mercredi 21 juillet 2010

Les ministres des AE arrêteront une décision des négociations le 16 septembre prochain

20-07-2010 | 11:09
La Ligue arabe a annoncé hier que les ministres  arabes des affaires étrangères arrêteront une décision finale à l'égard des  négociations entre Palestiniens et Israéliens le 16 septembre prochain.  Le secrétaire général adjoint, M. Ahmed Benhali a indiqué que  la réunion décidera du sort des négociations sur la base de la recommandation  qui sera soumise par le comité de l'Initiative arabe de paix qui se réunira  le 29 juillet courant. Il a souligné que tous les indices ressortis de la rencontre de Amr  Moussa et l'émissaire américain en charge du processus de paix George Mitchell  et les consultations et contacts menés révèlent l'absence de progrès dans les  négociations indirectes.
M. Moussa avait déclaré qu'il serait inutile de passer à  la phase des négociations directes entre Palestiniens et Israéliens sans  garanties écrites attestant du sérieux de la partie israélienne quant à un  règlement définitif du conflit. Il a estimé vain le fait de passer aux négociations directes sans progrès  probant dans les dossiers sur la sécurité et les frontières.
La Ligue arabe, a dit M. Benhali, entendra la partie palestinienne,  ajoutant que la position arabe prendra forme sur la base de ce qui sera présenté  par celle-ci lors de la réunion du comité de l'Initiative arabe de paix. Les pays arabes qui ont accordé un délai de quatre mois pour une  réévaluation se réuniront le 16 septembre pour décider des options à prendre  dont celle de soumettre le dossier au conseil de sécurité. M. Benhali a nié l'existence de pressions américaines pour forcer  le passage aux négociations directes.

Mme Ashton informe le président Abbas des résultats de sa visite

20-07-2010 | 11:07
La chef de la diplomatie européenne Catherine  Ashton, a informé hier le président palestinien Mahmoud Abbas, des résultats  de ses discussions qu'elle a eues avec la partie israélienne, et de sa visite  à Ghaza. Dans un entretien téléphonique, le président Abbas a tenu pour sa part  à informer Mme Ashton, en visite actuellement à Amman, de la situation dans  la région, et notamment des négociations indirectes israélo-palestiniennes,  lancées le 9 mai dernier sous la médiation de Washington. Lors de sa visite dimanche à Ghaza, la  Haute représentante pour les  Affaires étrangères de l'Union européenne (UE), Mme Ashton a réitéré son appel  à une "levée totale" du blocus israélien imposé à cette enclave palestinienne  depuis juin 2007.         
La diplomate européenne a insisté sur la nécessité de lever complètement  le blocus israélien et d'ouvrir davantage de points de passage pour permettre  l'entrée des aides humanitaires internationales à cette enclave, sous embargo  israélien depuis plus de trois ans.  Elle a tenu par ailleurs à exprimer le rejet total de l'UE des plans  israéliens visant à séparer Ghaza de la Cisjordanie. "L'UE rejette les plans  d'Avidgor Lieberman", a-t-elle affirmé.

Réunion du Conseil révolutionnaire palestinien du Fatah

20-07-2010 | 11:05
Le président palestinien Mahmoud Abbas présidera aujourd’hui une réunion du Conseil révolutionnaire de son parti, Fatah, pour débattre  de plusieurs "questions politiques internes", a indiqué hier un responsable  palestinien. Prévue initialement pour hier, cette réunion a finalement été reportée  à aujourd’hui, en raison de la visite en cours du président Abbas à Amman, a précisé  Amine Makboul, un responsable au sein Conseil révolutionnaire du Fatah.
Le Conseil du Fatah débattra notamment des développements politiques  dans les territoires palestiniens, et évaluera aussi un rapport du président  Abbas sur le processus des négociations indirectes avec Israël. La réunion sera aussi l'occasion pour les membres du Conseil révolutionnaire  de discuter d'autres questions internes, comme le processus de la réconciliation  nationale, et le report des élections locales, initialement prévues le 17 août,  selon le même responsable. D'autres sujet liés à l'aspect organisationnel, seront également évoqués  lors de cette rencontre, a ajouté M. Makboul.

Al-Quds : la mobilisation populaire empêche la déportation des personnalités palestiniennes

Jérusalem - 20-07-2010

Par Fadwa Nassar 
En une dizaine de jours, les députés et l’ancien ministre palestiniens qui se sont réfugiés dans les locaux de la Croix-Rouge Internationale dans la ville d’al-Quds sont parvenus à rassembler autour d’eux, de larges secteurs du peuple palestinien, en Palestine occupée ou dans l’exil. La solidarité avec les députés Ahmad Attoun, Muhammad Tawtah, Muhammad Abou Tayr et l’ancien ministre Khaled Abou Arfeh s’est élargie au-delà de la Palestine, avec les délégations étrangères qui visitent quotidiennement la tente montée dans les locaux de la Croix-Rouge (parlementaires européens, personnalités politiques) ou qui se mobilisent dans les capitales arabes (Damas), ou dénoncent dans leurs pays les mesures israéliennes à l’encontre de la population maqdisie et plus précisément ses dirigeants politiques.


















"N'est-il pas vrai qu'Israël est la seule démocratie du Moyen-Orient ? Regardez ! On vous donne de nombreux choix : Déportation - Evacuation - Bannissement"

