vendredi 7 janvier 2011

Les juifs et chrétiens sionistes leurs lobbies à l’ origine de la croisade islamophobe

Mercredi 5 Janvier 2011
Dans un article du 15/12/2010 intitulé « The Great Islamophobic Croisade » Max Blumenthal explique avec force détails comment une véritable hystérie anti musulmane s’est emparée de la société américaine et le rôle prépondérant des Juifs Sionistes de leurs alliés Chrétiens Sionistes et des activistes d’extrême droite dans cette Grande Croisade Islamophobe. Extraits traduits de l’article. 
« Surgissant tant d’années après le traumatisme du 11 Septembre ces convulsions de bigoterie anti musulmane semble bizarrement programmées et se passer de manière inattendue et spontanée. Mais réfléchissez y à nouveau : c’est le fruit d’une campagne organisée à long terme par une étroite confédération d’activistes d’extrême droite et d’opérateurs qui se sont d’abord focalisés sur l’Islamophobie juste après les attaques du 11 Septembre mais ne sont devenus suffisamment nombreux que pendant l’aire Obama. C’est à ce moment là que des forces conservatrices amères chassées du pouvoir en 2008 ont cherché avec un succès remarquable à utiliser comme levier le ressentiment culturel pour des gains politiques et partisans.
« Ce réseau fait une obsession fixe sur le développement supposé de l’influence musulmane en Amérique. Son appareil s’étend sur plusieurs continents allant du Tea Party ici à l’extrême droite européenne. Il rassemble pour une même cause les ultra -sionistes d’extrême droite, les Chrétiens évangélistes et les hooligans racistes britanniques des matchs de foot. Il est le reflet d’une sensibilité pro Israël agressive ses principales personnalités vénérant l’état juif comme le Fort Apache du Moyen Orient sur les lignes de front de la Guerre Mondiale contre le Terrorisme et pressant les US et différentes puissances européennes d’imiter ses méthodes extrêmes.
« La récente islamophobie américaine (avec une insistance toute particulière sur phobie) ne s’est pas produite par hasard. Des années avant que les troupes du Tea Party ne se rassemblent pour manifester leur colère à l’extérieur du site proposé pour la construction d’un futur centre communautaire islamique dans la partie basse de Manhattan des représentants du Lobby d’Israël et les institutions juives américaines ont lancé une campagne contre les activités pro palestiniennes sur les campus qui va devenir le terreau pour toutes les actions à venir. Cette campagne s’est rapidement - et c’était peut être prévisible - transformée en une série de croisades contre des mosquées et des écoles islamiques qui à leur tour ont attiré dans les rangs du réseau tout un éventail de militants de l’ombre exceptionnellement énergiques.
« En plus de fournir l’énergie initiale pour la croisade islamophobe, des éléments conservateurs à l’intérieur du lobby pro Israël ont financé l’appareil du réseau lui permettant d’influencer le débat national. Un philanthrope en particulier s’est montré généreux afin de faire avancer la campagne. C’est Aubrey Chernick un petit entrepreneur de sécurité informatique peu connu dans la région de Los Angeles qui agit à partir d’une entreprise de consulting en sécurité affablement dénommée le National Center for Crisis and Continuity Coordination. Ancien du CA du Washington Institute for Near East Policy, boîte à penser d’AIPAC groupe frontal de lobbying pour Israël on dit que Chernick vaut 750 millions de $....
« Via la Fairbrook Foundation, une société privée que lui et sa femme Joyce contrôlent, Chernick a financé des groupes allant de l’Anti Diffamation League (ADL) et CAMERA un groupe d’extrême droite pro Israël surveillant les Médias, aux colons violents qui vivent sur des terres palestiniennes et des personnalités telles un pseudo auteur universitaire, Robert Spencer, qui est largement responsable de la popularisation des théories de la conspiration sur la conquête à venir de l’Occident par des fanatiques musulmans cherchant à établir un califat mondial. Ensemble ces groupes ont répandu l’hystérie sur les Musulmans dans les quartiers de la classe moyenne américaine où se sont installés récemment des immigrés du Moyen Orient et ils observent avec jubilation comment de probables candidats républicains à la présidentielle de Mike Huckabee à Sarah Palin ont fait la promotion de leur cause et ont répété leur rhétorique. La seule chose peut être plus surprenante c’est que l’appel croissant à l’islamophobie -il y a quelques années phénomène confiné à quelques campus de collèges et quelques quartiers à l’intérieur des villes - apparaissait alors comme un phénomène passager qui aurait du s’estomper rapidement du paysage politique américain. … »
Dans son article Max Blumenthal énumére des cas précis détaillés d’actions islamophobes menées par des Juifs sionistes américains utilisant encore et toujours les mêmes méthodes fascistes des Juifs Sionistes le mensonge la diffamation pour faire perdre leurs revenus ou financements à tous ceux qu’ils considèrent comme les ennemis d’Israël.
La liste est longue les exemples abondent et justifient que l’on dénonce haut et fort là bas et ici cette Grande Croisade Islamophobe car cette islamophobie s’est également répandue comme une traînée de poudre en Europe et notamment en France.
En Europe les Juifs Sionistes ont trouvé dans les partis d’extrême droite qui prospèrent sur cette peur de l’autre du musulman -comme autrefois l’extrême droite européenne a prospéré sur la haine du Juif- des alliés sûrs.
En France le FN par la voix de Marine Le Pen a démarré sa campagne pour la présidentielle de 2012 en lançant sa Grande Croisade Islamophobe contre les Musulmans de France en les accusant «d’occuper» la France comme autrefois les Nazis l’avaient fait. En cela Marine Le Pen est le porte étendard de la Peste Brune Sarko Sioniste avec probablement pour objectif un strapontin -comme en son temps Philippe De Villiers en avait obtenu un - dans un prochain gouvernement dit «d’ouverture» cette fois ci à l’extrême droite.
Cette Peste Brune Sarko Sioniste cherche à s’enraciner par la force et des attaques frontales de propagande médiatique : sondages, articles ciblant les musulmans "rebaptisés" pour l'occasion "islamistes" etc... dans la société française avec les dégâts qu’elle peut causer au niveau de la cohésion stabilité et paix sociale pouvant dériver au pire vers une menace de guerre civile permettant à Sarkozy d'imposer l'état d'urgence une aubaine politique juste avant la présidentielle de 2012 si des positions fermes sans ambiguïté ne sont pas prises par les politiques de gauche et de droite soucieux de protéger la France Laïque et tous ses citoyens de cette déferlante haineuse raciste islamophobe «Made In Israël».
Car comme on a pu le constater ces derniers mois la Peste Brune Juive Sioniste "Made in Israël" avance désormais à visage découvert importée de Palestine occupée où elle fleurit au milieu du désert où sont ensevelis depuis des décennies les droits humains élémentaires des Palestiniens.
Article intégral en anglais
Mireille Delamarre titre introduction traduction conclusion 
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Colonisation: les Palestiniens espèrent une résolution de l'ONU

05 janvier 2011
Agence France-Presse
New York
Une résolution palestinienne condamnant la colonisation menée par Israël pourrait être mise au vote au Conseil de sécurité de l'ONU dès la semaine prochaine, a annoncé mercredi le représentant palestinien aux Nations unies.
Mais les Palestiniens ne savent pas si les États-Unis apposeront leur veto à cette résolution, conformément à leur traditionnelle ligne de défense d'Israël, a indiqué Riyad Mansour à l'AFP.
M. Mansour a expliqué qu'il avait entamé des réunions avec les ambassadeurs du Conseil de sécurité mercredi sur un projet de résolution rédigé avec le soutien des pays arabes. M. Mansour et d'autres représentants arabes ont rencontré l'ambassadeur de Bosnie, Ivan Barbalic, qui assure la présidence du Conseil de sécurité en janvier.
«Le vote pourrait avoir lieu le 19 janvier, mais peut-être plus tôt, dès la semaine prochaine, si les pays sont prêts», a-t-il ajouté.
Le Conseil de sécurité va débattre du Proche-Orient le 19 janvier.
Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a refusé de prendre part à des discussions de paix sous la houlette des États-Unis avec Israël depuis que ce dernier a mis fin au gel de la colonisation dans les Territoires occupés, fin septembre.
En dépit des pressions internationales, Israël a refusé de renouveler ce gel et insiste sur le fait que les Palestiniens devraient revenir à des discussions directes sans condition préalable.
La résolution condamnerait les activités de colonisation d'Israël et réaffirmerait une demande de l'ONU pour un arrêt de tous les travaux de construction dans les Territoires occupés.
«Il y a déjà 191 pays aux Nations unies qui considèrent que la colonisation est illégale», a souligné M. Mansour.
«Nous pensons que la résolution nous ramènerait sur la voie des discussions», a-t-il ajouté. «Nous ne savons pas ce que les Américains ont l'intention de faire».
Les Etats-Unis ont traditionnellement apposé leur Veto à toutes les résolutions qui critiquent Israël, y compris les appels précédents à la fin de la colonisation.
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Accrochages entre les colons et le gouverneur d'Hébron

Hébron - 06-01-2011

Par Maan News 
Mercredi, le gouverneur d'Hébron récemment nommé Kamil Hamid rendait visite aux habitants du quartier Tel Rumeida qui sont confrontés quotidiennement au harcèlement des colons lorsqu'une armada de colons a encerclé la maison de la famille Abu Haykal, dans laquelle il se trouvait en criant "terroriste", empêchant la délégation de quitter le secteur





















La police israélienne opérant dans le quartier serait intervenue quand une bagarre a éclaté entre les colons et les membres de la délégation du gouverneur, mais celui-ci s'est plaint que la police ne fasse rien pour évacuer les colons qui avaient envahi la cour de la maison.
Pendant 3 heures, les colons sont restés devant la maison de Jamil Abu Haykal, habitant de Tel Rumeida, quartier du centre ville d'Hébron où plusieurs familles de colons ont déménagé dans les maisons palestiniennes ou installé des caravanes sur des parcelles.
Furieux que la police n'ait pas évacué les colons, le Gouverneur a dit que les officiers "ferait aussi bien de rentrer chez eux et de laisser le contrôle aux colons," ajoutant que la foule de colons dictait déjà clairement sa loi aux soldats.
Des responsables ont dit que trois heures après, les forces israéliennes ont obligé les colons à se disperser et ont ménagé un passage sûr pour le gouverneur et sa délégation.
Hamid a dit qu'il avait coordonné sa visite en début de semaine avec la police israélienne, et que les soldats patrouillant dans le quartier y avaient autorisé l'entrée de la délégation, composée d'employés du Croissant rouge et de responsables locaux.
Traduction : MR pour ISM 

Palestine 2010 : La résistance isole l’entité sioniste

Palestine - 06-01-2011

Par Fadwa Nassar 
Au cours de l’année qui vient de s’achever, la guerre criminelle contre la bande de Gaza a continué à poursuivre l’entité sioniste de ses effets : son isolement de plus en plus marqué dans le monde, et notamment dans l’opinion européenne, le rapport Goldstone qui dénonce ses crimes, non seulement lors de cette guerre, mais aussi dans toute la Palestine, la crise d’abord entre la Turquie et l’entité criminelle puis la rupture avec l’acte de piraterie sanglant contre la Flottille de la liberté, la campagne Boycott Désinvestissement et Sanctions (appelée campagne BDS) qui s’étend dans plusieurs pays européens, notamment nordiques. Cette prise de conscience élargie dans le monde sur la nature de l’Etat sioniste, spoliateur, criminel et raciste, va exacerber le conflit, d’autant plus que l’occupation sioniste poursuit et accentue sa répression et sa colonisation à l’intérieur de la Palestine.






















