lundi 15 septembre 2014

Des anciens de l’armée israélienne dénoncent : mieux vaut tard que jamais ?

Une dépêche de l’AFP concernant la dénonciation par 43 vétérans de l’armée israélienne des exactions commises contre les Palestiniens a largement été reprise dans les médias. Espèrons qu’elle encouragera de jeunes Israéliens à aller un peu plus loin et à ne pas s’enrôler.
C’est de manière anonyme que 43 anciens soldats de l’unité de renseignement militaire israélien ont dénoncé la politique d’occupation israélienne et, pour certains d’entre eux encore susceptibles d’être appelés comme réservistes, annoncé ne plus vouloir endosser l’uniforme.
« Nous, anciens de l’unité 8200, réservistes mobilisés ou mobilisables, déclarons que nous refusons de prendre part à des actions contre les Palestiniens et de continuer à être instrumentalisés pour renforcer le contrôle militaire sur les Palestiniens dans les territoires occupés », écrivent 43 officiers et soldats signataires d’une lettre adressée au premier ministre et au chef d’état-major israéliens et transmise vendredi à l’AFP dans une version anonyme.
« Nous ne pouvons plus continuer à servir ce système et à dénier leurs droits à des millions de personnes tout en gardant bonne conscience », disent les signataires, anciens membres de cette unité spécialisée dans la « cyberdéfense », chargée notamment des écoutes et du recrutement de « collaborateurs ».
Ils dénoncent « la persécution politique » à laquelle participe leur activité d’espionnage ; des tribunaux militaires rendant leurs jugements sans que les Palestiniens aient accès aux preuves rassemblées contre eux et des agissements montant les Palestiniens les uns contre les autres.Il y est question de mise sous surveillance de millions de Palestiniens sans distinction, jusque dans leur vie privée.
Ils s’en prennent plus largement à la règle militaire sous laquelle des millions de Palestiniens vivent depuis plus de 47 ans ainsi qu’à la colonisation et à l’hypocrisie d’une politique invoquant les nécessités de sécurité pour se justifier.
Une femme parle de l’erreur d’identification qu’elle a commise et qui a conduit selon elle à la mort d’un enfant. D’autres s’émeuvent d’avoir à écouter les conversations les plus intimes de Palestiniens.
« Si tu es homosexuel, et que tu connais quelqu’un qui connaît quelqu’un qui connaît l’homme que l’on recherche, Israël va transformer ta vie en enfer », explique un autre à titre d’exemple.
« C’est comme cela qu’on recrute des agents partout dans le monde, cette méthode du chantage se trouve dans n’importe quel manuel du renseignement de n’importe quelle armée », commente le colonel de réserve Itamar Yaar, ancien vice-président du Conseil de sécurité nationale interrogé par l’AFP.
« Nous appelons tous les soldats qui servent actuellement dans cette unité ou qui vont y servir, tous les citoyens d’Israël à faire entendre leurs voix contre ces abus et agir pour y mettre un terme », dit leur lettre.
L’armée a nié la réalité de ces accusations et a affirmé dans un communiqué ne « pas avoir d’informations selon lesquelles des violations spécifiques mentionnées dans cette lettre ont eu lieu ».
Source : AFP

Gaza: une rentrée des classes dans les larmes et les ruines

Ce conflit, le plus long et le plus... (Photo MAHMUD HAMS, AFP)
Ce conflit, le plus long et le plus meurtrier à Gaza depuis le retrait israélien de 2005, a tué plus de 500 enfants, selon l'ONU, et blessé des milliers d'autres. Outre les pertes humaines, les dégâts matériels ont également perturbé la vie de centaines de milliers d'enfants.
PHOTO MAHMUD HAMS, AFP
Devant ses 60 camarades, Azhar récite un poème qu'elle a écrit pour son père, mort durant la guerre: en ce jour de rentrée des classes à Gaza, les petits Palestiniens partagent, dans leurs écoles bombardées par les avions israéliens, leurs angoisses.
Avec trois semaines de retard, après un conflit de 50 jours qui a fait plus de 2140 morts, plus d'un demi-million d'enfants ont retrouvé le chemin de l'école dans l'enclave palestinienne ravagée durant l'été.
Après avoir perdu des proches et pour certains leur maison, cette rentrée des classes est aussi l'occasion de raconter ses cauchemars et partager sa peine.
Azhar, qui a perdu son père pendant la guerre, la troisième en six ans à Gaza, récite avec application le poème qu'elle lui a écrit: «Que te dire papa? Te dire 'je t'aime' ne suffit pas papa», ânonne la fillette de neuf ans devant une classe en larmes.
«Même si mon père est mort, je suis contente de faire ma rentrée», dit-elle à l'AFP. Aînée d'une fratrie de six enfants, elle annonce que, plus tard, elle sera médecin. «C'est ce que mon père voulait», lance-t-elle fièrement, en racontant qu'elle prie chaque jour «pour que Dieu l'envoie au paradis».
«Peur que la guerre reprenne»
Mais le plaisir de retrouver sa classe et ses camarades ne change rien à ses angoisses: «j'ai peur que la guerre recommence», dit-elle, se remémorant les roquettes qui ont plu sur sa maison, emportant son père.
Esraa, sa voisine de classe, raconte les corps de ses proches et de ses voisins qu'elle a vus, gisants, après les bombardements, tandis que Douaa évoque ses fournitures scolaires réduites en cendres par les raids de l'aviation israélienne.
«On avait fui notre maison et quand on est revenus, j'ai vu que toutes mes affaires avaient disparu sous la maison qui s'était écroulée», dit la fillette de neuf ans.
Pour faire face à ce flot d'histoires et de traumatismes, Rima Abou Khatla, institutrice, dit avoir été formée rapidement peu avant la rentrée.
À travers différentes activités, dit-elle, «nous essayons d'aider les élèves à évacuer leurs émotions». «On se raconte ce qui nous est arrivé pendant les vacances d'été, certaines histoires font rire, d'autres pleurer: le but est de les faire parler le plus possible». Et la catharsis passe aussi par «des jeux, des chants, des mises en scène», énumère-t-elle.
L'agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA) qui gère 245 écoles à Gaza a ainsi formé des milliers d'instituteurs avant la rentrée, alors que selon l'ONU au moins 373 000 enfants devront être suivis psychologiquement après cette guerre.
24 écoles totalement détruites
Ce conflit, le plus long et le plus meurtrier à Gaza depuis le retrait israélien de 2005, a tué plus de 500 enfants, selon l'ONU, et blessé des milliers d'autres. Outre les pertes humaines, les dégâts matériels ont également perturbé la vie de centaines de milliers d'enfants.
Samia al-Zaalane, directrice de cette école de Chajaya, un des quartiers de la ville de Gaza les plus touchés par les destructions, affirme que de nombreux élèves ont dû être transférés vers d'autres écoles après que la sienne a été endommagée.
Sur les 18 salles de classe, seules neuf peuvent encore accueillir des élèves. «De 35 élèves par classe, on est passés à 60», dit-elle. Et, avec les bombardements, ce sont des dizaines de dossiers scolaires et médicaux d'élèves qui sont partis en fumée, explique-t-elle encore à l'AFP.
Selon le ministère de l'Éducation, au moins 24 écoles ont été entièrement détruites dans la bande de Gaza, et 190 autres ont été endommagées dans l'enclave où près de 45% de la population a moins de 14 ans.
Avant la guerre, l'ONG israélienne Gisha qui lutte pour la liberté de mouvement des Palestiniens estimait déjà qu'il manquait 259 écoles à Gaza, notamment en raison de la pénurie de matériaux de construction imputable au blocus israélien.
Et il y a les écoles qui sont encore debout, mais ne peuvent accueillir aucun élève, car dans la bande de Gaza, où plus de 20 000 maisons ont été rasées, quelque 65 000 Palestiniens sont encore abrités dans des écoles de l'UNRWA, dans l'attente d'une solution de relogement qui tarde à venir.

