jeudi 20 août 2009

L'armée sioniste tue les palestiniens pour vendre les membres de leurs corps

[ 19/08/2009 - 11:22 ]
Agences

Un journal suédois a accusé les forces de l'occupation d'avoir tué des jeunes palestiniens dans la Bande de Gaza et en Cisjordanie pour vendre les membres de leurs corps.

Le journal a publié un rapport qui comporte les témoignages des palestiniens qui ont affirmé que les forces occupantes ont arrêté leurs fils et des membres de leurs familles qui ont été tués et remis à leurs, après avoir vidé leurs corps.

Il a accusé l'armée israélienne de pratiques inhumaines et qu'il a prévu des pratiques plus pires que le vol des membres internes des corps des palestiniens.

Ce rapport a pris des réactions fâcheuses contre les responsables sionistes qui ont démenti le rapport, en disant qu'il comporte des informations irréelles.

Multiplication des meurtres crapuleux en Israël

mardi 18 août 2009 - 10h:31

Serge Dumont - Le Temps



Trois Israéliens en tout et pour tout ont été tués à la suite d’opérations terroristes. En revanche, 244 autres ont perdu la vie lors de règlements de comptes entre clans mafieux, à la suite de bagarres dans des lieux publics, ou dans le cadre de conflits familiaux.

Vingt personnes ont été assassinées au cours des quinze derniers jours. Ces affaires jettent une lumière crue sur la violence qui sévit dans le pays. Le sentiment d’insécurité pousse de plus en plus de citoyens à requérir le port d’arme.

« Rétablissons la peine de mort ». A l’instar de nombreux éditorialistes de la presse écrite, plusieurs députés du Likoud (le parti du Premier ministre Benyamin Netanyahou) et du Shas (parti des ultraorthodoxes) ont lancé une campagne « visant à rétablir la loi et l’ordre en Israël ».

Ces élus sont portés par l’opinion publique de l’Etat hébreu choquée par une série de crimes crapuleux ayant causé la mort de vingt personnes au cours des quinze jours passés.

Le dernier en date de ces assassinats est celui de Léonard Karp, un paisible employé battu à mort par une dizaine de fêtards éméchés alors qu’il prenait l’air du soir sur la digue de Tel-Aviv. Mais avant cela, la découverte des corps féminins démembrés et brûlés avait déjà provoqué des réactions dans l’opinion. D’autant que ce double meurtre suivait l’attaque a priori gratuite du 1er août dernier contre un lieu de rencontre homosexuel (deux morts, seize blessés) ainsi que l’assassinat d’une fillette de 4 ans étouffée par son père.

Ces affaires dont on parle peu à l’étranger jettent une lumière crue sur la réalité israélienne. Celle d’une société violente et rude. En 2008, le Hamas, l’Iran et le Hezbollah figuraient toujours en tête de liste des préoccupations des dirigeants de l’Etat hébreu. Or, trois Israéliens en tout et pour tout ont été tués à la suite d’opérations terroristes. En revanche, 244 autres ont perdu la vie lors de règlements de comptes entre clans mafieux, à la suite de bagarres dans des lieux publics, ou dans le cadre de conflits familiaux.

Selon le ministère de l’Intérieur, le sentiment d’insécurité des Israéliens est tellement puissant que le nombre de demandes de port d’arme atteint désormais 200 à 250 par mois au lieu de 100 par mois en 2008. Une augmentation importante dans un pays où 200  000 civils, 154  000 vigiles ainsi que des dizaines de milliers de militaires ont déjà obtenu le droit de se promener armés.

Le lynchage de Léonard Karp a déclenché une crise de paranoïa sécuritaire en Israël. L’enterrement de cet homme discret a d’ailleurs été retransmis en direct par plusieurs chaînes de télévision et dans la foulée, des chroniqueurs connus tel Dan Margalit ont exigé « des policiers à tous les coins de rue et des patrouilles plus fréquentes ». Ils ont également plaidé en faveur de la revalorisation de la profession. Parce que le salaire de base n’est pas attractif (750 euros net par mois) mais aussi parce que les perspectives de carrière ne sont guère exaltantes.

Mais d’autres commentateurs tel Yaron Dekel estiment que la police pourrait mieux remplir son rôle « si elle n’était pas contrainte de consacrer une grande partie de son énergie à remplir des tâches sécuritaires » (contrôles d’identité antiterroristes, barrages sur les routes, etc.).

Ils dénoncent également le fait que la police mobilise souvent des centaines d’agents sur des dossiers prestigieux - la corruption alléguée d’Ehoud Olmert ou du ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman - alors que les dossiers ordinaires de petits vols et de larcins sont négligés faute d’effectifs.

Quant à l’ex-ministre de l’Education Yossi Sarid, il estime que « l’insécurité est d’abord le résultat de la désagrégation de la société israélienne ». « Voilà des années que l’on réduit le budget de l’Education, que l’on licencie des professeurs et que l’on supprime des cours considérés comme "improductifs" », fulmine-t-il. « Voilà également des années que les nouveaux immigrants en situation sociale précaire sont abandonnés à eux-mêmes et que les services sociaux censés aider les familles en détresse sont négligés au profit des dépenses militaires ou sécuritaires. La violence, c’est dans tous ces manquements qu’elle trouve sa source, mais mes ex-collègues de la Knesset et du gouvernement feignent de ne pas le savoir. Ils préfèrent croire que tout ira mieux en donnant plus de pouvoir à la police. C’est facile et cela va dans le sens de ce que les gens de la rue veulent entendre même si cette approche ne mène nulle part. »

18 août 2009 - Le Temps

La présence du FNJ en Amérique du Sud perpétue l’injustice contre la Palestine

mercredi 19 août 2009 - 08h:13

Rahela Mizrahi
The Electronic Intifada


Faire pression sur les gouvernements du Venezuela et de Bolivie pour qu’ils virent le FNJ de leurs capitales.

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Entrée de la forêt d’Eshtaol, qui recouvre plusieurs villages palestiniens
détruits par les sionistes en 1948.
(Photo : IJAN)


Sans la moindre ironie, des terres de villages palestiniens détruits que s’était approprié le Fonds national juif (FNJ) ont été dédiées à des héros révolutionnaires sud-américains de la libération.

Depuis sa création en 1901, le FNG est un acteur clé dans la dépossession des Palestiniens et la colonisation de leur patrie. Comme Uri Davis le note dans son livre Apartheid Israel, la loi de 1953 relative au FNJ et la Convention de 1961 entre le gouvernement d’Israël et le FNJ sont au cœur du système juridique de l’apartheid israélien qui « nationalise » les propriétés privées des Palestiniens.

Malgré cela, le FNJ tient aussi des bureaux dans les capitales de la Bolivie et du Venezuela où il accumule des fonds pour mieux consolider un système raciste et effacer les traces du double crime d’Israël : le nettoyage ethnique de la Palestine, et la dissolution des communautés juives arabes de l’ensemble du monde arabe avec le transfert, par la tromperie et le terrorisme, des juifs d’origine arabe en Palestine.

