde", lit-on dans ce communiqué. Les travaux de cette session, à laquelle ont pris part des élus locaux et des cadres du mouvement scout de la wilaya, a été marquée par une intervention du président de l'APW, M. Hamli, dans laquelle il a mis en exergue les rôles et missions allouées à l'Assemblée élue, notamment en ce qui concerne le développement local. Les "petits parlementaires" ont ensuite demandé des explications sur le rôle de l'élu local et les assemblées élues, avant d'aborder des préoccupations liées à l'enfance rurale et la nécessité de lui offrir tous les moyens de son épanouissement.

"Gaza sera notre Vietnam"

02.06.2010
L’assaut israélien va détourner de l’Iran les yeux du monde, et les river sur l’Etat hébreu, affirme l’éditorialiste de Ha’Aretz.
La police israélienne escorte un passager blessé de la flotille 
pour Gaza, 31 mai 2010.
La police israélienne escorte un passager blessé de la flotille pour Gaza, 31 mai 2010.
Les guerres révèlent aux peuples de terribles vérités sur eux-mêmes. C’est pourquoi il est si difficile pour eux de les écouter. Nous, Israéliens, étions résolus à ne pas porter un regard honnête sur la première guerre de Gaza [2008-2009]. Aujourd’hui, c’est dans les eaux internationales, où Tsahal a ouvert le feu sur un groupe d’humanitaires et de militants du monde entier, que nous sommes en train de livrer et de perdre la deuxième. Au bout du compte, cette deuxième guerre de Gaza pourrait se révéler bien plus coûteuse et bien plus douloureuse que la première.
En partant en guerre à Gaza fin 2008, l’armée et les dirigeants politiques israéliens espéraient donner une leçon au Hamas. Ils y ont réussi. Le Hamas y a appris que le meilleur moyen de combattre Israël était de le laisser aller au bout de ce qu’il avait commencé de son propre chef : ruer dans les brancards, commettre des bévues, faire de l’obstruction, et enrager.
Le Hamas mais aussi l’Iran et le Hezbollah ont compris très tôt que l’embargo d’Israël contre la bande de Gaza, dirigée par le mouvement islamique, était l’arme la plus puissante et la plus sophistiquée qu’ils pourraient jamais rêver de déployer contre l’Etat juif. Ici en Israël, nous n’avons pas encore compris la leçon : nous ne défendons plus Israël. Nous défendons désormais le siège [de Gaza] – ce siège qui, à lui seul, devient le Vietnam israélien.
Evidemment, nous savions que cela pouvait arriver. Dimanche 30 mai, quand le porte-parole de l’armée a commencé à présenter la flottille humanitaire en route pour Gaza comme une attaque contre Israël, Nahman Shai, député à la Knesset et premier porte-parole de Tsahal pendant la guerre du Golfe de 1991, a déclaré publiquement craindre que ne se réalise son pire cauchemar : des soldats israéliens attaquant les navires et ouvrant le feu sur des pacifistes, des humanitaires et des Prix Nobel de la paix. Miri Regev, députée du Likoud et elle aussi ancien chef du bureau du porte-parole de l’armée israélienne, a estimé lundi 31 mai que le plus important était désormais de réagir au plus vite à la couverture médiatique négative afin d’y mettre un terme.
Mais on n’arrivera pas à occulter l’affaire. L’un des bateaux porte le nom de Rachel Corrie [pacifiste américaine], morte il y a sept ans en tentant de barrer la route à un bulldozer de Tsahal à Gaza. Son nom et son histoire sont depuis lors devenus des symboles brandis par les militants propalestiniens.
Il y a sans doute plus inquiétant encore : progressant tel le lemming vers une folle dégradation de nos relations avec la Turquie, une puissance régionale de poids qui, si l’on en avait pris conscience, aurait pu contribuer à modifier le cours de la première guerre de Gaza, nous nous sommes dangereusement rapprochés d’une déclaration de guerre à Ankara. “Cela va créer un très gros incident avec les Turcs, c’est certain”, a ainsi reconnu Benyamin Ben-Eliezer, le ministre du gouvernement le plus conscient de l’importance des liens d’Israël avec le monde musulman.
Nous affirmons à qui mieux mieux que nous ne sommes pas en guerre avec le peuple de Gaza. Nous le répétons sans cesse parce que nous-mêmes avons besoin d’y croire – et parce qu’au fond nous n’y croyons pas. Il fut un temps où l’on pouvait dire que nous ne nous connaissions vraiment qu’en temps de guerre. Ce n’est plus le cas. C’est là un autre problème issu de notre refus de discuter avec le Hamas et l’Iran : ils nous connaissent bien mieux que nous ne nous connaissons.
Ils savent, comme le suggérait la chanson sur la guerre du Liban (Lo Yachol La’atzor Et Zeh) [On ne peut pas arrêter ça], que, incapables de porter sur nous le moindre regard lucide, nous ne sommes plus capables non plus de nous arrêter. Le Hamas, comme l’Iran, a appris à connaître et à tirer profit de la toxicité de la politique intérieure israélienne, caractérisée par une trop grande disposition à hypothéquer l’avenir pour le bénéfice d’un moment de calme apparent.
Ils savent que, trop soucieux de protéger notre propre image, nous éviterons de revenir sur des choix politiques qui, de facto, apportent aide et réconfort à nos ennemis, en particulier au Hamas, que le siège de Gaza enrichit grâce aux taxes sur les marchandises transitant par les tunnels [creusés à la frontière avec l’Egypte] et consolide grâce à la colère contre Israël.
Beaucoup, à droite précisons-le, vont se réjouir en silence de l’évolution calamiteuse à prévoir. Le refrain des “On vous l’avait bien dit” va retentir : “Quoi que nous fassions, le monde nous déteste. Nous pouvons donc aussi bien poursuivre les constructions (lire : ‘coloniser la Cisjordanie et Jérusalem-Est’) et continuer à défendre nos frontières (lire : ‘renforcer le Hamas et, au bout du compte, nous faire du tort à nous-mêmes en refusant de lever l’embargo sur Gaza’).”
Le Hamas, l’Iran et la droite dure en Israël et dans la diaspora sont tous bien conscients que c’est là une épreuve d’une importance cruciale pour Benyamin Nétanyahou. Désireux de voir tous les regards de la communauté internationale fixés sur l’Iran et la menace qu’il représente pour le peuple israélien, le Premier ministre doit prendre conscience, lui, que le monde entier a aujourd’hui les yeux rivés sur Israël et la menace que l’Etat juif représente pour le peuple de Gaza.

flottille de 
la liberté : Carte de situation
 

Que Gaza sombre dans la Méditerranée !

