samedi 4 décembre 2010

Jaffa vendue aux sionistes

Sophie Crowe - Palestine Monitor
publié le vendredi 3 décembre 2010.

1er décembre 2010 - Ajami est un quartier de Jaffa essentiellement arabe où vivent environ 8000 Israéliens palestiniens. En mai 2009, une parcelle de terrain, rue Etrog, où se trouvaient les marchés pour les agriculteurs locaux, a été vendue par l’Autorité israélienne de la terre à B’emunah, une société immobilière qui s’occupe principalement de développer les lotissements pour les communautés sionistes en Israël.
Le terrain, à l’origine palestinien, a été classé comme « bien des absents » par l’Etat israélien après que les Arabes aient été chassés de la ville en 1948, devenant par la suite terrain public.
Les tensions se sont encore accrues à cause d’un projet de centre d’apprentissage sioniste (Yeshiva) à Ajami, qui alterne service militaire et étude de la Torah. Ses élèves sont pour la plupart des colons de Cisjordanie, qui viennent y passer une période de deux mois. Son rabbin est accusé de racisme par les habitants arabes.
On pense que B’emunah et la yeshiva cherchent en ce moment à acheter en commun plusieurs centaines d’appartements dans le secteur. L’achat de la parcelle des marchés rue Etrog est vu comme un prolongement de la yeshiva et est financé par des donateurs américains.
Vingt-huit habitants ont constitué un dossier pour protester contre la vente de ce terrain à B’emunah, contestant la légitimité de la vente de la terre de l’Etat à une organisation dont l’intention est de loger uniquement des membres d’une communauté religieuse nationaliste. Le dossier est soutenu par Darna, le comité du droit au logement à Jaffa, et par l’association pour les droits civils en Israël (ACRI). Cette organisation a porté l’affaire devant le tribunal de Tel Aviv.
Le tribunal l’a déboutée et elle a alors déposé un recours auprès de la Cour suprême, qui a décidé de ne pas invalider la vente au motif que B’emunah avait déjà totalement réglé l’Autorité israélienne de la terre (ILA). Mais le tribunal a interdit à l’ILA de vendre à des sociétés comme B’emunah dans l’avenir, une décision qui a suscité la controverse en raison de son message moral en demi-teinte.
Les projets de B’emunah sont emblématiques d’un problème plus vaste : la marginalisation et l’expulsion des Arabes des villes mixtes d’Israël, miroir du mouvement colonialiste en Cisjordanie. « L’activité de B’emunah est motivée idéologiquement » dit Sami Shehada, directeur de Darna. « Ils se concentrent sur les villes mixtes pour lesquelles ils pensent que la séparation est la solution. Ces activités ne sont qu’une émanation des branches du mouvement sioniste, dans leurs principes racistes et exclusivistes ».
La crainte de la communauté d’Ajami, c’est que les juifs sionistes ne soient pas intéressés pour coexister avec les Arabes, et qu’ils veuillent créer une domination juive dans ces zones au détriment des Arabes.
Membre du conseil municipal de la ville, Omar Siksik, élu sur la liste arabe de Jaffa s’est prononcé contre le développement de B’emmunah. « Nous vivons à Jaffa dans une mer de problèmes » dit-il, « et B’emunah n’en est qu’un parmi tous les autres… Depuis l’arrivée de l’Etat d’Israël, les habitants de Jaffa sont confrontés à un afflux de juifs. La différence maintenant, c’est que nous avons affaire à des extrémistes dont la venue ici est une provocation. Leurs objectifs sont clairs : ils sont hostiles aux Arabes, ce qui fait naître des soupçons sur leur venue ici. »
« Il y a un élément de la politique publique qui vise à créer une situation où les Arabes n’auront plus qu’à partir. Les extrémistes savent qu’ils ont le soutien du gouvernement. Il n’y a eu aucune objection contre la vente à B’emunah au conseil municipal de Tel Aviv/Jaffa, dont la position est de dire qu’ici c’est un pays libre, et que la transaction s’est effectuée de façon tout à fait légale ».
La crainte est que Jaffa devienne un nouvel Hébron, que l’intrusion à Ajami des idéologues religieux annonce de nouvelles tensions entre les deux communautés. « L’atmosphère dans le pays est tout le temps en train d’évoluer, étant de plus en plus poussée à l’extrême » dit Omar. « Les Arabes, en tant que petite minorité en Israël, ont moins de force pour résister à cette tendance ».
Pour s’informer sur l’Association pour les droits civils en Israël (ACRI) : http://www.acri.org.il/eng/
http://www.palestinemonitor.org/spi...
traduction : JPP
Lien 

La diplomatie suisse s’obstine à poursuivre une initiative mort-née

3 décembre 2010
 
Débarquement à Tel Aviv - sous les appaludissement de la soldatesque sioniste - de nouveaux colons venus participer à la spoliation du peuple de Palestine.
Il convient de préciser que ceux qui ont formulé le projet de l’initiative [1] n’appartenaient pas, comme on aurait pu le penser, au DFAE, mais venaient de milieux privés. C’est M. Alexis Keller qui en a eu l’idée. Un fils de banquier qui n’avait jamais été ni en Israël ni en Palestine et qui ne connaissait pas grand chose à ce « conflit » ; terme peu approprié pour exprimer la situation née de l’expulsion hors de leur terre des natifs palestiniens par des colons juifs venus s’y installer.
Ainsi, quand il affirmait « Il y a une réelle fenêtre d’opportunité pour le processus de paix. Qu’on le veuille ou non, l’Accord de Genève est devenu incontournable dans les discussions pour la solution des deux États », il ne savait à l’évidence pas de quoi il en retournait ; il ne faisait que ressasser les habituels clichés sur la « paix », servis depuis belle lurette par les médias et les chancelleries.
Ce fut bien imprudent, de la part de Mme Calmy-Rey, d’endosser le projet de ce personnage léger et imbu de lui-même, et de lui offrir le statut de « rapporteur spécial pour le Proche-Orient » car, ni les liens qu’il avait établis à l’origine avec la partie israélienne, ni sa compréhension biaisée et superficielle des exigences fondamentales de justice du peuple palestinien spolié par Israël, ne pouvaient faire de M. Keller, un « rapporteur » crédible [2].
Cette initiative a été qualifiée de farce par les factions palestiniennes en lutte contre l’État colonial militarisé d’Israël qui, depuis sa création en 1948, procède en toute impunité à l’épuration ethnique des populations arabes et à l’annexion illégale de terres volées.
Les appels à la prudence n’ont pourtant pas manqué [3]. Mais Mme Calmy-Rey a poursuivi obstinément ce projet mal conçu.
Les fonds engagés en pure perte par la Confédération suisse pour la promotion de l’Initiative de Genève – sans parler des fonds versés par des fondations privées - sont énormes. « Au total, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a débloqué environ onze millions de francs pour le soutien à l’Initiative de Genève entre 2003 et 2010. La plus grande partie de cette somme a servi à soutenir les parties israélienne et palestinienne ainsi que des médiateurs privés. La répartition entre la partie israélienne et palestinienne s’est faite en fonction de leurs programmes de sensibilisation respectifs à l’Initiative » [4].
S’ils n’ont rien apporté aux Palestiniens qui végètent depuis 62 ans dans les camps de réfugiés, ils ont alimenté toute une ribambelle de médiateurs privés pour lesquels les conflits sont un business valorisant et très profitable, et que des États comme la Suisse financent à mauvais escient. Mais ils ont également servi les intérêts personnels de Palestiniens [5] qui depuis les pourparlers de Madrid en 1990, trahissent la cause de leur peuple en tirant profit de ces faiseurs de paix illusoire et en faisant des concessions dans le cadre de négociations avec I’occupant israélien.
Sept ans après son lancement spectaculaire, l’Initiative de Genève n’a produit aucun des effets annoncés et la situation des Palestiniens n’a fait que s’aggraver. Pourtant Mme Calmy-Rey persiste et signe et va répétant que « cette initiative propose une solution détaillée et complète à toutes les questions du conflit entre Israéliens et Palestiniens » sans faire le moindre cas des citoyens qui se scandalisent de ses propos et qui l’interpellent [6].
Comment prendre au sérieux cette initiative quand on sait que le DFAE, en manque d’imagination, sous-traite ses bons offices sur un dossier aussi douloureux - et sujet à manipulation de la part d’Israël qui occupe une position dominante - à des cabinets privés, comme le Centre pour le dialogue humanitaire (CDH) [7] ?
Comment ne pas être scandalisé d’apprendre que ce Centre privé a été en charge depuis 2001, avec M. Keller, de la « médiation » et de la promotion de l’Initiative de Genève, ainsi que de son suivi jusqu’en 2006 ?
Au lieu de rémunérer grassement de prétendus « médiateurs » très éloignés de la véritable réalité, et de continuer à amuser la galerie avec cette initiative illusoire, n’eut-il pas fallu, face au durcissement de l’occupation militaire israélienne et à ses carnages répétés à Gaza, en avoir déjà tiré les conclusions qui s’imposent ?
Sept ans après le lancement officiel de l’Initiative de Genève, nous avons voulu savoir ce que M. Keller - qui avait alors déclaré : « Si dans trois ans, rien ne s’est passé, la solution des deux États est morte » - ce qu’il en pensait aujourd’hui. Sollicité, il s’est esquivé en nous disant « Je n’ai vraiment pas le temps. Et il y a d’autres raisons plus politiques que je ne peux pas mentionner au téléphone. Parce que je suis tout de même encore impliqué dans des négociations secrètes maintenant, et donc je ne veux pas m’exprimer là-dessus ».
« Impliqué sur l’Initiative de Genève ? » lui avons-nous demandé.
« Non, pas sur la question de Genève, sur la question israélo-palestinienne », nous a-t-il répondu, et d’ajouter : « J’ai promis, notamment aux Américains, que je ne m’exprimerais pas ou peu là-dessus » [8].
Alors nous nous sommes adressés à ceux qui savent ce qui se passe véritablement sur le terrain ; notamment à Ziyad Clot, auteur de l’ouvrage « Il n’y aura pas d’État palestinien » [9], en lui demandant s’il considère plausible de continuer à affirmer, comme le fait Mme Calmy-Rey, que l’Accord signé à Genève en 2003 « est la seule solution détaillée et complète sur la table, capable de résoudre toutes les questions du conflit entre Israéliens et Palestiniens » ?
M. Ziyad Clot nous a répondu [10] : « Personnellement, j’ai toujours pensé que l’initiative de Genève était dangereuse car elle implique des renoncements graves sur les droits des réfugiés palestiniens et, notamment, sur le droit au retour. Cette question reste au cœur de l’expérience et de l’identité palestinienne et le caractère juste et équitable d’un éventuel accord de paix, auquel je ne crois pas, la capacité à le mettre en œuvre, seront largement jugés à la lumière de la manière dont le problème des réfugiés aura été traité.
Sur le terrain, il s’agit aussi de prendre conscience que la réalité des territoires occupés palestiniens s’est radicalement transformée depuis les accords d’Oslo de1993 en raison de l’accélération de la colonisation israélienne. J’ai bien peur que ce processus soit irréversible. Pour construire un État, il faut un territoire : celui-ci est en voie de disparition avec la présence de plus de 500’000 colons israéliens en Cisjordanie incluant Jérusalem-Est. Il faut aussi une continuité géographique : du fait de la séparation durable entre la Cisjordanie et Gaza, de la division entre le Fatah et le Hamas, elle n’existe plus. (…)
Je crois que l’Accord de Genève, et avec elle la solution des deux États, ne sont plus d’actualité. Je pense que l’on est bien au delà du stade où la solution de deux États est encore envisageable ; je me demande même si elle a jamais été possible. (…)
La conclusion à laquelle j’arrive est que le processus de paix n’est pas seulement un spectacle, c’est aussi un « business ». Avec quantité de gens qui vivent de ce business. Entre les diplomates, les journalistes, les membres des ONG, les experts en tout genre dont je faisais partie lorsque que je travaillais moi-même comme conseiller juridique auprès de l’OLP. Des intérêts propres à la structure dudit « processus de paix » expliquent sa fuite en avant alors même que l’objet des négociations a malheureusement largement disparu : le territoire palestinien, Jérusalem-Est comme capitale de l’Etat palestinien etc. (…) »
Mme Calmy-Rey aura-t-elle l’humilité de reconnaître qu’il est inopportun de continuer de financer la promotion d’une initiative sans pertinence ?

