mardi 12 janvier 2010

Israël: l'ambassadeur turc convoqué à propos d'un téléfilm jugé antisémite

12/01/2010

JERUSALEM - L'ambassadeur de Turquie en Israël a été convoqué lundi au ministère des Affaires étrangères à Jérusalem après la diffusion dans son pays d'un téléfilm turc jugé antisémite par les autorités israéliennes, a-t-on appris de source officielle.
"Nous protestons au nom du gouvernement israélien contre des scènes de cette série de la télévision turque présentant Israël et les juifs comme des kidnappeurs d'enfants et des criminels de guerre", a déclaré au diplomate turc le numéro deux de la diplomatie israélienne, Danny Ayalon, selon un communiqué.
"C'est inacceptable. Cela met en péril des vies juives en Turquie et les relations bilatérales", a ajouté M. Ayalon, en pressant les autorités turques d'intervenir.
M. Ayalon faisait référence à la série télévisée "La Vallée des Loups" qui comprend des scènes présentant, selon lui, les agents du Mossad (services de la sécurité extérieure) et les représentants officiels de l'Etat hébreu sous un jour extrêmement négatif et "incitant à la haine contre Israël".
Les autorités turques n'ont pas réagi dans l'immédiat à la convocation de leur ambassadeur.
Mais la société turque Pana Film, qui produit l'émission, a indiqué que "La Vallée des Loups" continuerait "de dire les vérités et d'exposer les coupables".
"Pourquoi l'administration israélienne, qui n'hesite pas à bombarder les enfants réfugiés sous la bannière de l'ONU (à Gaza) ressent-elle un malaise dans les faits réels relatés dans la Vallée des Loups", interroge la société dans un communiqué cité par l'agence de presse turque Anatolie.
En octobre dernier, Israël avait au même motif convoqué le chargé d'affaires turc à Tel-Aviv pour protester contre la diffusion du premier épisode d'une autre série télévisée intitulée "Ayrilik" (Séparation).
Ce film montrait notamment des soldats israéliens en train d'abattre froidement une petite fille, un nouveau-né dans les bras de son père, ou de procéder à des exécutions sommaires de civils palestiniens aux yeux bandés.
La chaîne de télévision publique turque (TRT) avait ensuite coupé certains passages de cette série.
Les relations entre Israël et la Turquie, pourtant alliés stratégiques dans la région, se sont tendues après les vives critiques formulées par le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan contre Israël à la suite de sa dévastatrice offensive militaire dans la bande de Gaza il y a un an.
Lors d'une visite de son homologue libanais Saad Hariri, ce dernier s'est de nouveau élevé lundi contre l'attitude d'Israël.
Les Israéliens "disposent de capacités (militaires) disproportionnées et ils s'en servent (...) Nous ne pouvons approuver une telle attitude", a martelé M. Erdogan, accusant l'Etat hébreu de ne pas respecter les résolutions de l'ONU.
Dans un autre communiqué, le ministère israélien des Affaires étrangères a critiqué "une attaque débridée" du Premier ministre turc, l'accusant de chercher à nuire aux relations bilatérales.
"Israël fait attention à l'honneur de la Turquie et souhaite de bonnes relations bilatérales, mais nous espérons que cette position est réciproque", a dit le ministère.
"Les propos de M. Erdogan s'ajoutent au programme anti-israélien et antisémite de la télévision turque et à d'autres graves choses contre Israël depuis plus d'un an", a-t-il ajouté.
Ce regain de critiques intervient après plusieurs initiatives pour relancer la relation israélo-turque.
Le président israélien Shimon Peres et son homologue turc Abdullah Gül se sont notamment rencontrés mi-décembre en marge de la conférence sur le climat de Copenhague, convenant alors "de retourner à des relations normales, positives, et de routine", selon le bureau de M. Peres.

(©AFP / Romandie News) 

L'armée américaine va augmenter son stock d'armement en Israël

12/01/2010

WASHINGTON - L'armée américaine prévoit d'augmenter son stock d'armement entreposé sur le sol israélien, comme l'y autorise un accord finalisé en décembre avec Israël, a indiqué lundi à l'AFP un porte-parole du Pentagone, Shawn Turner.
Selon cet accord, les Etats-Unis peuvent doubler la valeur de ce stock, de 400 millions de dollars actuellement à 800 millions de dollars, a-t-il affirmé, confirmant ainsi des informations révélées par le magazine spécialisé Defense News daté de lundi.
Le doublement de valeur des stocks d'urgence du Pentagone sur le sol israélien avait été autorisé par le Congrès américain en 2007, a-t-il rappelé.
L'armée israélienne peut aussi avoir accès à ce matériel (armements, véhicules blindés, pièces d'artillerie, munitions...) en cas d'urgence, mais seulement avec l'autorisation préalable des Etats-Unis, a précisé un responsable américain de défense sous couvert d'anonymat.
Cet accord n'a "rien à voir avec l'Iran ou la situation actuelle, dans la mesure où le feu vert du Congrès date de 2007", a fait valoir le porte-parole du Pentagone, dans une allusion aux tensions avec Téhéran au sujet de son programme nucléaire.
L'armée américaine maintient un stock d'armement dans certains pays alliés, dont Israël, la Corée du Sud et des pays du Golfe, en cas de besoin dans le cadre de ses opérations.

(©AFP / Romandie News) 

Ankara accuse Israël de menacer la paix au Proche-Orient

Recep Tayyip Erdogan
Recep Tayyip Erdogan
19:07 11/01/2010
© RIA Novosti.
ANKARA, 11 janvier - RIA Novosti
Le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a accusé lundi Israël de créer une menace pour la paix au Proche-Orient en violant systématiquement les résolutions de l'ONU.

"Israël a plus de 100 fois dérogé aux résolutions de l'ONU. Nous ne pouvons pas rester silencieux face aux violations de l'espace aérien et des eaux territoriales du Liban", a déclaré M.Erdogan dans la capitale turque lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue libanais Saad Hariri.

Les Israéliens "disposent de capacités militaires disproportionnées et ils s'en servent", a-t-il ajouté.

Le premier ministre turc a en outre sévèrement critiqué l'Etat hébreu pour avoir attaqué la bande de Gaza dimanche dernier.

"L'administration israélienne doit déclarer au plus vite si elle est en faveur de la paix ou pas. Nous soutenons ceux qui sont attachés à la paix, et cette attitude constitue la base de notre position politique", a souligné M.Erdogan.

Le chef du gouvernement turc a accusé Israël d'avoir utilisé des munitions au phosphore lors des bombardements de Gaza en janvier 2009, rappelant qu'elles étaient classées parmi les armes de destruction massive.

Evoquant le programme nucléaire iranien, le chef du gouvernement turc a fait remarquer que son pays s'opposait à la "course aux armements nucléaires", mais soutenait le droit de Téhéran d'utiliser l'énergie atomique à des fins pacifiques. Selon M.Erdogan, "Israël participe à cette course, mais personne ne le lui reproche".

Il a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à exercer sur l'Etat juif des pressions analogues à celles qu'il exerce sur l'Iran dans le domaine nucléaire.

Les relations entre la Turquie et Israël se sont considérablement refroidies à la suite de l'offensive israélienne meurtrière contre le Hamas à Gaza au début de 2009. Cette opération baptisée "Plomb durci" avait été vivement critiquée par Ankara.
http://fr.rian.ru/world/20100111/185802528.html

Les mensonges éhontés de l’information officielle de Moubarak

Egypte - 11-01-2010
Par Palestine Info 

Les médias officiels de l’Etat égyptien se lancent sans vergogne dans des mensonges délirants sur les efforts du Hamas pour briser le blocus cruel imposé aux plus de 1,6 million de Palestiniens en quête de liberté et de nourriture. La propagande ô combien stupide voudrait nous faire croire que le Hamas menace l’Egypte, est la cause du maintien du blocus, travaille avec l’Iran à déstabiliser la sécurité égyptienne, etc. etc. etc.


















Des manifestants égyptiens piétiennent le portrait de Moubarak à Mahalla al-Kubra, le 7 avril 2008. (Photo : Reuters)


Eh bien, c’est le comportement classique des régimes tyranniques lorsqu’ils sont confrontés à leur échec en termes de relations avec leurs masses. Les gens cessent tout simplement de croire les mensonges de ces régimes, comme c’est maintenant le cas dans tout le monde arabe.

En fait, cependant, la raison principale derrière les attaques des médias égyptiens contre le Hamas est que le mouvement islamique palestinien refuse obstinément de se soumettre à Israël et aux Etats-Unis, comme l’Egypte l’a fait il y a plus de trente ans lorsque la direction égyptienne a accepté un arrangement empêchant les forces armées égyptiennes d’accéder à la plus grande partie de la péninsule du Sinaï.

Une autre raison a à voir avec le fait que le Hamas a exposé la collaboration et la collusion égyptiennes avec l’entité sioniste cancéreuse contre les forces de la résistance et de la liberté dans le monde arabe.

Il est regrettable, bien sûr, que les médias officiels du plus grand pays arabe soient tombés à ce niveau d’incivisme, d’indécence et de mensonge.

Se pourrait-il vraiment que la population de Gaza, consciencieusement affamée, qui se morfond sous un siège criminel sans précédent depuis la Deuxième Guerre mondiale, constitue une menace pour l’Egypte ?

