mercredi 10 mars 2010

Gaza: visite du SG de l'ONU et de Catherine Ashton autorisée par Israël


Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon et la haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité Catherine Ashton
10:58 09/03/2010
© REUTERS/ UN Photo/Mark Garten
TEL-AVIV, 9 mars - RIA Novosti
Israël laissera entrer à Gaza le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon et la Haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité Catherine Ashton, a annoncé lundi la diplomatie israélienne.
Israël interdit la traversée de son territoire par les responsables politiques depuis 2007, l'époque où les islamistes du Hamas avaient pris par la force le pouvoir à Gaza. Munis de cette autorisation, Ban Ki-moon et Catherine Ashton pourront étudier de près le travail humanitaire mené dans la bande.
Bien que la date ne soit pas précisé, les visites auront lieu pendant la prochaine tournée des deux personnalités politiques au Proche-Orient.
Ban Ki-moon et le prédécesseur de Mme Ashton Javier Solana ont visité la bande de Gaza au début de l'année 2009 suite à l'opération connue sous le nom de code "Plomb durci", l'offensive israélienne contre la bande de Gaza, menée du 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009 qui a fait plus de 1.400 morts du côté palestinien.
http://fr.rian.ru/world/20100309/186206167.html

Proclamation d'un Etat palestinien si les pourparlers échouent

Nimer 
Hammad
Nimer Hammad
14:23 09/03/2010
© RIA Novosti. Sergei Pyatakov
GAZA, 9 mars - RIA Novosti
Si les pourparlers avec Israël n'aboutissent sur aucun résultat, les Palestiniens proclameront unilatéralement leur Etat, a annoncé le conseiller politique du chef de l'Autorité palestinienne Nimer Hammad dans une interview publiée mardi par le quotidien qatari Al-Arab. 
"Si d'ici quatre mois nous constatons que l'administration américaine n'exerce aucune pression sur Israël, nous quitterons les négociations. En cas d'absence de progrès, la partie palestinienne aura recours à d'autres moyens consistant en la proclamation unilatérale d'un Etat palestinien", a-t-il indiqué.
M.Hammad n'a pas exclu qu'en cas de proclamation unilatérale de l'Etat, l'Autorité sollicite la reconnaissance du Conseil de sécurité de l'ONU, car "en l'absence de garanties ce processus deviendrait complexe et risqué".
Lundi, le représentant spécial de la Maison Blanche au Proche-Orient George Mitchell a annoncé qu'Israël et l'Autorité palestinienne avaient accepté de reprendre les négociations indirectes avec la médiation des Etats-Unis et a espéré que les deux parties relanceraient bientôt un dialogue direct.
Les négociations palestino-israéliennes ont été interrompues en décembre 2008 suite à l'opération militaire israélienne Plomb durci à Gaza. Le gouvernement de Benjamin Netanyahu se déclare prêt à relancer le dialogue sans condition, mais les Palestiniens exigent comme préalable l'arrêt de la colonisation juive de la Cisjordanie.

Israël annonce la construction de sa première centrale nucléaire

Israël 
annonce la construction de sa première centrale nucléaire
Israël annonce la construction de sa première centrale nucléaire
16:46 09/03/2010
© RIA Novosti. Sergei Pyatakov
TEL AVIV, 9 mars - RIA Novosti
Le ministre israélien des Infrastructures nationales Uzi Landau a annoncé mardi l'intention du gouvernement de construire la première centrale nucléaire du pays.
Intervenant lors de la Conférence internationale sur l'accès au nucléaire civil, qui se déroule les 8 et 9 mars à Paris, M.Landau a déclaré que ce projet avait pour but de réduire la dépendance énergétique du pays vis-à-vis des fournisseurs étrangers d'hydrocarbures et a promis de respecter les normes les plus rigoureuses lors de la construction et de l'exploitation du site.
"La mise en place d'un réacteur nucléaire destiné à la production d'électricité permettra à Israël d'accéder à l'indépendance énergétique", a affirmé le ministre cité par son service de presse.
Pour produire de l'énergie électrique, Israël utilise actuellement du charbon et du gaz naturel. Dans le même temps, il est l'unique pays de la région à posséder des réacteurs nucléaires. Ils sont situés à Dimona et à Nahal Sorek (centre).
Quant aux informations faisant état de la composante militaire du programme nucléaire israélien, elles ne sont ni démenties ni confirmées par les autorités du pays qui préfèrent entretenir l'incertitude sur cette question.
http://fr.rian.ru/energetics/20100309/186210446.html 

Visite à Paris des services de renseignements des Emirats


Des responsables des services de renseignements de Dubaï sont venus récemment à Paris, où ils ont rencontré leurs homologues français. « Une réunion technique », se borne à indiquer une source proche du dossier.
Difficile de ne pas voir un lien entre cette visite et l’assassinat vraisemblablement par le Mossad d’un cadre militaire du Hamas à Dubaï, fin janvier. Plusieurs membres du commando ont utilisé des « faux passeports » français pour liquider Mahmoud al-Mahbouh, chargé de l’approvisionnement en armes du mouvement islamiste palestinien.
Depuis cette liquidation, les observateurs s’interrogent devant le nombre invraisemblable d’indices laissés derrière eux par les agents israéliens. « Le Mossad n’a pas de chance, ajoute un expert du renseignement français familier de Dubaï, les services émiriens sont parmi les meilleurs du Golfe, en particulier sur l’Iran et Al Qaida, et en plus, ils disposent d’un solide matériel technique pour leurs recherches ».
Alors que la Grande-Bretagne et l’Irlande avaient réagi rapidement après la découverte que des agents israéliens avaient utilisé des faux passeports de ces deux pays ; la France, elle, n’avait émis une condamnation de ces usurpations de documents que plusieurs jours après la mise au jour de « la manip » par le Mossad.

Al-Mouallem affirme à Stoltenberg que la Syrie est prête à reprendre les pourparlers de paix indirects avec Israël avec la médiation de la Turquie

09 Mar 2010
Oslo /  Au cours de sa visite actuelle en Norvège, M. Walid al-Mouallem, ministre des affaires étrangères, s'est entretenu aujourd'hui à Oslo avec M. Jens Stoltenberg, premier ministre norvégien, des moyens de développer les relations entre les deux pays, de la conjoncture dans les territoires palestiniens occupés et du processus de paix.
M. al-Mouallem a, en outre, transmis à M. Stoltenberg une invitation de M. Mohammad Naji Itri, président du conseil des ministres, pour visiter la Syrie en vue d'examiner les relations bilatérales.
M. Stoltenberg a exprimé son désir de visiter la Syrie dans le but de développer les relations bilatérales dans les différents domaines, exprimant son admiration de l'héritage riche, historique et de civilisation, de la Syrie.
M. al-Mouallem a réaffirmé au cours de ses entretiens avec M. Stoltenberg les positions de la Syrie appelant à la paix juste et globale conformément aux résolutions légales internationales, soulignant la disposition de la Syrie à reprendre les négociations indirectes de la paix avec Israël par une médiation turque.
De son côté, le premier ministre norvégien a souligné l'inquiétude de son pays à l'égard du gel actuel dans le processus de paix, insistant sur l'appui de la Norvège au droit du peuple palestinien dans l'établissement de son Etat indépendant et indiquant que la politique coloniale israélienne et la poursuite du blocus imposé à Gaza constituent un obstacle devant l'instauration de la paix dans la région.
Dans le même contexte et au cours de sa rencontre avec les membres du comité permanent des affaires étrangères et de la défense au parlement norvégien, M. al-Mouallem a présenté la conjoncture au Moyen-Orient et la position de la Syrie dans ce sens.
Les membres du comité ont, de leur côté, souligné leur intérêt particulier à la réalisation de la paix globale dans la région en tant que fondement de l'instauration de la sécurité et de la stabilité dans la région.
M. al-Mouallem a, également, rencontré au siège du ministère norvégien des affaires étrangères, nombre de présidents et de représentants des centres de recherches norvégiens spécialisés aux affaires de la région et échangé avec eux les points de vue sur les différentes questions au Moyen-Orient. 
A. Chatta / R. Bittar 
http://www.sana.sy/fra/51/2010/03/09/277201.htm 

Des colons détruisent une source utilisée par les Palestiniens pour l’agriculture près de Salfit (vidéo)

Salfit - 09-03-2010
Par ISM 
Un groupe de colons israéliens a détruit hier 8 mars une source près du village de Qarawat Bani Hassan, district de Salfit. Les colons, encadrés par cinq soldats armés, ont versé du sable et du ciment dans la source.  