Documents joints

 
« External Evaluation of Programme – Activities Fostering the Geneva Initiative – Final Report », Bâle, 11 décembre 2009.
(PDF - 513 ko)
 
Silvia Cattori

[1] Le 12 octobre 2003, après deux années de négociations « secrètes », le « projet d’accord définitif » préparé sous l’impulsion de M. Alexis Keller (projet nommé « Initiative de Genève ») a été « finalisé », en présence de nombreux invités palestiniens et israéliens – par le DFAE- dans un Palace jordanien, sur la mer morte.
Voir le site Web officiel de l’Initiative de Genève (http://www.geneva-accord.org) où on peut trouver le texte de l’Accord (http://www.geneva-accord.org/mainmenu/english), des cartes des territoires palestiniens selon l’initiative de Genève (http://www.geneva-accord.org/mainmenu/static-maps/) et les activités et dernières nouvelles des deux délégations israélienne et palestinienne de l’Initiative de Genève.
L’initiative de Genève est appelée en anglais « Geneva agreement ».
[2] En octobre 2001, Alexis Keller dit à l’Israélien Yossi Beilin, qu’il peut trouver les fonds si ce dernier l’aide à trouver les partenaires pour reprendre les négociations de paix avec les Palestiniens.
En févier 2003, peu après avoir accédé à la tête du Département fédéral des Affaires étrangères, Mme Calmy-Rey se laisse séduire par ce projet. Un passeport diplomatique est délivré à M. Keller.
Grisé par son statut et deux années de négociations secrètes, M. Keller, va ultérieurement perdre les faveurs du DFAE. Le 1er décembre 2004, lors de la conférence de presse qui marquait le premier anniversaire de l’Initiative, il n’était pas invité. Il semble qu’il poursuive ses activités dans un autre cadre, happé par le réseau pro-israélien qu’il aurait développé aux États-Unis et en Israël à la faveur de ces négociations.
[3] Voir par exemple :
- « La charrue avant les bœufs », par Silvia Cattori, silviacattori.net, 19 octobre 2003.
- « L’Initiative de Genève vue de Naplouse », par Silvia Cattori, silviacattori.net, 1er décembre 2003.
- « Un plan de paix sur fond de sang et de larmes », par Silvia Cattori, silviacattori.net, 5 décembre 2003.
[4] Selon les informations que nous avons obtenues auprès du DFAE ; voir en dossier joint le rapport d’audit intitulé « External Evaluation of Programme – Activities Fostering the Geneva Initiative – Final Report », Bâle, 11 décembre 2009.
Ces fonds ont, entre autres, servi à financer des projets qui établissent une fausse symétrie entre l’occupant et l’occupé ; voir « Les errements de la diplomatie suisse », par Silvia Cattori, Réseau Voltaire, 10 janvier 2009.
[5] Côté palestinien, ont été financés pour promouvoir l’initiative partout dans le monde, aux côté des Israéliens Yossi Beilin et Daniel Lévy, MM. Yasser Abed Rabbo et Ghaith Al-Omari, deux personnages du giron de l’Autorité Palestinienne connus pour leurs compromissions avec l’occupant.
[6] Des participants au débat du 18 novembre 2010 au Club 44 à la Chaux-de-Fonds « Processus de paix entre Israéliens et Palestiniens », nous ont fait part de leur déception d’avoir entendu Mme Calmy-Rey continuer de faire l’éloge de l’Initiative de Genève et rester sourde aux critiques.
[7] C’est au cabinet privé, Centre pour le dialogue humanitaire (CDH), que le DFAE a confié, de 2003 à 2006, la collecte et de la distribution de fonds pour la promotion de l’Accord et la supervision des activités menées par les Comité de l’Initiative (CIG), en Palestine et en Israël actifs à ce jour.
Voir : http://fr.hdcentre.org/. Fondé à Genève en 1999, le CDH est installé dans une bâtisse du XVIIIe siècle prêtée par la Ville de Genève. La Confédération aurait fourni 2,85 millions de francs au CDH pour la période 2001 à 2003.
[8] Bref échange téléphonique du 30 novembre 2010 avec M. Keller, à la veille du septième anniversaire du lancement de l’Initiative de Genève. M. Keller a été dûment avisé que nous le rendrions public.
[9] « Il n’y aura pas d’État palestinien ». Editions Max Milo, 2010.
Avocat franco-palestinien, Ziyad Clot, né en 1977, a suivi le dossier des réfugiés palestiniens durant l’année qu’il a passée à Ramallah, en 2008, comme expert dans les négociations israélo-palestiniennes, sur un projet piloté par un cabinet privé londonien (financé par des fonds européens pour l’OLP).
[10] Extraits d’un entretien réalisé le 30 novembre 2010.

110 députés britanniques pour l'arrestation de responsables israéliens

01/12/2010  
Près de 110 députés britanniques ont rejeté un plan gouvernemental de remanier des lois permettant d’arrêter des responsables israéliens et d’autres personnalités accusés d’avoir commis des crimes de guerre. Ces députés ont signé en Mai dernier un engagement proposé par le travailliste Jeremy Corbin, connu pour ses positions pro-palestiniennes.  
Sara Colbrown, la chef du projet des campagnes de solidarité avec la Palestine a indiqué que le nombre des députés ayant signé cette proposition a atteint les 108, qualifiant cette initiative de grande victoire pour les efforts et les pressions exercés par plusieurs institutions soutenant les droits palestiniens en Grande-Bretagne.  Selon elle, tous les députés appartiennent au parti de l’opposition travailliste et au parti des démocrates libres, alliés aux conservateurs dans le gouvernement.  
Par ailleurs, une autre proposition a été présentée par le député du parti des démocrates libres Bob Russel sur l’incitation du gouvernement britannique à faire pression sur l’Union européenne pour stopper le traitement préférentiel envers « Israël ». 24 députés ont exprimé leur approbation.  
Lien

Les USA muets sur le dossier du gel de la colonisation

03/12/2010  
Le gouvernement américain a refusé de dire jeudi si ses efforts pour qu' « Israël » impose un nouveau gel aux implantations juives dans les territoires palestiniens avaient échoué, comme l'a affirmé plus tôt un responsable palestinien sous couvert d'anonymat.
"L'administration américaine nous a informés qu'Israël n'avait pas accepté un moratoire sur la colonisation", avait déclaré ce responsable palestinien. 
En réaction, la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton s’est contenté de déclaré que son pays continue de "travailler intensivement à créer les conditions permettant aux parties d'aller vers une résolution définitive par la négociation".
De son côté, le porte-parole de la diplomatie américaine, Philip Crowley, a refusé de confirmer les propos palestiniens. 
"Comme nous l'avons dit de très, très nombreuses fois, nous ne ferons pas de commentaires", a-t-il dit aux journalistes. 
"Nous avons des conversations sereines avec les deux parties sur le fond concernant le processus de paix. Ces conversations sont en cours. Ceci étant dit, nous n'entrerons pas dans les détails de ce qui a été discuté précisément", a-t-il ajouté. 
Le président palestinien Mahmoud Abbas a eu des entretiens avec le consul général des Etats-Unis à Jérusalem AlQuds occupée, Daniel Rubinstein, à Ramallah jeudi après-midi.  
Le consulat n'a pas fait de commentaire, mais le porte-parole de M. Abbas, Nabil Abou Roudeina, a indiqué que les Palestiniens n'avaient "pas encore eu de réponse américaine définitive au sujet des discussions avec Israël". 
Les Etats-Unis tentent depuis plusieurs semaines de convaincre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, d'imposer un nouveau moratoire à la colonisation juive en Cisjordanie occupée.     
Lien

