jeudi 12 novembre 2009

Les Israéliens savent que la paix ne paie pas

mercredi 11 novembre 2009 - 07h:50

Amira Hass

Les gouvernements successifs depuis 1993 ont certainement su ce qu’ils faisaient alors qu’ils ne se pressaient en rien de faire la paix avec les Palestiniens.

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Les colonies offrent aux gens ordinaires ce que leur salaire ne pourrait pas leur permettre en Israël. (ici, Ma’ale Adumin, colonie à l’est de Jérusalem, Cisjordanie occupée).


En tant que représentants de la société israélienne, ces gouvernements ont compris que la paix occasionnerait de sérieux préjudices aux intérêts nationaux.

Préjudices économiques

L’industrie de la sécurité est une branche importante de l’exportation - d’armes, de munitions et de perfectionnements testés quotidiennement dans la bande de Gaza et en Cisjordanie. Le processus d’Oslo - des négociations qui n’ont jamais été prévues pour se terminer - a permis à Israël de se débarrasser de son statut de puissance occupante (obligée d’assurer le bien-être de la population occupée) et de traiter les territoires palestiniens comme des entités indépendantes. C’est-à-dire, de se servir d’armes et de munitions dans une ampleur qui aurait été autrement impossible pour Israël contre les Palestiniens après 1967. La protection des colonies requiert une amélioration constante de la sécurité, de la surveillance et des moyens de dissuasion, telles que les clôtures, les barrages routiers, la surveillance électronique, les caméras et les robots. C’est le top de la sécurité dans le monde développé, et cela sert aux banques, aux entreprises comme dans les quartiers huppés proche des bidonvilles et des enclaves ethniques où les rébellions doivent être anéanties.

La créativité israélienne collective en matière de sécurité est fécondée par une situation de conflit permanent entre la plupart des Israéliens et une population définie comme hostile. Une situation de lutte contre une petite flamme, et parfois une grande flamme, qui regroupe toute une variétés de tempéraments israéliens : les rambos, les magiciens de l’ordinateur, les gens doués de leurs mains, les inventeurs. En temps de paix, leurs chances de se retrouver seraient sérieusement réduites.

Préjudices pour les carrières

Le maintien de l’occupation et d’une situation de non paix permet l’emploi de centaines de milliers d’Israéliens. Quelque 70 000 personnes travaillent dans l’industrie de sécurité. Chaque année, des dizaines de milliers de jeunes terminent leur service armé avec des talents particuliers ou des à-côtés séduisants. Pour des milliers d’entre eux, cela devient leur principale profession : soldats professionnels, agents du Shin Bet, conseillers à l’étranger, mercenaires, marchands d’armes. Par conséquent, la paix constitue une menace pour la carrière et l’avenir professionnels d’une couche importante et prestigieuse d’Israéliens, une couche qui a une grande influence sur le gouvernement.

Préjudices sur la qualité de la vie

Un accord de paix exigerait une répartition égale des ressources aquifères à travers tout le pays (du fleuve à la mer), entre juifs et Palestiniens, indépendamment de la désalinisation de l’eau de mer et des techniques d’économie de l’eau. Même maintenant, il est difficile pour les Israéliens de s’habituer à économiser l’eau en cas de sécheresse. Il n’est pas difficile de deviner à quel point ce serait traumatisant de limiter leur consommation d’eau au nom de l’égalité.

Préjudices pour la vie sociale

Comme les 30 dernières années l’ont montré, les colonies de peuplements prospèrent comme des contrats de protection sociale. Elles offrent aux gens ordinaires ce que leur salaire ne pourrait pas leur permettre dans l’Israël souverain, à l’intérieur des frontières du 4 juin 1967 : des terrains bon marché, de grandes maisons, des avantages, des subventions, de grands espaces, une vue, un réseau routier supérieur et un enseignement de qualité. Même pour les juifs israéliens qui ne s’y sont pas installés, les colonies illuminent leur horizon comme la solution pour s’élever socialement et économiquement.

Une paix aurait comme incidence également d’atténuer, voire de supprimer complètement le prétexte de sécurité qui permet la discrimination à l’encontre des Israéliens palestiniens - dans la répartition des terres, les ressources de développement, l’enseignement, la santé, l’emploi et les droits civils (tels que le mariage et la citoyenneté). Les gens qui ont l’habitude d’être privilégiés dans le cadre d’un système basé sur la discrimination ethnique verraient sa suppression comme une menace à leur bien-être.

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12 mai 2009 - Ha’aretz - traduction : JPP

Sayed Nasrallah: Nous serons tous au rendez-vous pour anéantir les Israéliens si...

11/11/2009
Lors de la commémoration de la journée du martyr au Liban, le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah a mis en garde l'entité sioniste contre le risque de déclencher une guerre contre le Liban: " s'ils osent s'aventurer dans notre géographie, dans nos plaines et vallées, nous serons tous là au rendez-vous, pour les anéantir (...) Nous transformerons la menace en une occasion" a-t-il lancé devant des milliers de personnes dans la Banlieue-sud. Sayed Nasrallah répondant aux dernières mises en garde, venant de source israélienne et véhiculées par des circuits diplomatiques européens.
En ce jour, le commandant de la résistance libanais e en a appelé le monde arabe et musulman à plus de coopération et à agir ensemble pour éteindre les foyers qui brûlent de part et d'autre dans la région, notamment au Yémen, estimant que ces conflits n'ont de but que d'attiser les sensibilités confessionnelles pour démembrer la nation et l'écarter de son objectif primordial de combattre l'ennemi et de libérer les terres arabes occupées.
Saluant le rapprochement turc de la Syrie, de l'Irak et de l'Iran, il a lancé un appel en faveur d'un rapprochement entre les deux grands pays musulmans, l'Iran et l'Arabie saoudite.
Concernant la situation libanaise interne, et après avoir signalé que le gouvernement prochain devra être celui de la coordination, il s'est attardé sur un fléau qui fait ses ravages au Liban: la drogue. Estimant qu'il fait partie des stratèges dont use l'ennemi sioniste pour ruiner la résistance du peuple libanais.


PRNCIPALES IDEES DU DISCOURS

HOMMAGE AUX MARTYRS
Nous avons baptisé ce jour "le jour du martyr" pour commémorer le jour du martyr du premier combattant du Hezbollah Ahmad Kassir, qui a effectué la première opération martyre à Tyr, détruisant ainsi un des sièges de l'ennemi.

Pour nous, c'était le jour de la bonne nouvelle et du remerciement: la bonne nouvelle de la victoire qui s'est réalisée grâce au sang de tous les martyrs, qui ont délaissé tout ce qui n'a pas rapport à Dieu, pour répondre au devoir de défendre la dignité.

Comme à chaque année, nous nous réunissons pour exprimer notre appréciation pour leurs sacrifices et réitérer notre engagement à préserver leurs commandements.

Nous nous réunissons sur une partie de la banlieue sud profanée par les juifs en 1982, aujourd'hui nous avons recouvert notre terre grâce au sang de tous les combattants martyrs.


En ce jour, nous reconnaissons leur rôle et nous les remercions pour leur lutte contre les projets de l'ennemi, dont dernièrement celui du nouveau Proche-Orient.


L'ENGAGEMENT AMERICAIN est ABSOLU ENVERS ISRAEL



Nous suivons tous les évènements dans notre pays, dans la région et dans le monde entier, parce que nous ne pouvons pas séparer ce qui se passe au Liban de ce qui se passe dans la région.

Il y a quelques mois, lorsque le président Obama a été élu à la tête d'une nouvelle administration américaine, nombreux furent ceux qui ont misé sur de grands changements en faveur des peuples et des régimes de la région, parce que cette administration va corriger selon eux la politique sauvage de l'ancienne administration, mais toutes ces aspirations se sont avérées vaines.

Durant les dernières semaines, la vérité est devenue claire que jamais: l'engagement américain en faveur des intérêts d'Israël est quasiment absolu, un engagement qui ne prend pas en compte des sentiments ni de la dignité des peuples de la région.
Révisons ensemble le discours d'Obama à la place de Rabin ( en Palestine occupée) où il a été assassiné, il s'y engage à faire tout ce qui est dans l'intérêt d'Israël.

