vendredi 26 novembre 2010

Démolitions de l'armée israélienne en Cisjordanie

25 novembre 2010
Agence France-Presse
Khirbet Yarza
L'armée israélienne a détruit jeudi une dizaine de bâtiments, dont une mosquée et des abris pour les moutons en Cisjordanie occupée, a-t-on appris de sources concordantes.
Par ailleurs, un enfant palestinien de 7 ans a été battu par la police israélienne dans le quartier de Silwan à Jérusalem-Est, selon sa famille et l'Autorité palestinienne, une information qui n'a pas été confirmée de source policière israélienne.
Dans le village de Khirbet Yarza, dans le nord de la vallée du Jourdain, l'armée israélienne a rasé une mosquée ancienne et son extension beaucoup plus vaste, bâtie l'année dernière, ainsi qu'une dizaine d'abris pour les moutons, selon les habitants palestiniens.
L'armée israélienne a confirmé avoir détruit huit bâtiments «provisoires», affirmant dans un communiqué qu'ils se trouvaient dans une zone de tir réquisitionnée par l'armée israélienne où il est interdit de construire. Selon la radio publique israélienne, l'un des bâtiments en cours de construction devait servir de mosquée.
L'armée israélienne a par ailleurs détruit une maison où vivaient deux familles de 18 Palestiniens dans le village de Yatta, près de Hébron dans le sud de la Cisjordanie, ont indiqué des témoins palestiniens. L'armée a justifié cette opération en affirmant que la maison avait été construite sans autorisation.
Elle a également annoncé avoir détruit une habitation provisoire ainsi qu'un puits construit illégalement par des colons dans l'implantation juive d'Elon Moreh près de Naplouse (nord). «L'administration militaire continuera à appliquer la loi sur les constructions en Judée-Samarie (Cisjordanie)», a affirmé le porte-parole.
Mercredi, une maison palestinienne construite sans permis israélien avait été détruite à à Jérusalem-Est, ainsi que plusieurs habitations palestiniennes en Cisjordanie proches de la colonie de Massua, dans la vallée du Jourdain.
Dans un communiqué, le gouvernement de l'Autorité palestinienne a dénoncé les récentes démolitions israéliennes, dont celle mercredi d'une route inaugurée en septembre par le premier ministre Salam Fayyad près de Salfit dans le nord de la Cisjordanie.
«Nos efforts de construction d'un État (palestinien) se heurtent à la destruction de cet État par Israël», selon le texte, qui «demande aux donateurs de rendre compte à leurs capitales de la destruction injustifiable de cette route financée grâce au généreux soutien de leurs contribuables».
Israël contrôle totalement quelque 60 % de la Cisjordanie, notamment autour des colonies juives.
Selon des statistiques de l'ONG israélienne Bimkom, 95 % des demandes palestiniennes de permis de construction dans ces zones sont rejetées, seule une douzaine de permis étant délivrés chaque année.
D'après des données des Nations unies, en 2009 Israël a détruit 180 constructions palestiniennes dans ces zones, dont 56 bâtiments d'habitation.
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Le convoi Road to Hope est entré à Gaza

Gaza - 26-11-2010

Par Maan News 
Le convoi humanitaire qui a quitté Londres en octobre est entré hier soir jeudi dans la Bande de Gaza. Un membre du convoi, Shabz, de Londres, a dit par téléphone, alors qu'il était sur la route de Rafah à Gaza ville, qu'il était "très heureux" d'être à Gaza. "Nous avons des jouets pour les enfants, de l'équipement pour les hôpitaux, des couvertures."














Depuis Londres, la porte-parole du convoi Leyla Rubaina Hyda a dit que seuls 37 membres du convoi avaient été autorisés à entrer. Les autorités égyptiennes ont interdit plusieurs autres, dont certains avaient participé à la Flottille de la Liberté de juin dernier et qui étaient à bord du Mavi Marmara.
Toutefois, Ken O'Keefe, activiste irlandais et ancien marine US, qui était lui aussi sur le Mavi Marmara, a obtenu la permission d'entrer, a dit Hyda.
Le convoi est constitué de quelques 30 véhicules qui transportent 788.750$ d'aide humanitaire. Les activistes et leur cargaison sont arrivés dans le port égyptien d'Al-Arish jeudi, après que l'Egypte ait refusé qu'ils arrivent par voie terrestre, depuis la Libye.
Le convoi Road to Hope est aussi devenu célèbre il y a trois semaines lorsque le capitaine d'un ferry grec a retenu captifs 10 membres du convoi après une dispute pour une question de paiement, semble-t-il. Des commandos grecs avaient abordé le ferry après que le capitaine est emmené le groupe, contre sa volonté, dans le port du Pirée.
"Ce fut un voyage incroyablement long, et il met en lumière les obstacles incroyables et les dangers potentiels que courent ceux qui veulent aider le peuple de Palestine," a dit O'Keefe dans un article posté sur son site web jeudi.
"World Citizen", le site web de Ken O'Keefe
Son blog : http://kenokeefe.wordpress.com/ 

Un gamin palestinien violemment attaqué par les forces d’occupation

Jérusalem - 25-11-2010

Par Ezzedeen AlQassam Brigades 
Un enfant de 7 ans du quartier Silwan, au sud de la Mosquée Al-Aqsa, à Jérusalem Est occupée, a été hospitalisée mercredi après que plusieurs policiers l’ait attaqué à coups de pieds et de poings. Le jeune Adam Mansour Al-Rishiq a été transporté à l’hôpital de Jérusalem, au service des soins intensifs, dans un état grave.











Fakhri Abu Diab, membre du comité local de défense des terres et des propriétés de Silwan, a déclaré que des affrontements ont éclaté mercredi entre la police et les habitants du quartier, en particulier près de la tente de protestation installée dans le secteur Puit de Jacob-Ein al-Lowza il y a plusieurs mois pour protester contre les démolitions et les confiscations illégales par Israël des maisons palestiniennes et arabes à Jérusalem Est occupée.
Abu Diab a raconté que les gardes des frontières ont pourchassé plusieurs jeunes avant d’attaquer le gamin de 7 ans et de le frapper à coup de matraques sur tout le corps.
Le père d’Adam a déclaré que son fils a été transporté à l’hôpital, inconscient et perdant son sang, et qu’il a été placé immédiatement en soins intensifs pour plusieurs fractures et ecchymoses.
Traduction : MR pour ISM 

Il n’y a pas de “talibanisation” de la Bande de Gaza


Gaza - 25-11-2010
Par Ahmed Yousef
Le docteur Ahmed Yousef est vice-ministre des Affaires étrangères et ancien conseiller politique en chef auprès du Premier Ministre Ismail Haniyeh à Gaza. 
Accuser le Hamas de promouvoir le fondamentalisme et l’extrémisme dans la Bande de Gaza est faux et inexact. Il n’y a pas de « talibanisation » de Gaza. Une telle affirmation est basée sur la propagande israélienne et sur les articles déformés à souhait de ceux, à Gaza, qui sont opposés, d’un point de vue politique et idéologique, au gouvernement du Premier Ministre Ismail Haniyeh. Il est vrai que quelques individus, au Ministère de l’Intérieur et au Ministère des biens religieux et des affaires religieuses ont fait de l’excès de zèle ou ont agit de manière erronée, de leur propre initiative, pour préserver ce qu’ils considèrent être la culture de la communauté. Mais leurs actions n’ont pas été faites sur la base d’une quelconque décision gouvernementale ou d’une politique ministérielle. En fait, dans de nombreuses occasions, le gouvernement est directement intervenu pour inverser leurs actions malencontreuses.















La société palestinienne est fondamentalement une société conservatrice, où les valeurs qui régissent les vies des gens sont pour la plupart purement islamiques. La façon adéquate de corriger les comportements publics qui peuvent menacer ces valeurs est de les aborder à travers les cadres éducatifs existants de la famille et de la mosquée.
Malheureusement, la combinaison de la campagne de désinformation israélienne et les actions erronées de quelques individus fanatiques qui se considèrent comme les gardiens de la moralité publique fournissent aux médias occidentaux le genre d’histoires qui alimentent les stéréotypes habituels qu’ils ont des islamistes. Le Hamas est dépeint comme un mouvement fondamentaliste et extrémiste dont l’intention est de lancer un émirat islamique dans la Bande de Gaza !
La campagne de diffamation a commencé immédiatement après les événements sanglants qui ont eu lieu en juin 2007 et qui ont été présentés comme une prise de contrôle militaire de la Bande de Gaza par le Hamas. Depuis lors, les allégations et les accusations se sont intensifiées avec des termes comme « Hamastan » et « Emirat des ténèbres » utilisés par certains médias pour discréditer les efforts du gouvernement Haniyeh à fournir la sécurité et les services essentiels à la population de Gaza. A nouveau, les actions trop zélées de quelques membres de la police et des services de sécurité ont été utilisées pour étayer les affirmations selon lesquelles le gouvernement appliquait la sharia et les punitions islamiques.
Il est vrai que certains à Gaza aimeraient voir la pleine application de la loi islamique, en dépit du fait que la manière de vivre politiquement et socialement conservative à Gaza respecte globalement les principes de la sharia.
Beaucoup de journalistes et de dignitaires, qui sont venus à Gaza pour connaître et évaluer la situation, ont posé au Premier Ministre Haniyeh la même question, à savoir : « Le Hamas a-t-il l’intention d’établir un Etat islamique dans la Bande de Gaza ? » Sa réponse a toujours été claire : « Il ne peut y avoir d’Etat palestinien sans Gaza et nous ne cherchons donc pas à établir une entité séparée dans l’enclave de Gaza, ni aucune sorte d’émirat ou d’empire ici. »
Le Premier Ministre dit : « Le gouvernement de Gaza est un gouvernement élu et il respecte la Déclaration universelle des droits de l’homme, la démocratie, le pluralisme, le respect des femmes et de leurs libertés, la protection des droits publics et la non-ingérence dans la vie privée. Sur la base de la protection des droits humains des Palestiniens, nous ne cherchons pas à porter tort à leur dignité. Notre gouvernement travaille dans des circonstances exceptionnelles ; et, s’il y a irrégularité ou faute, nous les traitons directement. Au sujet de l’Etat islamique, il est difficile de déterminer l’identité de l’Etat avant sa création, car l’identité de l’Etat est liée à deux facteurs. D’abord, elle est liée à la libération de la terre et à la création d’une entité politique. Ensuite, elle est liée à la reconnaissance du droit du peuple à choisir et à décider. Nous sommes de vrais islamistes, mais nous respecterons le choix de notre peuple. Si le peuple choisit que l’Etat soit islamique, c’est ce que nous appliquerons, et sinon, nous comprenons et nous respectons cela aussi. »  
Traduction : MR pour ISM 
 

Analyse de la résolution/recommandation 181 de l’Assemblée générale de l’ONU et quelques autres textes-clé à l’origine de la Nakba

Israel - 25-11-2010

Par Jean-Marie Gläntzlen 
Nous allons être assez nombreux sur cette planète à déplorer ce prochain 29 novembre le soixante-troisième anniversaire du vote inique qui, à New-York, formellement du moins, légitima la création le 15 mai 1948 de l’anomalie étatique sioniste suite à l’hâtive « déclaration – improprement dite - d’indépendance » de la veille.
Formellement parce que, avant et après cette date, le fanatique despote russo-polonais David Grün, alias Ben Gourion et d’autres n’avaient aucune intention de respecter les limites du généreux « cadeau » d’une minorité des membres du « machin onusien », comme ils l’écrivirent bien des fois.

