mercredi 4 novembre 2009

Lutte pour la survie en Cisjordanie

mardi 3 novembre 2009 - 06h:50

Phoebe Greenwood - d’après Al Jazeera

Une nouvelle route joignant Jérusalem aux colonies israéliennes dans Hébron coupe en deux les terres qui appartiennent à la famille Jaber. Cette famille cultive ces champs depuis 300 ans...

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La famille Jaber raconte que les affrontements avec les militaires israéliens sont monnaie courante.

Elle a un moment possédé 60 dunums (6 hectares), mais il ne lui en reste à présent que la moitié d’un, le reste ayant été confisqué par les colons israéliens. La famille Jaber se bat pour cultiver les terres qu’elles ont perdues.

Alors que sa famille s’affronte avec les employés israéliens de l’autorité de l’eau, dont le rôle est de détruire les systèmes d’irrigation pour les plants de tomates sous la protection des soldats israéliens, Yosri Jaber, un professeur d’école, nous explique : « Ces affrontements avec les autorités israéliennes sont une chose courante, ils se produisent tous les deux ou trois mois, voir plus. »

« Les Israéliens ne nous permettent pas d’arroser nos plantes. Nous leur payons quatre shekels (1 dollar US) pour chaque mètre cube d’eau. »

« Nous avons un régulateur d’eau, que nous partageons avec les huit autres maisons pour irriguer nos plantations et approvisionner nos maisons en eau. Nous avons payé pour cela mais nous ne pouvons pas l’utiliser. »

Dans de nombreuses zones de la Cisjordanie, les Palestiniens ne sont pas autorisés à irriguer leurs terres. L’accès à l’électricité leur est interdit, ainsi que la construction de citernes d’eau, ou de toutes nouvelles structures requérant un permis des autorités israéliennes d’occupation.

Récoltes détruites

Ces autorisations sont difficiles à obtenir. Selon la famille Jaber, les colons juifs vivant sur ce qui était autrefois leurs terres obtiennent de l’eau pour rien et n’ont pas besoin de permis pour irriguer leurs cultures.

Lors de l’affrontement dans le champ de tomates, une belle-soeur de la famille Jaber, âgé de 47 ans et souffrant d’asthme, a été jetée à terre par un des hommes qu’elle essayait d’empêcher de détruire son domaine.

Sa fille Lara, âgée de 8 ans, est en larmes alors qu’elle regarde sa mère emmenée sur une civière par les ambulanciers, eà travers une foule explosive qui pousse, crie et jette de la boue.

Les ouvriers agricoles israéliens ne participent pas à l’altercation et poursuivent leurs travaux, arrachant les canalisations d’eau et les détruisant immédiatement.

Jaber dit : « Nous avons 25 enfants qui vivent dans notre maison ; ils sont les témoins tous les jours de cette violence. C’est la tragédie dont nous souffrons. »

Approvisionnement en eau

La ville palestinienne d’Hébron, au sud-est de la Palestine et à proximité de la frontière avec la Jordanie, possède l’une des plus grandes réserves d’eau souterraine de Cisjordanie.

Selon un rapport publié par « Save the Children->http://www.savethechildren.org/] » cette semaine, les familles palestiniennes vivant dans les zones à haut risque comme celle-ci sont plus misérables, moins protégés et plus vulnérables que n’importe où ailleurs dans les territoires palestiniens sous occupation.

Le nombre de Palestiniens chassés de leurs foyers par la politique israélienne en Cisjordanie et à Gaza est en hausse, indique l’organisation caritative britannique.

Au moins la moitié des personnes vivant dans les zones que les Nations Unies considèrent « à risque élevé » ont dit avoir été chassées de leurs foyers au moins une fois depuis 2000, la dernière importante période de conflit entre Israéliens et Palestiniens [déclenchement de la réoccupation par les troupes israéliennes des zones palestiniennes dites autonomes - N.d.T].

En Cisjordanie, la plupart des maisons démolies le sont pour faire place au mur de séparation [mur d’Apartheid] qu’Israël construit pour séparer terres palestiniennes et terres annexées par Israël.

Ou les propriétés sont détruites pour de soit-disant « raisons administratives », parce que n’ayant pas de permis israélien.

En dehors de ces démolitions, le manque d’accès à des ressources de base comme l’eau, la santé et la nourriture force de plus en plus les familles les plus vulnérables à quitter leur domicile.

« Enfants traumatisés »

Selon le droit international, il est illégal pour une puissance occupante de modifier la situation démographique du territoire qu’elle occupe et les colons israéliens continuent toujours à venir s’installer en Cisjordanie.

Leurs colonies ont contribué au déplacement de dizaines de milliers de familles palestiniennes.

Salam Kanaan, qui représente « Save the Children » dans les territoires palestiniens occupés, raconte : « Sans un avenir dans la sécurité, la vie des enfants palestiniens vivant dans les zones à haut risque comme Hébron est d’avance brisée ».

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Atta Jaber raconte que le harcèlement de sa famille par les colons est quotidien.

« La peur constante d’un bouleversement, combinée à une lutte quotidienne pour des choses de base comme la nourriture et l’eau ont rendu les enfants déprimés et traumatisés. Ces enfants ont un besoin urgent d’aide et de protection. »

Atta Jaber raconte que sa famille subit le harcèlement quotidien des colons des environs : « Ils menacent mes enfants tout le temps. Ils montent sur leurs chevaux tous les soirs et tournent autour de notre maison, nous menacent. »

La famille Jaber insiste sur le fait qu’elle a dénoncé ces abus à la police israélienne, mais qu’elle ne voit aucun changement dans le comportement des colons.

Les membres de la famille Jaber ont déposé une plainte en justice contre la confiscation de leurs terres, qui a maintenant atteint la Haute Cour [israélienne], mais ils ont peu d’espoir qu’elle soit couronnée de succès.

Le juge en charge de leur dossier à la Haute Cour, affirment-ils, est lui-même un colon.

« Quel genre de vie est-ce donc ? Aucune nation, aucun peuple ne peut vivre comme ça. Ils veulent nous faire quitter nos terres, mais quoi qu’ils fassent, nous ne partirons jamais. »

« Les événements d’aujourd’hui vont se répéter, comme cela se passe tous les jours en Cisjordanie. Nous devons tout juste survivre, d’une façon ou d’une autre. »

31 octobre 2009 - Al Jazeera - Vous pouvez consulter cet article à :
http://english.aljazeera.net/news/m...
Traduction : Claude Zurbach

Lorsque l'humanité est refoulée du pied: Les Israéliens et le vol d'organes

NADA RAAD

03/11/2009
L'affaire du vol d'organes des Palestiniens victimes de la machine de guerre israélienne a soulevé une vive indignation dans les rangs des Israéliens, une indignation qui n'émane pas du tout de leur sens humain, mais de leur fidelité aveugle à leur régime usurpateur.