Après avoir détruit la plupart des villages palestiniens sur le territoire qu’on appelle aujourd’hui Israël, le mouvement sioniste a logé des juifs transférés d’origine arabe dans certains de ces villages, le FNJ les utilisant pour planter des pinèdes sur les ruines mêmes des villages palestiniens.

Le FNJ et la Convention ont décidé que 93% de l’ensemble du territoire occupé par Israël en 1948 seraient des « terres nationales », affectées légalement à ces gens définis en vertu des lois de l’Etat d’Israël comme « juifs ». Ceci met effectivement ces terres hors de portée de la population palestinienne indigène et constitue une sorte de nettoyage ethnique légal. De plus, le FNJ a joué un rôle dans le camouflage des ruines de beaucoup, si ce n’est de la plupart, des localités palestiniennes nettoyées ethniquement par l’armée israélienne au cours et à la suite de la guerre de 1948. Selon Uri Davis, il a opéré en plantant des forêts et en développant des parcs de loisirs sur les terres qui avaient été nettoyées, et sur ce qui en restait.

Un exemple édifiant du double crime commis par les sionistes est la forêt d’Eshtaol. La plus grande partie de la forêt d’Eshtaol recouvre les terres de deux villages palestiniens : Islin, où vivaient 280 habitants, et Ishwa, anciennement foyer de 680 Palestiniens. Les habitants de ces terres ont été expulsés par la brigade Harel, de la milice Palmach, qui était partie du kibboutz Zoraa le matin du 18 juillet 1948. La forêt d’Eshtaol se trouve aussi sur les terres de deux autres villages : Beit Mahsir et Beit Susin, d’où furent expulsés respectivement 2 620 habitants le 11 mai 1948 et 230 le 20 avril 1948.

(JPG)
Panneau indicateur pour les trois patios dédiés aux héros sud-américains

Dans la forêt d’Eshtaol, il y a trois patios. Le premier est dédié à la mémoire de Simon Bolivar, le libérateur vénéré de l’Amérique latine du colonialisme européen au 19è siècle, et se trouve sur les terres du village d’Ishwa. Les deux autres patios sont dédiés à un autre libérateur de l’Amérique latine, de la même période, le général José de San Martin ; ils sont sur les terres de Beit Mahsir.

Moshav (le terme sioniste pour village) Eshtaol, construit sur les ruines d’Ishwa, est un village d’immigrants du Yémen transférés par le mouvement sioniste en Palestine après le nettoyage ethnique de 1948. Dans le camp de transfert de Sana, capitale du Yémen, l’agence sioniste a pillé plus de 50 tonnes de livres et manuscrits sacrés anciens de la communauté juive yéménite, et nombre de tonnes de pièces d’orfèvrerie, un art dans lequel elle excellait. Dans le camp de transfert, des enfants ont été enlevés et livrés à des familles juives européennes pour adoption. Une fois au moshav d’Eshtaol et au moshav voisin de Yishi, qui connut une histoire identique, la communauté a réussi à rétablir en partie la vie comme elle était au Yémen.

Le retour des réfugiés palestiniens sur leurs terres ne signifierait pas nécessairement une nouvelle dépossession de cette communauté. Au contraire, il pourrait donner une occasion de créer des relations de voisinage qui détermineraient les torts causés tant aux réfugiés palestiniens qu’aux juifs des pays arabes par le mouvement colonial européen. Dans le même temps, il fortifierait la culture de la communauté juive yéménite du moshav Eshtaol et du moshav Yishi qui s’est toujours nourrie des civilisations arabes et musulmanes dans son pays d’origine. Il pourrait également servir à consolider leur dialecte arabe par rapport à l’hébreu, un dialecte et une culture menacés d’extinction par l’establishment ashkénaze sioniste.

Ce n’est que lorsque ces injustices historiques seront réparées que l’usage de ces noms de héros révolutionnaires sera justifié. Jusque-là, ceux qui s’intéressent à la justice sociale doivent faire pression sur les gouvernements du Venezuela et de Bolivie pour qu’ils virent le FNJ de leurs capitales.

Rahela Mizrahi est titulaire d’une maîtrise de l’art de l’Académie Betzalel de Jérusalem et termine actuellement un doctorat sur « l’organisation de l’expropriation, de la tranformation et de l’appropriation du patrimoine palestinien à travers l’art israélien » à l’université de Tel Aviv.

Une version de cet article a été publiée par IJAN, réseau international juif antisioniste sous le titre : Appel à Hugo Chaves and Evo Morales.

13 août 2009 - The Electronic Intifada - traduction : JPP

Le minimum et le dérisoire

par K. Selim

Alors qu’en Egypte, la campagne pour que Gamal Moubarak puisse hériter « démocratiquement » du pouvoir de son père a reçu l’appui du pape copte Chenouda et du comédien commercialement avisé Adel Imam, le président Hosni Moubarak est aux Etats-Unis pour évoquer la paix au Proche-Orient.

L’administration Obama, de manière très pragmatique, fait peu cas de la démocratie au pays de Moubarak, cet allié si sûr. Le président américain l’a montré en choisissant de s’adresser au monde musulman à partir du Caire et le démontre en accueillant un président égyptien qui, quoi qu’il en dise, prépare le terrain à son fils. Hosni Moubarak a quand même eu le réflexe de préparer sa visite à Washington, où le lobby israélien l’attendait de pied ferme et où l’administration Obama veut des « signes » arabes amicaux en direction de Tel-Aviv.

Il a rappelé le « service minimum » des Etats arabes dits modérés dans un entretien publié dans le journal gouvernemental Al-Ahram. Les Etats arabes, a-t-il indiqué, ne reconnaîtront Israël et ne normaliseront leurs relations avec lui qu’après la conclusion d’un accord de paix équitable au Proche-Orient. C’est une position déjà exprimée par l’Arabie Saoudite malgré les pressions américaines. Cette « résistance » des Etats alliés des Américains n’a qu’une seule signification : le préalable de la solution avant la reconnaissance et la normalisation est une limite au-delà de laquelle ils n’auront plus le moindre crédit.

Les interminables processus de « paix » ont clairement montré que les concessions arabes ne sont suivies que par de nouvelles exigences israéliennes. A telle enseigne qu’on est arrivé aujourd’hui à l’os. Si les Etats arabes reconnaissent et normalisent les relations avec Israël avant que celui-ci n’ait restitué les territoires occupés en 1967, ce serait un enterrement honteux de la cause palestinienne. Les opinions et les élites arabes sont aujourd’hui suffisamment informées pour qu’aucun discours, pas même celui de la fantomatique menace chiito-perse, ne puisse justifier ce pas fatal.

