samedi 30 janvier 2010

Israël a-t-il gravé une Etoile de David dans le sol de Gaza ?

Gaza - 29-01-2010
Par Maan News 
Entre le 3 et le 10 janvier 2009, les véhicules de l’armée israélienne ont creusé une Etoile de David mesurant 60 mètres dans le sol du sud de la Bande de Gaza, selon un rapport des Nations Unies diffusé cet été.

















C’est le juge Richard Goldstone qui a levé l’affaire lors d’une conférence, mercredi, à l’université de Yale.

Une publication du UN Operational Satellite Applications Programme (UNOSAT), publiée par le UN Institute for Training and Research (UNITAR), montre une image satellite du symbole.

Selon le rapport des Nations Unies, “non seulement les signes au sol comprennent des traces de chars dans des champs cultivés et des rues pavées, mais aussi une Etoile de David mesurant 60m de diamètre creusée dans le sol, vraisemblablement par les véhicules militaires. Il est important de noter que ce signe a été créé pendant la première semaine de l’incursion terrestre de l’IDF à Gaza, entre le 3 et le 10 janvier 2009.”

Un porte-parole militaire israélien n’a fait aucun commentaire.

Le rapport a été publié à la demande de la Mission des Nations Unies Goldstone sur le conflit à Gaza.

L’analyse de l’imagerie par satellite a été ordonnée de manière à obtenir des informations factuelles sur la date à laquelle certains immeubles ont été endommagés et sur les affirmations quantitatives des dommages causés à certains types de structures.

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13346&type=communique&lesujet=Sionisme

Traqué, Gabi Ashkenazi reporte son voyage à Bruxelles

Israel - 29-01-2010
Par Gnet 
Gabi Ashkenazi, chef d'état major de l’armée israélienne "Tsahal", a été obligé de reporter son voyage à Bruxelles pour participer à la réunion des chefs d’état major des pays membres de l’OTAN (organisation de l’alliance atlantique), de peur d’être arrêté suite aux accusations de crimes de guerre adressées à l’armée israélienne durant la guerre contre Gaza, rapporte le journal israélien Yediot Aharonot, dans son édition d’hier.












Les autorités de sécurité israéliennes ont refusé la proposition à ce que Gabi Ashkenazi s’envole pour un pays européen, depuis lequel il regagnera Bruxelles, invoquant "ne pas s’être préparées pour assurer sa sécurité et la crainte de son arrestation".

Selon le Yediot Aharonot, l’appareil de sécurité israélien a décidé, suite à des consultations qu’il a entreprises, de ne pas prendre le risque, en ce sens qu’il a présupposé le lancement d’un mandat d’arrêt contre Ashkenazi ou une provocation qui serait l’œuvre de certaines parties qui le mettrait ainsi qu’Israël "dans l’embarras". Pour ce faire, Ashkenazi a préféré attendre un vol direct Tel-Aviv / Bruxelles où il est arrivé à l’aube du mardi.

Le Yediot Aharonot explique que, conformément aux procédures d’usage au sein de l’Etat hébreu, les voyages d’Ashkenazi ou de tout autre haut officier israélien sont précédés par des vérifications juridiques afin de leur éviter l’arrestation.

L’armée israélienne a ainsi décidé d’annuler la visite d’une délégation de ses officiers en Grande Bretagne, de crainte qu’ils soient appréhendés sous le chef d’inculpation de crimes de guerre.

Ce faisant, des affiches ont été accolées en Pologne contre Ehud Barak, ministre de la Défense israélien et Tsipi Livni, chef de Kadima et ex-ministre des Affaires étrangères, "recherchés pour crimes de guerre". Un prix de 10 mille euros est proposé pour toute information relative à leur éventuelle présence sur le sol européen.

Source en arabe : Al Watan http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13345&type=communique&lesujet=Poursuites%20judiciaires