Tout a commencé avec l'arrivée du premier journaliste à avoir mis la lumière sur le dossier du vol et du trafic d'organes, le Suédois Donald Bostrom, à l'aéroport de Tel Aviv: une manifestation hostile lui a été réservée, mais ce n'est pas tout, l'accueil défavorable va se poursuivre tout au long de son séjour dans les territoires palestiniens occupés.

Venant participer à un congrès au Néguev, Bostrom a exprimé sa déception quant à la campagne israélienne contre lui, parlant du manque d'esprit du dialogue dans les rangs des Israéliens.

Bostrom fut traité d'antisémite lors du congrès "Dimona pour la presse" au Néguev. Tout en se disant comprendre la colère israélienne, le journaliste suédois a affirmé haut et fort que les familles palestiniennes ont tout le droit de savoir le sort de leurs fils et d'enquêter sur l'affaire du vol de leurs organes.

Selon lui, c'est un malentendu qui a provoqué une importante indignation israélienne. Le présentateur de la deuxième chaine de télévision israélienne Yeir Lebid qui animait la discussion, n'a pas manqué d'attaquer l'invité européen et de porter atteinte à sa crédibilité et à son professionnalisme, prétextant qu'il était recouru à une histoire infondée, basée sur la propagande palestinienne.

Sur ce point, Bostrom a assuré avoir passé un long temps dans les territoires palestiniens et rencontré un grand nombre de familles avant de décider de publier une de leurs histoires, avec une photo du cadavre d'un martyr, le tout, selon des critères professionnels.

Il a souligné qu'il était venu 42 fois dans les deux dernières décennies aux territoires palestiniens et que n'importe quel journaliste aurait eu les mêmes conclusions, précisant que le docteur israélien Yehuda Hess participe au trafic des organes selon les investigations de la presse israélienne, ce qui nécessite de vérifier les accusations palestiniennes et d'enquêter sur ce sujet.

Au cours du point de presse, des dizaines des participants, la plupart des partisans du Likoud, ont rejeté les arguments de Bostrom, l'ont interrompu et l'ont traité de menteur.

Malgré les appels de l'animateur à éviter "le comportement barbare", les participants ont continué de crier, et ont brandi des pancartes sur lesquelles a été inscrit "Israël est plus fort que l'antisémitisme" et "Israël est la démocratie du Moyen-Orient".

Accompagné d'un garde personnel tout au long du congrès, Donald Bostrom a exprimé sa déception à l'égard de l'animateur du colloque qui le croyait un bon journaliste mais qui s'est révélé un militant dans la propagande politique israélienne.

Dans une interview au site internet de la chaine télévisée arabe Al Jazeera, le journaliste suédois n'a pas regretté cette visite malgré la mauvaise réception "irrespectueuse", ajoutant:" mes estimations sur un dialogue civilisé se sont avérées futiles, le congrès manquait d'esprit de dialogue et s'est transformé en un procès sur place".

Toutefois, ces circonstances inconvenantes n'ont pas dissuadé le journaliste de poursuivre ses enquêtes sur le dossier du trafic des organes des Palestiniens datant de l'été dernier, promettant de publier le deuxième épisode sur cette affaire.

Il est à noter que le ministre du développement du Néguev et de Galilée Silvan Shalom a annulé sa participation et son soutien financier au congrès, pour protester contre la participation du Suédois Bostrom, déclarant ne pas être prêt à prendre part à un congrès qui "offre une tribune aux ennemis d'Israël, à l'instar de Bostrom, qui s'est imaginé une légende de crimes commis par Israël et ses soldats", selon les propres termes de Shalom.

Source: aljazeera.net

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=109809&language=fr

Hamas conteste l’information d’avoir testé une roquette pouvant atteindre Tel-Aviv

03/11/2009
Le porte-parole des Brigades la-Qassam, la branche armée du mouvement Hamas, Abu Obeida a démenti les informations rapportées par les renseignements militaires, selon lesquelles le Hamas a testé avec succés une roquette pouvant atteindre Tel Aviv.

Abu Ubaida, a affirmé au cours d’une conférence de presse : « l'occupation peut déclarer ce qu’elle veut, car tout ce que l'ennemi raconte reste incertain, et pose de gros points d'interrogation autour de lui."

Il a ajouté que "l'ennemi a de nombreux objectifs derrière la publication de telles informations et l'expérience le prouve », soulignant : " Nous, al-Brigades Qassam n'avions pas de commentaire à faire sur cette information, ni confirmation ni démenti et ni explication. "

De son côté, Fawzi Barhoum, le porte-parole du "Hamas" a affirmé: "Cette démarche préventive de l'ennemi a pour but d'influencer l'opinion mondiale et les débats internationaux, tels que l'Assemblée générale concernant le rapport de la Goldstone."

Il a déclaré que «la crise a poussé l'ennemi à fabriquer des excuses pour influencer le monde et monter l'opinion publique contre le Hamas", ajoutant que «ces déclarations sont une tentative de la part de l’ennemi pour justifier ses crimes de guerre et crimes contre l'humanité dans la bande de Gaza".

Il a averti que ces déclarations sont un moyen pour l’ennemi de tenter d'échapper à l'impunité devant la communauté internationale, et obstruer la justice internationale de poursuivre les dirigeants de l'ennemi en tant que criminels de guerre devant les juridictions internationales.

Le chef des services de renseignements militaires israéliens avait prétendu que le mouvement de résistance palestinien Hamas, a récemment testé une roquette pouvant atteindre Tel-Aviv.
La roquette, qui serait de fabrication iranienne, a une portée de 60 km, ce qui permettrait aux artificiers du Hamas d'atteindre les principaux centres urbains d' « Israël », avait déclaré le général Amos Yadlin.

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=109810&language=fr

Les colons se livrent à des rituels talmudiques devant la maison palestinienne confisquée

Jérusalem - 03-11-2009
Par Palestine Info
Vendredi dernier 30 octobre, des dizaines de colons extrémistes juifs ont fait la fête devant la maison qu’ils ont récemment volée à une famille palestinienne, dans le quartier de Sheikh Jarrah, à Jérusalem occupée.

Des sources locales ont dit au correspondant du Centre Palestinien d’Information qu’en plus de chanter et de danser en cercles, les colons extrémistes ont exécuté des rituels talmudiques devant la maison de la famille al-Ghaoui, qui en a été expulsée par les autorités israéliennes pour la donner aux colons juifs.

Les colons extrémistes ont fait la fête sous la protection de la police et des forces spéciales de l’occupation israélienne, qui ont aussi participé aux rituels.

Les sources ont ajouté que les habitants palestiniens du quartier ont riposté en mettant des cassettes du Coran dans leurs maisons, leurs voitures et les mosquées.

Les sources ont dit aussi qu’un groupe d’habitants du quartier s’est rassemblé devant la tente de la famille expulsée, en solidarité avec la famille.

Amal al-Qasem, membre du Comité Sheikh Jarrah, a dit que les prières faites par les colons « était un défi à nos sensibilités, puisque le vendredi est un jour saint pour les Musulmans partout dans le monde. Je crains que dans les prochains jours, la police sioniste qui protège ces colons nous empêche de quitter nos maisons pendant leurs prières et leurs fêtes. »

« J’espère qu’ils partiront, parce que c’est eux qui se sont emparés de la maison de la famille al-Ghaoui. Leur présence et leurs provocations n’apporteront pas la paix ou la sécurité, » a-t-elle ajouté.