De plus, il y a eu les manœuvres militaires américano-israéliennes communes dont l'objectif annoncé est de faire face aux missiles de l'Iran, de la Syrie et du Hezbollah.

Pour la première fois, l'américain vient en tant que partenaire réel d'Israël pour participer à une éventuelle attaque lancée par Israël contre l'Iran, la Syrie ou le Liban.

Des forces américaines resteront ainsi en Israël en permanence. Même lors du mandat du président Bush, nous n'avons jamais entendu parler de cela.

Sur le plan politique, Obama n'a fait que frimer en déclarant qu'il allait imposer des concessions à Israël, mais nous voyons comment dans les dernières semaines les Américains ont renoncé à leurs conditions.

Et maintenant, les négociateurs palestiniens expriment leur totale déception, à tel point que le négociateur en chef (Saëb Erekat) a annoncé l'échec de 18 ans de négociations.


FACE À 18 ANNÉES DE NÉGOCIATIONS ET D'ÉCHEC, IL Y A EU 18 ANNÉES DE RÉSISTANCE ET DE VICTOIRE

Le chiffre 18 est certes intéressant. Car face à cet échec cuisant durant 18 ans de négociations avec les Israéliens, ce sont 18 années de résistance au Liban, entre 1982 et l'an 200) qui ont vaincu l'ennemi, l'ont chassé de toutes ses terres sans se soumettre à aucune de ses conditions et sans demander l'aide de personne.
Toutes les parties qui misaient sur le processus de paix se sont tues, les voix sont étranglées face à cette impasse.
Les Américains ne font rien contre Israël. Alors qu'ils exhortent le Liban à respecter pleinement les résolutions de l'ONU, ils défendent Israël qui viole les lois internationales et s'oppose au rapport Goldstone, qui lui aussi place la victime et le bourreau sur le même pied d'égalité.


Une question à ceux qui nous demandent de donner du temps aux Américains: n'était-ce pas une imposture?
Les Israéliens continuent leurs entrainements, leur approvisionnement en armes, leur espionnage par tous les moyens, les réseaux d'espionnage (nous appelons le gouvernement libanais à ce sujet à rouvrir ce dossier), par le biais des drones d'espionnage, et des engins implantés comme à Houla et à Meys. L'ennemi continue par ailleurs à exagérer les incidents au sud Liban.

LES MENACES ISRAÉLIENNES SONT UNE GUERRE DE NERF
Passons à autre chose, la guerre des nerfs ou psychologique. Force est de constater que la première réaction israélienne lorsque le gouvernement libanais s'est formé, a été les menaces, au motif que le Hezbollah se trouve dans ce gouvernement; pourtant il l'était aussi dans le cabinet précédent. Certains se sont attelés à nous faire parvenir ces menaces à travers des circuits diplomatiques étrangers via des médias libanais, faisant état que les risques de guerre ont augmenté. Mais tout ceci n'est qu'une guerre psychologique.
En parallèle, nous constatons hélas l'éclatement de nouveau foyers de tension dans la région, permettant d'attiser les sensibilités confessionnelles parmi les Arabes et les Musulmans. L'objectif final étant de démembrer la nation, et de la divertir de son devoir primordial, celui de restituer les terres arabes occupées par l'entité sioniste.

IL NE FAUT PAS SE CONFIER AUX AMÉRICAINS QUI CREENT NOS PROBLEMES
Raison pour laquelle, nous en appelons à un maximum de coopération inter arabe et entre les Musulmans.
Ce que je dis à tous les Arabes, aux peuples comme aux dirigeants, est que nous ne devons plus jamais dépendre des États-Unis pour qu'ils nous résolvent nos problèmes alors que ce sont eux qui créent ces problèmes et les attisent.
Nous en appelons à plus de collaboration entre arabes et musulmans

C'est pour cela que nous saluons de tous nos cœur le rôle de la Turquie qui s'est démarqué depuis la guerre contre la bande de Gaza, et qui se penche de plus en plus sur les questions et les pays de la région.
Bien entendu d'aucuns voudront attiser les sensibilités confessionnelles, en prétendant que la Turquie sunnite veut concurrencer l'Iran chiite concernant son soutien à la cause palestinien.

HOMMAGE À LA TURQUIE ET AU VENEZUELA
Et bien nous le disons haut et fort, nous soutenons la Turquie sunnite lorsqu'elle veut défendre la Palestine et la mosquée d'Al-Aqsa et soutient la résistance palestinienne et libanaise... comme nous le faisons pour l'Iran chiite.

Plus encore, nous saluons le Venezuela communiste pour les mêmes raisons.

APPEL AU RAPPROCHEMENT ENTRE L'IRAN ET L'ARABIE SAOUDITE
Nous en appelons à plus de rapprochement entre les Arabes, à développer les relations inter arabes.
Le rapprochement entre la Syrie et l'Arabie Saoudite a porté ses fruits au Liban par la formation du gouvernement.
Nous saluons aussi le rapprochement perçu entre l'Iran et Qatar.
Nous en appelons aussi à un rapprochement entre l'Arabie Saoudite et l'Iran ces deux grands pays du monde musulman
Nos en appelons à collaborer pour éteindre les incendies qui sont allumés un peu partout dans le monde islamique
J'évoque entre autre la situation explosive dans le nord du Yémen où les tentatives s'efforcent de donner aux combats des colorations confessionnelles alors que le président yéménites appartient à la même confession que les houthistes.

IL FAUT ÉTEINDRE LES FOYERS QUI BRULENT: LE YÉMEN
Nous avons besoin de parties qui éteignent ces feux qui brûlent dans la région dans le but de déclencher les guerres confessionnelles.
Je m'adresse à la nation de Mohammad (s) que votre messager vous dit que le fait de réconcilier ceux qui sont en litige est meilleur que la prière et le jeûne. À quoi servent la prière et le jeûne alors que des massacres sont perpétrés entre les Musulmans.

APPEL POUR ADOPTER LE CHOIX DE LA RÉSISTANCE
D'autre part, nous invitons les peuples et les dirigeants à réviser leur choix.
En cette journée du martyr, nous leur demandons d'adopter le choix de la résistance au niveau national et islamique, et d'apporter leur soutien aux mouvements de résistance au Liban et en Palestine et ailleurs pour affronter l'ennemi sioniste
Il est de mon devoir d'adresser mon grande estime au président syrien Bachar el-Assad et pour le discours qu'il a prononcé en Turquie où il a dit que la résistance est désormais leur seul moyen vu l'échec du processus de paix
Nous demandons la généralisation de ce discours. Et je dis au monde entier, que nous avons toujours été reconnaissants pour tous ceux qui nous ont soutenus.
C'est pour cela nous ne nous sommes jamais délié de notre amitié avec le Syrie ou avec l'Iran ou avec tos les mouvements et les peuples qui nous soutiennent.
Oui, Nous sommes fiers que ceux qui nous soutiennent, et fiers d'être soutenus par eux.

LES PROPOS D'ASHKÉNAZI SONT UNE MISE EN GARDE POUR L'INTÉRIEUR ISRAÉLIEN
Dans ce cadre, nous avons des responsabilités
À commencer par les menaces israéliennes; depuis deux jours, le chef d'état major israélien Gabi Ashkénazi (qui rappelons-le était le commandant du secteur nord de la Palestine occupée, lorsque la résistance a asséné un coup fatal à l'occupation israélienne au Liban sud en 2000 ou il l'était peu de temps avant, avant d'être remplacé par Moshé Yaalon de l'armée de l'air, ce qui montre qu'ils n'ont pas été cherché quelqu'un de nouveau mais quelqu'un qui a subi un échec au Liban)
Donc Ashkénazi a présenté il y a quelques jours un rapport dans lequel il dit que le Hezbollah détient des dizaines de milliers de missiles qui peuvent parvenir jusqu'à Tel Aviv. Comme d'habitude, nous n'avons ni confirmé, ni démenti ces propos. Que ce soit vrai au faux, ceci constitue aussi une menace pour le public israélien…
Mais il semble vouloir prendre les choses dans une autre direction
Depuis un certain temps, les Israéliens parlent de guerre, de perfectionnement de missiles à Gaza (…) comme s'ils voulaient dire aux Libanais et aux Palestiniens que les choses pourraient très bien glisser vers la guerre en raison de ces missiles et armements.
Ces propos supposent deux explications différentes
Soit c'est un prétexte pour déclencher la guerre
Soit c'est le contraire, le reflet d'une volonté qui refuse la guerre et met en garde contre ses séquelles.
il se peut très bien qu'Ashkénazi soit en train de dire à son peuple, à ceux qui sont les plus extrémistes (quoiqu'ils soient tous des extrémistes) que la situation n'est pas à l'instar de ce qu'elle était en l'an 2000 ou 2006; et qu'il ne faut pas trop se précipiter dans le choix de la guerre, car cette fois-ci ce sont toutes les régions de la Palestine occupée qui sont à la portée des roquettes ou missiles, pas seulement les habitants de Haïfa devront quitter leurs maisons; il a même évoqué Dimona et les colonies les plus lointaines.(…)


