mercredi 11 novembre 2009

Un rabbin colon publie le guide complet pour tuer des non-Juifs

mardi 10 novembre 2009 - 07h:29

Didi Remez

Quand est-il permis de tuer des non-Juifs ? Le livre Torat ha-Melekh [L’enseignement du roi], qui vient d’être publié, a été écrit par le rabbin Yitzhak Shapira, doyen de la yeshiva Od Yosef Hai dans la communauté de Yitzhar, avec un autre rabbin de la yeshiva, Yossi Elitzur.

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Pour l’extrême-droite juive, fondamentaliste et raciste, il n’y a pas d’âge pour apprendre à massacrer son prochain, pour peu que l’on bénéficie d’une dérogation divine.

Le livre ne contient pas moins de 230 pages sur les lois concernant le meurtre de non-Juifs, une sorte de guide pour quiconque se pose la question de savoir si et quand il est permissible de prendre la vie d’un non-Juif.

Quoique le livre ne soit pas vendu par les grands distributeurs, il a reçu de chaudes recommandations par des éléments de la droite, y compris les recommandations de rabbins importants tels que Yitzhak Ginsburg, Dov Lior et Yaakov Yosef, qui sont imprimées au début du livre. Le livre est distribué via Internet et par la yeshiva, et actuellement le prix de lancement est de 30 shekels l’exemplaire. À la cérémonie commémorative qui s’est tenue ce week-end à Jérusalem pour le rabbin Meir Kahane, tué il y a 18 ans, des copies du livre furent vendues.

Au long du livre, les auteurs traitent en profondeur des questions théoriques de la loi religieuse juive concernant le meurtre de non-Juifs. Les mots « Arabes » et « Palestiniens » ne sont pas mentionnés même indirectement, et les auteurs prennent soin d’éviter de faire des déclarations explicites pour qu’un individu applique la loi de ses propres mains. Le livre contient des centaines de sources de la Bible et de la loi religieuse. Il inclut des citations d’Abraham Isaac Kook, un des pères du Sionisme Religieux, et du rabbin Shaul Yisraeli, un des doyens de la yeshiva Mercaz Harav, la citadelle du Sionisme national-religieux située à Jérusalem.

Le livre débute par une interdiction du meurtre de non-Juifs et la justifie, entre autres choses, au motif de prévenir l’hostilité et toute désacralisation du nom de Dieu. Mais très rapidement, les auteurs passent de l’interdiction à la permission, aux diverses dérogations pour faire mal à des non-Juifs, la raison centrale étant l’obligation de faire respecter les sept lois Noahides, que chaque être humain sur terre doit suivre. Parmi ces commandements se trouvent les interdictions du vol, de l’effusion de sang et de l’idolâtrie. [Les sept lois Noahides interdisent l’idolâtrie, le meurtre, vol, les relations sexuelles illicites, le blasphème et la consommation de la chair d’un animal vivant, et exige des sociétés l’institution de lois justes et de cours judiciaires].

« Quand nous approchons un non-Juif qui a violé les sept lois Noahides et que nous le tuons par souci de faire respecter ces sept lois, aucune interdiction n’a été violée », déclare le livre, qui souligne que tuer est interdit sauf si c’est effectué par obéissance à la décision d’une cour. Mais plus loin, les auteurs limitent l’interdiction, notant qu’elle ne s’applique qu’à un « système approprié concernant les non-Juifs qui violent les sept commandements Noahides ».

Le livre inclut une autre conclusion qui explique qu’un non-Juif peut être tué même s’il n’est pas un ennemi des Juifs. « Dans toute situation où la présence d’un non-Juif met en danger des vies juives, le non-Juif peut être tué même si c’est un Gentile vertueux pas du tout responsable de la situation qui a été créée », disent les auteurs. « Quand un non-Juif aide un meurtrier de Juifs et cause la mort de quelqu’un, il peut être tué, et dans tous les cas quand la présence d’un non-Juif pose un danger à des Juifs, le non-Juif peut être tué ». Une des dérogations pour tuer des non-Juifs, d’après la loi religieuse, s’applique dans un cas de din rodef [la loi du « poursuivant » d’après laquelle celui qui suit un autre avec une intention meurtrière peut être tué de manière extrajudiciaire] même si le poursuivant est un civil. « La dispense s’applique même quand le poursuivant ne menace pas de tuer directement, mais seulement indirectement », indique le livre. « Même un civil qui vient en aide à des combattants est considéré comme un poursuivant et peut être tué. Quiconque assiste l’armée des malfaisants d’une quelconque manière renforce les meurtriers et est considéré comme un poursuivant. Un civil qui encourage la guerre donne au roi et à ses soldats la force pour continuer. Par conséquent tout citoyen de l’État qui s’oppose à nous qui encourage les soldats combattants ou exprime de leurs actions une satisfaction est considéré comme un poursuivant et peut-être tué. Pareillement, quiconque affaiblit notre propre État par la parole ou par une action similaire est considéré comme un poursuivant ».

Les rabbins Shapira et Elitzur déterminent qu’on peut aussi faire du mal à des enfants parce qu’ils sont des « entraves ». Les rabbins écrivent ce qui suit : « Entraves - on trouve souvent les bébés dans cette situation. Ils bloquent le chemin du secours par leur présence et le font complètement de force. Néanmoins, ils peuvent être tués parce que leur présence aide le meurtre. Il est justifié de tuer des bébés s’il est clair qu’ils grandiront pour nous nuire, et dans une telle situation on peut leur faire du mal délibérément, et pas seulement pendant le combat avec des adultes ».

De plus, les enfants du meneur peuvent être touchés pour faire pression sur lui. Si l’attaque des enfants d’un mauvais chef va l’influencer pour qu’il ne se comportent pas méchamment, on peut leur faire du mal. « Il vaut mieux tuer les poursuivants que tuer d’autres », déclarent les auteurs.

Dans un chapitre intitulé « Mal délibéré à des innocents », le livre explique que la guerre est dirigée principalement contre les poursuivants, mais ceux qui appartiennent à la nation ennemie sont aussi considérés comme ennemis parce qu’ils assistent des meurtriers.

La rétorsion a aussi une place et une fonction dans ce livre des rabbins Shapira et Elitzur. « Pour vaincre les ennemis, nous devons nous comporter envers eux dans un esprit de représailles et de mesures pour mesures », écrit-il. « Les représailles sont absolument nécessaires pour que cette méchanceté ne vaille pas le coup. Par conséquent, parfois nous faisons des actes cruels pour créer le bon équilibre de la terreur ».

Dans une note de bas de page, les deux rabbins écrivent d’une manière qui semble permettre à des individus d’agir par eux-mêmes, hors de toute décision du gouvernement ou de l’armée : « Une décision par la nation n’est pas nécessaire pour permettre de verser le sang du royaume du mal », écrivent les rabbins. « Même des individus de la nation attaquée peuvent les frapper ».

À la différence des livres de loi religieuse publiés par les yeshivas, cette fois-ci les rabbins ont ajouté un chapitre contenant les conclusions du livre. Chacun des six chapitres est résumé en points principaux de plusieurs lignes, qui exposent, entre autres choses : « Dans la loi religieuse, nous avons trouvé que les non-Juifs sont généralement suspects de verser le sang juif, et dans la guerre, cette suspicion devient bien plus grande. On doit considérer de tuer même des bébés, qui n’ont pas violé les sept lois Noahides, à cause du danger futur qui sera causé s’ils sont autorisés à devenir aussi mauvais que leurs parents ».