Des colons incendient une oliveraie près de Naplouse

Naplouse - 03-12-2010

Par Saed Bannoura 
Des colons israéliens ont mis le feu jeudi soir à des oliveraies palestiniennes près de la colonie d'Homesh, à l'ouest de Naplouse.
Ghassan Doublas, chargé du dossier des colonies du nord de la Cisjordanie occupée auprès de l'Autorité Palestinienne, a déclaré que plusieurs colons israéliens avaient incendié des dizaines d'arbres dans le secteur de Khallit Awwana, près de la colonie Homesh soi-disant évacuée.
Douglas a ajouté que le secteur concerné est hors d'atteinte des Palestiniens car l'armée le considère comme une zone militaire fermée, pendant que des dizaines de colons extrémistes continuent d'y vivre, bien que la colonie elle-même ait été évacuée par Israël en 2005, dans le cadre du Plan de Désengagement mis en œuvre par le Premier ministre de l'époque, Ariel Sharon.
Tous les colons ont été évacués de la Bande de Gaza et ainsi que de quatre petites colonies au nord de la Cisjordanie. La plupart des colons évacués de Gaza vivent maintenant dans des colonies en Cisjordanie occupée.
Traduction : MR pour ISM 

Des cultures sur les terrasses

Gaza - 03-12-2010

Par Eva Bartlett 
"Nous cultivons sur notre toit parce que nous sommes agriculteurs, mais nous n'avons plus de terre," dit Moatassan Hamad, 21 ans, de Beit Hanoun, au nord de la Bande de Gaza.
"Notre famille est nombreuse, et heureusement, ce que nous cultivons nous nourrit," dit-ils. "Nous faisons pousser une variété de légumes de base. Des choux et des aubergines l'hiver, et des endochriyya (une plante utilisée dans la soupe), des piments, de l'ail et des oignons l'été. Et d'autres plantes que nous pouvons vendre, comme des fleurs et des plants de palmier."















Moatassan et sa famille vivent dans une maison typique en ciment, dans l'entassement d'un camp de réfugiés. "Il n'y a pas d'espace dans les camps, pas d'arbres, pas de jardins publics," dit Hamad.
L'épanouissement de la verdure et la couleur de son jardin contraste avec le gris utilitaire de leurs maisons et de celles qui l'entourent. Dans de grands containers en plastique bleu, poussent des plants de dattiers, d'orangers et de palmiers, du persil, des cactus et des piments.
"Nos amis et nos invités aiment s'asseoir ici parce que la plupart d'entre eux n'ont rien de semblable," ajoute Hamad.
Hussein Shabat, directeur du Centre palestinien pour le développent de la jeunesse, conseille les familles sur les projets de jardins en terrasses, quelquefois avec l'aide de donateurs étrangers.
"Beit Hanoun est un endroit important pour de tels jardins. La ville est près de la frontière avec Israël, et la plus grande partie de la terre agricole a été systématiquement ravagée par l'armée israélienne," dit-il. Le Comité palestinien d'aide à l'agriculture (Palestinian Agricultural Relief Committee – PARC) rapporte que jusqu'à 75.000 dunams (7.500 hectares) de terres à fort rendement agricole ont été détruits par les bulldozers et les bombardements israéliens.
"A cause des Israéliens, beaucoup de fermiers n'ont pas accès à leurs terres," ajoute Shabat. L'imposition israélienne d'une "zone tampon" le long des frontières de Gaza engloutit au moins un tiers de la terre agricole de Gaza et les agriculteurs qui tentent de s'en approcher risquent la mort. Des terres qui produisaient auparavant du blé, de l'orge et une grande variété de fruits et de noix, et qui étaient le grenier de Gaza.
"Beaucoup de familles ont quitté leurs maisons et leurs terres dans ces zones frontalières parce qu'ils avaient peur des tirs et des bombardements constants des Israéliens," dit Shabat. Beit Hanoun est maintenant un paysage sans eau, sans arbre.

Sur la terrasse plate, carrée et cimentée d'une autre maison de Beit Hanoun, Ahet Shabat, 42 ans, s'occupe des plants et des légumes qui poussent dans des bacs et des jardinières installés au milieu des cordes à linge et des citernes à eau.
"Nous faisons pousser des plantes que nous utilisons toute l'année, comme l'ail et les oignons," dit-il. "Mais aussi des plantes saisonnières comme les épinards, le persil, les radis, les aubergines, le mais, le gombo et les piments."
"Nous avons aussi des fleurs et des plantes que nous mettons dans le thé, comme la menthe, le merrimea et le zaatar," ajoute-t-il. Ces deux dernières herbes, qui poussent à l'état sauvage dans les collines de Cisjordanie occupée, sont des éléments de base pour faire le thé palestinien et ont des utilisations médicinales.

La terrasse contribue au soutien de sa famille de six personnes, et c'est un ilot de tranquillité. "Ce jardin est principalement pour notre consommation familiale, et en même temps il nous fait économiser de l'argent," explique Ahed Shabat. "Ma famille aime venir s'asseoir ici, au milieu des plantes, parce que la plupart des plantations de Beit Hanoun ont été détruites."
Des projets de production vivrière domestique comme les jardins sur les terrasses, ainsi que l'élevage de lapins et de poulets, aident à combattre la grande pauvreté de 80% des Gazaouis qui dépendent de l'aide alimentaire. Ceux qui vivent entassés dans des camps de réfugiés ou des villes surpeuplées mais qui ont accès à une terrasse peuvent éviter la malnutrition et en même temps générer un petit revenu.

"J'aime élever des oiseaux," dit Abu Jehad, 17 ans, entouré d'environ 100 poulets et d'une vingtaine de pigeons sur sa terrasse au centre de Gaza. "Au début, j'ai appris à m'occuper des poulets en regardant faire un de mes amis qui travaillait dans une coopérative. Le seul endroit où je pouvais les mettre, c'était sur notre toit."
Le poulailler d'Abu Jehad consiste en un enclos de bric et de broc d'1m50 x 3, construit avec des morceaux de bois, de métal et de grillage qu'il ouvre tous les jours pour que les volailles courent et picorent sur toute la terrasse.

"J'ai commencé avec neufs poussins que mon ami m'a donnés, et j'en acheté dix autres avec de l'argent de poche que j'avais économisé. Ma famille m'a donné un peu d'argent pour m'aider, alors j'en ai acheté 30 autres."
L'entreprise n'est pas facile. "Ce printemps, il y a eu des vents froids le matin. Je n'avais que des matériaux de base pour une seule cage qui était très exposée. Quelques-uns des poussins sont morts à cause du vent et de l'exposition au plein soleil."
D'autres ont eu des maladies. "Les médicaments coûtent très cher, à cause du blocus, et j'avais déjà à lutter pour les nourrir. Mais j'ai acheté des médicaments parce que sinon, ils seraient tous morts."
Survivant à ces débuts délicats, ses volailles se sont multipliées et ont prospéré. "Aujourd'hui, j'ai environ 50 couples, et différents types de poulets," dit Abu Jehad.
Les œufs et la viande sont de meilleure qualité que celle des poulets élevés en batterie, dit-il, grâce à la nourriture naturelle qu'il leur donne. "Je ne les nourris pas avec des stéroïdes ou des produits chimiques, juste avec les épluchures de légumes, du pain sec et des graines, et je les laisse se promener sur le toit toute la journée."
Quelques ONG à Gaza aident de tels projets, mais Abu Jehad a pris l'initiative de démarrer le projet lui-même.
"J'ai dépensé beaucoup d'argent quand j'ai commencé avec les volailles, et pendant longtemps, je n'ai rien gagné. Quand j'ai eu davantage de poulets, et de différents types, j'ai commencé à gagner un peu d'argent. Quand ma famille n'a pas besoin d'argent, alors je me sers de l'argent des œufs pour acheter les graines pour les oiseaux."
Pour Abu Jehad, le projet est devenu un moyen relativement lucratif de contribution aux besoins de sa famille.

