jeudi 16 juillet 2009

Barak : "Les critiques doivent s'adresser à moi"

Par YAAKOV KATZ ET JPOST.FR

15.07.09
Le ministre de la Défense, Ehoud Barak, a réagi, mercredi, à la publication d'un nouveau rapport remettant en cause les agissements de l'armée israélienne pendant l'opération "Plomb durci". "Toutes les critiques concernant les opérations de Tsahal devraient m'être directement adressées, en tant que ministre israélien de la Défense", a-t-il affirmé.

Le ministre de la Défense, Ehoud Barak.
PHOTO: ARIEL JEROZOLIMSKI , JPOST

"Tsahal est l'une des armées les plus morales du monde", a-t-il dit, ajoutant que l'opération de janvier dernier avait permis de "restaurer le calme dans le sud du pays".

Le rapport, publié par une organisation israélienne "Rompre le Silence" - fondée il y a plusieurs années par des vétérans de l'armée -, comprend les témoignages de plusieurs soldats. Ces derniers auraient déclaré que l'armée les avait forcés à se servir de Palestiniens comme de "boucliers humains", pendant des opérations menées à l'intérieur de maisons à Gaza.

Le document complet a été transmis en exclusivité à un journal hébraïque.

Le bureau de porte-parole de l'armée regrette, de son côté, qu'une organisation israélienne de défense des droits de l'Homme ait une fois de plus publié des témoignages anonymes, sans en vérifier l'authenticité.

Tsahal a appelé l'organisation, par ailleurs, à encourager les soldats en question à porter des plaintes spécifiques afin que des enquêtes officielles soient ouvertes.

L'armée précise, enfin, que l'opération "Plomb durci" a été déclenchée "après sept années d'attaques de roquettes incessantes. La manœuvre a porté un coup sévère aux infrastructures du Hamas et permis de restaurer le calme dans les communautés périphériques de la bande de Gaza." Elle précise également que ses soldats avaient fait le maximum pour éviter de nuire à la population civile.

Le gouvernement riposte face aux ONG

Par HERB KEINON

15.07.09

Le bureau du Premier ministre a condamné, mardi, une récente décision de Human Rights Watch (HRW) d'envoyer une délégation de levée de fonds en Arabie Saoudite. L'organisation aurait, selon lui, perdu sa "boussole morale".

Le Premier ministre, Binyamin Netanyahou.
PHOTO: AP , JPOST

"Une organisation de défense des droits de l'Homme qui choisit de lever des fonds en Arabie Saoudite serait comme un groupe de défense du droit des femmes qui demanderait de l'argent aux Talibans", a déclaré le porte-parole du Premier ministre, Mark Réguev.

"Tout le monde n'est pas responsable de la conduite de son gouvernement", a déclaré de son côté Sarah Leah Wilson, directrice de la division du HCR pour le Proche-Orient et l'Afrique du Nord. "Il y a des donateurs privés en Arabie Saoudite qui n'ont rien à voir avec le régime actuel."

Les commentaires de Réguev interviennent deux semaines après la publication de plusieurs rapports dénonçant la conduite de l'armée israélienne pendant l'opération "Plomb durci". Depuis, Israël a décidé de prendre une position beaucoup plus ferme vis-à-vis de ces rapports.

"Nous ferons beaucoup plus d'efforts à l'avenir pour passer ces documents au peigne fin et exposer les incohérences des informations publiées", a précisé une source gouvernementale.

Le ministère des Affaires étrangères étudie actuellement quelle sera la meilleure manière de gérer de futures accusations de ce genre, et compte sur une collaboration étroite avec le bureau du Premier ministre.

jpost.com

L'enquête visant Lieberman touche à sa fin


15/07/2009 Une enquête sur une affaire de blanchiment d'argent concernant le ministre israélien des Affaires étrangères, Avidgor Lieberman, touche à sa fin, c'est ce qu'a indiqué mardi soir le porte-parole de la police.
"Nous avons tenu aujourd'hui une séance avec le conseiller juridique du gouvernement, Menahem Mazouz, pour faire le point sur nos conclusions et la procédure à suivre", a déclaré Micky Rosenfeld.
Le porte-parole n'a pas formellement indiqué que l'enquête sur Lieberman, engagée il y a une dizaine d'années, était complètement achevée.
En revanche, selon la chaîne publique de la télévision israélienne, la police a dores et déjà présenté à Mazouz, également procureur général, "un ensemble d'éléments permettant d'engager des poursuites pour blanchiment d'argent et entrave à la justice contre Lieberman, sa fille Michal, et deux autres personnes".
Selon les médias israéliens, la fille de Lieberman est soupçonnée de détenir en son nom des comptes bancaires à Chypre qui auraient permis à son père de se livrer à des activités frauduleuses.
Ces fonds auraient transité par des sociétés-écrans et divers comptes, notamment pour financer les campagnes électorales du parti de droite Israël Beiteinou de Lieberman.