C’est, en début d'année, l’assassinat de Mahmoud Mabhouh, cadre de la résistance islamique Hamas, à Dubaï, qui va montrer à quel point « Israël » bafoue toutes les règles de la diplomatie internationale: il se sert de ses relations avec les pays européens pour voler et maquiller des passeports afin de commettre cet assassinat. Malgré l’assassinat, c’est le fiasco « israélien » qui s’ajoute aux défaites militaires récentes subies par cet Etat voyou : l’opération fut presque entièrement filmée et les exécutants reconnus. Ils sont actuellement recherchés par Interpol bien qu’ils se terrent dans le havre de la criminalité que représente l’Etat sioniste. Mais cet assassinat a cependant montré le degré de collaboration de services sécuritaires et politiques européens avec l’Etat criminel. Peu d’Etats européens ont publiquement protesté contre le vol et l’utilisation de passeports de leurs citoyens pour commettre un assassinat politique mais surtout, ils n’ont jamais dénoncé l’assassinat en tant que tel, le jugeant « justifié » puisque c’est l’Etat voyou qui le commet.
Cet assassinat a participé à la dénonciation et l’isolement de l’Etat sioniste dans le monde sans cependant pouvoir ébranler les assises de la collaboration impérialiste – sioniste qui est toujours aussi puissante, malgré les crimes commis tout au long de cette année.
Le gouvernement Netanyahu qui s’est constitué avec des partis sionistes ouvertement racistes et adeptes du nettoyage ethnico-religieux n’a cessé, tout au long de cette année, de promulguer des lois et des ordres pour judaïser la Palestine toute entière : la confiscation des lieux saints palestiniens en tant que faisant partie du « patrimoine juif », les noms des lieux et des villes palestiniens sont remplacés par des noms juifs dans al-Qods et la Palestine occupée en 48 et sur le terrain, les colons sont lâchés afin qu’ils puissent commettre le plus d’actes criminels possibles : arrachage des oliviers centenaires, ravages des champs cultivés, violations des cimetières et profanation des lieux saints, attaques organisées contre les Palestiniens, écrasement en voitures des passants, et notamment des enfants.
Le pouvoir sioniste se concentre de plus en plus entre les mains d’une poignée de sionistes haineux au gouvernement, laissant de côté la Knesset qui devrait, selon les usages sionistes, promulguer lui-même les lois. La crise politique interne au pouvoir sioniste est latente, le parti des travaillistes se voit laminé, beaucoup de ses membres rejoignent Kadima, pour consacrer un virage de la société sioniste dans son ensemble vers un racisme exacerbé, où la surenchère est lancée pour savoir qui porte le plus de haine aux Palestiniens et au-delà, aux Arabes, aux musulmans et à l’humanité toute entière. Les lois promulguées contre les Palestiniens de l’intérieur, témoins vivants de la Nakba survenue en 1948 et dont la présence dans leur pays rappelle toujours aux envahisseurs venus d’ailleurs qu’ils ne sont que passagers sur cette terre, témoignent cependant de la crise « israélienne » profonde de cette société coloniale : jugé comme étant un « havre de démocratie » par les Etats occidentaux, voilà que l’Etat sioniste affiche clairement que sa « démocratie » n’est qu’un mélange de pratiques coloniales, colonialistes et racistes cherchant à préserver un semblant de pratiques démocratiques pour les colons exclusivement. Fini le temps où l’Etat colonial pouvait s’afficher comme protecteur de « ses minorités » !
C’est surtout la résistance palestinienne généralisée contre les actes et les propos criminels des sionistes qui vont être le levier de l’isolement de l’Etat colonial : dans la Palestine occupée en 48, après les manifestations massives de 2009 contre la guerre criminelle contre Gaza et la mobilisation généralisée contre la colonisation et la judaïsation d’al-Qods, les Palestiniens de 48 se mobilisent massivement pour défendre la ville d’Umm al Fahem, visée par les colons tout comme ils se mobilisent pour empêcher la destruction du village non reconnu dans al-Naqab, al-Araqib, qui subit huit assauts de destruction au cours de l’année, le dernier étant intervenu quelques jours avant la fin de l’année. Al-Araqib, village palestinien situé dans al-Naqab, résiste : il est reconstruit après chaque passage des hordes sauvages envoyées par l’Etat et sa population accepte de dormir sans toit parce qu’elle refuse d’abandonner le terrain. Le village d’al-Araqib dans al-Naqab est devenu, au cours de l’année, le symbole de la résistance populaire contre la barbarie sioniste, aux côtés de la résistance maqdisie à Silwan, surtout, quartier visé par la colonisation et la destruction, tout comme est visée la vallée du Jourdain qui subit un assaut colonisateur décisif. Mais c’est aussi l’année de la poursuite des manifestations voulues « pacifistes » par l’Autorité palestinienne contre le mur de la colonisation, aux alentours de Ramallah, où tombent les martyrs palestiniens, où sont arrêtés militants et journalistes et où sont blessés des activistes internationaux avant d’être expulsés.
Dès le début de l’année, les Palestiniens protestent contre le règlement militaire 1650 qui autorise l’occupant à expulser les Palestiniens de leur propre pays et à les déporter loin de leurs villages et villes, régions et pays. C’est ainsi que des prisonniers libérés sont déportés loin de leur région en Cisjordanie, vers la bande de Gaza. Ce règlement militaire vise des centaines de milliers de Palestiniens vivant en Cisjordanie, al-Qods y compris. Mais la résistance s’organise avec la libération de députés et responsables politiques du Hamas, qui refusent leur déportation. Le député Mohamad Abou Tayr, député d’al-Qods, refuse sa déportation. Il est arrêté, emprisonné pendant deux mois avant d’être déporté de force à Ramallah en cette fin d’année. Deux autres députés, Ahmad Atoun et Mohamad Tawtah ainsi qu’un ancien ministre du Hamas, Khaled Abou Arfeh, refusent leur déportation et se réfugient dans les locaux de la Croix-Rouge internationale, à al-Qods même, suscitant un large mouvement de solidarité, locale, régionale et internationale et mettant un frein à la politique de déportation massive que les sionistes prévoient.
Mais la résistance est aussi militaire, avec l’importante opération menée par le Hamas aux abords de la ville d’al-Khalil qui non seulement défie l’occupant, mais également les services sécuritaires de l’AP, formés par le général américain Dayton. Le résistant Raed al-Karmi, un des responsables de l’opération, sera exécuté dans un raid massif des sionistes sur la ville d’al-Khalil, pendant que l’AP se charge d’arrêter, en fin d’année, le résistant al-Qawasmy, recherché par les forces de l’occupation. Malgré les pratiques répressives de l’AP en Cisjordanie, consistant à arrêter les résistants et leurs sympathisants, à les enfermer dans ses geôles et à les torturer, pour obtenir la satisfaction de l’Etat sioniste qui se voit déchargé de ses efforts sécuritaires, le Jihad islamique, le Hamas et d’autres formations poursuivent leur résistance à partir de Gaza, empêchant les sionistes de grignoter le terrain et stoppant les incursions militaires contre Gaza assiégée.
Ce sont les enfants de Silwan affrontant massivement les colons et les forces armées de l’occupation qui dénoncent la passivité sinon la complaisance des Etats arabes, musulmans et internationaux avec l’occupant. Leur courage exemplaire attire l’attention du monde sur la politique criminelle menée par les sionistes qui n’hésitent pas à tuer froidement, arrêter et torturer des enfants ou les confier à des colons haineux qui les enferment pendant des jours dans des lieux sinistres dans leurs colonies.
L’année 2010 avait été proclamée l’année des prisonniers par le gouvernement Haniyé à Gaza. Ce fut l’occasion, pendant toute l’année, de rassemblements de solidarité massifs avec les 7800 prisonniers, dont plusieurs centaines sont détenus depuis plus d’un quart de siècle. A Berlin, à Gaza et à Alger, les rassemblements internationaux de solidarité avec les prisonniers mettent l’accent sur la nécessité de libérer les prisonniers palestiniens et arabes détenus dans les geôles sionistes avant toute reprise des négociations entre l’Autorité palestinienne et l’Etat sioniste. Durant l’année, les sionistes arrêtent 4168 palestiniens, surtout en Cisjordanie et al-Qods, en montrant une sauvagerie particulière dans la répression des enfants d’al-Qods.
La fermeté des Palestiniens qui utilisent toutes formes de résistance contre l’occupant va ouvrir la voie à la solidarité internationale : les campagnes de boycott se multiplient, mais c’est surtout la préparation de la Flottille de la liberté pour briser le blocus de Gaza qui fera culminer la mobilisation contre l’Etat criminel. A bord de la Flottille, des militants turcs, des personnalités internationales mais aussi sheikh Raed Salah, le « sheikh d’al-Aqsa ». Alors que la Flottille se rapprochait des côtes palestiniennes, la marine sioniste intervient dans les eaux internationales dans un acte de piraterie inadmissible contre un mouvement désarmé et humanitaire et assassine froidement 9 militants turcs, blesse d’autres et arrête tous les passagers, venus des quatre coins du monde. Dénoncé verbalement par ce qui s’auto-proclame « communauté internationale », le geste criminel n’est cependant ni puni ni poursuivi, montrant une fois de plus la collaboration impérialiste avec la criminalité de l’Etat colonial.
Cet épisode terroriste ne fera que renforcer, dans le monde entier cette fois-ci, le mouvement de solidarité avec le peuple palestinien. Ce sont des préparatifs de nombreux convois venant de différentes parties du monde qui mettent l’accent sur la nécessité de briser le blocus impérialo-sioniste contre le territoire libre et digne de Gaza, avec un langage de plus en plus radical et antisioniste, le dernier en date étant le convoi Asie 1 qui rassemble plus d’une centaine de militants asiatiques solidaires de la Palestine.
Alors que ce mouvement de solidarité s’amplifie et que l’équilibre politique régional des forces penche du côté du front de la fermeté antisioniste, avec la Turquie, l’Iran, la Syrie aux côtés de la résistance armée en Palestine et au Liban, au détriment du front américano-sioniste qui a subi plusieurs défaites, ce dernier mène complots après complots, ayant encore en main plusieurs atouts, dont la puissance militaire et l’alignement de plusieurs régimes arabo-musulmans à ses volontés.
Au niveau palestinien, c’est l’impasse dans laquelle se trouve l’Autorité palestinienne de Ramallah qui d’une part, se plie aux désirs américains et accepte la coordination sécuritaire avec l’occupant et qui, d’autre part, fait face au durcissement de ton des sionistes qui refusent catégoriquement tout plan américain ou européen mettant en cause leur volonté d’hégémonie. L’Autorité de Ramallah est même empêchée, par un chantage sournois au financement, de reprendre le vrai fil des discussions pour une réconciliation nationale sur une base de lutte contre l’occupant, alors que les pressions sont exercées pour qu’elle reprenne les négociations avec l’Etat colonial : négociations indirectes puis négociations directes, sous l’égide américain et avec l’approbation des régimes arabes pro-américains aboutissent, en fin d’année, à un cuisant échec après la reconnaissance par les Etats-Unis qu’ils ne peuvent (ou ne veulent) exercer aucune pression sur l’Etat sioniste, pour geler la colonisation pour au moins quelques mois.
Il semble cependant difficile de penser que l’Autorité palestinienne de Ramallah ait compris où se trouve le véritable intérêt du peuple palestinien puisqu’elle continue à miser sur ce qui s’appelle « communauté internationale » au lieu de consolider intérieurement la société palestinienne. En cette fin d’année, elle décide de porter ses efforts vers les Nations-Unies pour faire reconnaître un Etat palestinien, alors que sur le terrain, pendant que le gouvernement sioniste soutient une colonisation effrénée, elle réprime le mouvement de la résistance aux colons et aux forces de l’occupation. Contrairement à l’opinion qui a jugé que l’éviction de Dahlan, membre influent du Fateh, pourrait assainir le climat et favoriser la voie de la lutte, il faut plutôt considérer que cette éviction, intervenue pour des raisons personnelles, sert plutôt les intérêts américano-sionistes puisqu’elle intervient dans le cadre de la formation de cette nouvelle force sécuritaire apolitique et aseptisée dont a rêvé le général Dayton, le jour où il a voulu former « le nouveau palestinien ».
L’échec de la voie des négociations est un appel à se diriger, sans aucune hésitation, vers la voie de la résistance, qui a déjà prouvé qu’elle était et est encore seule capable de libérer la terre occupée, de chasser les envahisseurs et de vivre dans la dignité, d’autant plus que les peuples dans le monde semblent découvrir, comme jamais auparavant, ce qu’est la nature de l’Etat spoliateur d’Israël. C’est par la résistance que l’Etat sioniste peut être de plus en plus isolé.  

