mercredi 18 août 2010

Le commissaire général de l'UNRWA met en garde contre la gravité du déficit budgétaire de l'UNRWA

17 Août 2010
Gaza /  Le commissaire général de l'UNRWA, M. Filippo Grandi, a mis en garde contre la gravité du déficit budgétaire de l'UNRWA et de ses répercussions sur les services à rendre aux palestiniens à Gaza assiégé.
Il a indiqué que le déficit budgétaire a atteint /84/ millions $, soulignant que si ce montant ne sera pas disponible jusqu'à la fin de ce mois il y aurait des effets négatifs sur les services présentés par l'UNRWA à Gaza, " ce qui aboutira à la fermeture de nombre d'écoles et de centre sanitaires relevant de l'UNRWA à Gaza", a-t-il précisé.
M. Adnan Abou Hassaneh, conseiller médiatique de l'UNRWA, a fait noter que ce qu'avait dit le commissaire général est un avertissement à la communauté internationale pour agir en vue de combler ce grand déficit.
A. Chatta / R. Bittar 
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Deux manifestations à Athènes contre la visite de Netanyahu en Grèce

17 Août 2010
Athènes / Des Grecs et des Arabes se sont descendus dans les rues d'Athènes dans deux manifestations organisées par des organisations grecques pro – palestiniennes en protestation contre la visite qu'effectue le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, en Grèce.
D'après un rapport de la chaîne satellitaire /al-Jazeera/, les organisateurs des manifestations ont réclamé l'expulsion de Netanyahu tout en le qualifiant du "bourreau de la flottille de la liberté".
La 1ère manifestation a été effectuée devant le siège du Parlement grec alors que les participants à la 2ème manifestation, organisée par le Parti communiste grec, se sont rassemblés devant le musée militaire et dirigés ensuite vers les deux ambassades américaines et israéliennes à Athènes tout en arborant des drapeaux palestiniens et condamnant la barbarie israélienne à l'encontre du peuple palestinien à Gaza et en Cisjordanie.
Parallèlement, des activistes grecs et palestiniens ont hissé il y a deux jours le drapeau palestinien à l'Acropole d'Athènes en signe de protestation contre la visite de Netanyahu et appelé à la liberté de la Palestine et du peuple palestinien.
N.S. / R.Jorf 
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Deux soldats israéliens blessés par l'explosion d'obus tirés de Gaza

17/08/2010  
Deux soldats israéliens ont été blessés mardi par l'explosion d'un obus de mortier tiré depuis la bande de Gaza, c'est ce qu'a annoncé une porte-parole de l'armée d'occupation.    
Selon la version de l'occupation, ces soldats se trouvaient en territoire occupé lorsqu'ils ont été touchés.    
Lundi, un résistant palestinien était tombé en martyre et un soldat israélien blessé lors d'un échange de tirs dans le sud de la bande de Gaza.  
Un porte-parole militaire de l'occupation avait confirmé l'accrochage, prétendant qu'une patrouille avait "repéré des Palestiniens plaçant un engin explosif près de la clôture".

Bourj el-Barejneh : en quête d’une signification, dans un camp de réfugiés

mardi 17 août 2010 - 06h:50
Ramzy Baroud
La population a dépassé les limites de l’endurance et de la détermination humaines, d’une manière dont il faut prendre acte scientifiquement
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Une situation de développement figé caractérise ce camp de réfugiés en particulier et aussi les relations du Liban avec les réfugiés.
IRIN
Deux fillettes se tiennent là, debout, comme figées, et à leurs pieds commence Beyrouth, comme toujours pleine de vie. Leur balcon, comme le reste de leur maison et la plus grande partie de leur camp de réfugiés, est d’une couleur indéfinissable. Sale, comme leurs vêtements. Elles par contre sont belles et radieuses, même si leur avenir ne l’est pas.
Ici, à Bourj el-Barajneh, l’un des douze camps de réfugiés palestiniens au Liban, le temps semble s’être arrêté il y a des années. Génération après génération, les enfants ont grandi dans la même réalité désespérée, punis pour des crimes qu’ils n’ont pas commis, blessés par une histoire qu’ils n’ont pas écrite. Les fillettes se tiennent là, debout, sur leur balcon sale, fissuré, irréparable, à regarder vivre Beyrouth et le monde.
La ville grouille de vie, de politique, de rumeurs, de jouissances et d’intrigues. Elle reste, perpétuellement, divisée entre moult mondes et contradictions, d’une façon telle qu’il paraît impossible de les réconcilier et de les rapprocher.
Bourj el-Barajneh est devenu une « municipalité », à l’origine, il a été créé pour héberger « provisoirement » des réfugiés palestiniens qui avaient été expulsés de leurs foyers et de leurs terres en Palestine, entre 1947 et 1948. La composition physique palestinienne du camp est restée en grande partie la même, même si le nombre a considérablement augmenté. Des chiites, des sunnites, et plus récemment des Iraquiens, ont afflué dans et à proximité du camp. Bien peu a été fait pour répondre à sa croissance naturelle, ou pour réguler l’afflux de ces dernières populations. Certains, de façon intéressée, ont fait valoir que permettre aux réfugiés palestiniens d’améliorer leurs conditions les détacherait de leur patrie et du sentiment de lui appartenir. Par conséquent, il faut qu’ils souffrent, qu’ils aient peu de possibilité d’emplois, pas de droits civils, ni de ciment ou de matériaux de constructions pour améliorer leur existence pitoyable.
Une situation de développement figé caractérise ce camp de réfugiés en particulier et aussi les relations du Liban avec les réfugiés. Ceux qui se sont opposés à la présence des réfugiés craignaient que l’intégration des Palestiniens dans la société libanaise pouvait être le prélude à leur intégration dans le paysage politique du pays. Cela comportait le risque de compliquer davantage une démographie déjà perturbée. Si les sectes chrétiennes au Liban se sont montrées les plus craintives, d’autres aussi étaient inquiets.
En 1982, l’état de siège permanent du camp s’est trouvé amplifié quand l’armée israélienne, avec ses alliés phalangistes chrétiens, a imposé son siège violent et meurtrier autour de Bourj el-Barajneh. Les Palestiniens et les Libanais ont résisté, mais les réfugiés insuffisamment armés ne pouvaient aller loin à l’époque dans la résistance face à la force de superpuissances régionales, armées par une superpuissance mondiale. Le camp finalement n’a pu tenir alors que beaucoup de ses bâtiments avaient été détruits. Et ceux qui restaient debout étaient criblés de trous, et de souvenirs douloureux.
Un autre siège suivit, qui dura quasiment trois ans, entre 1984 et 1987. Son artisan cette fois était la milice Amal. Ce siège aussi a laissé son propre legs de murs délabrés et de fenêtres brisées. Avec une reconstruction illégale de par la loi, et très peu de moyens de financements, la poussière de la guerre était la seule couche de peinture fraîche que le camp pouvait espérer.
Mais nombreux sont ceux au Liban qui veulent toujours voir une amélioration, minime ou importante, à la vie des réfugiés palestiniens, que ce soit à Bourj el-Barajneh ou ailleurs. Le Hezbollah a, jusqu’à présent, préservé les différents camps de réfugiés de nombreuses menaces. Les Palestiniens ici reconnaissent avec gratitude que sans le Hezbollah agissant comme un rempart contre de nombreux dangers qui les menacent, la détresse des réfugiés serait bien pire encore. Mais le Hezbollah, groupe chiite, peut aussi devenir l’otage des divisions sectaires exécrables au Liban des forces démographiques et politiques. Les Palestiniens comptent sur le Hezbollah pour qu’il renforce son soutien. Ils ont besoin de lui pour contrer les forces rejectionnistes du parlement libanais, et demander les droits civils pour les réfugiés palestiniens. On a beaucoup débattu à l’époque, et il y a beaucoup de discussions en coulisse sur les détails, la sémantique, et d’autres choses encore.
Et pendant ce temps, les deux fillettes palestiniennes sont toujours debout, sur leur balcon sans couleur. Ce sont deux sœurs, de huit et dix ans. Elles sont nées après les deux horribles sièges et une grande partie de la guerre qui a tourmenté leur famille pendant des générations. Mais elles étaient là pour voir la guerre de 2006. Leur camp de réfugiés n’est pas loin de Dahiya, ce quartier à majorité chiite où le Hezbollah a son quartier général. Les hommes et les femmes, solides, ont résisté à la puissance de feu inimaginable qui fut projetée contre leur minuscule bout de terre, comme sur bien d’autres parties du Liban. Maintenant, Dahiya est reconstruit pour la plus grande part, une dernière touche reste à mettre aux édifices de béton qui, bientôt, - si aucune autre guerre n’éclate - seront des hôpitaux, des écoles, des bureaux et des zones d’habitation subventionnée pour les pauvres.
Mais ce n’est pas vrai pour Bourj el-Barajneh. Le camp garde ses cicatrices physiques et psychologiques des guerres passées, chaque génération les transmettant à la suivante. Un changement de paradigme ici ne sera possible que lorsque l’équilibre des forces se sera modifié en faveur d’une partie ou d’une autre. A part leur admiration pour sa forte résistance à Israël, les Palestiniens au Liban mettent énormément d’espoir dans le Hezbollah, estimant qu’il sera le parti qui, finalement, fera pencher l’équilibre des forces en faveur de la justice pour les réfugiés.
Bourj el-Barajneh se traduit grosso modo par « La Tour des Tours ». Et à bien des égards, c’est vrai. Il a résisté à l’épreuve du temps et des bombes. Sa population a dépassé les limites de l’endurance et de la détermination humaines, d’une manière dont il faut prendre acte scientifiquement. A certains endroits, ses tours dominent Beyrouth, vue depuis Haret Hreik. L’illégalité des constructions et l’espace limité pour son expansion à l’horizontale ont forcé les réfugiés à construire à certains endroits à la verticale, créant une réalité kafkaïenne, vraie mais surréaliste.
Et les réfugiés sont aussi trop hésitants entre les frontières d’une quasi pseudo-réalité. Ils se retrouvent pris en otage dans le temps et dans l’espace, dans une ville en pleine croissance, dans un monde qui change frénétiquement, et eux, figés dans le temps, avec des attentes de plus en plus minimales.
Les deux fillettes sont toujours là, le regard fixe, manifestement elles ne regardent rien de précis, pendant que les gens sous elles, continuent de circuler, indifférents à leur confusion. Moi aussi, je m’éloigne. Pendant un instant, j’ai espéré un signe, quelque chose qui pouvait m’assurer qu’il y avait un sens quelconque à cette étrangeté, à toute cette injustice. Je suis sûr qu’il y en a un, mais aujourd’hui, je n’en trouvé aucun.
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Ramzy Baroud (http://www.ramzybaroud.net) est un journaliste international syndiqué et le directeur du site PalestineChronicle.com. Son dernier livre, Mon père était un combattant de la liberté : L’histoire vraie de Gaza (Pluto Press, London), peut être acheté sur Amazon.com.
Beyrouth, Liban, le 16 août 2010 - Site Baroud - Countercurrents - traduction : JPP
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Israéliens et Palestiniens : des négociations directes pour bientôt, selon l'ONU