C’est une question à laquelle les gens honnêtes refusent même de prêter attention tant elle est stupide et vaine. Lorsqu’un mensonge est trop gros, les gens sérieux s’en moquent, probablement en souriant.

Ceci étant dit, il semble que le régime autocratique égyptien soit sensible à une menace différente venant de la petite enclave côtière nommée Gaza. Il est terrifié à l’idée que ses 80 millions de sujets contractent la maladie de la liberté à travers la frontière.

C’est là la véritable raison derrière ce déchaînement de propagande enragée contre le Hamas, un mouvement de libération qui a redonné du sens au mot ‘dignité’.

Comme nous le savons tous, le régime égyptien a le culte de lui-même et envisage de rester au pouvoir jusqu’à sa fin naturelle, c’est-à-dire biologique. C’est le but ultime et la stratégie du régime. C’est la raison pour laquelle le pays entier, ses moyens, ses ressources et son potentiel sont utilisés pour maintenir le régime aussi longtemps que possible.

Certains disent que l’Egypte n’a jamais eu un régime aussi despotique et aussi moralement dépravé depuis l’ère des Pharaons.

Il est évident que les médias égyptiens ne sont rien d’autres que les porte-paroles de Moubarak, le tyran marionnette américano-israélienne qui a transformé l’Egypte, pays décent et civilisé, en son fief personnel, pour lui et sa famille. Ils sont les chiens qui aboient pour Moubarak, sans liberté ni indépendance pour penser par eux-mêmes.

Et dans le cas où ces perroquets tenteraitent d’afficher un minimum de liberté d’esprit et de rationalité, ils seraient brutalement licenciés ou traqués par les chiens féroces de al-Amn al-Markazi (la sécurité intérieure) dont le boulot principal est de supprimer et de réprimer les Egyptiens et de maintenir le régime au pouvoir.

Je n’ai pas envie d’honorer les canards de la machine de propagande de Moubarak contre le Hamas en les commentant ou en les réfutant. Ils sont très proches de ce que dit le Coran dans la Sourate al-Araf, verset 176 : « Il est semblable à un chien qui halète si tu l’attaques, et qui halète aussi si tu le laisses. Tel est l’exemple des gens qui traitent de mensonges. »

Un coup d’œil rapide à la situation en Egypte aujourd’hui révèle un pays délabré ressemblant à un infortuné Etat policier où l’Etat n’est même pas capable de fournir suffisamment de nourriture, en particulier de pain, à ses citoyens. Un Etat où chaque secteur s’effondre, y compris l’industrie et l’agriculture, tout ça parce que servir l’Egypte n’est pas du tout à l’ordre du jour du régime dont la principale, sinon la seule, stratégie est de rester au pouvoir.

Nous savons tous que ce régime collabore avec Israël contre la population de Gaza. L’ancienne Ministre des Affaires étrangères israélienne, Tzipi Livni, n’a-t-elle pas déclaré la guerre contre Gaza en décembre 2008 lors d’une conférence de presse avec son homologue égyptien Abu al-Gheit ?

De plus, l’Egypte n’a-t-elle pas essayé de perfectionner et de compléter le siège israélien de Gaza en empêchant la population de la Bande d’accéder à la nourriture et autres produits de consommation vitaux du côté égyptien des frontières ?

Cette politique traîtresse, qui manifeste maintenant, une fois de plus, sa laideur brutale en construisant ce mur de la honte en acier, avec l’aide américaine et française et certainement la supervision israélienne dans la coulisse, constitue un blasphème national, pour ne pas dire plus.

Et maintenant, ce régime honteux donne instruction à ses médias, et même à ses cheikhs hypocrites, de vilipender le Hamas, comme si le Hamas était responsable de tous les maux de l’Egypte et des péchés du régime Moubarak en faillite.

Eh bien, pour quelles raisons ? Pour défendre l’honneur arabe et musulman en refusant de se rendre aux assassins et terroristes juifs ? Pour tenir tête à l’armée israélienne pendant qu’un pays arabo-musulman voisin fort de 80 millions d’individus et d’une armée puissante se contente de regarder, comme si tous ces massacres se déroulaient sur une autre planète ?

Ou peut-être pour avoir eu le cran de gagner les élections de 2006 en Palestine occupée, que le régime égyptien a vues comme un danger potentiel qui pourrait réveiller les masses égyptiennes assoupies et les faire se soulever contre le régime tyrannique qui tourmente et appauvrit l’Egypte au nom d’Israël et pour servir les intérêts des Etats Unis ?

Je ne sais pas quel prix ultime les peuples égyptiens et palestiniens devront payer pour que Moubarak et consorts restent au pouvoir.

L’équation immorale et laide est très simple. Pour que Moubarak et son fils Jamas restent au pouvoir, ils doivent obtenir d’Israël et des Etats-Unis un certificat de bonne conduite permanent.

Mais Moubarak ne peut obtenir un tel certificat, saturé de honte et de perfidie, sans pacifier et réprimer les masses égyptiennes et tuer et affamer les Palestiniens de l’autre côté de la frontière.

Et puisque Moubarak manque des lettres de créances nationales d’un leader arabe ou musulman digne, il ne voit rien à redire à se soumettre honteusement aux conditions israélo-américaines pour obtenir le certificat de « bonne » conduite.

D’où sa soumission honteuse et sa capitulation déshonorante devant Israël.

Il est vraiment très difficile de donner un minimum de poids, de respect et de crédibilité aux mensonges venimeux propagés par les médias du régime égyptien sur le Hamas.

Le régime égyptien a accusé les dirigeants du Hamas, entre autres, de vivre dans des tours d’ivoire ! Oui, ils vivraient dans des tours d’ivoire, pendant que les Palestiniens victimes de la criminalité israélienne vivent sous des tentes !

Eh bien, qui fut de connivence avec Israël contre les Gazaouis en premier lieu ? Qui a conspiré avec Israël pour isoler Gaza à l’ouest pendant qu'Israël le faisait à l’est ? Que le régime égyptien se regarde dans la glace pour voir sa laideur.

En outre, les leaders du Hamas ont toujours vécu la vie de martyrs en puissance, avec un pied hors de la tombe et l’autre dedans.

Beaucoup d’entre eux sont devenus martyrs pendant que d’autres ont vu leurs bien-aimés, leurs fils, tomber sur le champ de bataille contre les terroristes et les assassins juifs. La liste de ces héros est très longue.

C’est certainement une variante au sort du fils de Moubarak, qui a profité de la dictature corrompue de son père pour voler la richesse de l’Egypte.

En vérité, le régime égyptien, pas plus qu’aucun autre régime arabe tyrannique, n’est en position morale pour attaquer ou donner des leçons au Hamas, un mouvement qui, contrairement à ces régimes, a gagné sa survie en refusant de céder, même en face du danger de mort imminent.
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13246&type=analyse&lesujet=Collabos

Raid israélien nocturne à Ramallah pour arrêter une activiste d’ISM

Ramallah - 11-01-2010
Par ISM 

Le raid a eu lieu pour appréhender Eva Nováková, citoyenne tchèque, qui était depuis plusieurs semaines coordonnatrice média d’ISM. Les soldats israéliens ont envahi l’appartement d’Eva Nováková cette nuit à 3h du matin, près de la Place Manara.


L’opération a été menée par un groupe de soldats ainsi que par l’unité de la police de l’immigration « Oz ». Pendant le raid, l’armée a occupé plusieurs toits adjacents au quartier général de la police palestinienne de Ramallah. Eva est actuellement détenue au centre de détention de Givon, en attente d’expulsion pour la République Tchèque.

Omer Shatz, l’avocat de Nováková, a déclaré : « La police de l’immigration israélienne travaille sous l’autorité du ministère israélien de l’intérieur, et en tant que tel, n’a aucune compétence dans les territoires palestiniens occupés. Cette arrestation fait partie de l’utilisation continue et illégale de la police de l’immigration contre les activistes, à des fins politiques. »

Ce raid militaire en zone A sous contrôle palestinien intervient au milieu de protestations palestiniennes contre les incursions et les arrestations continues. Il fait suite à une vague intensive d’arrestation qui vise les militants et les organisateurs partout en Cisjordanie. Des raids semblables ont eu lieu dans les villages de Bil’in – où 32 habitants ont été arrêtés au cours des 6 derniers mois, Ni’ilin – où 94 habitants ont été arrêtés au cours des 18 derniers mois, dans les villes de Naplouse, Ramallah et Jérusalem Est.

Parmi les personnes visées lors de cette campagne, cinq membres du Comité populaire de Bil’in ont été arrêtés, sur une accusation d’incitation, dont Adeeb Abu Rahmah, qui est en détention depuis presque six mois, et le coordinateur du Comité Populaire de Bil’in, Abdallah Abu Rahmah.

Des militants très actifs, comme Wael al-Faqeeh (à Naplouse), Jamal Juma' (à Jérusalem Est) et Mohammad Othman (Jayyous), tous deux de l’ONG Stop the Wall, très impliqués dans la campagne anti-mur et de boycott, désinvestissement et sanctions, ont été arrêtés eux aussi. Ils sont tous les trois incarcérés, sur la base de « preuves secrètes » et sans qu’aucune accusation n’ait été portée contre eux.
  http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13247&type=temoignage

Bordeaux : la plus longue rue piétonne d'Europe bloquée pour dénoncer l'apartheid d'Israël !