La machine à fumée israélienne

Cisjordanie - 06-01-2011

Par PalestineCenter Interns 
La presse américaine est obsédée par l'approche "des deux sons de cloche pour une même histoire" qui s'amplifie quand il s'agit de rapporter le "conflit" israélo-palestinien. Personne ne le sait mieux que les Israéliens eux-mêmes, en particulier l'armée israélienne, qui a entrepris la tâche herculéenne et machiavélique de convaincre le monde qu'elle est "l'armée la plus morale du monde". Les relations publiques de l'armée israélienne ont beaucoup de succès aux Etats-Unis et un événement récent, comme beaucoup d'autres, montre exactement comment les chargés de relations publiques d'Israël changent le récit.



















Jawaher Abu Rahmah
J'ai écrit récemment sur la répression des activistes non violents en Cisjordanie, qui protestent contre la construction du mur illégal sur les terres de leurs villages et l'usage des gaz lacrymogènes pour les réprimer.
On sait que les grenades, tirées comme des projectiles, tuent ou mutilent et, bien sûr, elles sont fabriquées aux Etats-Unis. Le 31 décembre dernier, la manifestation à Bil'in a été réprimée par les soldats israéliens à coup de grenades lacrymogènes. Cette vidéo montre l'usage de ces armes et vers la minute 4, vous verrez les grenades sifflant au-dessus des têtes des manifestants.
Jawaher Abu Rahmah, la sœur de Bassem Abu Rahmah, qui a été tué par une grenade en avril dernier, est morte, à 36 ans, après avoir respiré les gaz vendredi dernier 31 décembre. Bien qu'elle ait été transportée en hâte à l'hôpital, les docteurs n'ont pu la sauver. L'inhalation des gaz lacrymogènes a provoqué une défaillance pulmonaire qui a entraîné la crise cardiaque qui a mis fin aux jours de Jawaher Abu Rahmah. Un autre Abu Rahmah, Abdallah, est toujours en prison pour avoir organisé des protestations pacifiques et le Département d'Etat des US(a) reste muet sur la situation.
Alors, comment "l'armée la plus morale du monde" répond-elle à la mort terriblement embarrassante d'une manifestante pacifique de 36 ans, dont la famille a déjà été décimée par l'occupation ? C'est simple, elle fabrique une histoire différente.
Que prétend-elle cette fois ? Que Jawaher Abu Rahmah est morte d'un cancer, pas des gaz lacrymogènes.
Le problème avec l'allégation israélienne, à part le simple fait qu'elle est fausse, est qu'aucune preuve qui la corrobore n'existe et que toutes les preuves existantes prouvent le contraire. Les membres de la famille, les témoins, les médecins qui l'ont traitée et l'hôpital qui n'a pas réussi à la sauver, tous refusent l'allégation qu'elle avait un cancer et disent clairement que ce sont les gaz lacrymogènes, et rien d'autre, qui ont provoqué sa mort.
Le seul problème, avec ces témoignages, est qu'ils se trouvent être des témoignages palestiniens. Ce qui signifie qu'un public largement pro-Israël comme le public américain, qui donne toujours a priori le bénéfice du doute à Israël, adoptera vraisemblablement la position israélienne, dans la mesure où l'incident est "contesté".
Les exemples sont innombrables. Quelques-uns de ceux qui me viennent immédiatement à l'esprit sont l'attaque israélienne contre la Flottille de la Liberté pour Gaza en mai dernier, et l'assassinat de l'activiste américaine Rachel Corrie, à Gaza. Dans le premier cas, Israël a essayé de prendre le contrôle des vidéos de l'attaque (la plupart d'entre elles sont toujours entre les mains israéliennes et n'ont pas été diffusées, bien qu'Israël ait rendu le navire Mavi Marmara confisqué) et s'est servi des séquences diffusées pour justifier son assassinat des 9 activistes à bord du navire. Tout à coup, l'histoire a été "contestée" aux Etats-Unis et le débat a été lancé sur ce qui s'était passé ou non à bord du bateau, et non sur l'illégalité de l'attaque ou l'illégalité de l'abordage d'un bateau dans les eaux internationales.
Dans le cas de Rachel Corrie, les Israéliens ont affirmé que le conducteur du bulldozer ne l'avait pas vue et que l'assassinat était accidentel, malgré les nombreuses preuves du contraire. L'histoire devint alors "contestée" et le débat s'est centré sur "la dualité des récits", et non sur le fond de l'affaire : pourquoi les Israéliens détruisaient au bulldozer, en toute illégalité, les maisons des civils à Gaza occupée.
L'histoire de Jawaher Abu Rahmah, à l'instar de tant d'autres, va vraisemblablement tomber dans la catégorie des récits "contestés" et être rejetée, comme la plupart des histoires sur la brutalité de l'occupation. L'histoire devrait sensibiliser ici sur le mur illégal construit sur la terre palestinienne dans toute la Cisjordanie, mais au lieu de cela, les Américains vont entendre "les deux côtés" pour que l'histoire soit "équilibrée".
Entretemps, pour la famille Abu Rahmah et tant d'autres Palestiniens, il y a peut-être une histoire différente produite par la machine israélienne à fumée pour distraire certains publics, mais il y a une seule réalité : un autre membre de leur famille est mort et le vol des terres de leur village continue.
Démystifier et discréditer la machine à fumée israélienne seront essentiels pour mettre fin à l'occupation. De toute évidence, cela a déjà commencé.
NDLR : L'armée sioniste a même été jusqu'à avancer que Jawaher Abu Raham n'était pas à la manifestation !  
Traduction : MR pour ISM 

Rapport du Bureau central palestinien des statistiques (PCBS) sur les Palestiniens dans le monde


Palestine - 05-01-2011
Par Palestinian Central Bureau of Statistics
A la fin de 2010 :
• 11 millions de Palestiniens dans le monde, dont plus de la moitié vit en diaspora.
• 4.1 millions de Palestiniens dans le Territoire palestinien, dont 2.5 millions en Cisjordanie et 1.6 million dans la Bande de Gaza.


