Des preuves parmi d’autres ? Ben Gourion n’avait-il pas écrit dans une lettre à son fils en 1936 : « Un Etat juif partiel n'est pas une fin, mais seulement un commencement. Je suis convaincu que l'on ne peut nous empêcher de nous établir dans les autres parties du pays et de la région. » Et de préciser sa pensée au Conseil de Paalei Zion, futur Parti Travailliste, à Tel-Aviv en 1938 : « Les frontières des aspirations sionistes, incluent le Liban Sud, le sud de la Syrie, la Jordanie d'aujourd'hui, toute la Cisjordanie, et le Sinaï. »

Et une affiche de recrutement pour les Juifs européens ou supposés de vieille ascendance trimillénaire telle par l’Irgoun (droite sioniste) montrait bien ses guerrières et gourmandes et arrogantes ambitions.
La résolution/recommandation 181 de l’assemblée générale de l’ONU légitima formellement l’anomalie étatique sioniste, ce qui était tout autre que le volontairement ambigu « foyer national juif » de la célèbre déclaration Balfour, pièce maîtresse du marché ci-dessous évoqué. Mais cela n’empêcha pas les sionistes de consacrer beaucoup de temps et d’argent pour obtenir certains votes durant ce laborieux mois automnal de leur histoire en 1947. Ce qui permet à l’inénarrable Szymon Perski, alias Shimon Peres, ex-premier bras droit et factotum de Ben Gourion, toujours réputé grand menteur par beaucoup de ses propres compatriotes en 2010, de répondre ceci dans une interview à l’éditeur belge de sa dernière biographie francophone « Oui, bien que la création de l’Etat d’Israël fut légale, puisqu’une majorité de trente-trois Etats avait voté en faveur du plan de partage … ».
Hélas non seulement beaucoup de Palestiniens, mais aussi beaucoup de militants qualifiés à juste titre ou non de pro palestiniens, mais encore beaucoup de vecteurs d’opinons et/ou de décisions ignorent, totalement ou faute - désinformante - de précisions suffisantes, le contexte, le texte et la qualité (pour ce qui est de la liberté en particulier) du scrutin de ce qui n’était qu’une non contraignante recommandation faite « aux Britanniques et à tous les autres membres des Nations Unies ». Suite au mandat voté en son temps par la Société des Nations, et pas par l’ONU qui n’héritait juridiquement pas, donc, des droits et devoirs et pouvoirs de la SDN.
Quoiqu’il en soit, il est impossible de résumer rationnellement en une quinzaine de mots - comme c’est souvent fait, même par des « bons » auteurs - cette résolution 181 de l’assemblée générale - qui n’était qu’une recommandation – votée donc à New-York le 29 novembre 1947 par environ un tiers des Etats actuels qui composaient l’ONU à l’époque ; sans l’avis donc de quelques Etats respectables qui, légitimement, frappaient à la porte et auraient pu changer le résultat du vote truqué. Alors qu’un résumé trop court de cette résolution/recommandation trahit lourdement la juste cause des autochtones arabes non individuellement consultés par référendum ; au bénéfice des sionistes quasi tout le temps manipulateurs et déformateurs de ce qui n’était, répétons-le encore didactiquement, qu’une recommandation dès qu’ils en parlèrent ensuite. Et alors encore que, « résolution » ou pas, déjà avant même l’arrivée au pouvoir d’Hitler, donc « précieuse » Shoah (comme « industrie rentable ») ou pas, la majorité des leaders sionistes étaient absolument et fanatiquement décidés, jouant sur la solidarité d’une partie des Juifs de la planète et leurs riches en particulier, avec évidemment tous les Rothschild, à créer cette anomalie étatique - une source de pouvoirs et de maroquins ministériels toujours bons à prendre ? -, comme, on l’a vu ci-dessus un peu, leurs propres écrits ou tracts en témoignent.
Vu l’importance qu’on lui attribue, à tort ou à raison, il ne peut donc être qu’intéressant et éclairant de préciser honnêtement l’essentiel des éléments qui, généralement, manquent à la connaissance de beaucoup de vecteurs d’opinions et/ou de décisions, de bonne ou mauvaise foi, pour apprécier la réalité de cette résolution/recommandation 181 de l’assemblée générale.
Car tant que cette création artificielle habitée encore en 2010 par peut-être une courte majorité seulement du peuple vite dit juif - sans frontières définitives, sans constitution (seulement 14 lois dites fondamentales) malgré l’engagement, sans nationalité unique israélienne, sans respect des conventions internationales (dont les eaux internationales) sans respect des recommandations du « machin » onusien qui la mettent en cause, sans .., sans... et encore sans … - paraîtra l’agressée qui défend sa terre légitime face à des agresseurs "arabes terroristes islamistes - forcément ! - qui ne comprennent que la force", une vie paisible (ce qui ne veut pas dire une juste paix) palestinienne sera impossible.
La carte édifiante de l'appétit sioniste de 1919

On connaît généralement peu la carte que l’Organisation Mondiale Sioniste (qui ne représentait pas tous les Juifs ou se croyant de vieille ascendance trimillénaire telle), sous la présidence du sioniste centriste Haïm (ou Chaïm) Weizman, de fraîche nationalité britannique (mais) né en Russie, présentait aux membres de la commission préparant le traite de paix de Versailles de 1919. Suite à une guerre dans laquelle finalement des (et pas « les ») Juifs avaient joué un rôle absolument essentiel. Pas tellement parce que le susdit chimiste et future premier président de l’anomalie étatique sioniste, Haïm Weizmann avait découvert la TNT avec son exploitation militaire, mais surtout parce que la susdite Organisation Mondiale Sioniste avait obtenu en 1916 l’entrée en guerre des USA dans le camp allié ; alors que l’Allemagne essoufflée proposait la paix aux Britanniques en particulier. A l’issue donc de la « der des der » qui avait vu également la défaite de l’Empire ottoman (dont faisait partie la Palestine actuelle), alliée elle de l’Empire allemand et du Royaume austro-hongrois.
Lire l'intéressant discours, en1961, de Benjamin Freedman sur le sionisme.
En soulignant, au passage, que le début de la « haine » que beaucoup d’Allemands vouèrent aux Juifs est due, outre la découverte de cette manœuvre juive de 1916, à la trahison des banquiers juifs allemands en accord avec parfois leurs cousins (au sens génétique, tel les Warbourg) banquiers juifs du camp des alliés. Ils s’entendirent en effet pour ce qui est des dommages de guerre exorbitants à payer par la toute nouvelle république allemande. Et ce avant que l’organisation sioniste mondiale décrète, y compris par les politiciens usaméricains et britanniques manipulés interposés, le boycott des produits allemands en 1933. Il y avait de quoi susciter très regrettablement de l’ « antisémitisme » par globalisation hâtive, même finalement vis-à-vis du sympathique petit tailleur juif du quartier.

Toujours est-il qu’en 1919 beaucoup de sionistes et autres estimaient normal et éthiquement admissible de créer, suite à un transfert « pur et simple » des autochtones, un Etat juif sur un territoire correspondant à l’idée mythique qu’ils se faisaient d’Eretz Israël..., et donc des terres qu’auraient soi-disant occupées les soi-disant onze (et pas douze) tribus d’Israël, dirigées par des soi-disant fils du soi-disant Jacob. Un mythe d’origine religieuse évidemment totalement improuvable, sauf à avoir une foi absolue dans la tradition orale et savoir faire l’impasse sur de nombreuses incohérences soulignées par des historiens et des archéologues… juifs, voire même israéliens, tel dans « La Bible dévoilée ». Force est alors de constater que la réalité territoriale actuelle est très différente de la carte de 1919, mais que cette vieille carte était encore bien présente dans l’esprit du groupe de pression sioniste new-yorkais en 1947. Alors que même un Sharon estimait, dans Paris Match, en 1986 pour le moins, qu’un jour « son » Israël irait bien au-delà du Jourdain ; ce qui est d’ailleurs encore l’espoir d’au moins « quelques » extrémistes religieux israéliens, dont des généraux.
Les diverses tendances « néga-sionistes »
Beaucoup de sionistes était déjà en 1919 des « néga-sionistes » parce que, pour le moins, ils niaient la vieille présence arabe majoritaire sur la terre palestinienne selon la célèbre formule malhonnête et mensongère « Une terre sans peuple pour un peuple sans terre » et ils leur niaient en réalité le droit à l’autodétermination et à leur organisation étatique sur leur terre natale. Avant, par la suite, de nier bien des réalités historiques anciennes, d’une part, et d’inadmissibles actes militaires sionistes, d’autre part. Alors que pourtant le cultivé David Grün alias Ben Gourion – cette manie d’hébraïser son patronyme ! avait admis, bien avant 1947, que très probablement une bonne partie des autochtones arabes étaient descendants de Juifs convertis de force à l’islam quelques douze cents ans plus tôt.
Quoiqu’il en soit, comme cela est hyper-fréquent, utiliser « Les » à la place de « Des » ou encore « Une majorité de » ou « La moitié de », etc., est la source de bien des conceptualisations erronées et de bien des drames plus ou moins continentaux ou planétaires dans tous les domaines, et à propos du drame palestinien en particulier. C’est pourquoi, il faut admettre honnêtement, qu’on ne peut que se tromper et on trompe, intentionnellement ou non, lorsqu’on écrit « les sionistes ». La chose étant ici exceptionnellement compliquée par l’intégration de l’influence, sur les meneurs, des options des « pratiquants permanents » de l’une des « sous-religions » judaïques ou des « pratiquants épisodiques » ou des « anti-religieux », sans oublier les « Juifs athées militants ». Sachant que Ben Gourion n’était, sauf erreur et contrairement à ce qui se dit souvent, pas athée, mais partisan de créer « un nouvel hébreu » non religieux, tout en exploitant effrontément les mythes religieux faisant parti de la culture juive. Alors que, c’est aussi à souligner, beaucoup de francophones font l’impasse sur cette règle académique qui veut qu’on mette une majuscule à « Juif » (mais seulement quand il est utilisé comme nom, et pas comme adjectif) si on désigne le peuple ou supposé peuple, et pas de majuscule à « juif » utilisé comme nom si on désigne le pratiquant d’une des versions du judaïsme L’utile distinction n’existant pas avec l’adjectif ce qui devrait toujours logiquement amené à préciser de qui on parle pour éviter toute confusion.
Ceci étant opportunément rappelé, il importe donc de prendre objectivement conscience qu’il y avait en 1945 au sein de la mouvance sioniste des Juifs ou se croyant de vieille ascendance trimillénaire telle qu’on pourrait répartir de l’extrême-droite à l’extrême-gauche, et même des sionistes paradoxalement fédéralistes ou bi-nationalistes qui ne concevaient pas la réalisation de leur rêve « Vivre en Palestine » sur la base de l’expulsion des autochtones arabes tel Martin Buber, Julius Magnes ou Anna Arendt ; et ce jusqu’au soir du 29 novembre 1949 et encore après, voire encore maintenant. Mais il est un fait qu’il y avait, en 1945, majoritairement, des « néga-sionistes expan-sionistes », qui, dans le contexte d’une concurrence politicienne partisane « interne » acharnée, étaient essentiellement composés de la « droite » sioniste derrière Bégin et, surtout de la « gauche » sioniste de Ben Gourin majoritaire à la fois en Palestine et dans les communautés juives sionistes des grandes puissances occidentales ; avec les plus ou moins sionistes centristes de Weizman. De nombreux autres Juifs sur la planète s’intéressant relativement peu à la question ; non sans avoir pour beaucoup, déjà à l’époque, une certaine sympathie solidaire compréhensible, si du moins ils n’étaient pas très regardants sur les moyens pour y parvenir. L’anomalie étatique sioniste étant à leurs yeux une « issue de secours », un refuge potentiel en cas de nouveaux pogroms devenus pourtant absolument impensables et impossibles à grande échelle après 1945, même s’il y en eu encore très malheureusement quelques inadmissibles "petits". Mais qu’on ne nous parle pas comme contre-exemple des attentats antisémites de Bagdad en 1950 organisés … par le Mossad pour encourager à faire son alya ; surtout quand on sait qu’il y a un député juif représentant les citoyens juifs heureux d’être irakiens au parlement en 2010.

