jeudi 11 février 2010

Israël critique un groupe caritatif US pour avoir aidé la commision de l'ONU sur Gaza

Mercredi 10 Février 2010

Traduction de l'article original Press TV: "Israel raps US charity for aiding UN Gaza panel" 

Israël critique un groupe caritatif US pour avoir aidé la commision de l'ONU sur Gaza
Un groupe basé aux USA finançant des O.N.G.s Israéliennes a subi la colère de Tel Aviv, pour avoir fourni des preuves contre Israël à l’ONU à propos de la guerre de Gaza.  
Le 29 Janvier, un rapport publié par Im Tirtzu - un groupe qui se présente lui-même comme étant un groupe Sioniste centriste - a accusé le New Israel Fund (NIF) d’avoir fourni la majeure partie des preuves à la Commission Goldstone des Nations Unies, qui a publié un rapport fortement critique de la guerre Israélienne de Gaza il y a de cela une année.   Les chefs du groupe basé à Washington ont cependant démenti les accusations portées contre eux, disant qu'ils ont injustement été pris pour cible par les Conservateurs Israéliens qui cherchent à faire taire tous les points de vue de l’opposition, a rapporté Mercredi le Los Angeles Times.  
« C'est une tentative d'étouffer la dissidence, » a dit Daniel Sokatch, cadre supérieur du fond de charité, qui donne annuellement environ $15 millions pour « les droits de l'homme et les associations » en Israël.  
Tout en reconnaissant que certains destinataires du groupe de charité avaient coopéré dans l'enquête de Goldstone, le porte-parole du NIF, Naomi Paiss, a indiqué que les groupes de droits de l'homme ne faisaient que leur travail.  
« C'est ce que les groupes de droit de l'homme font. Ils sont censés surveiller et rapporter », a-t-elle expliqué. 
En Automne dernier, le Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU mené par le juge sud-africain, Richard Goldstone, a accusé Israël et également le Hamas de crimes de guerre pendant les 22 jours d’assaut sur la bande de Gaza, déjà sous un blocus.  
Le rapport Goldstone a également accusé les militaires Israéliens de s’être servis de force disproportionnée, visant délibérément des civils et utilisant des munitions au phosphore blanc contre les Gazaouis.  
Environ 1.400 Palestiniens, incluant des centaines de civils, ont été tués pendant l'offensive meurtrière.  
Les leaders du groupe extrémiste Im Tirtzu pensent cependant que le « non patriote » New Israel Fund a financé « une campagne de propagande » destinée à « délégitimer Israël, niant son droit d'exister et son droit à l'autodéfense. »  
Après la publication du rapport de Goldstone, beaucoup de bénévoles, de journalistes et de groupes caritatifs étrangers, ont subi des menaces et des pressions de la part d’Israël.
 
 Lien de l'article original:
http://www.presstv.ir/detail.aspx?id=118325&sectionid=3510203
 http://www.alterinfo.net/Israel-critique-un-groupe-caritatif-US-pour-avoir-aide-la-commision-de-l-ONU-sur-Gaza_a42485.html

L’Allemagne et Israël viennent-ils de signer des accords secrets ?

par Karl Müller
Le spectaculaire Conseil des ministres conjoints d’Israel et d’Allemagne, qui s’est tenu le 18 janvier à Berlin, avait-il pour seul objectif la signature d’accords secondaires de coopération ou les deux Etats ont-ils conclu des accords stratégiques secrets ? Pour Karl Müller, éditorialiste de « Zeit Fragen », la chancelière Angela Merkel engage les Allemands à leur insu sur une voie qu’ils n’ont pas débattue, et encore moins choisie.

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Benjamin Netanyahu et Angela Merkel, lors du Conseil des ministres commun des cabinets israélien et allemand à Berlin (18 janvier 2010).
Dans son livre One Palestine, Complete : Jews and Arabs Under the British Mandate [1] l’historien israélien Tom Segev a démontré que le gouvernement britannique avait, pendant la Première Guerre mondiale, cédé au mouvement sioniste, notamment à l’une de ses personnalités importantes, Chaim Weizmann, par la suite devenu le premier président de l’Etat d’Israël, sur toutes les questions touchant la Palestine. Cela ne se passa pas par conviction, mais dans l’idée que les Juifs pourrait utiliser leur « influence largement étendue dans le monde » pour « influer sur l’issue de la guerre mondiale ». Pour les Britanniques il s’agissait, selon Tom Segev, de gagner le mouvement sioniste à leurs fins. Les droits de la population arabe, largement majoritaire en Palestine, n’avaient aucun poids.
Les professeurs états-uniens de sciences politiques, John J. Mearsheimer et Stephen M. Walt, ont démontré dans leur livre intitulé « Le lobby pro-israélien et la politique étrangère américaine » [2] que, depuis plusieurs décennies, la pièce maîtresse de la politique moyen-orientale des Etats-Unis a été le soutien inconditionnel à Israël et que ceci ne peut s’expliquer par des intérêts stratégiques communs ou des impératifs moraux, mais bien par la puissance politique des groupes de pression pro-israéliens aux EtatsUnis mêmes.

D’où vient ce soutien inconditionnel à Israël ?

Dans l’Allemagne d’aujourd’hui, on prétend que le soutien inconditionnel à la politique israélienne viendrait, sans qu’on puisse le remettre en doute, de la responsabilité du pays pour les six millions de morts juifs pendant la Seconde Guerre mondiale et le pouvoir national-socialiste en Allemagne. Cet argument n’est toutefois pas solide, étant remis en cause chez une partie des Juifs eux-mêmes. Il suffit de rappeler des livres tels que celui de Norman G. Finkelstein L’industrie de l’Holocauste : réflexions sur l’exploitation de la souffrance des juifs [3], ou d’Avraham Burg, Vaincre Hitler : pour un judaïsme plus humaniste et universaliste [4].
Lors de la commémoration du 27 janvier, lorsque le président d’Israël, Shimon Peres tint un discours au Bundestag, il y eut une autre commémoration juive avec l’appel suivant : « Des Juifs religieux – survivants et victimes de l’holocauste – présentent, pour la première fois depuis la fondation de la République fédérale allemande, leur point de vue de l’histoire. Ils insistent sur le fait que la direction de l’Etat sioniste n’a pas le droit d’utiliser les victimes juives de la Seconde Guerre mondiale pour opprimer le peuple palestinien – cela d’autant moins que ce peuple n’est en rien responsable des crimes du régime hitlérien. » On se demande alors pourquoi la politique allemande soutient inconditionnellement la politique d’Israël.

Est-ce un soutien pour la violation du droit international et des droits humains ?

Cette question est d’autant plus importante qu’il apparaît clairement – ce dont la politique allemande est parfaitement consciente – que ce soutien est en faveur d’une politique qui viole depuis des décennies le droit international, le droit humanitaire et les droits humains, tous ces droits inscrits dans la Constitution allemande. Ce soutien va à une politique responsable, au cours des années passées, directement ou indirectement, de conséquences désastreuses : en 2003 la guerre contre l’Irak (cf. Stephen J. Sniegoski : The Transparent Cabal. The Neoconservative Agenda, War in the Middle East, and the National Interest of Israel [5], en 2006 la guerre contre le Liban, ainsi que la guerre en permanence contre le peuple palestinien. Et maintenant, la politique israélienne pousse de toutes ses forces vers une guerre contre l’Iran.

Le rôle d’Angela Merkel

Ce nonobstant, les gouvernements allemands se sont toujours plus liés à la politique israélienne, le plus ouvertement depuis qu’Angela Merkel est chancelière – ce qui n’a pas manqué d’être remarqué sur le plan international [6] et perçu comme un obstacle aux efforts constructifs de l’Union européenne en faveur du Proche-Orient.
En 2005 déjà, Angela Merkel avait tenté de placer l’alliance avec Israël sous la raison d’Etat. Depuis, elle n’a cessé de développer cette tendance et d’en faire une volonté gouvernementale : dans l’accord de coalition du nouveau gouvernement on trouve non seulement que « le gouvernement allemand se sent particulièrement responsable envers Israël », mais encore envers « Israël en tant qu’Etat juif » (page 113 de l’accord de coalition) – alors même qu’actuellement encore 20 % de la population de ce pays sont des Arabes et environ 5 % ne sont ni juifs ni arabes. Toutefois, le ministre des Affaires étrangères israélien, Avigdor Liebermann, de même que le gouvernement israélien n’utilisent plus que l’appellation « Etat juif ».