Toutes les photos sont d'Emad Badwan.
Traduction : MR pour ISM 
Lien 

Incendie en Israël: les É.-U. envoient 45 tonnes de produits retardants

03 décembre 2010
Agence France-Presse
Washington
Les États-Unis ont annoncé vendredi l'envoi en Israël de 45 tonnes de produits retardants pour lutter contre l'incendie qui ravage la région du mont Carmel, tandis que le président Barack Obama appelait le Premier ministre Benjamin Netanyahu pour lui présenter ses condoléances.
«Pour répondre à la demande du gouvernement israélien, nous envoyons 45 tonnes de produits retardants et 12 000 litres de neige carbonique» afin de lutter contre les flammes, a expliqué Nancy Lindborg, responsable de l'assistance humanitaire à l'agence américaine du développement USAID.
L'aide américaine comprend l'envoi de trois spécialistes de la lutte contre les incendies, mais pas pour l'instant de moyens aériens supplémentaires, ont indiqué Mme Lindborg et Dan Shapiro, chargé du Moyen-Orient au Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, lors d'une conférence de presse téléphonique.
«Nous sommes prêts à envoyer une aide supplémentaire» si nécessaire, a expliqué Mme Lindborg.
Le président Obama, lors de son déplacement surprise en Afghanistan, a de son côté appelé M. Netanyahu au téléphone depuis Air Force One, a révélé le conseiller adjoint pour la sécurité nationale, Ben Rhodes, pendant une conférence de presse à bord de l'avion présidentiel.
À cette occasion, le président a réitéré l'offre qu'il avait déjà formulée jeudi soir d'envoyer des ressources «aussi importantes que possible» pour assister les efforts de lutte contre l'incendie, a précisé M. Rhodes.
Pompiers, policiers et secouristes israéliens continuaient vendredi soir à batailler contre l'incendie le plus meurtrier de l'histoire du pays, qui a fait 41 morts, après avoir reçu l'appui déterminant d'une flotte aérienne internationale.
Ce feu de forêt, qui ravage le parc national du mont Carmel, près de Haïfa, a révélé les carences des services de pompiers et de protection civile d'Israël.
Lien

Le buisson ardent

samedi 4 décembre 2010 - 06h:51
Gilad Atzmon
Comme les pins, Israël et les Israéliens n’ont rien à faire au Moyen-Orient, écrit Gilad Atzmon.
(JPG)
"Catastrophe dans le nord d’Israël. Au moins quarante morts, tandis que l’incendie continue à faire rage et à progresser dans le Mont Carmel. Une évacuation massive est en cours."
Au moment où j’écris ceci, les équipes de pompiers israéliens se battent contre les flammes. Ils n’expriment aucun espoir d’être à même de contrôler le feu avant longtemps. « Nous avons perdu le contrôle du feu », a indiqué le porte-parole des services des pompiers de Haïfa. « Il n’y a pas suffisamment de pompiers réservistes en Israël pour éteindre cet incendie ».
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’est rendu précipitamment sur les lieux de l’incendie hier. Il a demandé l’aide des Etats-Unis, de la Grèce, de l’Italie, de la Russie et de Chypre, sollicités pour seconder les pompiers israéliens. Un pays normal aurait probablement sollicité l’assistance des pays voisins. Mais l’Etat juif n’a pas de voisins : de tous ses voisins, sans exception, il a fait des ennemis.
Mais c’est là où ce fait divers revêt une profonde signification. Cet incendie dans le nord d’Israël n’a rien d’un événement fortuit. Le paysage rural d’Israël est saturé de plantations de pins. Ces arbres sont totalement étrangers à la région. Il n’y avait aucun pin (en Palestine) avant les années Trente. Ces pins ont été introduits dans le paysage palestinien au début des années Trente par le Fonds National Juif (FNJ), qui tentait (prétendait-il) « réhabiliter les terres » (voire « les rédimer »).
En 1935, le FNJ avait planté 1,7 million de pins sur une superficie totale de 1 750 acres (soit environ 700 hectares, ndt). Durant les cinquante années suivantes, le FNJ a planté plus de 260 millions d’arbres (pour la plupart, des pins) sur des terres très majoritairement confisquées à des propriétaires palestiniens. Le FNJ a fait cela dans une tentative - vaine - de dissimuler les ruines des villages palestiniens détruits et ethniquement « épurés » (par les sionistes), soucieux qu’ils étaient d’en faire effacer jusqu’à l’histoire.
Au long de toutes ces années, le FNJ a déployé une tentative grossière d’éliminer la civilisation palestinienne et le passé des Palestiniens. En même temps, il s’est évertué à faire en sorte que la Palestine ressemble à l’Europe. La forêt primaire palestinienne a été éradiquée. Les oliviers ont été déracinés. Les pins ont pris leur place. Dans le sud du Mont Carmel, les Israéliens ont baptisé une région « la Petite Suisse ».
J’ai appris ce soir même qu’il n’y a plus de « Petite Suisse » car la « Petite Suisse » a entièrement brûlé.
Reste que, sur le terrain, la situation est carrément dévastatrice pour le FNJ. Le pin ne s’est pas plus adapté au climat de la Palestine que les Israéliens ne se sont adaptés au Moyen-Orient. Selon les propres statistiques du FNJ, six sur dix des nouveaux plants de pin n’ont pas pris. Les rares pins qui ont survécu n’ont rien formé d’autre qu’un bûcher en puissance. Vers la fin de chaque été israélien, chacune des pinèdes israéliennes devient une zone mortelle en puissance.
En dépit de sa puissance nucléaire, de son armée de criminels de guerre, de son occupation, de son Mossad et de ses lobbyistes répandus dans le monde entier, Israël s’avère très vulnérable. Il est catastrophiquement aliéné à la terre qu’il prétend posséder.
Comme les pins, Israël et les Israéliens n’ont rien à faire au Moyen-Orient.
(JPG) Gilad Atzmon est écrivain et musicien de jazz, il vit à Londres. Son dernier CD : In Loving Memory of Americ.
2 décembre 2010 - Gilad Atzmon - Source : http://www.gilad.co.uk/writings/gil...
Traduction : Marcel Charbonnier
Lien 

Les miasmes de Wiki

publié le vendredi 3 décembre 2010
Susan Abulhawa

 
De prime abord, on peut penser que ce genre de chose redonne du pouvoir au peuple. Que cela nous renforce par de vraies informations et rappelle à ceux qui sont au pouvoir qu’ils doivent compter avec l’opinion.
Puis, vous prenez un moment pour réfléchir. Et c’est alors que les lacunes dans ces histoires vous apparaissent évidentes.
Plus d’un quart de millions de dépêches diplomatiques, marquées « secret », « confidentiel », ou « non classifié » - reçues ou émises par le département d’Etat US ont été « fuitées » vers le public, probablement par un dénonciateur. De prime abord, on peut penser que ce genre de chose redonne du pouvoir au peuple. Que cela nous renforce par de vraies informations et rappelle à ceux qui sont au pouvoir qu’ils doivent compter avec l’opinion.
Puis, vous prenez un moment pour réfléchir. Et c’est alors que les lacunes dans ces histoires vous apparaissent évidentes.
Bien que WikiLeaks prétende fournir un contrepoids à des décennies de désinformations servies en masse par les « vieux médias », c’est quand même à ces mêmes vieux médias qu’il donne l’occasion de mener des enquêtes approfondies sur ses documents. D’autres médias hautement respectés, comme Al Jazeera et bien d’autres médias indépendants, en sont exclus. Je trouve cela bizarre, pour commencer.
Si nous jetons un coup d’œil sur les dépêches proprement dites, ce qui se remarque le plus dans ces notes, secrètes et confidentielles, c’est ce qui ne s’y trouve pas. Soit, seules 290 ont été effectivement publiées jusqu’ici. Mais on paraît bien loin d’une coïncidence quand presque toutes les dépêches émises ou reçues par les Etats arabes, et divulguées jusqu’à maintenant, ont à voir avec le méchant Iran, par contre, motus et bouche cousue sur la plupart des plus grands désordres diplomatiques de ces dernières années.
Prenez par exemple la rencontre des officiers supérieurs avec le président du Comité des chefs d’États-majors interarmées, l’amiral Michael Mullen, plus tôt dans l’année. L’équipe était envoyée par le général David Patraeus pour informer le Pentagone que l’intransigeance israélienne dans le processus de paix mettait en péril les troupes américaines en Iraq et en Afghanistan, et que l’Amérique était perçue comme faible, inefficace, et incapable de tenir tête à Israël. De tels commentaires politiques venant des échelons les plus élevés de la hiérarchie militaire étaient sans précédent, et en diffusant les informations sur cette conférence, vous pouviez parier qu’il y aurait une agitation diplomatique importante. Et pourtant, une simple recherche sur le nom de Patraeus, dans la base de données pour les dépêches sur le site du Guardian, vous donne des dépêches selon lesquelles des pays arabes souhaitaient une attaque sur l’Iran ce qui, mais ce n’est qu’une coïncidence, tombe à point pour confirmer le battage israélien pour une nouvelle guerre.
Vous ne trouvez même pas le nom du vice-président Joe Biden dans une recherche par mot clé, alors même qu’une annonce de constructions de nouvelles colonies juives illégales à Jérusalem-Est à la veille de la visite de Biden à Tel Aviv revenait à rien d’autre qu’à donner une fessée magistrale et en public à Obama. Les déclarations qui en suivirent de la Maison-Blanche furent les plus dures que l’Amérique n’ait osé faire à Israël, même si elles n’ont guère correspondu à la colère d’Obama à ce propos. Jusqu’à présent, il n’y a pas une seule dépêche sur cette question.
Si vous cherchez des dépêches venant de Dubaï, tout ce que vous trouverez ce sont des documents qui dénoncent et accusent l’Iran avec des titres comme « Les Etats arabes méprisent le ‘méchant’ Iran », « Abu Dhabi favorable à des actions pour empêcher un Iran nucléaire », ou « Les Emirats s’inquiètent de l’ingérence iranienne ». C’est assez incroyable compte tenu que la crise diplomatique la plus forte, cette année, a eu lieu après qu’un haut dirigeant du Hamas ait assassiné à Dubaï. Les preuves et les accusations collectives dans le monde pointèrent le Mossad et plusieurs retombées diplomatiques graves s’ensuivirent quand il fut confirmé qu’Israël avait bien contrefait des passeports étrangers pour ses tueurs à gage. Et pourtant, pas un mot là-dessus dans aucune des dépêches publiées à ce jour. Au lieu de cela, à chaque fois qu’il est fait référence aux Émirats arabes unis, ou à Dubaï, il n’est question que du « méchant » Iran, tout comme les dépêches qui se référencent au général Petraeus.
Et la liste est longue. S’agissant du subterfuge notoire d’Israël (pour dire les choses avec modération) - leur espionnage contre les Etats-Unis, leurs demandes persistantes pour avoir des dollars, des armes, des faveurs spéciales et une couverture politique, leurs tactiques mafieuses d’exécution de dirigeants, intellectuels et scientifiques à travers tout le globe, et leur puissant lobby aux Etats-Unis, l’AIPAC, qui fut au centre de l’enquête du FBI qui conclut que des officiers supérieurs avaient communiqué des informations sensibles et classifiées US à Israël -, sur ce subterfuge, rien, aucune référence dans aucune de ces notes reçues ou émises par le département d’Etat US divulguées jusqu’à maintenant.
Autre chose qu’il faut noter.
La personne qui a eu accès à ces centaines de milliers de communications classifiées et qui a pu les récupérer sans que cela ne soit détecté, doit avoir une habilitation sécuritaire exceptionnelle. Il ou elle doit se trouver dans les niveaux les plus élevés de la hiérarchie. Pourquoi de tels individus risqueraient-ils leur carrière, peut-être leur vie, juste pour embarrasser les Etats-Unis, qui sont probablement leur propre pays ?
Les dénonciateurs ont tendance à être des gens qui obéissent à un appel de leur conscience et à des codes moraux pour exposer les crimes et les injustices commis. Mais ici, il n’y a rien de tel dans cette « fuite ». Plus absurde encore est l’idée que quelqu’un du personnel, un soldat, ait été en mesure de divulguer tous ces documents tout en étant en détention et sous surveillance.
Enfin, personne ne trouve-t-il étrange qu’alors que la plupart des dirigeants du monde se préparent en silence à quelques embarras et répercussions diplomatiques, Benjamin Netanyahu s’exprime en toute confiance et jubile devant la façon dont l’Arabie saoudite exhorte à une attaque contre l’Iran ? Si, j’en suis sûre.
Il y a encore des milliers d’autres dépêches qui auront à être examinées et expurgées par le réseau des anciens des « vieux médias » et j’espère que les dépêches qui seront divulguées dans les prochains jours et les prochains mois confirmeront les soupçons que je soulève. Je suis prête à garder un esprit ouvert jusqu’à nous ayons vu l’ensemble de la fuite. En attendant, ce que nous savons à ce jour, ne tient pas debout et franchement, sent la pourriture.
Susan Abulhawa est l’auteure des Matins de Jénine (Buchet Chastel), une oeuvre de fiction historique. Elle a écrit cet article pour PalestineChronicle.com.
traduction : JPP pour l’AFPS

