lundi 20 juin 2011

Un Accord entre Palestiniens et Israeliens est urgent selon Shimon Peres

20/06/2011 
Jerusalem – PNN – 
Le Président israélien Shimon Peres a déclaré dimanche que le temps presse et qu'un accord de paix avec les palestiniens est urgent. Dans une interview pour CNN, le Président a dit que ''c'est très urgent. Je pense qu'aucun des deux camps n'a beaucoup de temps. Nous devons agir de façon dynamique.''
En l'absence de négociations, l'Autorité Palestinienne entend demander la reconnaissance d'un État palestinien indépendant auprès de l'ONU en septembre.
Le Président Peres insiste sur le fait que si les palestiniens déclare un État indépendant aux Nations Unies en dehors d'une Paix négociée, ce serait une erreur.
''S'il y a une déclaration, cela ne va pas changer la situation. Ce n'est pas suffisant de déclarer, il faut un accord'' a t-il dit.
Peres a apporté son soutien à une solution à deux États, comme l'a souligné le Président US Barack Obama dans son discours sur le Moyen-Orient le mois dernier. Le Président israélien croit que la solution à un État trahirait la nature juive de l'État d'Israël.
''S'il y a un seul État sans majorité claire, ou un État sans majorité juive, cela irait à l'encontre de tout ce pour quoi nous essayons de travailler'' a déclaré Peres.
Il a aussi ajouté que le gouvernement Netanyahu ''essai d'arriver à la paix.'' 

Prendre ses responsabilités

publié le lundi 20 juin 2011
Dominique Vidal

 
En trois décennies de reportages journalistiques en Israël, je n’avais jamais ressenti une telle atmosphère de panique au plus haut niveau.
Affirmant que le conflit avec les Palestiniens serait « insoluble [1] », le Premier ministre Benyamin Netanyahou parle de réunir une « majorité morale » (sic) de trente à cinquante pays (sur 192 !). Sa challenger Tsipi Livni, leader du parti Kadima, estime que ces déclarations « enterrent la perspective d’un accord de paix et d’une vie normale [2] ». Quant au président Shimon Peres, il s’inquiète : « Nous allons dans le mur. (…) Quiconque accepte le principe de base des frontières de 1967 bénéficiera du soutien international. Quiconque le refusera perdra le monde [3]. »
Voilà qui en témoigne sans le moindre doute : c’est une bataille décisive qui se livre actuellement sur la scène internationale. Près de soixante-quatre ans après le partage de la Palestine par l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU) en deux Etats, dont seul le premier a vu le jour, la question de la reconnaissance internationale du second et de son admission aux Nations unies semble désormais à portée de main. La majorité requise des deux tiers est en vue, et, d’ici à septembre, elle pourrait être largement dépassée. Et si, titulaires d’un droit de veto au Conseil de sécurité, les Etats-Unis peuvent bloquer pour un temps ce processus, ils risqueraient de payer un tel sabotage très cher, alors qu’ils tentent d’accompagner les révolutions arabes en cours…
Soyons clairs : une victoire dans cette bataille, dorénavant possible, ne résoudrait pas tous les problèmes d’un coup de baguette magique. De la délimitation précise des frontières au démantèlement des colonies, de la destruction du mur aux garanties de la sécurité pour les deux peuples, en passant par les modalités de la mise en œuvre du droit au retour de réfugiés, tout resterait à négocier, puis les résultats de cette négociation à imposer. La reconnaissance de l’Etat palestinien dans les frontières d’avant la guerre de 1967 et avec Jérusalem-Est pour capitale ne constituerait donc qu’une étape dans la lutte pour l’autodétermination de ce peuple, condition sine qua non d’une paix durable au Proche-Orient…
Mais cette étape-là modifierait profondément la « règle du jeu ». Sur le terrain, Israël demeurerait l’occupant et la Palestine l’occupée, mais cette dernière ne serait plus abandonnée dans ce face à face inégal par une communauté internationale aussi lâche qu’impuissante. Reconnus Etats souverains l’un comme l’autre, ils disposeraient, aux yeux de l’ONU et donc de la communauté internationale, des mêmes droits et des mêmes devoirs, y compris le recours au chapitre VII. Et cela transformerait les conditions mêmes des tractations : celles-ci se dérouleraient, non plus bilatéralement et sous les auspices d’un parrain partial, mais dans le cadre des Nations unies et sur la base de leurs résolutions.
Qu’on lise les commentaires des médias israéliens et pro-isaéliens : il n’est pas besoin d’être Hercule Poirot ou Maigret pour deviner qui perd et donc qui gagne à ces changements. Il n’est toutefois pire autiste que celui qui ne veut pas comprendre. Alors que ce combat majeur devrait mobiliser les énergies de tous les amis de la Palestine afin de faire entendre et donc peser la voix des peuples massivement solidaires, certains font la fine bouche et accumulent les arguties… contre la reconnaissance de l’Etat de Palestine. Ce serait un « piège », prétend l’un ; une « trahison », renchérit l’autre ; « attention aux illusions », conclut le troisième…
A ces révolutionnaires « stratèges » auto proclamés et omniscients ès libération du monde entier, une réponse simple s’impose. Primo, c’est aux Palestiniens et à eux seuls de décider comment ils entendent défendre leur cause : toute prétention à décider à leur place relève d’une sorte de « néocolonialisme » appliqué au mouvement de solidarité. Secundo, après la réconciliation intervenue entre Fatah et Hamas et qui débouchera […], espérons-le, sur un gouvernement d’union préparant des élections démocratiques, il serait irresponsable de continuer à jeter de l’huile sur le feu d’une division mortifère : lorsque Khaled Meechaal se prononce pour un Etat dans les frontières de 1967, pourquoi se livrer à la surenchère ? Tertio, l’enjeu ne concerne pas les dogmes ou les phantasmes politiciens de tel ou tel, mais l’avenir d’un peuple qui, depuis des décennies, est discriminé en Israël et privé de tout droit en Palestine occupée comme dans la plupart des pays où il vit en exil, à commencer par celui de vivre librement et en paix dans une patrie souveraine.
Chaque véritable ami de la Palestine - qu’il accepte la perspective d’un Etat palestinien aux côtés d’Israël ou rêve d’un Etat binational - ne devrait avoir pour l’heure qu’une priorité : contribuer à la victoire de la grande campagne engagée par le mouvement national palestinien enfin réunifié. Notre mission spécifique : peser suffisamment pour que la France, sans attendre, reconnaisse l’Etat de Palestine et rassemble autour de cette position, d’abord au sein de l’Union européenne, puis à l’Assemblée générale et au conseil de sécurité de l’ONU. Tel-Aviv et Washington ayant refusé les ultimes négociations proposées par Paris, il y a encore moins de raison d’hésiter.
Voilà ce que nos amis palestiniens - tous nos amis palestiniens - nous demandent. Plus que jamais, les partisans du « tout ou rien » sont les partisans du « rien du tout ». La « radicalité » au nom de laquelle certains s’opposent à la reconnaissance de l’Etat de Palestine les conduira-t-elle à partager le refus de Netanyahou et de Lieberman ? Ce serait quand même paradoxal…
Répétons-le : sauf à prendre son nombril pour le centre du monde, chacun de nous doit prendre ses responsabilités. La libération de la Palestine ne s’accomplira pas en France selon une stratégie française, mais en Palestine et dans l’arène internationale en vertu d’une stratégie palestinienne élaborée unitairement, avec la solidarité active des Français et de tous les peuples épris de liberté dans le monde.
[1] Haaretz, 15 juin 2010. 
[2] Haaretz, 16 juin 2010.
[3] Haaretz, 17 juin 2010.
Dominique Vidal est Co-auteur avec Alain Gresh et Emmanuelle Pauly des 100 clés du Proche-Orient, Fayard, Paris, 2011.

Le besoin d’une position politique claire

publié le lundi 20 juin 2011
Salah Hamouri

 
Nous sommes aujourd’hui dans une nouvelle situation après les révoltes du monde arabe, la cause palestinienne peut redevenir une priorité dans certains pays ou le peuple se bat pour ses droits.
Depuis plus de vingt ans, la cause palestinienne est transférée d’une conférence á une autre , d’ une administration américaine á des dirigeants européens qui voudraient trouver une fin á ce conflit mais rien n’ a pu être achevé même au minimum pour les points essentiels . Aujourd’ hui, on peut se demander ce que la nouvelle initiative française pour une conférence de paix cet été va nous apporter.
On peut se demander si cette initiative a été présentée pour servir les intérêts de la France sur la scène internationale ou ceux du peuple palestinien ou bien encore pour aider les américains á administrer la crise. Nous sommes aujourd’hui dans une nouvelle situation après les révoltes du monde arabe, la cause palestinienne peut redevenir une priorité dans certains pays ou le peuple se bat pour ses droits. La réconciliation inter palestinienne est aussi un facteur primordial.
L’Autorité Palestinienne a accepté cette initiative très vite mais avant, il faudrait que la France sorte du cercle de l’influence américaine et adopte une position claire face á la politique de l’occupation israélienne. Cette occupation est illégale devant le droit international et les droits légitimes du peuple palestinien doivent être reconnus avant tout début de conférence ou de négociations y compris le droit au retour des réfugiés ( résolution 194).
Notre demande est claire, avant tout début de conférence ou d’ initiative , nous demandons le respect des résolutions des Nations unies et du droit international .
Il faudrait aussi adopter une position claire et condamner le nettoyage ethnique de Jérusalem que les nations démocratique critiquent avec tiédeur en restant inactives.
Nous remercions les pays qui apportent une aide économique à l’Autorité Palestinienne mais cela ne peut remplacer ce à quoi nous aspirons , l’ indépendance et la liberté .
La Palestine ne doit pas être un champ d’expérimentation diplomatique car nous payons l’échec de chaque conférence et chaque échec renforce et légitimise un peu plus l’ occupation , Si le peuple palestinien est acculé et n’ a plus aucun choix, le désespoir pourrait amener à une explosion dans le pays .
Pour finir, je veux remercier au nom de mes camarades tous les amis du peuple palestinien en France ou ailleurs.
Je ne vous répéterai jamais assez que pour nous, vous êtes une porte ouverte sur l’ espoir .
Salah Hamouri le 13 juin 2011 Prison de Guilboa , section 1

