samedi 3 avril 2010

Colonisation: les Palestiniens entendent faire appel à l'Onu

GAZA, 2 avril - RIA Novosti
L'Autorité palestinienne se propose de demander au Conseil de sécurité de l'Onu une résolution contraignant Israël à arrêter la construction de colonies dans les territoires palestiniens, rapporte vendredi Al-Quds Al-Arabi, quotidien arabophone basé à Londres.
"Nous avons annoncé aux Américains notre intention de faire appel au Conseil de sécurité de l'Onu pour mettre fin à la colonisation. Nous avons voulu connaître leur avis. Ils ont répondu que ce serait prématuré et qu'ils attendaient une réponse des Israéliens", a déclaré Nimer Hammad, conseiller politique du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, selon le journal.
Washington estime prématurée une telle démarche et appelle les Palestiniens à attendre les résultats de la pression américaine sur Israël.
D'après M.Hammad, l'administration du président américain Barack Obama attend du gouvernement israélien une réponse écrite aux 13 exigences présentées au premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors de sa récente visite aux Etats-Unis.
M.Netanyahu a déjà tenu deux rounds de négociations avec ses ministres clés, mais les résultats n'en seraient connus qu'après la Pâque juive, la semaine prochaine au plus tôt.
Le processus de paix est au point mort depuis plus d'un an en dépit des efforts de la communauté internationale, Etats-Unis en tête, visant à le relancer. Le contentieux de la colonisation constitue la principale pierre d'achoppement à la reprise des négociations.
Les Palestiniens conditionnent leur retour à la table des négociations à un arrêt total de l'extension des implantations juives en Cisjordanie (dont Jérusalem-Est annexée en juin 1967).
Israël s'y refuse, ne proposant qu'un gel partiel de la construction. Le gouvernement de l'Etat hébreu, dirigé par Benjamin Netanyahu, insiste sur la reprise sans préalable du dialogue avec les Palestiniens, mais ne propose qu'une suspension temporaire et partielle de la colonisation.
L'annonce de la construction de 1.600 habitations pour des colons juifs à Jérusalem-Est a aggravé les relations entre Washington et l'Etat hébreu, en torpillant les tentatives des Etats-Unis pour ranimer le processus de paix au Proche-Orient.
Les Palestiniens sont revenus sur leur décision de reprendre les négociations, en réclamant le gel de toute activité de colonisation à Jérusalem-Est.
http://fr.rian.ru/world/20100402/186381521.html 

La campagne internationale pour la levée du blocus sur Gaza poursuit ses activités

02 Avr 2010
Istanbul /   Les responsables de la campagne internationale pour la levée du blocus sur Gaza ont indiqué que le nombre des personnes contribuant à la réalisation des objectifs de cette campagne augmente de façon considérable.
"La campagne affronte beaucoup de difficultés, mais ceci n'est point important quand l'objectif est d'aider le peuple palestinien qui souffre de l'injustice et des pratiques israéliennes", a dit le représentant du mouvement "Waqf" pour les droits de l'homme, cité par la chaîne de télévision al-Jazira.
"Les navires préparés pour faire le voyage qui brisera le blocus israélien sont presque prêts", a-t-il poursuivi, indiquant que l'une des navires, deux achetés d'Istanbul et 10 à 15 acheté des pays européens, transportera 1800 personnes, et une autre se chargera de 3500 tonnes de matières sèches.
"Les eaux régionaux palestiniens sont totalement sous le blocus israéliens, pourtant, et en vertu du droit international, nul ne peut intervenir dans les affaires des navires de la campagne; autrement dit, une agression israélienne sur ces navire sera considéré comme agression contre les pays desquels les navires étaient partis et à leurs citoyens participant à la campagne", a-t-il averti.
"Nous sommes résolus à exécuter les objectifs de cette campagne, à savoir: entrer dans la bande de Gaza, briser le blocus imposé par Israël et apporter les aliments et les médicaments aux Gazaouis", a-t-il poursuivi.
De son côté, la représentante du mouvement "Gaza libre", Mme Houayda Arraf, a mis en relief l'importance de la participation des organisations, des gouvernements et des personnalités internationaux à ces campagnes pour en finir entièrement et définitivement le blocus israélien.
L'un des participants, venu de la Grèce, a affirmé: "Nous retournons de nouveau à Gaza parce que nous nous opposons à tout ce qu'Israël commet dans la région et à son mépris des valeurs humaines. Nous ressentons la honte devant l'appui qu'apportent les gouvernements du monde à Israël et la manière dont ils traient les Palestiniens".
"A bord de nos navires il n'y a que "l'arme morale et de conscience, indispensables pour accomplir la mission de la campagne", a-t-il précisé.
Rappelons que les campagnes mondiales ayant pour but de briser le blocus sur Gaza ont commencé en 2008. Elles ont pris différentes formes et rassemblée d'importantes personnalités mondiales.  
A.A. / Gh.H.
http://www.sana.sy/fra/55/2010/04/02/280985.htm 

Des parlementaires britanniques critiquent la poursuite par le gouvernement de la vente des armes à Israël

02 Avr 2010
Londres /  Des parlementaires britanniques ont critiqué la poursuite de la vente par le gouvernement de leur pays des armes à Israël bien que les rapports internationaux aient confirmé leur emploi par l'armée d'occupation israélienne dans des carnages contre les Palestiniens.
D'après le député britannique George Galloway, la majorité des Britanniques est irritée du fait de la poursuite de l'octroi par leur pays du matériel militaire à Israël alors qu'aucune doute n'est plus possible quant à leur emploi dans les massacres commis par Israël lors de sa dernière agression sur Gaza.
Parlant à la chaîne de télévision Al-Aalam, le député britannique trouve inadmissible que le Royaume Uni, un siècle après la déclration de Balfour, continue à ne pas assumer ses responsabilités et ne tente pas d'arrêter la série de tueries et de persécution israéliennes contre le peuple palestinien.
"Israël occupe la Cisjordanie et emprisonne les Palestinien de Gaza dans une grande prison, ce qui rend illégal la vente d'armes à tel régime", insisté le député Galloway.
Le député travailliste Jeremy Corbin a lui aussi affirmé son apposition à la vente des armes à Israël surtout après le rapport Goldstone qui avait confirmé l'emploi par Israël des bombes à grappes contre les Palestinien à Gaza, trouvant fort opportune que le parlement demande au gouvernement des explications sur ce sujet.
Dans le même contexte, une commission parlementaire britannique a appelé, dans un rapport qu'elle avait publié, le gouvernement britannique à reconsidérer la vente des armes à Israël après les confirmations sur l'emploi par celui-ci du matériel britannique dans ses massacres contre les Palestiniens lors de son agression sur Gaza. 
Gh.H.
http://www.sana.sy/fra/55/2010/04/02/280993.htm

L’occupant bienveillant autorise que des vêtements parviennent à ses victimes

Gaza - 02-04-2010
Par Mohammad 
Pour faire montre de ses intentions pacifiques, Israël a annoncé hier en fanfare qu’il permettrait que des chaussures et des vêtements entrent dans la Bande de Gaza assiégée pour la première fois en trois ans.














Les porte-paroles israéliens ont dit que l’importation de ces matériels dangereux était autorisée pour que les Gazaouis ne soient pas trop en retard par rapport aux dernières tendances de la mode et aussi pour vêtir les palestiniens mâles qui pourraient présenter un grave danger pour les filles juives innocentes.
Les vêtements, dont l’antisémitisme est bien connu, sont depuis longtemps l’arme favorite du terroriste palestinien tendu comme un arc vers la destruction d’Israël. Comme l’a dit Abraham Foxman, le président de la Ligue anti-diffamation, « la prolifération des vêtements parmi les réfugiés palestiniens nous rappelle à tous que rien n’a vraiment changé depuis 1939. »
Mais le Département d’Etat US a néanmoins accueilli la nouvelle avec satisfaction, le porte-parole PJ. Crowley applaudissant au dernier geste humanitaire d’Israël. « Israël a toujours montré qu’il était prêt à faire des concessions pour la paix, » a-t-il dit. « Le gouvernement israélien sait que de nombreuses maisons qu’il a démolies à Gaza n’ont pas été reconstruites, aussi les vêtements donneront à leurs résidents une source de chaleur que les murs et les vitres brisés ne peuvent apporter. Les Etats-Unis seront fiers de rembourser Israël du coût de ces habits. »
Cependant, les Palestiniens se moquent de l’idée qu’Israël paie pour tout ce qui entre à Gaza, et les commerçants locaux demandent que l’entité sioniste libère les centaines de tonnes de marchandises qu’ils ont payées et qui sont retenues dans les ports israéliens depuis des années.
Les dix camions qui vont transporter les vêtements neufs qui seront partagés entre les 1,6 million d’habitants de Gaza contiendront aussi une arme bien plus infâme : des chaussures. Il est bien connu que jeter ses chaussures est un signe d’irrespect exclusif à la culture arabe.
Une fois encore, les bouffées pacifistes d’Israël le conduisent à se résoudre à un sacrifice aussi hardi et à courir le risque de voir ses troupes d’occupation humilier sous une pluie de godasses.
Les faucons du gouvernement israélien ont insisté pour que d’autres articles, bien plus dangereux encore, restent interdits d’entrer à Gaza. En tant que tels, les tampons, les livres et les crayons des enfants, qui posent un risque bien plus mortel à Israël que les roquettes artisanales de Gaza, sont toujours considérés comme de la contrebande.