Même si les auteurs prennent soin, comme indiqué, d’utiliser le terme « non-Juif », il s’en trouvera certainement pour interpréter la nationalité des « non-Juifs » responsables de mettre en danger le peuple juif. Ceci est renforcé par la brochure « La voix juive » publiée sur Internet depuis Yitzhar, qui commente le livre : « Il est superflu de faire remarquer que nulle part dans le livre il n’est écrit que les déclarations ne concernent que les non-Juifs d’autrefois ». Les éditeurs de la brochure n’ont pas oublié une remarque cuisante en direction des services de sécurité (GSS), qui se donneront certainement la peine de se procurer une copie. « Les éditeurs suggèrent au GSS qu’ils attribuent le prix de la sécurité d’Israël aux auteurs », déclare la brochure, « qui ont donné aux enquêteurs le choix de lire les conclusions résumées sans avoir besoin d’une étude du livre entier en profondeur ».

Un étudiant de la yeshiva Od Yosef Hai à Yitzhar a expliqué d’où, de son point de vue, les rabbins Shapira et Elitzur ont tiré le courage de parler si librement sur un sujet tel que le meurtre de non-Juifs. « Les rabbins n’ont pas peur de poursuites parce que dans ce cas, Maimonides [le rabbin Moses ben Maimon, 1135-1204] et Nahmanides [rabbin Moses ben Nahman, 1194-1270] devraient être aussi traînés en justice, et de toute façon, ceci est une recherche sur la loi religieuse », a dit l’étudiant de la yeshiva. « Dans l’État juif, personne n’est ainsi en prison pour avoir étudié la Torah ».

* Note du traducteur : Ces interprétations religieuses ont été traitées de manière détaillée dans : Israel Shahak et Norton Mezvinsky, « Jewish Fundamentalism in Israel », Pluto Press (1999).

9 novembre 2009 - Vous pouvez consulter cet article à :
http://didiremez.wordpress.com/2009...
Traduction : JP Bouché

http://info-palestine.net/article.php3?id_article=7611

Des Palestiniens qui voient la non-violence comme une arme

mardi 10 novembre 2009 - 07h:18

Richard Boudreaux - Los Angeles Times

Mohammed Khatib et ses amis de Cisjordanie espèrent rassembler pour une campagne non violente en faveur d’un Etat. Mais leurs compatriotes palestiniens semblent largement indifférents, et l’armée israélienne ne s’y trompe pas.

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Mohammed Khatib prie sur la tombe de son ami Bassem Abu Rahma, à Bil’in en Cisjordanie. Abu Rahma a été tué en avril par une grenade lacrymogène à grande vitesse lancée sur une foule de manifestants non violents par les soldats israéliens.
(Atef Safadi/The Times)


Chaque vendredi, les forces de Mohammed Khatib se regroupent pour se confronter à l’armée israélienne et rassemblent leurs armes : un mégaphone, des banderoles, et la conviction farouche qu’une manifestation non violente peut conduire à un Etat palestinien.

Forts de quelques centaines de manifestants, ils marchent vers la clôture israélienne qui sépare la minuscule communauté rurale de Bil’in de la plupart de ses terres. Ils chantent et crient. Quelques ados lancent des pierres.

Khatib a contribué au lancement de ce rituel hebdomadaire il y a cinq ans, voulant donner une « nouvelle image » du combat palestinien, lequel était souvent associé aux attaques de roquettes et aux attentats-suicides.

« La non-violence est notre arme la plus puissante, » dit le secrétaire à la communication du Conseil de village de Bil’in. « S’ils ne peuvent nous accuser de terrorisme, ils ne pourront nous arrêter. Le monde va nous soutenir. »

Le problème, c’est qu’il ne reçoit pas beaucoup de soutien des autres Palestiniens. Après deux soulèvements en deux décennies, ceux-ci paraissent grandement indifférents à son appel chevaleresque pour un troisième.

Son message a du mal à convaincre : Khatib, âgé de 35 ans, est un Gandhi des temps modernes dans une culture qui entretient le langage des armes à feu, même si la plupart des Palestiniens n’en ont jamais utilisées. Et les risques de son militantisme sont énormes.

L’armée israélienne l’a dans le collimateur. Il a été arrêté, sérieusement frappé, et menacé de mort au cours de toute une série de raids nocturnes dans son village, cet été. Il n’a été libéré qu’à la condition de se présenter à un poste de police israélien chaque vendredi, à l’heure de la manifestation hebdomadaire.

Bien que le village ait persisté dans ses manifestations et soit devenu un symbole grandement applaudi de la désobéissance civile, sa vision du « modèle Bil’in » qui est reprise à une grande échelle à travers la Cisjordanie, n’a pas pour autant pris forme.

Quelques milliers de militants palestiniens ont appris les principes et les tactiques de la non-violence au cours des cinq dernières années, selon le Holy Land Trust indépendant de Bethléhem qui assure les formations. Leurs initiatives dispersées ont permis un allègement limité des restrictions sécuritaires d’Israël en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.

Mais ces efforts n’ont pas pris la forme d’une mouvement de masse, et encore moins contraint Israël à s’orienter vers un accord pour un Etat palestinien.

Selon certains militants, ils sont entravés par les mesures draconiennes israéliennes, par la résignation chez les Palestiniens ordinaires et par la profonde division au sein de la direction politique, entre la promotion de la lutte armée par le Hamas et l’espoir de l’Autorité palestinienne d’une reprise des négociations de paix avec Israël sous médiation US.

Un calme relatif règne dans les territoires palestiniens, mais selon Khatib, il ne va pas durer longtemps du fait de l’impasse diplomatique.

Un homme, bien soigné de sa personne, articulant bien, les cheveux courts, rayonne d’une forte présence. Dans une longue intervention, il parle dans un feu roulant de phrases de ses modèles - Mohandas Gandhi, Martin Luther King Jr et Nelson Mandela - tout en prenant des appels sur son portable à propos de la prochaine initiative pour un recours juridique contre la clôture.

Il croit qu’Israël tente actuellement d’étouffer les militants par la non-violence parce qu’il préfèrerait être confronté à une insurrection armée.

« Ce ne serait pas plus facile pour nous de convaincre les gens que notre voie de la résistance est la bonne, » dit Khatib. « Il s’agit d’un processus lent. Il n’y a pas beaucoup de succès visibles jusqu’à présent. »

Khatib a connu sa première expérience de militantisme alors qu’il était ado, au cours de la Première Intifada, le soulèvement qui a commencé en 1987. Il a bloqué les routes pour essayer de tenir l’armée hors de son village, il a peint des slogans sur les murs et brandi le drapeau palestinien, ce qui était alors illégal, lors des manifestations.

La participation massive à ce soulèvement et son déroulement relativement pacifique - alors que peu de Palestiniens avaient comme armes autre chose que des roquettes - avaient gagné la sympathie à l’étranger et une concession majeure : au début des années 90, Israël avait reconnu l’Organisation de libération de la Palestine et commencé à examiner la création d’un Etat palestinien.

Les initiatives non violentes d’aujourd’hui exploitent la nostalgie de la Première Intifada, dans ce que Khatib appelle une réaction modérée au soulèvement armé qui a ensanglanté la première moitié de cette décennie, après l’échec des pourparlers de paix. Plus de 4 000 Palestiniens et 1 000 Israéliens y ont trouvé la mort.

Khatib, qui a laissé tomber quand les choses ont tourné à la violence, se rappelle les massacres qui l’ont changé.

C’était en 2001. Khatib avait vu avec horreur les soldats israéliens tirer sur un ami sans arme, à un check-point. Deux semaines plus tard, un militant des Brigades des Martyrs Al-Aqsa avait attaqué le check-point en représailles, tuant sept soldats.