Ce dernier a été entendu à de nombreuses reprises par le département des fraudes de la police qui le soupçonne de corruption, fraude, blanchiment d'argent, abus de confiance et entrave à l'enquête.
"Israël Beiteinou" est, avec 15 députés, l'un des piliers de la coalition gouvernementale créée fin mars par le Premier ministre de droite Benjamin Netanyahu.

almanar.com

Poursuite des heurts entre juifs orthodoxes et policiers israéliens

15/07/2009

Des centaines de juifs ultra-orthodoxes ont manifesté mercredi pour la seconde journée consécutive contre l'ouverture d'un parking durant le shabbat et l'arrestation injustifiée, selon eux, d'une juive orthodoxe.
"Des centaines de manifestants juifs ultra-orthodoxes ont incendié des poubelles et jeté des pierres contre des voitures de police et autres véhicules", a déclaré à l'AFP le porte-parole de la police de la ville, Shmoule Ben Rubi.
Il a fait état de 15 interpellations parmi les manifestants qui avaient tenté de fermer à la circulation plusieurs rues de Jérusalem-ouest. Il a précisé que les manifestations se déroulaient dans le quartier de Méa Shéarim et le secteur de l'avenue Bar-Ilan habités par des juifs ultras-orthodoxes.
Les manifestants s'élèvent contre l'arrestation "injuste" à leurs yeux d'une mère de famille juive ultra-orthodoxe soupçonnée d'avoir délibérément et dangereusement affamé son garçon de 3 ans. L'enfant qui pèse 7 kg a été hospitalisé, sa maman souffrant apparemment de troubles mentaux.

Les manifestants, qui appartiennent au groupe ultra-orthodoxe Toldot Aaron, opposé à l'Etat d'Israël au nom de la tradition religieuse, dénoncent par ailleurs depuis plusieurs semaines la décision du maire laïque de Jérusalem, Nir Barkat, d'ouvrir durant le shabbat un parking situé près de la Vieille ville, fréquentée ce jour-là par de nombreux visiteurs et touristes.

Les juifs ultra-orthodoxes considèrent que cette mesure profane le shabbat, jour de repos hebdomadaire sacré, car elle encourage selon eux la circulation des voitures et l'ouverture de magasins juifs.

La stricte tradition religieuse (Halakhah) interdit durant le shabbat tout travail, l'usage de l'argent, ou toute utilisation d'énergie et donc de circuler en voiture.
almanar.com

Une initiative de paix israélienne parrainée par l'Egypte?

Ghada Houbballah

15/07/2009


La radio de l'armée israélienne a annoncé que le gouvernement israélien compte proposer une initiative de «paix» en coordination avec l'Egypte et ce afin de contourner toute initiative américaine qui pourrait être imposée à « Israël ».

La radio a déclaré que «l'idée, avancée par de hauts fonctionnaires du gouvernement découle de la crainte que le discours que doit prononcé le président des Etats-Unis, Barack Obama, au sujet de l'initiative de paix au Proche-Orient, donne l'impression qu'Israël est un Etat sujet et non un Etat initiateur».

Toujours selon la même source : «l'une des idées avancées est l’élaboration d'un axe commun Netanyahu – Moubarak, et ce dans l'espoir que la participation du président égyptien à l'initiative encouragera le monde arabe d’accepter l'initiative en question. Et donc les responsables politiques israéliens espèrent ainsi de renforcer cette initiative qui est toujours au stade d’idée, en y faisant participer l’Egypte, afin de neutraliser les vois opposantes dans le monde arabe ».

L'initiative devrait reprendre les idées exprimées par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, dans son discours à l'Université de Bar-Ilan, le mois dernier, quand il a parlé d'une entité palestinienne, privée de Jérusalem, du droit de retour des réfugiés , du droit à la souveraineté de l’air et frontalière, et pis encore sans le retrait des colonies sauvages ou autres. Bref, les Arabes et les Palestiniens doivent reconnaître l'existence d'Israël comme un État juif contre ces conditions !!!!!

La position de l'Égypte reste ambigüe quant aux idées israéliennes, toutefois il faut rappeler que le président égyptien Hosni Moubarak a déclaré que le discours de Netanyahou «annulait les chances de la paix».

alamanar.com

Responsable israélien: prêts pour des négociations directes avec la Syrie

15/07/2009
Le ministre adjoint des affaires étrangères, Danny Ayalon, a rencontré Fred Hoff, assistant de l'envoyé spécial américain au Moyen-Orient, George Mitchell, annonçant: "Israël est prêt pour des négociations directes avec la Syrie, mais sans conditions préalables."