Groupe de pression sioniste à New-York
Il y avait à New York en particulier, mais dans tous les USA, des sionistes de diverses tendances. Et en particulier des Juifs venus spécialement de Palestine, qui firent un travail de pression énorme, surtout durant le mois de Novembre 1947 ; avec l’arrogance et la certitude d’avoir raison bien connues des sionistes. Les mauvaises langues disent même que si Ben Gourion y envoya son « frère ennemi », le déjà évoqué chimiste anglais d’origine russe Weizman, c’est pour ne pas avoir à porter le chapeau si l’opération capotait. Alors que quelques mois avant les sionistes avaient mis à côté de chaque membre non arabe de la délégation UNSCOP (donc de l’ONU) chargée d’étudier la question de la partition sur le terrain un « toujours compatriote » parlant donc sa langue , mais ayant fait son alya (« retour ») en Palestine. Ce que ne pouvaient guère faire , par inexpérience diplomatique, entre autres, car aussi par manque de polyglottes, les Etats arabes divisés et aux intérêts par forcément convergents.
Au troisième vote seulement
Pour pouvoir revendiquer hypocritement une légitimité internationale et pouvoir, conformément à un plan machiavélique, prétendre ensuite n’avoir fait que se défendre d’une très prévisible agression des pays arabes voisins, en en profitant pour commencer à s’étendre, il fallait obtenir un vote de l’ONU qui n’est pourtant pas la mythique pseudo-communauté internationale qui n’existera jamais, même si tous les Terriens votaient par Internet. Un premier vote eut lieu en septembre, après la mission de l’UNSCOP ; et le résultat fut : 25 voix pour le partage, 13 voix contre et 19 abstentions.
Après déjà pas mal de manœuvres sionistes, un second vote eu lieu les 26 novembre dont le résultat fut 25 voix pour, 13 contre, 17 abstentions et 2 absents. Deux tiers de 38 égalant 26, c’était raté d’une voix pour les acharnés sionistes. Sachant que, tant qu’à faire, vu le résultat final, c’était presque dommage. En effet cela aurait souligné mieux l’absurdité de la règle « démocratique » : la recommandation/résolution eut été adoptée avec seulement 26 « oui », malgré 30 à 31 « pas oui ». Il fallait donc continuer les magouilles amplement facilitées et aidées par la CIA qui avait mis sur écoute le téléphone de toutes les délégations « sensibles ». Surtout que la France, dont les politiciens bénéficiaient encore à l’époque d’un peu d’estime internationale, s’était encore abstenue...

Truman et Marshall
Il faut aussi savoir que le piètre sinon insignifiant Harry Truman, (ex-membre avéré du Ku Klux Klan) n’avait été élu, en 1944, que vice-président et avait « hérité » du titre présidentiel à la mort de Roosevelt en avril 1945. Il répéta alors vite ouvertement qu’il avait besoin du déjà bien réel « vote juif » usaméricain, pour la convention démocrate d’abord, mais aussi évidemment pour le vote du 4 novembre 1948. Alors qu’on ignore souvent que son « ministre des affaires étrangères », le secrétaire d’Etat et célèbre général George Marshall (du plan éponyme) et ses collaborateurs étaient contre le contenu du texte du plan de partage, tout en étant loyaux envers leur président. Quoique peu savent que dans l’intervalle, le 18 mars 1948, Marshall avait obtenu de son président qu’il demande à l’ONU la suspension de la résolution / recommandation 181 de l’assemblée générale, ce qui fit précisément mettre les viols, vols, meurtres et expulsions doubles aux « bouchers » membres du Yichouv (le gouvernement provisoire sioniste) et à leurs troupes divisées ; le lobby sioniste usaméricain s’étant chargé de « calmer » Truman. Aussi on peut affirmer honnêtement que ce ne sont pas les Usaméricains qui ont offert aux arrogants et amoraux sionistes un texte onusien couvrant formellement leurs agissements dominateurs et meurtriers futurs, mais quasi-uniquement Harry Truman pour des raisons purement électoralistes qui, de plus, évitaient aux USA d’accueillir des victimes survivantes d’Hitler dont ils ne voulaient pas.
Staline
Beaucoup qui agissent pour ou contre les patriotes palestiniens ignorent aussi que le « petit père des peuples » fut aussi un acteur essentiel de ce futur drame car, pensant pouvoir jouer sur le fait que la majorité sioniste derrière Ben Gourion était « socialiste » et surtout que le PC arabo-juif palestinien était reconnu par Ben Gourion, il fut quasi aussi actif que Truman. Mais avec des objectifs mi-contraires, mi- communs : ne pas laisser le terrain aux seuls Usaméricains et également contrer, comme ce dernier, l’influence politico-économique de la Grande–Bretagne au Proche-Orient. Staline fit donc voter ses quatre premiers satellites (Biélorussie, Pologne, Tchécoslovaquie et Ukraine) dont les voix s’avérèrent essentielles au succès. Et le lendemain matin, il donna ordre au premier ministre tchécoslovaque communiste, également financièrement très intéressé de vendre des armes aux sionistes sans lesquelles ils auraient forcément été vaincus. Les quelques PC européens survivants en 2009 qui, à l’époque, obéissaient à celui qui leur assurait vitalement leur budget de fonctionnement (tout en hébergeant les espions soviétiques et agents soviétiques locaux), par leur soutien actuel à la cause palestinienne, ne pourront jamais compenser et se faire pardonner la lourde responsabilité communiste initiale dans l’acte abusivement présenté comme légitimant l’anomalie étatique sioniste.
La France e(s)t l'agent sioniste Léon Blum
Il n’est pas du tout excessif d’affirmer que le toujours puissant et influent (en 1947) socialiste français Léon Blum, à qui Weizmann avait donné, entre autres, le pseudo « yiddish » de Lebel Tsvet, fut, de fait, ce qu’on peut appeler un agent sioniste. A partir du moment où on sait que c’est lui-même qui écrivit « J’ai jugé de l’empire extraordinaire qu’Haïm Weizmann exerçait sur les autres hommes par celui qu’il exerçait sur moi-même. Je n’ai jamais rien pu lui refuser ». Et encore « Dès le lendemain de la première guerre mondiale, il m’enrôla au service de ses desseins. C’est un grand orgueil et une grande satisfaction pour moi de penser que j’ai pu l’aider dans la difficile négociation dont dépendait la création du Home national juif... ». Le 28 novembre, vu que le deuxième vote n’avait donc pas recueilli la majorité nécessaire (mais des seuls votants oui ou non !!!) des deux tiers, Weizmann fit réveillé son meilleur et précieux « agent » malade par Marc Jarblum, polonais naturalisé représentant en France de l’Agence juive et du Congrès juif mondial. « Lebel Tsvet » lui fit répondre en se levant immédiatement « Dites-lui que dans l’heure, je vais faire ce que je dois ». De défenseur des intérêts français ou d’abord des intérêts sionistes et des grosses fortunes juives; comme de nos jours un certain DSK.

