mercredi 20 janvier 2010

PO: réunion de Moscou impossible sans le dialogue israélo-palestinien (Lavrov)

Nasser Jawdeh et Sergueï Lavrov
Nasser Jawdeh et Sergueï Lavrov
15:58 19/01/2010
© RIA Novosti. Eduard Pessov
MOSCOU, 19 janvier - RIA Novosti
La conférence de Moscou sur le Proche-Orient ne pourra être convoquée qu'après la reprise du dialogue israélo-palestinien, a déclaré mardi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov lors d'un entretien avec son homologue jordanien Nasser Jawdeh.

"Quant à la convocation de la conférence de Moscou sur le Proche-Orient, nous avons déjà dit qu'elle était conditionnée par la reprise des négociations entre Israël et la Palestine. Nous oeuvrons à relancer ces négociations, nous coopérons directement avec les parties, à savoir avec les Etats-Unis et nos autres partenaires du Quartette des médiateurs pour le Proche-Orient, ainsi qu'avec la Ligue arabe", a indiqué M.Lavrov.

Le ministre russe a souligné que compte tenu de la complexité du problème palestinien, une approche créative devait être adoptée à son égard, le rôle de la diplomatie étant inestimable.

"Nous apprécions hautement les efforts de la diplomatie jordanienne visant à asseoir les deux parties à la table des négociations", a indiqué M.Lavrov.

Evoquant l'unité palestinienne, le ministre russe a déclaré que les négociations ne seraient efficaces qu'à partir du moment où la délégation palestinienne se sentirait soutenue par l'ensemble du peuple palestinien.

"Nous estimons qu'il est essentiel pour les Palestiniens de prendre conscience de cette responsabilité qui consiste à s'entendre afin de permettre à Mahmoud Abbas de parler au nom de tous ses compatriotes. Il est également important que tous les pays arabes se sentent responsables des efforts visant à rétablir l'unité palestinienne", a conclu M.Lavrov.
http://fr.rian.ru/world/20100119/185875281.html

Cristina de Kirchner : «La construction d’un Etat palestinien, une voie pour un monde plus sûr»


La présidente argentine Cristina de Kirchner a exprimé lundi à Buenos Aires le soutien de son pays à la construction d’un Etat Palestinien, estimant que cela constitue une “voie pour un monde plus sûr pour tous”, ont rapporté hier des agences de presse. Lors d’un dîner offert en l’honneur de l’Emir de l’Etat de Qatar, Cheikh Hamad Ben Khalifa Al-Thani, en visite officielle en Argentine, Mme de Kirchner a souligné que l’établissement d’un Etat palestinien constitue “un dispositif fondamentale pour la construction de la paix mondiale”. C’est une “voie pour un monde plus sûr pour tous”, a-t-elle ajouté. Evoquant les relations entre son pays et le Qatar, Mme De Kirchner a insisté sur l’importance d’approfondir les liens commerciaux entre les deux pays dans différents domaines, notamment la technologie, l’énergie nucléaire, l’industrie pharmaceutique et la biotechnologie. L’Emir de Qatar effectue une visite en Argentine dans le cadre d’une tournée sud-américaine qu’il le conduira également au Brésil, au Venezuela et au Costa Rica, précise-t-on.
 http://www.elmoudjahid.com/accueil/monde/50312.html

Deux activistes américains prônent l'affrontement des crimes israéliens contre les Palestiniens et les Libanais

18 Jan 2010

Beyrouth /  L'activiste américain Stanley Cohen a affirmé que les peuples et la résistance, sous toutes ses formes, l'emporteraient nécessairement sur toutes les formes d'agression.
"Quelle que soit la puissance des Etats-Unis et de leurs agents dans la région, leurs plans échoueront", a poursuivi l'activiste américain qui parlait sur la chaîne de télévision libanaise al-Manar, soulignant le rôle important que jouent les médias résistants dans ce sens.
M. Cohen a affirmé qu'aux Etats-Unis existe un mouvement croissant de ceux qui croyaient en la justice et la résistance, "surtout après les deux victoires libanaise et de Gaza sur Israël, lesquelles fussent des messages à l'adresse des peuples du monde les incitant à réagir et à se solidariser avec les peuples militants".
"La résistance est une condition pour la vie; et elle est une nécessité et non une option là où se trouvent l'agression, l'exploitation et l'occupation", a insisté M. Cohen qui, soulignant qu'Israël commet depuis 60 ans les crimes les plus odieux et qu'il est du devoir et de la responsabilité de chacun de prendre position et d'agir contre ces crimes commis par Israël avec l'aval des Etats-Unis.
Paul Larudee, fondateur des deux Mouvement /Free Gaza/ et /Free Palestine/, a plaidé, pour sa part, pour le recours à toutes les formes de la résistance "justifiée et nécessaire".
Il a affirmé que les sympathisants avec la cause palestinienne sont tenus à rechercher les moyens de briser le blocus imposé à Gaza et à apporter le soutien au peuple palestinien "en dépit de la confiscation par Israël de nos navires et nos assistances", a-t-il poursuivi.
Gh.H.
http://www.sana.sy/fra/55/2010/01/18/267501.htm

Israël-Turquie: Plus jamais comme avant!


19/01/2010 C'est l'avis du ministre du Commerce et de l'Industrie, Benjamin Ben-Eliezer, lequel a exprimé sa conviction que les relations diplomatiques entre Ankara et Tel-Aviv ne retourneront jamais à la normale, blâmant la conduite du vice-ministre israélien des Affaires étrangères avec l'ambassadeur de la Turquie.

Selon la radio israélienne, Ben-Eliezer a affirmé que "les relations israélo-turques ne recouvreront plus jamais leur éclat pour plusieurs raisons, dont l'approche israélienne envers la Turquie".

Soulignant que les relations bilatérales fondées sur des intérêts stratégiques, notamment le besoin urgent de Tel-Aviv d'une médiation de la Turquie dans la gestion des négociations de paix avec la Syrie.
  Toujours selon Ben Eliezer, la visite du ministre de la guerre israélienne à Ankara dimanche "pourrait contribuer à adoucir le climat qui s'est dégradé après le traitement humiliant infligé par le sous-ministre des Affaires étrangères à l'ambassadeur de Turquie à Israël."