Toutefois, Ayalon a ajouté : «On ne peut pas parler de paix d'une part, et d'autre part encourager la guerre comme font les Syriens à travers le Hezbollah, le Hamas, le Jihad islamique, et renforcer l'esprit de contact en Iran

almanar.com

"Israël" en colère après la réception en Suisse d'une délégation du Hamas

15/07/2009 "Israël" est en "colère" à la suite d'une réception officielle en Suisse d'une délégation du Hamas, c'est ce qu'a affirmé, ce mercredi, le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères.
"Le Hamas est toujours considéré comme une organisation terroriste par l'Union européenne, même si la Suisse n'est pas membre de l'UE", a estimé Ygal Palmor.
Selon ses propres termes, cette organisation, qu'il a qualifié de "terroriste", est en guerre non seulement contre "Israël", mais aussi contre l'Autorité palestinienne et l'Egypte", a-t-il ajouté.
"En recevant officiellement une délégation du Hamas, la Suisse ne se range pas du côté de ceux qui préconisent la modération", a encore dit Palmor.
La délégation du Hamas conduite par Mahmoud al-Zahar a été reçue en Suisse il y a environ deux semaines, a indiqué, ce mercredi, le quotidien Haaretz.
Selon le journal, l'ambassade d'"Israël" à Berne a demandé des explications aux autorités suisses qui n'ont pas été jugées satisfaisantes.

almanar.com

Hamas : la reconnaissance des soldats confirme que l'occupation a perpétré des crimes de guerre

[ 15/07/2009 - 17:23 ]
Gaza – CPI

Le mouvement du Hamas a affirmé que les reconnaissance des soldats de l'occupation publiées par l'organisation israélienne des droits de l'homme, représentent une forte confirmation que l'occupation a perpétré des crimes de guerre lors de ses agressions contre la Bande de Gaza, notamment le ciblage des civils et leur utilisation comme des boucliers humains.

Il a dit que les forces occupantes ont utilisé leurs armes de façon excessive et ont démoli les maisons résidentielles de manière injustifiée, selon la reconnaissance des soldats sionistes.

Le porte-parole du mouvement Hamas, Dr. Sami Abou Zouhri a dit, le mercredi 15/7, dans une déclaration de presse dont le centre palestinien d'information a reçu une copie, que ces reconnaissances sont claires et que l'occupation ne peut pas nier ses responsabilités envers ses crimes de guerre dans la Bande de Gaza.

Il a ajouté que la crédibilité des organisations internationales, notamment le tribunal international est maintenant devant un réel examen car la continuation du silence devant les crimes sionistes est devenu inacceptable après la reconnaissance des criminels israéliens.

L’Iran dans le colimateur des Dauphins

War Game en Mer Rouge
par Manlio Dinucci*

Après avoir nié avec véhémence avoir autorisé la marine israélienne à utiliser le canal de Suez, le gouvernement égyptien a admis l’évidence. Il a alors évoqué l’application de la Convention de Constantinople —autorisant le passage d’un bâtiment militaire pouvu qu’il ne soit pas menaçant envers le pays hôte— pour mieux masquer les accords de défense israélo-égyptiens. Mais aviez-vous réalisé qu’Israël —puissance nucléaire de facto associée à l’OTAN— peut désormais positionner ses missiles n’importe où dans les cinq océans ?

Le Dauphin a émergé de l’eau face aux baigneurs en villégiature à Eilat, le port israélien dans le golfe d’Aqabah en Mer Rouge. Ce n’était cependant pas un cétacée, mais un Dolphin, un des sous-marins israéliens armés de missiles nucléaires. La nouvelle a fait sensation. Ce n’est pourtant pas un mystère que les Dolphin croisent en Mer Rouge pour tenir l’Iran sous leur ligne de feu : nous l’avons écrit il y a sept ans. [1]. Les trois premiers sous-marins de cette classe, dotés des systèmes de navigation et de combat les plus sophistiqués, ont été fournis à Israël par l’Allemagne, dans les années 90, sous forme de don. Sur requête israélienne, aux six tubes de lancement de 533 mm, adaptés aux missiles de croisière à courte portée, on a ajouté dans chaque sous-marin quatre tubes de 650 mm, pour le lancement de missiles de croisière nucléaires à longue portée : les Popeye Turbo, qui peuvent atteindre un objectif à 1 500 kms. Ce sont des missiles dérivés des missiles états-uniens, dont la société israélienne Raphaël et Lokheed-Martin ont réalisé aussi, conjointement, une version pour avions.

