vendredi 21 octobre 2011

5300 Palestiniens encore retenus dans les prisons de l’occupation

[ 21/10/2011 - 20:31 ]
Gaza – CPI
Le ministère palestinien des captifs et des libérés, dans la bande de Gaza, a confirmé qu’il y a 5300 Palestiniens encore retenus dans les prisons israéliennes, après la libération de 477 captifs et captives en application du premier volet de l’accord d’échange de prisonniers.
Riyad Al-Achqar, directeur du ministère, dans un communiqué dont notre Centre Palestinien d’Information (CPI) a reçu une copie, hier jeudi 20 octobre 2011, a dit que Karim Youssef, originaire des territoires occupés en 1948, est devenu le doyen des détenus palestiniens. Il est actuellement le plus ancien détenu au monde, étant enfermé depuis le 6 janvier 1983.
Parmi les Palestiniens se trouvant encore dans les prisons israéliennes, il y a 22 députés du Conseil Législatif Palestinien et 9 femmes. Le Hamas fera tout pour qu’elles soient parmi les libérés du deuxième volet de l’accord. Il y a aussi 280 enfants.
Le ministère a dit que la transaction est une réalisation historique pour le peuple palestinien en général et la résistance palestinienne en particulier. Un nouveau stade du conflit entre l’occupation israélienne et la résistance vient de commencer, en ce qui concerne l’échange de prisonniers. Toutefois, cela ne signifie pas que le dossier des captifs palestiniens est clos, avec des milliers de Palestiniens se trouvant encore derrière les barreaux de l’occupation israélienne. Ils ont besoin de tout notre soutien, pacifique ou militaire, afin qu’ils goûtent à la liberté, à l’instar de leurs camardes qui viennent le faire.

La police israélienne kidnappe 15 manifestants devant la prison Ha-Sharon

Palestine 48 - 21 octobre 2011
Par Saed Bannoura
La police israélienne a violemment attaqué, jeudi, une dizaine de manifestants qui s'étaient rassemblés pacifiquement en face de la prison Ha-Sharon, près de Netanya, pour exiger la libération des neuf prisonnières toujours en détention et qui n'ont pas fait partie de l'accord d'échange. 15 d'entre eux ont été arrêtés et emmenés aux postes de police proches.
La police israélienne kidnappe 15 manifestants devant la prison Ha-Sharon
Le site Arabs48 rapporte que la protestation avait été organisé par l'association Hurriyat (Liberté) et un groupe de jeunes activistes.
Les manifestants ont exprimé leur solidarité avec tous les détenus palestiniens et avec Ahmad Sa'adat, le secrétaire-général du FPLP emprisonné, dont la santé s'est considérablement détériorée après plus de 20 jours de grève de la faim.
Selon Arabs48, la police s'est déchainée contre les protestataires pacifiques et a kidnappé au moins 15 hommes et femmes, dont des activistes juifs.
Certains des kidnappés ont pu être identifiés. Il s'agit de : Jihad Abdullah, Kamel Badarna, Mohammad Ighbariyya, Yuav Barr, Iris Barr, Adam Barr, Mahmoud Zeidan, Rani Ismail, Missan Sobih, Fida' Zeidan, Mowaffaq Naffa', Mahmoud Husary, et Guevara Fahmawi.
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Jihad Abullah And Mohammad Ighbariyya - Image Arabs48

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Yuav and Iris Barr - Image Arabs48

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Missan Sobih - Image Arabs48

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Kamel Badarna - Image Arabs48
Source : IMEMC
Traduction : MR pour ISM

Les attaques des colons volent 500.000$ aux agriculteurs palestiniens sur la récolte des olives 2011

Cisjordanie - 21 octobre 2011
Par Maan News
Les destructions des oliviers par les colons israéliens en Cisjordanie ont coûté plus de 500.000$ aux agriculteurs palestiniens, ont mis en garde jeudi Oxfam, l'UAWC (Union of Agricultural Work Committees) et le PARC (Palestinian Agricultural Relief Committees), qui ont estimé que les olives récoltées cette année produiraient la moitié de la récolte 2010. "Bruler un olivier revient à brûler le compte bancaire d'un agriculteur," a dit Jeremy Hobbs, directeur d'Oxfam. "Plus de 100.000 familles palestiniennes dépendent de l'argent qu'elles gagnent pendant la saison de la récolte. Et en particulier parce que cette année est une mauvaise année, chaque olive compte."
Les attaques des colons volent 500.000$ aux agriculteurs palestiniens sur la récolte des olives 2011
Février 2011, une habitante de Jab'a, au sud d'Hébron, à côté de ses oliviers détruits (Photo: Palestine Solidarity Project)
Plus de 2.500 oliviers ont été détruits en septembre, et 7.500 depuis le début de l'année. Depuis 1967, 800.000 oliviers ont été déracinés, provoquant une perte d'environ 55 millions de dollars à l'économie palestinienne, selon les estimations d'Oxfam.
En 97 affaires de destructions d'arbres documentées entre 2005 et 2010, il n'y a eu aucune inculpation des coupables, selon l'ONG israélienne Yesh Din.
Munjed Abu Jaish, directeur au PARC, a exhorté les autorités israéliennes à "cesser de protéger et de soutenir les colons contre les Palestiniens. Les colons israéliens doivent comprendre qu'ils ne sont pas au-dessus des lois."
Outre les attaques des colons, des dizaines de milliers d'oliviers ont été arrachés pour faire place au mur d'Israël, et près d'un million d'autres sont pris entre le mur illégal et la Ligne verte qui sépare Israël de la Cisjordanie . Des milliers d'autres arbres sont hors d'accès aux fermiers parce qu'ils sont proches de colonies illégales en Cisjordanie , note Oxfam.
Omar Tabakhna, responsable à l'UAWC, dit que les fermiers ne veulent pas être tributaires des aides.
"Ils veulent travailler sur leur terre et gagner de l'argent à partir d'un produit dont ils sont fiers. Pour y arriver, nous devons faire respecter leurs droits."
Source : Maan News
Traduction : MR pour ISM
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L'impossible récolte à Jayyous

Qalqilia - 21 octobre 2011
Par William
Mohammed a contacté les ISM pour qu'ils viennent aider son père à la récolte d'olives. Mohammed et sa famille vivent dans le village de Jayyous, à quelques kilomètres de Qalqiliya. Depuis la construction du mur d'apartheid, Jayyous s'est vu, comme beaucoup d'autres villages, coupé en deux. Du côté de la zone gérée par l'Autorité Palestinienne : le village et un milliers d'oliviers ; du côté annexé par l'armée israélienne et les colons de la colonie de Zufin : douze milles oliviers. Les fermiers possédants des cultures de l'autre côté de la barrière ont des autorisations d'accès quelques jours dans l'année pour faire la récolte, sauf exception. Et des exceptions, il y en a beaucoup.
L'impossible récolte à Jayyous
Ainsi, depuis que la famille de Mohammed a perdu l'un des siens dans les combats à Naplouse durant la seconde Intifada, aucun des 11 enfants n'a le droit d'aller travailler en Israël ni d'accéder aux champs de leur père, contenant quatre-vingt quatre oliviers. Seul le père, 68 ans professeur à la retraite, et la mère qui ne peut plus travailler à cause d'une maladie du cœur, ont l'autorisation d'accéder aux champs.
A deux militants d'ISM, nous tentons d'accompagner cet homme dans ses champs pour accélérer la récolte. En arrivant en début d'après-midi, nous ne pouvons rien faire car le checkpoint séparant le village des champs n'est ouvert que le matin entre 7h et 7h30. Nous passons donc la journée et la soirée avec différents membres de la famille qui nous expliquent leur vie dans cette partie de la Palestine presque encerclée.
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Le lendemain matin à 7h, c'est un vieil homme nerveux que nous accompagnons, partagé entre le besoin d'avoir de la main d'œuvre et la peur d'avoir des problèmes de la part les soldats si on le voit accompagné d'internationaux. Nous laissons donc passer tous les fermiers pour ne retarder personne en cas de problème. Nous pouvons ainsi constater que seules des personnes âgées ont reçu l'autorisation d'accéder aux champs.
Nous apprendrons plus tard qu'Israël pousse l'humour noir jusqu'à délivrer des permis à des personnes décédées. Nous pensions que nos passeports européens avec un visa nous permettant de circuler partout en Israël nous permettrait de passer ce checkpoint. Ce ne fut pas l'avis des soldats qui nous ont orientés vers un autre point de passage côté israélien... distant de quarante kilomètres sans garantie qu'un taxi israélien accepte de nous amener près des cultures palestiniennes. Échec de la mission. Ce sera une organisation israélienne qui prendra le relais le lendemain pour aider ces fermiers dans la récolte de leurs olives.
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Ce qu'ils ont dit au Palestinien