Bateau français pour Gaza : Enorme succès de la manifestation de Marseille

publié le lundi 20 juin 2011
AFPS

 
Quelques milliers de personnes réunies sur le Vieux port ont manifesté samedi 18 juin leur soutien à la campagne "un bateau français pour Gaza", dont les bateaux se joindront dans les tout prochains jours à la Flottille de la Liberté II, pour exiger la fin du blocus illégal de Gaza et l’application du droit international.
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Des juifs américains dans le bateau de la flottille pour Gaza

20/06/2011
Plusieurs Américains d'origine juive seront à bord du bateau américain qui fera partie de la nouvelle flottille en route pour Gaza dans la dernière semaine de juin, a indiqué lundi l'organisatrice de la mission Leslie Cogan.
"Nous avons 36 passagers, plus quatre membres d'équipage et neuf journalistes. Nous n'avons aucune arme. Nous cherchons la justice pour Gaza", a-t-elle indiqué lors d'une conférence de presse. Quelque 28% des passagers du bateau américain sont d'origine juive, a expliqué Leslie Cogan.
Richard Levy, lui-même passager d'origine juive, a souligné qu'il "est important qu'il y ait des juifs sur ce bateau". "Le lobby juif dans ce pays est si puissant", a-t-il ajouté.
"Nous ne pouvons pas être en faveur du blocus de Gaza par les Israéliens, c'est moralement et juridiquement insupportable", a-t-il ajouté. "Il ne faut plus que des gens soient assassinés au nom des juifs", a-t-il dit.
Le bateau "The Audacity of Hope" partira d'Athènes et se joindra à la flottille qui comptera au total une dizaine de bateaux avec à leur bord entre 500 et 600 passagers issus de 22 pays, a précisé Leslie Cogan.
Le navire américain transportera aussi 3 000 lettres de soutien au peuple de Gaza, "ce sera un cargo d'amitié, un cargo de paix", a-t-elle ajouté.
Leslie Cogan a également expliqué que l'objectif de cette mission était d'alerter le Congrès américain. "Nous sommes 36 passagers mais des milliers d'Américains feront en fait route avec nous sur ce bateau", a-t-elle dit.
Neuf passagers turcs, à bord de l'un des navires de la première flottille vers Gaza, avaient été tués en mai 2010 par un commando israélien qui cherchait à empêcher tout débarquement. Cela avait entraîné une vague de protestations au sein de la communauté internationale.
Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, avait demandé fin mai "à tous les gouvernements concernés" d'user de leur influence pour décourager toute nouvelle flottille vers Gaza, craignant que cela ne dégénère en incidents violents.

Une majorité de Palestiniens pour l'unité sur la ligne de l'OLP pas du Hamas (sondage)

20/06/2011
Une nette majorité de Palestiniens (61%) veut que le gouvernement d'indépendants que tentent de former le Fatah et le Hamas suive la ligne de l'OLP et du président Mahmoud Abbas, et non celle du mouvement islamiste, selon un sondage publié lundi.
En outre, une majorité (59%) croit au succès de la réconciliation en cours entre les mouvements rivaux, mais plus de la moitié (55%) en attend de nouvelles sanctions internationales, contre 37% de l'avis opposé sur ces deux questions, révèle l'enquête réalisée par le Palestinian Center for Policy and Survey Research (PSR) à Ramallah (Cisjordanie).
Le gouvernement de réconciliation devra suivre la politique de M. Abbas et de l'OLP (Organisation de libération de la Palestine) qu'il préside, selon 61% des personnes interrogées, une minorité de 18% privilégiant le programme du Hamas.
En outre, le candidat proposé par le Fatah pour diriger ce gouvernement transitoire, l'actuel Premier ministre de l'Autorité palestinienne Salam Fayyad, (à 45%) arrive loin devant Jamal al-Khodari, député indépendant de Gaza soutenu par le Hamas (22%), 12% allant à d'autres personnalités.
La moitié estime que les deux mouvements sortent tous deux gagnants de la réconciliation conclue le 27 avril au Caire, tandis que 12% et 11% considèrent respectivement le Hamas et le Fatah comme le vainqueur, précise le sondage.
S'agissant des facteurs qui ont permis la réconciliation, une majorité relative l'attribue à la chute du président égyptien Hosni Moubarak (29%), devant les manifestations populaires pour la fin de la division en Cisjordanie et dans la bande de Gaza (27%), l'échec des négociations avec Israël (21%) et la contestation du régime de Damas, qui abrite la direction du Hamas (12%).
Mahmoud Abbas a réaffirmé à maintes reprises que le nouveau gouvernement suivrait le programme de l'OLP. Le chef du mouvement islamiste Khaled Mechaal a pour sa part annoncé que le Hamas s'engageait à "l'objectif national commun" d'un Etat palestinien sur les frontières de 1967 et ne s'opposerait pas à la reprise des pourparlers avec Israël.
Cette enquête a été réalisée en face à face sur un échantillon de 1.200 adultes du 16 au 18 juin en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, avec une marge d'erreur de 3%. 

Fateh et Hamas campent sur leurs positions pour le choix du Premier ministre

20/06/2011
Le Fateh du président palestinien Mahmoud Abbas et le Hamas ne parviennent toujours pas à s'entendre sur le prochain chef du gouvernement, bloquant une réconciliation pour laquelle le mouvement islamiste a déjà donné des gages.
Une rencontre prévue mardi au Caire entre Mahmoud Abbas et le chef du Hamas Khaled Mechaal pour trancher la question de la formation d'un gouvernement d'indépendants a été reportée sine die.
"La véritable raison du report de la formation du gouvernement et de la rencontre est le désaccord sur (l'actuel Premier ministre de l'Autorité palestinienne Salam) Fayyad pour diriger le nouveau gouvernement", a indiqué à l'AFP un responsable palestinien sous le couvert de l'anonymat.
"Le président Abbas insiste pour présenter Salam Fayyad, que le Hamas refuse catégoriquement et sans appel, ce qui a conduit les deux parties à reporter la réunion, plutôt que de devoir annoncer l'effondrement de la réconciliation" conclue le 27 avril au Caire, a expliqué ce responsable.
Le choix de "M. Fayyad n'est pas souhaitable car son nom est lié à la division palestinienne, à l'endettement de l'économie palestinienne et aux campagnes des services de sécurité contre la résistance", a affirmé lundi à l'AFP Ismaïl Radwane, un dirigeant du Hamas à Gaza.
"La réunion est reportée jusqu'à ce qu'une nouvelle date soit fixée dans les prochains jours afin de garantir la meilleure atmosphère possible pour le succès de l'accord de réconciliation", a déclaré dimanche le responsable de ce dossier au sein du Fateh, Azzam al-Ahmad.
M. Ahmad a précisé que le Fateh avait pris l'initiative de ce report afin de "créer le climat approprié", et de donner davantage de temps aux discussions, M. Abbas étant attendu mercredi pour une visite en Turquie.
Selon Samir Awad, professeur de science politique à l'Université de Bir Zeit, près de Ramallah, "Fayyad est le candidat du président Abbas et non pas du Fateh en tant que tel, où certains sont d'avis de renoncer à sa candidature pour en proposer d'autres".
"Le Hamas a coupé tous les ponts pour accepter Fayyad et persiste dans son refus", a souligné M. Awad, dans une déclaration à l'AFP.
Une renonciation du Hamas à ce rejet paraît d'autant plus improbable qu'il a consenti à des concessions significatives pour sceller la réconciliation, déclenchant une passe d'armes entre Mahmoud Zahar, principal idéologue du mouvement islamiste à Gaza, et Khaled Mechaal, chef du bureau politique, en exil à Damas.
M. Zahar, qui a participé aux discussions avec le Fateh en avril, a reproché à M. Mechaal ses propos au Caire lors de la cérémonie officielle de réconciliation le 4 mai et dans les médias les jours suivants, estimant qu'il n'était "pas mandaté pour faire de telles déclarations".
"Ce que j'ai entendu de Khaled Mechaal lors de la cérémonie de signature au Caire, je ne pensais jamais le lui entendre dire", a confié jeudi à des journalistes le négociateur palestinien Mohammad Chtayyeh, membre du comité central du Fateh.
"Il a dit +nous acceptons deux Etats sur les frontières de 1967+, +nous ne sommes pas pour la violence+ et il a dit +mon cher Abou Mazen (Mahmoud Abbas, NDLR), vous avez négocié avec les Israéliens pendant vingt ans, s'il vous faut davantage de temps, vous avez mon accord", a rappelé M. Chtayyeh.
"Ce qui intéresse la communauté internationale, ce ne sont pas des noms, mais un programme politique qui réponde à ses exigences. Autrement dit le programme politique de l'OLP (Organisation de libération de la Palestine), qui respecte les accords signés, renonce à la violence et accepte le principe d'une solution à deux Etats", a-t-il ajouté.

Flotille vers Gaza: des militants irlandais demandent l'appui de Dublin

20/06/2011
Des militants irlandais participant à la flotille internationale vers Gaza ont appelé lundi le gouvernement irlandais à intervenir auprès d'Israël pour autoriser le passage des bateaux vers l'enclave palestinienne.
Quelque 25 militants irlandais prendront place à bord du "Saoirse" (liberté en gaélique), un des navires de la flotille d'une douzaine de bateaux embarquant des citoyens de plus de 20 pays vers Gaza, selon les organisateurs irlandais.
"Nous appelons le gouvernement irlandais à demander à Israël qu'il autorise l'acccès au port de Gaza. Israël n'a absolument aucun droit, légal ou moral, d'arrêter la flotille", a indiqué le coordinateur des militants irlandais Fintan Lane, qui participait déjà à la première flotille en mai 2010.
Neuf passagers turcs d'un des navires de la première flottille avaient été tués en mai 2010 par un commando israélien qui cherchait à empêcher tout déparquement à Gaza, soulevant une vague de réprobation internationale.
Quelque 130.000 euros de contributions ont permis de financer la campagne irlandaise pour participer à la flotille, et acheminer des biens tels que médicaments et équipements sportifs.
Parmi les participants figurent le député européen du parti socialiste Paul Murphy, l'ancien député du Fianna Fail Chris Andrews, l'ancien international de rugby Trevor Hogan et des conseillers locaux, ainsi que des militants d'Irlande du Nord et de la République d'Irlande.
Les organisateurs turcs ont annoncé vendredi qu'ils renonçaient finalement à la participation du Mavi Marmara, le ferry turc attaqué par le commando israélien en 2010, qui devait à nouveau prendre la tête de la nouvelle flottille internationale. Ils ont invoqué des raisons techniques.
Un responsable gouvernemental israélien a précisé dimanche à l'AFP que sa politique était "inchangée" et que les autorités feraient le nécessaire pour que le blocus maritime de la bande de Gaza soit respecté. 

