Le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, a 
estimé dimanche qu'Israël était un acteur indispensable de la 
reconstruction de la bande de Gaza, bien que son pays n'ait pas été 
invité à la conférence des donateurs du Caire.
"Gaza ne peut pas 
être reconstruite sans la coopération et la participation d'Israël", a 
déclaré le ministre dans un entretien au site d'information Ynet.
Israël,
 qui impose un strict blocus sur la bande de Gaza depuis 2006, peut de 
facto empêcher ou faciliter le transfert de l'aide qui sera débloquée 
pour la reconstruction de Gaza, en autorisant ou non le transfert de 
matériaux de constructions ou de fonds vers l'enclave palestinienne.
Les
 autorités israéliennes exigent des garanties que cette aide 
internationale ne sera pas utilisée à des fins militaires par le 
mouvement islamiste Hamas, qui contrôle l'enclave.
Avigdor Lieberman s'est dit "réceptif" à tout ce qui "concerne la reconstruction des infrastructures civiles de Gaza".
Interrogé
 sur une éventuelle participation matérielle ou financière d'Israël à 
l'effort de construction, le porte-parole du Ministère israélien des 
Affaires étrangères, Emmanuel Nahshon, a indiqué à l'AFP que la 
"question se posera pour les autorités israéliennes dans la foulée de la
 conférence du Caire".
L'Autorité palestinienne a présenté un 
projet de reconstruction de Gaza pour un montant de 4 milliards de 
dollars dont la plus grande partie est affectée à la construction de 
logements, après ce conflit qui a fait 2.200 morts palestiniens et 73 
israéliens.
Le Hamas et les autres factions palestiniennes protagonistes de la guerre de cet été n'ont pas été invitées au Caire.
Certains
 diplomates israéliens ont déploré l'absence d'Israël, qui "se devait 
d'en être parce qu'à cette conférence seront discutées des questions qui
 affectent" le pays, selon un diplomate israélien cité par le journal 
Haaretz.
En marge de la conférence du Caire, le secrétaire d'Etat
 américain John Kerry va plaider pour une relance du processus de paix 
israélo-palestinien stoppé depuis avril.
Le chef de la diplomatie
 israélienne a accueilli cette idée avec réserve, affirmant que les 
initiatives des Palestiniens pour faire reconnaître unilatéralement leur
 Etat ne créent pas un climat de confiance pour la reprise des 
négociations.
"Il faut voir dans quel cadre et sur quels points 
porteraient ces négociations. Si elles ne portent que sur les exigences 
palestiniennes alors c'est peine perdu", a tranché M. Lieberman, citée 
par Ynet.