Hosni Moubarak, chef d’Etat d’un pays qui entretient des relations diplomatiques avec Israël, sait parfaitement que l’écrasante majorité de la population égyptienne est contre la normalisation. Il ne pouvait donc que répéter - et avant d’arriver à Washington - la limite à ne pas dépasser. Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne, a fait la même chose à sa manière. Quand le congrès du Fatah réaffirme le « droit à la résistance », Mahmoud Abbas le corrige en affirmant que la négociation est la « seule voie ». Cette « correction » est, bien entendu, destinée à satisfaire les Américains qui ont froncé les sourcils.

Elle n’en incarne pas moins l’impasse dans laquelle se trouvent les alliés arabes des Américains dans la région. Ils doivent renoncer au droit naturel des peuples sous occupation étrangère de se défendre, y compris par les armes, et s’en remettent totalement à Washington où le système est structurellement sous influence du lobby israélien. Leur marge est très étroite. Obama a demandé, sans trop d’ailleurs forcer le ton, à Israël de stopper la colonisation des territoires palestiniens. Ce qui n’est qu’une exigence, très tardive, d’application du droit international est présenté comme un grand geste. En contrepartie, cette administration Obama, plus velléitaire que décidée, exige des Etats arabes de reconnaître Israël.

Combien de temps tiendront les Etats arabes, faibles parce que non démocratiques, avant de trouver un prétexte pour abandonner le minimum pour le dérisoire ?

Le Quotidien d’Oran - Editorial

L'ONU exhorte à financer des projets humanitaires à Gaza

Gaza - 19-08-2009
Par RIA Novisti
L'Agence des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a demandé à la communauté internationale de débloquer plus de 180 millions de dollars pour financer des projets humanitaires dans la bande de Gaza, annonce mardi l'agence Maan.

"Pour pouvoir continuer de secourir la population palestinienne, l'UNRWA a besoin de 181 millions de dollars. Les réfugiés continuent à vivre dans des conditions insupportables sept mois après l'opération militaire israélienne, c'est une honte", a déclaré un des chefs de la mission UNRWA à Gaza, cité par l'agence, avant d'ajouter que le blocus israélien, instauré depuis trois ans, ne permettait pas de mettre pleinement en valeur les ressources locales pour la restauration de l'enclave, fortement endommagée lors de l'opération militaire israélienne de l'hiver dernier.

Israël maintient les restrictions concernant l'importation dans la bande de Gaza de matériaux de construction indispensables pour réparer l'habitat, les routes et les entreprises.

L'UNRWA aide deux tiers de la population palestinienne de la bande de Gaza, qui compte 1,5 millions d'habitants, en distribuant l'aide alimentaire et des médicaments.

Conférence de Moscou sur le Proche-Orient: des perspectives floues (Gazeta.Ru/Gazeta)

14:34|19/ 08/ 2009

MOSCOU, 19 août - RIA Novosti. La déclaration sur le 70e anniversaire du début de la Seconde Guerre mondiale, dans laquelle Dmitri Medvedev, 43 ans, et Shimon Peres, 86 ans, ont résolument condamné la glorification du nazisme, est l'unique document signé à l'issue de la rencontre informelle entre les présidents russe et israélien à Sotchi. La tenue de la rencontre de Moscou sur le règlement du conflit au Proche-Orient reste hypothétique. Selon les représentants des ministères des Affaires étrangères des deux pays, les parties n'arrivent pas à s'entendre sur l'opportunité d'inviter à ce forum les délégués du Hamas. Dmitri Medvedev espère que tous les "participants au conflit" seront présents aux négociations, entre autres, le mouvement palestinien radical Hamas qui contrôle la bande de Gaza, a fait savoir une source au ministère russe des Affaires étrangères. "Sans la participation du Hamas, qui est une force réelle influant sur les événements dans la région, toute entente sera impossible ou de courte durée", estime le diplomate, lit-on mercredi dans les quotidiens Gazeta.Ru et Gazeta.

Shimon Peres a confirmé l'intention d'Israël de participer à la conférence de Moscou sur le Proche-Orient, mais à condition que les représentants du Hamas ou d'autres organisations terroristes n'y soient pas invités.

Ayant décidé au début de cette année de réanimer l'idée énoncée il y a quatre ans par Vladimir Poutine d'organiser des négociations multilatérales avec la participation de la Russie, d'Israël, des Etats-Unis et des pays arabes, Moscou envisageait de convoquer un sommet sur le Proche-Orient au mois de juillet.

Selon le président de l'Institut du Proche-Orient Evgueni Satanovski, quelle que soit la date de la convocation de la conférence, il ne faut pas s'attendre à des résultats spectaculaires. "Israël est bien plus favorable à la tenue de la conférence à Moscou qu'à Paris (Nicolas Sarkozy avait proposé de l'organiser dans la capitale française). D'autant plus que le conflit avec l'Iran est à l'ordre du jour et que la Russie est le seul pays entretenant de bons rapports tant avec Israël qu'avec l'Iran, a indiqué l'expert au quotidien Gazeta. La conférence de Moscou sera certainement stérile, à une exception près: elle montrera que la Russie est un membre respectable de la communauté internationale. Il ne faut s'attendre à aucun autre résultat de ce forum car le processus de paix au Proche-Orient est mort, et il ne peut être ressuscité".

Il est désormais clair que la convocation de la conférence avant la fin de l'année est peu probable, a déclaré un haut représentant du ministère des Affaires étrangères de Russie.

Ce texte tiré de la presse russe n'engage pas la responsabilité de RIA Novosti.

La stagnation du processus de paix contraire aux intérêts d'Israël (Livni)



17:37|19/ 08/ 2009

PETAH TIKVA (Israël), 19 août - RIA Novosti. La stagnation du processus de paix ne correspond guère aux intérêts d'Israël qui souhaite renouer le dialogue avec les Palestiniens, a déclaré mercredi dans une interview à RIA Novosti Tzipi Livni, dirigeante du Kadima, parti parlementaire à la tête de l'opposition.

Mme Livni qui avait représenté auparavant l'Etat hébreu aux négociations avec l'Autorité palestinienne a expliqué la pause par trop prolongée dans le dialogue palestino-israélien par la perte de la confiance qui avait existé entre les parties sous le cabinet centriste du Kadima et qui avait disparu après l'arrivée au pouvoir du Likoud (droite) de Benjamin Netanyahu.

"On ressent à présent un manque de confiance. A l'époque des négociations, nous nous sommes appliqués à instaurer cette confiance, et les Palestiniens savaient bien que le gouvernement israélien était prêt à prendre des décisions nécessaires pour en finir avec le conflit. Il va sans dire, que les négociations n'étaient pas faciles et que je défendais les intérêts d'Israël, mais ils (les Palestiniens) voyaient notre attitude sérieuse, alors que maintenant une masse de soupçons existent", a déploré l'interlocutrice de l'agence.