« Ma première réaction avait été "en faveur d’Al Aqsa" ! » dit Khatib. Puis il a réalisé que les soldats tués appartenaient à une autre unité, pas à celle qui était en poste quand son ami a été abattu.

« Ca m’a fait réfléchir : ce cycle de mort, d’actions et de réactions violentes, comment le briser ? »

Sa réponse fut d’aider à organiser un mouvement contre une conséquence de l’Intifada : le mur qu’Israël construit pour se protéger des attaques des militants mais qui s’est aussi profondément enfoncé dans certaines parties de la Cisjordanie, ce mur est en train de couper les Palestiniens de 8% de leur territoire. La kyrielle de murs de béton, de clôtures et de routes de patrouille s’étire sur plus de 280 miles (450 km environ).

Il a mobilisé des militants israéliens et internationaux pour marcher chaque vendredi avec les habitants de Bil’in jusqu’à la clôture qui fait 14 pieds de haut ici (environ 4,20 m). Cette clôture protège une partie de la colonie juive tentaculaire de Modiin Illit, construite sur les terres du village.

Il s’est assuré que les manifestants portaient des caméras vidéo pour faire connaître l’emploi par l’armée de gaz lacrymogène et de balles d’acier enrobées de caoutchouc pour les tenir éloignés. Et il travaille à faire respecter une tolérance zéro de la violence par les militants, ne parvenant pas à arrêter les quelques adolescents qui lancent des pierres, touchant parfois des soldats.

Michael Sfard, avocat israélien choisi par le village, attribue à Khatib « l’idée géniale » qui a transformé la situation en une victoire juridique décisive il y a deux ans.

Profitant d’une nuit, Khatib avait fait traverser la clôture à une équipe clandestine et ils avaient construit une cabane improvisée sur les terres du village qui avaient été usurpées au profit d’un nouveau quartier de la colonie juive. (La manœuvre furtive avait parodié la stratégie expansionniste d’Israël visant à créer « des faits sur le terrain »).

Quand l’armée a menacé de démolir la cabane, le village est allé devant la Cour suprême d’Israël et a contesté le nouveau quartier, lequel n’avait pas l’autorisation officielle du gouvernement. La Cour a alors ordonné à Israël d’arrêter les constructions dans ce quartier, de déplacer la clôture et de restaurer environ la moitié des 575 acres d’oliveraies (soit 143 ha environ à restaurer) que les agriculteurs de Bil’in avaient perdus.

Khatib a alors monté une coordination de 11 villages de Cisjordanie pour partager ses stratégies, et certains ont obtenu des résultats. Six communautés ont contesté avec succès le tracé du mur qui traversait leurs terres. Des militants se sont associés avec des sympathisants de l’extérieur pour faire venir discrètement des camions-citernes à l’intérieur des communautés qui mouraient de soif et pour protéger les cueilleurs d’olives du harcèlement des colons.

Mais à Bil’in, la victoire juridique a tourné en revers.

L’armée n’a toujours pas appliqué la décision de la Cour ni modifié la clôture ; le nouveau tracé précis a été bloqué dans une nouvelle procédure. Pendant ce temps, les soldats ont commencé à réagir avec plus de violence aux manifestations et la plupart des Israéliens, qui considèrent le mur comme un bouclier contre la violence, sont restés indifférents.

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Il s’appelait Bassem, ce qui signifie sourire.
(photo site Bil’in)

En avril, Khatib se tenait à quelques mètres quand son compagnon, Bassem Abu Rahma, a été tué par une grenade lacrymogène à grande vitesse lancée dans une foule de manifestants.

La morte d’Abu Rahma le hante toujours. Deux fois, dit-il, les soldats l’ont prévenu « qu’il finirait comme Bassem » s’il continuait à s’opposer à leur présence en Cisjordanie.

Khatib et 27 autres dirigeants et participants aux manifestations ont été arrêtés à leur domicile, lors d’incursions de l’armée en pleine nuit début juin. 17 sont toujours détenus. Khatib est accusé d’incitation à la violence.

Prié de s’expliquer sur cette répression, un chef de bataillon a déclaré que des manifestants avaient été photographiés en train de causer des dégâts sur la clôture et avaient fait l’objet d’arrestation. Mais après avoir été interrogée pendant une semaine, l’armée n’a pu donner aucun détail sur les prétendus dommages.

L’un de ces derniers vendredis, les villageois ont eu un impact visible sur la clôture, un drapeau palestinien était resté accroché à des fils barbelés. Une fois les manifestants rentrés chez eux, un soldat l’arracha, s’essuya les mains avec et l’enfouit dans une poche.


Le site du village de Bil’in : Bil’in


(JPG)Richard Boudreaux a été journaliste dans plus de 50 pays comme correspondant, en Amérique latine, en Europe, dans l’ex-Union soviétique et au Moyen-Orient. Son travail lui a valu le prix Maria Moors Cabot de l’université de Columbia et une récompense du Overseas Press Club. Il est diplômé du lycée de Baton Rouge, de l’école Medill de journalisme à l’université Northwestern et de l’école des Affaires internationales de l’université de Columbia. Il vit à Jérusalem avec son épouse, journaliste en retraite.

Son mel : boudreaux@latimes.com

Voir son interview, avec Grand Hyatt, rédacteur en chef du LA Times, du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, début octobre 2008 :

- Interview du président iranien Mahmoud Ahmadinejad

Bil’in, Cisjordanie, le 4 novembre 2009 - Los Angeles Times - traduction : JPP

Déclaration des habitants de Bil’in qui ont démoli une section du Mur d’annexion

mardi 10 novembre 2009 - 11h:44

Saed Bannoura - Imemc

"Nous appelons à la formation d’une direction nationale unie pour diriger un soulèvement populaire de masse dont tout le peuple palestinien, les organisations et les factions politiques seront partie intégrante."

Des Palestiniens marquent la chute du Mur de Berlin en abattant un tronçon du Mur d’annexion à Bil’in

Des dizaines de manifestants ont rejoué, 20 ans plus tard, la scène de la chute du Mur de Belin en abattant une partie du Mur d’annexion israélien construit sur des terres palestiniennes près de l’aéroport de Qalandya, au nord de Jérusalem.

L’armée est arrivée en trombe sur le secteur, lançant des grenades lacrymogènes sur les manifestants.

C’est la seconde fois que des Palestiniens démolissent une partie du mur cette semaine.

Lundi, des centaines de militants palestiniens, brandissant des drapeaux palestiniens et portant des vestes fluorescentes ont abattu un tronçon de mur et chanté : « Nous allons à Jérusalem, Martyrs par millions », se référant au droit des Palestiniens à Jérusalem.

Ce chant est lui-même devenu très célèbre en Palestine car il était repris très souvent par le défunt Président Yasser Arafat dans ses discours.

Abdullah Abu Rahma, du Comité populaire contre le Mur à Bil’in, indique qu’il s’agit de la première étape de toute une série d’activités prévues dans les jours à venir pour exprimer la ténacité des Palestiniens et leur refus du Mur d’annexion sur leurs terres.

« Aujourd’hui, nous célébrons ce 20è anniversaire de la chute du Mur de Berlin, » dit Abdullah Abu Rahma, animateur de la Campagne populaire pour combattre le Mur. « C’est la première étape d’une série d’activités que nous tiendrons dans les jours à venir pour exprimer notre attachement ferme à notre terre et notre refus de ce mur ».

En 2004, la Cour internationale de La Haye a rendu une décision non contraignante déclarant que le Mur était illégal et qu’il devait être démantelé car construit en profondeur sur le territoire palestinien et il coupait les habitants les uns des autres, et de leurs vergers et terres agricoles.