Un groupe de colons israéliens a détruit hier 8 mars une source près du village de Qarawat Bani Hassan, district de Salfit. Les colons, encadrés par cinq soldats armés, ont versé du sable et du ciment dans la source.
Les Palestiniens du village ont dû observer la scène impuissants, les soldats les empêchant d’approcher de la source ou de filmer ce qui se passait. Les activistes d’ISM ont pu filmer une courte séquence avant que les soldats ne le remarquent et obligent les Palestiniens et les internationaux à quitter les lieux, leur disant que le secteur était maintenant une Zone militaire fermée.
Vendredi dernier, un groupe important de Palestiniens et d’internationaux ont passé la journée à nettoyer le périmètre autour de la source pour la rendre plus facilement accessible aux villageois, à la suite d’attaques précédentes des colons sur les sources et les terres agricoles voisines, au cours desquelles un enfant a été grièvement blessé à la tête. Il est toujours à l’hôpital. Un homme âgé a eu un bras et une jambe cassés lors de cette attaque.
Les villageois ont l’intention de continuer à maintenir la source ouverte, et de transformer le secteur en un parc pour le village.
Comme toutes les autres colonies de Cisjordanie occupée, la colonie construite près de Qarawat Bani Hassan est illégale selon le droit international.

L’Europe envisage-t-elle de donner son accord aux colonies israéliennes ?

Europe - 09-03-2010
Par Jonathan Cook 
Un club exclusif des pays les plus développés du monde est sur le point d’admettre Israël dans ses rangs, même si, indique un document interne confidentiel, le faire équivaudrait à entériner l’occupation israélienne illégale des territoires palestiniens et syriens. Israël a été informé que son accession à l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) est quasiment assurée lorsque les 30 Etats-membres se réuniront en mai.






















Mais un projet de rapport de l’OCDE reconnaît qu’Israël a enfreint l’une des principales exigences de l’organisation de fournir des données précises et transparentes sur son activité économique.
Les informations fournies par Israël, note le rapport, comprennent non seulement l’activité économique de ses citoyens à l’intérieur de ses frontières reconnues, mais aussi des colons juifs qui vivent dans les territoires occupés de Jérusalem Est, de la Cisjordanie et du Golan, en violation du droit international.
L’accession d’Israël à l’OCDE sur de tels termes menace d’embarrasser sérieusement beaucoup des Etats-membres de l’organisation, en particulier ceux de l’Union Européenne qui se sont officiellement engagés à éviter toute collusion avec l’occupation.
Le rapport de l’OCDE propose que ces difficultés juridiques soient contournées en demandant à Israël de fournir de nouvelles statistiques dans la première année de son accession excluant la population coloniale – même si, a admis un fonctionnaire de l’OCDE, Israël aurait le droit de veto sur une telle demande une fois qu’il serait devenu membre.
« L’OCDE semble être tellement déterminée à faire entrer Israël qu’elle est prête à couvrir les crimes de l’occupation, » dit Shir Hever, un économiste basé à Jérusalem.
Israël fait du lobbying depuis près de 20 ans pour être admis à l’OCDE, fondée en 1961 pour que les riches démocraties industrialisées se rencontrent et coordonnent les politiques économiques et sociales. Elle comprend les Etats-Unis et la plupart des pays européens (carte ci-dessus).
« Les privilèges financiers sont relativement modestes, mais être accepté est un grand prestige, » dit M. Hever. « Israël a travaillé très dur pour obtenir son admission parce qu’il croit que l’accession légitimera son occupation au niveau international. »
Plusieurs pays au développement plus faible que celui d’Israël ont déjà été acceptés, dont la Turquie, le Mexique et la République Tchèque.
Il est largement admis que les rejets passés subis par Israël sont dus au fait que de nombreux Etats n’étaient pas à l’aise avec l’admission d’Israël alors qu’il occupe les territoires palestiniens de Jérusalem Est, Gaza et la Cisjordanie, et les Hauts du Golan syrien.
Cependant, Israël a été officiellement invité à entamer des discussions sur son adhésion en 2007 après un intense lobbying de Stanley Fischer, le gouverneur de la Banque d’Israël. L’adhésion devrait apporter une stabilité financière à l’économie israélienne, attirer l’investissement et réduire la prime de risque de marché du pays.
Le secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurria, s’est rendu en Israël en janvier, après un examen de l’économie israélienne, et a suggéré que l’adhésion cette année était acquise.
Toutefois, un projet de rapport du comité sur les statistiques de l’OCDE, produit le mois dernier après l’examen, montre qu’il existe de gros problèmes avec les données présentes par Israël.
Selon ses règles, l’OCDE prend en compte l’activité économique en dehors des frontières reconnues d’un Etat candidat dans des circonstances très limitées, comme avec les envois de fonds de travailleurs immigrés.
Mais étant donné que ce statut ne s'applique pas aux colons illégaux vivant dans les territoires occupés, le comité de l'OCDE fait valoir que soit les colons doivent être exclus des données, soit toutes les personnes vivant dans les territoires – dont les Palestiniens – doivent être incluses.
« Israël a été pris au dépourvu car il a toujours refusé, même dans ses propres données internes, à faire une distinction entre Israël et les territoires occupés, » a déclaré M. Hever. Tant Jérusalem-Est que le Golan ont été annexées par Israël en violation du droit international.
« L'OCDE traite Israël comme s’il avait sept millions de citoyens, alors qu'en réalité, il a 11 millions de sujets, dont quatre millions sont des Palestiniens vivant sous occupation, » a déclaré M. Hever.
« Si ils étaient inclus dans les chiffres fournis à l’OCDE, Israël se verrait refuser l’adhésion en raison des disparités énormes des richesses. »
Meron Benvenisti, ancier maire-adjoint de Jérusalem, notait récemment que le ratio différentiel de Produit Intérieur Brut par habitant entre un Israélien et un Palestinien vivant à Gaza est de 20 à 1.
Mais plutôt que de conclure qu’Israël ne remplissait pas les critères d’entrée de l’organisation, le comité propose un détour : Israël peut être admis dans l’organisation et on lui donne un an pour fournir de nouvelles données excluant les colons.
Tim Davis, un fonctionnaire de l'OCDE au Comité des statistiques de Paris, a dit qu'il ne pouvait pas faire de commentaires sur le rapport parce que son contenu est confidentiel mais il a convenu que rien ne pouvait empêcher Israël de revenir sur un tel engagement dans l'avenir. « Dans un cas comme ça, rien ne peut être fait dans la pratique. Nous travaillons sur la base de la coopération, pas de la pression. »
Israël est signalé n’avoir pas rempli d’autres conditions d’adhésion, y compris sur la corruption et les violations des droits d’auteur.
L'OCDE a demandé aux États membres de sévir contre les pratiques de corruption depuis qu'il a approuvé une convention contre la corruption en 1997. Toutefois, Israël a été classé à la 32ème place d’un index important sur la corruption l’an dernier, celle-ci principalement liée aux 6 milliards de dollars de l’industrie d’armement du pays.
Les entreprises de défense européennes et américaines ont menacé de faire capoter l’offre OCDE d’Israël s’il ne mettait pas un peu d’ordre.
On pense aussi qu’Israël viole les droits de la propriété intellectuelle, à nouveau en infraction aux règles de l’OCDE. Des sociétés états-uniennes et suisses ont accusé Israël de ne pas avoir règlementé la commercialisation internationale des médicaments fabriqués par sa compagnie de produits pharmaceutiques la plus importante, Teva.
Les dirigeants de sa minorité arabe, 1/5ème de la population, se sont opposés à l’offre d’Israël pour l’adhésion à l’OCDE. Le mois dernier, le Haut comité de suivi, le principal organe politique de la minorité, a demandé à l’OCDE de refuser Israël.
Il a souligné que la moitié des citoyens arabes d'Israël vivent en dessous du seuil de pauvreté, un taux trois fois plus élevé que parmi les juifs israéliens, et qu’en moyenne, les citoyens arabes gagnent des salaires qui sont un tiers inférieurs à ceux des Juifs. Mohammed Zeidan, chef du Comité, a blâmé les disparités de richesse sur ce qu'il a appelé « la politique raciste et discriminatoire » d’Israël.
Un autre rapport de l’OCDE, publié en janvier, a montré que, même sur la base des chiffres d’Israël excluant les Palestiniens, Israël aurait encore les écarts sociaux les plus larges de tous les Etats-membres, s’il était admis.

Barak: Nous ne cherchons aucune confrontation

09/03/2010 
Le ministre de la Guerre Ehoud Barak a  déclaré que l’entité sioniste ne « cherchait pas la confrontation », a rapporté le Jerusalmen Post.
Barak, qui s’adressait à des lycéens israéliens a souligné : « Israël n'attaquera pas le front nord. Nous resterons, cependant, forts et dissuasifs."
Et d’ajouter : "Si nous nous retrouvons en situation de conflit, nous n'irons pas chercher chaque membre du Hezbollah dans son village, ni chaque lanceur de roquettes caché sous un arbre". Mais nous tiendrons le gouvernement libanais responsable de toute attaque du Hezbollah. Nous déconseillons fortement toute forme d'hostilité."
Au sujet de l'Iran, "nous devons rester confiants", estime le ministre. "Israël est le pays le plus puissant dans un rayon de 1 500 km. Mais nos ennemis ne se reposent jamais et nous devons bien nous préparer."
Concernant d'éventuelles erreurs commises par l’entité sioniste dans les négociations pour libérer Guilad Shalit, Barak répond : "Je préférerais le voir chez lui, avec ses parents. C'est seulement à ce moment-là que nous pourrons mener toutes les enquêtes appropriées et tirer des conclusions. Et il n'y a aucun doute que des conclusions doivent être tirées, à la fois au sujet de Guilad et sur le risque de voir l'autre camp adopter cette méthode à l'avenir."