mercredi 2 juin 2010, par Alain Gresh
Il y a quelques années, le premier ministre israélien Itzhak Rabin confessait que son rêve était de voir sombrer Gaza dans la Méditerranée. En 2010, cet espoir est en train de devenir réalité. Malgré les condamnations de l’opinion internationale, ce territoire semble destiné à poursuivre sa mort lente.
Contrairement à ce qui se dit, le Conseil de sécurité des Nations unies n’a pas adopté, le 1er juin, une résolution, mais s’est borné à une déclaration de son président approuvée par ses membres (« Security Council calls for prompt, impartial probe into deadly Gaza convoy incident »). Le texte demande « une enquête indépendante et approfondie », mais n’évoque pas le fait qu’une telle enquête devrait être internationale ! Or, chaque fois que le gouvernement israélien a été mis en cause pour ses violations des droits humains, il a toujours répliqué qu’il allait créer une commission nationale dont les conclusions sont connues d’avance...
Le texte affirme aussi que la situation à Gaza n’est pas durable (sustainable), et qu’il faudrait laisser passer l’aide vers la bande de Gaza. Cela fait maintenant plusieurs années que le Conseil de sécurité, unanime, avec l’appui des Etats-Unis et de la France notamment, demande la levée du blocus. Ainsi, sa résolution 1860, adoptée le 8 janvier 2009, appelait déjà « au libre approvisionnement et à la libre distribution à travers Gaza de l’aide humanitaire, y compris de la nourriture, du carburant et des médicaments ». Depuis, le blocus illégal de Gaza s’est poursuivi sans qu’aucune grande puissance ne songe à sanctionner Israël.
Ecoutons ce qu’en dit le ministre des affaires étrangères Bernard Kouchner sur RTL, le mercredi 2 juin, « Bernard Kouchner : “L’opération israélienne a été une très grave erreur, sinon une faute” ».
Les questions, en gras, sont de Jean-Michel Aphatie, dont on peut saluer la pugnacité.
Israël a mené, lundi matin, dans les eaux internationales, c’est-à-dire en toute illégalité, une action militaire qui a coûté la vie à neuf personnes. La France souhaite-t-elle que des sanctions soient prises contre Israël, Bernard Kouchner ?
La France souhaite que la résolution du Conseil de sécurité soit complètement appliquée.
A quelle résolution faites-vous allusion ?
La résolution du Conseil de sécurité. Hier, il y a eu une résolution qui a été votée à l’unanimité dans la nuit d’hier à avant-hier.
C’est une déclaration, je crois. Ce qui n’est pas la même chose.
C’est une déclaration. Pas du tout, vous avez tout à fait raison, c’est une déclaration, mais c’était déjà pas mal. »
Il est quand même extraordinaire que le ministre confonde une résolution et une déclaration, ce qui n’a pas du tout le même poids.
Mais ce n’est pas grand chose.
Et ça a été voté à l’unanimité. On a demandé qu’une enquête crédible soit menée. Il faut le faire très vite. C’est au secrétaire général des Nations Unies de choisir la forme. La dernière fois que la France l’a demandée, c’était pour la Guinée. Le secrétaire général, monsieur Ban Ki Moon, a réagi très bien. Qu’il choisisse la Croix-Rouge ou qu’il choisisse toute autre forme, c’est à lui de décider au plus vite.
Le fait que ce soit le secrétaire général de l’ONU qui détermine la forme de la commission semble sortir tout droit de l’imagination du ministre. Rien de tel dans le texte du président du Conseil de sécurité. D’ailleurs, le représentant de l’Union européenne au Conseil des droits de l’homme de l’ONU a critiqué le texte adopté à ce Conseil car il prévoit la création d’une commission d’enquête « internationale », ce qui n’est pas conforme au texte du Conseil de sécurité.
Je reprends la question, Bernard Kouchner : un Etat peut intervenir militairement dans les eaux internationales et ne subir aucune sanction ?
Non, c’est, en effet, après enquête qu’il faudra décider.
Mais une enquête... Il y a eu une intervention militaire ?
Dans les eaux internationales, nous n’avons pas... Personne n’a le droit d’intervenir. Ce fut fait de façon extrêmement dommageable pour l’image même d’Israël.
Peut-on envisager des sanctions, alors, dans ce cas-là ?
Quelles sanctions ? Quelles sanctions ? Et pourquoi ? Il faut avant qu’on connaisse les faits. Nous allons les connaître, c’est ce que la France a réclamé tout de suite. Ne pensez pas par là que je réduise à peu de choses ce qui s’est passé ; au contraire, je pense que c’est une très grave erreur, sinon une faute, aussi bien pour l’idée qu’on a de l’humanitaire, même si l’humanitaire était discutable en cette occasion, mais surtout l’idée qu’on a de la nécessaire poursuite du processus de paix. Heureusement, monsieur Abou Mazen, le patron de l’OLP, a dit que les pourparlers continuaient mais vraiment c’est capital...
Des sanctions simplement parce que le gouvernement israélien refuse de lever le blocus comme le lui demandent les Nations unies, l’Union européenne et la France. Et on peut noter qu’à aucun moment le ministre ne déplore les morts : ce qui semble le gêner, c’est qu’Israël ait commis une « erreur », une « faute ». C’est une position de nombre de commentateurs : ils regrettent l’opération non pas parce qu’elle a fait une dizaine de morts, non pas parce qu’elle a empêché l’aide à Gaza, mais parce qu’elle a terni l’image d’Israël...
Mais personne n’y croit, Bernard Kouchner ! Dans ce contexte, aucun pourparler de paix ne peut exister ?
Ils existent, maintenons-les parce qu’on a toujours dit ça souvent de crise en crise. Or, il n’y a pas d’autres solutions. Vous savez quelle est la position de la France sur Gaza ! Jamais nous n’avons approuvé, ni l’intrusion de l’armée israélienne dans Gaza, ni le blocus ; et nous pensons que c’est une situation insupportable ; mais pour que cette situation disparaisse, pour que les habitants de Gaza vivent normalement, il faut que le processus de paix s’amorce. Il faut un Etat palestinien, c’est ça l’important. Pour le reste, nous avons crié très fort ce que nous pensions de cette opération.
Monsieur Netanyahou, premier ministre israélien, qui est à l’origine de cette action, demeure-t-il un interlocuteur valable pour vous, Bernard Kouchner ?
Il est élu démocratiquement par les Israéliens ; interlocuteur valable ? D’abord, je ne pense pas que ce soit lui qui ait dirigé l’opération...
Le fait que le Hamas ait été élu démocratiquement n’en fait pas, aux yeux du gouvernement français, un interlocuteur. Quant à la volonté de M. Kouchner d’exonérer Netanyahou de ses responsabilités...
Mais c’est lui qui l’a ordonnée, bien sûr !
Non, il a ordonné probablement que les bateaux n’arrivent pas jusqu’à Gaza. Ecoutez, je ne connais pas les détails, mais il n’était pas en Israël à ce moment-là. Simplement voilà, ça veut dire qu’il y a une démocratie israélienne, qu’évidemment dans ces cas-là, tout le monde fait bloc derrière l’armée israélienne, et ce n’est pas comme ça qu’il faut procéder. Heureusement, encore une fois, les pourparlers, enfin ce qu’on appelle les « proximity talks » (je ne sais pas ce que ça veut dire très exactement) doivent se poursuivre. C’est en ayant un acharnement particulier vers cette solution que nous arriverons à ce que ces actes ne se reproduisent plus. Il ne faut pas qu’ils se reproduisent, et je déplore tout ça. Et nous l’avons condamné.
(...)
N’y a-t-il pas une forme d’impunité pour Israël ?
Il y a une forme très particulière d’Etat dont on ne doit pas oublier comment cet Etat a été constitué, mais il ne doit pas y avoir d’impunité. Certainement pas.
De fait, n’y en a-t-il pas une ?
Ecoutez, de fait ? On verra ! Est-ce que oui ou non cette enquête crédible, ouverte, aura lieu ? Et on verra ce que ça donne.
Et vous y croyez ?
Oui, j’y crois. J’y crois. Le dernier exemple que je vous ai donné c’est la Guinée. A la surprise générale, sous pression de la France, il y aura des élections en Guinée. Il y a eu un massacre considérable, beaucoup plus considérable de celui dont on parle, ce n’est pas pour l’excuser.
(...)
La comparaison avec la Guinée serait presque drôle si la situation n’était pas aussi tragique. Elle illustre surtout la légèreté du ministre et confirme sans doute le fait que, une fois de plus, la France ne fera rien. Le durcissement du discours officiel ne peut se substituer à une vraie politique ainsi que le demandait Hervé de Charette, l’ancien ministre français des affaires étrangères.
Comme il circule de nombreuses fausses informations à propos de ce qu’Israël laisse passer comme camions pour Gaza, rappelons quelques chiffres : durant le mois d’avril 2010, 2647 camions ont franchi la frontière de Gaza en provenance d’Israël. Avant la prise de contrôle du territoire par le Hamas, en juin 2007, on en comptait en moyenne 12 000 par mois. Donc Gaza reçoit aujourd’hui environ 22 % de ce qui arrivait avant juin 2007. Toutes ces données sont présentes sur le site de l’Office for the Coordination of Humanitarian Affairs - Occupied Palestinian Territory.
M. Kouchner semble à court d’idées. Donnons-en une qui correspond à son image de French doctor bravant les périls pour porter secours aux populations en difficulté. Pourquoi la France n’affréterait-elle pas des bateaux remplis d’aide pour Gaza ? Elle pourrait suggérer aussi à ses partenaires européens qui le souhaitent de s’associer à sa démarche. Et voyons si le gouvernement israélien osera intercepter ces navires.
Malheureusement, le plus probable, encore une fois, est que le gouvernement ne fera rien et qu’il laissera Gaza sombrer dans la Méditerranée. Mais la flottille de la paix a montré que les gouvernements occidentaux n’étaient pas seuls à avoir leur mot à dire...

