jeudi 23 juin 2011

La détention des enfants palestiniens

publié le jeudi 23 juin 2011
Gerard Horton

 
L’homme de loi, Gerard Horton, de Défense Internationale des Enfants (DCI) décrit un schéma de traitements abusifs.
Le mois dernier, un garçon de 13 ans d’un petit village de Cisjordanie occupée a été réveillé au milieu de la nuit par des violents coups sur la porte de la maison familiale. Il était 3 heures du matin. Le père d’Omar a ouvert la porte et s’est trouvé face à face avec des soldats israéliens lourdement armés. Les soldats ont demandé à voir la carte d’identité de la famille et ensuite ils ont informé le père d’Omar qu’ils emmenaient son fils mais sans préciser pourquoi ni où. Ils ont mis un bandeau sur les yeux d’Omar avant de le conduire au véhicule militaire qui les attendait et de s’éloigner dans la nuit.
Omar a été emmené à la colonie d’Ari’el. Il a été interrogé par deux policiers et accusé de lancer des pierres sur les colons près du village. Il a nié les accusations mais après plusieurs heures d’interrogatoire il a avoué. Ce qui est arrivé à Omar n’est pas une exception.
Ce mois-ci marque le 44ième anniversaire du début de l’occupation israélienne de la Palestine [1] -une occupation où les arrestations et les détentions sont courantes. Selon l’ONU, depuis juin 1967, plus de 700 000 Palestiniens ont été détenus par les forces de sécurité israéliennes et jugés par des tribunaux militaires. Une importante ONG a dit que ces tribunaux "opéraient depuis le début de l’occupation sans aucune transparence".
De nombreuses organisations israéliennes et palestiniennes ont essayé de savoir ce qui se passait exactement dans ce régime militaire depuis la publication du rapport de Yesh Din (Il y a une justice) en 2007. Une organisation, Défense Internationale des Enfants, s’occupe des enfants comme Omar qui n’est qu’un des 700 mineurs, dont certains n’ont que 12 ans, jugés par des tribunaux militaires chaque année. Grâce à des centaines de témoignages, un schéma de mauvais traitements et de punitions systématiques émerge.
Comme Omar, la plupart des enfants arrêtés en Cisjordanie habitent près de colonies ou de routes réservées aux colons. Cela cause des frictions et des enfants jettent des pierres sur les voitures des colons et sur les véhicules de l’armée israélienne. La question que doit résoudre l’armée israélienne est la suivante : Comment protéger 300 000 colons israéliens qui vivent dans les colonies illégales de Cisjordanie (sauf Jérusalem Est) des enfants qui jettent des pierres alors qu’il est difficile de les identifier et d’attraper les responsables [2] ? La solution habituelle de l’armée est une politique de dissuasion à base d’intimidation et de punition collective - et voilà comment ça marche :
Chaque fois qu’arrive un rapport comme quoi des enfants ont lancé des pierres, on assume que les coupables viennent du village palestinien le plus proche. Une liste de suspects est établie basée sur l’âge, les arrestations précédentes et autres sources de renseignement. Plusieurs nuits après, des soldats en armes pénètrent dans le village, encerclent les suspects - pour la plupart des enfants et des jeunes gens - leur lient les mains, leur bandent les yeux et les emmènent ailleurs pour être interrogés.
La plupart des enfants sont interrogés aux postes de police des colonies d’Ari’el et de Gush Etzion. Après avoir été douloureusement attachés et aveuglés par un bandeau pendant des heures, les enfants entrent dans la salle d’interrogatoire seuls et naturellement terrorisés. Ils n’ont pas la possibilité d’avoir une aide légale ni d’être accompagnés par un parent. A vrai dire, les parents ne savent même pas où leur enfant est détenu.
Il n’y a aucun témoin indépendant de ce qui se passe dans la salle d’interrogatoire comme un enregistrement audio-visuel. Sur la foi de centaines de témoignages recueillis par des organisations comme Défense Internationale des Enfants, nous savons maintenant qu’après avoir enlevé le bandeau qui recouvre les yeux des enfants - mais sans leur délier les mains - celui qui les interroge les soumet généralement à toutes sortes de mauvais traitements physiques et verbaux et les menace afin de les forcer à avouer. La plupart des enfants avouent et, chose extraordinaire, on présente à environ 30% des enfants un document en Hébreu -une langue qu’ils ne comprennent pas - qu’on les force souvent à signer.
Huit jours plus tard, devant le tribunal militaire, les enfants peuvent voir un avocat pour la première fois. L’avocat leur recommande généralement de plaider coupable car c’est le moyen le plus rapide pour sortir d’un système qui refuse aux enfants la mise en liberté sous caution dans 86% des cas. Les deux tiers environ des enfants arrêtés sont accusés d’avoir jeté des pierres. Les sentences vont de deux semaines à 10 mois de prison. Dans plus de la moitié des cas, les enfants servent leur peine de prison dans des prisons en Israël, en violation de la Quatrième Convention de Genève qui interdit les transferts en dehors des territoires occupés. De plus, à cause de cela, la famille peut difficilement, et parfois pas du tout, leur rendre visite.
En 2010, "Breaking the Silence" (Briser le silence), une organisation constituée d’anciens soldats israéliens a publié un rapport qui contient 180 témoignages de soldats qui ont servi dans les territoires occupés. Le rapport apporte la confirmation de la manière dont l’armée opère et de la raison pour laquelle elle le fait : "Le raisonnement qui sous-tend les activités de l’IDF c’est qu’il n’est pas nécessaire de distinguer entre les ennemis civils et les ennemis combattants - en infligeant systématiquement des mauvais traitements à tous les Palestiniens on les rend plus dociles et plus faciles à contrôler."
[1] plus exactement de la Cisjordanie, dont Jérusalem-Est, et de Gaza
[2] question qui en elle mêmemet en évidence le différentiel insensé entre des colons ultra et armés jusqu’au dents pour beaucoup, et des gamins jeteurs de cailloux !
Publié par Palestine note
et en français par Le Grand Soir
Traduction : Dominique Muselet

Shalit: Netanyahu veut durcir les conditions des détenus palestiniens

23/06/2011
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé jeudi qu'il avait l'intention de durcir les conditions de détention des prisonniers palestiniens alors qu'Israël marque l'anniversaire de la capture de son soldat Gilad Shalit, aux mains du Hamas depuis cinq ans.
"Nous allons modifier les conditions de détention des terroristes dans nos prisons. Je ne vais pas vous donner la liste détaillée de ces mesures, mais je peux vous dire que la fête est finie", a assuré M. Netanyahu en clôturant une conférence internationale à Jérusalem.
"Il est impossible que ces terroristes continuent de jouir de privilèges dans nos prisons tandis que le Hamas continuerait à tuer des civils innocents", a expliqué le Premier ministre.
"Je vous donne un exemple de l'absurdité (de ces privilèges): j'ai ordonné qu'ils ne puissent plus s'inscire dans les universités. Il n'y aura plus de docteurs terroristes", a-t-il déclaré.
Cette déclaration survient au moment où Israël s'apprête à commémorer samedi le cinquième anniversaire de la détention du sergent Gilad Shalit, 24 ans, enlevé à la lisière de la bande de Gaza par un commando de trois groupes armés palestiniens de Gaza, dont l'un relevant du mouvement islamiste Hamas.
Depuis, le jeune soldat est détenu au secret.
Son dernier signe de vie date d'octobre 2009, quand, en échange de l'élargissement par Israël d'une vingtaine de prisonnières palestiniennes, le Hamas avait accepté de diffuser une vidéo de Gilad Shalit exhortant M. Netanyahu à faire tout son possible pour obtenir sa libération. 