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Déclaration des habitants de Bil’in qui ont démoli une section du Mur d’annexion

"Le 9 novembre 1989, le monde a assisté à ce moment de la démolition du Mur de Berlin. De la même façon, à ce moment, vingt années plus tard, un groupe de Palestiniens démolit une partie du Mur d’apartheid autour de Jérusalem.

Jérusalem, qui saigne jour après jour... Jérusalem dont les enfants sont sans abri, sous la pluie. Ces jeunes garçons et filles à qui le martyr président Yasser Arafat a promis qu’ils hisseraient le drapeau palestinien sur les églises et mosquées de Jérusalem.

Les mosquées et églises dont l’inviolabilité est profanée pendant que nous attendons passivement le salut, inconscients que la responsabilité en repose sur nous-mêmes. Reconstruire la résistance populaire est essentiel pour Jérusalem et la Palestine.

Par cette initiative, nous appelons à revenir aux succès du soulèvement populaire commencé le 9 décembre 1987. Cette année, pour le 9 décembre, nous appelons le peuple à se diriger en masse vers Jérusalem.

Nous appelons à la formation d’une direction nationale unie pour diriger un soulèvement populaire de masse dont tout le peuple palestinien, les organisations et les factions politiques seront partie intégrante.

Ce soulèvement populaire sera dynamique et novateur, avec une stratégie pour mobiliser un soutien international pour la justice de notre cause, comme moyen de sortir de l’impasse politique actuelle.

Nous utiliserons ce soutien pour faire naître une pression internationale qui fasse cesser l’occupation, pour créer un Etat palestinien indépendant avec Jérusalem comme capitale, et pour restaurer l’union au sein de notre peuple, de Cisjordanie à Gaza."

9 novembre 2009 - IMEMC - traduction : Info-Palestine.net

http://info-palestine.net/article.php3?id_article=7614

Les blessés de Tsahal en colère

Par BEN HARTMAN

10.11.09

Des dizaines d'anciens combattants handicapés de Tsahal ont manifesté lundi à Tel Aviv : ils ont bloqué le trafic routier et brulé des pneus de voitures, provoquant des embouteillages monstres à l'entrée sud de l'autoroute Ayalon.
Portant des tee-shirts avec l'inscription "pardon nous avons été blessés", les anciens combattants - sur des fauteuils roulants pour la plupart - ont bloqué le carrefour Hashalom devant la tour Azrieli.

Sur les tee-shirts: "pardon nous avons été blessés".
PHOTO: BEN HARTMAN , JFRENCH

Cette manifestation s'inscrit dans le cadre d'une semaine de manifestations organisées par l'Association des vétérans invalides de Tsahal, dans le quartier de Kiria à quelques rues de leur quartier général.

Kobi Yitzhak, président de la branche de Tel-Aviv, explique l'objectif de sa démarche : " Nous demandons le respect que nous méritons. Il y a 50 000 vétérans invalides de Tsahal et il est temps de montrer que nous sommes unis et que nous exigeons le respect que l'on nous a retiré".

Blessé durant la première guerre du Liban, Yitzhak se déplace désormais sur un fauteuil roulant. "Nous ne sommes pas prêts à accepter une situation où le ministre de la Défense dort dans une suite de luxe à des millions de shekels à Paris et nous dit au même moment qu'il n'a pas d'argent pour nous", dénonce-t-il.

Ce sentiment est partagé par de nombreux manifestants qui reprochent au ministre de la Défense Ehoud Barak et à son entourage d'avoir dépensé 1 million de shekels à Paris en juin dernier pour assister au Salon du Bourget. Le coût de la suite qu'il a occupé dans un grand hôtel parisien s'élève à 2 500 dollars par nuit.

Les vétérans racontent leur calvaire. Eyal Eliyahu par exemple, a subi de graves brulures lors d'un attentat suicide qui a coûté la vie à 12 soldats près de Métoula en 1985. Il a vu les aides pour financer son traitement se réduire. Son traumatisme est toujours aussi vivace qu'il y a 24 ans : "J'ai toujours des cauchemars et je ne comprends pas comment ils [les gradés de Tsahal] réussissent à dormir la nuit quand nous ne le pouvons pas."

Le député travailliste Ophir Paz-Pines, présent à la manifestation, s'inquiète : "Nous ne pouvons pas permettre une situation où ils [les vétérans invalides] doivent venir ici et manifester pour faire entendre leur voix. Ce n'est pas eux qui doivent avoir honte, c'est le pays. »

http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1257770032496&pagename=JFrench/JPArticle/ShowFull

L'armée américaine entraine les forces israéliennes contre les missiles iraniens

09/11/2009
La radio israélienne a révélé qu'une force spéciale de "la garde nationale américaine" a effectué des entrainements spécifiques aux forces de la défense civile israélienne lors de la manœuvre commune "Junior Kobra-10".

Les forces militaires ont simulé une attaque aux missiles chimiques provenant de l'Iran ou de la Syrie ou du Hezbollah contre Tel Aviv.

La radio a expliqué que les entrainements comprenaient des recherches pour des disparus et des soins sur place pour un grand nombre de blessés.

Selon un responsable militaire israélien, les deux armées américaine et israélienne vont couronner leurs manœuvres par un exercice réel visant à contrecarrer un missile balistique par le système de défense "Patriot".

Il s'agit donc de lancer un missile balistique contre les territoires "israéliens" et les forces communes tenteront de l'abattre avant qu'il atteigne la cible.

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=110525&language=fr

Loi rabbinique de guerre: appel à l'extermination

Leila Mazboudi

10/11/2009
Des rabbins sionistes ont revendiqué haut et fort ce qu'Israël a toujours fait tout bas depuis sa création.
Dans un recueil intitulé "Dogme du roi", inspiré des préceptes de la Thora, selon les auteurs les deux rabbins Itshak Shapira et Youssi Allistor, et s'apparentant au "Prince" italien de Machiavel, une véritable sentence de mort est lancée.
Répondant à la question, quand est-il permis de tuer les "autres", (ou les Goyims selon le terme hébraïque donné aux non juifs), elle en appelle à tuer par anticipation, par prévention et par vengeance tout ceux qui sont contre Israël, que ce soit de par les actes, les paroles, ou même les sentiments.
Par extension, elle permet de tuer mêmes ceux qui ne sont pas les ennemis d'Israël, mais seulement parce qu'ils se trouvent sr le lieu où se trouve l'ennemi à abattre.
De part et d'autre, le manuscrit vise surtout les civils.
" Partout, là où la présence de ce Goyim pourrait porter atteinte à la vie d'un Israélien, il est permis de le tuer, même s'il aime les autres peuples du monde, et n'est pas coupable de la condition naissante". Et d'expliquer "qu'il faut tuer quelqu'un qui ne veut pas tuer de Juif lorsque ceci permet d'empêcher la mort d'un juif ".
Concernant les civils en temps de guerre, le pamphlet ne prescrit aucune précaution. Bien au contraire, arguant " les nécessités de la guerre", il accorde une certaine légitimité à leur massacre: à l'origine, selon les préceptes de la Thora, tous les Goyims sont censés avoir du sang juif sur les mains.
Lorsqu'il s'agit du peuple de l'ennemi, les règles sont encore plus sanguinaires. Tous sont considérés être des ennemis voire des combattants, du fait "qu'ils aident les combattant, les encouragent ou expriment leur satisfaction quant à leur combat".
En dehors des temps de guerre, ils devraient faire l'objet des mesures de rétorsion, dans le but d'opérer " l'équilibre de terreur". Le texte cite: "Ceux qui appartiennent au peuple de l'ennemi sont l'ennemi, car ils aident les assassins. Raison pour laquelle il faut agir avec eux par vengeance et selon la loi du talion; la vengeance est indispensable avec eux pour rendre vain le mal. Les actes pourraient parfois être féroces mais ils ont pour but de créer un équilibre de terreur efficace".