Falsifier l’histoire

mardi 9 mars 2010 - 08h:00
Khaled Amayreh - Al Ahram Weekly
Les tentatives d’Israël de se fabriquer des racines historiques en Palestine se traduisent par le vol et la destruction de l’héritage islamique, rapporte Khaled Amayreh depuis Al Khalil [Hébron].
(JPG)
Des enfants palestiniens regardent de loin les travaux d’extension dans une colonie juive en Cisjordanie.
 
Les tensions dans les territoires palestiniens sous occupation sont montés de manière significative cette semaine après une décision du gouvernement israélien d’extrême-droite d’ajouter deux très anciennes mosquées en Cisjordanie à une liste de supposés sites juifs.
Ces deux mosquées sont la mosquée de Bilal Ibn Rabah, que les Israéliens appellent le tombeau de Rachel, près de Béthlehem, et la mosquée d’Ibrahimi dans Al Khalil, baptisée du nom du patriarche Ibrahim [Abraham], largement considéré comme l’ancêtre commun des anciens Hébreux et des Arabes.
La mosquée d’Hébron, lieu d’un massacre d’Arabes Musulmans par un terroriste juif en 1994, est unanimement considérée comme le quatrième tombeau islamique en importance, venant directement après la mosquée sacrée de la Mecque, la mosquée du Prophète dans Medina [toutes les deux en Arabie Saoudite], et la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem.
Les officiels israéliens n’ont pas expliqué la décision prise par le premier ministre israélien Binyamin Netanyahu d’ajouter les deux sites islamiques à une liste d’environ 130 soi-disant emplacements appartenant à un supposé héritage juif. Netanyahu a indiqué que les emplacements seraient rénovés « afin que les Israéliens renouent avec leur histoire ».
Les deux mosquées sont situées au coeur des zones palestiniennes où n’existe aucune population juive significative. La ville d’Al Khalil a une population de plus de 200 000 habitants et un demi-million de plus vit dans les villages environnants. Il y a environ 400 colons juifs fanatiques occupant le vieux quartier de la ville, protégés 24 heures sur 24 par des milliers de soldats israéliens qui ont l’habitude de réprimer et de harceler les habitants Palestiniens afin de garantir aux colons le maximum de sécurité.
La mosquée d’Ibrahimi est considérée comme une des mosquées les plus anciennes en Palestine et au Levant [au Moyent-Orient] puisqu’elle a été construite vers l’an 635 [calendrier chrétien].
La mosquée Bilal Ibn Rabah — qui est interdite d’accès aux Musulmans et se trouve située tout au nord de Béthlehem — a été complétement annexée par Israël et est séparée du reste de la ville arabe par un énorme mur en béton qui fait partie de la gigantesque barrière construite pour annexer de grandes portions de la Cisjordanie à Israël [Mur d’Apartheid].
Lorsque Netanyahu avait une première fois annoncé son projet le 3 février, les deux mosquées n’étaient pas incluses dans la liste, probablement en raison de leur sensibilité politique. Mais après que les colons juifs et leurs alliés dans le gouvernement aient exercé la pression nécessaire sur le ministre israélien, celui-ci a décidé d’ajouter les deux sites au projet original. La décision, qui survient à la suite de plusieurs provocations israéliennes dont le récent assassinat par le Mossad à Dubaï de Mahmoud Al-Mabhouh, un responsable du mouvement Hamas, a mis les Palestiniens en colère.
Plusieurs villes palestiniennes ont déjà été le témoin de manifestations et d’affrontements sporadiques avec les soldats israéliens des troupes d’occupation. Dans la ville d’Al Khalil elle-même, les élèves des écoles sont descendus dans les rues, criant des slogans contre « l’acte criminel ». « Ces voleurs meurtriers essayent de voler nos symboles islamiques. Nous ne devrons jamais tolérer qu’ils réalisent leurs projets diaboliques, » a déclaré Hazem Hirbawi, un des manifestants. « La mosquée d’Ibrahimi a été un lieu de culte islamique exclusif depuis 1400 ans. La prétention israélienne que cet endroit est un site archéologique juif est mensongère. »
Le maire de la ville d’Hébron, Khaled Al-Asali, demande à l’Unesco et à la communauté internationale de contrôler « cette insolence et cette arrogance israéliennes ». « Nous invitons l’Unesco à protéger la mosquée d’Ibrahimi, à empêcher sa désacralisation et à agir contre toute altération dans ses fonctions. » Il a affirmé que le droit international obligeait les autorités d’occupation « à ne pas transformer l’héritage historique des territoires occupés ».
Al-Asali nie n’importe quel lien israélien avec les mosquées. « Nous parlons de deux mosquées qui existent depuis des centaines d’années à Al Khalil comme à Bethlehem. Par conséquent, la décision prise par le gouvernement Netanyahu-Barak-Lieberman dévoile leur projet de maintenir l’occupation et le bain de sang dans la région. » Al-Asali a prévenu que la provocation israélienne transformera Al Khalil en baril de poudre. Le mouvement Hamas comme le Fatah — aussi bien que le reste des organisations politiques palestiniennes — ont vigoureusement condamné la décision israélienne comme « provocatrice et criminelle ». Les responsables du Hamas ont invité le monde musulman à adopter une ferme attitude pour contrer « cette attaque criminelle contre un des lieux les plus saints de l’Islam ».
« Ils essayent de démolir la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem, et maintenant ils ont décidé de voler la mosquée d’Ibrahimi dans Al Khalil et une autre mosquée à Béthlehem. Ceci signifie qu’Israël poursuit le nettoyage ethnique de notre peuple et change l’identité de notre terre. Les Musulmans ne peuvent pas rester silencieux face à cette provocation, » a déclaré Ismail Haniyeh du Hamas et premier ministre du gouvernement élu basé à Gaza. Haniyeh a expliqué aux journalistes que la décision israélienne d’annexer les deux mosquées prouvait qu’Israël n’était jamais sincère quant il parlait d’une solution pacifique avec les Palestiniens et essayait au contraire de liquider la cause nationale palestinienne.
De la même façon Saeb Erekat, officiel de l’autorité palestinienne [AP de Ramallah] a vivement dénoncé la décision israélienne, disant qu’Israël était une force d’occupation et non un associé pour la paix. « Les décisions unilatérales d’annexer à Israël des sites palestiniens dans la région d’Al Khalil et de Béthlehem prouvent bien qu’il n’y a aucun véritable associé pour la paix, mais une force occupante qui veut renforcer l’occupation de la terre palestinienne. »
Plusieurs pays arabes et musulmans aussi bien que l’Organisation de la Conférence Islamique [OCI] ont vigoureusement condamné la décision israélienne, la Jordanie accusant Israël d’adopter des mesures qui font dérailler le processus de paix [quel processus de paix ? - N.d.T.]. « La Jordanie condamne [cette initiative] et toute autre mesure unilatérale qui affecte des lieux saints et offense les sentiments des Musulmans dans le monde, » a déclaré Nabil Sharif, ministre jordanien de l’information. Les Nations Unies ont également condamné Israël pour avoir inclus les deux mosquées dans une liste du supposé héritage juif, rappelant que les deux sites sont situés en Cisjordanie.
Cette dernière provocation israélienne survient 16 ans après que Baruch Goldstein, un terroriste juif américain et soldat de réserve dans l’armée israélienne, ait massacré des Musulmans avec une mitraillette dans la mosquée d’Ibrahimi, assassinant au moins 29 fidèles et en blessant des dizaines d’autres. Une commission d’enquête israélienne sur le massacre avait ensuite recommandé la division de la mosquée entre les colons juifs et les Musulmans, les colons s’appropriant la majeure partie du site.
Israël avait également pris plusieurs autres mesures draconiennes à l’encontre des Palestiniens, isolant de nombreuses routes en direction de la ville et séparant le vieux quartier du reste de l’agglomération. Les mesures punitives sont largement considérées comme devant rendre la vie quotidienne des Palestiniens si insupportable que ceux-ci quittent le secteur de sorte que les colons juifs puissent prendre leur place.
Goldstein, qui a été tué sur place après son attaque, a été sanctifié par des centaines de milliers de juifs israéliens qui le considèrent aujourd’hui comme un héros et un grand rabbin. Sa tombe dans la colonie voisine de Kiryat Arbaa est devenue un lieu de pèlerinage.
La grosse partie des colons juifs sont des sionistes religieux qui suivent un courant extrémiste du judaïsme orthodoxe réclamant l’expulsion, l’asservissement ou l’extermination physique pure et simple des non-juifs en Palestine occupée. Quelques courants du judaïsme orthodoxe, comme l’influent mouvement Chabad, considèrent généralement les non-juifs comme des sous-hommes.
http://weekly.ahram.org.eg/2010/987...
Traduction : Naguib
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8297