Des progrès sur les mouvements vers la Cisjordanie

19 août 2009 – S'ils restent modestes, des progrès ont été accomplis quant aux mouvements de biens et de personnes entre Israël et la Jordanie vers la Cisjordanie, a estimé mercredi le Sous-Secrétaire général aux affaires politiques, Oscar Fernandez-Taranco, lors d'un exposé au Conseil de sécurité sur le Moyen-Orient.

« Selon la Chambre de commerce de Naplouse, la ville a connu un retour lent mais significatif de l'activité commerciale depuis le début de l'année. De plus, le gouvernement d'Israël a annoncé qu'à partir du 5 août les heures d'ouverture du point de passage à pied du pont d'Allenby [entre la Cisjordanie et la Jordanie] seraient étendues de façon provisoire, et nous espérons que cela rendra plus facile le trajet des centaines de milliers de Palestiniens qui visitent la Cisjordanie », a déclaré Oscar Fernandez-Taranco lors de l'exposé mensuel au Conseil.

« Cette mesure vient s'ajouter à l'annonce de l'extension des heures de passage commerciales, ce qui est une mesure importante pour les exportations palestiniennes », a-t-il ajouté.

« Nous saluons ces mesures et l'annonce du gouvernement israélien concernant l'adoption de mesures supplémentaires pour faciliter les mouvements et l'accès. Cela est essentiel si l'on veut que les changements apportent de véritables transformations, parce que des obstacles significatifs demeurent en Cisjordanie, notamment autour de Jérusalem-Est, et que le nombre total d'obstacles s'élève toujours à 614 ».

Parmi les mesures souhaitées, M. Fernandez-Taranco a cité « le retrait des obstacles restants, l'abolition de l'exigence d'un permis pour les Palestiniens qui voyagent dans la vallée du Jourdain, une amélioration significative de l'accès à Jérusalem-Est, l'accroissement du nombre de permis de travail pour les Palestiniens en Israël, et l'amélioration des capacités du point de passage commercial et le redéploiement des autorités de douane palestiniennes à Allenby ».

Il s'est aussi déclaré inquiet du sort de plusieurs familles palestiniennes de Jérusalem-Est expulsées et « remplacées immédiatement par des colons israéliens » qui vivent désormais sur le trottoir.

Concernant Gaza, le Sous-Secrétaire général a cité les dangers de la poursuite du trafic illégal d'armes et d'explosifs vers le territoire, comme l'a illustré le récent affrontement entre le Hamas et un groupe islamique radical, le « Jund Ansar Allah » qui a cette semaine déclaré un « Emirat islamique » à Gaza, critiquant l'insuffisance des attaques contre Israël et prônant l'application plus stricte de la charia, le droit islamique.

Par ailleurs, en dépit d'un nouveau raid israélien de bombardement des tunnels à la frontière entre l'Egypte et Gaza, « les trafics à grande échelle continuent. Ceci, outre le blocus [israélien], sape l'économie régulière et les moyens de subsistance à Gaza ainsi que les forces politiques modérées », a dit le responsable des affaires politiques.

M. Fernandez-Taranco a de nouveau appelé Israël à assouplir ou abolir le régime de blocus contre Gaza, notamment en ce qui concerne les matériaux de construction. Sept mois après l'opération « Coulée de plomb » contre le Hamas à Gaza, il n'y a toujours pas de chantiers de reconstruction, faute de matières premières et il est clair désormais qu'aucune maison ne sera reconstruite avant l'hiver, a dit le Sous-Secrétaire général.

un.org

La ligue Arabe appelle à l'octroi à la ville sainte d'al-Qods toute sorte d'appui politique, financier et médiatique

19 Août 2009


Le Caire / Le secrétaire général adjoint de la Ligue Arabe aux affaires de la Palestine et les territoires arabes occupés, M. Mohammad Sobeih, a appelé à l'octroi à la ville d'al-Qods, à ses lieux saints et à ses institutions arabes, de toute forme d'appui financier, politique et médiatique et à une action susceptible de freiner le plan agressif raciste que les autorités d'occupation imposent aux Palestiniens dans cette ville.

Dans un communiqué publié aujourd'hui à l'occasion du 40ème anniversaire de l'incendie de la Mosquée d'al-Aqsa, M. Sobeih a insisté sur l'identité arabe d'al-Qods, "capitale de l'Etat palestinien", rappelant que cette réalité est l'essence du processus de paix et que sans son respect il n'y aura dans la région ni paix, ni stabilité.

M. Sobeih a averti des conséquences des travaux de creusement au-dessous et autour de la Mosquée d'al-Aqsa "lesquels ont causé en effet des effondrements de terrains et des scissions dans les maisons et les édifices antiques et patrimoniales de la ville sainte".

"Depuis l'occupation israélienne de la ville d'al-Qods en 1967, la Mosquée al-Aqsa, le dôme de Rocher, Mosquées et églises, et cimetière islamiques et chrétiens faisaient l'objet des agressions des colons extrémistes qui n'avaient cessé leurs violations de ces objets sacrés, et de leurs tentatives de les judaïser sous protection des forces de la sécurité et de l'armée israéliennes", a stigmatisé M. Sobeih qui a condamné les saisies des terres des Palestiniens par l'occupant israélien, leur isolement dans une grande prison du fait de la construction du mur de séparation raciale, leur expulsion de leurs foyers et leur interdiction de prier dans la Mosquée d'al-Aqsa

Le président du Conseil des secrétaires de l'institution internationale d'al-Qods, M. Youssof al-Qardaoui, a appelé à cette même occasion, à la solidarité arabe et islamique avec la ville occupée d'al-Qods et sa sainte Mosquée d'al-Aqsa et invité à la proclamation du vendredi 28 août "journée de solidarité des Mosquées de la nation avec la Mosquée d'al-Aqsa".

Cité par la chaîne de télévision al-Aqsa, M. al-Qardaoui a appelé à une offensive serrée pour faire face aux travaux de creusement menés par l'occupant israélien au-dessous d'al-Aqsa dans le cadre d'un plan qui allait bon train en vue de judaïser la ville sainte et d'effacer son identité arabe.

Rappelons, qu'un extrémiste juif avait mis le feu dans la Mosquée d'al-Aqsa il y a 40 ans (le 21 août) avec la complicité des autorités d'occupation israélienne.
Gh.H.

sana.sy

Un projet de logements pour des colons à Jérusalem-Est aurait été débloqué

20/08/2009

Mardi, Israël s'était dit prêt à freiner temporairement la colonisation.