Israël et le réseau routier de l’Apartheid

vendredi 29 janvier 2010 - 08h:16
Ariadna Jove Martí - Rebelión
Ce réseau routier d’apartheid viole les droits humains les plus élémentaires des Palestiniens et empêche toute possibilité de développement économique et de construction nationale, écrit Ariadna Jove Martí.
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25 octobre 2007 - Une manifestation anti-Apartheid s’est déroulée sur la très fréquentée route 443, l’une des nombreuses routes qui traversent les terres palestiniennes occupées mais réservées aux seuls Israéliens. L’armée et la police israéliennes ont utilisé la force pour disperser les manifestants.
Le réseau routier que l’État sioniste d’Israël a mis en place et est en train de développer en Cisjordanie [1], destiné exclusivement à l’usage des citoyens israéliens et internationaux, est devenu une mesure de plus de colonisation et d’apartheid qui restreint la liberté de circulation de la population palestinienne tout en réduisant et en rendant difficile l’accès aux services élémentaires et fondamentaux auxquels tout être humain a droit.
La planification et la mise en place de cette grande infrastructure ont débuté en 1967 après la guerre des Six Jours lorsque le territoire palestinien de Cisjordanie est occupé et qu’Israël en prend le contrôle. Au fil des années, ce réseau routier s’est développé pour relier les colonies illégales entre elles à l’intérieur de la Cisjordanie et avec Israël. Ce plan systématique a pris de plus en plus d’ampleur au cours du processus de paix d’Oslo (1993-2000) lorsque de nombreuses terres ont été confisquées pour construire de nouvelles routes et autoroutes pour les colons immigrants, enfreignant ainsi l’Accord qui prévoyait le non-établissement de nouvelles colonies par Israël.
Chaque route israélienne à l’intérieur des territoires occupés contient une zone de sécurité de 50 à 70 mètres de chaque côté (parfaitement grillagée, murée et limitée). Il est interdit de construire à l’intérieur de ces zones et les bâtiments déjà existants deviennent illégaux. Leurs occupants ont été délogés et les constructions ont été systématiquement démolies par l’État d’Israël ; quant à celles qui sont encore sur pied, elles sont condamnées au même sort. Chaque tronçon de route de 100 kilomètres entraîne la spoliation de 2.500 acres (10,11 km2) de terrain. Sur toute la surface de la Cisjordanie, il existe un total de 1661 kilomètres de routes de l’apartheid qui ne peuvent être utilisées que par Israël exclusivement, ce qui représente 41525 acres (168,04 km2 ) de terrain qui ont été confisqués pour leur construction. La circulation de véhicules palestiniens est interdite sur ces routes grâce à la mise en place de différents mécanismes : il n’existe ni entrée ni sortie de route accédant aux populations palestiniennes ; la construction de clôtures, murs, portes, monticules de terre, barricades avec des blocs de ciment, etc. par l’État d’Israël en empêche l’accès ; des checkpoints mobiles constants, des contrôles et des ordres militaires en interdisent leur utilisation.
L’infrastructure de ce complexe réseau a été planifiée et implantée par Israël non seulement pour relier les plus de 200 colonies illégales à l’intérieur de la Cisjordanie mais aussi dans le but de fragmenter le territoire palestinien. Ces politiques d’occupation mises en place par l’État d’Israël sont les mêmes que celles qui furent imposées durant l’apartheid en Afrique du Sud. En combinant la politique d’occupation et la construction de routes, les régions de la vallée du Jourdain et la Mer Morte ont été annexées à Israël et ont confirmé le complice accord de paix de Araba en 1994 entre le roi Hussein de Jordanie et le Premier ministre israélien Isaac Rabin où dans les annexes de celui-ci, la frontière entre la Jordanie et la Cisjordanie est marquée comme frontière entre Israël et la Jordanie. L’autre preuve irréfutable de ce plan est la démonstration du processus qui se met en place pour séparer les territoires occupés de Al-Quds [Jérusalem] Est en Cisjordanie et les annexer progressivement à Israël. Cette stratégie est particulièrement visible dans la colonisation des quartiers de Sheikh Jarrah, Silwan, Al-Tur, Beit Safafa, etc. Le réseau routier de Al-Quds, le mur de l’apartheid, la colonie massive et continue et le développement des colonies illégales ont été élaborés pour assurer et perpétuer l’annexion de la ville sainte au territoire israélien en violant les résolutions des Nations Unies.
La responsabilité de la Communauté Internationale et particulièrement celle des États-Unis dans la construction massive de ces routes sont évidentes. L’aide économique internationale qui jour après jour est arrivée en Palestine pour réaliser les grands projets de développement, de construction d’infrastructures et de nouvelles routes destinées à la population palestinienne est précisément en train de financier les tunnels, les routes secondaires et les connexions de tout ce réseau qui divise le territoire de la Cisjordanie. C’est-à-dire qu’elle est en train de financer et de développer le réseau routier de l’apartheid qu’Israël a modelé pour exproprier et annexer toujours plus de territoires. Il est fréquent d’ailleurs de trouver dans ces tunnels et sur ces routes palestiniennes des affiches qui rappellent que nos gouvernements financent et soutiennent l’apartheid israélien.
Si nous observons la carte routière d’exclusion de la Cisjordanie, nous remarquons que les quatre voies 1 et 5 qui traversent ce territoire d’est en ouest divisent le territoire palestinien en trois grands blocs (nord, centre et sud) ; ceux-ci sont à la fois fragmentés en îles isolées et connectés entre eux par des tunnels rendant impossible la solution de création de deux États. La Cisjordanie a été désagrégée en douzaines d’enclaves qui séparent géographiquement les communautés palestiniennes. Il y a un checkpoint israélien à chaque entrée ou sortie de ces enclaves. Les routes secondaires sont reliées entre elles par des tunnels construits sous les routes principales à l’usage exclusivement israélien.
Lorsque la construction de ce réseau routier sera terminée, la circulation de véhicules palestiniens et israéliens sera totalement séparée et ne se mélangera à aucun endroit dans toute la Cisjordanie. La population palestinienne vivra isolée et de façon fragmentée dans tout le territoire, quant à l’unique connexion entre les fragments, elle se fera grâce aux tunnels contrôlés par l’armée israélienne.
Les routes des Territoires Occupés reçoivent le nom de “routes stériles” et la circulation de véhicules palestiniens y est restreinte. Certaines ne sont pas complètement illégales pour les palestiniens mais leur accès y est totalement limité et bloqué rendant ainsi leur utilisation impossible.
Sur la surface théorique de la Cisjordanie (c’est-à-dire 22% de la Palestine historique), 45% ont été confisqués par l’Etat d’Israël pour l’établissement de colonies illégales et la construction du mur de l’apartheid. Des 54,5% restants (c’est-à-dire, 11,99% de la Palestine historique), 10,6% sont totalement isolés et divisés grâce au réseau routier de l’apartheid perpétué par Israël. Les routes sont devenues des barrières qui divisent la Cisjordanie et la population palestinienne, et actuellement, seulement 10,72% de la Palestine historique est sous le contrôle palestinien en Cisjordanie.
L’impact et les conséquences de ce plan imaginé par l’État sioniste entraînent la fragmentation totale du territoire, rendant impossible la croissance et le développement économique de la société palestinienne outre les grandes conséquences humanitaires et de ségrégation des populations. Ce dispositif d’apartheid israélien viole les droits de l’Homme, la liberté de circulation, rend impossible l’accès aux services élémentaires, viole le droit au travail, à l’éducation, le droit d’entrer et de sortir du territoire, le droit à l’autodétermination, il contraint la population palestinienne à migrer et détruit complètement l’économie et l’organisation politique palestinienne.
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Le réseau routier de l’Apartheid. Les routes en rouge sont réservées aux seuls Juifs.
16 janvier 2010 - Rebelión - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.rebelion.org/noticia.php...
Traduction de l’espagnol : Yolande Renedo
 http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8079

« Tous unis avec les musulmans pour briser le siège de Gaza »

vendredi 29 janvier 2010 - 15h:16
George Galloway - Silvia Cattori
George Galloway, député britannique à la Chambre des communes (*), est un homme posé, vif, chaleureux. Son regard bleu est attentif et amical. Il n’a pas de temps à perdre. Il est préoccupé par la gravité de la situation à Gaza. Il a mille fers au feu mais il a néanmoins accepté de venir donner, le 26 janvier, une conférence à Lyon (**). C’est dans ce cadre que nous l’avons rencontré.
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George Galloway, député britannique à la Chambre des communes