17 août 2010 – Les efforts en faveur d'une reprise de négociations directes entre Israël et l'Autorité palestinienne sont prêts d'aboutir, a estimé mardi le Sous-Secrétaire général des Nations Unies aux affaires politiques, Oscar Fernandez-Taranco devant le Conseil de sécurité.
« Nous sommes tout prêt d'un tournant dans les efforts en faveur de négociations directes entre Israël et les Palestiniens. Depuis le mois de mai, les parties ont été impliquées dans sept cycles de négociations de proximité, en listant les points d'intérêts mutuels et en établissant leurs priorités respectives », a déclaré Oscar Fernandez-Taranco devant les 15 membres du Conseil de sécurité. Ces négociations de proximité sont menées grâce à la médiation des Etats-Unis.

« Nous avons l'espoir que les dirigeants des deux côtés vont saisir l'opportunité et s'engager dans une voie décisive de progrès durable, vers une solution mutuellement acceptable à deux Etats, dans un laps de temps réaliste », a-t-il ajouté.

Le Sous-Secrétaire général aux affaires politiques a indiqué que les Nations Unies restaient en contact étroit avec les autres membres du Quatuor sur le Moyen-Orient (Etats-Unis, Fédération de Russie, Union européenne et Nations Unies) afin de « promouvoir le début de négociations significatives et directes aussi vite que possible ». « Nous restons convaincus que des négociations directes et significatives sont la seule voie vers une solution durable qui satisfassent les aspirations des peuples israélien et palestinien », a-t-il ajouté.

Le moratoire sur la construction de colonie en Cisjordanie se terminera le 26 septembre. « Nous exhortons la poursuite de l'arrêt des constructions de colonies au-delà de la date d'expiration et son extension à toutes les activités de colonisation dans les Territoires occupés palestiniens, y compris Jérusalem-Est », a précisé M. Fernandez-Taranco. A ce sujet, il a rappelé que la Feuille de route oblige Israël à « geler toute activité de colonisation » et à « démanteler celles érigées depuis mars 2001 ». Il a aussi déploré les différents incidents de démolition de logements de Palestiniens et d'expulsion de familles palestiniennes.

Sur la situation dans la Bande de Gaza, M. Fernandez-Taranco a souligné qu'il continuait à suivre l'impact de l'annonce de l'allégement du blocus. La moyenne hebdomadaire du volume de marchandises entrant à Gaza a augmenté de 30%, a-t-il indiqué.

Des militants appartenant à des groupes palestiniens ont tiré six roquettes sur le territoire israélien causant des blessés. « Nous continuons à condamner les tirs de roquettes qui ciblent aveuglement des civils », a-t-il souligné. Il a aussi rappelé qu'au 4 août, cela faisait 1.500 jours que le soldat israélien Gilad Shalit avait été capturé. Il a regretté que les appels pour son immédiate libération aient été ignorés.

M. Fernandez-Taranco a également déploré le manque « de progrès dans la réconciliation intra-palestinienne ». « Nous exhortons les factions palestiniennes à travailler ensemble et à surmonter leurs divisions internes », a-t-il ajouté.
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Israël n'est pas opposé aux négociations avec l'Autorité palestinienne (Netanyahu)

10:10 17/08/2010
ATHENES, 17 août - RIA Novosti
Nous ne sommes pas opposés aux négociations directes avec l'Autorité palestinienne, a déclaré lundi le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu en visite en Grèce.
"Nous sommes disposés à nous rendre au Caire, à Washington, nous sommes prêts à aller partout pour faire progresser le processus", a déclaré Netanyahu à l'issue d'un entretien à Athènes avec son homologue grec, Georges Papandréou.
Le premier ministre israélien a indiqué que Tel-Aviv accomplissait des démarches en vue de rendre possibles ces négociations, sans toutefois donner plus de précisions.
C'est la première fois que le premier ministre israélien se rend en visite officielle en Grèce.

Mahmoud Abbas : “Les négociations directes aboutiront à l'établissement d'un Etat palestinien”

17-08-2010 | 23:02
Le président palestinien Mahmoud Abbas a réaffirmé que les négociations directes avec l'occupant israélien devraient aboutir à l'établissement d'un Etat palestinien ayant El Qods comme capitale, ont rapporté hier les agences de presse. Suspendre la construction de colonies juives et fixer une référence pour la paix constituaient "le préambule" aux négociations directes avec Israël, a réitéré Abbas en marge de ses entretiens à Ramallah avec le ministre norvégien des Affaires étrangères, Jonas Gahr Store. Gahr Store a visité plus tôt dans la journée la bande de Ghaza, contrôlée par le mouvement Hamas, et appelé le gouvernement israélien à lever le blocus contre la bande de Ghaza, affirmant que les conditions de vie dans cette région était "toujours mauvaises".  L'Autorité nationale palestinienne (ANP) a exhorté le Quartette pour la paix au Moyen-Orient à définir une référence pour la tenue des négociations directes avec Israël.

