mardi 4 octobre 2011

DIRES DU MONDE

"Maurice affiche une position ferme et claire à l'égard des aspirations de la Palestine", me confie Arvin Boolell.

Suivi de

Navin Ramgoolam annonce que Maurice est prête à accueillir un ambassadeur palestinien à Port-Louis

Conversation avec Arvin Boolell, Ministre des Affaires étrangères de la République de Maurice

Jeudi 28 septembre, au siège du Ministère à Port-Louis.

Mes pas à Port-Louis, en cet après-midi étouffant croisent ceux d'Arvin Boolell, quasiment à côté du vieux Théâtre de Port-Louis, le plus ancien de l'hémisphère sud, maintenant clos, en attente d'une énième rénovation.
Dans la rue, on s'éponge avec un mouchoir dans l'étuve de la capitale, alors que d'autres font la queue pour déguster le proverbial dholl puri d'un "marchand" légendaire, vendant ses galettes le long du trottoir, d'une vitrine fixée sur son vélo noir. Scène immémoriale de Port-Louis, où à midi, l'on découvre cette habitude d'un déjeuner convivial dans la rue, entre nouilles chinoises, galettes indiennes, ananas artistement découpés et fruits confits au vinaigre...
Arvin Boolell, en homme avenant, me répond quant à sa récente mission onusienne, avant de m'inviter à prolonger la conversation à la Newton House, après les heures du bureau. Il me paraît pressé, et pour cause...
Cet homme affable, que je connais depuis quelques années, accomplit avec bonhomie et constance sa récente mandature à la tête de la diplomatie mauricienne, et ses récentes interventions à l'ONU où il a présidé une sous-commission, ont été suivies de près au pays. Boolell ne s'épargne pas afin que cet état-archipel en quête de reconnaissance, et soucieuse de peser comme passerelle entre Afrique, Europe et Asie, multiplie ses actes de politique internationale.
Et ce avec le souci constant des autorités mauriciennes de placer l'état insulaire "sur la carte du monde". C'est le cas par le tourisme, et je gage maintenant, par une diplomatie plus affirmée, plus audible.
Avec la demande de Mahmoud Abbas le 20 septembre, je pense que l'île Maurice n'a pas raté le coche, en affichant une position sans ambages en faveur du peuple palestinien aspirant à un état viable, doté d'une continuité territoriale.
Historique d'une prise de position
Cette prise de position "claire et sans ambiguité" résulte d'un ensemble de faits et d'analyses dont la diplomatie mauricienne s'est faite un devoir d'assimiler. En voici les fondamentaux, comme mon hôte me les détaille :
a) Le discours du Caire de Barack Obama.
Avec ce discours à l'intention du monde musulman, Barack Obama a réussi un changement de polarité majeure dans la diplomatie américaine, remettant l'axe du Bien et du Mal de Bush au placard de vieilles rancoeurs et rompant avec le discours haineux du "choc des civilisations" de Samuel Hungtington, des ultra-conservateurs et d'une partie des juifs américains. Après les mensonges des armes de destruction massive ayant servi de prétexte à l'invasion de l'Irak, la démonisation des musulmans assortis de facto de l'étiquette de "terroristes", Obama remet le monde arabo-musulman dans une logique de dialogue entre l'Orient et l'Occident, d'une construction civilisationnelle duelle, rompant avec l'unilatéralisme bushien. Discours majeur, et feuille de route attendus, à telle enseigne , me dit le ministre des Affaires Etrangères Boolell, qu'Obama met en branle un changement majeur du monde actuel : les révolutions arabes.
Le Ministre Boolell souligne une chose essentielle : ce discours fait à l'Université al-Azhar, parmi un public jeune et pour un public essentiellement jeune et aux intellectuels, désigne que les acteurs de cet espace humain sont bien ces deux groupes, et peu ou prou les dirigeants souvent despotiques de ces régions, coupés des aspirations démocratiques de leurs peuples.
Dans le contexte suivant l'éléction d'un afro-américain avec une consonance patronymique musulmane, l'attente était énorme, surtout après les morts inutiles par centaines de milliers en Irak et en Afghanistan, et la mise au ban de plus d'un milliard d'humains dans le monde, du seul fait de l'équation simpliste musulmans=terroristes. Et Obama a été entendu au-delà de ses espérances...
"En remettant en cause le système américain d'interventionisme rappelant les croisades, Obama ébranle des citadelles. Il a ravivé l'espoir d'une société pétrifiée à l'aune d'une collectivisation de la faute, et, sachant que dans l'inconscient arabo-musulman, la blessure palestinienne est en creux, Obama donne une légitimité, une dimension morale, historique, politique, économique et culturelle à la cause des palestiniens privés de leurs droits humains fondamentaux. N'oublions pas qu'il dit même qu'Israël doit coexister avec l'état palestinien suivant les lignes de découpage de 1967. C'est une déclaration historique. Obama a aussi osé dire cela  dans le contexte particulièrement difficile des bombardements de Gaza. Il lève donc une censure. Cette onde de choc a aussi atteint l'Union Européenne, où il n'y a plus d'unanimité en bloc derrière Israël".
Un mur s'est lézardé : les propagandes reposant sur la supposée incompatibilité entre Islam et la démocratie, comme l'a démontré le printemps arabe, sont aussi balayées. Les civils ont lutté pour la justice, la liberté, contre la corruption, sur des idées de progrès et de démocratie, et ce fait est totalement nouveau et il pèse lourd sur le cours de l'Histoire actuelle.
b) Un changement de contexte régional et international
Le deuxième fait provient que, de la position irrédentiste israélienne, naissent des changements dans l'environnement politique et géo-stratégique au Moyen et Proche-Orient.
Tout d'abord, la cristallisation des frustrations palestiniennes s'est exprimée à travers le Hamas, surtout très présent à Gaza, qui subit un embargo israélien depuis longtemps. Ce déni de dignité a été un théâtre de souffrances offert au vu et au su de tout le monde, et cela n'a pas conforté l'idée d'un état hébreu respectueux des droits de l'homme. Pis, les atrocités contre les populations civiles, par l'utilisation de moyens d'attaque disproportionnés contre les civils palestiniens à Gaza l'an dernier ont soulevé l'indignation dans la plupart de pays du monde. La guerre des médias a été remportée par les palestiniens dans ce cas, de même que le massacre de militants humanitaires forçant l'embargo israélien l'an dernier aura démontré que l'état hébreu a été trop loin. Israël, à ce jour, est encore à la recherche d'une formule pour présenter "des excuses" aux autorités turques, dont des citoyens humanitaires ont été tués.
Justement, la Turquie... Elle ne cesse de monter en  puissance dans cette région. Ce pays, membre de l 'Otan, qui fut le meilleur allié d'Israël dans un ensemble moyen-oriental qui ressent mal les agressions quotidiennes contre les palestiniens, s'est mis dans une situation proche de la rupture avec l'état hébreu. On se souvient que ce pays avait même des entraînements militaires communs avec Tel Aviv. Boolell pense que l'état hébreu ne devrait pas persister dans l'erreur de la confrontation tous azimuts. "Il faut arrêter la muraille de la honte,les discriminations outrancières, la xénophobie, les violations des droits humains et mettre les turcs dans le camp des ennemis est un calcul dangereux". Car les turcs sont de bons "power brokers" et auraient aidé à un bon deal sur le plan de l'intégrité et de la souveraineté territoriale des deux peuples, en mettant d'accord Abbas et le Hamas.
"Il fallait faire plus de réglement diplomatique, moins de rétorsions dans cet épisode de bateau humanitaire. Peut-être qu'Israël pensait que les EU allaient faire pression sur la Turquie. Et le cas libyen démontre que les EU ne sont plus les gendarmes du monde. Et de plus, Obama se doit de concentrer des efforts dans la politique intérieure de son pays avec des problèmes de solvabilité financière et dont une partie de la dette a été rachetée par les chinois. En utilisant chaque fois la force et en jouant sur l'immunité, en refusant la voie diplomatique, Israël se met dans une situation de recul. Il n'a pas su décrypter le printemps arabe. Car il faut comprendre que tout a commencé par le sort d'un désespéré, un jeune diplômé qui s'est immolé par le feu, à cause de l'injustice et de la surdité d'un tyran. C'est ce même sentiment d'injustice qui traverse le monde arabo-musulman. Pourquoi les palestiniens seraient-ils les seuls humains à ne pas avoir un état ???  On en a créé pour le Kosovo, pour le sud Soudan...On ne supporte plus l'injustice. Partout les peuples descendent dans la rue. Israël aurait pu voir ses voisins assoiffés de justice se révolter contre des dictatures et des situations réputées inchangeables, verrouillées et les entendre... Et pourtant ! Abbas n'avait pas d'autre choix. Porté par la vague de fond du mécontentement arabe, il se devait de présenter la demande palestinienne et de faire valoir leur droit inaliénable à un état viable. La Ligue Arabe était bien amorphe, l'Egypte était secouée... Même le Quartet dirigé par Blair, le PM qui a menti sur les armes de destruction massive, ne peut geler cet élan des peuples vers la liberté et la dignité. Voila des données nouvelles, les fondamentaux ont changé...".
L'état mauricien, vigilant sur les droits des peuples
Le Premier Ministre mauricien, au regard de ces éléments nouveaux a décidé de ne pas ouvrir un bureau diplomatique pour Israël à Maurice, "même si", le souligne Boolell, "nous faisons partie de l'Internationale Socialiste. En cela, notre Premier Ministre a du cran. Et ce refus persistera tant qu'Israël ne change pas d'attitude sur la Palestine, et n'oeuvre pas pour une coexistence pacifique entre les deux peuples longtemps engagés dans une guerre qui éprouve les nerfs de tout le monde".
Maurice a une politique crédible au niveau international quant à son engagement pour les droits humains. Et ce petit pays garde le cap, et le démontre résolument dans le dossier palestinien.
Et quid du veto américain ?
"Si l'on analyse le discours d'Obama à l'ONU, il ne démontre pas un zèle à utiliser le veto, ce serait une catastrophe face à l'opinion arabo-musulmane, surtout quand on se souvient de son discours du Caire, qui réclamait tout autre chose... Or il y a là un malaise, un dilemme pris dans des équations de lobbies et d'élections à venir... Pour nous le mur de la honte doit tomber, les colonisations doivent cesser, il faut retourner à la table des négociations et derrière les lignes de 1967. Pourquoi Jérusalem Est ne serait pas une capitale pour palestiniens et israëliens ? Pourquoi pas un état palestinien d'abord avec un statut d'observateur ? Peut-être qu'avec ce statut la Palestine peut saisir la Cour Internationale de Justice et cela fait réfléchir ?"
A entendre Arvin Boolell, une chose est sûre : il faut que toute politique qui nie la dignité de l'autre cesse au Moyen-Orient. Je lui parle de la position des sud-africains, de Desmond Tutu...