Et effectivement Lebel Tsvet alla convaincre son camarade et « frère trois points » socialiste, le président de la république Vincent Auriol, de faire voter « la France » « pour » la résolution/recommandation 181 de l’assemblée générale. Conforté il est vrai par d’autres personnalités socialistes d’ascendance « juive » ou non, alors que Georges Bidault, ministre MRP, des affaires étrangères était au minimum pour l’abstention comme pour les deux votes précédents qui avaient échoué, vu sous l’angle sioniste. Ce qui donna bonne conscience aux représentants d’autres Etats dont la Belgique, les Pays-Bas et le petit Grand Duché du Luxembourg. Beaucoup ignorent ce rôle-clé que joua ce qu’il est convenu d’appeler « la France » dont, étrangement, seul le vote fut applaudi. Il est d’ailleurs bon de savoir, si le qualificatif d’« agent sioniste » vous choque, d’une part, que Lebel Tsvet avait un kibboutz à son (vrai) nom dès 1943, alors qu’il était un prisonnier « favorisé » des Allemands ; non pas dans un misérable camp, mais dans une villa, juste à côté d’un camp d’extermination célèbre, successivement Buchenwald et Dachau, en compagnie de sa troisième épouse. D’autre part, il est également pas inintéressant de savoir que de nombreux élus socialistes sionistes se retrouvent toujours en 2010 au sein du Cercle Léon Blum.
Haïti, Philippines, Libéria et Grèce
Il est encore historique et vérifié que ces quatre pays, en particulier firent l’objet de pressions diverses usaméricaines ; au Libéria en particulier par M. Firestone. Seule la Grèce, pourtant dans un contexte de coup d’Etat, y résista. Alors que le Siam, cinquante-septième membre de l’ONU, victime d’un coup d’Etat, ne participa pas au vote. Mais il faut savoir aussi, qu’avant l’intervention de l’agent sioniste Lebel Tsvet, on avait menacé la France de ne pas bénéficier du Plan Marshall. Alors que certains membres de la commission des Affaires étrangères belge furent étonnés d’apprendre – pression là encore ? - que leur pays avait voté « pour » puisque la commission n’avait pas fait ce choix.
L’abstention anglaise
Alors que la célèbre déclaration du ministre britannique – en fait anti-juifs - Balfour en 1917, contrepartie de l’engagement des USA dans la guerre, comme évoqué ci-dessus suite à la pression juive internationale, ne parlait que d’un ambigu « foyer national juif » (et pas d’un Etat) et fut vite désapprouvée par son propre parti, puis plus ou moins, selon les moments et acteurs, il n’en fut pas moins vrai que la Société des Nations (dont ne faisait pas partie les USA restaient isolationnistes) confia à la Grande Bretagne le mandat d’administrer l’essentiel du Proche-Orient. Mais beaucoup ignorent qu’après avoir été victime entre 1945 et 1947 des « terroristes sionistes », la Grande Bretagne s’abstint lors du vote de la résolution/recommandation 181 de l’assemblée générale (et lors de la résolution 273 de l’assemblée générale d’admission d’Israël à l’ONU également). Certes, après les avoir parfois aidés néanmoins avant 1940, elle savait à quoi s’en tenir sur les terroristes néga-sionistes. Toutefois c’était aussi, non pas par éthique élémentaire, mais pour des raisons politico-économiques, suite à des engagements plus ou moins secrets et finalement respectés avec certains Etats arabes… riches en pétrole. Tout en étant tout de même quelque peu heureuse que la résolution passerait néanmoins ? Ca évitait à la Grande-Bretagne de devoir accueillir des victimes survivantes d’Hitler ne s’étant pas encore expatriées
Majorité des deux tiers (mais) des seuls votants oui ou non
Une majorité à 50,00001 % ne voulant rien dire, en soi, une majorité de 66,33 % est déjà plus représentative, mais seulement si on prend en compte tous les inscrits et pas seulement ceux qui votent pour ou contre. S’abstenir, c’est aussi s’exprimer, pas toujours courageusement, mais s'exprimer tout de même ; et de toute façon incontestablement ça n’est pas être « pour ». Au Sénat français , par exemple, ne monte-t-on pas à la tribune pour « voter » en déposant un bulletin rouge quand on s’abstient ?Avec cette règle des deux tiers à l’ONU, pas souvent précisée surtout par les sionistes pour mieux impressionner et légitimer, ça pouvait amener, par hypothèse par l’absurde, à ce que si 75 % des votants s’abstenaient et 2/3 des suffrages mal dits exprimés étaient obtenus, de dire abusivement « L’ONU a voté ceci ou cela ». Hélas nous avons été conditionnés au culte irrationnel du vote majoritaire ; comme si le fait qu’une décision et/ou une désignation obtiennent une majorité de voix d’un certain collège électoral constitué de fait des seuls votants pour ou contre, cette décision ou cette désignation soit forcément bonne pour l’intérêt général et, qui plus est, éthiquement défendable. C’est bien pourquoi il faut toujours se méfier de quelqu’un qui, sans autres précisions dit ou écrit « Fin novembre 1947, l’ONU décida la création de deux Etats sur le territoire de la Palestine ». En fait moins de 25 pays sur 57 membres. Ce ne fut donc en effet, pour beaucoup des 33 pays votant « oui », un vote libre, comme pourtant la Charte du « machin onusien » le supposait, sinon le demandait explicitement. Est-ce éthiquement admissible, et, de toutes façons, juridiquement valide ou bien historiquement nul et non avenu ? Trop peu de juristes en France ou ailleurs ont soulevé la question. Par peur de passer pour « antisémite » ?
Non permis par la Charte
Surtout que sa propre Charte ne permettait juridiquement pas à l’ONU de voter cette résolution/recommandation non contraignante, vu son contenu. Et en particulier vu la non consultation de l’ensemble des autochtones du moment, Juifs inclus évidemment. Mais encore aurait-il fallu logiquement consulter seulement ceux arrivés antérieurement aux magouilles sionistes d’immigrations clandestines qui commencèrent en 1943, avec intensification en 1945. Puisque ces derniers, quoique pas mal d’entre eux, trompés par les promesses ou imprécisions, fussent déjà déçus, n’auraient probablement pas voté la non-partition. Conditionnés peut-être par le racisme croissant des socialistes qui, depuis plus de vingt ans, sur consigne syndicale, prônaient « le travail juif aux seuls Juifs » ; ce qui mit pas mal d’ex-métayers arabes des riches propriétaires non autochtones (qui avaient vendu 7 % de la Palestine à Lord Rothschild et autres Juifs) « sur le sable » et dans la misère.
Internationalisation de Jérusalem
« La Ville de Jérusalem sera constituée en corpus separatum sous un régime international spécial et sera administrée par les Nations unies. Le Conseil de tutelle sera désigné pour assurer, au nom de l’Organisation des Nations unies, les fonctions d’autorité chargée de l’administration ». Par absence de souci didactique - des deux camps parfois - ou pour toutes autres raisons souvent malhonnêtes, quand on évoque en trop peu de traîtres mots la résolution/recommandation 181 de l’assemblée générale, on omet ou « oublie » de mentionner le statut international de Jérusalem et des lieux saints ; une clause sans laquelle la délégation sioniste à New-York elle-même reconnaissait explicitement qu’elle n’obtiendrait pas le vote de certains pays (sud-américain en particulier) plus ou moins sous influence chrétienne. Mais, comme toujours, les sionistes n’avaient absolument aucune intention de respecter cette clause et ils l’ont immédiatement montré dans les faits. A noter que l’objectivité oblige à dire ici que quand Yasser Arafat, aux décisions et agissements parfois douteux, déclara l’indépendance de la Palestine à Alger le 15 novembre 1988, il se garda bien, en invoquant la résolution 181, d’évoquer la clause de l’internalisation de Jérusalem puisqu’au contraire il proclama « Jérusalem la Sainte capitale de la Palestine. »
Jaffa, l'oubliée des cartes
A côté de la demie-commission plutôt pro-arabe dont les suggestions furent méprisées, la demi-commission pro-sioniste de l’UNSCOP, qui a, de fait, rédigé l’essentiel du texte de la résolution/recommandation 181 de l’assemblée générale n’était pas tout à fait inconséquente. Et c’est pourquoi le texte attribuait aux Arabes le port de commerce international de Jaffa (« même ») totalement entouré de terres données « généreusement » aux sionistes ; il s’agissait théoriquement de permettre aux Arabes palestiniens de continuer, même difficilement, d’exporter leurs précieuses et appréciées oranges et autres olives, et d’importer évidemment des produits étrangers. S’il faut admettre qu’il n’est pas facile de faire figurer ce « détail » sur une carte de petite taille prétendant illustrer le partage territorial – en huit parties de fait ! –de la Palestine, tout évocateur sérieux dans un livre ou sur un site devrait au moins le préciser en note. Et ce peut justement être un critère de sa maîtrise réelle du sujet, car ça n’a(vait) rien d’un détail en soi. Mais évidemment comme il se doit, dans la pratique, les sionistes s’empressèrent de prendre le contrôle de Jaffa et d’en faire fuir les Arabes palestiniens.
Association économique
Même remarque pour ce qui est de l’association économique « recommandée » par la résolution/recommandation 181 de l’assemblée générale : on en parle peu souvent. C’était en fait théoriquement, économiquement quasi vital pour les deux « Etats ». Là encore les majoritaires sionistes ont fait semblant d’accepter sans aucune intention de permettre la viabilité économique de ces Arabes « qui ne comprennent que la force ». Eux qu’on avait l’intention explicite d’expulser au-delà du Jourdain, considérant que « Les vieux mourront et les jeunes oublieront », comme disait le fanatique affamé de pouvoir despotique Ben Gourion qui s’engagea, dans sa déclaration d’indépendance ultérieure, entre autres propos fallacieux ou biaisés, à faire rédiger une constitution qui n’existe toujours pas en 2010.
« Bref » une résolution/recommandation de l’assemblée générale sous essentielle influence sioniste dont certains zélés « forumeurs » néga-sionistes FDIIstes vont parfois jusqu’à écrire effrontément qu’elle fut non seulement approuvée, mais signée par le Yichouv (gouvernement provisoire sioniste), ce qui est totalement inexact. Alors que c’était officiellement, disaient avec culot les meneurs néga-sionistes, une « généreuse, conciliante et douloureuse résignation » - Sortez vos mouchoirs ! - , tandis qu’en fait un plan méthodique d’expulsion forcément meurtrier était déjà préparé par ces fourbes « sûrs d’eux-mêmes et dominateurs », comme dirait plus tard Charles de Gaulle. Tous les lieux d’habitation des personnes influentes de tous les villages arabes qui furent, pour beaucoup, finalement détruits n’avaient-ils pas, en effet, été répertoriés avec itinéraire détaillé pour s’y rendre ? C’est dire si les fanatiques et fanatisants sionistes avaient la moindre intention de respecter cette résolution/recommandation–alibi.
D’autres textes-clés
Bien connaître et faire connaître le contexte, le texte et la qualité de vote de la recommandation/résolution 181 de l’assemblée générale est absolument essentiel pour défendre la cause des patriotes palestiniens non collabora-sionistes. Et il est extrêmement regrettable que ça n’ait pas été fait jusqu’ici systématiquement ou alors très très peu. Mais il est au moins trois autres textes qui méritent un minimum d’attention et de mémorisation utile pour un défenseur sérieux des patriotes palestiniens.

On peut ici très succinctement les évoquer au risque assumé de laisser des conceptualisations erronées si on ne va pas voir sur la Toile des analyses rédigées avec un minimum de soins. Mais pas par des experts d’ascendance juive ou non, qui, sans être sayanim en principe, sous couleur apparemment neutre, donnent une impression d’objectivité, mais se gardent bien de donner le coup de grâce aux divers mythes sionistes en précisant les détails authentiques qui tuent.