Au moment où des responsables israéliens évoquent un coup de frein de la colonisation, The Marker, le supplément économique du Haaretz, indiquait, hier, que les autorités israéliennes ont débloqué un projet de construction de 450 logements dans un quartier de colonisation à Jérusalem-Est. Cet ancien projet, dans le quartier de Pisgat Zeev, doit être relancé par l'Administration israélienne des biens domaniaux, a indiqué The Marker.
En octobre 2008, un premier appel d'offres n'avait pas trouvé preneur. Les entrepreneurs avaient présenté des offres pour la construction de ces logements jugées insuffisantes par l'administration. L'administration des biens domaniaux a finalement décidé d'abaisser ses exigences et d'accepter certaines des offres présentées, a ajouté le journal. La construction pourrait commencer dans six mois. Interrogé par l'AFP, le ministère de l'Habitat n'a pas été en mesure de confirmer ou démentir cette information.

Sous pression de Washington, qui prône un gel total de la colonisation en Cisjordanie ainsi qu'à Jérusalem-Est, Israël s'était dit mardi disposé à suspendre les appels d'offres à la construction de logements jusqu'au début 2010. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu envisage de prolonger une suspension de facto des appels d'offres en place depuis neuf mois, y compris à Jérusalem-Est (annexée après sa conquête en juin 1967). Le président Barack Obama avait d'ailleurs félicité Israël, qualifiant cette initiative de « geste dans la bonne direction », à l'issue d'une rencontre à la Maison-Blanche avec son homologue égyptien Hosni Moubarak. Côté palestinien, la proposition israélienne avait été rejetée comme une manœuvre puisque la colonisation se poursuit sur le terrain, via des organismes privés ou relevant de municipalités (mais largement subventionnés par l'État).
La question des colonies était également à l'ordre du jour d'une rencontre, hier à Ankara, entre le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu et son homologue jordanien Nasser Judeh. « Israël doit agir avec responsabilité sur la question des colonies, particulièrement concernant celles à Jérusalem-Est », a ainsi déclaré le ministre turc. Les deux pays considèrent que « les actions unilatérales à Jérusalem-Est porteront atteinte au processus de paix car, a affirmé, pour sa part, M. Nasser, de telles initiatives ne démolissent pas seulement la confiance mais sont aussi illégales ».
À Paris, Romain Nadal, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a en outre indiqué que la France espérait que l'intention israélienne de freiner la colonisation en Cisjordanie sera confirmée et qu'elle constituera « une première étape vers un gel complet ».
Quelque 300 000 colons israéliens vivent en Cisjordanie et près de 200 000 autres se sont installés dans une douzaine d'implantations érigées à Jérusalem-Est.
l'orient le jour

Amnesty International se retire du concert de Leonard Cohen en Israël

Ecrit par PACBI et NYCBI
20/08/2009
NEW YORK – Amnesty International a annoncé aujourd'hui qu'il s'abstiendrait de toute participation dans le concert de Leonard Cohen à Tel Aviv et qu’il ne participerait dans aucun fonds créé avec les bénéfices du concert.
Un certain nombre de médias avaient annoncé qu’Amnesty International organisait ou était partenaire du concert de charité de Cohen en Israël dont les bénéfices seraient versés à des groupes israéliens et palestiniens.

Amnesty International a annoncé aujourd'hui, suite à un tollé international sur l'implication de l'organisation de défense des droits de l’homme dans le fonds du concert de Leonard Cohen, et à un premier appel international demandant à Cohen de boycotter l'apartheid d'Israël.

Omar Barghouti de la Campagne Palestinienne pour le Boycott Universitaire et Culturel d'Israël (PACBI) a commenté: «Nous nous félicitons du retrait d'Amnesty International de ce projet mal conçu, qui est clairement destiné à blanchir les violations par Israël du droit international et des droits de l'homme. En abandonnant le projet de Leonard Cohen à Tel Aviv, Amnesty International a infligé un coup sévère à Cohen et à son équipe de relations publiques, en les privant de la couverture du prestige et de respectabilité de l'organisation».

Une déclaration confirmant le retrait d'Amnesty a été publié sur le site d'Amnesty International.

Après les reportages parus fin juillet indiquant qu’Amnesty International allait gérer un fonds créé avec les bénéfices de concert de Leonard Cohen en Israël, des groupes en Palestine occupée et dans le monde entier se sont mobilisés pour faire pression sur Amnesty International afin qu’il ne participe pas dans un tel fonds.

Dans une lettre parue le 11 août, le réseau des organisations non gouvernementales palestiniennes (PNGO) avait appelé Amnesty International à rejeter la gestion d'un fonds qui serait créé avec les bénéfices du concert de Leonard Cohen prévu en septembre en Israël.

Le village de Bil'in en Cisjordanie avait lancé un appel similaire à Amnesty International. Une campagne internationale d'environ un millier de lettres à Amnesty International demandait à Amnesty de se retirer du concert de Cohen.

La seule organisation palestinienne qui avait indiquée comme bénéficiaire du fonds a déjà annoncé qu'elle n'était pas impliquée dans le projet.
En outre, un représentant du groupe palestino-israélien «Les Combattants Pour la Paix», précédemment annoncé comme étant un autre bénéficiaire des fonds du concert de Cohen, a informé par écrit la Campagne New Yorkaise Pour le Boycott d'Israël (NYCBI) que le groupe avait décidé de ne pas participer au concert de Leonard Cohen à Tel Aviv et de ne pas accepter de fonds provenant de son concert.

PNGO expliquait dans sa lettre adressée à Amnesty International que la Israel Discount Bank, l'un des principaux sponsors du concert de Cohen en Israël, «est impliquée dans la construction et la poursuite du projet de colonisation israélien dans les TPO [territoires palestiniens occupés] ... Ces colonies construites sur les palestiniens les terres sont illégales en vertu du droit international et sont considérés comme des crimes de guerre par la Quatrième Convention de Genève». Le PNGO ajoutait que le «concert de Cohen que en Israël contribue à la normalisation de l'occupation et de la politique de colonisation israélienne».

Dans une lettre du 9 août adressée à Amnesty International, le village cisjordanien de Bil'in, un leader dans le mouvement de résistance non-violente palestinienne, déclarait que «la salle des marchés et autres services de la Israël Discount Bank sont gérés par une société israélienne appelée Matrix TI. La salle des marchés de Matrix TI est située sur les terres de nos villages volées par la colonie illégale de Modiin Illit.»

En outre, dix-neuf groupes et organisations dans le monde entier ont expliqué dans une lettre ouverte à Amnesty International qu’«En tant que l’un des plus ardents défenseurs des droits de l'homme et du droit international au monde, vous corromprez ainsi le réel effort non-violent de la société civile palestinienne et internationale pour mettre fin aux violations par Israël du droit international et des principes des droits de l’homme.»

Les groupes ont affirmé qu’«accepter des fonds provenant des bénéfices du concert de Cohen en Israël est l'équivalent d’une acceptation par Amnesty de fonds provenant d'un concert à Sun City en Afrique du Sud.»
Ils ont également a fait observer que le Centre Peres pour la Paix, un partenariat annoncé d’Amnesty International dans la gestion du fonds du concert, «a été dénoncé par les principales organisations de la société civile palestinienne pour avoir fait la promotion de projets conjoints palestino-israéliens qui renforcent ‘la réputation et la légitimité institutionnelle israéliennes, sans rendre justice aux Palestiniens’ ».

