dimanche 6 septembre 2009

Lutter pour le droit de marcher ...

samedi 5 septembre 2009 - 08h:16

Ramzy Baroud


Le siège israélien sur Gaza est ce que l’on doit certainement dénoncer comme étant la quintessence de la barbarie, et Israël est parvenu à interdire le minimum même de ce dont un être humain a besoin, écrit Ramzy Baroud.

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Samar, âgée de 4 ans, et peut-être paralysée à vie.

Le drame de Gaza a, d’une façon ou d’une autre, été relégué au second plan sinon complètement délaissé par les médias traditionnels, puis même dans les pensées et la conscience du monde. Priver d’informations le public sur la tristesse qui y règne donne la fausse impression que les choses s’améliorent et que les gens commencent à se rétablir et à reconstruire leurs vies.

Mais rien ne saurait être plus éloigné de la vérité. Depuis l’interruption de la guerre lancée par Israël l’année dernière, le ministère de la Santé palestinien a déclaré que 344 malades de Gaza se sont ajoutés au nombre des victimes.

Khaled Abed Rabbu, qui a été le jeune père de quatre enfants, en est un exemple vivant et précis, un si éloquent paradigme de ce qu’aucun être humain ne devrait devoir endurer en ce monde rempli d’organismes internationaux pour les droits de l’homme, de médiateurs, d’avocats et de diplomates.

Sa maison a été complètement détruite, de même qu’il a perdu deux de ses petites filles. Il a enterré Soad et Amal, âgées de 7 ans, juste après avoir enterré tout espoir que le futur de Samar, sa fille de 4 ans, soit moins triste.

Selon un rapport d’ « IslamOnline », l’épouse de Khaled, Kawthar avait aligné leurs enfants devant leur maison dans le camp de réfugiés de Jabaliya, tenant un drapeau blanc. Mais ce geste pourtant connu internationalement a été méprisé par les forces israéliennes et le bombardement de leur maison et de la famille a commencé. Ces événements malheureux ont eu lieu l’année dernière au moment de Noël, quand le famille de Rabbu a été réduite presque de moitié.

Mais depuis lors, eux-mêmes et un nombre honteusement grand d’autres familles identiques ont été évacuées de façon ou d’autre de nos pensées. Avec son encerclement permanent et son interdiction de repartir même de zéro, le siège israélien sur Gaza est ce que l’on doit certainement dénoncer comme étant la quintessence de la barbarie.

Comme en décembre 2008, le blocus israélien implique que presque rien n’entre ou ne sort de Gaza ; les blessés nécessitant un traitement ne sont autorisés ni à sortir ni à entrer, comme c’est le cas pour les fournitures médicales, les médicaments, la nourriture et presque n’importe quoi dans l’intervalle.

Avec des quartier entiers pulvérisés dans l’attaque, le béton est désespérément nécessaire pour reconstruire les nombreuses maisons, les mosquées, les hôpitaux et d’autres bâtiments qui ont été détruits. Cela aussi est interdit. Et ainsi Khaled, comme tant d’autres, a peu d’espoir que sa maison restée en ruines pour déjà la majeure partie de l’année, puisse être bientôt reconstruite.

Du 14 septembre au 2 octobre 2009, le Conseil de droits de l’homme organisera une session où le bureau du Haut Commissaire pour des Droits de l’Homme présentera un rapport rédigé après la mission exploratoire conduite après les attaques israéliennes par le juge Richard Goldstone.

Presque huit mois après la sanglante opération « Cast Lead », un rapport de 34 pages rédigé par le Haut Commissaire des Nations Unies pour les Droits de l’Homme a été rendu public le 13 août, réclamant une levée du blocus de Gaza.

Le nouveau rapport qui sera présenté en septembre en même temps que le rapport de Goldstone, présente de nombreux détails inimaginables sur la la façon dont les Israéliens ont ravagé la bande de Gaza, une des régions les plus pauvres et les plus peuplées de la planète. Des détails ont été révélés, dénonçant Israël comme méprisant les normes les plus fondamentales de la décence humaine : « Conformément à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, tout un chacun a le droit de quitter n’importe quel pays, y compris le sien, et d’y retourner... et chacun a le droit d’y demander l’asile. De tels appels ont été ignorés, et les frontières de la bande de Gaza sont demeurées fermées durant tout le conflit. »

« Le droit à la santé des enfants, présenté en article 24 du CRC [Comité pour les Droits de l’Enfant], est d’un intérêt particulier à Gaza. Les agences des Nations Unies, les officiels du Ministère de la Santé et les ONGs du secteur de la santé rapportent que la pauvreté, le chômage et l’insécurité alimentaire provoqués par le conflit ont augmenté la menace de la malnutrition infantile. En janvier, l’UNICEF a fait savoir que 10,3% des enfants Gaza âgés de moins de 5 ans présentent des signes de rachitisme. »

Le rapport poursuit en exprimant son inquiétude que la seule exportation permise hors de Gaza en presque deux ans ait été 13 grands chargements par camion de fleurs coupées, reconnaissant sans fard que le siège était une réplique directe au droit exercé par le peuple de Gaza d’élire un gouvernement du Hamas.

Depuis le refus de nourriture jusqu’aux fournitures médicales, du logement jusqu’à une eau salubre en passant par l’éducation jusqu’à tout ce qui corresponde « au niveau possible le plus élevé de santé physique et mentale » selon l’Alliance Internationale sur les Droits Economiques, Sociaux et Culturels (ICESCR), Israël est parvenu, comme le conclut le rapport, à interdire le minimum même de ce dont un être humain a besoin.

On peut se demander, même après avoir été le témoin durant tant d’années d’une si étonnante ingéniosité quand il s’agit de tourmenter les Palestiniens, si le gouvernement israélien, et derrière lui le public israélien ressentent le moindre sentiment de honte, de remord ou même le plus léger embarras lorsque les normes les plus basiques du comportement humain doivent être aujourd’hui défendues de façon si élémentaire, en rappelant et rappelant encore que c’est un droit humain fondamental que d’avoir accès à quelque chose d’aussi vital que la nourriture et l’eau propre ?

C’est une pensée que Khaled doit avoir en tête de temps en temps. C’est sûr que la vie n’a jamais été facile pour Khaled, mais peut-être que cette dernière année a été la pire de toutes. Ayant perdu deux de ses enfants, aujourd’hui sans-abri et le troisième de ses quatre enfants luttant pour marcher dans un hôpital de Belgique...

Samar, sa fillette de quatre ans, est supposée avoir eu de la chance ce jour-là, parce qu’elle a survécu et qu’elle a été une des rares à avoir pu s’échapper par la frontière bouclée avec l’Egypte. Mais elle a deux balles logées dans sa petite épine dorsale, tellement profondément insérées que les chirurgiens belges ne peuvent pas les extraire.

Elle est donc aujourd’hui paralysée, son corps tenu debout et soutenu par une armature croisée rose et pourpre, comme une armure ou costume d’une fée. Les possibilités qu’elle puisse à nouveau marcher un jour sont très minces. Après avoir fait quelques progrès depuis le moment où elle rampait, elle est très probablement maintenant dans un fauteuil roulant pour le restant de ses jours, bien que ses médecins et sa mère disent qu’elle veut désespérément marcher à nouveau.

Et il semble que ce triste cas n’a pas été mentionné dans ce large rapport de 34 pages, ou peut-être le sera-t-il lorsqu’une clause encore jamais rédigée déclarera le droit universel pour chaque petite fille et chaque petit garçon de pouvoir marcher.

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Ramzy Baroud est écrivain et rédacteur en chef de « PalestineChronicle.com ». Ses écrits ont été publiés dans de nombreux journaux, magazines et anthologies dans le monde entier.
Son dernier livre est The Second Palestinian Intifada : A Chronicle of a People’s Struggle (Pluto Press, London). Et son prochain : My Father Was a Freedom Fighter : Gaza’s Untold Story(Pluto Press, London).

Site Internet :

www.ramzybaroud.net

27 août 2009 - Communiqué par l’auteur

Traduction de l’anglais : Claude Zurbach

Un grand merci à vous

dimanche 6 septembre 2009 - 02h:32

Ilan Pappe
The Electronic Intifada


C’est la première action officielle de cette sorte de la part d’un gouvernement occidental. Et si un gouvernement a fait évoluer de façon significative le nom et les règles du jeu, d’autres suivront certainement.

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Le mur d’Israël vu de Ramallah, en Cisjordanie occupée.
(Photo : Fadi Arouri/MaanImages)


3 septembre 2009

Ce jour est un jour unique dans l’histoire de la couverture et des débats médiatiques en Israël. Toutes les agences de diffusion électronique, les radios et les télévisions aussi, ont parlé de l’occupation et de l’oppression des Palestiniens et, plus important encore, de leur coût. Cela n’a duré que 12 heures et demain, les médias israéliens, obéissants, recommenceront à répéter comme des perroquets le nouveau message gouvernemental à l’attention des masses, que le « conflit » serait terminé et en passe d’être résolu. D’un côté, vous avez déjà des Palestiniens accommodants en Cisjordanie (voir les derniers articles de Thomas Friedman dans The New York Times et d’Ari Shavit dans Ha’aretz). Et de l’autre, hélas, ceux qui ont refusé de participer à une douce réalité nouvelle : ces Palestiniens opprimés vivant toujours sous la dictature du Hamas dans la bande de Gaza.

Demain, nous reviendrons tous à la triste réalité où des étudiants palestiniens sont emprisonnés, chaque jour, sans jugement à Naplouse, où des enfants palestiniens sont tués près de Ramallah, comme cela est arrivé aujourd’hui. Nous retournerons à la réalité des démolitions de maisons comme cela s’est passé il y a deux semaines à Jérusalem, à celle de l’étranglement constant de la bande de Gaza et de la totale dépossession des Palestiniens, où qu’ils soient. Mais ce jour entre tous les jours, pour ceux d’entre nous qui se trouvaient ici sur le terrain, une lumière, une lumière très puissante, a illuminé pendant un bref instant l’horizon d’une réalité différente, une réalité de paix et de réconciliation.

Et tout cela grâce à la décision du gouvernement norvégien de retirer ses investissements de l’entreprise de pointe israélienne, Elbit (à cause de l’implication de cette dernière dans la construction et l’entretien du Mur d’apartheid). Gardons toutefois une opinion mesurée sur ceci : seule une section d’Elbit, Elbit Systems, a été touchée. Mais l’important n’est pas de savoir qui a été ciblé, mais plutôt qui a pris la décision : la ministre des Finances de Norvège à travers son Conseil de l’éthique. Non moins importante est la façon dont elle a été prise : c’est la ministre elle-même qui a annoncé ce changement lors d’une conférence de presse. C’est ce qui a transformé pour un moment la scène médiatique dans l’Etat sioniste.