À cet égard, Ben-Eliezer est considéré être l'un des responsables israéliens qui préconisent de meilleurs liens avec la Turquie, surtout après leur détérioration suite o l'offensive israélienne "Plomb durci" contre la bande de Gaza. 

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=120482&language=fr
   

Aveux d'Ayalone: l'humiliation, une menace au peuple turc, une revanche à Davos

Leila Mazboudi

19/01/2010 Sottises après bêtises, le vice-ministre israélien des Affaires étrangères israélien Danny Ayalone en passant aux aveux, commet l'irréparable.
Selon lui,  (comble du mensonge) "l'humiliation (infligée à l'ambassadeur turc en "Israël") n'en était pas une, mais un message de menace aux Turcs".

S'exprimant pour la deuxième chaîne israélienne, il a déclaré que le fait d'avoir voulu faire assoir l'ambassadeur turc plus bas que lui n'avait pas pour objectif de l'humilier, mais d'adresser un message menaçant aux Turcs, (comme si l'ambassadeur n'en était pas un)!

" La photo était destinée aux Turcs. Je pense à ce que M. Erdogan a fait à M. Peres, à Davos. Ça c'était de l'humiliation, pas ça ", a dit Ayalone, en allusion à l'altercation qui a éclaté en janvier 2009, entre le Premier-ministre turc et le président israélien, avec en toile de fond l'offensive israélienne Plomb durci contre la Bande de Gaza.

Donc, le responsable israélien reconnaît qu'en second plan à sa mise en scène se trouve cette fameuse altercation, lorsqu'Erdogan a tenu tête à Perez, (chose peu courante face à un responsable israélien) révoquant ses assertions qu'Israël était en posture de défense, avant de quitter définitivement la salle.

À la différence près qu'à Davos, le face à face était franc et directe, alors qu'Ayalone l'a voulu sournois, en voulant duper son hôte turc.( tactique proprement sioniste)  

Ensuite, Ayalone passe au mensonge, en flagrant délit en disant que  "la partie de caméras n'était pas planifiée".
Pourtant, selon tous les médias israéliens, c'est bien son bureau qui a convié les cameramen et les journalistes, et les a informés aux détails près de toutes les mesures d'humiliation exercées contre le diplomate turc (l'avoir convié puis fait attendre longtemps avant de l'accueillir, l'absence du drapeau turc sur la table, etc).
Et c'est bien lui, en personne qui a demandé aux cameramen de ressortir dans leurs photos le fait qu'il est assis plus haut que son hôte turc.
Mais raconte-t-il, sans être persuasif, il ne pensait pas que "le passage  (de ses propos) serait diffusé avec le son".

Par la suite, le numéro deux de la diplomatie israélienne passe au mensonge par omission, négligeant de dire qu'il avait fait exprès de prononcer ces propos en hébreux et non en anglais, afin que son hôte ne doute de rien, de crainte qu'il ne réagisse et lui gâche sa mise en scène.

Ce qui avait été deviné par le diplomate turc, une fois les images diffuses, puis considérées comme étant une arnaque, sans laquelle "les choses se seraient passées d'une façon différente", selon ses propres termes.

Pis encore, Ayalone présente l'absence de réaction de l'ambassadeur turc, (vu qu'il était gardé dans l'ignorance), comme étant la preuve de l'absence d'humiliation: "l'ambassadeur ne s'est senti humilié, que lorsque les journalistes ont commencé à l'appeler", a-t-il lancé.
 
Étrangement, durant la même interview télévisée, comme dans un soubresaut, Ayalone passe aux menaces (ou peut-être avait il commencé par elles): " en cas d'attaque contre Israël, nous allons laisser toutes les options ouvertes, y compris l'expulsion des ambassadeurs", dans ce qui semble être la politique de " la balle rendue". (En réplique à la convocation des ambassadeurs par certains pays arabes, durant les guerres.

Cette démonstration de force qui ne peut être sans lien avec ses aveux mensongers servirait à faire oublier à l'opinion publique israélienne l'humiliation qu'il a infligée à son entité, en voulant humilier les Turcs.
Mais ironie du sort, quand bien même il tente de corriger ses bêtises, Ayalone en commet d'autres plus graves.