Flottille pour Gaza : le Conseil des Droits de l'homme lance une enquête internationale

2 juin 2010 – Après deux jours de débats animés, le Conseil des Droits de l'homme de l'ONU (CDH) a adopté mercredi, à Genève, en Suisse, une résolution condamnant « dans les termes les plus fermes », l'attaque menée lundi par les forces israéliennes contre la flottille humanitaire en route pour Gaza.
Adoptée par 32 voix pour, 3 contre et 9 abstentions, la résolution créée une mission d'enquête dont les membres seront désignés par le Président du CDH et qui rendra compte des résultats de ses investigations pendant la prochaine session du Conseil.

Le texte appelle également « la puissance israélienne occupante à coopérer pleinement avec le Comité international de la Croix Rouge (CICR) » pour fournir des informations sur les occupants des navires arraisonnés dans les eaux internationales : le lieu où ils sont détenus, leur statut et leurs conditions de détention. Il demande aussi à Israël « de libérer immédiatement tous les hommes détenus et de faciliter leur retour en toute sécurité dans leurs pays d'origine ».

Le CDH appelle aussi Israël « à lever immédiatement le siège de la Bande de Gaza et des autres Territoires occupés », « à assurer la livraison entravée de l'assistance humanitaire, dont la nourriture, l'essence et les médicaments pour Gaza ».

Cette résolution a été adoptée lors d'une réunion d'urgence du CDH, convoquée mardi à l'initiative du représentant palestinien, du Soudan, du Pakistan, au nom de la Ligue arabe et de l'Organisation de la Conférence Islamique.

Les trois pays qui ont voté contre sont l'Italie, les Pays Bas et les Etats-Unis. Les neufs pays qui se sont abstenus sont la Belgique, le Burkina Faso, la France, la Hongrie, le Japon, la République de Corée, la Slovaquie, l'Ukraine et le Royaume Uni.

Les 32 pays qui ont voté pour sont l'Angola, l'Argentine, le Bahreïn, le Bangladesh, la Bolivie, la Bosnie Herzégovine, le Brésil, la Chili, la Chine, Cuba, Djibouti, l'Egypte, le Gabon, le Ghana, l'Inde, l'Indonésie, la Jordanie, le Kirghizstan, Maurice, le Mexique, le Nicaragua, le Nigeria, la Norvège, le Pakistan, les Philippines, le Qatar, la Fédération de Russie, l'Arabie Saoudite, le Sénégal, la Slovénie, l'Afrique du Sud et l'Uruguay.

Au cours des débats qui ont précédé le vote, la Haute commissaire adjointe aux Droits de l'homme, Kyung-wha Kang, s'était dite choquée « que l'aide humanitaire soit confronté à une telle violence ».

« Nous condamnons explicitement ce qui semble être un usage disproportionné de la force », avait-elle ajouté, avant d'exprimer son souhait de voir « le gouvernement israélien prendre les décisions nécessaires pour démontrer à la communauté internationale un engagement clair en faveur du respect du droit international ».

L'ambassadeur israélien auprès du CDH, Aharon Leshno Yaar, avait lui défendu l'opération menée par son pays. « Je voudrais rappeler au Conseil que la bande de Gaza est de facto contrôlée par le groupe terroriste du Hamas », avait-il expliqué, ajoutant que « cette flottille, soit-disant d'aide humanitaire, était politique et provocatrice par nature ». « La menace sur la sécurité israélienne est constante et réelle », avait-il encore insisté.

L'Observateur permanent adjoint de la Palestine au CDH, Imad Zuhari, avait pour sa part demandé « des mesures légales contre Israël au regard de ces crimes », soulignant l'importance d'établir une commission d'enquête pour connaitre « la vérité sur les circonstances de l'attaque ». « Israël doit honorer ses obligations au regard du droit international et être puni en conséquence pour cette attaque », avait-t-il conclu.

De son côté, l'ambassadrice américaine, Eileen Donahoe, dont le pays a voté ensuite contre la résolution, avait regretté que le texte « crée une mission internationale avant de donner la possibilité à un gouvernement responsable d'enquêter lui-même sur l'incident ». Elle a estimé que cela créait un « risque de politiser encore plus une situation sensible et fragile ».

Mardi, le Conseil de sécurité de l'ONU avait déjà appelé à engager une enquête « transparente, crédible, impartiale et rapide » sur le raid contre la flottille humanitaire. Il avait également exhorté Israël à « libérer immédiatement les navires et les civils détenus » et à « garantir la livraison de l'aide du convoi ».

Le Secrétaire général de l'ONU avait lui condamné l'opération israélienne dés lundi. « Je condamne cette violence », avait insisté Ban Ki-moon de Kampala, en Ouganda, où il participait à la Conférence de révision des statuts de la Cour pénale internationale. « Il est vital qu'il y ait une enquête complète pour déterminer exactement comment ce bain de sang s'est déroulé », avait-il ajouté, demandant à Israël de fournir « en urgence des explications complètes ».