Merkel parle de sanctions, sans s’occuper d’un mandat du Conseil de sécurité …

En janvier, les échanges des gouvernements germano-israéliens, et quelques jours plus tard une visite du président de l’Etat d’Israël en Allemagne, ont attiré l’attention sur les relations entre les deux pays.
Le but de ces deux rencontres apparut clairement lors de la conférence de presse d’Angela Merkel et de Benjamin Netanyahu le 18 janvier [7]. Merkel ne se contenta pas d’évoquer de façon générale l’objectif de « renforcer la coopération dans la politique étrangère et de sécurité », mais aborda le problème de l’Iran : « Nous, Allemands, avons déclaré clairement que si l’Iran ne change pas d’attitude, nous participerons à des sanctions étendues. Nous souhaitons bien entendu, qu’elles puissent être appliquées dans le cadre du Conseil de sécurité des Nations Unies. On va préparer le terrain dans les semaines à venir. » Puis la chancelière ajouta : « Si cela n’était pas possible, alors l’Allemagne s’allierait à d’autres pays poursuivant le même objectif pour appliquer de telles sanctions. »

… et l’agitation guerrière en Israël

Le Premier ministre israélien a pu, sans être contredit, s’adonner à une agitation guerrière pendant la conférence de presse, en utilisant un argument historique douteux : « Le deuxième point concerne l’Iran. Ce pays a montré son vrai visage au cours de l’année dernière. C’est un régime qui tyrannise sa propre population. Or on sait de l’histoire récente qu’un régime qui tyrannise sa propre population s’apprête à étendre sa tyrannie au monde entier. […] Je pense qu’au cours de la première moitié de ce XXIe siècle nous devrons, en tant que communauté internationale, montrer que nous sommes décidés à agir. »
Le président de l’Etat d’Israël se lança dans le même genre de discours, lors de son apparition devant le Bundestag, sous le titre « Plus jamais ! », en s’écriant : « On ne devra plus jamais ignorer des dictateurs sanguinaires qui se cachent derrière des masques démagogiques et tiennent des discours criminels. Mes amis, représentants du peuple allemand, les menaces de détruire notre peuple et notre Etat [ce qui ne fut le cas d’aucun gouvernement iranien – Note de l’auteur] sont proférées à l’ombre d’armes de destruction massive [dont l’existence est alléguée sans aucune preuve – Note de l’auteur] qui se trouvent aux mains d’êtres irrationnels, irresponsables et qui ne disent pas la vérité » [8].

Y a-t-il des accords secrets entre l’Allemagne et Israël ?

La question se pose de savoir ce que les deux gouvernements – l’allemand et l’israélien – ont décidé lors de leurs négociations, en ce qui concerne cette question.
S’agissait-il uniquement « d’une extension des relations culturelles », « de projets communs pour l’adduction d’eau dans les pays en voie de développement » et l’extension « de la coopération entre les classes moyennes allemandes et israéliennes » ? C’est ce qu’on trouve dans la déclaration à la presse du gouvernement allemand le 18 janvier.
Ou bien a-t-on conclu des accords secrets à propos de l’Iran dans le dos des populations ? On doit se poser cette question ; car il est tout à fait inhabituel que deux gouvernements se rencontrent au grand complet. Une telle rencontre des gouvernements allemand et israélien s’est déroulée pour la première fois sur sol allemand – après la visite du gouvernement allemand en Israël il y a deux ans.
Est-il nécessaire que deux gouvernements, au grand complet, se rencontrent pour discuter de relations culturelles, d’adduction d’eau et de coopération entre les classes moyennes ?
Deux articles de journaux, parus quelques jours plus tard, confirment la nécessité de se poser des questions. Le 25 janvier, le quotidien allemand Junge Welt citait une nouvelle étude de la Heritage Foundation [9] On y lit que le gouvernement états-unien doit reconnaître à Israël le « droit » de se lancer contre l’Iran dans un geste de « légitime défense ». Les Etats-Unis devraient s’attendre à une riposte violente de l’Iran et se préparer à intervenir dans cette guerre, voire à y participer d’entrée. Car : « en supposant que les Etats-Unis seraient attaqués par l’Iran en cas d’agression de la part d’Israël, il serait logique de s’allier à Israël déjà au début d’une guerre préventive. »
Le correspondant de Washington du journal Die Welt fit acte d’agitation guerrière le 25 janvier : les prises de position actuelles du gouvernement allemand en ce qui concerne l’Afghanistan et l’Iran sont « l’expression d’une préparation psychologique pour un conflit probablement majeur dans le Golfe persique, dont l’Allemagne ne peut pas se tenir à l’écart du fait de son histoire ». L’article se répand dans un scénario de guerre et conclut : « Angela Merkel prépare l’Allemagne à une défense commune avec Israël. »

La diplomatie secrète avant la Première Guerre mondiale a conduit à la guerre

Il y a plus de 90 ans, alors que dans les décennies avant la Première Guerre mondiale les populations dans la plupart des pays européens étaient traitées comme des serfs, dominés par une clique, il était d’usage courant de préparer les guerres par une diplomatie secrète, en cercle fermé. Ce fut le cas du gouvernement allemand de cette époque : Lors de la « crise de juillet » en été 1914 des accords secrets entre le gouvernement allemand et celui de la monarchie des Habsbourg empêchèrent d’éviter la guerre. Les deux gouvernements estimaient avoir agi de façon intelligente. Mais le résultat fut une guerre mondiale avec des millions de victimes, une guerre mondiale qui transforma l’Europe et le monde de façon radicale et irréversible. Le premier point du « programme en 14 points » du président des Etats-Unis, Woodrow Wilson, pour un monde après la guerre, avait la teneur suivante : « Des traités de paix clairs, conclus publiquement. Il ne devra plus y avoir d’accords internationaux secrets, mais bien au contraire la diplomatie devra toujours être menée ouvertement et honnêtement au vu et au su de tout le monde. » [10]
Aujourd’hui, l’ONU enregistre tous les accords internationaux. Ceux qui ne sont pas enregistrés ne sont pas reconnus ni par elle ni par la Cour internationale de justice. Malgré cela, la diplomatie secrète ne fut pas éliminée au cours de ces derniers 90 ans. Et ce ne fut pas pour le bien de l’humanité. Alors que le gouvernement israélien interdit au ministre du Développement de Belgique, un partenaire de l’Allemagne dans l’UE, l’entrée dans la bande de Gaza encerclée et que ce dernier proteste vivement, et avec raison, contre ce procédé, le gouvernement allemand complote avec le gouvernement israélien soi-disant pour des « projets d’avenir ». Pendant combien de temps le monde, l’Europe, les Allemands accepteront-ils ces comportements ?

Ce qu’on exige d’Angela Merkel

La politique proche-orientale d’Angela Merkel porte la responsabilité de l’absence de paix dans cette région et des nombreuses victimes qui en découlent. Elle a contribué à empêcher que la guerre contre le Liban ne fût rapidement terminée. C’est ainsi qu’il y eut toujours plus de victimes dans une guerre qui s’éternisait. Elle a apporté son soutien aux crimes de guerre lors de l’attaque de la bande de Gaza fin 2008/début 2009.
Combien faudra-t-il de victimes en Palestine, du fait de la politique allemande envers cette région, avant qu’on devienne raisonnable ? Qui se déclarera responsable au cas où des armements allemands, par exemple des sous-marins allemands, sèmeront le malheur dans une nouvelle guerre au Proche-Orient ? [11] Il est grand temps d’exiger que tous les accords avec Israël soient publics. La politique allemande doit, elle aussi, respecter le droit international, le droit humanitaire et les droits humains. Il faut cesser de livrer des armes à Israël ! L’Allemagne ne doit pas participer à une nouvelle guerre !

Documents joints

 

An Israeli Preventive Attack on Iran’s Nuclear Sites : Implications for the U.S., par James Phillips, Heritage Fondation, 15 janvier 2010.

(PDF - 394.6 ko)
 
 Karl Müller
 http://www.voltairenet.org/article163922.html

Les relations d’Angela Merkel avec Israël empêchent la solution du conflit au Proche-Orient

par Judy Dempsey*
Angela Merkel, qui revendique être la plus sioniste des chanceliers allemands, mène à titre personnel une politique de soutien sans condition à l’Etat d’Israël en contradiction avec la position officielle de son pays en faveur d’une paix équilibrée entre Palestiniens et Israéliens. Cette attitude paralyse l’Union européenne au Proche-Orient, observe la correspondante à Berlin du « New York Times ».