Rencontre avec George Galloway
D’une voix forte, claire et limpide, il délivre son message : face à la guerre que mène l’Occident contre le monde musulman, c’est une faiblesse mortelle de la gauche de ne pas s’unir avec les musulmans (1). Il est impératif que toutes les forces progressistes et anti-guerre s’unissent avec eux. Car les positions des musulmans aujourd’hui sont objectivement les mêmes que celles de tous les progressistes dans le monde : en finir avec les guerres et les injustices.
Silvia Cattori : Après le dernier convoi de « Viva Palestina » à Gaza (2), que comptez-vous faire ?
George Galloway : Je pense que le temps des discussions est passé. Les actions parlent plus fort que les mots. Nous devons briser le siège de Gaza par tous les moyens. Nous l’avons brisé trois fois au cours des derniers onze mois ; nous devons continuer de le briser de plus en plus pour obtenir la fin définitive de ce siège.
Nous n’allons pas laisser seule la population de Gaza. Le prochain convoi se fera par la mer. Nous n’avons pas d’autre choix. On prendra la mer en mai 2010. Il y aura des navires d’Afrique du Sud, du Venezuela, de Malaisie, de Turquie, etc. Nous avons besoin d’autant de navires que possible, du soutien d’autant de gouvernements que possible, de la protection d’autant de drapeaux que possibles pour apporter à Gaza autant d’aide que possible ; du ciment, du bois, des clous, pour reconstruire Gaza.
Certes, c’est beaucoup plus difficile maintenant que l’Egypte a interdit l’entrée de son territoire aux convois. J’aurais préféré aller par terre plutôt que par mer, je ne suis pas un marin, mais c’est la seule voie pour aller à Gaza. Nous voulons que ce convoi international puisse naviguer sous pavillon turc, qu’il y ait à son bord des personnalités éminentes, et qu’il puisse transporter une grande quantité de matériel. Nous avons de bonnes chances d’arriver à bon port. Si nous y parvenons, nous pourrons revenir avec nos bateaux remplis de produits de Gaza, et amorcer ainsi une ligne commerciale maritime entre Gaza et le monde.
Nous sommes en train de construire une coalition internationale ; le mouvement « Viva Palestina » existe maintenant dans de nombreux pays : Afrique du Sud, Australie, États-Unis, Malaisie, Grande Bretagne, Irlande ; je souhaite voir le mouvement de solidarité en France se joindre à nous.
Silvia Cattori : Si je comprends bien, vous comptez rassembler et unifier internationalement les groupes et les gens, actuellement dispersés et affaiblis, pour atteindre la plus grande efficacité possible et devenir éventuellement le leader de ce mouvement ?
George Galloway : Non, je ne pense pas en être le leader. Je crois que la Turquie est le leader. Le Premier ministre, M. Erdogan, devrait être notre leader. C’est, je crois, le seul homme d’État qui peut réellement avoir un large écho - en particulier dans le monde musulman, le monde arabe - et qui peut réveiller le géant endormi de l’opinion publique arabe.
La Turquie a été un élément très important dans notre réussite. Elle est un nouveau facteur dans cette équation palestinienne. Après des décades d’alliance stratégique avec Israël, la Turquie est dirigée aujourd’hui par un gouvernement que les citoyens du monde ne peuvent qu’admirer. L’ONG humanitaire turque, IHH a été décisive dans le succès de notre dernier convoi. Elle nous a apporté des véhicules et plus du 40% des personnes qui ont participé au convoi. M. Erdogan est intervenu personnellement pour obtenir que Moubarak nous laisse passer. Il nous a apporté tout le soutien politique et diplomatique qu’il nous fallait pour que nous puissions atteindre notre objectif d’entrer à Gaza pour offrir à la population notre matériel et notre soutien.
Silvia Cattori : Je comprends que vous soyez pressé de repartir, et de vous lancer dans un nouveau défi pour attirer l’attention du monde sur Gaza et sa population délibérément affamée, et toujours prise au piège d’un enfermement plus que jamais cruel et dangereux. Mais n’est-ce pas un rêve irréalisable ? En naviguant sous pavillon turc, ne craignez-vous pas d’être accusé de vouloir dresser un État contre un État ? Cela ne sera-t-il pas considéré par Israël comme un acte de guerre ?
George Galloway : Non, cela ne sera pas un acte de guerre parce que les eaux internationales sont les eaux internationales ; et après c’est la mer de Gaza. Il faut seulement avoir le courage de passer des eaux internationales aux eaux de Gaza. Il n’y a aucune menace contre Israël. Le convoi peut être inspecté par des fonctionnaires des Nations Unies, pour vérifier qu’il n’y a pas d’armes. Déjà plusieurs bateaux sont passés.
Silvia Cattori : Les deux dernières tentatives d’atteindre Gaza par la mer, en 2008, ont échoué ! Et les trois premières tentatives, si elles ont réussi, n’est-ce pas qu’Israël avait peut-être à ce moment là, un intérêt à les laisser passer ?
George Galloway : Il s’agissait d’un ou deux bateaux, et ils n’avaient pas la protection d’États importants. Il faut s’assurer la protection d’États qui pèsent d’un certain poids. C’est à quoi nous travaillons maintenant.
Je crois que nous sommes en mesure de créer les conditions qui nous permettront d’arriver à bon port. Nous devons essayer coûte que coûte ; dans ce contexte de blocus, il n’y a pas d’autre voie pour atteindre Gaza que d’y aller par la mer. Au début des années 1960, quand Berlin Ouest était isolé, tous les pays européens ont organisé un pont aérien pour lui apporter de l’aide. C’est d’un tel pont dont nous avons besoin. Nous ne pouvons pas le faire par air mais nous pouvons le faire par mer. Plus important il sera, mieux ce sera. Nous devons y aller en grand nombre ; nous devons avoir à bord des personnalités de renom, et le soutien d’États importants, ou au moins d’un État important. Et la Turquie sera, je crois, la clé.
Silvia Cattori : Le groupe de « Free Gaza » n’a-t-il pas annoncé son intention d’aller à Gaza à la même époque ? Ne travaillez-vous pas ensemble ?
George Galloway : Je ne sais pas ce que va faire « Free Gaza » ; nous respectons ce qu’ils font. Nous savons qu’ils ont déjà différé trois fois leur voyage ; je souhaite qu’ils se joignent à notre convoi, mais s’ils décident d’y aller seuls, ils ont mon entier soutien.
Silvia Cattori : Les gens qui vous ont fait confiance, qui vous ont accompagné durant les trois convois, surtout lors du dernier, comment vont-ils ? Cela a dû être une expérience fascinante et sans doute enrichissante, mais aussi très traumatisante. Comment sont-ils revenus du troisième et dernier convoi de décembre-janvier ? Et vous-même ? Brisés ou plus forts ?
George Galloway : Plus forts. Mais le prochain convoi par mer ne nécessitera pas d’engager la présence d’autant de personnes. Dans ce cas, les seules personnes qui peuvent être un soutien, qui peuvent être vraiment efficaces, sont des personnalités connues, des gros donateurs, et des gens qui ont une expérience de marin. Nous n’avons pas besoin de beaucoup de passagers dans ces bateaux. C’est une tactique différente, celle-ci. Dans un convoi par terre, tout le monde était le bienvenu. Dans le dernier, nous avions avec nous 520 personnes de 17 pays. Ici, nous n’aurons besoin que de 15 à 20 personnes par bateau.
Silvia Cattori : Les gens qui ont suivi votre longue et pénible odyssée ont été impressionnés. Cela doit vous faire plaisir de savoir que l’on entend dire : « Si vous voyez quelqu’un de la trempe de Galloway, suivez-le ». Mais vos succès ne pèsent-ils pas lourd sur vos épaules ? C’est une grande responsabilité !
George Galloway : Oui. Mais je suis dans ce combat depuis 35 ans. J’avais 21 ans quand je l’ai commencé. Je ne vais pas l’abandonner. Nous n’allons pas laisser seule la population de Gaza.
Silvia Cattori