ISRAEL EST À COURT DE CHOIX
Ses propos pourraient être un appel aux têtes israéliennes les plus torrides pour qu'elles se refroidissent et se calment car Israël est à court de choix.
Tous ces cris lancés ne font que fatiguer les gorges d'où ils sortent et non nos oreilles.
Ashkénazi leur dit que si vous êtres pressés d'aller en guerre, voilà ce qui va vous attendre.
Comme nous l'avons déjà dit le 14 mars, que nous voulons écarter le spectre de la guerre au Liban, mais il faut que nous fassions comprendre à l'ennemi que sa guerre psychologique est vaine et que sa nouvelle guerre, si elle a lieu, ne provoquera ni conflit interne, ni subversion, mais une position unifiée de la part de tous les Libanais, et que nous serons tous unis ensemble pour défendre notre terre et notre souveraineté, notre dignité.
C'est un facteur de force très important qu'il ne faut négliger.
Je l'ai dit à plusieurs fois, nous ne voulons pas la guerre, mais s'ils veulent essayer, inchallah, grâce à notre résistance et à notre unité et à notre persévérance et à la bénédiction du sang de nos martyrs, nous les vaincrons…

SI LES ISRAÉLIENS ENTRENT DANS NOS TERRES, NOUS ALLONS LES ANÉANTIR
Ils disent que l'armée de l'air ne peut décider du sort de la bataille, ils ont vu elle n'a fait que détruire et tuer les innocents.
Qu'ils sachent, la fois prochaine fois, il se peut que la question commence bien après Haïfa
D'ailleurs l'ennemi il n'a de choix qu'une opération terrestre de grande envergure, c'est pour cela qu'ils nous menacent avec ses 5 bataillons
Mais les menaces peuvent très bien se tourner en une occasion pour nous.
Si ces bataillons investissent notre géographie, notre sud, la Montagne de Amel, qu'ils sachent que Dieu a créé ce coin de la Terre pour humilier les usurpateurs et les envahisseurs.

NOUS SERONS TOUS AU RENDEZ-VOUS SI…
S'ils s'aventurent dans notre géographie, dans nos montagnes, nos vallées et nos villes, nous serons tous au rendez vous.
Ils savent déjà que durant la guerre de 2006, personne de nos combattants n'a pris la fuite.
Dans leurs rapports, ils ont dit que dans la bataille de Bint Jbeil, les israéliens ont dit qu'ils ont fait exprès de laisser une brèche pour permettre l'évasion de ceux qui le voulaient, mais c'est le contraire qui est arrivé car nos combattants n'ont cessé de passer par cette brèche, pour prendre part à la bataille. Notre problème consistait à empêcher nos résistants d'aller au champ de la bataille.
Or cette foi-ci, nous serons tous là à les attendre, dans les montagnes et les vallées.
Nous détruirons leurs chars, leurs blindés, leurs bataillons, nous tuerons leurs soldats et militaires. Peut-être pas tous. Nous n'avons pas besoin de les tuer tous pour les vaincre.
D'ailleurs durant la guerre 2006, ils sont passés à la bataille terrestre en investissant 40.000 soldats au Liban sud et 200 chars. Ils ont vu ce qui s'est passé. En fin de compte, ils ont essuyé un échec.
Or, nous n'avions pas les facteurs de force dont nous disposons aujourd'hui. Notre formation est encore plus performante. Nous aussi avons effectué notre évaluation et avons mesuré nos atouts de force et diagnostiqué nos point de faiblesse. C'est notre droit naturel.
Je m'engage à nouveau devant les martyrs, en ce jour des martyrs, et je dis à tous les Israéliens et au monde entier: Envoyez donc toute l'armé israélienne et voyez donc ce que nous allons en faire.

LE NOUVEAU GOUVERNEMENT DOIT ETRE UN GOUVERNEMENT DE COORDINATION
Nous appelons à ce que le nouveau gouvernement soit un gouvernement de coordination nationale qui travaille au profit du peuple libanais, pas un gouvernement de conflit d'intérêt.
Qu'il soit un gouvernement d'entente, parce que sa réussite est dans l'intérêt de la patrie, du peuple, du Hezbollah et des familles des martyrs. Nous allons nous efforcer pour faire réussir le gouvernement.

S'agissant de la déclaration ministérielle, je ne pense qu'il y aurait de problèmes.
Il y a des priorités, surtout le dossier économique, les gens vivent dans une situation très difficile, de même le traitement du dossier de la corruption au sein des institutions de l'Etat.

Toute partie a le droit de mettre à table les grands dossiers, mais il faut patienter pour laisser le pays vivre tranquillement pour un certain moment. Qu'on discute à la table du dialogue n'importe quel dossier, mais laissons le gouvernement travailler sans le combler par les grands dossiers.

Et puis, ne nous compliquons pas les choses. Lorsque nous posons devant nous des objectifs réels, nous arrivons à les réaliser, ceci nous permettra de donner plus de confiance au gouvernement, et d'aborder ensuite les dossiers les plus compliqués.

A part le dossier des armes du Hezbollah, le gouvernement doit faire face aux menaces, aux pressions et aux violations israéliennes quotidiennes, et œuvrer pour résoudre l'affaire des jeunes libanais qui sont toujours en détention chez les israéliens, comme Abdallah khalil Oleyan. Sa famille a présenté des documents tangibles basés sur des informations de la Croix Rouge selon lesquels leur fils est toujours en vie.
Sur le plan social, je vais évoquer un sujet très sensible. Les martyrs sont issus d'un environnement moral élevé, aujourd'hui certains veulent détruire cet environnement. Je ne parle pas seulement de Beyrouth ou de la banlieue sud, mais aussi du Nord, de la Békaa et du Sud.

DROGUE: PROBLEME MAJEUR QUI ENVAHIT LE LIBAN
Il s'agit des drogues, j'en appelle le gouvernement à ouvrir ce dossier.

Malheureusement, les drogues envahissent les écoles primaires, complémentaires, secondaires et même les universités.


Certains utilisent ces stupéfiants sans le savoir. Nous avons reçu des plaintes de familles notables mêmes, ce problème est plus dangereux que le vol, et les relations sexuelles illégitimes, parce que celui qui consomme les stupéfiants n'a plus de moral. Elle est la porte à tous les vices.

Certains prétextent que leur recours au commerce des drogues est dû au manque des chances de travail. C'est du mensonge, parce que les commerçants de drogues sont très riches.

Mais l'affaire des drogues a aussi une dimension sécuritaire. Israël promeut le commerce de la drogue dans notre société et nous accuse par contre de vendre la drogue en Palestine occupée.
Du point de vue religieux, la vente des drogues dans la société de l'ennemi est interdite.
Toutes ces accusations contre le Hezbollah sont mensongères et fabriquées dans le but de déformer l'image du Hezbollah.
Ils veulent nous impliquer dans toutes les affaires, ils ont collé ma photo sur des stupéfiants dans leurs campagnes anti-drogue.
Leurs mensonges ne dureront pas, inchallah, dans notre génération, nous allons récupérer les lieux saints, al Qods et toute la Palestine.


De retour a l'affaire des drogues, nous devons tous collaborer avec l'Etat, les services de sécurité et la justice pour lutter contre ces produits.

Nous sommes tous concernés à ce sujet, dans toutes les régions, je m'adresse a tous les libanais pour déclarer ensemble une guerre culturelle, sociale, médiatique et économique sur le commerce des drogues. De ce fait, nous pouvons protéger nos familles et notre avenir.