Al-Aqsa demeure… et la résistance est la solution

Jérusalem - 02-04-2010
Par Mohammad al-Sarouji

Il est une nouvelle scène parmi toutes les scènes d’arrogance sioniste illimitée face au recul et à l’échec des Arabes habitués aux régimes despotiques, corrompus et répressifs. Ces scènes sont possibles grâce à la complicité internationale, ostentatoire et partisane, en faveur de l’Entité sioniste quels que soient ses comportements et ses pratiques.














Parmi ces scènes, il y a les colonies « de peuplement », ici et là, à Jérusalem et en Cisjordanie ; l’engloutissement de la terre, toute la terre, jusqu’à ce qu’il ne reste plus, aux partisans des négociations de la paix et de l’Etat soi-disant indépendant, d’endroit où fonder leur Etat. Ajoutons à cela, le durcissement du blocus contre un million et demi de Gazaouis déterminés et patients face aux privations de nourriture, de vêtements et de médicaments ; blocus sur la terre par l’ennemi, l’ami et le frère et blocus sous terre par le médiateur et le partenaire. De même, les sionistes empêchent la reconstruction et privent des dizaines de milliers d’hommes et de femmes, de vieillards, d’enfants et de jeunes, de leur droit naturel et humain au minimum vital pour une vie décente.
A cela s’ajoute, l’inquiétant silence arabe et la curieuse complicité internationale quant à la poursuite de l’Entité sioniste pour ses crimes : meurtres, blessures et assassinats. Sans parler du pillage du patrimoine palestinien, « islamique et chrétien », y compris la mosquée d’Ibrahim (al-Haram al-Ibrahimi) et la mosquée de Bilal ibn Rabah qui viennent d’être incluses au patrimoine juif ! Cette nouvelle scène consiste aussi en la destruction ou en l’annexion de la mosquée bénie al-Aqsa.
Cette douloureuse réalité nous amène à reconsidérer les politiques arabes à l’égard de la question palestinienne dans sa totalité, ainsi que l’emploi de changements qualitatifs et des acquisitions combatives en faveur des courants de la résistance.
Malheureusement ce fut le contraire : la rétribution de l’occupant usurpateur par l’obéissance et l’échec. L’Entité sioniste avait ce qu’elle voulait. Le retour ne se fait pas au point zéro mais à ce qu’il y en-dessous de zéro, là où les négociations ne sont pas directes et sans conditions. Bien au contraire, on abandonne les anciennes conditions que le parti au pouvoir a lâché de bon gré et sans prendre en compte leur valeur. On passe à des négociations indirectes après des décennies de négociations directes sans succès. Sur quel bon sens et quelle logique se fondent ces politiques arabes ?!
Les masses de la nation se trouvent désemparées au milieu de cette épaisse poussière. Y’a-t-il une issue ? Il n’y a aucun espoir dans les régimes qui ont été une source de danger et de menace pour notre patrimoine et notre cause. De même, il n’y a aucun espoir dans les assemblées et les organisations arabes et islamiques car elles représentent ces régimes corrompus. Je n’espère rien des institutions internationales car elles sont dépendantes de ce que l’on appelle la communauté internationale dont la morale est plus que jamais mise à nue.
Dans un tel climat désespéré, les peuples de la oumma sont sortis, en Palestine mais aussi partout ailleurs, héroïques et résistants. La colère, la passion, la ferveur et le patriotisme, ont submergé les âmes et les cœurs de millions de personnes. Il n’y a jamais eu une telle mobilisation et un tel état d’esprit dans une autre communauté : des manifestations et des colloques, des acclamations et des slogans, des plaintes et des appels au secours et en retour des affrontements, des blessures et des arrestations.
Les rues des capitales arabes se sont transformées en casernes militaires pour punir les manifestants en colère qui défendent leur religion et leurs lieux saints. Manifestants accomplissant un devoir religieux et une responsabilité nationale en répondant à l’appel d’al-Aqsa et en garantissant que l’espoir, tout l’espoir, se trouve dans la résistance sous toutes ses formes : armée ou pacifique, intellectuelle ou culturelle, littéraire ou artistique, juridique ou informationnelle. Cela dans le but d’unir la langue des peuples et de crier d’une seule voix avec l’appel d’al-Aqsa… Oui, la résistance est la solution.

Non égyptien à la France pour une normalisation culturelle avec "Israël"

02/04/2010  
Ce sont les professionnels du cinéma égyptien qui ont osé ce non catégorique à une tentative française de normalisation culturelle presque forcée avec l’entité sioniste.
Une fois au courant qu’un film israélien allait faire partie du festival de cinéma organisé par Paris au Caire, (du 8 au 15 avril), baptisé «  Rencontres de l’image » certains d’entre eux ont signifié aux instances concernées, en l’occurrence le Centre français de culture et de coopération, qu’ils allaient s’abstenir d’y participer.
Expliquant que cette position de refus de toute normalisation culturelle avec Israël avait été prise par le syndicat du cinéma égyptien.
Déprogrammé dans un premier temps, le film a néanmoins été remis à l'affiche mercredi par les autorités françaises.
 Selon l'AFP, ce court-métrage signé par une réalisatrice israélienne Keren Ben Raphel et intitulé «  Presque parfait » a été réalisé dans le cadre des études de la cinéaste à la Fémis, l'école nationale des métiers du cinéma française, partenaire du festival. Et il raconte l'histoire d'un petit garçon de Tel-Aviv en quête d'une fête d'anniversaire.
Dès lors, les professionnels du cinéma égyptien ont mis leurs mises en garde à exécution. Dans un mouvement d'ampleur plus impressionnant que les premières contestations individuelles.
L'Institut supérieur du cinéma égyptien a indiqué avoir retiré, avec le Centre national du cinéma égyptien, la dizaine de films qu'ils avaient apportés.
 Plusieurs réalisateurs égyptiens présents à titre indépendant ont fait de même, et d'autres retraits sont en cours ou attendus.
 L'Union des cinéastes égyptiens examine des mesures à prendre, rapporte le quotidien indépendant Al-Dostour, estimant que la participation de tout artiste égyptien au festival constituerait un acte de "normalisation culturelle" avec l’entité sioniste. 
Mêmes les trois membres égyptiens du jury ont déjà fait savoir qu'ils se retiraient de ce festival pour protester contre la projection du court-métrage israélien. 
Malgré la paix conclue en 1979 entre l’entité sioniste et l'Egypte, les milieux culturels égyptiens restent majoritairement hostiles à toute "normalisation" dans le secteur culturel et s'opposent à la présentation de toute œuvre israélienne en Egypte.
Même la France qui a voulu cette fois-ci prêter main forte aux Israéliens semble être dans l'impuissance de les en dissuader!!