Mercredi, la Directrice générale de l'UNESCO, Irina Bokova, s'est jointe à cette condamnation, se disant « choquée et préoccupée » par l'arraisonnement de la flottille. Après des entretiens avec l'ambassadeur d'Israël, Nimrod Barkan, et celui de la Mission d'observation de la Palestine auprès de l'UNESCO, Elias Sanbar, elle a espéré que cet incident n'entraîne pas une escalade de la violence et n'entrave pas les perspectives de paix dans la région.
http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=22077&Cr=gaza&Cr1= 

L'écrivain suédois Henning Mankell: La flottille de la liberté a jeté la lumière sur l'endurance de Gaza

02 Juin 2010
Stockholm, capitales /   L'écrivain suédois Henning Mankell a affirmé que l'affaire de la flottille de la liberté a jeté la lumière sur l'endurance de Gaza.
Regagnant le Suède, et 10 autres activistes participant à la flottille de la liberté, l'écrivain Mankell (62 ans), a affirmé dans une déclaration au journal Expressen qu'il ne regrettait absolument pas avoir été à bord de la flottille de la liberté qui était en mission humanitaire, estimant qu'il est temps d'imposer des sanctions à Israël qui oppose une fin de non recevoir à toutes les tentatives humanitaires de briser le blocus sur Gaza.
"Il faut profiter de notre expérience en Afrique du Sud où les sanction avaient donné ses fruits", a insisté l'écrivain Mankell.
Le Suède, rappelons, avait convoqué l'ambassadeur israélien à Stockholm pour lui signifier sa vive protestation contre l'agression israélienne barbare sur la flottille de la liberté qui voulait briser le blocus sur Gaza, qualifiant cet acte d'inacceptable.
D'après le ministère suédois des affaires étrangères, sept activistes suédois sont encore retenus dans une prison israélienne.
Et comme l'avait dit l'écrivain suédois renommé, l'assaut israélien sur la flottille de la liberté a fait la lumière sur l'endurance de Gaza mais encore sur la criminalité d'Israël qui avait mené le vice-Premier Ministre britannique, Nick Clegg, à appeler à la levée le plus tôt possible du blocus sur Gaza, l'estimant injustifiable et indéfendable.
M. Clegg a qualifié ce qui se passe à Gaza "catastrophe humanitaire exigeant une action pour lui mettre fin", et l'assaut israélien contre la flottille de la liberté "acte ignoble".
A Berlin, des centaines d'Allemands, dont des députés de la gauche, ont manifesté hier devant le ministère des affaires étrangères, condamnant le crime israélien contre la flottille de la liberté qui transportait des activistes et des assistances humanitaires au peuple palestinien sous blocus à Gaza, et réclamant au gouvernement allemand de soutenir les efforts destinés à imposer des sanctions à l'entité sioniste qui ne se gène pas de violer les chartes des droits de l'homme et les lois internationales et de commettre les crimes les plus odieux contre l'humanité, et de faire de quoi obliger Israël à mettre fin à son blocus de Gaza.
Le ministre des affaires étrangères de Malaysia a, pour sa part, condamné l'agression israélienne contre la flottille de la liberté, disant que la flottille n'était pas un champ de bataille.
La Malaysia a, d'autre part, fait montrer sa déception pour la position du Conseil de Sécurité internationale qui n'avait pas su prendre une résolution forte contre l'agression israélienne vile sur la flottille de la liberté, estimant que la duplicité des critères a mis Israël au-dessus de la loi internationale.
Gh.H.
http://www.sana.sy/fra/55/2010/06/02/291224.htm

Accueil officiel et populaire à Damas des solidaires syriens participant à la flottille de la liberté

02 Juin 2010
Damas / Les quatre solidaires syriens participant à la flottille de la liberté qui se dirigeait à Gaza pour briser le blocus injuste imposé à la bande et qui s'était exposé à un crime de piraterie sanguinaire par les forces d'occupation israélienne, étaient arrivés ce soir à Damas.
A leur accueil à l'hôtel de Dedeman à Damas, étaient Mme Bouthayna Chaabane, conseillère politique et médiatique à la présidence de la République, M.Ghiyath Barakat, ministre de l'enseignement supérieur, et M.Ahmad Badr Eddine Hassoune, mufti de la République.
Dans des déclarations faites aux journalistes, Mme Chaabane a exprimé la haute estime pour les sacrifices consentis par les activistes de la flottille de la liberté, soulignant que "ces héros" ont rendu de la journée du meurtre de la liberté une journée historique.
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Mme Chaabane a estimé que la situation sur la double scène régionale et internationale ne permettra pas à Israël de persister dans son blocus de Gaza, appelant à la poursuite de l'envoi des navires et des convois à Gaza pour rompre le blocus.
Mme Chaabane a remercié les activistes qui s'étaient rendus à Gaza tout en connaissant qu'ils pourraient sacrifier leur vie pour le peuple palestinien à Gaza.
De son côté, M.Barakat a affirmé que la flottille de la liberté constitue un phénomène historique où tous les peuples, par leurs cultures et leurs religions, ont été fusionnés en un seul rang contre le racisme et le terrorisme israélien.
Pour sa part, le mufti de la République a souligné que les participants à la flottille de la liberté ont pu briser le blocus psychologique, militaire et économique imposé par les autorités de l'occupation israéliennes au peuple palestinien à Gaza.
"Une fois de plus, Israël a prouvé qu'il ignore le droit international et les valeurs humaines et religieuses", a estimé M.Hassoune, affirmant que ce convoi se répétera jusqu'à l'élimination du blocus de Gaza.
R.Jorf 
http://www.sana.sy/fra/51/2010/06/02/291273.htm 

Manifestation en Turquie et aux Etats-Unis contre Israël

03 Juin 2010 10:29 
IRIB - Les manifestants en colère en Turquie en guise de protestation contre l'attaque israélienne contre la flottille de la liberté dans  la troisième nuit consécutive se sont rassemblés devant le lieu de résidence de Gaby Lévi ambassadeur du régime sioniste à Ankara et ont mis feu au drapeau de ce régime. D'autre part des centaines d'Américains ont montré leur colère contre l'attaque d'Israël contre la flottille de la  Liberté. Selon Russia Today  des centaines  de new-yorkais ont condamné Israël et ont demandé à l'Onu de réagir. Les Etats-Unis est le seul pays du Conseil de Sécurité qui n'a pas condamné l'acte barbare d'Israël.  

Cameron juge inacceptable l'assaut israélien contre la flottille d'aides de Gaza

02 Juin 2010 22:35 
IRIB- Le Premier ministre britannique a qualifié de totalement inacceptable, l'assaut lancé par des commandos israéliens contre les navires d'aides humanitaires pour Gaza. "Ce qui s'est passé est totalement inacceptable ; nous devons être clairs, à ce sujet, et nous devons également déplorer la perte de vies humaines.", a déclaré M. Cameron, au cours de la première séance de questions au gouvernement, à la Chambre des communes, depuis son accession au pouvoir, en mai. "Nous devons nous assurer que cela ne se reproduise plus jamais.", a relevé le chef du gouvernement britannique, précisant avoir présenté ses condoléances, par téléphone, à son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, pour les victimes turques. 