(*) Voir le site web de George Galloway : http://www.georgegalloway.com/index.php
(**) Invité par l’association Résistance Palestine.

[1] - Par deux fois le public s’est levé et l’a ovationné pour lui exprimer son admiration pour avoir réussi par trois fois de véritables exploits en assurant l’arrivée des convois de « Viva Palestina » à Gaza.
[2] - Voir : “Viva Palestina”, et maintenant ?, par Stuart Littlewood, info-palestine.net, 14 janvier 2010.
28 janvier 2010 - Silvia Cattori
 http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8083

Dans les prisons de l’Autorité palestinienne à Hébron

vendredi 29 janvier 2010 - 08h:13
Ma’an News Agency
[Où l’on constate que l’Autorité palestinienne de Ramallah, méprisant tout cadre légal et judiciaire, montre un zèle particulier pour faire le travail des Israéliens - N.d.T]
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Prison d’Hébron - Photo : Ma’an News Agency
Une visite récente a mis en évidence que la majorité des détenus du centre de détention militaire et des services de renseignements à Hébron, était affiliée au Hamas [mouvement de la résistance palestinienne].
Les 53 détenus y sont incarcérés depuis des périodes allant de deux jours à jusqu’à 13 mois. Aucun d’entre eux n’avait encore vu un juge et tous attendaient leur procès.
Un des prisonniers, D.Q, a dit qu’il avait été emprisonné dix jours plus tôt parce que son frère était recherché par les forces de sécurité de l’Autorité palestinienne. Ses gardes, cependant, prétendent qu’une fouille de la maison familiale a permis de trouver des armes et D.Q était en détention sous l’accusation d’être en leur possession [on remarquera qu’à défaut d’un juge dûment habilité, ce sont les gardes-chiourmes qui établissent les chefs d’accusation - N.d.T].
Un deuxième prisonnier, d’une cinquantaine d’années, a dit avoir été convoqué chez lui pour être interrogé par rapport à un affaire de contrebande d’armes organisée par un parent. Il a été emprisonné après l’entrevue avec les services de renseignements [de l’AP].
Muhammad Fatafta, âgé de 25 ans, est en prison depuis 13 mois et sans procès. Il a été détenu sous le soupçon d’avoir participé au meurtre d’Haytham Amr de Dora. « Il est incroyable que nous restions en détention sans passer en jugement, » dit-il, mais il a noté que les conditions de détention s’étaient améliorées depuis qu’il est là.
« Le traitement est devenu complètement différent. Nous n’entendons plus de cris des détenus. Personne n’est plus torturé ou maltraité, » a indiqué Fatafta [progrès notable... l’AP ne ferait plus mourir sous la torture les détenus accusés de sympathie pour la résistance - N.d.T].
Un détenu a réclamé pendant la visite « de ne plus être mis dans le réfrigérateur, » disant qu’il y avait été une fois enfermé pendant trois jours.
Le directeur de la prison, Majid Abu Yemen, a répondu à l’accusation alors qu’il montait au troisième étage de la prison : « ils appellent ‘réfrigérateurs’ les cellules d’isolement, mais nous ne savons pas pourquoi ».
Les cellules font 2 mètres sur 1,5. L’homme qui a alerté les visiteurs sur leur existence a dit que ce nom leur a été donné en raison du froid qui y règne en hiver.
Avant la fin de la visite, un détenu a pris la parole à l’extérieur, faisant porter la responsabilité des conditions des détenus aux continuelles rivalités entre le Hamas et le Fatah,
« Notre message au Fatah et au Hamas est qu’ils devraient donner la priorité à l’intérêt général avant les intérêts particuliers. Nous avons été séparés de nos familles. Nos amis ont peur de venir nous voir et de nous parler comme ils avaient l’habitude de le faire avant. Nous sommes au bord de la folie. Mais nous n’avons pas de rancune envers vous, aussi ne laissons pas la haine et la rancoeur nous commander. Sauvons-nous de l’isolement en reconstruisant l’unité nationale. »
27 janvier 2010 - Ma’an News Agency -
http://www.maannews.net/eng/ViewDet...
Traduction : Info-Palestine.net
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8075