Enfin, nous réitérons notre engagement à préserver les sacrifices et les commandements des martyrs.
( FIN )
http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=110931&language=fr

Al-Machwakhi : les autorités égyptiennes ont permis l'acheminement de 10 camions de la caravane

[ 11/11/2009 - 12:03 ]
Gaza – CPI

Le directeur des coordinations et du contact, au passage de Rafah, Jasser al-Machwakhi, a affirmé que certains camions de la caravane "Miles for Smiles" sont arrivés à la Bande de Gaza, à travers le passage de Rafah.

Dans une déclaration spéciale au centre palestinien d'information, al-Machwakhi a dit, le mardi 10/11, que le côté égyptien a permis l'acheminement de certains camions de la caravane, à travers le passage de Rafah, en soulignant que 10 camions sont arrivées à Gaza, alors que 33 autres attendent qu'ils soient autorisés pour entrer, durant les heures prochaines.

Il a poursuivi : "jusqu'à maintenant, nous ne sommes pas sûrs de la possibilité de l'entrée des solidaires étrangers à la Bande de Gaza, en déclarant que cela dépend de la décision égyptienne.

France : Kouchner soutient Abbas et refuse la politique de Netanyahu concernant la colonisation

[ 11/11/2009 - 11:48 ]
Paris - CPI

Le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, a affirmé le mardi 10/11, que le premier ministre de l'entité sioniste, Benjamin Netanyahu menace le soi-disant compromis de paix, à travers la persistance de son gouvernement d'accentuer les colonies dans les territoires palestiniens occupés, durant l'appel à la reprise des négociations.

"Kouchner a insisté sur la nécessité d'œuvrer pour éviter la démission du dirigeant palestinien sortant, Mahmoud Abbas, qui avait annoncé son désir de ne pas se présenter, de nouveau, à la candidature présidentielle", ont rapporté des médias et sources proches de l'Élysée.

"Il y a un vrai différend politique entre l'occupation israélienne et la France sur la question de la colonisation", a annoncé, hier, le chef de la diplomatie française.

En appelant le gouvernement de l'entité sioniste à arrêter les extensions coloniales, Kouchner, a affirmé qu'il va se rendre prochainement en Cisjordanie et aux territoires palestiniens occupés par Israël, en indiquant qu'il va tout faire pour empêcher la démission d'Abbas.

Selon l'agenda diffusé par l'Elysée, le premier ministre sioniste, Benjamin Netanyahu sera accueilli, le mercredi à 17H30, par le président français, Nicolas Sarkozy.

Il est à noter que l'occupation israélienne a refusé d'arrêter les expansions coloniales, en exigent la poursuite des négociations, après que la direction américaine l'avait appuyée, en déclarant que l'arrêt des colonies n'est plus une pro-condition.

Dweïk prévoit que le Hamas va signer la feuille égyptienne concernant l'entente en fin novembre

[ 11/11/2009 - 18:04 ]
Cisjordanie – CPI

Le président du conseil législatif palestinien, Dr. Aziz Dweïk, a affirmé selon ses prévisions que le mouvement du Hamas va signer la feuille égyptienne concernant l'entente, en fin novembre.

Il a déclaré que ces prévisions viennent sur la base de ses contacts avec certains côtés régionaux concernés par la question de l'entente.

Lors de ses déclarations à la chaîne d'al Jazeera, Dweïk a déclaré, le mercredi 11/11, qu'il a contacté certains côtés locaux et régionaux qui ont affirmé la signature de la réconciliation, en fin novembre, tout en exprimant son espoir de traduire cet accord sur le terrain.

Le président du conseil législatif palestinien a souligné que le Hamas avait des remarques sur 5 ou 6 points, mais il va trouver des solutions à ce problème pour mettre fin à cette crise et ces désaccords palestiniens.

Al Mizan : Ashkenazi est un menteur et ses soldats ont commis d'horribles crimes de guerre.

[ 11/11/2009 - 13:30 ]
Gaza- CPI

"Les dirigeants de l'entité sioniste continuent de propager des mensonges et prétendent qu'ils sont au dessus de la loi, et qu'ils vont éviter toute sanction, malgré les rapports des organisations palestiniennes, israéliennes, internationales et onusiennes, ainsi que les témoignages des soldats sionistes qui ont confirmé que leurs dirigeants ont perpétré des crimes très horribles contre l'humanité", a affirmé le centre palestinien des droits de l'homme, Al Mizan.

Le centre a souligné que le défit de l'état-major sioniste et raciste, Gaby Ashkenazi, se contredit avec la position de son gouvernement qui refuse toute enquête sur les crimes contre la population de la Bande de Gaza.

Le centre juridique palestinien a fortement condamné les déclarations d'Ashkenazi qui a prétendu qu'aucun de ses soldats n'avait tué volontairement des palestiniens durant la guerre sioniste contre Gaza.
Ashkenazi s'est pris d'une manière humiliante contre le rapport de Goldstone, en proclamant que les sionistes n'ont pas besoin de ce rapport onusien", a rapport ainsi le centre.

Le centre juridique d'Al Mizan a refusé totalement les allocutions mensongères du dirigeant sioniste criminel, Ashkenazi, alors qu'il existe des dizaines de preuves qui montrent que l'armée sioniste a perpétré volontairement des crimes très horribles contre l'humanité, en visant des familles toutes entières, dont 22 personnes de la famille de Samouni, en violant toutes les lois, règles et normes humanitaires et internationales.

Liban-Israël : L’Onu dénonce les survols du Liban par l’aviation israélienne

L’Onu estime que chaque survol du territoire libanais par l’aviation militaire israélienne est une violation de la résolution 1701 du Conseil de sécurité, a réaffirmé mardi le coordinateur spécial des Nations unies pour le Liban, Michael Williams. “Chaque survol du Liban par Israël est une violation, je le répète”, a déclaré M. Williams à la presse après avoir rendu compte au Conseil de sécurité de la situation au Liban au lendemain de la mise en place d’un nouveau gouvernement d’union nationale après cinq mois de blocage. La résolution 1701, qui avait abouti à la cessation des hostilités après l’agression militaire israélienne à l’été 2006, affirment notamment la nécessité que le gouvernement libanais exerce sa souveraineté sur la totalité du territoire du pays. Tous les rapports de l’ONU sur l’application de cette résolution affirme que l’aviation israélienne continuait ses survols du territoire libanais, en violation de la souveraineté libanaise et de la résolution 1701.

Washington souhaite rétablir des relations diplomatiques avec Téhéran

Téhéran.Irna. 11 Novembre 2009

La Secrétaire d'Etat américaine a réitéré que Washington souhaite toujours rétablir des relations diplomatiques avec Téhéran.

Hillary Clinton a dit, lors d'une interview sur la chaine Bloomberg diffusé mardi, que le Président américain, Barack Obama a à maintes reprises annoncé que les Etats-Unis soutiennent la reprise de relations diplomatiques et civiques avec l'Iran.


A la suite des déclarations du Directeur général de l'AIEA, Mohammad ElBaradeï sur les coopérations entre l'Iran et les inspecteurs de l'Agence, Hillary Clinton a ajouté que l'administration de Barak Obama a dit à plusieurs reprises à l'Iran qu'elle reconnaît le droit incontestable de ce pays dans le domaine de l'usage pacifique de l'énergie nucléaire.


La Secrétaire d'Etat américaine a aussi évoqué les efforts déployés par Barak Obama pour collaborer avec les Iraniens dans le domaine du nucléaire.

http://www2.irna.ir/fr/news/view/line-96/0911112668163621.htm

Assad : Damas ne pose pas de conditions pour la paix, mais a des droits

12/11/2009
Dans une allocution diffusée par l'agence officielle SANA, le président Bachar el-Assad a affirmé hier que la Syrie ne posait pas de conditions pour faire la paix avec Israël, mais qu'elle avait des droits à recouvrer. « La résistance (à l'occupation) est au centre de notre politique passée et à venir. Nous ne posons pas de conditions pour faire la paix, mais nous avons des droits auxquels nous ne renoncerons pas », a indiqué M. Assad à l'ouverture d'une réunion de partis politiques arabes à Damas. « Si nous sommes forts, nous parviendrons à la paix que nous souhaitons. La résistance est au cœur du nouveau Moyen-Orient que nous avons commencé à édifier », a lancé M. Assad.
Les négociations de paix entre la Syrie et Israël, gelées depuis 2000, ont buté principalement sur la question du plateau du Golan, dont la Syrie réclame la restitution intégrale. Israël s'y refuse après avoir conquis ce territoire en 1967 et l'avoir annexé en 1981. En mai 2008, les deux pays avaient entamé des négociations indirectes de paix par l'entremise de la Turquie. Mais ces pourparlers ont été suspendus en décembre après une offensive de l'armée israélienne dans la bande de Gaza.