Le choix « paix ou apartheid » n’est (hélas) pas la seule option, pour Israël

mardi 9 mars 2010 - 07h:56
Alan Hart
Le débat en train de prendre de l’ampleur autour de l’avenir d’Israël offre deux scénarios. Mais il en existe un troisième qui, apparemment, ne saurait être débattu publiquement. C’est donc précisément ce que nous allons faire...
(JPG)
Alan Hart
Parmi les plus récents contributeurs à ce que j’appellerai le débat à deux scénarios, nous ne trouvons rien de moins qu’un Ehud Barak, ministre israélien de la Défense. Lors d’un discours prononcé dans le cadre de la conférence sur la sécurité nationale d’Herzliya, puis, à nouveau, aux Etats-Unis, il a mis en garde contre le fait que s’il ne parvenait pas à une paix avec les Palestiniens, Israël deviendrait un pays d’apartheid.
Quand l’ex-président américain Carter a utilisé ce mot commençant par un « A », initialement dans le titre de son livre : La Palestine : la paix, et pas l’Apartheid, il fut traîné dans la boue par l’Anti-Defamation League (ADLp, un des chiens d’attaque institutionnalisés les plus vicieux en Amérique. Celle-ci déclara : « Le recours à ce terme incendiaire d’apartheid pour parler d’Israël et de sa politique est inacceptable et honteux. L’apartheid, ce système raciste abhorré en Afrique du Sud n’a rien à voir avec la politique israélienne. Non seulement la politique israélienne n’est pas raciste, mais la situation dans les territoires (occupés) ne résulte en rien d’une quelconque intention israélienne d’opprimer ou de réprimer les Palestiniens : cette situation est le résultat du rejet d’Israël par les Palestiniens et du recours à la terreur et à la violence à l’encontre de l’Etat juif ».
A la lumière d’une telle attaque (peu importe le fait qu’elle était mêlée à un délire de propagande sioniste), il doit être dit que Barak avait fait montre d’un certain degré de courage politique en s’alignant apparemment sur la position de Carter sur cette question.
A la conférence d’Herzliya, il y eu de nombreuses communications faisant état de préoccupation au sujet des critiques croissantes, dans le monde entier, à l’encontre d’Israël. Barak a lui-même fait allusion au risque qu’Israël perde sa légitimité dans le cas où un accord de paix avec les Palestiniens ne se dégageait pas. Il a en effet déclaré : « Le pendule de la légitimité est appelé à dériver de plus en plus vers l’autre pôle ».
Son avertissement, le voici : « Aussi longtemps qu’il n’y aura, à l’Ouest du Jourdain, que l’unique entité politique appelée Israël, celle-ci sera appelée à être soit non-juive, soit non-démocratique... Si ce bloc constitué de millions de Palestiniens ne peuvent voter, nous aurons un Etat d’apartheid ».
Ce que Barak voulait dire, avec une concision dont il a le secret, est évident pour les détracteurs d’Israël (dont votre serviteur) depuis des années. S’il continue à occuper la Cisjordanie, Israël disposera du choix de donner (ou non) le droit de vote à tous les Arabes placés sous son contrôle.
Donner à tous le droit de vote n’est pas une option, parce qu’avec le temps, les Palestiniens arabes seront plus nombreux que les juifs d’Israël et leur vote pourrait signifier la fin de l’existence de l’Etat sioniste.
Mais donner à tous les Arabes le droit de vote n’est pas non plus une option. Pourquoi ? Pour bien d’autres raisons que la simple affirmation qu’Israël deviendrait un Etat d’apartheid. A un certain moment, un tel Etat serait inacceptable pour le reste du monde, tant pour ses gouvernements que pour leurs peuples, dont, probablement, la plupart des juifs vivant dans le monde entier. Et viendrait le temps où un Israël d’apartheid serait formellement déclaré paria par la communauté internationale et soumis à des sanctions comme l’Afrique du sud avait fini par l’être.
Un Israël d’apartheid aurait alors le choix entre mettre un terme à son occupation et se retirer à l’intérieur de ses frontières d’avant juin 1967, préférablement avec une clause prévoyant la transformation de Jérusalem en ville ouverte, indivisible et capitale de deux Etats, l’un étant Israël et l’autre la Palestine, ou dire au monde entier d’aller se faire foutre. (Au passage, il convient de noter que la véritable division, dans l’Etat sioniste, au niveau des dirigeants, a toujours opposé ceux (représentés par Moshe Sharett) qui pensaient que ce que pensaient les Gentils avait une importance à ceux, très nombreux et représentés par Ben-Gourion, qui pensaient que ce que pensaient les Gentils n’avait strictement aucune importance).
Un examen rationnel des options entre « paix ou apartheid » aboutirait à la conclusion que dans le meilleur intérêt de toutes les parties concernées, Israël devrait faire la paix sur la base de son retrait de tous les territoires qu’il a conquis lors de sa guerre de 1967, en échange d’une paix totale et définitive non seulement avec les Palestiniens, mais avec l’ensemble du monde arabe et, plus largement, avec l’ensemble du monde musulman. Une telle paix, de fait, est possible (toutefois la question de savoir pour combien de temps est une bonne question). En effet, en dépit des assertions du contraire par le sionisme, la vérité, c’est que le Hamas pourrait vivre avec un Israël à l’intérieur de ses frontières pré-1967 et que, plus important encore, le Hezbollah et l’Iran pourraient accepter tout ce que les Palestiniens auraient accepté, et non seulement ils pourraient l’accepter, mais ils l’accepteraient effectivement.
Le problème, c’est que le sionisme est si outrancièrement arrogant, si insupportablement confit dans son prétendu bon droit, tellement congénitalement incapable de tout débat rationnel. Ses dirigeants et ses partisans sont aujourd’hui les victimes de leur propre propagande à un point qui les rend insensibles à tout raisonnement rationnel.
Plus effrayant que tout : le fait que les dirigeants du sionisme vivant en Israël savent bien qu’il existe une troisième option. J’appelle cette option : l’Epuration Ethnique Finale des Palestiniens.
Dans la troisième édition de mon ouvrage « Zionism : The Real Enemy of the Jews » [Le sionisme : Le véritable ennemi des juifs], à paraître bientôt, j’imagine que ce processus pourrait commencer par le « transfert » des Arabes israéliens, et puis qu’une fois cela accompli, un prétexte serait créé afin de chasser les Palestiniens de la Cisjordanie occupée vers la Jordanie ou n’importe où. Quel serait alors le sort de ceux qui vivent dans la bande de Gaza ? Ceux qui ne s’enfuiraient pas seraient condamnés à pourrir sur place.
Le scénario que j’ai évoqué dans le paragraphe précédent est presque trop terrible pour que l’on puisse y réfléchir, mais il risque de se produire si le président Obama ou son successeur devait ne pas avoir le courage ou la capacité (ou les deux) d’exiger d’Israël qu’il soit sérieux en matière de paix, en des termes acceptables pour la quasi-totalité des Palestiniens et pour la plupart des autres Arabes et musulmans, dans le monde entier.
* Alan Hart, écrivain, est un ancien correspondant en chef pour le Moyen-Orient de la chaîne Independent Television News [1] et actuel présentateur de l’émission Panorama de la BBC, spécialisé dans le Moyen-Orient. Il a écrit plusieurs livres, dont Zionism : The Real Enemy of the Jews.
Voici l’adresse de son site : http://www.alanhart.net/
4 mars 2010 - Information Clearing House - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.informationclearinghouse...
Traduit de l’anglais par Marcel Charbonnier
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8296

Pour le boycott, le désinvestissement, les sanctions, Contre l’Israël de l’occupation, de la colonisation et de l’apartheid

publié le mardi 9 mars 2010
UJFP

 
Mélanger sciemment juif et israélien ou boycott d’Israël et boycott des Juifs est une infamie qui relève de la diffamation pure et simple. Faire payer le peuple palestinien pour des crimes européens est une monstruosité.
L’UJFP qui réunit des Juifs/ves régulièrement accuséEs d’être des traîtres ayant la haine de soi, voire des antisémites, constate que
— Au Proche-Orient, il y a un occupant et un occupé. Il y a un Etat, Israël, qui viole quotidiennement le droit international et il y a le peuple palestinien dont la dignité et les droits sont niés.
— Il y a le refus délibéré du gouvernement israélien d’évacuer les territoires conquis en 1967. Il y a une politique coloniale qui aboutit à l’annexion d’une grande partie de la Palestine, à l’emprisonnement de plus de 10000 Palestiniens, au massacre de Gaza, aux humiliations quotidiennes et aux crimes de guerre.
— Il y a les discriminations croissantes, inscrites dans les lois dont sont victimes sur tous les plans les « Palestiniens de 48 » qui sont pourtant théoriquement citoyens israéliens. Ces lois fabriquent une société d’apartheid.
Permettre et justifier la perpétuation de cette politique d’occupation, de colonisation et d’apartheid en se servant de l’antisémitisme est indécent, faux et criminel.
Plusieurs ministres françaisEs ont repris cette argumentation lors du récent dîner du CRIF pour pénaliser le boycott, avec un mensonge évident, assimilant les produits casher aux produits israéliens boycottés. Ils/Elles font allégeance au CRIF, outil servile de la politique israélienne en France. Ce sont eux qui assimilent juif, casher et israélien. Toutes celles et ceux qui sont investiEs dans la campagne BDS (boycott, désinvestissement, sanctions) font évidemment la différence.
Ça suffit !
L’antisémitisme, les déportations, le génocide font partie intimement de notre histoire. Mélanger sciemment juif et israélien ou boycott d’Israël et boycott des Juifs est une infamie qui relève de la diffamation pure et simple. Faire payer le peuple palestinien pour des crimes européens est une monstruosité.
L’UJFP apporte son soutien total aux droits du peuple palestinien et à la campagne internationale de BDS (boycott, désinvestissement, sanctions contre l’Etat d’Israël tant que dureront l’occupation, la colonisation et l’apartheid), campagne initiée par la société civile palestinienne et soutenue par les anticolonialistes israéliens.
Elle dénonce l’indécence de l’utilisation de l’antisémitisme pour justifier la négation d’un peuple.
L’UJFP se battra partout, y compris sur le terrain judiciaire, pour empêcher cette instrumentalisation. Elle se tiendra aux cotés de touTEs les militantEs poursuiviEs en justice pour leurs actions dans le cadre de la campagne de BDS.
Elle appelle à participer et à amplifier le boycott, le désinvestissement et les sanctions contre Israël tant que cette politique criminelle pour les Palestiniens et suicidaire à terme pour les Israéliens se poursuivra.
Bureau National de l’UJFP le 9 mars 2010