2010 nous verra battre l’occupation

publié le vendredi 29 janvier 2010
Ali Waked

 
Les organisateurs des manifestations de Ni’lin, Bil’in et Nabi Saleh, préviennent que les affrontements récents en Cisjordanie nous rapprochent d’une Intifada.
Les récents affrontements à Nabi Saleh, village voisin de Ramallah, le dernier à ajouter à une liste de lieux de confrontations entre Palestiniens et FDI (forces de défense israéliennes) en Cisjordanie, viennent renforcer la position de ceux qui se battent contre la barrière de séparation.
Mardi, on a vu le tribunal militaire d’Ofra juger les 14 manifestants arrêtés lors du dernier affrontement – dont un ado de 14 ans, deux femmes et un membre du comité du village de Ni’lin.
Le village de Ni’lin, lui aussi proche de Ramallah, est le théâtre d’affrontements hebdomadaires entre les forces militaires et les habitants du secteur avec les militants de gauche qui les soutiennent.
Tous les détenus ont été libérés sur caution personnelle. Un autre groupe de détenus doit comparaître jeudi.
Mais si les confrontations à Nil’in et à Bil’in, villages de Cisjordanie, portent sur le tracé de la barrière érigée, les émeutes à Nabi Saleh sont de nature différente, et ceux qui organisent les protestations affirment que leurs actions ont eu comme résultat que les forces de sécurité craignent vraiment désormais que des manifestations violentes surgissent en d’autres lieux de Cisjordanie.
La lutte, dit Mumammad Khatib – qui est considéré par beaucoup comme le premier dirigeant de la protestation – « a fait ses preuves à Bil’in et à Ni’lin et est devenue un modèle qui va bien au-delà des limites de la Cisjordanie. Ils sont des milliers à venir (dans ces villages) participer à nos manifestations. »
Khatib, membre éminent du conseil, ajoute qu’une grande part de leur travail « est destinée à retourner la pression internationale contre Israël. Nos militants se battent contre la propagande israélienne avec les photos des leurs qui furent frappés et blessés au cours de leurs arrestations lors des manifestations. »
Khatib pense que « la lutte va bientôt s’étendre plus loin, en partie à cause de la frustration née de l’impasse politique, mais surtout en raison du harcèlement des colons, et parce que les FDI ne font rien pour les arrêter. »
Se félicitant de l’impact que les émeutes semblent avoir, Khatib a déclaré à Ynet qu’il croit que son peuple sera en mesure de mettre en mouvement toute la région d’ici la fin de l’année. « Nous sommes à la veille d’une Intifada, » prévient-il. « La résistance s’étend, comme ce fut le cas pour l’Intifada (de 1987), mais la prochaine sera beaucoup plus créative.
« Nous sommes enthousiastes car 2010 nous verra battre l’occupation. Nous le voyons dans le fait que les soldats israéliens sont nerveux, parce qu’ils n’arrivent pas à nous réprimer (les manifestations). »
Khatib et le comité contre la barrière de séparation, avec l’aide de certaines organisations internationales, tentent aussi de promouvoir diverses interdictions dans le monde à l’encontre d’Israël. « Des organisations internationales qui nous soutiennent aident à financer les frais juridiques pour les détenus. C’est un outil important pour la lutte contre l’occupation, » dit-il.
Israël, continue-t-il, a durci sa politique contre les émeutiers arrêtés en Cisjordanie, et les troupes israéliennes se sont faites plus violentes. « Il ne se passe pas une nuit sans incursions et arrestations » affirme-t-il, indiquant que 34 personnes avaient été arrêtées depuis le mois de juin et que, depuis décembre, les FDI avaient effectué 16 raids nocturnes rien que sur Ni’lin.
Un militant de la gauche israélienne, Yonatan Pollack, l’un des dirigeants de la lutte, qui fut blessé à la manifestation de Nabi Saleh, ajoute qu’Israël a intensifié ses efforts pour mettre fin à leur lutte par des moyens juridiques.
« Les accusations contre les militants aussi nous rappellent ce qui s’est passé durant la Première Intifada, » dit-il.
« Ils ne sont plus accusés d’être des terroristes, mais des agitateurs – ni d’être membres d’organisations illégales, mais d’organiser des rassemblements illégaux. »