Augmentation du nombre de Palestiniens dans le monde
Le nombre de Palestiniens dans le monde a atteint 11 millions, dont 4.1 millions dans le Territoire palestinien, 1.4 en Israël, 5 millions dans les pays arabes et environ 600.000 dans les autres pays.
Dans le Territoire palestinien, deux tiers des Palestiniens vivent en Cisjordanie et un tiers dans la Bande de Gaza
Le nombre de Palestiniens vivant dans le Territoire palestinien à la fin de 2010 atteint 4.1 millions, dont 2.5 en Cisjordanie et 1.6 million dans la Bande de Gaza.
Sur 100 personnes dans le Territoire palestinien, 44 sont réfugiés, dont 18 en Cisjordanie et 26 dans la Bande de Gaza.
Un taux de fécondité stable au cours des dernières années
Le taux de fécondité avait diminué en 2007 à 4.6 naissances comparées aux 6 naissances en 1997. En 2007, le taux dans la Bande de Gaza avait atteint 5,3 naissances comparées aux 4,1 en Cisjordanie. Ces taux sont stables ces dernières années, sans changement significatif.
D'un autre côté, il y a une diminution du taux de fertilité détaillé, en particulier pour la tranche d'âge 15-24 ans.
Diminution de la taille moyenne des ménages
La taille moyenne des ménages dans le Territoire palestinien est de 5,5 personnes en 2010 comparées aux 5,8 en 2007. On constate une diminution notable dans la Bande de Gaza, où le taux est passé de 6,5 personnes par ménage en 2007 à 5,8 en 2010.
Les taux bruts de naissance et de mortalité ont tendance à diminuer
Le taux brut de naissance a atteint 32,8 naissances pour 1000 personnes : 30,1 en Cisjordanie et 37,1 dans la Bande de Gaza. On s'attend à ce qu'il diminue à 31,9 en 2015.
Le taux brut de mortalité a atteint 4,1 morts pour 1000 personnes : 4,2 en Cisjordanie et 4,0 dans la Bande de Gaza. On s'attend à ce qu'il diminue à 3,6 en 2015.
Taux de fécondité élevé parmi les Palestiniens en Syrie
Il y a plus de Palestiniens de moins de 15 ans en Jordanie qu'en Syrie et au Liban. D'un autre côté, le taux total de fécondité des Palestiniens vivant en Syrie est de 3,6 naissances, pour 3,3 en Jordanie et 3,0 au Liban.
Davantage de jeunes parmi les Palestiniens vivant en Israël
Le nombre de Palestiniens vivant en Israël a atteint 1,4 million, dont 41% de moins de 15 ans et 3% de 35 ans et plus.
Fécondité plus importante parmi les Palestiniens en Israël que parmi les Juifs
Le taux total de fécondité parmi les Palestiniens vivant en Israël a atteint 3,5 naissances pour 2,8 naissances parmi les Juifs en 2009. La taille moyenne d'un ménage palestinien en Israël est de 4,8 personnes. Le taux brut de naissance de Palestiniens en Israël dépasse 26 naissances pour 1000 personnes.
Le nombre de Palestiniens en Palestine historique dépassera le nombre de juifs au fil du temps
Le nombre de Palestiniens en Palestine historique est de 5,5 millions à fin 2010. Le nombre de juifs vivant en Palestine historique est de 5,7 millions. Le nombre de Palestiniens et de juifs atteindra environ 6,1 millions pour chaque groupe à la fin de 2014 si les taux de naissance actuels restent les mêmes. Cependant, le nombre de Palestiniens en Palestine historique atteindra 7,2 millions pour 6,7 millions de juifs à la fin de 2020.

Pour plus de détail, vous pouvez contacter :
Palestinian Central Bureau of StatisticsRamallah, Palestine
Phone: (970/972) 2 2982700
Fax: (970/972) 2 2982710
Toll Free: 1 800 300 300
Email. diwan@pcbs.gov.ps
Http:// www.pcbs.gov.ps
Traduction : MR pour ISM  

La police israélienne donne l'assaut au Centre communautaire Madaa et arrête son directeur


Jérusalem - 05-01-2011
Par Wadi Hilweh Information Center 
Mardi après-midi et arrêté son directeur Jawad Siyam. Des policiers en civil et en uniforme ont envahi le Centre à 14h, et ont brutalement arrêté Siyam pendant les cours dispensés par le Centre tous les après-midis, provoquant la panique. Les officiers ont agressé verbalement Siyam devant les écoliers, dont son fils de 7 ans.















Jawad Siyam, à gauche, lors de son arrestation par la police sioniste hier après-midi.
La police a cité une plainte pour agression physique par un Palestinien pour justifier l'arrestation, mais il est pourtant évident que l'argument est une fabrication grossière. Siyam a été interrogé pendant 4 heures au quartier général de la police à Jérusalem et n'a été questionné que sur son activité politique et son travail communautaire.
Il a été mis en garde à vue et doit comparaître devant un tribunal ce matin à 8h ; la police va vraisemblablement demander une extension de sa période de détention. L'avocat de Siyam va faire appel et demander sa libération au motif que les raisons données pour son arrestation sont fausses et potentiellement illégales.
A cause de son activisme important et son travail communautaire à Silwan, ainsi que sa collaboration à la création du Centre d'Information de Wadi Hilweh, Siyam est considéré par le gouvernement israélien comme une menace à ses projets à Wadi Hilweh, un épicentre de l'activité de colonisation à Silwan. Ses activités ont valu à Siyam d'être plusieurs fois l'objet d'enquêtes policières.
Le site du Centre Madaa, à Silwan, Jérusalem occupée.
En octobre 2010, Jawad Siyam a participé à l'émission "60 minutes", sur CBS 
Traduction : MR pour ISM 

Lieberman se positionne en futur chef de la droite

06.01.11
Le chef du parti ultranationaliste, Israël Beiteinou, et controversé ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, se pose en futur chef de la droite tout en se disant pour l’heure fidèle à la majorité de Benjamin Netanyahu.
Qualifiant de «correctes» ses relations avec le Premier ministre, M. Lieberman a estimé dans un entretien avec l’AFP que «la coalition actuelle est la meilleure solution, la meilleure possibilité». Mais, stimulé par des sondages encourageants, il a reconnu s’être «fixé pour objectif d’obtenir de 21 à 26 sièges» aux prochaines législatives, laissant entendre que sa formation (15 élus) va mordre sur l’électorat de ses rivaux de droite, notamment le Likoud (27 députés) de M. Netanyahu. Depuis près de deux ans à la tête de la diplomatie, M. Lieberman, 52 ans,   semble profiter de chaque tribune pour promouvoir ses ambitions sur la scène politique intérieure. En septembre, devant l’ONU, il n’hésite pas à exprimer sa vision personnelle d’un règlement du conflit israélo-palestinien par «un accord intérimaire à long terme» et «un échange de territoires avec leur population», s’attirant le désaveu de M. Netanyahu.
«Nous devons reporter la solution politique (avec les Palestiniens) à au   moins une décennie», a-t-il affirmé à l’AFP, estimant que les accords   d’autonomie d’Oslo (1993) menaient à l’impasse. Profondément pessimiste, il joue du sentiment d’insularité de ses   compatriotes qui se disent souvent «entourés d’un océan d’hostilité» et stigmatise «l’extrémisme» des représentants de la minorité arabe d’Israël (20% de la population). Né en Moldavie et immigré en Israël à l’âge de 5 ans, il trouve beaucoup de sympathisants au sein du million de Juifs venus de l’ex-URSS depuis 1989, mais son audience déborde désormais le vote communautaire.
Collier de barbe poivre et sel, regard pénétrant, le verbe lent à l’accent russe râpeux, M. Lieberman reproche aux pays occidentaux leur «hypocrisie», leur «lâcheté», voire leur «double langage». Pour lui, le conflit israélo-arabe est «marginal» et s’inscrit dans le cadre global du «choc des civilisations entre l’Occident et l’Islam radical». «Aujourd’hui, il y a 57 Etats islamiques englobant 1,5 milliard d’habitants et contrôlant environ 70% de l’énergie mondiale, alors qu’Israël compte 7,5 millions d’habitants», d’où les «pressions exercées sur lui», estime-t-il.     
Visiblement plus doué pour les joutes verbales que pour les salons feutrés, ce diplômé en relations internationales de l’université hébraïque de Jérusalem multiplie les incidents diplomatiques pour un film anti-israélien à la télévision turque, un article jugé antisémite d’un journal suédois, ou quand le gouvernement norvégien commémore Knut Hamsun (1859-1952), prix Nobel de littérature et pro-nazi. Coutumier des outrances verbales, et jugé «raciste» et «anti-arabe» en raison de son programme politique, M. Lieberman est considéré comme «persona non grata» en Egypte et en Jordanie, seuls pays arabes en paix avec Israël.     
Ecarté du processus de paix avec les Palestiniens pour ces mêmes raisons,   ainsi que du dossier crucial des relations avec Washington, domaine réservé de M. Netanyahu, M. Lieberman s’est rabattu sur l’Afrique et l’Amérique latine, où il a effectué des périples en 2009. Une activité mal récompensée, à en juger par la vague de reconnaissance de l’Etat palestinien sur les frontières de 1967 en Amérique latine.
Russophone, M. Lieberman se flatte des relations privilégiées nouées en Europe de l’Est, mais joue de malchance : une grève du personnel de son ministère a conduit le président russe Dmitri Medvedev à reporter une visite «historique» prévue entre le 16 et le 19 janvier.
AFP
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«L’Etat palestinien est devenu un projet mort-né»