Elle a également dit que la cause de Sheikh Jarrah est une cause juste ; les habitants sont des réfugiés logés sous supervision des Nations Unis, et les Nations Unies devraient faire quelque chose pour empêcher les colons de s’emparer des autres maisons du quartier.

Israël crée un tribunal militaire pour les enfants palestiniens

Israel - 03-11-2009
Par Maan News
Un tribunal israélien a annoncé la création d’un nouveau tribunal militaire qui ne traitera que des condamnations des enfants palestiniens.

Ma’ariv, le quotidien en langue hébreue, écrit que “à partir d’aujourd’hui, les enfants palestiniens seront présentés devant les juges militaires d’un nouveau tribunal militaire spécial pour condamner les enfants en dessous de l’âge légal de la majorité, de manière à éviter une situation récente où les enfants ont été présentés devant des tribunaux militaires normaux. »

La condamnation d’enfants n’ayant pas l’âge légal de la majorité par des tribunaux militaires réguliers constitue une violation de la Convention des Droits de l’Enfant, qu’Israël a ratifiée en 1991.

La création de ce tribunal a été annoncée par le juge israélien, le Lieutenant Colonel Aharon Mishnayot.

Une cérémonie d’inauguration du nouveau tribunal pour enfants a eu lieu dimanche à la prison d’Ofer, en Cisjordanie, dit le Ma’ariv.

Selon la section Palestine de l’Organisation Défense des Enfants International (DCI), 9.000 Palestiniens en moyenne sont poursuivis devant deux tribunaux militaires israéliens en Cisjordanie chaque année ; parmi eux, environ 700 sont des enfants, dont certains ont moins de 12 ans.

Raid israélien sur le camp de réfugiés Al-Ein, 13 arrestations

Naplouse - 03-11-2009
Par ISM
13 adolescents palestiniens ont été arrêtés lors d’un raid des forces israéliennes sur le camp de réfugiés d’Al-Ein, à l’extérieur de Naplouse, le mercredi 27 octobre dernier. A l’exception d’un d’entre eux, ils avaient tous 17 ans, étaient dans leur dernière année scolaire et n’avaient jamais été condamnés. Parmi eux deux frères, Yassar, 20 ans, et Ahmad, 17 ans. Les activistes d’ISM ont rencontré leur famille dans le camp.























La mère de Yassar et d’Ahmad nous parle de l’attaque soudaine, sans raison, de leur petite maison dans le camp. A 2h du matin, alors que la famille était endormie, Yassar a été réveillé par le bruit caractéristique des forces d’occupation entrant dans le camp, les soldats cognant aux portes des maisons voisines et demandant où était sur sa famille. Yassar a couru réveiller ses frères et sœurs et ses parents lorsqu’il a entendu une voix dire : « C’est cette maison. »

Entendant des coups contre la porte, un des jeunes frères de Yassar l’a ouverte pour se retrouver face à 10 soldats israéliens, le visage masqué et couvert de peintures de camouflage. Ils sont entrés, obligeant immédiatement tous les membres de la famille à leur donner leurs cartes d’identité. L’armée est restée dans la maison jusqu’à 4h du matin, obligeant la famille à rester dans la petite pièce de devant, pendant que les soldats allaient et venaient dans la maison, vérifiant les cartes d’identité, mais sans poser de questions. Ils ont rendu les cartes d’identité à la famille sauf à Yasser, qui a été emmené par les soldats. Peu de temps après, la famille à appris qu’Ahmad, le plus jeune frère de Yassar, avait été arrêté chez sa grand-mère, qui habite à côté, avec six autres de ses amis.

La famille ne sait absolument pas pourquoi les deux jeunes gens ont été arrêtés. Yasser avait été relâché il y a 2 mois, après avoir fait 30 mois dans une prison israélienne. Pendant son emprisonnement, sa famille n’a pas été autorisée à lui rendre visite une seule fois. Il avait fait 30 des 60 mois de condamnation lorsqu’il a été libéré sur parole – et maintenant il est à nouveau détenu, et la famille craint de ne pas le revoir, à nouveau, pendant 3 ans ou plus. Quelques jours avant, Yassar avait parlé à sa mère de ses projets pour l’avenir – s’inscrire au collège technique cette semaine pour préparer un certificat de commerce lui permettant de quitter son emploi dans une usine de nourriture. Des projets qui risquent maintenant d’être reportés de plusieurs années.

Il y a cinq mois, Ahmad a été détenu pendant un court laps de temps pour interrogatoire par l’Autorité Palestinienne (AP), au prétexte qu’un de ses amis aurait mentionné son nom aux soldats israéliens alors qu’il était détenu à un checkpoint. La police de l’AP est ensuite venue chez Ahmad et a dit à sa famille : « Nous pouvons l’emmener maintenant, ou bien les Israéliens viendront et l’emmèneront plus tard. » On peut comprendre qu’Ahmad se soit alors rendu à la police de l’AP. Ce cas illustre clairement que les Israéliens donnent des ordres à l’AP, dont les forces font le sale boulot pour Israël en Cisjordanie.

Yassar et Ahmad sont tous les deux détenus dans la prison d’Huwwara et seule leur mère a pu leur rendre visite une fois, le 1er novembre, après s’être mise en contact avec différents groupes juridiques qui travaillent pour les droits des prisonniers de l’occupation illégale.

Israël détient actuellement environ 11.000 palestiniens dans ses geôles, dont beaucoup n’ont accès ni à l’aide juridique, ni à l’enseignement, ni aux visites de leurs familles en Palestine.
Source : Palsolidarity

Des croix gammées taguées sur plusieurs murs de la mosquée de Maubeuge

Téhéran.Irna. 02 Novembre 2009.

Hier matin, très tôt, les premiers fidèles qui se rendaient à la mosquée
de Maubeuge, dans le Nord, ont découvert que les murs de l'édifice avaient été recouverts d'injures islamophobes, comme par exemple « Islam hors d'Europe ».

Des croix gammées et celtiques ont également été taguées sur plusieurs murs.

Les responsables de l'Amicale des travailleurs et commerçants marocains du Val de Sambre (ATCM) ont déposé plainte au commissariat pour dégradations.

« Ce qui nous choque, c'est que c'est la première fois que cela arrive ici. Jusqu'à présent, on était bien. Ce n'est pas normal » confie Ahmed Falghab, le vice-président de l'ATCM.

Le bâtiment, en construction, partiellement accessible pour les prières, a été souillé en plusieurs endroits. Le commissariat de Maubeuge a confirmé qu'une plainte avait été déposée.

http://www2.irna.ir/fr/news/view/line-96/0911024166234615.htm

Ban appelle Israël à cesser les démolitions de maisons palestiniennes à Jérusalem

Le site de Haram Al-Sharif/Mont du Temple, à Jérusalem.