Les députés de la ville d’al-Quds, Ahmad Attoun, Muhammad Tawtah, Muhammad Abu Tayr et l’ancien ministre, l’ingénieur Khaled Abou Arfeh avaient été kidnappés par l’occupant lors de la rafle ayant visé les députés et ministres du Hamas, en 2007, en vue de décapiter la classe politique palestinienne élue sur un programme de lutte et de résistance à l’occupation. Sitôt libérés de prison, les quatre personnalités reçoivent l’avis de déportation, l’occupant leur fixant un mois pour se préparer à abandonner leur ville, avec leurs familles.
Ayant été libéré le premier, le député Abu Tayr refuse sa déportation et se réfugie dans sa propre maison, mais les forces de l’occupation l’envahissent et le kidnappent une fois encore pour le mettre en prison. Il est enfermé actuellement dans la prison de Moskobiyyé et à chaque comparution devant le tribunal, les sionistes exercent leur chantage habituel, le dernier étant de le libérer s’il accepte le principe de sa déportation : pour revenir dans sa ville natale, il devrait obtenir un permis délivré par les autorités de l’occupation. C’est l’une des conditions effrontées que le tribunal sioniste a proposées à Sheikh Abou Tayr, les autres étant de lui retirer sa carte de résidence et le paiement d’une importante somme d’argent, qui serait une garantie contre son retour à al-Quds, sans autorisation. Le député maqdisi a bien évidemment refusé car le permis délivré est en lui-même une reconnaissance du droit d’"Israël" à la déportation. L’attitude ferme du député Abu Tayr, qui ne reconnaît aucun droit d’"Israël" sur la ville sainte d’al-Quds, dans sa partie orientale ou occidentale, ni sur sa population millénaire, n’est qu’un pas de plus dans la voie de la résistance adoptée par le peuple palestinien depuis l’occupation britannique de la Palestine, en 1920.
Quant aux deux autres députés, Ahmad Attoun et Muhammad Tawtah, et l’ancien ministre Khaled Abou Arfeh, pour éviter leur arrestation à l’instar du député Abu Tayr, lorsque l’échéance de leur déportation s’est approchée, ils ont décidé de se réfugier dans les locaux de la Croix-Rouge, à al-Quds, après que les locaux de l’ONU leur aient été refusés, dévoilant une fois de plus l’inefficacité sinon la collaboration de l’ONU avec l’occupant.
Ce n’est pas la première fois que l’arme de la déportation est utilisée par l’occupation sioniste, comme elle l’a été par l’occupant britannique au temps du mandat, entre 1920 et 1948. Les dirigeants palestiniens à l’époque avaient été déportés vers les pays arabes et même la colonie britannique Malte, comme l’honorable et regretté hajj Amine al-Hussaynî, le mufti d’al-Quds et l’honorable martyr Abdel Qader al-Hussaynî, tombé en défendant le village d’al-Qastal, aux portes d’al-Quds, en 1948. Des centaines de dirigeants, personnalités et militants palestiniens ont été déportés par les autorités sionistes, depuis l’occupation de la Palestine en 1948, pour ne pas parler de l’expulsion massive, brutale et criminelle de plusieurs centaines de milliers de Palestiniens, en 1947-48, constituant la Nakba.
La déportation des militants et combattants de la liberté est une vieille arme utilisée par tous les colonialistes et impérialistes dans le monde. La France l’a utilisée contre les militants, même français, qui se battaient pour la liberté à l’intérieur de ses propres frontières, comme elle l’a utilisée contre les militants et dirigeants des pays qu’elle avait colonisés. Mais pour "Israël", entité coloniale usurpatrice d’un pays en entier, la déportation fait partie d’un ensemble de mesures visant à poursuivre l’épuration ethnico-religieuse du pays qu’il a occupé.
Lorsque les sionistes ont envahi la Palestine avant 1948, par vagues successives, avec l’approbation directe de la Grande-Bretagne, puis instauré leur Etat sur les ¾ du pays, ils ont procédé méthodiquement à déporter toute la direction palestinienne politique, religieuse, intellectuelle et économique des villes côtières, Haïfa, Yafa et Akka, ainsi que Beer Saba’, aux portes du Naqab, en vue de décapiter la société palestinienne. En occupant la Cisjordanie et Gaza, y compris la partie orientale d’al-Quds, en 1967, ils ont procédé de la même manière. Il ne s’agissait pas seulement d’étouffer toute revendication politique, mais d’empêcher toute possibilité de survie pour les masses palestiniennes décapitées. Il a fallu plusieurs années, malgré le pouvoir militaire instauré dans les régions demeurées arabes, pour que la société palestinienne trouve à nouveau ses repères dans l’entité sioniste, sa volonté étant plus puissante et ses racines plus profondes et plus coriaces que celles des envahisseurs.
La politique de déportation des Palestiniens n’est pas, pour les sionistes, une simple mesure pour étouffer les revendications politiques, mais une politique systématique pour faciliter l’expulsion des Palestiniens de leur pays et procéder au nettoyage ethnico-religieux qu’ils ont envisagé dès le début de leur projet colonial.
Outre les quatre députés et l’ancien ministre, que les autorités de l’occupation menacent aujourd’hui, il existe une liste de trois cent personnalités maqdisies faisant partie de l’encadrement politique, culturel, associatif, économique de la société palestinienne d’al-Quds, toutes menacées de déportation, sans compter toutes les personnalités qui ont été interdites de retourner dans leur ville, qui vivent un exil forcé, victimes de lois qu’"Israël" a promulguées pour les éloigner de leur pays, voulant se donner des airs de légalité aux yeux d’une communauté internationale complice, aveugle ou borgne.
Comme pour Yafa et Beer Saba’, en 1948, "Israël" entreprend aujourd’hui le même nettoyage ethnico-religieux dans la ville d’al-Quds. Il pourchasse sa population palestinienne, en arrêtant et déportant, il détruit les maisons, il rase des quartiers entiers, il souhaite effacer l’histoire, le présent et l’avenir de la capitale palestinienne. Il planifie la construction des colonies et l’extension de celles qui étouffent déjà la ville et souhaite importer plus d’un million de juifs pour remplacer les Palestiniens, ayant proclamé unilatéralement que la ville palestinienne, arabo-musulmane d’al-Quds, serait une ville juive, et de surplus, capitale de l’entité coloniale. Mais c’est sans compter sur la volonté et la résistance du peuple palestinien.
Même si Obama se plie devant Netanyahu, même si des responsables palestiniens, genre Mahmoud Abbas, Ahmad Qray’ et Salam Fayyad, devenus ou ayant toujours été des marionnettes entre les mains des impérialistes, rencontrent les dirigeants sionistes ou poursuivent des négociations, directes ou indirectes avec eux, même si les services sécuritaires palestiniens de l’Autorité de Ramallah sont loués par les dirigeants sionistes pour leur rôle collaborateur contre la résistance et les résistants, l’état sioniste semble être dans l’impasse face au formidable élan de solidarité envers les personnalités menacées de déportation qui se sont réfugiées dans les locaux de la Croix-Rouge. La police sioniste et les garde-frontières menacent : ils encerclent le siège de la Croix-Rouge, ils provoquent les familles des personnalités, comme ils l’ont fait en pénétrant de force dans la maison du député Attoun pour intimider et effrayer sa famille, ils prolongent la détention de Muhammad Abu Tayr, de jour en jour, ils arrêtent le frère du député Tawtah et des députés du Fateh venus apporter leur soutien, avant de les relâcher, sans pouvoir cependant mettre un frein à la solidarité.
Ce nouvel épisode de la résistance populaire menée dans la ville d’al-Quds se situe à l’intersection de deux batailles, au moins :
- l’une contre la déportation des Palestiniens après le vote de la loi 1650 par l’organe législatif sioniste, la Knesset, il y a quelques mois, et notamment la déportation des prisonniers, dont 300 sont actuellement menacés.
- L’autre concerne le maintien du caractère arabe et palestinien d’al-Quds.
Bien que toutes les mesures et lois prises par les sionistes sont illégales, contraires au droit international et à toutes les législations internationales et résolutions de l’ONU, il semble peu probable que ce qui est désigné par « communauté internationale » réagisse, comme elle nous a habitués, à commencer par l’ONU elle-même, devenue une officine soumise aux Etats-Unis et au sionisme. Les quelques protestations verbales ne changeront pas la situation, "Israël" étant habitué à les jeter à la poubelle, sans être inquiété pour autant. C’est, comme le disait récemment un responsable de la Coalition pour la défense d’al-Quds, Muhammad Jadallah, sur la population maqdisie d’abord qu’il faut compter pour faire reculer l’occupant, avec la participation des Palestiniens de 48.
Bien qu’extrêmement critique, la nouvelle bataille autour d’al-Quds se présente avec des atouts entre les mains des Palestiniens, le premier étant le visage hideux de l’occupation et ensuite, la faible emprise de l’Autorité de Ramallah sur la population maqdisie.
Aujourd’hui, le visage hideux de l’occupation se présente sous la forme des colons qui s’abattent tels des vautours sur la ville sainte, des policiers et garde-frontières sur-armés qui n’hésitent pas à tuer des civils désarmés, des politiciens qui font la surenchère à qui supprimera le mieux et le plus de Palestiniens, dont la dernière trouvaille consiste à exiger l’adhésion des Palestiniens à leur propre suppression. N’est-ce pas ainsi qu’il faut comprendre la dernière déclaration de Lieberman, proposant l’équation « la terre et la population en contrepartie de la paix », ou alors l’exigence de prêter allégeance à l’occupation pour demeurer dans al-Quds, comme cela a été formulé contre les personnalités menacées de déportation ?
Comme les Palestiniens de 48, les Palestiniens d’al-Quds sont en train de forger leur propre cohésion face aux menaces qui les guette, loin des calculs de l’Autorité, la collaboration de ses services de sécurité avec l’occupant et de ses appareils viciés et corrompus. L’attitude exemplaire et unitaire de Hatem Abdel-Qader, responsable du Fateh dans la ville d’al-Quds, est une invitation à tous ceux qui, parmi les Palestiniens, ont été trompés par le passé du Fateh, à se retrouver aux côtés de ceux qui résistent à l’occupation et aux projets liquidateurs américains, européens, arabes ou onusiens, de la question palestinienne. 

Noam Chomsky s’oppose au mouvement de boycott d’Israël initié par les Palestiniens

USA-Israel - 20-07-2010

Par If American Knew 
Dans un entretien pour le programme radiophonique par internet du Conseil pour l’Intérêt National (Council for the National Interest – CNI) « Appel de Jérusalem » (Jerusalem Calling), Noam Chomsky, professeur au MIT (Massachusetts Institute of Technology) et auteur du « Triangle fatal » et autres ouvrages sur Israël-Palestine, a dit qu’il était opposé au boycott d’Israël.
Dans un entretien du 8 juillet avec la nouvelle présidente du CNI, Alison Weir, le docteur Chomsky a tout d’abord nié s’opposer au mouvement de boycott, désinvestissement et sanctions, disant que c’était « une rumeur internet ».
Cependant, lorsque Weir a dit qu’elle l’avait entendu dire qu’il était opposé au boycott pendant une conférence à l’Université de Berkeley-Californie il y a quelques années, Chomsky a admis qu’il était alors opposé au boycott d’Israël et a dit qu’il l’était toujours aujourd’hui. Il a dit qu’il pensait que les activistes devraient plutôt désinvestir des seules compagnies américaines.
Chomsky a affirmé que le mouvement de boycott « faisait du mal aux Palestiniens » parce qu’il ressentait qu’il était « hypocrite de boycotter Israël et non les USA, qui financent les actions israéliennes. » Weir a indiqué que de nombreux auteurs – parmi eux Donald Neff, George Ball, Stephen Green, Kathleen Christison, Edward Tivnan, Walt and Mearsheimer, et plus récemment Grant Smith – ont fait la preuve, de façon massive, que la première raison du soutien des Etats-Unis à Israël est le lobby israélien (le groupe de pression le plus puissant pour un pays étranger aux Etats-Unis).
Chomsky, qui a toujours nié la puissance du lobby israélien, dit que l’AIPAC (the American Israel Public Affairs Committee) accuse le mouvement de soutien palestinien « d’hypocrisie » pour saper son efficacité, et qu’en conséquence, ce boycott nuit aux Palestiniens. Bien que cette déclaration semble indiquer que Chomsky reconnaît maintenant la puissance et l’importance du lobby israélien, un peu plus loin dans l’entretien, il a continué à les nier.
En réponse à l’affirmation de Chomsky que le mouvement de boycott nuirait aux Palestiniens, Weir a souligné que la société civile palestinienne, à une majorité écrasante, appelait à ce boycott. Elle a dit que plus de cent groupes palestiniens différents – dont des groupes de fermiers, de femmes, et autres - ont demandé un boycott international d’Israël.
Appelant pendant l’émission, l’analyste sur le Moyen-Orient Jeffrey Blankfort est intervenu pour dire qu’à son sentiment, il était hautement inapproprié et condescendant de la part de Chomsky, un américain juif qui a vécu dans un kibboutz et dit qu’il soutient Israël, de dire aux Palestiniens ce qui est bon pour eux. Blankfort critique depuis longtemps la position de Chomsky sur le lobby.
Pendant l’entretien, Chomsky a dit qu’il avait longtemps été partisan d’un Etat binational. Il a dit qu’il pensait que l’appel à un « Etat unique, laïque et démocratique » n’avait pas beaucoup de sens, suggérant que l’appel à un seul Etat était « rhétorique » et « ne parvenait pas à être un projet» parce que ses promoteurs n’avaient pas esquissé la voie indiquant comment y parvenir. Il n’a pas fait de commentaire sur les livres qui traitent du sujet, écrits par Ali Abunimah (1) et Virginia Tilley (2), qui contiennent des discussions approfondies sur cette approche.
Parce que des problèmes techniques ont provoqué quelques problèmes pendant l’émission, Weir, qui est aussi directrice générale de « If Americans Knew », a invité Chomsky à revenir de manière à expliquer à nouveau sa position. Chomsky a accepté l’invitation et sera à nouveau à l’antenne dans quelques mois, selon son emploi du temps.
On peut écouter l’entretien, au cours duquel Chomsky parle également d’autres aspects du conflit israélo-palestinien, sur la section : CNI: Jerusalem Calling du site en ligne de la radio WS.
Le président sortant de CNI, Eugène Bird, dit que CNI mettra en ligne la transcription de l’émission d’ici quelques jours, sur le site web de CNI.
Notes de lecture :
(1) Ali Abunimah est cofondateur de la publication en ligne The Electronic Intifada et auteur de One Country: A Bold Proposal to End the Israeli-Palestinian Conflict [Un Pays : une proposition audacieuse pour sortir de l’impasse israélo-palestinienne].
(2) Virginia Tilley est professeur de science politique. Elle enseigne au Centre d’études politiques de Johannesbourg (Afrique du Sud). Elle a publié The One-State Solution : A Breakthrough for Peace in the Israeli-Palestinian Deadlock [La Solution à un seul Etat : une brèche vers la paix dans le point mort israélo-palestinien].