Bordeaux - 11-01-2010
Par Génération Palestine 33  
Samedi 9 janvier 2010, un an après les massacres commis à Gaza, de nombreuses organisations girondines ont appelé à une manifestation, pour la levée du blocus de Gaza et en solidarité avec le peuple Palestinien. Un mur, symbolisant l'apartheid israélien, a été constitué dans la rue Ste Catherine. Cette action a été mise en place, dans la plus longue rue piétonne d'Europe, afin de dénoncer la responsabilité de l'Europe dans les crimes commis par l'État d'Israël.


















Le rapport Goldstone a conclu à des crimes de guerre et des probables crimes contre l'humanité qui doivent se traduire par des sanctions contre l'État d'Israël.

A l'opposé de cette démarche, Israël est considéré comme un État quasi européen, comme en témoigne la phrase du porte-parole de la diplomatie européenne Solana en octobre dernier : "Israël est membre de l'UE".

L'union Européenne et le gouvernement français refusent de sanctionner les violations des droits humains en refusant la suspension des accords d'association conférant à Israël un statut de partenaire commercial et économique privilégié.

Nous, société civile française, citoyens, associations,organisations syndicales et politiques, soutenons la campagne BDS (boycott, désinvestissement et sanctions) qui est un outil de pression sur nos gouvernements et sur l'Union Européenne pour que des sanctions soient appliquées. Les 1400 marcheurs pour Gaza (bloqués en Égypte) ont réaffirmé qu'il fallait accentuer cette campagne.

La campagne BDS n'est pas une fin en soi destinée à discriminer une population comme veulent le faire croire les associations sionistes qui portent plainte à bordeaux contre une militante pour incitation à la haine raciale.

Rendez vous mercredi 13 janvier à partir de 11h devant le palais de justice (où a lieu le procès) pour réaffirmer notre droit à mener cette campagne citoyenne ! Vous pouvez déjà signer la pétition ici.

Alors que cette décennie commence, nous intensifierons la campagne BDS dans notre ville afin d'entrainer la suspension de toutes relations avec l'État criminel et raciste d'Israël.
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13243&type=temoignage&lesujet=Actions

"Israël" met en garde le Hamas contre une escalade de la violence


11/01/2010 Le ministre israélien de la guerre Ehud Barak a mis en garde, ce lundi, le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, contre une escalade de la violence qui pourrait entraîner, selon lui, une nouvelle offensive israélienne.

"Je conseille au Hamas de mesurer ses actes et d'éviter des tirs contre "Israël" pour n'avoir pas à verser des larmes de crocodile quand nous devrons agir", a-t-il dit à la radio militaire.
Barak a fait ces déclarations en commentant des images du test d'un nouveau système anti-roquettes israélien susceptible de fournir une protection face aux roquettes dont disposent le Hamas à Gaza et le Hezbollah au Liban.
Ce système mobile, baptisé "Voûte d'acier" et destiné à intercepter des roquettes et des obus, devrait devenir opérationnel avant l'été, selon les Israéliens. 

Israël multiplie les exercices de préparation à la guerre chimique

lundi 11 janvier 2010 - 08h:44
Serge Dumont - Le Temps
L’Etat hébreu prépare la population à un scénario catastrophe, rappelle des réservistes, distribue des masques à gaz. Les menaces ? Avant tout l’Iran et le Hezbollah.
« Mille morts à Tel-Aviv. Comment réagir ? » Tel est le thème de l’exercice de défense passive qui se déroulera cette semaine, et en temps réel, dans les rues de la métropole israélienne. Selon ce scénario catastrophe élaboré par l’état-major de Tsahal, des missiles portant des têtes chimiques et bactériologiques se sont abattus sur la « ville qui ne dort jamais ». Les pertes civiles sont énormes. Les services susceptibles d’aider la population affolée sont désorganisés. L’armée prend donc le relais.
Depuis quelques mois, des exercices semblables se déroulent quotidiennement dans toutes les parties de l’Etat hébreu. Certains sont spectaculaires, comme celui qui avait, le 31 mai 2009, paralysé la vie et la population israélienne en l’obligeant de se terrer dans les abris. Mais d’autres sont plus discrets, tels ces exercices d’évacuation d’hôpitaux menés quotidiennement, ainsi que ces entraînements à la décontamination des gares d’autobus et d’autres endroits publics.
En gros, la population participe volontiers à ces exercices. Mais beaucoup se posent des questions : « Que nous prépare-t-on ? A quand la prochaine guerre et ­contre qui ? » pouvait-on entendre jeudi lorsque toutes les sirènes du nord d’Israël (Galilée, frontière libanaise) ont retenti « pour vérification ».
L’inquiétude de la population est d’autant plus grande que ces grandes manœuvres s’accompagnent d’autres mesures, plus discrètes celles-là. Le fréquent rappel de réservistes spécialisés dans les radars et dans la destruction de missiles ennemis, par exemple, mais également la multiplication des exercices pour la troupe.
A en croire le porte-parole de Tsahal, ces entraînements se déroulent désormais chaque jour de la semaine - y compris durant le repos sacré du shabbat lorsque c’est nécessaire - et à toute heure du jour ou de la nuit. Avec un matériel renouvelé.
Pour ajouter à l’anxiété ambiante, le gouvernement israélien a décidé le 5 janvier de procéder à la distribution de huit millions de masques à gaz et de kits de protection chimique et bactériologique. L’opération débutera en mars à Kyriat Ono (grande banlieue de Tel-Aviv) et se terminera en 2013.
Quant au vice-ministre de la Défense Matan Vilnaï et au comité ministériel spécial de la protection civile, ils viennent d’ordonner l’installation d’un filtre à air spécial protégeant des attaques chimiques et bactériologiques dans tous les abris publics ou privés. Coût de chaque unité ? De 2 250 à 3 750 francs selon la grandeur de la surface à protéger. « Pourquoi cette avalanche de décisions quelques semaines à peine après que des manœuvres militaires ont eu lieu avec l’armée américaine ? » a demandé le spécialiste Yoav Limor. Il n’a jamais obtenu de réponse.
« Jusqu’à ces derniers mois, Tsahal portait la guerre en territoire ennemi. Le territoire israélien n’était pas touché et la population civile ne souffrait pas », explique le chroniqueur militaire Allon Ben David. « Mais le conflit libanais de juillet 2006 et l’opération "Plomb durci" dans la bande de Gaza démontrent que cette période est révolue. Désormais, les missiles du Hezbollah et, dans une moindre mesure, les roquettes du Hamas peuvent atteindre le cœur de notre pays. Quant aux fusées iraniennes, Téhéran ne cache pas qu’elles sont pointées sur nos villes. C’est à cela que nous nous préparons car le calme relatif dont nous bénéficions depuis quelques mois ne durera pas éternellement. »
Commentant le renforcement de la défense passive, Matan Vilnaï a évoqué mardi dernier un hypothétique « risque d’attaques chimiques iraniennes et syriennes ». En effet, selon son entourage, le régime de Téhéran « est aux abois, donc prêt à une aventure militaire ». Quant aux Syriens, ils pourraient, à terme, « vouloir récupérer le plateau du Golan par la force » si des négociations de paix n’aboutissent pas.
Tous les sondages publiés depuis novembre 2009 confirment en tout cas que les Israéliens estiment que la prochaine guerre « n’est plus qu’une question de temps ». Pour eux, c’est avec l’Iran et le Hezbollah que les risques de déflagration sont les plus sérieux. Mais le Hamas n’est pas oublié puisqu’une enquête d’opinion publiée dimanche confirme que 51% des ressortissants de l’Etat hébreu estiment que «  le moment est venu » de reconquérir Gaza.
11 janvier 2010 - Le Temps

Justice pour la Palestine, la Palestine pour une justice mondiale

lundi 11 janvier 2010 - 07h:01
Michel Warschawski - AIC
La Palestine est le baromètre de l’état du monde, et une ligne de front de la confrontation mondiale entre domination, et liberté.
Une contribution au débat sur le sionisme

(JPG) « Pourquoi s’occuper du sionisme ? Le sionisme est l’histoire, une simple idéologie, et l’on doit se concentrer sur la réalité politique telle qu’elle est, par sur les idéologies. » Une telle déclaration n’est pas inhabituelle dans le mouvement de solidarité pour la Palestine, et il faut sans aucun doute y apporter une réponse car le sionisme n’est ni une simple idéologie, ni une question du passé, mais un mouvement politique en vie, incarné par l’Etat d’Israël et sa politique.
Sans une analyse claire de la nature du sionisme, on ne peut comprendre l’échec du « processus de paix » et son sabotage méthodique par l’Etat d’Israël. Sans comprendre le sionisme, il est presque impossible de prédire quels seront les prochains actes de la direction israélienne.