Habituellement, les questions de l’étranger ou militaires sont débattues dans les médias israéliens par des généraux ou des politologues choisis dans les universités du pays qui disent aux interviewers ce qu’ils veulent entendre. Dans le cas présent, comme on peut en déduire à partir des questions qu’ils ont posées aux personnes invitées, ils souhaitaient entendre que c’était la minorité musulmane de Norvège qui était derrière tout cela. Ou que c’était l’antisémitisme traditionnel qui l’expliquait et les Aînés de l’anti-Sion nouvellement créés, avec les nouvelles recrues - les gouvernements iraniens et libyens - qui l’avaient concocté. Mais étant donné que la cible est une entreprise de pointe, les commentateurs invités aux émissions en direct furent des experts en économie et en finances, tels que des journalistes en matières économiques de la presse écrite et des capitaines d’industrie et d’entreprises de pointe du pays. Les opinions de ces commentateurs furent loin de celles exprimées habituellement, ici et dans des endroits similaires. Mais elles traitèrent des réalités économiques et des évènements de la vie, et moins de mythologie et d’inventions idéologiques. Et elles expliquèrent, à des heures de grande écoute, que c’est en réalité la sensibilité des Norvégiens aux droits de l’homme qui avait engendré cette action, et que certainement d’autres actions similaires seront engagées dans l’avenir. Pour les lecteurs de ce site, ceci pourrait sembler ennuyeux ou trop élémentaire, mais l’auditeur et le téléspectateur moyens en Israël n’avaient pas été exposés à une telle déduction claire dans les médias dominants, par des journalistes et personnalités importants, depuis bien longtemps.

L’importance de cette, hélas, courte couverture médiatique de ce qui se cache derrière le mur d’apartheid et les clôtures qui encerclent la Cisjordanie et la bande de Gaza provient du haut statut de Kristin Halvorsen, la ministre norvégienne des Finances qui a elle-même annoncé la décision de désinvestissement. C’est la première action officielle de cette sorte de la part d’un gouvernement occidental. Cela rappelle le premier jour où des gouvernements ont pris en compte les pressions de leurs sociétés en Occident pour agir contre l’Afrique du Sud de l’apartheid. Nous avons tous été émus, et à juste titre, quand des syndicats courageux ont pris les mêmes décisions à l’encontre d’Israël ; nous avons tous été très heureux quand la Cour international de Justice s’est prononcée contre le mur et quand des personnes courageuses, la dernière étant le cinéaste Ken Loach, ont pris position contre une participation à tout ce qui représente officiellement Israël. Mais maintenant, il y a une évolution, un bond prodigieux en avant et un élan qu’il nous faut garder et entretenir !

C’est un message clair à tous les braves gens d’Occident qui cherchent la façon d’aider les Palestiniens qui n’ont jamais été aussi bas. Ces gens qui veulent marcher et naviguer pacifiquement jusqu’à Gaza, qui veulent encourager à plus de rencontres entre Israéliens et Palestiniens et restent inébranlables malgré tous les obstacles opposés aux volontaires dans les Territoires occupés. Toutes ces actions sont nobles, mais changer l’opinion publique en Occident, c’est ce que les gens en Occident peuvent faire de mieux. Et si un gouvernement a déjà fait évoluer de façon significative le nom et les règles du jeu - bien que dans une décision d’importance mineure et qui pourrait être reconsidérée sous une vague de réactions sionistes - si un gouvernement l’a fait, d’autres suivront certainement.

Pour l’instant, tout ce que nous pouvons dire, c’est un énorme merci à vous, courageuse politique, qui entrerez dans les pages d’histoire comme quelqu’un qui a ouvert la voie à un avenir meilleur pour tous, en Israël et en Palestine.


Edition française du Jerusalem Post du 3 septembre 2009 :

Oslo boude la société Elbit

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La ministre norvégienne des Finances, Kristin Halvorsen.
(Photo : AP, JPost)

La ministre norvégienne des Finances, Kristin Halvorsen, a annoncé jeudi que la société israélienne Elbit ne serait plus soutenue par le fond de pension scandinave pour des "raisons morales".

Le matériel de l’entreprise est utilisé pour surveiller la barrière de sécurité construite en Judée-Samarie.

"Nous refusons de financer des entreprises qui contribuent ouvertement à l’infraction du droit humanitaire international", a déclaré Halvorsen. Elle a ajouté que les actions avaient discrètement été revendues avant l’annonce officielle.

Selon la ministre, "le mur de séparation entrave de manière éhontée les déplacements des Palestiniens de la Judée-Samarie. Par conséquent, investir dans une entreprise qui participe à un tel projet revient à contribuer à la violation de normes éthiques fondamentales."

Par ailleurs, deux autres compagnies ont été visées par le communiqué norvégien : l’entreprise française de défense Thales SA et l’exploitant minier d’Afrique du Sud DRD Gold Ltd.

La Norvège est un important exportateur de pétrole et de gaz naturel. Les revenus excédentaires de l’Etat sont placés sur le fond de pension global du gouvernement afin d’éviter que des fonds étrangers ne prennent trop de place dans l’économie intérieure du pays.

Le fond recueille actuellement, sous l’égide de la Banque centrale, l’équivalent de 333 milliards de dollars. Depuis 2004, un conseil éthique vérifie tous les investissements nationaux et publie régulièrement des recommandations.

Jerusalem Post

Voir aussi :

- La Norvège se désinvestit d’une firme israélienne d’armement impliquée dans la construction du Mur - Ma’an News Agency

(JPG)Ilan Pappe est président du département Histoire à l’université d’Exeter.

4 septembre 2009 - The Electronic Intifada - traduction : JPP

Lieberman:"Je veux effacer la cause palestinienne de mon ordre du jour"

Nada RAAD

05/09/2009

Le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman a admis qu'il veut faire disparaître la cause palestinienne de l'ordre du jour de son ministère, précisant que "16 ans sont déjà passés depuis la signature de l'accord d'Oslo, mais il n'y a aucune possibilité de parvenir à un accord global".
Lieberman a prévu qu'une solution au conflit pourrait avoir lieu en 2025, et que la formule "la terre contre la paix", ou la solution des deux Etats ne réussiront pas.
"Il n'est pas possible de résoudre tous les conflits ... Pourquoi n'a-t-on rien fait au cours des 16 dernières années? Pourtant ce mauvais Lieberman n'était pas toujours sur la scène politique", a-t-il ironisé.
Tout en appelant à garder ouverts les canaux de communication et à donner de la vie au processus politique, le responsable de l'extrême droite israélienne a estimé qu'il faut apprendre à vivre sans aucune solution... "Il y a un grand nombre de conflits dans le monde qui n'ont pas pris fin et tout le monde s'y adapte, et ils ont appris à vivre ces conflits sans recourir ni à la violence ni au terrorisme".
A ce propos, le quotidien israélien «Yédiot Ahranot» a dénoncé le double langage de Lieberman. Alors qu'il refuse toute solution au conflit dans ses discours à la presse locale israélienne, il a exprimé son soutien à l'établissement d'un Etat palestinien dans une déclaration au magasine américain "Jewish Week", alors qu'il est allé plus loin dans une interview au "Washington Post" en affirmant être prêt à évacuer soi-même de sa propre colonie en échange de la paix!
Et de considérer que le problème d'Israël est son besoin absolu des Etats-Unis, "bien qu'il n'y ait pas d'alternative à cette relation, mais à cela s'ajoute un ensemble de relations avec un nombre de pays dans lesquels on est actif", justifiant son projet de tisser des relations solides avec les Etats de l'Amérique du Sud et de l'Afrique, afin "de contrecarrer l'ouverture iranienne à ces pays", selon le ministre israélien des Affaires Etrangères.

almanar.com

Des colons sionistes attaquent les maisons des citoyens palestiniens au milieu d'al Khalil

[ 05/09/2009 - 12:35 ]
Al Khalil – CPI

Des dizaines de colons sionistes ont attaqué plusieurs maisons des citoyens palestiniens dans le quartier de Tel Roumeida, au milieu de la ville d'al Khalil, au sud de la Cisjordanie occupée, où les forces occupantes ont augmenté leurs agressions contre les palestiniens qui passent devant la porte électronique, installée à l'entrée du quartier.

Les habitants du quartier ont déclaré que les colons sionistes ont attaqué plusieurs maisons résidentielles et ont lancé des pierres et des morceaux de fer sur les maisons, en causant de grands dommages, alors les forces occupantes qui contrôlaient le quartier protégeaient les colons.

Dans le même contexte, les forces occupantes ont arrêté plusieurs habitants du quartier sur la porte électronique, en les empêchant d'arriver à leurs maisons pour prendre le dîner avec leurs familles, après le muezzin du Maghreb.

Marche de la Liberté à Gaza – 1er janvier 2010

Gaza - 05-09-2009
Par Gaza Freedom March
Pour marquer l’anniversaire des 22 jours d’attaque d’Israël sur Gaza, la Coalition Internationale pour mettre fin au siège illégal de Gaza enverra des contingents des quatre coins du monde à Gaza.
Le 1er janvier 2010, nous marcherons aux côtés du peuple de Gaza en une manifestation non violente qui brisera le blocus illégal.
La marche s’inspire de décennies de résistance palestinienne non violente issue du soulèvement populaire de masse de la première Intifada aux villageois de Cisjordanie qui résiste actuellement au mur d’annexion israélien voleur de terres.


Coalition International pour Mettre Fin au Siège Illégal de Gaza

Déclaration de Principes et Objectifs

Amnesty International a appelé le blocus de Gaza « forme de punition collective de la population de Gaza entière, violation flagrante des obligations d’Israël selon la Quatrième Convention de Genève ».

Human Rights Watch a qualifié le blocus de Gaza de « violation grave du droit international ».

L’ancien président US Jimmy Carter a dit que la population de Gaza était traitée « comme des animaux » et a appelé à « la fin du siège de Gaza, » qui prive « un million et demi de personnes des besoins vitaux. »

Une des sommités mondiales sur Gaza, Sara Roy, de l’Université d’Harvard, a dit que la conséquence du siège « est indéniablement une souffrance massive, créée en grande partie par Israël, mais avec la complicité de la communauté internationale, en particulier celle des USA et de l’Union Européenne. »

La loi est claire. La conscience de l l’humanité est choquée.

Pourtant, le siège de Gaza continue.

La population de Gaza a exhorté la communauté internationale à aller au-delà des paroles de condamnation.

Il est temps pour nous d’agir !