Palestine - 21 octobre 2011
Par Tariq Shadid
Doc Jazz est un chirurgien/musicien palestinien qui vit dans le Golfe arabique. Il est connu pour son style de jazz-pop et les textes engagés de ses chansons dont la plupart sont consacrées à la cause palestinienne. On peut en écouter une centaine sur son blog, The Musical Intifada, créé en 2001, ainsi que lire ses articles sur la Palestine.
Voulez-vous savoir ce qu'ils ont dit au Palestinien ?
D'abord, ils lui ont dit qu'il n'existant pas. Puis ils lui ont dit qu'il n'était pas Palestinien, juste Arabe. Entretemps, ils ont déployé des efforts considérables pour laver le cerveau des autres Arabes, qu'ils n'étaient pas Arabes, mais Jordaniens, Irakiens, Saoudiens, Egyptiens, Libyens et Yéménites.
Ce qu'ils ont dit au Palestinien
Puis ils ont dit au Palestinien que sa terre était un désert total jusqu'à ce qu'ils en fassent un jardin verdoyant. Ils ont ignoré le fait que la grande majorité des Palestiniens sont des agriculteurs, de génération en génération, et que vous ne pouvez pas cultiver un désert.
Ils ont chassé le Palestinien de sa ferme et lui ont dit qu'il n'était pas un fermier mais un bédouin arabe, et qu'il pouvait donc tout aussi bien vivre dans une tente de réfugié.
Ils ont dit au Palestinien qu'ils avaient tué son père parce qu'il "se tenait en travers de la voie du progrès" - il refusait de quitter sa maison et sa terre, après tout. Ils lui ont dit qu'ils avaient tué sa mère pour qu'elle ne puisse plus porter d'enfants. Ils lui ont dit qu'ils avait tué son frère parce qu'il leur avait jeté une pierre, et qu'ils avaient tué sa sœur parce qu'elle avait violé le couvre-feu en revenant de l'école.
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Ils ont dit au Palestinien qu'il était génétiquement et culturellement enclin à la violence. Ils le lui ont dit pendant qu'ils le tabassaient à coup de crosses de leurs fusils.
Ils ont dit au Palestinien qu'il ne pouvait pas avoir de permis de construire sa maison, pour sa famille, sur sa propre terre, et ils le lui ont dit pendant qu'ils bâtissaient des maisons pour les Juifs sur sa terre.
Après qu'il ait passé quinze ans de sa vie à faire des économies et à construire une maison pour s'abriter, lui, sa femme et ses gamins, ils sont arrivés avec des bulldozers et ont rasé la maison. Ils ont dit au Palestinien qu'il n'avait pas de permis, et que sa maison était illégale. Les maisons juives qu'ils ont construit sur sa terre, d'après eux, étaient légales, même s'ils avaient volé la terre pour les construire.
Ils ont dit au Palestinien qu'il était un barbare, et que eux étaient civilisés. Ils ont ajouté que les droits de l'homme n'étaient que l'invention d'autres nations civilisés qui ne s'appliquaient pas à eux.
Ils ont dit au Palestinien qu'ils voulaient faire la paix, tout en continuant non seulement de faire la guerre, mais en continuant aussi de voler plus de terre, à y construire plus de maisons juives et en installant des checkpoints entre chaque village et les autres. Ils ont aussi bâti un énorme mur carcéral autour de toutes les autres zones habitées par les Palestiniens. De cette façon, ils ont saccagé l'économie des Palestiniens, puis ils ont dit qu'un Etat palestinien viable était tout simplement impossible.
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Ils ont dit au Palestinien qu'il était ignare, puis ils ont fermé ses écoles et ses universités pendant des mois d'affilée.
Ils ont tiré le Palestinien de son lit, et l'ont mis en prison. Il a demandé pourquoi il était emprisonné, et ils lui ont dit que le juge militaire le lui dirait. Il n'a jamais vu le juge.
Ils ont dit au Palestinien qu'il était un terroriste. Puis ils lui ont qu'il était un "antisémite". Il a dit, "ce n'est pas possible, je suis moi-même sémite." Ils ont dit au Palestinien qu'il fallait d'abord être un être humain pour être un Sémite, et que puisqu'ils étaient "le peuple élu", ils décideraient de qui est un Sémite et qui ne l'est pas.
Ils ont dit au Palestinien beaucoup d'autres choses. Ce qui est mentionné plus haut n'est que le moins ridicule de ce qu'ils lui ont dit.
Ce qu'ils n'ont pas compris, c'est que le Palestinien se fout de ce qu'ils disent. Peu importe toutes les conneries qu'on nous dit, nous savons qui nous sommes, nous savons où est notre patrie, nous la libèrerons et nous reviendrons.
Traduction : MR pour ISM
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Bienvenue à la maison, les héros

Palestine - 20 octobre 2011
Par Khaled Amayreh
Ils vous appellent terroristes et autres noms calomnieux, mais pour nous, vous êtes nos héros. Vos sacrifices, votre abnégation et votre patriotisme nous ont permis de vivre déterminés, et aussi de survivre aux attaques infâmes des falsificateurs de l'histoire, les plus grands voleurs du monde.
Des martyrs sont morts par milliers pour que nous puissions vivre. Vous êtes les martyrs en sursis de Palestine puisque vous étiez prêts à mourir pour la plus noble et la plus sublime des causes. Vous aurez toujours dans les cœurs et les esprits de notre peuple la place d'honneur.
Bienvenue à la maison, les héros
Nael al-Barghouti, "doyen" des prisonniers, de retour après 33 ans de prison
Votre volonté inflexible de payer le prix ultime pour la liberté de la Palestine restera toujours comme un phare pour notre peuple. Vous êtes la crème de la crème de la Palestine. Nous vous serons toujours redevables pour vos sacrifices.
Vous avez croupi pendant de trop longues et amères années dans leurs donjons et leurs camps de concentration pour qu'un sourire reste sur le visage de nos enfants, un sourire sans lequel nous ne pouvons ni vivre ni survivre.
Ils ont pensé en vain qu'ils briseraient votre volonté de lutter pour la vie, la liberté et l'humanité, seulement pour découvrir que leur torture et leur persécution endurcissaient votre volonté et vous faisaient triompher de leur haine, de leur malfaisance et de leur racisme.
Vos souffrances nous ont permis de garder espoir en un lendemain meilleur, un lendemain libéré des cauchemars récurrents des barrages routiers, des checkpoints, des démolitions de maison et des meurtres gratuits par ces racistes barbares qui vénèrent le pouvoir et sanctifient le mal tout en qualifiant leurs critiques d'antisémites.
Ils vous traitent de tous les noms parce que vous avez osez dire NON devant la force brutale et l'oppression flagrante. Ils espéraient que vous vous conduiriez docilement et que vous capituleriez devant leur insolence, leur arrogance et leur brutalité. Ils ont totalement oublié que notre résilience ne connaît pas de limites, simplement parce que nous, Palestiniens, ne pouvons vivre sans honneur, dignité et liberté.
Nous ne devons prêter aucune attention à leurs mensonges et à leur haine. Restons en compagnie de Jésus, que ces psychopathes qui s'auto-adorent appellent effrontément le Hitler de Bethléem parce qu'il a cherché à propager le message que tous les peuples étaient égaux devant Dieu. 
Ils sont plongés dans le déni de soi ; c'est une psychose collective. Comment ont-ils le culot de nous traiter de "sans cœur" et de "cœurs de pierre" pour avoir détenu un soldat de l'occupation israélienne ? Ceux qui détiennent des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants parce qu'ils persistent à vouloir leurs libertés et leurs droits ont-ils des cœurs d'or ?
Leur discours est celui de l'hypocrisie, de la duplicité morale, de moralisation et d'auto-satisfaction, qui découle d'une lecture intrinsèquement erronée des réalités fondamentales sur Dieu, l'homme et l'existence.
En fin de compte, leur diabolisation et leur déshumanisation de l'"autre", avec toutes leurs ramifications diaboliques, leur coûteront cher parce que les lois universelles ne s'arrêtent pas de fonctionner.
Il y a encore de grands hommes et femmes qui languissent dans les cellules des prisons de la haine. A ces soldats connus et inconnus, nous disons, "l'heure la plus sombre est celle qui précède l'aube." Votre rendez-vous avec la liberté n'est plus très loin. Les murs de votre prison peuvent être hauts, les défis formidables, sans aucune lueur d'espoir de voir le bout du tunnel.
Mais rappelez-vous que dans un monde où tout peut être dénié, il y a des forces indéniables. Ce sont ces forces qui ont finalement fait que nos héros, longtemps traités par les sionistes arrogants comme des cadavres vivants, ont recouvré leur liberté.
Et rappelez-vous également que vous avez le soutien d'hommes véritables, qui ne prendront aucun repos ni ne connaîtront le goût du sommeil aussi longtemps que vous serez derrière les barreaux. Ils ne vous trahiront pas.
Vous aussi retrouverez votre liberté, bientôt. Amen.
 