"Pour moi,  Desmond Tutu n'a pas tort de faire des parallélismes avec l'Apartheid, car il y a eu plusieurs condamnations des instances internationales au vu des droits de l'Homme régulièrement bafoués en territoires occupés. Par ailleurs, nous sommes liés à la philosophie gandhienne pour la paix. Et cela implique la défense légitime des peuples en souffrance..."
Je lui parle de "nos palestiniens, les chagossiens", et des similitudes surtout quant à la notion de territorialité.
Boolell s'anime et me répond : " Pour Diégo Garcia, nous n'allons pas remettre en cause notre intégrité territoriale. C'est un principe "sacro-saint" de la nation mauricienne. Nous nous battrons sur tous les fronts contre les manoeuvres dilatoires qui visent à fatiguer les peuples à réclamer leurs droits fondamentaux. C'est le cas pour la Palestine, c'est le cas pour Diégo Garcia. L'océan Indien doit demeurer une zone dénucléarisée. Et nous sommes à la Cour Internationale de Justice pour défendre notre intégrité territoriale par rapport aux chagossiens..."
La position mauricienne est on ne peut plus claire et courageuse. Ballotés depuis des années de cour en cour, jusqu'au classement des Chagos comme zone de préservation d'espèces marines, la galère des îlois de Diégo Garcia ressemble à s'y méprendre, au niveau des dénis de droits et des "magouilles" au sort peu enviable du peuple palestinien.
"Maurice défend les libertés fondamentales des peuples, non pas sur un clavier double, mais avec permanence et sans ambiguïté. Nous soutenons les états qui demandent le respect et la dignité dans leurs luttes et revendications justes et fondées, par des moyens pacifiques, comme le font en ce moment les palestiniens qui tendent, comme jadis Arafat, le rameau de l'olivier à l'état hébreu"...
Prenant congé du Ministre Boolell, une pensée me vient en tête.
Un monde "populaire" et multipolaire
J'ai soudain l'impression que quelque chose vient de basculer dans la conscience des peuples, en dehors des vetos ou des irrédentismes. La vieille rhétorique des murs et des colonisations féroces s'est fissurée avec le printemps arabe et la demande de Mahmoud Abbas. Mais avant il y a eu la "correction de Gaza", la poursuite des colonisations en dépit des condamnations de l'ONU, et le bateau humanitaire turc, dont les morts inutiles ont choqué le monde. Il est évident que l'alliance israélo-américain ne peut se prévaloir de la même consistance du pot de fer. Les deux sociétés souffrent des guerres qui minent leurs économies. La situation américaine dont la dette est en partie payée par les Chinois est exemplaire à ce sujet. Les révoltes sociales israéliennes aussi expriment une lassitude de la société civile qui se plaint - étrange écho aux révolutions arabes - de la vie chère, d'un avenir peu reluisant... Situation qui exprime un ras-le-bol des jeunes (autre écho au printemps arabe) israéliens, qui en ont assez de payer des efforts de guerre sans fin. Et cela se comprend. On ne fonde pas une vie sur la destruction de l'autre mais sur la construction de soi. Et cette contestation de l'autre côté du mur de la honte réflète le rejet des indignés de la Grèce, de l'Irlande, de l'Angleterre, du Portugal, de l'Italie... La crise mondiale est bien là et un bouillonnement des peuples fait monter la température, avec des conséquences sur les perceptions des conflits intérieurs ou extérieurs. Il y a là un effet,, si je puis dire, "positif" de la crise, en ce qu'elle réclame la paix pour pouvoir résoudre son propre problème de vie ou de survie,  sauf guerre coloniale pour s'emparer du pétrole ou des matières premières des peuples...-
Car l'onde de choc de la crise financière d'il y a trois ans donne des répliques dont les failles s'agrandissent, comme le démontrent les turbulences de la zone euro. D'autres pays reprennent le devant de la scène, dont la Chine et l'Inde. Le binarisme géo-politique, les rapports de force à l'ONU - dont beaucup se demandent si elle joue encore un rôle dans le monde contemporain car elle correspond plus à l'après-guerre et à la guerre froide qu'à un monde multipolaire - de l'après-Bush s'étiolent. Par un jeu de dominos, le brasier israélo-palestinien s'en trouve altéré, même si l'on s'accroche à des situations du passé. C'est ce que voulait, à mon sens, dire Manmohan Singh, PM indien, en soutenant la Palestine, qu'il veut oeuvrer pour une vision d'un monde d'avenir...
L'avenir qui est avec les pays émergents, dont Maurice se sent proche, surtout avec la crise affectant les anciennes puissances coloniales, qui forge une autre vision sur le sempiternel conflit de la Palestine et d'Israël. La Turquie est l'exemple le plus probant de cet avenir qui ré-équilibre les forces, différente de la montée en  puissance de l'Iran. Cet état boudé par l'Europe s'affirme de plus en plus sur la scène internationale. L'accueil d'Erdogan en Egypte est très parlant à ce sujet, tout comme son engagement en Syrie, en soutenant l'alternative, alors que les européens sont longtemps restés dans un flou peu artistique. Les Egyptiens l'ont accueilli en héros et l'éditorialiste, Mohammed Amin, du quotidien libéral Al-Wafd, a même dit : "Prêtez-nous Erdogan pour un mois !".
Les peuples se fatiguent des vieilles rengaines, et il est temps de sortir de la spirale de folie qui fracasse consciences et sociétés autour de Jérusalem...
Je gage que Mahmoud Abbas a compris le sens de cette trajectoire nouvelle de l'Histoire. En dépit des manoeuvres que l'on connaît à l'ONU...
Et trois faits sont bien là : ce sont les palestiniens aussi qui avec leur intifida ont montré aux peuples arabes ce qu'ils peuvent faire contre leurs classes politiques incapables de faire avancer les aspirations des civils pour la liberté. On connaît la suite. Un autre élément a précédé le mouvement 2.0 numérique des sociétés arabes : la guerre du net pendant la dernière guerre libanaise et la guerre de l'image pendant les intifidas et les punitions massives et disproportionnées des israéliens contre les habitants de Gaza. Donc, ces sms, twits et autres réseaux sociaux relayés par Al Jazira et le web puisent leurs sources de luttes et de résistance dans le conflit israélo-libanais où sévissait la guerre des blogs durant l'invasion du Liban par Israël en 2006. C'était à mon sens la première cyber-guerre de l'Histoire (1). Comme on le dit ici, citant le grand Omar Khayyam : "La nuit ne peut être que la paupière du jour".
Et troisièmement, comme le soutient David Dreier, membre de la chambre de représentants des Etats Unis en visite en Tunisie le 25 septembre : "Le Printemps arabe est synonyme de la défaite d'al Qaida". Non seulement d'Al Qaida mais aussi des américains et de leurs alliés : les peuples ont réusssi ce que les chars américains n'ont pas fait en Irak ou en Afghanistan : cheminer vers la démocratie par la base populaire et non par l'établissement de dirigeants imposés sur de savants critères ethniques, géo-politiques ou tribaux. Avec des idéaux clairs de pluralité démocratique, d'indépendance vis-à-vis des puissances encombrantes, d'égalité de droits et de chances, contre les voyoucraties qui ont longtemps saigné leurs peuples, souvent dans le silence complice des pays démocratiques. J'aimerais croire que le printemps arabe a changé le cycle des saisons de l'intolérance et de la haine d'un monde unilatéraliste, même si des doutes persistent en Egypte sur la capacité de nuisance des anciens régimes dont la tête est coupée et dont le corps bouge encore... Mais  une nouvelle dynamique est bien enclenchée, même si dans certaines régions les vélléités de l'empire semblent renouer avec les anciens réflexes guerriers !
Vendredi 30 septembre : Ramgoolam annonce l'établissement des relations diplomatiques avec la Palestine
J'ai à peine achevé de rediger ces propos qu'hier soir, invité à assister à une soirée de la Eid à Pamplemousses, j'ai eu droit à la primeur de l'annonce de la décision de Navin Ramgoolam, PM mauricien, d'établir des relations diplomatiques avec la Palestine, et ce juste après avoir répété son soutien sans faille à Mahmoud Abbas, dont dit-il, "j'admire le courage et la présévérance".
Navin Ramgoolam a répété, devant une foule dense réunie dans sa circonscription, à l'occasion de ses vingt ans de carrière politique, une conversation qu'il m'avait confiée lors d'un échange autour de mon livre en soutien au peuple palestinien : "Paroles entre une mère et son enfant fusillé". J'y racontais la fusillade qui avait pris la vie d'un petit palestinien et la détresse de sa mère, que j'étendais à toutes les mères du monde perdant un enfant de façon si injuste, et la guerre est si cruellement injuste.
Cette conversation, c'est celle que son père, Sir Seewosagur Ramgoolam a eue avec Golde Meir, alors PM d'Israêl.
Le père Ramgoolam avait tenté de dissuader le PM isrélien de continuer à asseoir l'état hébreu au Moyen-Orient : "Mon père avait dit à Golda Meir, regardez une carte du Moyen-Orient. Là vous avez la mer et ici un océan de pays arabes. Ne craignez-vous pas d'être submergée un jour ?
Golda Meir répondit : "C'est théorique !" Mais SSR ne voulut pas en rester là... Il rappela la situation géographique d'Israël et répéta : "Vous allez être jétés à la mer en étant entourés de tous ces arabes que vous antagonisez". Golda Meir n'en démordit pas non plus et répéta : "Tout cela et théorique, car ils ne sauront jamais parler d'une seule voix..."
Et les choses en restèrent là...
Et si justement, après le printemps arabes, c'est la rue qui parlait d'une seule voix au-delà des régimes autocratiques corrompus qui négligeaient les aspirations profondes de leurs peuples ?
Navin Ramgoolam, en acceptant d'accueillir un ambassadeur de la Palestine à Maurice, pose là un acte diplomatique avec un retentissement fort. Il indique clairement que les peuples ont décidé d'entendre les aspirations légitimes d'autres peuples. Et il va de ce fait dans ce changement de polarité géo-politique, à savoir un monde multipolaire de moins en moins dominé par les diktats américains en matière de résolutions tourjours ratées au Moyen-Orient...
Rappelons que l'Autorité palesitnienne avait demandé l'établissement des relations diplomatiques avec Maurice, comme l'avait annoncé le Vice-Premier Ministre, Rashid Beebeejaun en Conseil des ministres le 29 juillet 2011. La Palestine entretient déjà des relations avec ambassadeurs dans quelques 83 pays, y compris avec l'Union Européenne et la Ligue Arabe.
En se disant prêt à accueillir un ambassadeur palestinien à Maurice, Ramgoolam indique que les temps ont changé depuis que les peuples se prennent en main au-delà de leurs élites politiques, inspirant peut-être ce que d'aucuns s'ingénient à nier pour des raisons d'incapacité à saisir un monde en mouvement et traversé de séismes imprévisibles... Et d'ores et déjà, il brille par sa prise de position courageuse et juste...
Carnet de Khal Torabully
Transmis par l'auteur