Le 5 août, onze groupes ont lancé une campagne de lettres à Amnesty International, qui a abouti à l’envoi de centaines d'e-mails envoyés. Parmi ceux qui exhortaient Amnesty International à refuser toute participation dans le concert de Cohen, il y a l’ancien membre du conseil d'administration d'Amnesty International-USA, le Professeur Naseer Aruri, l’ancien directeur régional d’Amnesty International Midwest-USA, Strieter Doris, la pacifiste Kathy Kelly, et un certain nombre de membres d'Amnesty International.

L'annonce du concert de Cohen en Israël a rapidement provoqué l’envoi de lettres d’organisations britanniques, israéliennes et palestiniennes et des protestations à ses concerts de New York, Boston, Ottawa et Belfast, entre autres, appelant Cohen à respecter l'appel international pour le Boycott Universitaire et Culturel d'Israël. En réponse aux protestations, Cohen a tenté de programmer un petit concert à Ramallah pour «compenser» son concert en Israël. Cependant, les Palestiniens ont rejeté le concert de Ramallah, en insistant sur le fait que Cohen devait d'abord annuler son concert de Tel-Aviv pour être accueilli à Ramallah.

Avec l’échec de la communauté internationale à prendre des mesures pour faire cesser l'oppression israélienne du peuple palestinien, et inspirée par le mouvement international de boycott qui a contribué à mettre fin à l'apartheid en Afrique du Sud, la société civile palestinienne a lancé des appels au Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) contre Israël, y compris un boycott universitaire et culturel.

Quatre-vingt-trois artistes, écrivains et autres employés du domaine culturel ont signé l’appel au boycott culturel palestinien. Les appels au Boycott palestiniens ont inspiré un mouvement international de boycott grandissant qui a obtenu un nouvel élan après l’attaque d'Israël dans la bande de Gaza l'hiver dernier.

À qui appartient Acre ?

publié le mercredi 19 août 2009

Uri Avnery
L’ANCIEN port d’Acre est actuellement l’objet d’une violente bataille. Les habitants arabes de la ville veulent que le port porte le nom d’un héros arabe, Issa al Awam, un général de Saladin vainqueur des Croisés. La municipalité d’Acre, qui est naturellement dominée par les habitants juifs, a décidé de donner au port le nom d’une personnalité israélienne.

Les citoyens arabes ont érigé un monument à leur héros. La municipalité l’a déclaré “structure illégale” et a décidé de le détruire.

Cette affaire aurait pu constituer un petit conflit local, un parmi beaucoup d’autres dans cette ville pluriethnique et conflictuelle, si elle n’avait eu des implications idéologiques et politiques aussi profondes.

J’AIME la vieille Acre. Pour moi, c’est la ville la plus belle et la plus intéressante du pays, après Jérusalem Est.

C’est l’une des plus anciennes villes du pays et peut-être du monde entier. Elle est citée dans la Bible au premier chapitre du Livre des Juges (qui, soit dit en passant, contredit complètement le génocidaire Livre de Josué.) Le chapitre énumère les villes cananéennes qui ne furent pas conquises par les Enfants d’Israël. Elle resta une ville phénicienne, une des villes portuaires d’où d’intrépides marins de langue hébraïque s’élancèrent pour coloniser les rivages de la Méditerranée, de Tyr à Carthage.

La prospérité d’Acre atteignit son sommet à l’époque des Croisades. C’était alors le seul port du pays praticable en toutes saisons. Les Croisés réussirent à s’en emparer après une résistance acharnée. Cent ans plus tard, lorsque le grand Salah-ad-Din (Saladin) mit fin au règne des Croisés à Jérusalem, il les chassa aussi d’Acre. Les Templiers la reprirent, et pendant cent autres années elle servit de capitale à un royaume croisé de dimensions réduites. En 1291, lorsque les restes du royaume croisé furent balayés, Acre fut la dernière ville croisée à tomber entre les mains des musulmans. L’image des derniers Croisés et de leurs femmes sautant des quais d’Acre s’est imprimée dans les souvenirs de l’époque pour donner naissance à l’expression encore en usage : “rejeter à la mer”.

Plus tard aussi, la ville a connu des hauts et des bas. Un chef de tribu bédouin, Daher al-Omar, s’en empara et créa une sorte de semi-État indépendant de Galilée. Même Napoléon, l’un des grands capitaines de l’histoire, vint depuis l’Égypte y mettre le siège en 1799 mais fut carrément mis en échec par les Arabes, avec l’aide des marins britanniques.

Lorsque les Britanniques sont devenus les maîtres du territoire en 1917, ils ont transformé l’imposante forteresse des Croisés d’Acre en prison, dans laquelle furent incarcérés, entre autres, les dirigeants des organisations hébraïques clandestines. Lors d’un de ses exploits les plus audacieux, l’Irgoun força l’entrée de la forteresse et en libéra les prisonniers. En 1947, l’armée israélienne conquit la ville qui était jusqu’alors entièrement arabe.

La partie ancienne de la ville, avec ses beaux minarets et les fortifications des Croisés, continua à être arabe. Il en est de même pour le port utilisé actuellement par les pêcheurs. Mais autour de ce secteur, des quartiers juifs ont surgi, sans caractère comme beaucoup de centaines de quartiers de ce genre dans l’ensemble d’Israël, et maintenant leurs habitants constituent la majorité. Ils n’aiment pas beaucoup leurs voisins arabes.

De temps à autre, des conflits surgissent entre les deux populations. Les habitants arabes pensent qu’Acre a été leur ville depuis l’Antiquité et considèrent les Juifs comme des intrus. Les Juifs sont convaincus que la ville leur appartient et que les Arabes sont, au mieux, une minorité tolérée qui devrait se taire.

Le conflit actuel peut très bien prendre un tour violent.

DANS CHAQUE conflit entre Juifs et Arabes de ce pays, la question plutôt enfantine est posée : Qui était ici le premier ?

Les Arabes ont conquis le pays et l’ont appelé Jund Filistin (district militaire de Palestine) en 635 de notre ère, et depuis lors il a été sous autorité musulmane (sauf pendant la période des Croisades) jusqu’à l’arrivée des Britanniques. Ils affirment “Nous étions les premiers”.

La version sioniste est différente. Aux temps bibliques, la majeure partie du pays appartenait aux royaumes de Judée et d’Israël, même si la côte appartenait aux Phéniciens au nord et aux Philistins au sud (malgré des efforts acharnés pendant une centaine d’années, on n’a trouvé aucune preuve archéologique d’un exode depuis l’Égypte et de la conquête de Canaan par les Enfants d’Israël ou d’un royaume de David et de Salomon.) Depuis le royaume d’Achab, vers 870 avant le Christ, la présence d’Israël sur la carte historique de la région est bien attestée. Après l’exil à Babylone, les juifs ont contrôlé des parties du pays, avec des frontières qui changeaient constamment, jusqu’à l’époque romaine. Par conséquent : “Nous étions les premiers”.