Rencontre discrète Netanyahu-Sarkozy après une entrevue confidentielle avec Obama

12/11/2009
Nicolas Sarkozy accueillant Benjamin Netanyahu, hier, au palais de l’Élysée.          Philippe Wojazer/Reuters
Nicolas Sarkozy accueillant Benjamin Netanyahu, hier, au palais de l’Élysée. Philippe Wojazer/Reuters
Israël prêt à parler avec la Syrie « à tout moment » et « sans conditions ».
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a rencontré hier à l'Élysée le président Nicolas Sarkozy, deux jours après avoir été reçu dans la discrétion à la Maison-Blanche. MM. Sarkozy et Netanyahu se sont entretenus pendant près de deux heures. Le dirigeant israélien n'a fait aucune déclaration à l'issue de cet entretien, contrairement aux deux fois précédentes où il était venu voir M. Sarkozy à l'Élysée. Les deux hommes ont simplement publié un communiqué commun indiquant que leurs discussions avaient porté sur « les principales questions internationales et, notamment, les moyens de relancer sans délai le processus de paix au Proche-Orient ». Ils ont également exprimé leur satisfaction concernant l'excellente relation bilatérale entre la France et Israël et le développement de la coopération entre les deux pays. Cependant, à l'issue de ces entretiens, un haut responsable israélien qui accompagnait le Premier ministre à Paris a déclaré que Netanyahu a affirmé au président français qu'il était « prêt à rencontrer le président syrien (Bachar el-Assad) à tout moment et où que ce soit pour reprendre les négociations de paix, sans aucune condition préalable ». Le président Bachar el-Assad doit être reçu demain à Paris par le chef de l'État français.
La France reconnaît « un vrai différend politique » avec Israël sur la question cruciale du gel de la colonisation. Le malaise a également été alimenté par des propos du ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, qui a estimé mardi que « l'aspiration à la paix » avait disparu en Israël. L'État hébreu a répliqué en affirmant que la « violence palestinienne » était à l'origine de ce phénomène perceptible dans la société israélienne.
Comme Sarkozy, le président américain Barack Obama s'oppose à la politique de colonisation de la Cisjordanie occupée. Mais s'il a entouré d'un voile de confidentialité la visite de M. Netanyahu à Washington, il n'en maintient pas moins la pression sur les Palestiniens pour qu'ils reparlent de paix. Obama n'a cependant pas réservé d'accueil très chaleureux à Netanyahu. Lundi, ce dernier a été reçu au bureau Ovale où n'avaient été admis ni journalistes ni caméras de télévision, contrairement à l'usage en cas de visite d'un Premier ministre israélien. En Israël, les journaux ont interprété le caractère confidentiel de la visite comme une rebuffade. Hier cependant, un haut responsable israélien a assuré que la rencontre à la Maison-Blanche avait permis de « briser la glace » entre les deux hommes. « Lors de cette entrevue, MM. Netanyahu et Obama ont établi une vraie relation », a-t-il affirmé. Mardi déjà, Netanyahu lui-même s'était félicité des résultats de sa rencontre avec Obama en la qualifiant de « très positive ».

Indemniser les réfugiés juifs ?
D'autre part, le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a rencontré mardi à Washington l'émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, a annoncé le département d'État sans autres détails. Ces entretiens font partie de « la même phase » de discussions avec les acteurs du processus de paix au Proche-Orient que ceux qu'avait eus la secrétaire d'État, Hillary Clinton, lors de son voyage dans la région la semaine dernière, a affirmé un porte-parole, Philip Crowley. « Nous continuons d'inviter les deux parties à entamer des négociations dès que possible, mais nous reconnaissons que des écarts subsistent » entre les parties, a-t-il ajouté, concluant : « Nous continuons d'œuvrer pour clarifier les choses et réduire ces écarts. »
Parallèlement, le Parlement israélien a commencé à examiner un projet de loi stipulant que tout accord de paix au Proche-Orient devra prendre en compte l'indemnisation des réfugiés juifs forcés à quitter les pays arabes. Ce texte déposé par un député du parti religieux Shass (ultraorthodoxe), membre de la coalition au pouvoir, a été adopté en lecture préliminaire avec le soutien du gouvernement par 49 voix contre 5, a précisé à l'AFP le porte-parole de la Knesset, Giora Pordes. Il doit passer encore trois lectures avant d'avoir force de loi. Il prévoit que le problème des réfugiés juifs devra être abordé à chaque fois que sera évoquée la question des réfugiés palestiniens « lors des négociations (...) ». Dans une première mouture, le député du Shass, Nissim Zeev, voulait conditionner tout accord de paix à un règlement préalable des indemnités à verser aux juifs originaires des pays arabes et installés en Israël. Cette clause, qui risquait de rendre pratiquement impossible tout accord, a été finalement retirée du projet de loi.

Pressé de toutes parts sur la colonisation, Netanyahu fait un geste envers Damas

12/11/2009
Mahmoud Abbas a été très ferme hier sur les exigences palestiniennes, lors du 5e anniversaire de la mort de Yasser Arafat.                      Abbas Momani/AFP
Mahmoud Abbas a été très ferme hier sur les exigences palestiniennes, lors du 5e anniversaire de la mort de Yasser Arafat. Abbas Momani/AFP
Pas de négociations de paix sans un gel de la colonisation israélienne, assène Mahmoud Abbas.
Des dizaines de milliers de Palestiniens se sont rassemblés hier à Ramallah, en Cisjordanie, pour le 5e anniversaire de la mort du leader historique Yasser Arafat. La foule agitait des drapeaux palestiniens et du Fateh, ainsi que des portraits du dirigeant défunt. Dans l'enceinte même de la Mouqataa, le siège de la présidence palestinienne où est érigé le mausolée de Yasser Arafat, plus de 100 000 personnes étaient présentes.
Prenant la parole pour l'occasion, le président Mahmoud Abbas a déclaré dans un discours au ton ferme : « Le retour aux négociations dépend de l'adhésion d'Israël aux termes de référence de la paix, et cela inclut l'arrêt de toutes les colonies, y compris Jérusalem. Il est de notre droit de demander le démantèlement de toutes les colonies, car elles sont illégales. » Keffieh sur les épaules, M. Abbas a ainsi réitéré la principale revendication palestinienne - qui a le soutien de la communauté internationale - au moment où le processus de paix avec Israël paraît plus bloqué que jamais. En revanche, il n'a pas dévoilé ses intentions quant à son avenir politique après que son entourage eut agité, ces derniers jours, la menace de sa démission et d'une dissolution des institutions palestiniennes.
L'Autorité palestinienne traverse une sérieuse crise politique à la suite de la décision de M. Abbas de ne pas solliciter de deuxième mandat présidentiel lors des prochaines élections palestiniennes, prévues en janvier 2010, en raison de l'enlisement des pourparlers de paix. Les discussions israélo-palestiniennes sont suspendues depuis bientôt un an en dépit des efforts de la communauté internationale, en particulier américains, pour les relancer. Le contentieux de la colonisation constitue la principale pierre d'achoppement à une reprise des discussions. Les Palestiniens mettent comme condition à leur retour à la table de négociation un gel total des implantations en Cisjordanie occupée (dont Jérusalem-Est annexée en juin 1967). Mais Israël s'y refuse et propose un gel partiel de la construction. Le gouvernement de droite de Benjamin Netanyahu veut renouer le dialogue sans condition préalable. En annonçant qu'il ne se présentait pas à sa succession, M. Abbas cherche à faire pression sur les États-Unis afin qu'ils persuadent leur allié israélien de geler la colonisation, selon les observateurs. Le négociateur palestinien Saëb Erakat a averti que les Palestiniens n'étaient pas prêts à reprendre les discussions à n'importe quel prix. Il faudra un « mouvement international sans précédent » visant à faire pression sur Israël, a-t-il déclaré à l'AFP.
En outre, le 5e anniversaire de la mort de Yasser Arafat, toujours pleuré par les Palestiniens, survient en pleine division de son camp. Lors de son discours, M. Abbas a une nouvelle fois « tendu la main » au Hamas pour une « réconciliation nationale », une offre aussitôt rejetée. Le Hamas a évincé en juin 2007 par la force le Fateh (loyal à l'Autorité palestinienne) de la bande de Gaza, et le dialogue que les deux frères ennemis ont entamé sous l'égide de l'Égypte est dans l'impasse. Le Hamas a interdit la tenue des élections générales palestiniennes à Gaza, menaçant ainsi de provoquer une scission totale avec la Cisjordanie. Toute commémoration avait été bannie hier à Gaza et des dizaines d'étudiants de l'Université al-Azhar, un établissement lié au Fateh, ont été arrêtés pour avoir brandi des affiches de Yasser Arafat, selon leurs familles.
Symbole de l'unité palestinienne, Yasser Arafat est décédé le 11 novembre 2004, à l'âge de 75 ans, à l'hôpital militaire de Clamart, près de Paris.