Raids sionistes contre les prisonniers à Ashkelon et à Nafha

Palestine - 4 octobre 2011
Par Palestine Info
Des unités spéciales ont surgi dans les cellules des prisons israéliennes d'Ashkelon et Nafha, tandis que des milliers de prisonniers palestiniens en sont à leur septième jour de grève de la faim.
L'organisation pour les droits des prisonniers Waed a déclaré, sans donner plus de détails, que les forces Metzada et Nahshon, spécialisées dans la répression des prisonniers, ont attaqué lundi soir la section 13 de la prison Nafha.
Des sources qui suivent ce qui se passe dans les prisons ont dit que des unités spéciales israéliennes se sont ruées dans les cellules de la prison d'Ashkelon au milieu d'un barrage de gaz lacrymogènes après avoir coupé le courant dans tout le bâtiment.
Les forces Metzada ont fait une descente dans les cellules de certains des plus anciens détenus, dont celle d'Akram Mansour, qui commence à souffrir des effets de la grève de la faim et qui a déjà de gros problèmes de santé.
Les sources ont ajouté que les prisonniers se sont exclamés "Allahu Akbar" (Dieu est le plus grand) et ont claqué les portes à la face des forces de répression. On ne sait pas encore ce qui s'est passé ensuite.
Pour disperser les prisonniers, lundi l'administration de la prison d'Ofer a transféré en cellule d'isolement neuf prisonniers grévistes de la faim, a dit l'organisation Waed, ajoutant que tous les prisonniers de Shata avaient été transférés à Megiddo.
Le Comité suprême national, qui représente tous les prisonniers palestiniens du Néguev, a officiellement déclaré qu'il rejoignait la grève en solidarité avec les prisonniers en isolement dans les prisons israéliennes.
Les factions palestiniennes (Hamas, Fatah, Jihad islamique, FPLP et FDLP) se sont toutes jointes à la grève de manière partielle.
Des prisonniers d'Ofer, près de Ramallah, ont déclaré se joindre eux aussi à la grève.
Il y a au total 2.500 prisonniers à Ofer et dans les prisons du Néguev, la plus grande d'entre elles avec 1.700 prisonniers.
En tout, quelques 5.000 prisonniers dans 13 prisons sont maintenant en grève de la faim.
Source : Palestine Info
Traduction : MR pour ISM
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L'occupation ferme la mosquée Ibrahim aux Musulmans et l'ouvre aux colons israéliens

Hébron - 4 octobre 2011
Par Majd Qumsieh
Les forces israéliennes ont fermé la Mosquée Ibrahimi, à Hébron, aujourd'hui 4 octobre, a rapporté l'agence palestinienne WAFA.
L'occupation ferme la mosquée Ibrahim aux Musulmans et l'ouvre aux colons israéliens
Le directeur des Dotations, Zayd al-Ja'bari, a rapporté à WAFA que l'armée israélienne a fermé la mosquée Ibrahimi aux fidèles musulmans ce matin et a ouvert tous les couloirs et les cours aux colons israéliens, ostensiblement pour leur permettre de célébrer la fête juive de Yom Kippur.
Il a ajouté que samedi 8 octobre, l'occupation a l'intention de fermer tous les couloirs et les cours de la mosquée et d'empêcher l'appel à la prière, en lien avec les vacances de Yom Kippur.
Source : IMEMC
Traduction : MR pour ISM
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L’incendie d’une mosquée menace les relations entre Israéliens arabes et juifs

4/10/11
Il ne reste plus rien des salles de prière de la mosquée du village bédouin de Tuba Zangaria, en Haute-Galilée, dans le nord d’Israël. Que de la suie noire sur les murs, des céramiques brisées et des lambeaux de tapis de prière. Sur la place du village où se dresse l’édifice, les habitants ont rassemblé les restes de dizaines d’exemplaires du Coran.
Sur le mur de la mosquée, les incendiaires ont écrit en hébreu : « prix à payer », « revanche » et « Palmer », une référence supposée à Asher Palmer, colon israélien décédé le 23 septembre en Cisjordanie avec son bébé dans un accident de voiture provoqué par des jets de pierres de Palestiniens. Ces graffitis sont la signature habituelle des colons radicaux israéliens de Cisjordanie, qui mènent des représailles contre les Palestiniens.
Toute la journée, les Bédouins ont tenu conseil autour de la mosquée pour exprimer leur colère, mais aussi pour appeler les 6 000 habitants du village à conserver les bonnes relations historiques qu’ils entretiennent avec leurs voisins juifs. 
« Cette attaque est un cas unique en Israël, il ne faut pas qu’elle influence notre façon de vivre ensemble », prévient Kabha Abdulraman, fonctionnaire du culte d’un village voisin. « Je ne suis pas en colère contre les juifs, mais contre ceux qui ont fait ça, dit un adolescent. Je fais confiance à la police israélienne pour qu’elle attrape les auteurs de ce crime. »

« C’est la première fois qu’une mosquée est brûlée en Israël »

La localité de Tuba s’est construite, à partir de 1903, en tissant des liens étroits avec les communautés juives qui commençaient à s’établir dans le nord de la Galilée. À Tuba Zangaria, les villageois s’interpellent en hébreu et se sentent profondément israéliens.
L’attaque de leur mosquée est ressentie par de nombreux habitants comme une trahison à l’égard de leur loyauté séculaire. « J’ai fait mon service militaire pendant trois ans pour Israël, tout le village a servi dans l’armée et nous pleurons toujours nos morts tués pendant la guerre du Liban en 2006, explique un jeune homme de Tuba, la voix tendue. Nous étions main dans la main avec les juifs. Il faut qu’à leur tour ils paient le prix. Aujourd’hui, ils s’en sont pris à ce village et demain ce sera ailleurs, et la police ne fait pas son travail. »
Jusque tard dans la nuit, les plus jeunes ont brûlé des pneus et du mobilier à la sortie du village, et jeté des pierres sur les policiers israéliens postés en périphérie. « C’est la première fois qu’une mosquée est brûlée en Israël », note Mohammad Zeidan, le directeur de l’Association arabe des droits de l’homme. 

Visite du président israélien qui apaise les esprits

Selon Mohammad Zeidan, « il y a un climat d’incitation au racisme contre les Arabes et les musulmans, initié par le gouvernement. Les services de sécurité israéliens ne font pas assez d’effort pour punir ses attaques, devenues fréquentes en Cisjordanie. C’est un signal d’impunité pour les criminels. » Il réclame « des condamnations très claires de ces actes par les officiels israéliens et par la communauté internationale ».
Les responsables israéliens semblent avoir senti le risque de déstabilisation des relations entre juifs et Israéliens arabes. « Les images sont choquantes et indignes de l’État d’Israël », a aussitôt réagi le premier ministre Benyamin Netanyahou, se disant « furieux ». 
Le président israélien Shimon Pérès s’est rendu sur les lieux lundi 3 octobre, et a exprimé un sentiment de honte « devant ce geste exécrable ». Pour Jamal, avocat et résident du village, la visite du président israélien a permis d’« apaiser les esprits. Shimon Pérès est un homme juste, nous l’aimons beaucoup », ajoute ce jeune Arabe israélien.
Véronique Chocron, à Tuba Zangaria (Haute-Galilée) 
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Les Suédois appellent au boycott universitaire d’Israël

mardi 4 octobre 2011 - 15h:35
Le blog de Nora
Plus de 200 étudiants, professeurs et chargés de cours à travers la Suède ont signé un appel à l’expansion du boycott universitaire.
(JPG)
Ils demandent aux universités suédoises de ne participer à aucune coopération universitaire avec des établissements d’enseignement israéliens. Ils ont également appelé le gouvernement suédois à "agir [vers] l’arrêt du soutien de la recherche [de l’Union européenne] à Israël."
L’appel public au boycott, initié par le groupe d’action pour le boycott d’Israël à l’Institut Royal de Technologie (KTH) de Stockholm, suit des campagnes similaires de boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) dans toute l’Europe et le monde entier - y compris l’engagement récent de syndicats d’étudiants de Londres à soutenir le boycott, ainsi que les initiatives du milieu universitaire à l’échelle nationale en Afrique du Sud après que l’Université de Johannesburg a rompu ses liens avec l’Université Ben Gourion en Mars.
L’appel du groupe d’action ajoute : "Le boycott ne vise pas des individus mais des institutions. Jusqu’ici, aucune institution universitaire israélienne s’est dissociée de la politique d’apartheid d’Israël ou de la discrimination des Palestiniens en Israël. Par conséquent, toute collaboration avec des institutions universitaires israéliennes doit être arrêtée, disent les signataires. [Le groupe d’action] exige que KTH annule son accord en cours avec Technion, la première université israélienne de haute technologie. Technion collabore de près avec les forces militaires israéliennes. À titre d’exemple, il peut être mentionné que Technion développe de nouveaux types de drones pour la destruction de maisons palestiniennes... Les chercheurs du Technion agissent en tant que conseillers auprès des militaires israéliens et l’université collabore étroitement avec Elbit, le plus grand producteur d’armes d’Israël."
Le réseau de militants, d’étudiants et d’universitaires dans l’Union européenne qui travaille pour soutenir l’appel au BDS culturel et universitaire d’appel peut être trouvé ici : http://www.epacbi.eu
Pour plus d’informations sur le groupe d’action KTH, visitez : http://www.psabi.net
3 octobre 2011 - The Electronic Intifada - traduction par la Campagne BDS France
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La Palestine devrait devenir bientôt membre à part entière de l'Unesco