3 novembre 2009 – Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a une nouvelle fois appelé mardi les autorités israéliennes à cesser les démolitions de maisons palestiniennes à Jérusalem-Est, estimant que cela ne faisait qu'exacerber les tensions.

« Le Secrétaire général est consterné par les agissements israéliens dans Jérusalem-Est occupée, dont la démolition de maisons palestiniennes, l'éviction de familles palestiniennes et l'insertion de colons dans des quartiers palestiniens », a dit sa porte-parole dans une déclaration. « L'éviction aujourd'hui d'une famille palestinienne de Jérusalem-Est n'est que l'incident le plus récent ».

« Ces agissements suscitent des tensions, causent des souffrances et réduisent davantage la confiance », a-t-elle ajouté.

Le Secrétaire général « appelle Israël à cesser de tels actes provocateurs. Il appelle une fois encore Israël à mettre en œuvre ses engagements contenus dans la Feuille de route, en gelant tous les activités de colonisation, dont la croissance naturelle, en démantelant les avant-postes, et en rouvrant les institutions palestiniennes à Jérusalem-Est », selon la déclaration.

http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=20512&Cr=Isra%EBl&Cr1=

Michel Ratney-Porte-parole du bureau du MENA au Département d’Etat à El Watan « Les implantations juives sont illégitimes »

Le porte-parole du département d’Etat chargé du Moyen-Orient, Michel Ratney, assure dans cet entretien que la nouvelle Administration américaine n’acceptera pas la légitimité de la poursuite des implantations des colonies juives. Il a indiqué que les Américains discutent avec toutes les parties visant à relancer les négociations sur le statut final aussi rapidement que possible.

« Les implantations juives sont illégitimes »

Washington (USA) : Notre envoyé spécial

- Le conflit israélo-palestinien occupe une place importante dans l’agenda de la nouvelle Administration américaine. Comment peut-elle avancer dans le règlement de ce conflit ?

Comme le Président l’a toujours dit, les Etats-Unis sont attachés à une paix juste, durable et totale au Proche-Orient. Ceci implique le règlement du conflit israélo-palestinien. Notre objectif consiste en la cohabitation de deux Etats, Israël et la Palestine, vivant côte à côte dans la paix et la sécurité : un Etat juif d’Israël, qui puisse assurer une totale sécurité à tous ses citoyens, et un Etat palestinien indépendant, viable avec des frontières contiguës mettant ainsi fin à l’occupation commencée en 1967, et dans le même temps offrir aux Palestiniens toutes les chances de se réaliser pleinement. Tel est l’objectif que les Etats-Unis continueront à poursuivre avec force. Le Président a clairement rappelé son engagement personnel et continu en faveur de la reprise aussitôt que possible des négociations sérieuses. Cet engagement est relayé par l’implication directe de la secrétaire d’Etat, Hillary Clinton, et de l’envoyé spécial, George Mitchell. Par ailleurs, nous continuerons à soutenir que les Etats-Unis n’accepteront pas la légitimité de la poursuite des implantations des colonies juives et nous appellerons Israël à prendre des mesures supplémentaires pour améliorer la vie quotidienne des Palestiniens. Enfin, nous appellerons les Etats arabes à s’engager sur la voie d’un dialogue direct avec Israël.

- Pourtant le gouvernement de Netanyahu continue de construire des colonies, allant ainsi à contresens des engagements du président Obama, qui les a qualifiées d’illégitimes…

Vous posez là plusieurs questions liées aux efforts des Etats-Unis pour régler le conflit israélo-palestinien. Nos discussions avec toutes les parties visent, comme l’a rappelé le Président, à relancer les négociations sur le statut final aussi rapidement que possible. Nous continuerons à demander aux Palestiniens d’arrêter les actes de violence contre Israël et de continuer à avancer sur la voie des réformes en ce qui concerne, notamment, la sécurité et le développement des institutions. Nous pensons que ces mesures contribueront à créer un climat propice à la reprise des négociations et à leur succès. Laissez-moi vous préciser que nous entendons par paix globale, la paix entre Israël et les Palestiniens, Israël et le Liban, Israël et la Syrie ainsi qu’une complète normalisation des relations entre Israël et les Etats arabes.

- L’Administration américaine souhaite que les pays arabes fassent des concessions. De quel type de concessions il s’agit, selon vous ? L’initiative BMENA soutient les objectifs exposés par le président Obama dans son discours du Caire le 4 juin dernier. En se concentrant sur le partenariat et la coopération entre les gouvernements, la société civile et le secteur privé, l’initiative BMENA nous permet de progresser dans des domaines-clés, notamment en ce qui concerne les opportunités économiques, l’éducation, la bonne gouvernance, les droits de l’homme et de promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. Au sommet du G8 de Sea Island de juin 2004 en Géorgie, les dirigeants des nations les plus industrialisées membres du G8 et ceux des pays du BMENA ont lancé le partenariat pour le progrès et pour un avenir commun – un schéma directeur de la façon dont les pays du G8 et ceux du Moyen-Orient pourraient mieux travailler ensemble afin de soutenir les appels des peuples de la région pour la liberté. Depuis lors, un certain nombre de nations et d’institutions financières internationales ont offert de soutenir et de diriger diverses initiatives élaborées au sommet du G8 de Sea Island. De plus, le rôle de la société civile n’a cessé de croître.

Par Hacen Ouali

http://www.elwatan.com/Les-implantations-juives-sont

Les États-Unis et Israël sur la défensive : Le rapport Goldstone au menu de l’AG de l’ONU

Les États-Unis et Israël sur la défensive : Le rapport Goldstone au menu de l'AG de l'ONU
Goldstone accuse Israël et le mouvement Hamas d’avoir commis des crimes de guerre et, peut-être dans certains cas, des crimes contre l’humanité, durant la guerre israélienne, de l’hiver dernier, contre la bande de Ghaza. Les Etats arabes ont présenté un projet de résolution donnant à Israël et aux Palestiniens un délai de trois mois pour ouvrir des enquêtes sérieuses sur les violations graves des lois internationales enregistrées pendant la guerre israélienne contre l’enclave palestinienne.

L’Assemblée générale devrait voter le projet de résolution distribué par le groupe des Etats arabes, qui approuve le projet Goldstone. Ce rapport établi à la demande du Conseil des droits de l’homme de l’ONU exige des Israéliens et des Palestiniens de mener, dans un délai de trois mois, des enquêtes indépendantes crédibles et conformes aux normes internationales, sur les graves atteintes aux droits de l’homme. Le projet de résolution demande au gouvernement suisse, en tant que parrain de la 4e Convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre, d’organiser une conférence regroupant les parties signataires afin de prendre les mesures pour imposer le respect de cette convention dans les territoires occupés, y compris la partie est de la ville sainte d’El Qods. Des sources diplomatiques israéliennes ont fait savoir que les Etats-Unis voteront contre le projet de résolution arabe au cas où il ne sera pas rectifié, et que la majorité des pays européens adopteront la position américaine. Israël avait rejeté le rapport Goldstone adopté le mois passé par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, et l’a considéré comme biaisé en faveur des Palestiniens.