Israël prêt à intercepter une flottille vers Gaza

23/06/2011
Israël "est déterminé" à intercepter une flottille d'une dizaine de bateaux qui doivent appareiller de Grèce la semaine prochaine pour transporter de l'aide humanitaire à Gaza, a prévenu jeudi l'ambassadeur d'Israël à l'ONU Ron Prosor.
"Israël est déterminé à stopper la flottille. Israël a le droit à l'auto-défense", a déclaré l'ambassadeur aux journalistes, en marge d'une réunion du Conseil de sécurité sur le Moyen-Orient.
La flottille "entre clairement dans le cadre d'une démarche politique", a ajouté l'ambassadeur.
"La flottille ne présente rien de constructif", relève de la "provocation et n'a rien à voir avec une aide humanitaire", a-t-il insisté.
Une dizaine de bateaux doivent appareiller de Grèce la semaine prochaine dans le cadre d'une "flottille de la liberté" pacifique pour transporter de l'aide humanitaire à Gaza en forçant le blocus israélien, ont indiqué mercredi les organisateurs grecs à Athènes.
"Certains bateaux vont appareiller de divers ports grecs, d'autres vont traverser les eaux grecques et se rencontrer tous ensemble au large", a indiqué le capitaine Vaguélis Pissias, un des responsables de l'organisation grecque "Un bateau pour Gaza".
Lynn Pascoe, secrétaire général adjoint de l'ONU chargé des affaires politiques, a rappelé de son coté devant le Conseil de sécurité que l'ONU était opposée à toute flottille tentant de forcer le blocus israélien de Gaza.
"Je souhaite réitérer aujourd'hui la position forte des Nations unies qui est que l'assistance à la population de Gaza doit être livrée par les canaux officiels", a-t-il dit.
"Le secrétaire général (Ban Ki-moon) a demandé et écrit une lettre aux gouvernements concernés pour qu'ils usent de leur influence pour décourager les flottilles qui représentent un potentiel d'escalade dangereuse", a-t-il ajouté.
Neuf passagers turcs, à bord de l'un des navires de la première flottille vers Gaza, avaient été tués en mai 2010 par un commando israélien qui cherchait à empêcher tout débarquement. Cela avait entraîné une vague de protestations au sein de la communauté internationale.
Les Etats-Unis ont mis en garde mercredi leurs ressortissants contre toute velléité de participer à cette flottille. Plusieurs juifs américains ont manifesté leur intention d'embarquer sur un navire battant pavillon américain. 

Apple supprime l'application "3e Intifada palestinienne"

23/06/2011
Apple a supprimé de son magasin en ligne une application appelant à une troisième Intifada (soulèvement) palestinienne, après une plainte déposée par Israël, a annoncé jeudi le ministère israélien en charge de l'Information et de la diaspora.
Le ministre de l'Information et de la diaspora Youli Edelstein a écrit à Apple pour se plaindre de l'application "3e Intifada" plus tôt dans la semaine et Apple l'a supprimée, selon un communiqué du ministère qui loue "l'action rapide" du groupe américain.
Dans cette lettre, le ministre déclare que cette application incite à la violence contre Israël et fournit des précisions sur des manifestations violentes imminentes.
M. Edelstein avait déjà obtenu la suppression de la page "3ème Intifada" du réseau social en ligne Facebook.
"Par cette action, Apple a prouvé, comme Facebook l'avait fait, qu'il partageait des valeurs, contre la violence et le terrorisme", ajoute le communiqué.
La première Intifada, un soulèvement contre l'occupation israélienne, a commencé en décembre 1987 jusqu'aux accords sur l'autonomie palestinienne conclus à Oslo en 1993. La deuxième Intifada a éclaté en 2000 avant de cesser progressivement cinq ans plus tard. 

Mahmoud Abbas rencontre les dirigeants turcs

23/06/2011
Le président palestinien Mahmoud Abbas a eu jeudi à Ankara des entretiens avec les dirigeants turcs, qui avaient rencontré au début de la semaine le chef du Hamas, Khaled Mechaal.
M. Abbas s'est entretenu à huis clos avec le président Abdullah Gül, avec lequel il a déjeuné, a indiqué le palais présidentiel turc.
Aucune déclaration n'a suivi ces entretiens.
M. Abbas devait s'entretenir aussi dans la journée avec le ministre des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu, et vendredi avec le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.
M. Abbas était arrivé à Ankara mardi, alors que des désaccords étaient signalés par des officiels palestiniens entre le Fatah de M. Abbas et le Hamas, sur la formation d'un gouvernement non partisan.
Le même jour, M. Mechaal avait rencontré M. Davutoglu à Istanbul, pour évoquer avec lui les moyens de mettre fin à ces désaccords, selon des sources diplomatiques turques.
La Turquie mène des efforts de médiation entre le Fateh et le Hamas, en dépit des protestations israéliennes sur les contacts entre Ankara et le Hamas, que la Turquie refuse de considérer comme un mouvement terroriste.
Dimanche, un responsable palestinien avait indiqué que le voyage de M. Abbas en Turquie était une des raisons qui expliquaient le report d'une réunion du président palestinien avec M. Mechaal, qui était prévue mardi au Caire.
Les deux parties doivent finaliser la formation d'un gouvernement non partisan.
Le Hamas est opposé à la reconduction à la tête du gouvernement de l'actuel Premier ministre de l'Autorité palestinienne Salam Fayyad. 

Réunion vendredi de hauts fonctionnaires du Quartette sur le Proche-Orient

23/06/2011
Les acteurs du Quartette sur le Proche-Orient (Etats-Unis, Russie, Union européenne, ONU) vont se réunir vendredi à Bruxelles au niveau des hauts fonctionnaires pour évaluer les possibilités de relance du processus de paix israélo-palestinien.
"Cette réunion fait partie des consultations régulières du Quartette", a déclaré jeudi à l'AFP Maja Kocijancic, porte-parole du chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton.
Il s'agira notamment de sonder les possibilités de convoquer une réunion du Quartette à un niveau plus élevé, celui des chefs de la diplomatie, que les Européens appellent de leurs voeux, et d'évaluer les moyens de relancer les pourparlers de paix.
Lundi, lors d'une réunion à Luxembourg, les ministres européens des Affaires étrangères ont demandé "une réunion rapide des acteurs du Quartette pour faire avancer ce processus", dans une déclaration commune.
"Les changements fondamentaux intervenus dans le monde arabe ont rendu encore plus urgente la nécessité d'enregistrer des progrès dans le processus de paix au Proche-Orient", ont-ils ajouté.
"Les événements récents ont en effet montré la nécessité de tenir compte des aspirations légitimes des peuples de la région, y compris celle des Palestiniens à disposer d'un Etat et celle des Israéliens à être en sécurité", a souligné l'UE.
Selon Paris, une telle réunion pourrait permettre d'adopter une déclaration précisant les paramètres d'un accord de paix sur la base de laquelle pourraient reprendre des négociations directes entre les parties.
Le processus de paix est dans l'impasse depuis l'échec d'une reprise des négociations israélo-palestiniennes organisée à l'automne dernier par les Etats-Unis. Si rien n'évolue d'ici là, les Palestiniens comptent demander en septembre à l'occasion de la prochaine Assemblée générale de l'ONU la reconnaissance de leur Etat. 

Proche-Orient: une conférence de paix à Paris peu probable

23/06/2011 
e chef de la représentation palestinienne en France Hael Al-Fahoum juge peu probable la tenue en juillet à Paris d'une conférence de paix sur le Proche-Orient, proposée par la France, estimant qu'elle n'aurait pas d'utilité en l'absence d'Israël.
"J'ai des doutes sur la tenue de cette conférence parce que je doute que les Israéliens vont accepter la proposition française", a déclaré jeudi à Paris Hael Al-Fahoum, s'exprimant devant la presse.
M. Al-Fahoum a dit ne pas s'attendre à un accord d'Israël sur sa participation à cette conférence, car l'Etat hébreu subirait des pressions pour geler la colonisation dans les territoires occupés, une question à l'origine de l'échec des négociations de paix en septembre, conduites sous l'égide des Etats-Unis.
"Je ne crois pas que les Américains viendront sans les Israéliens et ça ne sert à rien de tenir une conférence" dans ces conditions, a-t-il ajouté.
Paris juge illégale la colonisation par Israël de territoires tant en Cisjordanie qu'à Jérusalem-Est et a appelé les parties en présence à reprendre des négociations et à s'abstenir "de gestes unilatéraux qui sapent la confiance nécessaire à cette reprise".  