Il en est ainsi d’abord, chronologiquement, de la déclaration hâtive d’indépendance de l’anomalie étatique sioniste le vendredi 14 mai 1948 à 16h00 (veille de shabat oblige), après le choix d’« Israël » comme appellation au dépens de « Sion » défendu par 4 voix sur 9 membres de la crème du Yichouv (gouvernement provisoire) qui avait pu être présents à Tel Aviv le 12 mai au soir. Avec des références aux mythes bibliques et au légendaire exil de 1900 ans, avec des engagements non tenus, en particulier le vote rapide d’une constitution qui n’existe toujours pas, comme déjà dit, en 2010 ; seules existant une dizaine de lois fondamentales censées en tenir lieu. Avec encore dans cette déclaration d’ultra hypocrites propositions de cohabitations pacifiques avec les Etats arabes voisins qu’on envisageait pourtant d’envahir jusqu’aux limites du mythique d’Eretz Israël... ; avec, pour terminer la déclaration, cette ridicule datation juive qui voudrait faire croire que le monde (même pas seulement la planète Terre) avait été créé seulement 5708 ans auparavant, n’en déplaise à tous les géologues. Et, pour couronner le tout, devant les caméras de cinéma et les micros de radios, la signature des 33 membres du Yichouv, dont le benjamin représentait le Parti communiste juif, sur un devenu célèbre parchemin, mais totalement vierge le soir même, vu la précipitation. A tel point que le représentant de cette anomalie étatique sioniste à Washington dut rappeler le coursier qui portait à la Maison blanche (avec le décalage horaire) la lettre officielle de demande de reconnaissance de jure des USA parce qu’il avait écrit « de l’Etat des Juifs », ignorant l’appellation officielle « Etat d’Israël » que venait de lui apprendre la radio. C’est dire s’il s’agissait vraiment d’une déclaration précipitée.

Il importe d’évoquer aussi ici évidemment la résolution 194 de l’assemblée générale du 11 décembre 1948 (qui invite, autorise ou décide, mais ne recommande plus seulement cette fois) et son célèbre article 11 sur l’inaliénable « droit au retour » :
« L’Assemblée Générale décide qu’il y a lieu de permettre aux réfugiés qui le désirent de rentrer dans leur foyer le plus tôt possible et de vivre en paix avec leur voisin et que des indemnités doivent être versées à titre de compensation pour les biens de ceux qui décident de ne pas rentrer dans leur foyer et pour tout bien perdu et endommagé lorsqu’en vertu des principes du droit international ou en équité, cette perte ou ce dommage doit être réparé par les gouvernements ou autorités responsables.
L’Assemblée Générale donne pour instructions à la Commission de conciliation de faciliter le rapatriement, la réinstallation et le relèvement économique et social des réfugiés, ainsi que le paiement des indemnités, et de se tenir en liaison étroite avec le Directeur de l’Aide des Nations unies aux réfugiés de Palestine, et, par l’intermédiaire de celui-ci, avec les organes et institutions appropriés de l’Organisation des Nations unies ;
»
Les votes se répartirent ainsi : 35 votes favorables (pour 34 nécessaires à l’adoption), 15 défavorables (dont les 5 Etats communistes !) et 8 abstentions, sur 58 membres désormais à cette date.
Enfin, pour se limiter, on évoquera en peu de mots ici la résolution 273 de l’assemblée générale concernant l’admission de l’anomalie étatique sioniste à l’ONU avec cette mention ubuesco-kafkaïenne (article 1), vu ce qui venait de se passer pendant un an « Décide qu'Israël est un Etat pacifique » ce qui n’est toujours pas le cas, et encore « qui accepte les obligations de la Charte » ce qui n’est toujours pas le cas. Les votes furent les suivants : 37 « Oui » (pour 30 nécessaires), 12 » « Non » et 9 absentions (qui sont aussi des votes, car ce ne sont pas des refus de participer au vote) toujours sur 58 membres.
Sachant que les votants « oui » avaient dû prendre naïvement ou hypocritement au sérieux les engagements sionistes (conditionnant la mise au vote) de signer le lendemain les accords de Lausanne confirmant la recommandation 181 et la résolution 194 de l’assemblée générale. Alors que le fourbe despote Ben Gourion avait déjà donné à son co-directeur des Affaires étrangères Walter Eytan la consigne de les détricoter avant même la signature, comme le dit Eytan l’a écrit publiquement avec l’arrogance habituelle des sionistes cyniques et sûrs de leur bon droit « divin » ou non.
Il faudrait aussi, pour être complet, s’informer « à bonnes sources critiques » sur le contexte et le texte et les votes de la résolution 272 du Conseil de sécurité de l’ONU (aux règles de fonctionnement très discutables, vu le droit de veto en particulier) du 22 novembre 1967 (après la guerre des Six jours qui fit suite à une pseudo menace arabe). Mais, de toutes façons, la lecture attentive du texte ne permet pas de conclure hypocritement, selon la manie sioniste et une des ses rengaines habituelles, que ce texte reconnaît la création ou la perdurance de l’anomalie étatique sioniste puisqu’il est question de « vivre en paix à l'intérieur de frontières sûres et reconnues », et que, entre autres, la dite anomalie étatique sioniste n’en a toujours pas de reconnues internationalement. Surtout, alors que cette résolution spécifie en préambule « Soulignant l'inadmissibilité de l'acquisition de territoires par la guerre », ce qui ne fut absolument pas le cas dès 1948.
CONCLUSION
Pour se résumer, et pour les gens pressés : énormément de vecteurs d’opinons et/ou de décisions dans le monde occidental et proche-oriental, pour le moins, témoignent par leurs écrits et dires qu’ils ignorent que, sans consultation par référendum – conformément au moins à l’esprit de la Chartre de l’ONU - des autochtones concernés, la totalement irréaliste résolution 181 (strictement 181 II) de l’assemblée générale n’était qu’une recommandation, qui plus est contraire à la susdite Charte, qui s’appuyait sur six pieds ou comportait, si l’on préfère cette image, six pierres angulaires : un Etat censé abriter toujours majoritairement – donc anti-démocratiquement - des Juifs ou personnes se croyant de vieille ascendance trimillénaire telle (préétablis ou « importés »), un Etat censé abriter majoritairement des Arabes autochtones, un statut spécial pour Jérusalem et les lieux saints, un indispensable port méditerranéen pour l’Etat palestinien (Jaffa, entourée de terres attribuées arbitrairement à l’Etat juif) destiné à la poursuite de l’indispensable commerce international des descendants des principaux occupants légitimes, et, enfin, une entente économique considérée comme indispensable, sinon vitale entre les deux Etats.
Cinq mois et demi après ce vote du 29 novembre 1947 , quand les Juifs sionistes (alors minoritaires sur la planète et ultra-minoritaires en « Palestine » par rapport à l’ensemble du « peuple » juif) ou les personnes sionistes se croyant de bonne ou mauvaise foi de vieille ascendance trimillénaire telle déclarèrent avec précipitation l’indépendance d’une anomalie étatique, seule la première de ces bases était plus ou moins concrétisée conformément au texte de la résolution/recommandation, alors qu’il y avait déjà eu des viols, des vols, des meurtres et des expulsions par les troupes et milices armées sionistes. Et c’est toujours le cas en 2010.
Alors qu’aucun vrai ou supposé descendant de Juifs depuis cent ou cent-cinquante générations ne peut prouver non seulement qu’un dieu quelconque a élu le seul peuple juif et lui a donné une terre, mais encore que ne serait que 51 % de toutes ses ascendantes vivant ne serait-ce qu’en l’an zéro de notre ère chrétienne étaient de « race » juive ou israélite ou hébraïque ou sémite ou… Ce qui nous permet d’affirmer que la lassante rengaine « la terre de nos aïeux » est bien une affirmation sans fondement de plus. Nul d’entre nous aussi ne connaissant ses ascendantes ou ascendants une centaine de générations en arrière.
Quoiqu’il en soit, celles et ceux qui ont fait des découvertes en lisant ce qui précède comprendront peut-être mieux combien on trahit, intentionnellement ou non, la juste cause palestinienne qui n’est évidemment pas celle des collabos, c'est-à-dire d’une fraction décroissante de la seule droite du Fatah et des autres profiteurs palestiniens en tous genre, quand on écrit :
« 29 Novembre 1947 : l’Onu vote le partage de la Palestine en deux Etats, un arabe et un juif ».
Et c’est, hélas, très fréquent ; la « presqu’aussi pire » formulation suivante tout aussi réductrice de la réalité étant « … et un statut à part d’internationalisation de Jérusalem et des lieux saints » qui est déjà souvent oublié. Une clause sine qua non qui, il faut le dire, le fut également, intentionnellement ou non, lors de la déclaration d’indépendance du finalement « pas très clair » Yasser Arafat à Alger le 15 novembre 1988. Sachant que, dans les deux cas, l’illogique terme « déclaration d’indépendance » était le fait peu réfléchi des rédacteurs de la recommandation/résolution 181 de l’assemblée générale. Indépendance vis-à-vis de qui ? Quand même pas de l’Empire Ottoman « mort » depuis 1919, et pas davantage vis-à-vis de l’Empire britannique mandataire. Une fois de plus, le choix des justes mots pour les justes choses étant didactiquement capital pour entraîner des conceptualisations justes et performantes, il eut été préférable et plus logique de parler de « déclaration de naissance » ou de création, ou mieux, de « déclaration de souveraineté ».
Quoiqu’en dise Pérès lui-même, la résolution/recommandation 181 de l’assemblée générale ne saurait constituer un texte légitimant l’inacceptable et l’irreconnaissable meurtrière création de l’anomalie étatique sioniste qui, après la prise de conscience du drame vécu par une partie – « seulement » ! – des Juifs ou se croyant tels, ne pouvait plus être considérée comme l’indispensable et vital refuge pour tous les Juifs de la planète. Alors qu’en fait aucun texte honnête, fruit d’un vote libre, de la mythique et introuvable « communauté internationale » n’avalise cette création par des meneurs juifs de Palestine ou se croyant tels, majoritairement « socialistes », plus ou moins fanatiques et affamés de pouvoir. Alors aussi que ce qui n’était pour ces derniers qu’une première étape était jugé défaitiste par les meneurs ultra-fanatiques de « droite » du Likoud, tels les futurs premiers ministres Bégin et Shamir (l’ordonnateur de l’assassinat du premier observateur de l’ONU, l’admirable ex-sauveur de Juifs, le comte suédois Folke- Bernadotte le 18 septembre 1948).
On ne saurait bien sûr imposer, dès qu’on veut parler de la résolution/recommandation 181 de l’assemblée générale, d’être aussi long que ci-dessus, mais, vu l’importance planétaire que continue d’avoir le drame palestinien, en particulier sur le monde musulman, mais pas seulement, il y a un juste milieu, c'est-à-dire un minimum non déformant. Le minimum minimorum étant précisément d’accoler le mot recommandation, (à défaut de recommandation et pas prescription) à résolution pour bien souligner le caractère non contraignant. Et d’ajouter « par un vote biaisé ». Peut-être en précisant encore brièvement « Avec moins de 25 « Oui » libres sur 56 possibles, et pas les 33 officielles » .Mais on peut recommander la présentation objective résumée suivante, à l’intention de relations croyant l’entité sioniste légitime et n’ayant aucune idée de l’importance artificiellement fondamentale et fondatrice de la résolution/recommandation 181 qui, utilisée hypocritement par les sionistes depuis lors, fit le malheur des Palestiniens patriotes.
« Le 29 novembre 1947, ne respectant pas leur Charte, sous l’influence conjuguée aux objectifs contradictoires de Truman, Staline, celle aussi de « la France » et, évidemment sous l’influence des sionistes de droite et de gauche de la planète (pas seulement futurs Israéliens) partisans d’un état exclusivement habité par des Juifs ou se croyant de vieille ascendance trimillénaire telle, trente trois pays membres de l’assemblée générale de l’ONU sur cinquante-sept (alors que d’autres auraient dû légitimement en faire partie) votèrent officiellement « Oui » pour la recommandation (seulement et pas la prescription contraignante), d’un plan de partage de la Palestine (sans consultation par referendum des autochtones). Une partition en trois territoires (et, en fait géographiquement, huit unités territoriales), dont celui à statut international des Lieux saints, clause absolument essentielle pour l’obtention de plusieurs votes et clause que les sionistes n’avaient pas plus l’intention de respecter que les trois autres, un état juif, une état dit arabe et une union économique. Sachant que la majorité requise pour valider les votes de l’assemblée géénrale de l’ONU était des deux tiers (mais paradoxalement) des seuls votants « Oui » ou « Non », et que trois voix indispensables furent extorquées par chantage, alors que celles de quatre pays étaient, de fait, mues par le grand frère soviétique, et également qu’au moins deux autres voix de l’Amérique centrale (Costa-Rica et Guatemala) furent achetées comme en attestent des archives de l’anomalie étatique sioniste. Soit donc, en réalité, moins de 25 « Oui » sur 56 possibles.» Evidemment ça n’est pas très court ! Mais plus de brièveté entraîne automatiquement une conceptualisation erronée aux graves dépens des Palestiniens patriotes, parce que les sionistes invoquent constamment hypocritement leur légitimité sur la base de ce vote faussé.
L’éthique élémentaire l’imposant depuis le début, il est urgent, pour une moins mauvaise non-« Paix » (car il y a, hélas d’autres conflits, mais absolument sans équivalent !), pas seulement dans le monde musulman, mais sur toute de la planète, que vive au plus vite la Grande Palestine souveraine, non confessionnelle, pacifique, environnementalement et économiquement viable, de la Méditerranée au Jourdain pour le moins. Incluant généreusement des ex-Israéliens juifs ou supposés de vieille trimillénaire ascendance telle à cœur humain ou repentis comme nationaux palestiniens et citoyens à part totalement entière ; voire même des résidents ex-Israéliens juifs ou supposés de vieille trimillénaire ascendance telle non racistes et pacifiques avec les droits habituellement donnés à des seulement résidents dans les pays occidentaux.