Au mémorial d’Arafat, Abbas présente un programme ferme pour les négociations de paix.

publié le jeudi 12 novembre 2009

Ma’a news
« Je prendrai les décisions qu’imposera le développement de la situation » a déclaré le Président Mahmoud Abbas aux milliers de personnes qui ont marqué lle cinquième anniversaire de la mort d’Arafat ce mercredi, faisant référence à son avenir et son rôle politique dans l’Autorité palestinienne.

Parlant depuis les bâtiments de la présidence à Ramallah, Abbas a présenté à la foule rassemblée les éléments de son programme politique qui laisse apparemment peu de place à des modifications à moins que le progrès ne vienne d’autres parties.

Abbas a affirmé qu’il continuerait à refuser à mener des négociations de paix avec Israël tant que la direction israélienne ne mettrait pas fin à la construction des colonies en Cisjordanie, dont Jérusalem-Est. Il a dit aussi qu’il refuserait d’accepter un Etat avec des frontières temporaires, expliquant que « un Etat avec des frontières temporaires est un choix qui existe dans le cadre de la Feuille de route, mais nous ne faisons pas ce choix-là ».

Le président sortant a maintenu son soutien au plan du premier ministre Salam Fayyad qui en août dernier proposait de développer des institutions étatiques, partie d’un plan sur deux ans qui verrait la déclaration unilatérale de l’Etat palestinien avec soutien international. "L’Etat palestinien est un fait que le monde reconnaît," a dit Abbas "plus de cent pays dans le monde l’ont déjà reconnu. Nous nous battons maintenant pour que le monde reconnaisse les frontières de notre nation."

Allusion à une deuxième voie vers le changement dans l’arène politique, Abbas a indiqué que des négociations de paix avec une date de début et de fin connue, avec des objectifs connus, seraient prises en considération ajoutant que "les Palestiniens n’ont besoin que de la paix pour résoudre leurs problèmes".

A l’occasion de ce discours Abbas a réitéré l’annonce qu’il a faite jeudi dernier : il ne se présentera pas à la prochaine élection présidentielle en Palestine, qui doit se tenir le 24 janvier 2010. [1]

[1] voir aussi l’AFP, relayé par le Soir :

Rassemblement à Ramallah en souvenir d’Arafat

Des milliers de Palestiniens se sont rassemblés ce mercredi à Ramallah pour le 5e anniversaire de la mort du leader historique Yasser Arafat, au moment où l’Autorité palestinienne traverse une grave crise politique. Mahmoud Abbas a réclamé le démantèlement de toutes les colonies israéliennes.

Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a réclamé le démantèlement de toutes les colonies israéliennes dans les territoires occupés, lors d’un discours commémorant le 5e anniversaire de la mort de Yasser Arafat, décédé le 11 novembre 2004, à l’âge de 75 ans, à l’hôpital militaire de Clamart, près de Paris. « Il est de notre droit de demander le démantèlement de toutes les colonies car elles sont illégales », a déclaré M. Abbas dans cette allocution à Ramallah (Cisjordanie).

Les Palestiniens mettent comme condition à toute reprise des négociations de paix avec les Israéliens un arrêt total des implantations en Cisjordanie occupée (dont Jérusalem-Est annexée en juin 1967). Israël ne propose qu’un gel partiel de la construction et veut une reprise du dialogue sans condition préalable.

La foule agitait des drapeaux palestiniens, du Fatah, le mouvement successivement dirigé par Yasser Arafat et Mahmoud Abbas, ainsi que des portraits des deux dirigeants. « Le moment de vérité est venu et nous devons être francs avec le peuple palestinien (et lui dire) que nous ne sommes pas parvenus à une solution à deux Etats (israélien et palestinien) après 18 ans de négociations », a déclaré le négociateur palestinien Saëb Erakat. « Je pense que le président Abbas est arrivé au point où il faut dire qu’Israël ne veut pas de solution ou de processus de paix qui mènent à l’établissement d’un Etat palestinien indépendant », a-t-il estimé.

Le président Abbas a annoncé le 5 novembre qu’il ne briguerait pas de nouveau mandat lors de l’élection présidentielle palestinienne, convoquée avec les élections législatives pour le 24 janvier, en raison du blocage du processus de paix suspendu depuis l’offensive israélienne contre la bande de Gaza (décembre 2008-janvier 2009). Ce geste fort vise à faire pression sur les Etats-Unis afin qu’ils persuadent leur allié israélien de geler la colonisation en Cisjordanie occupée, comme le réclament les Palestiniens. Israël n’offre qu’un gel partiel des implantations et réclame une reprise des discussions sans condition préalable. M. Erakat a expliqué que ce refus avait convaincu les Palestiniens « qu’Israël ne veut pas d’Etat palestinien sur les terres occupées en 1967 ». Israël a occupé la Cisjordanie, Jérusalem-est et la bande de Gaza lors de la guerre des Six jours en juin 1967.

Pour autant, a prévenu M. Erakat, les Palestiniens ne sont pas prêts à reprendre les discussions à n’importe quel prix. Il faudra un « mouvement international sans précédent » visant à faire pression sur Israël, a-t-il estimé, en parlant de « point de non-retour ». « L’Autorité palestinienne n’a pas été créée pour mettre en place une Autorité, mais comme une étape transitoire sur le chemin d’un Etat palestinien indépendant. (Elle) ne va pas durer éternellement », a averti M. Erakat.

Le cinquième anniversaire de la mort d’Arafat, symbole de la cause et de l’unité palestinienne, intervient au moment où les Palestiniens sont profondément divisés. Le mouvement islamiste Hamas a évincé en juin 2007 par la force le Fatah, fidèle à l’Autorité palestinienne, de la bande de Gaza, et le « dialogue de réconciliation » que les deux mouvements ont entamé sous l’égide du Caire est dans l’impasse. Le Hamas a également annoncé qu’il interdisait la tenue des élections générales palestiniennes dans la bande de Gaza, menaçant ainsi de provoquer une scission totale avec la Cisjordanie. http://www.lesoir.be/actualite/mond...

http://www.maannews.net/eng/ViewDet...

Traduction de Ma’an news : C. Léostic, Afps

Des dirigeants palestiniens se rencontrent à Birzeit pour discuter de la faisabilité du plan Fayyad

publié le jeudi 12 novembre 2009

Ma’a news
L’Institut palestinien d’Etudes politiques et stratégiques a tenu une session d’échange d’idées mardi 10 novembre afin de discuter la logistique du plan du Premier ministre Salam Fayyad qui prévoit d’établir l’Etat palestinien d’ici deux ans.

Nabil Qassis, président de l’université de Birzeit a présidé la réunion qu’il a ouverte par des commentaires sur le sérieux de l’agenda présenté par Fayyad. Selon lui, ce plan est un « agenda sérieux » et un « tournant dans la façon de penser de l’Autorité palestinienne ». « L’occupation n’est plus une excuse pour l’échec » a-t-il ajouté.