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=120555&language=fr 

Selon les experts, le mur égyptien détruira la nappe phréatique de Gaza

mardi 19 janvier 2010 - 15h:22
Ma’an News
Lors d’un colloque tenu dimanche à Gaza, intitulé le Mur d’acier entre l’Égypte et Gaza : impacts, conséquences environnementales et humaines, les experts ont conclu que le mur souterrain en acier conduira à la destruction de la nappe phréatique de Gaza.
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[MaanImages]
Les experts et les spécialistes ont invité les universités et les centres de recherche à étudier l’impact du mur d’acier égyptien installé sur la frontière de Gaza.
Stockage sous-terrain et érosion du sol
Le spécialiste en hydrologie, Nezar Al-Weheidi, a signalé que le mur d’acier menace le système de stockage d’eau souterraine de Gaza et entraînera la destruction de la couche aquifère résultant de la pollution. Cela, à son tour, aura des effets dévastateurs environnementaux, économiques et sociaux, tant pour les Egyptiens que pour les Palestiniens, à savoir la destruction des puits d’eau potable et de ceux qui sont utilisés pour l’agriculture et d’autres industries.
Les profondes excavations auront pour effet de pomper de l’eau salée en sous-sol, provoquant l’effondrement des sols. Cela, a dit Al-Weheidi, pourrait conduire à l’effondrement de bâtiments à Rafah. Les tunnels, a-t-il dit, contribueraient à l’arrivée d’eau salée.
Destruction de la nappe aquifère
Selon Abed Al-Fattah Abed Rabu, professeur de sciences environnementales à l’Université Islamique, « le mur d’acier, s’enfonçant dans le sol à entre 20 et 30 mètres, entravera le flux de l’eau dans la nappe aquifère commune entre le Sinaï et Gaza, menaçant celle-ci qui connaît déjà de nombreux problèmes dont le manque d’eau, la pollution et une mauvaise gestion. »
« La construction du mur contribuera à contaminer la nappe aquifère en raison de la faiblesse et du manque de consistance du sol, ce qui contribuera à détériorer la qualité de l’eau. Cela aggravera l’état déplorable de l’environnement local et aura une incidence négative sur la santé et les conditions environnementales des habitants de Gaza. »
Répercussions économiques
Mu’een Rajab, économiste à l’Université Al Azhar, a signalé que « l’arrêt du travail dans les tunnels empêchera les marchés locaux d’avoir accès aux produits qui arrivent par les tunnels, tels que les vivres et les matériaux de construction. Cela réduira le développement des marchés locaux - problème qui contribuera à une grave récession économique. »
« Dans une telle situation, Gaza aura un marché noir sur lequel beaucoup de marchandises, y compris des produits de première nécessité atteindront des prix vertigineux et où les consommateurs attendront dans des files interminables. »
Plus de 30 000 travailleurs perdront leur emploi, a estimé Rajab, ce qui augmentera le taux de chômage.
Le rôle des médias
Samir Hamtu, journaliste spécialiste de la Palestine, a déclaré que, s’agissant des conséquences de la construction du mur, les médias doivent faire preuve de conscience professionnelle en se concentrant sur les aspects humains, géographiques et démographiques de cette question, au lieu de se lancer dans des campagnes qui accroîtront la tension entre Palestiniens et Égyptiens.
Hamtu a exhorté les médias à jouer un rôle important en relayant les opinions et les points de vue des deux côtés touchés par le mur.
« Il importe avant tout de se concentrer sur l’urgence qu’il y a à ouvrir les passages aux frontières et à mettre fin au siège sans faire monter les tensions qui nuiraient aux intérêts des Palestiniens. »
17 janvier 2010 - Ma’an News Agency - Cet article peut être consulté ici :
http://www.maannews.net/eng/ViewDet...
Traduction : Annie Goossens