L'Autorité palestinienne refuse de délivrer des passeports aux Palestiniens de Gaza

Gaza - 20-07-2010
Par Rami Almeghari

Rami Almeghari est journaliste et professeur d'université dans la Bande de Gaza
Nidal Abdo vit dans le camp de réfugiés de Nuseirat, au centre de la Bande de Gaza. Il y a quatre ans, il était chez des amis dans le camp de réfugiés voisin d’al-Bureij, lorsque les chars israéliens sont entrés. Lorsqu’Abdo a essayé de fuir le secteur, les soldats israéliens l’ont blessé au pied gauche. A cause de la blessure, Abdo ne peut toujours pas marcher ni se tenir debout longtemps. Il a besoin qu’on lui insère une tige métallique dans le pied et parce que l’opération chirurgicale ne peut être effectuée dans la bande de Gaza, ses médecins l’ont adressé à des spécialistes à l'étranger.















Un jeune palestinien quittant Gaza tend son passeport à un fonctionnaire du Hamas au carrefour frontalier de Rafah (Wissam Nassar/MaanImages)

Au milieu de tous les obstacles qui empêchent les Palestiniens de Gaza de sortir du territoire assiégé, Abdo en rencontre un supplémentaire. Il a besoin d’un passeport et ces cinq tentatives pour en obtenir un ont jusqu’à maintenant échoué.
« Après trois semaines, un autre agence de voyage m’a téléphoné et m’a dit que les fonctionnaires ont refusé de me délivrer un passeport, pour des raisons de sécurité, » a dit Abdo à The Electronic Intifada alors qu’il revenait juste d’une visite médicale à Gaza ville. « Je suis membre du club de handball du camp de Nuseirat, et, Dieu merci, la plupart des membres de l’équipe sont considérés comme partisans du Fatah. » Ce qui est important pour Abdo, parce que de nombreux Palestiniens pensent que les passeports sont maintenant délivrés en fonction de leur appartenance politique.
L’Autorité palestinienne (PA) de Ramallah, contrôlée par le Fatah, dit cependant qu’elle ne délivre ni ne restreint les passeports en fonction de l’appartenance politique.
Ghassan Khatib, directeur du centre des médias de l’AP à Ramallah, a expliqué le problème à EI par téléphone : « Obtenir un passeport est un droit. Pourtant, récemment, le Ministère de l’Intérieur a observé quelques cas où les passeports étaient utilisés de façon illégale. Par conséquent, les demandes de passeport venant de Gaza sont passées au crible. Il peut donc y avoir du retard pour la délivrance d’un passeport, mais absolument aucune intention de refuser un passeport pour des motifs politiques ou intellectuels. »
La Bande de Gaza, où vivent 1,5 million de Palestiniens, est sous blocus israélien serré depuis que le Hamas a remporté les élections législatives en 2006. En 2007, le dirigeant de l’AP Mahmoud Abbas a limogé le gouvernement d’unité nationale dirigé par le Premier ministre Hamas Ismail Haniyeh, après que le Hamas ait mis en déroute, dans des combats sanglants, les milices loyales à Abbas qui tentaient de renverser le gouvernement dirigé par le Hamas.
Israël a renforcé encore davantage le blocus. Abbas a nommé son propre premier ministre « intérimaire » à Ramallah, qui a été reconnu par les gouvernements occidentaux alors même qu’il n’a jamais été confirmé par le Conseil Législatif Palestinien, comme l’exige la loi. En dépit de cette scission, la Bande de Gaza sous contrôle Hamas et la Cisjordanie sous contrôle Fatah doivent pourtant coopérer sur divers dossiers, dont la délivrance des passeports. Ceci sont maintenant émis à Ramallah et envoyés au Ministère de l’Intérieur à Gaza pour remise à leurs destinataires.
Le Ministre de l’Intérieur de Ramallah a récemment déclaré qu’il accélérait le traitement des demandes et qu’il émettait quotidiennement 500 à 800 passeports pour les habitants de Gaza, et qu’il espérait en envoyer 15.000 à Gaza d’ici la fin du mois.
Mais les responsables du gouvernement Hamas à Gaza affirment que l’AP à Ramallah retient ou refuse les passeports à quiconque est affilié au Hamas et que la Bande de Gaza a toujours besoin de dizaines de milliers d’autres passeports.
« Malheureusement, ce qui se passe est une conséquence de la division actuelle entre les Palestiniens, et le citoyen palestinien semble être la victime, » dit Ihab al-Ghussein, porte-parole du ministre de l’intérieur à Gaza. « Parmi ceux qui sont privés de passeports, la plupart sont des étudiants ou des patients. Nous avons besoin à Gaza d’au moins 10.000 passeports par mois et depuis août 2008, seulement 18.000 ont été émis. »
Récemment, le centre pour les droits de l’homme Al-Mezan, basé à Gaza, a déclaré que « l’appareil du renseignement général » de l’AP à Ramallah « a confisqué les passeports des Gazaouis en Cisjordanie, même après les avoir émis, ou a empêché les Gazaouis d’obtenir de nouveaux passeports, pour des raisons de sécurité. » Mais Al-Mezan dit également que « l’appareil de la sécurité intérieure du gouvernement de Gaza a confisqué les passeports de plusieurs Gazaouis. »
« Le problème réside dans deux choses, » a dit à The Electronic Intifada Samir Zaqout, chercheur à AlMezan-Gaza. « D’abord le gouvernement basé à Ramallah a rejeté les demandes de renouvellement ou d’obtention de passeports venant d’habitants de Gaza. Il s’est avéré que les Services secrets palestiniens en Cisjordanie étaient derrière ces refus, pour de soi-disant considérations sécuritaires. Entretemps, nous avons été surpris d’apprendre que le Service de la sécurité générale de Gaza avait confisqué les passeports de 45 habitants de Gaza, qui ont déjà déposé plainte chez nous. »
En réponse à ces accusations, le Ministre de l’Intérieur de Gaza al-Ghussein dit, « Si nous voulions traiter avec le gouvernement de Ramallah de manière réciproque, nous aurions pris une série de mesures à Gaza. Il y aurait donc eu confiscation de passeports. Si c’est le cas, cela a certainement eu lieu en accord avec la loi palestinienne. »
Al-Mezan a demandé aux autorités tant en Cisjordanie que dans la Bande de Gaza de cesser de tels abus et de garantir « que chaque Palestinien jouisse de son droit constitutionnel à avoir un passeport. »
Après la création de l’Autorité Palestinienne pendant les accords d’Oslo de 1993, signés par Israël et l’OLP, elle a commencé à émettre des passeports aux résidents palestiniens en Cisjordanie occupée et dans la Bande de Gaza. Tous les pays au monde ne reconnaissent pas ces passeports, et tout Palestinien qui veut voyager a besoin habituellement d’une autorisation israélienne pour quitter ou rentrer dans leur pays car l’Autorité Palestinienne n’exerce aucun contrôle sur les frontières extérieures. Néanmoins, ils sont pour beaucoup de Palestiniens la seule possibilité de voyager à l’étranger.
Les étudiants, les patients qui veulent se faire soigner et ceux qui ont un permis de résidence dans un pays arabe voisin peuvent quitter Gaza par le terminal frontalier de Rafah sous contrôle égyptien quand il est ouvert, mais seulement s’ils sont en possession d’un passeport.
« Nier mon droit à un passeport est incompatible avec nos valeurs sociales et religieuses palestiniennes, » a déclaré Nidal Abdo. Mais comme des milliers d’autres Palestiniens, il attend toujours le sien.

Augmentation des attaques de colons à Tel Rumeida

Hébron - 20-07-2010

Par ISM
Les attaques de colons israéliens contre les Palestiniens ont augmenté au cours des derniers jours dans le quartier Tel Rumeida à Al Khalil (Hébron).
Le samedi 17 juillet, une dizaine de colons israéliens ont abordé Mohammed, un commerçant, alors qu’il se trouvait à proximité de son magasin près du Tombeau des Patriarches. Sans avoir été provoqués, deux des colons ont empoigné Mohammed et un troisième lui a donné un coup de poing au visage, le forçant à tomber à terre, selon Mohammed.