C'est en fait déprimant, Gaza

Que c'est beau. Gaza vit toujours. Voilà le soumoud(الصمود). C'est incroyable et c'est si formidable de voir les Palestiniens retourner à la plage et s'amuser. Et oui, je pourrais faire un reportage photo avec plein de "belles" photos sur le sujet. Mais ce n'est pas ce que je veux faire. Ce n'est pas ce qu'il est important de dire pour le moment. Bien sûr, les Palestiniens de Gaza veulent vivre. Bien sûr, ils ne veulent pas passer leurs journées à pleurer. Bien sûr, vous pouvez toujours voir des sourires ici et là, et la vie continue malgré tout.
C'est en fait déprimant, Gaza
Mais ne soyez pas trompés par les belles photos sur la plage, ou le manque d'attention des médias (il n'y a guère de presse internationale ici en contraste avec l'armée d'équipes de médias internationaux qui étaient ici lors de la "guerre"), la bande de Gaza n'est pas de retour à la "normale". De quelle normalité peut-t-on parler ici ?
La vérité est que je n'ai jamais senti un tel niveau de désespoir à Gaza. Beaucoup de Palestiniens à qui j'ai parlé, en particulier les jeunes hommes, veulent quitter la bande de Gaza. Mais aussi des personnes établies ici, des familles et des femmes. Des pères de famille m'ont dit : "Pour nous ce n'est pas très grave, notre vie est déjà finie, mais pour mes enfants, quelle vie peuvent-il avoir ici ? Il n'y a rien pour eux."
Déjà des milliers sont partis via un nouvel itinéraire clandestin. Vous pouvez faire beaucoup d'argent sur ​​le désespoir des gens.
Suite du témoignage et photos d'Anne Paq sur son blog, Chroniques dePalestine

En solidarité avec la Palestine, des militants grecs boycottent une représentation théâtrale sioniste

Le 11 septembre 2014, plus de 80 manifestants se sont rassemblés à l'extérieur de la Fondation Michael-Cacoyannis, en solidarité avec le peuple palestinien, pour protester contre le parrainage d'une interprétation théâtrale de Lysistratia d’Aristophane par une compagnie de théâtre israélienne de l'Université hébraïque de Jérusalem, lors d'une manifestation organisée par le Réseau de Solidarité avec la Résistance Palestinienne.
En solidarité avec la Palestine, des militants grecs boycottent une représentation théâtrale sioniste
Nous avons reçu la déclaration suivante des manifestants :
"Un échelon du Mossad et l'escorte de l'ambassade d'Israël rôdaient à la réception de la Fondation depuis le début de l'après-midi. Rares sont les gens qui avaient l’intention de regarder la représentation, et quand ils ont vu des drapeaux palestiniens et entendu les protestations de la foule contre la culture des assassins sionistes vibrant dans l'air, ils se sont éloignés. Certains d'entre eux sont restés et ont scandé avec nous.
Malgré la publicité favorable (deux pages dans les journaux bourgeois de grande diffusion) par les rédacteurs politiques qui servent de porte-paroles du lobby sioniste, pas plus d'une centaine de spectateurs sont entrés dans le bâtiment à la première de la troupe israélienne, bien que la salle qui était prévue pour l'exécution était beaucoup plus spacieuse. Parmi eux il y avait le personnel et les "attachés" de l'ambassade sioniste, lançant des regards de mépris pour les manifestants sous la protection de la police anti-émeute qui était alignée en face de l'entrée de la Fondation ; et bien sûr certains journalistes des médias bourgeois qui sont arrivés pour couvrir le spectacle. Les amateurs de théâtre grecs se sont ostensiblement abstenus de la représentation, bien que l'entrée ait été gratuite ! C'est une gifle au visage de l'administration de la Fondation Michael-Cacoyannis, qui ternit de façon obscène l’œuvre et le nom de son fondateur pro-palestinien, Michalis Cacoyannis en investissant dans la coopération avec les intérêts sionistesdans notre pays.
Il a été démontré une fois de plus, de façon saisissante, que le peuple grec, le public de théâtre grec nourrit de profonds sentiments de solidarité envers le peuple palestinien et sa lutte légitime pour la liberté, sentiments qui durent depuis sept décennies maintenant. La classe dirigeante de notre pays, le personnel politique et leurs porte-parole de presse prétendent construire des « ponts d'amitié et de coopération » avec les criminels de guerre sionistes, mais ils continueront à trébucher sur le ferme refus de notre peuple.
"
Voir les photos de l'action. 
Source : FPLP
Traduction : André Comte

Mahmoud Abbas et la liquidation de la résistance armée

Le 7 Septembre 2014, en sortant d’une réunion officielle avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, le président palestinien Mahmoud Abbas entreprend une campagne acharnée contre le Hamas, lors de la réunion des ministres arabes des Affaires étrangères au sein du Conseil de la Ligue arabe, et durant une réunion avec des journalistes et des intellectuels égyptiens. Cette campagne constitue un indicateur très négatif sur l'unité palestinienne, ainsi que sur l'avenir de la résistance et la situation générale à Gaza.
Mahmoud Abbas et la liquidation de la résistance armée
Elle menace également le parachèvement de l’immense victoire militaire et politique [de la résistance] et la dilution de la mise en œuvre de l'accord de cessez-le feu. Elle annule ainsi les efforts de la délégation palestinienne unifiée à poursuivre les négociations indirectes afin d’atteindre les objectifs de la résistance et du peuple, tels que prévus dans l’accord. 
En résumé, cette campagne de Mahmoud Abbas insiste à soumettre les armes de la résistance et ses tunnels à son contrôle et à sa direction, et ainsi éliminer toute résistance armée. Ceci va dans le sens de sa déclaration devant les ministres des affaires étrangères ou lors d’un entretien avec la presse : « Nous ne permettrons pas une autre guerre », « Pas d’unité nationale, ni de réunion avec le Hamas à moins qu'il accepte les seules armes [de l’Autorité Palestinienne], et que « l'Autorité palestinienne soit responsable des décisions politiques relatives à la guerre ou à tout accord de paix ». Ces déclarations se croisent avec l’objectif de Netanyahu en lançant l’agression sur la bande de Gaza et transforment sa défaite en victoire.
En pratique, Mahmoud Abbas veut rayer d'un trait de plume la grande victoire que la résistance et le peuple ont réalisé à la suite de l’agression [sioniste] sur la bande de Gaza, de même que les deux grandes victoires durant les guerres de 2008/2009 et de 2012 dans la bande de Gaza, et ainsi entraîner tous les sacrifices de la résistance et du peuple dans la sphère des futilités, ce qui confirme que son fléchissement, qui a eu lieu deux semaines après le déclenchement de la dernière agression sur Gaza, ainsi que sa condamnation et son incrimination de l'agression et par la suite son acceptation à constituer une délégation palestinienne unifiée adoptant les conditions de la résistance en vue d’un accord de cessez-le-feu, étaient forcés et mensongers. En réalité, Mahmoud Abbas manœuvrait afin d’éliminer les armes de la résistance, et ceci n’est bien sûr qu’une continuation de sa politique habituelle qui consiste à liquider la résistance et entrer dans le processus de règlement [de la cause palestinienne], qui a commencé par renoncer à 78% de la Palestine et la reconnaissance de l'entité sioniste, et en conséquence, limiter les objectifs palestiniens à un état à l’intérieur des frontières de 1967, entraînant nécessairement des concessions touchant l’intégrité d’al-Quds [Jérusalem], de la Cisjordanie et de la question des réfugiés.
L'intégralité de l'article (en langue arabe) sur Qudsn.ps.