En 2010, aux trois sous-marins de combat nucléaires s’en ajouteront deux autres, toujours fournis par l’Allemagne. Ils sont construits par les chantiers Howaldtswerke-Deutsche Werft AG pour 1,27 milliards de dollars, dont un tiers financé par le gouvernement allemand. Le Jérusalem Post confirme que les deux nouveaux sous-marins aussi, dont le sigle est U-212, sont construits selon les “spécificités israéliennes” : ils ont une plus grande vitesse (20 nœuds) et un plus grand rayon d’action (4 500 km) et sont plus silencieux pour pouvoir s’approcher des objectifs sans être identifiés.

Selon les experts nucléaires, un des trois Dolphins fournis par l’Allemagne, est gardé pour la navigation en mer Rouge et dans le Golfe Persique, l’autre en Méditerranée, et le troisième reste en réserve. Avec l’ajout de deux autres, le nombre de ceux qui sont en navigation, prêts à l’attaque nucléaire, pourra être doublé. Et ceci n’est qu’une partie des forces nucléaires israéliennes, dont le potentiel est estimé à 200-400 têtes nucléaires, avec une puissance équivalente à presque 4 mille bombes d’Hiroshima, et dont les vecteurs se montent à plus de 300 chasseurs états-uniens F-16 et F-15, et environ 50 missiles balistiques Jericho II sur rampes de lancement mobiles. Ces armes et d’autres armes nucléaires sont prêtes au lancement 24h sur 24.

Le gouvernement israélien, qui refuse de signer le Traité de non-prolifération, ne reconnaît pas qu’il possède des armes nucléaires (dont l’existence est reconnue par l’Agence internationale pour l’énergie atomique), mais laisse entendre qu’il les a et peut les utiliser. Ainsi s’explique pourquoi le Dolphin est apparu sous les yeux des baigneurs d’Eilat et pourquoi le Jerusalem Post informe qu’il a transité par le Canal de Suez, au retour d’une manœuvre en Mer Rouge. Comme l’écrit ce même journal, c’est “un signal à l’Iran”. En d’autres termes, une façon de faire comprendre à l’Iran et à d’autres pays de la région, lesquels ne possèdent pas d’armes nucléaires, qu’Israël, par contre, en a et est prêt à les utiliser.

Dernier « signal d’avertissement à l’Iran », la nouvelle, rapportée par Haaretz, qu’hier, deux autres navires de guerre israéliens, le Hanit et le Eilat, ont traversé le Canal de Suez en direction de la Mer Rouge. Le Hanit y avait déjà transité en juin avec le sous-marin Dolphin. Ceci implique un accord israélo-égyptien de fonction anti-iranienne. Les sources militaires israéliennes elles-même parlent d’un « changement de politique », qui permet aux unités de la marine de transiter librement par le Canal. C’est ce qu’a confirmé le ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Aboul Gheit, qui a qualifié de « légitime » l’utilisation militaire du Canal de Suez par Israël, établie par « un accord entre Le Caire et Jérusalem ». Il existe donc une liaison stratégique plus étroite entre la Méditerranée, la Mer Rouge et le Golfe Persique.

Et tandis qu’Israël s’exerce à l’attaque nucléaire contre l’Iran, les leaders du G8 (quasiment tous souteneurs actifs du programme nucléaire iranien), dénoncent « les risques de prolifération posés par le programme nucléaire iranien », dans les documents approuvés à L’Aquila le 8 juillet « au cours du dîner ».

 Manlio Dinucci

Article initialement paru dans l’édition du 15 juillet 2009 d’Il manifesto.



[1] Il Manifesto du 5 avril 2002.


Palestine, le 15 Juillet 2009

Palestine - 15-07-2009
Par IMEMC
Les autorités égyptiennes empêchent l’entrée dans Gaza du convoi d’aide de Viva Palestina et des colons israéliens attaquent des civils dans un village de Cisjordanie.

L'armée israélienne a autorisé mercredi l’entrée de marchandises dans la bande de Gaza et a décidé d'envoyer des veaux dans la bande de Gaza. Des sources palestiniennes ont déclaré qu’environ 70 camions chargés de denrées alimentaires, d’aliments pour animaux et de carburant industriel nécessaire au fonctionnement de la centrale électrique de Gaza seront autorisés à entrer.

Pendant ce temps, le ministre de la Défense israélien Ehud Barak a approuvé mercredi la livraison dans Gaza de 2.600 veaux israéliens pour le mois de Ramadan, le jeûne musulman, qui aura lieu le mois prochain.

La radio militaire israélienne a déclaré que la décision de Barak était survenue après que des plaintes aient été déposées par les éleveurs de bétail en Israël.

En début de mois, Amos Gilad, le chef du bureau politique du Ministère de la Défense avait refusé une livraison de vaches à Gaza. Les éleveurs de bétail israéliens ont expliqué que la décision de Gilad se traduirait par une perte de millions de Shekels.