Pendant trois heures, des professionnels, des politiques, des responsables locaux et des membres du parlement ont débattu des possibilités et des manques du plan Fayyad “Palestine : Mettre fin à l’ Occupation, Etablir l’Etat,” rendu public le 25 août 2009. Au coeur de la discussion l’interrogation sur la nécessité ou non que le plan Fayyad obtienne le soutien populaire et sur l’éventualité qu’il l’obtienne.

Le secrétaire général adjoint du front populaire de Libération de la Palestine Abd Ar-Rahim Mallouh a déclaré que “Fayyad avait jeté un gros pavé dans une mare politique tranquille,” quand il a publié son rapport. Il a dit de ce rapport qu’il comblait le fossé dans la politique palestinienne et qu’il pouvait aussi marquer la fin d’une période qui aurait dû être transitoire et s’achever en 99 mais se terminerait en fait en 2011.

Le problème, selon Mallouh, c’est qu’il ne peut pas y avoir d’Etat palestinien indépendant qui soit sous occupation israélienne. « L’Etat palestinien doit arriver à un accord avec Israël » afin de dépasser ce paradoxe, a-t-il dit, ajoutant que si cet accord ne peut se faire, le plan pourrait réussir à Gaza mais pas en Cisjordanie.

Pour le Dr Mustafa Barghouthi, secrétaire général de l’Initiative nationale palestinienne, le plan est essentiellement un « devoir national » dans son objectif d’obtenir les libertés pour les Palestiniens, le droit au retour et le droit à Jérusalem. “Toutes ces idées sont acceptables pour les Palestiniens,” a-t-il dit, mais le plan devrait obtenir le soutien populaire, a-t-il ajouté.

“Nous devons être bien conscients que l’Etat ne dépend pas de la volonté de l’occupant. Nous devons adopter les mêmes formes de résistance non violente que pendant la première Intifada en Palestine, et nous devons renoncer à notre adhésion à la division des territoires palestiniens en zones A, B, and C qui nous vient [des accords] d’Oslo. Nous devons construire des fondations dans toutes les zones, et nous lancer dans la libre entreprise internationale” a dit Barghouthi.

Bassam As-Salihi, secrétaire-général du Parti du Peuple palestinien (PPP) considère que le plan Fayyad est une sorte de “Plan B” pour remplacer les accords d’ Oslo. « L’OLP et l’Autorité palestinienne ont échoué dans leur stratégie précédente qui a mené à un cycle de négociations de paix,” a-t-il dit, critiquant le plan de Fayyad parce qu’il ne réclame pas que l’Etat palestinien soit instauré sur l’ensemble des terres occupées par Israël en 1967, dont Jérusalem- Est.

http://www.maannews.net/eng/ViewDet...

traduction : C. Léostic, Afps

Face au blocage du processus de paix, le négociateur palestinien évoque un seul Etat

publié le mercredi 11 novembre 2009

Laurent Zecchini
Face au blocage du processus de paix, le négociateur palestinien évoque un seul Etat, alors que circulent des rumeurs de démission de Mahmoud Abbas

Saëb Erakat est fatigué. Ce qui le démoralise, c’est le blocage total du processus de paix et la crise dans laquelle s’enfonce le mouvement palestinien depuis que Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, a annoncé, le 5 novembre, qu’il ne se représenterait pas pour un nouveau mandat.

Cela fait dix-neuf ans que Saëb Erakat est impliqué dans les négociations avec les Israéliens, et cinq ans qu’il est devenu le "négociateur en chef" de l’Autorité palestinienne. Jamais, sans doute, il n’a connu une telle absence de perspective.

Le Hamas ayant annoncé qu’il interdirait tout scrutin dans la bande de Gaza, les chances de tenir les élections le 24 janvier 2010 sont minces.

C’est à la commission électorale d’en décider. Si elle déclare que ce n’est pas possible, alors "la question de savoir si Abou Mazen (nom de guerre de M. Abbas) est candidat ou non n’a plus d’importance". Mais M. Erakat en est sûr : si l’intéressé a convoqué des élections, tout en sachant pertinemment que le Hamas s’y opposerait, c’est "pour préparer la prochaine étape".

Laquelle ? C’est l’objet de toutes les supputations de ces derniers jours : la dissolution de l’Autorité palestinienne, une déclaration unilatérale d’un Etat palestinien, pour mettre Américains et Israéliens au pied du mur, quitte à créer un dangereux vide politique, qui ferait le lit des partisans de la lutte armée ?

La solution des deux Etats - l’un israélien, l’autre palestinien - reste la ligne politique officielle. "Mais si Nétanyahou (Benyamin Nétanyahou, le premier ministre israélien) croit qu’il peut continuer avec la colonisation, avec le "mur", il détruit la solution de deux Etats. Alors, observe Saëb Erakat, les Palestiniens vont bientôt réaliser qu’ils doivent de nouveau réfléchir à la solution d’un seul Etat."

Le principal négociateur palestinien se garde de préciser sa pensée. Mais, insiste-t-il, "j’avertis simplement Nétanyahou". "Si vous infligez une défaite au "camp de la paix" parmi les Palestiniens, aux modérés - parce que c’est cela son but final : afin de prouver qu’il n’a pas de partenaire palestinien -, alors..." La phrase de M. Erakat reste en suspens.

"La chose la plus rationnelle que les gens peuvent faire, reprend-il, c’est de se reconcentrer sur l’idée de devenir des citoyens israéliens, pour être égaux en droits, comme musulmans, avec les chrétiens et les juifs, dans un Etat israélien qui s’étend du Jourdain à la Méditerranée." Et ensuite ? "Ensuite, la lutte va se poursuivre, peut-être pendant cinquante ans, mais je suis sûr qu’elle sera beaucoup plus courte qu’en Afrique du Sud", affirme-t-il.

Un homme, une voix

Saëb Erakat ne le dit pas, mais ce scénario d’un seul Etat représenterait la pire des solutions pour les Israéliens, de facto obligés de gérer des territoires palestiniens devenus des poudrières potentielles. D’autant que, dans un tel cas de figure, les Palestiniens revendiqueraient les règles d’un Etat démocratique, par exemple celle d’"un homme, une voix", un autre scénario, celui-là d’ordre démographique, qui ne peut être en faveur d’Israël.

Il y a une variante : la déclaration d’un Etat palestinien sur les frontières de 1967, qu’une grande partie de la communauté internationale, pour ne pas se déjuger, serait obligée d’avaliser. De toute façon, note Saëb Erakat, "ce que veulent les Israéliens, c’est développer des bantoustans en Cisjordanie". "Dans dix ans, Jéricho sera entourée d’un mur", ajoute-t-il.

"Le mur actuel (que les Israéliens appellent "barrière de sécurité") n’est pas fait pour séparer Israël de la Palestine ; il est conçu pour faire de chaque ville, chaque village palestinien, une prison." Saëb Erakat n’est même pas amer envers les Américains, qui ont pris le contre-pied de la position des Palestiniens en faveur d’un gel total de la colonisation juive dans les territoires palestiniens occupés : "C’est de la realpolitik : si c’est ma parole face à celle de n’importe quel Israélien au Congrès des Etats-Unis, je n’ai pas une chance !"

Alors, dans tout cela, la succession de Mahmoud Abbas ? "Pour faire quoi ? Ce n’est pas une question de personne, conclut M. Erakat, dans les circonstances actuelles, si Thomas Jefferson devenait président palestinien, Montesquieu speaker du Parlement palestinien, et Mère Teresa premier ministre, en moins de six mois, ils seraient qualifiés de terroristes par les Israéliens !" [1].

Par ailleurs, selon Liberté Algérie [2],

Après avoir annoncé sa décision de ne pas se représenter Mahmoud Abbas pourrait démissionner

Le président palestinien pourrait démissionner en cas d’échec des efforts américains pour relancer le processus de paix avec Israël, ce qui entraînerait l’effondrement de l’Autorité palestinienne, a prévenu hier son entourage.