Les missiles “Borkan” du Hezbollah effraient Israël

Le Hezbollah est sur le point de mener des attaques contre Israël à partir des frontières libanaises. Telle est l’évaluation d’un haut officier israélien du commandement de la région du Nord s’exprimant devant des correspondants militaires de différents médias israéliens.
Selon lui, des « changements ont lieu sur le terrain de l’autre côté de la frontière, dont des activités de combattants du Hezbollah qui s’apprêtent à effectuer des opérations ponctuelles qui pourraient ouvrir la voie à une troisième guerre au Liban ».
Cet officier met en garde contre l’infiltration du Hezbollah à l’intérieur des « territoires israéliens et l’occupation de positions militaires et des colonies ».
Il a exposé devant les correspondants des images prises sur des combattants présumés du Hezbollah en train de recueillir des renseignements près des frontières avec la Palestine occupée, sur l’armée israélienne et ses patrouilles.
« Les combattants du Hezbollah ont renforcé dernièrement les points de frictions tout au long de la frontière en face des unités israéliennes déployées là-bas. Ils ont également multiplié ses patrouilles comme ce fut le cas lors de la deuxième guerre du Liban. Tout ceci s’inscrit dans le cadre de la politique adoptée par Nasrallah (secrétaire général du Hezbollah : ndlr) qui stipule de briser le silence envers Israël », estime-t-il.
S’exprimant sous le couvert de l’anonymat, cet officier assure que l’armée s’apprête à faire face à des tentatives de combattants du Hezbollah de s’infiltrer dans les territoires israéliens.
Pour les Israéliens, Sayed Nasrallah cherche à travers la politique précitée à renouveler l’équilibre de la terreur avec Israël. « Mais des événements minimes peuvent conduire à d’autres plus importants, arrivant à la troisième guerre du Liban », indique le même officier qui avertit de la dégradation sécuritaire dans la région frontalière.
Et de poursuivre: « L’objectif du secrétaire général n’est pas une bataille globale au nord mais vise à faire pression sur l’armée israélienne déployée et à mener des attaques ponctuelles en recourant à de petites unités composées de cinquante à soixante combattants, ce qui lui permet de poursuivre la bataille en Syrie et en Irak ».
D’après cet officier, cette nouvelle stratégie du Hezbollah montre que sa participation à la guerre en Syrie lui a permis d’acquérir une expérience militaire pour mener de dures batailles comme celles qui ont eu lieu à Qousseir et dans les Monts du Qalamoun ».
Tout en menaçant qu’un grand nombre de civils libanais seront tués en cas de guerre avec Israël, il a exprimé la crainte d’Israël quant au missile Borkan (ou volcan) que possède le Hezbollah. «C’est un missile de courte portée mais ayant de grandes capacités destructrices. Il porte une tonne d’explosifs », explique-t-il.
Concernant l’affaire des tunnels, cet officier a assuré que le Hezbollah est capable de les creuser. Toutefois, « le Hezbollah n’a pas besoin de tunnels parce qu’il effectivement présent à 100m des territoires israéliens, et ceci est suffisant pour lui pour lancer des attaques s’il le veut », conclut-il.
Source: traduit du site al-Akhbar 

Les pêcheurs de Gaza accusent Israël de ne pas respecter les termes du cessez-le-feu

La situation le long de la plage de Gaza n’est pas rose, contrairement à ce moment qui précède l’aube, l’horizon parsemé de lumières venant des bateaux de pêcheurs.

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Un bateau de pêche flotte au large de la côte de Gaza - Photo : Luke Cody
Les marchés sont maintenant pourvus avec toutes sortes de fruits de la mer. Tout le monde pense, à tort, que c’est parce que les pêcheurs de Gaza pouvaient à présent entrer dans de nouveaux domaines de pêche après l’accord de cessez-le-feu du 26 août dernier. Ils étaient en effet censés pouvoir opérer jusqu’à la distance de six miles nautiques et finalement 12. Mais ce n’est pas encore le cas...
Je suis montée à bord d’un petit bateau avant le lever du soleil le 7 septembre et nous nous sommes dirigés vers la mer, au large de la côte de Gaza. Le bateau survolait et s’écrasait dans les vagues, avec une force qui les faisait paraître comme des rochers.
Le premier bateau de pêche rencontré appartenait à Mohammad Abu Amra. Trois autres pêcheurs étaient aussi à bord, tous vêtus de longues vestes imperméables rouges. Abu Amra déclare à Al-Monitor : « Nous sommes sortis en mer au coucher du soleil hier, pour jeter notre filet. Nous venons juste de le retirer. Mais n’y a pas beaucoup de poissons, contrairement aux premiers jours après la guerre. »
Comme le soleil se levait, ses rayons s’étendent à la surface de la mer. Les visages tendus et les sourcils froncés montrent l’inquiétude des pêcheurs. Nous passons près d’un autre bateau de pêche, laissant Abu Amra occupé avec le filet dans lequel quelques petits poissons ont été pêchés.
Toufic Abou Rayala a remonté ses filets avec l’aide de pêcheurs qui étaient à proximité sur un bateau un peu plus grand. « Nous n’avons pas dépassé les 5 miles [la limite avant la guerre]. Si nous l’avions fait, l’occupant nous aurait tiré dessus depuis ses navires de guerre » , dit-il. Rayala m’explique alors que la plupart des pêcheurs, dont lui-même, devaient des milliers de dollars à l’Association des pêcheurs de Gaza parce qu’ils avaient constamment besoin d’emprunter de l’argent pour acheter des fournitures, comme les filets et le carburant.
Issa al-Sharafi, criant pour être entendu par dessus les vagues et le vent, me dit : « Je travaille comme pêcheur depuis que j’ai 12 ans, et je n’ai jamais connu une situation aussi difficile que ces deux dernières années. » Il se place à côté de son bateau, me disant : « Pouvez-vous voir la nouvelle peinture ? C’est là où une partie du bateau a été brûlé lorsque les navires israéliens ont bombardé le quai pendant la guerre. Ils ont détruit de nombreux bateaux. »
Khaled Zaydan s’assit sur ​​le bord du bateau de Sharafi. « Je suis un pêcheur et je possède mon bateau, mais quand l’avion a tiré sur les hangars des pêcheurs dans le port, le moteur de mon bateau a été détruit. Un nouveau coûte environ 7000 dollars, mais je n’ai pas cet argent. Je suis venu ici pour pêcher avec mon ami Issa, » m’explique-t-il.
Depuis la mer, Gaza parait belle. Ses immeubles s’étendent le long de la côte, fièrement, bien que humbles. On ne peut pas imaginer que les flammes de la guerre dévoraient ce lieu il y a seulement quelques semaines.
« Ne croyez pas ceux qui vous disent que la situation des pêcheurs a changé ou que l’accord de cessez-le-feu leur permettra de réduire leur dette accumulée au fil du temps. Ce sont des mots vides de sens, des bavardages de médias. Nous ne pouvons pas aller au-delà des 5 miles [de limite], et parfois nous ne pouvons même pas aller au-delà de quatre. Nous ne pouvons pas prendre plus de poissons », me dit Sharafi.
Les pertes pour le secteur de la pêche au cours de la guerre dépassent 7 millions de dollars et le conflit a laissé 3500 pêcheurs dans une situation de grande difficulté, selon Mahmoud al-Assi, le responsable de l’Association des pêcheurs, qui m’a parlé une fois de retour au port.
Nous sommes tombés sur un bateau à moteur avec quelques 10 pêcheurs à bord et les conteneurs remplis de poissons. Il y avait des écailles de poisson partout, et l’odeur du poisson imprégnait l’air. Nafez Bardawil, le propriétaire du bateau à moteur, m’explique alors : « Nous avons pris une demi-tonne de poissons. Nous sommes allés à environ 600 mètres au-delà des 5 miles [de limite]. L’occupation israélienne a mis en place une zone tampon de 300 mètres, et parfois, les Israéliens tire sur nous pour nous faire reculer de 3 miles en arrière. »
Les bateaux de pêche reviennent l’un après l’autre de leur voyage en mer. La plupart des pêcheurs utilisent d’anciens techniques de pêches, très traditionnelles. Seuls quelques-uns des pêcheurs disposent de moyens modernes permettant de détecter la présence de bancs de poissons. Massoud Abou Aude est l’un des rares a faire usage d’une telle technologie. « Je navigue loin, et dès que je vois des poissons sur l’écran, je m’arrête et je jette le filet. Plus nous entrons dans la mer, plus de poissons nous devrions pouvoir prendre, mais l’occupation ne nous le permet pas, » dit-il.
Il ajoute qu’avec tous les poissons proposés à la vente dans les marchés, tout le monde pensait qu’après la guerre, les pêcheurs bénéficiaient des miles supplémentaires qu’ils étaient autorisés à couvrir. « Mais la raison était tout simplement que pendant la guerre, la mer était calme, et les pêcheurs ne pouvaient pas travailler. Le poisson s’est accumulé. Mais, après deux jours de pêche intense, le volume de poissons a chuté à nouveau. »
« Malgré la détérioration de notre situation après sept ans de blocus et trois guerres, je ne me suis senti désespéré que la fois où ma jambe a été blessé par les tirs des forces d’occupation en 2004. J’étais seul sur le bateau quand cela est arrivé. Ce jour-là, j’ai presque détesté mon métier, que j’ai pourtant repris à la suite de mon père et de mon grand-père », dit Massoud.
Israël resserre toujours son étau autour des pêcheurs. Le 9 septembre, il a kidnappé quatre d’entre eux en mer près de la zone de Sudaniya, en violation flagrante de la trêve. Une autre violation avait eu lieu un jour plus tôt, quand un navire israélien a tiré sur les bateaux de certains pêcheurs. Aucun blessé n’a heureusement été signalé.
Dans le port se trouvent les restes de 40 hangars pour les pêcheurs, construits par un organisme de bienfaisance du Qatar en 2012. Pendant la guerre, les F-16 israéliens les ont détruits, ainsi que les moteurs et outils de pêche qu’ils hébergeaient.
Farouq Abu Umaira est assis en face de l’un des hangars, un grand filet vert posé sur ses genoux. « Ils ont prétendu que nous avons pris environ 20 tonnes de poissons après la guerre, mais ce sont des mensonges. C’est un crime de le dire. Nous sommes plutôt réduits à l’état de mendiants », conclut-il.