Turquie : les prochains bateaux pour Gaza auront des escortes militaires

Turquie - 02-06-2010
Par Jason Ditz 
adis l’allié le plus proche d’Israël dans la région, le gouvernement turc a réagi avec fureur au massacre sur le bateau d’aide pour Gaza, le qualifiant de « terrorisme d’Etat inhumain. »
Le ferry attaqué était turc et au moins deux des militants assassinés étaient des citoyens turcs.
La Turquie dit que les prochains bateaux d’aide seront envoyés sous escorte militaire pour éviter toute attaque israélienne. 

Il y a pirates… et pirates


Israel - 02-06-2010
Par Raja Chemayel
Lorsque nous tentons d’analyser rationnellement et objectivement
Ce qui s’est passé hier dans la soirée
En Méditerranée orientale,
Nous ne pouvons qu’établir ce qui suit :
1) Le vaisseau était un navire turc,
Evoluant sur les eaux internationales.

2) L’intervention (l’abordage) s’est produite,
Elle aussi, dans les eaux internationales.
3) Quand bien même cela se serait produit
A l’intérieur des eaux territoriales de Gaza,
Nous savons tous qu’Israël s’est officiellement retiré de la bande de Gaza…
4) Même si Israël ne s’était pas retiré de Gaza (tant du territoire que des eaux territoriales),
Gaza serait un territoire occupé, et en aucun cas un « territoire » israélien (ou des eaux territoriales israéliennes).
5) Dès l’instant où les soldats israéliens sont montés à bord de ce navire turc,
Ils sont devenus des agresseurs, des intrus… voire des pirates,
Par conséquent, l’équipage et les passagers de ce navire avaient
Tous les droits de se défendre, par n’importe quel moyen.
6) Quand vous lâchez cent soldats depuis un hélico
A quatre heures du mat’, sur un vaisseau endormi,
Vous devez vous attendre à une certaine résistance,
Quand bien même se serait-il agi d’un bateau israélien.
Je reste donc sur ma position !!!
Raja Chemayel
31 mai 2010

PS :
Les pirates de la Somalie se plaignent
D’être bannis et punis
Par le droit international,
Contrairement à Israël !!
De plus,
Six années de « flibuste somalienne »
N’ont pas entraîné la mort de vingt personnes
.  

L’ONU verrouillée

Edition du 3 juin 2010 
Revoilà donc l’ONU dans un rôle qui n’aurait pas dû être le sien, car sans rapport avec sa doctrine plaidant pour la paix. Elle reste cette machine dont le fonctionnement est lié au simple rapport de forces en son sein. C’est pourquoi, elle s’est retrouvée à déclarer la guerre même la plus injuste et décider du démembrement de pays qu’elle avait acceptés en son sein dans des frontières qu’elle-même avait préalablement reconnues. Elle est là à donner un habillage juridique parfois même contre l’avis de la majorité des Etats membres incarnée par l’Assemblée générale. Ainsi en est-il de la question palestinienne, au sujet de laquelle le Conseil de sécurité, qui est l’instance exécutoire de tout le système des Nations unies, piétine et c’est le moins que l’on puisse dire. La réunion de cette instance, tenue lundi dans l’urgence, a révélé toutes les limites de cette action ou encore tous les obstacles qui empêchent un débat conséquent et sans heurt, et surtout sans le moindre compromis qui frapperait d’obsolescence les conclusions qui en sortiraient.
Cette fois-ci encore, le Conseil de sécurité a décrété sa propre inertie, en décidant d’appeler à une enquête sur des faits pourtant avérés, s’agissant de l’agression israélienne contre des bateaux chargés de nourriture et de matériaux destinés aux Palestiniens de la bande de Ghaza. Pourquoi, en effet, une enquête alors que les faits parlent d’eux-mêmes, puisque l’attaque a visé des navires civils dans les eaux internationales ? Pas de réponse, mais son président, l’ambassadeur du Mexique Claude Heller, assure que ce sera « une enquête impartiale, crédible et transparente conforme aux critères internationaux ». Autant parler d’ores et déjà d’affaire classée comme tant d’autres, c’est-à-dire d’autres massacres de Palestiniens, où l’ONU réussit un autre exploit, celui de ne traiter que des conséquences et non plus des causes, d’un problème qu’elle avait elle-même créé en décrétant le partage de la Palestine.
Douze heures d’âpres débats pour si peu afin d’éviter une déclaration dont on sait qu’elle n’ira pas jusqu’à condamner Israël. Quant à l’enquête en question, sa définition laisse perplexe, car le mot « indépendante », qui figurait dans le projet, a disparu du texte final. Et il y a même un sérieux quiproquo avec d’un côté l’ambassadeur-adjoint américain déclarant que « nous sommes convaincus qu’Israël peut mener rapidement en interne une enquête crédible, impartiale et transparente ». Et de l’autre, l’ambassadeur mexicain qui semblait, quant à lui, interpréter le texte comme signifiant que ce serait au secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, de nommer un enquêteur indépendant pour mener l’investigation. « Nous pensons que le secrétaire général et le système onusien ont une responsabilité à assumer là-dessus », a-t-il dit. Difficile dans ce cas de ne pas frapper ce texte de suspicion ou au moins, même dans son extrême indulgence, parler de précipitation s’agissant de l’identité des enquêteurs. Un autre débat sans fin et un préalable majeur susceptible d’empêcher la mise sur pied de la mission d’enquête en question.
Tout d’une manière générale semble avoir été fait pour tuer le débat puisque celui-ci a été apparemment si bien encadré qu’il n’a pas été à l’essentiel, et la déclaration finale ne comporte pas d’appel explicite à la levée du blocus imposé aux Palestiniens de Ghaza, que de nombreux pays avaient pourtant réclamée lors du débat public. Tout donc a été fait pour que la colère soit amortie et traverse le labyrinthe procédurier, afin que rien n’en sorte. Une règle quand il s’agit des Palestiniens.
Par Mohammed Larbi
http://www.elwatan.com/L-ONU-verrouillee 

Israël est devenu fasciste, c’est à nous de l’arrêter maintenant !