De l’insoutenable subjectivité de la presse américaine

mardi 19 janvier 2010 - 06h:21
Mohamed El Moctar Ould Sidi haiba
On ne peut qu’être totalement sidéré et outré par la nature inouïe et l’ampleur de la tragédie continue et sans limites, vécue jour et nuit, dans l’abandon et l’isolement, sous le regard passif du Monde Arabe et de l’Occident, et avec pourtant une abnégation exceptionnelle dans le rejet de l’humiliation, de l’oppression et de la spoliation, par le peuple palestinien.
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Un peuple esseulé, mais non moins décidé et plus que jamais déterminé, en dépit d’une dépossession, sans contrepartie, vieille d’un demi-siècle et d’une occupation militaire (de plus de 34 ans) sans précédent dans les annales de l’histoire coloniale contemporaine, à se libérer définitivement et à vivre dignement.
Le manque affligeant d’honneur et de dignité des gouvernements arabes et la propension avérée de leurs dirigeants à la lâcheté, en plus de l’inertie de peuples complètement assujettis par des décennies de tyrannie, de corruption et de répression systématique, à côté, il faut l’avouer, le souligner et ne jamais cesser de le dénoncer, du soutien aveugle et inconditionnel de l’administration américaine, voilà le triptyque infâme qui fonde ce cercle du mal et de la honte. Un cercle vicieux qui recèle les piliers de base et la sève nourricière de l’arrogance et de l’extrémisme dévastateur de cette camarilla de condottieri qui président aux destinées, plus que jamais incertaines, de l’État d’Israël.
Un détail particulièrement répugnant de la complicité américaine dans ce processus féroce de colonisation, de carnage et d’expropriation est ce parti pris, flagrant et sans commune mesure, dans la couverture médiatique de ce conflit. Un parti pris subjectif qui s’opère à travers une distorsion permanente des faits et un ciblage délibéré et sélectif dans le reportage de l’actualité qui conduit inexorablement à une déformation et une inversion de la réalité. Ce procédé continu de désinformation et de manipulation des événements n’est pas, cependant, un fait nouveau. Il participe d’une volonté et d’un effort de relecture et de révision de l’histoire qui font, hélas ! figure de norme et tiennent lieu d’école dans ce pays. La raison en est toute simple : le poids d’une approche, boiteuse et sans profondeur, de l’Histoire que perpétue une conception faite de préjugés et de connaissances souvent erronées, sans cesse exacerbée par la prééminence abusive, il faut le dire, du lobby anti-arabe, anti-islamique et pro-israélien.
Il est, d’ailleurs, plus que déconcertant de constater que l’écrasante majorité des avis, opinions et autres tentatives d’explications donnés par ces nombreux « experts » invités ici et là à paraître sur les chaînes de télévision ou dans les colonnes des grands journaux d’opinion concourent toujours à reproduire lamentablement les mêmes présomptions simplistes et éculées : la déformation des actions légitimes de la résistance palestinienne (qui ne se résument pas, loin s’en faut, aux déplorables attentats-kamikaze dirigés contre des civils en Israël), leur déconnexion par rapport à leur contexte originel, à savoir celui d’une occupation militaire sauvage et illégale, ensuite leur assimilation à la logique de terreur responsable des actes terroristes du 11 septembre, et enfin le rituel obligatoire de blâme et de condamnation de l’Autorité Palestinienne et à sa tête, ce « parrain maffieux » qu’est son président Yasser Arafat (l’expression n’est pas de Dore Gold mais bien du général Anthony Zinni même, actuel parrain des pourparlers de sécurité).
Aucune gêne ni désagrément, du reste, si l’expertise sollicitée provient toujours des mêmes personnages viscéralement partiaux et de mauvaise foi que sont les Daniel Pipes, Frank Gaffney (du Center For Security Policy), Stevenson Emerson,... Fareed Zakaria (NEWSWEEK) et j’en passe encore, rejoints à chaque fois, dans la campagne de mensonges et d’intoxication sans fin, par de nouvelles recrues (récemment Janine Zakaria du JERUSALEM POST et Jeffrey Golberg du THE NEW YORKER) au ton plus caustique, et présélectionnées non pas pour leur compétence en la matière, mais plutôt en fonction de leur indéniable talent dans la confection des clichés et autres caricatures stéréotypées dont on raffole ici. Pire encore, les interlocuteurs de ces prétendument experts ne sont autres que ces journalistes, sans souci d’objectivité et dépourvus du sens de l’équité que sont ces inamovibles Chris Matthews (CNBC), Paula Zhaun, Wolf Blitzer (CNN) et autres Judith Miller et Thomas Friedman (THE NEW YORK TIMES) qui ne ratent jamais la moindre occasion pour mettre en lumière le danger qu’encourt Israël du fait du « terrorisme » arabe et islamique, en éludant, à chaque moment, l’essentiel du problème, là où réside indéniablement la quintessence du désespoir, de l’injustice et du mal, c’est-à-dire l’usurpation violente et la confiscation illicite par Israël des territoires arabes.
Hormis quelques exceptions, parmi lesquelles il importe de saluer James Zogby, Hussein Ibish (Arab-American Council), Clovis Maqsud, ou la journaliste Raghida Dergham (AL HAYAT), les rares intervenants arabes pêchent souvent par leur manque d’entrain à décrier la vérité et, pis encore, leur méconnaissance de cet indispensable outil de communication et de propagande que constitue la langue, ici l’anglais.
On a même très fréquemment droit - quelle farce ! - à des « débats » à sens unique, sous forme de monologues en chœur, ou les intervenants, tous pro-israéliens, rivalisent de zèle dans la mésinterpretation et la partialité. Certaines démonstrations intellectuelles qui semblent, a priori, absurdes voire ridicules ailleurs, sont ici acceptées, sans scrupules et présentées, parfois, comme des innovations dignes d’intérêt. Exemple cinglant de ce genre de ratiocinations : la semaine dernière - tenez-vous bien ! - dans l’émission de télévision Hardball (CNBC) de Chris Matthews, un professeur de droit du nom de Fetcher (Columbia Law School) a même eu l’outrecuidance de remettre ouvertement en cause l’illégalité de l’occupation des territoires arabes. Son argument-massue : un alliage d’érudition docte et de subjectivité hors du commun. En face de lui, il y avait Nasser Al Qidwa (observateur pour l’OLP aux Nations Unies). Ce diplomate était incapable de répliquer une seule fois avec pugnacité ou de manière appropriée, malgré les innombrables atouts à sa disposition, dont le droit et la justesse de la cause. C’est vraiment désolant et lamentable !
La supercherie qui enveloppe dans ce pays la réalité de ce conflit est sans égale. Ses aspects sont multiples et son ampleur stupéfiante. Elle se reflète même, avec éloquence, dans les termes totalement inadéquats et hors de propos utilisés pour démasquer en les disqualifiant des situations de fait dont la caractérisation juridique est claire et sans appel. En effet, plutôt que de se conformer au droit et à la raison en appelant un chat par son nom, de nombreux Américains parmi les officiels politiques (congressmen, sénateurs, maires,...) et leurs hommes lige dans les grands organes de presse, choisissent diamétralement le contraire. Ce faisant, ils empruntent la voie discréditante du parti pris et de l’irrationalité, confirmant ainsi leur absence totale d’objectivé et leur mépris de la logique et de l’équité. Un exemple de cette déviation qui recouvre les registres du langage et de la terminologie se manifeste à travers l’usage récurrent et incorrect du terme « Disputed Territories » en lieu et place de « Occupied Territories ». Quelle partialité ! Autre constat de cette situation scandaleuse : la censure.
Sous forme d’ostracisme total ou partiel, cette violation inadmissible des libertés est une pratique courante dans les médias de ce grand pays de tradition démocratique. Elle se traduit par une sorte de bannissement, à caractère sournois, qui vise en premier lieu les intellectuels dont les vues et opinions contrastent avec l’esprit des concepts et paradigmes en vigueur. S’il est rare d’entendre publiquement la voix de Noam Chomsky, Israel Shahak, Yvonne Haddad ou John Esposito, il est quasiment impossible d’écouter ou de lire, sur les grandes antennes de télévision ou dans les journaux majeurs d’opinion, le point de vue de Paul Findley ou d’Edward Said [décédé le 24 septembre 2003]. L’intransigeance exemplaire et l’éloquence imposante de ce dernier intellectuel sont des sources permanentes d’inquiétude pour ses innombrables détracteurs. Elles constituent les motifs sous-jacents de sa marginalisation publique.
En fait, la continuité du drame palestinien dévoile, avec netteté, le double jeu des États-Unis d’Amérique, et leur complicité chaque jour plus manifeste jette l’opprobre, une fois de plus, sur les États arabes et démasque, de manière édifiante, l’impuissance de l’Europe à agir sur ce terrain.
Sans vision de l’avenir et aveuglé par l’illusion du « pouvoir et de l’autorité », le leadership palestinien assume, quant à lui, sa part indéniable de responsabilité. Aussi s’est-il personnellement laissé leurrer en ayant la maladresse tragique de brader, en contrepartie d’une souveraineté éphémère et fragmentée, dans des accords à la « Versailles » (Oslo et Washington) des décennies de sacrifice et de combat farouche. Vivant sous un régime à la « Vichy » depuis 1993, toujours dans des ghettos, interminablement serpentés de points de contrôle militaires et de colonies de peuplements juives, le peuple palestinien se révèle être, malheureusement, la première victime de cette capitulation historique sans précédent dans l’histoire des mouvements de lutte pour la libération et l’indépendance. Un sort immérité qu’exprime bien le titre peu enviable de l’excellent ouvrage de Franz Fanon, plus que jamais d’actualité : « LES DAMNÉS DE LA TERRE ».
28 mars 2002 - Transmis par l’auteur
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8013