Asma al-Ghoul est journaliste et écrivain, du camp de réfugiés de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

11 septembre 2014 - al-Monitor - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.al-monitor.com/pulse/ori...
Traduction : Info-palestine.eu - Mahmoud

Qui donc mettra fin au calvaire des enfants palestiniens ?

Israël opprime les Palestiniens et leurs enfants en toute impunité, malgré les conventions internationales relatives aux droits de l’enfant.
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Les messages de Farah Baker sur Twitter ont fait de cette jeune-fille de 16 ans, une personne connue des médias sociaux au cours de la guerre de Gaza - Photo : Reuters
Avant l’invasion de Gaza par Israël en juillet dernier, Farah Baker était une adolescente palestinienne comme les autres, grandissant dans cette bande de terre assiégée et bordant la mer Méditerranée. Mais une utilisation persuasive de Twitter l’a catapultée au rang de célébrité internationale.
« Je suis la moderne Anne Frank de Gaza-Palestine, et j’ai 16 ans, » est la description du compte Twitter de Baker. L’adolescente a attiré 209 000 adeptes, et elle compte plus de 8200 tweets à son nom.
Le 23 août, elle a envoyé le message suivant : « Comment est-ce de vivre librement et pacifiquement, sans occupation ? Je n’ai jamais connu ça ! Est-ce si beau ? » Plus de 1000 personnes ont alors re-tweeté son message. Chaque jour, elle écrit plusieurs fois, traduisant en mots ses inquiétudes et ses rêves, surtout pendant la guerre. Sa maison, située près de l’hôpital al-Shifa de Gaza, donne un aperçu exceptionnel - au-delà de ses années - de la vie pendant la guerre.
C’est peut-être là une tentative de Farah pour faire face aux bombardements et à la destruction à Gaza, explique Michael Wessels, professeur à l’Université de Columbia et traitant du Programme sur les migrations forcées et la santé dont l’objectif est d’étudier les effets de la guerre sur les enfants.
« Grâce à Twiter, » a-t-il déclaré à al-Jazeera, « elle est en lien avec un grand nombre de personnes, et elle limite ainsi ses sentiments de solitude et d’isolement qui font trop souvent partie de la charge psychologique des enfants vivant dans des zones de guerre. Aussi, tweeter permet d’être actif et efficace, ce qui est essentiel pour le bien-être psychologique. Cela lui donne le sentiment de faire quelque chose activement - d’informer les autres sur la situation des enfants - plutôt que d’être passif et de tomber dans un sentiment d’impuissance ».
Enfants pris comme boucliers humains
Lorsque Ahmad Abu Raida - également âgé de 16 ans - et sa famille ont tenté de fuir l’invasion terrestre israélienne dans le sud de la bande de Gaza, les soldats des troupes d’occupation les ont capturés et utilisés comme bouclier humain pendant cinq jours. Il raconte la violence physique et psychologique qu’il a subie : interrogé, frappé, et forcé de chercher et de creuser pour trouver des tunnels.
En effet, les enfants constituent l’une des populations les plus vulnérables en temps de guerre. La guerre de Gaza a gravé dans la conscience du monde les images d’enfants abattus dans les terrains de jeux et les écoles, sur la plage et dans des abris des Nations Unies.
Selon le rapport des Nations Unies, Gaza Situation d’urgence, il y a 495 enfants parmi les 2104 Palestiniens assassinés. Plus de 3100 enfants ont été blessés, dont près d’un millier se retrouvent avec une incapacité permanente. Près de 1500 enfants sont devenus orphelins.
Le rapport indique également : « Au moins 373 000 enfants ont besoin d’un soutien psychologique et social direct et spécialisé [PSS] Les enfants présentent de plus en plus des symptômes de détresse, dont l’énurésie et les cauchemars, s’accrochant à leurs parents. »
La Convention relative aux droits de l’enfant
L’accord international qui énumère les droits de l’enfant de manière complète est la Convention de 1989 des Nations Unies sur les droits de l’enfant (CRC). L’un des 194 pays à avoir ratifié ce document est Israël qui l’a signé en 1991, ce qui le lie juridiquement.
http://bcove.me/9lybokw8
Pour exemple, l’article 38, N°4 stipule : « Conformément à leurs obligations en vertu du droit humanitaire international de protéger la population civile dans les conflits armés, les États signataires prennent toutes les mesures possibles pour assurer la protection et les soins des enfants qui sont touchés par un conflit armé ».
Al-Jazeera a demandé Aaron Sagui, porte-parole de l’ambassade d’Israël à Washington, de répondre aux accusations selon lesquelles Israël viole la Convention.
« J’espère que al-Jazeera English concentrera ses enquêtes sur les crimes de guerre commis par le Hamas, qui place ses roquettes dans les maisons, les hôpitaux, les écoles et les mosquées. Le Hamas à la fois cible des civils, et tirs des roquettes en se cachant derrière des civils. C’est un double crime guerre, et donc tous les morts de civils, aussi regrettable qu’ils soient, sont de leur responsabilité. »
Lorsqu’on l’interroge sur les violations par Israël de la Convention sur les droits de l’enfant lors de son invasion de la bande de Gaza, le porte-parole du Département d’Etat américain, Jen Psaki répond à al-Jazeera : « Je pense que tout au long de ce conflit, nous avons exprimé à plusieurs reprises notre préoccupation pour les civils, y compris les enfants. Nous avons également précisé que nous pensions qu’Israël devrait prendre des mesures supplémentaires pour prévenir et réduire - prévenir est vraiment le terme le plus important ici - les victimes civiles. »
Mais les États-Unis restent opposés au souhait des Palestiniens de porter leurs griefs contre Israël devant un forum international.
« Passer par les organismes internationaux, en ce moment même, n’est pas, peut-être, l’étape la plus productive », a déclaré Psaki.
Responsabilité israélienne et couverture des États-Unis
Le CRC s’appuie sur la Déclaration de Genève sur les droits de l’enfant de la Société des Nations et signée en 1924, qui a mis sur le papier les droits fondamentaux des enfants, lesquels « doivent être les premier à recevoir des secours en cas de détresse ».
« Israël, puissance occupante ... est tenu, en vertu des Conventions de Genève, d’assurer le bien-être de la population palestinienne, y compris les enfants », a déclaré Alex Abuata, chargé de la communication et avocat à War Child International Network, une coalition d’organisations humanitaires et indépendantes qui aident les enfants touchés par la guerre.
Il a déclaré que la bande de Gaza est toujours considérée comme un territoire occupé en vertu du droit international, car Israël continue de contrôler ses frontières, l’espace aérien et les eaux territoriales, ainsi que toutes les activités de transports de biens et de mouvements de personnes. « Pourtant, Israël ... opprime systématiquement les Palestiniens et les enfants palestiniens en toute impunité », a déclaré Abuata à Al Jazeera.
La question de la responsabilité est cruciale, a déclaré Brad Parker de l’organisation Defence for Children International (DCI)-Palestine (DCI) - Palestine. Il explique qu’Israël a constamment violé les lois internationales en toute impunité, souvent avec la protection du gouvernement des États-Unis dans les enceintes internationales. De 1972 à 2011, les États-Unis ont exercé 41 fois leur droit de veto au Conseil de sécurité des Nations unies, en votant contre les résolutions qui ont tenté de tenir Israël pour responsable de violations dans les territoires palestiniens occupés.
Plus récemment, Washington - qui fournit près de 3 milliards de dollars en aide américaine à Israël chaque année - a émis le seul vote négatif sur une résolution du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies de mener une enquête indépendante sur les allégations de violations des droits de l’homme dans les territoires occupés. Le Conseil a également condamné « les violations généralisées, systématiques et flagrantes des droits de l’homme et des libertés fondamentales garantis au niveau international » découlant des opérations militaires israéliennes. La résolution a été adoptée en dépit du vote négatif des États-Unis.
« Une génération blessée »
« Les enfants sont les premières victimes de cette violence », a déclaré Parker lors d’une conférence à Capitol Hill. « [Ils] sont arrêtés à leur domicile dans le milieu de la nuit par des soldats lourdement armés ... les yeux bandés ... les mains attachées avec des cordes en plastique derrière le dos. »
Près de trois enfants sur quatre arrêtés par les forces israéliennes subissent une certaine forme de violence physique au cours de l’arrestation, du transfert ou de l’interrogatoire.
Parker a déclaré que bien qu’en 2011 l’ordonnance militaire d’Israël 1676 ait relevé de 16 à 18 ans l’âge considéré comme adulte devant les tribunaux militaires, les enfants palestiniens âgés de 16 et 17 ans peuvent encore être condamnés comme des adultes. Aucune règle de ce genre ne s’applique aux enfants israéliens, y compris ceux qui vivent dans des colonies dans les territoires occupés.
En outre, la justice militaire israélienne conduit devant des tribunaux militaires des enfants âgés d’à peine 12 ans, et donnent des instructions sur les peines maximales.
« Des infractions mineures, comme jeter une pierre, peut conduire à plusieurs années de prison », a déclaré Abuata. « Les enfants israéliens sont jugés par des tribunaux civils où les sentences sont beaucoup plus légères. »
« Je suis profondément inquiet que, après trois guerres en six ans [à Gaza], nous ayons créé une génération en permanence blessée », dit-il.
Bill Corcoran est président et responsable de la direction de American Near East Refugee Aid (ANERA), une organisation non gouvernementale qui intervient dans les territoires occupés, au Liban et en Jordanie. « A leur manière, les enfants de Gaza expriment qu’ils n’ont pas d’avenir, » dit-il.
Le Professeur Wessells dit craindre que leur vie d’aujourd’hui puisse créer un modèle de comportement dans les zones de guerre, où « les enfants vont probablement devenir plus enclins à participer un jour à une lutte armée contre Israël, poursuivant ainsi les cycles de violence ».
Lors de l’annonce du cessez le feu le 26 août, Farah Baker a tweeté, « Je suis âgée de 16 ans et j’ai survécu à trois guerres et une Intifada ! J’ai eu de la chance et je ne veux pas traverser une quatrième guerre #Gaza. »
Plus tard dans la journée, elle a écrit : « La moderne Anne Frank que je suis a eu plus de chance que la vraie Anne Frank, car la moderne a pu survivre à la guerre. »