Et encore quelques photos des retrouvailles, parce qu'on ne se lasse pas de voir les Palestiniens heureux
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Source : Palestine Info
Traduction : MR pour ISM
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L'ex-détenu Muhammad Ziyada expulse un journaliste de la télévision israélienne de la tente de réception

Palestine 48 - 20 octobre 2011
Par Majd Qumsieh
Le 18 octobre, l'ex-détenu Muhammad Mansour Ziyada a expulsé le correspondant de la chaîne israélienne TV1 de la tente de réception qui avait été dressée près de sa maison à Al-Waha Al-Khadra’, à Lod, a rapporté l'agence de presse Arabs48.
L'ex-détenu Muhammad Ziyada expulse un journaliste de la télévision israélienne de la tente de réception
Tente de réception pour Muhammad Ziyada (photo Arabs48)
Le journaliste est arrivé à la tente pour un interview avec Ziyada au sujet de sa libération dans la première phase de l'accord d'échange de prisonniers entre Israël et le Hamas. Ziyada a refusé d'être interviewé et a expulsé le journaliste de la tente.
Arabs48 raconte qu'au moment où le journaliste est arrivé à la tente, Ziyada lui a demandé son identité et le journaliste a répondu qu'il était le correspondant la chaîne israélienne Channel One.
Ziyada lui a alors répondu : "Nous, Palestiniens, ne vous accueillerons pas et n'aurons aucun entretien avec vous. Nous ne vous acceptons même pas ici, dans notre tente, parce que vous nous traitez de terroristes depuis des années. Comment osez-vous penser que nous pourrions vous recevoir ? Vous feriez mieux de partir d'ici et de ne jamais revenir."
Le journaliste est resté silencieux et a quitté la tente.
Ziyada avait été kidnappé par l'armée israélienne en 1987, avec un ami, qui a lui aussi été libéré dans l'échange de prisonniers.

Source : IMEMC
Traduction : MR pour ISM
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La Campagne félicite le peuple palestinien pour la libération des prisonniers - déclaration de Sa'adat sur l'échange

Palestine - 20 octobre 2011
Par Campagne pour la libération d'Ahmad Saadat
18.10.2011 - La Campagne pour la Libération d'Ahmad Sa'adat exprime ses plus profondes félicitations au peuple palestinien, aux prisonniers libérés, à leurs familles et à tous les gens attachés à la liberté et la justice dans le monde à l'occasion de la première phase de libération des prisonniers du 18 octobre 2011. La libération des prisonniers ramènent des fils, des filles, des mères, des pères, des frères, des sœurs, des amis et des camarades à leur domicile, à leur peuple et à leur lutte de libération.
La Campagne félicite le peuple palestinien pour la libération des prisonniers - déclaration de Sa'adat sur l'échange
Nous saluons l'interminable endurance des prisonniers et jurons de nous consacrer encore plus au jour où les 5.000 prisonniers restants quitteront les prisons de l'occupant, libérés et libres. C'est un jour de joie profonde et de grande fête. C'est un jour de retour et de libération, et la promesse de nombreux jours de retour et de libération à venir - de retour chez eux des prisonniers, de retour chez eux des réfugiés, et la victoire de la fermeté et la résistance contre l'occupation, la colonisation et l'oppression.
Ahmad Sa'adat a exprimé ses félicitations aux prisonniers libérés et au peuple palestinien depuis son lit d'hôpital, à la prison Ramleh. Un avocat de l'association Addameer de soutien aux prisonniers et pour les droits de l'homme a pu le rencontrer à l'hôpital et transmettre son message.
"Félicitations au peuple palestinien pour l'aboutissement et la signature de l'accord d'échange de prisonniers, qui vient comme un fruit de la résistance et de la fermeté. Félicitations à tous les prisonniers, hommes et femmes, et à leurs familles, qui, grâce à cet accord, sont libres."
Il a dit que les prisonniers libérés méritaient une vie libre avec leurs familles, et a loué les efforts des factions de la résistance qui sont parvenues à faire libérer les prisonniers.
"Cette réussite confirme que le moyen de libérer les prisonniers, libérer notre patrie et parvenir à tous les objectifs de notre peuple est celui de la résistance. La résistance de la révolution palestinienne est aujourd'hui - comme depuis de nombreuses années - le processus principal de toute réussite. Nous ne sommes en aucun cas dans la bataille finale - il faut une longue lutte pour parvenir aux objectifs de notre peuple. Nous continuerons cette lutte épique pour la liberté avec constance et résilience, avec les sacrifices, la volonté et la lutte de notre peuple et de toutes les forces de progrès dans le monde."
Traduction : MR pour ISM
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6ème jour de protestation à l'école Qordoba : l'occupation refuse d'annuler ses nouvelles dispositions "sécuritaires" contre les enseignants

Hébron - 20 octobre 2011
Par ISM
Le 18 octobre 2011, les enseignants de l'école Qordoba, dans le quartier Tel Rumeida, à Hébron, ont protesté au checkpoint 56 pour leur 6ème jour de résistance contre les mesures "de sécurité" que leur imposent les forces de l'occupation israélienne. La semaine dernière, l'armée d'occupation a répondu violemment à cette protestation pacifique. Le premier jour, 9 enfants ont été hospitalisés.
6ème jour de protestation à l'école Qordoba : l'occupation refuse d'annuler ses nouvelles dispositions 'sécuritaires' contre les enseignants
13 octobre, les écoliers de Qordoba manifestent au checkpoint 56 en soutien à leurs enseignants (photo ISM)
Le 3ème jour de manifestation, la presse internationale s'est saisie de l'information.
Le 4ème jour, les soldats ont cherché à réprimer la pression grandissante en tirant des grenades lacrymogènes et assourdissantes dans les rues du quartier Bal A-Zawyia. (vidéo ci-dessous)
Les enseignants sont également confrontés au harcèlement des colons. Dans un entretien avec ISM ce matin, la directrice de l'école, Ibtesam Aljondy, a expliqué qu'elle a reçu des avertissements disant que si l'école restait vide, les colons occuperaient les locaux. A cause de cette menace, du besoin pour les enfants de revenir à un enseignement normal et aux inquiétudes pour leur sécurité, l'école a rouvert les deux derniers jours. Une poignée d'enseignants et de bénévoles ont fait cours pendant que 12 de leurs collègues continuaient de manifester. L'absence d'enfants à la manifestation a conduit à une réduction importante de la présence de la presse.
Pendant les protestations, des négociations ont eu lieu entre l'Autorité palestinienne (AP) et le Bureau de Coordination de District (DCO) des forces de l'occupation, qui se sont conclues de façon négative, Mme Aljondy apprenant mardi 18 à 17h par un appel téléphonique de l'AP que le DCO ne voulait pas revenir sur les dernières mesures "sécuritaires". Selon la nouvelle décision de l'armée, les enseignants de l'école Qordoba devront passer par des détecteurs de métaux, au checkpoint, ou seront interdits d'entrée s'ils refusent.
Les protestations continueront. Mme Aljondy a dit à ISM que tous les matins, la moitié des enseignants feront un long détour pour arriver jusqu'à l'école, et l'autre moitié restera à l'extérieur du checkpoint pour mettre en évidence le problème. Elle a demandé à ISM de continuer à soutenir cette action.
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Soldats fouillant les cartables des écoliers au checkpoint 56 qui enferme les Palestiniens de Tel Rumeida (photo Amy K.)
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L'escalier qui mène à l'école Qordoba. C'est au bas de cet escalier que les colons du quartier agressent régulièrement les enfants, sous le regard indifférent des soldats de l'occupation sioniste. (photo Anna T.)
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Un officier de police empoigne une écolière qui manifestait au checkpoint avec sa classe et ses enseignantes, le 11 octobre. (photo John Janney)
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Cours par terre, de l'autre côté du checkpoint pour protester contre les décisions "sécuritaires" de l'occupation.(photo ISM)
Source : Palsolidarity
Traduction : MR pour ISM
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Echange imminent d’un espion israélien contre des détenus égyptiens

21-10-2011
Le ministère égyptien des Affaires étrangères a été chargé de "superviser" l'échange d'un espion israélo-américain détenu en Egypte contre des Egyptiens emprisonnés en « Israël », a rapporté jeudi l'agence officielle Mena.
"Le ministère des Affaires étrangères sera responsable de la supervision de l'échange de l'espion Ilan Grapel contre les Egyptiens prisonniers, et prendra toutes les mesures légales à cet effet", a indiqué l'agence.
La décision a été prise au cours d'une réunion du gouvernement dirigée par le Premier ministre Essam Charaf.
Ilan Grapel, un agent du Mossad, est emprisonné depuis le 12 juin en Egypte, sous l'accusation d'avoir cherché à fomenter des troubles en Egypte.
De son côté, la radio publique israélienne, citant des sources israéliennes officielles anonymes, a rapporté lundi qu'un accord sur sa libération en échange de celle de 81 Egyptiens détenus en « Israël » était imminent.
Le journal égyptien Al-Ahram avait été le premier à donner dimanche des indications sur un accord éventuel, affirmant que l'Egypte et « Israël » étaient sur le point de conclure "la libération de l'espion israélien en échange de tous les Egyptiens détenus dans les geôles israéliennes".
Les informations sur cet échange de prisonniers surviennent alors qu' « Israël » vient de libérer mardi plusieurs centaines de détenus palestiniens en échange d’un soldat israélien détenu par le Hamas depuis 2006. L'Egypte a joué un rôle de médiateur dans cet accord.