Quand le parlement européen fait appel aux services de mercenaires

jeudi 23 juin 2011
Nicole Kiiel-Nielsen, députée verte au Parlement européen, relate comment ce dernier a recours, pour sa sécurité, aux services de la compagnie G4S, qui travaille pour les check-points, les prisons et les colonies israéliens en Cisjordanie.
Communiqué du 23 juin 2011
"Le 25 mars 2011, avec plusieurs collègues de différents groupes politiques et de différentes nationalités, nous avons adressé une lettre au président du parlement européen M. Jerzy Buzek concernant l’entreprise G4S qui se charge de sécurité du parlement européen à Bruxelles.
Alertés par un récent rapport* d’une organisation non-gouvernementale israélienne Who profits, nous avons appris que l’entreprise G4S assure la sécurité des check-points et des colonies israéliennes en Cisjordanie ainsi que dans les prisons israéliennes. S’y rajoute un autre type de contrat - équiper les check-points et les prisons des systèmes sécuritaires tels que scanners rayon-X pour les bagages et pour les personnes.
La compagnie anglo-danoise G4S est la plus grande entreprise de sécurité dans le monde opérant dans plus de 120 pays. G4S est aussi la première entreprise de la Bourse de Londres ayant plus de 625 000 employés à travers du monde.
Dans notre lettre conjointe, nous déclarions qu’il est inacceptable pour le parlement européen de déléguer sa sécurité à une entreprise qui participe aux activités d’occupation illégale des territoires palestiniens et nous demandions au président du parlement européen de prendre immédiatement des mesures : exiger de l’entreprise G4S de se retirer des toutes ses activités liées aux check-points et prisons israéliennes pour les Palestiniens et si l’entreprise ne s’y engageait pas, de mettre fin au contrat avec le parlement européen.
Nous venons de recevoir la réponse de la part de M. Buzek, président du parlement. Elle nous annonce que les services du président ont questionné l’entreprise qui a répondu sur ses activités à Jérusalem-Est et en Cisjordanie. Selon la compagnie G4S, ses activités en Israël et dans les territoires palestiniens occupés n’enfreignent pas la loi internationale. La compagnie s’appuie sur l’opinion légale d’un professeur de droit de Copenhague, M. Rasmussen. Les conclusions de ce dernier sont contestées par l’organisation Who Profits qui affirme, preuves à l’appui, que la compagnie G4S sait très bien pourquoi et où sont employés ses scanners et autres équipements sécuritaires.
Après la campagne internationale des ONGs dénonçant les activités de G4S en Cisjordanie, la compagnie G4S s’est engagée à terminer rapidement ses contrats liés aux check-points, stations de police et prisons israéliennes en Cisjordanie. Elle répète cet engagement dans sa lettre adressée au président du parlement européen qui nous assure de son côté que les services compétents du Parlement vont suivre de très près le respect par la compagnie G4S de ses engagements.
Enfin, je voudrais ajouter que nous, les eurodéputés, nous ne baisseront pas la garde de notre côté pour veiller à ce qu’aucune entreprise travaillant pour le parlement européen ne soit mêlées à l’occupation illégale des territoires palestiniennes.
* http://www.whoprofits.org/articlefiles/WhoProfits-PrivateSecurity-G4S.pdf
http://www.nicolekiilnielsen.eu/
CAPJPO-EuroPalestine
Lien 

La flottille de la liberté 2 se dirige vers Gaza

[ 23/06/2011 - 19:25 ]
CPI
Gaza-CPI
La campagne européenne pour la levée du siège contre la bande de Gaza a annoncé que la flottille de liberté 2 s’est dirigée  vers la ville assiégée où un million sept mille citoyens palestiniens sont privés du minimum nécessaire pour une vie humaine.
 Les organisateurs de la campagne qui siège à Bruxelles ont précisé qu’après cinq ans de blocus, les habitants de la bande de Gaza n’ont plus de médicaments ni d’outils médicaux ni de produits laitiers pour les enfants.
Dans leur communiqué ils ont attiré l’attention sur le fait que les récents rapports onusiens  « mentionnent à quel point est arrivé la tragédie humaine dans la bande de Gaza suite à ce siège qui a duré plus que cinq ans – déjà un record historique mondial - sans aucune sérieuse réaction internationale bien que le droit internationale considère ce blocus comme un crime contre l’humanité ».
La campagne a tenu à rappelé que quoi que soient les obstacles cela ne fléchira pas les alliés de la flottille de la liberté qui ont pris le large dans la date prévue malgré les menaces sionistes.
Douze pays européens participeront  dans cette flottille avec des bateaux privés ou collectifs qui embarquent des dizaines de parlementaires européens et des personnalités politiques à coté des centaines de solidaires de tout le monde et de 36 activistes américains. Plus de quarante chaines internationales assureront la diffusion directe de l’évènement.
Parmi les participants dans le bateau canadien il y a Dylan Piner membre du comité directionnel du « Voix des Juifs », Fifini Bourzsoult de la société « Juifs contre l’Occupation » en Australie, Marie Hous tompson qui a participé dans la première flottille.
La campagne a insisté sur la nécessité que les pays européens protègent leurs ressortissants qui participent dans cette flottille. D’autre part quarte femmes  nobélisées, Mairead Maguire, Jody Williams, Shirin Ebadi, et Rigoberta Menchu ​​Tum, ont envoyé une lettre ouverte au secrétaire général de l’ONU, Ban-Ky Moon, pour «  assurer un passage sécurisé pour la flottille de la librté 2 ».
Une source participante dans cette campagne a rapporté que  le coordinateur du navire européen irlandais, Lane Vientiane, a déclaré qu’ils « allaient tout faire pour empêcher les forces sionistes de s’emparer des bateaux » tout en affirmant qu’il « n’y aura aucun recours à la violence  mais la tache des sionistes serait très difficile s’ils voulaient contrôler les bateaux de la flottille et particulièrement le bateau irlandais Sawers »
Pour sa part, Eliezer Marom, chef de la marine sioniste, a averti les  organisateurs de la  flottille de la liberté 2 d’accéder aux rives de la bande de Gaza, ajoutant que la marine sioniste n'hésitera pas à les contrer, appelant toutes les instances internationales à empêcher l'arrivée de la flottille aux côtes de la bande de Gaza à la fin de ce mois sous prétexte que cela « donnera l’occasion au mouvement de Hamas de s’approprier d’une grande quantité d’armes ».
L'entité sioniste a annoncé mercredi qu'il avait averti les Nations Unies des «conséquences graves» que pourrait engendrer le fait de briser le blocus imposé à la bande de Gaza.
Le nouvel ambassadeur de l’entité sioniste à l'ONU, Ron Prosor, a déclaré qu’ «  Israël appelle "tous les Etats à faire tout ce qu’il peuvent pour empêcher le passage de la flottille et à mettre en garde leurs citoyens des risques associés à la participation à une telle provocation ».

Des supporters sionistes entrainent leurs enfants à insulter les Arabes et le Prophète Mohamed SAW

[ 23/06/2011 - 13:12 ]
Al-Qods occupée – CPI
Un rapport a révélé que des enfants supporters d’une équipe de football sioniste « Beitar Jérusalem », connue pour ses supporters racistes envers les Arabes,  sont entrainés pour scander des slogans racistes lors des matchs, tels que « Mort aux arabes », en plus d’insultes contre le Prophète Mohamed (paix et salut sur lui) avec des paroles obscènes.
Le journal Yediot Aharonot a rapporté que des enfants de supporters âgés de six à sept ans ont été entrainés à scander des slogans racistes et des insultes contre les Arabes et le Prophète Mohamed SAW lors des entrainements de l’équipe Beitar Jerusalem dimanche dernier. Trois vidéos diffusées sur Internet confirment cela.
L’une des vidéos montre un supporter donner des instructions à des enfants en disant « Vous criez Hopa et nous chantons « Sakhnin la fornicatrice », d’accord ? », faisant référence à l’équipe arabe de la Première League, « Les Fils de Sakhnin ».
Dans un autre extrait de la vidéo, un des enfants crie « le juif est une âme pure », tandis que la foule de supporters répond « l’arabe est fils de fornicatrice », puis trois enfants lancent « le train To-To » auquel la foule répond en cœur « les arabes meurent ».
Près de 850 supporters ont participé à l’entrainement de Beitar Jerusalem, les mêmes qui criaient « Mort aux arabes », et lançaient des insultes au joueur arabe Salim Toma dans l’équipe  « Hapoel Tel-Aviv ».
Les supporters de Beitar Jerusalem lançaient des insultes à l’équipe Hapoel Tel-Aviv considérée comme l’une des équipes les plus en vue dans la Premier League en entité sioniste, et plusieurs joueurs arabes y jouent et portent un maillot rouge.
Il faut noter que les slogans racistes scandés dans les stades sionistes, le sont en particulier durant les matchs dans lesquels jouent des joueurs arabes, mais cela se manifeste plus parmi les supporters de Beitar Jerusalem.