Les autorités israéliennes, qui ne donnent pas d’importance aux résolutions de l’Assemblée générale des Nations unies, qu’elles considèrent rangée du côté palestinien et arabe, craignent un passage du rapport au niveau du Conseil de sécurité de l’ONU et peut-être plus tard a la Cour pénale internationale de La Haye. Ce qui pourrait conduire à des poursuites contre des responsables militaires et politiques israéliens. A cause du soutien des pays non alignés, le projet de résolution présenté par le groupe des Etats arabes aux Nations unies pourrait facilement passer au niveau de l’Assemblée générale mais au Conseil de sécurité, c’est une autre histoire. Même au cas où il acquiert une majorité, ce qui n’est pas évident car, selon les mêmes sources, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité estiment la présentation du rapport au conseil inutile face au veto américain. Après la récente volte-face des Etats-Unis, et l’adoption totale de la position israélienne relative à la colonisation dans les territoires occupés, il serait naïf de croire que l’Administration américaine permettra l’adoption d’un rapport aussi accablant pour l’Etat hébreu.

364 victimes du blocus israélien
Le bilan des victimes du blocus israélien imposé au territoire palestinien de Ghaza depuis plus de trois ans, s’est alourdi à 364 martyrs, a annoncé hier une source palestinienne. Selon cette source, le bilan des victimes du blocus imposé à Ghaza par l’occupant israélien s’est élevé à 364 martyrs, et ce, après la mort mardi d’un autre citoyen palestinien à Khan Younes, dans le sud de la bande. Agé de 51 ans, la victime qui souffrait d’une tumeur n’avait pas pu recevoir des soins médicaux appropriés « faute d’autorisation par les autorités de l’occupation pour un déplacement à l’étranger », a-t-on précisé de même source. Les parties palestiniennes sont « préoccupées » par la situation sanitaire « détériorée » dans ce territoire, en raison de l’absence des traitements médicaux « nécessaires », une situation qui s’est empirée suite aux restrictions israéliennes, renforcées notamment par la fermeture des points de passage à Ghaza.


Par Fares Chahine , R. I.

http://www.elwatan.com/Les-Etats-Unis-et-Israel-sur-la

Israël appelle à un « plan Marshall » arabe pour les territoires palestiniens

04/11/2009
Un ministre israélien a appelé hier les pays arabes à lancer un « plan Marshall » pour venir en aide à l'économie palestinienne et soutenir ainsi le processus de paix. « Nous sommes très déçus, et nous ne sommes pas les seuls dans la communauté internationale, par les pays arabes. Les pays arabes pourraient faire plus, d'abord et en particulier l'Arabie saoudite », a déclaré le vice-ministre israélien des Affaires étrangères Danny Ayalon. « Mon estimation, qui est très basse, est que 10 milliards de dollars maintenant, en Judée et Samarie (l'appellation biblique de la Cisjordanie), dans l'économie palestinienne pourraient faire des merveilles, des miracles », a-t-il expliqué à des diplomates étrangers et des journalistes.

Des colons prennent possession d’une maison arabe de Jérusalem-Est

04/11/2009
Des dizaines de colons israéliens ont pris possession hier d'une maison de Jérusalem-Est à l'issue d'une bataille légale contre une famille palestinienne qui en revendiquait la propriété. Plusieurs membres de la famille al-Kurd, des résidents du quartier et des militants anticolonisation ont manifesté devant la maison alors que des colons en jetaient les meubles dans la rue, a rapporté un voisin à l'AFP. « L'ordonnance (du tribunal) était totalement légale (...) Nous n'avons aucun droit d'intervenir lorsque l'ordonnance est signée par la justice », a déclaré le porte-parole de la police, Shmulik Ben Rubi. Toutefois, un agent de police a néanmoins demandé aux colons de remettre les meubles à l'intérieur de la maison et de quitter temporairement les lieux. Selon la police, un des manifestants a été arrêté.

Le Hamas a testé avec succès une roquette pouvant atteindre Tel-Aviv

04/11/2009
Le mouvement islamiste palestinien Hamas, qui contrôle Gaza, a récemment testé une roquette pouvant atteindre Tel-Aviv, a affirmé hier le chef des services de renseignements militaires israéliens. Selon le général israélien, Amos Yadlin, la roquette, qui serait de fabrication iranienne, a une portée de 60 km, ce qui permettrait aux artificiers du Hamas d'atteindre les principaux centres urbains d'Israël. La roquette a été tirée apparemment avec succès en direction de la mer, au large des côtes de Gaza, a précisé le général Yadlin. Le Hamas a aussitôt qualifié l'annonce israélienne d'« invention » destinée à détourner l'attention du rapport Goldstone sur l'offensive contre Gaza.

Après son revirement sur les colonies, Washington doit revoir sa stratégie

04/11/2009
L'administration américaine va devoir élaborer une nouvelle stratégie pour rétablir sa crédibilité et relancer les négociations israélo-palestiniennes après sa volte-face sur la question des colonies israéliennes, selon des analystes à Washington.
La diplomatie américaine s'efforce depuis quelques jours de désamorcer le malaise causé par la secrétaire d'État Hillary Clinton, qui a qualifié de « sans précédent » une offre israélienne de gel partiel de la colonisation, donnant l'impression que Washington reculait sur son opposition de principe à de nouvelles colonies juives.
Pour Aaron David Miller, du Centre d'études internationales Woodrow Wilson, c'est avant tout le gouvernement israélien qui a gagné la partie. Le Premier ministre israélien Benjamin « Netanyahu a brillamment joué. Il nous a stratégiquement battus. Il a mis (le président palestinien) Mahmoud Abbas sur la défensive et a dit "non" à la grande puissance, à moindre coût et sans conséquences », estime cet ancien conseiller pour les affaires proche-orientales de précédentes administrations. Et l'analyste d'y déceler le « paradoxe » d'une équipe Obama passée d'une attitude initiale jugée plus dure envers les Israéliens et « compréhensive » avec les Palestiniens à faire peser le plus lourd des responsabilités sur ces derniers.
Mais pour M. Miller, Washington a conclu qu'il fallait coopérer avec le gouvernement israélien sur la question des colonies, considérant que les points cruciaux du conflit étaient en fait la question des frontières, le statut de Jérusalem, l'avenir des réfugiés palestiniens et la sécurité d'Israël. Inflexion que semblait confirmer une source dans l'entourage de Mme Clinton, qui assurait lundi qu'il « y a deux parties (en présence) et vous devez les encourager », engageant à comprendre les propos de la chef de la diplomatie américaine comme un coup de pouce à un Netanyahu « confronté à des décisions difficiles ». Et M. Miller d'en conclure que Washington « doit fondamentalement repenser ce qu'est son objectif final et les moyens de l'atteindre ».
Selon Amjad Atallah, ancien conseiller juridique de l'Autorité palestinienne aujourd'hui à la New America Foundation, M. Abbas a été politiquement affaibli par ce revirement américain, mais renforcé dans ses réticences à ouvrir des pourparlers de paix avec Israël. « Pour les Palestiniens, si les États-Unis ne sont pas prêts à s'en tenir à ce qu'ils disaient sur les colonies, pourquoi le seraient-ils plus sur les frontières », explique-t-il. Pour cet expert aussi, l'administration américaine, confiante dans ses capacités de « persuasion morale », a été prise en défaut par « l'intransigeance du gouvernement israélien ». La question est selon lui désormais de savoir : « Comment reconstruisons-nous notre crédibilité et quelle est notre stratégie pour aller de l'avant ? » M. Atallah estime que l'administration retombe dans une « stratégie de négociation basée sur les schémas habituels » et pleine de dangers, alors qu'elle devrait en trouver une qui traduise dans les faits le « principe affiché », selon lequel le conflit israélo-palestinien est un enjeu stratégique pour les intérêts nationaux américains.
Patrick Clawson, de l'Institut pour la politique proche-orientale de Washington, avertit lui aussi que le revirement sur la colonisation risque de renforcer l'accusation que « les Américains sont tous dans la poche des sionistes ».
« Ça ne va pas être simple, mais nous devons trouver un moyen de changer de thématique », conclut cet expert.

