mardi 1 juin 2010

Un nouvel embarras diplomatique pour Israël

01/06/2010

L'abordage meurtrier de la flottille humanitaire chargée d'aide destinée à la bande de Gaza par la marine israélienne met à rude épreuve une diplomatie israélienne qui s'efforçait d'apaiser les retombées d'autres incidents récents pour lesquels l'État hébreu s'est aussi retrouvé confronté à la réprobation internationale. En voici les principaux :
L'assassinat de Dubaï
La Grande-Bretagne et l'Australie ont expulsé cet hiver des diplomates israéliens après avoir établi que de faux passeports britanniques et australiens avaient été utilisés par des membres du Mossad suspectés d'avoir assassiné en janvier dans un hôtel de Dubaï un chef militaire du Hamas, Mahmoud al-Mabhouh. Plusieurs autres pays occidentaux, dont la France et l'Allemagne, ont également mis en cause Israël pour l'utilisation de tels faux passeports.
Le bras de fer avec les USA sur les colonies
L'annonce de nouvelles colonies dans l'agglomération de Jérusalem-Est, alors que Washington s'efforçait de relancer le dialogue de paix entre Israéliens et Palestiniens, a provoqué une rare crise dans les relations avec les États-Unis. Cette annonce, en pleine visite à Jérusalem du vice-président Joe Biden, a été qualifiée d'« insulte » par la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton, pourtant peu suspecte d'inimitié envers Israël. Assurant avoir été mis devant un fait accompli par la bureaucratie de son pays, Benjamin Netanyahu a dû toutefois présenter des excuses à Joe Biden.
Le rapport Goldstone
Israël a été contraint d'engager une difficile bataille de propagande pour tenter de discréditer le rapport aux Nations unies du juge indépendant Richard Goldstone, qui a mis en cause l'armée israélienne pour possibles crimes de guerre durant son offensive contre le Hamas à Gaza, en décembre 2008 et janvier 2009. Israël, qui avait refusé de coopérer avec le magistrat juif sud-africain, a dénoncé la partialité de ce rapport sur une opération militaire qui a fait en trois semaines plus de 1 400 morts parmi les Palestiniens, en majorité des civils.