Une coordination renforcée de la campagne BDS au niveau européen

vendredi 2 avril 2010 - 06h:03
CAPJPO-EuroPalestine
Une réunion importante de 91 délégués représentant une dizaine de pays européens impliqués dans la campagne BDS s’est tenue le week-end dernier dans la région de Birmingham, en Angleterre.
Du vendredi soir au dimanche après-midi les participants se sont réunis pour débattre des meilleurs moyens d’optimiser l’efficacité et la visibilité de la campagne Boycott, Désinvestissement, Sanctions contre Israël, telle que définie dans la Déclaration du Caire*, adoptée en janvier dernier par les militants ayant participé à l’initiative "Gaza Freedom March".
(JPG)
Environ 1400 militants internationaux ont participé au rassemblement en Egypte.
Une première journée d’action commune a été adoptée, à l’occasion de la commémoration de la Nakba, le samedi 15 mai 2010.
Loin de se laisser impressionner par les tentatives de museler la liberté d’expression et de réprimer les personnes engagées dans la campagne BDS, les 91 délégués ont voté à l’unanimité : 1) la nécessité de répliquer par une campagne BDS encore plus vigoureuse 2) une motion s’engageant à une solidarité sans faille vis à vis des personnes victimes de la répression, chaque fois que les gouvernements cèderont aux injonction de l’occupant israélien et de leurs représentants dans les divers pays européens.
Le cas de Sakina Arnaud à Bordeaux, celui des militants écossais dont le procès doit avoir lieu le 8 avril prochain, représentatifs de la tentative de criminaliser les initiatives citoyennes fondées sur le droit et sur la justice, en brandissant l’accusation odieuse d’antisémitisme, ont été considérés comme méritant une solidarité exemplaire.
De même, les jeunes manifestants britanniques arrêtés et emprisonnés (en catimini), après avoir manifesté contre les massacres de Gaza feront l’objet d’une mobilisation générale.
(La campagne BDS France était représentée par des militants de CAPJPO-EuroPalestine, de la CCIPPP et de la Conféderation Paysanne).
*DECLARATION DU CAIRE
Non à l’Apartheid israélien
Nous, délégués internationaux réunis au Caire pour la Marche 2009 pour Liberté de Gaza, dans une réponse collective à une initiative de la délégation sud-africaine, statuons que :
Compte tenu :
-  de la punition collective imposée par Israël sur les Palestiniens par l’occupation illégale et le siège de Gaza ;
-  de l’occupation illégale de la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, et la poursuite de la construction illégale du mur de l’Apartheid et des colonies ;
-  du nouveau mur en construction par l’Egypte et les Etats-Unis, qui va resserrer encore le siège de Gaza ;
-  du mépris pour la démocratie palestinienne montré par Israël, les Etats-Unis, le Canada, l’UE et d’autres après les élections palestiniennes de 2006 ;
-  des crimes de guerre commis par Israël pendant l’invasion de Gaza il ya un an ;
-  de la persistance d’une discrimination et de la répression auxquelse sont confrontés les Palestiniens en Israël ;
-  de la poursuite de l’exil des millions de réfugiés palestiniens ; de tous les actes d’oppression qui sont basés en définitive sur l’idéologie sioniste qui sous-tend Israël ;
-  en sachant que nos propres gouvernements ont donné à Israël un soutien direct économique, financier, militaire et diplomatique et lui ont permis d’agir avec impunité ;
-  et en référence à la Déclaration des Nations Unies relative aux droits des populations autochtones (2007)
Nous réaffirmons notre engagement pour :
-  l’autodétermination palestinienne
-  la fin de l’occupation
-  l’égalité des droits pour tous dans la Palestine historique
-  l’intégralité du droit au retour des réfugiés palestiniens
Nous réaffirmons donc notre soutien à l’appel palestinien unitaire de Juillet 2005 pour le Boycott, le Désinvestissement et les Sanctions (BDS) pour contraindre Israël à se conformer au droit international.
À cette fin, nous demandons et souhaitons aider à amorcer un mouvement global et de masse, démocratique et anti-apartheid à agir en pleine concertation avec la société civile palestinienne pour mettre en œuvre l’appel palestinien au BDS.
Conscients des nombreuses similitudes entre l’apartheid Israël et l’ancien régime d’apartheid en Afrique du Sud, nous proposons :
-  Une tournée internationale de conférences au cours des 6 premiers mois de l’année 2010 par les syndicalistes palestiniens et sud-africains et militants de la société civile, pour qu’ils soient rejoints par des syndicalistes et des militants engagés dans ce programme au sein du pays visité, afin d’expliquer directement la campagne BDS directement aux syndicalistes et au grand public au niveau international ;
-  La participation à la semaine contre l’Apartheid israélien en Mars 2010 ; Une approche unitaire systématique pour le boycott des produits israéliens, associant les consommateurs, les travailleurs et leurs syndicats dans le commerce de détail, l’entrepôt et les transports ;
-  Développer le boycott académique, culturel et sportif ;
-  Lancer des campagnes visant à encourager le retrait des syndicats et des autres fonds de pension de sociétés directement impliquées dans l’occupation et/ou l’industrie militaire israélienne ;
-  Lancer des actions en justice visant le recrutement à l’extérieur de soldats pour servir dans l’armée israélienne ; poursuivre les criminels de guerre du gouvernement israélien ; se coordonner avec le « Citizen’s Arrest Bureaux », afin de traduire devant la justice les criminels de guerre israéliens ; à soutenir le rapport de Goldstone et l’application de ses recommandations ;
-  Faire campagne contre le statut d’organisation de bienfaisance attribué au Fonds National Juif (JNF).
-  Nous lançons un appel aux organisations et aux individus engagés dans cette déclaration à la signer et à travailler avec nous pour la traduire dans la réalité.
31 mars 2010 - CAPJPO - Cet article peut être consulté ici :
http://www.europalestine.com/spip.p...

Israël pilonne Gaza avec des missiles

vendredi 2 avril 2010 - 06h:48
Al Jazeera.net - Ma’an
Trois enfants ont été blessées dans l’est de la ville de Gaza, après que l’aviation israélienne ait lancé une série d’attaques par missiles sur le territoire assiégé.
(JPG)
Des responsables hospitaliers palestiniens ont dit que les enfants avaient été blessés par des éclats, après les raids aériens qui se sont produits dans les premières heures de ce vendredi.
Casey Kauffman d’Al Jazeera,rapportant de Gaza, nous a dit que les attaques s’étaient produites sur au moins six endroits.
Il a ajouté que l’activité dans les tunnels, généralement utilisés pour faire entrer des marchandises dans le territoire sous blocus, avait été interrompue de peur des frappes aériennes, et le gouvernement du Hamas a également ordonné l’évacuation des postes de police dans la bande de Gaza.
Des témoins eainsi que des responsables du Hamas ont déclaré que les missiles israéliens avaient touché deux caravanes près de la ville de Khan Younis et une fromagerie, tandis que des hélicoptères ont attaqué une fonderie dans le camp de réfugiés de Nusseirat.
L’armée israélienne a prétendue avoir ciblé des installations servant à la fabrication des armes et à leur stockage dans le centre de la bande de Gaza, dans la ville de Gaza, au nord et au sud de la bande de Gaza, en réponse à des tirs de roquettes sur le territoire [israélien].
Reportage Al Jazeera - Youtube
[...] Il n’y avait eu aucune revendication pour les roquettes tirées ce jeudi, lesquelles n’ont fait aucune victime, mais l’armée israélienne avait antérieurement déclaré qu’elle tiendrait le Hamas, l’organisation palestinienne qui gouverne la bande de Gaza, « comme seul responsable du maintien de la paix et la tranquillité dans et autour du territoire ».
Fawzi Barhoum, porte-parole du Hamas, a déclaré à Al Jazeera que le Hamas tenait le gouvernement israélien, dirigé par Benyamin Netanyahou, comme responsable de l’escalade, mais selon lui « les raids aériens avaient été anticipés suite aux menaces proférées par Ehud Barak, le ministre de la défense, et par d’autres ministres ».
Il a également accusé « la communauté internationale et les états arabes » de ne « rien entreprendre au sujet de la situation à Gaza ».
« L’absence de la communauté internationale et des états arabes a permis aux Israéliens de faire monter la tension », dit-il.

Raids aériens israéliens sur Gaza

L’aviation israélienne a lancé une série de raids aériens sur plusieurs cibles à Rafah, Khan Younis, les camps de Maghazi et Bureij ainsi que sur le quartier de Sabra.
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Selon des témoins dans Khan Younis, l’aviation israélienne a mené trois raids sur des cibles dans les zones libérées du gouvernorat de Khan Younis, dont le complexe « Asdaa » d’où est diffusée la chaîne de télévision Al-Aqsa, appartenant au Hamas et située à Khan Younis.
Dans la ville de Gaza, les raids ont totalement détruit la fromagerie et laiterie « Dalloul » dans le quartier Al-Sabra , tout en endommageant plusieurs maisons alentour.
Les avions ont également tiré deux missiles sur un poste de police à l’entrée du camp de réfugiés de Nusseirat et sur un atelier appartenant à la famille Alnarouti dans le quartier de Zawaida, près de la société de télécommunications située sur la route Salah El-Din dans le gouvernorat central, apparemment sans faire de blessés.
Le Dr. Muawiya Hassanein, directeur des services d’ambulances et d’urgence de la zone a confirmé qu’il n’y avait pas de morts, pour l’instant, parmi les citoyens palestiniens, mais il a ajouté que 3 enfants ont été blessés aux visages par des débris et que le préjudice matériel était énorme.
Il a également assuré qu’un plan de secours d’urgence était mis en place dans la perspective d’une nouvelle guerre, et qu’un déploiement des ambulances dans tout le secteur avait été fait en prévision de toute nouvelle aggravation.
Tous les gouvernorats de la bande de Gaza soumis au blocus avaient assisté à une présence massive de toutes sortes d’engins de guerre de l’armée de l’air israélienne, ce qui préfigure de nouvelles attaques israéliennes contre Gaza. Israël a prétendu qu’une roquette tirée depuis la bande de Gaza vers le Néguev avait atterri dans la zone d’Ashkelon, sans faire de blessés ou de quelconques dommages.
Les avions israéliens ont largué hier soir des tracts de menaces sur différentes zones de la frontière entre la bande de Gaza et Israël.
Des témoins nous ont dit que ces tracts ont été largués dans la région centrale de la bande de Gaza et à l’est du camp de Bureij, ainsi qu’à l’est de Khan Yunis, en réponse à l’opération de la résistance qui a entraîné la mort et des blessures pour un certain nombre de soldats israéliens des troupes d’occupation vendredi dernier.
2 avril 2010 - Al Jazeera - Vous pouvez consulter cet article à :
http://english.aljazeera.net/news/m...
Traduction : Info-Palestine.net