"Le président Abbas n’est pas en train de s’amuser. Il n’a pas l’intention de s’accrocher à la présidence simplement pour le titre. Il veut être président d’un État palestinien", a déclaré à l’AFP le négociateur Saëb Erakat. "Si le président Abbas a le sentiment que son projet d’établir un État palestinien est en danger et qu’Israël veut détruire l’idée d’un État palestinien, je pense qu’il ne va pas rester à sa place à la présidence", a ajouté M. Erakat. "S’il n’y a pas d’État palestinien, il n’y aura pas d’Autorité palestinienne ou d’institutions ou de présidence de l’Autorité palestinienne", a-t-il dit.

Déjà jeudi, M. Abbas a annoncé qu’il ne briguerait pas de nouveau mandat lors des élections générales palestiniennes, qu’il a convoquées pour le 24 janvier, en raison du blocage du processus de paix suspendu depuis l’offensive israélienne contre la bande de Gaza (décembre 2008-janvier 2009).

Les Palestiniens réclament un arrêt total de la colonisation israélienne en Cisjordanie occupée avant de reprendre les négociations. Israël propose un gel partiel des activités de colonisation et réclame une reprise des discussions sans condition préalable.

Le geste fort de M. Abbas vise à faire pression sur les États-Unis afin qu’ils persuadent leur allié israélien de geler la colonisation. Le président américain Barack Obama a reçu lundi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour un entretien qui s’est déroulé à huis clos sur fond de frictions inhabituelles entre les deux pays alliés.

La menace de démission du chef de l’Autorité palestinienne a été confirmée par un autre responsable palestinien de haut rang. Si le président Abbas démissionne, "l’Autorité (palestinienne) s’effondrera, il n’y aura plus d’Autorité palestinienne ni aucune des institutions d’un État palestinien", a-t-il prévenu sous couvert de l’anonymat. L’Autorité palestinienne a été créée dans la foulée des accords d’Oslo de 1993 qui a accordé une autonomie limitée aux Palestiniens en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Les accords d’Oslo devaient à terme mener à la création d’un État palestinien dans ces mêmes territoires.

Synthèse et intro : C. Léostic ; Afps

Les basses manoeuvres israéliennes pour essayer de recruter des collabos

Publié le 11-11-2009


Article intéressant de Benjamin Barthe, envoyé spécial du Monde à Gaza, qui dévoile les manoeuvres israéliennes pour tenter de recruter des collaborateurs au sein de la population de Gaza.

A Gaza, les "collaborateurs", enjeu d’une guerre secrète entre Israël et le Hamas

Quand un habitant de la bande de Gaza reçoit un appel avec la mention "numéro privé" inscrite sur l’écran de son téléphone portable, la prudence veut qu’il ne réponde pas. Depuis plus d’un an, le Shin Beth, le service de renseignements israélien, mène une opération de recrutement de collaborateurs au moyen d’une campagne massive d’appels téléphoniques.

Chacun ou presque des habitants de Gaza connaît un ami, un parent ou un collègue ayant fait l’objet d’appels plus ou moins explicites, dans un arabe plus ou moins châtié. "C’est la nouvelle technique d’approche des Israéliens, dit Fadi Hussein, le pseudonyme d’un ancien policier du Fatah reconverti dans le trafic d’armes. Ils appellent tous azimuts parce que le blocus de Gaza les prive d’un contact direct avec les Palestiniens."

Il y a quelques mois, Fadi a reçu une offre de services d’un certain "Nidal". Il croit d’abord à un canular. Mais, quand il entend son interlocuteur pianoter sur un clavier puis lui décliner les prénoms de ses six filles et trois garçons, Fadi se fige. Et il comprend. Avec son implantation dans le quartier de Shujaya, l’une des places fortes du Hamas située en lisière de la frontière, et sa connaissance des gangs militaro-mafieux de Gaza, il est une cible de choix pour les experts du Shin Beth.

Mais Fadi est un malin. Après deux ou trois appels faussement badins, au bout desquels "Nidal" lui transmet son numéro de portable, il raccroche, change de puce et demande à tous ses amis d’inonder l’agent pas très secret de coups de téléphone. "Ils se sont mis à l’insulter ou à lui proposer de collaborer avec la branche armée du Hamas, raconte Fadi. Au bout de quelques jours, il a éteint son portable."

Avec Abou Rachid, le Shin Beth fut plus chanceux. Début 2008, ce trentenaire oeuvrait le jour comme apprenti dentiste et la nuit comme milicien du Jihad islamique. Un jour, il reçoit un appel d’un certain "Abou Brahim". L’homme explique dans un arabe parfait qu’il appelle "depuis l’autre côté" et connaît les activités clandestines de son interlocuteur. Pour lever le moindre doute, il récite l’organigramme militaire du Jihad et fournit le numéro de carte d’identité d’Abou Rachid. Puis il lui propose de collaborer. "J’ai aussitôt averti la direction du Jihad islamique, mais mes chefs m’ont demandé de continuer afin d’en savoir plus sur les techniques du Shin Beth", jure Abou Rachid.

Après la troisième conversation, sur les indications de son recruteur israélien, il récupère une enveloppe contenant 1 000 shekels (200 euros), dissimulée dans les toilettes d’une mosquée. "Je l’ai transmise à mes chefs et peu après, conformément à leurs consignes, poursuit-il, j’ai détruit ma puce téléphonique."

Agent double, Abou Rachid ? La police du Hamas, maître de la bande de Gaza, n’a pas cru à cette version. Condamné à dix ans de prison en septembre de cette année, le dentiste-milicien croupit aujourd’hui dans un pénitencier bricolé par les islamistes sur les ruines d’une ancienne base militaire du Fatah.

Au commissariat central de Gaza, Abou Omar, le chef des relations publiques, écoute ces récits avec une mine entendue. "Avant, les Israéliens avaient l’embarras du choix pour trouver des collabos, dit-il. Ils pouvaient faire chanter les Palestiniens qui voulaient un permis de travail en Israël ou qui devaient se faire soigner à l’étranger. Ils pouvaient aussi organiser des réunions discrètes dans les colonies. Et les services de sécurité du Fatah n’hésitaient pas à leur filer des tuyaux. Avec le blocus et la prise de pouvoir du Hamas, ces contacts se sont rompus. C’est pour cela que le Shin Beth mise beaucoup sur le téléphone et Internet."

Bien entendu, les anciennes filières de recrutement fonctionnent toujours, même au ralenti. Les ONG de défense des droits de l’homme israéliennes disposent de témoignages de malades à qui le Shin Beth a fait miroiter une hospitalisation en Israël ou en Cisjordanie en échange d’un peu de "bonne volonté".

Israël a toujours démenti se livrer à de tels marchandages. Des étudiants, admis dans une université étrangère, ont renoncé à voyager après avoir appris qu’ils auraient à subir un "entretien" au terminal d’Erez, le point de passage avec Israël. Ce fut il y a peu le cas de deux boursiers du ministère des affaires étrangères français, qui ont finalement pu quitter Gaza en passant par Rafah, la frontière avec l’Egypte.

En réaction à cette menace, le Hamas a développé une campagne de prévention. Une brochure, intitulée Le Piège de Satan, est distribuée dans les universités et les écoles. De son côté, le site de recherche pro-islamiste Al-Majd met en garde, témoignages à l’appui, contre les dangers des réseaux sociaux comme Facebook et l’emprise de ces correspondants téléphoniques trop affables pour être honnêtes.

Une des preuves favorites des islamistes est l’enregistrement d’une conversation entre un agent israélien et Abou Saïd, le patronyme d’un chef des Comités de résistance populaire, l’un des groupes impliqués dans la capture du soldat franco-israélien Gilad Shalit.

Mise en ligne sur le site de l’aile militaire du Hamas, la bande audio fut l’un des "tubes" de l’Internet gazaoui. "L’Israélien parlait mieux arabe que moi, raconte Abou Saïd, rencontré à Rafah. Il citait des noms et des histoires pour prouver qu’il contrôlait mon existence. Mais à quoi cela sert-il ? Ont-ils réussi à libérer Shalit et à renverser le Hamas avec leurs informations secrètes ?"

Benjamin Barthe

Source : http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2009/11/11/a-gaza-les-collaborateurs-enjeu-d-une-guerre-secrete-entre-israel-et-le-hamas_1265677_3218.html

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