Ashton engage une mission à haut risque à Gaza

publié le mardi 9 mars 2010
Jean-Jacques Mevel

 
La haute représentante de l’UE veut évaluer l’impact de l’aide européenne.
Catherine Ashton, confortée ce week-end par l’appui des ministres européens des Affaires étrangères, engage sa première mission à haut risque : une tournée au Proche-Orient qui culminera mi-mars avec une visite attendue à Gaza.
L’arrêt dans le bastion du Hamas, annoncé au bout d’un rendez-vous informel des Vingt-Sept à Cordoue, est doublement symbolique. Il montre la volonté de l’UE de reprendre la main sur un dossier sensible, au moment où les Américains patronnent des négociations indirectes entre Israéliens et Palestiniens. Il témoigne aussi du souci des Européens de faire taire leurs divergences pour mettre en avant celle qui est censée incarner une diplomatie cohérente : la haute représentante, plutôt malmenée durant ses cent premiers jours.
La volonté de voir « l’Union se muer en acteur »
« J’ai demandé à me rendre à Gaza » parce que « j’ai besoin de me faire une idée du problème et des questions que nous avons à résoudre », a indiqué samedi Catherine Ashton. La demande de feu vert visait moins les Vingt-Sept que les autorités israéliennes. L’État juif impose un blocus à la bande de Gaza depuis que le Hamas y est au pouvoir. Michael Martin, le chef de la diplomatie irlandaise, a pu s’y rendre récemment. Mais un groupe de députés européens s’est vu barrer la route en décembre. Rien ne garantit que la « ministre » européenne des Affaires étrangères s’évitera pareille désillusion.
Les pays de l’UE sont les principaux contributeurs d’aide aux Palestiniens. Pourtant, ils sont en panne de crédibilité, comme avec Israël d’ailleurs. Des progrès tangibles dans les pourparlers de paix passent par une réconciliation entre le Fatah et le Hamas. Les Européens souhaitent que les Palestiniens se rassemblent. Mais ils restent divisés sur les conditions d’entrée du Hamas dans un éventuel gouvernement unitaire.
Catherine Ashton doit se rendre en Égypte, en Jordanie et en Syrie à partir du 14 avril. Elle est attendue en Israël le 17 mars. La volonté de voir « l’UE se muer en acteur », comme le dit le ministre espagnol Miguel Angel Moratinos, se heurte, là aussi, à une bonne dose de défiance. Le gouvernement Nétanyahou n’a que modérément apprécié l’appel des Vingt-Sept à partager Jérusalem comme capitale conjointe des deux États, hébreu et palestinien.
L’affaire des passeports européens utilisés par les tueurs d’un cadre du Hamas à Dubaï et un récent appel franco-espagnol à une reconnaissance accélérée de l’État palestinien n’ont rien arrangé.
Beaucoup d’Israéliens refusent de voir dans l’Europe un partenaire poli­tique sérieux, à l’image des États-Unis. L’UE, elle, s’agace de voir Israël poursuivre peu ou prou sa colonisation et filtrer l’accès aux Territoires palestiniens. Elle lie la montée en puissance des relations bilatérales à un engagement ferme de Jérusalem en faveur du processus de paix.
Là encore, les nuances s’étalent au grand jour : aux défenseurs d’une ligne ferme, comme la Grèce, l’Irlande et la Belgique, s’opposent des partisans de la souplesse, comme les Pays-Bas, la République tchèque et plus récemment l’Italie.

Israël-Palestine : la négociation indirecte peut-elle réussir ?