La rencontre entre Mahmoud Abbas et Abdullah Gül

23 Juin 2011 20:44 
IRIB- Le président de l’Autorité autonome palestinienne a rencontré le président turc, à Ankara. Selon al-Qods, le Président de l’Autorité autonome de la Palestine, Mahmoud Abbas, et le Président turc, Abdullah Gül ont examiné, lors de leur rencontre, jeudi, les dernières évolutions palestiniennes et régionales. Les deux parties se sont, également, entretenus, des relations bilatérales et du processus de paix, au Moyen orient. Les sources d’information, en tenant compte de la présence de Khaled Mechaal, le Chef du bureau politique du Hamas, à Ankara, ont fait part des efforts turcs, pour faire avancer la médiation entre le Fatah et le Hamas.
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Israël favorable à l'afflux de nouveaux citoyens

16:10 23/06/2011
MOSCOU, 23 juin - RIA Novosti
Israël est favorable à l'afflux de nouveaux concitoyens résidant dans d'autres pays, a déclaré jeudi l'ambassadrice d'Israël à Moscou, Dorit Golender.
"A notre sens, cela témoigne de la liberté dans le monde et de la transparence de nos relations avec la Russie", a indiqué la diplomate devant les journalistes.
Selon Mme  Golender, les agences de voyage israéliennes craignaient pendant un certain moment que l'allègement du régime des visas ne déclenche un afflux de bandits et de prostitués de Russie.
"Je pense que les structures de force de l'Etat hébreu disposent de tous les moyens nécessaires pour distinguer les vrais touristes des individus qui arrivent avec d'autres objectifs", a-t-elle souligné. 
Et d'ajouter que, d'après l'ambassade israélienne à Moscou, pendant les trois premiers mois de 2011, le nombre de touristes russes en Israël avait augmenté de 14% par rapport à la même période de l'année dernière.
Mme  Golender n'a pas toutefois cité de chiffres concrets.

L'ONU salue l'approbation par Israël de projets de construction à Gaza

22 juin 2011 –
Le Coordonnateur spécial de l'ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient, Robert Serry, a salué l'approbation par Israël de projets de construction à Gaza proposés par l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).
Robert Serry a qualifié mercredi « d'étape significative », l'approbation de ces projets de construction, a indiqué le Bureau du porte-parole du Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.
« Nous allons continuer à travailler avec les agences de l'ONU compétentes pour mettre en œuvre ces projets dans un délai approprié afin d'améliorer la situation à Gaza. », a ajouté M. Serry.
Les Israéliens ont déclaré qu'ils permettraient aux Nations Unies de faire venir des matériaux de construction destinés à des projets de construction de logements et d'écoles.
Lundi, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a parlé au téléphone avec le Ministre israélien de la défense, Ehud Barak. S'agissant de ces projets de construction, le Secrétaire général s'est félicité des progrès effectués et a exhorté à leur mise en œuvre rapide.

Selon la presse, le projet de l'UNRWA prévoit la construction de 18 écoles, d'une part, et d'environ 1.200 appartements à Rafah et Tall al-Sultan.

Communiqué de presse : Agrexco prend l'eau ! !

Israël - 23 juin 2011
Par Coalition contre Agrexco
Les difficultés financières de l’entreprise coloniale sont maintenant du domaine public (cf divers articles en fin de communiqué ) : 14 millions d’€ de pertes, vague de licenciements prévues, désaffection de partenaires commerciaux annoncées… Le flibustier qui avait soudoyé l’administration politique de la région Languedoc-Roussillon et tenté d’acheter la paix sociale au prix de mensonges n’est plus économiquement ni financièrement crédible !
Communiqué de presse : Agrexco prend l'eau ! !
La Coalition contre Agrexco, qui œuvre sur le territoire européen pour bouter hors des ports et des aéroports cette entreprise coloniale, se réjouit que les affaires de cette firme agro-alimentaire dépérissent.
Modestement, mais avec fierté, elle rappelle que la campagne de boycott des produits Carmel-Agrexco lancée dans le cadre de la campagne Boycott Désinvestissement Sanctions France n’est pas sans lien avec cet affaiblissement de la structure financière de l’entreprise Israélienne qui spolie les intérêts des paysans et du peuple palestinien tout en mettant à mal les paysans européens.
- La Coalition contre Agrexco appelle à amplifier les actions coordonnées de boycott sur tout le territoire dans le cadre d’actions non violentes et cela conformément aux décisions du premier forum européen tenu en début de mois à Montpellier.
- Elle rappelle au Conseil régional du Languedoc-Roussillon que cette entreprise, par constat d’huissier du 25 janvier dernier a été mise en défaut sur la véracité des documents d’importation et que le soupçon de fraude (dissimulant le crime de guerre) systématiquement organisée est prouvé.
- Elle demande avec fermeté une nouvelle fois au Conseil Régional LR de revoir sa position, d’abandonner immédiatement son soutien à cette firme et de refuser dès aujourd’hui l’accès au port des bateaux d’Agrexco.
- Par ailleurs la Coalition continuera d’actionner l’outil juridique qui œuvrera alors tant à l’encontre de cette société coloniale que de ses partenaires.
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Les USA déconseillent à leurs ressortissants de rallier Gaza par la mer

23-06-2011 
Les Etats-Unis ont mis en garde mercredi leurs ressortissants contre toute velléité de participer aux flottilles visant à briser le blocus israélien contre Gaza.  
Le département d'Etat américain " prétend que cela constitue "une menace pour eux-mêmes et pour les intérêts de leur pays dans cette région".
Il indique par ailleurs qu'en cas de problème, la protection consulaire américaine serait "extrêmement limitée" dans la bande de Gaza et rappelle que "les précédentes tentatives pour rejoindre Gaza par la mer s'étaient soldées par des blessés, des morts et des arrestations par la marine israélienne."
"Tous les citoyens américains qui essaieront de rejoindre Gaza doivent savoir qu'ils s'exposent à des arrestations, des poursuites et des expulsions", ajoute-t-il.
Plusieurs juifs américains ont manifesté leur intention d'embarquer sur un navire battant pavillon américain afin de rejoindre la flottille d'une dizaine de bateaux qui doit appareiller la semaine prochaine de Grèce pour transporter de l'aide humanitaire à Gaza en forçant le blocus israélien.
Neuf passagers turcs de la première flottille du même type avaient été tués en mai 2010 par un commando israélien, soulevant une vague de protestation au sein de la communauté internationale.
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Tzipi Livni : "L’immobilisme met en danger Israël"