Samson et la 2ème Nakba - Brève étude de l’Hercule juif

vendredi 2 avril 2010 - 05h:57
Gilad Atzmon
Autant nous avons été nombreux à savourer le spectacle de l’humiliation d’Israël et de son Premier ministre Netanyahu à Washington, cette semaine, autant j’ai quelque hésitation à vous livrer l’idée que la crise en train d’émerger entre l’Amérique et Israël risque d’être, aussi, pour nous, un voyant rouge allumé.
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La crise actuelle risque en effet de conduire à des conséquences dévastatrices en Palestine, en Iran et au Moyen-Orient.
« Netanyahu et Obama ont atteint le point de non-retour », clame le journaliste Akiva Eldar. « Aux yeux du Président Barack Obama et de ses principaux conseillers, le Premier ministre Benjamin Netanyahu est coupable de rien de moins que de porter atteinte au statut des Etats-Unis au Moyen-Orient et dans le monde musulman ».
Il est possible que les Américains aient commencé à piger qu’il n’y a pas de partenaire pour faire une quelconque paix en Israël. L’Amérique a dû, de toute évidence, court-circuiter son « allié cachère ». L’armée et l’élite politique américaines ont d’ores et déjà avoué, cette semaine, qu’Israël est un boulet stratégique pour les Etats-Unis. Apparemment, les seuls qui continuent à croire au lien stratégique américano-israélien sont l’Aipac et sa liste de « Congressistes Goyim du Sabbath » à ses bottes. Mais malheureusement, ce n’est là qu’un des divers aspects de la question.
Une lecture plus en profondeur des événements récents aurait tendance à suggérer que la dernière brouille américano-israélienne est, en réalité, jouée par les partenaires politiques de Netanyahu. De manière très significative, autant l’Amérique révèle sa désapprobation croissante de la politique israélienne, l’attitude antiaméricaine dont les alliés de Netanyahu ont fait montre chez eux, en Israël, crève les yeux. Inutile d’être un génie pour comprendre que certains membres du gouvernement de Netanyahu font tout ce qu’ils peuvent afin de souffler sur les braises d’une querelle majuscule entre Israël et son « plus proche allié ».
Le ministre de l’Intérieur Eli Yishai, l’homme derrière les décisions qui ont déclenché la crise diplomatique récente, a déclaré, cette semaine : « Les Israéliens ont voté pour cette ligne gouvernementale, selon laquelle il n’y aura aucun compromis sur la question de Jérusalem ». Il a également profité de l’occasion pour remercier son créateur de lui avoir donné « le droit d’être le ministre qui donne son accord à la construction de milliers de logements à Jérusalem ». En plus de sa dernière visite calamiteuse à Washington, le Premier ministre Netanyahu a trouvé le temps de consulter son ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman. Selon le site israélien Ynet (du quotidien Yediot Ahronot), Lieberman a recommandé à son Premier ministre « de ne pas capituler devant la pression américaine ».
J’imagine que la plupart des analystes politiques ne comprennent pas la profondeur des convictions expansionnistes et racistes de la droite israélienne. Contrairement à Sharon, Peres, Livni, Rabin, Olmert, Barak et même Netanyahu en personne, qui ont manifesté, au fil des ans, un certain respect à l’Occident et en particulier aux Etats-Unis, le gouvernement de Netanyahu est dominé par des faucons de la droite sioniste. Ils appliquent le vieux mantra de David Ben Gourion : « Peu importe ce que les Goyim (les Gentils) disent, la seule chose qui importe, c’est ce que les juifs font ». Les partenaires politiques de Netanyahu ne feront aucun compromis, et ils ne se plieront pas aux conditions des Américains.
Les alliés politiques de Netanyahu sont convaincus qu’au moins pour le moment ils s’en tireront mieux sans l’Oncle Sam. Ils comprennent que les jours de l’‘Etat réservé aux seuls juifs’ sont comptés, dès lors que certaines actions radicales ne seraient pas mises en œuvre. Ils pigent qu’à moins que l’Etat juif ne mette en œuvre de mesures qui auraient pour effet de chasser d’Israël toute sa population palestinienne, le rêve sioniste prendra fin très rapidement.
Ces faucons ont aussi conscience du fait qu’une fois que l’Iran disposera d’une capacité nucléaire, la capacité d’Israël à maintenir son statut de « puissance régionale infligeant la terreur » cesserait du jour au lendemain. Les membres du gouvernement Netanyahu comprennent que si Israël veut survivre en tant qu’ethnocratie juive et que superpuissance régionale, Israël doit affronter l’Iran rapidement et nettoyer ethniquement la Palestine de sa population indigène, dans un acte qui parachèvera les objectifs de la Nakba de 1948. Les faucons israéliens qui dominent aujourd’hui le gouvernement Netanyahu et la politique israélienne se rendent compte du fait qu’un lien avec l’Amérique ne peut que restreindre, voire compromettre, leurs sinistres projets pour la région. De toute évidence, bien malin est celui qui nous dira ce qu’Israël va faire.
Il est toutefois fondamental de rappeler qu’au cœur du narratif collectif sioniste, nous trouvons des histoires bibliques telles que celle de Samson, qui est un conte de nature génocidaire et suicidaire. Samson est, en quelque sorte, Hercule, chez les juifs. Il s’était vu conférer par Dieu une force terrifiante pour combattre les ennemis des juifs et accomplir des hauts-faits inaccessibles aux êtres humains ordinaires. Ainsi, il combat un lion à mains nues, il massacre une armée entière, armé seulement d’une mâchoire d’âne et, finalement, le moment fatidique venu, il commet un massacre de masse. A lui seul, il réduit en ruines un temple philistin, tuant des milliers de fidèles, dont des vieillards, des femmes et des enfants, sans oublier... lui-même.
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Je ne sais pas si Lieberman se voit lui-même en nouveau Samson. En regardant une photo récente de lui, il n’est sans doute pas assez costaud pour vaincre un lion. Toutefois, la tendance génocidaire et l’aspiration au suicide sont bel et bien là ; c’est incontestable...
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* Gilad Atzmon est écrivain et musicien de jazz, il vit à Londres. Son dernier CD : In Loving Memory of America.
http://www.gilad.co.uk/writings/sam...
Traduit de l’anglais par Marcel Charbonnier
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8440

La communauté juive française, la seconde Intifada, et « l’affaire Al Doura »