Mêmes les enfants ne sauraient être épargnés: Qualifiés " d'obstructeurs du chemin", il devient permis de les tuer à bout portant: sont évoqués les fils des commandants des ennemis d'Israël, car le fait de les tuer devrait permettre de faire pression sur leurs pères. Figurent aussi les enfants qui peuvent constituer une menace lorsqu'ils grandiront, ou ceux qui constituent un obstacle dans l'affrontement des méchants ou durant les opérations de sauvetage de Juifs.

Une sentence de mort peut même être décrétée à l'encontre de ceux qui critiquent Israël, ou a contrario de ceux qui flattent la résistance contre lui. Faisant partie des "oppresseurs", le paragraphe les concernant permet des explications aléatoires, voire arbitraires. "…est considéré oppresseur celui qui affaiblit notre royaume de par les paroles".

Selon des observateurs, la publication de ce livre qui dispose déjà du soutien d'un grand nombre de rabbins influents, à l'instar d'Itshak Guinsbourg, Dov Léor et Jacob Joseph est porteuse de plusieurs significations.
De point de vue sociologique, il illustre une volonté d'insuffler à son paroxysme l'esprit belliciste à tous les Israéliens, voire à tous les sionistes pour les amener à s'investir totalement, en cas de guerre.
S'attaquant de front à ceux qui sont contre l'entité sioniste, le livre n'en comporte pas moins insidieusement des menaces contre ceux qui sont contre la politique israélienne ou s'aventure à la critiquer. Ils pourraient désormais payer de leur peau leurs positions. Pas seulement en Palestine, mais aussi partout ailleurs dans le monde.
De par la franchise avec laquelle il révèle la dimension frôlant les thèses d'extermination du dogme qui régit l'action militaire et d'intelligence de l'entité sioniste depuis sa création, il reflète plus que jamais l'arrogance d'impunité chez les Israéliens.
Une arrogance qui ne saurait dissimuler la peur qui l'attise!

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=110748&language=fr

Erdogan : l'armée sioniste a perpétré de dangereux crimes de guerre

[ 10/11/2009 - 11:43 ]
Istanbul – CPI

Le premier ministre turc, Recep Tayeb Erdogan, a attaqué, le dimanche soir 8/11, le gouvernement sioniste et son chef, Benjamin Netanyahu, en disant qu'il préfère rencontrer le président soudanais pour discuter de la crise de Darfour, que de rencontrer Netanyahu pour discuter du rapport de Goldstone.

Il a ajouté que l'armée sioniste a perpétré de dangereux crimes de guerre lors de ses dernières agressions contre la Bande de Gaza, au début de l'année 2009.

Erdogan a déclaré qu'il n'a pas remarqué l'extermination prétendue lors de sa visite à Darfour en 2006, en soulignant que le musulman ne peut pas perpétrer des crimes d'extermination.

Les journaux hébreux ont annexé Erdogan dans l'axe du malheur à cause de ses doutes des rapports qui disent que le président soudanais, Omar al-Bachir, a perpétré des violations à Darfour.

Les journaux sionistes ont considéré dans leurs commentaires aux déclarations d'Erdogan, qu'il insulte "Israël" et ses leaders.

Le comité gouvernemental : le convoi "Miles for Smilles" va arriver mardi à Gaza

[ 10/11/2009 - 11:55 ]
Gaza - CPI

Le comité gouvernemental anti-blocus a affirmé que le convoi "Miles for Smilles" va arriver, aujourd'hui mardi 10/11, à Gaza, en soulignant qu'il s'est bien préparé pour l'accueillir et célébrer son soutien humanitaire aux habitants assiégés de la Bande de Gaza.

Le responsable du comité, Hamdi Chaath a déclaré, le lundi 9/11, que le coté égyptien a informé les militants du convoi qu'ils ont été autorisés d'entrer dans la Bande de Gaza, après avoir été bloqués à Al Ariche.

Le leader palestinien a espéré que la direction égyptienne va accomplir ses promesses et permettre au convoi international de faire entrer ses cargaisons humanitaires aux orphelins, blessés et handicapés, agressés durant la dernière guerre de l'occupation israélienne.

Il est à noter que le convoi international regroupe environ 100 militants solidaires venant de 10 pays européens, ainsi que 100 minibus qui transportent des aides médicales, des chaises mobiles pour les handicapés, en rappelant que cette campagne internationale, "Miles for Smilles", de solidarité avec les enfants de la Bande de Gaza, a été organisée par des partenaires de la "paix et développement", en coordination avec le comité international pour la levée de l'embargo sioniste.

Un responsable de l'ONU : Les milliers d'habitants de la Bande souffrent avec l'approche de l'hiver

[ 10/11/2009 - 12:19 ]
Jabalia – CPI

Le coordinateur de l'ONU chargé des affaires humaines, Max Well Gerald, a affirmé l'augmentation de la tragédie des habitants de la Bande de Gaza notamment avec l'approche de l'hiver.

Il a insisté sur la situation catastrophique des enfants et des femmes de la Bande après la guerre sioniste.

Lors d'une conférence de presse qui a eu lieu, le lundi 9/11, dans le quartier de Salam, à l'est du camp de Jabalia, au nord de la Bande de Gaza, Gerald a exprimé ses inquiétudes envers le manque des besoins nécessaires pour la reconstruction de la Bande de Gaza.

Gerald qui a parlé au nom des organisations de l'Onu dans la Bande de Gaza et en Cisjordanie, a ajouté que l'interdiction des matières de reconstruction par l'occupation représente un point dangereux qui va compliquer les situations détériorées dans la Bande, en souhaitant l'union des efforts de toutes les organisations humanitaires dans le monde pour changer les conditions de vie des habitants.

"Nous contactons tous les gouvernements et organisations de la communauté internationale pour montrer la situation réelle des habitants de la Bande de Gaza", a-t-il poursuivi.

De son côté, le représentant des organisations internationales des droits de l'homme, Marl Reily, a souligné que la majorité des habitants de la Bande de Gaza sont devenus sans abris après 300 jours de la guerre sioniste contre la Bande de Gaza.

Il a ajouté que plus de 500 enfants palestiniens vont vivre sous la pluie et sans abris, en appelant à l'ouverture des passages, la fin du blocus pour permettre aux palestiniens de reconstruire leurs maisons démolies.

"On peut tuer ceux qui nous menacent, même les bébés"

Israel - 10-11-2009
Par IA
L’ensemble de nos médias et journaux télévisés ont rapporté ce lundi 9 novembre avec consternation cette nouvelle « fatwa » d’un responsable religieux qui n’est pas la première dans son genre mais qui franchit un nouveau seuil dans la barbarie.
























Des organisations de défense des droits de l’Homme et de lutte contre le racisme et l’antisémitisme et autres pourfendeurs de la burqa, se sont insurgées en demandant à nos dirigeants politiques de faire une loi exigeant des coreligionnaires de ce chef religieux de condamner publiquement de tels avis au risque d’être déchus de leur nationalité française ou de leurs cartes de séjours.

Ces organisations ont profité de la rencontre ce même lundi du Président Obama Prix Nobel de la Paix avec son allié au Proche Orient, ‘Natan Yahou’, un probable futur prix Nobel, pour leur demander de mener une coalition internationale afin de mettre un terme aux agissements de ces sauvages.