11 septembre 2014 - Al-jazeera - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.aljazeera.com/indepth/fe...
Traduction : Info-Palestine.eu - Naguib

Hébron: Sit-in en contestation contre les détentions politiques

Le Comité des familles des prisonniers politiques en Cisjordanie occupée a provoqué un sit-in populaire, le samedi 13/9, dans la ville d'Hébron, pour protester contre les pratiques des services de sécurité fidèles à l'AP et leurs attaques contre les libertés publiques via les arrestations et les convocations politiques contre les Palestiniens.
Le comité a déclaré dans un communiqué que le sit-in organisé, le samedi après-midi, devant le siège des services de renseignements généraux dans la ville d'Hébron, au sud de la Cisjordanie occupée, attirant l'attention que ce sit-in et les autres activités populaires viennent pour condamner la politique d'arrestations politiques adoptée par les services de sécurité de l'AP.
Le Comité a appelé les Cisjordaniens à participer dans le sit-in, confirmant que la présence est une confirmation sur le refus à la politique de répression adoptée par les services de sécurité de l'AP en Cisjordanie.

L'occupation rase des champs d'oliviers au sud de Salfit

Des témoins oculaires du village de Kafel Hares au nord de Salfit ont déclaré que les bulldozers de l'occupant israélien ont rasé des champs agricoles plantés d'oliviers situés dans le sud-ouest du village.
Les témoins ont ajouté que le dragage vise à élargir la station de distribution d'électricité appartenant aux colonies dans la province de Salfit, et atteint la deuxième plus grande colonie en Cisjordanie, la colonie d'Ariel qui a été construite après la visite de l'ex-président de l'Egypte, Anouar Saddate, à l'Etat hébreu.
Ils ont indiqué que l'opération a causé le déracinement d'un certain nombre d'oliviers.
Il est à noter que le vol des terres du village et le reste de villes et villages de Salfit est constant.

Muheisen: Accord de tenir une réunion entre Hamas et Fatah à Gaza

Jamal Muheisen, membre du Comité central du mouvement du Fatah, a révélé qu'il a été convenu avec le Hamas de tenir la réunion bilatérale entre les deux mouvements dans la Bande de Gaza.
Muheisen a déclaré au site Web du journal "al-Ressalah le samedi 13/9, que le Comité central du mouvement du Fatah a autorité cinq de ses membres et sont: Azzam al-Ahmad, Jibril Rajoub, Sakher Baeiso, et Mahmoud al-Aloul, en plus d'une cinquième personnalité, de se rendre à Gaza et achever les discussions de la réconciliation.
Il a souligné qu'al-Ahmad poursuit les discussions pour déterminer le temps, prévoyant que la réunion sera bientôt.
Muheisen a déclaré que la réunion discutera des relations bilatérales entre les deux mouvements et ce qui concerne le travail du gouvernement à Gaza, en plus des détails politiques en suspens entre les deux parties.
Il a révélé que Rami Al-Hamdallah se rendra à la Bande de Gaza, immédiatement après la fin de la réunion bilatérale entre les deux mouvements.
A l'égard de la visite du président de l'AP, Mahmoud Abbas, à la Bande de Gaza, Muheisen a déclaré que cette visite est liée au déploiement des forces de la sécurité de l'AP, après l'accord entre les deux mouvements.
Le Comité central du mouvement du Fatah a décidé de former un comité de 5 de ses membres pour achever la discussion des dossiers de la réconciliation avec le Hamas.