04/10/2011
Les Palestiniens devraient devenir membre à part entière de l'Unesco lors de la conférence générale fin octobre de l'agence onusienne.
Mercredi, le conseil exécutif de l'agence de l'ONU pour la culture devrait voter à la majorité simple une recommandation déposée par le groupe des pays arabes pour que les Palestiniens passent du statut d'observateur à celui d’État membre à part entière. "La recommandation a déjà été signée par 24 des 58 membres du Conseil exécutif. Elle n'a donc besoin que de quelques abstentions pour être majoritaire, ce qui ne sera pas difficile", a indiqué une source au fait du dossier, rappelant qu'il n'y a pas de veto à l'Unesco comme au Conseil de sécurité.
La recommandation devra être ensuite adoptée par une majorité des deux tiers des 193 membres de l'Unesco, lors de la conférence générale de l'organisation qui se tiendra du 25 octobre au 10 novembre à Paris, ce qui ne devrait pas poser de difficultés.
Cette admission aurait une forte portée symbolique à l'heure où les Palestiniens ont déposé une demande d'adhésion à l'ONU comme État membre à part entière via le Conseil de sécurité.
Ce nouveau statut à l'Unesco leur permettrait aussi de déposer des demandes de reconnaissance au Patrimoine mondial de l'humanité, alors que Palestiniens et Israéliens se disputent le patrimoine de la Terre sainte. Les Palestiniens comptent notamment présenter au Patrimoine mondial les candidatures de Bethléem, lieu de naissance du Christ, Hébron, où se trouve le Caveau des patriarches - la mosquée d'Ibrahim (nom musulman d'Abraham) pour l'islam - un site révéré à la fois par les juifs et les musulmans et Jéricho, une des villes les plus anciennes de l'humanité.
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Conseil de l'Europe : les parlementaires pour l'adhésion palestinienne à l'ONU

04/10/2011
L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), qui vient d'octroyer le statut de "partenaire pour la démocratie" au Parlement palestinien, un statut dont seul le Maroc bénéficiait jusqu'à présent, a apporté son soutien mardi à la demande des Palestiniens d'être admis en tant qu’État au sein de l'ONU.
Au terme d'un débat portant sur les démocraties émergentes dans le monde arabe, les parlementaires de l'organisation paneuropéenne ont "invité les membres du Conseil de sécurité des Nations unies", en particulier ses membres européens, à "soutenir la demande officielle d'adhésion palestinienne en tant que membre à part entière de l'Organisation des Nations unies".
"La stabilité du monde arabe aspirant à la démocratie serait facilitée si une issue était trouvée aux principaux conflits qui perdurent dans la région", estiment les élus. Ils ont appelé Israéliens et Palestiniens à "profiter de l'opportunité créée par les révolutions arabes pour relancer les négociations de paix".
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Le Quartette pour le Proche-Orient se réunit dimanche à Bruxelles (USA)

AFP | 04/10/2011
Les émissaires du Quartette pour le Proche-Orient (États-Unis, ONU, UE et Russie) se réuniront dimanche à Bruxelles pour tenter de débloquer le dialogue israélo-palestinien, a annoncé mardi le département d'Etat.
L'émissaire américain David Hale se rendra auparavant à Berlin, Paris et Londres pour préparer la réunion, a précisé la porte-parole Victoria Nuland.
Le Quartette avait proposé le 23 septembre un calendrier pour la reprise des négociations de paix bloquées depuis un an, en prenant pour base les frontières antérieures à la guerre israélo-palestinienne de 1967.
Israéliens et Palestiniens ont à nouveau étalé dimanche leurs divergences face à la proposition du Quartette, sujette à des interprétations opposées.
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Le secrétaire américain à la Défense veut apaiser les tensions Egypte-Israël

04 Octobre 2011
IRIB- Le secrétaire américain à la Défense Leon Panetta est arrivé, mardi, en fin de matinée, au Caire, après une visite, en Israël, et dans les territoires palestiniens, où il devrait tenter d'apaiser les tensions entre l'Egypte et Israël, a constaté un journaliste de l'AFP. M. Panetta doit, notamment, rencontrer le Chef du Conseil suprême des forces armées (CSFA), le maréchal Hussein Tantaoui, premier dirigeant du pays, depuis la chute de Hosni Moubarak, en février. Des entretiens sont, également, prévus avec le Premier ministre Essam Charaf.  
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Des drones de fabrication israélienne ont survolé la Libye

04 Octobre 2011
IRIB- Selon la radio Kol Israël, l'armée de l'air française a annoncé qu'un escadron de drones, issus d'un partenariat entre EADS et les Industries aéronautiques israéliennes (IAI), a participé, avec succès, à la guerre, en Libye. Selon le communiqué, 25 drones "Harfang", qui se fondent sur les drones israéliens "Héron", ont été dépêchés, depuis la Sicile, il y a un mois, pour survoler l'espace aérien libyen, durant 18 heures. Ils auraient réussi à collecter une quantité impressionnante d'informations.  
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L'Egypte va augmenter le prix de son gaz vendu à Israël

04 Octobre 2011
IRIB- L'Egypte va, fortement, augmenter le prix du gaz qu'elle vend à Israël, grâce à un gazoduc, par ailleurs, régulièrement, visé, par des attentats, ces derniers mois, a rapporté un journal égyptien, mardi. Le ministre du Pétrole Mohammed Abdallah Ghourab a déclaré qu'il y aurait une importante augmentation de prix, après une révision du contrat gazier avec l'Etat hébreu, qui doit être annoncée, bientôt, selon des propos rapportés par le journal gouvernemental "Al-Ahram".  
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Les Palestiniens gagnent un statut de partenaire, au Conseil de l'Europe

04 Octobre 2011
IRIB- L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) a octroyé, mardi, le statut de partenaire pour la démocratie, au Conseil national palestinien, qui a salué un événement historique, à Strasbourg. Le parlement palestinien est, seulement, le deuxième, à bénéficier de ce nouveau statut, créé, en 2009, accordé, pour la première fois, au Maroc, en juin.  
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L'armée israélienne détruit des centaines d'arbres et 2 puits palestiniens

04 Octobre 2011 
IRIB- Plusieurs centaines de plants d'arbres fruitiers appartenant à des Palestiniens ont été arrachés et deux puits, détruits, mardi, par l'armée israélienne, a-t-on appris de sources concordantes. Plusieurs dizaines de militaires israéliens ont accompagné trois bulldozers, pour détruire les arbres et les puits, dans le village de Beit-Ula, au Nord-Ouest de la ville autonome de Hébron, près de la barrière israélienne, en Cisjordanie, selon des témoins. 

Le Congrès US bloque l'octroi des aides financières aux pays étrangers

04 Octobre 2011
IRIB- Le Congrès américain bloque les aides aux pays étrangers, en particulier, celles financières, aux pays touchés par les catastrophes naturelles. Selon l'IRNA, les Démocrates et les Républicains du Congrès ont procédé à des amendements au budget du département d'Etat des Etats-Unis, pour éviter la faillite du gouvernement. C’est ainsi que les aides matérielles et financières, notamment, les aides alimentaires et médicales, en Afrique, et aux pays sinistrés par les catastrophes naturelles ont été coupées par le Congrès US. La réduction du budget implique l’arrêt des aides financières, par le Congrès US, aux instances internationales, telles que l'ONU, le Conseil des droits de l'Homme, la Banque mondiale et l'OMS. Ce, alors que les Etats-Unis continuent d’aider Israël, ces coupures ne concernant pas, bien entendu, le régime sioniste.
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Les Allemands s’activent dans l’affaire Shalit

[ 04/10/2011 - 10:16 ]
Le Caire – CPI
L’agence de presse allemande a précisé qu’un émissaire allemand est arrivé au Caire lundi, à bord d’un avion privé de Munich pour une durée de plusieurs jours durant lesquels il s’entretiendra avec plusieurs responsables de la sécurité en Egypte.
L’agence a suggéré que le médiateur allemand, Gerhard Conrad, s’est déplacé pour activer l’accord d’échange de prisonniers entre les Palestiniens et l’entité sioniste. Il est question de centaines de prisonniers palestiniens détenus par l’occupation en échange d’un soldat sioniste, Gilad Shalit, retenu en captivité par la résistance palestinienne.
Les factions résistantes palestiniennes ont capturé GIlad Shalit dans son char qui se trouvait sur le frontière orientale de Rafah, au sud de la bande de Gaza, durant l’opération complexe « l’illusion prodigue », en juin 2006.
Toutes les tentatives de parvenir à un accord ont échoué en raison de l’intransigeance des autorités de l’occupation à accepter les exigences de la résistance palestinienne qui reste attachée à ses conditions.
Cette intervention allemande intervient à un moment où le mouvement du Hamas a affirmé que toutes les options sont ouvertes à la libération des détenus dans les prisons sionistes qui mènent une grève de la faim depuis une semaine.

Khalil el-Hayya appelle à capturer plus de soldats et des colons sionistes

[ 04/10/2011 - 10:43 ]
Gaza – CPI
Le dirigeant du Hamas, Dr. Khalil el-Hayya, a appelé les factions de la résistance palestinienne à capturer plus de soldats et de colons sionistes pour libérer les prisonniers palestiniens dans les prisons sionistes qui mènent actuellement une grève de la faim, pour protester contre le mauvais traitement des geôliers sionistes avec eux.
Dans ses déclarations télévisées à la chaîne el-Qods, le lundi soir 3/10, Dr. Khalil el-Hayya a affirmé : "Il est temps que tout le monde réalise que nos détenus ne peuvent être libérés que par la résistance qui a réussi, grâce à ses opérations, à libérer des milliers de Palestiniens et de non-Palestiniens dans des opérations d'échanges, pendant des décennies".
Le membre du bureau politique du mouvement du Hamas a ajouté : "Nous disons que nous nous attachons à nos exigences comme le peuple, et nos demandes comme une résistance, que le seul meilleur choix est l'intensification de la résistance face à l'ennemi sioniste, et la capture de plus de colons et de soldats sionistes afin de libérer nos prisonniers héros.

Un colon renverse deux étudiantes palestiniennes et prend la fuite

[ 04/10/2011 - 10:33 ]
Naplouse – CPI
Un colon sioniste a renversé ce matin deux étudiantes avec sa voiture dans le village d’Hawara situé au sud de la ville de Naplouse, et a pris la fuite.
Selon des sources locales à Hawara, les deux étudiantes, Saja Bilal et sa sœur Ahlam, à l’Ecole d’infirmière à Hawara, ont été blessées après avoir été percutées de plein fouet par une voiture de colon alors qu’elles marchaient dans la rue principale d’Hawara.
Des témoins oculaires ont affirmé que le colon a lâchement fui après avoir commis le crime, et les deux étudiantes ont été transportées à l’hôpital Rafidia à Naplouse.
Il convient de noter que des dizaines de citoyens ont été tués ou blessés au cours des dernières années après avoir été renversés dans la rue principale d’Hawara. Les agressions de colons continuent contre les terres et les maisons des citoyens dans les villages voisins des colonies en Cisjordanie occupée.