Vers la pose de l’ultime verrou dans le blocus imposé aux Palestiniens

publié le mardi 19 janvier 2010
Kharroubi Habib

 
Les Européens ont ces jours-ci averti la communauté internationale qu’ils ne maintiendraient pas leur très haut niveau d’aide à l’Autorité palestinienne - environ un milliard d’euros annuellement - sans progrès dans le processus de paix.
La mise en garde européenne se veut une pression sur les Etats-Unis qui ne parviennent pas à relancer ce processus de paix bloqué par le refus d’Israël à donner suite aux exigences préalables à sa poursuite posées par l’Autorité palestinienne et soutenues par l’ensemble de la communauté internationale. Sauf que si l’Union européenne met à exécution son intention, ce ne sont ni les Etats-Unis ni Israël qui en pâtiront mais le peuple palestinien.
Il est normal que les Européens demandent « des avancées politiques » dans le conflit israélo-palestinien en contrepartie de leur contribution financière. L’on comprend qu’ils doivent rendre compte à leurs opinions publiques du pourquoi de leur important engagement financier dans l’affaire.
Mais est-ce le seul moyen dont dispose l’Union européenne pour faire pression sur le cours des évènements en Palestine ? Pourquoi ne met-elle pas dans la balance la menace de réviser ses contributions à l’égard de l’Etat hébreu et de sa coopération avec lui ? Ce qui serait en cohérence avec la logique qu’il faut faire pression sur la partie qui bloque ce processus de paix qu’elle voudrait voir relancé. A tout prendre, le désengagement financier de l’Union européenne à l’égard de l’Autorité palestinienne arrange les affaires du gouvernement sioniste.
Au sens où il affaiblirait encore plus cette Autorité qui serait alors en situation d’être contrainte de céder aux diktats israéliens. N’est-ce pas là finalement la motivation secrète de l’avertissement européen ?
Un tarissement de l’aide européenne en faveur de l’Autorité et du peuple palestiniens aura pour effet de rendre encore plus dramatique la situation dans les territoires occupés, d’autant que, comme le reconnaissent ses porte-parole, celle des Etats arabes « n’est pas à la hauteur de leurs promesses ». Privés de l’aide internationale, les Palestiniens seront totalement dépendants pour leur survie de l’ennemi sioniste, dont on mesure le degré d’inhumanité dans ses rapports avec eux.
Répétons-le : l’Union européenne et la communauté internationale ont toutes raisons d’exprimer de l’impatience devant le blocage qui empêche la reprise du processus de paix au Proche-Orient. Mais elles doivent agir non sur les victimes que sont les Palestiniens, mais sur l’entité sioniste [1] qui en est la cause. Elles ne font rien dans ce sens, si ce n’est déplorer l’entêtement du gouvernement Benjamin Netanyahu qui ne tient nullement compte de leur état d’âme, sachant que cela ne s’accompagne d’aucune sanction dissuasive à l’encontre de l’Etat hébreu.
Après les Etats-Unis qui ont franchement baissé pavillon face à l’obstination israélienne, les Européens s’apprêtent à faire de même, mais en prétextant qu’ils le font pour la « bonne cause », qui est qu’ils exerceraient ainsi la pression et sur Israël et sur l’Amérique pour les amener à réviser leur comportement dans le dossier palestinien. Tant pis si les Palestiniens seront les seuls à faire les frais dramatiques de leur désengagement. Il ne reste que le blocus financier pour contraindre les Palestiniens à aller là où Israël veut les mener par ses conditions. C’est peut-être les Européens qui ont décidé de mettre cet ultime verrou. [2]
[1] "entité sioniste", "Etat hébreu", termes employés par diverses personnes pour désigner Israël et qui sont à la fois réducteurs et erronés, en terme d’histoire et de politique, dans leur globalisation d’une société bien plus morcelée, antagoniste et complexe que ces termes ne le laissent croire
[2] voir par ailleurs

Blocus israélien « Une punition collective intolérable »

selon Amnesty International
Amnesty International a demandé à Israël la levée du blocus qu’il impose à la bande de Ghaza, estimant que cette mesure qui affecte près de 1,5 million d’habitants constitue une « punition collective » intolérable.
L’organisation de défense des droits de l’Homme a réitéré cette demande à l’occasion de la publication d’un rapport intitulé « L’asphyxie de Gaza soumise au blocus israélien ». Ce document rassemble des témoignages de Palestiniens qui tentent de reconstruire leur vie après l’opération israélienne dévastatrice « Plomb durci », (décembre 2008-janvier 2009) qui a fait 1 400 morts et plusieurs milliers de blessés parmi les Palestiniens.
« Ce blocus constitue une punition collective aux termes du droit international et doit être immédiatement levé », a déclaré Malcolm Smart, directeur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty. « Israël soutient que le blocus (...) répond aux attaques à la roquette sur le sud de son territoire menées sans discrimination par des groupes armés palestiniens. Le fait est qu’au lieu de les viser, ce blocus punit toute la population de la bande de Ghaza », a-t-il souligné.
notes : C.Léostic, Afps

Dexia Israël change de politique : Nouvelle victoire partielle pour la campagne « Palestine occupée - Dexia impliquée »

publié le mardi 19 janvier 2010


 
Nous sommes sûrs que c’est grâce au travail de tous les militants et aux pressions qu’ils ont engendrées que Dexia amorce un changement partiel de sa politique en Israël, et ce, conformément à ce qu’avait annoncé Jean-Luc Dehaene lors de l’Assemblée Générale du 13 mai 2009.
La plate-forme « Palestine occupée - Dexia impliquée » se réjouit de l’annonce faite le 30 décembre sur le site web du Jerusalem Post. Le quotidien israélien y explique que la branche israélienne du groupe Dexia (Dexia Israel Public Finance) a annoncé par courrier à ses clients (des collectivités israéliennes) qu’elle n’accorderait plus de prêts aux colonies israéliennes. Cette nouvelle a été largement rapportée dans la presse israélienne, palestinienne, et parmi diverses associations de solidarité internationale.
Notre plate-forme regroupe 69 organisations (associations, syndicats, partis politiques, communes, ...). Ensemble, nous militons depuis plus d’un an pour que le groupe Dexia rompe définitivement tous ses liens avec l’occupation israélienne : manifestations, pétitions, affiches, interpellations politiques, ...
Nous sommes sûrs que c’est grâce au travail de tous les militants et aux pressions qu’ils ont engendrées que Dexia amorce un changement partiel de sa politique en Israël, et ce, conformément à ce qu’avait annoncé Jean-Luc Dehaene lors de l’Assemblée Générale du 13 mai 2009.
La nouveauté réside dans l’officialisation de cette décision par la banque en Israël. Elle réside aussi dans les réactions négatives que cette annonce a apparemment suscitées chez les colons israéliens, certains de leur représentants exigeant du gouvernement israélien que Dexia soit privée de licence en Israël. L’arrêt de l’occupation et de la colonisation des terres palestiniennes est la cible in fine de notre campagne. Si les colons réagissent fortement, cela démontre que notre campagne a des effets directs sur la situation locale.