Citoyens, mais pas égaux

publié le mardi 17 août 2010
Akiva Eldar

 
Il est plus facile pour Netanyahu de présenter ses voeux pour le Ramadan que d’arrêter la construction du Musée de la Tolérance sur le site de ce qui était autrefois un cimetière musulman dans le centre de Jérusalem.
Il était assurément très courtois de la part du Premier ministre Benjamin Netanyahu de souhaiter « Ramadan karim » à nos frères musulmans pour leur mois saint. Comme tous les ans, les émissions de radio vont parler de la façon dont le président a été l’hôte de « respectés Arabes » pour le repas de l’iftar à la fin du jeûne quotidien du Ramadan. Il est plus facile pour Netanyahu de présenter ses voeux pour le Ramadan que de mettre un terme aux caprices d’un groupe de juifs américains qui a décidé de construire un Musée de la Tolérance en lieu et place de ce qui était un cimetière musulman dans le centre de Jérusalem. Et le plus difficile de tout est de remplir les obligations historiques des pères fondateurs de l’Etat, telles qu’énoncées dans la Déclaration d’Indépendance, qui demandent de garantir à tous ses habitants une « complète égalité de droits sociaux et politiques ».
Aux Etats-Unis, pays dont la population musulmane est inférieure à 2% de la population globale, le président a approuvé la création d’un centre pour la communauté musulmane près de Ground Zero. Le rapport de la Commission Or sur les évènements violents d’octobre 2000, au cours desquels 13 manifestants arabes ont été tués dans l’affrontement avec la police, indique qu’il y a environ 100 mosquées désaffectées à travers le pays. Beaucoup d’entre elles sont aujourd’hui utilisées à d’autres fins : comme écuries, bâtiments de stockages, restaurants, galeries, et même comme synagogues. Lors d’un colloque organisé à l’occasion du cinquième anniversaire de ces épouvantables évènements, un membre de la Commission Or, le professeur Shimon Shamir, a fait remarquer qu’il n’y avait eu aucune amélioration notable dans la situation des mosquées. Selon le célèbre orientaliste, persister dans l’ignorance de la profanation de ces maisons du culte musulman était emblématique de la façon dont était traité quotidiennement le secteur arabe.
« L’Etat et ses gouvernements successifs ne se sont pas, de façon déterminée et complète, attaqués aux difficiles problèmes posés par l’existence d’un large minorité d’Arabes au sein de l’Etat juif, » déclare la Commission dans son rapport. Elle conclut également que les politiques des gouvernements, destinées à répondre aux besoins de la minorité arabe, peuvent pour la plus grande part être qualifiées de négligentes et discriminatoires dans l’allocation des ressources. Le rapport Or cite notamment des documentalistes avec le service de sécurité du Shin Bet qui soulignent les insuffisances budgétaires et le manque de terres disponibles dans les municipalités arabes et font valoir que le problème de l’égalité est un « problème fondamental » pour les Arabes d’Israël.
Ces conclusions déprimantes tombent à propos, alors que nous nous préparons à marquer les dix ans depuis les affrontements, comme on peut le voir dans l’enquête parlementaire sur la pénurie d’Arabes dans la fonction publique. Les auditions de la commission d’enquête, qui furent présidées par le député Ahmed Tibi, ont eu lieu la semaine dernière. Il semble que les quatre résolutions ministérielles votées entre 2004 et 2007 et appelant à augmenter le nombre d’embauches d’Arabes (augmentation pourtant modeste pour aller à 10% d’employés arabes dans le secteur public d’ici 2010) ne sont pas appliquées.
Le Dr Danny Geyra, qui fut le conseiller principal de la toute première commission parlementaire présidée par un député arabe, a présenté des statistiques qui montrent que le nombre de salariés arabes employés par l’Etat n’excédait pas 6,6% à fin 2009. Si on exclut les salariés du système de santé publique, ce pourcentage tombe à 5,2%. Entre 2001 et 2009, le nombre d’Arabes ayant des postes de haut niveau dans les organismes gouvernementaux a légèrement augmenté. Mais il n’y a pas plus de huit Arabes à être contractuellement employés à un poste de direction. La commission est également arrivée à la conclusion qu’il y avait deux hiérarchies distinctes, une pour les employés juifs et une autre pour les Arabes, dans les ministères, permettant ainsi à l’Etat de présenter une fausse réalité montrant une prétendue amélioration dans le nombre d’Arabes à des fonctions à responsabilité.
Les budgets additionnels que le ministre en charge des Minorités, Avishay Braverman, a récemment obtenus du Trésor ne sont juste qu’une goutte d’eau dans l’océan qui fait la séparation entre les ressources allouées à la minorité arabe pour l’enseignement, le logement et la protection sociale, et les promesses politiques et les décisions de la Cour suprême contre les discriminations qui perdurent.
« Les politiciens et hommes d’affaires juifs permettent aux chirurgiens arabes de leur ouvrir le ventre et de les opérer dans la tête, » dit Tibi, qui est lui-même médecin, « mais quand un médecin arrive à l’aéroport Ben Gourion, ils lui font baisser son pantalon. Quand ce médecin demande à travailler, les employeurs le renvoient chez lui. »
Soixante-deux ans après la création de l’Etat et dix ans après les émeutes d’octobre, il est temps de reconnaître que l’Etat juif n’est pas intéressé pour être aussi l’Etat de ses citoyens arabes. La situation difficile que connaît la minorité arabe entre la Méditerranée et la Ligne verte, spécialement la minorité arabe musulmane, est révélatrice de l’attitude de l’Etat démocratique juif envers ceux qui n’appartiennent pas aux seigneurs de la terre.
Nos frères musulmans en Galilée, dans la région du Triangle et les villages bédouins, ont coutume d’inviter des convives pour se délecter ensemble à leur table durant le Ramadan. Voilà une excellente occasion pour les gens de droite, et ceux de gauche qui proposent de renoncer à la solution à deux Etats en faveur d’une annexion du territoire, de voir de près, la grosse et laide face qu’aurait un Etat binational entre la Jordanie et la Méditerranée.
Ramadan karim, effectivement.
publié par Haaretz
traduction : JPP pour l’AFPS

Le Moyen-Orient a besoin de dialogue sans exclusive

publié le mardi 17 août 2010
Frédéric Burnand

 
Depuis l’affrontement sanglant entre Israël et le Liban du 3 août dernier, la région a retrouvé un calme relatif. Mais pour Berne, l’ouverture de discussions et de négociations entre tous les protagonistes du Moyen-Orient demeure prioritaire.
Même modeste, l’implication de la diplomatie suisse au Moyen-Orient n’en est pas moins régulièrement critiquée en Suisse même. En résumé, elle serait biaisée car trop hostile à Israël et trop complaisante à l’égard d’acteurs comme les islamistes du Hamas palestinien ou du Hezbollah libanais.
Interpellé par swissinfo.ch suite à l’accrochage meurtrier du 3 août dernier entre l’armée libanaise et celle d’Israël, le ministère suisse des affaires étrangère (DFAE) a répondu par écrit à nos questions.
« La Suisse est parfaitement consciente des énormes difficultés politiques qu’il faudra vaincre pour réaliser une paix juste et durable dans cette région, rappelle en premier lieu le DFAE. La Suisse n’a pas vocation à jouer les premiers rôles dans cette entreprise, mais il est de son devoir d’utiliser les instruments traditionnels de sa politique extérieure pour faire avancer la cause de la paix. En effet, le conflit du Proche-Orient a aussi des conséquences politiques, économiques et sociales sur notre pays. »
Les dangers du statu quo
Paru la semaine dernière, un rapport de l’International Crisis Group – ICG, un « think tank » basé à Bruxelles centré sur la prévention et la résolution des conflits armés – apporte de l’eau au moulin de la diplomatie suisse. Et ce, en montrant en premier lieu les menaces grandissantes que fait peser l’apparent statu quo dans la région.
« Depuis 2006, les règles du jeu ont évolué. Tant Israël que le Hezbollah – les principales parties au conflit – ont procédé à un renforcement de leurs capacités militaires », précise à swissinfo.ch l’une des rédactrices du rapport.
Analyste au Liban pour l’ICG, Sahar Atrache poursuit : « Pour ces deux parties, c’était le seul moyen de dissuader leur adversaire. Ce que montre notre rapport, c’est que cette logique de dissuasion est en elle-même source potentielle de conflit. L’équilibre des forces ainsi créé peut à tout moment tomber parce qu’une des deux parties pourrait penser pouvoir briser à son avantage cet équilibre. »
Une analyse confirmée par les récents incidents dans la région. Et ce même si depuis lors les différents protagonistes de ces affrontements ont affiché des positions plutôt apaisantes.
Techniquement en guerre
De fait, ces propos ne changent pas la situation sur le terrain. Israël et le Liban sont d’ailleurs toujours techniquement en guerre, séparés par une ligne de démarcation et non une frontière internationalement reconnue.
De plus, depuis la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah, les jeux d’alliance se sont complexifiés. « Aujourd’hui, nous avons affaire à une logique régionale du conflit entre Israël et le Hezbollah. Le mouvement chiite n’est plus seul, mais inséré dans une alliance stratégique très forte avec le Hamas palestinien, la Syrie et l’Iran », souligne Sahar Atrache.
Selon la chercheuse libanaise et le rapport de l’ICG, un conflit armé entre Israël et le Liban présente donc un vrai risque de propagation dans toute la région. Pour mémoire, la dernière guerre impliquant l’armée israélienne et celle des autres pays de la région remonte à 1973 (guerre du Kippour) .
« Les adversaires des Etats-Unis se sentent aujourd’hui en position de force avec cette alliance qui leur donne des leviers supplémentaires », relève Sahar Atrache.
Les retombées de l’ « axe du mal »
C’est donc toute une approche diplomatique développée en particulier par les Etats-Unis sous la présidence de Georges W. Bush qui se trouve ainsi remise en cause.
« Notre rapport montre que la politique menée par les Etats-Unis et les Occidentaux en général a produit des effets inverses à ceux recherchés. Ils ont en fait renforcé leurs adversaires », précise Sahar Atrache.
Et la chercheuse d’enfoncer le clou : « Cette approche suivie ces dernières années par les Occidentaux ne contribue pas à une solution puisqu’ils ne s’engagent pas avec des parties qui sont directement concernées. Ne pas parler au Hamas, au Hezbollah ou à la Syrie, c’est ignorer les vrais acteurs de ce qui est perçu comme des problèmes en Occident. C’est une politique contre-productive. »
Or depuis des années également la diplomatie suisse défend justement une approche inclusive, en prônant par exemple de dialoguer avec le Hamas ou le Hezbollah. Même s’il reste à vérifier sur le terrain la portée de cette diplomatie helvétique de paix.
Approche inclusive
En octobre 2008, Micheline Calmy-Rey, ministre suisse des affaires étrangères, avait d’ailleurs défendu publiquement cette approche dans un discours un rien provocateur intitulé « Le dialogue, arme anti-conflit ». Ce qui lui avait valu une volée de bois vert.
Or aujourd’hui, les faits semblent bien donner raison à l’approche défendue par la ministre suisse. Dans son célèbre discours du Caire, Barack Obama, l’actuel président des Etats-Unis – un acteur central au Moyen-Orient – avait d’ailleurs tenu à rompre avec la politique de son prédécesseur en tendant la main au monde musulman et à certain de ses acteurs jugés jusque là peu fréquentables. Et ce même si la mise en œuvre de cette approche s’avère des plus complexe, comme le montre par exemple la situation en Afghanistan.
Vu du Liban, cette nouvelle diplomatie est néanmoins une urgence. « Nous sommes convaincu que les problèmes sont tellement interconnectés comme le montre les alliances (citées plus haut, ndlr), que la résolution des problèmes au Liban ne peut se faire qu’en abordant la solution entre la Syrie et Israël, toute la question palestinienne, sans oublier le dossier nucléaire iranien, le fond même du problème », plaide Sahar Atrache.
12 août 10 - Genève
Frédéric Burnand/swissinfo.ch relayé par Infosud