L’occupation détruit plusieurs puits et granges agricoles à Kafr Dik, Selfit

[ 04/10/2011 - 15:09 ]
Naplouse – CPI
Des sources locales dans le village de Kafr Dik situé à l’ouest de la ville de Selfit au nord de la Cisjordanie, ont rapporté que des engins militaires et de nombreux soldats sionistes ont pris d’assaut le village mardi après-midi et ont démoli des granges agricoles et des puits d’eau appartenant aux citoyens de cette région.
Les sources ont précisé que les forces d’occupation ont apporté d’énormes engins et des bulldozers, et ont commencé à détruire sans avertissement préalable, plusieurs puits et au moins deux granges. Elles s’apprêtent également à terminer la démolition d’une vingtaine de granges agricoles.
Les autorités d’occupation prétendent que ces granges sont situées dans la zone C placée sous le contrôle total des sionistes, et qu’elles n’ont pas de permis.

Erdogan : Israël a choisi l’isolement en perdant la Turquie

[ 04/10/2011 - 16:27 ]
Istanbul – CPI
Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a affirmé que l’entité sioniste a choisi l’isolement en perdant la Turquie, et qu’elle s’entête à perdre sa relation avec la Turquie dans le contexte de l’opération de forage pour le pétrole et le gaz naturel qu’elle mène en Méditerrainée orientale.
Avant de se rendre en Afrique du Sud, Erdogan a déclaré aux journalistes dans l’aéroport international d’Ataturk à Istanbul qu’il soutient les paroles du ministre américain de la Défense, Leon Panetta selon lesquelles « Israël se retrouvera de plus en plus isolée dans la région, elle doit donc améliorer ses relations avec la Turquie ».
Erdogan a abordé la question du forage pour le pétrole et le gaz naturel en Méditerranée orientale et les relations tendues entre la Turquie, Chypre et Israël suite à cette affaire, en disant : « La tension est liée aux relations turco-israéliennes ».
D’autre part, le Premier ministre turc a annoncé que l’OTAN fournira à son pays des informations de renseignements de manière permanente dans sa lutte contre le Parti séparatiste des travailleurs du Kurdistan (PKK).
Erdogan a affirmé que son pays qui est membre de l’OTAN « n’attendait pas une attitude différente de l’organisation » concernant le PKK considéré comme une organisation terroriste par les Etats-Unis.

Soutien à Olivia, Maha, Mohamed et Ulrich (Vidéo)

mardi 4 octobre 2011 
Merci à Stephane Hessel et à toutes les personnalités qui défendent la liberté d’expression, et qui refusent la criminalisation hyprocrite de l’appel au boycott d’Israël. Voir la vidéo.

CAPJPO-EuroPalestine

Agression « antisémite » : l’affabulateur Ghozlan se surpasse

mardi 4 octobre 2011
Déjà pris la main dans le sac à de nombreuses reprises, au point que même le CRIF a jugé plus prudent de le tenir à distance, Sammy Ghozlan, ci-devant président du Bureau National de Propagation de l’Antisémitisme (le mal nommé Bureau National de Vigilance Contre l’Antisémitisme, BNVCA) vient de se distinguer une fois de plus, dans la série "Plus c’est gros, plus ça passe". (Eh non, parfois ça casse !)

Il s’est même surpassé, puisque l’affaire, qui a eu lieu samedi 1er octobre dans la commune de Vigneux-sur-Seine (Essonne, Ile-de-France) concerne en fait l’agression, par un groupe d’une dizaine d’individus ostensiblement juifs, de trois jeunes filles de la ville âgées de 16, 17 et 20 ans respectivement.
Que s’est-il passé ?
De source proche des victimes, on indique que les trois jeunes, samedi à la mi-journée, croisent sur leur chemin un groupe d’une dizaine de personnes marchant en sens inverse, en provenance de la synagogue locale. A ce moment-là, une femme du groupe juif entend le mot « juif » prononcé par l’une des jeunes filles, et l’invective aussitôt.
L’interprétation policière de ce premier échange, retranscrite par un journaliste de l’AFP dans une dépêche publiée dimanche soir 2 octobre, est intéressante. L’AFP écrit ainsi : « selon les premiers éléments de l’enquête, l’une des trois jeunes femmes aurait lancé ‘C’est des Arabes comme nous’. ‘On n’est pas Arabes, on est Juifs ! Et qu’est-ce que vous avez contre les Juifs ?’, aurait répondu le groupe »
Comme quoi, pour de tels « Juifs », le fait d’être un tant soit peu comparés à des « Arabes » serait dévalorisant, voire dégradant. Nos lecteurs étrangers saisiront mieux l’absurdité de telles réactions quand ils sauront qu’en France, une partie importante des adeptes de la religion juive sont issus de pays arabes, les anciennes colonies françaises du Maghreb en particulier.
Mais ceci n’est qu’un détail. Car sitôt l’altercation commencée, un adulte du groupe juif, de sexe masculin et de grande taille, fonce sur la plus jeune des trois filles, celle âgée de 17 ans, et se met à la cogner, lui tirant les cheveux et la faisant tomber au sol.
Dans les instants qui suivent, le père de cette jeune fille, qui habite à proximité, entend des cris et descend de son appartement, pour se retrouver dans la rue face à tous les protagonistes de la scène.
Il est alors agressé par la bande, prend une série de coups, en pare d’autres, et en rend d’autres encore.
Puis lui-même et sa fille partent, ce même samedi après-midi, au commissariat de police déposer plainte, et passent une visite médicale, car l’un et l’autre ont été blessés. Le père se voit prescrire 5 jours d’Interruption Temporaire de Travail (ITT) et la fille 3 jours.
L’AFP, citant toujours des sources policières, fait état d’une fracture du poignet chez un des membres du groupe juif, effet secondaire de sa propre violence.
L’AFP écrit ainsi : « Selon la police, un homme de 22 ans, qui s’est fracturé le poignet, a reconnu lors de son audition s’être blessé en frappant le père d’une des trois jeunes femmes. Cet homme, qui vit à proximité du lieu de l’incident, a été légèrement touché au crâne ».
Ce n’est que le lendemain dimanche, dans le souci manifeste d’allumer un contre-feu, que la machine de propagande pro-israélienne se met en branle, avec un talent et une impudence inégaux selon les officines.
Comme de juste, c’est le BNVCA qui gagne le concours du mensonge le plus grossier (la prose de Sammy Ghozlan est reproduite dans son intégralité au bas de notre article).
Ghozlan, qui se flatte d’être lui-même un ancien commissaire de police, est tellement omniscient qu’il annonce le dépôt de plaintes, pour « antisémitisme », bien sûr, au commissariat de police de Vigneux.
Mauvaise pioche : il n’y a pas de commissariat de police à Vigneux, et c’est dans la localité voisine de Draveil (Essonne) que les plaintes ont été enregistrées. Il est vrai que notre mythomane national n’est pas à çà près : il y a quelques mois, il avait dénoncé avec fracas le saccage d’une synagogue dans une ville de Tunisie … où il n’y a pas de synagogue. Ce qui lui avait valu les foudres des représentants de la communauté juive de Tunisie, et l’annonce, peu après, de la suspension de ses fonctions au sein du CRIF, le lobby israélien officiel en France.
Plus flagrant encore, Ghozlan invente une scène, qui aurait vu des hordes d’individus hystériques assiéger le commissariat de Vigneux pour exiger, avec succès, la libération des « agresseurs interpellés ».
Dès qu’il est apparu que non seulement il n’y a pas de commissariat de police à Vigneux, mais qu’il n’y a eu aucune interpellation à la suite de cet incident –le père et la fille se rendant de leur plein gré au commissariat de Draveil pour déposer plainte, comme indiqué plus haut-, le CRIF a ressenti le besoin urgent de se démarquer à nouveau de Ghozlan, et il a publié un communiqué de démenti.
Confondu par ses mensonges à répétition, Ghozlan peut toujours se consoler en regardant la Légion d’Honneur dont il a été fait chevalier l’an dernier. Une breloque qui lui a été remise, il est vrai, par un autre amoureux de la vérité, un certain Brice Hortefeux.
Voici maintenant le papier du « BNVCA » (syntaxe, ponctuation et orthographe « garanties Sammy »)
02/10/2011
Le BNVCA condamne l’agression antisémite commise par des groupes de jeunes filles décrites comme maghrébine,qui ont insulté ;battu, blessé des membres de la communuauté juive de Vigneux à la sortie de la synagogue le 1/10/11.Nathan 60jITT hospitalise. Le Bureau National de Vigilance Contre l’Antisémitisme condamne l’agression antisémite commise à Vigneux le 1/10/11 vers 13h par un groupe de jeunes filles décrites comme d’origine maghrébine, qui ont insulté et frappé des membres de la communauté juive qui sortaient paisiblement,de la synagogue ,en ce jour de Shabbat au lendemain du Jour de l’An Juif, et identifiables du fait que les hommes avaient la tête couverte d’une kippa. Selon les victimes ,qui ont déposé plainte ce jour 2/10/11 au commissariat de police de Vigneux,alors qu’ils passaient près de la Cité de la Croix Blanche ,les filles maghrébines les ont invectivés,"VOILA LA RACE MAUDITE DE FEUJ ...SALE FEUJ ; JE NIQUE LES JUIFS...ENCULES DE FEUJ " il s’en est suivi une altercation violente,au cours de laquelle les membres de la communauté juive ont été blessés:le jeune S. Nathan 22 ans ,(60j d’ITT) le bras cassé conduit à l’hôpital ou il doit être opéré.Une jeune fille de 18 ans a aussi été blessée souffre d’ecchymoses ,ainsi que leur père, atteint à l’oeil.. L’intervention de la police a conduit à l’interpellation des filles auteurs de l’agression, dès le 1/10/11,mais selon des témoins,elles auraient dû être relâchées sous la pression de groupes d’individus assiegeant le commissariat de police. Les victimes et témoins ont fait état de la haine hystérique,qui se dégageait de leurs agresseurs. Le BNVCA exprime son soutien aux victimes, et ses voeux de rétablissement aux blessés. Le BNVCA demande à la police de tout mettre en oeuvre pour interpeller les agresseurs antijuifs,et les mettre à la disposition de la justice. Le BNVCA envisage de déposer plainte aux côtés des victimes. Le BNVCA considére que le comportement de ces filles et leurs complices est intolérable, inadmissible.La rue, la cité ne sont pas leur propriété. Leurs provocations , leur haine des juifs, sont inacceptables et doivent être sanctionnées sévèrement. Comme ses requérants, le BNVCA ne peut admettre que dans notre République les citoyens de confession juive doivent encore avoir recours à des mesures de sécurité et de protection,pour exercer leurs libertes publiques élémentaires, (d’aller et venir, se réunir, prier etc,) mises à mal par des individus qui ne respectent rien ni personne.
http://www.sosantisemitisme.org/communique.asp?ID=568
CAPJPO-EuroPalestine