Edition du 3 juin 2010
Où s’arrêtera Israël ? Seulement là où nous l’arrêterons. Après avoir massacré les femmes et les enfants de Ghaza, après avoir bombardé des écoles et des hôpitaux, après avoir tiré sur des ambulances et employé des armes chimiques, à présent Israël massacre les humanitaires européens et internationaux.
Et, une fois de plus, la couverture médiatique est pleine de mensonges. A la radio que j’écoutais ce matin, on ne donnait pas la parole aux victimes, mais seulement à l’agresseur qui balançait ses excuses habituelles...
- 1. La flottille de la paix n’aurait pas obéi aux injonctions de l’armée israélienne. Mais depuis quand doit-on obéir aux ordres illégaux d’un Etat qui occupe ou bloque illégalement des territoires ne lui appartenant pas ?!
- 2. Les navires n’auraient pas eu le droit de venir au secours des habitants de Ghaza affamés et privés de médicaments ? Mais le blocus israélien viole entièrement le droit international !
- 3. Les soldats israéliens auraient été agressés. Evidemment ! Comment n’y avait-on pas pensé ! Les crimes israéliens sont toujours de la légitime défense !
Tous ces médiamensonges ne font qu’appliquer les « principes de la propagande de guerre » tels que je les ai exposés dans mon livre Israël, parlons-en ! Je me trouve actuellement en France, ce soir à Montpellier, pour une tournée de débats à ce sujet. Partout, chaque soir, c’est la même lancinante question : que pouvons-nous faire, nous simples citoyens, pour combattre la désinformation, ouvrir les yeux des gens autour de nous et faire cesser les massacres ? La réponse est simple : en tout premier lieu, gagner la bataille de l’information en discutant le plus possible autour de soi (entreprise, école, quartier, amis...) et le mieux possible : c’est-à-dire en ayant les connaissances concrètes pour réfuter tous les mythes et les médiamensonges et avec une méthode intelligente et efficace pour combattre les préjugés, lever les tabous, instaurer un véritable débat démocratique et citoyen. C’est possible : après nos discussions et nos ateliers de formation, beaucoup nous disent qu’ils ont réussi à débloquer la discussion et à ouvrir les yeux...
Les crimes commis par Israël montrent-ils qu’il serait tout puissant ? Au contraire, Israël se sent de plus en plus en position de faiblesse, même ses partisans se divisent. Et s’il bénéfice encore de l’impunité, c’est à cause du soutien des Etats-Unis et de l’Europe. A nous donc, citoyens européens, d’agir sur nos dirigeants politiques qui sont complices. Disons partout que c’est l’Europe qui vient d’accueillir Israël comme son 28e membre dans les faits. Disons partout que Sarkozy s’est vanté d’aller chercher tous les prisonniers français à l’étranger, mais n’a pas levé le petit doigt pour défendre Salah Hamouri, jeune Franco-Palestinien, prisonnier politique en Israël ! Disons partout que l’Europe aide Israël à importer ses produits illégaux ! Et qu’il est légitime de les boycotter contrairement à ce que prétend Mme Alliot-Marie, ministre de l’Intérieur qui viole le droit international !
Disons partout qu’en refusant de reconnaître et de négocier avec le gouvernement élu par les Palestiniens, l’Europe a donné le feu vert à Israël pour bombarder Ghaza. Disons partout que ce sont les marchands européens d’armements qui arment Israël avec l’aide de Sarkozy, Merkel et Cie ! Donc, quand Israël bombarde et massacre, ce sont aussi Sarkozy et Merkel et Cie qui bombardent et massacrent ! Si nous expliquons tout cela, de façon simple et concrète, en s’en tenant aux faits, les gens comprendront et feront pression pour arrêter ces crimes. Telle est notre responsabilité à tous. Faites circuler ces infos autour de vous. Interpellez dirigeants politiques et médias. Mais surtout appelez vos proches à se mobiliser dès maintenant pour dénoncer les crimes, apporter les explications sur la véritable histoire du colonialisme israélien, sur les raisons économiques scandaleuses pour lesquelles USA et Europe le soutiennent, pour réfuter les mythes et médiamensonges qu’Israël répand dans les médias. Avec une pression suffisante, nous pourrons imposer le respect du droit et la fin des crimes :
- 1. Les pays européens doivent renvoyer l’ambassadeur israélien sur le champ, et suspendre tous les accords économiques, politiques et militaires avec Israël.
- 2. Il faut boycotter tous les produits israéliens tant que le droit ne sera pas respecté.
- 3. Les médias doivent donner la parole aux victimes et entamer un débat public sur tous les médiamensonges de la propagande israélienne.
-  L’auteur est : Journaliste et responsable du groupe Investig’Action
Par Michel Collon
http://www.elwatan.com/Israel-est-devenu-fasciste-c-est-a

Une militante d’ISM perd un œil après un tir de grenade lacrymogène


Ramallah - 02-06-2010
Par ISM 
Lundi 31 mai, notre camarade Emily Henochowicz, 21 ans, a été blessée au visage par une grenade lacrymogène tirée par l’armée israélienne pendant une manifestation à Qalandiya, organisée pour protester contre les assassinats par Israël d’au moins 10 civils à bord de la Flottille de la Liberté pour Gaza dans les eaux internationales, le même matin. Henochowicz a été transportée à l’hôpital Hadassah, à Jérusalem, où les chirurgiens lui ont enlevé l’œil gauche.















Les forces d’occupation israélienne ont tiré des salves de grenades contre les manifestants palestiniens et internationaux non armés, causant des scènes de panique parmi les manifestants et ceux qui faisaient la queue, en attente de passer au plus important checkpoint qui sépare la Cisjordanie et « Israël ».



« Ils nous ont clairement vues, » dit Sören Johanssen, activiste ISM suédoise. « Ils nous ont vues, et on a vraiment eu l’impression qu’ils essayaient de nous tirer dessus. Ils nous ont visées, et se sont mis à tirer des salves de grades. Emily en a d’abord reçu deux, une de chaque côté, et la troisième l’a touchée au visage. »



Henochowicz est étudiante en beaux-arts à la prestigieuse école Cooper, à Manhattan.

La manifestation faisait partie des nombreux rassemblements qui ont lieu dans toute la Cisjordanie lundi, pour protester contre l’attaque militaire israélienne contre la Flottille pour Gaza en violation flagrante du droit international. Des manifestations ont également eu lieu en Palestine 48, Gaza et à Jérusalem ; à Jérusalem Est, où les commerçants ont fermé leurs magasins en signe de protestation, des affrontements ont eu lieu entre les manifestations et les forces d’occupation.



Aujourd’hui mardi 1er juin, à 20h, Emily se remet à l’hôpital Hadassah après deux opérations subies lundi soir. Elle a perdu l’œil gauche, trois plaques de métal ont été insérées dans son visage, et elle a la mâchoire consolidée et fermée. Elle a les os de l’orbite, de la pommette et de la mâchoire fracturés.

Agression israélienne contre la flottille humanitaire : Un blessé dans la délégation algérienne

Edition du 3 juin 2010
Les trente-deux membres de la délégation algérienne, rescapés de l’assaut israélien sur « la flottille de la liberté » en partance vers Ghaza, ont encore du mal à se remettre du choc.
M. Gharbi, adjoint du président de l’APN, nous a expliqué, à partir de Amman, que « la délégation algérienne a opposé une féroce résistance aux miliaires israéliens ». « L’assaut a eu lieu juste après la prière du sobh, raconte-t-il avec enthousiasme. Nous sommes restés inflexibles face aux gaz lacrymogènes et aux balles en caoutchouc. Nous nous sommes battus avec les mains et quelques barres de fer, car nous n’avions rien d’autre. » Notre interlocuteur a expliqué que les délégués algériens ont été si « vaillants » que les Israéliens n’ont pas pu pénétrer à l’intérieur du bateau. « Nous avons fait honneur au peuple algérien », affirme M. Gharbi. Dans la foulée, Mohamed Douibi, membre du mouvement Ennahda, a été atteint par une balle israélienne. Actuellement, il se trouve à l’hôpital de Amman pour des soins. Ses blessures seraient, selon le ministère des Affaires étrangères, « sans gravité ».
Les membres de la délégation algérienne ont passé plus de six heures, les mains ligotées, sous un soleil brûlant, avant d’être transférés dans la prison Bir Sabaâ, près de Ghaza. « Nous nous sommes mis d’accord pour ne rien signer. Nous n’avons pas eu à le faire », souligne M. Gharbi, à propos des engagements dans lesquels les humanitaires devaient reconnaître qu’ils enfreignaient le droit international. Et d’ajouter : « Cette fois-ci, nous avons vu l’ennemi israélien en face. Dès que nous élevions la voix, les soldats prenaient peur. »
Les effets personnels et les documents administratifs des rescapés algériens, explique-t-il, sont encore entre les mains des Israéliens. L’Etat hébreu a confisqué les portables et les appareils photo pour effacer toute trace de l’attaque israélienne. Hier, un avion de la compagnie nationale Air Algérie s’est envolé vers la capitale jordanienne pour le rapatriement du groupe algérien. Le secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la Communauté nationale à l’étranger, Halim Benatallah, le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Bouguerra Soltani, quatre médecins, dont deux psychologues, des membres des groupes parlementaires des partis de l’Alliance présidentielle (FLN, RND et MSP) et du groupe parlementaire des Indépendants ainsi que des journalistes font partie de la délégation.
Par Amel B.
http://www.elwatan.com/Agression-israelienne-contre-la