publié le vendredi 2 avril 2010
Guillaume Weil Raynal

 
L’objectivité pure n’existe pas, mais un discours engagé n’interdit pas pour autant l’honnêteté intellectuelle ni surtout un minimum d’acceptation de la réalité.
Quelle date précise les historiens retiendront-ils comme celle du jour du déclenchement de la seconde Intifada ? Le 28, le 29 ou le 30 septembre 2000 ? A moins que ces trois dates [1] ne constituent un tout indivisible : trois journées terribles qui, dans un enchaînement irrésistible de causes et d’effets, virent exploser le processus d’Oslo, et marquèrent le point de départ d’un cycle de violences et d’affrontements de plusieurs années qui n’est pas encore vraiment éteint aujourd’hui. Mais quelle que soit la date retenue, l’analyse du déclenchement de la seconde Intifada ne peut, en tout cas, être dissociée de son contexte, avant et après ce déclenchement : un lent pourrissement de la situation sur le terrain, consécutif à l’assassinat d’Yitzhak Rabin en 1995 et à la politique menée par son successeur Benyamin Netanyahu qui n’avait jamais caché son hostilité aux accords d’Oslo ; l’échec du sommet de Camp David, en juillet 2000, où l’on tenta de rattraper en deux semaines le gâchis de plusieurs années, par la conclusion aussi soudaine qu’improbable d’une paix définitive entre Israéliens et Palestiniens ; la poursuite néanmoins des pourparlers, pendant les mois d’août et septembre qui suivirent l’échec de ce sommet - avant que n’éclate la tempête - et même après, puisque de nouvelles avancées – les « paramètres Clinton » - firent alors espérer une paix possible lors d’un ultime sommet tenu à Taba en janvier 2001. Espoir vite déçu. Si le sommet de Taba s’acheva le 24 janvier sur un communiqué commun aux deux parties, qualifiant de « sans précédent (…) l’atmosphère positive des discussions » et déclarant n’avoir « jamais été aussi proches d’un accord », les négociateurs estimèrent toutefois, dans le même communiqué, que la proximité des élections israéliennes ne permettait pas de surmonter les dernières divergences et qu’il convenait d’en attendre le résultat avant de reprendre les discussions. La fin de l’histoire est connue : le 6 février 2001, Ariel Sharon remportait le scrutin…
Le seul rappel de cette chronologie suffit à ruiner la thèse qui fut alors avancée par les services de communication israéliens – thèse abondamment relayée en France – selon laquelle les Palestiniens n’avaient répondu à « l’offre généreuse » des Israéliens à Camp David qu’en déclenchant une guerre dont ils étaient, par conséquent, les seuls responsables. A les supposer généreuses, les propositions israéliennes ne furent donc pas faites à Camp David en juillet 2000 mais à Taba, six mois plus tard. L’échec du premier sommet était prévisible, pour ne pas dire inéluctable, au regard des circonstances dans lesquelles il fut engagé. Quant à l’échec du second, nul observateur n’a jamais rapporté ni preuve ni indice sérieux d’un « refus palestinien », formellement démenti, de surcroit, par les termes du communiqué final[2].
Des sources nombreuses et solides attestent également que ni le déclenchement des violences, les 29 et 30 septembre 2000, ni l’escalade des semaines suivantes ne résultèrent d’une volonté palestinienne unilatérale et planifiée de mettre fin au processus de paix. Aucune des deux parties ne souhaitait un affrontement majeur, mais chacun s’y préparait depuis des mois en raison du blocage total de ce processus. Le sommet de Camp David constitua précisément, à cet égard, comme une solution d’urgence, une ultime tentative de sauver une situation déjà fortement compromise. Plusieurs années après, des officiels israéliens et non des moindres reviendront sur la thèse officielle d’un plan concerté des Palestiniens. Comme par exemple, Avi Dichter, le patron du Shin Beth : « Au contraire de ce que nous disions à l’époque, Arafat n’a pas fomenté l’Intifada. L’Intifada a débuté par un phénomène boule de neige. » [3] Même analyse de son prédécesseur, Ami Ayalon : « On aurait dit un cheval sauvage que personne ne parvenait à contrôler, alors que Yasser Arafat se trouvait par hasard sur la selle ». Ce que confirmera le rapport de la commission d’enquête internationale dirigée par l’ancien sénateur américain George Mitchell, qui soulignera comme principale cause de l’escalade des violences des premières semaines « l’incapacité des deux parties à faire preuve de retenue ».
Il faut aussi parler de l’incapacité de chacun à penser le conflit en termes rationnels. Autant au Proche-Orient qu’ici, en France. L’objectivité pure n’existe pas, mais un discours engagé n’interdit pas pour autant l’honnêteté intellectuelle ni surtout un minimum d’acceptation de la réalité. Nulle incompatibilité, à cet égard, entre le soutien de la cause d’Israël (dont l’existence est aussi légitime que le droit des Palestiniens à avoir leur Etat) et ce bref rappel qui vient d’être fait des circonstances du déclenchement de la seconde Intifada. Or, en France, les militants pro-israéliens les plus fervents ont développé depuis des années un discours non seulement partial (ce qui serait compréhensible), mais plus grave, totalement déconnecté du réel, c’est-à-dire en l’occurrence, du contexte dans lequel le processus d’Oslo explosa brutalement : les mois qui précédèrent et ceux qui suivirent. La séquence des trois dernières journées du mois de septembre 2000 n’y est considérée que comme une planète isolée, hors du temps et de toute autre causalité que la sienne propre, comme un scénario de fiction qui n’existe pas en dehors des limites étroites que lui assigne son auteur entre le générique de début et le générique de fin. Pire encore, chacune de ces trois journées est prise en elle-même comme un tout isolé des deux autres : une fable édifiante, codifiée comme une série télé, dans laquelle le Palestinien viendrait toujours jouer de manière lisse et transparente le rôle du fauteur de trouble ou de la fausse victime (ce qui revient au même), chaque nouvel épisode commençant sur un terrain vierge, sous un ciel sans nuage. Ainsi, la controverse sur les causes de l’Intifada serait toute entière contenue dans celle de la « visite » d’Ariel Sharon, le 28 septembre, à Jérusalem, sur l’esplanade des mosquées. Manière biaisée de poser le problème, car cet incident ne fut en définitive qu’une étincelle sur un baril de poudre, l’élément déclencheur et non pas la cause du soulèvement.[4] Mais une technique vieille comme le monde consistant à faire dire à autrui ce qu’il n’a pas dit pour mieux le réfuter est ici exploitée jusqu’au bout de ses possibilités. Entretenir artificiellement la polémique, en plaidant contre des contradicteurs imaginaires que la visite d’Ariel Sharon ne fut pas la cause de l’Intifada, permet d’en escamoter à la fois les causes réelles (blocage du processus d’Oslo, aggravé par l’échec du sommet de Camp David) et le rôle non négligeable joué néanmoins par le leader de la droite israélienne dont la visite sur l’esplanade des mosquées visaient précisément à contrer les ultimes tentatives de parvenir à un accord de paix. L’analyse des premiers jours de l’Intifada est ainsi ramenée au récit d’une innocente promenade (les Juifs n’ont-ils pas le droit de se promener en toute liberté à Jérusalem comme à Londres ou à Paris ?) dont les Palestiniens auraient pris prétexte pour déclencher perfidement une guerre fomentée de longue date. Cette vision consistant à gommer tout lien entre les trois journées des 28, 29 et 30 septembre 2000, et à abstraire ces trois journées du contexte général des mois qui précédèrent n’est pas seulement un moyen un peu artificiel d’exonérer les israéliens de toute responsabilité dans le conflit. Elle permet aussi de mettre en cause comme « hostiles à Israël » (et donc aux Juifs…) tous les médias qui, au sujet de l’intifada, aurait évoqué, fût-ce à titre accessoire, le caractère intempestif de l’initiative d’Ariel Sharon.[5]
Autre symptôme de l’irrationalité du débat : la fameuse « affaire » Al Doura. Les faits sont connus : le 30 septembre, premier jour du véritable soulèvement, une fusillade éclate entre Palestiniens et Israéliens, au carrefour de Netzarim, dans la bande de Gaza. La mort d’un enfant palestinien de douze ans, Mohamed Al Doura, filmée par la caméra de France 2, diffusée le soir même au « 20 heures », fait le tour du monde et devient dans le monde arabe une sorte d’icône. Les Israéliens, déplorant le drame, ne feront cependant aucune difficulté pour reconnaître, dès le lendemain, la probable origine israélienne du tir mortel. L’affaire aurait pu en rester là. Mais une curieuse polémique nait deux ans plus tard : partie d’une prétendue agence de presse (en réalité un simple site web francophone israélien), elle est aussitôt relayée par de nombreux médias de la communauté juive en France ainsi que par plusieurs intellectuels ou personnalités dont certaines figures de premier plan.[6] De prétendues expertises balistiques prouveraient l’impossibilité absolue que l’enfant ait pu être atteint par un tir israélien. Pire encore : la fusillade ne serait en réalité qu’une mise en scène, et l’enfant - un figurant ! – toujours en vie… Sept ans plus tard, la polémique a enflé, gonflé, nourrie par un nombre impressionnant d’articles et d’émissions diffusées dans la presse, sur le Net, à la radio ; des colloques ont même été organisés. France 2 et son journaliste Charles Enderlin ont porté plainte en diffamation contre deux sites internet : un premier procès gagné devant le tribunal. Le diffamateur, condamné, n’a pas fait appel. Un deuxième procès gagné également devant le tribunal. Mais en mai 2008, la cour d’appel de Paris relaxe le prévenu, Philippe Karsenty, non pas sur la véracité de ses écrits, mais sur sa « bonne foi ». Un pourvoi en cassation est en cours… Depuis la décision de la cour d’appel, la communauté juive s’est littéralement enflammée. Philippe Karsenty, élevé au rang de héros, multiplie les conférences, à Paris, en banlieue, en province, à l’étranger. Le CRIF qui a pris publiquement position en sa faveur, entend poursuivre aussi longtemps et aussi fort que possible ce qu’il considère être un scandale d’Etat, tant que France 2 n’« avouera » pas que les images de la mort de Mohamed Al Doura n’étaient qu’une mise en scène.