600 étudiants interdits de rentrée scolaire à Beyt Hanoun demain

L’agence de secours et d’emploi aux réfugiés a déclaré « que trois écoles de la ville de Beyt Hanoun, au nord de la bande de Gaza, ne seront pas en mesure d’organiser la rentrée car les familles refusent d’évacuer les lieux malgré le début de l’année scolaire.
La rentrée scolaire doit avoir lieu dans tous les gouvernorats de la bande de Gaza, sauf pour trois écoles qui appartiennent à l’agence selon ce qu’a rapporté Abou Hassna, le porte-parole de l’UNRWA à l’agence Safa.
Abou Hassna a ajouté que près de 600 étudiants sont affecté à ces écoles  et ne pourront pas se rendre à l’école, demain, puisque les familles déplacés refusent d’évacuer l’école.
L’agression sioniste contre Gaza qui a duré 51 jours a détruit 51 centres d’éducation appartenant à l’UNRWA.

Mechaal et une délégation du Hamas terminent leur visite en Tunisie

Khaled Mechaal, chef du Bureau politique du mouvement du Hamas, et une délégation qui l'accompagnait, ont terminé leur visite en Tunisie, qui a duré 3 jours.
La délégation a commencé la visite par une réunion avec le président tunisien, Moncef Marzouki, suivie par des réunions avec les parties officielles, partielles et populaires.
La délégation a rendu visite au Cheikh Rashed Ghannouchi, chef du mouvement Ennahda, le Cheikh Abdul-Qader Mouro et des leaders du parti d'Ennahda, Hussein al-Abassi, la direction de l'Union tunisienne pour le travail, Najib al-Shabi, la direction du parti république et d'autres.
La délégation a participé à une conférence de presse organisée par le Parti du Congrès pour la République intitulée: "Comment pouvons-nous maintenir la victoire de Gaza sur le niveau politique".

Rapport : Augmentation du taux de torture meurtrière dans les prisons sionistes

Le centre des droits palestiniens a mit en garde contre l’augmentation du taux de torture meurtrière dans les centres de détention de l’occupant sioniste. La dernière victime est le détenu Raed Abdelsalam Al Jaabari, peu après le martyr Arafat Jaradat qui ont été victimes de maltraitance et de torture de la part des agents des renseignement généraux "Shin Bet".
Le centre des prisonniers palestiniens a déclaré, samedi 13/9, que les résultats de l’autopsie du corps du martyr Al Jaabari prouvent qu’il a été victime de torture au niveau de la tête ce qui a entrainé sa mort. Ces actes ont été commis par les unités "Nahchoun" qui sont spécialisées dans la censure des prisonniers.
Les coups infligés par ces unités ont entrainé une forte hémorragie et un traumatisme crânien en plus des nombreuses blessures et contusions concentrées au niveau du crâne, de la poitrine et du visage.
Le centre a noté que les prisonniers sont pris d’une grande crainte à cause de l’augmentation du taux de torture dans les centres de rétention. Cinq prisonniers palestiniens ont été tués lors des quatre dernières années. Le centre souligne que les craintes d’une escalade de la situation augmentent en même temps que l’augmentation des opérations de censures et de tortures contre les prisonniers palestiniens qui sont devenu des actes quotidiens commit par les unités spéciales sous « prétexte sécuritaires imaginaires » selon le communiqué.
Le communiqué a rapporté que l’administration de la prison tente de se détourner de sa responsabilité judiciaire envers ses crimes contre les prisonniers, en prétextant des excuses refusées et infondées.
Le centre a appelé l’Autorité Palestinienne a accéléré le jugement de l’occupant en portant plainte auprès des cours pénales internationales et à soulever ces crimes –qui ont été commit à l’encontre des prisonniers et qui ont le but de les tuer de façon cruelle- au niveau international.

Jérusalem: l’occupant décide d’exiler des centaines de familles palestiniennes

L’avocat Bassem Bahr le président du comité de la défense des territoires et de la lutte contre la colonisation à Abou Diss a déclaré que le juge militaire sioniste a annoncé  la délivrance de permis de construire pour élargir le complexe villageois qui est bâti sur les territoires du village d’Abu Diss dans la zone ouest.
Il a signalé que l’armée de l’occupation exilera et chassera des dizaines de familles du village en guise de premier pas. Ces familles seront logées dans les territoires de la ville d’Abou Diss qui a été confisquée de force aux habitants du village, sachant que ces terres sont des propriétés privées.
Bahr a assuré dans un communiqué rendu publique ce samedi, que ce projet a commencé a être exécuté en  1997. Celui-ci a conduit à l’exil de centaines de familles villageoises qui habitaient près de la colonie Maalih Adomim afin que celle-ci s’élargisse et de la placer sur la zone ouest du village d’Abou Diss.
Les autorités de l’occupation travaillent depuis 2005 pour élargir ce complexe qui a été établi sur les territoires de la ville d’Abu Diss et qui avaient été confisqués avec de nombreuses autres terres pour mettre ce projet sur pieds.
"Le but de ce projet est d’élargir les colonies qui entourent la ville de Jérusalem dont la colonie Maalih Adomim. Les autorités de l’occupation travaillent depuis des dizaines d’années pour chasser les villageois qui y habitent, soit, avant même la construction de cette colonie afin de l’élargir sur le compte des habitants palestiniens. En effet les terres des palestiniens sont confisquées et les colons sont loger sur ces terres", a également noté Bahr.
Bahr a rappelé que cette décision est apparue au même moment que l’assaut des colons contre le côté ouest du village d’Abu Diss. L’intention est d’y  mettre en place un quartier colonialiste sous le prétexte de l’avant-garde de Sion.
Il déclare que le fait d’entamer ce projet signifie l’exécution du projet de colonisation A1. Ces villageois seront chasser de ces territoires appelés A1 afin d’élargir les colonies. Il souligne que ce projet entrainera l’étouffement des habitants palestiniens dans cette zone et seront persécuté. De même, cette zone qui est sensé accueillir les villageois et la seule et unique zone d’élargissement démographique futur des habitants de cette zone ce qui entrainera un problème majeur de logement.
 « Le fait de débuter le projet de l’installation [des colons] entrainera la construction d’un mur dans la zone ouest d’Abou Diss et les villes voisines ainsi que la fermeture de la rue Jérusalem-Jéricho historique. Ce mur entrainera aussi la marginalisation totale de cette zone par rapport aux autres zones de Cisjordanie. L’exécution de ce projet sera aussi une atteinte au droit de retour, car la plupart de ces villageois sont des réfugiés de Bir Sheba. Ceux-ci doivent retourner dans leurs terres, non pas les installer dans d’autres lieux", a-t-il ainsi confirmé.
Bahr a appelé l’AP à se lever contre ce projet car ce projet mettra fin au rêve de l’Etat Palestinien, il appelle aussi à refuser ce genre de projets qui entraineront une augmentation des confiscations des terres, à l’élargissement des colonies et à la chasse des citoyens palestiniens. Ce projet est à l’encontre de toute loi et accord internationale, il est considéré comme une chasse aux villageois et un changement de leur train de vie.