L’Etat israélien responsable de la mort d’une fillette palestinienne

publié le mardi 17 août 2010
Afp

 
Un tribunal israélien a jugé l’Etat hébreu responsable de la mort d’une fillette de 10 ans, victime d’un tir des forces de l’ordre en 2007 en Cisjordanie.
L’État hébreu a été jugé responsable de la mort d’Abir Aramin, une Palestinienne de 10 ans [1].
Un tribunal israélien a reconnu lundi 17 août la responsabilité de l’Etat hébreu dans la mort d’une fillette palestinienne, victime d’un tir des forces de l’ordre israéliennes en 2007 en Cisjordanie occupée.
Le tribunal de Jérusalem a jugé que l’Etat israélien était responsable de la mort d’Abir Aramin à l’âge de 10 ans dans la localité d’Anata, au nord de Jérusalem, selon les avocats de la famille.
La fillette a été tuée, selon la cour, par une balle caoutchoutée tirée par un garde-frontière israélien lors d’affrontements avec des lanceurs de pierres.
La cour a jugé que le tir ne "visait pas les lanceurs de pierres et était injustifié". Elle a décidé que l’Etat hébreu devrait verser des indemnités à la famille.
note : C. Léostic ; Afps

Le Hamas met en garde contre tout dialogue inefficace avec Israël

Mercredi, 18 Août 2010 09:44 
IRIB - Le Mouvement de la résistance islamique de la Palestine (Hamas) a mis en garde, dans un communiqué, contre la reprise des négociations de compromis avec l'ennemi sioniste. "La politique de l'Autorité palestinienne, consistant à impliquer le comité du Quartette pour la paix du Moyen-Orient, dans les pourparlers de compromis, relève davantage d’une illusion politique, d’autant plus que ledit comité ne mérite pas de jouer un tel rôle.", a souligné le Hamas. Par ailleurs, le Hamas s'est dit surpris par l'optimisme dont fait preuve l'Autorité autonome, à l'égard du résultat des négociations directes avec la partie israélienne, alors que celle-ci insiste, obstinément, sur la poursuite de la colonisation.  
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Le président grec n'a pas reçu le Premier ministre israélien

Mercredi, 18 Août 2010 09:53 
IRIB - Le président grec n'a pas reçu le Premier ministre israélien, manière de protester contre les politiques du régime sioniste. Et ce, alors que plusieurs partis opposants grecs se sont gardés de rencontrer Benyamin Netanyahou, qui se trouve, depuis lundi, en visite, à Athènes. Seuls, le Premier ministre grec, Georges Papandreou, et le Chef de l'opposition conservatrice, Antonis Samaras, ont rencontré le Premier ministre israélien. Les opposants grecs affirment que la visite de Netanyahou, en Grèce, s'inscrit dans le cadre des politiques expansionnistes du régime de Tel-Aviv et de son allié, les Etats-Unis.  
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Bolton : Israël a 8 jours pour frapper Bouchehr

18/08/2010
« Si Israël doit entreprendre quelque chose contre (la centrale nucléaire iranienne de) Bouchehr, il doit le faire dans les huit prochains jours », a déclaré, hier, John Bolton, l'ex-ambassadeur américain à l'ONU, connu pour ses tendances faucon. Le lancement de la centrale est prévu le 21 août. « Je pense qu'ils ont raté l'occasion », a-t-il ajouté.
Un chasseur iranien F4 s'est écrasé hier sans faire de victimes près du port iranien de Bouchehr (Sud), à une quarantaine de kilomètres de la première centrale nucléaire de l'Iran, selon les médias locaux. L'accident s'est produit près d'une zone industrielle à quatre kilomètres de la ville, selon Gholamreza Keshtkar, responsable de la cellule de crise de Bouchehr. Les deux pilotes ont réussi à s'éjecter, a-t-il dit à l'agence de presse Mehr. Selon le site Internet de la chaîne iranienne de télévision en anglais Press-TV, le crash s'est produit près de l'île Shif au nord de Bouchehr. L'agence de presse Fars, citant un responsable provincial, a précisé que l'accident avait été provoqué par « un problème technique ».
L'Iran doit démarrer samedi les opérations de chargement du combustible de la centrale construite par la Russie. Les autorités ont souligné ces derniers jours qu'elles avaient renforcé les mesures de protection militaire autour de la centrale, par crainte notamment d'une éventuelle attaque aérienne israélienne. « Toute agression contre la centrale recevra une riposte sérieuse de la part de l'Iran », a affirmé hier le
porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Ramin Mehmanparast, interrogé sur les risques d'une telle attaque. Il a toutefois jugé « peu probable un tel acte dangereux », estimant que les menaces israéliennes contre les installations nucléaires iraniennes « sont répétitives et ont perdu de leur signification ». « Selon les lois internationales, les installations contenant des combustibles nucléaires ne peuvent pas être attaquées à cause des conséquences humanitaires », a-t-il souligné. « Une attaque contre une centrale nucléaire serait un crime international car ses conséquences ne toucheraient pas seulement le pays visé, mais auraient une portée mondiale », a déclaré pour sa part Ali Akbar Salehi, le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, cité par l'agence IRNA.
L'éventualité d'une frappe israélienne contre Bouchehr a été évoquée lundi par l'ancien représentant américain à l'ONU John Bolton, qui a estimé qu'Israël doit agir avant le chargement effectif du réacteur. « Une fois que l'uranium, lorsque le combustible est très proche du réacteur, et sans nul doute quand est dans le réacteur, une frappe signifie l'émanation de radiations », a-t-il dit à la télévision Fox Business Network. « Alors, si Israël doit entreprendre quelque chose contre Bouchehr, il doit le faire dans les huit prochains jours », a-t-il ajouté, tout en se montrant sceptique à propos de cette éventualité. « Je pense qu'ils ont raté l'occasion », a-t-il commenté. En l'absence de frappe israélienne, « l'Iran disposera de quelque chose qu'aucun autre ennemi d'Israël ou des États-Unis au Moyen-Orient ne possède, à savoir un réacteur nucléaire en état de fonctionnement ».
Par ailleurs, le ministre de la Défense, le général Ahmad Vahidi, a annoncé hier que l'Iran va présenter la semaine prochaine de nouveaux armements, notamment de nouveaux missiles et un drone de longue portée. M. Vahidi, cité par l'agence IRNA, a également indiqué que deux lignes de production de vedettes rapides, équipées de lance-missiles, seront inaugurées lors de la « semaine du gouvernement ». Cette semaine est consacrée traditionnellement, chaque année fin août, à la présentation des dernières réalisations économiques, scientifiques ou militaires du pays. 

Bande de Gaza: 4 raids israéliens

Mercredi, 18 Août 2010 09:57 
IRIB - L'aviation israélienne a lancé, mardi soir, quatre raids, contre la bande de Gaza, qui n'ont pas fait de blessés, selon les services palestiniens de sécurité et des témoins. Deux raids ont, d'abord, visé des objectifs situés, près de la ville de Rafah et au nord de Khan Younes, non loin de la frontière avec l'Egypte.
Puis, les appareils israéliens ont attaqué des objectifs proches de Zeitoun, à l'est de la ville de Gaza, et du camp de réfugiés de Deir al-Ballah, au centre du territoire palestinien. 

Les autorités occupantes détruisent le village d'Al-Araquib pour la quatrième fois

[ 17/08/2010 - 11:58 ]
Neguev - CPI
De grandes forces de la police appuyées par des unités spéciales sionistes ont envahi le village d’Al-Araquib, au Neguev, où des affrontements ont éclaté entre ces forces et les villageois au cours de l’opération de destruction visant, pour la quatrième fois leur village. 
Des sources locales ont déclaré le mardi (17/8), que la police sioniste a attaqué les villageois qui sont venus pour protéger leur village, en arrêtant un nombre de palestiniens. 
La direction des terres de l’occupation avait confisqué lors d’une opération précédente pendant les premiers jours de ramadan, tous les contenus des habitations qui ont été détruites, dont des citernes d’eaux, avant de raser toutes les routes qui mènent vers le village d’Al-Araquib.    
Cheikh Sayah Al-Touri, l’un des chefs bédouins au Neguev a dit dans une déclaration de presse : "Les bulldozers de l’occupation ont commencé à 5 heures du matin leur opération sauvage en démolissant toutes nos tentes en nous laissant sans abris, sans aucune considération à notre situation au mois sacré de ramadan".  