Sayed Nasrallah : la prochaine guerre contre Israël commencera par Tel Aviv

21-10-2011
Le secrétaire général  du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah a déclaré que la prochaine guerre contre l’entité sioniste commencera par Tel Aviv.
«  La guerre qu’Israël décidera de déclencher dans le futur commencera par Tel Aviv et non pas par les colonies du nord parce que les Israéliens vont mener leurs hostilités sans les lignes rouges qu’ils s’étaient tracées dans le passé » a déclaré le numéro un du Hezbollah devant un parterre des cadres de la résistance dans les rencontres qu’il a tenues durant les deux dernières semaines.

Et de poursuivre : «  en conséquence, la résistance s‘engagera dans de nouvelles équations qu’elle a déjà mises au point. Si Israël décide de déclencher les hostilités contre le Liban, je  vous le dis en tant que connaisseur des capacités de la résistance, cette fois-ci, non seulement nous nous contenterons de briser les os de l’armée israélienne, mais nous les écraserons ». 
Et de conclure sur ce dossier : «  il y a beaucoup de surprises dans le sac de la résistance. Elle va changer la face de l’histoire ». 
Durant ses multiples rencontres, le commandant de la résistance a abordé des thèmes d’ordre politique. Sur le tribunal spécial pour le Liban (TSL), il a souligné qu’il est désormais devenu une question marginale. « Dans une grande partie, il est désormais derrière nos dos. Ne vous tracassez pas avec cette question », a-t-il tenu à assurer.
Sayed Nasrallah a toutefois mis l’accent sur l’importance de consolider les liens entre le Hezbollah et ses alliés dont en tête le chef du parlement Nabih Berri, et le chef du Courant patriotique libre le général Michel Aoun.
D’un ton rassurant, il a affirmé que le danger de l’éclatement d’une guerre civile au Liban est grandement écarté : «  car la partie qui tente d’attiser la zizanie n’est plus capable de le faire », a-t-il expliqué.
Evoquant ses relations avec le chef du Parti socialiste progressiste Walid Joumblatt, il a dit en souriant qu’il veille à la garder telle quelle.


Le commandant de la résistance a abordé la situation en Syrie, mettant l’accent sur l’importance stratégique que représente le régime syrien pour la voie de résistance dans la région, aussi bien en Palestine, en Irak qu’au Liban. Selon lui, le régime de Bachar ElAssad a pu traverser la phase de danger d’une façon très raisonnable et qu’il est dans une situation meilleure qu’avant trois ou quatre mois.
Sur la situation en Iran, Sayed Nasrallah a évoqué son face-à face avec  l’Occident. Il a rappelé qu’il y a cinq ans, les estimations prévoyaient à 90% que la république islamique allait être victime d’une action militaire. «  Aujourd’hui, cette possibilité ne dépasse pas les 10% », a-t-il tempéré.
Les rencontres du commandant de la résistance avec les cadres de premier rang avaient été introduites par un discours d’ordre religieux, sur la nécessité d’observer les devoirs religieux, en l’occurrence les prières et les invocations, de se rendre aux mosquées et de prendre soin des épouses et des enfants.
Il a par la suite insisté sur le nécessité de savoir garder le secret, en allusion à l’affaire des trois espions travaillant pour la solde des Américains et de l’ennemi sioniste découverts dans les rangs du Hezbollah. Reconnaissant le grief qu’ils ont causé à la résistance, il a rassuré que leur nuisance n’est pas de taille à ne pas être remédiée. Rappelant la nécessité de savoir garder dans le plus grand secret les informations d’ordre opérationnelles, et de respecter les contraintes de « l’organisation en grappes » dans la résistance, aussi bien dans l’action militaire que sécuritaire. Ce qui, selon lui, permet à chaque organe de travailler d’une façon individuelle, indépendamment des autres organes.
Il a donné comme exemple l’opération de bombardement sol-mer que la résistance islamique avait effectuée durant la guerre 2006, contre le navire de guerre israélien : «  seuls quatre personnes étaient au courant au sein du Hezbollah de la présence d’un tel missile chez la résistance : le secrétaire général, son collaborateur le martyr Hajj Imad Moughniyé, l’un des commandants militaires et le commandant de l’unité chargé de préparer le missile et de le lancer », a-t-il signifié, assurant que même les membres du conseil consultatif du Hezbollah et les autres membres du conseil djihadiste n’étaient pas au courant de la présence de ce missile.     

USA : L’aide américaine à Israël, le seul budget incompressible

vendredi 21 octobre 2011 - 08h:27
Slate.fr
Walter Pincus, journaliste lauréat du prix Pullitzer et éditorialiste respecté du Washington Post, a signé un article mardi 18 octobre appelant son gouvernement à réduire l’aide américaine à Israël. A première vue, rien d’extraordinaire : un journaliste donne un avis argumenté sur la politique étrangère de son pays.
Sauf qu’il ne s’agit pas d’un sujet anodin aux États-Unis. En fait, le spécialiste des affaires étrangères MJ Rosenberg écrit sur le Huffington Post :
« Pour la première fois depuis que je peux m’en souvenir, et sans doute depuis toujours, un éditorialiste grand public respecté appelle les États-Unis à réduire leur aide à Israël.
L’aide à Israël est pratiquement le seul programme, intérieur ou extérieur, qui échappe à toutes les propositions de réduction budgétaire au congrès. Peu importe que notre propres armée, le système de santé, la recherche contre le cancer ou des centaines d’autres programmes connaissent des réductions importantes, les amis d’Israël au Congrès, au sein des deux partis, s’assurent toujours que l’aide à Israël reste à son niveau. »
Et l’auteur de ces lignes sait de quoi il parle : MJ Rosenberg a lui-même travaillé au Congrès au sein du comité sur les relations avec Israël et a vu de l’intérieur le processus de protection du budget d’aide vers ce pays. Il raconte comment chaque parlementaire envoie une liste de requêtes portant sur les programmes qu’il veut voir financés, la plupart du temps en relation avec l’intérêt particulier du parlementaire et de la collectivité locale qu’il représente. Seule exception : l’aide à Israël, qui « est apparemment une question locale pour tous les législateurs ».
Ce sont des exceptions comme celle-ci, ou comme la clause qui inscrit dans la loi l’impossibilité de baisser le budget d’aide à Israël, que dénonce Walter Pincus dans les colonnes du Washington Post. Autre bizarrerie : la clause « qualitative military edge », également inscrite dans la loi, exige de prouver que toute vente d’arme à un autre pays du Moyen-Orient « n’affectera pas de manière négative l’avantage militaire d’Israël sur ceux qui menacent Israël ». Problème : l’Arabie saoudite et l’Égypte sont à la fois alliés des États-Unis et considérés comme une menace pour Israël.
Selon Rosenberg, l’article de Pincus, en soulignant les contradictions budgétaires de la situation, pourrait aider à faire évoluer la situation au Congrès :
« Cela pourrait changer grâce à une tribune d’un journaliste intrépide, écrivant dans un journal résolument pro-Netanyahou, et de surcroît juif, ce qui le protège de l’accusation d’“antisémisme” portée contre tous ceux qui remettent en question la politique israélienne des États-Unis. »
20 octobre 2011 - Slate.fr
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Les familles de Gaza exigent leur droit de pouvoir visiter les prisonniers