Mobilisation palestinienne en soutien à la grève de la faim des prisonniers

04/10/2011
Plusieurs manifestations de soutien à la cause des prisonniers palestiniens ont pris place lundi dernier en Cisjordanie. Les palestiniens se mobilisent aux côtés des détenus qui ont engagé une grève de la faim.
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Un jeune manifeste son soutien aux prisonniers palestiniens
Plusieurs actions ont été organisés à travers toute la Cisjordanie pour soutenir la cause des détenus palestiniens. Celles-ci ont été organisées par des associations de prisonniers palestiniens, avec la participation active des familles des détenus, des représentants de l'Autorité Palestinienne et des associations de soutien aux droits des prisonniers. Afin de suivre cette vague de soutien, PNN a interviewé Maher Nmura, porte-parole du Fatah dans la région sud de la Cisjordanie.
Nmura a rapporté que des actions de soutien avaient été mené lundi à l'université d'Hébron et qu'une tente avait été dressé sur la place Ibn Rushd au centre de la ville, où de nombreuses personnes se sont rassemblées pour montrer leur soutien à la cause des prisonniers. Il a également évoqué le projet de dresser une seconde tente manifestante dans la région sud, dans la ville d'Ein Sarah, ce mardi. Il sera accordé un jour de permission au personnel institutionnel et aux fonctionnaires des départements officiels afin qu'ils puissent se rendre dans le centre d'Hébron pour participer au rassemblement.
Mohammed Shtayyeh, secrétaire du Fatah à Naplouse, négociateur palestinien et proche conseiller de Mahmoud Abbas, a rapporté de grandes scènes d'unité et de solidarité nationale dans le nord de la Cisjordanie. Il a également fait état de la nécessité d'apporter un soutien massif à la cause des détenus pour faire avancer celle-ci. "Avec le très grand rassemblement qui a pris place devant la Croix Rouge, la tente manifestante place des Martyrs et celles des autres sites de la province, nous exprimons notre grand soutien pour les prisonniers et exprimeront celui-ci jusqu'à la fin de la grève", a affirmé Shtayyeh. "Nous demandons au monde de se mobiliser aux côtés du peuple palestinien", a-t-il ajouté.
Le Ministre des Affaires des Prisonniers de l'Autorité Palestinienne, Issa Qaraqe, s'attend à une escalade des mesures répressives envers les prisonniers, tout particulièrement suite aux appels répétés de Netanyahu à renforcer celles-ci.
Au cours d'une rencontre avec le président de la délégation de la Croix Rouge en Cisjordanie et à Jérusalem, Qaraqe a demandé la protection internationale et humanitaire pour les prisonniers. 
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De pierres qui tombent du ciel : des colons attaquent Palestiniens et internationaux à Dura al-Kara

Ramallah - 4 octobre 2011
Par Juliana Irene Smith
Juliana Irene Smith enseigne la photographie et la vidéo à l'école professionnelle de l'UNRWA à Ramallah. On peut voir son travail sur son blog.
Samedi 1er octobre, dan la vallée située derrière le village de Dura al-Kara, au nord de Ramallah, un groupe de vingt Palestiniens, internationaux, hommes, femmes et enfants ont eu la surprise de constater que des pierres tombaient du ciel. Sauf que ce n'était pas ça. C'était un groupe de cinq colons adolescents de la colonie Beit Eil. Ils étaient juste au-dessus de nous et nous jetaient des pierres de la taille du poing. Nous avons tenté de nous protéger. Quel endroit était sûr, nous n'en avions aucune idée. Heureusement, nous nous étions fait une sorte d'abri pour avoir de l'ombre, sinon qui sait ce qui serait arrivé.
De pierres qui tombent du ciel : des colons attaquent Palestiniens et internationaux à Dura al-Kara
Trois jeunes soldats sont arrivés dix minutes plus tard. Nous nous sommes demandés comment ils avaient pu savoir ce qui se passait. Ils étaient goguenards. Ils nous ont dit,
- Il y a des caméras.
- Où ? Alors vous savez qui est là ?
- Apparemment, les caméras ne sont pas assez bonnes pour permettre de reconnaître les visages.
Apparemment.
Trois heures plus tard, notre caméra était assez bonne pour prendre des images de leurs visages. Cette fois, ils sont arrivés des deux côtés de la vallée, cinq d'un côté et sept de l'autre. L'un d'entre eux avait un fusil ; au moins, nous n'en avons vu qu'un. Ils nous ont lancé une grenade lacrymogène. L'armée n'est pas venue.
Photo
C'est juste une journée, et deux incidents en un seul endroit. Cela se produit tous les jours partout en Palestine.
Nous sommes un groupe de sept Palestiniens et internationaux travaillant sur un projet artistique social appelé "Jardinage vertical/Le tapis". Nous avons des bénévoles de l'Université. Le festival démarre ce mercredi 5 octobre et dure dix jours. Le cœur du projet est de récupérer l'espace qui est déjà leur par la culture, l'agriculture et les loisirs.
Le village Dura a 3.000 habitants. Elle a des terres agricoles vitales qui ne sont cultivées actuellement que par quelques fermiers. Une femme d'une cinquantaine d'années qui a grandi à Dura m'a dit la semaine dernière que quand elle était enfant, la vallée était pleine d'activités, de fermiers, de produits frais et de réunions. Maintenant, plane une atmosphère de peur à cause de la violence et des nuisances des colons de Beit Eil.
Beit Eil est une des colonies à la croissance la plus rapide, elle touche Al-Bireh, Dura et au-delà. On nous a dit que beaucoup des colons de Gaza y vivent maintenant et ils ont la réputation d'être parmi les plus violents.
Nous ne sommes pas des hommes politiques. Comment pouvons-nous agir ? La peur ne nous fera pas partir. Nous sommes aux côtés des villageois, aux côtés de quiconque a peur d'aller sur sa propre terre. La violence des colons doit cesser.
Rejoignez-nous dans la vallée de Dura et aidez-nous à décider de la manière de gérer cette situation. Nous y sommes tous les jours jusqu'au 15 octobre. Que se passera-t-il après ? Nous avons besoin de soutien. Le village, comme beaucoup d'autres, a besoin de soutien et d'action.
Source : Mondoweiss
Traduction : MR pour ISM
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Manifestation contre l'occupation et les colonies à Nabi Saleh, 30.09.2011

Nabi Saleh - 4 octobre 2011
Par Anne Paq
Comme chaque vendredi, une manifestation a eu lieu dans le village de Nabi Saleh, en Cisjordanie. En solidarité, les manifestants portaient des posters avec le portrait de Essam Kamal Aoudhi Abed, un Palestinien de Qusra tué le 23/09/2011 par un soldat israélien, alors qu'il défendait son village contre les attaques des colons.
Manifestation contre l'occupation et les colonies à Nabi Saleh, 30.09.2011
Quand nous sommes descendus vers l'entrée du village, la manifestation a été violemment attaquée par des soldats israéliens qui ont utilisé la "skunk", un liquide infâme, des balles en caoutchouc et des balles en métal enrobées de caoutchouc ainsi que des gaz lacrymogènes. Sans se décourager, les manifestants ont tenté de marcher jusqu'au puits du village confisqué par les colons par un autre côté du village. Les soldats israéliens, déployés tout autour du village, ont à nouveau utilisé massivement des gaz lacrymogènes pour empêcher les manifestants de s'approcher de la source d'eau. Les affrontements ont duré plusieurs heures. Plusieurs manifestants ont été blessés, et aussi un secouriste qui a été frappé à cinq reprises lors de la manifestation.
Voir les photos prises par Anne Paq sur son blog, Chroniques de Palestine.

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Weroud Kassem, 17 ans, en grève de la faim derrière les barreaux israéliens

Palestine - 4 octobre 2011
Par Saeb Press
La militante palestinienne du FPLP Weroud Kassem, prisonnière politique, fait partie des 3000 détenus palestiniens en grève de la faim depuis le 27 septembre, pour protester contre l'isolement et la privation des visites familiales. L'Association de soutien aux prisonniers et de défense des droits de l'homme Addameer a confirmé dimanche que les grévistes de la faim du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), à l'origine du mouvement de grève, ont été rejoints par les prisonniers du Hamas dans les prisons Ramon, Eshe, Nafha et Ashkelon ; des prisonniers affiliés au Fatah y prennent également part à Ashkelon.
Weroud Kassem, 17 ans, en grève de la faim derrière les barreaux israéliens
Weroud Kassem
Les factions se réuniront dans les prisons du Nakab et d'Ofer mardi pour discuter de l'élargissement de la participation, relate un communiqué de presse d'Addameer, qui indique également que le service pénitentiaire israélien a transféré les prisonniers du FPLP et confisqué l'eau salée qui soutenait les grévistes dans la prison du Naqab, en réponse à leur action.
Des responsables du FPLP disent que l'administration pénitentiaire israélienne a isolé plusieurs détenus palestiniens grévistes de la faim et ont interdit aux prisonniers d'Ashkelon de sortir pour la pause quotidienne.
Dans la prison du Naqab, 56 détenus FPLP ont rejoint la grève de la faim et de nombreux prisonniers malades ont également refusé les médicaments, en solidarité avec les grévistes. A Ofer, 10 détenus ont rejoint la grève, ont dit les responsables.
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Manifestation de solidarité avec les prisonniers palestiniens devant les locaux de la Croix-Rouge à Gaza, 3 octobre 2011 (Reuters/Mohammed Salem)
Dans un communiqué diffusé dimanche, un porte-parole des prisonniers a déclaré, "Les 3000 et quelques prisonniers ne mettront pas fin à la grève tant que leurs exigences ne seront pas satisfaites. Et en premier lieu, la fin de la politique de confinement solitaire.
Les représentants des prisonniers palestiniens ont rapporté qu'il y a eu récemment une aggravation de la politique contre les prisonniers, "initiée par le gouvernement israélien de droite dès qu'il est arrivé au pouvoir, pour tenter d'exercer davantage de pression sur la direction palestinienne pour en tirer des bénéfices politiques."
Le Grand Mufti de Jérusalem et le Sheikh Muhammad Hussein ont appelé les responsables palestiniens et les communautés à soutenir les prisonniers pour qu'ils obtiennent satisfaction.
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Manifestation de solidarité avec les prisonniers palestiniens devant les locaux de la Croix-Rouge à Gaza, 3 octobre 2011 (photo Joseph Catron)
Source : Saeb Press
Traduction : MR pour ISM
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L’aide américaine aux Palestiniens bloquée