Dexia continue à financer l’occupation de Jérusalem-Est : la campagne se poursuit

La campagne « Palestine occupée - Dexia impliquée » se poursuivra jusqu’à ce que Dexia s.a. réponde favorablement à toutes nos revendications. Notamment l’arrêt des prêts accordés à la municipalité israélienne de Jérusalem. Selon le droit international, Israël occupe illégalement la partie orientale de la ville. Aujourd’hui, la construction de nouvelles colonies à Jérusalem-Est provoque l’indignation de toute la communauté internationale. Il est inacceptable que Dexia continue à collaborer financièrement à cette politique.
La campagne continue avec l’espoir ferme que Dexia rompe définitivement tous ses liens avec l’occupation de la Palestine.
Plus d’infos : Mario Franssen – 0498/54.16.42 – 02/209.23.50 – mario.franssen@intal.be porte-parole ’Palestine occupée - Dexia impliquée’
Article sur le site d’intal : Dexia Israël, un pas dans la bonne direction ? : http://www.intal.be/fr/article/dexi...
A propos de la campagne : Chronologie de la campagne "Palestine occupée – Dexia impliquée" : http://www.intal.be/fr/article/chro...
Liste des signataires de la campagne : http://www.intal.be/files/overzicht_ondertekenaars_6.pdf
Article dans le Jerusalem Post : The Jerusalem Post : "Belgian bank won’t lend to settlements" : http://www.jpost.com/servlet/Satell...

« La politique du chaos profite à Israël »

publié le mardi 19 janvier 2010
entretien avec Bishara Khader

 
Bichara Khader [1]analyse la situation nouvelle au Proche-Orient et la raison pour laquelle Netanyahou peut profiter de la faiblesse des réponses de Washington et de Bruxelles.
Comment expliquez-vous que l’Égypte participe à l’isolement de Gaza en construisant 
un mur d’acier et en bloquant 
les convois de solidarité  ?
Bichara Khader : Pour la majorité des Arabes, la politique égyptienne est indéchiffrable. En réalité, le régime de Moubarak est préoccupé par sa propre survie, qui passe par la consolidation des liens avec Washington, le maintien du dialogue avec Israël et la mise au pas des Frères musulmans. Moubarak ne veut rien faire qui puisse donner une légitimité au Hamas. Ainsi a-t-il humilié en début d’année des pacifistes de 43 pays, interdits de passage vers Gaza. Sa politique contribue objectivement au châtiment collectif des Gazaouis. Cela explique la colère qui gronde dans le monde arabe.
Pourtant, il ne réagit guère…
Cela fait belle lurette que la Ligue arabe a perdu toute crédibilité. Aujourd’hui, le monde arabe est une addition de 22 États gouvernés par des régimes autoritaires davantage préoccupés par la pérennisation de leur pouvoir que par la défense des causes communes, comme celle de la Palestine.
La solution de deux États souverains vous paraît-elle encore possible  ?
Les Israéliens ont déjà installé plus de 500 000 colons en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Dans les faits, ils ont accaparé plus de 50 % de la Cisjordanie. Ce qui est possible, c’est un État palestinien à souveraineté réduite, sur un territoire fragmenté, sans contrôle ni sur son espace aérien, ni sur ses ressources hydriques, ni sur les frontières extérieures. Nous sommes loin d’une solution juste et équitable, fondée sur la légalité internationale. C’est pourtant vers cela que l’on s’achemine. Les Israéliens préfèrent à la limite un régime d’apartheid imposé qu’un État binational qui, au vu de la démographie, donnerait une majorité aux Palestiniens.
Comment expliquez-vous l’échec d’Obama à faire cesser la colonisation  ?
On a trop misé sur Obama. Son discours du Caire, le 4 juin 2009, a donné l’impression qu’il allait prendre la question à bras-le-corps et faire plier l’allié israélien. J’avais applaudi, en manifestant mes doutes, que les mois écoulés confirment. Israël a trop d’appuis au Congrès. Et les États-Unis sont trop préoccupés par les séquelles de la crise financière, trop obnubilés par l’Irak et l’Afghanistan pour se concentrer sur la question palestinienne. Les divisions palestiniennes ne facilitent pas la tâche. Netanyahou sait tout cela. La géopolitique du chaos joue en sa faveur. Mais pour combien de temps  ?
Entretien réalisé par Françoise Germain-Robin
[1] Chercheur, spécialiste du Proche-Orient, professeur à l’université de Louvain-La-Neuve en Belgique, Bichara Khader, d’origine palestinienne, répond aux questions de l’Humanité.
publié par l’Humanité