La Norvège confirme les efforts européens dans la crise de l’électricité et de l’eau à Gaza

[ 17/08/2010 - 12:58 ]
Gaza- CPI
La Norvège a demandé à l’entité sioniste d’autoriser l’acheminement de davantage de marchandises, et de faciliter l’ouverture des points de passages de Gaza.
« Nous devons continuer nos efforts avec les pays donateurs pour fournir une aide financière à l’agence onusienne « URNWA » chargée de secours et de travaux pour les réfugiés palestiniens, afin de surmonter la crise financière », a souligné le ministre norvégien des Affaires étrangères,  Jonas Gahr Store, lors de sa visite au siège de l’Urnwa à Gaza, en indiquant que l’Union européenne va mettre fin à la crise de l’électricité et de l’eau à Gaza.
Pour sa part, le Commissaire général de l'UNRWA, Filippo Grandi, a affirmé que son agence fait de son mieux pour apporter une aide financière plus importante pour couvrir les besoins et et les frais d'exploitation dans la bande de Gaza

Abbas abandonne ses conditions et veut des négociations directes sans garanties

[ 17/08/2010 - 13:36 ]
Ramallah – CPI
Des sources d’information de l'autorité du Fatah à Ramallah ont révélé que l'ex-président de l'autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a abandonné ses conditions pour entamer les négociations directes avec l'entité sioniste.
Elles ont souligné qu'il cherche actuellement à améliorer les conditions de la scène des négociations avec l'ennemi sioniste suite au refus précédent de l’entité pour un communiqué du Quartet international qui sera publié selon la demande de l'autorité d’Abbas.
Les sources ont ajouté que cette démarche ne donne aucune garantie à Abbas concernant l’application des accords antérieurs par l'occupation.
Selon une analyse de l'agence de presse appartenant à l'autorité de Fatah, intitulée « l'étonnement américain face à la fermeté palestinienne », Abbas essaye à améliorer les conditions des négociations sans des garanties sûres que cela forcera le gouvernement sioniste à respecter les anciens accords.
Elle a expliqué qu'Abbas a abandonné ses positions car les médiateurs américains insistent sur le respect d’un accord antérieur qui exige que les américains doivent annoncer les résultats des négociations entre les trois côtés (l'OLP, l'entité sioniste et l’administration américaine).

Barhoum : Les factions palestiniennes vont démasquer les comploteurs anti-nationaux

[ 17/08/2010 - 16:46 ]
Gaza- CIP
Le Hamas a affirmé que l’attachement de l’ex-président de l’autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, aux négociations avec l’occupation israélienne, n’est qu’une poursuite à sa violation au consensus national qui refuse décisivement ces pourparlers inutiles et dramatiques avec l’ennemi sioniste dont il profite à accentuer ses crimes via ce prix gratuit de l’autorité.
« La continuation des négociations avec l’entité sioniste est un grand danger menaçant les droits légaux nationaux du peuple palestinien, notamment contre la ville sainte d’Al Qods occupée et sa mosquée sacrée et bénie d’Al Aqsa », a contesté dans un communiqué de presse, le porte –parole du Hamas, Fawzi Barhoum, le lundi 16/8, contre l’engagement irresponsable d’Abbas.
Il a ajouté que l’occupation ne veut qu’exploiter ces négociations pour couvrir ses crimes horribles et violations barbares au niveau international, en confirmant que l’occupation accentue plus que jamais son contrôle sur la ville sainte, en multipliant le judaïsme et le colonialisme, en profanant les lieux saints, essentiellement la moquée d’Al Aqsa à travers les tunnels et fouilles sous ses fondations, la confiscation des maisons et biens des habitants d’Al Qods.
 Le leader du Hamas s’est pris fortement contre le négociateur allié à l’autorité palestinienne qui ignorent complètement les intérêts suprêmes, principes et droits légitimes du peuple palestinien et s’engage aveuglement en plein individualité à l’écart du consensus national.
« Les factions palestiniennes vont certainement démasquer tous les comploteurs et font terme à ces négociation honteuses », a ainsi souligné Barhoum

Al-Agha condamne les opérations criminelles de déracinement des arbres en Cisjordanie

[ 17/08/2010 - 13:46 ]
Gaza - CPI
Le ministre palestinien de l'agriculture, Dr. Mohamed Al-Agha a exprimé sa forte condamnation à ce qu'il a appelé l'opération criminelle de déracinement des oliviers, en affirmant que l'occupation sioniste brûle et déracine, chaque jour, des centaines de jeunes plants et d'oliviers dans les villages de la Cisjordanie.
Il a souligné, le mardi 17/8, dans une déclaration de presse, que des colons sionistes protégés par les forces de l'occupation ont déraciné, hier 16/8, plus de 250 de jeunes plants d'oliviers dans le village de Kasra, au sud de Naplouse,.
Il a montré que ces actes sionistes criminels ne peuvent jamais affaiblir la volonté des fermiers palestiniens pour implanter d'autres arbres, malgré toutes les mesures oppressives de l'occupation pour les empêcher d'arriver ou de cultiver leurs terres agricoles.
Il a précisé que son gouvernement poursuit sa campagne pour implanter un million d'arbres oliviers dans les régions qui ont été rasées par les forces occupantes, dans la Bande de Gaza, en soulignant qu'il arrivera le jour où l'on plantera des milliers d'oliviers à Al-Qods et la Cisjordanie.
Il a condamné également la campagne de démotion des tentes et habitations des bedouins palestiniens dans le village d'A-Araquib et les autres régions du Néguev, tout en encourageant les habitants de défier l'occupation, reconstruire de nouveau leur village et frapper les plans de l'occupation pour éloigner les villageois de leur terre. 

Les brigades d'al-Nasser Salah Eddin ciblent un soldat sioniste à l'est de Khan Younès

[ 17/08/2010 - 17:12 ]
Khan Younès – CPI
Les brigades d'al-Nasser Salah Eddine, la branche militaire des comités de la résistance populaire, ont annoncé leur responsabilité dans la prise en cible d'un soldat sioniste à l'est de Khan Younès (au sud de la Bande de Gaza, le lundi soir 16/8.
Elles ont annoncé également que l'un de leurs groupes est échappé d'un bombardement sioniste.
Dans un communiqué militaire, les brigades ont assuré que l'un de leurs groupes résistants a pu ciber un soldat sioniste qui était sur une blindé militaire près de Kalbat al-Farahin à l'est de Khan Younès.
Elles ont souligné à la reconnaissance de l'occupation de la blessure d'un soldat sioniste.
Le porte-parole militaire des brigades d'al-Nasser Salah Eddine, Abou Ataya, a annoncé que les résistants ont ciblé de nouveau un groupe de soldat sioniste qui se trouvait près de la porte de Kalbat al-Farahin.
Elles ont affirmé au même temps qu'un groupe de leurs Moudjahiddins a échappé d'un bombardement sioniste à l'est de Khan Younès.

L’occupation décide d’alléger la période de détention des députés Salhab et Ramadan

[ 17/08/2010 - 13:42 ]
Al-Khalil – CPI
 Le tribunal sioniste a décidé de réduire, hier lundi (16/8), la période de détention administrative des deux députés de la ville d’Al-Khalil, Dr. Azzam Salhab et Nezar Ramadan. 
Des sources proches des deux députés ont affirmé que la cour d’appel sioniste qui s’est tenue, hier, a annoncé un allègement de la durée de détention des deux députés et a décidé de les libérer le 8/9/2010 (le 29 ramadan prochain).
 On note que la détention administrative des deux députés, Salhab et Ramadan, a été prolongée pendant 3 fois consécutives.

Olmert serait impliqué dans la construction du musée sur le cimetière de "MamanAllah"

[ 17/08/2010 - 14:30 ]
Al-Qods occupée – CPI
L'avocat Qais Youssef Nasser a présenté au conseiller juridique du gouvernement sioniste, une plainte détaillée au nom du haut conseil islamique en Palestine occupée en 1948. Elle concerne des soupçons d'infractions pénales menées par les instances administratives sionistes dans le cimetière islamique de Maman Allah à al-Qods occupée, lors de l'exécution du projet du musée de « la Tolérance » (al-tasamouh) sur les terres du cimetière historique.
L'avocat a demandé au conseiller juridique d'examiner l'implication de l'ancien Premier ministre sioniste, Ehud Olmert, dans des mesures de ratifications des plans du musée.
La plainte est fondée sur la liste d'accusation présentée dernièrement contre Olmert, et a montré que le centre de Shimon Fzintel, qui est à l’origine du projet du musée, avait payé 6 000 dollars à Olmert en 2003, pour couvrir les frais de son voyage à New York.
L'avocat Nasser a déclaré dans la plainte que ces données peuvent expliquer le revirement d'Olmert qui s’opposait au musée lorsqu'il était le maire d’al-Qods, et a changé d’avis lorsqu’il est devenu le ministre de l'Industrie et du commerce, puis le chef du cabinet de l'entité sioniste.
Il a aidé à garantir l'accord nécessaire pour donner les terres du cimetière de Maman Allah au Centre pour construire le musée.
En commentaire de cette plainte, Dr. Mahmoud Masaleha, responsable du Conseil islamique dans les territoires palestiniens occupés en 1948, a déclaré que cette plainte vise à poursuivre tous les responsables sionistes impliqués dans l’approbation du plan du musée sur le cimetière de Maman Allah.
"Nous souhaitons que le conseil juridique ouvre une enquête officielle et sérieuse suite à cette plainte" a-t-il a ajouté, disant que le conseil va travailler sur tous les niveaux pour défendre le cimetière.