publié le mardi 9 mars 2010
René Backmann

 
Les premières conversations devraient se dérouler entre Ramallah et Jerusalem. Mais il est possible, si les premiers échanges sont fertiles, que les pourparlers se poursuivent à Washington ou en Europe.
En fait, personne n’attend de miracles de ces conversations.
Après s’être entretenu hier (6 mars), peu après son arrivée à Tel Aviv, avec le ministre israélien de la Défense Ehoud Barak, l’émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell avait rendez-vous, dimanche après midi, avec le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. Après 4 heures de conversations, le premier ministre a déclaré : "s’il y a un désir d’aller à des négociations directes par le biais d’un corridor, je pense que le plus tôt sera le mieux". Auparavant, Ehoud Barak avait affirmé que le chef du gouvernement avait "de difficiles décisions à prendre pour faire progresser le processus de paix, et qu’il ne fallait pas laisser passer cette chance d’arriver à un accord".
Lundi, l’émissaire américain doit revoir le premier ministre israélien et se rendre à Ramallah pour rencontrer le président palestinien Mahmoud Abbas. Objet essentiel de leurs conversations : la préparation d’une première phase de « négociations indirectes », qui pourrait durer quatre mois. Pour donner davantage de solennité à cette reprise des pourparlers officiels entre Israéliens et Palestiniens, interrompus depuis l’offensive israélienne contre la bande de Gaza, en décembre 2008, c’est le vice-président américain Joe Biden, attendu à Tel Aviv lundi après-midi, qui devrait annoncer la mise en place de la navette diplomatique de George Mitchell. Les premières conversations devraient se dérouler entre Ramallah et Jerusalem. Mais il est possible, si les premiers échanges sont fertiles, que les pourparlers se poursuivent à Washington ou en Europe.
En fait, personne n’attend de miracles de ces conversations. « Nous y participons, expliquait vendredi à Paris, un proche du président palestinien Mahmoud Abbas, parce que les Etats-Unis nous y ont invités et parce que nous ne voulons pas fournir à Israël un prétexte pour fuir ses responsabilités, mais nous n’en attendons rien ». Washington, aux yeux du ministère israélien des Affaires étrangères, ne serait guère plus optimiste.
L’objectif limité d’Obama
Le quotidien israélien Haaretz a cité dimanche des extraits d’un rapport interne remis au ministre Avigdor Lieberman et aux missions diplomatiques à l’étranger il y a quelques jours, selon lequel le Département d’Etat tenant compte des problèmes domestiques rencontrés à la fois par Benjamin Netanyahou et par Mahmoud Abbas aurait décidé de se concentrer sur un objectif unique et limité : faire redémarrer les négociations.
Pour les diplomates et stratèges du Centre de recherches politiques du ministère des Affaires étrangères, auteurs du document, l’administration Obama n’aurait pas l’intention de consacrer des efforts soutenus aux négociations indirectes en préparation, pour se concentrer sur un objectif jugé beaucoup plus décisif par le président américain : les élections au Congrès, qui doivent se dérouler en novembre.
« Les récentes déclarations américaines, lit-on notamment dans le document obtenu par Haaretz, s’efforcent d’utiliser des formulations qui reprennent, même si c’est de manière partielle et prudente, les demandes palestiniennes, sur le cadre et la structure des négociations. De cette manière, l’administration américaine est certaine qu’elle n’aura pas à préciser ses positions sur les questions essentielles ».
Face à ces « questions essentielles », il est vrai, les positions des deux parties sont si éloignées, voire opposées, qu’on voit mal comment, même en quatre mois, des compromis acceptables pourraient être trouvés sur des dossiers aussi difficile que la question des réfugiés, celle des frontières, celle des colonies et, peut-être surtout celle de Jérusalem. Alors que les responsables palestiniens répètent qu’ils sont disposés à des échanges de territoires limités et négociés mais qu’ils exigent un Etat « viable et souverain », Benjamin Netanyahou vient de rappeler qu’Israël « n’acceptera jamais, quels que soient les accords conclus, de se retirer de la vallée du Jourdain ». Alors que Mahmoud Abbas a encore rappelé, samedi dernier qu’aucun « Etat palestinien ne sera établi sans Jerusalem et qu’aucun accord de paix ne sera conclu si Jerusalem n’est pas la capitale de la Palestine », les dirigeants israéliens maintiennent que Jerusalem est la capitale « unifiée et éternelle » d’Israël, comme l’a décidé la knesset en juin 1980.
Jérusalem : obstacle majeur
Un colloque, qui s’est tenu la semaine dernière à Paris, est d’ailleurs venu rappeler à qui l’aurait oublié que la stratégie urbanistique, sociale, administrative, démographique, appliquée par l’Etat d’Israël à Jérusalem-Est, depuis que la partie orientale a été conquise en 1967, avait pour but la « dépalestinisation » et « l’israélisation » de la ville sainte. Réunissant diplomates, démographes, géographes, historiens, chercheurs, ce colloque hébergé par l’Institut du monde arabe a démontré que les initiatives israéliennes en matière de colonisation, de voirie, d’équipements publics, de régime de construction, de statut des résidents, de recherches archéologiques, entreprises par les autorités israéliennes à Jérusalem obéissent à un projet mis en œuvre depuis plus de 40 ans : bouleverser la composition démographique de la ville et faire basculer l’équilibre des forces en faveur d’Israël.
Ainsi s’explique la politique de construction de colonies urbaines à l’intérieur de la ville et à sa périphérie. Colonies qui renforcent et densifient la population israélienne et surtout, qui établissent un chapelet de quartiers juifs au nord, à l’est, au sud de la ville, coupant la partie arabe de Jérusalem de son arrière-pays. A cela s’ajoutent désormais le mur, qui sépare Jérusalem-Est de ses faubourgs palestiniens et du reste de la Cisjordanie et une réglementation très dissuasive, destinée à empêcher les résidents palestiniens de développer leur habitat, c’est-à-dire, en clair, à les inciter à partir. En 2008, près de 4600 Palestiniens de Jérusalem-est ont été privés de leur droit de résidence dans la ville. Ce chiffre est 20 fois supérieur à celui de l’année précédente.
Quand on se souvient que le développement de la colonisation à Jerusalem était explicitement exclu du moratoire - modeste et limité - proposé par Benjamin Netanyahou en réponse à l’exigence du gel complet de la colonisation, réclamé par Mahmoud Abbas, pour reprendre les négociations, on mesure l’importance-clé de ce dossier dans la négociation. Et la taille de l’obstacle qu’il représente. Point de rencontre du religieux et du politique, de l’histoire et de la géographie locale, incarnation du double désir d’Etat des Israéliens et des Palestiniens, Jérusalem est au cœur de la négociation qui s’amorce.
De ce point de vue, les expulsions, expropriations et démolitions de maisons palestiniennes qui se sont multipliées, depuis des mois, dans plusieurs quartiers de Jérusalem-Est, au bénéfice de colons israéliens ne sont pas de bon augure. Tout comme la récente décision annoncée par Benjamin Netanyahou, d’ajouter au patrimoine national de l’Etat d’Israël, deux sites religieux - le Tombeau de Rachel à Bethléem et le Caveau des Patriarches à Hébron - qui se trouvent, même s’ils ont été unilatéralement annexés par Israël, en Cisjordanie et que les Palestiniens estiment appartenir à leur héritage historique et culturel.
En dépit de ces inquiétudes et de nombreuses réserves, le Comité exécutif de l’OLP a approuvé dimanche une proposition autorisant le président palestinien à entreprendre des négociations indirectes avec Israël, par l’intermédiaire de George Mitchell, pour une période de 4 mois. Les responsables palestiniens ont cependant indiqué qu’ils quitteraient les négociations si les contours précis d’un accord sur les frontières avec les Israéliens n’étaient pas sortis des discussions au bout de quatre mois. Ils ont aussi rappelé qu’il n’y aurait pas de dialogue direct avec Israël tant que le gouvernement israélien n’aura pas appliqué un gel complet de la construction dans les colonies de Jérusalem Est et de Cisjordanie. Par ailleurs, le Fatah envisage de constituer un comité spécial chargé de suivre le déroulement au jour le jour des négociations et de vérifier leur conformité avec les aspirations de la société palestinienne.
Les inquiétudes des Israéliens
Les Israéliens, de leur côté, même quand ils souhaitent un accord de paix peuvent avoir quelques raisons d’être réticents ou inquiets. L’opposition entre l’Autorité palestinienne, contrôlée par le Fatah, et le Hamas, la division entre la Cisjordanie et la bande de Gaza, l’existence, autour du Hamas, d’un camp du refus, hostile à toute négociation, les incite à douter de l’aptitude de Mahmoud Abbas ou de ses successeurs à faire accepter - et respecter - par l’ensemble des Palestiniens un accord éventuel.
Leurs doutes ont probablement été aggravés par la découverte en Cisjordanie de plusieurs missiles artisanaux du type de ceux produits et utilisés par le Hamas à Gaza. Trouvés par la police de l’Autorité palestinienne, qui les a remis à l’armée israélienne, ces engins pourraient constituer une menace pour les colonies israéliennes voisines et aussi pour les localités israéliennes situées au-delà du mur ou de la barrière de séparation.
Par ailleurs, le premier ministre israélien n’ignore pas - ses décisions et déclarations récentes en témoignent - que sa majorité, au sein de laquelle les colons et les ultra-nationalistes pèsent d’un poids décisif, n’est pas prête à accepter la création d’un Etat palestinien, de quelque nature qu’il soit, et plaide pour le maintien d’un statu quo garanti et imposé par la puissance militaire israélienne.
Qu’attendre alors de cette amorce de négociations ? Peut-être simplement la définition claire, par chacune des deux parties, de ses positions sur chacun des dossiers majeurs : frontières, colonies, eau, souveraineté, Jérusalem, réfugiés. Et aussi un bilan rigoureux du respect par les deux parties des engagements antérieurs. Encore faudra-il pour cela que « l’intermédiaire » accepte de jouer également l’arbitre. Ce qui n’est pas acquis. Une chose, du côté palestinien est claire : il n’est plus question d’accepter un processus fondé, comme celui d’Oslo, sur une longue « période intérimaire ». « C’est pendant la période intérimaire qu’Israël a déchaîné sa politique de colonisation, constate un ancien négociateur. Et c’est pendant cette période qu’a été miné le fond de la négociation ».
publié sur le blog du NouvelObs

La pax americana

publié le mardi 9 mars 2010
Hassan Moali

 
Le gouvernement israélien pousse l’arrogance jusqu’à profiter de la tournée de George Mitchell dans la région pour relancer ses colonies.
Hier, et au moment où le MAE français, Bernard Kouchner, félicitait l’OLP d’avoir décidé de donner son accord de principe pour la reprise des négociations indirectes, le gouvernement israélien annonçait, quasi simultanément, son « rejet » de geler la colonisation dans les territoires palestiniens !
Signe de cette « bonne volonté » de Tel Aviv à négocier la paix avec les Palestiniens, le cabinet Netanyahu a approuvé hier la construction de 112 nouveaux logements en Cisjordanie…
Le gouvernement israélien pousse l’arrogance jusqu’à profiter de la tournée de George Mitchell dans la région pour relancer ses colonies. Timing bien étudié ? Possible.
On retiendra en tout cas qu’à chaque fois qu’il y a une lueur d’espoir dans le ciel gris d’El Qods, les dirigeants israéliens s’arrangent pour le tuer dans l’œuf. Au grand dam de Mahmoud Abbas qui prend pour argent comptant les belles formules américano-israéliennes, quitte à bousculer ses convictions et à froisser son propre camp. En face, le mouvement Hamas le prend pour un dégonflé. Et, malheureusement, ils ont, dans les faits, toutes les raisons du monde de le penser. Après avoir fait du gel des colonies une condition sine qua non de toutes reprises des négociations, voilà qu’il accepte finalement de jouer le jeu sans doute sous la pression de Washington et du … Caire.
Seulement voilà, les dirigeants israéliens éprouvent comme un malin plaisir à le complexer devant son peuple et tous les sympathisants de la cause palestinienne de par le monde.
Pourquoi, en effet, le gouvernement Netanyahu annonce-t-il la construction de 112 logements le jour même du « oui » arraché à l’OLP pour une reprise des négociations sous l’égide américaine ? C’est simple, Israël sait qu’il ne risque rien sous le parapluie US, pas même une vague résolution onusienne comme ce fut le cas pour le fameux rapport Goldstone. S’il s’accommode de quelques récriminations somme toutes amicales en provenance de Washington, Paris et Londres, c’est juste pour « vendre » une fausse image d’un pays comme les autres.
Tout se passe comme s’il y avait un savant partage des rôles pour une « pax americana » qui consiste à acculer l’Autorité palestinienne et les autres pays arabes dans leurs derniers retranchements pour reconnaître l’Etat « historique » d’Israël. Juif surtout.
Le reste n’est que balivernes diplomatiques destinées à entretenir le statu quo.