Le sionisme, une question très à-propos
Ceux qui doutent de l’intérêt pour le sionisme dans le discours politique actuel décrivent souvent le conflit israélo-palestinien comme un « conflit national », semblable aux conflits des Serbes et des Croates dans l’ex-Yougoslavie, ou aux conflits dans le Caucase. Il y a sans aucun doute une dimension nationale dans le conflit israélo-arabe et tant les Israéliens que les Arabes sont motivés par des sentiments nationaux aussi. Mais le cœur du conflit, cependant, n’est pas national, il est colonial.
A l’époque du passage du 19ème au 20ème siècle, le sionisme cherchait à apporter une réponse à la question juive en Europe de l’Est et en Europe centrale, et une solution à l’antisémitisme par une combinaison de deux instruments qui étaient au cœur de la culture politique de cette période : l’Etat-nation et le colonialisme. La construction d’un Etat-nation juif était l’objectif du sionisme, et la colonisation de la partie occidentale de l’Orient arabe (la Palestine) en a été le moyen. Rien de très spécial pour la fin du 19ème siècle alors que la crise des Empires - tsariste, ottoman, austro-hongrois - provoquait l’extension de mouvements nationaux avec l’objectif de créer des Etats-nations. « Civiliser les pays non civilisés » par le colonialisme fut aussi une caractéristique commune alors en politique étrangère. Le sionisme est par conséquent un simple produit de cette période, l’aspiration à un Etat ethnique juif réalisée grâce à des méthodes colonialistes.
En dépit de ce que prétendent les « post-sionistes », la conduite colonialiste du sionisme n’a pas pris fin avec la création de l’Etat d’Israël, dont les frontières (la ligne de cessez-le-feu de 1948) étaient considérées par une majorité de dirigeants sionistes comme provisoires. En 1967, Israël a repoussé ses frontières jusqu’au Jourdain, étendant ainsi sa souveraineté sur toute la Palestine mandataire. Parler d’un « Israël normal » dans ses frontières d’avant 1967 et de « territoires occupés provisoirement », tout en aspirant à « un retour aux frontières normales d’Israël » est une absurdité totale : ce que l’on appelle l’ « Israël normal » a duré moins de 30% du temps de l’existence totale d’Israël jusqu’à ce jour.

Irréversibilité de l’occupation israélienne ?
Une telle appréciation factuelle signifie-t-elle que l’occupation de la Cisjordanie serait, dans les termes de l’analyste israélien Meron Benvenisti, « irréversible », et qu’une partition de la Palestine en deux Etats serait impossible ? Pas nécessairement : la réalisation du « compromis historique » proposé par le Conseil national palestinien en 1988 et de la création d’un Etat palestinien à côté d’un Etat israélien dépend d’un rapport des forces reflétant un équilibre entre la capacité sioniste de maintenir l’existence de l’Etat colonial d’Israël et celle, palestinienne, d’imposer un retrait israélien des territoires occupés en juin 1967. Un tel rapport des forces a existé entre 1990 et 2000 ; peut-être l’aura-t-on à nouveau dans l’avenir, mais telle n’est pas la réalité présente.
La « solution à deux Etats » est basée sur l’hypothèse que l’équilibre des forces créé par la résistance palestinienne dans les années 70 et 80, et par le contexte international de ces décennies, pouvait obliger l’Etat d’Israël non seulement à arrêter son expansion coloniale mais jusqu’à l’inverser partiellement. Un tel compromis aurait pu apporter à la population palestinienne de Cisjordanie et de la bande de Gaza la fin du joug militaire israélien et la décolonisation de leurs terres.
Avec la guerre globale de recolonisation engagée par les néoconservateurs états-uniens et israéliens à ce dernier changement de siècle, vers le 21ème, et les tentatives israéliennes réussies pour réduire à néant les réalisations limitées du processus d’Oslo, la perspective d’un Etat palestinien indépendant en Cisjordanie et dans la bande de Gaza a perdu, pour l’instant, sa probabilité en tant que projet à relativement court terme.

Solutions et droits
Cela signifie-t-il que l’on doive lâcher l’exigence d’un Etat palestinien et la remplacer par la perspective d’un seul Etat (binational) ? Le débat - spécialement à l’extérieur du mouvement national palestinien - entre ceux qui sont pour une « solution à deux Etats » et les autres pour une « solution à un Etat » est souvent absurde, comme si on se trouvait devant un choix personnel entre deux options parallèles que l’on sélectionnerait en fonction de son propre goût ! « J’aime bien celle à deux, mais je préfère celle à un ».
Ce qui manque à ce prétendu « choix » c’est « le facteur temps », qui fut essentiel dans la stratégie de Yasser Arafat et les options alternatives qu’il avait posées à son propre peuple : un compromis injuste qui peut offrir à l’actuelle génération une liberté relative et une souveraineté limitée, ou beaucoup d’autres années de colonisation, de combat difficile et de souffrances jusqu’à l’obtention de droits palestiniens dans leur globalité. Le CNP de 1988 à Alger a choisi la première option.
Que cela ait été un bon choix ou non est une question qui doit être débattue par le mouvement national palestinien. Pour ce qui concerne le mouvement international de solidarité, y compris les anticolonialistes israéliens, au lieu de débattre des solutions, il faut concentrer nos efforts sur la question des droits : les droits nationaux (droit à l’autodétermination), les droits humains (les Conventions de Genève), les droits sociaux et les droits individuels (le droit au retour).
Partie intégrante de notre combat pour les droits des Palestiniens et du peuple palestinien : la campagne pour les sanctions internationales à l’Etat d’Israël pour ses innombrables violations de la loi internationale et des résolutions des Nations unies. La campagne BDS (pour le boycott, le désinvestissement et les sanctions) contre Israël n’est pas seulement une façon de dire au peuple palestinien que le monde se préoccupe des Palestiniens, c’est une question d’hygiène publique mondiale : un Etat qui viole le droit doit être sanctionné, faute de quoi notre monde devient une jungle où la force est le droit et où il n’existe aucunes règles ni limites éthiques.
Depuis la victoire sur le fascisme, en 1945, les peuples de notre planète ont défini ce qu’étaient les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité et, dans les dernières décennies, des tribunaux internationaux ont été réunis afin de juger des criminels de guerre présumés. Il n’y a aucune raison pour que les dirigeants israéliens échappent au droit international et soient autorisés à une impunité choquante.
L’exigence d’une procédure internationale à l’encontre des dirigeants israéliens soupçonnés de crimes de guerre, comme indiquée par le juge Goldstone, rapporteur des Nations unies, fait partie de notre combat international commun en faveur de la justice pour la Palestine et, ce qui n’est pas le moindre, pour un ordre mondial basé sur les droits, la loi internationale et le respect de tous les êtres humains.
La Palestine est le baromètre de l’état du monde, et une ligne de front de la confrontation mondiale entre domination, et liberté.

Michel Warschawski est écrivain, journaliste et cofondateur du Centre d’information alternative (AIC), et un militant bien connu. Sur son blog, « Mikado » propose ses opinions et des analyses de certains articles de presse pour une meilleure compréhension de la réalité des faits qui se cache derrière les gros titres.
Parmi ses livres : Sur la frontière (Stock - 2002), A tombeau ouvert - la crise de la société israélienne (La Fabrique - 2003), A contre chœur (Textuel - 2003), Programmer le désastre - La politique israélienne à l’œuvre (La Fabrique - 2008). Son dernier livre, Destins croisés, est une histoire du conflit israélo-arabe, mais une histoire sur plus d’un siècle d’une région déchirée, racontée à des non-initiés à travers la vie de deux familles sur quatre générations. (Riveneuve, avril 2009).