publié le mardi 4 octobre 2011
Marc Henry - Le Figaro
 
Cette suspension pourrait gêner la politique sécuritaire de Mahmoud Abbas.
Une partie du Congrès américain semble décidée à faire payer cher aux Palestiniens leur campagne pour l’adhésion de leur État à l’ONU. À titre d’avertissement, les élus américains ont bloqué le versement d’une tranche de 200 millions de dollars d’aide destinée à l’Autorité palestinienne. Le pactole correspond à un tiers de l’aide annuelle versée par les États-Unis. Cette sanction a été prise contre l’avis de Barack Obama par des membres du Congrès surtout républicains à l’approche de l’élection présidentielle de l’an prochain.
Paradoxalement, la sanction, qui aurait dû satisfaire Israël, suscite des réserves notamment chez Ehoud Barak, le ministre de la Défense, et les responsables de l’armée, qui redoutent par-dessus tout que l’Autorité palestinienne ne puisse plus assurer la paye des 150 000 fonctionnaires, avec à la clé, le risque de voir se propager un chaos généralisé. En privé, les responsables militaires ne manquent pas de souligner que l’étroite collaboration entre l’armée et les milliers de policiers et d’agents de sécurité palestiniens, formés grâce à des experts et des crédits américains, a permis ces dernières années de faire échec à toute une série de projets d’attentats.
Cette action commune sur le terrain a également bridé toute velléité de prise du pouvoir en Cisjordanie par les islamistes du Hamas, qui contrôlent déjà la bande de Gaza. Seuls les « durs » du gouvernement israélien, notamment le chef de la diplomatie, Avigdor Lieberman, souhaitent « punir » les tentatives palestiniennes en faveur de l’intégration d’un État palestinien au sein de l’ONU.
Obama contre l’arme économique
Cette opération est pourtant vouée à l’échec en raison de l’opposition des États-Unis. Mais les Américains souhaitent ne pas être contraints d’imposer leur veto au cas où Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne, parviendrait à mobiliser une majorité au Conseil de sécurité. Jusqu’à présent, Barack Obama s’est toutefois opposé à utiliser l’arme économique, en coupant, par exemple, une aide financière américaine vitale. Le président américain craint également une déstabilisation d’une Autorité palestinienne acculée à la cessation de paiements.
« Il y a apparemment des groupes de pression au Congrès qui sont plus catholiques que le Pape », déplore Hassan Abou Libdeh, le ministre palestinien de l’Économie, en faisant allusion aux élus américains les plus pro-israéliens. Lui aussi souligne que la suppression des subsides américains ne fait pas l’unanimité en Israël, car elle pourrait « déboucher sur une instabilité dont les Palestiniens ne seraient pas les seuls à payer les conséquences ». Oded Eran, un ancien diplomate israélien en poste aux États-Unis, évoque, pour sa part, une autre piste. « En fait, explique-t-il, Barack Obama dispose désormais d’un moyen de pression supplémentaire sur Mahmoud Abbas, à qui il peut désormais dire que, s’il s’obstine dans ses projets d’État à l’ONU, le Congrès lui coupera les vivres sans qu’il puisse lever le petit doigt. »
Publié par le site du Figaro
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Le député Attoun refuse d'être libéré en échange de son expulsion

[ 04/10/2011 - 09:40 ]
El-Qods occupée – CPI
Le député Maqdissin détenu, Ahmed Attoun, a refusé la décision d'un tribunal sioniste publié lundi 3/10, qui stipule de le libérer en échange de son expulsion à l'extérieur de la ville sacrée d'el-Qods, alors qu'il a refusé de signer sur toute promesse qui lui interdise d'entrer dans la vile.
L'agences de presse "Safa" a cité de l'avocat, Fadi el-Qawassimi, membre de l'équipe de défense du député Attoun, que le parquet général sioniste a demandé au cours de la séance d'aujourd'hui, au juge du tribunal de prolonger l'arrestation du député Attoun jusqu'à la fin des mesures judiciaires contre lui dans l'acte d'accusation fourni la semaine dernière au juge, sous prétexte qu'il est entré en Israël illégalement.
El-Qawassimi a ajouté qu'après avoir écouté les allégations du parquet et l'équipe de la défense, le tribunal a décidé de libérer le député Attoun en échange d'une amende de 50 000 shekels et sous caution de deux personnes.
Le tribunal a déclaré qu'Attoun doit signer un engagement personnel de ne pas entrer dans la ville occupée d'el-Qods, sauf dans le cas de l'obtention d'un permis des autorités sionistes, ou la publication d'une décision de la Cour Suprême qui lui permette d'y entrer.
Attoun avait été enlevé de l'intérieur de la tente du sit-in dans le siège de la mission du CICR dans la ville occupée d'el-Qods, il y a environ une semaine, lors d'une opération spéciale effectuée par des  sionistes infiltrés.

Hamas met en garde Abbas de répondre à l'appel du Quartet pour reprendre les négociations

[ 04/10/2011 - 09:21 ]
Damas – CPI
Le mouvement du Hamas a mis en garde le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas (Abou Mazen) et les dirigeants de l'OLP contre le fait d'accepter l'appel du Quartet international pour relancer des négociations directes avec l'entité sioniste, en commentant l'accueil du premier ministre sioniste, Benjamin Netanyahu, à l'invitation du Quartet international pour mener des négociations directes sans conditions préalables.
Dans un communiqué publié le lundi 3/10, Hamas a déclaré : "Nous avertissons Abbas et les dirigeants de l'OLP contre l'accord des manœuvres sionistes, car l'accueil de Netanyahu à l'invitation du Quartet international à la reprise des négociations vise à tromper l'Autorité palestinienne pour reprendre la voie absurde de négociations, qui s'est avérée être un échec pendant plus de 20 ans".
"Alors que nous mettons en garde d'accepter la tromperie des négociations, nous appelons le président Mahmoud Abbas, le mouvement du Fatah, et les factions et les forces palestiniennes à un dialogue national global pour parvenir à une stratégie palestinienne sur la base de l'attachement aux principes et aux droits face à l'occupation sioniste", a-t-il ajouté.

Des groupes sionistes prennent d'assaut el-Aqsa

[ 04/10/2011 - 09:34 ]
El-Qods occupée – CPI
Des dizaines d'extrémistes sionistes ont pris d'assaut lundi matin les esplanades de la mosquée bénie d'el-Aqsa, répétant des slogans talmudiques, sous protection de l'armée de l'occupation sioniste.
L'association de la Construction d'el-Aqsa et des lieux saints, a déclaré, dans un communiqué publié lundi, qu'environ 200 colons sionistes et des éléments des groupes juifs ont pris d'assaut la mosquée sainte d'el-Aqsa entre 07h30 et 10h30, où ils ont effectué une tournée et une tentative d'accomplir des rituels talmudiques sous la protection des forces de l'armée sioniste.
"Les forces occupantes ont encerclé aujourd'hui le lieu de "Masatib d'al-Elm" dans la mosquée sainte, et ont arrêté 4 étudiants palestiniens, sous prétexte qu'ils ont crié "Allah Akbar" (Allah est le plus grand) pour exprimer leur refus de l'incursion des groupes juifs dans les esplanades d'el-Aqsa", a ajouté le communiqué.
De son côté, Dr. Hekmat Naamna, directeur de l'Association de la construction d'el-Aqsa et des lieux saints, a condamné le fait que les forces occupantes encerclent et arrêtent les étudiants en sciences religieuses.
Dans le même contexte, un certain nombres d'universitaires qui appartiennent à l'extrême droite sioniste ont annoncé leur intention de prendre d'assaut la mosquée lundi après-midi.

Le 5 octobre 2004, Iman Al Hams, âgée de 13 ans, était massacrée par un officier israélien

mardi 4 octobre 2011 - 07h:17
Saed Bannoura 
Le meurtre d’une enfant palestinienne ne justifie pas une enquête sérieuse.
(JPG)
Iman, 13 ans... Un assassinat cruel et barbare, typique des pratiques de l’armée israélienne d’occupation...
Le soldat qui a tiré sur elle puis qui a procédé à « la confirmation de la mort » en vidant son chargeur sur le corps de la fillette, n’a pas seulement été libéré de toutes les accusations mais a aussi récemment reçu une promotion en passant au rang de major. Le soldat, identifié comme le capitaine « R » et qui avait tiré de façon répétée sur l’enfant est un capitaine druze dans l’armée israélienne. Il était passé en jugement pour ce meurtre, mais avait été totalement acquitté.
Mardi 16 février, la police militaire israélienne pour les enquêtes internes a révélé qu’il y a eu de sérieuses failles dans la façon dont l’enquête sur le meurtre avait été menée.
Selon un rapport publié sur le site internet du journal israélien Ha’aretz, le commandant général de la police militaire, Roni Benny a nommé il y a peu de temps deux officiers de réserve pour enquêter sur le comportement de la police militaire durant l’enquête. Le travail d’enquête réalisé par les deux officiers révèle que les enquêteurs se sont comportés de façon peu professionnelle et avec négligence. Ils ont en premier critiqué le fait qu’il n’y ait pas eu une équipe spéciale de désignée pour mener l’enquête. L’équipe [qui a mené l’enquête] aurait due être composée d’officiers de plus haut rang et plus expérimentés.
Les enregistrements radio qui rapportent les échanges entre les soldats de l’avant-poste et leurs responsables révèlent qu’il s’agissait non d’un incident mais d’un meurtre de sang-froid. Durant le procès du capitaine « R » et qui s’est terminé par un acquittement, le juge militaire a accusé le capitaine « R » d’avoir fait un mauvais usage de son arme en vidant son chargeur sur le corps de la petite Iman Al Hams, même après avoir constaté qu’elle avait été tuée.
Le juge avait aussi accusé « R » d’avoir fait obstruction au cours de l’enquête en ayant demandé à ses soldats de changer les témoignages rapportés aux enquêteurs militaires. Les sources journalistes israéliennes rapportent que Yoav Meni et Elad Eisenberg, les deux avocats représentant « R », ont manœuvré de façon à faire apparaître des contradictions entre les « témoins ». Les témoins, qui sont des soldats qui avaient été sous le commandement de « R », ont déclaré avoir menti durant l’enquête puis d’avoir menti alors qu’ils étaient sous serment devant la cour parce qu’ils auraient eu à ce moment-là l’intention de faire évincer le capitaine « R » de leur division.
Les avocats du capitaine « R » ont argumenté sur le fait que « confirmer la mort » de la fillette était le résultat d’une pratique connue de l’armée israélienne afin « d’éliminer les menaces », en l’occurrence une fillette palestinienne terrorisée, désarmée et qui pleurait.
La jeune écolière âgée de 13 ans était sur le chemin de l’école lorsqu’elle a été assassinée, ce 5 octobre 2004. Bien qu’elle ne soit qu’une parmi les 850 enfants assassinés par l’armée israélienne depuis le début du soulèvement en 2000, sa mort est devenue une des rares qui ait fait l’objet d’une assez large information, ce qui est dû à l’existence d’un enregistrement du meurtre.
Ce qui suit est la transcription des communications radio entre les soldats et leur capitaine :
-  « Nous identifions une arabe de sexe féminin à 100 mètres de l’entrée de l’avant-poste »
-  « Qu’est-ce que vous voyez ? »
-  « Nous voyons une ‘deux jambes’ 100 mètres en avant du poste »
-  « Pouvez-vous la voir ? »
-  « Positif ; une petite fille qui courre, la cible se déplace vers l’est »
-  « Définissez la position »
-  « Au nord de Morshah »
-  « Position non correcte »
-  « Elle est derrière le fossé, elle est morte de peur, les tirs sont passés à quelques centimètres d’elle »
-  « Ils lui tirent dessus ; nos soldats sont à 70 mètres d’elle »
-  « Je crois qu’un de nos postes l’a ‘envoyée par terre’ »
-  « Quoi ? Avez-vous vu qu’elle a été touchée ? Est-elle au sol ? »
-  « Oui, et elle ne bouge plus »
-  « Reçu »
-  « Moi et Jefro allons en avant pour confirmer la mort, couvrez-nous. La situation est la suivante : nous appliquons les ordres et tirons sur elle ; elle porte des jeans, un T-shirt et un bonnet. Mort confirmée »
-  « Reçu »
-  « Quoi que ce soit qui passe dans la zone doit être tué, même si c’est un enfant de 3 ans ».
Après le meurtre d’Iman al-Hams, les avocats de « R », Elad Eisenberg et Yoav Meni ont tenté de focaliser le procès sur le système dans son ensemble et sur les règles d’engagements demandées par l’armée.
« Plutôt que de mener “ R” devant un tribunal, c’est l’ensemble du système qui doit être mis en jugement, système qui autorise l’armée à mener des actions mortelles à Gaza et provoque ainsi la mort de dizaines de civils innocents », conclu le journal Ha’aretz. Au contraire, l’officier a été acquitté, récompensé, promu et continue à servir dans les Territoires Palestiniens sous Occupation.
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Le frère d’Iman al-Hams montre des photos de sa jeune soeur massacrée - Photo : AFP
22% des Palestiniens tués par l’armée israélienne durant l’Intifada al-Aqsa qui s’est déclenchée en 2000 étaient des enfants. Ils ont été tués dans les rues, les écoles ou à leur domicile durant les rafles dans les maisons palestiniennes. Le Croissant Rouge Palestinien rapporte que le nombre de Palestiniens tués par l’armée israélienne depuis le début de l’Intifada jusqu’au 13 février 2006 atteint 3808, et que le nombre de blessés est de 29456. Le nombre d’enfants tués par les militaires israéliens durant la même période est de 851, dont 160 avaient moins de 12 ans.
Apparemment, « l’impossibilité d’enquêter » lors de la mort de civils Palestiniens tués par les soldats israéliens est la règle. Le cas d’al-Hams n’a donné lieu à aucun jugement devant une cour criminelle car les enquêteurs eux-mêmes étaient impliqués dans les tirs qui ont couté la vie à la fillette. A présent, l’armée dit qu’il y a eu vice de forme dans la conduite de l’enquête sur « la confirmation de la mort » d’une enfant palestinienne de 13 ans. Apparemment, la vie des Palestiniens, y compris celle de leurs enfants, ne justifie pas la moindre enquête sérieuse de la part de l’état israélien.
17 février 2006 - IMEMC - cet article peut être consulté à :
http://www.imemc.org/content/view/1...
Traduction : Info-Palestine.net