Jérusalem-Est: Paris préoccupé par l'agrandissement de logements d'une colonie

20/06/2011
La France est "vivement préoccupée" par l’autorisation donnée par Israël en vue d'agrandir 2.000 logements dans une colonie à Jérusalem-Est, a indiqué lundi le ministère des Affaires étrangères, appelant Israéliens et Palestiniens à reprendre les négociations de paix.
"Notre position est constante: la colonisation est illégale au regard du droit international, tant en Cisjordanie qu’à Jérusalem-Est", a réagi Bernard Valero, porte-parole du Quai d'Orsay, au cours d'un point presse.
"Nous appelons les parties à reprendre des négociations sur la base des principes contenus dans l’initiative française présentée par Alain Juppé à MM. (Benjamin) Netanyahu (Premier ministre israélien) et (Mahmoud) Abbas (président palestinien), lors de sa récente visite au Proche-Orient, et à s’abstenir de gestes unilatéraux qui sapent la confiance nécessaire à cette reprise", a ajouté M. Valero.
Le chef de la diplomatie française Alain Juppé avait effectué début juin une visite de 36 heures en Israël et dans les Territoires palestiniens, où il avait défendu un projet de conférence de paix israélo-palestinienne d'ici la fin juillet, à Paris, sur la base des paramètres énoncés par le président américain Barack Obama.
M. Obama s'était prononcé le 19 mai en faveur de pourparlers pour un Etat palestinien sur la base des lignes de 1967, c'est-à-dire couvrant la Cisjordanie, Jérusalem-Est et la bande de Gaza, moyennant des échanges de territoires négociés avec Israël, ce qu'a rejeté Israël.
L'annonce dimanche par le gouvernement israélien d'autoriser l'agrandissement de 2.000 logements dans le quartier de colonisation juif de Ramat Shlomo, dans le secteur oriental annexé de Jérusalem, a coïncidé avec une rencontre à Jérusalem entre M. Netanyahu et la chef de la diplomatie de l'Union européenne Catherine Ashton.
Mardi à Paris, Alain Juppé s'entretiendra avec le ministre israélien de la Défense Ehud Barak, actuellement en France. "Cet entretien sera l'occasion d'aborder la poursuite des efforts français en faveur d'une relance des négociations de paix avant septembre", a affirmé Bernard Valero.
"Il permettra également de rappeler la nécessité pour les autorités israéliennes de poursuivre leur politique d'allègement du blocus de Gaza et de faire le point sur les projets de flottille à destination de Gaza, auxquels la France est opposée", a ajouté le porte-parole.
Une quinzaine de navires en provenance de ports de la Méditerranée devraient appareiller d'ici la fin juin pour Gaza, les organisateurs de cette flottille d'aide humanitaire internationale ayant réaffirmé leur détermination à forcer le blocus israélien sur ce territoire. 

L’ancien patron du Mossad, frappé d'interdiction de déplacement à l’étranger

20 Juin 2011 16:17 
IRIB- L’ancien patron du service d’espionnage israélien, le Mossad, a été frappé d'interdiction de déplacement à l’étranger. Selon Farsnews, qui cite le canal 2 de la télévision israélienne, l’ancien chef du Mossad, Meir Dagan, a été frappé d'interdiction de déplacement à l’étranger, après avoir critiqué le Premier ministre Benyamin Netanyahu et le ministre de la Guerre Ehud Barak.  
Lien 

Procès BDS du 17 juin : interview des témoins (Vidéo)

lundi 20 juin 2011, par redacteur_OZ
CAPJPO-EuroPalestine

Cheikh Salah poursuivra ceux qui l’ont accusé d’antisémitisme

[ 20/06/2011 - 18:49 ]
CPI
London-CPI
Le Forum Palestinien a déclaré dans un communiqué que « le président du mouvement islamique dans les territoires occupés en 48, le cheikh Raed Salah poursuivra les journaux et les sites Internet qui l’ont accusé durant la dernière semaine, d’ "antisémitisme ". Cheikh Salah a catégoriquement nié ces accusations, déclarant qu'il n'a pas dit contre les Juifs les propos qui lui sont attribués. "
Des sites électroniques britanniques de l’extrême droite avaient refusé la visite de Cheikh Salah à London sous prétexte qu’il avait parlé en 2007 lors d’une manifestation à el-Qods occupée de ce qui est connu de Fatirat Eddam qu’attribuent  certaines sources aux juifs, ce qui avait été catégoriquement nié par le Cheikh affirmant qu’: «Il était déjà en procès en Israël pour la même accusation puis il a été acquitté étant donné que l’accusation n’a pas pu etre prouvée ».
Le responsable des relations et de l’information dans le Forum palestinien, M. Zaher Birawxi a dit que «La campagne menée contre Cheikh Salah, intervient dans le contexte des efforts de l'establishment israélien et le lobby sioniste en Grande-Bretagne afin de prévenir la découverte par la société britannique de la vraie image de l'Etat d'occupation raciste contre ses citoyens palestiniens ».
Birawi a ajouté que Cheikh Salah, à coté de sa participation à la "Journée annuelle de la Palestine», organisée en Grande Bretagne par le Forum palestinien, devra effectuer, à l’aide de l’Organisation de Contrôle sur le Moyen Orient, un certain nombre de réunions avec des parlementaires, des journalistes, et avec des institutions et des associations de solidarité. Il a ajouté que la campagne contre le Cheikh ne pourra pas le dissuader de venir à Londres pour participer à la Journée annuelle de la Palestine.
Il est à noter que la journée de la Palestine sera organisée cette année dans les deux villes de London et de Manchester le 2 et 3 juillet prochain où il participera au grand meeting qui rassemblera des milliers de la communauté palestinienne et arabe ainsi que les britanniques. Cette journée connaitra plusieurs activités culturelles, artistiques et patrimoniales.

L’administration pénitentiaire sioniste maltraite le détenu de Hamas Nakhla

[ 20/06/2011 - 18:51 ]
CPI
 Naplouse-CPI
Dans le but de faire monter la tension, les présumés Services des Prisons sionistes ont transféré dans la matinée du lundi (20-6) le représentant du Hamas Bajis Nakhleh,  de la prison du Néguev à la prison de Nafha, sans donner de raisons.
M. Fouad Khuffash, directeur du Centre d'étude sur les prisonniers et les droits de l’homme « Ahrar », a déclaré que Nakhla, un des figures emblématiques de la résistance et des détenus palestiniens, a passé plus de dix ans dans les prisons de l'occupation, et que son transfert de cette prison et de cette manière oppressive et provocatrice est un grand défi et une provocation pour les prisonniers.
Khuffash a ajouté qu’ «à travers ces provocations telles l’oppression, le transfert, l’isolement des leaders et des symboles de la résistance et la fouille après mettre à nu les détenus…, l'administration pénitentiaire cherche à pousser les prisonniers à entrer dans une confrontation."
Khuffash a parlé d’une série d’entretient intensifs qui a réuni les leaders du mouvement des détenus et les services pénitentiaires, et que les prisonniers ont annoncé clairement qu'ils ne garderont pas pour longtemps leur silence envers cette escalade de la situation provoquée par l'administration pénitentiaire, ajoutant que le report de la grève prévue pour ce lundi, intervient suite à la demande de l'administration pénitentiaire et qu’ils sont en attente d'une réponse définitive surtout en ce qui concerne l'augmentation du nombre de prisonniers dans l’isolement dont le dernier n’est que  Tawfiq Abu Na'im, le représentant des prisonniers de Hamas.
Il est à noter que le détenu Nakhla est du camp Jalzoun, il est soumis à la détention administrative depuis trois ans et il a deux enfants également détenus.

La Nakba continue - les habitants de Fayasil racontent (vidéo)