publié le jeudi 23 juin 2011
Pierre Rousselin

 
OPINION :
L’ancienne ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni, à la tête du parti centriste Kadima, dirige l’opposition à la Knesset. Je l’ai rencontrée à Jérusalem, en marge de la Israeli Presidential Conference 2011 organisée par le président Shimon Pérès.
Pensez-vous qu’Israël devrait répondre favorablement à l’initiative française pour relancer des négociations avant que les Palestiniens ne demandent à être reconnus en tant qu’Etat à l’ONU en septembre ?
Tzipi Livni.- J’ai parlé de cette initiative récemment avec Alain Juppé. Les négociations sont plus nécessaires que jamais. C’est la seule façon d’arrêter toutes les actions unilatérales quelles qu’elles soient. En ce qui me concerne, des négociations sont nécessaires quoi qu’il arrive en septembre. Quand j’étais au gouvernement, j’ai moi-même initié les pourparlers et je n’ai donc pas eu à payer un prix pour les lancer. Après les élections, j’ai demandé au Premier ministre de poursuivre les efforts là où nous les avions menés. Un gel des implantations n’est pas un prix trop élevé pour parvenir à notre objectif qui est celui de deux Etats pour deux peuples. Le choix aujourd’hui est entre négocier et ne pas négocier. C’est un choix crucial pour Israël
L’isolement d’Israël sur la scène internationale vous préoccupe ?
Oui, absolument. Et cela ne va pas s’arrêter. Pour moi, une chose est claire : mettre fin au conflit avec les Palestiniens est dans l’intérêt d’Israël. C’est la seule façon de préserver notre vision qui est celle d’avoir un Etat juif et démocratique. Cette vision implique deux Etats pour deux peuples. Le problème de l’isolement n’est pas de savoir si on nous aime ou pas. L’immobilisme met en danger Israël. Cela affecte la légitimité d’Israël et donc notre capacité à nous défendre, parce que notre droit à agir est mis en doute [1].
Les bouleversements dans le monde arabe sont_ils une source d’espoir ou d’inquiétude ? Rendent-ils des négociations plus urgentes ?
Pour certains responsables israéliens, l’anxiété les conduit à une position défensive. L’immobilisme devient une politique. D’autres ne veulent pas résoudre le conflit et c’est une excuse pour ne rien faire. Ma vision est autre. Je ne sais pas ce qui va se passer en Egypte. Mais je constate que les jeunes de la Place Tahrir se sont soulevés pour obtenir leurs droits, pas à cause d’Israël. Maintenant, il y a, chaque vendredi, une manifestation devant l’ambassade israélienne au Caire. Quand il y aura des élections, les radicaux voudront mettre Israël au cœur du débat. Il y a maintenant une bataille dans le monde arabe entre les extrémistes et les modérés. Nous devons renforcer les modérés. C’est pourquoi il est plus urgent que jamais de négocier.
L’accord entre le Hamas et le Fatah rend-il des négociations impossibles ?
Je vous répondrai comme à votre question précédente. Pour certains, c’est une raison de ne pas négocier ; pour d’autres, c’est une excuse. Pour moi, c’est un problème à résoudre. Nous connaissons le Hamas. Ils ne sont pas prêts à mettre fin au conflit. Nous avons eu des partenaires qui voulaient faire la paix mais étaient trop faibles pour l’imposer. Nous en avons eu qui auraient pu l’imposer mais n’en voulaient pas. Maintenant, nous avons les deux. En fait, le problème a déjà été traité. Quand Hamas a remporté les élections, en 2006, j’étais ministre des affaires étrangères. Les conditions que le Quartet (Etats-Unis, UE, Russie, ONU) a imposées au gouvernement palestinien - je dis bien le gouvernement palestinien - proviennent d’une discussion avec le Président Chirac. Nous ne pouvons pas négocier avec le Hamas mais nous pouvons le faire avec un gouvernement palestinien qui accepte les conditions du Quartet (NDLR : reconnaissance d’Israël, renoncement à la violence et reconnaissance des accords signés). Au Hamas, ensuite, de décider s’il accepte l’accord.
Le gouvernement israélien insiste pour qu’un accord mette fin définitivement au conflit et à toute revendication ultérieure. Est-ce un obstacle ?
C’est réalisable. J’ai négocié avec les Palestiniens pendant neuf mois et ils comprennent que cela fera partie d’un accord même si ce sera le dernier article du texte qui sera signé. L’article en question stipulera : ’ceci met un terme à toute revendication, dans le cadre de deux Etats pour deux peuples, chaque Etat répondant aux aspirations nationales de son peuple, le peuple juif, en ce qui concerne Israël et le peuple palestinien, en ce qui concerne leur Etat’. Cela répond, par ailleurs, à la question de la reconnaissance par les Palestiniens d’Israël en tant qu’Etat juif.
Pourquoi ne pouvez-vous pas entrer au gouvernement ?
Parce que Nétanyahou ne veut pas. Je lui ai proposé plus d’une de former une autre coalition. Il ne s’agit pas pour moi de me rallier à cette coalition sans avoir les moyens de le convaincre. Je considère que mon rôle, aujourd’hui, est de maintenir l’espoir d’une alternance, le moment venu. 
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Le blocus est illégal quoi qu’en dise Israël

publié le jeudi 23 juin 2011
Canadian boat to Gaza

 
AVIS LÉGAL CONCERNANT LE DROIT MARITIME INTERNATIONAL
L’ambassadeur Craig Murray a été chef suppléant de la délégation britannique à la Commission préparatoire des Nations Unies sur la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer. Il a également été directeur adjoint de l’équipe qui a négocié les frontières maritimes du Royaume-Uni avec la France, l’Allemagne, le Danemark (îles Féroé) et l’Irlande.
En tant que chef de la Section maritime du Foreign Office et du Commonwealth, il était responsable de fournir en temps réel les autorisations juridiques et les approbations politiques liées aux manœuvres d’accostage de la Royal Navy dans le Golfe Persique suite à l’invasion irakienne du Koweït, dans le cadre de la mise en application du blocus autorisé par l’ONU sur les cargaisons d’armes irakiennes.
L’ambassadeur Craig Murray est une autorité mondiale sur le droit maritime et sur les questions d’arraisonnement des navires.
Voici son analyse du blocus israélien de Gaza et du droit de la flottille de Gaza d’appareiller :
« Sur le plan légal, la situation est claire. Un navire qui se trouve hors des eaux territoriales (limite des 12 milles marins) d’un État côtier se trouve en ​​haute mer et sous la juridiction exclusive de l’État duquel il bat pavillon. Le navire dispose du droit de passage en haute mer. L’État côtier concerné peut réguler l’activité économique et exploiter les ressources de la mer et du plateau continental jusqu’à une distance 200 milles marins, jusqu’à la fin du plateau continental, ou à l’intérieur d’une frontière convenue. Mais dans le présent cas, il n’y a aucune indication de pêche, de forage ou d’autre activité économique. Le navire a donc le droit de libre passage ».
« Le droit de libre passage est garanti par la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer dont les États-Unis sont signataires. Lorsqu’un incident survient en haute mer sur un navire battant pavillon des États-Unis, l’incident tombe sous la compétence des États-Unis. Un navire est autorisé à faire appel à la protection de l’État du pavillon du navire contre les attaques en haute mer ».
« Israël a imposé un blocus sur Gaza et a justifié ses précédentes attaques meurtrières contre des navires civils neutres en haute mer en s’appuyant sur la couverture juridique du Manuel de San Remo sur le droit international applicable aux conflits armés en mer ».
« Mais l’argument est faussé à la base et il perd toute substance à la lumière d’un seul fait central : San Remo ne concerne que les blocus mis en application dans le cadre de conflits armés. Présentement, Israël n’est pas engagé dans un conflit armé et dit ne pas rechercher le conflit armé. San Remo ne confère aucunement le droit d’imposer un blocus permanent hors du cadre d’un conflit armé, et de fait, il exclut spécifiquement l’application qu’il considère comme illégale d’un blocus à une population entière ».
« Il ne s’agit pas de nier qu’Israël subit des attaques terroristes sporadiques émanant de la bande de Gaza. Mais cela est loin d’atteindre le niveau d’un conflit armé pouvant engendrer le droit d’imposer un blocus naval limité selon les critères de San Remo. À titre de comparaison, l’impact meurtrier des attaques de l’Armée républicaine irlandaise (IRA) sur le Royaume-Uni durant les années 1970 et 1980 a été bien plus lourd et a causé beaucoup plus de morts que toutes les pertes infligées par Gaza à Israël. Malgré cela, il ne viendrait à l’idée de personne de soutenir que le Royaume-Uni aurait eu dans les années 1970 et 1980 le droit d’imposer un blocus naval général contre la République d’Irlande, même s’il était évident qu’elle constituait la base opérationnelle et d’approvisionnement de l’IRA. Les arguments avancés par Israël pour légitimer ses actions maritimes contre des navires civils neutres en vertu de San Remo sont fondés sur un plaidoyer de justification et sur une définition restreinte à l’excès du terme « conflit armé ».