En fait pour être complet et bien comprendre de quoi il s’agit, le journal Haaretzrapporte ce lundi que le rabbin Yitzhak Shapiro responsable d’une Yechiva (un centre d’étude de la Torah et du Talmud) dans la colonie Yitzhar en Cisjordanie occupée vient de publier ce lundi 9 novembre un livre « La Torah du Roi » autorisant les juifs à tuer les non-juifs (les Gentils) qui menacent la « nation » juive, même s’ils sont des enfants ou des bébés.

Le rabbin se base sur des passages de la Bible pour émettre son avis et il écrit : « Il est autorisé de tuer les Justes parmi les nations même s’ils ne sont pas responsables de la situation menaçante », et il ajoute « si nous tuons un Gentil qui a pêché ou transgressé l’un des sept commandements, ..., le tueur n’aurait fait aucune erreur » !
Source : Haaretz

La déception Chomsky

10-11-2009
Par Natalie Abou Shakra
Chomsky a fait une conférence à l’Institut de l’Education (Londres), le jeudi 29 octobre 2009. Beaucoup d’étudiants en sont sortis déçus. De nombreux révolutionnaires en sont sortis… « dérévolutionnarisés». Je me souviens avoir rencontré Finkelstein à Gaza, et j’ai été aussi très déçue, en particulier lorsqu’il s’est agi de discuter du droit au retour et de la campagne Boycott Désinvestissement Sanctions (BDS).

Ci-dessous un extrait de l’analyse plus profonde sur la conférence de Chomsky par John Rose, du « Travailleur socialiste » :

"Il a décrit le rythme implacable de l’annexion coloniale israélienne de la terre et des ressources en eau en Cisjordanie en utilisant une remarque particulièrement affreuse et consciencieusement raciste et sexiste de Moshe Dayan, ancien Ministre israélien de la Défense, à l’époque de l’occupation de 1967. Dayan a dit que la situation ressemblait à la relation entre le Bédouin et la fille qu’il enlève contre sa volonté. « Vous Palestiniens, en tant que nation, vous ne voulez pas de nous aujourd’hui. Mais nous vous obligerons à changer d’attitude en vous imposant notre présence. Vous vivrez comme des chiens, et celui qui partira partira, pendant que nous nous emparons de ce que nous voulons, la terre, l’eau. Les USA paient pour cela et nous protègent. »

Chomsky a continué avec cette image catastrophique d’une défaite désespérée. Les Palestiniens seront relégués « en haut des collines. En fait, je ne serais pas surpris que l’office du tourisme israélien subventionne ce joli paysage biblique pour les touristes américains, qui zoomeront depuis les autoroutes pour seuls- Israéliens. Ils pourront voir un homme menant une chèvre sur les collines qui leur rappellera la bible, peut-être verront-ils l’homme se diriger vers un des puits encore accessibles pour remplir un seau d’eau… »

Le jour de la conférence de Chomsky, il y a eu de nouveaux affrontements à Jérusalem Est tandis qu’Israël prépare l’opinion publique à une annexion de toute la ville – avec tout ce que cela implique pour les lieux saints musulmans de la cité. La population palestinienne en Galilée, forte d’un million et demi de personnes, est constamment dénoncée comme des « traîtres » et est confrontée à une très réelle menace de nettoyage ethnique. Un peu plus loin dans son discours, Chomsky a décrit l’autorité de plus en plus grande des rabbins fanatiques dans l’armée israélienne, qui invoque la bible pour justifier la pureté israélienne.

La plupart des commentateurs tiennent pour acquis que c’est une poudrière prête à exploser. Bien sûr Chomsky a raison de discuter de ce que nous pouvons faire en Occident avec un public occidental. Mais sans aucune référence à la résistance palestinienne, il y a un risque que le mouvement BDS soit considéré comme un substitut au mouvement de libération. Ce qu’il n’est pas, et qu’il ne sera jamais. C’est un mouvement de solidarité, un autentique mouvement de solidarité internationale avec les Palestiniens.

Là Chomsky a mis en garde contre le fait de cibler Israël plutôt que les soutiens occidentaux d'Israël - les gros méchants étant les soutiens occidentaux. Voilà qui nous lie les mains d'une façon tout à fait inutile.
"

Notez que même avec Finkelstein, l’étudiant de Chomsky, il n’est jamais fait référence à la résistance civile palestinienne.

Notez également qu’alors qu’ils mentionnent les chiffres des violations des droits de l’homme, beaucoup des experts occidentaux n’utilisent jamais les chiffres des organisations palestiniennes pour les droits de l’homme.

Cela nous rappelle ce que disait Edward Said : « Comme si les sources arabes étaient intrinsèquement peu fiables, elles ne sont pas prises en considération. » Edward Said, Orientalism revisited.

Note ISM : On a eu, une nouvelle fois la semaine dernière, une illustration flagrante de la remarque d'Edward Saïd, quand tous les médias se sont excités sur un rapport d'Amnesty International accusant Israël de voler l'eau des Palestiniens... vol que les Palestiniens dénoncent depuis des décennies, sans aucun écho.

Liban et Israël doivent faire plus pour arriver à un cessez-le-feu permanent - Williams


Michael Williams.

10 novembre 2009 – Le Liban et Israël doivent faire davantage pour transformer la cessation des hostilités en un cessez-le-feu permanent, a déclaré mardi le Coordonnateur spécial pour le Liban, Michael Williams, à l'issue d'un exposé devant le Conseil de sécurité.

Malgré de récents incidents inquiétants dans le sud du Liban, où Israël et le Hezbollah se sont battus il y a trois ans, M. Williams a jugé alarmiste l'évocation d'une nouvelle guerre.

“Le Secrétaire général condamne toutes les violations de la résolution 1701, que ce soit sous la forme de lancement de roquettes, de violations aériennes, terrestres ou maritimes, de maintien de dépôts d'armes ou de l'utilisation d'équipement de surveillance sur le territoire souverain libanais », a ajouté le coordonnateur devant la presse.

La résolution 1701, adoptée par le Conseil de sécurité en août 2006, appelle à la fin des hostilités entre Israël et le Hezbollah, au respect de la Ligne bleue séparant les parties israéliennes et libanaises, au désarmement des milices et à la fin du trafic d'armes.

Le lancement de roquettes sur Israël, les survols aériens quotidiens israéliens au-dessus du Liban, les dépôts d'armes maintenus par le Hezbollah et l'équipement de surveillance israélien laissé sur le territoire libanais laissent ouverte la possibilité d'une escalade. Toutefois, la cessation des hostilités qui a suivi l'adoption de la résolution 1701 « a remarquablement bien tenu » pour l'instant, a dit M. Williams, saluant le rôle de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL), des Libanais et des Israéliens.

Il a appelé Libanais et Israéliens à faire plus pour garantir ce qui a été réalisé au cours des trois dernières années. « Nous soulignons la nécessité de mesures plus concrètes pour faciliter le mouvement vers un cessez-le-feu permanent et une solution à long terme », a-t-il dit.

Par ailleurs, Michael Williams a félicité le nouveau gouvernement d'unité nationale au Liban, notant les défis en matière économique, politique et sociale et en ce qui concerne l'exercice de l'autorité sur l'ensemble du pays.

http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=20565&Cr=Liban&Cr1=

L'ONU inquiète du refus du Président palestinien Abbas de briguer un nouveau mandat


Le Secrétaire général Ban Ki-moon avec le Président de l'Autorité palestienne Mahmoud Abbas en janvier 2009.

10 novembre 2009 – Le Coordonnateur des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen Orient, Robert Serry, a exprimé mardi son inquiétude concernant l'annonce la semaine dernière par le Président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, qu'il ne briguerait pas un nouveau mandat lors des élections prévues en janvier.