Vallée du Jourdain - 20 juin 2011
Par Jordan Valley Solidarity
Mardi 14 juin, l'armée israélienne a démoli 24 structures dans le village palestinien de Fayasil, au sud de la Vallée du Jourdain. A 6h du matin, une dizaine de jeeps militaires, un véhicule de l'administration civile et 3 bulldozers sont entrés dans le village, le décrétant "zone militaire fermée", empêchant quiconque d'y entrer pendant plus de 3 heures. L'armée a détruit 18 maisons, 3 abris pour les animaux et 3 autres structures. Les familles vivent depuis sans abri dans les décombres de leurs maisons, sans aide significative et sans soutien.
La Nakba continue - les habitants de Fayasil racontent (vidéo)
Traduction des sous-titres
Un homme :
Je m'appelle Issa Abdulla Gazel. Ma famille se compose de 5 personnes qui vivent à Fayasil. Le mardi 15 juin, l'armée est arrivée, elle a encerclé le secteur et elle s'est mis à détruire les maisons et les abris dans lesquels nous vivons. Ils nous ont laissés en plein soleil, nous n'avons rien, pas d'eau, pas d'électricité, ils ont coupé les câbles sur 150m à partir d'ici et confisqué le panneau de contrôle. Ils ont mis toutes nos affaires par terre, ils les ont recouvertes de terre et ils nous dit que nous devions quitter le secteur, que cette terre appartenait à l'Etat.
Une femme avec un petit garçon sur les genoux :
Où pouvons-nous aller ? Nous sommes des réfugiés. Cette tente... que pouvons-nous en faire ? le réfrigérateur est cassé et que nous n'avons pas d'eau à boire. Nous avons tout perdu. On nous a amené une tente qui a 40 ans. Nous avons besoin de toilettes parce que sans ça, les gamins restent dans leur merde. Des toilettes mobiles, quelque chose pour les enfants. Ce n'est pas notre faute, c'est parce que nous n'avons rien à leur donner. Où est l'humanité ? Où sont les gens ? Regardez cet enfant. Les enfants des étrangers ne sont pas comme ça, pas plein de terre comme ça. Où pouvons-nous aller ? Regardez ça, où pouvons-nous aller ? Où sont nos frères ? Il n'y a aucun organisme, rien pour nous aider. Regardez les enfants comme lui, il n'y a rien ici pour les enfants, ils doivent rester en plein soleil, assis par terre. Nous nous asseyons tous sous l'arbre, où pouvons-nous aller, vous voyez ? C'est un problème, avec des enfants comme celui-ci, en plein soleil. Il n'y a pas d'eau fraîche dans le frigo, le sucre, la farine, tout est parti.
Issa Abdulla Gazel à nouveau :
Ce carton vient de la Croix-Rouge. Le carton et la tente, 4 matelas, 4 couvertures, et ceci (il montre 4 rouleaux de papier-toilette), du shampoing.
La dame à nouveau :
Qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse de ça ? Nous n'avons pas de toilettes. Un wc portable serait plus utile que tout ça. Sans toilettes, que voulez-vous que les enfants fassent avec ça ?
Un autre homme :
Je suis Khalid Abdullah Gazel. Je vis ici, à Fayasel. Le 14 juin, l'armée israélienne est arrivée, elle a détruit nos abris et notre maison. Nous avions un hangar de 10m sur 5. J'avais aussi un petit abri pour la cuisine, ils ont détruit tout ce que nous avions. La cuisine, les matelas, nous n'avons plus rien. Personne ne nous aide. J'ai des petits enfants ici, en pleine chaleur, au soleil. Nous n'avons plus d'eau, plus d'électricité. Voilà notre situation. Nous avons besoin que des gens responsables viennent constater la situation et nous aident avec de l'eau, de l'électricité et des abris. Nous avons des petits enfants en plein soleil.
Un autre homme :
L'armée israélienne est arrivée avec tout son attirail. Ils ont détruit cette maison. Nous n'avons pas d'argent. La Croix-Rouge est venue et n'a aidé que 2 familles. Ils ont vu cette maison, là, et n'ont rien fait. C'est 1948 et 1967, la Nakba et la Naksa. C'est ici, à Fayasil. Ils ont détruit la maison et n'ont rien laissé. Aucun organisme ne nous a aidés, même pas une fois. Je suis étudiant à l'Université ouverte d'Al-Quds depuis 2 ans, ils ont détruit mes livres et mes magazines. Le boulot des Israéliens, c'est de détruire notre éducation.
La dame du début
Où puis-je aller ? Nous ne quitterons jamais cette terre. C'est notre terre, nous sommes tous d'ici. Où aller ? Si ça arrivait à un des colons, les Juifs ne le laisseraient pas dans cette situation. Mais nous, les Arabes, on nous y laisse. Pourquoi ? Pourquoi ? Vous voyez nos enfants ? Ils ont des enfants et nous avons des enfants. Nous avons besoin d'aide pour rester ici sur notre terre. Il faut que nous restions déterminés et nous avons besoin d'une solution à notre problème avec les Juifs. Pas comme ça, toutes les semaines, tous les mois, tous les ans comme ça. Regardez le visage de cet enfant. Il est brûlé. N'est-ce pas interdit ? Ici, regardez (elle montre le cou du petit). Tu vois, il est brûlé. N'est-ce pas interdit ?
Exister, c'est résister.
Sauvons la Vallée du Jourdain.
Jordan Valley Solidarity
http://www.jordanvalleysolidarity.org
Fathy Khdirat
+972599352266
Pour faire un don, cliquez ici.
http://www.jordanvalleysolidarity.org/index.php?option=com_content&view=article&id=259&Itemid=28
Ndt : La destruction du 14 juin a fait l'objet de 2 articles :
- 10 habitations détruites dans la Vallée de Jéricho, par Ma'an News, ISM-France le 15 juin 2011
- Encore 100 palestiniens sans abri – qui s'en soucie ? Anne Paq, Chroniques de Palestine, 14 juin 2011
Traduction : MR pour ISM
Lien 

Un bateau français pour Gaza, rassemblement du Vieux-Port de Marseille : plumedepresse y était

19 juin 2011
Non pas un mais deux bateaux français, avec à bord un député, une eurodéputée, un Conseiller régional et Olivier Besancenot : le rassemblement d’hier sur le Vieux-Port a dopé l’enthousiasme des militants pro-palestiniens.
Trois mille militants selon RFI, environ 2000 suivant Maritima, et une forêt de drapeaux pour quelque 80 organisations soutenant la participation française à la « flottille de la liberté », qui s’apprête à tenter de forcer symboliquement le blocus maritime imposé à la bande de Gaza par l’armée israélienne.
 
En mai 2010, la « flotille de la liberté I » avait essuyé l’assaut de la marine israélienne, dans les eaux internationales – ce qui suffit à qualifier cette intervention d’acte de piraterie et de terrorisme d’Etat -, pour le lourd bilan de neuf morts. Et Israël annonce fermement qu’il n’est pas question un seul instant qu’un bateau de la flottille II ne parvienne jusqu’à Gaza : la tsahal pourrait à nouveau employer la force et il faut du courage pour s’embarquer. Doublé du courage politique, pour les élus qui ont annoncé qu’ils seraient à bord : le député communiste Jean-Paul Lecoq (comme nous l’annoncions hier) mais aussi, et il s’agit là d’informations majeures révélées hier, une eurodéputée Europe Ecologie-Les Verts, Nicole Kii Nielsen, venue l’annoncer à  
la tribune, comme le jeune Julien Bayou, conseiller régional d’Île de France du même parti (également militant de Jeudi noir, Générations précaires ou Sauvons les riches). Un militant du NPA est venu lire un message d’Olivier Besancenot, qui ne pouvait être présent mais annonce qu’il sera lui aussi passager d’un bateau français ! Pierre Laurent, secrétaire général du PCF, a appris aux militants présents le nom de baptême du premier navire français : le Louise Michel. Pourquoi premier ? Parce qu’outre l’embarcation qui appareillera d’Athènes le 25 juin – déception de la foule, qui attendait de fêter hier le départ du bateau de Marseille même ! -, une nouvelle a déclenché l’enthousiasme : un deuxième bateau français rejoint la « flottille de la liberté » ! Pour des raisons de sécurité, sa position actuelle n’a pas été révélée.

Parmi les manifestants du Vieux-Port, on a pu noter la présence d’Eric Coquerel et Alexis Corbière, tous deux secrétaires nationaux du PG, de Pierre Darrhéville, secrétaire fédéral du PCF, de Jean-Marc Coppola, Conseiller régional du Front de gauche, Marie-Christine Vergiat, eurodéputée Front de gauche elle aussi, ou encore de l’ami Michel Vaxès, député communiste des Bouches-du-Rhône. Ce dernier a pris la parole, ceint de son écharpe tricolore, pour réclamer ce qui fut le leitmotiv du rassemblement : simplement l’application du droit international et des résolutions de l’ONU ! Un Etat palestinien, doté du « droit de se défendre », a précisé l’élu, dans les frontières de 1967. Avec un libre passage entre Gaza et la Cisjordanie, a insisté le militant pacifiste et anti-colonialiste israélien Michel Warschawski (photo ci-dessous).

Michel Vaxès et Pierre Laurent
      
Par une belle après-midi marseillaise, le rassemblement unitaire des militants pacifistes en faveur de la reconnaissance de l’Etat palestinien par l’Onu, espérée en septembre, farouches adversaires de l’odieux blocus de Gaza imposé par  Israël au mépris du droit international, a dopé l’enthousiasme et réchauffé les coeurs. Ainsi que l’écrivait le poète palestinien Mahmoud Darwich, « Nous souffrons d’un mal incurable qui s’appelle l’espoir ».


(Photos : Olivier Bonnet)

Les flottilles pour Gaza devant les tribunaux américains

20.06.2011 
par Benjamin Katane
Une plainte a été déposée au tribunal de New York contre les flottilles pour Gaza.
Le plaignant est le docteur Alan Bauer, un israélo-américain victime du terrorisme palestinien.

L'objectif de ce procès est de saisir les 14 navires utilisés par les organisateurs des flottillesqui tentent de violer le blocus de la bande de Gaza.
Alan Bauer et son fils Jonathan, alors âgé de 7 ans avaient été grièvement blessés lors d'un attentat suicide le 21 mars 2002 sur la rue King Georges, à Jérusalem.
Le kamikaze palestinien avait fait exploser sa bombe, couverte de métaux et de clous provoquant la mort de 3 personnes et en blessant 85 autres.
" Nous avons l'intention de saisir les navires et de les remettre aux victimes du terrorisme palestinien" a déclaré le plaignant.
Les avocats ont quant à eux déclaré que ce procès jugera des personnes qui ont jusqu'à présent violé la loi, " Chaque navire qui attaque Israël est comme une gifle au visage des Etats-Unis et de toutes les autres nations qui sont en paix avec Israël. Les organisateurs de ces flottilles doivent être tenus pour responsables"
Plusieurs navires sont attendus en mai pour briser le blocus israélien de la bande de Gaza.
Un navire qui devait partir de France, acquis 600 000 euros partira finalement de Grèce.
La valeur de la cargaison sera certainement bien inférieure au prix d'achat du navire.