C’est la seule issue juste et éthiquement admissible, y compris en droit international bien compris, de l’extraordinaire et unique en son genre plus que sexagénaire drame palestinien ; les patriotes palestiniens, avant un jour de condamner en toute justice les Palestiniens collabos, n’ayant en soi pas besoin de paix (puisqu’il n’y a pas guerre déclarée et à armes plus ou moins égales), mais besoin, avant d’être complètement psychiquement traumatisés et détruits pour beaucoup, de « seulement » Justice élémentaire.
A consulter :
- Résolution 181 de l'Assemblée Générale des Nations-Unis, 29 novembre 1947.
- Le partage de la Palestine, 29 novembre 1947 - Une analyse.
- 29 novembre 1947 : Le complot International contre la Palestine, par Henri Cattan, juriste palestinien de la délégation palestinienne en novembre 1947.
- Palestine, histoire d'une terre 1880-1950. Extrait du documentaire en 2 parties "Palestine, Histoire d'une terre 1880-1991" de Simone Bitton en 1993. Récapitulatif des évènements depuis la fin du 19ème siècle.
- Vu sous l’angle du droit international
. Retour sur la résolution 181, par Monique Chemillier-Gendreau.
. Accord de Genève et droit international, par Monique Chemillier-Gendreau.
- Palestine, histoire d'une terre 1880-1950. Extrait du documentaire en 2 parties "Palestine, Histoire d'une terre 1880-1991" de Simone Bitton en 1993. Récapitulatif des évènements depuis la fin du 19ème siècle.

Road to Hope – l’Egypte refuse l’entrée de 9 activistes du convoi pour Gaza

Egypte - 25-11-2010

Par Palestine Info 
Les autorités égyptiennes ont informé les organisateurs du convoi européen d’aide humanitaire « Road to Hope » que 9 d’entre eux ne seraient pas autorisés à entrer en Egypte. Des membres du convoi ont déclaré mercredi que les organisateurs avaient accepté les conditions du Caire, à savoir l’arrivée du convoi à Al-Arish, es camions par voie maritime dans le port d’Al-Arish et les activistes à l’aéroport.
Mercredi, selon l’Agence de Presse Safa, les activistes se préparaient à quitter le port libyen de Benghazi pour l’aéroport d’El-Arish lorsque les Egyptiens leur ont dit que 9 d’entre eux ne seraient pas autorisés à poser le pied en Egypte.
Le convoi est arrivé en Libye il y a 3 semaines et a finalement réussi à arriver à destination, dans le port d’Al-Arish, mardi 23.11 à l’aube, à bord d’un ferry, qui transporte 95 tonnes d’aide humanitaire sur 30 camions.
Traduction : MR pour ISM 

Réfugiés juifs contre réfugiés palestiniens

25/11/2010  
Le ministère israélien des affaires étrangères a adopté un plan afin d’obliger les pays arabes à reconnaître les juifs qui ont émigré des pays arabes comme étant des réfugiés à qui ils doivent payer des indemnisations.
Selon le site en ligne de la chaîne qatari AlJazeera, c’est l’unité juridique du ministère en question qui s’est chargé de mettre au point ce plan , afin d’envoyer des mémorandums à toutes les ambassades israéliennes  du monde pour qu’ils propagent cette thèse et influent sur les centres de décisions dans le monde.
Le plan prévoit entre autre de créer une opinion publique internationale qui puisse contribuer à arracher cette reconnaissance aux pays arabes, celle « que les 900 mille juifs qui ont quitté les pays arabes en 1948 et se sont rendus en « Israël » sont des réfugiés qui méritent d’être indemnisés pour leurs biens abandonnés ».
Selon le chercheur palestinien Antoine Chalhat, l’entité sioniste tente par cette proposition de créer un équilibre avec l’affaire des réfugiés palestiniens, en imposant un troc entre leur droit de retour aux territoires palestiniens de 1948 ou de recevoir des compensations et les soi-disant indemnisations aux juifs par les pays arabes.
Toujours selon Chalhat, les Israéliens ont déjà à leur solde un soutien américain. Depuis 2008, le Congrès a voté une décision qui reconnait le droit des juifs qui résidaient dans les pays arabes avant la Nakba en 1948.
L’ex-président américain avait de son côté crée un fond chargé de payer et de verser l’argent des indemnisations aux réfugiés arabes et juifs du Proche Orient.  
Chalhat a révélé que certains organismes américains œuvrent activement aux États-Unis pour consacrer l’idée que l’affaire des réfugiés ne se limite pas aux Palestiniens et s’efforcent de faire voter des lois dans ce sens au Congrès et au parlement américains. 
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Lorsque Sharon tua deux enfants

25/11/2010  
C’était en 1982, à l’entrée du camp de Sabra et Chatila. Ariel Sharon qui était alors ministre de la guerre était venu sur place pour voir de ses propres yeux l’exécution de son plan : le massacre. Celui qui fut connu ultérieurement le massacre de Sabra et Chatila.
Il ne restait plus d’ailleurs que des femmes et des enfants, les hommes ayant été abattus quelques jours plus tôt par les alliés libanais d’Israël : les Forces libanaises.
Tout à coup, Sharon se détacha de ses hommes, se dirigea vers certains enfants âgés de deux et trois ans qui étaient entrain de jouer. De sang froid il  tua le premier, puis le second.))
La scène vient d’être racontée par un coreligionnaire de Sharon, un juif hollandais,  le réalisateur Georges Sluizer, dans un documentaire présenté au festival international des documentaires organisé à Amsterdam.
Il l’a vue de ses propres yeux alors qu’il était venu prendre l’autorisation d’entreprendre son travail journalistique.
«  Sharon n’a exprimé aucune sentiment de bouleversement, il paraissait très calme, indifférent de notre présence, il ne semblait même pas craindre que cette scène puisse être transmise au monde entier », s’est rappelé le réalisateur,  né d’un père hollandais et d’une mère juive norvégienne.
« C’était comme s’il avait tué un lapin, ou un animal insignifiant » précise-t-il.
Interrogé par la chaîne qatarie Al Jazzera sur les raisons pour lesquelles il a pris une trentaine d’années pour révéler au grand jour cet assassinat, Sluize a reconnu être resté longtemps indifférent, sachant qu’il avait été témoin de la mort de plus de 5000 personnes entre 1974 et 1984, de par son travail dans le monde.
«  Oui s’est vrai, cette révélation intervient tard, mais pour deux raisons », explique-t-il.
«  La première étant que je suis très en colère contre les exactions exercées par le régime israélien contre les palestiniens en poursuivant les colonies et en confisquant leurs terres et leurs maisons pour les donner aux juifs », a-t-il indiqué.
Et d’ajouter : «  il y a aussi que je suis tombé dans le coma, durant lequel j’ai arrêté de vivre durant huit heures, au bout desquelles lorsque je me suis réveillé, j’ai décidé de raconter ce que j’ai vu », assurant qu’il ne le fait pour se venger. Sachant que Sharon est dans le coma depuis plus de cinq années.
« Il n’y avait autour de nous ni homme ni femme, il n’y avait que des enfants de deux ou trois ans qui jouaient,  tu as sorti ton pistolet et tu as tiré sur eux pour te faire plaisir. Je pense que le monde, les palestiniens et moi aussi peut-être avions alors espéré si tu sois mort dans le camp d’Auschwitz ».
C’est ainsi que ce réalisateur juif hollandais a décidé de finir son film intitulé « La patrie », dans lequel il raconte comment les palestiniens ont été arrachés de leurs maisons qui ont été offertes aux juifs et qui a connu un grand succès au festival.
Lien 

« Israël » ne peut pas vaincre le Hezbollah, Feltman s’en charge ??