Flottille: aucune arme à bord, selon des Allemands rescapés

01/06/2010    
Des Allemands qui étaient dans la flottille visée lundi par un raid israélien meurtrier alors qu'elle tentait de forcer le blocus de Gaza ont assuré mardi à Berlin que les militants pro-palestiniens n'étaient armés que de bâtons.
"J'ai personnellement vu deux bâtons en bois qui ont été utilisés (...). Il n'y a rien eu de plus", a affirmé Norman Paech, 72 ans, ancien député du parti d'extrême gauche Die Linke, qui était à bord du ferry turc Mavi Marmara.  
"Nous n'avons jamais vu de couteau utilisé comme arme. C'est avec des bâtons qu'on s'est défendu", a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse peu après son rapatriement.  
"C'était une attaque sur une mission pacifique dans les eaux internationales. Les Israéliens peuvent vouloir défendre leur zone de défense militaire, mais nous étions en dehors de ces limites. Nous avions le droit de nous défendre, et même d'utiliser les armes avec lesquelles on nous attaquait", a-t-il ajouté. 
  M. Paech a été rapatrié en compagnie de quatre concitoyens qui étaient également à bord du Mavi Marmara, arraisonné au petit matin lundi par des commandos de marine israéliens.
  Deux d'entre eux, les députés de Die Linke Inge Hoeger, 59 ans, et Annette Groth, 56, ans, ont  abondé dans ce sens. "Personne n'était armé", a assuré Mme Hoeger.

Le koweit en passe de se retirer de l'initiative de paix arabe

02/06/2010  
Le Parlement koweitien a approuvé à l'unanimité la recommandation de se retirer de l'initiative de paix arabe lancée lors du sommet arabe le 28 mars 2002.  
Le Parlement a tenu une réunion d'urgence mardi pour discuter de l'attaque israélienne contre la flottille de la liberté, à l'issue de laquelle les députés ont recommandé de se retirer de l'initiative de paix arabe, et de déposer une plainte pénale contre Israël pour son assaut contre la flottille de la liberté qui comprend 18 koweitiens, dont cinq femmes.  
Tous les ministres du gouvernement ont approuvé ces recommandations, mais pour l'instant, aucun communiqué concernant ce sujet n'a été publié.   
Pour l'expert dans les affaires constitutionnelles Mohammad Dallal, cette recommandation n'est qu'une proposition non contraignante présentée par l'autorité législative à l'autorité exécutive. "Elle nécessite une réunion spéciale pour le gouvernement. En cas d'approbation, le gouvernement la transformera en décision publique officielle, ou bien elle restera une simple recommandation n'ayant aucun effet politique sur le terrain". 
Dans un communiqué publié ce mardi, "l'attaque israélienne contre le convoi de la paix dans les eaux internationales et la tuerie des civils constituent "une piraterie maritime, un acte terroriste, un crime contre l'humanité, une transgression flagrante de toutes les valeurs et les conventions de la loi humaine et un chainon dans la liste des crimes organisés perpétrés par l'entité sioniste qui dépasse toutes les limites sans aucune réaction de la communauté internationale, surtout de la part des pays arabo-islamiques".

Le Parlement turc exige des mesures "efficaces" contre "Israël"

02/06/2010  
Le Parlement turc a réclamé mercredi à l'unanimité des mesures "efficaces" contre l’entité sionsite, après le raid israélien meurtrier contre le convoi maritime d'aide à Gaza.  
Le Parlement "demande au gouvernement turc de revoir nos liens politiques, militaires et économiques avec Israël et de prendre les mesures efficaces nécessaires", selon une déclaration adoptée à l'unanimité. "La Turquie doit utiliser les moyens légaux nationaux et internationaux à disposition contre Israël".  
La déclaration demande aussi la création d'une commission internationale indépendante pour enquêter sur le massacre israélien, qui constitue une "violation flagrante du droit international et de la charte des Nations unies".  
"Le gouvernement israélien doit s'excuser officiellement pour cette attaque, s'assurer que ceux qui l'ont perpétrée seront traduits en justice et punis, et payer des compensations aux victimes de cette attaque", poursuit la déclaration. 
 Le Parlement demande aussi au Conseil de sécurité des Nations unies "d'adopter dans les plus brefs délais une résolution condamnant Israël et comprenant des sanctions". 
 Par ailleurs, la Commission des droits de l'homme du Parlement a décidé d'envoyer une délégation en Israël pour enquêter sur cet incident meurtrier, selon l'agence Anatolie.

La Turquie réfléchit à une action judiciaire contre « Israël »

02/06/2010    
Le ministère turc de la Justice réfléchit à l'opportunité de lancer des poursuites judiciaires contre « Israël » après son raid meurtrier contre une flottille internationale d'aide, qui a fait neuf morts dont quatre Turcs, rapporte mercredi l'agence Anatolie.  
Les autorités examinent le code pénal turc et le droit international pour déterminer l'action à entreprendre contre l'agression israélienne, selon l'agence. 
Le ministère doit aussi se prononcer sur la question de savoir si une enquête sera lancée par les procureurs turcs.  
La démarche coïncide avec les plaintes déposées par des ONG et des particuliers pour que soient jugés les dirigeants israéliens et les militaires ayant pris part à l'abordage de la flottille d'aide à Gaza, parrainée par une ONG turque.  
Une plainte déposée mercredi par l'association islamiste des droits de l'Homme Mazlum-Der auprès du parquet d'Istanbul réclame que les dirigeants Israéliens, dont le président Shimon Peres, le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le chef d'état-major Gabi Ashkenazi, soient inculpés et jugés de meurtre, torture et prise d'otages notamment.  
Mardi, un avocat d'Izmir (ouest de la Turquie) et un petit parti islamiste ont déposé des plaintes similaires.  
Un article du code pénal turc permet aux tribunaux turcs de juger les crimes commis dans les eaux internationales.