jeudi 20 octobre 2011 - 07h:05
Eva Bartlett - The Electronic Intifada
« Nous pourrions être repris dans le guide des records Guiness pour les plus longs sit-in hebdomadaires du monde » plaisante amèrement Nasser Farrah, membre de l’Association des Prisonniers palestiniens.
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Cela fait 8 ans que Umm Bilal n’a pas pu voir son fils emprisonné - Photo : Eva Bartlett
Depuis 1995 des femmes palestiniennes de Beit Hanoun à Rafah se rencontrent chaque lundi devant le bureau du Comité international de la Croix rouge (CICR) en tenant des photos et des posters de leurs proches emprisonnés, demandant au CICR d’assurer les droits de l’homme pour les Palestiniens détenus dans les 24 prisons et centres de détention d’Israël.
Depuis 2007, les sit-in ont acquis plus de signification : les familles de Gaza veulent qu’Israël respecte leur droit - inscrit dans le droit international humanitaire - de visiter les membres de leur famille emprisonnés. Ce droit a été retiré aux familles de Gaza, en 2007, après la capture du tankiste Gilad Shalit par des résistants palestiniens dans une zone longeant la frontière Gaza-Israël où il était en service actif.
Les sits-in ont grandi avec plus de 200 femmes et hommes venant chaque semaine. Le 11 juillet, le CICR et le Croissant rouge palestinien (CRP) ont aidé à organiser une manifestation depuis le bureau du CICR jusqu’au Parc du Soldat inconnu pour protester contre l’interdiction, pour les Palestiniens de Gaza, de visiter leurs proches emprisonnés.
« Nous ne pouvons pas lui envoyer de lettres, nous ne pouvons pas le voir, nous ne pouvons pas lui parler » dit Umm Ahmed à propos de son fils de 32 ans. Ahmed Abu Ghazi a été emprisonné il y a quatre ans et condamné à passer 16 annés dans une prison israélienne.
« Nous allons à la Croix rouge chaque lundi car nous n’avons aucun contact avec lui. Mais rien ne change. La semaine dernière nous avons dormi devant la Croix rouge attendant qu’ils nous aident à parler à nos fils et filles » dit Umm Ahmed.
Pendant que nos fils sont en prison, leurs parents pourraient mourir sans les avoir revus.
Des parents décèdent tandis que leurs enfants languissent derrière les barreaux
Bilal Adyani, un prisonnier palestinien de Deir al-Balah, à Gaza, vit un tel deuil. Le 11 juillet, le père d’Adyani est mort après avoir attendu des années de revoir son fils. Le CICR signale que plus de trente parents de prisonniers palestiniens sont morts depuis que les visites de prisons ont été supprimées.
Umm Bilal, une femme âgée couverte d’un simple foulard blanc, se promène parmi les manifestants en tenant une photo, dans un cadre de plastique, de son fils alors qu’il était âgé de 16 ans. L’adolescent porte une chemise noire, a les cheveux peignés et gominés et sourit largement sur la photo.
« Il est en prison depuis vingt ans et dix mois. Voilà huit ans que je ne suis pas autorisée à lui rendre visite » dit Umm Bilal.
La cantine de la prison devrait vendre des cartes téléphoniques, des vêtements ou de la nourriture mais Israël rend les choses difficiles maintenant. Il voulait étudier en prison mais il n’y a pas été autorisé.
En décembre 2009 la Haute Cour israélienne a statué que le gouvernement israélien peut refuser aux familles de Gaza le droit de visiter les prisonniers dans les prisons israéliennes. Parmi les raisons invoquées pour la décision de la Cour : « les visites familiales ne constituent pas un besoin humanitaire de base pour les habitants de Gaza » et les visites familiales ne sont pas nécessaires car les prisonniers pouvaient obtenir les fournitures essentielles via la cantine de la prison.
En juin 2011 il a été rapporté que le Service des Prisons israéliennes a supprimé plusieurs droits des prisonniers, notamment l’autorisation de s’inscrire dans les universités et a bloqué l’usage des téléphones portables.
« Prenez Shalit, mais délivrez nos prisonniers »
« Le monde réclame la libération de Shalit. Mais il s’agit juste d’un seul homme, un soldat » dit Umm Bilal. « De nombreux prisonniers palestiniens ont été enlevés de leurs foyers. Shalit était dans son tank quand il a été pris. Ces tanks tirent sur Gaza, tuent notre peuple, détruisent notre pays. Prenez Shalit, mais délivrez nos prisonniers. »
Selon Nasser Farrah, « il y a plus de 7000 Palestiniens dans les prisons israéliennes, y compris près de 40 femmes et 300 enfants. Sept cent prisonniers sont originaires de la Bande de Gaza.
D’autres estimations font état de 7500 à 11000 prisonniers palestiniens. « Les ’plus de 7000’ n’incluent pas les milliers de Palestiniens régulièrement pris par les Israéliens en Cisjordanie occupée et même à Gaza, ainsi que ceux retenus en détention administrative pour diverses périodes » note Farrah.
Les Palestiniens en détention administrative, y compris les mineurs, se voient refuser un procès et sont emprisonnées pour des périodes renouvelables, beaucoup sont emprisonnés pour des périodes de six mois à six ans.
Selon l’organisation israélienne des Droits de l’Homme B’Tselem, depuis février 2011, Israël retient 214 Palestiniens en détention administrative.
L’article 49 de la quatrième Convention de Genève interdit les transferts forcés de population de territoires occupés. Mais c’est exactement ce que fait Israël depuis 1967 et, selon l’ONU, plus de 700 000 Palestiniens, hommes, femmes et enfants ont été emprisonnés.
Refus de soins de santé
En plus du refus de visites familiales, d’un enseignement supérieur, de fournitures de la cantine, on pense qu’environ 1500 prisonniers sont sérieusement malades et les soins de santé adéquats leur sont refusés.
La mère de Majed Komeh a encore beaucoup d’années de manifestations du lundi en perspective. Son fils, âgé de 34 ans, a été condamné à 19 ans et il en a purgé six.
« Ces quatre dernières années je n’ai eu aucune nouvelle de lui » dit Umm Majed. « En prison il a développé des problèmes d’estomac et de dos mais il ne reçoit pas les médicaments dont il a besoin. »
Farah dit qu’il s’agit d’un sérieux problème. « Beaucoup souffrent d’un cancer et de maladies critiques. Beaucoup ont besoin de soins hospitaliers 24 h sur 24, pas seulement de pilules contre les maux de tête. »
Un rapport de 2010-2011 de la Société pour les Prisonniers palestiniens informe que 20 prisonniers ont été diagnostiqués comme souffrant du cancer, 80 du diabète et 25 d’insuffisances rénales. « Plus de 200 prisonniers sont morts à cause du manque de soins médicaux adéquats dans les prisons » mentionne le rapport.
L’une des façons dont des Palestiniens malades se retrouvent en prison est le kidnapping quand ils traversent le point de passage d’Eres pour un traitement médical hors de Gaza.
« Les Israéliens leur donnent des permis de sortir de Gaza pour un traitement en Israël ou en Cisjordanie, mais après avoir passé la frontière, Israël emprisonne nombre d’entre eux » dit Farrah.
« Nous sommes un peuple sous occupation. Nous n’avons aucun autre moyen pour obtenir les droits de nos prisonniers si ce n’est de manifester devant le CICR. C’est leur rôle de veiller à ce que les prisonniers reçoivent leurs droits en vertu du droit international humanitaire. »
http://electronicintifada.net/conte...
Traduction : Lisette Cammaerts
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A Walaja, la cueillette des olives de cette année pourrait bien être la dernière