Gaza pour les nuls (plutôt israéliens), en images

publié le jeudi 23 juin 2011
Gilles Paris

 
A quelques jours du départ d’une flottille internationale pour briser le blocus israélien de Gaza, une ONG israélienne a diffusé en mai un nouveau clip vidéo pour expliquer au public israélien la réalité de la situation qui prévaut dans l’étroite bande de terre, un point de vue contesté par les autorités israéliennes qui nient toute crise humanitaire. Gaza a inspiré beaucoup d’artistes, comme ce blog l’a déjà montré, mais ce dernier clip est sans doute le plus abouti.
publié sur le blog du Monde "Guerre ou Paix"

État palestinien: incertitude sur un vote à l'ONU, selon Ashton

23/06/2011
La chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton affirme ne pas être certaine que l'ONU votera l'intégration en son sein d'un Etat palestinien en septembre, dans une interview publiée jeudi par le quotidien israélien Haaretz.
"La manière dont la communauté internationale et l'Union européenne en particulier voteront dépendra de ce que dira la résolution" qui sera présentée, a affirmé Mme Ashton.
"Il est possible qu'un vote intervienne à l'ONU et que l'UE n'ait pas de problème pour voter pour. Tout cela dépendra beaucoup de la teneur de la résolution", a-t-elle affirmé.
Mme Ashton a effectué ces derniers jours une visite dans la région au cours de laquelle elle a rencontré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président palestinien Mahmoud Abbas.
Elle avait réaffirmé à cette occasion qu'il fallait poursuivre les efforts pour parvenir à une relance des négociations israélo-palestiniennes bloquées depuis septembre 2010.
Les Palestiniens espèrent de leur côté obtenir une reconnaissance de leur Etat aux frontières de 1967, c'est-à-dire après un retrait israélien de la Cisjordanie et de Jérusalem-est, et son intégration au sein de l'ONU lors de l'Assemblée générale en septembre à New York.
Israël s'oppose à cette initiative et prône une reprise des négociations mais sans accepter un gel préalable de la colonisation. 

Un Égyptien condamné à 25 ans de prison pour espionnage au profit d'Israël

23/06/2011
Un Egyptien a été condamné jeudi à 25 ans de prison par un tribunal d'exception pour espionnage au profit d'Israël, a constaté un correspondant de l'AFP.
Deux officiers israéliens, travaillant pour le service secret israélien Mossad selon la justice égyptienne ont eux été condamnés à 25 ans par contumace.
La Haute cour de sûreté de l'Etat a reconnu Tarek Abdel Razek, arrêté l'an dernier, et les deux Israéliens coupables d'"espionnage au profit d'Israël".
Propriétaire d'une société d'import-export, l'Egyptien était accusé d'avoir fourni aux deux Israéliens, de mai 2007 à mai 2010, des informations sur des Egyptiens, des Syriens et des Libanais travaillant dans les télécommunications et d'avoir sélectionné ceux susceptibles de coopérer avec le Mossad.
Il avait avoué que ses deux contacts israéliens lui avaient demandé de se rendre à plusieurs reprises en Syrie sous un faux nom pour importer des produits syriens mais que l'objet réel de ces déplacements était de remettre d'importantes sommes d'argent à un responsable syrien de la sécurité "travaillant dans un service sensible".
Selon la presse égyptienne, ses aveux avaient permis de démanteler trois cellules travaillant pour le compte d'Israël au Liban et en Syrie après que Le Caire eut informé Damas et Beyrouth de ses activités.
L'Egypte est le premier pays arabe à avoir conclu un accord de paix avec Israël, en 1979.
Les relations entre les deux pays se sont toutefois distendues après le renversement en février du président Hosni Moubarak par une révolte populaire.
Le 12 juin dernier, les autorités égyptiennes ont annoncé avoir arrêté un Israélien soupçonné d'activités d'espionnage.
Ilan Grapel, 27 ans, qui possède la double nationalité israélienne et américaine, a été présenté comme un "officier du Mossad" cherchant à "porter atteinte aux intérêts économiques et politiques du pays".
Il serait arrivé en Egypte peu après le 25 janvier, date du début de la révolte qui a fait chuter M. Moubarak, pour y "inciter au chaos et aux affrontements confessionnels", selon les médias d'Etat.
L'agence officielle Mena avait affirmé qu'il "se faisait passer pour un correspondant étranger" couvrant les manifestations anti-régime du début de l'année.
Le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman a démenti qu'il soit un espion. "Il s'agit d'une erreur ou d'un comportement bizarre de la part des autorités égyptiennes qui ont obtenu tous les éclaircissements de notre part". 

État palestinien à l'ONU: Israël estime avoir endigué le "courant"

23/06/2011 
Israël estime avoir endigué le "courant" en faveur de l'adhésion d'un Etat de Palestine à l'ONU en septembre, a indiqué jeudi le vice-ministre des Affaires étrangères Danny Ayalon. "Bien qu'il n'y ait pas de changements dans la majorité automatique pro-palestinienne à l'Assemblée générale de l'ONU, le courant en faveur des Palestiniens au sein de la communauté internationale en Europe et en Amérique latine est endigué", s'est félicité M. Ayalon à la radio publique. "Il y a une bien meilleure compréhension des positions d'Israël. Même si la décision (d'adhésion) est prise au sein de l'ONU par une majorité automatique, il s'agira d'une victoire à la Pyrrus pour les Palestiniens qui perdront la sympathie des pays de premier plan sur le plan politique et économique, sans que cela change quoique ce soit sur le terrain", a ajouté le vice-ministre. Le nouvel ambassadeur d'Israël à l'ONU Ron Prossor a pour sa part affirmé à la radio qu'il "fallait agir pour mobiliser une minorité morale" au sein de l'ONU. "Nous nous adressons aux pays pour leur expliquer que toute décision unilatérale ne peut que déboucher sur la violence", a affirmé le diplomate. "On nous écoute plus attentivement", a ajouté M. Prossor. La radio publique a indiqué que selon le décompte établi par le ministère des Affaires étrangères, 118 pays sur les 192 que compte l'ONU sont prêts à accepter une demande d'adhésion d'un Etat de Palestine aux Nations unies faute de perspective de négociation avec Israël. Le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman a demandé à ses services d'établir une liste de pays "hésitants" afin d'envoyer des ministres et députés pour tenter de les convaincre de voter contre ou de s'abstenir, a ajouté la radio.  

Les produits agricoles visés par les colons israéliens

[ 23/06/2011 - 00:59 ]
Naplouse – CPI
Les agriculteurs palestiniens des villages du sud de Naplouse ne font, ces jours-ci, que chercher des moyens pour protéger leurs produits, et surtout protéger les champs de blé de ces incendies causés intentionnellement par les colons sionistes. Beaucoup se sont trouvés dans l’obligation d’entamer la récolte, avant de voir leurs champs brûlés. Les agressions des colons sont de plus en plus fréquentes et imprévisibles ; c’est selon leur humeur.
Les agressions en augmentation
Il y a peu de temps, les colonies sionistes ont incendié des champs de blé, dans le village d’Assira Al-Qablia, au sud de la ville de Naplouse, en Cisjordanie.
Le fermier palestinien Mahmoud Ghassan dit que des colons sionistes sont venus de la colonie de Yatsahar. Plus tôt dans la semaine, ils étaient venus et avaient menacé les localités et les villages palestiniens des alentours. Ils veulent obliger les habitants à partir, en prétendant qu’ils appartiennent à leurs ancêtres.
Le pire, c’est que l’armée israélienne protège les colons agresseurs. Ses tours contrôlent tout du haut des montagnes entourant les villages palestiniens et les colonies sionistes.
Un certain nombre de colons sionistes ont attaqué ce village d’Assira Al-Qablia. Ils ont investi la maison du Palestinien Jamal Youssef et y ont mis le feu. Les villageois ont finalement pu les éloigner. Les forces israéliennes d'occupation n’ont fait que tirer du gaz lacrymogène sur les villageois ; les agresseurs, eux, partent impunis !
Le journal hébreu Yediot Ahronot a récemment rapporté que les colons avaient menacé de commettre des agressions contre des objectifs palestiniens.
Le cancer de la colonisation
Ce n’est pas seulement le cas des localités et des villages du sud de Naplouse. Tous les villages et localités de la Cisjordanie souffrent de ces colonies sionistes qui naissent comme des champignons cancérigènes qui dévorent la Cisjordanie, Itmar, Yatsahar et Brakha, entre autres.
L’expert en droit Ibrahim Abou Saleh dit que les villages de Hawara, Bourine, Assira Al-Qablia, Orta, Bita, Madma et d’autres, du sud de Naplouse, mènent une guerre de survie contre ces colons protégés par l’armée de l’occupation israélienne, une guerre contre les incendies qui menacent leurs champs de blé.
Ali Aid, président du conseil municipal du village Iraq Bourin, à côté de la colonie de Yatsahar, dit que les colons sionistes travaillent de façon programmée afin de mettre la main sur les terrains fertiles palestiniens, de façon de plus en plus accélérée.
Les institutions juridiques actives en Cisjordanie constatent une augmentation notable des agressions menées par les colons sionistes. Ils incendient des mosquées, des champs agricoles. Ils jettent des pierres sur les véhicules palestiniens. Ils rasent et annexent les terrains qui entourent leurs colonies. Ils polluent l’environnement. La liste est trop longue pour pouvoir tout énumérer.
Remarquons finalement que le nombre de colonies sionistes a dépassé les 176 colonies. Plus d’un demi million de colons, selon une étude du centre l’Orient Arabe. 48 colonies dans le seul département de Naplouse.