Les Juifs d'Iran consternés par l'acte israélien horrible contre le convoi

02/06/2010  
Le représentant de la communauté juive en Iran a déploré l'attaque et le massacre commis par l'entité sioniste contre le convoi humanitaire " Liberté pour Gaza".
Selon l'agence de presse iranienne Fars, le rabbin Mashallah Golestani Nejad a déclaré que " la communauté juive d'Iran est très consternée par l'acte horrible commis contre le convoi", assurant que la Torah répugne de tels agissements et s'oppose à toute tentative de vouloir affamer les gens.
" Personne n'a le droit de vouloir affamer les humains. Il en découle que l'assaut des Sionistes contre le convoi qui transportait des vivres aux habitants de Gaza, est incompatible avec les prescriptions de la Torah qui interdit ce genre d'action" a-t-il détaillé dans un entretien accord à Fars.
Sachant que Golestani avait durant l'offensive "Plomb durci" contre la Bande de Gaza promulgué un décret sur la nécessité de porter assistance aux Palestiniens." La Torah proscrit d'interdire à l'animal de pouvoir se procurer de quoi manger; comment pourrait-il l'accepter pour les Humains, s'était alors offusqué.
 http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=140247&language=fr

"Israël" est responsable de la vie des détenus libanais et non libanais"

02/06/2010  
Le chef du Conseil exécutif du Hezbollah  Sayyed Hashem Safiyeddine a déclaré que tous les détenus qui sont encore entre les mains des sionistes après l'attaque de la flottille de la liberté doivent être libérés.
Sayyed Safiyeddine qui s’exprimait au cours d’un rassemblement culturel, a insisté sur le fait que  non seulement tous les détenus libanais doivent être libérés dans les plus brefs délais, mais que l'entité sioniste est entièrement  responsabilité de la vie et de la santé de tous les détenus libanais et non libanais".
Et d’ajouter :"il n’est pas permis à l’ennemi d’obtenir ce qu’il veut à n'importe quel prix, mais il faut qu’il paye le prix dans ce cas il doit être puni."  
Safiyeddine a appelé   "a raviver la question du siège de Gaza pour qu’elle devienne le centre d’intérêt et de concentrer tous les efforts pour briser le siège et rendre la liberté aux opprimés et aux détenus, et lever leurs souffrances et leurs tragédies."  
Sayyed Hachem a souligné que « personne n’a de justifications ou d’excuses dorénavant pour tolérer ou favoriser la poursuite du blocus ; notant que  «ceux qui se considèrent concernés par la cause palestinienne devrait  suivre l’exemple de certains pays s comme la Turquie et certains pays d'Amérique latine qui ont adopté des positions très honorables et honorifiques."  
Sayyed Hachem Safiyeddine a  indiqué qu'il y avait "un objectif politique et un message que l’entité sioniste voulait faire passer à travers l'effusion du sang, ce qui confirme la nature criminelle  (..) et donc dorénavant il ne faut pas ignorer une telle nature et ne pas  tomber dans le piège des illusions politiques et  des  négociations ».  
ET de conclure : "L'attitude de l'Occident et celle américaine est maligne et irresponsable y compris leurs slogans  tonnants  ", ajoutant que "ce qui est arrivé à révéler la nature de l’Occident et des Etats-Unis (.. ) Pire la secrétaire d'Etat américaine a demandé au criminel de créer une commission d'enquête! quelle stupidité, quelle insolence, quelle impolitesse!"

Des activistes expulsés accusent "Israël" d'avoir tué avec préméditation

02/06/2010  
Des militants arabes expulsés mercredi par "Israël" vers la Jordanie ont accusé les commandos israéliens d'avoir tué des passagers de sang froid et tiré sans sommation lors de leur assaut contre la flottille humanitaire pour Gaza.
  "Ce qui s'est passé est incroyable. La façon avec laquelle les soldats israéliens criminels nous ont frappés et ont tué des militants turcs de sang froid ressemblait à un film d'horreur. Ils auraient pu les arrêter", a affirmé à l'AFP le député marocain Abdelqader Amara, de son hôtel à Amman.  
Le député se trouvait à bord du Mavi Marmara, le bateau turc de la flottille visé lundi par l'assaut israélien dans les eaux internationales qui a coûté la vie à neuf passagers, dont au moins quatre turcs, suscitant un tollé international et des appels à une enquête rapide.
   Il est arrivé mercredi matin en Jordanie via le pont Allenby avec 125 autres militants expulsés par Israël après leur détention consécutive à l'assaut contre la flottille.
  Parmi les militants figurent 30 Jordaniens de même que des ressortissants de Bahreïn, Koweït, Maroc, Syrie, Algérie, d'Oman, du Yémen, de Mauritanie, d'Indonésie, du Pakistan, de Malaisie et d'Azerbaïdjan.    
La flottille de six bateaux transportait près de 700 personnes, dont environ 600 à bord du bateau turc, et de l'aide en vue de forcer le blocus israélien de Gaza imposé depuis 2007, malgré les mises en gardes d'Israël.  
 "Les Israéliens ont utilisé des balles réelles et nous ont montré toute la cruauté et la barbarie du monde, bien que nous autres étions tous sans armes. Les Israéliens ont frappé certains passagers avec la crosse de leurs fusils gavant de les tuer par balles", a encore accusé le député marocain. 
 L'armée israélienne a accusé les militants d'être armés de couteaux et de bâtons et d'avoir déclenché les violences dès l'abordage des commandos.
 "Ils ne nous ont pas prévenus avant d'attaquer le bateau. C'était un cauchemar", a-t-il dit, avant de rentrer dans la journée dans son pays avec sept de ses compatriotes.
 Deux autres militantes algériennes, qui étaient à bord du bateau turc, ont accusé les commandos de brutalités. "Nous avons été battus, humiliés, insultés et dévêtus. Un député algérien a failli perdre ses yeux", a dit Salha Nuweisreyh.  
Najwa Sultan, 48 ans, a accusé Israël "d'avoir traité les militants comme s'ils étaient des terroristes. Ils nous ont menottés après le raid et nous ont fait attendre sous le soleil pendant plusieurs heures".
Quelques 28 Algériens devraient rentrer jeudi dans leur pays.     
Dix-huit Koweïtiens ont été pour leur part rapatriés à bord d'un avion spécial de l'émir qui les a embarqués en Jordanie.
"Les commandos israéliens ont commencé à tirer sans sommation. Ils ont tué plusieurs volontaires avant même de débarquer sur le bateau", a affirmé à l'aéroport l'avocat Moubarak al-Moutawa, qui était à bord du bateau turc.
 "Aucun des volontaires n'avait d'arme à feu, juste des ustensiles de cuisine et les volontaires n'ont engagé aucune résistance", a-t-il ajouté.  
Le député koweïtien Walid al-Tabtabai a affirmé qu'au moins deux militants avaient été tués par les tirs israéliens depuis leurs embarcations et un hélicoptère. "Les soldats ont débarqué après avoir fait des morts. Les gens ont ensuite résisté à mains nues pour se défendre".
Un jeune militant, Ali Bouhamd, a assuré avoir vu "un soldat israélien tirer et tuer un Turc blessé à la tête. Des soldats ont laissé un autre blessé turc se vider de son sang jusqu'à la mort, malgré les appels à l'aide".
( AFP)