Si les Israélites étaient ici avant les musulmans, qui était ici avant les Israélites ? Les Cananéens, bien sûr. “Ils étaient les premiers.” Mais qui les représente ?

J’ai écrit à une époque une pièce satirique sur le “Premier Congrès Cananéen” qui se déroule quelque part dans le monde. Les participants déclarent qu’ils sont les descendants des premiers habitants du pays et le revendiquent pour eux-mêmes.

Ceci n’est pas tout à fait une plaisanterie. Dans les premières années du siècle dernier, Yitzhak Ben-Zvi, qui devait devenir le second président d’Israël, essaya de relier les Cananéens au sionisme. Il fit des recherches et découvrit que la population de ce pays n’avait en réalité pas changé depuis les temps les plus anciens. Les Cananéens se sont mélangés aux Israélites, sont devenus Juifs et Hellènes, puis, lorsque l’empire byzantin, qui exerçait alors l’autorité sur ce pays, a adopté le christianisme, ils sont devenus chrétiens. Après la conquête musulmane, ils sont progressivement devenus arabes.

En d’autres termes, le même village était cananéen, est devenu israélite, est passé par toutes les étapes pour, à la fin, devenir arabe. De nos jours il est palestinien, à moins qu’il n’ait été rayé de la carte en 1948 pour être remplacé par une colonie israélienne. À travers tous ces évènements, la population n’a pas réellement changé. Beaucoup de noms de lieux n’ont pas changé non plus. Chaque nouveau conquérant a apporté avec lui un nouvel ensemble de croyances et de nouvelles élites, mais la population elle-même n’a pas beaucoup changé. Aucun conquérant n’avait intérêt à expulser les habitants qui lui fournissaient nourriture et ressources financières. De l’avis de Ben-Zvi, les Arabes palestiniens sont en réalité les descendants des anciens Israélites. Mais, lorsque le conflit israélo-palestinien s’est intensifié, cette théorie a été oubliée.

Récemment, quelques Palestiniens ont émis une théorie assez semblable. En adoptant la même logique historique, ils soutiennent que les Arabes palestiniens sont les descendants des anciens Cananéens et que par conséquent “ils étaient les premiers”, même avant les Enfants d’Israël des temps bibliques. C’est seulement la conquête sioniste qui, pour la première fois dans l’Histoire, a changé radicalement la composition de la population.

Les Cananéens et les anciens Israélites parlaient des dialectes différents de la même langue sémitique que l’on appelle aujourd’hui l’hébreu. Ensuite, l’araméen est devenu la langue du pays et plus tard cela a été l’arabe. La semaine dernière, une nouvelle recherche a été publiée, montrant que le dialecte vernaculaire syro-palestino-arabe comporte de nombreux mots qui proviennent de l’hébreu ou de l’araméen anciens et que l’on ne retrouve pas dans les dialectes des autres pays arabes. Il est clair qu’ils ont été assimilés il y a des siècles par le dialecte arabe originel. Ce sont pour la plupart des mots agricoles de tous les jours, et il est logique de considérer qu’ils ont été empruntés par la langue arabe à l’araméen qu’elle remplaçait.

POURQUOI EST-CE important ? En quoi cela concerne-t-il la querelle d’Acre ?

Il y a de nombreuses années, j’ai lu un livre intitulé “Histoire de la Syrie” de l’universitaire américano-arabe maintenant décédé, Philippe Hitti, un chrétien maronite du Liban. Selon la vision arabe de l’histoire, la Syrie (a-Sham en arabe classique) comprend la Syrie actuelle mais aussi le Liban, la Jordanie, Israël, la Cisjordanie et la Bande de Gaza actuels.

Le livre a produit sur moi une impression durable. Il raconte l’histoire de ce pays depuis les temps préhistoriques jusqu’à l’époque actuelle, dans toutes ses étapes, comme un récit ininterrompu qui incorpore les Cananéens et les Israélites, les Phéniciens et les Philistins, les Araméens et les Arabes, les Croisés et les Mamelouks, les Turcs et les Britanniques, les Musulmans, les Chrétiens et les Juifs. Ils appartiennent tous à l’histoire du pays, tous ont apporté leur contribution à sa culture, à sa langue et à son architecture, à ses palais et à ses forteresses, à ses synagogues et à ses églises, à ses mosquées et à ses cimetières.

Quiconque pense paix et réconciliation devrait s’imprégner de cette représentation.

QUELLE SORTE d’histoire est actuellement enseignée dans les écoles des deux peuples ? L’un comme l’autre ont une histoire opportuniste qui erre à travers le paysage.

L’histoire juive commence avec “Abraham notre Père” dans l’Irak actuel et avec l’exode depuis l’Égypte, la réception des Dix Commandements au Mont Sinaï dans l’Égypte actuelle, la conquête de Canaan, le roi David et les autres légendes de la Bible, qui sont enseignées comme de l’histoire réelle. Elle se poursuit dans le pays jusqu’à la destruction du Temple par Titus et la révolte de Bar Kokhba contre les Romains, lorsqu’il part en “exil”, se concentrant sur la suite des expulsions et des persécutions, et ne revenant au pays qu’avec les premiers colons sionistes.

Cette histoire n’ignore pas seulement tout ce qui s’est passé dans le pays avant l’époque israélite, mais aussi tout ce qui s’est produit pendant les 1747 années qui séparent le soulèvement de Bar Kokhba en 135 de notre ère et le début de la colonisation pré-sioniste en 1882. Un ancien élève du système d’éducation israélien ne connaît presque rien du pays au cours de ces époques.

Du côté arabe, les choses ne se présentent pas mieux. La présentation historique palestinienne-arabe commence dans la péninsule arabique avec l’avènement du Prophète Mohammed, signalant l’époque de Jahiliya (“ignorance”) antérieure et aborde la Palestine avec les conquérants musulmans. Ce qui s’est passé ici avant l’année 635 ne l’intéresse pas.

Les élèves de ces deux systèmes d’éducation – le juif-israélien et le palestinien-arabe – grandissent avec deux récits historiques totalement différents.

JE RÊVE DU JOUR où, dans chaque école de ce pays, en Israël et en Palestine, Juifs et Arabes, apprendront non seulement ces deux histoires mais aussi l’histoire complète du pays qui comprend toutes les périodes et toutes les cultures.

Ils apprendront par exemple que, lorsque les Croisés ont envahi le pays, les Musulmans et les Juifs se sont levés ensemble contre l’envahisseur cruel et ont été massacrés ensemble. Ils apprendront qu’à Haïfa, les juifs locaux dirigeaient la défense et étaient admirés pour leur héroïsme, jusqu’à ce qu’ils furent massacrés aux côtés des musulmans. Une telle identification à l’histoire du pays peut fournir une base solide à une réconciliation entre les peuples.