« Désastre humanitaire » à Gaza après de violentes pluies

20/01/2010

Plusieurs fermes ont été détruites par les fortes pluies qui se sont abattues ces deux derniers jours sur la bande de Gaza. Mohammad Abed/AFP
Plusieurs fermes ont été détruites par les fortes pluies qui se sont abattues ces deux derniers jours sur la bande de Gaza. Mohammad Abed/AFP
Des dizaines de maisons et de fermes ont été inondées dans la nuit de lundi à mardi et une douzaine de personnes blessées à la suite de violentes averses de pluie dans le sud de la bande de Gaza, selon des responsables et des témoins palestiniens. Le ministre de l'Agriculture du gouvernement du Hamas, Mohammad al-Agha, a évoqué la possibilité d'un « désastre humanitaire ». Le ministre du Logement et des Travaux publics, Youssef al-Mansi, a pour sa part annoncé que l'état d'urgence avait été décrété dans le sud du territoire.
L'eau a submergé une trentaine d'habitations à Wadi Gaza, une région agricole habitée surtout par des Bédouins. Les services de sécurité du Hamas, le mouvement islamique qui contrôle l'enclave palestinienne, ont travaillé toute la nuit pour évacuer les habitants, ont précisé des responsables locaux et des témoins. Les routes desservant le sud de la bande de Gaza ont été coupées tandis qu'un pont a été détruit, a constaté un journaliste de l'AFP. Les infrastructures de la bande de Gaza, où vivent 1,5 million de Palestiniens, ont été durement touchées ces dernières années par le blocus israélien qui empêche l'importation des matériaux de construction et des pièces détachées. 

Les roses et les fraises de Gaza enfin sur le marché européen

20/01/2010

Depuis décembre, environ 40 tonnes de fraises ont été exportées de Gaza et trois cargaisons de 150 000 fleurs franchissent chaque semaine la frontière avec Israël. Mohammad Abed/AFP
Depuis décembre, environ 40 tonnes de fraises ont été exportées de Gaza et trois cargaisons de 150 000 fleurs franchissent chaque semaine la frontière avec Israël. Mohammad Abed/AFP
Proche-Orient Cette année, plus d'un million de fleurs ont été exportées vers les Pays-Bas.

Il y a un an, le blocus israélien de Gaza obligeait Adham Hijazi à donner ses superbes œillets en pâture au bétail. Aujourd'hui, alors que l'étau se desserre quelque peu, l'horticulteur de Rafah espère que ses fleurs trouveront un débouché sur les marchés européens. « On nous a promis que les passages frontaliers (avec Israël) resteront ouverts pour nos exportations », se réjouit ce fermier palestinien de 33 ans, l'un des plus riches agriculteurs de la bande de Gaza.
Pour la première fois depuis la prise de pouvoir des islamistes du Hamas en juin 2007 à Gaza, les producteurs de fleurs et de fraises - principales sources de revenus agricoles de l'enclave palestinienne - comptent exporter cette année vers l'Europe grâce au soutien des Pays-Bas. Si Israël permet chaque mois à des centaines de camions d'entrer à Gaza avec des produits de première nécessité, l'État hébreu interdit quasiment toute exportation de Gaza, sauf les fleurs et les fraises.
Dans une vaste serre appartenant à Hijazi, près de Rafah (dans le sud de la bande de Gaza), les ouvriers coupent et empaquettent les précieux œillets dans des caisses. « L'an dernier, j'ai subi des pertes considérables, dans les 800 000 dollars. Les fleurs que nous avions cueillies ont servi à nourrir des vaches et des moutons », confie-t-il, amer.
En 2007, Israël n'a autorisé que des exportations limitées de fleurs et de fraises. En janvier 2008, la situation a encore empiré : les exportations ont été complètement stoppées, Israël excipant des attaques et des tirs de roquettes palestiniens pour boucler la frontière. Ce n'est qu'en février 2009, après l'offensive dévastatrice de son armée contre Gaza, qu'Israël a autorisé à titre exceptionnel un chargement de 25 000 fleurs de Gaza destiné aux Pays-Bas à transiter par son territoire. « Le problème, c'est que cette autorisation est venue bien trop tard dans la saison, c'était fini », se souvient, sous le couvert de l'anonymat, un responsable néerlandais impliqué dans le négoce des fleurs. Pour protester contre le blocus, des horticulteurs avaient alors brûlé 1 500 fleurs près du point de passage de Soufa, fermé, dans le sud de la bande de Gaza.
Cette année, en revanche, les autorisations israéliennes de transit sont arrivées à temps, dès le mois de décembre. Depuis, plus d'un million de fleurs - roses et œillets - ont été exportées vers les Pays-Bas, où une grande partie de la production a été revendue vers l'Europe et la Russie. Des horticulteurs de la région de Rafah ont planté 30 hectares de fleurs de bonne qualité avec l'aide des Pays-Bas, précise Saïd al-Raï, le coordinateur palestinien du projet. Avec l'objectif de vendre à l'étranger 35 millions de roses et d'œillets.
Les producteurs de fraises ont également repris, après deux ans d'arrêt, leurs exportations vers l'Europe, via Israël, par l'intermédiaire de la compagnie israélienne Agrexco qui distribue leurs fruits en Europe. Mais Israël n'a autorisé les exportations de fraises que début janvier, ce qui a fait perdre aux producteurs les deux premiers mois de la saison (qui dure quatre mois).
Depuis décembre, environ 40 tonnes de fraises ont pu être exportées, selon le responsable néerlandais. Ce sont les champs qui entourent le village de Beit Lahiya, dans le nord du territoire, tout près de la frontière avec Israël, qui fournissent les meilleures fraises de la région. Mais les cultures ont été endommagées par les bulldozers et les chars lors de l'opération « Plomb durci » de l'armée israélienne il y a un an.
Adel ZAANOUN (AFP)
http://www.lorientlejour.com/category/Moyen-Orient+et+International/article/644282/Les_roses_et_les_fraises_de_Gaza_enfin_sur_le_marche_europeen.html

Farawana : l'occupation israélienne expulse 79 captifs et captives de la Cisjordanie

[ 19/01/2010 - 11:44 ]
Gaza - CPI


Le chercheur palestinien chargé des affaires des captifs, Abdel Nasser Farawana a affirmé que l'occupation israélienne a expulsé 79 captifs et captives de la Cisjordanie occupée, depuis l'Intifada  de 2000, vers la Bande de Gaza, la Jordanie et des pays européens, tout en avertissant contre cette politique raciste d'expulsion qui représente un grand danger pour la question palestinienne légitime.
Farawana a appelé les institutions juridiques internationales à assumer leurs responsabilités et adopter des mesures efficaces pour faire face à la politique d'expulsion pratiquée par l'occupation israélienne contre les Palestiniens.
 