Quand l'ambulance est arrivée pour emmener Mohammed à l'hôpital, les soldats ont refusé. Après quelques discussions entre les soldats et les policiers des frontières qui avaient assisté à l'événement, des ambulanciers de l’armée sont arrivés, ils ont vérifié l'état de santé de Mohammed et l'ont transporté jusqu’à l'ambulance palestinienne qui attendait.
Bien qu'il n'ait pas besoin d'hospitalisation, la partie gauche du menton de Mohammed et la zone autour de son œil gauche étaient noires et bleues et gonflées.
Deux jours après l'attaque, Mohammad s’est à nouveau rendu à l’hôpital. Le médecin lui a dit qu'il y avait des saignements dans son œil gauche, ce qui pouvait nécessiter une intervention chirurgicale, selon Mohammed.
La violence des colons israéliens s’est poursuivie dans la soirée du dimanche 18 juillet lorsqu’Abdullah, un jeune palestinien de 11 ans, a été renversé par un motocycliste israélien qui circulait "à toute vitesse», selon un témoin oculaire. Au moment de l’accident, Abdullah faisait du vélo à proximité d'une école située près du Tombeau des Patriarches. Abdullah a été transporté à l'hôpital où il a été placé en soins intensifs et soigné toute la nuit pour des blessures graves.
Lundi matin, la situation d'Abdullah s’est stabilisée et il a pu sortir de l'unité de soins intensifs. Il a passé une nuit de plus à l'hôpital afin de subir des tests supplémentaires, car les médecins craignaient qu’Abdullah aient des hémorragies internes.
Le colon qui a heurté Abdullah a été emmené au poste de police, mais il fut rapidement libéré. Il a été vu lundi après-midi dans le même secteur sur sa moto.
Dans le même secteur, près du tombeau des Patriarches, la maison d’une famille palestinienne a été attaquée par des colons dans la nuit de dimanche. Plusieurs vitres ont été cassées par des jets de pierres.
Le Christian Peacemakers Team a également signalé l'escalade de la violence des colons dans la région de Hébron. Les colons ont récemment tenté de brûler les récoltes d’agriculteurs palestiniens et ont cassé deux vitres de voiture dans le village de Boere.
Des photos des blessures de Mohammed et des fenêtres cassées seront diffusées prochainement.

L'échec US en matière de sécurité face à l'Iran aura de graves répercussions

20/07/2010  
Citant les échecs sécuritaires de Washington, durant ces dernières décennies, dont notamment les deux guerres en Afghanistan et en Irak, le quotidien américain Wall Street Journal a mis en garde, lundi, contre un troisième échec sécuritaire cette fois-ci contre l'Iran.  
Le Wall Street Journal a rappelé, dans ce contexte, que les Etats-Unis ont subi deux échecs cuisants: Washington a déclenché une guerre contre l'Afghanistan suite aux attentats de septembre en 2001. Il a également envahi l'Irak après la publication d'informations sur la détention par l'Irak des armes de destruction massive. 
"Raison pour laquelle, les institutions sécuritaires américaines doivent rester sur le qui-vive afin de ne pas enliser le pays dans un nouveau bourbier", conclut le quotidien, avant d'affirmer qu'un nouvel échec face à l'Iran sera beaucoup plus dur que les autres.

L'armée israélienne réactive son unité d'assassinat ciblée

20/07/2010  
Mise en place, il y a 40 ans, par Ariel Sharon, (commandant de la région du sud à l'époque) l'unité d'assassinat ciblée connu sous le nom de "Remon" en "Israël" a pris le feu vert de tuer à Gaza.
Le commandement de la région au sud des territoires occupés a donc décidé de restructurer et de réactiver cette unité, à mauvaise réputation, pour qu'elle entre en action dans la bande de Gaza, considérée comme une région ennemie.
Selon le quotidien Maariv, qui a rapporté cette information, "Gaza a besoin de soldats expérimentés ayant de cœurs durs, et qui agissent avec violence extrême lors de leur incursion dans les territoires ennemies". Le quotidien poursuit que "ces soldats déguisés en civils auront pour objectif d'assassiner les chefs et les leaders du terrorisme palestinien". 
Ces escadrons de la mort qui ont propagé la terreur, dans les années 70, à Gaza, ont laissé beaucoup d'histoires racontés par les Israéliens jusqu'à nos jours, poursuit le quotidien, avant d'ajouter: "ces opérations, ne sont plus qu'un souvenir alors que le "terrorisme" est toujours présent dans cette région. Raison pour laquelle l'ordre a été donné pour réactiver cette unité d'assassinat ciblée".
Notons que cette unité a pris le nom de "Remon", après que ses agents eurent découvert  dans la bande de Gaza, une grande cache d'engins explosifs, ou "Remon" en hébreu, et réussi à les manipuler. Ces bombes là, avaient explosé dans les mains des résistants.

Nouveau plan israélien pour changer l’aspect de l’esplanade d'al-Bouraq

20/07/2010   
L'Association islamo-chrétienne de soutien pour al-Qods et les lieux saints a dévoilé l'existence d'un plan israélien général pour changer les aspects de la cour d'al-Bouraq au sud ouest de la mosquée d'al-Aqsa.
L'Association  a publié une copie du plan israélien qui dévoile qu’ une grande superficie du sud et du sud-ouest de la mosquée d'al-Aqsa sera rasée  pour élargir la cour des fêtes bibliques et le musée biblique colonial, devant la porte des maghrébins.
Le  plan comprend des modifications radicales dans la région de l’esplanade d'al-Bouraq, ainsi que des projets de construction de stationnements sous les murs d'al-Aqsa à l'entrée de la porte du prophète Daoud, causant la démolition des grandes parties de cette porte.
L'association a déclaré que le plan vise à construire plusieurs bâtiments coloniaux dans la cour d'al-Bouraq dont un musée juif, un centre pour les études juives et le centre de Dwidson.
Elle a souligné que le plan vise aussi à renforcer la présence des Israéliens  dans les environs de l’esplanade et l'installation de plusieurs stationnements près de la cour de la mosquée, ainsi que la création d'un réseau de routes dans la vieille ville, tout en soulignant que ce plan traduit  une stratégie adoptée par le gouvernement sioniste et la municipalité sioniste à al-Qods depuis une longue période.
Le secrétaire général de l'Association islamo-chrétienne, Dr. Hassan Khater, a affirmé lors d'une conférence de presse, que l'entité sioniste a déclenché une guerre générale contre al-Qods à travers une série de violations, dont la démolitions des maisons palestiniennes, l'expulsion des habitants palestiniens de leur ville et la politique de Judaïsation dont le dernier plan  vise à contrôler l’esplanade d'al-Bouraq.
De son côté, le Mufti d'al-Qods a affirmé que la ville sacrée s'expose à des violations quotidiennes de la part des autorités de l'occupation qui cherchent à effacer  les aspects de la ville sainte, menaçant de  démolir 88 maisons palestiniennes et expulser leurs habitants.
Il a dénoncé la politique de nettoyage ethnique adoptée par "Israël" à travers la décision d'expulsion aux habitants d'al-Qods, notant au passage les appels sionistes pour organiser des marches provocantes dans la ville et attaquer la mosquée sainte d'al-Aqsa.
De plus, l'évêque Atallah Henna a exprimé sa solidarité avec les députés d'al-Qods menacés d'expulsion, en considérant que la décision sioniste de les expulser représente une agression contre le peuple palestinien et la démocratie.
Dans le même contexte, le département d'al-Qods au ministère des Wakfs et des affaires religieuses a mis en garde  contre ce plan sioniste qui vise l’esplanade d'al-Bouraq dans le cadre de la politique de judaïsation contre la région, dans le but de la transformer en un grand lieu religieux pour les juifs dans le monde.
Il a affirmé l'existence d'un réel danger qui menace la ville sacrée et ses habitants palestiniens.  
Ce plan a été traduit de façon pratique par une campagne intensive de judaïsation sans précédent contre Jérusalem. Elle a visé tout ce qui existe dans la ville partant des lieux saints, des habitants, des terres jusqu’à son identité culturelle et son style architectural. Dans le cadre de cette campagne, il est prévu que la ville connaisse un changement radical au niveau de la nouvelle identité de la mosquée d’Al-Aqsa et de l’achèvement du projet de la ville juive sainte en commençant par la construction encore plus de symboles et monuments religieux juifs dans l’ancienne ville tout en continuant à s’accaparer de plus en plus d’antiquités chrétiennes, en particulier orthodoxes.

Cris de guerre au plus haut, « Israël » craint l’heure de vérité

20/07/2010  
Chaque fois que l’entité sioniste menace, hausse le ton puis enchaîne par  un tam-tam de guerre contre le Liban, ( ou l’Iran),  cela veut dire que quelque chose lui fait peur. Car généralement, chien qui aboie ne mord pas, et chien qui mord n’aboie pas .
D’ailleurs de nombreux  observateurs sont d’accord pour assurer que l’heure de la guerre n’a pas encore sonné. Tant que le Hezbollah est armé, (il en est de même pour l’Iran aussi), jamais Israël ne s’aventurera à combattre un adversaire tenace.  Alors à quoi sert donc le  nouvel épisode de ce bruitage belliqueux?
Force est de constater que son nouveau lancement a eu lieu le 13 juillet dernier.
Alors que le Liban annonçait la découverte du réseau des espions travaillant au profit d’Israël à la compagnie de télécommunication de téléphonie mobile (Alfa), Israël s’adonnait à un copieux étalement d’armadas,  avec au menu des F15 et surtout des F35. Alors que les négociations avec les Américains pour la fourniture  de ces derniers pour le prix exorbitant de 130 millions de dollars la pièce n’étaient pas encore achevées.
Et puis il y eut aussi  les informations prétendant des expériences réussies de la batterie anti missile « Dôme d’acier ».
Sans tarder, des parties libanaises hostiles à la résistance au Liban, -connues pour avoir entretenu des liens solides avec Israël dans le passé- ont  repris la mèche. Véhiculant via leurs médias, un discours de dramatisation sur une guerre israélienne imminente contre le Liban.
Ce mardi, le chef d’état-major israélien Gabi Ashkenazi, de coutume peu parleur, a de nouveau rallumé la mèche.  Menaçant de frapper les zones habitées au Liban sud, sous prétexte qu’elles abritent les armements du Hezbollah. Comme si jamais l’armée israélienne, dans toutes ses guerres contre le Liban et la bande de Gaza, ne s’était ménagée de bombarder les quartiers résidentiels!
En même temps, il y eut aussi une autre information toujours sur l’intercepteur Dôme d’acier afin d’annoncer son déploiement pour le mois de novembre prochain.
Et puis celle annonçant que Washington a accepté de fournir à Israël 19 avions de combat F35, capables d’échapper aux radars. Mettant de l’avant que la signature de l’accord devrait se faire prochainement, sans nullement signaler que la livraison des appareils ne se fera pas avant quatre années!
Selon un observateur ayant requis l’anonymat, le lien de ces cris de guerre israéliens relayés par des parties libanaises avec l’affaire des espions du réseau de télécommunications n’est pas accidentel.
La révélation des services que ces agents  ont offerts à Israël risque de saper les fondements pré-fabriqués de l’enquête du Tribunal spécial pour le Liban, soupçonné de plus en plus de vouloir traquer les ennemis d'Israël plus que d'arrêter les assassins de l'ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri.
Dès lors, cette peur qui se cache derrière les cris de guerre israéliens semble être celle de voir pointer sur lui le doigt accusateur  ! 