5 janvier 2010 - The Alternative Information Center - traduction : JPP

Camus, Leconte et la mélancolie coloniale

lundi 11 janvier 2010 - 06h:45
Alain Gresh
Le Monde diplomatique
Personne n’a pu y échapper. Lundi 4 janvier, à l’unisson, les radios publiques et la télévision ont marqué le cinquantième anniversaire de la mort d’Albert Camus. C’est devenu une habitude : nous traquons les anniversaires d’événements ou de personnages qui permettent de nous ressourcer dans les lieux communs du moment.
Ces commémorations souvent rituelles, rarement stimulantes, sont la plupart du temps exaspérantes tant elles assènent banalités et évidences, et aussi une volonté rarement dissimulée de discréditer aussi bien les pensées dissidentes que les révoltes qui ont marqué l’histoire. Régulièrement, les bornes du supportable, nous ne dirons même pas de l’honnêteté, sont allègrement franchies. Ce fut le cas lors de l’entretien sur France Inter avec Daniel Leconte.
Que Daniel Leconte soit un grand ami de Philippe Val, directeur de la station ; qu’il ait réalisé un médiocre documentaire sur le procès de l’ancien directeur de Charlie Hebdo autour des caricatures de Mahomet, C’est dur d’être aimé par des cons (2008), n’a, évidemment, rien à voir avec cette invitation. Pas plus que son implication dans la campagne de l’extrême droite juive contre le journaliste de France 2 Charles Enderlin. Les titres de gloire de Leconte sont nombreux ; le documentariste s’est illustré dans les dénonciations de la gauche radicale (Mona Chollet, « “De quoi j’me mêle !”, ou quand Arte dérape », Le Courrier, 10 mai 2004). Il est aussi l’auteur d’un obscur opuscule sur Camus dont personne n’avait entendu parler, mais que France Inter a exhumé et dont on pressent que le thème central sera : « qu’elles étaient belles nos colonies »... Et l’idée que si la France avait seulement consenti à quelques réformes, les colonisés auraient accepté avec joie de vivre dans notre grand pays, symbole de toutes les libertés.
Pour réussir cette « démonstration », Daniel Leconte doit effectuer quelques tours de passe-passe intellectuels - rien n’est outrancier quand il s’agit de défendre la bonne cause. Et d’abord expliquer que la violence durant la guerre d’Algérie fut le résultat du choix du Front de libération nationale algérien (FLN) : ce n’est qu’ensuite qu’il y a eu une riposte française.
« Sur la question de la fin et des moyens, ça veut dire que l’on pouvait être du côté des Algériens, du nationalisme algérien ; comme lui, on pouvait encourager l’idée d’un Etat fédéral sans aller jusqu’à l’indépendance, MAIS en refusant les moyens qui étaient utilisés. C’est-à-dire en refusant de placer une bombe dans un endroit public, comme ça a été le cas au milieu de bars. Ce qui est, en gros, probablement l’acte fondateur du terrorisme moderne. Celui qui dit en fait “on tue les gens pour ce qu’ils sont, pas pour ce qu’ils font”. Et ça, c’est terrible ! Au milieu de bars, on a mis une bombe qui a tué une première fois huit personnes. Vous, moi, pouvions y être ! Des enfants ont été tués à ce moment-là ! Ça a été ça, si vous voulez, la première signature du terrorisme à Alger. Il y avait, et il y a eu, par la suite, Massu, la torture. Il y avait ce cycle infernal des deux côtés. Mais on a condamné, si vous voulez, la torture du côté français (et on la condamne toujours), mais peu de voix (la seule, c’était celle de Camus) s’élevaient contre l’utilisation de cette arme absolue, qui était une arme terrible. On voit bien aujourd’hui où ça nous mène. Cinquante après, nous avons aujourd’hui ramassé les conséquences de cela. L’histoire de l’arme des pauvres, etc. On a le droit de tout faire, tout est permis, au nom de la cause. »
Vous avez bien noté :
-  D’abord, on a eu le FLN qui a posé des bombes et tué des innocents ;
-  Il y a eu, par la suite, Massu, la torture. Les politiques et l’armée français n’ont fait que répondre à une violence suscitée par leurs ennemis.
Oubliés les massacres de Sétif, la violence quotidienne de la colonisation, la banalisation de la torture bien avant 1954 et le début de l’insurrection algérienne.
D’autre part, Leconte affirme que l’on pouvait être pour le nationalisme algérien, sans aller jusqu’à l’indépendance... Que veut dire ce galimatias, assaisonné de l’idée d’un Etat fédéral ? Une seule chose : il ne fallait pas d’Etat indépendant algérien. Pourquoi ? Leconte ne le dit pas... En d’autres termes, il fallait la poursuite de la domination française, certes « humanisée »...
Revenons sur la question de la violence, car pour Leconte, et il a raison, elle est d’actualité. Nous avons aujourd’hui, explique-t-il, « l’histoire de l’arme des pauvres », sous-entendant que la violence, dans notre monde, c’est celle des pauvres, justifiée par quelques intellectuels égarés : la violence des Palestiniens, celle du terrorisme, etc. Mais pourquoi ne dit-il rien sur la violence des Etats-Unis en Irak ou en Afghanistan, sur celle d’Israël contre les Palestiniens à Gaza et ailleurs, etc. ? Sans doute parce qu’il pense qu’elle est une riposte justifiée à la violence des pauvres... A se demander qui a déclenché la guerre d’Irak en 2003, ou qui occupe la Palestine. Il est vrai que Leconte considère la guerre d’Irak comme une guerre juste...
Certes, la violence n’est pas toujours la meilleure voie à suivre. Les Palestiniens peuvent réfléchir sur l’usage de la non-violence. Mais, parfois, il n’y a pas d’autre voie et, au risque de me répéter, je reprendrai ce qu’écrivait Nelson Mandela évoquant ses négociations avec le gouvernement sud-africain et les demandes d’arrêter la violence : « Je répondais que l’Etat était responsable de la violence et que c’est toujours l’oppresseur, non l’opprimé, qui détermine la forme de la lutte. Si l’oppresseur utilise la violence, l’opprimé n’aura pas d’autre choix que de répondre par la violence. Dans notre cas, ce n’était qu’une forme de légitime défense. » (Nelson Mandela, Un long chemin vers la liberté, Livre de poche, p. 647.) Et, en Algérie en 1954, aucune autre voie n’existait pour le peuple algérien, tant la violence de la colonisation bouchait toute perspective politique.
Bien sûr, Leconte oppose Camus à Sartre. « Sartre a théorisé la libération des peuples. Avec toutes les conséquences que cela a eu. La grandeur que cela a eu, et les débordements. Je crois que Camus est l’homme de la philosophie de la liberté individuelle. C’est ce qui fait sa modernité, et c’est ce qui fait qu’aujourd’hui, Camus nous rend plus service que Sartre. Je crois que c’est ça, la vraie différence entre les deux. » Si on le comprend bien, la libération des peuples n’est plus à l’ordre du jour, ce qu’il faut défendre c’est la liberté individuelle, effaçant une fois de plus la ligne de démarcation qui n’a pas disparu entre dominants et dominés.
Camus ne se résume pas à ses positions politiques. Il fut à la fois celui qui dénonçait le colonialisme dans les années 1930 et celui qui resta muet pendant presque toute la guerre d’Algérie. De ce point de vue, on peut lui préférer Francis Jeanson, membre du comité de rédaction des Temps modernes, qui s’engagea dans le soutien direct au FLN. Ou Yves Vié-Lesage, ce catholique professeur de philosophie à Oran évoqué par Messaoud Benyoucef dans Le Monde (« Fallait-il préférer sa mère à la justice ou affronter les ultras de l’OAS ? », 9 janvier) : « Ces temps, décidément, sont scélérats qui voient le Barnum indécent de ceux qui sont revenus de tout, de ceux qui ont renié tout et son contraire, de ceux qui n’attendaient qu’un alibi solide pour se soustraire à leur simple devoir d’humain, de ceux qui ne rêvaient que de dénoncer les “pièges de l’engagement” pour pouvoir se consacrer - enfin ! - à leur petitesse, s’ébranler pour de fabuleuses ripailles derrière une effigie [celle de Camus] qui n’en peut mais, certes, mais qui aurait dû y penser. » Que des catholiques, des curés, au nom de leur foi, aient combattu le colonialisme, se soient même engagés aux côtés du FLN, tandis que des soi-disant défenseurs de la République laïque et universelle se sont retrouvés aux côtés des ultras, est à méditer...
Incontestablement, Albert Camus fut un grand écrivain. Ce qui n’empêche pas de contester ses positions politiques ni de lire son œuvre, comme l’a fait Edward Said dans L’Orientalisme, à travers la grille orientaliste. Mais, quoi qu’il en soit, Camus ne mérite pas des avocats comme Daniel Leconte.
(JPG)
Alain Gresh

Vous pouvez consulter cet article à :
http://blog.mondediplo.net/2010-01-...

Israël va clôturer sa frontière avec l’Egypte

publié le lundi 11 janvier 2010
Reuters

 
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a approuvé dimanche un projet visant à établir une barrière et du matériel de surveillance perfectionné sur une partie de la frontière israélo-égyptienne afin d’en écarter les immigrants clandestins et les activistes.
"J’ai pris la décision de fermer la frontière sud d’Israël aux éléments infiltrés et aux terroristes. C’est une décision stratégique visant à préserver le caractère juif et démocratique d’Israël", annonce-t-il dans un communiqué.
Des milliers d’immigrants africains et autres, fuyant des conflits et cherchant du travail, sont entrés en Israël ces dernières années en franchissant sa frontière poreuse avec l’Egypte.
Netanyahu a dit qu’Israël continuerait à admettre des réfugiés en provenance de zones de conflit, mais il a ajouté :
"Nous ne pouvons laisser des dizaines de milliers de travailleurs en situation irrégulière s’infiltrer en Israël par la frontière sud et inonder notre pays de clandestins étrangers."
La réalisation de la clôture prendra deux ans et coûtera un milliard de shekels (270 millions de dollars). La barrière ne sera pas érigée le long de l’ensemble de la frontière, longue de 266 km.
La police égyptienne a intensifié ces derniers mois ses efforts de surveillance de la frontière avec Israël à la suite d’une recrudescence des infiltrations à travers l’Egypte. Depuis mai, au moins 17 immigrants ont été tués par la police égyptienne.
Israël construit aussi une "barrière de sécurité" controversée autour de la Cisjordanie et qui empiète par endroits sur ce territoire. Il fait valoir que cette barrière hérissée de fil de fer barbelé et qui prend par endroits la forme de hauts murs de béton est nécessaire pour mettre fin aux infiltrations de kamikazes en Israël.
Les Palestiniens dénoncent l’empiètement sur leur territoire.
Israël a jusqu’ici construit environ la moitié des 670 km prévus.
Un mur de béton sépare au sud Israël de la bande de Gaza et un réseau de clôtures surmontées de fils coupants et de systèmes électroniques serpente au nord le long de sa frontière avec le Liban et la Syrie.
L’Egypte construit pour sa part une barrière souterraine le long de sa frontière avec la bande de Gaza pour empêcher les Palestiniens de faire venir des armes grâce à des tunnels [1].
[1] c’est en effet le prétexte officiel, empêcher la contrebande. Ce mur d’acier sous-terrain, très controversé, construit sur pression israélo-américaine, vise en réalité à rendre encore plus hermétique le blocus illégal de Gaza.
relayé par Yahoo
Joseph Nasr, version française Philippe Bas-Rabérin et Nicole Dupont Note : C. Léostic, Afps