Plus tard mercredi après-midi, les autorités égyptiennes ont empêché les camions d’aide du convoi Viva Palestina de pénétrer dans la bande de Gaza et ont autorisé les membres du convoi à rester 24 heures dans Gaza. Le Centre palestinien de l'Information a indiqué que les membres du convoi n’étaient autorisés qu’à y rester seulement 24 heures dans la bande de Gaza et que l’aide resterait du côté égyptien de la frontière.

Viva Palestine est arrivé en Egypte dimanche. Lundi, les membres de la caravane ont été accueillis par le député britannique George Galloway, qui a organisé la campagne d'aide et l'ancien membre du Congrès américain, Cynthia McKinney, qui a été expulsée d'Israël, mercredi dernier alors qu'elle tentait d’apporter plusieurs tonnes d'aide à Gaza en bateau.

Le convoi d'aide est le deuxième organisée par Galloway, le premier qui avait réussi à apporter de l’aide à Gaza sous la forme d'un convoi de camions en provenance de Royaume-Uni, en début d’année. Israël a imposé à la bande de Gaza un blocus très strict en Juin 2007, provoquant un effondrement de l'économie et laissant les 1,5 million de Palestiniens de Gaza sans nourriture de base, sans médicaments et sans approvisionnement en combustible.


En Cisjordanie, un groupe de colons israéliens armés ont saccagé mercredi une maison palestinienne située dans le village de Bil'a, près de la ville de Tulkarem, au nord de la Cisjordanie.

Les villageois ont déclaré que les colons avaient été aidés par les soldats, et qu’après avoir attaqué la maison, ils avaient fait le tour du village pour tenter de provoquer les fermiers.
Source : http://www.imemc.org/article/61128
Traduction : MG pour ISM

Joie et honte à Rafah le 15 Juillet

Egypte - 15-07-2009
Par IntMorb
Aujourd’hui, le 15 juillet aurait dû être une journée de joie ici à la porte de Rafah car le convoi Viva Palestina était enfin autorisé à entrer dans Gaza mais elle a viré au cauchemar pour les nombreuses familles palestiniennes bloquées en Egypte.
Mais à 22h, la joie est revenue sur nos visages lorsque nous avons vu sortir de la Porte de Rafah Jenny Linnel et Nathalie Abu Chakra, deux membres de l’ISM-Gaza, à qui l’Egypte refusait l’entrée sur son territoire parce qu’elles étaient arrivées à Gaza avec les bateaux du Free Gaza Mouvement.
























Pour ceux qui ne connaissent pas la Porte de Rafah, la frontière entre l’Egypte et Gaza, est située en rase campagne, à 2 km de Rafah, où il n’y a aucun hôtel ; La police égyptienne y interdit l’accès aux étrangers et pour contrôler la ville, elle y a installé plusieurs dizaines de checkpoints. Je dirais un checkpoint tous les 50 mètres ! Et ne me dites pas que c’est pour lutter contre la contrebande vers Gaza car tous les chemins de terre menant aux tunnels sont libres d’accès et très fréquentés en fin d’après-midi et la nuit.

De nombreuses familles palestiniennes bloquées à la frontière depuis des semaines, voire plus, sont donc obligées de vivre dans des hôtels d’Al Arish, une station balnéaire située à 40 km de la frontière.
Etant donné la saison estivale, les hôtels ont tous augmenté leurs tarifs, donc cela coûte une fortune à ces familles. Et je ne vous parlerai pas des taxis. Le coût d’un taxi entre Al Arish et Rafah peut varier de 35 Livres égyptiennes à plus de 100 Livres, et si vous voulez éviter les checkpoints, cela peut vous coûter jusqu’à près de 300 Livres.

Parmi ces familles, on trouve des Palestiniens vivant à l’étranger qui sont venus rendre visite à leurs parents, assister à un mariage, d’autres reviennent après une hospitalisation en Egypte ou à l’étranger, des étudiants ayant terminé leurs études, ect… Chacun a sa propre histoire.

Ayant appris l’arrivée du convoi Viva Palestina, beaucoup de ces familles, épuisées, endettées, sont venues avec joie aujourd’hui tenter leur chance à Rafah, en espérant que la police égyptienne serait plus clémente et qu’elles pourraient peut-être obtenir de l‘aide
des membres du convoi.

Mais malheureusement, ce n’a pas été le cas et pour ces familles cette journée a été un cauchemar.

Elles étaient arrivées tôt pour ne pas rater le convoi et elles ont donc attendu toute journée sous un soleil de plomb.
Les premiers membres du convoi ont commencé à arriver vers 14 heures dans des bus fermés.