jeudi 20 octobre 2011 - 06h:51
Nigel O’Connor
The Palestine Monitor
Cette semaine, dans toute la Cisjordanie, la cueillette des olives a commencé, des populations quittant leur travail dans les villes et venant dans les villages pour aider à la cueillette.
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La route du Mur qui va encercler al-Walaja.
Photo Nigel O’Connor.
Bien des agriculteurs sont confrontés aux restrictions imposées par les FDI, (Forces de défense israéliennes, ou plutôt FOI, Forces d’occupation israéliennes - ndt) pour savoir quand et où ils peuvent faire leurs cueillettes, en raison de la prolifération des colonies et des avant-postes israéliens.
Pour les villageois d’al-Walaja, village proche de Bethléhem, la cueillette se trouve assombrie par le fait que l’an prochain, ils vont être séparés de leurs terres une fois qu’Israël aura terminé la construction de son Mur de séparation. La route du Mur fera tout le tour du village, sauf à un endroit pour une route d’accès.
Le 23 août, la Cour suprême d’Israël a rejeté la plainte déposée contre le tracé prévu pour la route du Mur qui en fait va annexer près de 5000 dunums (500 hectares, ou 1250 acres) de terres agricoles du village.
Vendredi, dans une manifestation de soutien, des Palestiniens et internationaux ont aidé les agriculteurs à cueillir les olives sur les oliviers qui se trouvent au-delà du tracé envisagé pour le mur.
Des actions de solidarité ont été organisées par ISM (Mouvement international de solidarité), une organisation créée par le candidat à la présidentielle palestinienne, le Dr Mustafa Barghouthi.
Le Dr Barghouthi a participé à la cueillette et remercié les volontaires pour l’importance de leur participation.
«  Nous sommes ici parce que le mur israélien va empêcher la population de faire les cueillettes à cet endroit » dit-il. « Le mur est en train d’entourer le village et d’isoler complètement les villageois de leur communauté ».
Samedi matin, des soldats israéliens s’étaient regroupés près du lieu de la cueillette et les agriculteurs s’attendaient à ce qu’ils leur disent de partir de leurs terres.
Pour le Dr Barghouthi, c’est la forte présence internationale qui les a dissuadés de tenter toute action. « C’était un acte de solidarité très important », dit-il.
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Le Dr Mustafa Barghouthi à al-Walaja.
Photo Lazar Simeonov
S’exprimant sur The Palestine Monitor en septembre, une habitante d’al-Walaja, Sheerin al-Araj, a dit que son village représentait un microcosme de l’histoire moderne de la Palestine.
« A l’origine, notre village possédait 18 000 dunums de terres » a-t-elle dit tout en manifestant contre la construction du Mur de séparation. « La guerre d’Indépendance d’Israël en 1948 nous a pris 11 000 dunums ». Le Mur va réduire les terres du village encore beaucoup plus.
Avec la guerre des Six Jours et l’occupation israélienne de Cisjordanie et de la bande de Gaza, les limites communales de Jérusalem ont été étendues afin de prendre de nouveaux territoires. Les colonies de Gilo et de Har Gilo se sont implantées.
« Depuis 1967, nous avons deux colonies, une route et une voie ferrée. Une fois que le Mur sera construit, il nous restera seulement 2200 dunums » a dit Sheerin.
Depuis la Deuxième Intifada et la paralysie qui en a suivi de l’économie de la Cisjordanie, bien des Palestiniens sont devenus extrêmement dépendants pour assurer les récoltes et cueillettes dans leurs exploitations familiales.
Dans la période qui a précédé la cueillette des olives, les colons israéliens ont souvent pris pour cibles les villages qui leur sont voisins en arrachant, détruisant ou brûlant les arbres. Pour al-Walaja, ce sont les FDI, avec la complicité de la Cour suprême d’Israël qui vont couper les villageois de leurs arbres et de leurs terres.
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En pointillés orange, tracé du mur existant.
En pointillés bleus, tracé du mur à venir.
En violet, projet de colonisation.
Source : PNN
17 octobre 2011 - The Palestine Monitor - traduction : JPP
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Le service israélien des prisons transfère Ameer Makhoul vers la prison de Megiddo

jeudi 20 octobre 2011 - 12h:25
Adri Nieuwhof
Il y a vingt jours, les prisonniers politiques palestiniens ont commence une grève de la faim pour demander que soit mis fin aux déplorables conditions de leur détention.
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Le 10 octobre, les prisonniers palestiniens de la prison de Gilboa ont décidé de se joindre à la grève de la faim. Aujourd’hui, j’ai appris que le gréviste de la faim Ameer Makhoul a été transféré, par le Service Israélien des Prisons (IPS), de la prison de Gilboa vers la prison de Megiddo près de Haifa. La décision a probablement été prise dans le but de briser le mouvement de solidarité dans la prison de Gilboa.
Le prisonnier palestinien, citoyen d’Israël, Walid Daka , participe également à la grève de la faim dans la prison de Gilboa. Daka a passé près d’un quart de siècle en détention. Il a contribué au livre « Une Menace, les Prisonniers Politiques Palestiniens en Israël » avec le chapitre « La Conscience remodelée ou la Torture Revisitée ».
Haneen Zoabi, member de la Knesset (le parlement israélien) avait programmé une visite à Makhoul et Daka. Alors qu’elle était détentrice d’une autorisation pour cette visite, elle en avait été empêchée par l’IPS le samedi 16 octobre. Le lendemain, quand un avocat demanda la permission de rendre visite à Ameer Makhoul, il devint clair que celui-ci avait transféré celui-ci de Gilboa vers Megiddo. Les conditions de la détention de Makhoul ne sont pas encore connues.
Les visites des avocats aux prisonniers sont refusées
L’IPS a empêché plusieurs avocats de rendre visite aux prisonniers pendant la grève de la faim et Addameer, le groupe des Droits de l’Homme qui concentre ses efforts sur les prisonniers palestiniens a averti dans sa déclaration du 13 octobr que l’accord d’échange de prisonniers entre Israël et Hamas pouvait être utilisé dans le but de rendre ces visites encore plus difficiles.
L’agence de presse Ma’an a rapporté aujourd’hui qu’Israël avait publié une liste de prisonniers à être relâchés. En début de semaine, l’agence avait publié une liste nominale des détenus de sexe féminin.
Dans sa déclaration du 13 octobre, Addameer a exprimé son inquiétude à propos des grévistes de la faim « dont les conditions sanitaires très dures et l’isolement ne pouvait qu’empirer durant les trois jours à venir du fait que les prisons israéliennes seraient fermées pendant les fêtes juives de Sukkot. »
Il sera absolument impossible aux avocats et au délégués du Comité International de la Croix Rouge de visiter les prisons durant ces trois jours à cause de ces fêtes. De ce fait et au plus tôt jusqu’à dimanche 16 octobre, il n’y aura aucune surveillance indépendante du déroulement de la grève de la faim ou de contact avec les grévistes de la faim dont l’état de santé de certains d’entre eux est extrêmement grave. En outre, il sera impossible de vérifier si ces prisonniers, qui en sont au-delà de leur quatorzième jour de grève de la faim, auront reçu, conformément à la loi israélienne, l’apport en sel nécessaire.
Cet interdiction illégale pourrait avoir un impact grave sur la santé de ces prisonniers. Le 12 octobre, au 16ème jour de la grève de la faim et la dernière fois que les avocats d’Addameer ont pu avoir accès aux prisons, les administrations des prisons visitées n’avaient pas donné leur apport en sel aux grévistes de la faim. Addameer s’attend à ce que les visites des avocats aux grévistes soient rendues encore plus difficiles par l’IPS durant tout le temps que prendra la libération des prisonniers (libération liée à l’accord d’échange) et cela sous le prétexte de questions logistiques que pourront avancer les autorités.
Israël doit autoriser des médecins indépendants à donner des soins aux grévistes de la faim
La situation préoccupante des grévistes de la faim dans les prisons israéliennes a été mise en exergue par une lettre du 11 octobre écrite par Physicians for Human Rights-Israel. 
Cette organisation écrit :
Selon les conventions internationales et l’éthique de l’Association Médicale Mondiale, il est de la plus haute importance que durant une grève de la faim, les soins médicaux soient donnés par des médecins indépendants auxquels les prisonniers accordent confiance (. ..) PHR-Israël a appelé ses propres médecins ainsi que les médecins familiaux à se porter volontaires pour rendre visite aux prisonniers qui sont en grève de la faim. Une demande a été faite auprès de l’IPS pour qu’ils soient autorisés à rendre visite à tous les prisonniers engagés dans la grève de la faim mais elle a été refusée. En outre, une lettre a été envoyée au médecin-chef de su Service Israélien des Prisons lui demandant qu’elle se conforme à l’éthique médicale et qu’elle s’abstienne d’utiliser la médecine comme moyen de combattre la grève de la faim.  
Un soutien croissant
Le Mouvement International de Solidarité a publié une photo-story sur les actions à Hébron, Gaza, Beit Ummar , Rammallah et Naplouse en Palestine occupée.
Rim Banna de Nazareth, une chanteuse palestinienne célèbre et une militante s’est jointe à la grève de la faim la semaine dernière. Installée au milieu du Square Ain Al Azraa de Nazareth, elle a mis sur un écriteau en carton : « Je suis en grève de la faim pour manifester ma solidarité avec les 6000 prisonniers palestiniens et arabes détenus dans les prisons de l’Occupation. »
Un groupe de militants palestiniens a commencé un projet graffiti dans le but de sensibiliser la société et de générer de la pression publique. « Hungry4Freedom » , en arabe et en anglais, est projeté à la bombe de peinture sur diverses surfaces pour manifester leur soutien à la grève de la faim des prisonniers palestiniens.   Dans le même temps, des manifestations de soutien aux revendications des prisonniers politiques palestiniens ont été organisées aux Etats-Unis, en France et en Irlande. Nous demandons aux lecteurs de ce blog de nous envoyer toute information qui touche aux activités de soutien aux grévistes de la faim palestiniens dans les prisons israéliennes.
A Amman, The Jordan Times rapporte :
Depuis, trois autres les ont rejoints dans une tente devant le siège du Parti de l’Unité Populaire Démocratique Jordanienne, dans le quartier Jabal Hussein dans la capitale. Hamzah Zaghloul prend part à la protestation, bien que ses parents n’approuvaient pas sa décision. « Ils m’ont dit que cette grève aura une incidence sur mes études, mais j’étais déterminé à soutenir nos frères en Palestine », a déclaré cet étudiant de 23 ans au The Jordan Times.
La solidarité avec les grévistes de la faim palestiniens s’impose avec plus de force maintenant que cette grève a atteint un stade critique.
* Adri Nieuwhof est avocate, conseiller et défenseur des droits de l’homme, travaillant en Suisse.
Traductionb de l’anglais : Najib Aloui
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Gilad Shalit, Salah Hamouri : même combat ?