En Israël, un nouveau patron pour le Mossad

publié le vendredi 3 décembre 2010

Nicolas Falez

 
Les services secrets israéliens ont un nouveau chef. Tamir Pardo a été choisi pour succéder à Meir Dagan qui a occupé le poste pendant 8 ans. Durant cette période, l’ombre du Mossad a plané sur une série d’assassinats de dirigeants du Hezbollah libanais et du Hamas palestinien. Beaucoup de spéculations ont également eu cours sur le rôle des services israéliens dans la lutte souterraine contre le programme nucléaire de l’Iran.
Il s’appelle Tamir Pardo et il a 57 ans. Son nom, son visage, son âge et sa situation familiale sortent de l’ombre car le Premier Ministre israélien Benyamin Netanyahu vient de le nommer à la tête du Mossad, littéralement « l’Institut », l’agence des services secrets israéliens. Jusqu’à cette nomination, la presse l’appelait « T », première lettre de son prénom, car le Mossad cache l’identité de ses agents et de ses cadres. Mais pas celle de son numéro un.
Tamir Pardo a servi dans l’une des plus prestigieuses unités israéliennes, Sayyeret Matkal qui a compté dans ses rangs l’actuel Premier ministre Benyamin Netanyahu et son frère Yonathan (mort pendant le raid sur Entebbe en 1976) ainsi que le ministre de la Défense Ehud Barak. Tamir Pardo a ensuite intégré le Mossad en 1980 et en a gravi tous les échelons. « T » a servi comme numéro deux de l’agence, avant de la quitter en 2009. Puis d’être finalement rappelé pour en prendre la direction.
L’héritage Dagan
Tamir Pardo succède à Meir Dagan, avec lequel il a donc étroitement collaboré ces dernières années. Né il y a 65 ans en URSS, Meir Dagan a dirigé le Mossad pendant 8 ans. A l’heure du bilan, un épais mystère entoure toujours les opérations menées sous sa direction. Le Mossad a-t-il fourni les informations ayant abouti au raid aérien sur l’installation secrète syrienne (peut-être nucléaire) d’Al Kibar en septembre 2007 ? L’agence dirigée par Meir Dagan se cache-t-elle derrière l’assassinat du chef militaire du Hezbollah libanais, Imad Moughnyeh, tué dans l’explosion de sa voiture à Damas en 2008 ? L’Etat hébreu n’a admis aucune de ces opérations, pas plus qu’il n’a revendiqué l’assassinat de Mahmoud Al Mabrouh, cadre du Hamas palestinien, retrouvé mort dans sa chambre d’hôtel à Dubai en janvier 2010. L’affaire a eu des conséquences embarrassantes pour Israël. Plusieurs pays, dont la France, ont dénoncé l’usurpation de passeports appartenant à certains de leurs ressortissants. Des identités « volées » pour servir de couverture au commando auteur de l’assassinat. Suite à cette affaire, la Grande-Bretagne et l’Australie ont chacune expulsé un diplomate israélien…
Guerre secrète
A la tête du Mossad, Tamir Pardo hérite du dossier du nucléaire iranien. Israël considère qu’un Iran doté de la bombe atomique constituerait une menace pour son existence. Pendant ses années à la direction des services secrets israéliens, Meir Dagan a-t-il permis à son pays de gagner du temps ? Là encore, la réponse est à mettre au conditionnel mais les télégrammes diplomatiques récemment divulgués par WikiLeaks donnent une indication. L’un des documents mentionne le plan « en cinq points » de Meir Dagan contre l’Iran nucléaire. L’un des chapitres (non détaillé dans le document divulgué) s’intitule « actions secrètes ». Le jour où le Premier ministre israélien annonçait la nomination d’un nouveau chef pour le Mossad, un scientifique nucléaire iranien de haut-rang périssait dans l’explosion de sa voiture à Téhéran. Et le président iranien Ahmadinejad admettait publiquement que les installations nucléaires de son pays avaient été touchées par un virus informatique (Stunxnet). Mais rien ne confirme aujourd’hui une quelconque implication du Mossad.

Pourquoi la diaspora boude la Terre promise

publié le vendredi 3 décembre 2010
Tobias Buck

 
Ils ne seront cette année que 18 000 à accomplir leur aliyah en s’installant dans l’État hébreu. On est loin des vagues d’arrivées massives du début des années 1990.
Une des conséquences les moins visibles des remous de l’économie mondiale se cache dans les statistiques annuelles de l’émigration vers l’État hébreu  : ces deux dernières années, le nombre de Juifs ayant réclamé la citoyenneté israélienne a augmenté. « Malgré l’instabilité économique sur le plan international, Israël s’en sort incroyablement bien », se réjouit Natan Sharansky, l’ancien dissident soviétique qui a pris l’an dernier la tête de l’Agence juive pour Israël. Installée à Jérusalem, l’institution, qui promeut l’immigration et accueille les nouveaux venus, reconnaît cependant que l’ère des arrivées massives est terminée. Sharansky estime que, cette année, seulement 18 000 Juifs auront accompli leur aliyah, qui signifie à la fois « ascension » et « installation en Israël ». On est loin des centaines de milliers de migrants arrivant de l’ex-Union soviétique au début des années 1990. « L’époque de l’immigration massive est derrière nous. Il ne s’agit plus de sauver des Juifs des pogroms, de l’Holocauste, ni d’aucune persécution, explique Sharansky. Aujourd’hui, 94 % des Juifs vivent dans le monde libre et ont le choix de venir ou non en Israël. »
Contrairement à ce qu’espéraient les pères fondateurs du sionisme, l’écrasante majorité des Juifs d’Amérique et d’Europe a choisi de ne pas partir. Un choix qui déçoit beaucoup en Israël, dont le fondement idéologique est l’idée que tous les Juifs doivent vivre dans leur propre État. Le recul de l’immigration juive alimente aussi des inquiétudes quant à l’équilibre démographique. Pour l’instant, entre le Jourdain et la Méditerranée, les Juifs sont plus nombreux que les Arabes. Mais cela devrait changer avec la croissance démographique plus rapide des Palestiniens.
Nouvelle réalité
Pour Sharansky, l’argument démographique ne suffit cependant plus à convaincre un Juif de faire son aliyah  : « Pour ceux qui veulent vraiment influencer l’histoire juive, Israël est le meilleur endroit. L’avenir du peuple juif dépend de ce qui se passe en Israël. Mais l’idée que l’exil n’est qu’un moment passager et que tous ceux qui ne s’installent pas dans l’État hébreu sont menacés de disparition ne correspond plus à la réalité. Les dirigeants israéliens reconnaissent désormais la réalité de la diaspora. »
Cette nouvelle réalité a contraint l’Agence juive à adopter une nouvelle approche. Son objectif aujourd’hui est plutôt de « renforcer l’identité juive ». Selon Sharansky, cela passe par le resserrement des liens entre les communautés juives à l’intérieur et à l’extérieur d’Israël, par exemple en multipliant les visites de jeunes Juifs en Israël. « Notre but n’est plus de convaincre nos coreligionnaires de faire leur aliyah, mais plutôt de renforcer leur sentiment d’appartenance. Certains d’entre eux viendront s’installer, d’autres non. »
Sharansky lui-même a fait neuf ans de prison en URSS pour avoir voulu émigrer dans l’État hébreu. Libéré en 1986, il s’installa en Israël et entra en politique en prenant la tête d’un parti qui défendait les intérêts des migrants russes. Sharansky joue un rôle pivot dans les relations entre Israël et sa diaspora à un moment où ces liens sont de plus en plus distendus. Selon nombre d’observateurs, les Juifs américains progressistes, par exemple, se détournent de plus en plus d’Israël. « La vérité, soutient Sharansky, c’est que le lien entre les Juifs américains et l’État hébreu reste très fort. » Le principal danger, selon lui, c’est l’affaiblissement progressif du mode de vie juif à l’étranger à cause de l’assimilation, et notamment du mariage mixte. « Dans beaucoup d’endroits, déplore-t-il, un Juif sur deux épouse un non-Juif. »