LA LONGUE MARCHE VERS LA LIBERTE

Pour marquer l’anniversaire des 22 jours d’attaque d’Israël sur Gaza, la Coalition Internationale pour mettre fin au siège illégal de Gaza enverra des contingents des quatre coins du monde à Gaza.
Le 1er janvier 2010, nous marcherons aux côtés du peuple de Gaza en une manifestation non violente qui brisera le blocus illégal.

La marche s’inspire de décennies de résistance palestinienne non violente issue du soulèvement populaire de masse de la première Intifada aux villageois de Cisjordanie qui résiste actuellement au mur d’annexion israélien voleur de terres.

Elle s’inspire des volontaires internationaux qui se sont tenus aux côtés des agriculteurs palestiniens lors de leurs récoltes, des équipages des navires qui ont défié le blocus de Gaza par mer, et des chauffeurs des convois qui ont livré l’aide humanitaire à Gaza.

Elle s’inspire du Mahatma Gandhi.

Gandhi avait appelé son mouvement « Satyagraha – Etreinte de la vérité ». Nous nous accrochons à la vérité que le siège d’Israël sur Gaza est illégal et inhumain.

Gandhi a dit que la non violence exigeait plus de courage et qu’elle était plus efficace que la violence. Nous voulons prouver la véracité de la conviction de Gandhi par nos actes.

Nous n’avons pas peur, nous ne reviendrons pas en arrière, nous ne laisserons pas Gaza mourir.

Gandhi a dit que la finalité de l’action non violente était d’ « accélérer » la conscience de l’humanité. Nous voulons amener l’humanité à ne pas contenter de déplorer la brutalité israélienne, mais à agir activement pour l’arrêter.

Ceux d’entre nous qui habitent aux Etats-Unis s’inspirent également de notre Mouvement pour les Droits Civils.

Si Israël dévalue la vie des Palestiniens, alors - exactement comme les blancs nordistes sont descendus vers le sud pendant l’été de la Liberté – nous devons tant servir de boucliers humains pour protéger les Palestiniens de la brutalité israélienne que porter personnellement témoignage de l’inhumanité à laquelle les Palestiniens sont confrontés quotidiennement.

Si Israël défie le droit international, alors – exactement comme les commissaires fédéraux furent envoyés pour faire appliquer la loi de la terre contre les shérifs sudistes racistes – nous devons envoyer des commissaires non violents des quatre coins du monde pour faire appliquer la loi de la communauté internationale à Gaza.

Nous ne prenons pas partie dans la politique intérieure palestinienne. Nous sommes du côté du droit international et de la décence humaine fondamentale.

Nous concevons cette marche comme un autre maillon de la chaine de résistance non violente au mépris flagrant du droit international par Israël.

Le siège est illégal.
Le mur est illégal.
Les colonies et les démolitions de maison sont illégales.
Les bouclages et les couvre-feux sont illégaux.
Les barrages routiers et les checkpoints sont illégaux.
La détention et la torture sont illégales.

La vérité est que si le droit international était appliqué, l’occupation ne serait pas viable.

Cette marche ne peut réussir que si elle éveille la conscience de l’humanité.

Si nos rangs rejoignent la population de Gaza dans la marche pour la liberté, et que des millions d’autres, partout dans le monde, suivent la marche sur Internet, nous pouvons briser le siège sans qu’une goutte de sang ne soit versée.

Si le monde entier nous regarde, Israël ne pourra pas nous arrêter.
S’il vous plaît, rejoignez-nous.

Pour soutenir la marche, cliquez ici.


INFORMATIONS PRATIQUES SUR LA MARCHE, du 27 décembre au 2 janvier

* Programme de la Marche de la Liberté pour Gaza

. dimanche 27 décembre : réunion d’orientation au Caire à 19h
. lundi 28 décembre : départ du Caire pour Al-Arish à 9h – nuit à Al-Arish
. mardi 29 décembre : entrée à Gaza par la frontière de Rafah
. mercredi 30 décembre : visite des zones les plus dévastées pendant l’invasion israélienne
. jeudi 31 décembre : rencontre avec les organisations civiques et les dirigeants des communautés
. vendredi 1er janvier : marche d’1 mile pour la liberté
. samedi 2 janvier : retour au Caire (arrivée au Caire 22h).

* Remplissez la demande d’inscription

. Formule 1 : 250$ qui comprennent le transport du Caire à Gaza et à l’intérieur de Gaza, le programme, la traduction, 2 repas/jour, l’hébergement à Gaza (camping), les dons aux organisations locales. Le paiement ne comprend pas le vol pour le Caire, l’hébergement au Caire ni les taxes de visa.

. Formule 2 : 400$, idem que ci-dessus mais l’hébergement à Gaza dans un hôtel.

Après avoir rempli la demande d’inscription (lien ci-dessous), vous serez dirigé vers une page «délégués seulement » où vous pourrez régler les frais de votre inscription en ligne sur un serveur sécurisé ou par chèque. Les paiements doivent être effectués aussi rapidement que possible, sur la base « les premiers inscrits seront les premiers servis », pour confirmer votre place dans la délégation.

Note : chacun doit réserver son vol pour Le Caire. Les vols New-York/Le Caire sont actuellement à environ 850$. Nous essayons d’obtenir des tarifs de groupe pour faire baisser ce tarif.

Contact : info@gazafreedommarch.org pour plus d’informations.

Bien que Codepink ait réussi à entrer à Gaza plusieurs fois, par l’Egypte (6 délégations depuis février 2009), nous ne pouvons garantir l’entrée. Si cela n’était pas possible, nous organiserons un programme alternatif.

Retrouvez la Marche de la Liberté, en français, sur Facebook.
Traduction : MR pour ISM

“Le sens du devoir” – entretien avec un journaliste de Bil’in

Bilin - 05-09-2009
Par Jody McIntyre > jody.mcintyre@gmail.com
Jody McIntyre est une journaliste du Royaume Uni et elle vit actuellement à Bil’in, en Cisjordanie occupée. Jody a une infirmité motrice cérébrale et elle voyage en fauteuil électrique. Elle écrit sur son blog, « Life on Wheels ».
Haitham al-Katib est journaliste, il vit à Bil’in, village de Cisjordanie occupée. Au cours des derniers mois, les villageois ont été victimes d’invasions nocturnes constantes de l’armée israélienne. Le but de ces raids est d’écraser la campagne de résistance non violente menée par le village contre la confiscation de ses terres. Al-Katib filme les raids, ainsi que les manifestations non violentes hebdomadaires contre le mur, et il est devenu une personnalité bien connue pour ses reportages courageux sur la lutte. Jody McIntyre, qui écrit pour The Electronic Intifada, et qui est basée à Bil’in, l’a interviewé sur son travail.




















Haitham al-Katib chez lui avec son fils Mohammed (photo Hamde Abu Rahme)


Jody McIntyre : Quelle est votre vie de tous les jours, actuellement ?

Haitham al-Katib : A cause des raids, la nuit, je ne dors pas, je parcours le village avec des amis et des militants internationaux, pour surveiller les soldats. Ils arrivent masqués, avec des chiens, et pénètrent en force dans les maisons sans frapper aux portes, la plupart du temps entre 2 et 4h du matin, alors maintenant nos enfants sont terrifiés à l’idée que leur maison sera la prochaine. A 15 ans, j’ai été moi-même emprisonné, alors je sais ce que l’on ressent. Je n’étais qu’un gosse, et j’avais vraiment peur, alors aujourd’hui, je ressens la responsabilité d’essayer de mettre fin à ce qui se passe pour la prochaine génération.

Les vendredis, je filme les manifestations non violentes contre le mur. Les forces d’occupation ont volé plus de la moitié de nos terres pour construire les colonies et le mur, alors nous protestons. Cette année, lors d’une de ces manifestations, ils ont tué un ami proche, Bassem Abu Rahme. Il avait les mains en l’air et il leur disait de ne pas tirer parce qu’ils avaient blessé une Israélienne, et ils l’ont assassiné là. J’étais photographe, mais après cet incident, j’ai réalisé combien les vidéos sont importantes pour montrer la vérité ; l’armée israélienne a prétendu plus tard que Bassem leur lançait des pierres lorsqu’il a été tué. Je photographiais Bassem à ce moment là, et j’ai cru qu’il n’était que blessé, mais lorsque j’ai réalisé que quelque chose n’allait pas, le choc m’a fait lâcher mon appareil.


JM : Quel est l’impact des raids nocturnes sur votre vie de famille ?

HK : J’ai perdu mon boulot d’électricien depuis que les raids nocturnes ont commencé, ma famille et moi sommes donc maintenant dans une situation financière très difficile. Pas seulement ma famille, mais tous dans le village dorment habillés, craignant d’être la prochaine personne à être tiré du lit avec une arme automatique pointée sur le visage. Je ne dors plus chez moi, parce que je sais qu’il peut y avoir une autre invasion, et je veux que mes enfants dorment.

Mon plus jeune fils, Karme, a 2 ans ; on a diagnostiqué une leucémie lorsqu’il n’avait que 8 mois. Je l’emmenais à l’hôpital tous les jours à Jérusalem, mais depuis récemment, je rencontre de plus en plus de difficultés pour obtenir le permis nécessaire des autorités israéliennes, alors c’est ma femme qui y va. L’autorité palestinienne payait pour les soins de santé de Karme, mais on ne peut pas compter sur son soutien – au début de cet année, ils ont cessé de payer pendant un mois, et j’ai du trouver 20.000 NIS (env. 3.800€) pour les frais médicaux. Ma famille ne peut pas se permettre de tels frais hospitaliers.


JM : Pourquoi filmez-vous les attaques nocturnes ?

HK : Parce que j’ai l’impression qu’il est de mon devoir de montrer au monde la réalité de ce qui se passe à Bil’in. Et également parce que je pense que si ma caméra n’était pas là, les soldats israéliens seraient encore plus brutaux, et resteraient dans le village plus longtemps pendant les raids. Nous sortons aussi dans l’intention de stopper les arrestations violentes de nos enfants, même si cela s’avère impossible.


JM : Avez-vous été blessé pendant que vous filmiez ?

HK : Oui, plusieurs fois ! Lors d’une récente attaque nocturne, les soldats ont essayé de m’empoigner mais je me suis mis à courir et je me suis entaillé la jambe à un morceau de métal qui dépassait d’une voiture. Les soldats m’ont laissé lorsqu’ils ont vu que j’étais étendu par terre.

En fait, ils m’attaquent souvent pendant les raids et ils essaient de casser ma caméra. Lors des raids les plus récents, ils y ont réussi – un des soldats m’a vu en train de filmer et il a attrapé l’écran de ma caméra et il l’a arraché.