19/10/2011
Le soldat franco-israélien et le militant franco-palestinien n'ont pas bénéficié du même traitement en France après leur emprisonnement.
Gilad Shalit, Salah Hamouri : même combat ?
L'étudiant franco-palestinien Salah Hamouri est emprisonné en Israël depuis le 13 mars 2005. © François Mori / Sipa 
Un "immense soulagement". Voilà comment la libération de Gilad Shalit a été accueillie par Nicolas Sarkozy, qui a pris le soin d'écrire au soldat franco-israélien, pris en otage pendant cinq ans par le Hamas à Gaza, une lettre décrivant le "bonheur" et l'"émotion" des Français. Dès le lendemain, le président français demande avec "insistance" qu'un autre binational, le Franco-Palestinien Salah Hamouri, fasse "partie de la seconde vague de libération de prisonniers palestiniens". Or, le même jour, interrogé sur ce cas à la radio, le ministre de la Défense Gérard Longuet avoue à la surprise générale "découvrir sa situation", arguant que "personne n'est parfait". Comme un symbole du silence qui entoure le cas de ce Franco-Palestinien emprisonné en Israël depuis 2005.
"C'est la première fois que Nicolas Sarkozy prononce le nom de mon fils en sept ans", s'émeut Denise Hamouri, mère de Salah. "Mais cette phrase n'a pas de sens et demeure même contre-productive. Mon fils doit sortir de prison le 28 novembre prochain. Pourquoi devrait-il attendre le 18 décembre et la seconde vague de libération de prisonniers ?". D'après une source proche du dossier, c'est le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, qui aurait demandé à son homologue français d'évoquer le cas du Franco-Palestinien, lors de sa visite en France le 14 octobre dernier.
Aucune preuve
Né à Jérusalem, d'un père palestinien et d'une mère française, Salah Hamouri fait partie des 270 000 Palestiniens habitant Jérusalem-Est, où il vivait grâce à un titre de résident. Profondément attaché à sa patrie, le Palestinien n'a pas demandé la nationalité israélienne à laquelle il pouvait prétendre, et qui lui aurait permis de bénéficier du statut privilégié des 20 % d'Arabes que compte l'État hébreu. Étudiant en sociologie à l'université de Bethléem, Salah Hamouri préfère, lui, militer. "En Palestine, tous les étudiants sont plus ou moins engagés politiquement", explique sa mère. Cet engagement lui vaudra deux incarcérations. Au lycée, le jeune homme est arrêté trois mois pour propagande politique : il avait en fait collé des affiches militantes. Rebelote en 2004. Il est cette fois arrêté pour avoir fréquenté un activiste recherché.
Mais sa vie bascule le 13 mars 2005. Sur la route de Ramallah, le jeune homme de 19 ans est arrêté par les forces de sécurité israéliennes. Une dénonciation anonyme affirme que le Franco-Palestinien est passé de nuit en voiture devant le domicile du rabbin Ovadia Yossef, chef spirituel du parti Shass (ultraorthodoxe séfarade). Celle-ci est confirmée par les caméras de surveillance de la maison. Très vite, Salah est accusé d'avoir participé à un complot visant à assassiner le religieux. Pourtant, l'acte d'accusation révèle un complot "loin de la réalisation" avec "des éléments essentiels manquants" pour qu'il puisse être exécuté. La source anonyme ainsi que des prisonniers palestiniens appelés à témoigner accusent également le jeune homme d'appartenir à un mouvement de jeunesse proche du Front populaire de libération de la Palestine, organisation considérée comme terroriste par Israël. "Il est nécessaire, pour expliquer la sévérité de la peine, de rappeler le contexte sensible : nous sommes seulement quelques années après la seconde Intifada", explique une source proche du dossier. Pourtant, l'accusation portée contre le Franco-Palestinien ne repose sur aucun autre élément.
Curieux "arrangement"
Après trois ans d'incarcération sans jugement, Hamouri se voit proposer un "arrangement". Les quatorze années de réclusion criminelle que risque le jeune homme seront réduites s'il plaide coupable. "C'est la règle pour 90 % des détenus palestiniens dans les prisons militaires israéliennes qui, en plaidant coupable, s'évitent une trop grosse peine", indique notre source. Salah Hamouri accepte, et le 17 avril 2008, il est condamné à sept ans de prison. "Il a été condamné sur la base de ses propres aveux", indique Yigal Palmor, porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères. "S'il est convaincu de son innocence, pourquoi Salah Hamouri n'a-t-il pas interjeté appel auprès de la Cour suprême ? Pourquoi n'a-t-il pas demandé l'amnistie du président ?" demande-t-il.
Selon l'acte de condamnation, le "tribunal reconnaît une peine anormalement élevée, car l'accusé n'a pas exprimé de regrets. (...) Cela est d'autant plus grave que celui-ci est jeune." "Salah ne pouvait regretter quelque chose qu'il n'avait pas commis", s'insurge Denise Hamouri. La mère rappelle qu'un appel ne peut être interjeté après un tel arrangement.
Indifférence de la France
Face à ce qu'elle considère comme un "délit d'intention", Denise Hamouri s'est lancée en France, en compagnie du député honoraire communiste Jean-Claude Lefort, dans une campagne pour obtenir la libération de son fils. Mais elle a vite déchanté. "Gilad Shalit et Salah Hamouri n'ont pas été traités sur un pied d'égalité", estime-t-elle. La femme en veut pour preuve les nombreuses visites à l'Élysée de Noam Shalit, le père du soldat franco-israélien, tandis qu'elle a dû se battre pour décrocher deux rendez-vous avec des conseillers de Nicolas Sarkozy. "On m'a fait comprendre qu'il fallait que je sois discrète", souligne-t-elle. "La France n'a eu de cesse de répéter qu'elle n'intervenait pas dans les procédures judiciaires d'autres pays", rappelle Jean-Claude Lefort. "Mais pourquoi ce principe n'a-t-il pas été respecté concernant Florence Cassez au Mexique ?"
La presse non plus ne s'est pas passionnée pour le cas de Salah Hamouri. "Nous avons effectué beaucoup de démarches en direction des médias, qui n'ont eu que très peu de retombées", constate Jean-Claude Lefort. La seule intervention notoire vient de François Cluzet. Invité sur le plateau du 13 heures de France 2 en novembre 2009, l'acteur français a affirmé que le Franco-Palestinien était incarcéré pour "délit d'opinion", provoquant une vive réaction du Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme, qui a saisi le CSA. "En France, on est accusé d'antisémitisme dès lors que l'on critique la politique des dirigeants israéliens", déplore Jean-Claude Lefort. "Il existerait donc plein d'antisémites en Israël", ironise-t-il. Selon Yigal Palmor, Salah Hamouri a bénéficié d'un avocat lors de son jugement, et a eu accès sans limites à ce que la justice israélienne met à disposition de tout accusé : visite médicale et familiale, tout ce dont a été privé Gilad Shalit. Pour le porte-parole, "comparer les deux cas relève de l'ignorance inexcusable ou d'une volonté manifeste de manipulation".
Grève de la faim
Le 27 septembre dernier, Salah Hamouri a entamé une grève de la faim dans sa prison de Guilboa (nord d'Israël). Se joignant à d'autres détenus palestiniens, il proteste contre le durcissement de leurs conditions de détention depuis l'enlèvement du soldat Shalit en 2006. Les prisonniers obtiennent gain de cause, mais les autorités transfèrent le Franco-Palestinien à l'isolement, puis dans la prison de Shatta, sans possibilité de voir sa famille, son avocat, ni même le consul de France jusqu'au 5 novembre suivant. "La vie n'est gaie pour personne en prison, et Salah Hamouri n'a pas bénéficié d'un traitement particulièrement mauvais", estime pour sa part Yigal Palmor.
Une dernière menace se dresse sur le chemin de Salah Hamouri. Une ancienne loi israélienne, remise à jour depuis la prise d'otage de Shalit, offre la possibilité à la justice militaire de convertir au cours d'une peine les années administratives (345 jours) en années civiles (365). Dès lors, le Franco-Palestinien pourrait devoir passer 140 jours supplémentaires en prison. Et sa mère de formuler une dernière demande : "Puisque la France n'a pas pu ou pas voulu aider pour notre fils pendant tant d'années, nous lui demandons de faire en sorte qu'il sorte le 28 novembre, à la date prévue."
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El-Rachiq : Mechaal devrait se rendre en Jordanie

[ 21/10/2011 - 09:26 ]
Damas – CPI
Le membre du bureau politique du mouvement du Hamas, Ezzat el-Rachiq, a confirmé que la visite du président du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal, en Jordanie est encore maintenue, soulignant que la visite qui était prévue jeudi a été reportée, sans qu'une autre date ne soit fixée.
Dans ses déclarations au bureau d'information du Hamas, le jeudi 20/10, el-Rachiq a affirmé que la visite est le résultat d'une médiation du Qatar et comprendra l'accueil de Mechaal par le Roi jordanien, Abdullah II, ce qui signifie qu'une page du passé est tournée dans les relations entre les deux parties.
Il est à noter que la dernière visite de Mechaal en Jordanie a eu lieu fin septembre dernier pour rendre visite à sa mère malade, par ordre du roi, Abdullah II Bin el-Hussein, après qu'il s'est rendu, le 28 août 2009 pour participer aux funérailles de son père el-Haj Abdel-Rahim Mechaal.