Gaza 1956, En Marge de l’Histoire

publié le vendredi 29 janvier 2010
Marion Dumand

 
Joe Sacco, dessinateur reporter, enquête sur un massacre perpétré par l’armée israélienne sur la population de Gaza, en 1956
À peine une note de bas de page. Les 3 et 12 novembre 1956, des centaines de Palestiniens furent massacrés dans la Bande de Gaza par des soldats israéliens. Qui s’en souvient, qui s’y intéresse ? Qui même le sait ? Le journaliste et dessinateur Joe Sacco.
Lui va sauver in extremis ces morts des oubliettes, va gratter la mémoire, chercher les survivants. Subir l’ironie, l’incompréhension. Pourquoi 1956 et pas aujourd’hui, pourquoi ces victimes et pas d’autres ?, lui demandent certains Gazaouites, et s’interroge au début le lecteur. Ce ne sont pas les drames, les guerres, les exécutions qui manquent à Gaza. Conjugués à tous les temps du passé, et toujours au présent. « Ton travail n’entre pas dans la catégorie du journalisme en temps réel », lui assène un fonctionnaire israélien. Accréditation refusée, débrouille-toi comme tu peux.
Joe Sacco fait bien mieux. Non seulement il reconstitue avec précision ce 3 novembre 1956 à Khan Younès, ce 12 novembre de la même année à Rafah, mais il raconte le déroulement de l’enquête menée entre 2002 et 2003. Rencontres, check-point, amitiés, destructions, fou rire ou impuissance… Tout y est.
La bande dessinée Gaza 1956, en marge de l’Histoire est le portrait le plus saisissant de ce territoire palestinien, immense prison à ciel ouvert, mille-feuilles sanglant.
Joe Sacco est un entêté. La Palestine, il y avait consacré deux tomes dans les années 1990 : le premier pour la Cisjordanie, le second (déjà) pour Gaza. Après un détour en ex-Yougoslavie, le dessinateur américano-maltais y revient, presque par accident. Envoyé comme illustrateur à Khan Younès pour le magazine Harper’s, il se souvient d’un massacre commis là, simple citation dans un rapport de l’ONU, lui-même brièvement évoqué par l’essayiste Noam Chomsky. Il convainc le journaliste rédacteur d’en faire mention. Mais, « pour une raison inconnue, ces paragraphes ont été coupés par les éditeurs du magazine », explique-t-il. Qu’à cela ne tienne, Joe Sacco décide d’y consacrer des mois de travail. Et les quelques lignes vite évacuées de se transformer en 400 planches passionnantes. Entêté donc, culotté aussi.
Écrite en juillet 2009, alors qu’États-Unis et Union européenne maintiennent le blocus de l’islamiste Gaza, la préface met en avant un témoignage : celui d’Abed El Aziz El-Rantisi, leader du Hamas. « El-Rantisi, âgé de 9 ans à l’époque, nous a confié que son oncle avait été tué ce jour-là. “J’entends encore les gémissements de mon père, je revois les larmes qu’il a versées sur son frère, nous a-t-il dit. Je n’en ai pas dormi pendant des mois… Cet épisode a laissé dans mon cœur une plaie qui ne pourra jamais cicatriser. Le seul fait de vous raconter cette histoire me donne envie de pleurer. On n’oublie jamais des actes pareils… [Ils] ont planté la haine au fond de nos cœurs”. » El-Rantisi est mort à Gaza en avril 2004, victime d’un assassinat ciblé.
Sacco n’occulte rien. Quand il dessine Gaza, elle se tient devant nous, surpeuplée, laide, pauvre. On en sent presque l’odeur, cette odeur de la Bande, des égouts à ciel ouvert. Quand il dessine les Palestiniens, il n’omet pas les yeux haineux, les cris de rage, les larmes aux paupières. Ni même sa propre exaspération. Car le journaliste se heurte à des témoins récalcitrants, que tout le talent d’Abed, traducteur et ami, échoue parfois à se concilier. Grand-mère à la mémoire défaillante qui emmêle ses morts – il y en a tant eu en quelques décennies. Vieux feddayin redoutable qui tourne autour du pot, d’escarmouches en opérations, mène la danse, conscient d’être le seul à posséder certaines informations, soucieux de son anonymat. Sacco se met en scène, se montre pris au piège des digressions, et en use parfois pour ficeler son récit. Face aux questions sur 1956, l’oncle d’Abed s’agace : « Et 1967 ? Et Sabra et Chatila ? Et le Congrès sioniste de Bâle en 1897 ? Et 1948 ? » « D’accord, d’accord ! Je finis par me rendre…
Et comme il faut bien commencer quelque part », admet en voix off Joe Sacco, le récit montre l’arrivée des réfugiés palestiniens dans la zone quasi désertique de Gaza. Toutes les strates du passé, toutes les nuances du présent, se lient peu à peu. La cohérence ne perd rien, elle y gagne au contraire en dévoilant les nœuds, les filiations. Deux portraits d’homme se suivent dans une planche. Très âgé, portant turban, le vieux fut un feddayin de la première heure, guérillero en 1948, militaire sous commandement égyptien, personnage inquiétant à la tête de gars mi-résistants mi-bandits. Épuisé, la quarantaine, Khaled est un « mutarad », un recherché, en planque perpétuelle, militant armé du Fatah pendant la première Intifada. Le premier est un témoin de 1956, le second a été rencontré par hasard au cours de l’enquête, les deux seront personnages récurrents. Mais tous, même croisés au détour d’une case, auront leur mot à dire. C’est Abed et son ami Hani qui ont été blessés par balles, adolescents lors de la première Intifada. Ce sont les cinq enfants à la maison tout juste rasée qui portaient déjà les cicatrices de la seconde Intifada. À Gaza, tous ont leurs plaies. Aucun n’a le « luxe », selon le mot de Sacco, de les panser avant qu’une autre ne s’ouvre.
Les massacres de 1956 ne sont qu’une de ces plaies parmi des centaines ­d’autres. L’enquête de Joe Sacco ne le cache pas, mais sa quête n’en est pas pour autant dérisoire. Au contraire. Recueillir des dizaines de témoignages, les organiser, les recouper, écarter les moins sûrs, ne rien cacher des incohérences, reconstituer en conversant entre amis, à coup de thé et de gâteaux au miel, le lent déroulement d’un massacre… Tout ce travail minutieux met au jour une mémoire à vif, bouleversante, et une vérité.
Les visages et les noms des témoins, les souvenirs dessinés par Sacco s’arment contre les notes de l’histoire, contre le ­simple constat de l’ONU : « Des désaccords existent quant au décompte des victimes et à la cause de leur mort. » Plus de 400 ont crevé pour une telle épitaphe, et combien d’autres resteront ensevelis. C’est cet enquêteur pointilleux, recoupant ses sources, bousculant parfois ses interlocuteurs, qui installe la confiance. C’est lui aussi qui, pourtant, doute. Joe Sacco se dessine en un face-à-face : les traits tirés, il scrute Abu Junish, un grand-père que son petit-fils interroge. Le pire souvenir de cette journée ? Pas un coup, pas un mort, non, une émotion. « La peur, répète le vieillard. La peur. » Entre le journaliste et le survivant, un court texte : « Soudain, j’ai eu honte de moi, honte d’être passé à côté de quelque chose en recueillant mes preuves ; en les démêlant, les disséquant, les indexant pour les classer dans les tableaux. » De la honte alors ressentie est née une bande dessinée qui entièrement l’annihile.
"Gaza 1956, en marge de l’histoire", Joe Sacco, traduit de l’anglais par Sidonie Van der Dries, Futuropolis, 400 p., 27 euros
6 ans de travail, plus de 400 pages, pour mettre au jour un massacre perpétré par l’armée israélienne sur la population de Gaza, en 1956, et que l’Histoire a tout fait pour oublier. Hautement considéré par ses pairs auteurs, les médias et ses lecteurs du monde entier, Sacco poursuit son engagement sincère, courageux, âpre, rigoureux et nécessaire.
C’est lors d’un reportage pour le magazine « Harper’s » en 2001, que Joe Sacco se remémore une brève citation, une note de bas de page, lue dans un rapport de l’ONU. Elle parlait d’un massacre de près de 275 civils, perpétré par l’armée israélienne à Khan Younis et d’une dizaine d¹autres à Rafah, ville voisine, en 1956.
Difficile à croire, alors entre novembre 2002 et mai 2003, le dessinateur reporter se rend à trois reprises sur le terrain, afin d’établir la véracité de cette tragédie et embarque le lecteur à la recherche de traces du massacre.