Les USA « travaillent intensivement » à la paix au Proche-Orient

04/12/2010
La secrétaire d'État américaine Hillary Clinton a assuré hier œuvrer plus que jamais à la reprise du dialogue direct entre Israël et les Palestiniens. « Les États-Unis travaillent intensément pour créer les conditions qui permettront aux parties de négocier pour parvenir à un règlement définitif », a déclaré le chef de la diplomatie américaine à Bahreïn.
Elle semblait répondre ainsi aux propos tenus la veille par le principal négociateur palestinien, Saëb Erekat, qui avait estimé que les pourparlers directs entre les deux parties s'étaient « effondrés ». « Il est temps que l'administration américaine dise au monde entier qu'Israël est responsable de l'effondrement du processus de paix », avait déclaré Saëb Erekat à Reuters. « Israël a choisi les colonies, pas la paix. ».
Les États-Unis tentent en vain depuis plusieurs semaines de relancer des négociations entre le président palestinien, Mahmoud Abbas, et le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. Les deux hommes ont eu trois séries de discussions directes en septembre, mais les Palestiniens se sont retirés des négociations au bout de trois semaines lorsqu'Israël a levé les restrictions aux constructions dans les colonies de Cisjordanie.
Les États-Unis ont discuté avec Israël d'une série de mesures incitatives afin d'encourager un nouveau gel des constructions et de permettre une reprise des négociations. L'État juif a cependant annoncé mercredi dernier un projet de construction de 625 nouveaux logements à Pisgat Zeev. « Ce signal israélien montre qu'ils ne souhaitent pas un quelconque accord pour reprendre les négociations et n'y sont pas prêts », a déclaré Nabil Abou Rdaïnah, porte-parole de M. Abbas.
Pisgat Zeev se trouve dans une partie de la Cisjordanie qu'Israël a annexée à la municipalité de Jérusalem après la guerre des Six-Jours, en 1967. Cette annexion et celle de la partie orientale de Jérusalem n'ont pas été reconnues par la communauté internationale. Israël considère Pisgat Zeev et d'autres quartiers qu'il a construits depuis 1967 à Jérusalem et à la périphérie comme faisant partie intégrante de sa capitale. Les Palestiniens les considèrent comme des colonies, une opinion partagée par l'Union européenne. « Il semble qu'il s'agisse d'un message des Israéliens aux Palestiniens et aux Américains disant qu'ils refusent tout accord de reprise des négociations », a déclaré pour sa part Abou Rdaïnah en évoquant les projets de construction à Pisgat Zeev.
Saëb Erekat a invité les États-Unis à reconnaître un État palestinien en Cisjordanie et dans la bande de Gaza avec Jérusalem-Est pour capitale pour « préserver la solution à deux États ».
Lors d'une rencontre avec son homologue bahreïni, Clinton a réaffirmé la volonté des États-Unis de relancer le dialogue direct, mais elle n'a pas été en mesure d'en préciser les modalités. « Comme je l'ai dit, ce n'est pas facile. Si ça l'était, ce serait déjà fait », a-t-elle affirmé. Mme Clinton a invité les États arabes à intensifier leur soutien au processus, notamment en aidant financièrement l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas. « Elle construit les institutions nécessaires pour un État viable, indépendant, qui soit susceptible de procurer la sécurité, la loi et l'ordre ainsi que les services essentiels au peuple palestinien », a ajouté Mme Clinton. « Cela fait aussi partie de la mise en place des conditions pour la paix pour la réalisation des aspirations légitimes du peuple palestinien. À cet égard, les États de la région ont un rôle crucial à jouer. »
Les États arabes soutenant l'Autorité palestinienne ont accru leur aide à l'Autorité autonome de Abbas, mais les États-Unis et l'Union européenne restent de loin ses principaux bailleurs de fonds. 

Des bombardiers d’eau étrangers combattent le feu du mont Carmel

04/12/2010
Les médias israéliens stigmatisent les carences de services d'incendie et de secours, « dignes du tiers-monde ».
Des bombardiers d'eau venus de l'étranger et des milliers de pompiers, soldats, policiers et secouristes israéliens étaient engagés hier dans la bataille contre l'incendie le plus meurtrier de l'histoire du pays. Ce feu de forêt, qui ravage depuis plus de 24 heures le parc national du mont Carmel, près de Haïfa, dans le nord d'Israël, révèle au grand jour les carences des services de pompiers et de protection civile d'Israël. 41 morts ont été recensés, selon le dernier bilan des services médicaux, dont 36 gardiens de prison à bord d'un bus pris au piège des flammes. Une dizaine ont été inhumés. Dix-sept victimes ont par ailleurs été hospitalisées, dont deux sont dans un état grave, et l'une, la chef de la police de Haïfa, dans un état critique.
Le sinistre, qui s'est déclaré jeudi, n'était toujours pas maîtrisé hier, le vent attisant les hautes flammes qui se propageaient sur le terrain boisé. Le ministre de la Sécurité intérieure, Yitzhak Aharonovitch, a assuré « que plus personne n'était en danger, compte tenu des mesures de précaution prises », alors que quelque 15 000 habitants ont été évacués. « Ce matin, nous étions proches de prendre le contrôle de la situation. Mais la situation s'est dégradée depuis », a-t-il déploré. « L'équipement dont nous avons vraiment besoin pour des incendies comme celui-ci, ce sont des avions et des hélicoptères. Nous pouvons traiter la périphérie du feu, mais le cœur ne peut être éteint que par des avions, et Israël n'en a pas », a expliqué sur place un pompier, Albert Munis.
Les premiers bombardiers d'eau venus de l'étranger étaient en action pour déverser de l'eau sur les pentes du massif montagneux. Huit avions et trois hélicoptères d'aide internationale sont arrivés dans la journée. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a rendu hommage à la mobilisation d'une dizaine de pays, qualifiée de « réponse sans précédent à mon appel, à notre appel, à l'assistance internationale », après une réunion extraordinaire du cabinet de sécurité à Tel-Aviv. Il a remercié tous les États impliqués, en particulier la Russie « pour son aide massive », disant avoir « parlé avec le Premier ministre russe Vladimir Poutine », la Grèce, dont les pilotes « bravent les flammes », la Bulgarie et la Turquie, qui a envoyé deux Canadair malgré la crise diplomatique entre les deux pays. « J'ai également parlé avec le Premier ministre turc (Recep Tayyip Erdogan). Je lui ai dit que nous apprécions beaucoup cette aide. Cela pourrait ouvrir la voie à une nouvelle phase dans nos relations », a indiqué M. Netanyahu. Il a également cité Chypre, la Grande-Bretagne, l'Égypte, l'Azerbaïdjan, l'Espagne, la Croatie, la France et la Jordanie. Selon le ministère israélien des Affaires étrangères, une vingtaine d'avions et hélicoptères sont attendus.
Des pompiers palestiniens sont également arrivés en renfort pour combattre des incendies dans deux villages arabes d'Israël, selon la sécurité civile palestinienne.
Un autre feu s'est déclenché au nord de Haïfa, loin du foyer principal, mais a pu être maîtrisé. Selon la télévision publique, il est d'origine criminelle.
Le sinistre a également provoqué de graves dégâts écologiques, dévastant des milliers d'hectares de forêt. « Nos mesures de lutte anti-incendie ne peuvent pas répondre à des feux de forêt de cette ampleur, en particulier avec de tels vents. Nous n'avons pas ce type d'équipements », a déploré M. Netanyahu, annonçant pour la semaine prochaine la présentation d'un plan d'achat d'avions anti-incendie. Au total, 370 pompiers ont été déployés, sur un total de 1 500. Avec 1 pompier pour 5 000 habitants, Israël en compte cinq fois moins que les pays occidentaux (1 pour 1 000), relevaient les médias israéliens, stigmatisant les carences de services d'incendie et de secours « dignes du tiers-monde ».  