06.01.11
Ziyad Clot, jeune avocat franco-palestinien, a publié aux éditions Max-Milo, un livre au titre sonnant comme un constat cinglant que n’apprécieraient pas les «Palestino-optimistes». Il n’y aura pas d’Etat Palestinien retrace son expérience de conseiller juridique de l’OLP à Ramallah. L’auteur, dont la famille maternelle est originaire de Palestine, a vécu de l’intérieur le dernier épisode du processus de paix (Annapolis 2007).
-Votre soutenez dans votre livre que les négociations, reportées en raison surtout de l’intransigeance de la partie israélienne, ne conduiront jamais à la création à terme d’un Etat palestinien. Pourquoi ce constat pessimiste de la part de celui qui a participé de l’intérieur à ces pourparlers ?
Ce que certains appellent encore «le processus de paix», héritier des Accords d’Oslo, est devenu au fil des années une entreprise de contrôle de la partie palestinienne, qui a, avant tout, vocation à assurer la sécurité d’Israël et la pérennité de ses intérêts. Il faut ajouter à cela que depuis les élections palestiniennes de 2006 et le refus d’accepter le Hamas au sein d’un gouvernement national palestinien, «le processus de paix» est venu cristalliser le schisme au sein du mouvement national palestinien (Hamas/Fatah). Aujourd’hui, il faut bien reconnaître que les Palestiniens ne sont plus en position de négocier grand-chose, d’autant plus que l’Autorité palestinienne connaît une grave crise de légitimité et ne rend plus de comptes à son peuple.
Il n’y a donc plus rien à espérer des négociations telles qu’elles sont encore agencées, bien au contraire : elles sont devenues un spectacle, une farce, un jeu de rôles qui s’auto entretient, alors que l’objet des négociations disparaît à vue d’œil (le territoire palestinien, Jérusalem comme possible capitale de l’Etat palestinien, etc.). Bien plus, le «processus de paix» est devenu une entreprise criminelle censée justifier le blocus et les privations subies par Gaza et qui masque mal la poursuite de la colonisation de la Cisjordanie et les nombreuses discriminations subies par les Palestiniens.
-Vous êtes favorable à une solution qui ne fait toujours pas l’unanimité : un Etat unique binational où pourraient vivre à l’intérieur des mêmes frontières les Palestiniens et les Israéliens. Pourquoi un tel choix ?
C’est une analyse pragmatique de la situation qui m’amène à ce constat : les communautés palestiniennes et israéliennes sont trop imbriquées en Israël et dans les territoires palestiniens pour être séparées. Aussi, une fois constaté l’impossibilité de la création de l’Etat palestinien, l’Etat binational redevient le seul horizon humainement acceptable en vue d’une résolution durable et pacifique du confit israélo-palestinien : le statu quo est inacceptable (c’est bien un apartheid que subissent les Palestiniens) et il faut prévenir le risque de voir le gouvernement israélien recourir à de nouvelles expulsions des Palestiniens d’Israël ou des territoires dans le futur. Reste donc l’Etat binational, la cohabitation en terre sainte, où chaque citoyen bénéficierait de droits et d’obligations égales qu’il soit juif, chrétien ou musulman. Ce vaste et périlleux projet est loin de faire l’unanimité au niveau des directions politiques des parties prenantes au conflit (Israël, OLP, Hamas, Etats-Unis, UE), car le «processus de paix» agit encore en trompe-l’œil.
-Des Etats d’Amérique latine ont décidé de reconnaître «l’Etat palestinien indépendant».Cette nouvelle donne permettra-t-elle d’infléchir votre position sur l’impossibilité de mettre en place un Etat palestinien viable ?
La question n’est pas de savoir si la communauté internationale est prête à accueillir un Etat palestinien. Le Brésil, l’Argentine, la Bolivie et l’Equateur, qui ont effectivement récemment annoncé qu’ils reconnaissaient, ou qu’ils sont prêts à reconnaître l’Etat palestinien dans les frontières de 1967, ne font que s’ajouter à près de cent Etats qui ont franchi ce pas depuis la déclaration d’Alger de 1988.
Le problème est ailleurs : l’objectif de l’Etat palestinien est devenu hors d’atteinte, au vu de l’évolution de la situation sur le terrain. La colonisation israélienne  (plus de 500 000 colons désormais en Cisjordanie incluant Jérusalem-Est) a mangé le territoire sur lequel le petit Etat devait se construire.
La Cisjordanie est durablement séparée de la bande de Gaza en raison de la lutte fratricide que se livrent le Fatah et le Hamas appuyés par des alliances concurrentes (Israël, Etats-Unis, UE d’un côté, Iran et Syrie de l’autre). Et le rapport de force entre Israël et les Palestiniens, extraordinairement divisés et affaiblis, est tel qu’il est utopique de penser que ceux-ci seraient en mesure d’obtenir d’Israël quelque chose qui ressemble à un Etat viable, souverain et indépendant en Cisjordanie et dans la bande Gaza, avec Jérusalem-Est comme capitale, en complément d’un règlement juste du sort des réfugiés palestiniens.
Je persiste donc à penser que l’Etat palestinien est devenu un projet mort-né. Ceci dit, j’espère très sincèrement me tromper : la réalisation de la solution des deux Etats reste sans doute la plus à même de contenter les parties prenantes à ce conflit et à prévenir de nouvelles effusions de sang.
-Vous vous êtes occupé d’une question cruciale, celle des réfugiés. Les Israéliens trouvent que cette exigence conduit toujours à l’impasse, alors que l’Autorité palestinienne n’en fait pas, semble-t-il, une priorité. Pourquoi cette situation ?
Les Israéliens n’arrivent toujours pas à faire face à leur responsabilité en ce qui concerne le problème des réfugiés palestiniens, car ils perçoivent la reconnaissance du drame palestinien (la Nakba) comme une négation de leur histoire propre, puisqu’ils conçoivent les événements de 1947-1948 comme leur «guerre d’indépendance». Aujourd’hui, leur stratégie consiste à tenter d’imposer un règlement du problème des réfugiés par la partie palestinienne avec le soutien de la communauté internationale et des Etats arabes.
Pour ce qui est de l’Autorité palestinienne, son quotidien kafkaïen la conduit inéluctablement à perdre de vue le sort des réfugiés résidant notamment au Liban, en Syrie et en Jordanie.
Le quotidien de l’Autorité, c’est tenter d’administrer des territoires dont elle n’a pas véritablement le contrôle, l’occupation, la colonisation, les check points, etc. La question du droit au retour, les droits des réfugiés -qui restent pourtant au centre du problème israélo-arabe et de l’identité palestinienne- sont donc peu à peu perdus de vue par la direction de Ramallah. Et les Israéliens, soutenus par les Etats-Unis, pressent l’OLP pour qu’elle se montre toujours plus conciliante sur cette question en agitant la carotte de l’Etat…
-Le personnel politique palestinien n’est-il pas pour quelque chose dans le désastre que vit son peuple ? L’arrivée de nouveaux acteurs peut-elle constituer une solution ?
Certainement. Le choix de la négociation à tout prix de l’OLP a, depuis longtemps, montré ses limites. L’Autorité de Ramallah souffre aussi d’une trop grande collusion avec Israël et les Etats-Unis. Le Hamas, de son côté, porte également une responsabilité lourde dans la guerre de Gaza, même si elle n’a pas été déclenchée par lui.
Ceci dit, après la Nakba, 45 ans d’occupation, et une politique de liquidation des dirigeants palestiniens menée de manière continue par Israël, les Palestiniens ont aussi les leaders politiques qu’on a bien voulu leur laisser…
Pour ce qui est des nouveaux acteurs, il est difficile d’identifier qui que ce soit de crédible, d’autant qu’une bonne partie des leaders palestiniens sont en prison.Cependant, il y a fort à parier que deux mouvements de fond vont continuer à aller en croissant : au niveau régional, l’islamisme politique a le vent en poupe ; au niveau international, les mouvements de solidarité avec le peuple palestinien gagnent en influence.
Nadir Iddir
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Les USA soulignent la gravité des crimes de l'espion américain Pollard

06/01/2011  
La Maison Blanche a souligné mercredi que les crimes commis par Jonathan Pollard étaient d'une extrême gravité, au moment où le Premier ministre israélien demandait la grâce pour ce juif américain emprisonné aux Etats-Unis pour espionnage au profit d' « Israël ». 
"Je pense qu'il est important de souligner que Pollard a été reconnu coupable des crimes les plus graves qui existent", a expliqué le porte-parole de la présidence américaine, Robert Gibbs.
Jonathan Pollard a été condamné par la justice américaine à la détention à perpétuité en 1987 pour avoir fourni à Israël, de mai 1984 à son arrestation en novembre 1985, des milliers de documents classés "secret défense" sur les activités d'espionnage des Etats-Unis, principalement dans les pays arabes.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a demandé officiellement dans une lettre à Barack Obama de le gracier.
Mardi, la Maison Blanche a confirmé que la missive avait été reçue, ajoutant que la demande serait "étudiée".
A en croire de nombreux observateurs, il est toutefois peu probable que le président américain accède à la requête israélienne, arguant que les services américains de renseignement y sont opposés.
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Ashton pour une réunion du Quartette en février, après avoir rencontré Abbas

06/01/2011  
La chef de la diplomatie de l'Union européenne Catherine Ashton a proposé jeudi une réunion du Quartette sur le Proche-Orient en février, après des rencontres avec le président palestinien Mahmoud Abbas et son Premier ministre Salam Fayyad. 
"Je propose que le Quartette (Etats-Unis, Russie, UE, ONU) tienne une rencontre dès que possible pour contribuer à trouver une solution à l'actuelle impasse. La Conférence de sécurité de Munich début février représente une bonne occasion", a-t-elle déclaré, selon un communiqué du bureau de l'UE.     
Mme Ashton a rencontré à Ramallah en Cisjordanie le président palestinien qui a réaffirmé que la colonisation israélienne représentait un obstacle aux négociations et appelé à un rôle plus important de l'UE dans le processus de paix, selon l'agence palestinienne WAFA. 
"En avril, j'accueillerai  à Bruxelles la réunion du CLAH (Comité de liaison ad hoc qui coordonne l'aide des donateurs aux Palestiniens). Pour soutenir le processus politique, nous sommes prêts à accueillir une deuxième conférence des donateurs en Europe plus tard au printemps", a dit Mme Ashton dans le communiqué. 
"J'ai exhorté Israéliens et Palestiniens à trouver une manière satisfaisante d'engager sans délai des négociations substantielles sur toutes les questions de statut final", a-t-elle ajouté au terme d'une visite de deux jours en Israël et dans les territoires palestiniens. 
"Des progrès urgents sont nécessaires vers une solution à deux Etats d'Israël et de Palestine vivant côte à côte en paix et en sécurité dans le cadre d'une paix juste et globale", a-t-elle estimé.
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La grippe porcine H1N1 frappe violemment l’entité sioniste