Israël gardera la colonie d’Ariel, affirme Netanyahu

30/01/2010
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a proclamé hier que la colonie d'Ariel, une des plus grandes implantations juives en Cisjordanie occupée, ferait partie d'Israël pour toujours. « Nous voulons renforcer la paix et la coexistence avec nos voisins, mais cela ne doit pas nous empêcher de vivre, de continuer à planter et à bâtir ici, a déclaré le chef du gouvernement lors d'une cérémonie publique de plantation d'arbres dans ce bloc de colonies. Ici, nous sommes au cœur de notre pays, ici vivaient nos ancêtres et ici nous resterons et vivrons. 
http://www.lorientlejour.com/category/Moyen-Orient+et+International/article/645427/Israel_gardera_la_colonie_d%27Ariel%2C_affirme_Netanyahu.html

La Turquie prête à reprendre la médiation entre Israël et la Syrie

30/01/2010
La Turquie est prête à reprendre son rôle de médiateur dans les discussions entre Israël et la Syrie si les deux pays le souhaitent, a indiqué Ankara hier dans la soirée. « La partie syrienne s'est déjà dit favorable à ce que nous reprenions là où nous nous étions arrêtés. La partie israélienne a un avis différent. Des membres de la coalition sont pour, d'autres sont contre, a dit le ministre turc des Affaires étrangères Ahmed Davutoglu devant l'Institut international des études stratégiques de Londres « Nous soutiendrons chaque tentative, chaque pas fait en direction de la paix », a-t-il ajouté.
La principale querelle bilatérale concerne le plateau du Golan, conquis pendant la guerre des Six-Jours (1967) par Israël, qui l'a annexé par la suite, fin 1981. La Turquie affirme qu'Israël ne lui fait plus confiance pour être le médiateur depuis l'arrivée de Benjamin Netanyahu au poste de Premier ministre.
Quatre cycles de négociations séparées ont déjà eu lieu en 2008 entre Israël et la Syrie d'une part et la Turquie d'autre part, mais ils ont été suspendus en septembre de cette même année après la démission de l'ancien Premier ministre Ehud Olmert. Les relations se sont tendues avec l'offensive israélienne dans la bande de Gaza en décembre 2008.
http://www.lorientlejour.com/category/Moyen-Orient+et+International/article/645426/La_Turquie_prete_a_reprendre_la_mediation_entre_Israel_et_la_Syrie.html

Israël se défend d’avoir commis des crimes de guerre à Gaza

30/01/2010
Israël se défend d'avoir commis des crimes de guerre l'an dernier à Gaza dans un document justificatif remis hier à l'ONU en réponse aux accusations de la commission d'enquête du juge sud-africain Richard Goldstone. « Le gouvernement israélien a remis ce matin aux Nations unies le rapport sur toutes les actions et les enquêtes concernant les incidents durant l'opération "Plomb durci" », a indiqué le ministre israélien de la Défense Ehud Barak. La réponse d'Israël assure l'ONU de « l'indépendance de la justice israélienne », nie que « l'armée ait tué intentionnellement des civils » et déclare que « tout a été fait pour que l'armée israélienne se conforme au droit international », a déclaré à l'AFP une source gouvernementale israélienne. Le document, d'une quarantaine de pages, soutient qu'Israël n'a fait qu'exercer « son droit d'autodéfense » face à des « attaques terroristes » contre son territoire.
Israël n'a toujours pas annoncé la création d'une commission d'enquête sur le conflit de Gaza, comme le réclame l'ONU dans le rapport Goldstone. Le ministre de l'Information, Youli Edelstein, a affirmé cette semaine que son pays refuserait de créer une telle commission, mais le gouvernement est partagé. M. Barak et le chef d'état-major Gaby Ashkenazi y sont opposés. L'ex-conseiller juridique du gouvernement, Menahem Mazuz, a estimé en revanche qu'une commission s'imposait afin que « le rapport Goldstone ne continue pas à hanter Israël en détruisant sa légitimité ».
Selon la presse, Israël pourrait accepter une commission aux pouvoirs limités, chargée d'auditionner certains dirigeants politiques et chefs militaires. Le quotidien Yediot Aharonot précise qu'elle se bornerait à examiner les consignes données par le commandement et le gouvernement, dans le but de disculper Israël.
L'armée israélienne travaille de son côté sur un document plus complet, réfutant point par point les graves accusations de la commission Goldstone.
http://www.lorientlejour.com/category/Moyen-Orient+et+International/article/645419/Israel_se_defend_d%27avoir_commis_des_crimes_de_guerre_a_Gaza.html