Les Palestiniens pessimistes sur la paix malgré les explications de Clinton

04/11/2009
Après Marrakech où elle se trouvait hier, Hillary Clinton est attendue au Caire pour une rencontre aujourd’hui avec le président Hosni Moubarak. Abdelhak Senna/AFP
Après Marrakech où elle se trouvait hier, Hillary Clinton est attendue au Caire pour une rencontre aujourd’hui avec le président Hosni Moubarak. Abdelhak Senna/AFP
L'Autorité palestinienne a exprimé hier son pessimisme sur les chances de relance du processus de paix au Proche-Orient, malgré les tentatives de la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton de rassurer les Palestiniens sur le contentieux des colonies israéliennes.
« Le fait que (Hillary) Clinton fasse marche arrière, en particulier sur le gel partiel des colonies, n'est pas suffisant pour relancer les négociations avec Israël », a déclaré Nabil Abou Roudeina, le porte-parole du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. « L'administration (américaine) doit contraindre Israël à geler toutes les colonies (...), y compris leur "croissance naturelle" et la colonisation à Jérusalem-Est » annexée, a ajouté le porte-parole. M. Abou Roudeina a ainsi pris le contre-pied du ministre des Affaires étrangères de l'Autorité palestinienne, Riad al-Malki, qui avait jugé « satisfaisantes » les explications de la secrétaire d'État.
Hillary Clinton a néanmoins affirmé hier que la politique américaine demandant un arrêt de la colonisation israélienne est « claire », en soulignant qu'elle aurait pu être plus explicite dans ses récents propos qui ont provoqué une polémique. « Peut-être ceux parmi nous qui travaillent avec lui et pour lui auraient pu être plus clairs en expliquant que c'est bien cela sa politique. Nous sommes engagés à œuvrer » pour l'application de cette politique, a-t-elle ajouté. Le week-end dernier, elle avait suscité l'incompréhension des Palestiniens après avoir apporté son soutien à la proposition israélienne d'un gel partiel des colonies. Mme Clinton a tenté lundi de rassurer les Palestiniens en affirmant que la position de Washington sur les colonies juives demeurait inchangée. Côté israélien, le vice-ministre des Affaires étrangères, Danny Ayalon, a rétorqué qu'« essayer de mettre (Israël) au pied du mur » n'était « pas la bonne approche ». « Si vous essayez de réduire le processus entier (de négociations) à un seul problème et seul sujet, sur lequel les Palestiniens ont une opinion tranchée et (sur lequel) nous avons aussi une opinion tranchée (...), alors vous n'avez pas la marge de manœuvre et la flexibilité pour aller de l'avant », a-t-il ajouté. De son côté, Hillary Clinton a affirmé hier que le Proche-Orient était l'« objet d'une grande et envahissante préoccupation (...) bien au-delà de la région », ajoutant que chaque partie devait « faire preuve de prudence » dans ses propos. Dans un discours prononcé à Marrakech (Maroc) au dernier jour du Forum pour l'avenir, Mme Clinton a réaffirmé la volonté des États-Unis de parvenir à la création de deux États, l'un israélien, l'autre palestinien. Sur un autre plan, la secrétaire d'État américaine a annoncé hier un ensemble d'initiatives en direction des « sociétés civiles » du monde musulman, concrétisant les engagements du président Barack Obama dans son discours très remarqué au Caire en juin. « Notre objectif est d'écouter plus et de découvrir de nouvelles façons de travailler en partenaires », a promis la chef de la diplomatie américaine, qui a annoncé de multiples initiatives du gouvernement américain en faveur des créateurs d'entreprise et de la création d'emplois, le soutien à l'investissement dans la technologie, le développement des échanges éducatifs et l'aide à l'éducation des femmes.
Le Forum pour l'avenir, qui a rassemblé des pays du G8, du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord, s'est achevé sur une déclaration invitant à « travailler ensemble pour relever les défis » de l'éducation, de l'environnement et du réchauffement climatique.

Lettre ouverte d’un élu de République au Président de la République

publié le mardi 3 novembre 2009

Madjid Messaoudene
Mise en cause des ONG israéliennes palestiniennes, rejet du rapport Goldstone, soutien aux méthodes de l’armée israélienne...l’ambassadeur Bigot, "représentant [de la France] en Israël est sorti de la réserve qui incombe aux fonctionnaires appelés à occuper des fonctions de représentation diplomatique."

Monsieur le Président de la République

Palais de l’Élysée, 55, rue du Faubourg Saint-Honoré, 75008 Paris

Saint-Denis, le 02 novembre 2009

Monsieur le Président,

Je vous fais cette lettre, que vous lirez peut-être si votre statut d’ « omniprésident » vous en laisse le temps.

Nous le savons, les représentations officielles de l’Etat français sont la voix de la France. Ceci, que l’ambassade soit en Belgique ou…. en Israël. C’est la voix de la France qui est écoutée et entendue, votre voix, Monsieur le Président, quand les ambassadeurs, y compris lorsqu’il s’agit de M. BIGOT, ambassadeur de France en Israël, s’expriment. L’ambassade de France en Israël n’est pas le salon particulier de M. BIGOT dans lequel ce dernier peut prendre ses aises et tenir les propos qu’il souhaite et en l’occurrence ici, pour absoudre Israël de toute faute. Le Canard enchaîné a mis en lumière les graves dérapages de ce fonctionnaire, et le fait que ceci n’ait pas été relevé par les autres médias n’est pas anodin.

Votre représentant en Israël est sorti de la réserve qui incombe aux fonctionnaires appelés à occuper des fonctions de représentation diplomatique. Nous ne pouvons accepter, je suis sûr que vous en conviendrez, que l’ambassadeur ne soit pas sur les mêmes positions que le Président de la République.