M. Serry a eu un entretien mardi avec Mahmoud Abbas. « J'ai exprimé au Président Abbas le ferme soutien du Secrétaire général pour son leadership. Mais il est clair que ce précieux atout est maintenant en péril. Je pense que l'annonce du Président Abbas la semaine dernière est un appel fort et clair », a dit M. Serry à l'issue de cette réunion dans un communiqué.

« Je répète l'appel du Secrétaire général concernant un gel de toutes les activités de colonisation. Soit nous avançons de manière décisive vers une solution à deux Etats conformément aux résolutions du Conseil de sécurité, soit nous risquons de reculer », a-t-il ajouté.

Selon la presse, Mahmoud Abbas a voulu manifester sa frustration devant le blocage du processus de paix avec Israël en annonçant qu'il ne se représenterait pas.

http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=20556&Cr=Palestinien&Cr1=

Convoi d'assistances syriennes aux frères palestiniens de Gaza

10 Nov 2009

Damas / Un nouveau convoi d'assistances syriennes à l'intention des frères palestiniens à Gaza a pris route aujourd'hui.

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Il s'agit de /10/ camions transportant /140/ tonnes d'assistances alimentaires, médicales et vestimentaires présentées par tous les gouvernorats de Syrie aux frères palestiniens aux frères palestiniens à l'occasion de la fête d'al-Adha, a indiqué le chef du comité populaire syrien du soutien du peuple palestinien et de la lutte contre le projet sioniste, M. Ahmad Abdel Karim, dans une déclaration à Sana.

Les camions qui avaient pris la route d'Amman y déchargeront les assistances qui seraient transportées ensuite par des voitures jordaniennes battant pavillon des Nations Unies en direction de Gaza.

M. al-Ahmad a tenu à cette occasion à souligner le rôle important que joue le comité caritatif hachémite pour assurer l'arrivée des assistances syriennes au peuple palestinien sous l'occupation.

Notons que le comité populaire syrien du soutien du peuple palestinien et de la lutte contre le projet sioniste achemine tous les trois mois un convoi d'assistances au peuple palestinien.
Gh.H.

http://www.sana.sy/fra/51/2009/11/10/255118.htm

Salah Hamouri : « Votre soutien peut nous libérer »

publié le mardi 10 novembre 2009

Entretien avec Ian Brossat
Ian Brossat, président du groupe communiste au Conseil de Paris, s’est entretenu hier (8 novembre) avec Salah Hamouri dans sa prison. Il l’a trouvé plus déterminé que jamais.

Dans quelles conditions avez-vous pu rencontrer 
Salah Hamouri, 
ce jeune prisonnier politique palestinien, qui est aussi 
français par sa maman  ?

Ian Brossat. Il y a un mois, Alain Lhostis [1] et moi-même avions été reçus par le numéro deux de l’ambassade d’Israël à Paris pour demander la libération de Salah. J’avais alors introduit une demande officielle d’autorisation de visiter Salah à l’occasion du voyage que je projetais de faire en Israël pour participer aux cérémonies du 90e anniversaire de la fondation du Parti communiste israélien. Jeudi, à la veille de mon départ, j’ai appris que ma demande était acceptée. Je dois dire que les services consulaires français en Israël se sont démenés pour me faciliter la tâche. J’étais d’ailleurs accompagné lors de ma visite par le Consul de France à Haïfa, Jean-Christian Cottin, qui était déjà venu le voir il y a quinze jours.

Où se trouve Salah  ?

Ian Brossat. À Gilboa, dans le nord-est d’Israël. Il y a là deux prisons, dont une avec uniquement des prisonniers politiques. Nous l’y avons vu pendant une heure, de 11 heures à midi, dans de bonnes conditions comparées à celles qu’on impose à sa maman  : nous étions dans la même pièce que lui, nous pouvions le toucher, alors que les membres de sa famille, qui ne le voient qu’une fois tous les quinze jours, lui parlent dans un téléphone et sont séparés de lui par une vitre. Quand nous l’avons quitté, à midi, nous avons croisé sa maman, Denise, qui attendait depuis 8 heures du matin. C’est comme cela pour les familles de prisonniers palestiniens, on les oblige chaque fois à de longues heures d’attente pour un temps de visite limité à trois quarts d’heure.

Comment l’avez-vous trouvé  ?

Ian Brossat. Impressionnant. Pas du tout abattu, bien au contraire. Très sympathique, combatif et déterminé. À la fois à se battre pour sa propre libération anticipée et pour celle du peuple palestinien, qui est le sien par son père. D’ailleurs, il ne dit jamais « je », mais « nous ». Il est très attaché au combat de son peuple pour la justice et le respect du droit international. Il nous a aussi beaucoup parlé de la situation des mineurs palestiniens détenus. Il nous a dit qu’ils étaient enfermés dans des conditions déplorables qui ne respectent pas même la Convention internationale des droits de l’enfant.

Et lui-même  ? Comment vit-il sa détention  ?

Ian Brossat. Il parle peu de lui. Il dit toujours « nous ». Cependant, il nous a dit que ses conditions de détention, certes difficiles, ne sont pas physiquement insupportables. Mais psychologiquement, c’est dur. Il y a un très gros problème d’isolement, même s’ils sont huit dans sa cellule, regroupés selon ce que les Israéliens supposent être leurs affinités politiques. Ils ont droit à cinq heures de sortie par jour et à deux livres par mois, ce qui est peu. Les livres politiques sont interdits. En revanche, on vient de les autoriser à prendre deux abonnements à des journaux et savez-vous quels journaux il a demandé  ? Le Monde et l’Humanité  ! Parce qu’il veut garder le contact avec la langue française et parce qu’il est très attaché à l’Humanité. Ce sont deux choses importantes pour lui  : la langue française et la mobilisation du peuple français. Il sait qu’avec l’Humanité il sera en contact avec les deux. Pour l’instant, il est surtout informé par la télévision israélienne et il suit l’actualité de près  : c’est lui qui m’a appris que Netanyahu serait à Paris mardi pour voir Sarkozy  !

Que pense-t-il de l’attitude des autorités françaises  ?

Ian Brossat. Il fait bien la différence entre les autorités et le peuple, ceux qui en France se mobilisent pour lui. Il a cité plusieurs fois le Parti communiste et l’Humanité. Il reçoit aussi beaucoup de lettres, qui lui arrivent d’ailleurs avec retard car elles ne lui sont remises qu’une fois traduites en hébreu  : l’administration veut tout savoir  ! Il m’a d’ailleurs demandé la permission de profiter de cette interview pour remercier tous ceux qui lui écrivent et s’excuser de ne pas répondre à tous  : il n’a le droit d’envoyer que deux lettres par mois  ! Il m’a dit combien ces lettres sont importantes pour lui et l’aident à tenir le coup.

Comment pense-t-il obtenir une libération anticipée qui lui a été refusée en juillet  ?

Ian Brossat. Il espère la poursuite et l’amplification de la mobilisation. Il a conscience que c’est à cause d’elle que Sarkozy a commencé à bouger. Quant à exprimer des regrets, ce que le juge lui a demandé de faire [2], il n’en est pas question. « Je ne suis pas un coupable, mais une victime, m’a-t-il dit. Ce n’est pas aux victimes de demander pardon. »

[1] Conseiller de Paris, élu communiste 
du 10e arrondissement

[2] En juillet, le juge a refusé sa libération anticipée parce que Salah avait refusé d’exprimer des regrets. « Or, a-t-il dit, j’ai été condamné sans preuves et sans témoignage 
pour un crime que je n’avais ni commis 
ni eu l’intention de commettre. »

Entretien réalisé par Françoise Germain-Robin publié par l’Humanité

http://www.humanite.fr/2009-11-09_I...