Il serait trop long de reprendre ici tous les tenants et aboutissants de la polémique.[7] Il suffit, pour démontrer l’absurdité de la thèse selon laquelle la mort de Mohamed Al Doura aurait été « mise en scène », de rappeler qu’une fusillade bien réelle eût lieu ce jour-là au carrefour de Netzarim (ce que personne ne conteste, notamment du côté israélien) et que les plans filmés sur l’enfant coïncident avec les plans plus larges filmés sur la foule. Difficile d’imaginer un enfant jouant la comédie dans une telle situation. Par ailleurs, les croquis d’angles de tir réalisés « au doigt mouillé » par de prétendus experts sont formellement démentis par les images filmées lors de l’échange de tirs : n’importe qui peut constater de visu que l’enfant et son père se trouvaient, totalement à découvert, sur la trajectoire des tirs israéliens[8]. Le chiffon rouge que l’enfant, nous dit-on, aurait sorti de sa chemise pour simuler un écoulement de sang n’a jamais existé que dans l’imagination des auteurs de cette trouvaille. Contrairement à ce qu’ils affirment, aucun film, aucune photo ne montre une chose pareille. Enfin, l’argument « massue » de l’enfant qui bouge encore « après avoir été présenté pour mort » est aussi confondant de bêtise que d’ignominie. Le plan, coupé au montage, ne s’intègre pas dans un récit. Soutenir que l’enfant bouge « après » avoir été présenté pour mort n’a donc aucun sens. De toute évidence, ce plan ne montre, hélas, que les dernières secondes de vie de l’enfant juste après le tir mortel.
Reste à comprendre l’importance disproportionnée prise par cette affaire dans la communauté juive. Et à expliquer le décalage vertigineux entre l’inanité absolue d’une thèse étayée par des moyens de preuves à ce point indigents et puérils d’une part, et de l’autre, l’accueil enthousiaste réservé à cette thèse par l’ensemble des intellectuels juifs et pro-israéliens (des journalistes, des philosophes, des directeurs de recherche au CNRS…) ainsi que par les organes communautaires, au premier rang desquels le CRIF, qui lui ont conféré la valeur religieuse d’un dogme. C’est à dessein que j’emploie ce qualificatif : reposant sur une foi qui n’a pas besoin d’être démontrée, la religion a étymologiquement pour fonction de « relier » entre eux les membres de la communauté, d’en renforcer la cohésion. Le problème est que la foi dont il s’agit ici est moins authentiquement religieuse (même si la religion y a sa part) qu’entremêlée de passions patriotiques et nationalistes, nourries et attisées par un conflit aigu. L’affaire Al Doura vient précisément remplir la fonction qu’occupe le Mythe dans la religion : un récit fabuleux porteur d’une morale, un récit performatif qui, dans ce cas particulier, offre au fidèle le double avantage de faire coïncider le monde avec la vision sacrée qu’il s’en fait, mais aussi avec la lecture apparemment rationnelle d’un conflit politique bien ancré dans le réel. Un contexte et un mécanisme qui rappellent, à certains égards, ceux de l’Affaire Dreyfus : on retrouve dans les deux cas le même amour passionné quasi-religieux pour la Patrie, le drapeau et l’armée. La mort télévisuelle de Mohamed Al Doura venait pulvériser le cliché repris en boucle depuis des années par la communication israélienne (et ses relais en France) selon lequel les enfants palestiniens lanceurs de pierre, toujours manipulés par des adultes, n’étaient donc jamais des victimes totalement innocentes. Il fallait donc que la mort de Mohamed fût factice pour que Tsahal gardât sa pureté et son aura d’armée « la plus éthique du monde », comme il fallait naguère que Dreyfus fût coupable pour que l’armée française demeurât innocente. Et de même que Dreyfus symbolisait pour les antisémites la fourberie juive, devenant ainsi à leurs yeux « le Juif » par essence, l’affaire Al Doura accède au rang de véritable paradigme du conflit israélo-palestinien, fournissant aux tenants de la thèse de la « mise en scène » l’occasion de faire l’économie de toute analyse politique sérieuse : il était fréquent d’entendre, dans les années 1970, l’argument selon lequel, le « problème palestinien », comme on disait alors, était un « faux problème », qu’il n’y avait pas de peuple palestinien, mais seulement un mensonge forgé par les pays arabes pour nuire à Israël. Autre temps, autre mœurs. On est passé de la rhétorique politique au story telling, car la fable édifiante du petit Mohamed est en fait le prolongement de la même idée : Il n’y a pas, par essence, de victimes palestiniennes. Il n’y a qu’un peuple de comédiens, de simples figurants…
On a soutenu, depuis, que la « fausse mort » de Mohamed Al Doura, en provoquant la colère des foules arabes, avait déclenché l’Intifada, dont France 2 serait en quelque sorte responsable. Par des articles, des colloques, on a élaboré une théorie savante historico-psychanalytique selon laquelle le « mensonge » de France 2 ne serait que la résurgence du mythe médiéval du crime rituel et du juif tueur d’’enfants.[9] L’affaire Al Doura est devenue une sorte de procès en sorcellerie contre l’Europe et ses médias, congénitalement antisémites, depuis la nuit des temps. Il n’est pas sûr que la communauté juive sorte intellectuellement indemne de ces errements. Par une sorte de retournement aussi ironique que diabolique dont l’histoire a le secret, la caution philosophique qui leur est apportée fonctionne comme un piège en miroir. Les foules médiévales transformaient un fantasme - le crime rituel - en réel : la mort d’un enfant, imaginaire, mais à laquelle elles croyaient contre toute raison. Voici à présent qu’une communauté toute entière, guidée par de pseudos-penseurs, transforme la mort d’un enfant, hélas bien réelle, en fantasme. La croyance est aussi forte, la haine aussi tenace. Mais le mécanisme, au fond, est le même.  [1]
[1] [1] Le jeudi 28 septembre est la date de la visite controversée d’Ariel Sharon, qui n’est alors que chef de l’opposition, sur l’esplanade des mosquées à Jérusalem. Le vendredi 29 septembre, des manifestations violentes éclatent à Jérusalem, en protestation à cette visite et se soldent par sept morts et près de deux cents blessés du côté palestinien. Le samedi 30 septembre, ce sont tous les territoires palestiniens – Gaza et Cisjordanie - qui s’embrasent.
[2]La thèse israélienne d’une responsabilité exclusive des Palestiniens dans l’échec du processus de paix, est réfutée de façon très étayée dans le Rêve brisé de Ch. Enderlin (Fayard 2002), La guerre israélienne de l’information, de D. Sieffert et J. Dray (La Découverte 2002), et La septième guerre d’Israël de A. Harel et A. Isacharoff, (Yedioth Aharonot Books, Tel-Aviv 2004, Hachette Littératures 2005, pour la traduction française)
[3] Shin Beth : sécurité intérieure israélienne. Interview vidéo d’Avi Dichter réalisée par Charles Enderlin le 4 mai 2006. Cité dans Les années perdues, Fayard 2006 (p. 30)
[4] La commission Mitchell dont les conclusions furent acceptées par les Israéliens estima que la visite d’Ariel Sharon sur l’esplanade des mosquées n’avait pas été la cause de l’Intifada mais que « le moment avait été mal choisi et ses effets dévastateurs prévisibles »
[5] C’est très précisément la thèse développée dans Décryptage, documentaire réalisé par le « chercheur » Jacques Tarnero qui instruit le procès des médias français dans le traitement de l’actualité du Proche-Orient. Thèse que l’on retrouve aussi dans le bulletin d’avril 2002 de L’Observatoire du Monde Juif, dirigé par le sociologue Shmuel Trigano : « Déontologie journalistique et choix idéologiques face à Israël ». Dans le film comme dans le dossier de l’Observatoire, la quasi-totalité des médias ayant rapporté les faits de la seconde Intifada sont accusés d’avoir participé à une opération de désinformation aux relents antisémites.
[6] S’agissant des médias, on citera notamment l’hebdomadaire Actualité Juive, le mensuel l’Arche, Radio J et RCJ (radio « officielle » de la communauté, émanation du FSJU). Quant aux intellectuels et personnalités ayant relayé la polémique on citera, à titre non exhaustif, Elisabeth Lévy, Alain Finkielkraut, Pierre André-Taguieff, le producteur de télévision Daniel Leconte, le journaliste Ivan Rioufol, et le député Claude Goasguen, ainsi que l’actuel président du CRIF, Richard Prasquier.
[7] J’y ai consacré un chapitre entier dans Les Nouveaux Désinformateurs, paru en 2007 aux Editions Armand Colin. On pourra aussi se reporter aux articles que j’ai écris sur cette affaire : Retour sur l’ « affaire Enderlin » - guet-apens dans la guerre des images ou harcèlement dans la diffamation ? Revue Internationale et Stratégique n°58, été 2005 ; ainsi que deux articles publiés en 2008 et consultables sur internet : affaire Mohamed al Doura : les vrais imposteurs ont gagné, sur marianne2.fr et Le carnaval des imposteurs sur les sites oumma.com et palestine-solidarité.org .
[8] Ce constat s’impose avec évidence au seul vu des plans filmés durant la fusillade par le caméraman d’Associated Press qui, alors qu’il se trouve aux côtés de l’enfant, fixe son objectif sur la position israélienne.
[9] Voir à ce sujet P-A Taguieff : L’affaire al Dura et le renforcement des stéréotypes anti-juifs, publié dans la revue néoconservatrice Le Meilleur des Mondes de septembre 2008, ainsi que dans L’Arche, mensuel du Judaïsme français. Un colloque intitulé « Le mythe du meurtre rituel » organisé en novembre 2007 par le collège des études juives de l’Alliance Israélite Universelle a été en réalité largement consacré à l’affaire al Doura. Il est consultable en ligne sur le site www.akadem.org
relayé par Mondialisation.ca, Le 29 mars 2010 http://www.mondialisation.ca/index....
Publié par la revue trimestrielle confluences méditerranéennes, printemps 2010 http://www.confluences-mediterranee...