Il existe quelques thèmes de politique étrangère dont Angela Merkel n’aime pas parler. L’un, c’est l’Afghanistan. L’autre c’est le conflit israélo-palestinien, comme on a pu l’observer de nouveau lors de la conférence de presse qu’elle a tenue avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou le 18 janvier à Berlin [1]. Interpellée sur la question de la politique israélienne des colonies et le blocus de Gaza, elle a minimisé le problème : « Il serait temps de relancer le processus de paix » – puis elle a abordé le sujet suivant.
Des responsables du gouvernement allemand trouvent très difficile de critiquer Israël, parce que l’Allemagne porte la responsabilité de l’holocauste et à cause du devoir moral que le pays s’est imposé en faveur de l’existence de l’Etat d’Israël. Cela vaut surtout pour Mme Merkel qui voudrait nouer une relation plus étroite avec Israël. La position de la chancelière a rendu plus difficile encore la tâche de l’Union européenne de s’exprimer d’une seule voix au Proche-Orient.
Mais la ligne politique de Mme Merkel est incohérente. Fin 2005, lorsqu’elle a été élue chancelière pour la première fois, elle a mis en avant les droits de l’homme et la paix. Elle a critiqué la politique chinoise concernant les droits de l’homme et en 2007 elle a pris la décision très controversée de rencontrer à la chancellerie fédérale le Dalai Lama. La Chine l’a mise en garde contre les conséquences sérieuses qui en découleraient, par exemple de suspendre des contrats économiques très lucratifs. Mais à part l’annulation de quelques réunions à un échelon supérieur, il n’y a eu que peu de réactions.
Lorsque Mme Merkel a rencontré quelques organisations non gouvernementales que Vladimir Poutine avait essayé d’interdire, les relations entre Berlin et Moscou se sont refroidies. C’était tout.
Mais en ce qui concerne le Proche-Orient, Mme Merkel n’a montré que peu d’intérêt pour les conditions de vie misérables des Palestiniens de la bande de Gaza, pour les colonies israéliennes et pour la politique répressive d’Israël. Des députés allemands et des analystes politiques disent que de tous les chanceliers de l’après-guerre, c’est Mme Merkel qui est la plus engagée en faveur d’Israël.
« La chancelière est extrêmement proche d’Israël », a déclaré le député conservateur Ruprecht Polenz, président de la Commission des Affaires étrangères du Bundestag. Si proche qu’on n’a pas entendu Mme Merkel critiquer les bombardements israéliens de Gaza fin 2008 qui ont coûté la vie à un grand nombre de civils. C’est tout à fait à l’opposé de sa prise de position lorsque les autorités iraniennes ont agi avec violence contre l’opposition qui dénonçait la falsification de l’élection présidentielle. A cette occasion, elle a été l’un des seuls chefs d’Etat qui a critiqué publiquement le régime, et elle a même demandé une réélection.
M. Polenz estime que chaque chancelier allemand est responsable de défendre Israël à cause de l’holocauste. « Nous ne sommes pas neutres » déclare-t-il lorsqu’il s’agit de l’attitude de Berlin face au Proche-Orient, « mais cela ne signifie pas que nous n’avons pas le droit de faire part de notre opinion à nos amis israéliens. »
Avec Mme Merkel c’est différent. En tant que chancelière elle s’est fixé elle-même trois priorités : de meilleures relations avec les USA, une relation beaucoup plus étroite avec Israël et l’intégration au sein de l’Union européenne. Ces thèses seraient, d’après Gerd Langguth, professeur de sciences politiques à l’université de Bonn et biographe de Merkel, « ce à quoi Mme Merkel croit profondément. »
Suite à la crise financière mondiale, les relations de la chancelière avec le président Barack Obama se sont détériorées, d’autant plus que les USA ont ouvertement critiqué l’Allemagne de ne pas en faire assez pour endiguer la crise. En ce qui concerne l’intégration de l’Union européenne qui dépend de la coopération de la France et de l’Allemagne, rien n’a changé. Mme Merkel et le président français Nicolas Sarkozy n’ont lancé aucune nouvelle initiative qui aurait mieux unifié l’Europe afin de la rendre plus crédible en tant qu’acteur mondial. Par ailleurs, Mme Merkel a souvent préféré les intérêts allemands aux intérêts européens.
Israël reste son seul succès. « Mme Merkel a une relation émotionnelle avec Israël et avec le peuple juif », estime M. Langguth. Mme Merkel a choisi sa propre voie face à Israël avec lequel elle poursuit sa politique de « relation spéciale », [2] même après les bombardements de Gaza. S’opposant aux conseils de diplomates allemands, Mme Merkel, en même temps présidente de l’Union chrétienne-démocrate conservatrice fidèle à Israël, a appelé Israël un « Etat juif » dans le traité de coalition avec les démocrates libres en octobre dernier. Les Israéliens étaient ravis. « C’est le but de notre politique de faire reconnaître Israël comme un Etat juif par les autres Etats », a expliqué Efraim Inbar, directeur du Begin-Sadat Center for Strategic Studies de l’Université Bar-Ilan située près de Tel Aviv.
La réunion du 18 janvier à Berlin était donc sans aucun doute de première importance. C’était la première fois que les gouvernements allemand et israélien se rencontraient en Allemagne. Mme Merkel a inauguré cette consultation spéciale – qui n’a jusqu’à présent eu lieu sous cette forme qu’avec peu de pays, parmi lesquels la France, la Pologne et la Russie – après sa visite en Israël en 2008. A l’époque elle a eu l’honneur rare de pouvoir parler devant la Knesset, le Parlement israélien.
Muriel Asseburg, spécialiste du Proche-Orient au sein de la Stiftung Wissenschaft und Politik allemande de Berlin, estime que la voie de Mme Merkel en ce qui concerne Israël est liée au fait qu’elle a grandi en Allemagne de l’Est communiste. « Cette attitude est en relation avec celle de l’ancienne Allemagne de Est qui a refusé la reconnaissance à Israël et qui n’a jamais accepté sa responsabilité pour le Troisième Reich, la Seconde Guerre mondiale et l’holocauste. Merkel a tenté de se distancier de ce point de vue et de prendre la responsabilité pour ce passé est-allemand », constate Mme Asseburg.
Donc, pendant que Mme Merkel dit, lors de la conférence de presse du 18 janvier, qu’il serait temps qu’Israël et les Palestiniens s’engagent de nouveau dans un processus de paix, Mme Asseburg affirme que Mme Merkel « ne s’exprime pas publiquement de manière critique face à la politique israélienne et l’occupation ». L’objectif de Mme Merkel n’est pas d’intégrer en priorité le processus de paix aux relations entre l’Allemagne et Israël. Ce qui est prioritaire, c’est de renforcer les liens avec Israël sans tenir compte du conflit [au Proche-Orient].
Ce choix contredit la position officielle de l’Allemagne qui est de soutenir sans équivoque le processus de paix et la solution des deux Etats pour assurer ainsi aussi bien la sécurité d’Israël que de répondre aux attentes des Palestiniens. Mais les spécialistes disent que cette ligne de conduite n’est plus suivie. « Une position critique concernant la politique d’occupation et de colonisation ainsi qu’un engagement allemand actif dans le processus de paix devrait en réalité découler de la responsabilité historique de l’Allemagne et ne devrait pas être victime du tabou de l’holocauste », estime Mme Asseburg.
Cela n’aura pas lieu sous Mme Merkel. Cela signifie qu’Israël, durement critiqué par d’autres Etats de l’UE, aura toujours un allié spécial en Europe. Et dans un proche avenir, l’Europe ne sera pas capable d’exercer une influence qui pourrait aider à résoudre le conflit israélo-palestinien. •
 Judy Dempsey
Correspondante du New York Times à Berlin.
http://www.voltairenet.org/article163925.html 

Les Palestiniens affrontent le mur israélien de séparation raciale par le keffieh

09 Fév 2010
Ramallah (Cisjordanie) / Les Palestiniens se met actuellement à tisser le plus grand keffieh dans le monde (foulard palestinien traditionnel) de /500m/ de longueur et /5m/ de largeur, et ce, pour l'accrocher au mur israélien de spéciation raciale, au su et vu du monde entier, à l'occasion de la journée de la terre en Palestine qui coïncide le 30 mars prochain.
Rapporté par le site Internet /al-Qods Net/, le président de l'association des amis de Palestine, M. Amr Nasser, a estimé que cette initiative culturelle jette la lumière sur le keffieh palestinien qui symbolise la cause palestinienne partout dans le monde.
"Ceci démontra à tout le monde la fermeté des Palestiniens et de leurs symboles face à la judaïsation et aux tentatives de l'occupant israélien qui vise à déraciner les Palestiniens.
N.S. / R.Jorf 
http://www.sana.sy/fra/55/2010/02/09/271973.htm 

Arabie Saoudite : position ferme à l'égard des menaces israéliennes contre la Syrie et le Liban

09 Fév 2010
Riyad / L'Arabie Saoudite a appelé aujourd'hui la communauté internationale à prendre une position ferme à l'égard des menaces israéliennes contre le peuple palestinien, la Syrie et le Liban.
Dans un communiqué, lu par le ministre saoudien de la culture et de l'information, Abdelaziz Khoja, à l'issue de la réunion du gouvernement saoudien, diffusé par l'agence d'information saoudienne, présidé, par le roi Abdallah Ben Abdelaziz, Riyad a affirmé l'intensification des efforts pour dissuader les pratiques inhumaines israéliennes à l'encontre du peuple palestinien.
Le communiqué en question a aussi insisté sur l'impératif de mettre fin aux arrestations arbitraires, aux frappes aériennes, contre la bande de Gaza et aux préjudices causés aux lieux saints et enfin stopper l'application des politiques et des plans consacrant la judaïsation d'al-Qods.
T. Slimani
http://www.sana.sy/fra/55/2010/02/09/271829.htm 

Comme ils disent : nous sommes des terroristes

Palestine - 09-02-2010
Par 'Emad W. Nazzal-Pales
Le monde est resté silencieux, alors que nous avions tant besoin d’aide. Le monde a tourné la tête, alors que nous étions massacrés. Le monde est resté sourd à nos appels au secours. Ils ont ri de joie aux cris de douleur, et ont siroté leur liqueur en s’amusant à entendre les cris de ceux qui étaient violés. Ils ont été plus amusés d’apprendre ce que la douleur peut faire faire. Le monde a regardé nos corps à terre et nous a regardés saigner.
Nous savions alors que nous étions seuls.



Savez-vous ce que c’est de voir votre père battu à mort ?
Savez-vous ce que c’est de voir votre mère être violée ?
Savez-vous ce que c’est de voir votre bébé à naître extirpé du ventre de votre femme au couteau ?
Savez-vous ce que c’est de tenir votre enfant déchiqueté ?
Savez-vous ce que c’est d’être un être humain à qui on nie son humanité ?
Savez-vous ce que c’est de voir votre vie fracassée et vos rêves dévastés ?
Savez-vous ce que c’est d’être opprimé et privé de liberté ?
Je suis sûr que vous ne savez pas, parce que si vous le saviez, vous ne m’auriez jamais traité de terroriste.
Sommes-nous des terroristes parce que nous disons : « Ça suffit » ? Sommes-nous des terroristes parce que nous refusons d’être des sous-hommes ? Sommes-nous des terroristes parce que nous ripostons ? Sommes-nous des terroristes parce que nous avons interrompu votre joie de nous voir saigner ? Ou sommes-nous des terroristes parce que notre amour de la Palestine est, tout simplement, si profond ?
Vous ai-je blessé ? Vous ai-je fait pleurer ? Vous ai-je retourné l’estomac de dégoût ? Ou dois-je juste vous laissez me regarder saigner ?
Nous ne devions jamais oublier que détourner la tête devant l’oppression et regarder à côté est, en soi, de l’oppression.
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13403&type=temoignage&lesujet=R%E9sistances

Les sionistes peuvent me menacer mais ils ne peuvent pas m’intimider

09-02-2010
Par Salim Nazzal
Le docteur Salim Nazzal est palestinien-norvégien et historien sur le Moyen Orient. Il a beaucoup écrit sur les questions sociales et politiques dans la région. 