Mais, horreur ! A ce moment-là, la police anti-émeute égyptienne s’est déployée et a expulsé de force toutes les familles palestiniennes qui étaient présentes ; Les gens hurlaient, criaient, pleuraient. Et les flics tapaient.

Nous avons même essayé de nous infiltrer dans la porte de Rafah. Nous avons même réussi puis nous avons été trainés à l’extérieur.

La scène à laquelle nous assistions était encore une fois tellement scandaleuse qu’Iman a hurlé sa colère en insultant Moubarak et ses sbires.

Laila est montée dans l’un des bus et a appelé à l’aide les membres du convoi mais ils lui ont répondu qu’ils ne pouvaient rien faire : « Nous voulons entrer dans Gaza. Nous ne voulons pas d’ennuis. »

Un homme dans le bus a répondu : « Je suis Palestinien ! »
Et une Palestinienne, bloquée en Egypte depuis des jours, n’a pas pu se contenir et lui a répondu : « Ah Bon. Tu es un Palestinien d’Amérique et moi je suis une Palestinienne de Gaza. Toi, tu entres avec tes amis et moi, je ne suis même pas autorisée à retourner dans ma maison à Gaza. »

Puis la police égyptienne est arrivée rapidement et a expulsé Laila et la dame du bus.
Pas de contacts entre les Palestiniens et les internationaux ! Ca c’est le mot d’ordre depuis que nous avons installé notre camp ici à Rafah.

On peut comprendre l’attitude des membres de ce convoi impressionnant composé de bus, de camions frigorifiques et de containers. Il leur a été tellement difficile d’arriver jusque là avec la moitié de leur aide (l’autre moitié à été confisquée à Alexandrie) qu’il leur était difficile de compromettre l’entrée de l’aide en venant au secours de ceux qui se faisaient tabasser sous leurs yeux.

La punition serait tombée : Interdiction d’entrer dans Gaza !

Comment comprendre la politique de l’Egypte ?

Comment comprendre ces policiers égyptiens qui tabassent les Palestiniens et les traitent comme des sous-hommes, des ennemis ?

Pourquoi interdire aux Palestiniens de rentrer chez eux ? Qui donne ces ordres ?

Pourquoi ne pas leur expliquer la marche à suivre ? D’ailleurs y en a-t’il une ?

Nous avons posé cette question à maintes reprises mais nous avons toujours obtenu des réponses différentes.

Tout ce dont nous sommes sûrs, c’est que les autorités égyptiennes sont malades et corrompues, qu’elles collaborent de plein gré avec l’entité sioniste et qu’elles mentent à leurs effectifs de police et de l’armée afin de s’assurer qu’ils continueront à maltraiter les Palestiniens.

Nous allons attendre le retour du convoi Viva Palestina et nous espérons qu’ils ne se satisferont pas d’être entrés 24 heures dans Gaza car la frontière est toujours fermée, en particulier pour les Palestiniens !


Dernières nouvelles – 22 h :

Bonjour de la frontière de Rafah,

Devinez quoi, Jenny et Natalie sont juste devant nous dans le camp de Rafah,

Elles sont finalement libres. Ces deux femmes merveilleures ont éclairé notre journée. Nous nous sommes embrassées et nous avons parlé de tout, nous avons pris des photos et nous avons filmé. C’est juste un petit message pour vous informer.

Nous étions tous très heureux, s'il vous plaît faites suivre.
Iman - ISM

Le mufti d'al-Quds impute à la communauté internationale la responsabilité de la judaïsation de la ville sainte


15 Juil 2009

Damas – al-Khalil / / Le mufti de la ville occupée al-Qods, cheikh Mohamad Hussein, a imputé à la communauté internationale la responsabilité de ce qui se passe en Palestine et de la judaïsation par l'occupant israélien des lieux saints islamiques.


Dans une interview accordé à la chaîne satellitaire /al-Alam/, cheikh Hussein a estimé qu'il est temps pour que la conscience de la communauté internationale s'élève de son sommeil et agit dans le cadre d'un système international susceptible de préserver la sécurité et la stabilité des peuples du monde et ce, à pied d'égalité de tout le monde quant à la liberté et la garantie des droits.


Pendant ce temps, le ministre démissionnaire des affaires d'al-Qods, M. Hatem Abdul Qader, a fait état d'assistances qataries urgentes octroyées aux Palestiniens Maqdésis pour soutenir leur fermeté contre l'escalade continue des agressions et des pratiques israéliennes hostiles à la ville sainte al-Qods et à ses palestiniens.


Abdul Qader a expliqué, lors d'une interview avec la chaîne satellitaire /al-Jazeera/, que l'Etat de Qatar a apporté ces aides en forme de soutien urgent pour la reconstruction des maisons démolies des Palestiniens, et aussi en vue d'assurer une couverture juridique aux palestiniens, affirmant que ces aides interviennent au moment où la crise financière dont souffrent les Palestiniens les privent de couvrir les dépenses des avocats chargés de les défendre.