Le spécialiste palestinien et ancien captif, Farawana a déclaré, le lundi 18/1, que l'ennemi occupant a expulsé, sous différents prétextes, 79 captifs et captives de la Cisjordanie, depuis le déclenchement de l'Intifada d'al-Aqsa, en septembre 2000.
"Les expulsions sionistes et les politiques agressives et racistes contre les captifs palestiniens, sont complètement illégales et interdites selon la 4ème convention de Genève", a contesté Farawana contre la politique sauvage des autorités sionistes.
Ces déclarations sont venues après les menaces de l'occupation israélienne d'expulser 14 autres captifs qui ont fini leur peine et continuent de souffrir dans ses geôles sionistes, jusqu'à ce qu'un tel pays accepte de les accueillir.

Des manifestations en Grande-Bretagne pour soutenir Gaza

[ 19/01/2010 - 12:16 ]
Londres - CPI


Des centaines d'activistes et militants britanniques et internationaux ont manifesté, le lundi 18/1/, dans la ville méridionale de Brighton, au sud de Londres, en organisant un sit-in devant les bureaux de la "BBC" pour protester contre sa politique de couverture aux événements dans la Bande de Gaza.
Les activistes de l'association juridique"Sohk Edo" ont organisé également, le lundi, une manifestation devant l'usine "Edo" des armes pour contester contre l'offre des armes à l'ennemi sioniste qui les utilise contre la population de la Bande de Gaza, en exigeant la fermeture immédiate de cette usine.
Les manifestations et les protestations qui condamnent la récente guerre sioniste contre Gaza se poursuivent dans de nombreuses villes et régions, au Royaume-Uni, au moment où des protestations quotidiennes continuent devant l'ambassade sioniste, à Londres.
L'un des activistes d'Edo, "Colin Williams" a souligné dans un communiqué de presse, que leur campagne contre "l'usine d'Edo", vient en raison de la situation tragique à Gaza et les massacres perpétrés par l'occupation sioniste contre les habitants de la Bande de Gaza, assiégés illégalement depuis 4 ans.
Williams a confirmé que la fourniture des armes à l'occupation israélienne produites par "l'usine d'Edo", ainsi que les munitions des avions "F-16" et "Apache", qui ont été utilisées à grande échelle contre des civils innocents, à Gaza, nous encouragent à protester quotidiennement jusqu'à la fermeture de cette usine".
Les manifestants brandissaient des banderoles dénonçant la complicité de cette usine dans la vente des missiles et des transporteurs de bombes, ainsi que des appareils de combat pour l'entité sioniste, en exigeant de mettre fin aux agressions de l'occupation israélienne contre les habitants de la Bande de  Gaza et toute la Palestine occupée.

Des appels du gouvernement d'union pour briser le blocus et faire face à la tragédie de Meghraka

[ 19/01/2010 - 12:33 ]
Gaza – CPI


Le gouvernement de l'unité nationale dirigé par Ismaïl Haniyeh, à Gaza, a dit, le mardi 19 janvier 2010, dans ses déclarations de presse, que le premier ministre poursuit avec son gouvernement la catastrophe qui a frappé la région de Meghraka, au milieu de la Bande de Gaza, après que les forces de l'occupation israélienne ont ouvert l'un des barrages de l'Oued de Gaza, à travers l'Est.
Le ministre des affaires sociales, Dr. Ahmed al-Kurd, a lancé un appel d'aide à la communauté internationale pour participer à sauver la région sinistrée, en disant que la Bande de Gaza s'est exposée au blocus, puis à la guerre israélienne et maintenant aux inondations causées par l'occupation.
Il a affirmé que son gouvernement effectue un plan d'urgence pour loger 70 familles palestiniennes qui habitent dans une école après que les inondations ont démoli leurs maisons.
Al-Kurd a insisté sur l'importance de mettre fin au sévère blocus sioniste imposé contre la Bande de Gaza afin de la reconstruire et affronter les conséquences des catastrophes naturelles.

L'occupation juge 7 Palestinien de Chafa Amr

[ 19/01/2010 - 18:15 ]
Haïfa – CPI


Le tribunal central sioniste dans la ville de Haïfa dans les territoires palestiniens occupés en 1948 va poursuivre, le mercredi 20/1, le jugement de 7 Palestiniens des habitants de la ville de Chafa Amr, sous prétexte d'avoir tué un colon sioniste extrémiste qui a perpétré un massacre contre des palestiniens, au milieu de la ville, en faisant 5 martyrs et des dizaines de blessés, avant 4 ans.
Les 7 Palestiniens ont pu tuer le colon extrémiste sioniste, Edin Iatan qui a effectué ce massacre et sauver des dizaines d'autres qui étaient dans le bus.
Le comité populaire pour le soutien des 7 citoyens a annoncé, le mardi, le lancement d'une campagne de signature pour soutenir les accusés palestiniens.
On note que les colons sionistes tuent les Palestiniens, de façon continuelle, dans les territoires palestiniens occupés en 1948, sans aucune raison.

Le parlement européen annonce son soutien à la campagne mondiale pour libérer les députés captifs

[ 19/01/2010 - 19:11 ]
Gaza – CPI


Le président du parlement européen, Jerzy Buzek, a affirmé son soutien total à la campagne internationale pour libérer les députés palestiniens enlevés et détenus dans les prisons de l'occupation, depuis plus de 3 ans.
Cette confirmation est venue dans un communiqué publié, aujourd'hui mardi 19/1, par le parlement européen dont le centre palestinien d'information a obtenu une copie, en réponse aux lettres adressées par la campagne à toutes les organisations parlementaires dont le parlement européen, l'union parlementaire arabe et le parlement arabe de translation.
Buzek a affirmé que la délégation du parlement européen a rencontré certains membres libérés du conseil législatif palestinien, tout en souhaitant la libération immédiate de tous les autres captifs enlevés.
Il est à noter que 17 députés palestiniens dont 14 membres du bloc "changement et réforme" qui représente le mouvement du Hamas au conseil législatif, souffrent encore dans les prisons sionistes.