06/01/2011  
Les hôpitaux israéliens sont débordés avec une constante augmentation du nombre de patient demandant un traitement contre la grippe porcine (H1N1). C’est le deuxième hiver qui voit cette maladie revenir en force en « Israël ».
Le Ministère de la Santé a annoncé ce matin que 14 personnes avaient été hospitalisées dans un état critique. Parmi elles six enfants. Par ailleurs, trois personnes sont mortes de cette maladie cette année, dont un garçon de 15 ans qui semblait en bonne santé mais qui a succombé à la maladie en une seule journée.
La mort d’Idan Levy serait également liée à une crise de panique mais l’hôpital Ichilov de Tel Aviv en porte la responsabilité. Depuis l’annonce de la mort d’Idan, beaucoup de parents apportent leurs enfants malades en catastrophe dans les hôpitaux pour vérifier que “tout n’est pas si grave”. Résultat : au moins 4 heures d’attentes aux urgences.
La région centre d’Israël est pour l’heure la plus durement touchée par l’inflation du nombre de personnes demandant une auscultation (plus de 3.000 personnes ces derniers jours contre seulement 457 à Jérusalem). Plus de 8.000 personnes au total ont eu des symptômes de cette grippe porcine (appelée également grippe mexicaine).
Les symptômes de la grippe H1N1 sont les même que ceux de la grippe saisonnière classique : fièvre, toux, mal de gorge, douleurs musculaires ou articulaires, maux de tête, frissonnements, fatigue, difficultés à respirer, nez qui coule et perte d’appétit. Quelques personnes atteintes de cette grippe ont été de plus affectées de diarrhées et de vomissements parfois violents. A l’heure actuelle, la grippe A H1N1 se soigne généralement bien lorsque les personnes sont prises en charge par les hôpitaux ou par un médecin généraliste.
Pour une bonne protection contre cette grippe H1N1, les autorités sanitaires recommandent l’utilisation de gel hydro-alcoolique, qui sèche tout seul, et de se désinfecter les mains régulièrement. Le gel ne nécessite pas de rinçage et peut donc être utilisée lorsque vous prenez les transports en commun ou au travail par exemple.
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"En cas de guerre,les Syriens donneront des armes chimiques au Hezbollah"!

06/01/2011  
Selon le correspondant militaire du quotidien israélien "Yedioth Ahronoth", citant des sources sécuritaires très proches de Tel-Aviv, la Syrie possède  des armes non conventionnelles, et en cas d’une nouvelle  guerre , ces armes seront délivrées au  Hezbollah .
Le quotidien précise toutefois, que l’entité sioniste n’a pas d’informations confirmant que le Hezbollah possède ce genre d’armes à l’heure actuelle.
Toujours selon les mêmes sources et dans le même contexte, 97 hauts-officiers de l'armée d’occupation israélienne, sans compter plusieurs   militaires israéliens ont participé récemment dans des manœuvres militaires  spéciales qui ont eu lieu aux USA, pour faire face à une attaque de guerre chimique prochaine !
Les manœuvres consistaient à faire entrer une équipe militaire dans une zone à haut risque  chimique et d’en sortir saine et sauve !  
Le journaliste a aussi déclaré que «  lors de leur entrée dans la zone chimique  , les officiers israéliens ont été équipés des mêmes moyens de protection que possède Israël, et que le gaz utilisé lors de ses manœuvres est  un gaz neurotoxique ».
Selon Yediot Ahronot, «  Israël a multiplié ces derniers mois ses manœuvres pour faire faire à une éventuelle exposition à des  attaques  d’armes non-conventionnelles, notamment des armes chimiques et biologiques ».
Dans le cadre de ces préparatifs, le commandement du Front intérieur a annoncé que « 2011 sera l'année du renforcement de la condition  de préparation d’Israël pour faire face  à toutes formes d’agressions  non-conventionnelles ».
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Lieberman: la Turquie ressemble à l'Iran avant sa révolurtion islamique!

06/01/2011  
Le ministre des Affaires étrangères israélien Avigdor Lieberman a estimé que la situation actuelle en Turquie ressemble à celle de l’Iran avant la révolution islamique, soulignant que l’entité sioniste n’acceptera pas d’être le souffre-douleur de la Turquie.
Lieberman a accusé  le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, issu  du parti  islamiste dominant,  d'incitation à la haine contre l’entité sioniste et d’être responsable de la tension grandissante  entre les deux pays.
La Turquie est responsable dans la crise entre "Israël" et Ankara et "Israël" ne deviendra pas son "souffre-douleur", a estimé  Lieberman, dans une tribune publiée dans le Jerusalem Post. 
Selon Avigdor Lieberman, les tensions entre les deux anciens alliés couvaient bien avant l'assaut de la Mavi Marmara situant "la genèse exacte de la crise actuelle dès janvier 2009".  
Erdogan avait laissé éclater sa colère au cours d'un débat sur Gaza, quittant les discussions en reprochant aux organisateurs de l'empêcher de parler après une longue intervention de Peres.
"Cette sortie n'était ni improvisée ni impulsive, mais partie intégrante d'une stratégie mûrement réfléchie", juge Lieberman.  
Le ministre israélien, qui a déjà affirmé qu'Israël ne présenterait "pas d'excuses" à la Turquie après le raid de mai, fustige jeudi Ankara pour ne pas avoir réagi devant "le spectacle épouvantable" de la foule accueillant aux cris de "mort à Israël" le retour en Turquie du Mavi Marmara.
"Nous ne serons pas un souffre-douleur et nous réagirons à de telles insultes", a-t-il indiqué.
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Tracé des frontières maritimes:L’Onu le fera en cas de demande israélo-libanaise

06/01/2011
Le porte-parole du secrétaire général de l’Onu, Martin Niserky, a réitéré que le tracé des frontières maritime entre le Liban et la Palestine occupée ne relève pas du rôle de la Finul .    
En revanche, précise Niserky , « l’Onu pourrait intervenir au cas où les deux parties en conflit lui demandent cela».
« Ce qui n’est pas le cas », enchaîne-t-il.
Selon lui, le bureau de Ban Ki-moon n’a pas encore officiellement reçu la lettre que lui avait adressée le ministre libanais des Affaires Etrangères, Ali Chami.
Dans ce contexte, le directeur des dossiers politiques et civils au sein de la Finul, Melosh Struger, a déclaré que « les forces onusiennes n’ont pas été chargées de tracer les frontières maritimes libanaises ».
Il a rappelé que « les Israéliens ont installé des signaux frontaliers maritimes dans la région de Ras Naqoura en 2000, mais le gouvernement libanais ne les reconnait pas.  Et la Finul n’a pas été chargée de les vérifier. »
L'avis n'est pas partagé avec les milieux de la diplomatie libanaise: " la mission de la Finul consiste dans le cadre de la 1701 à aider le Liban à assoir sa souveraineté sur l'ensemble de ses frontières, dont les maritimes", a indiqué un diplomate libanais. Rappelant aussi que "la force ounusienne se doit avant d'entamer sa mission dans un pays de délimiter les régions où elles opèrent, ce qui n'a pas été le cas pour ses forces maritimes". 
Rappelons que Mardi, le ministre libanais des Affaires étrangères Ali Chami a demandé à l'ONU de juguler les projets israéliens de forage de champs gaziers offshore en Méditerranée.  
"Nous vous demandons de faire tout votre possible pour garantir qu'Israël n'exploite pas les ressources d'hydrocarbures du Liban, qui se trouvent dans la zone économique du Liban telle que déterminée dans les cartes du ministère des Affaires étrangères soumises aux Nations unies en 2010", écrit-il dans une lettre adressée à Ban Ki-moon
"Toute exploitation par "Israël" de cette ressource est une violation flagrante de la loi internationale et une attaque contre la souveraineté libanaise", poursuit le texte cité par l'agence nationale d'information (ANI).
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Wikileaks: "Israël" a tenté d'impliquer le Hezbollah dans le trafic de drogue

06/01/2011  
Des câbles diplomatiques américains révélés par le site Wikileaks affirment qu’ « Israël » a tenté de déformer l’image du Hezbollah en liant ses ressources financières au trafic de drogue et au blanchiment d’argent.  
Selon ces câbles publiés par un journal norvégien, des responsables du « conseil de la sécurité nationale israélienne » ont présenté au secrétaire adjoint du Président américain pour les affaires de sécurité nationale Fransen Fragos le 12 juillet 2008, un rapport sur les efforts israéliens visant à établir des liens entre « le terrorisme » et « les activités criminelles » et à déformer l’image du Hezbollah en l’accusant d’implication dans le trafic de drogue et le blanchiment d’argent.  
Par ailleurs, les responsables israéliens comptaient recourir aux enquêtes criminelles pour bloquer les activités du Hezbollah, notamment financières. A ce sujet, un responsable sioniste a révélé qu’il travaillait de concert avec un avocat à New York pour réussir cet objectif.  
Sur un autre plan, le président du conseil de la sécurité nationale israélienne a souligné que « le conflit entre sunnites et chiites renforce les extrémistes qui soutiennent les groupes terroristes dans les pays du Golfe et l’Arabie Saoudite. Celui-ci avait proposé de regrouper la plupart des pays arabes sous l’axe de la peur, parce qu’ils partagent leur crainte quant à la force iranienne". 
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"Victoire" pour les boycotteurs