Israël demande la remise de son espion en échange de la libération de 3 égyptien

20-06-2011
Le quotidien égyptien Al-Akhbar a rapporté dimanche que les autorités israéliennes ont proposé à l’Egypte de libérer l’officier du Mossad Ilan Grapel en échange de la libération de 3 égyptiens détenus en "Israël".
Selon la même source, l’Egypte répondra à cette proposition dans les prochains jours.
Les autorités égyptiennes avaient arrêté, il y a près d’une semaine cet officier, le plaçant en détention préventive pour 15 jours afin de mener une enquête.
La presse a publié des photos de cet agent, au milieu de manifestants place Tahrir au Caire, où se déroulèrent les principales manifestations qui ont abouti à la chute du président Hosni Moubarak en février.
D'autres photos le présentent en uniforme en compagnie d'autres soldats, ou encore dans une mosquée serrant la main de fidèles.
Selon les médias d'Etat, Ilan Grapel, présenté comme un officier du Mossad, est accusé "d'espionner en Egypte dans le but de porter atteinte aux intérêts économiques et politiques du pays".
Il serait arrivé en Egypte peu après le 25 janvier, date du début de la révolte qui a fait chuter le président Moubarak, pour y "inciter au chaos et aux affrontements confessionnels".

Selon le quotidien AlAhram, il y incitait les manifestants à semer la pagaille et à commettre des actes de vandalisme et à entrer en conflit avec l’armée.
Il se trouvait également dans la région d’Imbaba lors des évènements de l’église Marmina. Il a participé à la guerre contre le  Liban en 2006 et y a été blessé.


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La flottille pour Gaza sur le départ

publié le lundi 20 juin 2011
L’Humanité

 
Un an après l’assaut de commandos israéliens contre un premier convoi humanitaire maritime, un bateau français, et peut-être même deux, s’apprêtent à faire route vers Gaza pour dénoncer le blocus de ce territoire palestinien.
"Le bateau français pour Gaza va partir. On a entendu beaucoup de rumeurs, d’inquiétudes, mais il est bien là. Actuellement il est en Méditerranée, il partira du port où il se trouve actuellement en Grèce", a déclaré Claude Léostic, une des porte-parole de la campagne "Un bateau français pour Gaza", lors d’une conférence de presse à Marseille. Un deuxième bateau en partance d’un port français dont on ignore jusqu’à présent lequel rejoindra la deuxième "flottille de la liberté" pour Gaza.
12 mois après l’attaque contre le Mavi Marmara, la deuxième flottille de la liberté doit apporter de l’aide humanitaire aux 1,5 million de Gazaouis privés de tout. Parmi les 25 passagers de cette embarcation française, il y aura des élus et hommes politiques français, dont le député communiste du Havre, Jean-Paul Lecoq, Olivier Besancenot (porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste, extrême gauche) et la députée européenne Nicole Kiil-Nielsen d’Europe Ecologie-Les Verts ainsi que des personnalités du monde du sport, dont le marin breton Jo Le Guen. Le départ est prévu "normalement en fin de semaine prochaine" pour une arrivée à Gaza fin juin. L’objectif de cette deuxième opération est de briser le blocus qu’impose Israël sur les entrées et sorties de territoire palestinien mais également d’apporter aides alimentaires et médicaments. Les deux bateaux français rejoindront la flottille internationale, composée d’"une douzaine" d’embarcations, avec à leur bord des militants du monde entier, selon les organisateurs français [1].
Le 31 mai 2010, la première flottille composée d’un bateau turc a été arraisonnée par les forces armées israéliennes. Neuf passagers turcs avaient été tués lors du raid opéré par un commando israélien, soulevant une vague de réprobation internationale. Deux cargos d’aide humanitaire feront également route vers Gaza au sein de la flottille internationale, avec notamment 250 tonnes d’aide, essentiellement médicale, apportées par les militants français.
Les explications de Régine Minetti, présidente du mouvement pour la paix des Bouches-du-Rhône :

Hamas tient les Nations Unies responsable de l'injustice et de l’apatride des Palestiniens

[ 20/06/2011 - 12:38 ]
CPI
Damas-CPI
A l'occasion de la Journée mondiale des réfugiés le département des affaires des réfugiés du Mouvement de résistance islamique "Hamas" a confirmé dans un communiqué de presse le lundi (20-6), que l’Organisation des Nations Unies assume une responsabilité directe de tout ce que le peuple palestinien endure d’injustice et d’apatridie.
Le département a indiqué dans son communiqué  que « l'ONU assumait cette responsabilité dés le moment où elle avait légitimé la partition de la Palestine, où elle avait reconnu l'entité sioniste en tant qu’un État fondé sur l'oppression et l'agression, et où elle avaient gardé silence durant 63 ans d’injustice et de souffrance."
Le communiqué a souligné que cette organisation n’a pas fourni le nécessaire pour répondre aux besoins des réfugiés alors qu’elle est la cause de leur malheur. Bien au delà, l’ONU insiste à réduire les services fournis aux réfugiés, malgré le doublement de leurs souffrances, et leur croissance démographique.
Le communiqué a également mentionné l'implication de certains pays pour accroître la souffrance du peuple palestinien, contribuant de différentes manières à imposer un siège sur les Palestiniens dans la bande de Gaza, et empêchant l'arrivée des aides et des médicaments.
Le communiqué a exhorté le gouvernement libanais à agir rapidement pour soulager la souffrance des réfugiés palestiniens, et pour surmonter les obstacles qui entravent leur emploi, la construction de leur camp, leur hébergement et le contacte avec eux, tout en insistant particulièrement sur la nécessité de permettre aux réfugiés de Nahr al-Bared de rejoindre au plus tôt leur camp.
Le communiqué a appelé enfin les réfugiés palestiniens dans le monde de continuer à travailler pour remettre en valeur leur cause et leur droit au retour et au compensation, et ce à travers le maintien des actions qui influencent s ur tous les lieux de leur refuge et à exercer plus de pression pour la réalisation du droit de retour et de compensation, et ne pas limiter ces activités aux jours de la Nakba et de la Naksa.

Le convoi « Miles of Smiles 3 » est arrivé dimanche à Gaza

[ 20/06/2011 - 14:32 ]
Al-Arish – CPI
Le convoi « Miles of Smiles 3 » (milliers de sourires) arabo-européen est arrivé dimanche soir à la bande de Gaza par le passage de Rafah frontalier avec l’Egypte, dans le cadre des convois pour briser le blocus et par solidarité avec le peuple palestinien dans la bande de Gaza.
Le correspondant du CPI a affirmé que le convoi, qui comporte des militants internationaux de 53 nationalités différentes, étrangères et arabes, dont des personnalités morales telles que l’ancien ministre britannique du Développement et son épouse, et l’adjoint au maire de Londres. Ils ont été vus passants par la porte palestinienne du passage de Rafah, sous un important accueil palestinien officiel et populaire.
Les militants ont brandi les insignes de la victoire lors de leur passage et ont salué les citoyens qui les accueillaient avec des drapeaux palestiniens, dont certains se sont prosternés pour remercier Dieu de leur avoir permis d’entrer à Gaza.
Ahmad Kurd, ministre du Travail et des Affaires sociales a accueilli les membres du convoi et a déclaré lors d’une conférence de presse commune au passage de Rafah : « Le convoi a distribué des milliers de sourires pour arriver à Gaza et dessiner un sourire sur les lèvres des enfants du peuple palestinien assiégé. L’arrivée du convoi n’est que la plus grande preuve que le blocus est toujours imposé à la Bande de Gaza ».

Il a ajouté : « Cinq ans sont passés depuis le début de l’embargo qui est contraire à toutes les lois, principes et valeurs humanitaires », soulignant que « le blocus est toujours en vigueur, de même que la souffrance des enfants, des personnes âgées et des malades ».
« Assez de blocus contre les Gazaouis, assez de souffrances contre les Gazaouis, nous pensions que les frontières s’ouvriraient et que le siège serait levé après les révolutions arabes, les appels des organisations arabes et internationales, après la Flottille de la Liberté et son attaque par la marine sioniste… mais ce blocus est toujours là et nous attendons que les peuples, leurs dirigeants et leurs hommes libres se lèvent tous d’une seule voix pour la levée du blocus », a-t-il assuré.
Il a affirmé que les souffrances continuent concernant le passage de Rafah, malgré les facilités annoncées qui n'ont pas été appliquées, notant qu’ont été introduits trois bus sur les six prévus depuis dimanche matin, laissant les malades et les détenteurs de visa attendre avec amertume.  
De son côté, Salah al-Bardawil, dirigeant au Hamas et membre de son bloc parlementaire a déclaré : « nous avons décidé de lutter et de vivre avec dignité, et vous avez décidé de vous joindre à nous dans cette boîte qui est le symbole de la liberté et de la dignité ». Il a remercié la délégation au nom du mouvement du Hamas, du Conseil législatif, et du peuple palestinien, tout en affirment qu’ils représentent la conscience de la nation et du monde vivant.
A son tour, le Dr Issam Moustafa, coordinateur général du convoi « Miles of Smiles 3 » a assuré : « nous voici chez Gaza la fière, le convoi arrive après les révolutions, et nous disons à l’occupation que tous vos projets échoueront et vous serez punis pour vos crimes, nous sommes déterminés à briser le siège injuste et à dessiner des sourires sur les enfants de Gaza ». Il a ajouté : « C’est une campagne arabo-européenne pour soutenir le peuple palestinien opprimé ».
« Nous sommes venus avec Smiles 1, 2 et 3, et nous vous promettons que nous reviendrons avec un quatrième convoi à la fin de Ramadan prochain, afin de passer la fête de l’Aïd avec notre peuple à Gaza », a-t-il poursuivi.
« Nous sommes venus pour dire que le monde ne vous oublie pas et que nous sommes à vos côtés, avec des frères d’Afrique du Sud, du Liban, du Bahreïn, Danemark, Turquie, France et de tous ces pays », a-t-il assuré.
Il a remercié les autorités égyptiennes qui ont facilité l’arrivée du convoi, contrairement à ce qui se passait avant la révolution du 25 janvier.