L'appel de Barghouti à faire plus de prisonniers Israéliens

09/03/2010
Abdullah Barghouti, dirigeant des Brigades d'Al Qassam, la branche armée du Hamas, a selon lui trouvé la solution aux milliers de détenus Palestiniens en Israël.
Abdullah Barghouti est né au Koweït en 1972, détient la citoyenneté Jordanienne et est connu comme l'ingénieur des Brigades d'Al Qassam, qu'il a débutées en 1999 après avoir visité des parents à Beit Reema, près de Ramallah. Il a été arrêté par Israël le 5 mars 2003, et a été condamné à perpétuité sur la base des accusations d'Israël qui clame qu'il est l'auteur de plusieurs attaques suicides dans le pays, ayant pour résultat 60 Israéliens tués.
De sa cellule de la prison de Be'er Sheva, Barghouti a émis l'idée que pour récupérer ces milliers de Palestiniens détenus par l'armée Israélienne, il faudrait que les Palestiniens capturent plus de soldats Israéliens pour les échanger.
Etant donné que Gilad Shalit, ce soldat Israélien dont les médias font grand bruit ces derniers temps, ne sera jamais relâché tant que de si nombreux Palestiniens sont détenus en Israël. Il a établi que c'est Netanyahu lui-même qui a saboté l'échange proposé, et qui est responsable de la continuité de la détention de Gilad Shalit dans les prisons Palestiniennes.
Selon Barghouti, ce n'est pas le fils du dirigeant du Hamas Mosab Yousef qui aurait causé son kidnapping, mais quelqu'un "maintenant enterrée sous le sol". Il prétend également n'avoir jamais fait partie des Brigades après avoir failli à des tests, conditions d'entrée dans les Brigades.
Monique Poupon

Erdogan espère une reprise des négociations indirectes syro-israéliennes

10/03/2010
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a dit espérer hier à Riyad une reprise des négociations indirectes de paix entre la Syrie et Israël, par le biais d'une nouvelle médiation de son pays. « Il y a un intérêt pour la relance de ces négociations et la Syrie veut la Turquie comme médiateur », a-t-il déclaré à la presse. « Israël est en train de bouger dans la même direction (l'acceptation de la médiation de la Turquie) et il serait possible, comme je l'espère, de reprendre les pourparlers », a-t-il ajouté.
Dimanche à Damas, le président syrien Bachar el-Assad et le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu ont discuté d'une reprise des négociations indirectes. Le ministre turc avait alors affirmé la volonté de son pays d'« aller de l'avant pour réaliser la paix ».
Cinq jours auparavant, M. Davutoglu avait affirmé au Caire que la Turquie était prête à reprendre sa médiation entre Israël et la Syrie s'il y avait « une volonté politique des deux côtés ». D'autre part, le Premier ministre turc a estimé hier que d'« autres sanctions contre l'Iran ne produiront aucun résultat », en parlant du programme nucléaire de Téhéran. La Turquie plaide pour un règlement du dossier nucléaire iranien par le dialogue, estimant que des sanctions économiques ou une action militaire auraient des conséquences lourdes pour toute la région.

Les pays du Proche-Orient en quête d’énergie atomique civile

10/03/2010
L'État hébreu espère construire une centrale en collaboration avec ses voisins arabes.
Plusieurs pays du Proche-Orient, Israël et Syrie en tête, ont exprimé lundi et mardi, lors d'une conférence internationale à Paris, leur volonté d'acquérir l'énergie nucléaire civile qu'est prête à encadrer la France dans une des régions les plus instables au monde. Israël, qui s'estime menacé par le programme atomique iranien, souhaite construire une centrale en collaboration avec ses voisins arabes, a affirmé le ministre israélien des Infrastructures Uzi Landau, lors de cette rencontre de 65 pays et organisations sur l'accès au nucléaire civil. « Nous espérons le faire en collaboration avec les scientifiques et les ingénieurs de nos voisins arabes », a précisé Uzi Landau.
Mais l'un de ces pays, la Jordanie, a nié tout projet commun avec l'État hébreu. « Il est prématuré d'évoquer une coopération nucléaire jordano-israélienne avant de résoudre la question palestinienne », a affirmé le chef de la Commission jordanienne de l'énergie nucléaire, Khaled Toukan.
La veille, un responsable du ministère israélien des Infrastructures avait évoqué un possible accord avec les Jordaniens pour la construction de la nouvelle centrale, sous la supervision de la France qui fournirait également la technologie.
Israël n'est pas signataire du traité de non-prolifération nucléaire et a fait savoir qu'il n'adhérerait pas non plus à un Moyen-Orient dénucléarisé que défend le président américain, Barack Obama.
Israël n'a jamais reconnu disposer d'un arsenal nucléaire mais des experts étrangers estiment que l'État hébreu s'est doté de 200 ogives nucléaires ainsi que de missiles à longue portée. La Syrie, avec qui Israël reste en conflit, a aussi exprimé à Paris son intérêt pour le nucléaire civil. Pour faire face à la croissance démographique, Damas a besoin « de considérer des sources alternatives d'énergie, y compris l'énergie nucléaire », a déclaré le vice-ministre des Affaires étrangères, Fayçal Mekdad. La Syrie a retrouvé récemment les faveurs de Paris et, dans une moindre mesure, de Washington qui demande à Damas de s'écarter de son allié iranien. La Syrie défend le droit au nucléaire civil de Téhéran, soupçonné par l'Occident de vouloir fabriquer la bombe atomique sous couvert d'un programme civil.
« Nous apprécions la position affirmée par le président (Nicolas) Sarkozy selon laquelle l'application pacifique de l'énergie nucléaire ne doit pas être monopolisée par les quelques (pays) qui disposent de la technologie mais doit être accessible à tous les pays de manière égale », a affirmé le ministre syrien.
Pour la France, comme pour les États-Unis et les organisations internationales impliquées dans le processus de paix au Proche-Orient, l'intérêt dans la région pour le nucléaire civil devra être étroitement encadré pour éviter toute dérive vers le nucléaire militaire.
« Le développement du nucléaire doit se faire dans le respect des règles et des standards internationaux les plus exigeants », a souligné hier le ministère français des Affaires étrangères. Si les normes internationales de non-prolifération sont respectées, les pays demandeurs seront « soutenus par les États-Unis », a renchéri Daniel Pomenan, sous-secrétaire américain à l'Énergie, à propos de la Syrie et d'Israël.
D'autres pays de la région cherchent à lancer ou à relancer leur filière nucléaire. À Paris, l'Égypte a rappelé qu'elle avait émis un appel d'offres en 2008 pour un réacteur et la Libye a signé divers accords avec des pays étrangers dans ce domaine. 

Meurtre de Mabhouh : Dubaï accuse Israël de « falsification à grande échelle »

10/03/2010
La police de Dubaï a accusé hier Israël de « falsification à grande échelle » de passeports de ressortissants occidentaux, affirmant avoir découvert de nouveaux documents de voyage « manipulés ». « Je tire la sonnette d'alarme : Israël se livre à une opération de falsification à grande échelle de passeports occidentaux. Le monde occidental doit s'opposer à ces pratiques sans précédent menées par un État », a déclaré à l'AFP le chef de la police de l'émirat, le général Dhahi Khalfan.
Cette annonce intervient au lendemain de l'émission par Interpol de 16 nouveaux avis de recherche dans l'affaire de l'assassinat en janvier à Dubaï d'un cadre du mouvement palestinien Hamas, Mahmoud al-Mabhouh. Elles portent à 27 le nombre de ces demandes d'arrestation concernant des ressortissants britanniques, australiens, irlandais, français et allemands. La police de Dubaï, qui accuse le Mossad, le service de renseignements extérieurs israéliens, de cet assassinat, avait publié fin février une liste de 26 porteurs de vrais-faux passeports occidentaux dont les suspects avaient usurpé les identités des détenteurs. Le général Khalfan a indiqué que ses services avaient découvert depuis l'affaire Mabhouh « des dizaines de passeports manipulés » de la même façon, en contrôlant plus strictement les Occidentaux arrivant à Dubaï. Il a refusé de préciser la raison de l'arrivée à Dubaï des porteurs de ces passeports, ni le sort qui leur avait été réservé, laissant entendre qu'ils pourraient être venus à des fins d'espionnage. 

Biden promet un soutien US « absolu » à la sécurité d’Israël

10/03/2010
Le président israélien devisant sur le temps avec le vice-président
 des États-Unis. AFP/David Furst
Le président israélien devisant sur le temps avec le vice-président des États-Unis. AFP/David Furst
L'État hébreu a donné son feu vert à la construction de 1 600 nouveaux logements à Jérusalem-Est, déclenchant l'ire des Palestiniens.