Les Etats-Unis tentent d’empêcher leurs citoyens de participer à la Flottille de la Liberté 2

[ 23/06/2011 - 11:06 ]
Agences – CPI
Les Etats-Unis ont renouvelé leur avertissements à l’encontre de leurs ressortissants qui voudraient entrer dans la bande de Gaza par la mer.
Les observateurs ont considéré que la menace américaine est destinée à empêcher la participation de citoyens américains à la Flottille de la Liberté 2 qui devrait bientôt partir pour la bande de Gaza dans une nouvelle tentative de briser le siège.
Le Ministère des Affaires étrangères à Washington a souligné que l’entité sioniste a annoncé son intention d’interdire à quiconque tenterait d’entrer à Gaza par la mer, l’accès à son territoire pendant 10 ans.

"Waed" appelle Merkel et Sarkozy à la libération de 7000 prisonniers palestiniens

[ 23/06/2011 - 10:02 ]
Gaza – CPI
L'organisation de "Waed" pour les détenus et les libérés a appelé la chancelière allemande, Angela Merkel, et le président français, Nicolas Sarkozy, à arrêter la plaie dans le cœur de l'humanité et la libération immédiate de 7000 prisonniers palestiniens dans les prisons sionistes, y compris ceux qui ont passé plus de 35 ans dans les cellules sionistes, tout comme leurs appels répétés récemment pour la libération du soldat sioniste, Gilad Shalit.
Le porte-parole médiatique de "Waed", Abdullah Kandil, a déclaré : "Merkel et Sarkozy poursuivent la politique d'arrogance, encore et encore à travers la pratiques de la politique de deux poids deux mesures et le regard d'un seul œil, au détriment de la souffrance des détenus et leurs douleurs qu'ils ont provoquées en soutenant l'entité sioniste".
Il a ajouté que l'occupation a précédé la résistance dans l'enlèvement de prisonniers palestiniens, et ils doivent appeler l'occupation à libérer les détenus palestiniens, et seulement alors Shalit sera libéré.
Kandil a poursuivi que qu'il est "devenu obligatoire de s'adresser au monde dans la langue qu'il comprend, le monde entier ferme les yeux sur la question des prisonniers, et nous allons continuer à les défendre par tous les moyens possibles, malgré le peu de moyens pour soutenir tous les prisonniers et prisonnières palestiniens. Shalit a été capturé dans son char alors qu'il tuait les enfants et les femmes de Gaza, tandis que des milliers de détenus palestiniens ont été arrêtés soit chez eux soit parce qu'ils défendent leurs sanctuaires et leurs terres occupées".
Il a finalement appelé les communautés arabes et palestiniennes de différents pays dans le monde entier à mener une campagne de sensibilisation sur les détenus palestiniens et leurs souffrances , considérant que leur tragédie dans les prisons de l'occupation ne sont pas décrites car les pratiques et les violations sionistes escaladées contre eux.

Des statistiques confirment une hausse considérable des démolitions de maisons en Cisjordanie

[ 23/06/2011 - 10:37 ]
Al-Qods occupée – CPI
Des statistiques réalisées par l’organisation B’Tselem en entité sioniste, ont montré que durant la semaine dernière, les inspecteurs de la prétendue « administration civile » qui étaient protégés par des soldats et des gardes-frontières, ont fait démolir 33 maisons dans les localités palestiniennes de Fasayel, Al-Hadidiya, Irza dans la Vallée du Jourdain, et Khirbet Bir al-Id au sud du Mont Hébron.
L’organisation a déclaré dans un rapport publié jeudi matin que les démolitions ont laissé 238 personnes sans-abri, dont 129 mineurs.
Selon les données de B’Tselem, le total des immeubles résidentiels détruits par l’administration civile sioniste depuis le début de l’année dans les zones C est de 103. Il s’agit principalement de tentes, kiosques et de bidonvilles dans lesquels ont habité 706 personnes dont 341 mineurs. Ces chiffres comprennent seulement les bâtiments utilisés pour le logement et n’incluent pas les autres constructions comme les bergeries, les entrepôts et les fours.
L’organisation considère qu’il s’agit d’une augmentation considérable des démolitions de maisons dans les zones C. En effet, l’année dernière, l’administration civile a démoli 86 maisons dans les zones C contre 28 en 2009.
L’organisation pour les droits de l’homme a affirmé que l’occupation continue de contrôler tous les aspects de la vie des Palestiniens qui vivent en zone C, y compris la question de la planification et de la construction. « Malgré cela, les quelques cartes structurelles préparées par l’administration civile pour les localités palestiniennes de la zone C ne laissent aucune place à la construction et au développement, à l’exception de ce qui existe déjà. Par conséquent, les Palestiniens qui vivent dans ces zones n’ont aucune possibilité de construire leurs maisons légalement », a-t-elle déploré.
B’Tselem a affirmé que le racisme de l’occupation se manifeste à Khirbet Bir al-Id, à proximité de laquelle a été établi l’avant-poste colonial Mitzpe Yaïr, de manière illégale même selon l’interprétation sioniste.
B’Tselem a appelé l’administration civile à mettre fin à la politique de démolitions des maisons palestiniennes dans les zones C, et à préparer des plans structurels de ces localités qui reflètent les besoins des habitants et leur permettent la construction et le développement.

L’américaine Laura Durkay : "Pourquoi je participe à la mission du 8 juillet en Palestine"