Parmi ses illustres déclarations, qui remettent en cause les ONG israéliennes et palestiniennes, le Rapport de l’ONU du juge GOLDSTONE, - adopté par le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU – et, fait grave, la politique française dans cette région du monde, on peut relever notamment : « J’ai du mal à croire que des soldats israéliens aient tué délibérément des civils palestiniens ».

Le bilan sinistre de Gaza en est pourtant la triste preuve : en 22 jours, 1300 Palestiniens ont été tués, dont plus de 410 enfants et 108 femmes, selon le dernier bilan des services d’urgences de Gaza. Plus de 5300 personnes ont été blessées. Comme le souligne également le Canard enchaîné, de nombreux témoignages de soldats de Tsahal contredisent les propos du diplomate français.

On relèvera aussi, de la part de votre éminent représentant en Israël, concernant les agissements de Tsahal à Gaza : « Nous savons bien comment l’armée israélienne opère à Gaza. Nous savons que ce n’est pas le cas ». Les Palestiniens, notamment les familles des victimes, apprécieront ces propos, frappés du sceau de la France.

Ensuite, il contredit nettement les positions officielles françaises, notamment sur l’exigence - partagée avec les USA - d’un gel total des colonies. M. BIGOT estime utile de rajouter que « demander à Israël un gel total des colonies [n’est pas] réaliste ».

Vous venez, Monsieur le Président, de co-signer avec Gordon BROWN, et je vous en félicite, un courrier pour réclamer le gel total des colonies. Peut-être M. BIGOT n’en a-t-il pas eu copie. En ces temps de libéralisation postale, c’est en effet une hypothèse plausible.

Enfin, et les Palestiniens de Gaza apprécieront, il légitime pratiquement le blocus infligé par Israël, et va même jusqu’à conditionner la levée du blocus à la libération de Gilad SHALIT. Selon M. BIGOT, sans libération du soldat d’occupation, « Israël ne peut pas envisager une réouverture de Gaza ».

En tant que citoyen, militant de la paix, et en tant qu’élu de la République, je suis particulièrement choqué par ces propos qui vont non seulement à l’encontre des missions et prérogatives d’un fonctionnaire en poste dans une ambassade française à l’étranger, mais également et surtout contre les positions officielles de la France.

En ces temps d’impunité totale d’Israël, et dans une période où même le Ministre KOUCHNER n’est pas autorisé par Israël à se rendre à Gaza afin de constater la reconstruction de l’hôpital que la France contribue à financer, nous n’avons pas besoin d’un diplomate qui se veut la voix de Tsahal et le porte-parole du gouvernement israélien.

Je vous rappelle, bien que vous en ayez décidé ainsi, que la France n’a pas pris part au vote au Conseil des Droits de l’Homme sur l’ONU sur le rapport GOLDSTONE, refusant donc clairement de reconnaître la responsabilité d’Israël lors des massacres de Gaza.

Plus généralement, côté français, la politique du « deux poids deux mesures » est à l’oeuvre, et vous en êtes, Monsieur le Président, l’un des tout premiers responsables. Vous comprendrez donc aisément que je ne puisse pas, comme des millions d’autres citoyens, accepter votre politique à l’égard de la question palestinienne.

On constate en effet tous les jours ce « deux poids deux mesures » quand il s’agit de près ou de loin d’Israël. Le cas de Salah HAMOURI est exemplaire. La France se contente du strict minimum pour « sortir » ce citoyen franco-palestinien de prison où il est détenu arbitrairement. Et vous-même, Monsieur le Président, vous êtes en passe de faire du cas de Gilad SHALIT, soldat franco-israélien de l’armée israélienne, une cause nationale, avec pour vous aider dans cette lourde tâche, la quasi-totalité des médias français bien-pensants.

Après Ingrid BETANCOURT, nous attendons que vous alliez cherchez les otages français « où qu’ils se trouvent ». Salah HAMOURI en fait partie, et je suis d’ailleurs disposé à vous y accompagner.

En dépit de désaccords sur une grande partie de vos positions, nous ne pouvons de surcroît, accepter que vos représentants, à l’étranger, réécrivent les relations franco-israéliennes, et donc franco-palestiniennes, à l’aune de leurs propres convictions.

C’est indéniablement le cas de M. BIGOT qui a confondu l’ambassade de France en Israël, avec une quelconque tribune politique. Fort logiquement, ce fonctionnaire, qui contrevient indéniablement à ses missions, doit être rappelé à l’ordre et revenir sur ses propos publiquement. Je n’imagine pas que ce diplomate ait reçu de telles consignes du Quai d’Orsay ou de l’Élysée, visant à affaiblir la portée de l’agression israélienne perpétrée à Gaza, véritable prison à ciel ouvert.

Vous devez donc, pour que la clarté soit faite, vous démarquer clairement des positions prises par votre ambassadeur. Il y va, vous le savez de l’honneur de la France. La France se doit, et vous l’avez encore fait récemment, de condamner et faire condamner l’occupation israélienne et ses conséquences désastreuses sur la société palestinienne.

Si M. BIGOT n’était pas pour le moins, rappelé à l’ordre, le mouvement de solidarité avec le peuple palestinien et les militants de la paix seraient plongés dans l’incompréhension la plus totale.

Nous déciderions alors des suites à donner à cette affaire qui ne va pas dans le sens de l’apaisement qui vous est cher.

Je saisis cette occasion pour vous signaler que j’ai fait parvenir à votre Ministre des Affaires Étrangères, une lettre ouverte, restée sans réponse, celle-ci est encore disponible sur http://lemonde.fr/opinions/chroniqu...

Ne doutant pas de l’attention que vous porterez à ce courrier, ni de la prompte réponse que vous y apporterez, recevez, Monsieur le Président, l’expression de ma plus haute considération.

Madjid MESSAOUDENE

Conseiller municipal de Saint-Denis

Chapeau : C. Léostic, Afps

2 novembre 1917, la déclaration Balfour

publié le mardi 3 novembre 2009

Alain Gresh
Il y a 92 ans, le 2 novembre 1917, le gouvernement britannique adoptait la déclaration Balfour, un texte qui est à l’origine du conflit palestinien. Pour en comprendre les enjeux, voici un extrait du chapitre 2 de Israël-Palestine, vérités sur un conflit (Fayard, 2001 et 2007).

Le conflit se noue (1917-1939)

Un monde s’effondre. La première guerre mondiale entre dans sa dernière année. Des empires séculaires, celui des Ottomans – le turc –, l’empire austro-hongrois, n’y survivront pas. La Russie tsariste est déjà morte et les bolcheviks s’apprêtent à prendre le Palais d’hiver et à instaurer un régime dont la durée de vie coïncidera avec ce que les livres d’histoire désignent comme le XXe siècle. Nous sommes le 2 novembre 1917 et lord Arthur James Balfour, ministre du puissant empire britannique, met la dernière touche à sa lettre. Hésite-t-il un instant à y apposer son paraphe ? Est-il saisi d’une sombre prémonition ? Sans doute pas, car le texte, plus connu sous le nom de « déclaration Balfour », a été longuement débattu par le gouvernement de Sa Majesté. Celui-ci déclare qu’il « envisage favorablement l’établissement en Palestine d’un foyer national pour le peuple juif et emploiera tous ses efforts pour faciliter la réalisation de cet objectif ». La déclaration qui, dans une première version, évoquait « la race juive », précise que, pour la réalisation de cet objectif, « rien ne sera fait qui puisse porter atteinte ni aux droits civils et religieux des collectivités non juives existant en Palestine, ni aux droits et au statut politique dont les juifs jouissent dans tout autre pays ». Comment créer un foyer national juif sans affecter les populations locales arabes ? Cette contradiction, la Grande-Bretagne ne pourra jamais la résoudre et elle sera à l’origine du plus long conflit qu’ait connu le monde contemporain.