Al-Rashaq : Le report de la rencontre Mechaal-Abbas est une décision émanant du Fatah

[ 20/06/2011 - 11:54 ]
Damas – CPI
Le membre du Bureau politique du mouvement du Hamas, Izzat al-Rashaq, a affirmé que « le mouvement du Fatah a demandé le report de la réunion de réconciliation qui était prévue mardi au Caire entre le Hamas et le Fatah, en présence de Mechaal et d’Abbas ».
Al-Rashaq a précisé dans des déclarations à l’agence Qods Press que le chef de la délégation du Fatah pour le dialogue, Azzam al-Ahmad, les a contactés pour demander le report de la rencontre, car Mahmoud Abbas reste attaché à la candidature de Salam Fayyad au poste de Premier ministre du prochain gouvernement palestinien. Il a ajouté que « le report n’a pas été convenu avec le Hamas ».
Il a affirmé que le Hamas s’en tient à la date prévue sans report, et que l’annonce de ce report a été l’initiative seule des frères au Fatah, il n’a pas été convenu ni avec le mouvement du Hamas ni avec le parrain égyptien.
Al-Rashaq a souligné que l’idée d’une réunion entre Mechaal et Abbas a été proposée par le mouvement du Fatah à la base, puis elle a été approuvée par le Hamas sur la base de son refus d’accepter Fayyad comme Premier ministre. Cette position était claire pour la délégation du Fatah et le parrain égyptien, et c’est sur cette base que le contact a été établi avec Khaled Mechaal et Mahmoud Abbas ainsi que l’organisation de la rencontre prévue mardi 21 juin.
Il a ajouté : « Nous espérons que la réunion se tiendra prochainement pour convenir d’un gouvernement et suivre les dossiers de la réconciliation, le report n’est dans l’intérêt de personne ».
Al-Rashaq a insisté sur le fait que le choix du Premier ministre se fera d’un commun accord, personne n’imposera un choix spécifique, et il n’est pas permis de rallier le peuple palestinien autour d’une seule et unique option car il est riche en compétences nationales et professionnelles capables de gérer cette étape.

Les Palestiniens ne peuvent pas être sionistes

Palestine - 20 juin 2011
Par Ahmad Samih Khalidi
Ahmad Samih Khalidi est un ancien négociateur palestinien et membre associé au Collège St Antony, Oxford
La reconnaissance palestinienne d'Israël comme patrie du peuple juif est maintenant une exigence israélienne centrale présentée comme le corollaire existentiel des besoins de sécurité perçus par Israël. Malgré les affirmations israéliennes du contraire, c'est en effet une exigence relativement récente qui n'avait pas été soulevée lors de cycles antérieurs de négociations, ni avec les Palestiniens ni avec une autre partie arabe avant 2008. Quoiqu'il en soit, elle n'a pas seulement été adoptée par le gouvernement israélien actuel mais elle a trouvé un soutien croissant à l'étranger, tant des gouvernements occidentaux que des cercles pro-Israël et juifs, et a été officiellement approuvée par le Président Barack Obama, comme préalable à la paix, le 19 mai.
Les Palestiniens ne peuvent pas être sionistes
Pendant ce temps, la position officielle de l'Autorité Palestinienne (AP)/Organisation de Libération de la Palestine (OLP) est que la manière dont Israël se définit lui-même n'est pas le problème des Palestiniens, et que ces derniers ne peuvent accepter cette exigence pour deux raisons fondamentales : d'abord parce qu'elle porte atteinte aux droits politiques et civils des citoyens arabes en Israël, qui constituent 20% de la population dont le statut de citoyens de seconde classe serait consolidé par la reconnaissance de la "judéité" de l'Etat ; ensuite, parce que la reconnaissance d'Israël comme patrie du peuple juif compromettrait le droit au retour des réfugiés palestiniens puisqu'il n'y aurait aucun fondement moral ou politique pour qu'ils reviennent dans un Etat juif universellement reconnu.
Mais ceci est une riposte ni complète ni totalement convaincante. Les Palestiniens ne peuvent être indifférents à la manière dont Israël se définit lui-même, ni à la manière dont d'autres sont prêts à le définir. Dans le contexte de la lutte sur la forme et l'avenir de la Terre Sainte, l'approbation unilatérale de sa définition a une incidence non seulement sur les droits de ceux qui résident dans ce territoire, mais aussi sur leur histoire et leur identité, leur relation à la terre et, par extension, leurs droits, leur avenir et aussi leur sort. Il y a en fait plusieurs couches profondes à cette question qui méritent un examen plus approfondi et un débat.
En premier, et c'est peut-être le plus important, si Israël est la patrie du peuple juif, alors les terres qu'il occupe aujourd'hui - et peut-être d'autres puisqu'il n'y pas encore de frontières à cette patrie - appartiennent de droit à ce peuple. Mais si ces terres constituent légitimement la patrie juive, alors la présence arabe sur ces terres devient historiquement aberrante et contingente ; les Palestiniens deviennent de fait des imposteurs historiques et des intrus - une présence transitoire sur le sol national de quelqu'un d'autre.
Ce n'est pas un point discutable ou extravagant. Il touche le centre même du conflit et de sa genèse. Il est au cœur de la revendication sioniste sur la Palestine : la Palestine appartient aux Juifs et leur droit à la terre est antérieur et supérieur à celui des Arabes - c'est cela, le sionisme, et ce qui justifie tant le retour juif à la terre que la dépossession de ses habitants arabes.
Mais ce n'est pas le récit arabe palestinien, et ce ne peut pas l'être. Nous ne pensons pas que la présence historique juive et le lien à la terre impliquent une revendication supérieure. Nous pensons que c'est notre patrie, établie il y a plus de 1500 ans de présence arabo-musumane continue, et que nous avons fini par en être dépossédés par une force supérieure et une machination coloniale. Si nous adoptions le récit sioniste, cela voudrait dire que les maisons que nos ancêtres ont bâties, la terre qu'ils ont cultivée pendant des siècles, et les sanctuaires qu'ils ont construits et dans lesquels ils ont prié n'étaient pas du tout réellement nôtres et que le fait que nous les défendions est moralement vicié et abusif : nous n'aurions aucun droit sur ces symboles de notre appartenance à cette terre.
L'exigence que les Palestiniens reconnaissent Israël comme patrie du peuple juif a encore une autre dimension. Elle met le fardeau moral du conflit sur les Palestiniens et non seulement elle exonère de fait Israël des circonstances morales douteuses de sa naissance, mais elle fait des Palestiniens les transgresseurs historiques : en refusant d'accepter la revendication sioniste à la terre, nous serions à blâmer pour ce qui nous est arrivé. Le conflit tout entier aurait pu être évité ; nous aurions dû simplement "rendre" la terre à ces propriétaires légitimes depuis le début. C'est le refus arabe qui serait la cause du conflit, et non la transgression sioniste de la terre et des droits arabes. C'est bien sûr précisément la raison pour laquelle le gouvernement israélien et ses plus ardents partisans sionistes veulent arracher cette reconnaissance aux Palestiniens car cela absoudrait Israël de son "pêché originel" et délégitimerait la version palestinienne de leur propre histoire.
En outre, cela donnerait à Israël le droit d'exiger une mesure de justice punitive ; les Palestiniens ont déclenché le conflit et ils doivent payer pour leurs "pêchés". Les réfugiés devraient payer pour leur dépossession et les Palestiniens devraient renoncer à leurs revendications à l'égalité et à l'équité dans tout règlement politique conclu sur des concessions israéliennes supposées douloureuses ou généreuses. L'Etat putatif palestinien ne devrait pas avoir droit à ce qu'Israël s'autorise lui-même, que ce soit le droit à l'auto-défense ou le droit à être libéré d'une présence militaire étrangère (israélienne) ou civile. (Remarquez le passage frappant dans le discours du Président Obama dans lequel la déclaration catégorique que "tout Etat a le droit de se défendre" est immédiatement suivie, et sans ironie, par l'exigence que l'Etat putatif de Palestine devra être "démilitarisé"). Dans cette perspective, les Palestiniens doivent rester en liberté surveillée semi-permanente, comme coupables passés et futurs mécréants potentiels.
Mais, continue l'argument, tout cela a à voir avec le passé. Pourquoi ne pas accorder votre reconnaissance d'Israël en tant que la patrie juive tel qu'il est aujourd'hui - pas comme extension du conflit historique mais comme reflet des réalités d'aujourd'hui et comme moyen de résoudre le conflit ?
Il y a plusieurs réponses à cet argument. Nous comprenons qu'il y a une majorité juive en Israël aujourd'hui et que le caractère de l'Etat en est le reflet. Mais nous ne pouvons pas rompre le fil qui relie le passé au présent et, nécessairement, au futur. Une patrie ne peut pas simplement être une construction d'aujourd'hui sans implications pour demain.
Et il y a plus. La population arabe d'Israël a la même provenance et les mêmes racines que le reste des Arabes palestiniens - leur droit à être où ils sont n'est pas moindre que celui des habitants de la Cisjordanie ou de Gaza, ou le droit de tout Palestinien n'importe où à revendiquer la terre de Palestine/Israël comme son patrimoine. En acceptant la définition d'Israël comme la patrie du peuple juif (ce qu'il souhaite, bien sûr, de toutes façons), les Palestiniens de "l'extérieur" (dans les territoires occupés et en diaspora) torpilleraient la revendication des Arabes israéliens à appartenir à cette même patrie. La terre de Palestine/Israël ne serait ainsi plus leur foyer et leur droit à y être n'aurait plus aucune validité historique ou morale ; car sur quels fondements continueraient-ils à résider dans la patrie de quelqu'un d'autre et quelles justifications auraient-ils pour y exiger des droits politiques et civiques égaux ?
En disant que nous sommes indifférents à la propre définition d'Israël, nous nous dissocierions nous-mêmes de notre parenté avec "ceux de l'intérieur" et nous reconnaîtrions que nous ne nous préoccupons pas de notre identité ou sort communs. En d'autres termes, le message à Israël serait "faites ce que vous voulez d'eux, parce que vous pouvez vous définir comme vous voulez, indépendamment de ce que cela implique." Le résultat ne serait pas seulement préjudiciable aux droits politiques et civiques des Arabes d'Israël mais ce serait la dissolution des liens qui ont dessiné une identité palestinienne commune par delà les frontières de la ligne nominale et entièrement arbitraire établie en 1949. Dans ce contexte, les Palestiniens (et la communauté internationale) pourraient aussi exiger qu'un préalable à la paix est qu'Israël se définisse comme un Etat de tous ses citoyens - une demande certainement plus cohérente avec la tradition libérale occidentale qu'Israël prétend représenter que sa revendication à l'exclusivisme ethnico-religieux.
Le langage des patries est profondément problématique lorsqu'on est face à des récits diamétralement opposés et profondément ancrés (la formulation "Israël comme Etat du peuple juif" nous ramène à la même impasse politique et idéologique qu'avant ; "Deux Etats pour deux peuples" renvoie à la question de qui sont ces deux peuples). La manière dont Israël se définit est d'une importance profonde pour les Palestiniens et pour la nature de tout règlement éventuel. Appeler les Palestiniens à reconnaître Israël comme la patrie du peuple juif, c'est prendre une position décisive contre l'histoire, contre le récit et contre les droits politiques des Palestiniens. La communauté internationale doit le comprendre et le reconnaître si elle s'embarque dans cette démarche. Les communautés israéliennes et juives du monde entier doivent se résigner à une paix basée sur d'autres fondements.
Les Palestiniens (représentés par l'OLP) ont bien sûr officiellement reconnu tant la réalité de l'Etat d'Israël que "son droit à vivre en paix et en sécurité" par le courrier envoyé le 9 septembre 1993 par le Président Arafat au Premier ministre Rabin et par le double amendement ultérieur de la charte de l'OLP en 1996 et en 1999 (le dernier cas sur la demande du Premier ministre d'alors Netanyahu lui-même). Dans tout futur traité de paix, il est vraisemblable qu'on demandera encore aux Palestiniens d'accepter les frontières convenues comme définitives et inviolables, de s'engager à une résolution de tous les problèmes en suspens par des moyens pacifiques, de ne pas autoriser que leur territoire soit utilisé pour des actes hostiles contre Israël, de respecter les lieux saints de toutes les religions, et de s'engager à ce qu'un règlement global de toutes les questions centrales représente un fin définitive du conflit.
Ce qu'on ne peut pas attendre d'eux, c'est qu'ils renient leur passé, qu'ils nient leur identité, qu'ils assument le fardeau moral du transgresseur et qu'ils renoncent à leur histoire. On ne peut pas attendre d'eux qu'ils deviennent sionistes.
Source : Foreign Policy
Traduction : MR pour ISM