jeudi 23 juin 2011
Laura Durkay, membre de l’Organisation de l’Internationale Socialiste à New York, explique pourquoi elle a choisi de faire partie de la mission du 8 juillet en Palestine.
"Du 8 au 16 juin, je retrouverai des centaines d’internationaux pour une semaine d’actions de solidarité en coordination avec 15 organisations palestiniennes de résistance civile en Cisjordanie et à Jérusalem-Est occupés. À ma connaissance, ce sera la première fois qu’on tente d’amener tant d’internationaux – déjà plus de 500, selon les organisateurs – en Cisjordanie et à Jérusalem-Est de manière coordonnée. Tandis que la Flottille de la Liberté 2, qui va partir d’ici quelques jours, met en lumière, avec raison, le cruel blocus de Gaza, nous avons l’intention de montrer que la répression israélienne dans le reste de la Palestine historique – la Cisjordanie, Jérusalem, et ce qui est maintenant Israël – n’est pas moins importante et fait partie du même projet de nettoyage ethnique et de colonisation.
Le coup d’envoi de notre semaine de résistance non violente, est à mon avis, son élément le plus créatif et audacieux. En une seule journée, le 8 juillet, des centaines d’internationaux et de Palestiniens qui vivent à l’étranger, arriveront à l’aéroport Ben Gourion et accompliront une action simple mais radicale : ils refuseront de mentir sur le fait que nous sommes là pour aller dans les Territoires Occupés et rendre visite aux Palestiniens.
Quiconque est allé en Palestine, connaît les risques possibles associés à cette action. Israël contrôle tous les points d’entrée en Palestine, à l’exception du point de passage de Rafah vers la Bande de Gaza, qui est contrôlé par l’Égypte et qui a ses défis kafkaïens. Le gouvernement israélien refuse régulièrement l’entrée à ceux qu’il connaît ou soupçonne simplement d’être des militants de solidarité : journalistes, universitaires et travailleurs culturels qui compatissent avec les Palestiniens ; même ceux qui viennent faire du bénévolat ou donner de l’aide caritative dans les territoires occupés.
Ceci veut dire que, pendant des années, la stratégie habituelle parmi les militants de solidarité qui entrent en Palestine, est de garder un profil bas et de mentir sur la raison pour laquelle vous êtes là.
Beaucoup d’entre nous connaissent la marche à suivre. Vous dites que vous êtes un touriste. Vous faites l’idiot en ce qui concerne l’histoire et la politique, et vous ne dites jamais que vous allez voir les Palestiniens. Vous ne faites pas remarquer que toutes les personnes de couleur de votre groupe viennent d’être choisies pour un interrogatoire. Vous vous soumettez calmement à l’interrogatoire et élaborez des demi-vérités sans insulter, en excluant certaines parties de votre itinéraire. Quand ils fouillent vos affaires, vous hochez la tête et dites que vous comprenez que c’est pour des « raisons de sécurité ». Vous ravalez tous les instincts de rébellion qui vous ont amené(e) en premier lieu en Palestine et vous vous soumettez provisoirement à un appareil de sécurité raciste, agressif et intimidant, dans l’espoir qu’ils daigneront vous laisser entrer en Palestine et vous acceptez que ce soit le prix à payer pour pouvoir faire le travail que vous voulez accomplir.
Il faut signaler, à mon avis, que cette stratégie n’est pas mauvaise en elle-même. Dans une situation donnée, la meilleure façon de dialoguer avec les agents de l’état israélien est une décision tactique. Je comprends qu’il y ait de nombreux groupes de personnes qui n’ont pas le luxe de se confronter à la sécurité israélienne : ceux qui dépendent de la libre circulation entre la Palestine et le monde extérieur pour leur travail, leurs études ou pour voir leur famille ; ceux qui s’engagent à des projets de longue haleine dans la région, et pour qui le maintien de l’accès aux Territoires Occupés est crucial ; ceux qui s’engagent à faire des reportages critiques qui présentent au monde l’histoire de la Palestine ; ceux qui peuvent se trouver dans une situation plus vulnérable pour diverses raisons.
Mais en même temps, il faut bien préciser que le contrôle aux frontières et la politique répressive de l’entrée font partie du système d’apartheid. C’est une grande partie. Les restrictions d’entrée pour les militants de solidarité, les journalistes, et les travailleurs ONG sont une conséquence naturelle des restrictions qui empêchent un grand pourcentage de la population palestinienne partout dans le monde de retourner dans son propre pays et/ou de circuler librement à l’intérieur. Elles sont un élément de la matrice élaborée de frontières, de murs, de postes de contrôle, de permis, de soldats et de police secrète au moyen de laquelle le gouvernement israélien serre son étau sur la libre circulation et l’activité politique dans toute la Palestine occupée. Elles font parties intégrantes du dispositif de l’occupation, qui cherche à isoler les Territoires Occupés et à y rendre la vie insupportable pour faire partir les Palestiniens, et qui les force fréquemment à s’en aller, qu’ils le veuillent ou non. Et comme tous les autres éléments du système d’apartheid, ils méritent qu’on les conteste.
Pendant les protestations de cette année contre la Nakba et la Naksa, Israël s’est vu assiégé sur toutes ses frontières gardées, par des Palestiniens non armés qui voulaient simplement rentrer chez eux. À la fin du mois, la Flottille de la Liberté 2 va braver le blocus de la bande de Gaza. Nous considérons l’arrivée en avion du 8 juillet, comme notre contribution au nouveau mouvement qui affaiblit petit à petit la Forteresse du non-droit Israël.
Des camarades militants ont évoqué la possibilité que cette action n’entraîne rien de plus que la déportation sommaire de centaines d’entre nous, et probablement l’interdiction d’entrer en Palestine à l’avenir. Il est tout à fait possible que cela arrive, et quiconque participe à cette action devrait avoir conscience du risque. Il me semble que c’est un très petit risque à prendre par rapport à la terrible violence que les Palestiniens affrontent depuis 60 ans. Je crois qu’il est temps que ceux qui peuvent révéler la politique répressive de l’entrée et s’y opposer, le fassent à très grande échelle.
Tout comme personne ne pense qu’une flottille (ou deux ou trois) puisse provoquer la fin du siège de Gaza, personne ne croit que cette seule journée d’action puisse changer immédiatement l’état des choses à l’aéroport Ben Gourion et aux autres frontières d’Israël. Voilà comment les oppresseurs réagissent aux actes de résistance. Ils deviennent souvent plus agressifs avant d’être vaincus, car ils sentent à juste titre que le dynamisme est du côté de la justice.
Le 8 juillet et la semaine de solidarité qu’il ouvre, est une étape dans le long processus de démantèlement du système d’apartheid. Les révolutions arabes, le mouvement BDS et les propres réactions de plus en plus hystériques d’Israël aux protestations non violentes, ont accéléré radicalement la vitesse de ce processus, contrairement à ce que beaucoup d’entre nous croyaient possible il y a seulement quelques années. Les jours de l’apartheid israélien sont comptés, et c’est le moment ou jamais de le contester sur tous les fronts."
Par LAURA DURKAY, 20 juin 2011
Laura Durkay est membre du Groupe de Travail Siegebusters et de l’Organisation de l’Internationale Socialiste à New York. On peut suivre les nouvelles de la semaine de solidarité sur son blog personnel, « Laura on the Left », et sur Twitter / @lauradurkay.
Les personnes qui voudraient participer à la semaine de solidarité du 8 au 16 juillet doivent envoyer un e-mail à info@palestinejn.org ou http://wwwBienvenuePalestine.com pour la France.
CAPJPO-EuroPalestine
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Bil’in : la résistance vient de marquer un point important

mercredi 22 juin 2011
L’armée israélienne a commencé mercredi à retirer des barbelés près du village palestinien de Bil’in, emblématique de la mobilisation contre le Mur d’annexion en Cisjordanie, annonce une dépêche de l’AFP.
Espérons que nos amis palestiniens qui se mobilisent chaque vendredi, depuis plusieurs années, avec une constance et un courage incroyables face à la brutalité de l’armée israélienne, constaterons cette avancée de manière durable.
Des bulldozers étaient à l’oeuvre pour enlever une tour de guet installée sur un monticule, ont constaté un photographe de l’AFP et des témoins.
"Interrogée, l’armée israélienne n’a pas commenté ces informations dans l’immédiat. Le ministère israélien de la Défense avait annoncé en 2010 avoir entamé des travaux pour modifier le tracé de la barrière à cet endroit pour se conformer à une décision de la Cour suprême de septembre 2007 statuant qu’elle empiétait de manière trop importante sur des terrains privés appartenant à des Palestiniens.", écrit l’AFP
"L’armée israélienne a commencé aujourd’hui à enlever les barbelés à la périphérie du village, quatre ans après décision judiciaire israélienne", a déclaré à l’AFP Rateb Abou Rahmah, un des animateurs de la mobilisation du village. "Le démantèlement du mur est le fruit de la lutte de la population du village", a-t-il estimé.
Les villages de Bilin et Nilin, près de Ramallah, organisent tous les vendredis des manifestations de protestation contre l’annexion d’une partie de leurs terres. Des opposants israéliens et des internationaux se joignent régulièrement à eux, essuyant les tirs de grenades lacrymogènes, les jets d’eau toxique, les arrestations, qui ont fait plusieurs morts et de nombreux blessés.
Un très grand bravo à cette résistance héroïque !

CAPJPO-EuroPalestine
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