25/11/2010  
« Je les ai assiégés (en allusion au Hezbollah) là où j’ai voulu, Maura. Regarde-nous comment nous sommes en train de déchirer le Hezbollah sous des milliers de coups lents ! Pour qui se prennent-ils ? Nous allons utiliser la résolution 1757, et cette fois-ci nous irons jusqu’au bout ».
Selon le magazine américain Foreign POlicy, ces assertions reviennent au sous-secrétaire d’état pour les affaires du Proche Orient, Jeffrey Feltman, et ont été prononcés le 17 Octobre dernier,  lors d'une visite au chef de la rencontre démocratique, le député Walid Joumblatt, et ce en présence de l’ambassadrice américaine au Liban Maura Connelley .
 Il a poursuivi : «  j’ai demandé à Israël de rester à l’écart du Liban. Car l’armée israélienne ne peut pas vaincre le Hezbollah, et la région toute entière risque de brûler. C’est moi qui vais régler  cette affaire, et je l’offrirai au Liban à l’occasion des fêtes comme cadeau du père Noël »
( A noter que ces propos ont été à l'origine diffusés sur notre site AlManar anglophone, dans un article signé du chercheur américain Franklin Lamb intitulé: Comment Israël souhaite détruire le Hezbollah).
Dans un communiqué, l'ambassade des Etats-Unis au Liban a démenti ces  propos.
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Tout ce que peuvent espérer les 200 criminels de guerre israéliens, c’est une amnistie palestinienne...

jeudi 25 novembre 2010 - 21h:57
Gilad Atzmon
Les Israéliens restent convaincus qu’ils sont en mesure de vaincre des Palestiniens particulièrement résilients
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Voici de cela quelques jours, le chef d’état-major de l’armée britannique, le général (Sir) David Richards reconnaissait que la victoire en Afghanistan est impossible. « Dans une guerre conventionnelle », a-t-il déclaré, « la défaite et la victoire sont clairement tranchées et cela est symbolisé par l’entrée des troupes dans la capitale du pays vaincu ».
Il a fallu un certain nombre d’années à l’élite militaire britannique pour comprendre que la guerre en Afghanistan ne mène nulle part : leçon très utile, à retirer des conflits du milieu et de la fin du vingtième siècle, c’est que la puissance d’une armée conventionnelle ne peut vaincre aisément une résistance civile.
Il est intéressant, aussi, d’étudier le cas de l’Etat juif, qui a pratiqué une « stratégie » d’occupation depuis soixante-deux ans. Et voici que pour une raison que j’ignore, cela n’a toujours pas fait « tilt » : les Israéliens restent convaincus qu’ils sont en mesure de vaincre des Palestiniens particulièrement résilients au moyen de l’état de siège, des tueries aveugles, de bombardements en tapis et de guerre chimique.
Le résultat est on ne peut plus évident : si, par ailleurs, on tient présent à l’esprit qu’Israël se considère lui-même comme « une démocratie réservée aux seuls juifs », alors tout Israélien juif est complice d’un crime de guerre colossal perpétré contre une population civile.
Mais cela va plus loin : de plus en plus nombreux, des militaires israéliens de tous les grades sont directement impliqués dans d’interminables listes de crimes : des femmes enceintes se voyant refuser toute assistance médicale d’urgence, tandis que d’autres balancent des bombes sur des quartiers densément peuplés. Certains utilisent des enfants comme boucliers humains, tandis qu’une poignée d’entre eux procèdent à des exécutions de militants de la paix. Et d’autres se contentent d’alimenter les canons avec des bombes au phosphore.
Ceux qui commettent ces crimes tombent en réalité sous le coup de lois universelles. Ils peuvent être emprisonnés n’importe où, dans le monde entier ; ils risquent de passer le restant de leurs jours en prison.
Quelques Israéliens courageux doivent être particulièrement préoccupés par la situation morale de leur pays ; en effet, il y a de cela quelques jours, un document identifiant 200 soldats israéliens soupçonnés de crimes de guerre a fuité à l’extérieur d’Israël. Ce document a pu être affiché sur Internet ; la liste comporte les noms, les grades, les postes militaires, les photos et les adresses.
Les personnes ayant fait fuiter l’info et l’ayant postée sur le net ont indiqué que les noms listés étaient ceux « des responsables directs, des agents travaillant pour l’Etat d’Israël, qui, durant les mois de décembre 2008 et janvier 2009, avaient attaqué des dizaines de civils dans Gaza assiégée. Les personnes énumérées... occupaient des postes de commandement à l’époque de l’offensive ; par conséquent, non seulement ils agissaient au nom d’un mécanisme étatique criminel, mais ils encourageaient d’autres qu’elles à faire la même chose. Ils endossent une claire responsabilité personnelle. Leurs grades vont de commandants d’infanterie jusqu’aux échelons les plus élevés de l’armée israélienne. Tous ont pris un rôle actif et direct dans l’offensive (« opération plomb durci », ndt).
Le 17 novembre, je décidai de faire rapidement allusion à cette histoire : j’ai affiché le lien avec le site Israeli War Criminal sur mon blogue. Le 18, j’ai été fallacieusement accusé par la chaîne d’infos en continu israélienne Channel 10, ainsi que par quelques autres blogues israéliens, d’avoir été la personne à l’origine de la publication de ces nom et de ces photos.
Nul n’est besoin de préciser que cela ne m’a pas rendu particulièrement populaire en Israël. Ma boîte mél ressembla très vite à une zone de combat israélienne, et un de mes récents clips youtube [cliquer !] qui avait été tourné par la télé israélienne est très vite devenu une plateforme d’expression pour la vile laideur israélienne.
Tout cela me rappelait la raison pour laquelle j’avais dénoncé ma judéité et pour laquelle j’avais quitté Israël. Cela ravivait mes souvenirs, me rappelant pour quelle raison, il y a quelques années de cela, j’avais décidé de ne plus jamais remettre les pieds dans ce lieu maudit. Les Israéliens étaient désemparés et en colère. Il leur fallait un bouc émissaire. Et, après tout, « faire retomber la faute sur quelqu’un d’autre » est bien plus facile que de reconnaître que quelque chose ne tourne systématiquement et catégoriquement pas rond chez soi./p>
Le 19, la chaîne d’infos israélienne a réussi à me joindre : ils étaient sur la piste du tireur de sonnette d’alarme... Evidemment, je ne pouvais les aider ; d’ailleurs je ne souhaitais pas le faire. A ce que je sache, personne ne sait quelles sont les personnes qui ont été à l’initiative de la publication de cette liste. Bien qu’initialement les Israéliens eurent prétendu que la liste était controuvée et qu’elle comportait de nombreux noms qui n’avaient rien à voir avec les crimes commis à Gaza (en 2008-2009), les médias israéliens reconnurent très vite que cette liste avait été fuitée par une source interne aux Forces Israéliennes de Défense et qu’elle était probablement authentique.
Je me suis efforcé de faire remarquer à l’investigateur de la chaîne israéliennne Channel 10 que la publication de la liste set la meilleure chose qui se soit produite en Israël depuis des années : cette liste constitue un avertissement très clair pour les futurs combattants israéliens. Elle aura pour effet de leur suggérer qu’une conduite non-éthique pourrait avoir des conséquences très lourdes et directes pour eux. Une telle reconnaissance est vitale pour les Israéliens, afin qu’ils puissent commencer à amender leur comportement et à trouver une façon de vivre en paix avec leurs voisins.
L’on est fondé à trouver bizarre que dans la soi-disant « unique démocratie au Moyen-Orient » une liste de 200 criminels de guerre suspects ait pu faire l’objet d’une fuite : voilà que tous les médias se mettent en chasse d’un tireur d’alarmes au lieu de se colleter avec le véritable problème. Cela montre sous son vrai jour une société à la dérive en train de s’éloigner de toute forme de reconnaissance du droit international, pour ne pas parler de prise de conscience en matière éthique.
Toutefois, je sais très bien pour quelle raison les Israéliens sont tellement furieux : les gens, dans le monde entier, ne se rendent pas compte du fait que, pour les Israéliens, l’Etat juif n’est pas autre chose qu’une prison. Autant les Israéliens clament aimer leur pays, il n’est rien qu’ils aiment autant que de laisser ce pays derrière eux, et j’imagine que les Israéliens sont en train de commencer à comprendre la véritable signification de la dé-légitimation de leur Etat : celle-ci est en train d’atteindre un point de non-retour, et elle est devenue une affaire personnelle, parce que les gens dont le nom est couché sur la liste devront y réfléchir à deux fois avant de mettre les pieds dans un avion.
De façon piquante, les gens qui ont publié la liste ont eu recours à une tactique utilisée par les institutions juives et sionistes après la Seconde guerre mondiale : au lieu de pourchasser les dirigeants et les commandants militaires, les chasseurs de nazis avaient recueilli des informations concernant des gens ordinaires : officiers du rang, simples soldats, gardiens ; bref, ces gens ordinaires qui avaient perpétré des crimes contre l’humanité...
Cette tactique s’était avérée efficace dans l’incrimination de générations entières d’Européens qualifiés de vils antisémites. Après la guerre, la culpabilité européenne fut promptement traduite en pouvoir sioniste.
A l’évidence, les personnes qui sont à l’initiative de la publication de cette liste de criminels de guerre israéliens sont en train de faire goûter à Israël sa propre potion ; en listant 200 soldats de tous grades, le message est clair : la société israélienne elle-même est profondément malade. Ce n’est pas seulement les gens qui sont au sommet, c’est, en réalité, les gens les plus ordinaires qui sont en cause. Plus que d’Israël, il s’agit, de fait, de l’« Israélien ». Le malaise semble profondément ancré dans la société et dans sa culture.
Dans les cas de l’Allemagne et d’autres pays européens, c’est à Israël et aux dirigeants juifs qu’avait été donné le choix de savoir s’ils voulaient pardonner, ou s’abstenir de le faire. Ce furent les Israéliens et les juifs qui, en se faisant tirer l’oreille et sous conditions, ont accordé aux pays européens une amnistie cachère.
J’imagine qu’Israël connaît le même sort. Mais pour le moment, ce sont les Palestiniens et eux seuls qui peuvent sauver les Israéliens d’eux-mêmes et de leur brutalité. Seuls les Palestiniens ont quelque titre à pardonner aux criminels israéliens. Plus Israël commet aujourd’hui de crimes, plus y aura d’Israéliens qui dépendront de la gentillesse future des Palestiniens. Une fois que la Commission Vérité et Réconciliation pour les crimes de guerre israéliens aura été fondée en Palestine, ce sera le peuple palestinien qui décidera à qui pardonner ou non.
Traduit de l’anglais par Marcel Charbonnier
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Cyberguerre ?

publié le jeudi 25 novembre 2010

James Blitz, Joseph Menn et Daniel Dombey et AFP

Israël est suspecté d’infiltration de réseaux téléphoniques mobiles du Hezbollah et de guerre informatique contre l’Iran.