Le Hamas accuse Israël d’avoir assassiné un de ses chefs militaires à Dubaï

30/01/2010

Plusieurs milliers de sympathisants du Hamas étaient présents aux funérailles de Mahmoud Abdel Raouf al-Mabhouh, en Syrie. Khaled al-Hariri/Reuters
Plusieurs milliers de sympathisants du Hamas étaient présents aux funérailles de Mahmoud Abdel Raouf al-Mabhouh, en Syrie. Khaled al-Hariri/Reuters
Proche-Orient La police émiratie affirme avoir identifié les auteurs présumés du meurtre qui ont quitté le pays.
Le Hamas a accusé hier Israël d'avoir assassiné l'un des fondateurs de sa branche armée Mahmoud Abdel Raouf al-Mabhouh le 20 janvier à Dubaï. Selon un communiqué du Hamas, « Mahmoud Abdel Raouf al-Mabhouh est mort en martyr à Dubaï le 20 janvier 2010 dans des circonstances suspectes qui nécessitent une enquête, en coopération avec l'État des Émirats arabes unis ». « Les Brigades Ezzedine al-Qassam riposteront à ce crime sioniste au moment et lieu opportuns », a menacé le mouvement.
Selon son frère Faëq al-Mabhouh, le dirigeant des Brigades Ezzedine al-Qassam (branche armée du Hamas), qui était un pourvoyeur d'armes du mouvement islamiste, a été tué par électrocution et strangulation. Selon lui, son frère avait été dans le passé « la cible de plusieurs tentatives d'assassinat de la part du Mossad », les services de renseignements extérieurs israéliens.
Le gouvernement de Dubaï a confirmé l'assassinat de Mabhouh et demandé l'aide d'Interpol dans la recherche des suspects qui ont fui après le crime. La plupart sont « porteurs de passeports européens », a-t-il ajouté. Selon les autorités de Dubaï, les auteurs du crime « ont laissé derrière eux un indice qui peut permettre de les retrouver ». Interrogé, un porte-parole gouvernemental israélien s'est refusé à tout commentaire.
Originaire du camp de réfugiés de Jabaliya (nord de la bande de Gaza), Mabhouh avait été le responsable de l'enlèvement au début de la première intifada palestinienne (1987-1993) de deux soldats israéliens qui ont ensuite été tués, ainsi que de la planification de plusieurs attentats anti-israéliens, selon le Hamas. Sa maison avait été démolie par Israël. Il avait été détenu dans les prisons israéliennes et après sa sortie de prison, « il a vécu pourchassé par l'occupant sioniste jusqu'au jour où il a réussi à quitter Gaza », selon le Hamas. « Notre frère martyr était une cible de l'occupant depuis sa participation à l'opération d'enlèvement des deux soldats sionistes et en raison de son rôle et de son soutien à la résistance », a-t-il ajouté.
Les funérailles de Mabhouh, père de quatre enfants, ont eu lieu hier dans le camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk, dans la banlieue de Damas où il résidait. Son fils Abdel Raouf al-Mabhouh et des représentants du Hamas, dont le chef du bureau politique Khaled Mechaal basé en Syrie, assistaient à la cérémonie.
Khaled Mechaal a répété hier à Damas le refus du mouvement islamiste de libérer le soldat franco-israélien Gilad Shalit avant la libération de centaines de prisonniers palestiniens détenus en Israël. Le chef du Hamas a également appelé hier les pays arabes à briser le blocus imposé par Israël contre la bande de Gaza depuis sa prise de contrôle en juin 2007 par le mouvement islamiste.
En outre, Mechaal a promis de venger l’assassinat de Mahmoud Abdel Raouf al-Mabhouh.
Concernant les relations entre le Hamas et le Fateh, le Premier ministre palestinien Salam Fayyad a déclaré hier à Davos percevoir un « point d'accord de facto » entre l'Autorité palestinienne et le Hamas, sur les questions de sécurité, même si le mouvement islamiste « ne le dit pas ».
http://www.lorientlejour.com/category/Moyen-Orient+et+International/article/645417/Le_Hamas_accuse_Israel_d%27avoir_assassine_un_de_ses_chefs_militaires_a_Dubai.html

Restauration de la porte Al-Qattanine de la sainte mosquée d’Al-Aqsa

[ 29/01/2010 - 12:55 ]
Al-Quds occupée – CPI

Le bureau des patrimoines islamiques de la ville d'Al-Quds vient de restaurer une partie importante d’Al-Qattanine, une porte principale de la sainte mosquée d’Al-Aqsa, disent des sources locales.
On sait que cette porte historique a été endommagée par des Sionistes extrémistes qui l’ont visée à plusieurs reprises. Le pire, c’est que les autorités de l’occupation israélienne interdisaient au bureau des patrimoines islamique de la restaurer. Ces sont les campagnes médiatiques qui ont donné leurs fruits. Elles ont fait pression sur les occupants israéliens qui se sont trouvés enfin obligés de donner l’autorisation.
A savoir que les extrémistes sionistes, épaulés par les forces israéliennes d'occupation, ont récemment inauguré un temple dans la zone islamique de Hamam Al-Ayn qui ne se trouve qu’à quarante mètres au loin de la sainte mosquée d’Al-Aqsa.

L’eau potable à Gaza, une catastrophe causée par la coupure de l’électricité

[ 29/01/2010 - 22:53 ]
Gaza – CPI

L’autorité des eaux dans la bande de Gaza a tiré la sonnette d’alarme sur l’imminence d’une catastrophe écologique, faute d’électricité.
L’ingénieur Mohammed Ahmed, directeur général de l’autorité des eaux, dans un communiqué dont notre Centre Palestinien d’Information (CPI) a reçu une copie, confirme que la coupure de l’électricité dans la Bande affectera tous les domaines de la vie. Un manque grave en eau potable va bientôt faire ressentir.
Plus de 90 des puits d’eau potable dans la bande de Gaza travaillent avec de l’électricité. Ainsi, avec la coupure du courant, les citoyens n’ont qu’un tout petit peu d’eau potable.
Même si on arrive à envoyer l’eau dans les réseaux, cela sera avec une basse pression qui ne pourra atteindre les réservoirs domestiques, surtout que la plupart des citoyens ne possèdent de pompe à eux.
Et en ce qui concerne les eaux usées, le manque d’électricité va affecter son traitement. Les réservoirs seront bientôt remplis, les eaux usées vont déborder vers la mer et les terrains avoisinant.
L’autorité de l’énergie palestinienne a exhorté l’Union Européenne et toutes les organisations juridiques à intervenir pour empêcher la tragédie, pour que Gaza ne tombe pas dans le noir et que la population ne soit privée d’eau potable.