Le ministre démissionnaire a ajouté que ces aides entrent également dans le cadre des assistances régulières apportées par le comité qatari permanent pour soutenir al-Qods, ville et habitants, dans les domaines sanitaire, social et de l'enseignement.


D'autre part, le président du comité de reconstruction d'al-Khalil (Hébron), M. Ali al-Quassimi, a souligné que les habitants d'al-Khalil souffrent de mauvaises conditions de vie, dû aux colonies israéliennes qui déchirent la ville et aux attaques barbares continues perpétrés par l'armée et les colons israéliens contre les civils.


M. al-Quassimi a précisé que plus de /220/ mille de Palestiniens souffrent de plus de /101/ barrages israéliens dressés partout dans la ville et du bouclage imposé à al-Khalil.


De son côté, le président de la ligue des universitaires palestiniens, M. Amad Saïd al-Toumaymi, a fait noter que les autorités d'occupation israélienne ne cesse de dresser des obstacles entravant ainsi l'application des conditions de la carte de route, tout en dénonçant les agressions ininterrompues contre les habitants d'al-Khalil, comme la carbonisation des dizaines de dounomes de terres arables.


N.S./ L.A.

sana.sy

Mahmoud Abbas en Turquie aujourd'hui et demain


Le président palestinien Mahmoud Abbas est attendu aujourd'hui à Ankara afin de s'entretenir demain avec les dirigeants turcs des développements concernant le conflit au Proche-Orient, a indiqué hier le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères. Pays musulman mais laïc, la Turquie estime être bien placée pour faciliter les efforts de paix au Proche-Orient en raison de ses bonnes relations avec Israël, les Palestiniens et la Syrie.
l'orient le jour

Israël Le gouvernement rappelle sa fermeté sur les négociations avec la Syrie


Le gouvernement israélien a minimisé hier les perspectives de reprise des négociations de paix avec la Syrie, après la visite d'un diplomate américain que les médias locaux présentaient comme une tentative de relance du dialogue. Lors de cette visite, les Israéliens ont renouvelé leur offre de discussions directes à la condition que Damas prenne ses distances avec l'Iran et les groupes islamistes hostiles à l'État hébreu basés au Liban ou dans les territoires palestiniens. La Syrie rejette les demandes israéliennes et veut, de son côté, obtenir des garanties sur la restitution du plateau du Golan dans le cadre de toute nouvelle négociation.
l'orient le jour

L'État hébreu parvient pour la première fois à détruire des roquettes en plein vol


Un système de défense développé par Israël a pour la première fois réussi à détruire en vol des roquettes similaires à celles tirées de la bande de Gaza ou du sud du Liban, a annoncé hier le ministère de la Défense. Ce système surnommé « dôme d'acier », mis au point notamment par « Rafael », un groupe d'armement public, a permis d'intercepter plusieurs roquettes qui ont été détruites en vol, a indiqué le ministère dans un communiqué, sans préciser le nombre de roquettes détruites. D'autres tests vont avoir lieu dans les prochains mois.
l'orient le jour

Une ONG dénonce le traitement des Palestiniennes dans les prisons


Une ONG palestinienne a dénoncé hier dans un rapport les conditions de détention des Palestiniennes dans les prisons israéliennes, affirmant notamment que les femmes enceintes sur le point d'accoucher étaient menottées durant leur transport à l'hôpital. Selon la loi israélienne, une mère détenue peut garder son enfant avec elle en prison jusqu'à ce qu'il ait l'âge de deux ans. Les prisonnières sont détenues dans des « prisons et centres de détention israéliens qui ont été destinés (à la base) aux hommes et ne répondent pas aux besoins des femmes », ajoute l'ONG. Interrogé par l'AFP, un porte-parole du département israélien des prisons a indiqué ne pas être au courant du rapport. De plus, la majorité des détenues ont « fait l'objet d'une certaine forme de pression mentale et de torture durant leur arrestation », comme des coups, des menaces, des insultes, des humiliations ou du harcèlement sexuel, précise l'ONG. Selon le rapport, la majorité des Palestiniennes dans les prisons israéliennes sont jeunes : 13 % de celles détenues en 2007-2008 étaient âgées de moins de 18 ans et 56 % avaient entre 20 et 30 ans.
l'orient le jour

Gaza Ils louent un militant du Fateh lors de la noce, la police du Hamas intervient