Après le refus d’Abbas, on craint le vide, pas le trop-plein

publié le mardi 10 novembre 2009

Mohamed Assadi et Douglas Hamilton
Le sentiment qui prévaut au Proche-Orient au lendemain du refus de Mahmoud Abbas de se représenter à la présidence palestinienne pourrait se résumer en renversant une formule choc de Charles de Gaulle.

Evoquant sa propre succession, le premier président de la Ve République s’était voulu rassurant pour les Français en leur assurant sur un ton badin qu’après lui ce ne serait "pas le vide mais le trop-plein".

Vendredi, les principaux protagonistes d’un processus de paix mal en point, des médiateurs américains et égyptiens en passant par Israël et les Palestiniens eux-mêmes, exprimaient assurément la crainte du vide.

Et aucun trop-plein de successeurs ne se profilait.

Pas un dirigeant palestinien ne s’est porté candidat à la succession de Mahmoud Abbas. Tous s’efforçaient au contraire de le faire revenir sur une décision qu’il a présentée comme dénuée de toute arrière-pensée tactique.

Pourtant, ni Israël, ni les Etats-Unis ni le Fatah d’Abbas ne veulent croire qu’il faut prendre au mot ce vieux routier de la cause palestinienne, aujourd’hui âgé de 74 ans, lorsqu’il affirme que sa décision est irrévocable.

Abbas, personnalité affable, feutrée et modérée, s’était imposé comme le successeur naturel et légitime du charismatique Yasser Arafat après la mort de celui-ci, fin 2004, et il avait été élu haut la main à la présidence de l’Autorité palestinienne en janvier 2005.

Échéance électorale peu probable

Mais, un an plus tard, le Hamas, opposé au processus de paix, avait remporté la majorité absolue au Conseil législatif palestinien avant de chasser de Gaza en juin 2007 le camp d’Abbas, dont les tractations avec Israël sont improductives jusqu’à ce jour.

Affaibli et frustré politiquement, Mahmoud Abbas avait placé de nouveaux espoirs en Barack Obama, qui a déclaré, dès sa prise de fonctions en janvier, vouloir faire d’une reprise rapide du processus de paix une des priorités diplomatiques.

Mais, le mois suivant, les électeurs israéliens ont envoyé à la Knesset une majorité de droite, qui, sous la houlette de Benjamin Netanyahu, s’est montré imperméable aux pressions d’Obama au point de l’amener à renoncer à soutenir Abbas sur la question du gel total de la colonisation juive.

"Je n’ai pas de désir de me présenter à la prochaine élection", a annoncé jeudi Abbas, après avoir prévenu fin octobre Obama de ses intentions, tirant ainsi les conclusions d’un "lâchage" qui, aux yeux du Hamas, prouve qu’Israël et les Etats-Unis l’ont manipulé comme un pion.

Compte tenu de la persistance de la partition de fait entre la bande de Gaza et la Cisjordanie et des divergences entre le Hamas et le Fatah, malgré les efforts de médiation égyptiens, Mahmoud Abbas a décidé de provoquer des élections présidentielles et législatives le 24 janvier.

Mais cette initiative est jugée illégale par le mouvement islamiste et l’impossibilité d’organiser un vote simultanément à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem-Est rend peu probable que l’échéance du 24 janvier soit tenue - et donc qu’Abbas ait à se représenter dans un avenir prévisible.

"Peut-être une dernière chance"

En pareille hypothèse, il continuerait à représenter son peuple dans le processus de paix que les Etats-Unis cherchent malgré tout à relancer au plus vite, d’autant qu’il n’a pas renoncé à sa présidence de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) et du Fatah qui la domine.

Mohamed Chtayyeh, un collaborateur d’Abbas et responsable du Fatah, a exprimé l’espoir que, d’ici la date théorique des élections, Abbas aura reconsidéré sa décision et surmonté son sentiment d’avoir été trahi par les Etats-Unis et mêmes certains alliés arabes.

Tout en se défendant d’ingérence dans les affaires palestiniennes, le vice-ministre israélien des Affaires étrangères, Danny Ayalon, a estimé "dans l’intérêt d’Israël, comme des Américains, des Occidentaux et des Palestiniens, de conserver un dirigeant modéré et pragmatique".

Le Premier ministre palestinien, Salam Fayyad, bien en cour auprès des Occidentaux, mais dépourvu de base militante, a pour sa part exprimé l’espoir que ce qui a poussé Abbas à renoncer serait rectifié. Il revient, selon lui, à la communauté internationale de pousser Israël à respecter ses obligations, a-t-il déclaré à Reuters TV.

Pour un haut diplomate européen au fait du processus de paix, ce ne serait pas la première fois que l’on assisterait à une fausse sortie. Mais, selon lui, "ce qui est important dans le message d’Abbas, c’est le message qu’il envoie".

"C’est une mise en garde, un avertissement, une sorte de ’je-vous-avais-prévenus’. Je ne considère pas encore cela comme un testament politique, mais comme une invitation au sursaut : il nous dit que ce pourrait être notre dernière chance."

Reuters, relayé par yahoo

http://fr.news.yahoo.com/4/20091106... Version française Marc Delteil

Israël élabore toutes les options face à Téhéran, affirme Ashkenazi

Israël met au point « toutes les options » possibles en vue de forcer l'Iran à cesser son programme nucléaire, a déclaré hier le général Gaby Ashkenazi, chef d'état-major des forces armées israéliennes, devant une commission parlementaire. Selon un responsable présent à la réunion, le général Ashkenazi a dit s'attendre à ce que les dirigeants internationaux décident en fin d'année des mesures à prendre pour tenter de donner un coup d'arrêt au programme iranien. « Nous préparons toutes les options et les décideurs devront examiner la marche à suivre » pour empêcher le développement de l'Iran dans le domaine atomique, a dit le général devant la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset (Parlement). Laissant entendre qu'Israël envisage toujours une option militaire contre l'Iran, le général Ashkenazi a reconnu que les sanctions diplomatiques et économiques pouvaient être utiles. « Si les Iraniens comprennent qu'ils devront payer au prix fort, il ne serait pas illogique ni déraisonnable de dire qu'ils pourraient revenir sur leur orientation actuelle », a-t-il dit, selon le responsable.

Un « vrai différend politique » divise Sarkozy et Netanyahu

11/11/2009
Il existe un « vrai différend politique » sur la question de la colonisation entre Israël et la France, a déclaré hier le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, en soulignant la nécessité d'œuvrer pour éviter une démission du dirigeant palestinien Mahmoud Abbas. « Nous pensons toujours que le gel des colonisations, c'est-à-dire ne pas coloniser pendant qu'on parle (de parvenir à la paix), serait absolument indispensable », a souligné le ministre sur la radio France Inter. Nicolas Sarkozy recevra Benjamin Netanyahu aujourd'hui à 17h30 (16h30 GMT), selon son agenda publié par l'Élysée.

Blocage du processus de paix : Abbas pourrait démissionner

11/11/2009
Le président Mahmoud Abbas pourrait démissionner en cas d'échec des efforts américains pour relancer le processus de paix avec Israël, ce qui entraînerait l'effondrement de l'Autorité palestinienne, a prévenu hier son entourage. « Le président Abbas n'est pas en train de s'amuser. Il n'a pas l'intention de s'accrocher à la présidence simplement pour le titre. Il veut être président d'un État palestinien », a déclaré à l'AFP le négociateur Saëb Erakat. « S'il n'y a pas d'État palestinien, il n'y aura pas d'Autorité palestinienne ou d'institutions ou de présidence de l'Autorité palestinienne », a-t-il ajouté.