jeudi 6 janvier 2011 - 11h:00
IsraelValley
10 firmes israéliennes acceptent de se joindre au boycott des produits des implantations. Elles signent un contrat contenant une clause interdisant les produits des implantations.
Site officiel de la Chambre de Commerce France/Israël
GAZA - Plus de dix entreprises israéliennes ont signé un contrat afin d’apporter leur aide à la construction de la nouvelle ville palestinienne de Rawabi. Toutefois, toutes ont dû s’engager à ne pas utiliser de matériaux produits dans les implantations juives de Cisjordanie ou passer par des services proposées par celles-ci.
L’information a été confirmée par l’entrepreneur palestinien Bashar Masri au magazine économique « The Marker » après avoir été initialement annoncée par la radio de l’armée israélienne. La ville de Rawabi verra le jour près de Ramallah, à environ trente kilomètres de Jérusalem.
« Nous demandons à toutes les entreprises impliquées dans la construction de bâtiments dans la ville de signer un accord contenant une clause qui interdit l’usage de produits venant des implantations car celles-ci sont illégales », a expliqué Masri.
« Nous ne passerons jamais commande auprès de ces localités et nous ne ferons jamais appel à leurs services. Nous n’en n’avons pas honte, au contraire nous sommes fiers de cette politique. En revanche, nous encourageons et saluons toute forme de coopération avec des entreprises israéliennes si elles sont situées à l’intérieur des frontières de 1967 », a-t-il ajouté.
En acceptant d’ajouter cette clause dans leur contrats, les fournisseurs israéliens ont donc implicitement accepté de se joindre au boycott des produits des implantations qui sévit dans le monde et parfois même en Israël.
L’Autorité palestinienne avait elle-même initié le boycott des implantations en début d’année. Cette décision vise toutes les villes juives de Cisjordanie, du Golan et de Jérusalem-Est. Elle prévoit enfin d’interdire à tous les citoyens palestiniens de travailler dans ces localités. Cette loi devrait entrer en vigueur d’ici avril 2011.
Par Julien Bahloul (Tel-Aviv)
31 décembre 2010 - IsraelValley - site officiel de la Chambre de Commerce France/Israël
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Le premier martyr de la Nouvelle Année

jeudi 6 janvier 2011 - 06h:37
Dr Muzaffar - Countercurrents
Faut-il être surpris que le premier martyr de l’année soit palestinien ?
(JPG)
Scène de douleur lors de l’enterrement de Jawaher Abu Rahma, assassinée par les troupes israéliennes d’occupation.
Jawaher Abu Rahma, une militante de 36 ans, participait à une manifestation contre le mur d’apartheid érigé par Israël dans le village de Bilin -où a lieu depuis des années une manifestation pacifique hebdomadaire- quand elle a reçu des gaz lacrymogènes envoyés par les troupes israéliennes. Elle s’est effondrée et on l’a emmenée de toute urgence à l’hôpital de Ramallah qui se trouve aussi en Cisjordanie occupée.
C’était le 31 décembre 2010. Elle est morte le 1er janvier 2011.
Le frère de Jawaher, Bassem Abu Rahma, a aussi été tué pendant une manifestation à Bilin le 17 avril 2010. Il a été frappé sur la tête par une bombe de gaz lacrymogène tirée à bout portant. Il faut souligner encore et encore que ni Jawaher, ni Bassem, ni aucun des manifestants de Bilin n’étaient armés.
Bilin est devenu le symbole de la lutte pacifique et non-violente du peuple palestinien pour obtenir le droit à l’auto-détermination. Les militants internationaux qui soutiennent la cause palestinienne participent régulièrement aux manifestations organisées à Bilin. Certains d’entre eux, comme le Prix Nobel, Mairead Maguire, ont aussi été blessés par les troupes israéliennes.
Les manifestants de bilin se sont engagés à continuer leur lutte pacifique. Ils ne renonceront pas. En fait, c’est en partie grâce à leur persévérance qu’ils ont réussi à faire une brèche dans le mur d’apartheid le 31 décembre.
D’une manière générale, la mobilisation pacifique du peuple contre l’occupation israélienne commence à porter ses fruits. Bien que les combattants palestiniens pour la liberté continuent de mourir, la vérité sur le régime imposé aux Palestiniens par Israël est désormais plus largement connue que jamais.
L’épisode de la Flottille au milieu de l’année 2010 a révélé la brutalité du régime. L’attaque de la Flottille a eu lieu juste 18 mois après l’assaut cruel d’Israël contre le peuple sans défenses de Gaza, assaut qui a révélé au monde entier l’ampleur de l’asymétrie entre le pouvoir des Israéliens et celui des Palestiniens.
En 2010, le Rapport de Goldstone et le Rapport du Rapporteur Spécial de l’ONU dans les Territoires Occupés, Richard Falk, ont dénoncé le traitement violent et inhumain du peuple palestinien par le régime israélien.
2010 a montré qu’on ne peut occulter indéfiniment la vérité et la justice dans le conflit israélo-palestinien.
* Dr Chandra Muzaffar est présidente de International Movement of a Just World (JUST). Malaysia.
4 janvier 2011 - Pour consulter l’original
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Traduction de l’anglais : Dominique Muselet
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Reconnaître l’Etat de Palestine ; Le « moment » est « venu »