Les Palestiniens à Clinton : pas de négociations sans gel total des colonies

publié le lundi 11 janvier 2010


 
Les Palestiniens ont répondu samedi 9 janvier 2010 par la négative à la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton qui a prôné la veille une reprise des pourparlers de paix israélo-palestiniens « le plus tôt possible et sans conditions préalables ». Sans surprise, le négociateur de l’Autorité palestinienne, Saeb Erakat a réaffirmé la position palestinienne.
L’Autorité palestinienne campe sur ses positions. Cela ne signifie pas pour autant que son président Mahmoud Abbas n’attende rien d’une nouvelle initiative américaine. Bien au contraire car il souhaite la reprise des discussions suspendues en décembre 2008 par l’offensive israélienne contre la bande de Gaza.
Comme d’habitude, le président palestinien se réclame de la feuille de route de 2003 qui exigeait en particulier « l’arrêt total de la colonisation israélienne, y compris à Jérusalem ».
C’est aussi ce que demandait Washington jusqu’à ce que l’administration Obama ne décide en quelque sorte de s’attaquer au problème par l’autre bout. Hillary Clinton affirme ainsi qu’à son avis : « Résoudre la question des frontières et celle de Jérusalem, c’est résoudre la question des colonies ».
En clair, d’après la secrétaire d’Etat américaine, pour trouver une solution au plan d’occupation israélien des Territoires et de Jérusalem-Est, la capitale revendiquée par les Palestiniens, il suffirait de s’entendre sur le bornage des deux futurs Etats et de procéder éventuellement à des échanges de territoires à l’amiable.
Washington continue de préconiser la création d’un Etat palestinien viable qui garantisse en même temps la sécurité d’Israël. La quadrature d’un conflit qui a vu le grignotage de la colonisation israélienne profondément modifier les cartes [1].
[1] parallèlement à la colonisation continue, la destruction de maisons palestiniennes vise à réduire voire empêcher la présence palestinienne dans leur pays. Ainsi , une nouvelle fois

Israël détruit une vingtaine d’habitations palestiniennes

Les bulldozers de l’armée ont rasé des baraquements abritant en tout une quarantaine de familles d’agriculteurs palestiniens, à l’est de Naplouse.
Une vingtaine d’habitations palestiniennes ont été rasées par l’armée israélienne, dimanche 10 janvier, dans le nord de la Cisjordanie occupée, selon des sources au sein des services de sécurité et des témoins palestiniens.
Appuyés par d’importants effectifs militaires, les bulldozers de l’armée ont rasé des baraquements abritant en tout une quarantaine de familles d’agriculteurs palestiniens dans le village de Tana, à l’est de Naplouse, selon ces sources.
Plusieurs de ces constructions servent d’abri à des bergers. Avant de procéder à ces démolitions, les militaires ont enjoint les familles d’évacuer les lieux. Un porte-parole de l’armée s’est refusé à tout commentaire. http://tempsreel.nouvelobs.com/actu...
Selon Radio-Canada.ca avec Reuters et Agence France Presse,
Un porte-parole des autorités de tutelle israéliennes a expliqué que les abris, l’école et les écuries détruits avaient été « illégalement érigés » sur un terrain d’entraînement militaire dans la zone C, « mettant en danger la vie de leurs occupants ». Zone C
Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies, les restrictions urbanistiques imposées par Israël dans cette zone impliquent que des dizaines de milliers de Palestiniens qui y vivent n’ont d’autre choix que d’y bâtir sans autorisation de l’occupant.
En 2009, l’instance onusienne a recensé la démolition de 180 structures palestiniennes dites illégales dans la zone C, entraînant le déplacement de 319 personnes, dont 167 enfants. http://www.radio-canada.ca/nouvelle...

Israël et la Palestine sont prêts à rediscuter

publié le lundi 11 janvier 2010
Serge Dumont

 
L’émissaire américain, George Mitchell, se rendra dans la région la semaine prochaine. L’administration américaine estime que la situation est mûre pour pousser les deux parties à aller de l’avant [1]
« La paix dans deux ans. » A Jérusalem comme à Ramallah, les commentateurs se montrent sceptiques quant à l’avenir de la nouvelle initiative de paix américaine visant à obtenir un accord de paix entre Israël et l’Autorité palestinienne (AP) « en vingt-quatre mois et peut-être moins ».
C’est en tout cas dans le cadre de cette initiative que Benyamin Netanyahou, le premier ministre israélien, a rencontré le président égyptien, Hosni Moubarak, la semaine passée et que ce dernier a ensuite reçu Mahmoud Abbas, le président de l’AP. Dans la foulée, plusieurs délégations de pays arabes se sont également rendues à Washington.
« Capitale éternelle »
Jusqu’à ces derniers jours, Israël refusait d’envisager le partage de Jérusalem, sa capitale « éternelle pour les siècles des siècles », et refusait d’évoquer le prolongement du moratoire de dix mois sur les constructions dans les colonies de Cisjordanie proclamé en novembre 2009. Quant à l’AP, elle refusait d’envisager toute reprise des négociations de paix tant que l’Etat hébreu n’envisagerait pas le partage de Jérusalem en deux ainsi que l’arrêt définitif du développement des colonies. A cela s’ajoutait évidemment une série d’exigences sur le droit au retour des réfugiés, sur l’indépendance de l’Etat palestinien ainsi que sur ses frontières définitives. Publicité
Cependant, à la veille de la nouvelle année, Benyamin Netanyahou et son ministre des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, ont changé de ton. Sans doute en raison de pressions américaines. « Nous sommes prêts à discuter de tout », ont déclaré des membres de leur entourage. S’exprimant au micro de la radio publique, le chef de la diplomatie israélienne a certes affirmé qu’il ne « ne croit pas à la réussite de négociations à court terme », mais il s’est déclaré « prêt à essayer ».
De leur côté, les conseillers de Mahmoud Abbas ont affirmé que le président de l’AP n’était « pas opposé par principe » à la reprise de pourparlers mais que ceux-ci « devaient avoir du contenu ». « Discuter pour discuter est inutile. Nous devons savoir où nous allons, sinon nous perdrons notre temps », a déclaré Nabil Aou Rodeineh, un proche du leader de l’AP.
Contacts en coulisses
L’administration américaine estime pour sa part que la situation est mûre pour pousser les deux parties à aller de l’avant. Ce qui ex­plique pourquoi l’émissaire de la Maison-Blanche, George Mitchell, reviendra dans la région dès la semaine prochaine. Cela alors que ses collaborateurs sont déjà sur le terrain pour paver la route à la reprise des pourparlers. L’émissaire américain envisagerait dans un premier temps d’organiser des discussions indirectes entre Israéliens et Palestiniens. « Afin de mettre la machine en route », disent ses proches. Puis, d’ici à quelques mois, les deux parties seront invitées à se retrouver autour d’une même table avec le soutien de pays arabes modérés – telles l’Egypte et la Jordanie – ainsi que de l’Union européenne.
En coulisses, les contacts entre Israéliens et Palestiniens se poursuivent malgré la coupure officielle. Ces dernières semaines, le ministre palestinien des Négociations, Saeb Erekat, a rencontré régulièrement – et discrètement – des dirigeants hébreux. Quant au ministre israélien de la Défense, Ehoud Barak, il s’est semble-t-il rendu discrètement à Amman au début de la semaine pour discuter avec Mahmoud Abbas de la reprise du processus de paix.
[1] voir aussi le Monde :

Clinton en faveur d’une reprise "sans conditions" du dialogue au Proche-Orient

La secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, a dit vendredi 8 janvier travailler à une reprise du dialogue "dès que possible et sans conditions préalables" entre Israéliens et Palestiniens. "Nous travaillons avec les Israéliens, l’Autorité palestinienne, la Jordanie et les Etats arabes pour faire les démarches nécessaires à la relance de négociations", a-t-elle déclaré lors d’un point de presse conjoint avec son homologue jordanien, Nasser Jawdeh.
Mme Clinton a souhaité un accord "mettant fin au conflit en conciliant l’objectif palestinien d’un Etat indépendant et viable fondé sur les bases de 1967, avec des échanges [de territoires] amiables, et le but israélien de frontières reconnues qui reflètent les évolutions postérieures" à 1967 et seraient compatibles avec la sécurité de l’Etat juif.
Hillary Clinton a offert "les garanties et l’assistance" de la communauté internationale une fois la négociation reprise entre les parties sur les éléments d’une solution à deux Etats, qu’elle a énumérés : "Les frontières, la sécurité, Jérusalem, les réfugiés, l’eau."
Elle n’a en revanche pas confirmé l’existence d’un nouveau plan américain prévoyant un cycle de négociations sur deux ans, et qui a été révélé lundi par le quotidien israélien Maariv. Mais le ministre jordanien a soutenu l’importance de "mettre sur la table des dates butoir". "Aujourd’hui, a insisté M. Jawdeh, nous n’avons surtout pas besoin d’un processus illimité dans le temps". http://www.lemonde.fr/proche-orient...