Al-Qadoumi : Les négociations directes échoueront

[ 17/08/2010 - 22:16 ]
Amman – CPI
Le président du département politique de l'OLP Farouk Al-Qadoumi a affirmé que l'autorité d'Abbas va entamer des négociations directes avec l'occupation israélienne parce qu'elle ne possède pas d'autre choix. Il prévoit un échec dans les négociations.
Le dirigeant du mouvement du Fatah a ajouté, dans une déclaration de presse publiée par le journal jordanien "Al-Ghad" dans son édition de mardi 17/8 : "Il y a une vaste opposition palestinienne au sein du mouvement du Fatah, ainsi qu'au sein de celui du Hamas et de toutes les autres factions palestiniennes, à la reprise des négociations directes avec l'entité sioniste".
Il prévoit le développement de la tension dans les territoires palestiniens, voire une nouvelle Intifada.
Al-Qadoumi a accusé l'Égypte d'être partiale dans sa médiation pour la réconciliation palestinienne interne, pour mettre fin aux désaccords. Il a dit : "L'Égypte soutient l'autorité et son ex-président, Mahmoud Abbas, notamment au sujet du dialogue entre le Fatah et le Hamas, qui ne vise pas à réaliser la réconciliation, mais à conduire à un compromis selon les recommandations de l'accord de Camp David de 1979 autour d'une autonomie limitée".
Il a noté qu'il est impossible de réaliser un consensus dans les années prochaines à cause de la différence entre celui qui s'attache à la résistance et de l'autre qui adopte les négociations, ainsi qu'à cause de la coordination sécuritaire entre l'autorité d'Abbas et l'occupation sioniste.

Lancement d'une campagne pour la construction de mille unités résidentielles à Gaza

[ 17/08/2010 - 22:57 ]
Gaza - CPI
Le Forum des entreprises (une association de plusieurs centaines de chefs d'entreprise palestiniens) a lancé une campagne visant à construire mille unités résidentielles valant plus de 35 millions de dollars, pour reconstruire Gaza, détruite durant la dernière guerre sioniste contre la bande de Gaza.
Cela a eu lieu lors d’une grande tournée à Gaza faite, par le député Ziad Aloul, membre de la direction du forum.
La visite incluait la participation à un symposium sur les moyens de reconstruction, avec la participation de représentants de la municipalité de Gaza chargée de l'énergie et de l'eau et d'experts et d'universitaires de l'Université islamique et d'autres institutions académiques, entre autres.
Un protocole d’accord a été signé entre le Forum des entreprises et l’association des hommes d'affaires palestiniens à Gaza pour la coordination des projets de reconstruction et la supervision d'un certain nombre de domaines d'intérêt commun.
Un colloque a également été organisé auquel ont participé un groupe d'hommes d'affaires et des investisseurs palestiniens. Des explications ont été données sur les activités et les séminaires que va comporter la deuxième Conférence générale du Forum des entreprises palestiniennes qui se tiendra dans la ville d'Istanbul, en Turquie, le 5 octobre 2010. On s’attend à la participation d’environ 800 hommes d’affaires palestiniens, arabes, musulmans et étrangers. 
Aloul a également vu plusieurs projets, à Gaza, notamment dans le secteur agricole, en compagnie du ministre de l'agriculture Mohamed Agha Ramadan, qui a donné le dernier rapport sur les plans de son gouvernement sur l'autosuffisance dans la production des légumes et des aliments.

Le Hamas avertit de la reprise des négociations inutiles

[ 17/08/2010 - 22:35 ]
Damas - CPI
Le mouvement du Hamas refuse catégoriquement les négociations inutiles avec l’occupation, disant que cette voie est le choix d’un groupe isolé qui s’oppose à la majorité des Palestiniens. Onze factions palestiniennes ont exprimé leur rejet total de toute reprise des négociations directes ou indirectes avec l'ennemi sioniste, lors d’une rencontre réalisée dimanche 15/8, à Damas.
Le Hamas a déclaré, dans un communiqué publié aujourd'hui mardi 17/8, dont le Centre Palestinien d'Information a reçu une copie, que le pari sur le communiqué du Quartet comme une référence pour les négociations n’est qu’une illusion politique pour pousser l'équipe des négociateurs palestiniens vers des discutions inutiles.
Le Hamas a considéré que les précipitations du groupe d'Oslo pour la reprise des négociations sont dues aux pressions américaines et européennes, et il a souligné que les Palestiniens n’ont pas confiance en ce groupe pour protéger leurs droits et principes nationaux.
Le mouvement a insisté sur l'unité nationale et l'union des rangs palestiniens sur la base de la résistance et des constantes nationales comme un moyen pour faire face à l'occupation, libérer les territoires et reprendre les droits nationaux palestiniens.

La plus grande lanterne du monde éclaircit la nuit de Gaza

[ 17/08/2010 - 23:49 ]
Gaza – CPI
"La lanterne de la liberté" est le nom donné à cette lanterne géante qui a éclairci la nuit de Gaza, une nuit seulement, dans cette ville qui vit dans les ténèbres du blocus qui lui est imposé depuis quatre ans par les occupants israéliens. La coupure du courant n’en est qu’une seule conséquence. La liste serait très longue, interminable, si nous voulions en dresser un bilan et un bilan de tous les crimes commis par les occupants israéliens.
Les occupants n’épargnent rien pour rendre impossible la vie aux Palestiniens en général et aux habitants de la bande de Gaza en particulier.
Les organisateurs ont voulu que leur lanterne soit la plus grande au monde. Ils ont voulu qu’elle intègre le Guinness des Records, ayant des dimensions extrêmes : 5,5 x 2,5 mètres. Ils ont également voulu qu’elle porte le titre "La lanterne de la liberté", en l’honneur des martyrs de la flottille "La liberté", qui s’est dirigé vers la Bande à la fin du mois de mai dernier.
La lanterne a été allumée par la famille de la mosquée de Saad Ben Maath, de la ville de Gaza, en coopération avec le bureau du Travail Populaire. Ils l’ont fait fonctionner grâce à un générateur électrique. La lanterne a éclairci les ténèbres de Gaza, aidée par des feux d’artifice. Beaucoup ont assisté à ce défi, adultes et enfants, hommes et femmes, publics et notables.
Momin Hojazi est le superviseur de la fabrication de cet engin. L’idée de cette lanterne géante, il l’avait depuis longtemps. Le manque de moyens attardait son exécution. Petit à petit, l’encouragement de la famille, de parents, d’amis, lui a permis de commencer le travail.
La coupure du courant était le premier obstacle de la fabrication de la lanterne, dit Hojazi. Pour des heures et des heures, la fabrication s’arrêtait. Il y avait aussi manque de quelques matériaux, causé par le blocus sioniste imposé sur la bande de Gaza depuis plus de quatre ans.
L’objectif de cette immense lanterne est d’envoyer un message au monde, souligné Hojazi. On veut dire au monde que le peuple palestinien aime la paix, l’amitié, la création. Il aime la création, en dépit de tous les manques, de tous les obstacles, de toutes les frontières.
La lanterne porte le titre "La liberté" afin d’immortaliser la mémoire des martyrs de la flottille attaquée par les forces sionistes d’occupation, à la fin du mois de mai dernier, indique Hojazi.
Sa joie était énorme, inqualifiable, de voir s’allumer sa lanterne, la plus grande au monde, dit-il.
La plus grande lanterne enregistrée est d’une longueur de 3,5 mètres. Celle de Gaza est plus grande de deux mètres. Elle devra donc bientôt être enregistrée au guide du Guinness des Records.
Par conséquent, Hojazi appelle toutes les institutions internationales à l’aider pour cet enregistrement. Gaza ne devra pas être oubliée sur la scène mondiale.

Quel scénario pour le Liban ?