J’ai aussi été blessé de nombreuses fois pendant les manifestations non violentes hebdomadaires contre le mur. Une fois, j’étais en train de prendre des photos lorsqu’un soldat m’a dit que si je n’arrêtais pas, il allait me tirer une balle dans la tête. Je ne l’ai pas cru, alors je me suis mis sur le côté et j’ai continué à prendre des photos. Il m’a tiré une balle caoutchouc-acier juste entre les deux yeux, qui m’a fracturé le crane. Alors que j’étais en soins intensifs, j’avais en tête une seule question : « Pourquoi ? » Je n’avais rien fait de mal, je prenais juste des photos, mais peut-être que les soldats ne veulent pas que le monde entier voit la vérité sur leurs actions, pendant qu’ils vantent la « démocratie » israélienne dans les grands médias.

Mais il ne s’agit pas que de moi ; des centaines de gens, dont de nombreux journalistes, ont été blessés pendant les manifestations non violentes.


JM : Quels sont vos projets pour l’avenir ?

HK : Je rêve d’apprendre à beaucoup de gens dans mon village comment filmer, pour que lorsque des enfants sont kidnappés, leurs mères puissent montrer les images au monde entier.

La semaine prochaine, je vais en Suisse avec Shai Pollak, un militant et réalisateur israélien, qui est un bon ami, pour montrer Bil’in, Habibi (un film qu’a fait Shai sur la campagne de résistance non violente de notre village) au Festival : Biennale libre de l'Image en Mouvement, à Genève.

J’espère que ce film servira à montrer au monde que le mur n’est pas là pour des questions de sécurité, comme le prétend Israël, mais seulement pour voler nos terres et construire des colonies illégales.


JM : Voyez-vous la fin à l’occupation ?

HK : Je pense que notre lutte pour la liberté devra continuer encore longtemps, mais je crois profondément que nous y arriverons un jour. Si toute la Palestine suit le modèle de Bil’in, nous serons libre.
Traduction : MR pour ISM

Les habitants de Gaza vivent pendant le ramadan sans électricité à cause de la poursuite du blocus israélien injuste

05 Sept 2009

Gaza / La crise d'électricité et d'eau s'aggrave dans la bande de Gaza à cause de la poursuite du blocus israélien imposé par Israël depuis /3/ ans.
L'agence palestinienne /Chihab/ a indiqué dans un rapport que la cause principale des coupures répétées du courant électrique dans la plupart des zones de la bande due au manque de la quantité d'essence nécessaire pour faire marcher les lignes d'alimentation et au rejet israélien d'approvisionner la seule centrale électrique dans la bande de Gaza de carburant, nécessaire.
M. Kanaan Obeid, président de l'autorité de l'énergie à Gaza, a fait noter que les autorités de l'occupant israélien avaient réduit, il y a deux ans, les quantités de carburant pour cette centrale.
Pour M. Obeid, la quantité de carburant permise par l'occupant, estimée à deux millions deux cents mille litres, par semaine ne fait produire que /55/ mégawatts au lieu de /140/ la capacité extrême de la production dans la région.
M. Mounzer Abdallah, Palestinien de /Khan Younes/, a indiqué que la coupure électrique a fait perdre aux habitants de Gaza la joie du ramadan.
A. Chatta & T. Slimani
sana.sy

Le conseil mondial des églises: l'existence des colonies israéliennes dans les territoires palestiniens occupés est contraire à la paix

05 Sept 2009

Gaza / Le conseil mondial des églises a indiqué que l'existence de /200/ colonies israéliennes comprenant plus de /450/ mille colons dans les territoires palestiniens occupés est contraire à la Paix.
Dans un communiqué publié aujourd'hui, le conseil a fait noter que les colonies israéliennes et le mur de séparation ont un effet direct sur la vie et la dignité des Palestiniens, car ils les empêchent d'accéder à leurs terres et à leurs ressources hydriques.
Le conseil a affirmé que les colonies se trouvant aux alentours de la ville d'al-Qods sont graves et menacent l'avenir de la ville sainte qui devrait être ouverte pour tous, appelant Israël à geler inconditionnellement la construction et l'agrandissement des colonies.
Le conseil a, également, appelé à l'engagement au processus de paix et à l'octroi de tout appui moral et pratique aux opérations de la résistance pacifique entreprises par les Palestiniens et les activistes étrangers pour la protestation, le rejet de la confiscation des terres et l'expulsion des citoyens palestiniens de leurs foyers.
A. Chatta & T. Slimani
sana.sy

L'UE appelle Israël à modifier ses plans de colonisation en Cisjordanie

05 Sept 2009

Damas / L'UE a appelé aujourd'hui Israël à reconsidérer sa détermination à accélérer les opérations de colonisation en Cisjordanie occupée avant qu'il précède le gel de la colonisation afin d'éviter le ratage des opportunités de reprendre les négociations de paix.
Selon Javier Solana, le haut représentant de la politique extérieure et de la sécurité de l'UE, "les négociations en cours entre les USA et Israël ne sont pas terminées encore, il reste devant nous quelques semaines et j'espère qu'on puisse parvenir à un changement dans la position israélienne à l'égard de la colonisation lors de la tenue de l'assemblée générale des NU la fin du mois au siège onusien à New York.
Au terme des travaux du conseil ministériel des AE des /27/ à Stockholm, Solana indiqué " Je suis déçu à cause de certaines déclarations ces dernières heures, exprimant l'espoir de voir un arrêt effectif de la colonisation israélienne au cas où il sera fait.
Pour sa part, le ministre suédois, /Karl Bildt/, dont le pays assure la présidence tournante de l'UE, a annoncé que les Européens soutiennent sans réserve l'approche américaine en particulier en ce qui concerne la colonisation illégale, qui constitue un obstacle devant le processus de paix.
T. Slimani
sana.sy

Institutions juridiques accusent Israël de préméditer l'analphabétisme

06 Sept 2009

Al-Qods occupée / Des institutions juridiques palestiniennes ont accusé les autorités d'occupation israélienne de préméditer l'exclusion des enfants palestiniens du système scolaire public, sous prétexte du manque de structures nécessaires pour accueillir le grand nombre d'enfants palestiniens.
"Il existe actuellement plus de 10 mille écoliers de la ville d'al-Qods qui ne fréquentent aucune structure scolaire", souligne un communiqué émanant de l'institut d'al-Qods pour les droits sociaux et économiques, mettant en cause l'indifférence des autorités de l'occupation, vu le manque accru des écoles et des classes d'études.
"Il existe au moins 5500 élèves de la 1ère année scolaire jusqu'à la 12ème sans écoles, exposés à l'analphabétisme et à l'ignorance et ceci se reproduit chaque année", a expliqué M. Rassem Abeidet, président du comité des parents d'élèves".
Pour leurs parts, l'association des droits de l'homme et l'association /Abr Amim/, israéliennes ont souligné qu'il existe plus de 30 mille élèves palestiniens qui ne disposent pas de places pédagogiques dans le système officiel, ce qui a contraint certains parents à placer leurs enfants dans des écoles privées qui demandent beaucoup d'argent.
T. Slimani
sana.sy

Un journal allemand dénonce la politique israélienne "de mensonges et d'allégations"

05 Sept 2009

Berlin / Le journal allemand / Süddeutsche / a dénoncé aujourd'hui la politique "de mensonges et d'allégations" suivie par Israël vis-à-vis des Etats-Unis, de l'Europe et des Palestiniens.


"Depuis des dizaines d'années, les gouvernements israéliens successifs ne cessaient de promettre vainement à Washington, Bruxelles et les Palestiniens de ne plus construire de nouvelles colonies et d'arrêter la colonisation dans les territoires occupés même pour une période limitée" a critiqué le journal, ajoutant que le nombre des colons en Cisjordanie a augmenté pendant les dix dernières années de /230/ mille à /300/ milles.


/ Süddeutsche /, paru à Munich, s'est indigné qu'Israël n'accorde aucun intérêt aux protestations internationales contre les colonies qui rendent difficile la vie quotidienne de deux millions et demi de Palestiniens.


Par ailleurs, le journal allemand souligne que le gouvernement de Benjamin Netanyahu a envoyé deux émissaires en Europe et aux Etats-Unis pour détourner les regards de la question de la colonisation et attirer l'attention sur ce qu'elle prétend être la question principale, à savoir la reconnaissance d'Israël.


"En poursuivant la politique de colonisation, Israël porte atteinte au processus de paix" a estimé le journal.

N.S. / Gh.H.

sana.sy

La « paix économique » de Netanyahu à l’épreuve des télécoms palestiniens

publié le samedi 5 septembre 2009

l’Orient le Jour
En violation de ses engagements, Israël entrave l’émergence d’un second opérateur de téléphonie mobile palestinien.

Des limitations imposées par Israël risquent d’empêcher l’émergence d’un nouveau réseau de télécommunications palestinien et de porter un coup dur à la « paix économique » prônée dans les Territoires par le Premier ministre Benjamin Netanyahu [1]].

Les responsables du réseau Wataniya Mobile qui aspire à devenir le second opérateur mobile dans les territoires palestiniens, affirment qu’ils ne seront pas en mesure de commencer à proposer leurs services si Israël ne respecte pas son engagement à libérer une fréquence suffisamment puissante d’ici à la mi-septembre. L’échec de cet ambitieux projet constituerait un revers cuisant pour les efforts internationaux déployés pour relancer l’économie palestinienne en Cisjordanie et aider à une reprise du processus de paix israélo-palestinien.

« C’est une gifle pour tous ceux qui veulent promouvoir une paix économique », explique Sam Bahour, un homme d’affaires américano-palestinien et l’un des fondateurs de PalTel, la première compagnie palestinienne de télécommunications fondée dans les années 1990. Un contrat signé en juillet 2008 par Israël et les Palestiniens prévoit que l’État hébreu libère en mars une bande de fréquence de 4,8 mégahertz (MHz) en faveur de la nouvelle compagnie, selon une copie du document obtenue par l’AFP.

Mais jusqu’à présent Israël n’a mis à la disposition de Wataniya que 3,8 MHz, ce qui est insuffisant pour commencer à opérer, selon les dirigeants de la société conjointe formée par Wataniya Telecom of Kuwait, dont la majorité du capital est détenue par Qatar Telecom (Qtel). Pressée par le temps, Wataniya a annoncé que si elle n’obtenait pas les fréquences nécessaires un mois avant le lancement du réseau, prévu à la mi-octobre, la société réclamerait des « dédommagements financiers » au ministère palestinien des Télécommunications.