La brutalité de l’état-major US saluée à Paris

publié le vendredi 2 avril 2010
Claude Angeli

 
Ses critiques à l’égard des Israéliens approuvées par les militaires français.
A huis clos, le 22 mars, devant la Commission des forces armées du Sénat, le général David Petraeus a confirmé les inquiétudes de l’état-major américain. Patron des troupes engagées au Proche et au Moyen-Orient ainsi qu’en Asie Centrale – excusez du peu -, ce proche de Barack Obama n’a pas fait dans la nuance. Et les attachés militaires français en poste à Washington, toujours aux aguets, ont fait parvenir à Paris, par télégramme, un résumé de ces propos inhabituels.
« La poursuite des hostilités entre Israël et certains de ses voisins met en cause notre capacité à défendre
nos intérêts » a confié le général aux sénateurs américains, lors de cette audition en principe, secrète. « Le conflit au Proche-Orient alimente un sentiment antiaméricain lié [au] favoritisme des Etats-Unis envers Israël. La colère arabe née de la question palestinienne (…) affaiblit la légitimité des régimes arabes modérés. Al-Qaida [utilise] cette colère afin de mobiliser de nouveaux appuis. »
Avant David Petraeus, mais en termes plus modérés, Robert Gates, chef du Pentagone, avait tenu à dire publiquement : « L’absence de progrès dans le processus de paix (entre Israéliens et Palestiniens) les intérêts américains en matière de sécurité nationale. »
Ces signes de mauvaise humeur américaine à l’égard d’Israël ont, un tant soit peu, libéré la parole au sein de l’état-major français. Mais hors de question de s’exprimer aussi brutalement que le général Petraeus, Robert Gates ou le vice-président Joe Biden. Lequel, on vient de l’apprendre à Paris, a lancé tout à trac aux Israéliens, lors de sa récente visite à Jérusalem « Votre comportement met en cause la sécurité de nos troupes en Irak, en Afghanistan et au Pakistan. »
Prudence de grand chef
Le nouveau patron des armées, l’amiral Edouard Guillaud a, lui, donné pour consigne à ses adjoints et à ses porte-paroles d’éviter tout commentaire intempestif de ce genre sur Israël. Avec cet argument imparable : « Nicolas Sarkozy est hyper-sensible sur le sujet. » C’est donc sous couvert d’anonymat que des généraux confient leurs états d’âme. Tel celui qui, au ministère de la Défense, qualifie de « suprême connerie » les constructions de nouvelles colonies à Jérusalem-Est, et précise que ce n’est pas l’opinion d’Hervé Morin et de son cabinet. Tel cet autre affirmant que de nombreux officiers désapprouvent les positions très conciliantes de Sarkozy sur ce point.
Avenir peu radieux
A l’état-major des armées, un troisième général, ancien attaché militaire à l’ambassade de France de Tel-Aviv, en rajoute « Israël a humilié des responsables français » dit-il, en interdisant à deux reprises l’entrée de Bernard Kouchner à Gaza, en octobre et novembre 2009. Selon cet officier chargé du dossier Proche-Orient, plus le gouvernement Netanyahou poursuivra la colonisation des territoires palestiniens, moins on parviendra à stopper l’Iran dans a volonté de devenir une puissance nucléaire. « Et (en cas d’attaque de ses centres de recherche) l’Iran sera encouragé à accentuer son soutien au terrorisme contre les Etats-Unis et Israël. »
Mieux, si l’Iran en vient à posséder la bombe, cela poussera d’autres Etats à l’imiter. Conclusion de notre général pessimiste « Ce sera une défaite diplomatique majeure pour les Etats-Unis » Seulement diplomatique ? Voilà qui serait rassurant …. Moralité, s’il y en a une, les grands chefs militaires français estiment à l’instar du général David Petraeus, que le dossier israélo-palestinien est la clé pour une future solutions des difficultés que connaissent les Alliés « tout au long de l’axe de crise » qui va de la Méditerranée jusqu’au Pakistan.
L’histoire ne dit pas si Obama a tenté d’en convaincre Sarkozy, l’autre soir, au dîner. Et s’il lui a de nouveau demandé d’envoyer un renfort de 1500 Français en Afghanistan. Mais, jusqu’à ce jour, Sarkozy s’y est refusé. Manque d’effectifs ou manque de confiance en la victoire finale ? Les deux, comme on l’entend dire, parfois, à l’Elysée.
Communiqué par le Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient http://cjpp5.over-blog.com/

Jérusalem-Est : le “deal” de Barack Obama

publié le vendredi 2 avril 2010
Gilles Paris

 
Selon le Haaretz et la deuxième chaîne (privée) israélienne, les Eats-Unis ont proposé à Benyamin Nétanyahou le marché suivant lors de sa visite délicate à Washington : l’arrêt total de la colonisation pendant quatre mois à Jérusalem en échange de négociations directes avec les Palestiniens (c’est la durée également “autorisée” par la Ligue arabe) [1]. Pour cause de Pâque juive, le gouvernement israélien ne devrait pas faire connaître sa réponse avant la semaine prochaine
Le Septet (formation qui rassemble les poids lourds du gouvernement Nétanyahou) serait divisé sur la nature de la réponse à l’administration américaine. Benny Begin, Moshé Ya’alon pour le Likoud et Eli Yishaï (Shass) camperaient sur une ligne dure, au contraire de Ehoud Barak (Parti travailliste) et Dan Méridor (Likoud), croit savoir le Haaretz.
Selon Laura Rozen, du site américain Politico, cité par le Jerusalem Post, un débat existerait également au sein de l’administration américaine sur la manière de manoeuvrer vis à vis du gouvernement israélien avec là aussi une tendance qui considère que la crédibilité de l’administration américaine est en jeu et une autre plus prudente qu’incarnerait l’ancien émissaire Dennis Ross (lire ici le débat que la note de Laura Rozen suscite .)
Thomas Friedman, du New York Times, a bien résumé la situation et le dilemme auquel fait face M. Obama : la paix au Proche-Orient est-elle une occupation de dame patronesse ou une ardente obligation ? Pour Thomas Friedman, la réponse est dans la question.
publié sur le blog du Monde "Guerre ou Paix"
ajout de note : C. Léostic, Afps

Prière, police et patience : le chemin de croix du vendredi saint à Jérusalem

03/04/2010
Des pèlerins ont retracé hier les pas du Christ, refaisant le 
chemin de croix que Jésus est censé avoir emprunté le long de la célèbre
 Via Dolorosa à Jérusalem, hier. Menahem Kahana/AFP
Des pèlerins ont retracé hier les pas du Christ, refaisant le chemin de croix que Jésus est censé avoir emprunté le long de la célèbre Via Dolorosa à Jérusalem, hier. Menahem Kahana/AFP
Une foule de catholiques et d'orthodoxes, entre autres, a marqué dans la ferveur les quatorze stations du calvaire, jusqu'à la basilique du Saint-Sépulcre qui abrite le tombeau de Jésus.
Des milliers de pèlerins chrétiens venus du monde entier ont retracé les pas du Christ ce vendredi saint à Jérusalem dans une ambiance cosmopolite, parfois fervente, sous l'œil vigilant de la police israélienne déployée en force. Une humanité chamarrée avait envahi dès les premières heures de la matinée les étroites ruelles pavées de la Vieille Ville, refaisant le chemin de croix que Jésus est censé avoir emprunté le long de la célèbre Via Dolorosa.
« Pour moi, c'est une visite spéciale, c'est la première fois que je viens en Terre sainte. Nous avons prié partout là où Jésus a marché. C'était très émouvant », témoigne Andrea Schroetter, originaire d'Allemagne.
La foule de catholiques, bien loin des scandales de pédophilie qui secouent leur Église en Europe, d'orthodoxes et de protestants, de coptes égyptiens et d'Éthiopiens chrétiens, entre autres, a marqué les 14 stations du calvaire jusqu'à la basilique du Saint-Sépulcre qui abrite, selon la tradition, le tombeau du Christ. Au son des cloches et des cantiques, la procession, hérissée de croix de bois de toutes les tailles, piétinait patiemment, régulièrement bloquée et encadrée par des forces de l'ordre omniprésentes, dans un contexte tendu par la volonté israélienne de poursuivre la colonisation dans le secteur oriental de Jérusalem, à majorité arabe et annexé par Israël en juin 1967. Les policiers, certains bonshommes, d'autres moins, canalisaient étroitement la masse de pèlerins, dont d'importants contingents venus de Russie pleins de ferveur. Ceux qui tentaient de passer en force étaient fermement remis dans le droit chemin. Un chemin de croix au propre comme au figuré.
« Les policiers sont plus nombreux que les prières », proteste Nour Bishay, une copte du Caire, assise près du Saint-Sépulcre, déplorant que « le silence de la prière et les chants sacrés soient étouffés par le bruit, les cris et le chaos ».
Soudain, une manifestation de Palestiniens, frustrés de ne pouvoir entrer dans la basilique, éclate spontanément. « Avec notre sang, avec notre âme, nous nous sacrifierons pour toi, Palestine ! » crient-ils pendant quelques minutes. Ailleurs, à l'écart de l'agitation de la Vieille Ville, un millier de travailleurs indiens résidant en Israël se sont rassemblés dans la vallée du Cédron, lieu du Jugement dernier, près du jardin des Oliviers, pour suivre l'office de la Passion du Christ dans le silence et la prière.
L'humeur n'est pas partout aussi apaisée. Depuis le début de la semaine sainte, les commerçants du souk de la Vieille Ville râlent. « Le business est mauvais cette année », se plaignent-ils en chœur. Et d'accuser le bouclage de la police israélienne, les restrictions d'accès à Jérusalem pour les Palestiniens de Cisjordanie occupée et... la crise économique mondiale. Pourtant, cette année, les Pâques de rites catholique et orthodoxe sont célébrées simultanément, ce qui devrait amener davantage de pèlerins et de touristes dans la Ville sainte.
Majeda EL-BATSCH (AFP) 

Fayyad réaffirme l’objectif d’un État palestinien d’ici à août 2011

03/04/2010
Dans une interview au journal israélien Haaretz publiée hier, le Premier ministre palestinien Salam Fayyad, qui s'est fixé pour objectif d'établir un État palestinien l'année prochaine, a estimé que celui-ci verra le jour d'ici à août 2011, . « La naissance d'un État palestinien sera célébrée comme une journée de joie par l'ensemble de la communauté des nations », a déclaré M. Fayyad. « Nous estimons que ce bébé naîtra vers 2011. Cela est notre vision et l'expression de notre volonté d'exercer notre droit de vivre en liberté dans le pays (où) nous sommes nés, aux côtés de l'État d'Israël, en toute harmonie », a-t-il ajouté. Déjà, l'année dernière, M. Fayyad s'est dit déterminé à donner vie à un État indépendant viable en 2011, quelle que soit l'avancée des discussions avec Israël. L'objectif, selon lui, est de créer la structure d'un « État effectif, capable de se gouverner lui-même ». « Si, pour une raison ou une autre, d'ici à août 2011 (le projet) aura échoué (...) je pense qu'on aura rassemblé tant de crédit, sous forme de faits positifs sur le terrain, que la réalité s'imposera sur le processus politique pour produire le résultat (la création de l'État) », a encore dit M. Fayyad. Il faisait allusion aux institutions qu'il s'emploie à créer en vue de la création d'un État de facto. 