Fijlin envahit al-Aqsa et monte sur le dôme du Rocher

Le vice-président de la Knesset israélienne, Moshé Fijlin, a pris d'assaut dimanche matin les esplanades de la mosquée bénie d'al-Aqsa à travers la porte des Maghrébins, accompagné par 16 colons et sous haute protection des forces armées de l'occupant israélien.
Le journaliste à la Fondation d'el-Aqsa pour les legs pieux et le patrimoine, Mahmoud Abou Atta, a déclaré que Fijlin s'est promené dans les esplanades de la mosquée bénie d'al-Aqsa et est monté sur le dôme du Rocher.
Abou Atta a attiré l'attention sur le fait que le vice-président de la Knesset a répété certains mots et y a accompli des rituels talmudiques, avec la présence des colons et la haute protection de soldats.
Il a ajouté que l'occupation a empêché les femmes d'entrer dans la mosquée sainte d'al-Aqsa et a permis aux hommes qui ont plus de 50 ans d'y entrer, confirmant qu'un climat de grande tension règne sur les lieux au milieu des cris des fidèles.
La mosquée bénie d'el-Aqsa s'expose chaque jour à des tentatives de l'envahir par les colons et les rabbins extrémistes juifs sous le soutien et la protection des forces armées occupantes.

Des dizaines d'immigrants Gazaouis se noient au large des côtes d'Alexandrie

Le journal local "al-Qods" a cité des familles palestiniennes dans la Bande de Gaza, le samedi soir 13/9, qu'elles avaient reçu des appels téléphoniques de côtés officiels égyptiens, qui les ont informées qu'un navire transportant leurs proches au large des côtes d'Alexandrie sur le chemin vers l'Italie, a sombré dans la mer.
Ces familles ont déclaré qu'un certain nombre de membres de ces familles ont été sauvés par les gardes côtes égyptiens, et que les recherches continuent pour retrouver d'autres naufragés dans la mer, dont plusieurs enfants.
Elles ont souligné que les autorités égyptiennes ont demandé la présence de l'un des membres de la famille au Caire pour recevoir leurs proches et les rapatrier à Gaza.
Le journal a cité de sources bien-informées sur les détails de la catastrophe que 160 Palestiniens étaient à bord d'un navire qui a coulé, soulignant que la Garde côtière égyptienne a pu sauver un certain nombre d'immigrants et ont été transportés vers la ville d'Alexandrie.
Plusieurs parties à Gaza ont travaillé récemment pour attirer des centaines de citoyens palestiniens à immigrer illégalement à l'extérieur de la Bande de Gaza, en les exfiltrant via des tunnels vers l'Egypte et puis vers Alexandrie, où ils ont pris la mer pour l'Italie dans un voyage très risqués.

L'occupation permet à 5 000 travailleurs palestiniens de travailler en Palestine de 48

Le mini-conseil ministériel pour les affaires sociales et économiques a approuvé, le dimanche à midi 14/9, de donner des permis de travail à 5 000 ouvriers palestiniens de la Cisjordanie occupée, pour travailler en Etat hébreu dans le domaine de la construction.
Le ministre israélien de logement, Uri Ariel, avait proposé au Conseil un plan de permettre l'entrée de 5 000 travailleurs pour participer dans l'accélération des appartements résidentiels et augmenter l'offre après une période de stagnation, où ces travailleurs participeront à mettre fin à la crise de logement à l'intérieur de l'Etat hébreu.
Le gouvernement israélien a déjà approuvé au passé de donner des permis de travail pour 5 000 travailleurs, avant le processus de la capture de trois colons, avant qu'il ait revenu sur sa décision comme une mesure punitive.

L'occupation renouvelle l'arrestation administrative de deux députés

Le Centre d'Ahrar pour les études des prisonniers et les droits de l'homme a fermement condamné par son directeur, Fuad el-Khafach, le renouvèlement de la détention administrative pour 3 mois contre les deux députés du mouvement du Hamas au conseil législatif palestinien de la ville de Toulkarem, Abdul-Rahman Zaydan et Fathi Qeaawi.
Les forces armées occupantes ont arrêté les deux députés, il y a trois mois, lors de l'attaque d'arrestations effectuée par l'occupant contre les députés et les dirigeants du mouvement du Hamas en Cisjordanie, à la suite de l'opération d'Hébron.
El-Khafach a déclaré que l'insistance de l'occupation sur la politique de l'arrestation administrative ne reflète que la politique de punition collective et de vengeance par l'occupant israélien contre les Palestiniens et leurs symboles légitimes choisis par le peuple dans des élections honnêtes.
Il a renouvelé son appel aux parlementaires et les hommes libres dans le monde entier à la nécessité d'intervenir immédiatement pour cesser la justice de l'arrestation administrative qui cible tous les Palestiniens, soulignant qu'il y a toujours 32 députés palestiniens captifs dans les prisons de l'occupant israélien.

Ayyash : La saison de pêche dans les pires conditions en raison des violations de l'occupant

La marine de l'occupation israélienne a ouvert le feu sur les bateaux des pêcheurs palestiniens en mer, en les empêchant de travailler dans les 6 kms de zone de pêche autorisée après l'accord de cessez-le-feu.
Nizar Ayyash, le chef du syndicat de pêcheurs a déclaré au correspondant du CPI que la saison de pêche se déroule dans les pires conditions, et que les tirs de ce matin se répètent chaque jour, en particulier au large du nord et du sud de la Bande de Gaza.
La marine israélienne avait arrêté 6 pêcheurs depuis la signature de la trêve, dont 4 de la même famille, alors qu'elle effectue des violations quotidiennes de l'accord.
Ayyash a ajouté que les pêcheurs s'exposent aux tirs avant même d'atteindre la limite des 6 km, sachant que la distance de 6 Km est une zone sableuse avec peu de poissons et que l'occupation considère que les eaux dans le large du nord et du sud de la Bande de Gaza sont des eaux "protégées" et que les pêcheurs sont interdits d'y accéder.
Il est à noter que le syndicat de pêcheurs a déclaré que les pertes du secteur de pêche dans la récente guerre de Gaza s'élèvent à plus de 6 millions de dollars.

Gaza : Un jeune homme palestinien décède des suites ses blessures subies lors de l'agression

Un jeune homme palestinien a trouvé la mort dimanche après avoir succombé à ses blessures subies lors de l'agression israélienne sur la Bande de Gaza.
Des sources médicales palestiniennes ont déclaré que le jeune homme Anas Taissir al-hanawi (22 ans) est décédé dimanche dans un hôpital jordanien, succombant à ses blessures subies lors de l'agression israélienne sur le secteur.
La Bande de Gaza fut la cible d'une sévère offensive militaire israélienne de 51 jours, ce qui a abouti 2 200 martyrs et plus de 11 000 blessés.

La guerre sioniste contre Gaza : quels sont les coûts pour les occupants sionistes ?