Au début, j’ai reçu des e-mails « étranges » qui faisaient allusions à un assassinat, etc. Le caractère sioniste de ces e-mails était évident. Je n’y ai pas prêté attention. Je sais que les sionistes craignent la voix des victimes. Ma voix est la voix de mon peuple qui a été assassiné et déraciné de sa patrie. Ma voix est la voix de ma nation encerclée par des murs et 620 checkpoints. Ma famille est une vieille famille galiléenne qui a fui au Liban après que mon village ait été attaqué et bombardé deux fois par l’aviation sioniste.

































Plusieurs de mes proches ont été tués et je suis né et j’ai grandi au Liban comme un réfugié sans maison, sans droit, sans avenir, mais avec l’espoir qu’un jour, justice serait rendue. Les e-mails d’intimidation n’ont jamais cessé. Et chaque fois que j’ai changé d’adresse électronique, ils ont continué à essayer de m’intimider dans un nouvel e-mail et à envoyer des virus presque chaque fois que mon ordinateur était allumé.
La même chose s'est produite avec mon téléphone et mon portable, et très souvent, la nuit, j’ai reçu des appels inconnus. J’en ai changé et j’ai gardé secrets leurs numéros. Mon avocat m’a conseillé de garder tous les e-mails suspects comme preuves pour la police, au cas où je porterais plainte.
L’été dernier, je suis allée avec ma famille passer une semaine de vacances à Chypre. J’ai découvert que même là, ils me suivaient. Je n’arrivais pas à le croire, avant d’en être sûr. Lorsque je suis rentré chez moi en Norvège, j’ai trouvé les roses du jardin coupées et jetées par terre, et un arbre à moitié coupé au couteau. Sous l’arbre, il y avait un briquet que je n’avais jamais vu avant. Il était à l’évidence posé là comme symbole du feu.
J’ai informé la police et les renseignements norvégiens. J’ai également informé les cercles universitaires et les médias norvégiens, et le monde, affirmant que les sionistes étaient derrière tout ça. J’ai clairement dit qu’ils voulaient me faire taire, ils étaient sûrs d’échouer. Ma voix est la voix des enfants dont j’ai vu les corps déchiquetés par les F16 israéliens. Ma voix est la voix de tous les Palestiniens qui aspirent à rentrer chez eux, être libres et vivre en paix. Ma voix essaie de transmettre l’histoire de ma nation qui n’a fait de mal à personne, mais qui paie un lourd tribut, avec 61 ans d’exil, 41 ans d’occupation et d’injustice.
Ma voix s’adresse à la conscience de l’humanité, indépendamment de la foi ou de l’idéologie, du pays ou de la couleur. Parce que, comme nous l’a enseigné le professeur Howard Zinn, nous devons voir l’histoire des êtres humains non seulement au travers des guerres et des conflits, mais aussi au travers de la solidarité et de l’attention. C’est pour cette raison que je ne hais personne, sauf l’occupation et l’injustice. Je crois en la coexistence entre Palestiniens et juifs dans un Etat démocratique où tous vivraient dans l’égalité et la paix, loin de la culture de la haine et des guerres et des conflits. Mais je doute fort que cet objectif puisse être atteint alors que l’Etat d’Israël d’apartheid est fort. C’est pourquoi, à mon avis, la solution est de délégitimer l’Etat d’apartheid israélien dans l’espoir que ceci puisse arriver pacifiquement, et de construire une nouvelle société où les juifs et les Palestiniens vivraient sur un pied d’égalité.
Il y a un mois, j’ai décidé de ne plus écrire d’articles parce que j’avais besoin de temps pour travailler sur un livre. Je suis d’abord historien, et non analyste politique. Mais je craignais que si j’arrêtais d’écrire, ils pensent qu’ils m’avaient fait peur. Ils ne peuvent pas parce que je suis trop vieux pour avoir peur, et trop têtu pour être intimidé. Et plus encore, parce que je sais que je défends la culture de la paix et de la justice, et qu’ils défendent la culture de la guerre et de l’occupation. Ceux qui haïssent sont trop aveugles pour voir la belle image de la Palestine de l’avenir, où les voix des fidèles montent harmonieusement vers le ciel, depuis les synagogues, les églises et les mosquées. C’est mon rêve, que je partage avec tous les Palestiniens opprimés, aux côtés de tous ceux qui aiment la paix et la justice sur terre.
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13402&type=analyse&lesujet=Sionisme

Nous avons besoin d’une commission d’enquête honnête pour établir la vérité

Palestine - 09-02-2010
Par Palestine Info 
La visite récente du dirigeant Fatah Nabil Sha’ath dans la Bande de Gaza est un premier pas bienvenu vers une réconciliation nationale palestinienne. Contrairement à beaucoup de fanatiques du Fatah, qui prônent ouvertement une guerre sans fin contre le Hamas, Sha’ath a toujours fait preuve de beaucoup de modération vis-à-vis du Hamas, refusant de considérer le mouvement de libération islamique comme « l’ennemi », comme beaucoup d’autres éléments anti-islamistes au sein du Fatah l’ont fait.

















Nabil Sha'ath (au centre) serre la main de Khalil al-Hayya, leader du Hamas après leur rencontre à Gaza ville le 3 février 2010 (Xinhua/Wissam Nassar)

A son crédit, le dirigeant Fatah de premier plan n’a jamais nourri d’illusions sur les limites entre les troubles inter-palestiniens, comme la scission entre le Fatah et le Hamas, et le conflit fondamental entre le peuple palestinien et Israël.
Malheureusement, ce sont ces limites que quelques fonctionnaires de l’Autorité Palestinienne (AP) ont cherché à estomper ou à effacer au service d’Israël. Comme par exemple ce militaire de haut rang dans l’appareil sécuritaire de l’AP qui a été cité comme disant à ses « collègues » israéliens, il y a deux ans, que « nous sommes alliés et nous avons un ennemi commun, et le nom de cet ennemi commun est le Hamas ».
C’est pourquoi la visite de Sha’ath et la série de réunions auxquelles il a participé avec les dirigeants de Gaza, dont le premier ministre élu Ismaël Haniya, doivent être applaudies et accueillies par tous les Palestiniens qui veulent sincèrement voir la fin proche des 30 mois de dissensions entre le Hamas et le Fatah.
La Bande de Gaza n’appartient pas seulement au Hamas, pas plus que la Cisjordanie n’appartient seulement au Fatah. Mais tant l’une que l’autre, ainsi que le reste de la Palestine occupée, appartiennent au peuple palestinien, y compris aux partisans du Fatah et du Hamas.
Ceci étant dit, il est impératif, dans l’intérêt d’une véritable réconciliation nationale, que les deux côtés cessent les récriminations mutuelles. Le Fatah, en particulier, doit mettre fin à son discours de propagande souvent empoisonnée qui affirme que le Hamas a fait un coup d’Etat et tué des centaines de miliciens et partisans Fatah.
Proférer des mensonges obscènes ne servira pas la chère cause de la réconciliation nationale. Finalement, le Fatah, comme le Hamas, est partie prenante dans la compétition et, en tant que tel, ne peut être en même temps juge et partie.
Mais si le Fatah est vraiment et sincèrement intéressé à connaître la vérité, le Hamas ne devrait émettre aucune objection à la création d’une authentique Commission d’Enquête composée de juges et de juristes aux références impeccables. Une telle commission serait nécessaire pour aboutir à une réconciliation nationale durable car elle serait fondée sur la vérité et l’honnêteté.
Beaucoup de questions sensibles devraient recevoir une réponse satisfaisante. Parmi elles :
1) Quelle fut la nature des relations entre la CIA, c’est-à-dire le général Keith Dayton, et les milices de l’AP à majorité Fatah à Gaza avant les événements de juillet 2007 ?
2) Les agences de sécurité de l’AP à Gaza ont-elles été de connivence avec les Nord-Américains, et peut-être les Israéliens, contre le gouvernement démocratiquement élu du Hamas ?
3) Les agences de sécurité de l’AP, en particulier la Force de Sécurité Préventive, ont-elles planifié un coup d’Etat contre le Hamas avant les événements de juillet 2007 ?
4) Les agences de sécurité ont-elles reçu des camions d’armes financées par les Etats-Unis via Israël pour renverser le gouvernement Hamas ?
5) Les agences de sécurité ont-elles essayé, en toute connaissance de cause, de fomenter l’insécurité et l’instabilité à Gaza dans le but d’embarrasser et de fragiliser le gouvernement d’unité nationale ?
6) Qui a assassiné les trois enfants de Baha’a Balusha ?
7) Qui a assassiné le professeur Hussein abu Ajwa ?
8) Qui a rompu le cessez-le-feu chaque fois que la médiation égyptienne permettait d’en atteindre un ?