Israël menace d'empêcher la "Flottille de la liberté 2" d'accoster à Gaza

20 Juin 2011 10:47 
IRIB- Le commandant en chef des forces maritimes du régime sioniste a menacé de déployer ses forces, pour empêcher que le blocus de la Bande de Gaza soit brisé. L'amiral Elzear Tshi Marom, dit Eli Marom, tout en prétendant que le blocus de la bande de Gaza est légal, a réitéré qu'il déploierait toutes ses forces, pour empêcher que le blocus de cette région soit brisé par la "Flottille de liberté 2". Les responsables de l'organisation européenne de "la Levée du Blocus de la Bande de Gaza", à Bruxelles, ont annoncé, récemment, que la "Flottille de la liberté 2" se dirigerait, dans les jours à venir, vers la bande de Gaza, pour briser son blocus. La "Flottille de la liberté 2" est composée de 12 bateaux affrêtés par 50 différents pays du monde, avec 1.000 activistes et des aides humanitaires. A rappeler que les militaires sionistes ont tué, le 31 mai 2009, 9 ressortissants turcs, lors d'une attaque contre la "Flottille de la liberté 1", le "Mavi Marmara".  
Lien 

Les propriétaires des maisons détruites à Rafah ferment les camps de l’UNRWA

[ 20/06/2011 - 10:53 ]
Gaza – CPI
Les propriétaires des maisons démolies dans les provinces de Rafah et Khan Younès au sud de la bande de Gaza, ont été contraints samedi matin de fermer les camps d’été de l’Office de secours et de travaux pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), pour protester contre l’absence de réponse à leurs demandes et de la reconstruction de leurs maisons détruites par l’occupation sioniste, comme cela leur avait été promis.
Iyad Barhoum, membre du Comité des propriétaires des terres démolies, a affirmé : « nous avons fermé les camps d’été à Rafah et Khan Younès car nos demandes n’ont pas eu de réponses », tout en menaçant de prendre des mesures accélérées si l’Office continue de les ignorer.
Barhoum a insisté sur le fait que « les camps d’été à Rafah et Khan Younès ne rouvriront pas sauf si la reconstruction de nos maisons détruites par l’occupation commence ».
Les propriétaires des maisons démolies ont interdit aux employés, enseignants et étudiants d’accéder aux camps.
Les propriétaires ont accusé l’UNRWA de ne pas rempli ses promesses de reconstruire les maisons démolies il y a plusieurs années en mai dernier. La nouvelle date qu’elle avait approuvée tombait samedi dernier pour reconstruire avec le partenariat des saoudiens et des japonais.

Incursion sioniste limitée à l’est de Maghazi, dans le centre de la bande de Gaza

[ 20/06/2011 - 11:24 ]
Gaza – CPI
Plusieurs chars et bulldozers sionistes ont pénétré lundi matin, de façon limitée, l’est du camp de Maghazi, situé dans le centre de la bande de Gaza.
Des témoins oculaires ont indiqué que plus de six bulldozers, quatre chars de type « Merkava », et un transporteur de troupes ont pénétré soudainement depuis l’entrée Abou Safiya à l’est du camp, sous des tirs sporadiques en direction des maisons des citoyens, sans faire de blessés.
Ils ont rapporté que les véhicules se sont stationnés à l’ouest du site militaire d’Abou Safiya, et effectue un vaste travail de ratissage des terres des citoyens de la région, ce qui a contraint les agriculteurs à quitter leurs fermes par crainte pour leur vie.