L’AAPSO : Israël est responsable des souffrances du peuple palestinien

03 Décembre 2010 18:54 
IRIB - L'Organisation de Solidarité des Peuples Afro-Asiatiques (AAPSO) affirme que le régime sioniste est, moralement et légalement, responsable des souffrances et peines du peuple palestinien. D’après l’Agence d’information Vafa, l’AAPSO a dit, jeudi, dans un communiqué, au Caire, qu’Israël bafouait les droits des Palestiniens. L’Organisation de Solidarité des Peuples Afro-Asiatiques a demandé à la Communauté internationale, notamment, aux Etats-Unis, d’arrêter de soutenir les occupants et de faire pression sur ce régime, afin qu’il applique les règles et lois internationales, dans les régions occupées.  
Lien 

Les portes de la mosquée d’al-Aqsa fermées

03 Décembre 2010 18:58 
IRIB - Le régime sioniste a fermé les portes d’entrée de la mosquée d’al-Aqsa. D’après l’Agence de presse Qodsona, le régime sioniste a fermé, depuis jeudi, toutes les portes d’entrée des Mosquées, à la suite de l’arrivée d’un certain nombre de Juifs extrémistes, dans l’esplanade des Mosquées d’al-Aqsa, qui s’est traduite par des heurts entre les fidèles et les policiers. L’entrée des Juifs extrémistes qui avait eu lieu avec le soutien de la police israélienne, s’est vue confronter à la vive protestation et résistance des fidèles palestiniens participant à la prière.
Lien 

Ankara, contre la présence israélienne, dans le projet du bouclier antimissile de l’OTAN

03 Décembre 2010 22:12 
IRIB- Le président turc affirme qu’Israël ne pourra jamais être inclus, dans le projet de bouclier antimissile de l’OTAN.
Lors d’une interview, vendredi, avec Euronews, Abdullah Gül a répondu à la question du journaliste qui voulait savoir son opinion sur l’idée d’inclure, sous ce parapluie, des pays qui ne sont pas membres de l’OTAN, en particulier, Israël: « C’est hors de question. Cela ne pourra jamais se faire, car cela concerne, seulement, les membres de l’OTAN. Israël n’est pas un membre de l’OTAN. Il ne coopère même pas avec l’OTAN. Donc, c’est impossible. Je dis clairement qu’Israël ne pourra pas utiliser les équipements de l’OTAN. » Abdullah Gül a, aussi, évoqué la priorité de la diplomatie turque, qui insiste sur l’essor des relations avec ses voisins, notamment, l’Iran, pour dire qu’Ankara soutient toujours le programme nucléaire civil iranien.  
Lien 

Ryad accuse “Israël” de semer la discorde au Liban

04 Décembre 2010 02:01 
IRIB - L’ambassadeur saoudien au Liban Ali Awad Ousseyri a accusé « Israël » de tenter de semer la discorde dans ce pays. Dans un entretien avec le quotidien Assafir, Ousseyri a déclaré : «Nous nous attendons à tous les scénarios de la part d’Israël, il est l’ennemi de nous tous, non seulement du Liban. C’est ce qui nous dérange en Arabie Saoudite, mais de toute façon nous n’allons pas laisser le Liban seul dans ce jeu international et israélien, nous devons protéger ce pays. Toutefois, nous insistons sur la nécessité que les Libanais s’unissent pour faire face à Israël ». Tout en exprimant l’importance d’entretenir de bonnes relations avec la Syrie et l’Iran, Ousseyri a fait savoir qu’il n’y a pas d’initiative syro-saoudienne pour résoudre la crise libanaise mais de simples idées échangées. Au sujet de l’acte d’accusation, il a assuré que personne ne connait sa teneur ou quand il sera publié, mais a indiqué qu’il faudrait traiter cette question professionnellement.Le responsable saoudien a critiqué certains médias libanais qui nuisent à leur pays en exploitant des reportages comme celui de la CBC ou de Der Spiegel pour attaquer un parti politique déterminé. « Nous avons besoin d’une voie médiatique nationale par excellence, qui aime ce pays et qui lui soit fidèle. Donc, il faut qu’il y ait une procédure pour que tous les médias servent le Liban, sa stabilité et l’unité des compatriotes.
Lien 

L'ONU appelle à l'aide pour des millions de Palestiniens toujours précaires

04 Décembre 2010 02:05 
IRIB - Des millions de Palestiniens vivent toujours dans des conditions précaires et auront besoin dans les années qui viennent d'une assistance pour survivre,
a estimé jeudi l'ONU qui a lancé un appel de fonds de 575 millions de dollars pour 2011. Malgré quelques avancées récentes dans la bande de Gaza, la situation globale "ne s'améliore pas" réellement pour les quelque 4,5 millions d'habitants des territoires palestiniens, a expliqué le coordonnateur spécial adjoint des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Maxwell Gaylard. Les raisons sont "la poursuite du blocus de Gaza (par les autorités israéliennes), l'occupation elle-même (de la Cisjordanie) et les colonies", a-t-il poursuivi, lors d'un point de presse.Dans la bande de Gaza, une légère amélioration est perceptible ces derniers mois, depuis l'allégement du blocus d'Israël sur des produits de consommation courante en juin. Toutefois, les agences humanitaires continuent de fournir une aide sous une forme ou une autre à 75% de Gazaouis qui sont toujours 25% à vivre en dessous du seuil de pauvreté, a ajouté le responsable onusien.Le chômage y a reculé mais reste à "des niveaux catastrophiques" tandis que la pauvreté "demeure un défi gigantesque", a-t-il insisté.En Cisjordanie, le tableau n'est pas meilleur, avec des "poches de pauvreté", quant à Jérusalem-Est, il est confronté à un problème grandissant de surpopulation. Ainsi, 10.000 enfants palestiniens y habitant n'ont pas un accès normal à l'école. Alors que l'appel 2010 pour les Palestiniens (603 millions de dollars) n'a été financé qu'à 50%, M. Gaylard espère faire mieux cette année.Il reconnaît toutefois que "les choses deviennent difficiles pour les généreux donateurs" avec notamment les grands appels de fonds pour Haïti après le séisme de janvier, ou encore le Pakistan, frappé par des inondations historiques. Si l'appel n'est pas bien financé, cela pourrait avoir des conséquences "irréversibles" pour le processus de reconstruction et la qualité de vie des Palestiniens, a prévenu le responsable du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU dans les territoires occupés, Ramesh Rajasingham Lien