Ces indemnités pourraient coûter des centaines de millions d’euros à l’Autorité palestinienne dont les finances dépendent de la communauté internationale. Une situation qui irait à l’encontre des promesses de M. Netanyahu qui a maintes fois dit qu’il souhaitait encourager une « paix économique ».

Le ministère israélien des Communications a confirmé n’avoir fourni que 3,8 MHz à Wataniya. « C’est suffisant pour assurer les besoins de départ. À l’avenir, le gouvernement israélien débloquera une fréquence de 4,8 MHz, comme il s’y est engagé », a-t-il indiqué sans autres détails. Wataniya, qui emploie quelque 200 Palestiniens, a obtenu l’appui du quartette pour le Moyen-Orient (États-Unis, ONU, Union européenne et Russie).

Le consulat américain à Jérusalem s’est refusé à dire si les États-Unis étaient intervenus dans cette affaire. Mais un porte-parole a confirmé que Washington soutenait « pleinement » le lancement d’un deuxième opérateur palestinien de téléphonie mobile.

« Wataniya représente un investissement arabe important dans l’économie palestinienne. Si l’affaire aboutit, il s’agira d’une preuve tangible de l’amélioration du climat pour les investissements en Cisjordanie », a souligné le porte-parole.

Pour le vice-ministre palestinien des Télécommunications, Souleimane Zouheiri, l’attitude des autorités israéliennes relève de la « politique d’occupation imposée quotidiennement à notre peuple ». « Il existe quatre compagnies israéliennes de télécommunications opérant illégalement dans les Territoires contrôlés par l’Autorité palestinienne, qui se partagent 35 % du marché », a-t-il déploré. Aux termes des accords sur l’autonomie des Territoires conclus en 1993, les opérateurs de réseaux mobiles israéliens ne sont pourtant pas autorisés à fournir leurs services qu’aux seuls colons israéliens en Cisjordanie.

[1] à défaut de respecter le droit international et de mettre fin à la colonisation, à la construction du mur et à l’occupation de la Cisjordanie tout comme au criminel blocus de Gaza, Netanyahou espère endormir la communauté internationale et les Palestiniens qui aspirent légitimement à une amélioration de leur situation concrète, en engageant des partenariats et autorisant des investissements étrangers en Palestine ..occupée. Ceci en accord avec le premier ministre palestinien Fayyad !

Sarkozy et Abbas dénoncent la colonisation israélienne

publié le samedi 5 septembre 2009

Alain Barluet
Nicolas Sarkozy, qui considère une relance rapide des pourparlers de paix comme l’une de ses priorités diplomatiques, s’est entretenu avec son homologue palestinien, vendredi à l’Élysée.

Le rendez-vous entre le président de l’Autorité palestinienne et Nicolas Sarkozy, vendredi à l’Élysée, s’est déroulé sous la pression des dernières déclarations israéliennes.

C’est peu dire que la rencontre entre Mahmoud Abbas et Nicolas Sarkozy, vendredi à l’Élysée, s’est déroulée dans un contexte de pessimisme. L’annonce, le jour même, par les Israéliens de leur intention de donner un coup d’accélérateur à la colonisation en Cisjordanie avant tout gel partiel touche en effet le problème crucial sur la route d’une improbable relance de pourparlers de paix israélo-palestiniens. « Ce n’est pas acceptable. Nous voulons un gel de la colonisation et également le lancement des négociations de la phase finale », a réagi Mahmoud Abbas à l’issue de sa discussion d’environ une heure avec le président de la République [1].

Cette étape parisienne, souhaitée par le président palestinien, s’inscrivait dans les préparatifs de l’Assemblée générale de l’ONU qui débutera dans quelques jours. À cette occasion, il serait question d’une rencontre organisée à New York entre le dirigeant palestinien et le premier ministre israélien. Mais vendredi, Mahmoud Abbas a été clair en indiquant qu’une éventuelle rencontre « dépendra des pas, des mesures qui l’auront précédée concernant le gel de la colonisation ». Le principal négociateur palestinien Saëb Erakat a, pour sa part, jugé « totalement inacceptable » le projet israélien d’extension des colonies juives. « La seule chose qui sera suspendue après ces annonces, c’est le processus de paix », a-t-il ajouté.

Paris a également condamné « sans aucune ambiguïté » l’accélération de la colonisation israélienne. Lors de l’entretien avec son homologue palestinien, Nicolas Sarkozy a « souligné qu’il était déterminant, pour permettre la reprise du processus de paix, que cessent les activités de colonisation ainsi que le demande l’ensemble de la communauté internationale », selon un communiqué de l’Élysée.

Obama attendu à l’ONU

« C’est évidemment totalement contraire à l’esprit du processus et des engagements israéliens et à la dynamique du processus de paix », a déclaré pour sa part le porte-parole du Quai d’Orsay.

Les surenchères israéliennes ne font pas l’affaire de Nicolas Sarkozy, qui considère une relance rapide des pourparlers de paix comme l’un de ses chevaux de bataille diplomatique. « Il est temps de régler ce conflit, il ne faut plus attendre », avait lancé le chef de l’État, le 26 août, devant les ambassadeurs de France, en proposant de tenir « cet automne » à Paris une conférence sur le Proche-Orient dans le cadre de l’Union pour la Méditerranée (UPM). Des consultations seraient actuellement en cours avec les pays concernés pour tenter de mettre au point ce grand rendez-vous, a confié vendredi Mahmoud Abbas après en avoir discuté avec Nicolas Sarkozy.

Entre les différents protagonistes, le tempo n’est pas le même. À l’activisme de Nicolas Sarkozy répond la prudence, sinon l’attentisme des Palestiniens, lesquels, ainsi que l’a souligné vendredi Saëb Erakat, ne veulent pas d’une conférence « pour les relations publiques et les photos ». Acteur clé d’une partie qui n’a pas commencé, Barack Obama tarde à abattre ses cartes. Le président américain s’est jusqu’à présent retranché derrière la diplomatie très minutieuse de son envoyé spécial, George Mitchell, pour tenter de déminer la question de la colonisation [2]. En vain. Tous les regards sont donc tournés vers le président américain dont le discours devant l’Assemblée générale de l’ONU, sa première prestation dans cette enceinte, est très attendu. Le président américain pourrait y dévoiler, enfin, son plan pour le Proche-Orient en l’assortissant d’un échéancier précis, ce qui mettrait dûment Israéliens et Palestiniens face à leurs responsabilités.

[1] voir aussi le NouvelObs :

Netanyahu veut accélérer la colonisation en Cisjordanie

Le Premier ministre israélien compte autoriser la construction de plusieurs centaines de logements en territoires occupés avant toute décision de gel partiel, ce qui est qualifié de "totalement inacceptable" par un proche de Mahmoud Abbas.

Le Premier ministre israélien veut donner un coup d’accélérateur à la colonisation en Cisjordanie occupée avant tout gel partiel, a-t-on appris vendredi 4 septembre auprès de la présidence du conseil à Jérusalem. Benjamin Netanyahu envisage de donner son feu vert à la construction de plusieurs centaines de logements supplémentaires dans ces colonies édifiées dans le territoire palestinien, avant de décider d’un arrêt temporaire des constructions, a indiqué un haut responsable de la présidence sous couvert de l’anonymat.

"C’est totalement inacceptable"

"Le Premier ministre va faire approuver ces prochains jours des projets de construction dans les implantations et ce n’est qu’ensuite qu’il pourrait accepter un moratoire de plusieurs mois", a déclaré à l’AFP une autre source gouvernementale.

"C’est totalement inacceptable", a affirmé Saëb Erakat à l’AFP à Paris où il accompagne le président palestinien Mahmoud Abbas.

"La seule chose qui sera suspendue après ces annonces c’est le processus de paix" et non pas la colonisation, a-t-il ajouté.

Un gel partiel contre des opportunités commerciales

Ce gel provisoire, réclamé avec insistance par Washington en vue de relancer le processus de paix avec les Palestiniens et des pays arabes, serait censé durer neuf mois, selon les médias israéliens.

Il porterait uniquement sur la construction de nouveaux logements dans les colonies de Cisjordanie, où vivent quelque 300.000 Israéliens. En revanche, il ne concernerait pas les 2.500 logements qui ont déjà reçu le feu vert du gouvernement, a précisé le responsable.

Il ne toucherait pas non plus les bâtiments publics, ni les quartiers de colonisation de Jérusalem-est, où résident quelque 200.000 Israéliens. En échange, des pays arabes tels que le Qatar, Oman, la Tunisie et le Maroc devraient donner leur accord à l’ouverture de représentations commerciales israéliennes sur leur territoire.

Israël compte obtenir le soutien des Etats-Unis pour ce plan, en dépit de l’opposition de l’administration de Barack Obama à la poursuite de la colonisation.

"Un engagement pour une paix globale"

Des responsables israéliens ont eu un entretien mercredi avec l’émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, au cours duquel les deux parties ont réaffirmé leur "engagement pour une paix globale" dans la région, selon le Département d’Etat.

George Mitchell doit revenir dans la région la semaine prochaine pour une nouvelle série d’entretiens avec des responsables israéliens et palestiniens.

Barack Obama a exigé, avec l’appui des Européens, un gel total de la colonisation juive pour favoriser une relance des négociations avec les Palestiniens suspendues depuis l’offensive militaire israélienne de 22 jours contre le mouvement islamiste Hamas qui contrôle la bande de Gaza en décembre-janvier derniers.

Un pas en arrière d’Obama ?

Toutefois, l’administration Obama a paru reculer sur cette question face à l’opposition d’Israël, indiquant qu’un tel gel total des activités de construction ne représentait pas une condition préalable à une reprise des négociations de paix avec les Palestiniens.

Ces derniers conditionnent la reprise des pourparlers à une suspension des activités de colonisation dans les territoires occupés.

http://tempsreel.nouvelobs.com/actu...

[2] voir aussi Gilles Paris sur le blog du Moànde "Guerre ou Paix" :

Moratoire, selon Benyamin Nétanyahou

L’administration américaine, qui demande à Israël un gel de la colonisation pour relancer des négociations politiques israélo-palestinienne, et le gouvernement israélien, qui rechigne à y consentir vont-ils parvenir à un accord ?

En bonne logique, oui, aucun des deux n’ayant intérêt à un blocage. En pratique, la partie n’est pas encore gagnée si on en juge la réaction pour le moins négative de la Maison Blanche, vendredi 4 septembre, aux annonces israéliennes selon lesquelles avant de décréter un moratoire sur les constructions dans les colonies, le premier ministre Benyamin Nétanyahou en autoriserait quelques centaines, ce qui révulse les Palestiniens :

"We regret the reports of Israel’s plans to approve additional settlement construction. Continued settlement activity is inconsistent with Israel’s commitment under the Roadmap. As the President has said before, the United States does not accept the legitimacy of continued settlement expansion and we urge that it stop. We are working to create a climate in which negotiations can take place, and such actions make it harder to create such a climate."