En novembre 2009, le journal israélien Haaretz a indiqué que les experts et les hommes politiques israéliens s’attendaient « au déclenchement d’une nouvelle guerre pendant l’été ou l’automne prochain » et que cette guerre n’est pas nécessairement liée à l’éventualité de déclencher une attaque aérienne contre les réacteurs nucléaires iraniens. Et puisque nous sommes en plein été et que l’automne approche, on peut se demander si la tension qui sévit actuellement au Liban constitue les prémices de cette guerre, abstraction faite de la signification de l’accrochage aux frontières, qui a dernièrement eu lieu entre l’armée libanaise et les forces israéliennes.
S’il est vrai que cet accrochage est isolé du contexte de la tension qui s’est renouvelée, il a cependant contribué à accentuer cette tension et à renouveler les interrogations sur l’éventualité d’une nouvelle guerre.
Si cet accrochage qui a eu lieu le même jour de la quatrième commémoration de la fin de la guerre de 2006 est passé sans laisser des répercussions, ce ne sera pas le cas à chaque fois. C’est pour cela que l’interrogation sur la guerre est pressante à la lumière des données qui poussent à croire que le Liban en sera la scène. Et ce dans le cas de l’échec de l’apaisement de la crise causée par la décision d’accusation dans l’assassinat de Hariri.
En revenant à ce que Haaretz a publié il y a 9 mois, il faut s’arrêter devant ce qu’a dit l’ex-ministre israélien de la Défense, Moshé Arens, connu pour ses relations étroites avec Benyamin Netanyahu. Il a prévu qu’Israël poursuiverait ce qu’il a commencé pendant les deux guerres de 2006 et 2008/2009, puisqu’il pense que ces deux guerres ont aidé Israël à sécuriser ses frontières nord puis sud, mais elles ne sont pas suffisantes pour réaliser la sécurité à laquelle l’Etat hébreu aspire.
Quant au général Gadi Eisenkot, commandant israélien du front nord, il estime que la prochaine guerre ne sera pas nouvelle mais un prolongement des deux précédentes, se basant sur le principe que « l’époque où nous vainquions l’ennemi par une seule frappe est révolue » et que la guerre est maintenant programmée sur plusieurs étapes.
La plupart des avis cités dans le journal avaient prévu que l’année 2010 serait décisive pour l’Etat hébreu. Il se peut donc que le discours du président syrien, Bachar Al-Assad, au début du mois d’août courant, disant que « la probabilité de la guerre augmente et le spectre de la paix s’éloigne », dépasse le simple fait de vouloir enhardir ses forces armées auxquelles il s’adressait. Or ceci ne signifie pas que la Syrie fera partie de cette guerre qui, selon les prévisions, sera limitée si elle est le résultat de la tension actuelle. Et ce, malgré les dires sur la probabilité d’un affrontement avec l’Iran.
A ce propos, il n’y a rien de nouveau qui est dit y compris le discours du chef d’état-major américain, le général Mickael Polen, qui a parlé d’un plan d’attaque contre l’Iran, mais dont les répercussions sont difficiles à prévoir. Ce qui fait que son discours ressemble exactement à ce qui est dit depuis des années.
Quant au scénario d’une attaque aérienne israélienne unilatérale contre l’Iran, et dont l’éventualité semblait forte à plusieurs reprises au cours des dernières années, il semble moins probable aujourd’hui à la lumière d’informations selon lesquelles Netanyahu aurait répondu aux réclamations de Washington de donner l’occasion d’évaluer l’effet des nouvelles sanctions contre l’Iran.
Depuis qu’Israël a accusé le Hezbollah il y a 3 mois de faire rentrer au Liban des missiles Scud à travers les frontières avec la Syrie, il semble que la boussole militaire israélienne se dirige vers les forces qu’il appelle « le front extrémiste », en particulier le Hezbollah. Et en plus de l’influence de la politique américaine dans cette direction, les experts stratégiques israéliens pensent que l’affaiblissement de la force militaire du Hezbollah constitue une priorité pour priver l’Iran de la capacité d’adresser une frappe vindicative d’un lieu proche.
Si la direction de la boussole israélienne est correcte, il est important de s’interroger sur les scénarios probables de la guerre dont le Liban sera la scène. Le premier scénario est lié à la possibilité de l’explosion de l’intérieur libanais à cause du désaccord autour de la façon de traiter avec la décision d’accusation prévue à propos de l’assassinat de Hariri. Il se peut que des éclats de cette explosion touchent les forces de la Finul au Sud-Liban. Ainsi, la résolution 1701 du Conseil de sécurité qui a mis fin à la guerre de 2006 s’effondrera, ce qui permettra à Israël d’intervenir militairement.
Cependant, ce scénario dépend de 2 facteurs principaux, en plus de l’échec arabe actuel. Premièrement, il faut que les décideurs en Israël soient convaincus que les informations secrètes qu’ils possèdent sur le Hezbollah sont maintenant meilleures qu’autrefois. Puis, Israël devra être prêt à supporter un tir intense de missiles, qui peut dépasser 100 missiles par jour.
Le deuxième scénario part de l’accrochage des deux dernières semaines, se basant sur les déclarations de Hassan Nasrallah annonçant que ses forces ne resteront pas les mains croisées, au cas où de tels accrochages se répéteraient. Dans le cas où le Hezbollah interviendrait dans un tel accrochage, ceci pourrait mener à une nouvelle guerre. Quant au troisième scénario et qui est le moins probable, il se peut que le Hezbollah se trouve en désaccord aux niveaux libanais et arabe avec la décision d’accusation et prenne l’initiative d’une petite opération qui peut se transformer en grande guerre, comme il s’est passé en 2006. Or, cette éventualité reste faible car l’accrochage a eu lieu à un instant où les efforts arabes semblent prometteurs. Et en même temps, la prochaine guerre sera plus destructrice dans le contexte de l’intention d’Israël de faire du Liban une scène de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité depuis la Seconde Guerre mondiale. Ce sont les menaces d’Ehud Barak même, qui a annoncé que ses forces avaient l’intention de frapper les institutions gouvernementales libanaises et ne se contenteront pas de courir derrière les éléments du Hezbollah, assurant que la situation sera complètement différente de celle de 2006 (quand Washington avait appelé Israël à ne pas toucher au gouvernement de Fouad Seniora).
Cette menace peut rendre la position du Hezbollah plus difficile, alors qu’il ne pourra pas justifier la prise de l’initiative d’une deuxième guerre en moins de 5 ans. Or, ceci ne suffit pas pour éloigner la probabilité d’une guerre qui peut constituer pour Israël une occasion idéale.
Wahid Abdel-Méguid
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La prochaine guerre au Moyen-Orient

J’ai demandé à un ami, qui est analyste stratégique américain dans l’un des centres de recherches à Boston, s’il était prévisible qu’Israël assène une frappe militaire à l’Iran. Après quelques instants de méditation, sa réponse était confuse véhiculant à la fois l’affirmative et la négative.
Il a déclaré qu’il est certain que ni le premier ministre israélien Netanyahu ni un autre dirigeant israélien ne peuvent entreprendre une telle mesure sans que les Etats-Unis ne leur donnent le feu vert. Après un autre instant de silence, il a ajouté qu’il s’agit d’un important pas qu’Israël ne peut à lui seul assumer parce que ses résultats seraient de grande envergure et influenceraient tout l’avenir de la région et probablement du monde entier.
Alors que j’essayais d’assimiler ses propos et alors que je m’apprêtais à la question suivante, mon ami avait poursuivi non sans attendre : tant que Washington continue de parler de la nécessité de ne pas exposer les Américains au danger, personne en Israël n’oserait entreprendre un tel pas unilatéralement. Au moment où l’administration Obama cesse d’utiliser cette expression, cela voudrait dire que le moment approche. Le sens latent ici est qu’il n’existe pas deux intérêts dissociables entre les Etats-Unis et Israël au niveau de l’arme nucléaire iranienne — si nous supposons qu’il y en a — comme il était de rigueur dans le passé lorsqu’Israël avait unilatéralement mené une attaque contre le réacteur iraqien Osirak. Cette fois-ci, les Américains sont en Iraq, comme en Afghanistan, ainsi que dans tous les pays du Golfe et les intérêts américains sont intenses d’envergure et imbriqués avec les êtres humains plus qu’à n’importe quel autre moment. Raison pour laquelle les dangers de la guerre ne seront pas assumés par celui qui prendra l’initiative de mener l’offensive ou les opérations ciblant les sites nucléaires israéliens, mais seront endossés par l’autre partie en âmes et en blessures profondes.
Encore une fois et avant de commenter m’interrogeant sur la nouveauté dans cette relation américano-israélienne toujours si étroite, l’homme m’a devancé en me demandant si j’avais suivi les visites du ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, à Washington ? Lorsque j’ai répondu par la négative. Sa réponse disait que jamais dans l’histoire israélienne contemporaine, un ministre de la Défense n’a effectué de telles visites répétées, séparées par un intervalle de trois semaines et interceptées par des visites d’autres niveaux du Mossad et du ministère de la Défense israélien. Sans compter bien sûr les visites similaires effectuées par de hauts responsables du Pentagone et de la C.I.A. à Tel-Aviv. Une telle intensité dans les visites réciproques vient démontrer que les discussions tournent autour d’un thème important et stratégique nécessitant de nombreuses ententes, des échanges de points de vue ainsi qu’une action pour résoudre les différends autour des méthodes de travail.
Et à l’homme de rétorquer qu’Israël travaille militairement d’une manière différente de Washington. Il détermine l’objectif stratégique essentiel et le frappe ensuite avec toute sa force, un point c’est tout.
Après une série de visites effectuées par le vice-président américain Al Gore et des responsables du Pentagone à Israël ainsi que des visites effectuées par l’autre partie, avec Netanyahu et ses groupes de conseillers à Washington, nous avons été surpris par la visite du ministre de la Défense israélien Ehud Barak à Washington le 26 juillet 2010 pour discuter du dossier nucléaire iranien de plus que les négociations avec les Palestiniens ainsi que la requête d’Israël pour acheter des armes américaines.
Quelques jours avant cette rencontre, Daniel Kurtzer, ex-ambassadeur américain au Caire et à Tel-Aviv et actuellement professeur des études moyen-orientales à l’Université de Princeton, avait publié un article sous le titre de la troisième guerre du Liban, prévisible dans une période temporelle variant entre 12 et 18 mois. Cette guerre a des raisons qui se rapportent au Hezbollah et à Israël en même temps et que l’on peut résumer à trois facteurs : le premier selon lequel le Hezbollah a élargi son influence politique à l’intérieur de la scène libanaise depuis la dernière guerre avec Israël. Le deuxième réside dans les résultats de cette visite qui se sont manifestés dans l’arsenal militaire du Hezbollah qui a gagné en puissance tant dans la qualité que dans la quantité de sources iraniennes et syriennes. Troisièmement : Israël considère le Hezbollah comme une partie intégrante de la stratégie militaire iranienne afin de diriger une première et une deuxième frappes à Israël au cas où il commencerait à détruire les capacités militaires iraniennes.
Ce qui est inédit c’est que l’article de Kurtzer conseille l’administration américaine d’œuvrer à interdire une telle guerre, soit à travers l’intervention diplomatique ou bien en exerçant une pression sur les parties concernées, y compris Israël et la Syrie, ou encore par l’intermédiaire des négociations avec le Hezbollah. Cependant, l’auteur n’objecte pas le fait qu’Israël mène des frappes militaires restreintes contre un convoi transportant des armes de longue portée ou bien les camps de formation même s’ils sont à l’intérieur de la Syrie sans prendre en considération les éventuelles coordinations entre Israël et les Etats-Unis et sans tenir compte du fait qu’Israël pourrait probablement accepter les règles du jeu et s’engouffrer dans une guerre qui avorterait éventuellement les plans en cours d’élaboration contre Téhéran.
Cependant, ce qui nous concerne essentiellement c’est l’Egypte, qui se trouve au centre de tout cela et qui tente d’équilibrer la balance et d’atténuer l’extrémisme des différentes parties.
En ce qui nous concerne, la question semble avoir deux facettes : la première se rapporte au bon choix stratégique fait par l’Egypte sur la voie de la paix qui a non seulement restitué à l’Egypte ses territoires, mais qui l’a également éloignée de cette spirale sanglante des courants violents ayant secoué la région pendant toute la dernière décennie. Deuxièmement : il existe maintes tentatives d’entraîner l’Egypte dans cette spirale de violence et d’extrémisme.
Ces dernières années, nombreuses étaient les forces qui focalisaient sur le Sinaï dans l’objectif de détruire la réputation rayonnante que le développement a réalisée dans son sud et les réussites d’accéder à la vallée. Ceci s’est réalisé de prime abord à travers le creusement des tunnels souterrains entre les frontières égypto-palestiniennes. Ensuite, ce furent les opérations terroristes qui ont eu lieu à Taba, à Dahab et à Charm Al-Cheikh. Et enfin, les interventions d’ingérence qui se sont multipliées dans le Sinaï. La plus importante et la plus dangereuse fut la cellule terroriste que le Hezbollah a tenté d’implanter en Egypte afin de menacer le Canal de Suez et la mer Rouge. Des actions qui ne sont pas indissociables, mais elles préparaient la scène à des opérations.
Je suis désolé parce que mes discours à partir de Boston ont été longs plus qu’il ne le fallait. Mais ce fut une occasion pour vous transmettre ce que j’ai entendu et les dossiers importants que j’ai discutés, concernant l’Egypte, le monde ainsi que la cause palestinienne. Il nous fallait méditer sur tout cela de loin. Peut-être y aurait-il des leçons à tirer.
Abdel-Moneim Saïd
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Intensification des efforts de paix