Il y a une douzaine d’années, inspiré par l’inoubliable Feisal al-Husseini, je rédigeai un manifeste sur Jérusalem pour Gush Shalom. Dans l’un de ses paragraphes on lisait : “Notre Jérusalem est une mosaïque de toutes les cultures, de toutes les religions et de toutes les périodes qui ont enrichi la ville, depuis la plus haute antiquité à ce jour - Cananéens, Jébuséens et Israélites, Juifs et Hellènes, Romains et Byzantins, chrétiens et musulmans, Arabes et Mamelouks, Ottomans et Britanniques, Palestiniens et Israéliens. Eux et tous les autres qui ont apporté leur contribution à la ville ont leur place dans le paysage spirituel et physique de Jérusalem.”

Dans cette liste, les Croisés ne figurent pas et il ne s’agit pas d’une erreur. Ils figuraient dans notre texte initial. Mais, lorsque j’ai demandé au célèbre écrivain arabo-israélien Emile Habbi de signer le premier, il s’écria : “Je ne signerai aucun document qui mentionne ces abominables meurtriers !”

Presque tout ce que l’on peut dire de Jérusalem est vrai aussi pour Acre. Son histoire aussi est ininterrompue depuis l’époque préhistorique jusqu’à aujourd’hui, et le général arabe Issa al Awam en fait partie au même titre que le Croisé anglais Richard Cœur de Lion et les combattants du Etzel qui forcèrent les murs de la prison.

15/08/2009

[Traduit de l’anglais « Whose Acre ? » pour l’AFPS : FL ]

Les Bédouins n’auront pas d’école, ainsi le veulent les colons. Ne laissons pas faire !

publié le mardi 18 août 2009

G. Coudrais

"Il n’est pas permis de rêver très longtemps en Palestine..."

Ordre de démolition de l’école du camp de Bédouins d’Alkhan Al Mear

C’est une école destinée à accueillir au mois de septembre prochain 400 enfants de 6 à 12 ans, surtout des filles, du camp de Bédouins d’Alkhan Al Mear, dans une construction économique et écologique, faite uniquement de pneus usagés et de boue. Les enfants pourront ainsi recevoir une instruction près de leur habitation au lieu d’être contraints d’aller à Jéricho ou Asariya, par des routes dangereuses, coupées de check points, l’armée empêchant souvent les taxis emmenant les enfants de passer. Quatre enfants y ont d’ailleurs perdu la vie au cours des deux dernières années. L’année passée, ils ont perdu beaucoup de jours d’école en raison de ces difficultés et, en outre, de la difficulté de leurs parents à payer les coûts de transport.

L’école a été construite sous l’impulsion de l’ONG italienne "Vento di Terra", active en Palestine et qui a déjà travaillé dans le passé avec la tribu Jahalin sur d’autres projets et sur l’idée de l’architecte italien Marazzi [1]. Cette idée a d’’abord été accueillie avec scepticisme... L’arichitecte a renvoyé les sceptiques au site "Earthships" de l’architecte Michael Reynold permettant de constater la construction de structures en Amérique du Sud avec des pneus emplis de terre et couverts de boue séchée qui composent les briques et a convaincu de sa faisabilité. Au mois d’avril dernier, les membres de la tribu se sont consacrés à la collecte de 2000 pneus usagés, à Anata, à Ramallah et même Naplouse ! La construction a commencé le 26 mai par la pose de couches de pneus emplis de terre sèche et comprimée et recouverts de boue séchée. Seule la toiture, faite de poutres de soutien en bois avec panneaux de contreplaqué à plat posés dessus a coûté de l’argent, 7000 euros donnés par des amis italiens.

Les deux premières semaines, dix hommes ont travaillé dix heures par jour qui ont été rejoints ensuite par plusieurs dizaines de bénévoles en provenance d’Israël (dont les Rabbins pour les Droits de l’Homme) et de l’étranger . L’AFPS de Saint-Etienne soutient également ce projet. Aujourd’hui les bâtiments construits ont l’air de surgir de la montagne.

Les poutres de bois créent un espace entre les murs et le toit de sorte que pendant l’été, l’air chaud monte et s’évacue par ces espaces, ce qui crée un flux d’air agréable et permanent. Il est prévu d’utiliser ces bâtiments l’après midi comme une clinique médicale permettant d’accueillir des médecins qui refusaient jusqu’alors de venir en raison de la chaleur intense.

L’Autorité Nationale Palestinienne a promis la mise à disposition d’un directeur et de six enseignants pour septembre 2009 et, pour la première fois dans l’histoire de la tribu Jahalin, expulsée en 1948 de Tel Arad dans le Néguev, fixée dans ce campement depuis le milieu des années 1970, les enfants qui vivent avec leurs parents dans des huttes, des tentes ou des cabanes branlantes, pourraient être en mesure de profiter d’une instruction, de jeux et d’activités de loisir dans une structure sécurisée, dont les composantes permettent de garder les occupants au frais pendant l’été brûlant et au chaud et au sec pendant l’hiver. Aucune autorisation de construire ne leur a jamais été donnée, en effet, par l’aministration civile israélienne qui procède par contre à la démolition de toute construction sans permis de construire...

Il n’est cependant pas permis de rêver très longtemps en Palestine.

Le 23 juin dernier, les garde frontières de l’armée israélienne et des inspecteurs de l’administration civile israélienne sont en effet venus qui ont intimé l’ordre de cesser les travaux et de se présenter au tribunal de Beit Eal, le 2 juillet suivant. Ce jour là, le sous comité de l’inspection du Conseil supérieur de la Planification de l’Administration Civile a remplacé l’ordre de cessation des travaux par un ordre de démolition à raison des protestations formées par les colons qui vivent dans le voisinage ( colonies de Maale Adumim et Mishor Adumim). Un recours a été formé devant la Cour Suprême d’Israël... [2]

Faisons tout pour empêcher cette démolition

écrire notamment à :

- Ministre des Affaires Etrangères :

- bernard.kouchner@diplomatie.gouv.fr
- François Zimeray : (Ambassadeur pour les droits de l’Homme) : francois.zimeray@diplomatie.fr

- Présidence de la République :

Monsieur le Président de la République

Palais de l’Elysée

55, rue du faubourg Saint-Honoré , 75008 Paris et
- claude.gueant@elysee.fr

- Ambassadeur d’Israël en France information@paris.mfa.gov.il

[1] site de l’association "Vento di Terra", www.ventoditerra.org

[2] voir à cet égard : l’article d’Amira Hass dans le numéro du 11 juillet 2009 du journal Haaretzhttp://haaretz.com/hasen/spages/109...,

une vidéo de la construction

G Coudrais, Afps

Titre : CL, Afps