La lettre de Balfour est adressée à lord Walter Rothschild, un des représentants du judaïsme britannique, proche des sionistes. Qu’est-ce que le sionisme ? J’y reviendrai dans le prochain chapitre. Bornons-nous pour l’instant à dire que ce mouvement réclame « la renaissance nationale du peuple juif » et son « retour » sur la terre de Palestine. La déclaration Balfour répond à plusieurs préoccupations du gouvernement de Londres. Alors que la guerre s’intensifie sur le continent, il s’agit de se gagner la sympathie des juifs du monde entier, perçus comme disposant d’un pouvoir considérable, souvent occulte. Cette vision, ironie de l’histoire, n’est pas éloignée de celle des pires antisémites qui détectent, partout, « la main des juifs ». Le premier ministre britannique de l’époque évoque dans ses Mémoires la puissance de « la race juive », guidée par ses seuls intérêts financiers, tandis que Lord Balfour lui-même avait été le promoteur, en 1905, d’un projet de loi sur la limitation de l’immigration en Grande-Bretagne, qui visait avant tout les juifs de Russie. Mark Sykes, un des négociateurs des accords qui partagèrent le Proche-Orient en 1916, écrivait à un dirigeant arabe : « Croyez-moi, car je suis sincère lorsque je vous dis que cette race [les juifs], vile et faible, est hégémonique dans le monde entier et qu’on ne peut la vaincre. Des juifs siègent dans chaque gouvernement, dans chaque banque, dans chaque entreprise. »

La déclaration Balfour s’adresse particulièrement aux juifs américains, soupçonnés de sympathie pour l’empire austro-hongrois, et aux juifs de Russie, influencés par les organisations révolutionnaires qui ont renversé le tsar au printemps 1917. Nombreux sont favorables à ce que la Russie signe une paix séparée. Londres espère éviter ce « lâchage ». Balfour évoque même la mission qui serait confiée aux juifs en Palestine : faire que les juifs du monde se comportent « convenablement » ! Ce calcul échouera puisque, dans la nuit du 6 au 7 novembre 1917, les insurgés bolcheviks s’emparent du pouvoir à Petrograd et appellent à la paix immédiate.

Mais la Grande-Bretagne, en confortant le mouvement sioniste, vise un objectif plus stratégique, le contrôle du Proche-Orient. Le dépeçage des vaincus est négocié entre Paris, Londres et Moscou, alors même que la victoire n’est pas acquise. En 1916, sont signés entre Paris et Londres, puis ratifiés par le tsar, les accords connus sous le nom de Sykes-Picot (Mark Sykes et Georges Picot sont deux hauts fonctionnaires, l’un britannique l’autre français) qui définissent les lignes de partage et les zones d’influence au Proche-Orient. Pour Londres, la Palestine « protège » le flanc est du canal de Suez, ligne vitale entre les Indes, le fleuron de l’empire, et la métropole. Le parrainage accordé au sionisme permet au gouvernement britannique d’obtenir un contrôle total sur la Terre sainte.

Mais les Britanniques ne se sont pas contentés de promesses au mouvement sioniste, ils en ont fait aussi aux dirigeants arabes. Le calife ottoman (il exerce son autorité sur les territoires arabes du Proche-Orient et il est « le commandeur des croyants ») s’est joint en 1914 à l’Allemagne et à l’empire austro-hongrois. Il a même lancé un appel à la guerre sainte contre les infidèles. Pour riposter, Londres suscite une révolte des Arabes contre l’empire ottoman, animée par un dirigeant religieux, le chérif Hussein de La Mecque. En échange, Hussein obtient l’engagement britannique d’appuyer l’indépendance des Arabes. Mais les promesses n’engagent que ceux qui y croient... Comment, en effet, concilier l’indépendance arabe et la création d’un foyer national juif ? La révolte arabe deviendra célèbre dans une version bien déformée forgée par un des agents britanniques qui y jouèrent un rôle capital, Thomas E. Lawrence, dit Lawrence d’Arabie. Ce récit, « Les Sept piliers de la sagesse », sera porté au cinéma par David Lean et Peter O’Toole dans le rôle de Lawrence.

Le Proche-Orient sera donc partagé entre la France et la Grande-Bretagne. Créée en 1920, la Société des Nations (SDN), l’ancêtre des Nations unies, ne regroupe alors que quelques dizaines d’Etats, pour l’essentiel européens. Elle invente le système des « mandats » que la charte de la SDN définit comme suit : « Certaines communautés, qui appartenaient autrefois à l’Empire ottoman, ont atteint un degré de développement tel que leur existence comme nations indépendantes peut être reconnue provisoirement, à la condition que les conseils et l’aide d’un mandataire guident leur administration jusqu’au moment où elles seront capables de se conduire seules. » Ainsi des peuples considérés comme « mineurs », auraient besoin de tuteurs pour accéder, un jour peut-être, à la majorité…

Le 24 juillet 1922, la SDN octroie à la Grande-Bretagne le mandat sur la Palestine. Le texte prévoit que la puissance mandataire sera « responsable de la mise à exécution de la déclaration originairement faite le 2 novembre 1917 par le gouvernement britannique et adoptée par [les puissances alliées], en faveur de l’établissement d’un foyer national pour le peuple juif ». Les fils du chérif Hussein, étroitement contrôlés par Londres, s’installent sur les trônes d’Irak et de Transjordanie (pays créé par les Britanniques à l’Est du Jourdain), tandis que les territoires libanais et syrien tombent dans l’escarcelle de la France. L’Egypte, formellement indépendante depuis 1922, reste sous occupation britannique.

Tous les acteurs du drame palestinien sont en place : la puissance dominante, la Grande-Bretagne, qui souhaite maintenir son contrôle sur une région stratégique, riche en pétrole dont le rôle économique et militaire grandit ; le mouvement sioniste, fort de son premier grand succès diplomatique, et qui organise l’immigration en Palestine ; les Arabes de Palestine, que l’on ne désigne pas encore sous le nom de Palestiniens, et qui commencent à se mobiliser contre la déclaration Balfour ; enfin, les pays arabes, pour la plupart sous influence britannique et qui vont s’impliquer graduellement dans les affaires palestiniennes.

publié sur le blog du Monde diplomatique "Nouvelles d’Orient"

http://blog.mondediplo.net/2009-11-...