Dans les articles publiés par le Maariv et le Yédioth Aharonoth, jeudi 3 septembre, Ben Caspit, Nahum Barnéa et Shimon Schiffer, avaient levé le voile sur le cadre d’un accord : moratoire sur les constructions limité dans la durée, mesures parallèles d’Etats arabes (réouverture de représentations, autorisations de survol pour les avions d’El Al), reprise des négociations. Nahum Barnéa a résumé la chose vendredi d’une formule lapidaire : “un pas gigantesque pour la droite israélienne, un petit pas pour l’humanité”…

http://israelpalestine.blog.lemonde.fr/

« Profil atypique », El Al me refoule à l’embarquement

publié le samedi 5 septembre 2009

Isabelle Martin
Isabelle, Française de 31 ans née à Séoul et résidant au Japon, n’a pas pu embarquer à bord du vol de la compagnié israélienne El Al Paris-Tel Aviv pour lequel elle avait un billet le 16 août dernier. Refoulée à trois mètres de l’avion après un long et pénible interrogatoire, elle a été secouée par cette expérience, peut-être plus banale qu’on le pense sur une compagnie qui prend sa sécurité plus au sérieux qu’aucune autre au monde. Récit.

Tout avait mal commencé puisque j’avais loupé mon avion, après m’être embrouillée dans les horaires… J’avais ajouté 120 euros et réservé un vol pour le lendemain… Il ne me restait plus que trois jours pour aller rendre visite en Israël à ma meilleure amie, une Française qui vit à Naplouse dans les territoires palestiniens [1]. Nous avions prévu qu’elle me récupère à l’aéroport pour filer trois jours au bord de la mer à Eilat.

Mon séjour étant raccourci, je voyageais léger : toutes mes affaires tenaient dans un bagage à mains, ce qui m’évitait l’enregistrement en soute. J’ai donc réglé le « check in » sur Internet depuis chez moi pour être sûre, cette fois, de ne pas être en retard.

Je passe sans encombres les services d’immigration, le contrôle de sécurité et j’arrive dans la zone duty free pour embarquer.

Où est votre deuxième passeport ?

Je suis sur le point de monter sur la passerelle, je n’ai plus qu’à montrer mon passeport une dernière fois et c’est bon… quand une femme de la sécurité commence à m’interroger :

-Vous êtes française ?

- Oui.

Elle poursuit en anglais :

- Vous êtes née à Séoul ? Où est votre deuxième passeport ?

- Je n’en ai pas, je suis seulement Française.

Vous connaissez le cours euro/shekel ?

Elle m’écarte de la file, appelle son supérieur. Il poursuit l’interrogatoire :

- Il est où votre deuxième passeport ?

- Je n’en ai pas.

- Pourquoi ?

- Je suis adoptée.

- Peut-être vous en avez quand même un autre ?

- Non, je suis adoptée plénière, je ne connais rien à la Corée et je suis arrivée ici à l’âge de trois mois.

- Vous allez voir qui ? Où ?

- Je vais passer trois jours à Eilat avec une amie diplomate française.

- Quel est le nom de l’hôtel ?

- Je ne sais pas, ce sont mes amis qui m’emmènent.

- Vous revenez quand ? Pourquoi votre billet a-t-il été émis hier ?

A ce moment-là, je sens que tout ce que je dis commence à devenir suspect pour lui. Je commence à devenir fébrile, ça se voit et ça devient un cercle vicieux.

Il pose ses questions très vite, ne me laisse pas le temps de répondre, les entrecoupe régulièrement de « Il est où votre deuxième passeport ? » sensés me surprendre et me déstabiliser encore plus.

- Vous connaissez le cours euro/shekel ?

- Non…

Il feuillette mon passeport, découvre un tampon tunisien de 2007.

- Qu’est-ce que vous êtes allée faire en Tunisie ?

- Voir une amie, faire du tourisme, trois jours.

Il arrive aux pages avec les nombreux tampons japonais et démarre une série de questions sur mes allers-retours, mes activités, mes revenus etc. Ça devient trop personnel, tous les souvenirs de ces dernières années remontent en bloc, la difficulté à s’intégrer, le racisme, la solitude, les nombreux jobs…

Il change de nouveau de sujet :

- Et vos parents, ils font quoi ? Ils viennent d’où ?

- Ma mère est belge, mon père français, ils sont avocats.

A la fin, je m’aperçois que ma vie est juste trop compliquée pour lui. L’air de se foutre de tout, après plus d’une demi-heure passée sur mon cas, il décide simplement que je ne monterai pas à bord de cet avion et me confie à une hôtesse d’El Al. Elle me permet de retrouver mes esprits dans un salon puis me raccompagne vers la sortie.

Remboursée par la compagnie

Le lundi, j’ai appelé le service commercial pour demander à être remboursée. La fille que j’ai au téléphone me dit que l’explication mentionnée dans mon dossier est « profil atypique ». Je lui réponds : « Oui c’est ça, je suis jaune ! »

Au final, rien de grave, je serai remboursée, je n’ai pas été traumatisée par ce grand coup de balai fait dans ma vie (d’autres enfants adoptés auraient eu des raisons de l’être) et je ne suis pas interdite de voyage à vie. Je ne sais seulement pas ce qui a pu alimenter leur paranoïa : le fait d’être née à Séoul ? de travailler au Japon ? d’avoir une mère belge ou d’avoir visité la Tunisie ? … Peut-être est-ce seulement d’être globe-trotter, avec une tête qui ne correspond pas à mon passeport ?

Une chose est sûre : la prochaine fois je prends Air France et je passe par Amman [2].

[1] Naplouse n’étant bien sûr pas en Israël mais dans le nord de la Cisjordanie occupée

[2] mais pour entrer en Palestine, même par Amman, on est contraint à se soumettre au contrôle de l’occupant israélien de la Palestine, aux ponts qui enjambent le Jourdain. Et l’on peut s’y faire refouler...

publié par Rue89

http://www.rue89.com/2009/09/02/pro...

Notes : C Léostic, Afps

Philippe Val ou le révisionnisme anti-arabe en guise de fond de commerce

publié le vendredi 4 septembre 2009

René Naba
Saluons comme il sied la prise de fonction de Philippe Val pour sa première rentrée radiophonique par un rappel à l’ordre nécessaire et salutaire pour le bon fonctionnement de la démocratie française et du vecteur qu’il est censé servir.

Le plus en vue des nouveaux journalistes en cour, le nouveau directeur de la radio publique française « France Inter » et ancien directeur conformiste de l’hebdomadaire faussement anarchiste Charlie Hebdo a imputé la collaboration vichyste anti-juive à « la politique arabe de la France ». Ce mémorialiste des temps modernes qui se vit en rival contemporain du cardinal de RETZ (1) s’imagine par ce raccourci, non pas audacieux mais hasardeux, exonérer la France de l’antisémitisme récurrent de la société française en rejetant sur les Musulmans, en général, les Arabes, en particulier, la responsabilité de tous les maux de la société française.

L’homme est riche d’aphorismes, reflet d’une culture de chapardage, mais sa plus belle perle, qui relève désormais du domaine de l’anthologie, demeure incontestablement ce constat en forme de sentence (2) : « Pourquoi une rançon serait-elle plus déshonorante qu’on ne sait quelle tractation secrète qui fera de la France la complice d’on ne sait quelle armée islamique d’on ne sait où ? Qui sont ces gens séduits par la politique arabe de la France » (…) « Les otages français (en Irak), Christian Chesnot et George Malbrunot ont été enlevés par des terroristes islamiques qui adorent égorger les Occidentaux, sauf les Français, parce que la politique arabe de la France a des racines profondes qui s’enfoncent jusqu’au régime de Vichy, dont la politique antijuive était déjà, par défaut, une politique arabe », assurait avec beaucoup de suffisance Philippe Val dans Charlie Hebdo en date du 5 janvier 2005.

Outre qu’elle révèle la vanité de son auteur, une telle affirmation démontre son ignorance de l’histoire de son propre pays, à moins qu’elle ne réponde à son souci d’exonérer la France de ses propres responsabilités dans le génocide hitlérien et de briller à bon compte auprès de ses nouveaux maîtres à penser. Elle éclaire en tout cas l‘inconsistance intellectuelle de ses engagements politiques et moraux.

Philippe Val popularise en fait un thème que s’emploie à promouvoir le CRIF (Conseil Représentatif des Institutions Juives de France) (3), au diapason du transfuge socialiste Dominique Strauss Kahn, directeur atlantiste du Fonds Monétaire international, qui avait qualifié « la politique arabe de la France » de « vaste supercherie ». Celui qui est présenté comme le meilleur candidat socialiste à l’élection présidentielle de 2012 face à Nicolas Sarkozy a été même jusqu’à se livrer, en toute impunité, à une profession de foi qui constitue la négation même de la notion de citoyenneté (4) : « Je considère que tout Juif de la diaspora, et donc de France, doit, partout où il peut, apporter son aide à Israël. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il est important que les Juifs prennent des responsabilités politiques. En somme, dans mes fonctions et dans ma vie de tous les jours, à travers l’ensemble de mes actions, j’essaie d’apporter ma modeste pierre à la construction d’Israël ». Déclaration sur « Europe 1 », en 1991, reprise par le Magazine « La vie en France », le 11 avril 2002 sous le titre « Trop Proche-Orient ».

Quiconque connaît un tant soit peu le mode opératoire de ce pays, les ressorts psychologiques profonds de la « Patrie des Droits de l’Homme », du Code Noir de l’Esclavage et du Code de l’Indigénat de la colonisation de l’Algérie, des zoos humains et de la vénus callipyge Hottentote, des salaires ethniques des travailleurs coloniaux et de la cristallisation des pensions de retraite des anciens combattants « basanés », des grandes écoles et des fusibles administratifs, sait pertinemment qu’aucun Arabe ou noir ou asiatique si éblouissants soient-ils, aucun musulman si omniscient fût-il, n’a jamais eu voix au chapitre sur les options stratégiques de la France, ni exercé la moindre influence sur la détermination des intérêts supérieurs de la nation, encore moins constituer un facteur déterminant dans les moments décisifs de son histoire.