9) Le Fatah a-t-il envisagé d’écraser le gouvernement Hamas, avec l’aide des Etats-Unis et d’Israël, et probablement de quelques régimes arabes ?
10) Qui sont les responsables de la tentative d’assassinat du premier ministre Haniya en décembre 2007, alors qu’il rentrait à Gaza depuis l’Egypte ?
11) Enfin, lorsqu’Israël a lancé son massacre néo-nazi contre Gaza l’année dernière, qui a tué, blessé ou brûlé des milliers de Palestiniens innocents, des rumeurs ont circulé selon lesquelles certains cercles de l’organisation Fatah (et également au sein de l’OLP) s’étaient entendus avec les Israéliens, certaines personnalités suppliant les Israéliens de détruire des centres entiers de population palestinienne « parce qu’ils le méritaient puisqu’ils avaient voté pour le Hamas. » En conséquence, ces accusations graves et ces allégations doivent faire l’objet d’examens minutieux pour établir la vérité.
De plus, le Fatah peut suggérer toute série de questions qu’il estime mériter une investigation sérieuse, comme l’affirmation que des combattants du Hamas ont tué un fonctionnaire du Fatah en le précipitant du toit d’un immeuble de plusieurs étages. J’évoque ce point particulier parce qu’une enquête méticuleuse sur les circonstances de cet incident montre que la victime, Husam abu Gneis, fut en fait poussé par erreur par un agent du Fatah qui l’avait pris pour un membre du Hamas parce qu’il portait la barbe.
Je ne suggère pas que le Fatah est coupable jusqu’à preuve du contraire. Cependant, tant le Fatah que le Hamas doivent être considérés comme innocents tant que leur culpabilité n’est pas prouvée, ce qui nécessite la création d’une véritable commission d’enquête.
L’instauration de la justice et de la vérité, par des juges intègres, neutres et professionnels, pourrait mettre fin à toutes les disputes et incriminations mutuelles entre les deux camps. De plus, il y aurait des leçons à tirer d’une telle action hardie et sage puisque la vérité sortirait, nue, aux yeux de tous ceux qu’elle intéresse.
En ce qui concerne les questions plus immédiates concernant le soi-disant document égyptien, il est amplement évident que ce document a perdu beaucoup, sinon tout, de son attrait suite à l’action manifestement hostile du régime égyptien contre le Hamas, à savoir la construction du mur de la honte de conception israélienne le long de la frontière entre Gaza et le Sinaï.
Cette honte colossale a effectivement placé le régime de Moubarak dans le cercle d’hostilité au Hamas. Par conséquent, il faut trouver un parti tiers neutre qui garantisse l’authenticité et la pérennité de tout accord de réconciliation.
Enfin, pour organiser des élections en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza, il faudra que des garanties de sécurité et autres soient données pour éviter la répétition des violations scandaleuses qui ont eu lieu avant et après les élections de 2006. A l’époque, Israël a raflé la plus grande partie des candidats islamistes qui avaient gagné ou qui étaient en passe de remporter les élections pendant que l’Occident et les régimes arabes fantoches, probablement avec l’assentiment et l’encouragement tacite d’éléments dirigeants au sein du Fatah, imposaient un blocus mortel contre le nouveau gouvernement palestinien, au motif qu’ils n’aimaient pas les résultats des élections.
Bien sûr, organiser des élections dans les circonstances actuelles revient à dire aux électeurs qu’ils seront affamés et mis sous blocus s’ils votent pour le Hamas, et que ce n’est qu’en votant pour le Fatah qu’ils pourront toucher leurs salaires à la fin du mois.
La même chose s’applique à la situation politique actuelle dans les territoires occupés, en particulier en Cisjordanie, où une inquisition agressive, et même féroce contre le Hamas se poursuit depuis l’été 2007.
Dans ce contexte, pas moins de 10.000 personnes ont été arrêtées, des centaines d’institutions islamiques ont été saisies et remises au Fatah, et des milliers de gens innocents ont été virés de leur boulot parce qu’ils étaient soupçonnés d’être affiliés ou associés au Hamas.
De plus, au moins douze partisans du Hamas ont été torturés à mort, pendant que d’autres sont handicapés à vie par suite des tortures physiques sévères auxquels ils ont été soumis, de la main des interrogateurs du Fatah.
Il est donc très difficile d’imaginer même que des élections véritables et transparentes puissent être organisées sous les conditions prévalant en Cisjordanie. Des élections véritables exigent une atmosphère saine où les citoyens peuvent exercer leur liberté d’expression et de parole, et organiser des rassemblements de soutien de leurs partis politiques respectifs. Cette exigence essentielle n’existe pas aujourd’hui en Cisjordanie et, dans une moindre mesure, dans la Bande de Gaza.
Ce qui signifie que l’appareil d’Etat politique actuel en Cisjordanie doit être immédiatement démantelé. Sinon, la tenue d’élections dans les circonstances actuelles, alors que des gens sont arrêtés et torturés pour le simple fait de brandir le drapeau vert islamique, sera vouée au désastre. http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13401&type=analyse&lesujet=Politique%20int%E9rieure

Le camp de Shu'fat se révolte contre la violence et l'occupation sionistes

Ramallah - 10-02-2010
Par Baladi
Depuis dimanche, les sionistes attaquent le camp de Shu'fat, camp palestinien de la ville d'al-Quds. Les sionistes veulent soumettre les Palestiniens de la ville, par tous les moyens : attaques armées, confiscations des terres et des maisons, destruction des maisons et des lieux saints. Les sionistes veulent que les Palestiniens s'en aillent, dans une opération de purification ethnique inégalée, défiant le monde entier.



Dans le camp de Shu'fat, vivent principalement les Palestiniens expulsés de la partie occidentale d'al-Quds et des villages qui entouraient cette partie, mais aussi les Palestiniens qui vivaient dans la vieille ville, avant 67, et dont les quartiers ont été rasés (al-Sharaf, Maghrébins). Le camp Shu'fat témoigne de la purification ethnique achevée dans la partie occidentale d'al-Quds.

Rafles en Cisjordanie ce matin : plus de 60 Palestiniens arrêtés dans les seuls camps de réfugiés de Shu’fat et Anata. 
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13410&type=temoignage&lesujet=Incursions

Lieberman: Le Hezbollah a assassiné Hariri

10/02/2010   
Le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman a réagi mercredi matin aux déclarations du Premier ministre libanais Saad Hariri selon lesquelles "Israël menace la paix au Proche-Orient".
Lieberman a déclaré qu’"Israël ne tolérerait pas de tels propos ni les conséquences qu’ils pouvaient entraîner. Et d'ajouter: « Je suis de tout cœur avec Hariri. Le Hezbollah a assassiné son père et il se trouve maintenant pris en otage. Je suppose que ses positions sur le Hezbollah vont bien plus loin que les nôtres ».

Affaire Ioukos: Moscou refuse d'accueillir une conférence de l'Agence juive

10/02/2010  
La Russie a refusé d'autoriser à l'Agence Juive d'organiser sa conférence dans la ville de  Saint-Pétersbourg.
Selon le site israélien New zéro, les autorités russes ont justifié leur refus par "le statut juridique de l'agence dans le pays qui ne lui permet pas d'organiser de telles conférences internationales".
En revanche, des sources israéliennes expliquent ce rejet par "la présence de l'homme d'affaires juif russe Leonid Nevzline au sein du conseil d'administration de l'Agence".
Ancien actionnaire dans la compagnie pétrolière Ioukos, dont le PDG, Mikhaïl Khodorvski a été condamné à huit années de prison pour escroquerie et évasion fiscale, Nevzline est reconnu coupable par les autorités russes d'organisations de meurtres et de tentatives de meurtres.
Il se trouve depuis  2003, en Israël où il a obtenu  la nationalité. Depuis, les autorités israéliennes  refusent de le livrer ainsi  que deux autres associés de l'ex-patron de Ioukos,  malgré un mandat d'arrêt russe délivré contre eux. Tel Aviv abrite le siège de l'état-major qui gère les restes de cette société, jadis numéro un du pétrole en Russie, et qui a été démantelée par l'ancien président russe Vladimir Poutine.
Sachant que les 120 membres du Conseil d'administration de l'Agence juive qui a joué un rôle principal dans la création de l'entité sioniste et l'usurpation de la Palestine se réunissent une fois toutes les trois années, pour déterminer les politiques des principales organisations juives dans le monde. En fin de compte, leur conférence se tiendra à Jérusalem AlQuds, entre le 21 et le 23 février prochain. 

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=123829&language=fr 

Après Sleïmane,Hariri met en garde "Israël":nous serons unis avec le Hezbollah

Sayed nasrallah et Saad Hariri en juin 2009
10/02/2010 
" Si Israël déclenche une nouvelle guerre contre le Liban, nous soutiendrons le Hezbollah" ce sont les propos du Premier ministre libanais, lors d'une interview accordée à la BBC, et au cours de laquelle il s'est plaint des violations israéliennes incessantes de l'espace aérien libanais, et des menaces sans répit lancés contre le Liban par des dirigeants israéliens. 
"Jour après jour, nous entendons beaucoup de menaces israéliennes; pas seulement des menaces. Regardez ce qui se passe sur le terrain et dans notre espace aérien, et ce depuis ces deux derniers mois. Chaque jour, des appareils de combat israéliens violent notre espace aérien " a-t-il relevé, estimant que l'entité sioniste commet une grosse erreur en menaçant la sécurité du Liban et de son voisin la Syrie.
Appréhendant une nouvelle offensive contre le Liban, Hariri a déclaré que le Liban restera uni et que le gouvernement soutiendra le Hezbollah. "Je pense qu'ils (les israéliens, ndlr) parient  qu'il y aura une sorte de division au Liban si la guerre est menée contre nous. Il n'y aura pas de division au Liban. Nous nous dresserons contre Israël. Nous serons aux côtés de notre peuple", a-t-il affirmé.
Le président libanais Michel Sleïmane avait également exprimé une position similaire, en réponse aux menaces israéliennes, assurant qu'une guerre israélienne contre le Liban ne serait certainement pas une promenade. 
Le Premier ministre libanais a aussi mis l'accent sur les relations entre le Liban et la Syrie, révélant que la liaison se poursuit avec le président syrien Bachar el-Assad, depuis l'ouverture de la nouvelle page entre les deux pays  amorcée avec sa visite à Damas, il ya deux mois à la Syrie.
Notant que le Tribunal international saisi de l'affaire de l'assassinat de son père l'ancien Premier ministre Rafic Hariri, et qui avait soupçonné Damas est en dehors du cadre du débat politique. 