Entre Gaza et Israël, le risque de l’escalade

03/04/2010

Un raid de l’aviation israélienne a visé une laiterie-fromagerie à 
Gaza qui a été totalement détruite. Mohammad Abed/AFP
Un raid de l’aviation israélienne a visé une laiterie-fromagerie à Gaza qui a été totalement détruite. Mohammad Abed/AFP
L'aviation israélienne a effectué six raids dans la nuit de jeudi à vendredi contre l'enclave palestinienne.
Israël a menacé hier le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, de lancer une nouvelle opération punitive d'ampleur. « Si les tirs de roquettes contre Israël ne cessent pas, il semble que nous allons devoir intensifier nos actions contre le Hamas », a prévenu le vice-Premier ministre Sylvan Shalom à la radio publique israélienne. « Nous ne permettrons pas à nouveau de voir des enfants terrorisés dans des abris, et cela, finalement, nous obligera à lancer une nouvelle opération militaire », a averti M. Shalom. « J'espère que nous allons pouvoir l'éviter, mais c'est l'une des options dont nous disposons, et si nous n'avons pas le choix, nous l'utiliserons à l'avenir », a-t-il insisté. L'aviation israélienne a effectué six raids dans la nuit de jeudi à vendredi contre l'enclave palestinienne, blessant trois enfants, selon des sources hospitalières et les forces de sécurité du Hamas. Ces frappes surviennent après plusieurs tirs de roquettes palestiniennes ces derniers jours vers le sud d'Israël.
Le Premier ministre du gouvernement du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a appelé hier « la communauté internationale à intervenir pour mettre fin à cette escalade et à l'agression israélienne ». Il a en outre assuré que son gouvernement entretenait « des contacts avec les autres factions palestiniennes pour maintenir le consensus interne (respecter la trêve), protéger notre peuple et renforcer notre unité ». Les États-Unis ont aussitôt appelé Israéliens et Palestiniens à privilégier le dialogue, soulignant qu'il ne pouvait y avoir de « solution militaire » au conflit. À Londres, le ministère britannique des Affaires étrangères s'est dit « préoccupé par les frappes d'aujourd'hui et par l'escalade de la violence à Gaza et dans le sud d'Israël au cours de la semaine passée », et a appelé les parties à faire preuve de « retenue ». Même son de cloche à Paris, où le ministère des Affaires étrangères a fait savoir que la France est « préoccupée », et appelle « toutes les parties à faire preuve de responsabilité » et à « prendre des mesures courageuses mais nécessaires pour rétablir la confiance ».
Trois des raids israéliens ont visé un secteur à l'ouest de Khan Younès. Deux missiles ont touché un camp de gardes de la branche armée du Hamas. Un quatrième raid a détruit un atelier mécanique dans le camp de réfugiés de Nusseirat. Enfin, les chasseurs israéliens ont mené deux raids contre des objectifs à l'ouest de la ville de Gaza, dont une laiterie qui a été complètement détruite, selon des témoins. Dans un communiqué, l'armée israélienne a précisé avoir atteint « deux ateliers de fabrication et deux entrepôts d'armes ». Trois enfants, âgés de 2, 4 et 11 ans, ont été blessés par des éclats de verre lors de ce raid à Sabra, a-t-on indiqué de source médicale à Gaza.
Auparavant, vers minuit, une roquette lancée de la bande de Gaza avait atterri dans la région de la ville israélienne d'Ashkelon, causant des dégâts mais sans faire de victime, selon l'armée israélienne. Les groupes armés palestiniens de Gaza ont multiplié les attaques à la roquette depuis plusieurs semaines, dont l'une a tué un ouvrier agricole thaïlandais dans un kibboutz du sud d'Israël. Israël tient le Hamas pour « seul responsable » des attaques à la roquette en tant que maître de Gaza, même si ce dernier dit observer une trêve de facto de ces tirs depuis plusieurs mois. Plus de 40 roquettes et obus de mortier ont été tirés de Gaza contre Israël depuis le début de l'année, dont près de 20 pour le seul mois de mars, selon un bilan de l'armée israélienne publié jeudi.
La bande de Gaza connaît depuis la mi-mars une flambée de violence, la plus sérieuse depuis la fin de l'opération « Plomb durci » de l'armée israélienne, censée mettre fin aux tirs de roquettes, qui avait fait plus de 1 400 morts palestiniens à l'hiver 2008-2009. 
http://www.lorientlejour.com/category/M.O+et+Monde/article/652443/Entre_Gaza_et_Israel%2C_le_risque_de_l%27escalade.html

Haniyeh demande au monde de mettre un terme à l’escalade sioniste

[ 02/04/2010 - 20:16 ]
Gaza – CPI

Le premier ministre palestinien Ismaïl Haniyeh a demandé à la communauté internationale de mettre la pression sur l’Entité sioniste pour qu’elle arrête son escalade à l’encontre de la bande de Gaza.
Ses propos viennent suite aux bombardements aériens effectués contre diverses cibles dans la Bande, qui ont réalisé des destructions et blessé cinq citoyens.
Haniyeh a confirmé, dans un communiqué, aujourd’hui vendredi 2 avril 2010, dont le Centre Palestinien d’Information (CPI) a reçu une copie, que le gouvernement souhaite garder contact avec les différentes factions, pour préserver les accords internes, pour protéger le peuple et son unité.
Les avions de l’occupant ont notamment tiré des missiles ce matin sur Khan Younes et Gaza. Trois enfants ont été blessés.

Mohammed Bad’i appelle à l’arrêt des négociations

[ 02/04/2010 - 19:44 ]
Le Caire – CPI

Dr. Mohammed Bad’i, le leader des Frères Musulmans en Egypte, a appelé les leaders arabes à arrêter toute négociation directe ou indirecte avec l’ennemi sioniste et à soutenir toutes formes de résistance pour libérer toute parcelle du territoire arabe et musulman occupé.
Dans son message hebdomadaire sur le site internet des Frères Musulmans, Bad’i a appelé les leaders arabes à annuler tous les « accords de paix » avec l’ennemi israéliens, décrivant ces accords de traités de « reddition ».
Il a ajouté que l’ennemi israélien a en effet rompu ces traités à travers ses terribles actions répétées contre la mosquée d’al-Aqsa. Il a appelé les leaders arabe à faire du saint Coran et de la tradition du Prophète une référence, non pas les décisions de l’ONU ou les ordres israéliens.
« L’islam auquel vous appartenez vous rappelle que la condition actuelle de la nation ne pourrait être changée en mieux qu’à travers la résistance, et vous avez tous les ingrédients, dont’ l'argent, les armes, les médias et les armées, pour soutenir la résistance », a-t-il souligné.
En outre, Bad’i a invité les leaders arabes à être proches de leurs propres peuples.

L’opération de Khan Younes sème la terreur dans l’armée israélienne

[ 02/04/2010 - 12:04 ]
Al-Quds occupée – CPI

A Khan Younes, une opération héroïque a été effectuée par les brigades Ezziddine Al-Qassam, branche armée du mouvement de la résistance islamique Hamas. Cette opération a semé une terreur affreuse dans l’armée israélienne. Le moral de ses soldats est en berne. Ils ont peur de recevoir d’autres frappes de la part de la résistance palestinienne.
Selon les médias sionistes, le chef d’état-major israélien Ghabi Achkanazi a fait allusion à l’opération palestinienne qui avait causé la mort d’un officier de la brigade et d’un soldat, à Khan Younes, au sud de la bande de Gaza. Cette opération menée il y a une semaine a beaucoup affecté le moral des soldats sionistes.
Les confrontations de vendredi dernier « nous ont rappelé que la guerre contre Gaza n’a pas encore pris fin. Elle continue », a dit Achkanazi.
A noter que la presse israélienne s’est beaucoup concentrée sur la réussite des combattants du mouvement du Hamas dans la mise à mort de deux militaires israéliens, dont un officier de la brigade élite de Gholani. Pour la presse, cette opération ressemble à celle de l’enlèvement du soldat Gilad Shalit.