Le Quartette pour le Proche-Orient s’apprête à intervenir pour faire pression sur les deux parties, afin de reprendre les négociations directes. Une mission qui s’annonce difficile. 
Sous forte pression de la communauté internationale, surtout américaine, les Palestiniens et les Israéliens sont poussés à reprendre les négociations directes suspendues depuis 2008. Mais les analystes prévoient que ce nouveau round de négociations n’apportera pas de grand progrès pour le relancement du processus de paix s’il se tiendra. « On doit avoir un bâton magique pour réaliser un peu de progrès dans le règlement du conflit palestino-israélien. Il ne faut pas être si optimiste que ça, la bonne volonté ne suffit pas pour résoudre ou même relancer le processus de paix. Les deux rivaux campent sur leurs positions. Ils doivent présenter des concessions, notamment la partie israélienne, pour pouvoir relancer le processus de paix. Les Palestiniens, de leur part, doivent régler leurs problèmes et s’unir pour qu’ils aient plus d’appui et de soutien », explique Dr Saïd Okacha, politologue.
Cela dit, les efforts ne manquent pas. Une série de va-et-vient a eu lieu cette semaine entre des responsables américains, européens, palestiniens et israéliens. Des rencontres après lesquelles George Mitchell, l’émissaire du président américain Barack Obama au Proche-Orient, a dit que l’on serait sur le point de ramener les deux parties à une même table dans l’espoir de parvenir, à court terme, à un accord de paix global.
Pour concrétiser cet espoir, les Etats-Unis sont en consultations avec le Quartette pour le Proche-Orient (USA, Russie, Union européenne et Onu), concernant les moyens de favoriser un redémarrage des discussions de paix directes entre Israël et les Palestiniens. « Nous sommes donc en consultations avec le Quartette, et nous essayons de voir comment nous pouvons encourager les parties à entamer des négociations directes », a indiqué le porte-parole du département d’Etat, Philip Crowley.
En effet, le Quartette publiera un communiqué engageant les deux parties à se contacter directement. Le Quartette devrait inviter les deux parties à reprendre les discussions directes, fournir un calendrier des négociations et appeler Israël à prolonger la période de 10 mois de gel partiel de la colonisation en Cisjordanie qui doit expirer le 26 septembre prochain.
De leur part, les Palestiniens espèrent que l’appel du Quartette correspondra à la déclaration publiée par le Quartette le 19 mars à Moscou, appelant Israël à stopper toutes ses activités de colonisation et invitant les deux parties à renouer un dialogue direct en vue de conclure un accord de paix dans les 24 mois à venir. Cependant, les autorités palestiniennes ont indiqué qu’elles maintenaient les demandes qu’elles formulent depuis des mois, à savoir un gel de la colonisation juive en Cisjordanie occupée, et particulièrement à Jérusalem-Est, et des garanties sur le tracé des frontières d’un futur Etat palestinien. En effet, les Palestiniens ont résisté, depuis plusieurs mois, aux pressions américaines les invitant à discuter directement avec Israël, en se défendant que le gouvernement de droite du premier ministre Benyamin Netanyahu, considéré comme un faucon, n’a pas sérieusement l’intention de se retirer des territoires palestiniens occupés depuis la guerre des Six Jours en 1967, notamment de Jérusalem-Est. Israël a appelé, de manière répétée, à une reprise des pourparlers directs, mais avait accueilli très froidement la déclaration de Moscou, rejetant notamment le calendrier prévu. Le dernier cycle de négociations directes avait échoué en décembre 2008, lorsqu’Israël avait lancé une offensive contre la bande de Gaza, contrôlée par le Hamas, destinée à faire cesser les tirs de roquettes contre son territoire.
Abbass, prêt à négocier directement
Mais pour la première fois, le président palestinien a annoncé son intention de reprendre les négociations directes. La Haute représentante de l’Union Européenne (UE) pour les Affaires étrangères, Catherine Ashton, a assuré, dans une lettre adressée aux ministres des Affaires étrangères de l’UE, que M. Abbass était « sur le point d’accepter » des négociations directes. Elle a précisé que le Quartette publierait un communiqué au début de la semaine prochaine réaffirmant ses engagements antérieurs, notamment sa déclaration de Moscou.
Commentant ces déclarations, le porte-parole de la présidence de l’Autorité palestinienne, Nabil Abou Rudeina, après des entretiens entre le président de l’Autorité, Mahmoud Abbass, et David Hale, adjoint de l’émissaire américain pour le Proche-Orient George Mitchell, a annoncé que la position officielle palestinienne (sur les discussions directes) sera rendue publique après le communiqué du Quartette.
Le Hamas sceptique
En première réaction à ces déclarations, le Hamas a organisé une rencontre exceptionnelle, estimant qu’il avait permis de réunir onze organisations, qui représentent à ses yeux la majorité des Palestiniens. Après cette rencontre, le Hamas et d’autres mouvements palestiniens ont exhorté, dimanche dernier, le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbass, à ne pas céder aux pressions des Etats-Unis pour une reprise des pourparlers de paix directs avec Israël, qu’ils qualifient de dangereux. « Insister sur la tenue de pourparlers directs revient à lancer une bouée de sauvetage à Israël, au moment où son isolement s’accroît », écrit le Hamas dans un communiqué. « Le retour aux pourparlers directs sert les intérêts des Etats-Unis et des sionistes, visant à liquider les droits nationaux du peuple palestinien », ajoute le communiqué, signé aussi par le Front Démocratique de Libération de la Palestine (FDLP), partisan de longue date de négociations avec Israël et détenteur d’un portefeuille au gouvernement de l’Autorité palestinienne. Pour le FDLP, les pourparlers directs doivent se tenir sous l’égide de la communauté internationale, et leur reprise est subordonnée à la levée du blocus de la bande de Gaza imposé par Israël.
Israël rejette d’avance
En revanche, le premier ministre israélien rejette le préalable formulé par le président Abbass, pour se rasseoir en face de lui, compliquant ainsi les efforts de Washington et de ses trois partenaires du Quartette. « Israël est prêt à des négociations directes immédiates, mais sans aucune condition préalable », a affirmé à l’AFP un responsable israélien qui a requis l’anonymat. « Les Palestiniens, qui ont perdu un temps précieux en refusant de relancer ces contacts directs, pourront présenter tous les sujets qu’ils souhaitent soulever autour de la table des discussions », a ajouté ce responsable. Les médias israéliens, dont les radios militaire et publique, affirment, de leur côté, que le « forum » des sept plus importants ministres a décidé dimanche qu’Israël rejettera un communiqué que devrait publier dans les prochains jours le Quartette. « La déclaration du Quartette est une perche tendue aux Palestiniens pour reprendre les négociations sans perdre la face, mais elle n’engage pas Israël », ont affirmé des ministres cités par les médias.
Maha Salem