Le Hezbollah accuse Israël d’avoir infiltré son réseau de téléphonie mobile

Israël a infiltré le réseau de téléphonie mobile du Hezbollah afin de pouvoir envoyer, depuis des téléphones portables de membres du mouvement chiite, de fausses informations, ont indiqué mardi un responsable du parti et un expert libanais.
"L’ennemi (israélien) est parvenu à mettre en place des lignes secrètes (...) dans les téléphones portables de membres de la résistance" (Hezbollah, ndlr), a déclaré le député du Hezbollah Hassan Fadlallah lors d’une conférence de presse conjointe avec le ministre des Télécommunications Charbel Nahas.
"A l’issue d’une longue et complexe enquête (...) il a été établi que trois membres de la résistance utilisaient des téléphones portables locaux qui leur ont été vendus" après avoir été piratés par un Libanais espionnant pour Israël, a ajouté M. Fadlallah, chef de la commission des télécoms au parlement.
Selon M. Fadlallah, le Hezbollah et les services de renseignements militaires ont découvert l’affaire après que la police se fut focalisée sur trois membres du parti chiite suspectés de travailler pour Israël. Ces trois hommes ne sont en fait que des victimes du piratage israélien, selon lui.
Un expert du ministère des Télécommunications a indiqué lors de la conférence de presse qu’une telle infiltration signifiait qu’Israël pouvait envoyer des SMS et d’autres informations via ces téléphones.
Cette déclaration survient après que la télévision publique canadienne CBC eut fait état lundi de la découverte, par des enquêteurs du Tribunal spécial pour le Liban (mis en place par l’ONU), de preuves impliquant le Hezbollah dans l’assassinat en 2005 de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri.
Selon la CBC, cette découverte est basée sur des examens d’appels téléphoniques et montrent que des responsables du Hezbollah ont communiqué avec des propriétaires de portables utilisés pour coordonner l’explosion qui a tué Hariri.
Le camp du Premier ministre Saad Hariri soutient le TSL alors que celui du Hezbollah l’accuse d’être "à la solde d’Israël" et de s’être basé sur des faux témoignages.
Le 11 novembre, le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah avait menacé de "couper la main" à quiconque arrêterait des membres de son parti dans le cadre de cette enquête.  [1]
Parallèlement, Israël est soupçonné d’avoir introduit un ver informatique dans le programme nucléaire iranien :

Affaire Stuxnet : la cyberguerre a commencé

Israël a-t-il, il y a quelques mois, lancé un « ver » informatique à l’assaut du programme nucléaire iranien  ? Peut-être. Quelle est l’ampleur des dégâts  ? Personne n’en sait rien. Est-ce l’apparition d’un nouveau type de conflit  ? Sans doute, hélas  !
Assis dans son bureau, à Hambourg, Ralph Langner, un spécialiste allemand de la cybersécurité, se souvient du jour où il s’est retrouvé nez à nez avec le ver informatique* Stuxnet. « Les bras m’en sont tombés, raconte-t-il. Étant dans le métier depuis vingt ans, j’avais prévenu mes clients que ce genre de tuile risquait d’arriver. Mais jamais je n’aurais pensé que ça prendrait une forme aussi sophistiquée et agressive  ! »
Le logiciel malveillant Stuxnet est apparu il y a cinq mois. Depuis, il n’inquiète pas seulement les experts en nouvelles technologies, mais aussi les militaires et les gouvernements. À commencer par le régime iranien, dont le programme nucléaire pourrait avoir été sérieusement touché.
Il y a des années que les États ont pris conscience de la cybermenace. Le Pentagone admet que des hackers attaquent périodiquement ses systèmes de sécurité et tentent de s’emparer de ses secrets militaires. Et l’on a déjà vu un acteur (la Russie, sans doute) mener deux cyberattaques de grande ampleur, l’une contre l’Estonie en 2007, l’autre contre la Géorgie en 2008, qui ont désorganisé brièvement les réseaux de communication de ces deux pays.
L’apparition de Stuxnet a fait naître de nouvelles craintes. Car, pour la première fois, un groupe à ce jour inconnu est parvenu à fabriquer un ver capable de se propager tout seul et de pénétrer des systèmes industriels (d’une usine, d’une raffinerie ou d’une centrale nucléaire) afin d’en prendre le contrôle. « Il est programmé pour tout faire exploser, comme un cybermissile », explique Langner, qui a été l’un des premiers à attirer l’attention sur ses capacités destructrices.
Stuxnet a été découvert en Biélorussie, dans une entreprise de sécurité. En août, Microsoft a révélé qu’il avait infecté plus de quarante-cinq mille de ses ordinateurs. Les spécialistes ont alors établi qu’il visait spécifiquement des systèmes informatiques conçus par la firme allemande Siemens et utilisés pour faire fonctionner des pipelines ou des centrales électriques et nucléaires dans le monde.
Référence biblique
À la fin de septembre, la cible et les motifs de l’attaque se sont précisés. L’américain Symantec, qui aide les particuliers et les entreprises à sécuriser leurs systèmes d’information, a révélé que 60 % des ordinateurs infectés par le virus se trouvaient en Iran. Les autorités de ce pays ont reconnu que le ver avait infecté les systèmes Siemens de son réacteur nucléaire civil de Bouchehr, qu’elles espèrent être bientôt opérationnel.
Après cet aveu, les rumeurs sur l’origine de Stuxnet se sont intensifiées. Sa complexité et le fait qu’il soit configuré pour attaquer uniquement un certain type d’installations industrielles ont conduit les experts à penser que seul un État pouvait en être le concepteur. Certains montrent du doigt Israël, qui a beaucoup investi dans Unit 8-200, son centre secret contre la guerre informatique, et qui, convaincu que l’Iran s’efforce de se doter de l’arme atomique, considère ce pays comme une menace mortelle. La découverte dans le code du ver du mot « Myrtus » (une référence biblique à la reine Esther, l’une des grandes figures de l’histoire juive) conforterait cette hypothèse.
Mais deux autres pays, les États-Unis et le Royaume-Uni, s’inquiètent eux aussi des intentions iraniennes et sont dotés d’organismes qui pourraient être à l’origine de Stuxnet  : le Pentagone, à Washington  ; l’Agence de sécurité nationale (NSA), dans le Maryland  ; et le Government Communications Headquarters (GCHQ), à Cheltenham, dans le sud-ouest de l’Angleterre.
Les agences de renseignements ont tenté d’évaluer les ravages causés par ce ver. Fin septembre, l’Iran a affirmé qu’aucun des centres vitaux de Bouchehr n’avait été endommagé, mais l’information est invérifiable. D’autant qu’au même moment Hamid Alipour, directeur adjoint de la société d’État iranienne des technologies informatiques, affirmait que « l’attaque continuait » et que « de nouvelles versions du ver se propageaient ».
Pourquoi Israël ou un autre pays s’en seraient-ils pris à Bouchehr  ? « Quiconque attaque un réacteur nucléaire est un irresponsable, car il risque de causer d’irréparables dommages à l’environnement, estime Mark Fitzpatrick, de l’Institut international d’études stratégiques, à Londres. D’autant que Bouchehr ne constitue pas une menace pour les Occidentaux. » À l’en croire, il serait plus intéressant de savoir si Stuxnet a contaminé la centrale à uranium enrichi de Natanz…
Dans de sales draps
Quoi qu’il en soit, l’affaire Stuxnet soulève bien d’autres problèmes. Son apparition laisse augurer une ère de guerre informatique durant laquelle un certain nombre d’États – et même des organisations terroristes – pourraient être amenés à faire usage de cette arme de destruction massive. « On n’est plus dans un scénario de film catastrophe, mais dans une tentative bien réelle de sabotage de systèmes de contrôle industriels », souligne Éric Chien, qui a étudié les ravages du ver chez Symantec.
Voici, selon Langner, comment Stuxnet se développe. D’abord, ses concepteurs doivent accéder au réseau des installations visées. Une infrastructure sensible n’est presque jamais connectée à internet, ce qui rend les attaques en ligne impossibles. Dans le cas de Bouchehr, le ver a sans doute été inoculé par des clés USB infectées qu’une agence de renseignements étrangère aurait installées en secret lors de la construction du réacteur par des ingénieurs russes. Le ver peut alors prendre le contrôle de l’ordinateur et exploiter les ressources de celui-ci pour assurer sa reproduction. « Et là, poursuit Langner, vous êtes dans de sales draps. Stuxnet peut s’infiltrer dans les systèmes de contrôle de l’usine. » Impossible, dès lors, de l’arrêter. « Même si les ingénieurs découvrent son existence et déconnectent leurs ordinateurs portables, le ver est programmé pour poursuivre son attaque. »
Comment les gouvernements occidentaux entendent-ils se protéger contre pareille menace  ? À Washington, on redoute depuis longtemps que des hackers réussissent à voler des secrets industriels ou gouvernementaux. On craint aussi le développement d’une « petite » cybercriminalité, comme le vol de données bancaires. Mais Stuxnet a ravivé la crainte d’une guerre informatique de grande ampleur au cours de laquelle des infrastructures vitales seraient détruites.
Patron du nouveau centre chargé de défendre le Pentagone contre ce type d’attaques, le général Keith Alexander le reconnaît volontiers  : un nouveau Stuxnet pourrait provoquer une « catastrophe majeure ». Les dirigeants américains affirment aussi vouloir protéger le secteur privé, mais beaucoup doutent qu’ils tiennent leur promesse. « Logiquement, c’est notre boulot de protéger les infrastructures privées du pays, commente Richard Clarke, un ancien responsable de la lutte antiterroriste. Hélas, le gouvernement n’a pas de politique en ce domaine… » Plusieurs officiers supérieurs mettent notamment en garde contre la très grande vulnérabilité des centrales hydroélectriques occidentales.
Les grandes puissances (États-Unis, Chine, Russie) pourraient décider conjointement de fixer des règles du jeu, comme elles le font pour lutter contre la prolifération nucléaire. « Nous savons que nous pouvons nous causer mutuellement de graves dommages, et personne n’y a intérêt », résume un ancien conseiller de Barack Obama. Il n’empêche  : toutes les tentatives de la Maison Blanche pour parvenir à un accord ont échoué. Et les soupçons qui pèsent sur Israël, allié des États-Unis, à propos de Stuxnet ne vont pas arranger les choses.
Autre difficulté  : « Comment riposter à ces cyberattaques alors qu’il est quasi impossible d’en déterminer la provenance  ? » s’interroge William Lynn, le secrétaire adjoint américain à la Défense.
Toutes ces questions vont assurément dominer les débats sur la sécurité mondiale au cours de la prochaine décennie. Mais dans l’immédiat, il s’agit avant tout d’évaluer l’ampleur des dégâts que Stuxnet a infligés aux Iraniens. S’ils sont importants et ont frappé leur programme nucléaire, Américains, Israéliens et Européens se frotteront les mains. Il n’y aurait pourtant pas de quoi se réjouir. Car cela signifierait que la guerre de l’informatique vient de commencer.
* Logiciel malveillant qui, contrairement à un virus informatique, n’a pas besoin d’un programme hôte pour se reproduire et s’infiltrer dans les systèmes de contrôle des installations industrielles. Son objectif est d’espionner l’ordinateur dans lequel il se trouve, de détruire ses données et/ou d’envoyer de multiples requêtes vers un serveur internet dans le but de le saturer.  [2]
Titre, intro et synthèse : CL, Afps