Hariri a qualifié "d'essentielle" la coordination entre Beyrouth et Damas, l'assimilant à celle qui a lieu le président égyptien Hosni Moubarak et le Roi Abdullah II de Jordanie, " pour affronter l'intransigeance d'Israël face au processus de paix " au Proche-Orient.
http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=123878&language=fr

Evacuation des familles israéliennes du nord vers le centre d’Israël

mercredi 10 février 2010 - 09h:40
Al-Manar
Des rapports de renseignements européens notamment britanniques et allemands ont révélé que des centaines de familles israéliennes résidant dans les colonies de Galilée, proches de la frontière avec le Liban, se déplacent en secret vers Jérusalem-Ouest et Tel Aviv dans des bus et des camions, ajoutant que la priorité est réservée aux grandes familles ayant beaucoup d’enfants et de vieux, alors que les maisons évacuées sont placées sous la direction du commandement militaire du nord pour des raisons non identifiées.
(JPG) Le journal syrien Al Watan a publié un rapport allemand selon lequel l’institution militaire israélienne cherche à réoccuper la barrière frontalière située à six kilomètres à l’intérieur des territoires libanais et à y établir une zone démilitarisée, dans le but de protéger les colonies du nord de tout bombardement ou infiltration en cas de retrait des forces de la FINUL et des unités de l’armée libanaise déployées dans la région.
Rapportant des sources du ministère israélien de la Défense, le rapport allemand a souligné que des ingénieurs militaires israéliens ont déjà dressé les plans de la construction de deux aéroports militaires à l’intérieur de la zone de la barrière frontalière qui s’étendra jusqu’au fleuve du Litani, et passera à l’est par Chebaa et le Mont du Cheikh, et à l’ouest par la ville côtière de Naqoura.
De même source on indique que les équipements nécessaires pour la construction rapide de ces deux aéroports sont désormais disponibles, et qu’ils se situeront derrière les premières lignes de combat de l’armée israélienne, déployée en masse dans la zone, ce qui donne l’impression que l’entité sioniste compte occuper pour longtemps la région du sud du Litani, même après les hostilités prévues.
"La guerre commencera effectivement au nord du Litani vers la Békaa et les montagnes libanaises de l’est qui séparent le Liban de la Syrie, parce que le Hezbollah n’est plus présent en force au sud du Litani après le déploiement des forces onusiennes en 2006", selon le rapport qui a ajouté que les plans de guerre israéliens dépasseraient les vastes opérations de descente aériennes dans les régions situées au nord du Litani et dans la Békaa de l’ouest dans le but de les isoler du reste de la Békaa du centre et du nord et de les attaquer après trois ou quatre jours par des bombardements aériens et terrestres massifs.
"Dans ce cas, les voies utilisées par le Hezbollah pour acheminer les armes, les munitions et les missiles seront toutes coupées, ainsi que les chemins utilisés par les combattants du Hezbollah", d’après le rapport allemand citant des sources militaires israéliennes.
9 février 2010 - Al-Manar

Un chercheur accuse Israël d’avoir détruit des milliers de livres palestiniens

mardi 9 février 2010 - 06h:47
Ynet
Des dizaines de milliers de livres palestiniens ont été détruits après l’instauration d’Israël, selon un chercheur de l’université Ben-Gourion.
(JPG)
Des manuscrits ont échappé à la rafle israélienne en 1948
et sont actuellement restaurés à Jérusalem-Est (*)

Israël a pillé et détruit des dizaines de milliers de livres dans les années qui ont suivi l’instauration de l’Etat, selon une thèse de doctorat qui sera présentée le mois prochain par un chercheur de l’université Ben-Gourion.
Au cours d’une interview du chercheur, publiée sur le site d’Al-Jazeera jeudi, celui-ci a affirmé qu’Israël avait détruit ces livres palestiniens dans le cadre de son plan visant à « judaïser le pays » et à couper ses habitants arabes de leur nation et de leur culture.
Toujours selon la thèse de doctorat, les autorités israéliennes ont récupéré des milliers de livres arabes à Jérusalem, Jaffa, Haïfa, Safed, et dans d’autres villes où vivaient des Arabes. Les officiels israéliens ont procédé à la distribution d’une moitié des livres et ont détruit la seconde partie des livres qui représentaient une « menace à la sécurité », explique le chercheur.
Lors de son entretien avec Al-Jazeera, le chercheur soutient, en se basant sur les archives israéliennes, que les troupes des FDI (forces de défense israéliennes) ont pillé les livres dans les maisons des Palestiniens expulsés lors de la « Nakba », avant de les remettre aux autorités. L’Etat a entrepris de monter une bibliothèque à Jaffa et dans d’autres villes avec ces livres, dit-il.
« Massacre culturel »
Le chercheur a révélé à Al-Jazeera que selon les documents qu’il a en sa possession, Israël a détruit 27 000 livres en 1958, prétendant qu’ils étaient inutiles et qu’ils menaçaient l’Etat. Les autorités ont vendu ces livres, la plupart étant des manuels scolaires, à une fabrique de papier, précise-t-il.
« Ce fut un massacre culturel opéré d’une manière pire que lors du colonialisme européen, où l’on conservait les objets volés dans des bibliothèques et des musées » accuse le chercheur.
Il ajoute que certains livres ont été vendus à des prix réduits à des écoles arabes, pendant que d’autres étaient transférés à la bibliothèque de l’université hébraïque de Jérusalem.
Le chercheur estime qu’environ 6 000 livres palestiniens sont actuellement disponibles à la Bibliothèque nationale à l’université hébraïque. Cependant, il affirme que beaucoup d’autres livres, de langue arabe, anglaise et française, n’ont pas été enregistrés, et il soutient que la plupart de ceux-ci sont gardés dans des réserves de bibliothèques et ne peuvent être consultés.
(*) Un laboratoire de restauration des manuscrits a ouvert ses portes sur l’Esplanade des Mosquées, à Jérusalem : voir L’Esplanade des Mosquées soigne ses manuscrits - "Ils veulent que nous perdions notre héritage" mais "Si nous sauvons nos documents, nous sauvons la ville", assurent les restaurateurs.
28 janvier 2010 - Ynet - traduction : JPP
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8133

Derrière l’écrasement de la Palestine, une falsification des histoires et des identités juives