Qualifier ainsi la politique antijuive de Vichy de politique « arabe » ne correspond tout bonnement pas à la réalité des choses et ne repose sur aucun fondement. L’histoire en est témoin : aucune influence arabe n’a joué un quelconque rôle dans cette entreprise criminelle, rondement menée entre l’Allemagne nazie et la France de Vichy. Sauf à prêter aux Arabes une capacité d’anticipation d’une hardiesse rare confinant au machiavélisme suprême, en vue de soudoyer l’Etat Major français pour le conduire à faire condamner pour « haute trahison » un officier français de confession juive, le Capitaine Alfred Dreyfus (5), ou encore à gangrener le haut commandement politico-militaire français en vue de savourer le désastre de 1940, l’antisémitisme en France a préexisté à la présence arabe et musulmane en France.

Pour mémoire, le plus grand déferlement d’Arabes et de Musulmans en France est survenu à l’occasion de la Deuxième Guerre Mondiale, non pour l’appât du gain -« pour manger le pain des Français »-, mais bien pour libérer avec d’autres combattants coloniaux la France du joug nazi, pour aider à la libération d’un pays que ses habitants n’ont pas su, pas pu ou pas voulu défendre…C’est-à-dire près de cinquante ans après l’affaire Dreyfus et dans la foulée de la capitulation de Montoire.

Pour mémoire aussi, le port obligatoire de « l’Etoile Jaune » par les Français de confession juive et le « Commissariat aux affaires juives » du régime de Vichy, ont eu pour précurseur immédiat « le Bureau de surveillance et de protection des indigènes nord-africains » dont la création, en 1925, n’a suscité la moindre protestation des Français sans doute trop occupés à l’époque à magnifier leur supériorité dans l’admiration des « zoos humains ».

La thèse de Philippe Val ne résiste donc pas à une analyse un tant soit peu sérieuse (6). Mais qui a jamais soutenu que Philippe Val était un analyste ? Sérieux de surcroît ? Son affirmation péremptoire participe néanmoins d’une falsification de l’Histoire, d’un sournois travail de révisionnisme anti-arabe.

Une politique se juge sur la durée. A l’épreuve des faits, la politique arabe de la France, dogme sacré s’il en est, s’est révélée être, par moments, une vaste mystification, un argument de vente du complexe militaro-industriel français. Qu’on en juge. L’histoire en est témoin.

La contribution des Arabes à l’effort de guerre français en 1914-1918 pour la reconquête de l’Alsace-Lorraine a été franche et massive. Sans contrepartie. La France, en retour, vingt ans après cette contribution, a témoigné de sa gratitude à sa façon, en amputant la Syrie du district d’Alexandrette, en 1937, pour le céder à la Turquie, son ennemi de la Première guerre mondiale (7).

Dans la foulée de la Deuxième Guerre mondiale, la France, récidiviste, carbonisera la première manifestation autonomiste des Algériens, à Sétif, le jour même de la victoire alliée, le 9 mai 1945, une répression qui apparaîtra rétrospectivement comme une aberration de l’esprit sans doute unique dans l’histoire du monde, dont les effets se font encore sentir de nos jours. Dix ans plus tard, en 1956, de concert avec Israël et la Grande Bretagne, la France se livrait à une « expédition punitive » contre le chef de file du nationalisme arabe, Nasser, coupable d’avoir voulu récupérer son unique richesse nationale « le Canal de Suez ».

Curieux attelage d’ailleurs que cette « équipée de Suez » entre les rescapés du génocide hitlérien (les Israéliens) et l’un de leur anciens bourreaux, la France, qui fut sous Vichy l’antichambre des camps de la mort. Curieux attelage pour quel combat ? Contre qui ? Des Arabes ? Ceux-là mêmes qui furent abondamment sollicités durant la Deuxième Guerre mondiale pour vaincre le régime nazi, c’est-à-dire l’occupant des Français et le bourreau des Israéliens ? A moins qu’il ne s’agisse d’une forme élaborée de l’exception française, on aurait rêvé meilleure expression de la gratitude.

Si Philippe Val de même que Dominique Strauss Khan peuvent pontifier de nos jours en toute impunité, si Nicolas Sarkozy peut présider aujourd’hui un pays se rangeant dans le camp de la Démocratie, ils le doivent certes aux « Croix Blanches » des cimetières américains de Normandie, mais aussi au sacrifice des quelque cinq cent mille combattants du Monde arabe et africain qui ont aidé la France à se libérer du joug nazi, alors qu’une large fraction de la population française pratiquait la collaboration avec l’ennemi. Cinq cent mille combattants pour la Première Guerre mondiale (1914-1918), autant sinon plus pour la Deuxième Guerre mondiale (1939-1945), il n’était pas question alors de pistage génétique, de « test ADN » ou d’ « immigration choisie » pour leur enrôlement, de « seuil de tolérance » pour leur sang versé à profusion pour une guerre qui se présentait pour eux comme « une querelle de blanc ».

Dans ce contexte, Dominique Strauss Khan peut à juste titre qualifier « la politique arabe de la France » de supercherie…… mais à l’égard des Arabes, tant il est vrai que la France a longtemps été médiatiquement pro-arabe, mais substantiellement pro- israélienne. Les courbettes des dirigeants français devant les princes arabes ne doivent pas faire illusion. Elles sont de peu de poids face au site nucléaire de Dimona, le symbole de la supériorité technologique et le gage de l’hégémonie militaire absolue israélienne sur l’espace national arabe depuis 60 ans, de même que la tonitruante amitié de Nicolas Sarkozy avec l’Emir de Qatar ne saurait masquer l’éradication systématique de toute sensibilité pro- palestinienne de l’administration préfectorale et de l’audiovisuel extérieur français et la promotion concomitante de personnalités au philosionisme exacerbé.

La liste est longue qui va de Bernard Kouchner (Quai d’Orsay), à Pierre Lellouche (Affaires européennes), à Dominique Strauss Khan (FMI), à Arno Klarsfeld (Matignon) et François Zimmeray, ancien vice-président de la commission d’études politiques du CRIF, Ambassadeur pour les Droits de l’homme, en passant par Christine Ockrent (pôle audiovisuel extérieur), Philippe Val (France inter), à la toute dernière recrue Valérie Hoffenberg, directrice pour la France de l’American Jewish Committee, représentante spéciale de la France au processus de paix au Proche-Orient.

« Curieuse conception de « l’équilibre » que de nommer pour une telle mission la directrice d’une organisation partie prenante dans le conflit israélo-palestinien. Curieuse ambition pour la France que d’associer la représentante en France d’une organisation américaine aux discussions avec les Etats-Unis et l’Union européenne. Curieuse conception lorsque l’organisation en question se targue d’être engagée aux côtés de la puissance occupante, alors même que Tel-Aviv poursuit l’occupation des territoires palestiniens, bafoue les droits humains les plus élémentaires et ne projette que la guerre contre ceux qui refusent de se plier à sa domination coloniale », soutiendra non sans bon sens l’Association France Palestine Solidarité (AFPS), seule organisation française à protester contre cette « partialité inacceptable » (8).

Très concrètement, la politique arabe de la France a consisté, historiquement, en une opération de restauration de la souveraineté nationale dans les centres de décision du pouvoir politique français, après la guerre de juin 1967, par la rupture de la relation fusionnelle qui existait, au mépris de l’intérêt national, entre services français et israéliens.

Bon nombre d’entre vous se rappellent peut-être, -à tout le moins le sauront à cette occasion en même temps que Philippe Val-, que le chef de la mission d’achat militaire israélienne en France sous la IV ème République (1946-1958) disposait, à l’époque, non pas à l’ambassade israélienne, mais au sein même du ministère français des armées, d’un bureau jouxtant celui du directeur de cabinet du ministre, une proximité sans précédent même dans les pays colonisés. Bon nombre d’entre vous gardent peut être présent à l’esprit,-à tout le moins en prendront connaissance à cette occasion en même temps que Philippe Val,- l’implication des services israéliens et français dans l’enlèvement du chef charismatique de l’opposition marocaine Mehdi Ben Barka, en 1965, en plein jour, en plein Paris (9), ou encore le vol des cinq vedettes de Cherbourg par les Israéliens (Décembre 1969), la plus concrète manifestation sinon de la connivence du moins de la passivité des services français à l’égard des coups de main israéliens, au même titre que l’implosion à Cadarache, dans un centre du sud de la France, d’un réacteur destiné à l’Irak.

L’ouverture de la France vers les pays arabes, en 1967, au terme d’une rupture de onze ans consécutive à l’expédition de Suez, lui a valu un regain de prestige après deux décennies de déboires militaires en Indochine et en Algérie, avec en prime la conquête des marchés pétroliers, notamment celui de l’Irak, l’ancienne chasse gardée des Anglais, la percée majeure de la diplomatie gaulliste de la seconde moitié du XX ème siècle, ainsi que de fabuleux contrats militaires de l’ordre de plusieurs centaines de millions de dollars, notamment avec l’Irak, la Libye et l’Arabie saoudite, permettant ainsi le maintien de la compétitivité de l’industrie militaire française et d’un subséquent bassin d’emploi.

Philippe Val est un récidiviste de la manipulation : Il s’est d’ailleurs fait remarquer à l’Élysée pour avoir congédié, l’été 2008, le dessinateur Siné, avec la complicité de son compère Claude Askolovitch, au prétexte d’une fausse accusation d’antisémitisme à propos d’un papier mettant en question Jean Sarkozy, le propre fils du chef de l’Etat. Son tropisme anti-arabe éclaire ainsi rétrospectivement la motivation profonde de son combat pour la liberté d’expression, particulièrement dans la sphère arabo-musulmane.

Grâce soit donc rendue à Carla Bruni, sa marraine, et à Claude Askolovitch (10), son complice dans le lynchage médiatique du dessinateur Siné, de lui avoir épargné de présider la douloureuse épreuve du naufrage de son pavillon médiatique. Nul ne s’attend d’ailleurs à de l’impartialité de la part du nouveau directeur de France Inter dans l’exercice de ses nouvelles fonctions, largement tributaires du bon plaisir du prince. Mais au vu de son parcours curviligne, beaucoup de contribuables s’attendent que ce désormais haut salarié du service public d‘un état en faillite combatte avec la même vigueur l’antisémitisme qu’il croit déceler chez les autres et l’arabophobie latente qu’il recèle en lui. En un mot qu’il dégage l’espace public de toute tentative de falsification de l’Histoire, bride toute manipulation de l’opinion publique, de même que toute déloyauté dans la présentation des réalités fondamentales de la vie publique nationale, condition indispensable au bon fonctionnement de la démocratie et à la crédibilité du vecteur qu’il est censé servir.