publié le jeudi 6 janvier 2011
Isabelle Avran

 
L’un après l’autre, les Etats d’Amérique latine reconnaissent l’Etat palestinien. Dans ses frontières de 1967. Et donc avec Jérusalem-Est pour capitale. Face à la politique israélienne et à l’impasse organisée par ses dirigeants, le geste est d’importance et indique, aussi, la responsabilité de la communauté internationale à mettre un terme à l’occupation d’un Etat par un autre. Symbolique ? Pas seulement. En témoigne l’énervement manifesté par les dirigeants israéliens. Car ce bouleversement géopolitique, où des pays dits émergents contribuent à écrire l’histoire sur la base du droit, s’inscrit dans un mouvement plus large en faveur des droits du peuple palestinien, alors que les Etats-Unis ont renoncé à leurs exigences sur la colonisation israélienne et que l’Europe donne des gages au gouvernement israélien tout en tenant le discours du droit.
« Le moment venu ». L’Union européenne, de nouveau, s’est engagée à reconnaître l’Etat palestinien indépendant dans les frontières de 1967, « le moment venu ». Mais, après près de vingt ans de processus dits de négociations entre Israël et les représentants palestiniens et alors que les dirigeants israéliens continuent de refuser le droit international comme fondement de tout accord, quand ce « moment » sera-t-il enfin « venu » ? Peu après la signature des accords intérimaires d’Oslo à Washington, en 1993, les dirigeants israéliens affirmaient que le calendrier de négociations ne devait pas être considéré comme sacré. Aujourd’hui, une génération et plusieurs milliers de morts plus tard, ils assurent qu’ils ne négocieront pas le chronomètre à la main. « Contrairement au gouvernement israélien, qui se satisfait du statu quo de l’occupation et de la poursuite de la colonisation, le peuple palestinien doit rechercher sa liberté par le biais de n’importe quelle option pacifiste qui lui est offerte », souligne dès lors le négociateur palestinien Saëb Erakat. D’où l’option d’une reconnaissance multilatérale, par la communauté des nations, de l’Etat de Palestine dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale et la reconnaissance du droit des réfugiés tel qu’affirmé par l’Onu.
Face à l’impasse, l’Amérique latine entre en scène
Bouleversant les cartes de la géopolitique, c’est sur la voie de la reconnaissance que s’engagent les uns après les autres les Etats d’Amérique latine. Après le Brésil, l’Argentine et la Bolivie, l’Equateur, à son tour, vient d’annoncer qu’il reconnaît la Palestine en tant qu’ « Etat libre et indépendant aux frontières de 1967 » et l’Uruguay a fait part de son intention de faire de même dès 2011. Comme le Chili, le Mexique et le Venezuela, tous avaient fait part de leur exaspération à l’issue de l’attaque meurtrière des commandos israéliens contre la flottille de solidarité avec la population de Gaza au printemps dernier, un an et demi après l’offensive criminelle d’Israël contre le petit territoire sous blocus.
Une série de décisions d’importance face à l’impasse à toute solution politique imposée par les dirigeants israéliens. En Israël même, les Palestiniens citoyens de l’Etat doivent affronter de nouvelles discriminations et menaces qui visent à remettre en cause leur présence. Aux discriminations politiques, économiques et sociales, à l’effacement des noms de lieux arabes historiques, s’ajoutent menaces et arrestations, appels de rabbins extrémistes à ne pas leur louer ni leur vendre d’appartements. Ceux-ci surfent sur la vague extrémiste des autorités qui ont adopté une loi contraignant les citoyens à faire allégeance à l’Etat. Dans la bande de Gaza, le blocus se pérennise tragiquement tandis que les raids israéliens continuent de tuer. En Cisjordanie, la colonisation a repris de plus belle après un moratoire partiel qui ne concernait ni Jérusalem, ni les infrastructures, ni les constructions déjà en cours. Dans la période qui a suivi la fin de ces dix mois de moratoire, plus de 1500 nouvelles « unités de constructions » ont été recensées par la « Fondation for Middle-East Peace » (FMEP) outre Jérusalem. Les annonces dans et autour de Jérusalem-Est (dans le « Grand Jérusalem » qui s’étend en Cisjordanie) sont de 1000 unités dans la colonie de Har Homa, 300 dans celle de Ramot, 655 dans celle de Pisgat Ze’ev, 130 dans celle de Gilo, sans compter l’extension des routes reliant ces colonies à Israël. Tandis que l’érection du mur de l’annexion qui empêche toute vie notamment économique se poursuit elle aussi. La stratégie n’est pas neuve. C’est même la constante de la politique israélienne, qui consiste à rendre impossible l’existence d’un Etat palestinien indépendant dans les frontières de 1967, d’en morceler le territoire durablement en micro-enclaves, d’empêcher toute solution politique à Jérusalem. Elle ne fait aujourd’hui que s’intensifier, confirmée par les rodomontades des dirigeants israéliens qui multiplient les nouveaux alibis pour refuser la négociation sur la base du droit.
Le gouvernement de Tel-Aviv ne s’y trompe pas qui dénonce cette reconnaissance de l’Etat de Palestine avec colère comme une condamnation d’Israël et prétend y voir un acte unilatéral, alors même qu’il fait de l’unilaltéralisme la méthode de sa politique de faits accomplis. Depuis son offensive militaire d’ampleur contre la population palestinienne de la bande de Gaza, puis son attaque meurtrière contre la flottille de la liberté, les contradictions sur la scène internationale vis-à-vis de sa politique se font plus vives. Une partie de plus en plus importante de la communauté des nations condamne et en appelle à la mise en œuvre, enfin, du droit du peuple palestinien à l’autodétermination et donc en particulier à son Etat souverain. Le rapport du juge Goldstone, mettant en évidence des crimes de guerre et possibles crimes contre l’Humanité, a été adopté au conseil des droits de l’Homme et à l’Assemblée générale des Nations unies. Il s’agit, Israël le sait, d’une défaite politique et morale historique et ses dirigeants politiques et militaires s’inquiètent des conséquences juridiques que le rapport pourrait entraîner à leur encontre dans nombre de pays. D’autant que le juge Goldstone a souligné le rôle de l’impunité dans l’impasse de la paix. Alors qu’Israël réagit par la fuite en avant dans les actes de guerre, son attaque contre des passagers d’un navire turc de la flottille pour Gaza a soulevé l’indignation des sociétés civiles dans le monde et brouillé un peu plus les relations entre Tel-Aviv et Ankara, alors même que la Turquie était l’un de ses alliés stratégiques et demeure un pilier de l’Otan en Méditerranée. Israël, comme les Etats-Unis, s’étaient engagés dans la négociation en 1991 avec un objectif : ne restituer que des bribes au peuple palestinien, mais tenter de faire sauter le verrou palestinien à l’ouverture du marché du grand Moyen-Orient. La fuite en avant dans la guerre et la colonisation rendent pour Israël cet objectif caduc. Comme le confirme également l’échec prévisible de l’Union pour la Méditerranée, après celui, pour les mêmes raisons, du processus de Barcelone.
Laisser la négociation au seul tête-à-tête entre Israéliens et Palestiniens conduit à l’impasse
Tel-Aviv cherche donc le soutien de Washington et, à tout le moins, la neutralité complice de l’Europe. Les Etats-Unis n’ont pas renoncé à un rôle hégémonique dans la région. Ils savent, comme le soulignait le général Petraus, que la politique israélienne les met en difficulté dans leurs guerres, en Irak et en Afghanistan. De fait, le versement de l’aide militaire des Etats-Unis à Israël pour 2011 est repoussé ; un élément non négligeable, même s’il ne diffère pas à lui seul l’hypothèse d’un nouveau conflit. Mais pour autant, les Etats-Unis ont de toute évidence renoncé aux promesses initiales de Barak Obama, notamment concernant les colonies, pourtant qualifiées d’« obstacle majeur à la paix ». Le 4 juin 2009, au Caire, le président américain avait affirmé que les Etats-Unis ne sauraient accepter la poursuite de leur construction laquelle, rappelait-il alors, viole les accords signés et met en cause les efforts pour aboutir à la paix. « Il est temps » que cela cesse, assurait-il alors. Le 8 décembre dernier, P.J. Crowley, porte-parole du département d’Etat, affirmait à l’inverse que l’extension du moratoire, sans même évoquer la fin de la colonisation ni encore moins le démantèlement des colonies pourtant illégales, ne représentait pas la base la meilleure pour reprendre des pourparlers directs. Dans la même veine, si les Etats-Unis continuent de prôner l’établissement d’un Etat palestinien aux côtés d’Israël comme condition de la sécurité régionale, le congres américain a été jusqu’à adopter une résolution rejetant catégoriquement toute tentative palestinienne d’obtenir la reconnaissance de l’Etat en dehors du cadre d’un accord entre les deux parties, palestinienne et israélienne, et elles seules. Autrement dit, tant qu’Israël continue d’en refuser l’avènement… Statu quo, donc, ou plus exactement poursuite de la colonisation et de l’accaparement de terres et de ressources en eau, que les dirigeants israéliens considèrent comme annexables, et poursuite de l’occupation. Il est temps au contraire de sortir la négociation qui n’en a plus que le nom d’un tête à tête totalement déséquilibré, où le veto de la puissance occupante fait figure de loi imposée, et donc sans issue. « Cette fois ci nous devons chercher à atteindre le meilleur de nous mêmes. Si nous le faisons, quand nous reviendrons l’an prochain, nous pouvons arriver à un accord qui permettra l’entrée aux Nations unies d’un nouveau membre : l’Etat indépendant et souverain de Palestine, vivant en paix avec Israël », déclarait en septembre Barak Obama. Le président, disposant d’une marge de manœuvre réelle face au congrès, saura-t-il la mettre à profit ?
L’Europe doit prendre ses responsabilités
L’Europe, de son côté, ne cesse de réaffirmer sa volonté d’agir pour la création d’un Etat palestinien « souverain » aux côtés d’Israël. « L’UE et les Etats-Unis sont fermement engagés à travailler de concert pour faire des progrès vers la paix israélo-palestinienne et la création d’un Etat palestinien contigu, viable et souverain aux côté d’un Etat d’Israël sûr », a ainsi pu affirmer la chef de la diplomatie de l’UE, Catherine Ashton, à l’issue d’une rencontre le 16 décembre à Bruxelles avec l’envoyé spécial américain pour le Proche-Orient George Mitchell,. Mais l’Union européenne –France en tête- continue de refuser de s’engager sur un calendrier ou d’envisager la moindre sanction contre Israël pour le contraindre au droit, développant au contraire une coopération tous azimuts avec Tel-Aviv, gage offert à la poursuite de l’impasse mortifère.
De nouveau, l’UE se dit disponible pour reconnaître l’Etat palestinien indépendant viable et souverain aux côtés d’Israël, « le moment venu ». Une formule connue, qu’elle avait déjà utilisée en 1999. Voici bientôt douze ans. On se souvient que, selon les termes mêmes de l’accord intérimaire d’Oslo, la négociation sur le statut final devait aboutir au plus tard au bout de cinq ans. Une date repoussée (déjà) à mai 1999, la première étape de la mise en œuvre d’Oslo datant de mai 1994, soit peu après l’attentat meurtrier contre des Palestiniens en prière à la mosquée d’Hébron. Mai 1994, cinq ans au plus : mai 1999. Lors du sommet de Berlin, en mars 1999, l’UE « réaffirme le droit permanent et sans restrictions des Palestiniens à l’autodétermination, incluant l’option d’un Etat ; souhaite l’accomplissement prompt de ce droit ; appelle les parties à s’efforcer de bonne foi à une solution négociée sur la base des accords existants sans préjudice de ce droit, qui n’est soumis à aucun veto ; exprime sa conviction que la création d’un Etat palestinien démocratique, viable et pacifique sur la base des accords existants et à travers des négociations serait la meilleure garantie de la sécurité d’Israël et de l’acceptation d’Israël comme un partenaire égal dans la région ; déclare sa disposition à considérer la reconnaissance d’un Etat palestinien le moment venu en accord avec les principes de base cités ci-dessus ». Benyamin Netanyahu, déjà lui, est alors au pouvoir à Tel-Aviv. Son refus de mettre en œuvre les accords signés agace. L’Europe, mais aussi les Etats-Unis qui convoquent la rencontre de Wye River.
A l’époque, à l’instar de tous les gouvernements qui l’ont précédé depuis le début du processus dit de paix, le gouvernement de Benyamin Netanyahu ne parvient pas au terme de son mandat. Des élections législatives anticipées sont prévues pour… mai 1999. La réaction de Washington, comme celle de l’UE, ne se fait pas attendre. L’une et l’autre font pression sur la partie palestinienne pour qu’elle renonce à proclamer son Etat indépendant en mai. Un argument officiel et un enjeu annoncé. L’argument ? Ne pas proclamer l’Etat unilatéralement. C’est-à-dire si l’occupant le refuse. L’enjeu ? Ne pas risquer un échec électoral d’Ehud Barak, candidat travailliste. Celui-là même qui a mené campagne au sein du parti travailliste contre la ratification des accords d’Oslo. Celui-là même qui conduira ensuite la délégation israélienne à Camp David, pour des négociations dites finales, au cours desquelles les Palestiniens prôneront le droit comme base d’une négociation devant porter sur ses modalités d’application et les Israéliens revendiqueront la renonciation préalable au droit international. Ehud Barak, celui-là même qui participe aujourd’hui au gouvernement de Benyamin Netanyahu, le plus à l’extrême droite de l’histoire du pays.
La suite de ce « moment » sans cesse reculé est connue, du discours sur Camp David visant à imputer le refus de la paix aux Palestiniens et à délégitimer toute forme de négociation, à la répression immédiate massivement meurtrière des manifestations contre la provocation d’Ariel Sharon sur l’esplanade des mosquées et visant à militariser une seconde Intifada qui couvait dans la dichotomie entre discours de paix et réalité de la colonisation sur le terrain ; de la réoccupation de toute la Palestine à la mort toujours inexpliquée du président Yasser Arafat ; du retrait de Gaza dès lors sous blocus pour geler « dans le formol » (selon l’expression de Dov Weisglass, alors conseiller d’Ariel Sharon) toute négociation au refus de la paix générateur de toutes les radicalités et élément clé de la division politique et territoriale palestinienne ; de l’offensive contre la population gazaouie au blocus de tout espoir de solution. Sans qu’aucune des lignes rouges franchies par Israël ne suscite de sanctions. Pire : c’est Paris qui multiplie alors les gages, de l’acharnement de Bernard Kouchner à faire avaliser par ses homologues européens le rehaussement des relations avec Tel-Aviv début décembre 2008 au soutien sans faille à l’entrée d’Israël au sein de l’OCDE qui aura lieu au printemps de cette année.
A contre-courant du droit. A contre-courant des revendications exigeantes des sociétés civiles. A contre-courant de l’histoire, dont les Etats d’Amérique latine viennent de contribuer à faire bouger les lignes. A contre-courant de tous les espoirs proclamés de paix. Un sondage de l’Ifop pour l’AFPS le confirme : 70% de nos concitoyens sont favorables à l’établissement d’un Etat palestinien indépendant dans les frontières de 1967, comme garantie de la paix. Car chacun le sait : seul le droit international peut garantir la paix. Oui, le moment est venu. La France et l’Europe ont les moyens de réintégrer la scène politique et de reconnaître enfin l’Etat palestinien indépendant dans ses frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale et sans préjudice des droits des réfugiés palestiniens. Pas un Etat croupion sur quelques enclaves autonomes. Pas un Etat privé la vallée du Jourdain ou de sa continuité territoriale entre la Cisjordanie et la bande de Gaza. Un Etat souverain, participant, avant son admission pleine et entière au sein de l’Onu, de toutes les instances internationales non soumises à veto (FAO, Unesco …), et dont il s’agirait enfin d’obtenir, d’urgence, la libération.
2011, avec la bataille qui devrait s’engager à l’Onu sera, de ce point de vue, une année décisive.
Paris, le 1er janvier 2011.