Les États-Unis ont réitéré hier leur soutien « total » à la sécurité d'Israël au moment où Israéliens et Palestiniens commencent un dialogue indirect censé déboucher sur une véritable reprise du processus de paix, avec en toile de fond la poursuite de la colonisation israélienne et la crise nucléaire iranienne.
« La pierre angulaire de notre relation (entre les États-Unis et Israël) est notre engagement absolu, total et sans réserve en faveur de la sécurité d'Israël », a déclaré le vice-président américain Joe Biden, en visite officielle en Israël et dans les territoires palestiniens.
« Des progrès ont lieu au Moyen-Orient lorsque chacun sait bien qu'il n'y a pas la moindre distance entre les États-Unis et Israël. Et il n'y a aucune distance entre les États-Unis et Israël quand il s'agit de la sécurité d'Israël », a insisté M. Biden à l'issue d'un entretien avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Le dirigeant américain a également rappelé la détermination de Washington à empêcher l'Iran d'acquérir l'arme nucléaire, une perspective qui inquiète les Israéliens. Le président israélien Shimon Peres a de son côté réclamé des « sanctions morales », en sus de sanctions économiques, contre l'Iran.
M. Biden est le plus important responsable américain à effectuer une visite officielle en Israël et les Territoires depuis l'arrivée au pouvoir du président Barack Obama l'an dernier.
Il s'est félicité de la reprise du dialogue indirect entre Israéliens et Palestiniens alors que le processus de paix est interrompu depuis la fin 2008. Les États-Unis ont annoncé lundi, après des mois de navettes de leur envoyé spécial George Mitchell, que les deux parties avaient commencé des négociations indirectes, dites « négociations de proximité », sous leur égide. « Je suis très heureux que vous et les dirigeants palestiniens ayez accepté de lancer des pourparlers indirects », a déclaré M. Biden. « Nous espérons que ces pourparlers déboucheront sur des négociations et des discussions directes, il le faut », a-t-il dit à M. Netanyahu qui réclame lui-aussi des pourparlers face à face avec les Palestiniens.
« Le président Obama et moi sommes persuadés que la meilleure garantie à long terme pour la sécurité d'Israël est une paix globale au Moyen-Orient », a souligné le vice-président américain.
Ses hôtes israéliens l'ont toutefois mis en garde contre tout excès d'optimisme. « Même à Hollywood, le happy end n'arrive pas avant la fin », a plaisanté Shimon Peres, vétéran de la politique israélienne, qui a connu tous les aléas du processus de paix israélo-palestinien depuis les accords d'Oslo (1993).
Côté palestinien, le principal négociateur Saëb Erakat n'a pas dissimulé son agacement. « Si les Israéliens veulent des négociations directes, qu'ils stoppent les colonies », a déclaré M. Erakat aux journalistes à Ramallah (Cisjordanie).
M. Biden se rendra aujourd'hui à Ramallah pour rencontrer les dirigeants palestiniens, le président Mahmoud Abbas et le Premier ministre Salam Fayyad. L'Autorité palestinienne de M. Abbas a accepté sans enthousiasme les « discussions de proximité », pour une période limitée de quatre mois, après avoir réclamé en vain un gel complet de la colonisation israélienne en Cisjordanie occupée. M. Erakat a du reste prévenu qu'il s'agissait de la « dernière tentative » pour parvenir à « une solution de deux États pour deux peuples (palestinien et israélien ».
Malgré cette avalanche de critiques concernant la colonisation, le ministère israélien de l'Intérieur a approuvé hier la construction de 1 600 nouveaux logements pour des colons juifs à Jérusalem-Est, secteur à majorité arabe et annexé par Israël en 1967. Elle concerne le quartier de Ramat Shlomo, une colonie juive dans le secteur oriental de la Ville sainte.
Cette décision a été vivement critiquée par les dirigeants palestiniens. « La décision de construire à Jérusalem-Est revient à dire que les efforts des Américains ont échoué avant même que ne commencent les négociations indirectes » entre Israël et les Palestiniens, a indiqué le porte-parole de la présidence de l'Autorité palestinienne Nabil Abou Roudeina. « Il est clair qu'Israël ne veut pas la paix ou des négociations, et l'administration américaine devra répondre aux provocations israéliennes sans attendre et décider d'urgence d'une action efficace », a-t-il encore dit, alors que le président palestinien Mahmoud Abbas a appelé en soirée le président de la Ligue arabe Amr Moussa pour le presser de prendre des mesures adéquates après qu'Israël a annoncé un nouveau projet de colonisation.
Enfin, la décision d'Israël « sape la confiance nécessaire », a regretté hier soir M. Biden, alors que la Maison-Blanche a condamné le feu vert des autorités israéliennes. 

1000 jours de siège ont tué 500 Gazaouis

[ 09/03/2010 - 16:46 ]
Par Ezzedeen AlQassam Brigades

Le blocus sioniste de la Bande de Gaza a provoqué jusqu’à aujourd’hui la mort de 500 palestiniens, a déclaré Jamal al-Khudari alors que le siège entre dans son millième jour.
Le député palestinien a dit que la plupart des décès ont été causées par les pénuries médicales qui ont résulté du siège.
Dimanche 7 mars a marqué le millième jour depuis que l’entité sioniste a soumis la Bande de Gaza déjà appauvrie à un blocus total qui a privé ses 1,5 million d’habitants de ses besoins les plus fondamentaux.
Al-Khudari, qui est aussi Président du Comité populaire contre le siège, a dit : « Le siège a porté atteinte aux gens, ainsi qu’à l’environnement, à la santé, à l’économie et à la vie sociale. Il constitue une tentative grave d’étouffer le peuple et de briser sa volonté. »
« L’économie palestinienne à Gaza a été complètement détruite, avec plus de 140.000 personnes sans emploi, ce qui représente 80% de la main d’œuvre de Gaza, » a ajouté le député.
Très peu de matériel de construction a été autorisé à entrer dans l’enclave depuis les bombardements sionistes destructeurs de fin décembre 2008 et début janvier 2009, qui ont tué plus de 1.400 Palestiniens et infligés plus de 1,6 milliards de dollars US de dommages à l’économie de Gaza.
Source : Ezzedeen AlQassam Brigades  

A Gaza, les casseurs de décombres défient le blocus

[ 10/03/2010 - 02:31 ]
Gaza – CPI

La bande de Gaza vit sous le blocus sioniste depuis plus de trois ans. Ce blocus, surtout économique, devient de jour en jour plus dur. Après la guerre agressive israélienne menée contre Gaza à la fin de l’année 2008, les occupants israéliens interdisent l’arrivée de produits de construction pour que la Bande dévastée ne se reconstruise pas.
Toutefois, les habitants de Gaza ne restent pas les bras croisés. Ils cherchent des alternatives nécessaires pour continuer à bâtir le mieux possible pour ceux qui ont perdu leurs abris.
Les débris d’anciennes maisons
Abou Ahmed, 55 ans, possède une fabrique de briques, au nord de la bande de Gaza. La fabrique employait une vingtaine d’ouvriers. Après la guerre, la demande s’accélère sur les matériaux de construction.
Depuis que le ciment commence à arriver, via les tunnels, de l’Egypte, on commence à penser à trouver des alternatives aux autres produits introuvables. Ainsi, de nouveaux métiers ont trouvé le jour. Ramasser des cailloux, partout. Et pour leur part, les patrons les achètent à bon prix.
Des étapes
Les pierres extraites des débris des maisons détruites seront mises dans des engins qui les cassent et les transforment en quelque chose ressemblant aux cailloux interdits d’entrée dans la bande par les occupants israéliens.
Les engins d’Abou Ahmed font vivre une cinquantaine de familles palestiniennes. L’arrivée de ciments et la production de tel cailloux a activé la construction. Seulement, ce produit ne peut remplacer cent pour cent le vrai caillou. On peut se débrouiller pour bâtir une chambre, restaurer quelques parties de sa maison ; on ne peut cependant réaliser de grands travaux : bâtir des étages ou une maison toute entière.
Les habitants de Gaza ont trouvé cette idée de casseurs parmi beaucoup d’autres destinées à briser le blocus. Ces casseurs de fabrication locale produisent une quinzaine de tonnes de ce nouveau caillou.
Une quarantaine de fabriques utilisent de tels casseurs. Ainsi, beaucoup ont trouvé du travail.
Et pour répondre au besoin du fil de fer, il est aussi extrait des décombres ou emporté de l’Egypte via les tunnels. Ainsi, les coûts de construction sont de plus en plus élevés, surtout qu’on trouve de moins en moins de choses utiles sous les décombres.
Durant la guerre agressive israélienne menée contre Gaza, beaucoup de fabriques de briques et de moellons ont été détruites. Mais leurs propriétaires n’ont pas baissé les bras et ont repris le travail, bien que le coût soit très élevé.
Le coût de production de ces casseurs est très élevé, surtout que leur rendement est médiocre par rapport aux engins emportés, mais on fait tout pour briser le blocus.

L'occupation rase des terres agricoles à l'Est d'al-Boureidj

[ 09/03/2010 - 22:35 ]
Gaza – CPI

Les forces de l'occupation ont envahi, le mardi à midi 9/3, les terres agricoles palestiniennes, à l'Est du camp d'al-Boureidj, au milieu de la Bande de Gaza.
Des témoins oculaires ont dit que deux blindés et 4 bulldozers sionistes appuyés par plusieurs soldats sionistes ont envahi les terres agricoles des palestiniens dans la région des frontières de la Bande de Gaza avec les territoires occupés en 1948, où les bulldozers sionistes ont rasé de grandes surfaces des terres agricoles.
On note que les forces occupantes rasent les terres agricoles palestiniennes sur les frontières Est du secteur, dans une tentative pour créer une zone isolée.