[1]

[1] Références

1-Cardinal de Retz : Né Jean François de Gondi, il est destiné de par sa naissance à succéder à son oncle, archevêque de Paris, fait de brillantes études théologiques, tout en cultivant son penchant pour la conspiration. Il participe à différents complots : contre Richelieu, aux côtés du comte de Soissons en 1636. Nommé coadjuteur de l’archevêque de Paris en 1643, il se place au premier rang des frondeurs contre Mazarin en 1648 et s’allie à la Reine contre Condé en 1650. Nommé cardinal au début des années 1650, le retour de Mazarin sonne le glas de ses ambitions. Désavoué et emprisonné, il s’évade en Espagne, puis en Italie et en Flandres avant d’accepter de démissionner du siège d’archevêque contre l’abbaye de Saint-Denis et l’autorisation de revenir en France. Reclus dans son château de Commercy, il prend part aux conclaves en 1662, 1665, 1668, 1670 puis se consacre à l’écriture de ses Mémoires, qui forment un témoignage historique important de son époque.

2- « Le syndrome de Stockholm de Chirac », Philippe Val, Charlie Hebdo, 29 décembre 2004.

3- Philippe Val popularise en fait un thème que s’emploie à promouvoir le CRIF. Sur l’origine de cette thématique Cf. à ce propos « Affaire Fofana, le CRIF va trop loin » de Guillaume Weill Raynal, ancien avocat au Barreau de Paris, et auteur de deux ouvrages « Une haine imaginaire » et « Les Nouveaux désinformateurs », aux éditions Armand Colin. L’article est paru sur le site Marianne 2 le 1er Août 2009, sous le lien suivant : http://www.marianne2.fr/Affaire-Fofana-le-CRIF-va-trop-loin_a181667.html M. Weill Raynal écrit à ce propos : En février 2006, un collectif Primo Europe a publié un petit livre intitulé Ilan Halimi Le canari dans la mine. Cet ouvrage prétendait expliquer l’affaire du gang des barbares par une « analyse globale de la société française ». Le site du CRIF avait, à l’époque, assuré la promo de ce livre en termes très élogieux. On peut y lire que cet assassinat n’est que l’aboutissement d’« une longue dégradation qui a débuté il y a près de 40 ans » et dont les causes résident dans « la politique étrangère de la France », ses « choix démographiques » et « la responsabilité des médias ». Entendez – car ces thèmes sont développés dans la suite de l’ouvrage : La « politique arabe » de la France, d’autant plus inféodée aux lobbys pétroliers et donc encline à sacrifier ses juifs, qu’elle est minée par une « économie mixte sclérosée » et « l’absence de vision libérale dynamique ». Entendez aussi, la politique d’immigration, le métissage des cultures, le « droit-de-l’hommisme », les intellectuels de gauche, les antiracistes et les alter mondialistes. Tout y passe, y compris le « service public de l’information », au premier rang duquel, l’AFP, France Inter, et France 2, coupables, selon les auteurs, de véhiculer une vision du conflit du Proche-Orient défavorable à Israël et d’avoir, ce faisant, armé le bras des assassins d’Ilan Halimi. Rien de moins ! Ce petit livre très orienté idéologiquement a fait l’objet d’une réédition très opportune en juin 2009. En juillet il se trouvait encore en bonne place sur les présentoirs de la FNAC. C’est ce type de discours « pédagogique » que Richard Prasquier regrette visiblement de n’avoir pas vu fleurir à l’occasion du premier procès tenu à huis clos ». Fin de citation.

4- Déclaration de M. Strauss Khan sur « Europe 1 », en 1991, reprise par le Magazine « La vie en France », le 11 avril 2002 sous le titre « Trop Proche-Orient ». « Je considère que tout Juif de la diaspora, et donc de France, doit, partout où il peut, apporter son aide à Israël. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il est important que les Juifs prennent des responsabilités politiques. En somme, dans mes fonctions et dans ma vie de tous les jours, à travers l’ensemble de mes actions, j’essaie d’apporter ma modeste pierre à la construction d’Israël ». Déclaration sur « Europe 1 », en 1991, reprise par le Magazine « La vie en France », le 11 avril 2002 sous le titre « Trop Proche-Orient ».

NDLR-RN : Il n’aurait pas été mauvais que Dominique Strauss Khan apporte aussi chaque jour sa modeste pierre à la construction de la France et à l’éveil politique de ses concitoyens, pas uniquement de ses coreligionnaires. Nous pensions naïvement que le combat politique relève d’un engagement civique. DSK nous éclaire sur le sens de son engagement dont la finalité ultime est le lobbying pro israélien. Quelle horrible perspective à l’idée de savoir que la communautarisation de la vie publique en France est également imputable, rétrospectivement, au Parti Socialiste, qui passait portant pour être le parangon de la laïcité citoyenne. A la tête du FMI, pour reprendre son expression, cherchera-t-il à apporter sa modeste pierre à la construction d’Israël, à lui ouvrir largement des lignes de crédit pour lui permettre d’absorber définitivement la Palestine, de parachever l’édification du « Mur de séparation », déclaré pourtant illégal par la cour de Justice internationale ?

Dans la revue « Le Meilleur des Mondes », M. Strauss Kahn a assuré que « La fameuse politique arabe de la France. C’est une supercherie que le Quai d’Orsay réussit à vendre depuis des décennies à l’ensemble de la classe politique ! Elle nous permet de croire que nous sommes ainsi à l’abri de toute menace terroriste (…) cela me paraît tout à fait absurde ». L’Interview a été organisée à l’occasion de la dernière campagne présidentielle française (Mai 2007). « Le Meilleur des Mondes » passe pour être un relais des thèses de la Foundation for the Defense of Democracies, porte-voix des néo conservateurs en France. Le numéro en question est paru aux Éditions Denoël, Automne 2006.

5-Issu d’une riche famille de juifs alsaciens, le Capitaine Alfred Dreyfus, à l’époque seul officier de confession juive à l’Etat-major français, a été arrêté le 15 octobre 1894, pour intelligence avec l’Allemagne. Accusé d’être l’auteur d’un document dérobé à l’ambassade d’Allemagne (désigné sous le nom de « bordereau » ), annonçant la livraison de documents concernant la défense nationale, son procès s’ouvre le 19 décembre 1894, devant le Conseil de guerre de Paris. Il est condamné, le 22 décembre, à la déportation perpétuelle dans une enceinte fortifiée. Il est dégradé au cours d’une cérémonie publique qui a lieu dans la grande cour de l’Ecole militaire, le 5 janvier 1895. Le 21 février, il est embarqué pour l’Ile du Diable.

6 -Pour une analyse sémantique de la phrase incriminée voir l’étude de Pierre Tévanian sur le site « les mots sont importants : « Philippe Val est un raciste » http://lmsi.net/spip.php ?article668 « Philippe Val est un raciste, Démonstration, preuve à l’appui. Pour que cette phrase insensée signifie quelque chose, il faut admettre un postulat raciste : le postulat selon lequel les Arabes, en bloc, sont antisémites par nature. Dans cette hypothèse, même si aucun Arabe n’est ni auteur, ni incitateur ni demandeur d’une politique antijuive, ladite politique n’en est pas moins une « politique arabe » dans la mesure où elle ne peut que remplir de joie cette masse assoiffée de sang juif qu’est « le monde arabe ». En résumé : « politique arabe » ne signifie, chez Philippe Val, rien d’autre que « politique antisémite ». « Arabe » et « antisémite » sont donc synonymes. En d’autres termes : Philippe Val essentialise « les Arabes », en fait une entité homogène, pour ensuite attribuer à cette essence « les Arabes » un caractère infâmant (« antisémite »). Cette manière de penser, conjuguant l’essentialisation, l’homogénéisation et le dénigrement, porte un nom : le racisme. Philippe Val a donc écrit un texte purement et simplement raciste. Et comme il assume ce texte plus de trois ans après sa publication, comme il ne l’a pas renié, on peut donc affirmer, de manière plus concise, qu’il est avéré et démontré qu’il est raciste ».

7- Par traité en date du 29 mai 1937, la France a amputé le district d’Alexandrette de la Syrie et avait offert Le SANDJAK, à la Turquie, craignant de voir la Turquie rejoindre le camp Allemand, comme pour la première guerre mondiale. Or la France capitulera devant les allemands en juin 1940, dès le début de la 2eme guerre mondiale, sans avoir pu profiter de son alliance avec la Turquie.

8- Conseillère UMP de Paris, Valérie Hoffenberg, représentante spéciale de la France pour la dimension économique, culturelle, commerciale, éducative et environnementale du processus de paix au Proche-Orient, sera notamment chargée de prendre « toutes les initiatives concrètes susceptibles de créer un climat favorable à la paix dans les domaines économique, culturel, éducatif et environnemental » , indique la lettre de mission du chef de l’Etat en date du 27 Août 2009. La nomination des personnalités pro israéliennes s’est accompagnée de la mise à l’écart de Bruno Guigue (administration préfectorale), –dont la destruction israélienne de Gaza, en janvier 2009, lui a donné a posteriori raison–, de la mise à l’index de l’universitaire Vincent Geisser et de l’éviction de Richard Labévière (Média) ainsi que de Waheeb Abou Wassil, seul palestinien du dispositif médiatique extérieur. Le Communiqué de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS), en date du 30 août 2009, intitulé « une partialité inacceptable » peut être consulté sur ce lien : http://www.france- palestine. org/article12517 .html

9 – Cf. la Libre Belgique 25/01/2008 « Ben Barka enlevé avec l’aide du Mossad » à propos de la recension du livre de Shmouel Seguev intitulé « Le lien marocain », préfacé par un ancien chef du Mossad, le service d’espionnage israélien, Ephraïm Halévy, et publié en hébreu par les éditions « Matar » dans lequel le journaliste israélien relate les relations secrètes entre Israël et le Maroc. Le Mossad, écrit-il, a ainsi indirectement permis aux services secrets marocains de repérer l’opposant socialiste, puis de le piéger : « Ben Barka, qui voyageait beaucoup à travers le monde, se servait d’un kiosque à journaux à Genève comme d’une boîte postale où il venait récupérer son courrier, et le Mossad a donné cette information à Dlimi « , affirme Seguev

10- Claude Askolovitch, étoile montante du journalisme sarkozyste et nouveau patron de presse du groupe Lagardère, est un ancien journaliste au groupe de presse de gauche « Le Nouvel Observateur ». Sa carrière météorique a été propulsée par l’instrumentalisation de l’accusation d’antisémitisme et une délation calomnieuse à l’encontre d’un confrère satirique (Siné). Une ambition satisfaite d’une haine recuite par le recours à une pratique honteuse de l’Histoire de France dont une large fraction de la communauté juive en a eu à pâtir durant la Deuxième Guerre mondiale (1939-1945).