Pas coupable, le capitaine qui a tiré 17 balles dans le corps d’une écolière palestinienne...
Chris McGreal - Miftah
Pas coupable, le capitaine qui a tiré 17 fois sur une écolière palestinienne... L’officier avait ignoré les avertissements selon lesquels la fillette était terrifiée. La défense a déclaré : « confirmer la mort » est une pratique usuelle.
Un officier israélien qui a vidé en entier le chargeur de son fusil automatique sur une fillette palestinienne de 13 ans et qui a fait savoir qu’il aurait fait la même chose même si elle avait eu trois ans, a été entièrement acquitté par une cour militaire hier.
Le soldat, qui a été seulement identifié en tant que « capitaine R », avait été accusé de fautes relativement mineures pour le meurtre d’Iman al-Hams, après qu’il lui ait tiré 17 fois dessus alors qu’elle passait à proximité d’un poste militaire israélien près du camp de réfugié de Rafah dans Gaza il y a de cela un an. La façon dont s’est déroulé le meurtre d’Iman, et la révélation d’un enregistrement dans lequel le capitaine est averti qu’il ne s’agissait que d’une enfant qui « était terrifiée », a fait de ce crime un des plus controversés depuis l’éclatement du soulèvement palestinien [Intifada] il y a maintenant cinq ans, bien que des centaines d’autres enfants aient été également tués.
Après le verdict, le père d’Iman, Samir al-Hams, a déclaré que l’armée n’avait jamais eu l’intention de demander des comptes au soldat.
« Ils ne l’ont pas mis en accusation pour le meurtre d’Iman, mais seulement pour des fautes mineures, et maintenant ils disent qu’il est innocent alors qu’il a tiré sur ma fille tant de fois », a-t-il dit. « C’était de sang-froid le meurtre d’une fillette. Le soldat l’a assassinée et la cour l’a assassinée une nouvelle fois. Quel est le message ? Ils signifient à leurs soldats qu’ils peuvent tuer les enfants palestiniens. »
La cour militaire a blanchi le soldat de l’accusation d’avoir utilisé illégalement son arme et de conduite inconvenante de la part d’un officier voulant fausser le cours de la justice en demandant aux soldats sous son commandement de modifier leurs comptes-rendus de ce qui s’est passé.
Les avocats du capitaine « R » ont fait valoir que « confirmer la mort » après que l’on ait tiré sur un suspect était un comportement habituel pour les militaires israéliens afin d’éliminer les menaces terroristes.
D’après le verdict de la cour, le capitaine « R » a fondu en larmes, puis s’est tourné vers le public en disant : « Je vous le dis, j’étais innocent ».
Le compte-rendu officiel de l’armée a indiqué qu’Iman avait été abattue pour s’être trouvée dans une zone dite de sécurité et que les soldats craignaient que son sac d’école ne contienne une bombe. On ne sait toujours pas pourquoi la fillette a osé s’aventurer dans ce secteur mais un témoin l’a signalée comme étant à environ 100 mètres du poste militaire qui était de toute façon très protégé.
Un enregistrement des échanges radio entre le capitaine "R" et ses soldats et obtenu par la télévision israélienne révèle que depuis le début les soldats savaient qu’Iman était une enfant. D’après l’enregistrement, un soldat dans la tour de guet avait tenu informé un autre soldat dans la salle des opérations du poste militaire et décrit Iman en tant que « petite fille » qui « était terrifiée ». Après que les soldats aient ouvert la première fois le feu, elle a laissé tomber son sac d’école qui avait alors été frappé par plusieurs balles, prouvant ainsi qu’il ne contenait pas d’explosif. À ce moment-là elle ne portait plus de sac et, selon l’enregistrement, elle s’éloignait du poste militaire lorsqu’elle a été abattue.
Bien que les militaires aient spéculé sur le fait qu’Iman pouvait avoir essayé « de tromper » les soldats en les amenant hors de leur poste pour être ensuite attaqués par des complices, le capitaine "R" a pris la décision de faire sortir certains de ses soldats à découvert. Peu après on peut l’entendre dans la bande d’enregistrement disant qu’il a tiré sur la fillette et, la supposant morte, avait « confirmé la mise à mort ».
« Moi-même et un autre soldat ... nous approchons un peu plus, pour confimer la mort ... Recevez notre point sur la situation ... Nous avons tiré sur elle et nous l’avons tuée... Over », at-il encore dit.
Les témoins palestiniens ont dit avoir vu le capitaine tirer deux fois à la tête, puis s’éloigner, puis revenir sur ses pas et tirer une rafale dans le corps étendu.
Sur la bande son, le capitaine "R" a alors « expliqué » aux soldats sous son commandement pourquoi il avait tué Iman : « C’était une nécessité. Quelqu’un qui est mobile, qui se déplace dans [ la zone de sécurité ], même s’il âgé de trois ans, doit être tué. »
A aucun moment les soldats israéliens n’avaient été attaqués. L’accusation a été mise à mal quand un soldat qui avait initialement dit avoir vu le capitaine « R » diriger son arme vers le corps de la fillette puis ouvert le feu a ensuite indiqué à la cour qu’il avait inventé l’histoire.
Le capitaine « R » a affirmé n’avoir pas tiré sur la fillette mais à côté d’elle. Cependant, le docteur Mohammed al-Hams qui a inspecté le corps de l’enfant à l’hôpital de Rafah, a compté de nombreuses blessures. « Elle a au moins 17 balles dans plusieurs parties du corps, dans la poitrine, les mains, les bras, les jambes, » at-il déclaré au [quotidien britannique] The Guardian peu après. « Les impacts étaient grands et provoqués par des tirs à courte distance. Les blessures les plus sérieuses étaient à la tête. Elle a eu trois balles dans la tête. Une balle a été tirée sur le côté droit du visage près de l’oreille. Elle a eu une grande blessure sur tout le visage. »
L’enquête préliminaire de l’armée a conclu que le capitaine « n’avait pas agi de façon non éthique ». Mais après que certains des soldats sous son commandement aient donné à la presse une version différente, la police militaire a lancé une enquête séparée, suite à laquelle « R » a été mis en accusation. Le capitaine en question a accusé les soldats sous son commandement de s’en prendre à lui car ils étaient juifs alors que lui était druze.
La transcription
Ci-dessous la transcription d’une conversation à trois entre un soldat dans la tour de guet, un soldat dans la salle de contrôle du poste militaire, et le capitaine « R », lequel a tué la fillette.
Depuis la tour de guet :
-  « C’est une fillette. Elle court pour se mettre à l’abri vers l’est »
-  « Est-ce que nous parlons d’une fille de moins de 10 ans ? »
-  « Une fille d’environ 10 ans, elle est derrière le remblai. Elle a peur de mourir. »
-  « Je pense que quelqu’un l’a eue. » « Moi-même et un autre soldat ... allons voir plus près, vers l’avant, pour confirmer la mort ... Recevez un point de la situation. Nous avons tiré et nous l’avons tuée... Je confirme également la mort. Over. »
Le capitaine « R » a alors expliqué pourquoi il avait tué Iman. « C’était une nécessité. Quelqu’un qui est mobile, qui se déplace dans [ la zone de sécurité ], même s’il âgé de trois ans, doit être tué. »
16 novembre 2005 - Vous pouvez consulter cet article à : http://www.miftah.org/Display.cfm?D...
Traduction : Info-Palestine.net
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