Décennies de déplacement des Palestiniens à Jérusalem-Est

mardi 20 juillet 2010 - 14h:49
Stephen Lendman - OpEdNews
La Résolution 181 de L’Assemblée générale des Nations Unies de 1947 a internationalisé Jérusalem comme une entité distincte (un corpus separatum), administrée par un Conseil Fiduciaire, une politique toujours obligatoire mais pas respectée.
(JPG)
Novembre 2009 - Une femme palestinienne observe la démolition de sa maison dans la partie arabe de Jérusalem - Photo : AFP
D’’autres résolutions ou des dispositions du droit international ont subi le même sort car Israël les rejette, soit qu’elles s’interposent avec son occupation militaire, affectant les Palestiniens de l’est de Jérusalem d’une façon répressive depuis Juin 1967, plus encore après le passage d’une loi fondamentale du 30 Juillet, 1980 qui déclare que « Jérusalem, complète et unie, est la capitale d’Israël. »
Pourtant, le 30 Juin 1980, le Conseil de sécurité a adopté à l’unanimité la résolution 476 (les Etats-Unis s’étant abstenus), déclarant que « toutes les mesures législatives et administratives prises par Israël, puissance occupante, qui visent à modifier le caractère et le statut de la ville sainte de Jérusalem n’ont aucune validité légale et constituent une flagrante violation (de la Quatrième Convention de Genève). »
A la suite du non respect par Israël de ces résolutions, le Conseil de Sécurité de l’ONU a adopté à l’unanimité la résolution 478 (l’Amérique s’abstenant à nouveau), condamnant Israël dans les termes les plus fermes pour la promulgation de la loi fondamentale de Jérusalem, qualifiant celle-ci de violation du droit international, tout en affirmant que le Conseil ne la reconnaîtrait pas, et en disant aux états membres de retirer leurs missions diplomatiques de la ville.
Le Conseil de Sécurité et l’Assemblée Générale ont réaffirmé leur position que Jérusalem-Est est un territoire occupé et que l’expropriation de ses terres est illégale, et que toutes les mesures législatives et administratives israéliennes qui changent le caractère et le statut de la ville, sont nulles et non avenues et doivent être annulées immédiatement. À ce jour, Israël n’a jamais respecté les déclarations de l’ONU et continue sa politique implacable de saisies de terres, de démolitions de maisons, et de dépossessions, tout en bafouant de manière flagrante ses obligations par rapport au droit international.
Au mépris du règlement 43 de La Haye, Israël continue son occupation illégale, statuant :
« L’autorité du pouvoir légal ayant passé de fait entre les mains de l’occupant, celui-ci prendra toutes les mesures en (son) pouvoir pour rétablir et assurer, autant que possible, l’ordre public et la sécurité, tout en respectant, sauf empêchement absolu, les lois en vigueur dans le pays. »
En outre, seuls les pouvoirs administratifs temporaires sont autorisés, la souveraineté légitime devrait être rétablie dès que possible, et jamais tenue pour une période indéterminée par l’occupant, ce qu’Israël a fait pendant plus de 43 ans, ce qui empêche le rétablissement du statu quo d’avant-guerre.
L’article 64 de la Quatrième Convention de Genève l’a expliqué plus en détails, affirmant :
« La législation pénale du territoire occupé demeurera en vigueur, à l’exception du fait qu’elle puisse être suspendue par la puissance occupante dans les cas où elle constituerait une menace (légitime) pour sa sécurité ou un obstacle à l’application de la présente Convention .. . »
« La puissance occupante pourra toutefois soumettre la population du territoire occupé à des dispositions qui sont essentielles pour permettre à la puissance occupante d’exécuter ses obligations en vertu de la présente Convention, d’assurer l’administration régulière du territoire, et d’assurer la sécurité de la puissance occupante, des membres et des biens des forces d’occupation ou de l’administration .... »
L’occupant ne devrait rien faire pour aggraver la détérioration économique ou politique du territoire qu’il contrôle, ou permettre que la société tombe dans le chaos par ses actions ou manque d’actions. Il ne peut priver le public de ses droits et protections en vertu des Conventions de Genève ou de faire quoi que ce soit en violation du droit international humanitaire, comme imposer des châtiments collectifs, des transferts forcés, ou des confiscations de biens privés. Il ne peut adopter aucune loi ou imposer des mesures qui portent atteinte à ses obligations légales.
Pour les 43 dernières années, surtout depuis le 30 juillet 1980 à Jérusalem-Est, Israël a systématiquement et délibérément bafoué la loi, réprimant sévèrement les Palestiniens (personnes protégées en vertu de la Quatrième Convention de Genève), cherchant à les déplacer.
Dans son livre daté de 1999 : « Séparés et inégaux : La vraie histoire de la domination israélienne à Jérusalem-Est », Amir Cheshin, ancienne conseillère des affaires arabes sous Teddy Kollek (maire de Jérusalem de 1965 - 1993), a expliqué la politique israélienne en disant :
« Les dirigeants d’Israël ont adopté deux principes de base dans leur gouvernance de Jérusalem-Est. Le premier était d’augmenter rapidement (sa) population juive .... Le deuxième visait à freiner la croissance de la population arabe et à forcer les résidents arabes à se loger ailleurs. »
Depuis 1967, la politique d’engagement israélienne, qui se manifeste par l’article du 28 juin de Akiva Eldar et Nir Hasson de Haaretz, intitulé « Plan Directeur de Jérusalem : le développement des enclaves juives à travers la ville », en disant :
« La Commission de planification et construction des quartiers de Jérusalem s’apprête à approuver un plan directeur sans précédent qui appelle à l’expansion des quartiers juifs à Jérusalem-Est .... La proposition de la Commission permettrait de codifier la politique d’aménagement de la municipalité pour toute la ville. » Ceux qui s’opposent auront 60 jours pour répondre.
Toutefois, à ce stade « dans le processus de planification », il est très rare que des plans soient modifiés, et que son approbation est "un destin (fait) accompli," sans tenir compte des voix critiques.
Envisagé depuis des années, les architectes ont travaillé sur ce plan pour plus d’une décennie afin de remplacer un plan précédent de 1959, huit ans avant la Guerre des Six Jours. Ce plan une fois approuvé, l’accélération des démolitions de maisons palestiniennes et les dépossessions suivraient ; dans son rapport du 22 juin, Al Jazeera indiquait que Nir Barkat, le maire de Jérusalem avait annoncé, en attendant l’approbation finale, que 22 maisons du quartier de Silwan serait remplacées par un nouveau centre touristique - et que les habitants de Silwan disaient que la judaïsation rapide de la ville contrecarrait la possibilité que Jérusalem puisse être une ville partagée, voire capitale d’un Etat palestinien. En soi, cette action s’oppose à la paix.
Des responsables israéliens ont déclaré que tous les 88 logements de Silwan sont illégaux. Les 66 qui restent pourront faire une demande rétroactive pour les permis de construire, mais en vertu d’un processus d’approbation kafkaïen, tous peuvent être démolis, remplacés par des parcs, des espaces ouverts, des restaurants, des hôtels-boutiques, et les logements réservés seulement pour des juifs - 70 familles juives vivent déjà à Silwan. D’autres suivront, le même manège se répétant partout dans la ville - les Palestiniens déplacés, leurs maisons démolies et les terrains expropriés pour faire en sorte que tout Jérusalem soit exclusivement juif, en violation du droit international de la Quatrième Convention de Genève qui interdit la destruction de biens et les saisies de terres dans les territoires occupés.
Le 26 Juin, le « Palestine Monitor » a rapporté que « des centaines de Palestiniens et Israéliens ont rejoint des militants pacifistes internationaux dans les rues de Silwan pour protester contre la décision de détruire les maisons palestiniennes, une démonstration historique de soutien ....qui risque de ne faire guère mieux que n’importe quelle ’opposition à d’autres plans israéliens au cours des dix dernières années, à défaut d’arrêter les démolitions qui ont déplacé près de 900 Palestiniens.
Tout le mois de juin 2009, le Comité Israélien Contre les Démolitions de Maisons (ICAHD) a rapporté des milliers d’autres cas - on estime 24 145 en Cisjordanie, Jérusalem-Est et la bande de Gaza depuis 1967 ; 4247 rien que durant l’opération « Plomb durci », d’autres qui se produisent régulièrement, illégales du point de vue du droit international, ce qu’Israël dédaigne et rejette, bien qu’il soit l’un des signataires de plusieurs conventions, y compris celle de Genève.
En vertu de sa politique d’expropriation illégale, B’Tselem a indiqué que « le gouvernement israélien a étouffé le développement et la construction (pour les Palestinien) .... » En Juin 1967, l’état a annexé près de 18 000 hectares à Jérusalem-Est et en Cisjordanie, en les intégrant dans les frontières de Jérusalem - avec plus d’un tiers exproprié et la plus grande partie appartenant à des arabes - puis en les utilisant pour des milliers de logement exclusivement juifs, et aucun pour les Palestiniens de la ville.
« La municipalité de Jérusalem n’a pas établi de plans directeurs pour les zones palestiniennes. Les quelques plans (approuvés) .... étaient mis en place rien que pour empêcher les nouvelles constructions en déclarant des vastes étendues de terres ‘espaces verts’, limitant la construction. » Dans l’ensemble, la municipalité applique les lois de construction « de manière plus rigoureuse » envers les Palestiniens que les juifs, « même si le nombre d’infractions est beaucoup plus élevé dans les quartiers juifs. »
Jérusalem-Est : « urbanisme agressif »
La Coalition civique pour la défense des droits des palestiniens à Jérusalem (CCDPRJ) est une ONG à but non lucratif, dédiée à la protection et la promotion des droits des Palestiniens à Jérusalem. En Décembre 2009, elle a publié un rapport intitulé, « Urbanisme agressif : Urbanisme et le déplacement des Palestiniens à l’intérieur et de Jérusalem-Est occupé.
Depuis 1967, Israël a poursuivi une politique de déplacement-démolition-expropriation systématique de maisons d’une façon illégale, affectant des milliers de résidents palestiniens sous prétexte de « construction sans permis », voulant atteindre un « équilibre démographique » afin de consolider le contrôle par Israël de la ville, en la prenant ensuite au prochain niveau, soit la judaïsation de Jérusalem pour faire qu’elle soit exclusivement juive.
Pour arriver à son but, la municipalité de Jérusalem et le ministère de l’Intérieur ont « élaboré, adopté et vigoureusement mis en œuvre une série de lois discriminatoires, de politiques et pratiques qui constituent toutes réunies le régime de planification israélien dans Jérusalem-Est occupée, autorisant la confiscation des terres palestiniennes, restreignant la construction sur le reste, réduisant la densité de construction, imposant un processus de permis de construction kafkaïen, le résultat servant à nier les droits des Palestiniens sur leur propre terre, tout en imposant de graves privations, et les forçant à se déplacer et par conséquent à perdre en plus leur permis de résidence qui leur permettrait de revenir.
Sans la permission d’Israël, ceux qui construisent des nouvelles maisons ou qui agrandissent celles qui existent, risquent de se trouver rétrogradés, de devoir payer des amendes, et d’être déplacés, un processus manifestement illégal. Pourtant, l’administration municipale « dicte où et quand les Palestiniens peuvent construire, » ainsi que si ils peuvent le faire, si jamais, en vertu de la loi de la planification et de la construction israélienne de 1965 prévoyant « un léger voile de légitimité » de systématiquement refuser les permis, d’interdire la construction, et de détruire illégalement des maisons.
Cette loi ainsi que d’autres, et les politiques officielles d’Israël constituent un système de planification discriminatoire et illégale, mis en oeuvre sans pitié contre les Palestiniens, qui se trouvent sans aucun recours sauf celui de faire appel, pour être presque toujours déboutés. En conséquence, les habitants de Jérusalem-Est font face à une crise aiguë du logement, à la négation de leur droit de vivre librement sur leurs terres, beaucoup étant contraints de déménager ou de construire sans permis, au risque de plaintes et dépossession.
Amir Cheshin a encore expliqué d’après son expérience sous les ordres de Teddy Kollek :
« Israël a transformé la planification urbaine en un outil entre les mains du gouvernement dont l’objet est de prévenir le développement de la population non-juive de la ville. Ce fut (et reste) une politique cruelle, si seulement en raison du fait qu’elle ne tient pas compte des besoins (et les droits) des résidents palestiniens. Israël considère l’établissement d’une stricte politique d’urbanisme comme une façon de limiter le nombre de nouvelles maisons construites dans les quartiers palestiniens (sic), et d’assurer ainsi que le pourcentage de résidents palestiniens de la population de la ville - 28,8% en 1967 - ne puisse pas augmenter. »
« Si nous permettons la constructions de ‘trop’ de nouvelles maisons dans les quartiers palestiniens, cela nous donnera ‘trop’ de résidents palestiniens dans la ville. L’idée serait de déplacer autant de résidents juifs que possible à Jérusalem-Est occupée et de déplacer le plus grand nombre de palestiniens que possible tout à fait hors de la ville. La politique du logement à Jérusalem-Est a mis l’accent sur ce jeu de chiffres. »
En agissant de la sorte, [Israël] bafoue le droit international, nie aux Palestiniens leurs droits, impose la répression et la violence sous l’occupation, confirmant le statut d’Israël en état voyou, dirigé par des gouvernements de hors-la-loi, souillant les principes démocratiques des droits de l’homme, des libertés civiles, de l’équité judiciaire, et des libertés fondamentales, en les accordant uniquement aux Juifs - ce qui est la façon dont Israël a toujours agi.
(JPG)
Stefen Lendman, aujourd’hui en retraite, consacre son temps à des causes progressistes et des sujets nationaux, comme la guerre et la paix, l’impérialisme américain, la position dominante des entreprises, les persécutions politiques, et toute une série d’autres questions sociales, économiques et politiques.
Son adresse courriel : lendmanstephen@sbcglobal.net.
http://www.opednews.com/articles/De...
Traduction de l’anglais : Ahuva Freeman
 Lien