Jérusalem : Le mouvement islamique célèbre les prisonniers libérés

[ 21/10/2011 - 09:23 ]
El-Qods occupée – CPI
Le mouvement islamique – Jérusalem a organisé mercredi après-midi 19/10, une cérémonie devant le siège de la mission du CICR dans la ville occupée d'el-Qods pour célébrer la libération des prisonniers palestiniens des prisons de l'occupation sioniste en présence des familles des détenus Maqdissins.
La cérémonie a commencé par un discours prononcé par l'ancien ministre des affaires d'el-Qods, l'ingénieur Khaled Abou Arafa, au nom des députés Maqdissins, félicitant les prisonniers libérés et leurs familles, et confirmant la fermeté de sa position et de ses frères députés de rester dans la ville sacrée et dans la tente du sit-in jusqu'à la libération des autres prisonniers.
Le ministre Abou Arafa a déclaré que l'opération d'échange de prisonniers a causé la joie et la satisfaction dans les cœurs des prisonniers et leurs familles, en déclarant que le retour des détenus dans leurs foyers entame la phase de la libération de Jérusalem, confirmant la nécessité de la réalisation de l'unité nationale entre les différentes catégories du peuple palestinien.
De son côté, l'évêque Atallah Hanna a déclaré dans son discours : "Nous exprimons notre fierté, joie et bonheur pour la libération des prisonniers palestiniens qui ont été condamnées à tort, car ils ont défendu leur patrie, leur Jérusalem et leurs lieux saints". Il a salué la résistance pour sa grande réussite, considérant cette cérémonie comme un mariage national, d'autant plus que la tente de sit-in des députés d'el-Qods est devenue le symbole de la fermeté et de l'attachement à la terre et la défense des lieux saints.
De plus, el-Haj Abou Ahmed, père du député détenu Ahmed Atoune, a exigé la réalisation de l'unité nationale entre les factions palestiniennes, appelant à libérer tous les prisonniers dans les prisons palestiniennes.

Rapport international : le tiers des maisons palestiniennes à el-Qods sont menacées de démolition

[ 21/10/2011 - 09:37 ]
El-Qods occupée – CPI
Un rapport publié par le "Mouvement mondial pour la défense des Enfants", Branche de la Palestine, a révélé les conditions difficiles endurées par les enfants palestiniens dans la ville occupée d'el-Qods. En effet, le tiers des maisons palestiniennes sont en menacées de démolition, ce qui entraînerait l'expulsion de milliers de Palestiniens de différents âges, y compris des enfants.
Le rapport intitulé "Voix de Jérusalem" a indiqué : "Une série de procédures administratives et judiciaires prises par les autorités d'occupation sioniste consacrent la souffrance des enfants, dans le cade du plan d'annexion d'el-Qods aux frontières d'Israël". Il souligne que la menace de démolition de maisons concerne 32% d'habitats Palestiniens dans la ville sacrée, sous prétexte de la non-conformité avec les exigences de la planification structurelle de l'occupation, ce qui mettra environ 87 000 Palestiniens dans le danger d'être sans abri après la démolition de leurs foyers.
Les statistiques des Nations Unies soulignent que 839 maisons palestiniennes ont été démolies en Jérusalem-Est entre 2000 et 2010.
Le rapport a démontré le témoignage d'une femme dont sa maison a été démolie à el-Qods, où elle a rapporté : "Les bulldozers de l'occupation ont démolit ma maison pendant une heure et demi et elle s'est complètement effondrée sur nos biens, nous avons tout perdu".
Dans le même contexte, le rapport a documenté des cas d'attaques par les colons sionistes sur les enfants Maqdissins, et les rapports de l'ONU soulignent que 42 enfants Palestiniens ont été blessés et un autre enfant a été tué par les colons sionistes à el-Qods depuis le début de l'année 2010 et jusqu'à juin 2011 seulement. Ceci, en plus des cas d'harcèlement et d'intimidation qui ne conduisent pas à des blessures physiques, et ne sont pas documentés, malgré leurs graves répercussions psychologiques.
Il a considéré que les politiques de l'occupation dans la ville occupée d'el-Qods, représentées par le harcèlement contre les Palestiniens à travers le plan structurel de la ville qui ne permet aux Palestiniens de construire que sur 13% de la superficie de la ville,alors que d'un autre côté on assiste à l'augmentation du nombre des colons sionistes dans les quartiers palestiniens. Cela a conduit à la hausse de la tension entre les Palestiniens et les colons sionistes, en plus de la démolition des maisons palestiniennes, entraînant des violents affrontements entre les Palestiniens et les autorités de l'occupation, qui ont pour conséquences des arrestations d'enfants.
Le rapport a ajouté que selon les statistiques de l'ONU, deux citoyens palestiniens ont été tués depuis mars 2009 alors que 350 autres ont été blessés par les services de sécurité de l'occupation, les colons et leurs gardes de sécurité dans le village de Selwan seulement. Et plus de 100 enfants palestiniens ont été arrêtés dans le village de Selwan, sous prétexte d'avoir jeté des pierres.

Les colons détruisent les récoltes d’olives en Cisjordanie

[ 21/10/2011 - 13:23 ]
Naplouse – CPI
Les organisations d’assistance et de développement internationales et palestiniennes travaillant pour l’amélioration de la production de l’huile d’olive palestinienne, ont mis en garde jeudi contre la destruction des oliviers palestiniens par les colons qui entraînera une réduction des récoltes cette année, soit une perte de près d’un demi-million de dollars US. Plus de 7500 oliviers ont été détruits suite à des actes de violences commis par les colons.
Les organisations dont l’Oxfam, l’Union des comités de travail agricole, et les Comités d’assistance à l’agriculture palestinienne ont affirmé que la perte accusée par les agriculteurs à cause de ces attaques est exceptionnellement élevée. En effet, il est prévu une production d’huile de moitié inférieure à celle de l’an passé.
Jermey Hobbs, directeur exécutif d’Oxfam international, précise : « Brûler un seul olivier équivaut à brûler le compte bancaire d’un agriculteur, il y a plus de 100 000 familles palestiniennes qui vivent des récoltes d’olives, et dans le contexte de cette mauvaise saison, chaque olive à son importance ».
En dépit de ce vandalisme immoral, seulement quelques cas ont été portés devant les tribunaux. L’organisation non gouvernementale israélienne Yesh Din, l’un des partenaires d’Oxfam, a documenté 688 cas de violence de la part des colons contre les Palestiniens de 2005 à 2011.
Yesh Din indique que 91% de ces cas ont été enregistrés sans poursuites, et il existe actuellement 97 plaintes qui concernent la destruction d’arbres palestiniens, mais aucune n’a été présentée devant les tribunaux jusqu’à présent, selon Yesh Din.
Les organisations affirment que l’imposition de la justice implique de traduire les auteurs de ces crimes devant les tribunaux. Les Palestiniens souvent parfois liés à des actes de violences contre les colons, mais les données du Bureau de coordination des Affaires humanitaires des Nations Unies montrent que le niveau de violence palestinien à l’encontre des colons est de loin de moindre mesure que celle des colons contre les Palestiniens.
Mounajjid Abou Jaych, directeur du département de pression et de soutien aux comités d’aide à l’agriculture palestinienne, a déclaré que « les colons israéliens doivent prendre conscience qu’ils ne sont pas au-dessus des lois, et jusqu’à ce que ce message leur parvienne clairement, les forces d’occupation israélienne doivent arrêter de protéger et de soutenir les colons au détriment des Palestiniens, et cesser d’empêcher les agriculteurs palestiniens d’accéder à leurs terres agricoles ».
Outre les arbres qui ont été les victimes des attaques de colons, des dizaines d’oliviers ont été déracinés pour faire place au mur de séparation. De plus, près d’un million d’arbres sont situés dans une zone tampon interdite d’accès, située entre le mur et la ligne de cessez-le-feu de 1967. Et des milliers d’arbres auxquels les agriculteurs sont interdits d’accéder à cause de leur proximité avec des colonies illégales.