Les occupants sionistes commencent à faire le compte des coûts de leur guerre agressive menée contre la bande de Gaza, pendant cinquante et un jours, sur les niveaux médiatique, économique, stratégique, intérieur. Leurs analystes explicitent le fait que cette guerre a engendré des conséquences que ses responsables n’avaient pas pris en compte ou qui avaient dépassé toutes leurs estimations.
Le coût médiatique
Sans l’ombre d’un doute, "Israël" a perdu la guerre, médiatiquement et moralement, en visant les civils sans considération aucune. Un grand nombre d’enfants ont été tués. Et quoique les leaders de l’occident insistent sur le droit d’"Israël" à se défendre, les scènes de cadavres et de destruction gigantesque ont suscité la colère de plus d’un. Partout dans le monde, "Israël" est de plus en plus détesté. Partout dans le monde, s’accélèrent les procédures pour rendre "Israël" illégitime. Partout dans le monde, les gens par millions voient les images affreuses venant de Gaza et l’image d’"Israël" est écornée encore plus.
Le coût économique
"Israël" pourrait dépenser à sa guise, les Etats-Unis financent ses guerres menées contre les Arabes, généreusement. Normalement, les guerres ne touchent l’économie israélienne que superficiellement, non pas dans sa profondeur. Mais pas cette fois. Certains analystes pensent que cette dernière guerre a causé beaucoup de dégâts à l’économie et à la société sioniste. Ils pensent qu’"Israël" n’a pas le droit de prétendre une victoire quelconque dans un conflit qui a causé l’effondrement du tourisme et a poussé l’économie vers l’abîme. L’économie israélienne a subi des pertes chiffrées à des dizaines de milliards de dollars. Des dizaines de compagnies aériennes ont suspendu leurs vols pour Tel-Aviv.
Des experts économiques sionistes disent que l’économie israélienne a subi plusieurs milliards de dollars de pertes. L’annulation de centaines de vols vers Tel-Aviv a empiré ces pertes. L’aéroport de Ben Gourion s’est transformé en une « ville fantôme ». La guerre contre le Hamas va peser lourd sur les Israéliens. Tout espoir d’une amélioration sociale, le sujet de négociations politiques en "Israël" depuis trois ans, est parti en fumée.
La force de persuasion
Cette dernière guerre contre la bande de Gaza est un tournant dans le concept du combat « israélien ». En effet, le lancement de roquettes de façon intense a failli annuler le rôle de l’avion et du tank. Il a poussé les combats vers le front intérieur israélien, a fait perdre à "Israël" beaucoup de sa force de persuasion. Et lorsqu’il avait voulu restaurer cette capacité, l’échec a été cuisant.
Cette nouvelle guerre contre le Hamas reflète la nature de la nouvelle guerre à laquelle l’armée de l’occupation sioniste fait face de nos jours. C’est une guerre contre des guérillas qui attaquent le front intérieur. Les résultats de cette guerre sont bien sombres pour "Israël". Le Hamas est encore capable de réattaquer "Israël". L’occurrence d’une nouvelle guerre n’est qu’une question de temps.
Les relations israélo-américaines
Depuis un moment, une tension règne sur les relations israélo-américaines. La dernière guerre contre la bande de Gaza n’a pas arrangé les choses. Elle lui a donné une nouvelle dimension. Le retard de l’arrivée d’armes américaines en "Israël" reflète bien la profondeur de cette tension.
Analyse diffusée par la deuxième chaîne israélienne, traduite et résumée par le département français du Centre Palestinien d’Information (CPI)

Les caravanes de Gaza, solution de long terme après l'agression ?

Solution temporaire : peut-être que beaucoup d'habitants de la zone Khouzaa à l'ouest de Khan Younis au sud de la bande de Gaza et dont les maisons ont été détruites lors de l'agression ne seront pas satisfaits de cette solution. Le centre des actions humanitaires cherche une solution temporaire qui serait la construction de caravanes constituées de deux petites chambres, une cuisine et une salle de bain. Ces caravanes pourront devenir une solution de long terme, et c'est cela que craignent les réfugiés. 
Le président du centre des actions humanitaires à Gaza, Imad Al Hadad, a déclaré que le travail avait commencé dans le village de Khouzaa sur de vastes terrains qui appartiennent au centre. Des conteneurs d'habitation y ont été installés pour les familles de la ville. 100 caravanes ont été installées dans un premier temps. 
Al Hadad souligne que les caravanes ont été construites à Gaza avec les moyens du bord, il ajoute que le premier quartier de secours pour les familles dont les maisons ont été détruites dans la bande de Gaza sera établi à Khouzaa puis cela se propagera dans toutes les zones de Gaza. 
La construction de ces caravanes est d'autant plus difficile que l'occupant interdit toujours l'entrée des matériaux de construction pour reconstruire Gaza. Et c'est cela qu'a souligné Adham Al Omrani qui est l'ingénieur qui supervise le projet lorsqu'il a déclaré que "nous avons acheté les matériaux dans le marché local, des matériaux comme le profilage et le zinc n'ont pas été trouvés nous avons donc été contraints d'acheter ce que nous trouvons chez les commerçants"  
Le plus important est de construire 
Les citoyens déplacés dans les écoles de secours refusent catégoriquement cette idée, ils ne la considèrent pas valable même pour une solution de courte durée. 
Une dame dont la maison a été détruite déclare "nous ne voulons pas de ces caravanes, moi j'ai 5 filles, et d'autres ont 8 filles et 4 garçons, et plus encore, comment peuvent-ils dormir dans la même pièce. Avant, chacun avait sa chambre, nous n'allons pas accepter cette solution" 
Un autre homme ajoute " nous avons été déplacés des écoles pour aller dans les caravanes ? Nous voulons la construction de Gaza, nous demandons au monde entier de trouver une solution pour reconstruire Gaza. Nous sommes des gens détruits, la zone la plus dévastée de Gaza est Khouzaa" 
L'affaire des caravanes reste une solution quasi temporaire qui peut être menée par les institutions solidaires de Gaza. Les sinistrés font part de leurs craintes et leurs inquiétudes que ces caravanes ou ces habitations temporaires soit une solution de durée indéterminée et pourraient être adoptée par les institutions qui ont pour rôle de reconstruire Gaza pour reloger les déplacés et ceux qui ont perdu tout ce qu'ils avaient lors du bombardement de leur maison.

Des colons profanent al-Aqsa, les femmes interdites d’accès

Les forces d’occupation ont imposé un cordon militaire sur la Mosquée sacrée d’al-Aqsa, et interdit aux femmes d’y entrer lundi matin. Elles ont également intensifié les restrictions aux portes d’accès.
Des témoins oculaires ont rapporté que des colons ont profané les esplanades de la mosquée, à partir de la Porte des Maghrébins, par afflux de petits groupes, et sous haute protection des unités spéciales de la police d’occupation.

L'occupation émet des ordres de détention administrative contre 39 prisonniers palestiniens

Le Club du captif palestinien a déclaré que les autorités de l'occupant israélien ont émis des ordres de détention administrative contre 39 prisonniers, y compris 4 captifs condamnés pour la première fois, et la détention du reste de prisonniers a été prolongée pour des différentes périodes entre un mois et 6 mois, y compris le député au conseil législatif palestinien, Hamdi Qraawi, ce qui a élevé le nombre d'ordres de la détention administrative à 53 durant la première moitié de Septembre en cours.
Le nombre de captifs condamnés administrativement est le suivant : 14 d'Hébron, 6 de Jénine, 4 de Naplouse, 4 de Toulkarem, 3 de Bethléem, deux de Qalqilia, trois de Tubas, et trois de Ramallah et Birah.

L’entité sioniste augmente le budget du ministère de la Guerre

Le Premier ministre sioniste, Benjamin Netanyahu, a déclaré que les nouvelles menaces sécuritaires pesant sur l’entité sioniste ont poussé le gouvernement à augmenter le budget du ministère de la Guerre à des milliards de shekels, tout en soulignant la nécessité d’éviter un glissement vers un déficit de la balance des dépenses publiques. 
Lors d’un Congrès du cyberespace électronique international tenu la nuit dernière dans l’université de Tel-Aviv, Netanyahu a insisté sur le fait que le défi le plus important auquel fait face Israël est la capacité de l’Iran d’acquérir rapidement des armes nucléaires, ainsi que les menaces terroristes et celles liée aux tentatives de retirer la légitimité d’Israël.
De son côté, le ministre des Finances, Yair Lapid, a affirmé qu’il faut augmenter le budget de l’armée en ne touchant pas au budget de l’éducation, la santé et la bien-être, en soulignant la possibilité de réduire les budgets de différents postes de l’armée, après un examen minutieux.Il a de même renouvelé son refus d’augmenter les impôts.
Malgré les différends internes avec Netanyahu sur la question du budget, le ministre Lapid a expliqué qu’il ne voit pas la nécessité de dissoudre le gouvernement de coalition et d’avancer la date des élections.
Néanmoins, il a ajouté qu’il existe des lignes rouges dans le parti centriste qu’il dirige en raison de sa participation au gouvernement de coalition.
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