Mitchell : La collaboration entre Européens et Américains est « cruciale » pour la paix

12/01/2010
L'émissaire américain pour le Proche-Orient George Mitchell a assuré hier à Paris que la collaboration entre Américains et Européens était « cruciale » pour une relance du processus de paix israélo-palestinien, aucun dirigeant ne pouvant « l'accomplir seul ». Le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner et M. Mitchell participeront aujourd'hui à Bruxelles à une réunion consacrée au Proche-Orient. Ils y retrouveront Catherine Ashton, haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères, Tony Blair, émissaire du quartette (USA, UE, Russie, ONU), et Jonas Gahr Stoere, ministre norvégien des Affaires étrangères. Les représentants du quartette ont ensuite prévu de se rencontrer demain, également à Bruxelles.
http://www.lorientlejour.com/category/Moyen-Orient+et+International/article/643320/Mitchell+%3A_La_collaboration_entre_Europeens_et_Americains_est_%3C%3C+cruciale+%3E%3E_pour_la_paix.html

Damas et Téhéran appellent à la réconciliation palestinienne

12/01/2010
Le président syrien Bachar el-Assad et le ministre iranien des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki ont appelé hier à Damas à la réconciliation entre les factions palestiniennes Hamas et Fateh. Les deux hommes ont affirmé « l'importance de réunifier les rangs palestiniens » et ont appelé à « l'intensification des efforts internationaux pour lever l'embargo imposé à Gaza ». À Damas, M. Mottaki a rencontré une délégation du Hezbollah et des représentants de la Jamaa islamiya. Aucune rencontre n'a toutefois eu lieu avec des membres du Hamas.
http://www.lorientlejour.com/category/Moyen-Orient+et+International/article/643319/Damas_et_Teheran_appellent_a_la_reconciliation_palestinienne.html

Barak menace le Hamas d’une nouvelle offensive dans la bande de Gaza

12/01/2010
Des heurts ont éclaté hier entre paysans palestiniens et colons israéliens près de Naplouse, en Cisjordanie. Abed Omar Qusini/Reuters
Des heurts ont éclaté hier entre paysans palestiniens et colons israéliens près de Naplouse, en Cisjordanie. Abed Omar Qusini/Reuters
Selon l'armée israélienne, plus de 300 roquettes et obus ont été tirés à partir de la bande de Gaza en un an.
Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak a mis en garde hier le mouvement islamiste Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, contre une escalade de la violence qui pourrait entraîner, selon lui, une nouvelle offensive israélienne. « Je conseille au Hamas de mesurer ses actes et d'éviter des tirs contre Israël pour n'avoir pas à verser des larmes de crocodile quand nous devrons agir », a-t-il dit à la radio militaire. Trois combattants palestiniens, dont un chef militaire du mouvement radical Jihad islamique, ont été tués dimanche soir lors d'une frappe aérienne israélienne près de Deir el-Balah. À la suite de cette attaque, le Jihad islamique a appelé dans un communiqué « toutes les factions de la Résistance (palestinienne) à s'unir contre l'ennemi » israélien. « Nous ne tolérerons pas les tirs de roquettes contre Israël et nous riposterons aussi impitoyablement que nous venons de le faire », avait averti dimanche un porte-parole militaire israélien.
La tension s'est récemment ravivée entre Israël et la bande de Gaza. Les incidents armés à la frontière de Gaza avaient pourtant nettement diminué depuis l'offensive israélienne de l'hiver dernier. Le Hamas a de facto décrété un cessez-le-feu, mais certains groupes plus radicaux, comme le Jihad islamique ou les Comités de résistance populaire, ne respectent pas cette trêve.
Selon M. Barak, le Hamas n'a pas pris l'initiative des récents tirs contre Israël, sans pour autant les empêcher. Le ministre de la Défense a estimé que l'opération « Plomb durci » de l'armée israélienne il y a un an contre la bande de Gaza « gardait son effet dissuasif ». M. Barak a fait ces déclarations en commentant des images du test réussi d'un nouveau système antiroquettes israélien susceptible de fournir une protection face à l'arsenal dont disposent le Hamas à Gaza et le Hezbollah. Ce système mobile, baptisé « Voûte d'acier » et destiné à intercepter des roquettes et des obus, devrait devenir opérationnel avant l'été. Selon l'armée israélienne, plus de 300 roquettes et obus ont été tirés à partir de l'enclave palestinienne depuis la fin de l'opération militaire israélienne à Gaza le 18 janvier 2009.
Interrogé sur les propos de Barak, le responsable du Hamas Sami Abou Zouhri a déclaré que les récents tirs de roquettes étaient une réponse à « l'agression continue israélienne ». Un responsable palestinien, s'exprimant sous le sceau de l'anonymat, a déclaré que le Hamas avait prévu de rencontrer d'autres factions pour lancer un appel à la retenue, à moins qu'Israël n'intensifie ses attaques.
Parallèlement, l'Égypte a affirmé hier qu'elle n'était pas concernée par la décision d'Israël de construire une barrière destinée à combattre l'immigration clandestine à la frontière entre les deux pays. « C'est une affaire israélienne », s'est contenté d'affirmer à l'AFP le porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères Hossam Zaki. Le gouvernement israélien a approuvé dimanche la construction, en trois phases, d'une barrière le long des 250 km de frontières au cœur du désert qui bloqueraient les principales voies d'entrée des clandestins. Le projet, présenté par l'armée, devrait coûter entre 1 et 1,5 milliard de dollars, a indiqué à l'AFP un responsable israélien.
Selon le ministère israélien de l'Intérieur, environ 300 000 étrangers illégaux vivent en Israël. Les organisations de défense des droits de l'homme estiment que ce chiffre est exagéré. La frontière égypto-israélienne, actuellement signalée par des rangées de barbelés, est empruntée par de nombreux clandestins, demandeurs d'asile et trafiquants de drogue. L'État hébreu critique l'Égypte pour son manque de contrôle, alors que la police égyptienne ouvre régulièrement le feu sur des migrants africains tentant de se rendre en Israël. Vingt migrants ont été tués en 2009.
http://www.lorientlejour.com/category/Moyen-Orient+et+International/article/643311/Barak_menace_le_Hamas_d%27une_nouvelle_offensive_dans_la_bande_de_Gaza.html

Pour Israël, les propos d’Erdogan nuisent aux liens bilatéraux

12/01/2010

Les autorités israéliennes s'en sont prises violemment hier soir au Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, estimant que ses critiques publiquement adressées à Israël, souvent virulentes, risquaient de miner les relations bilatérales.
« Israël veille à respecter la Turquie et cherche la poursuite de bonnes relations entre les deux pays, mais nous attendons la réciproque », a déclaré le ministère israélien des Affaires étrangères dans un communiqué où les propos d'Erdogan sont décrits comme « une volée de bois vert sans retenue ».
« L'État d'Israël a le droit le plus entier de protéger ses ressortissants des missiles et de la terreur du Hamas et du Hezbollah, et les Turcs sont les moins bien placés pour donner des leçons de morale à l'État d'Israël et à l'armée israélienne », lit-on aussi dans le communiqué. 

Erdogan et Hariri accablent Israël

12/01/2010
Atmosphère de complicité chaleureuse, hier à Ankara, entre Saad Hariri et Recep Tayyip Erdogan. Photo Dalati Nohra
Atmosphère de complicité chaleureuse, hier à Ankara, entre Saad Hariri et Recep Tayyip Erdogan. Photo Dalati Nohra 
Devant les journalistes à Ankara, Saad Hariri et Recep Tayyip Erdogan n'ont pas hésité à tirer à boulets rouges sur Israël. M. Erdogan a en effet qualifié les violations, par Israël, de la souveraineté libanaise d'« inacceptables » et de « menace pour la sécurité globale ». Réagissant en soirée, l'État hébreu a comparé les propos du Premier ministre turc de « volée de bois vert sans retenue, qui nuit aux relations bilatérales ».
http://www.lorientlejour.com/category/Liban/article/643341/Erdogan_et_Hariri_accablent_Israel.html

Cinq martyrs et un blessé lors de deux raids sionistes dans la bande de Gaza.

[ 11/01/2010 - 08:43 ]
Gaza- CPI


"Cinq jeunes palestiniens sont tombés en martyrs suite d'un raid de l'occupation israélienne qui les a pris en cible dans la bande de Gaza", ainsi qu'un autre a été blessé", ont rapporté aujourd'hui lundi 11/1, des sources bien informées.
Le directeur de secours et d'urgences à l'hôpital de "Chefaa", Dr Mouayya Hassanein a affirmé, le dimanche 10/10, que trois palestiniens sont tombés en martyrs, à l'est de Dir Al Balah, au centre de la bande de Gaza, suite d'un raid aérien sioniste, en indiquant qu'un blessé a été transporté à l'hôpital des martyrs d'al Aqsa.

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Des sources locales ont confirmé au centre palestinien d'information que les martyrs sont: Awadh Nasr (29ans), habitant à Dir Al Balah, Hassan al-Katrawi (22ans), habitant au camp d'al-Bouriedj au milieu de Gaza et Houdiefa al-Hamisse habitant à Rafah.
De leur part,  des sources médicales ont révélé que deux jeunes palestiniens sont tombés en martyrs aujourd'hui matin, par les tirs des forces armées sionistes, près de la colonie évacuée  de "Dugit", située au nord de la bande de Gaza, en élevant le nombre à 5 martyrs, en moins de  24 heures.