mercredi 10 février 2010 - 10h:57
Pierre Stambul - Alternative Libertaire/UJFP
Le sionisme est à la fois criminel pour les Palestiniens et suicidaire pour les Israéliens. Sans rupture avec le sionisme ou passage à un post-sionisme, il n’y aura pas de paix.
Qu’est-ce que le sionisme ?
C’est un nationalisme particulier puisqu’il a inventé une histoire, une langue et une identité. Comme tous les nationalismes, il pratique la négation de « l’autre ». C’est un colonialisme sans métropole qui ne vise pas à asservir le peuple colonisé mais à l’expulser. C’est une forme de messianisme dévoyé qui a créé un « homme nouveau » en éradiquant son passé. C’est une idéologie qui instrumentalise l’antisémitisme et le génocide nazi : les sionistes cultivent le « complexe de Massada » (*). Ils ont « peur de ne plus avoir peur » et la peur permet toutes les exactions. L’idéologie sioniste a créé un Etat sur des bases contraires à l’égale citoyenneté de tou-te-s et en a fait un pion avancé de l’Occident au Proche-Orient.
Une histoire « merveilleuse » mais fausse.
Les fondateurs du sionisme pour la plupart n’étaient pas croyants, mais ils sont allés chercher dans la Bible les justifications d’un projet colonial. L’archéologie a établi avec certitude que les Hébreux sont un peuple autochtone. Ils ne sont pas venus de Mésopotamie et n’ont jamais été en esclavage en Egypte. Les trompettes n’ont jamais sonné à Jéricho. La conquête sanglante de Canaan par Josué qui sert aujourd’hui de justification aux colons religieux de Cisjordanie est une fiction. Le grand royaume unifié de David et Salomon que les sionistes ont voulu reconstruire n’a pas existé. À l’époque présumée de Salomon et de son temple, Jérusalem n’était qu’un village. Tout n’est pas faux dans le discours biblique. La Palestine antique a toujours été peuplée par plusieurs peuples (Hébreux, Cananéens, Moabites, Iduméens, Philistins...) avec de religions différentes (**), mais cette réalité contredit le récit sioniste.
Pour les sionistes, le peuple juif a été expulsé de sa terre en 70 ap JC par les troupes de Titus et s’est dispersé dans le monde. Or la religion juive était déjà présente dans différentes régions, de Babylone à Alexandrie ou Rome. C’est la religion qui s’est dispersée, pas le peuple. La religion juive a été prosélyte pendant des siècles et c’est la victoire du christianisme qui l’a obligée à cesser de l’être. Les conversions au judaïsme se sont poursuivies en Afrique du Nord (les Berbères) ou entre Caspienne et Mer Noire (les Khazars) très tard. Bref, les Juifs d’aujourd’hui sont majoritairement des descendants de convertis. Il n’y a eu ni exil, ni retour (***). Et les descendants des Hébreux de l’Antiquité sont essentiellement... les Palestiniens.
Une réponse fausse à l’antisémitisme
Le centre des histoires juives, c’est la diaspora. Les langues, les traditions, les rites et les cultures des différentes communautés juives viennent de Pologne, du Maghreb, d’Espagne, d’Allemagne, de Salonique ou du Yémen. Dans le monde chrétien, les Juifs ont vécu massacres, expulsions, discriminations, enfermement. Avec le début de l’émancipation des Juifs en Europe à partir de la fin du XVIIIe siècle, cet antijudaïsme chrétien s’est transformé en antisémitisme racial, les Juifs personnifiant pour tous les nationalismes l’obstacle à tous les rêves fous de nations ethniquement pures. Les références des Juifs à la Palestine sont purement symboliques. D’ailleurs, quand l’empire ottoman a ouvert ses portes aux Juifs espagnols, très peu sont allés en Palestine.
À la fin du XIXe siècle, la moitié des Juifs vivent dans un seul pays : l’empire russe. Ils se sont prolétarisés. Beaucoup ont abandonné la religion et ont adhéré à diverses idéologies socialistes dont celle du Bund (****). C’est dans ce contexte que naît le sionisme. Parodiant les nationalismes européens qui vont mener à la boucherie de 1914 ou au nazisme, les sionistes considèrent que l’antisémitisme est inéluctable et renoncent a priori à tout combat pour l’émancipation ou l’égalité des droits.
Une théorie de la séparation et un effaceur d’identité
À la base du sionisme, il y a le postulat de l’impossibilité du mélange, l’idée que les Juifs ne peuvent vivre qu’entre eux, l’idée que la diaspora n’est qu’une parenthèse. Les sionistes ne combattent pas l’antisémitisme, ils l’utilisent pour convaincre les Juifs de partir.
Le sionisme repose sur toute une série de mensonges fondateurs : « une terre sans peuple pour un peuple sans terre », « En 1948, les Arabes sont partis d’eux-mêmes », « du désert, nous avons fait un jardin » ...
Pour créer l’Israélien nouveau, il a fallu tuer la figure du Juif cosmopolite, universaliste, engagée dans la société et dans les luttes et le remplacer par un nationaliste militariste, chauvin et imbu de sa supériorité. Il a fallu inventer une « solution » territorialiste. Il a fallu un véritable processus de conquête colonial, de négation, de marginalisation et d’expulsion de « l’indigène » palestinien. Il a fallu effacer les langues, les traditions et les cultures juives. Le sionisme a dès le début instrumentalisé l’antisémitisme, chaque acte antisémite renforçant l’émigration. Balfour qui crée en Palestine un foyer juif était un antisémite. Son but était à la fois d’implanter un morceau d’Occident au Proche-Orient et de se débarrasser de ses Juifs.
Le courant « révisionniste » du sionisme qui naît vers 1930 avec Jabotinsky a imposé ses idées aujourd’hui : le « transfert » de tous les Palestiniens au-delà du Jourdain. En fait, le sionisme a gommé les différences idéologiques. Toutes les institutions qu’il a créées, y compris le syndicat Histadrouth n’ont eu qu’un seul but : créer et renforcer un Etat pour les Juifs excluant et expulsant les autochtones.
Retour au crime fondateur
L’ouverture des archives a établi avec certitude ce que les Palestiniens ont toujours dit. L’expulsion de 800 000 Palestiniens de leur pays en 1948 était délibérée et il n’y aura pas de solution à cette guerre sans réparation de ce crime. La confiscation des terres palestiniennes, les villages rasés dont les traces ont été effacées et le refus du retour des expulsés étaient prémédités. Le « remplacement » des Palestiniens par les Juifs venus du monde arabo-musulman a été organisé. Le sionisme a construit un Etat « ethnique » où les non-juifs sont des sous-citoyens. Il a fait de cet Etat une tête de pont de l’Occident. La conquête de 1967 n’est pas accidentelle, c’est la « gauche sioniste » qui a décidé la colonisation et qui a aidé à la création du courant « national-religieux » pour la réaliser. La colonisation est devenue le centre de la politique israélienne et 500 000 Israéliens habitent aujourd’hui les territoires conquis en 1967.
Le sionisme ne s’est pas achevé avec la création d’Israël. Ce qui est à l’oeuvre aujourd’hui, c’est « l’achèvement de la guerre de 48 », la tentative de faire en sorte que les Palestiniens, comme les Aborigènes d’Australie ne puissent plus jamais revendiquer leurs droits.
Ce qui rend le crime possible, c’est un travail idéologique en profondeur, la destruction des identités juives, le complexe de Massada qui persuade les Israéliens que les Palestiniens poursuivent l’oeuvre des nazis et que les seules victimes, ce sont les Juifs. C’est une exploitation organisée de la mémoire du génocide alors que la résistance juive au nazisme n’était en général pas sioniste (*****). C’est la certitude entretenue « qu’il n’y a pas de partenaire pour la paix » et que tout compromis signifie « Les Juifs à la mer ».
Le sionisme est à la fois criminel pour les Palestiniens et suicidaire pour les Israéliens. Sans rupture avec le sionisme ou passage à un post-sionisme, il n’y aura pas de paix.
Pierre Stambul
(*) À Massada, les zélotes révoltés contre Rome en 74 ap JC ont préféré le suicide à la reddition.
(**) Voir « La Bible Dévoilée » de I. Finkelstein et N.A. Silberman.
(***) Voir le livre de Shlomo Sand Comment le Peuple Juif fut inventé : http://www.info-palestine.net/artic... de Shlomo Sand, et http://www.info-palestine.net/artic... (de Michel Staszewski) .
(****) Parti révolutionnaire juif en Europe orientale très hostile au sionisme.
(*****) Futur premier ministre israélien, I. Shamir, à la tête du groupe Stern a fait tuer des soldats britanniques jusqu’en 1943.

(JPG) Du même auteur :
Sur l’auteur :
-  Pierre Stambul : "Moi, juif antisioniste..." - de Keltoum Staali (Le Matin)
février 2010 - UJFP - pdf - publié le 9 février 2010 par UJFP écrit pour Alternative Libertaire
 http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8149