Menaçant l’ordre mondial, USA et Israël veulent reconstituer leurs stocks d’armes nucléaires

mardi 20 juillet 2010 - 08h:12
Anthon y DiMaggio - Truthout
Un récent article du quotidien israélien Ha’aretz fait état d’un engagement des Etats-Unis dans un processus de renforcement du stock d’armes nucléaires d’Israël. L’information, publiée ces derniers jours, est tirée de la radio de l’armée israélienne, et évoque un document secret traitant de la coopération nucléaire entre les dirigeants US et israéliens (1). Israël n’a pas signé le Traité de non-prolifération (TNP), ce qui signifie que, théoriquement, il ne peut violer les règles internationales issues du TNP en matière de développement et de reconstitution des armes nucléaires, en dépit des efforts déployés depuis longtemps par la communauté internationale pour créer « une zone exempte d’armes nucléaires » au Moyen-Orient.
Une partie de la crainte de ceux qui prônent l’abolition du nucléaire au Moyen-Orient vient du fait que les Etats-Unis acceptent d’envoyer des matériels nucléaires - issus de leurs propres centrales nucléaires civiles - en Israël, tout comme ils l’ont fait pour l’Inde, autre pays qui refuse de signer le TNP.
Les gouvernements Obama et Netanyahu cherchent à cacher le mépris qu’ils portent à l’abolition du nucléaire en réclamant la « non-prolifération » au Moyen-Orient pendant que, simultanément, Israël boycotte les discussions de New-York (la conférence de 2010 sur le TNP) sur la nécessité d’un Moyen-Orient « exempt de nucléaire » (2). La « non-prolifération » dans ce contexte peut se comprendre comme ne s’appliquant qu’à d’autres pays, comme l’Iran, qui sont depuis longtemps la cible des planificateurs militaires US et israéliens.
Les gouvernements Obama et Netanyahu ont récemment annoncé qu’ils s’opposeraient à toute tentative visant à prendre Israël pour cible dans les négociations pour un Moyen-Orient « exempt d’armes nucléaires ». Le problème avec cette annonce est qu’Israël est justement le seul pays au Moyen-Orient à l’heure actuelle à posséder l’arme nucléaire. A la lumière de cela, toute volonté d’empêcher qu’Israël soit « pris pour cible » est inévitablement un obstacle sur la voie du désarmement nucléaire dans la région.
Israël et les Etats-Unis insistent beaucoup sur les tentatives prétendues de l’Iran pour développer l’arme nucléaire. Cette campagne de propagande semble devoir porter ses fruits à la lumière de l’annonce récente de l’Iran qu’il prévoyait l’ouverture en septembre d’une centrale nucléaire dans le sud du port de Bushehr (3). Les officiels US et israéliens affirment que l’Iran est en train d’enrichir de l’uranium dans le cadre d’un programme nucléaire civil, tout en utilisant secrètement son stock d’uranium au développement de l’arme nucléaire. Ceux qui lancent de telles affirmations sont incapables d’expliquer pourquoi l’Agence internationale de l’Energie atomique (AIEA) - en plus des estimations des renseignements nationaux états-uniens - n’a réuni aucune preuve d’un développement d’arme nucléaire en Iran, en dépit des inspections innombrables par les observateurs internationaux (4). Ceux qui prétendent que l’Iran représente une menace sont tout aussi incapables d’expliquer pourquoi les inspecteurs n’arrivent pas à découvrir la moindre preuve que l’Iran produirait de l’uranium hautement enrichi (d’une qualité suffisante pour développer une arme nucléaire), à part qu’il produit de l’uranium faiblement enrichi, utilisable par des centrales nucléaires (5).
Malgré les objections ci-dessus, la campagne de propagande américano-israélienne a réussi à occulter le franc mépris d’Israël et des Etats-Unis pour le désarmement nucléaire. Il faut rappeler que les USA ont ouvertement violé le TNP en fin d’année dernière en annonçant qu’ils extrairaient du plutonium de leurs propres réacteurs nucléaires pour créer une nouvelle génération d’armes nucléaires (Pour plus d’informations voir l’article original).
Selon un récent sondage de Fox News, d’avril 2010, 65% des Etats-uniens sont d’accord pour que « les Etats-Unis agissent militairement afin d’empêcher l’Iran de produire des armes nucléaires » (6). Soit une augmentation de 4% depuis septembre 2009. Fin 2009, un sondage CNN révélait le taux incroyable de 88% d’Etats-uniens qui croyaient que l’Iran était en train de développer l’arme nucléaire (+ 27% par rapport à décembre 2007 (7). De même, un sondage du Centre des Etudes iraniennes à l’université de Tel-Aviv montrait que 81% des Iraniens pensaient que l’Iran allait développer une arme nucléaire, sondage effectué mi-2009 (8).
Les récentes révélations qu’Israël se dirige avec l’aide américaine vers la reconstitution de son programme nucléaire sont ignorées par la presse US. Dans le même temps, les efforts des Etats-Unis pour développer leur propre stock nucléaire sont complètement occultés, en dépit de l’obsession tant des USA que d’Israël avec les armes nucléaires fictives de l’Iran. L’administration Obama et les médias de masse sont en train de promouvoir une version falsifiée qui représente les USA comme engagés dans la transparence et le désarmement nucléaires, et leurs ennemis dans l’opposition à de telles pratiques. Cette stratégie n’est nulle part plus évidente que dans les attaques continues de l’administration Obama contre la « menace nucléaire » de l’Iran, menées parallèlement aux annonces d’Obama pour un nouvel engagement dans « la transparence nucléaire ». Plus explicitement, l’administration Obama a rendu public le nombre total (jusqu’ici confidentiel) d’ogives nucléaires opérationnelles US existant aujourd’hui - et qui se monte à un peu plus de 5 000 (9). Bien que cette dernière démarche aille dans le bon sens en ce qu’elle attire l’attention sur le stock massif des Etats-Unis, elle s’accompagne avec cynisme d’une autre annonce, discrète celle-ci, du Département de l’Energie (faite initialement en septembre 2009), que les USA se préparent à développer une nouvelle génération d’armes nucléaires, au lieu de s’orienter vers le désarmement nucléaire comme l’exigent les dispositions du TNP (10).
L’administration Obama lance des affirmations orwelliennes comme quoi elle agit pour le désarmement - alors qu’en réalité elle fait tout le contraire en reconstituant son arsenal vieillissant. Dans le même temps, Obama diabolise des nations étrangères comme l’Iran, alors que les inspecteurs internationaux et même les agences de renseignements US admettent que ce pays ne développe pas l’arme nucléaire (au moins d’après toutes les informations disponibles).
La secrétaire d’Etat Hillary Clinton a déclaré après la publication de l’administration sur le stock nucléaire US, « Nous pensons qu’il est dans l’intérêt de notre sécurité nationale d’être transparents autant qu’il nous est possible de l’être à propos du programme nucléaire des Etats-Unis... Ce qui est important, c’est que les Etats-Unis ne vont plus laisser les autres pays dans l’ignorance. » (11). De telles déclarations sont pour le moins non sincères, au moment où les USA décident de réactualiser leurs armes jugées obsolètes, et que la moindre information à ce sujet est absente de la presse. Au lieu de cela, les lecteurs sont soumis aux informations d’Associated Press qui prétendent que l’administration Obama est « sérieuse à propos de l’arrêt de la propagation des armes atomiques et de la réduction de leur nombre. » (12).
(JPG)
Réacteur de Bushehr en cours de construction, et qui devrait être opérationnel en septembre.
(AFP)
La focalisation US sur un programme d’armement nucléaire non existant en Iran fait fureur dans les médias US. Selon une recherche exhaustive de la base de donnée Lexis Nexis, les mots « Iran » et « armes nucléaires » sont apparus dans près de 1 000 articles du New York Times, The Washington Post, ABC, NBC, CBS, CNN, Fox et MSNBC, de janvier à juin 2010. En revanche, le programme « de modernisation du Complexe » que les Etats-Unis ont eux-mêmes annoncé publiquement - et auquel ils ont affecté 55 milliards de dollars pour l’exploitation de mines de plutonium et celle d’uranium enrichi à partir des centrales nucléaires existantes pour les utiliser dans des ogives nucléaires (13) - ce programme n’a pas mérité d’être cité une seule fois dans les médias susnommés de septembre 2009, quand le programme a été annoncé pour la première fois, à juin 2010, peu après l’annonce d’Obama de son engagement renouvelé pour la « transparence » et le « désarmement » nucléaires.