Mechaal: Hamas va informer le médiateur allemand de sa position finale.

[ 11/01/2010 - 12:06 ]
Doha- CPI


Le chef du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal a affirmé que le Hamas va informer, d'ici quelques jours, le médiateur allemand de sa position finale à propos de l'opération d'échange des captifs à l'encontre du tankiste, le soldat Gilad Chalit, en accusant les Etats-Unis de paralyser les efforts destinant la réconciliation palestinienne interne.
Lors des déclarations aux journalistes à la capitale Qatarie, Mechaal a souligné le dimanche soir 10/1, que les efforts arabes soutiennent la réconciliations interne palestinienne et quiconque n'a proposé de la ratifier lointain du Caire, en indiquant aux rumeurs qui se propageaient que le Hamas refuse de signer la feuille égyptienne au Caire.
"La réconciliation a été bloquée car la feuille égyptienne se contredit à ce qu'on a accordé avec le Fatah et les autres factions palestiniennes" a ajouté Mechaal.
Le haut leader du Hamas a précisé que les palestiniens sont tombés accords au Caire que le comité électoral sera choisi selon un consensus de toutes les factions et s'annoncera par un décret présidentiel, alors que la feuille finale égyptienne vient d'insister que le président annoncera un décret selon une consultation non contraignante avec les autres factions, ce qui différencie aux accords des palestiniens.
Mechaal s'est pris fortement à la direction américaine en l'accusant d'avoir pressé pour l'échec de la réconciliation palestinienne.
" Les américaines ont envoyé un discours très clair à Mahmoud Abbas et aux égyptiens insistant sur l'arrêt des aides si la réconciliation réussira", a souligné Mechaal en critiquant les Etats-Unis.
Mechaal a critiqué d'une manière très ferme la construction du mur d'acier égyptien, en le qualifiant un objectif au profit de l'entité sioniste, en confirmant que s'il est nécessaire il faut que  l'Égypte établisse un mur entre son territoire et l'occupation israélienne et non plus avec la bande de Gaza.

L'occupation arrête un jeune palestinien blessé d'al Khalil

[ 11/01/2010 - 12:24 ]
Al Khalil – CPI


Une association juridique a dévoilé que les forces de l'occupation israélienne arrêtent le jeune palestinien, Majed Jaradat,  les pieds et poings liés dans un hôpital sioniste malgré ses blessures graves suite qu'il s'est exposé, avant deux jours, aux tirs des soldats sionistes.
Le club du captif à al Khalil a déclaré, le dimanche 10/1, dans un communiqué de presse dont le centre palestinien d'information a reçu une copie, que l'occupation porte la responsabilité totale de la vie du captif blessé, Majed Jaradat, 15 ans, qui a été arrêté par les forces occupantes, le 7 janiver 2010.
Le captif Jaradat s'est exposé aux tirs des soldats sionistes à la poitrine, aux mains et aux pieds et que son état soit très dangereux.
Le président du club du captif, Amjad Najjar, a appelé toutes les organisations des droits de l'homme et le comité international de la Croix-Rouge à intervenir immédiatement pour sauver la vie du captif et permettre à sa famille pour lui rendre visite.

Des colons et soldats sionistes envahissent les esplanades de la mosquée sainte d'al-Aqsa

[ 11/01/2010 - 16:35 ]
Al-Qods occupée – CPI


Des sources dans la mosquée sainte d'al-Aqsa ont affirmé qu'une force commune de la police féministe sioniste et des services de renseignements de l'occupation ont envahi, aujourd'hui à l'aube, le lundi 11/1, les esplanades de la mosquée à travers la porte des Magrébins.
Un gardien de la mosquée d'al-Aqsa a dit, dans une déclaration exclusive au centre palestinien d'information, que la force composée de 23 soldats sionistes, a envahi les esplanades de la mosquée sainte, avant avoir annoncé un couvre-feu contre ses gardiens sous la menace de l'arrestation et l'expulsion,  en y effectuant une tournée .
Dans le même contexte, des groupes de colons extrémistes sionistes ont envahi la mosquée à travers la porte des magrébins, sous la protection de la police sioniste.

L'occupation démolit une maison palestinienne à Yaffa

[ 11/01/2010 - 16:21 ]
Yaffa – CPI


Les autorités de l'occupation israélienne ont décidé de démolir la maison du jeune palestinien Moussa Daka, 28 ans, située dans le quartier de Daka limitrophe à la région de Jabalia, au sud de la ville de Yaffa,  sous prétexte de construction sans permission.
Des sources de presse ont déclaré que la famille a commencé à regrouper les continus de sa maison avant qu'elle soit démolie par les bulldozers militaires sionistes, alors que  de grandes forces des policiers sionistes se préparent pour effectuer la mission.
Daka est le père de deux enfants, a dit qu'il est obligé à ramasser les continus de sa maison de deux étages, parce que les forces occupantes vont certainement la démolir à tout moment.

Jebril accuse Abbas et l'Égypte d'avoir paralysé l'opération d'échange des prisonniers

[ 11/01/2010 - 16:59 ]
Damas – CPI


Le secrétaire général du front populaire de la libération de la Palestine (le commandement général), Ahmed Jebril, a appelé le peuple palestinien à s'opposer avec le régime du président Mohamed Hosni Moubarak parce qu'il est l'un des comploteurs contre le peuple palestinien.
Dans ses déclarations de presse, Jebril a lancé, le dimanche 10/1, une forte attaque contre l'Égypte et son régime en disant: "Nous appelons le peuple égyptien à soutenir le peuple palestinien et à renoncer à la stratégie de son gouvernement qui participe à assiéger la bande de Gaza ", tout en affirmant que Moubarak a minimisé le rôle historique de l'Égypte,  dans le but de garantir l'arrivée de son fils Jamal, au pouvoir.
Il a exprimé son étonnement envers les pratiques inhumaines des autorités égyptiennes qui ferment les tunnels de la résistance par un mur d'acier sur leurs frontières avec le secteur totalement assigé par l'occupation sioniste, au lieu d'empêcher la continuation des creusement des tunnels des sionistes sous la sainte mosquée d'al-Aqsa.
Jebril a déclaré que la direction syrienne a informé Abbas qu'il doit rencontrer les factions palestiniennes à Damas pour discuter les moyens necéssaires pour finir les désaccords interpalestiniens, tout en annonçant que tous les côtés Palestiniens acceptent la médiation syrienne alors que les égyptiens sont devenus inaptes, surtout après leur décision de renforcer le blocus sioniste via la construction du mur d'acier.
A propos de l'oépration d'échange des prisonniers, il a accusé l'égypte et l'ex-président de l'autortié palestinienne, Mahmoud Abbas d'avoir paralysé l'accomplissement de l'opération, en soulignat que la réponse sioniste transportée au Hamas par le médiateur allemande comportait qu' Abbas et la direction égyptienne ont pressé sur l'état de l'occupation afin de refuser la réalisation de l'opération.

Barhoum : Le Hamas est un mouvement de libération luttant pour les droits de son peuple

[ 11/01/2010 - 12:38 ]
Gaza - CPI


Le Hamas a annoncé qu'il est totalement prêt à défendre les droits légaux du peuple palestinien, dans toutes les circonstances, en rappelant qu'il est un mouvement de libération et de résistance face aux crimes et violations sauvages de l'occupation israélienne.
Le porte-parole du Hamas Fawzi Barhoum a déclaré, dimanche 10/1, que l'ennemi occupant ne pense qu'à renforcer sa stratégie de guerre. Il a répété que le Hamas est un mouvement de lutte et qu'il est tout à fait prêt à défendre les droits légitimes du peuple palestinien, face aux assauts criminels de l'occupation, sous ses menaces quotidiennes ou dans d'autres circonstances.
"Il est tellement honteux que le monde propage les normes démocratiques et des droits de l'homme et ferme ses oreilles et ses yeux devant le blocus arbitraire et injuste, imposé depuis 4 ans par l'occupation israélienne contre les habitants de Gazas", a protesté le leader du Hamas contre la politique officielle du deux poids deux mesures de la communauté internationale qui encourage les crimes de l'occupation israélienne au sein des innocents Palestiniens.
Barhoum a appelé les Arabes, les Musulmans, les Chrétiens, les hommes libres du monde entier à consolider leur soutien pour le peuple palestinien et sa question légitime.
Les affirmations de Barhoum sont venues après les déclarations de l'ancien  dirigeant sioniste de la région sud, dans l'armée sioniste, le général Yum Tov Samia, qui a insisté à dire que la guerre au sud n'est pas encore finie et que le Hamas doit recevoir une autre frappe plus forte que celle de l'hiver dernier (Plomb durci). Barhoum a souligné que le Hamas ne cédera pas facilement.

Concernant, la réconciliation palestinienne, Barhoum a souligné que le Fatah traite aveuglément la feuille égyptienne, sa forme et son contenu. Le problème pour le Hamas n'est pas une affaire  temporaire ou locale, mais son programme de projet national vise à récupter lesdroits légitimes du peuple palestinien confisqués par l'occupation.