Les défis juridico-politiques d’Israël, sur la scène internationale

04 Décembre 2010 01:44 
IRIB - Lorsque l’Assemblée générale de l’ONU a adopté, en novembre 1975, la résolution 3.379, qui assimilait le Sionisme à une forme de discrimination raciale, peu de gens croyaient que les organismes internationaux seraient, désormais, obligés d’adopter, chaque année, des dizaines de résolutions condamnant la politique raciste israélienne. A travers une relecture des dizaines de lourds dossiers des crimes commis par les Sionistes, au cours du 20ème siècle, l’Organisation des Nations unies a adopté, à l’époque, la résolution assimilant le Sionisme au racisme. Profitant de l’appui européen, le Sionisme a proclamé son existence, vers la fin du 19ème siècle, mais c’est au 20ème (siècle) que le Sionisme s’affirme, en tant que bras politico-militaire des Etats-Unis, dans la région névralgique du Moyen-Orient. Le dossier des villages de Deir Yassine et Kfar Qassem est d’une importance particulière, dans la relecture des crimes du régime usurpateur israélien, dans les premières années de sa création. A l’aube du 9 avril 1948, les commandos de l'Irgun (organisation terroriste dirigée par Menachem Begin) ont attaqué Deir Yassine, un village d’environ, 750 habitants palestiniens. 254 hommes, femmes et enfants ont été, alors, massacrés, par les militaires sionistes, et la mémoire collective de l’humanité enregistrera à jamais le souvenir de la tuerie de Deir Yassine. « Des centaines de corps raidis par la mort, dispersés ici et là, créaient des scènes d’horreur ; tous avaient été mitraillés et ceux d’entre eux qui auraient pu survivre aux tirs, n’avaient pas pu échapper à l’explosion des grenades. Des monceaux de corps déchiquetés entassés dans les maisons, dans les rues et dans les champs, nous révélaient un véritable enfer de feu, d’explosions et d’atrocités. » C’est dans ces termes que le Chef de la délégation du Comité international de la Croix Rouge, à Deir Yassine, Jacques de Reynier, décrit ses impressions.
C'est, donc, ainsi que fut créé le régime sioniste, reposant sur une politique de massacres, d’occupation, de racisme et d’expansionnisme, et qui s’affirma, au Moyen-Orient, en bénéficiant de l’appui de l’Occident.
Le massacre de Sabra et Chatila est un autre crime qui, lui, non plus, ne s’effacera jamais de la mémoire collective de l’humanité et dont on sait que les Sionistes n’ont jamais réussi à effacer la trace. Les camps de Sabra et Chatila, sur un ensemble de 12 camps de réfugiés palestiniens, au sud de Beyrouth, au Liban, ont été, du 16 au 18 septembre 1982, le théâtre d’une des tragédies les plus sanglantes que le monde ait jamais connue. Sur l’ordre d’Ariel Sharon, l’armée israélienne franchit les frontières du Liban, pénétra jusqu’au cœur même du pays et en occupa la capitale, Beyrouth. Dans le cadre d’une collusion entre le régime sioniste et la phalange libanaise, les deux camps de réfugiés de Sabra et Chatila ont été attaqués, par Israël, à l’aube du 16 septembre 1982. C’est ainsi que l’odieux massacre des réfugiés palestiniens eut lieu, dans ces deux camps de réfugiés du Sud de Beyrouth. 3.297 Palestiniens ont perdu la vie, dans cette attaque, et pour la première fois de l’histoire, les télévisions du monde ont diffusé les scènes montrant les corps des femmes et des enfants palestiniens entassés les uns sur les autres, dans les camps de réfugiés de Sabra et Chatila. C’était, en effet, la première fois que les téléspectateurs, un peu partout, dans le monde, découvraient de leurs propres yeux le vrai visage, sans artifice, des Sionistes, 30 ans, cependant, après l’occupation de la Palestine. En l’espace de 48 heures, les deux camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila se sont transformés en un amas de ruines. Dans les rues de Sabra et de Chatila, les corps déchiquetés des Palestiniens, gisant à côté des cadavres de chats et de chiens mitraillés par les militaires israéliens, révélaient aux opinions publiques du monde l’ampleur du crime.
Le rapporteur américain, Tony Clifton, y a consacré tout un livre. « J’étais terriblement bouleversé en voyant les corps calcinés des Palestiniens. Il était évident que les Israéliens avaient versé de l’essence, sur les corps des palestiniens. La blancheur des dents au milieu de visages noircis par le feu offrait une vision cauchemardesque. », écrit Tony Clifton.
Dans son livre «Terrorisme sioniste, en Palestine occupée», l’écrivain arabe, Ghazi Khorshid, décrit, dans les termes suivants, ses impressions sur les crimes des militaires sionistes, à Sabra et Chatila : « Dans une rue du camp, les corps de 5 femmes et plusieurs enfants gisaient sur un tas de terre ; le corps de l’une des femmes était en morceaux et son vêtement, déchiré; à son côté, il y avait la tête décapitée d’une fillette. A côté d’elle, une jeune femme, au corps mitraillé de balles, tenait son nourrisson dans les bras, dont le corps, lui aussi, avait été transpercé par les tirs. Dans son livre “The Gun and the Olive Branch”, le journaliste occidental, David Hirst, décrit, ainsi, ses observations de l’agression israélienne contre les camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila : « En coordination avec les Israéliens, les phalangistes ont traversé leurs bases, pour entrer dans les camps. Une première unité était composée de 14 éléments armés de mitrailleuses et de poignards. Le massacre dura 48 heures, sans relâche, même, pendant la nuit. Ils entraient, de force, dans les maisons palestiniennes, et ouvraient le feu sur leurs habitants. Puis, ils s’en prenaient aux cadavres qu’ils dépouillaient et dont ils arrachaient les yeux et ouvraient le ventre. Ils pourfendaient les corps des petits et lançaient leurs cervelles contre le mur. On voyait, aussi, des mains coupées, ici et là, par terre, dont les Israéliens avaient enlevé les bagues. Les pelleteuses et bulldozers israéliens finirent, enfin, le travail, en laminant ce qu’il restait des camps, pour enterrer d’un coup les corps de quelques milliers de Palestiniens. Les reportages sur Sabra et Chatila ont été si hallucinants que les opinions publiques y ont, naturellement, réagi, mais aussi, les institutions internationales. En Italie, l’aéroport de Rome a boycotté la compagnie aérienne israélienne «El-Al». En France, les enseignants des établissements scolaires ont suspendu les cours et demandé, dans une lettre, au Président français de l’époque, François Mitterrand, de geler les relations politiques avec Tel-Aviv. Les protestations internationales ont fini, enfin, par conduire l’Assemblée générale des Nations unies à adopter, sous la pression de l’opinion publique mondiale, et 3 mois après le massacre de Sabra et Chatila, une résolution condamnant le crime. Avec 98 votes positifs contre 19 négatifs et 23 abstentions, cette résolution considérait le massacre de Sabra et Chatila, comme un génocide perpétré par Israël contre le peuple palestinien.
Le massacre de Sabra et Chatila a eu pour résultat le limogeage d'Ariel Sharon de tous ses postes gouvernementaux. Après un jugement spectacle, devant la Commission d'enquête israélienne, la réputation du Général Ariel Sharon n’était plus à faire ; il était devenu célèbre, en tant que le "Boucher de Sabra et Shatila". Les familles des victimes ont profité, alors, de la mise en application d'une loi sur le génocide du Rwanda, pour porter plainte, en 1993, contre Ariel Sharon. Le 12 février 2003, la Cour de cassation belge a annulé la décision de la Cour d'appel qui avait déclaré irrecevable une plainte contre le Premier ministre israélien, Ariel Sharon, mais a gelé les poursuites, tant que le Premier ministre israélien serait en fonction. Cela signifiait que les poursuites contre Sharon pourraient être relancées, le jour où celui-ci ne serait plus à la tête du gouvernement israélien.
La vaste ampleur du massacre de Sabra et Chatila a dévoilé la nature raciste du régime sioniste et familiarisé le monde entier avec le comportement barbare de ce régime, bien que la faiblesse des Nations unies, le silence de l'Occident et l'inaction du monde arabe fassent que le monde soit toujours témoin des crimes commis par Israël contre le peuple palestinien. Dans un sondage, réalisé, en 2003, par Gallup, les opinions publiques européennes ont considéré que le régime israélien était contre la paix. Les quelque 500.000 citoyens de 12 pays membres de l'Union européenne avaient confirmé que le régime israélien était pour la guerre et contre la paix, et qu'il perturbait la sécurité de la région; une vision, dont la véracité est confirmée par le comportement belliqueux de ces dernières années du régime sioniste, dans la région.
En 1996, Israël a lancé une guerre dévastatrice par voies, terrestre, aérienne et maritime, contre le Liban. Il s'agissait des opérations militaires que les Israéliens avaient baptisées "les raisins de la colère" et qui ont duré 16 jours. En 2006, aussi, le régime sioniste a mis à feu et à sang, 33 jours durant, des villes et villages libanais, au cours des opérations militaires "Châtiment juste" (!). Cette guerre a fait des milliers de morts et de déplacés. Et, fin 2008, Israël a lancé les opérations "plomb durci", contre la bande de Gaza, se donnant l'illusion de pouvoir contraindre les Palestiniens à céder, devant les pressions et le blocus. Le massacre de Gaza a ravivé le souvenir douloureux de la tragédie de Sabra et Chatila, et, cette fois-ci, le monde actuel, doté d’une technologie d'information sophistiquée, a pu observer, en direct, la sauvagerie des militaires israéliens contre les civils gazaouis. Les images montrant des enfants palestiniens baignant dans leur sang, des hôpitaux bondés de blessés et les cadavres des Palestiniens gisant en nombre, dans les rues de Gaza, révélaient une réalité que le régime sioniste était dans l’impossibilité de démentir. Une Commission d'enquête onusienne dirigée par le juge sud-africain, Richard Goldstone, s'est, donc, engagée à examiner l'ampleur de ces crimes et à en présenter les auteurs. Le rapport de 575 pages, rédigé, par le juge sud-africain, Richard Goldstone, spécialiste en crimes de guerre, et trois autres experts internationaux, accusait l'armée Israélienne de massacre délibéré des civils palestiniens, parmi d'autres exemples de crimes de guerre. Les hauts fonctionnaires israéliens que le texte mettait dans le collimateur juridique étaient l'ancien Premier Ministre, Ehud Olmert, l'ancien ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni, mais aussi, l’actuel ministre de la Guerre, Ehud Barak. Basé sur les enquêtes menées sur place et les observations des blessés et des témoins oculaires, le rapport «Goldstone» a placé Israël devant des défis juridiques, sur la scène internationale. Ce n’est, aujourd'hui, un secret pour personne qu'Israël a utilisé différentes sortes d'armes non conventionnelles, voire, interdites, contre les civils, à Gaza. A ce propos, les Cours suprêmes, dans différents pays européens, dont la France, la Grande Bretagne, l'Espagne et la Belgique, ont émis des mandats d'arrêt contre certains responsables israéliens qu'elles accusaient de crimes de guerre. Le vice-Premier ministre du régime sioniste, Dan Meridor, a annulé, en 2009, une visite, à Londres, où il devait participer à la réunion annuelle du Centre d'études et de relations Londres/Tel-Aviv, parce que les responsables anglais l’avaient averti qu'il n’y avait aucune garantie qu'il ne soit pas arrêté, sur le sol britannique. Ce qui marquait un point important et, peut-être, un point de départ, dans les réactions de la justice occidentale, contre les criminels de guerre israéliens. Peu de temps après, Israël s'est vu confronter à un nouveau défi juridique lié à l'examen, par le juge espagnol, Firnando Andro, de l'émission de mandats d'arrêt contre 7 de ses responsables d'Etat, à savoir, le Premier ministre, le ministre des Affaires étrangères, le chef d'état-major interarmes et le ministre de la Guerre du régime sioniste. Une plainte remise à la Cour suprême de la Belgique, contre 15 responsables israéliens, le 23 juin 2009, et une autre, déposée par les activistes de la paix, le 13 juin de la même année, auprès d’un tribunal parisien, contre le ministre de la Guerre israélien, Ehud Barak, ainsi que l'émission, en décembre 2009, par un tribunal londonien, d'un mandat d'arrêt contre Tzipi Livni, la ministre israélienne des Affaires étrangères, à l'époque de la guerre de Gaza, et l'annulation de sa visite, à Londres, constituent des exemples qui confrontent, aujourd'hui, le régime sioniste à des défis juridiques des plus sérieux, ayant, aussi et surtout, entraîné le réveil et la sensibilisation de l'opinion publique mondiale, envers la crise d'identité et de légitimité d'Israël; d'autant plus que l'assaut mené, le 31 mai 2010, par la marine israélienne, contre la «Flottille de la Liberté», le convoi maritime d'aides humanitaires, à destination de Gaza, a, plus que jamais, révélé au monde entier la nature diabolique du régime sioniste, qui se déchaîne, dans la région, sous le parapluie protecteur états-unien. 63 ans après l'occupation de la Palestine, le régime sioniste cherche toujours à stabiliser sa situation, de nos jours, fragilisée, dans la région. En fait, Israël fut créé, à l'aide d'une connivence entre le Sionisme et l'Impérialisme du 20ème siècle, et de nos jours, les communiqués et résolutions adoptés, par le Conseil de sécurité et l'Assemblée générale des Nations unies, pour condamner l'occupation, l'expansionnisme et les crimes israéliens, nous révèlent la nature de ce régime et les souffrances qu'il a fait subir au peuple palestinien, un peuple qui a résisté 6 décennies, face aux occupants, en leur communiquant ce message:" Nos racines sont encore vivantes…".