Il est troublant de voir le projet US pour la production d’armes nucléaires totalement censuré dans le discours public. Obama a juré de « rechercher la paix et la sécurité dans un monde sans armes nucléaires ». Les projets du Département de l’Energie trahissent de la façon la plus claire cette promesse, et vont à l’encontre des obligations qu’ont les USA en vertu du TNP de conduire le désarmement nucléaire des Etats-Unis, et non leur réarmement. Il n’est pas surprenant que le monde des médias US ne tienne pas compte de cela, considérant que les journalistes américains sont fortement tributaires des sources officielles pour leurs articles et étant donné que les journalistes voient la politique étrangère US comme bienveillante et humanitaire dans son intention. En ne voulant pas voir le mépris des Etats-Unis pour la non-prolifération, les médias garantissent que les Américains vont rester dans l’ignorance de l’engagement éhonté de leur pays pour une politique de puissance, aux dépens de la sécurité et de la stabilité mondiales.
Notes
1) Barak Ravid et Reuters, Rapport : un document secret révèle un partenariat nucléaire israélo-américain, Ha’aretz, 8 juillet 2010
2) Mark Weiss, Israël pour le boycott du projet de Moyen-Orient exempt de nucléaire, Irish Times, 31 mai 2010
3) DPA, L’Iran annonce que la centrale nucléaire de Bushehr sera prête en septembre, Ha’aretz, 7 juillet 2010
4) Sylvia Westall, Rien ne montre que l’Iran recherche l’arme nucléaire : la nouvelle direction de l’AIEA, Reuters, 3 juillet 2009 ; Mark Mazzetti, D’après les USA, l’Iran a terminé ses travaux pour l’arme atomique, The New York Times, 3 décembre 2007
5) BBC, L’Iran prétend à une production d’uranium mieux enrichi, BBC, 24 juin 2010
6) Pour les chiffres fournis à l’opinion publique iranienne, voir le collecteur de sondages, Polling Report
7) Ibidem
8) Djallal Malti, Israël garde un œil inquiet sur les troubles en Iran, AFP, 24 juin 2009
9) AP, Les USA dévoilent les détails de l’inventaire de leurs armes nucléaires, Foxnews.com, 3 mai 2010
10) Matthew Cardinale, L’agence nucléaire US pousse à la production d’une nouvelle bombe, Truthout/Inter Press Service, 30 septembre 2009
11) AP, Les USA dévoilent les détails de l’inventaire de leurs armes nucléaires, Foxnews.com, 3 mai 2010
12) Ibidem
13) Matthew Cardinale, L’agence nucléaire US pousse à la production d’une nouvelle bombe, Truthout/Inter Press, 30 septembre 2009
10 juillet 2010 - Truthout - traduction : JPP
Lien

Je ne jurerai pas fidélité à Israël

publié le mardi 20 juillet 2010
Akiva Eldar

 
Pourquoi le gouvernement demande-t-il que seules les personnes sollicitant la nationalité israélienne déclarent leur loyauté à l’état juif et démocratique ? Je veux le faire aussi !
Le temps est venu pour nous tous, que nous soyons juifs, musulmans, ultra orthodoxes ou laïques, de promettre loyauté au seul état juif démocratique du monde. A une condition : il faut que la cérémonie d’engagement ait lieu dans la cour du Tombeau des Patriarches après une visite du centre d’Hébron.
Chaque citoyen saura alors ce que le pays fait en son nom dans la cité des Patriarches. Chaque mère juive saura "où la seule démocratie du Moyen-Orient" envoie ses enfants. Ceux qui aiment ce qu’ils verront signeront la déclaration. Ceux qui ne trouveront pas à Hébron les preuves que les valeurs et les principes de la démocratie sont respectés, refuseront.
Avant de commencer la visite guidée du centre de Hébron, il faut se rafraîchir la mémoire : l’accord de Hébron qui a été signé en 1997 entre le gouvernement de Netanyahu et l’Autorité Palestinienne divise Hébron en deux parties. D’un côté un espace arabe contrôlé par l’Autorité Palestinienne (H1) et de l’autre un espace juif contrôlé par l’armée israélienne (H2). Dans la partie arabe vivent 120 000 Palestiniens et dans la partie juive, qui comprend la vieille ville et le centre commercial de la ville, il y a 500 Juifs et 30 000 Arabes. Afin de prévenir les conflits, Israël a imposé des règles draconiennes de séparation physique entre les deux populations et a réduit drastiquement la liberté de mouvement des Palestiniens dans la plus grande partie du territoire H2.
Un couple de chiens haletants nous accueillent à l’entrée de la rue Shuhada qui traverse le vieux quartier de Hébron qui mène au Tombeau des Patriarches. Les portes des magasins sont fermées et le marché est vide.
Quelqu’un a recouvert les graffitis racistes de visages souriants sur fond rose.
Une étude de la zone autour de la colonie juive menée par B’Tselem et l’Association pour les Droits Civils en Israël à la fin de 2006, a révélé que 1829 magasins palestiniens (plus de 75% de tout le commerce de la zone étudiée) ont été fermés ces dernières années et plus de 1000 maisons (42%) ont été abandonnées.
Yéhuda Shaul, fondateur de "Briser le silence" dit que plus de 40% des résidents Palestiniens ont quitté la zone.
Des soldats désoeuvrés jettent un coup d’oeil nonchalant aux visiteurs et voyant qu’il s’agit "des leurs" ils s’éloignent (peut-être pour aller au cours de danse). L’IDF (l’armée israélienne NdT) a assuré à la Haute Cour de Justice il y a deux, qu’il n’y avait plus de restrictions aux mouvements des Palestiniens, mais les Palestiniens n’osent pas s’approcher de cette zone.
Ils savent qu’à chaque coin de rue on leur demandera leurs papiers et qu’on les fouillera. Eran Efarti qui a servi au poste militaire de Abu Snuneh en 2007 dit que, entre autres instructions, ils recevaient l’ordre de faire en sorte que les habitants "se sentent persécutés".
Dans les données répertoriées par "Briser le silence" il y a des témoignages de soldats qui décrivent les moyens imaginés pour provoquer un tel sentiment. Par exemple faire un recensement de la population en plein milieu de la nuit (l’IDF appelle cela "cartographier") ou taper sur des marmites.
Un jeune homme maigre galope dans un champ sur un cheval blanc, les franges (du sous-vêtement religieux que portent les juifs NdT)) dépassant de sa chemise. Au pied de Beit Hadassah, Shaul met sa kippa noire (la kippa est obligatoire pour entrer dans un lieu de culte juif NdT) et nous indique l’école de filles palestinienne.
Il dit qu’il a une vidéo dans son bureau qui montre comment les enfants juifs du quartier ont l’habitude de tuer l’ennui le Shabbat en jetant des pierres aux gamines de l’école.
Dans une allée qui mène au marché et qui a été fermée suite au massacre qui a eu lieu à la Tombe des Patriarches au début de 1994 [1] un groupe de jeunes juifs poussent une charrette chargée de matériel de construction. Derrière les portes barricadées des échoppes, sous le nez des soldats, ils construisent une nouvelle petite colonie.
A l’entrée de la Tombe des Patriarches nous avons été arrêtés par six Policiers des Frontières. Leur commandant, qui nous a été rapidement dépêché, nous a expliqué que nous ne pouvions pas entrer sur le site avec Yehuda Shaul parce que ce dernier appartenait à un groupe "à caractère politique". L’officier nous a confirmé que deux ou trois jours plus tôt, Noam Arnon, le porte parole de la Communauté Juive de Hébron, qui représentait pour l’occasion le Ministre des Affaires Etrangères, avait accompagné un groupe de visiteurs au Tombeau des Patriarches. Les colons de Hébron, comme chacun le sait, forment un groupe qui n’a aucun "caractère politique".
Les actions de l’état dans la cité où les Patriarches de la nation furent enterrés, à Shekh Jarrah dans la vallée du Jourdain (où Israël expulse des Palestiniens NdT) et dans la bande de Gaza, n’ont rien à voir avec le judaïsme ou la démocratie. Aussi longtemps que l’état juif démocratique montrera ce visage, je refuserai de m’engager à être loyal envers lui.
[1] Baruch Godstein a tué plusieurs dizaines de Palestiniens pendant une prière du Ramadan.
publié par Haaretz
et en français par le Grand Soir
Traduction : D. Muselet