Etats-Unis : 54 membres du Congrès demandent la levée du blocus sur Gaza

mercredi 10 février 2010 - 05h:51
Cinquante-quatre législateurs américains ont signé la lettre suivante à l’attention du Président des USA Barack Obama, l’exhortant à pousser Israël à lever blocus de Gaza.
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Manifestation à Gaza pour la levée du blocus
Monsieur le Président,
Merci de votre travail sans relâche pour résoudre le conflit israélo-palestinien et pour votre engagement avec l’aide 300 millions de dollars pour la reconstruction la bande de Gaza. Nous vous écrivons avec la grande préoccupation au sujet de la crise qui perdure à Gaza.
Les habitants de Gaza ont énormément souffert depuis le blocus imposé par Israël et l’Egypte après le coup du Hamas, et en particulier, après l’opération « plomb durci ». Notre sympathie profonde va également à la population du sud d’Israël qui a souffert des attaques immondes de roquettes et de mortiers. Nous comprenons que le gouvernement israélien ait imposé des restrictions à Gaza de façon légitime, comme nous comprenons parfaitement la crainte d’actions terroristes continues du Hamas et d’autres groupes militants. Cependant, ce problème doit être abordé sans pour autant résulter par la punition collective des habitants palestiniens de la bande de Gaza. Vraiment, satisfaire les besoins des civils d’Israël et de Gaza renforce mutuellement les objectifs.
La douleur toujours présente des civils Gazaouis souligne l’urgence de conclure une résolution du conflit israélo-palestinien, et nous vous demandons de faire du secours immédiat des citoyens de Gaza, une des priorités dans vos efforts de paix de Moyen-Orient. Le blocus récent a empêché de façon significative les organisations humanitaires d’effectuer leur travail pour secourir les gens qui souffrent, et nous demandons que vous préconisez des améliorations immédiates pour Gaza dans les domaines suivants :
• La circulation des personnes, particulièrement, étudiants, les malades, secouristes, journalistes, et ceux avec problèmes familiaux, à l’intérieur et en dehors de Gaza ;
• L’accès à l’eau potable, y compris les matériaux d’infrastructure hydraulique,
• L’accès à une nourriture abondante et variée et à du matériel agricole ;
• L’accès aux soins médicaux et aux médicaments ainsi qu’aux fournisseurs de produits médicaux ;
• L’accès aux installations sanitaires, y compris des matériaux d’infrastructure sanitaire ;
• L’accès aux matériaux de construction pour les réparations et la reconstruction ;
• L’accès au carburant ;
• L’accès aux pièces de rechange ;
• L’exhortation d’importation et d’exportation de Gaza des marchandises et des denrées agricoles ; et
• Publication et révision de la liste d’articles interdits aux habitants de Gaza.
L’hiver arrive et les besoins des personnes accroissent de jours en jours, de façon urgente. Par exemple, l’interdiction des matériaux de construction empêche la reconstruction de milliers de maisons endommagées de familles innocentes. Il y a également le souci que les usines de traitement des eaux usées, détériorées risquent de déborder et d’endommager les propriétés et les sources d’eau environnantes.
En dépit du relâchement de circonstance du blocus, il n’y a eu aucune amélioration significative de la quantité et de la portée des marchandises permises dans Gaza. Le nombre de camions entrant dans Gaza par mois et le nombre de jours où les passages ont été ouverts a diminué depuis mars. Cette crise a dévasté des vies, renforcé un indice de pauvreté de plus de 70%, renforce la dépendance vis à vis de l’aide nternationale, favorise la détérioration de l’infrastructure publique, et mène à un déclin significatif de l’accessibilité des services indispensables.
Les conséquences humanitaires et politiques d’un quasi-blocus continu seraient désastreuses. La levée du blocus sur Gaza améliorera, non seulement les conditions sur le terrain pour la population civile de Gaza, mais ébranlera également l’économie de tunnel qui a renforcé le Hamas. Dans des conditions actuelles, notre aide demeure un peu plus qu’un engagement avorté. D’une manière plus importante, lever ces restrictions montrera à la population civile de Gaza de façon pratique que la diplomatie peut être un outil efficace pour améliorer leurs conditions de vie.
Les efforts globaux de votre administration pour la paix au Moyen-Orient profiteront à Israël, aux Palestiniens, ainsi qu’à l’ensemble de la région. Les habitants de Gaza, de même que tous les pays de la région, doivent voir que les Etats-Unis se sont évertués à satisfaire les besoins légitimes de sécurité de l’état d’Israël autant qu’ils se sont assurés que les besoins légitimes de la population palestinienne soient préservés.
Veuillez agréer, Monsieur le Président, nos salutations les plus sincères.
Membres du congrès
L’Arizona
Raul Grijalva
La Californie
Lois Capps
Sam Farr
Bob Filner
Barbara Lee
Loretta Sanchez
Peter rigide
Michael Honda
Lynn Woolsey
Jackie Speier
Diane Watson
George Miller
Le Connecticut
JIM Himes
L’Indiana
André Carson
L’Iowa
Bruce Braley
Le Kentucky
John Yarmuth
Le Maryland
Cummings d’Élijah
Donna Edwards
Le Massachusetts
Michael Capuano
William Delahunt
Jim McGovern
John Tierney
John Olver
Stephen Lynch
Le Michigan
John Conyers
John Dingell
Carolyn Kilpatrick
Le Minnesota
Keith Ellison
Betty McCollum
James Oberstar
New Jersey
Donald Payne
Rush Holt
Bill Pascrell
New York
Yvette Clarke
Maurice Hinchey
Paul Tonko
Éric Massa
La Caroline du Nord
Prix de David
L’Ohio
Mary Jo Kilroy
Marcy Kaptur
L’Orégon
Comte Blumenauer
Peter DeFazio
La Pennsylvanie
Chaka Fattah
Joe Sestak
Le Vermont
Peter gallois
La Virginie
JIM Moran
Washington
JIM McDermott
Adam Smith
Geai Inslee
Brian Baird
La Virginie Occidentale
Nick Rahall
Le Wisconsin
Tammy Baldwin
Gwen Moore
La Virginie
Glenn Nye
Les organisations suivantes soutenant aussi cette lettre :
J.Street, la Paix Maintenant (APN), la Fondation œcuménique chrétienne pour la Terre Sainte (HCEF), le groupe américain de travail pour la Palestine (ATFP), l’Association américaine pour l’égalité des droits des Palestiniens (AAPER), l’Association américaine des réfugiés du Proche-Orient (ANERA), l’Eglise méthodiste, le Comité des amis de la législation nationale (FCNL), les Rabbins pour les droits de l’homme, InterAction, le groupe Getman, et Mercy Corps.
27 janvier 2010 - Ma’an News Agency - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.maannews.net/eng/ViewDet...
Traduction de l’anglais : Sarah Lachgar
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8146

Les USA promettent d’enterrer le rapport Goldstone aux Nations unies

mercredi 10 février 2010 - 05h:48
Saed Bannoura - IMEMC & Agences
Des sources israéliennes ont annoncé samedi que les USA avait promis aux dirigeants israéliens d’enterrer le rapport du juge Richard Goldstone sur la guerre israélienne menée contre Gaza l’année dernière.
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La guerre de Gaza
Ces sources ont ajouté que le gouvernement israélien s’est promis de réagir au rapport Goldstone en constituant un comité indépendant.
Les Nations unies devraient convoquer bientôt une réunion pour examiner le rapport, mais elles n’ont pas prévu de date à cet effet.
Les sources israéliennes ont informé qu’Israël « ne coopérera pas davantage » et que les USA ne permettront pas que le rapport arrive jusqu’au Conseil de sécurité.
La semaine dernière, Israël a révélé qu’il y avait eu des entretiens entre officiels israéliens et étasuniens afin de décider de la riposte à lancer pour contrer et enterrer le rapport Goldstone.
Israël a également dit que les USA n’hésiteront pas à utiliser leur pouvoir de veto si les efforts visant à enterrer le rapport devaient échouer.
La réponse d’Israël au rapport Goldstone compte 52 pages présentant ce qu’il affirme être les « résultats des enquêtes menées par l’armée ».
Les Nations unies ont déclaré qu’Israël avait répondu à toutes les accusations dont il est l’objet, mais elles ne sont pas certaines que tant Israël que le Hamas ont mené des enquêtes indépendantes et impartiales.
Le 29 janvier, Israël a présenté son rapport officiel sur le rapport Goldstone et a affirmé que son armée était attachée à l’éthique internationale en matière de conduite de la guerre et qu’elle n’avait pas bombardé délibérément de zones civiles.
Israël a lancé sa guerre contre Gaza le 27 décembre 2008 et l’a terminée le 18 janvier 2009. Plus de 1419 Palestiniens ont été tués et des milliers ont été blessés pendant cette guerre.
7 février 2010 - Imenc - Cet article peut être consulté ici :
http://imemc.org/index.php?obj_id=5...
Traduction : amg
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8144

Pourquoi les USA ferment-ils les yeux sur les bulldozers israéliens ?

mardi 9 février 2010 - 19h:15
Robert Fisk
The Palestine Telegraph
La « Palestine » n’est plus. Appelons-la « processus de paix » ou « feuille de route » ; et reprochons-le à la faiblesse de Barack Obama, à son aveu pathétique, puéril - tel un médecin optimiste qui rend un enfant malade sans espoir de guérison à ses parents - qu’une paix au Moyen-Orient était « plus difficile » à réaliser qu’il ne l’avait imaginé.
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Alors même que vous lisez ces mots, les bulldozers israéliens et les ordres de démolition sont en train de réduire à néant la dernière chance de paix .

Mais le rêve d’une solution à « deux Etats », israélien et palestinien, règlement sécuritaire inoculé mais noble à des décennies de guerre entre Israéliens et Palestiniens, ce rêve est pour ainsi dire mort.
Tant les Etats-Unis que l’Europe se tiennent maintenant les bras croisés pendant que le gouvernement israélien anéantit avec zèle tout espoir d’Etat palestinien ; alors même que vous lisez ces mots, les bulldozers israéliens et les ordres de démolition sont en train de réduire à néant la dernière chance de paix ; non seulement dans le centre symbolique qu’est Jérusalem elle-même mais - et stratégiquement c’est beaucoup plus important - dans 60% des vastes terres bibliques de la Cisjordanie occupée, dans cette plus grande zone où les juifs désormais sont deux fois plus nombreux que les musulmans.
Cette plus grande partie de la Cisjordanie - connue avec les défunts Accords d’Oslo sous le sobriquet sinistre de « zones C » - est déjà tombée sous une législation israélienne, véritable apartheid par décret : un ensemble de lois israéliennes qui interdisent pratiquement toute construction palestinienne ou aménagement de villages, qui enfoncent sans vergogne les maisons palestiniennes pour lesquelles les permis de construire ont été impossibles à obtenir, ordonnent la destruction même des réseaux d’assainissement que les Palestiniens ont restaurés. Les colons israéliens ne connaissent pas de tels problèmes : c’est pourquoi 300 000 Israéliens vivent maintenant - dans 220 colonies, toutes illégales selon le droit international - sur les terres palestiniennes occupées les plus riches et les plus fertiles.
Quand le vieil envoyé d’Obama, George Mitchell, a repris dans l’humiliation le chemin du retour, cette semaine, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a fêté son départ en plantant des arbres dans deux des trois plus grandes colonies israéliennes autour de Jérusalem. Avec ces arbres, à Gush Etzion et à Ma’aleh Adumim, il a déclaré envoyer un « message clair : nous sommes ici, nous y faisons des projets et nous y construisons ». Ces deux énormes colonies, avec celle d’Ariel au nord de Jérusalem, sont «  une part indiscutable d’Israël et pour toujours ».
C’était ainsi fêter la victoire de Netanyahu sur ce président américain arriviste qui avait osé défier la puissance d’Israël, non seulement au Moyen-Orient mais jusqu’en Amérique. Et pendant que le monde, cette semaine, écoutait Netanyahu commémorer la mémoire de l’Holocauste pour le génocide de six millions de juifs, injuriant l’Iran en le qualifiant de nouvelle Allemagne nazie - supposant le farfelu président d’Iran aussi maléfique qu’Hitler -, pendant que le monde l’écoutait, l’espoir d’un avenir pour la Palestine continuait de partir en miettes. Le président Ahmadinejad d’Iran n’est pas plus Adolf Hitler que les Israéliens sont des nazis. Mais la « menace » de l’Iran distrait le monde. Comme Tony Blair hier, qui essaie de se défiler devant sa responsabilité sanguinaire dans le désastre iraquien.
La véritable catastrophe, pourtant, se poursuit, aux abords de Jérusalem, au milieu des terres, des collines pierreuses et des grottes ancestrales, de la plus grande partie de la Cisjordanie.
8 janvier 2010 - The Palestine Telegraph - traduction : JPP