Au procès d’Olivia Zémor : la procureure refuse de requérir la condamnation

lundi 20 juin 2011
Refusant de céder aux pressions gouvernementales, la procureure de la 17ème chambre correctionnelle du tribunal de Paris s’en est remise à la sagesse des juges, dans le procès où Olivia Zémor, présidente de CAPJPO-EuroPalestine, était poursuivie pour avoir mis en ligne la vidéo d’une action de boycott d’Israël (BDS) conduite à Evry (Essonne) en juillet 2009. Le jugement sera rendu le 8 juillet prochain.
Comme on le sait, le réquisitoire du procureur, représentant de l’accusation dans la salle, est un moment-clé de tout procès pénal. Dans la majorité des cas, le procureur, qui intervient vers la fin de l’audience, s’appuie en effet sur le dossier d’accusation, et demande aux juges de prononcer une peine, plus ou moins importante.
Mais les procès intentés aux militants de la campagne Boycott Israël (à Perpignan, Pontoise, Mulhouse, Bobigny, etc.), alors que des appels à boycott de la Chine, du Mexique, du Canada ou encore de la Birmanie sont proposés sans problème à l’opinion publique et aux consommateurs, n’existent en France que par la seule volonté du lobby israélien et de son odieux chantage à l’antisémitisme.
Ce n’est en effet que pour complaire à ce lobby (dont quatre officines, avec leurs avocats, étaient présentes vendredi sur les bancs de la partie civile), que le pouvoir politique français, à travers l’ex-ministre Michèle Alliot-Marie (dégagée du gouvernement il y a quelques mois à cause de ses liaisons douteuses avec le régime du dictateur tunisien Ben Ali), a engagé des poursuites contre les militants BDS depuis 2010.
Mais la magistrature n’est heureusement pas uniquement composée d’auxiliaires serviles de la volonté gouvernementale, et on a pu vérifier vendredi qu’il y a encore dans ce pays des esprits indépendants, y compris dans ce qu’on appelle la « magistrature debout » (les représentants de l’accusation, par opposition aux juges proprement dits, qui forment la « magistrature assise »). Autrement dit, des gens qui continuent de penser que tout accusé a droit à un procès équitable, et qui entendent se forger une opinion par eux-mêmes, après avoir vu les pièces et entendu les débats.
La très courte déclaration de la procureure, qui prit néanmoins le temps d’évoquer les pressions subies – dont des menaces à peine voilées proférées à l’audience par le lobbyiste israélien Goldnadel- fut donc l’un des temps forts d’une audience par ailleurs passionnante en tous points.
Ne cachant pas leur intérêt pour ce qui promettait d’être le premier débat de fond sur la campagne de boycott d’Israël devant une cour de justice, conscient aussi de la mobilisation suscitée par la scandaleuse poursuite à l’encontre d’Olivia, le président du tribunal et ses deux assesseurs s’étaient préparé à une séance longue. De fait, commencée à 15h30, la séance ne fut levée qu’à 1 h du matin, après le passage du dernier métro !
Nous n’avons pas été déçus, en tout cas les 150 d’entre nous qui avaient réussi à trouver une place dans la salle, tandis que des dizaines d’autres sympathisants de la cause du peuple palestinien étaient contraints d’attendre devant la porte qu’une petite place se libère pour pouvoir entrer à leur tour.
Selon notre pointage, près de 300 personnes, dont une grande partie de la première à la dernière minute, se sont mobilisées vendredi en défense d’Olivia. Jeunes ou vieux, franciliens, provinciaux et belges levés de bonne heure, ces hommes et ces femmes forçaient le respect de la cour par leur calme, leur détermination, leur extrême attention surtout, malgré la durée et la chaleur estivale. Qu’ils en soient ici remerciés de tout cœur.
Félicitations et remerciements aussi aux 9 témoins de la défense, venus parfois de loin, et privés d’une bonne partie des débats puisque, règlement oblige, les témoins sont « enfermés » dans une salle annexe tant qu’ils n’ont pas eux-mêmes été appelés à déposer à la barre.
Merci d’abord à Hajo Meyer, survivant juif d’Auschwitz aujourd’hui âgé de 86 ans, venu d’Amsterdam en Hollande. Après avoir dénoncé l’odieux amalgame pratiqué par les dirigeants israéliens entre antisionisme et antisémitisme, témoin de l’avènement du régime hitlérien dans son Allemagne natale, Hajo s’attacha à argumenter son soutien au boycott d’Israël, notamment le boycott de ses institutions universitaires. L’Université israélienne, exposa-t-il, porte une lourde responsabilité dans la fabrication du poison raciste qui infeste la société israélienne, et des outils de répression "sceintifique" aux mains de l’armée. Sa complicité est encore plus grande quand on sait qu’elle n’a jamais levé le petit doigt pour s’opposer à la politique de l’armée d’occupation pour empêcher la jeunesse palestinienne d’exercer son droit fondamental à l’éducation.
Merci ensuite à Liliana Cordova, animatrice de l’IJAN (Réseau international des Juifs anti-sionistes). Franco-argentine, Liliana a vécu 14 ans en Israël, qu’elle a fini par quitter, dégoûtée par le racisme et la ségrégation ambiants. Son association, l’IJAN, était partie prenante à l’action d’Evry, que Liliana a fièrement revendiquée à la barre.
Merci aussi à Omar Soumi. Ce jeune universitaire franco-palestinien était en 2009 le président de Génération Palestine, une des associations cosignataires de la vidéo d’Evry, mise en ligne elle aussi sur son site. Le président du tribunal se montra particulièrement attentif, lorsqu’Omar, avec calme, raconta comment l’armée israélienne lui a interdit, au poste dit « frontière » qui sépare la Jordanie de la Cisjordanie occupée, de rendre visite à sa propre famille palestinienne.
Merci encore à Eric Hazan, des éditions La Fabrique, qui s’étonna de ne pas être lui-même poursuivi, alors qu’il a sorti il y a un an un livre entier consacré au boycott d’Israël, « Le BDS », du militant palestinien Omar Barghouti. Eric Hazan connait bien les parties civiles, puisque ce sont les mêmes qui avaient tenté, il y a quelques années, de faire condamner un autre ouvrage critique de la politique israélienne édité par La Fabrique, la passionnante « Industrie de l’Holocauste » de l’Américain Norman Finkelstein. Il est vrai qu’Eric Hazan avait gagné le procès Finkelstein haut la main, et que Goldnadel n’a pas forcément envie de recommencer.
La sénatrice Alima Boumédiene-Thiery, autre cible privilégiée du lobby sioniste et du gouvernement de Sarkozy (une première poursuite ayant été déclarée nulle par le tribunal de Pontoise, Alima est néanmoins reconvoquée par la police judiciaire !) rendit compte de l’émotion soulevée par ces atteintes à la liberté d’expression y compris dans les milieux parlementaires. Elle informa le tribunal de la pétition signée en sa faveur par des centaines de députés et sénateurs, y compris d’élus appartenant à la majorité. Elle rappela également qu’en qualité de députée au parlement européen, elle fut l’initiatrice de la résolution adoptée le 10 avril 2002, exigeant la suspension des privilèges accordés par l’Union européenne à Israël, résolution que les gouvernements –dont le gouvernement français, cela va sans dire- refusèrent anti-démocratiquement de mettre en œuvre. Dès lors que les gouvernements refusent d’appliquer le droit, de quels autres moyens, sinon le boycott, les citoyens disposent-ils ?, demanda-t-elle au tribunal.
Alain Krivine, ancien député européen, lui aussi, et animateur historique de la LCR et désormais du NPA, revendiqua sa part de responsabilité dans l’action à l’hypermarché Carrefour d’Evry, dont la vidéo fut pareillement mise en ligne sur le site internet de son parti. Taquin, il fit également remarquer au tribunal que le NPA, dans les professions de foi de ses candidats aux élections européennes de 2009, s’était prononcé noir sur blanc pour le boycott d’Israël , tant que cet Etat ne respecterait pas les droits élémentaires du peuple palestinien. Petite précision : de tels documents électoraux sont de par la loi préalablement visés par les services du ministère de l’Intérieur, qui a la faculté de censurer des textes comportant des mentions illégales, incitant à la discrimination raciale pour prendre un exemple « au hasard ». Il n’en avait rien été, et les rotatives du NPA imprimèrent tranquillement la bagatelle de 90 millions de ces professions de foi, routées ensuite aux électeurs aux frais de l’Etat, comme prévu par la loi !
Ghislain Poissonnier, magistrat professionnel actuellement en disponibilité, détaché un temps auprès du CICR (Comité International de la Croix-Rouge) en Cisjordanie occupée, exposa synthétiquement le contenu d’une note sur la licéité du boycott, qu’il a publiée récemment dans un recueil du Dalloz, la « Bible » française en matière de doctrine juridique. Il insista en outre sur les obligations de l’Etat français lui imposant, en droit, de prendre des sanctions contre les personnes ou Etats violant le droit international, ce qui est le cas d’Israël au regard d’une série de textes, à commencer par les Conventions de Genève.
Le Professeur de droit Géraud de la Pradelle, avant-dernier des neuf témoins cités par la défense, expliqua le contenu et la portée des Conventions de Genève, ainsi que celui du jugement délivré par la Cour Internationale de Justice qui, le 9 juillet 2004 à La Haye (Pays-Bas), condamna à l’unanimité (moins la voix du représentant israélien) la construction du mur de l’annexion en Cisjordanie. « Une très large majorité, dans la communauté des juristes internationaux, ne comprennent pas pourquoi Israël, malgré les nombreuses résolutions condamnant ses actions, échappe à toute sanction », résuma-t-il.
Enfin, Mgr Jacques Gaillot, 75 ans (« je suis né en 1935, un 11 septembre si vous voulez tout savoir ») réaffirma son soutien à la campagne de boycott, et plus généralement son propre combat pour que le peuple palestinien obtienne justice et liberté.
Qu’on excuse maintenant l’auteur de ces lignes, qui a pourtant pris pas mal de notes, s’il a du mal à restituer de manière cohérente les propos des quatre avocats des associations sionistes (Charles Bakkouche pour son client, l’inénarrable Sammy Ghozlan du BNVCA ; Gilles-William Goldnadel pour son client l’association France-Israël dont il est lui-même le président ! ; Aude Weill-Raynal, du cabinet Goldnadel, pour son client l’association Avocats Sans Frontières présidée par un certain … Goldnadel ! ; et Stéphane Markowicz, pour la Chambre de commerce France-Israël).
La difficulté, c’est que le terrain d’activité privilégié par les officines sionistes, ce n’est pas le débat public, mais les pressions, dans le cadre d’entretiens privés, sur les responsables politiques, voire judiciaires. Alors, quand ils arrivent au tribunal, convaincus que c’est déjà « dans la poche » puisqu’ils ont l’échelon politique avec eux, ils ont tendance à penser que l’étalage de leur arrogance sera suffisant, l’audience n’étant de leur point de vue qu’une formalité. D’où une succession de propos, tantôt injurieux, tantôt aberrants (une pensée particulière, ici, pour Markowicz, qui a tenté de semer le doute sur la réalité du calvaire vécu par Hajo Meyer sous le nazisme ; Markowicz avait déjà fait le coup à Bordeaux face à notre ami Maurice Rajsfus, autre rescapé du génocide). On retiendra aussi des parties civiles leur gloutonnerie, ou plus sérieusement dit, leur volonté de frapper CAPJPo-EuroPalestine au portefeuille : chacune de ces associations demande ainsi de 10.000 à 15.000 € de dommages et intérêts, et plus 3.000 à 4000 € par avocat pour « frais de justice » (soit plus de 50.000 euros au total !!).
A noter, enfin, au chapitre des parties civiles, ce moment ubuesque où Goldnadel, conscient de la faiblesse de son propre talent oratoire, se lança dans la lecture des élucubrations du nommé Taguieff, un pseudo-chercheur, pape auto-proclamé de « la nouvelle judéophobie », celle des « islamo-gauchistes » s’entend.
Les plaidoiries des trois avocats de la défense ont été d’un tout autre niveau, démontant point par point les mensonges de la partie adverse, mais aussi le rôle peu reluisant de l’Etat français dans cette affaire.
Me. Henri Choukroun a notamment démontré le caractère parfaitement raciste et ségrégationniste de l’Etat d’israel, qui ne se gêne pas de son côté pour appeler au boycott de nations et de firmes dès qu’elles refusent d’adhérer à sa politique. Il a également souligné les lettres de noblesse du boycott dans l’histoire.
Me Dominique Cochain a magistralement envoyé dans les cordes les avocats de la partie civile en démontrant leurs liens avec l’extrême-droite et des personnalités fascistes. Elle a expliqué à tous ceux qui font semblant de s’étonner de l’empathie dont jouit le peuple palestinien, que si de nombreux autres peuples sont victimes d’injustices et comptent parfois davantage de morts et de blessés, seul le peuple palestinien, subit l’extraordinaire déni du statut de victimes, puisque il est bon ton de le présenter régulièrement comme le responsable de tous les maux et tous les crimes de guerre dont il souffre.
Me Antoine Comte, dans une plaidoirie qui restera sans doute dans les annales, a donné un cours de droit aux parties civiles qui s’appuient sur la méthode coué pour affirmer que le boycott est illégal en France, mélangeant pommes et poires, produits et personnes, droit de la presse et droit économique.... Eh bien, c’est faux, a-t-il démontré, la boycott pour des raisons politiques et morales n’est pas illégal. Et la France devient la risée de toute l’Europe en appelant à la condamnation des femmes et des hommes qui appellent à boycotter Israel, et uniquement Israël. Tout comme la chancellerie se ridiculise en entamant des poursuites uniquement contre Olivia Zémor, alors qu’une dizaine d’autres organisations ont participé à l’action incriminée, l’ont revendiquée, et l’ont publiée sur de nombreux sites.
Il s’était au préalable indigné de la rédaction de la citation à comparaître par cette même chancellerie, qui accusait la présidente de CAPJPO-EuroPalestine du délit de discrimination envers des personnes, alors même que le ministère public se permettait une expression racialiste dans l’énoncé de l’accusation, en visant notamment "une femme de type nord-africain" pour ses propos dans la vidéo d’Evry.
Enfin, l’accusée elle-même, guère impressionnée par les calomnies et le terrorisme des Goldnadel et autres Markowicz, a contribué a retourner la situation, en faisant de ce procès, non pas celui du boycott d’Israël, mais bien celui de l’Etat d’Israël et de l’Etat français pour sa collaboration avec des criminels de guerre.
CAPJPO-EuroPalestine
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