"Je suis optimiste pour la Palestine"

publié le mardi 20 juillet 2010
entretien avec Jérôme Champagne

 
Ancien directeur des relations internationales à la Fifa, Jérôme Champagne qui vient d’être nommé conseiller de l’Autorité palestinienne pour le développement du sport nous fait part de son « optimisme ».
Ancien directeur des relations internationales à la Fédération internationale de football association (Fifa), Jérôme Champagne vient d’être nommé conseiller de l’Autorité palestinienne pour le développement du sport.
Jeune Afrique : Pourquoi avoir accepté de travailler avec les Palestiniens  ?
Jérôme Champagne  : À mon arrivée à la Fifa, en 1999, le président Joseph Blatter a donné son feu vert pour aider le football palestinien, qui venait d’être affilié. Nous avons réorganisé la fédération et aidé à la construction du premier stade aux normes internationales. Maintenant, la Palestine reçoit des équipes, à Al-Ram. C’est un vrai changement politique, permis par le dynamisme de Djibril Rajoub, le président de la fédération. Depuis deux ans, il fait vraiment bouger les choses, et j’ai été honoré de son offre.
Quel peut être le rôle du sport dans la situation politique actuelle  ?
Le sport est un élément très important de l’État que construisent Mahmoud Abbas et le Premier ministre, Salam Fayyad [1]. Je crois qu’il peut contribuer à rapprocher les adversaires. Statutairement, le président de la fédération est cisjordanien et le vice-président gazaoui. En 2008, tout le monde, même Ismaïl Haniyeh [le chef du Hamas, NDLR], a assisté au premier match à domicile de l’équipe palestinienne, avec une écharpe aux couleurs nationales.
Quelles vont être vos missions  ?
Je vais donner des conseils pour le lancement, en août, d’une Ligue professionnelle et le développement du foot, y compris à Gaza. L’objectif est aussi de trouver les solutions pour faciliter le déplacement des joueurs et obtenir des financements privés, notamment dans la diaspora. Nous soutiendrons aussi le football féminin et d’autres sports. Le manque d’infrastructures est un obstacle majeur, mais nous disposons de sept petits stades de qualité. Et une salle multisport de trois mille places a été récemment bâtie à Tulkarem. Je suis optimiste, la Palestine regorge de jeunes talents.
[1] il s’agit bien évidemment d’un pseudo Etat, économique et non politique ou institutionnel, puisque l’occupation israélienne demeure, colonisation à outrance en Cisjordanie -dont la judéisation accélérée de Jérusalem-Est- et blocus cosmétiquement allégé de Gaza
propos recueillis par Constance Desloire, publié par Jeune Afrique le 12 juillet
note : C. Léostic, Afps

Des leaders arabes sionistes ?

Ecrit par PNN
20/07/2010
PNN – Bethléem – Le numéro 2 d’Al-Qaïda Ayman Al-Zawahiri a délivré un nouveau message au monde : les leaders arabes sont des sionistes. 
Ce nouveau discours d’Al-Zawahiri, son premier depuis décembre dernier, visait le roi Abdullah d’Arabie Saoudite, le Président égyptien Hosni Moubarak ainsi qu’au Président palestinien Mahmoud Abbas.
Tous ces leaders arabes ont selon lui “cédé” sur la Palestine, notamment l’Egypte, qui construit des barrières souterraines afin de bloquer les tunnels vers Gaza. Or ces tunnels permettent au Hamas d’approvisionner son marché noir, alors que les frontières officielles de Gaza souffrent du blocage.
Quant au leader jordanien Abdullah II, Al-Zawahiri l’accuse de « fournir des services aux renseignements américains et au Mossad israélien. » 
Le Président palestinien ne bénéficie d’aucune grâce de la part de Zawahiri, qui affirme qu’Abbas « aide le Mossad à capturer et tuer les Moudjahidin. »
Le roi Abdullah d’Arabie Saoudite a été critiqué à propos de l’Initiative de Paix de la Ligue Arabe en 2002. Ebauchée en Arabie Saoudite, cette initiative statue une reconnaissance de l’Etat d’Israël, lui garantit la paix et la sécurité dans les frontières de 1967, et trouve une solution juste pour les réfugiés.
Une initiative qui remet « la majeure partie de la Palestine aux Juifs » selon le numéro 2 d’Al-Qaïda.
Il conclut son allocution en raillant le Président américain Barack Obama pour son plan en Afghanistan, et exprime son soutien aux actions militaires entreprises par les Talibans, ne manquant pas de féliciter leur chef, le mollah Omar.

Davutoglu rencontre Mechaal à Damas

21/07/2010
L'entrevue entre le chef de la diplomatie turque et le chef du Hamas en exil survient alors que les relations entre la Turquie et Israël, deux anciens alliés, sont au plus bas.
Le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu a rencontré lundi soir à Damas le chef du Hamas en exil Khaled Mechaal, a annoncé hier l'agence de presse Anatolie. La rencontre dans la capitale syrienne a été confirmée par le mouvement islamiste palestinien. Les deux hommes ont discuté des efforts pour rapprocher les positions entre le mouvement radical Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, et le Fateh du président palestinien Mahmoud Abbas, selon Anatolie, qui a précisé que le processus de paix au Proche-Orient a également été abordé.
Cette rencontre survient alors que les relations entre la Turquie et Israël, deux anciens alliés, sont au plus bas après l'attaque israélienne contre une flottille d'aide humanitaire pour Gaza dans les eaux internationales, au cours de laquelle neuf Turcs ont été tués le 31 mai. Israël, qui considère le Hamas comme un mouvement terroriste, a réagi avec colère lorsque des dirigeants turcs ont par le passé rencontré des responsables du Hamas. M. Davutoglu effectuait lundi une visite d'une journée à Damas, avant de se rendre en Afghanistan pour la conférence internationale sur l'avenir de ce pays.
Pour sa part, le Hamas a indiqué sur son site Internet que les deux hommes avaient discuté « des moyens de briser l'embargo imposé à Gaza » et que M. Davutoglu « a assuré que son pays poursuivra ses efforts pour sa levée ». M. Davutoglu a également affirmé, selon le Hamas, que son pays continuerait à réclamer « des excuses d'Israël » après son raid sur la flottille, « des indemnités pour les familles des martyrs et des blessés », ainsi que « la formation d'une commission d'enquête internationale et indépendante ». M. Mechaal a, de son côté, critiqué les mesures prises par les autorités israéliennes pour « renforcer la colonisation » en Cisjordanie et pour « judaïser » Jérusalem. Lors de cet entretien, le chef du Hamas a rendu hommage à la Turquie pour son « soutien à la cause palestinienne ».
Au plus fort de la crise entre Israël et la Turquie, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan avait déclaré qu'il rejetait l'étiquette de « terroriste » appliquée au Hamas, ajoutant que ses militants sont des « résistants luttant pour défendre leur terre ». Pour le gouvernement turc, qui est issu de la mouvance islamique, la paix est impossible au Proche-Orient si le Hamas est exclu du processus.
L'attaque meurtrière des commandos israéliens sur la flottille a entraîné le rappel par la Turquie de son ambassadeur à Tel-Aviv et l'annulation de manœuvres militaires conjointes. En février 2006, Ankara avait déplu à Israël en accueillant une délégation menée par Khaled Mechaal, destinée selon la partie turque à convaincre le mouvement palestinien de déposer les armes. En janvier 2009, une délégation turque menée par M. Davutoglu avait agi comme médiateur entre les dirigeants du Hamas en Syrie et des responsables égyptiens pour négocier un cessez-le-feu et mettre un terme à l'offensive israélienne massive sur Gaza.