Une ONG palestinienne a dénoncé hier l'attitude de la police du Hamas qui s'en est violemment pris à des convives lors d'un mariage dans la bande de Gaza, après que des participants eurent rendu hommage à un militant du Fateh décédé. Selon le Centre palestinien pour les droits de l'homme (PCHR), la police affiliée au Hamas est intervenue durant la fête, qui se tenait mardi soir à Beit Lahya. Elle a « ouvert le feu et frappé violemment les participants » car ces derniers avaient brandi le portrait d'un militant du Fateh tué en 2007 lors des combats entre les partis palestiniens rivaux, indique le PCHR. Quatre personnes ont été légèrement blessées, dont deux femmes, affirme l'ONG dans son communiqué. Aucune réaction n'a pu être obtenue auprès du Hamas.
l'orient le jour

Clinton appelle les Arabes à des gestes envers Israël « maintenant »


16/07/2009

La secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, a appelé hier les pays arabes à une normalisation de leurs relations avec Israël. « Les pays arabes ont pour responsabilité de soutenir l'Autorité palestinienne verbalement et dans les actes, de prendre des mesures pour améliorer les relations avec Israël et de préparer leur opinion à embrasser la paix et accepter la place d'Israël dans la région », a déclaré la chef de la diplomatie américaine. « Nous leur demandons d'accepter notre proposition de prendre des mesures significatives maintenant », a ajouté Mme Clinton, qui prononçait un discours au Council of Foreign Relations, un centre de recherche de Washington.
l'orient le jour

Guerre de Gaza : une ONG israélienne remet l’armée sur la sellette


16/07/2009

Sur cette photo d’archives, des Palestiniens errent sur les ruines d’un bâtiment bombardé lors de la guerre de Gaza.        Mahmud Hams/AFP
Sur cette photo d’archives, des Palestiniens errent sur les ruines d’un bâtiment bombardé lors de la guerre de Gaza. Mahmud Hams/AFP
De nouveaux témoignages de soldats viennent corroborer de précédentes dénonciations pour « crimes de guerre ».
L'armée israélienne est de nouveau en accusation pour la guerre à Gaza avec la publication de témoignages de soldats affirmant que des civils ont été utilisés comme boucliers humains et que les instructions étaient de tirer sans se préoccuper des conséquences.
L'ONG israélienne de soldats vétérans Breaking the Silence a affirmé dans un rapport publié hier que les « pratiques acceptées » au sein de l'armée ont conduit à « une atmosphère permissive dans la structure de commandement qui a permis aux soldats d'agir sans contraintes morales ». Selon elle, cela s'est traduit par « la destruction de centaines de maisons et mosquées sans que cela n'ait d'objectif militaire, l'emploi de phosphore en direction de zones habitées, la mort de victimes innocentes tuées avec des armes légères (et) la destruction de propriétés privées ». Ce rapport est basé sur les témoignages anonymes de 30 soldats engagés dans les combats dans la bande de Gaza (27 décembre-18 janvier). « Les témoignages prouvent que la manière immorale dont la guerre a été menée était due aux systèmes en place et non aux soldats individuellement », a affirmé Mikhael Manekin, de Breaking the Silence.

L'armée a rejeté ces accusations, affirmant dans un communiqué que, selon ses propres enquêtes, « il est clair que les soldats des forces armées israéliennes ont opéré en accord avec les lois internationales et les ordres qu'ils ont reçus, en dépit des combats difficiles et complexes ». Elle a ajouté que « la plupart des témoignages sont anonymes et manquent de détails qui permettraient à l'armée d'enquêter, de les confirmer ou de les récuser ». De son côté, le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a réaffirmé que l'armée israélienne était « l'une des plus morales au monde ».
Parmi les témoignages présentés par l'ONG figure celui d'un soldat qui raconte comment les civils étaient utilisés comme boucliers humains face aux maisons suspectes. « À chaque maison dont nous nous approchions, on envoyait les voisins à l'intérieur », a-t-il dit. Dans un autre témoignage, un soldat a affirmé que son officier lui avait expliqué que « parfois, les forces (israéliennes) entraient dans un endroit en plaçant le canon du fusil sur l'épaule d'un civil, avançant dans une maison et s'en servant comme bouclier humain ». Selon les soldats, les instructions étaient de tirer d'abord et de se poser des questions après. « L'objectif était de mener une opération avec le moins de blessés possible pour l'armée, sans même se demander quel serait le prix pour l'autre côté », a affirmé l'un d'eux. « Nous n'avons pas reçu pour instruction de tirer sur tout ce qui bougeait, mais on nous disait en général : si vous vous sentez en danger, tirez », a-t-il ajouté. Un autre a rapporté que son commandant avait déclaré à son bataillon avant d'aller au combat : « Si vous n'êtes pas sûrs, tirez. »
C'est la deuxième fois que l'armée israélienne est confrontée à des mises en cause venant de ses propres rangs après l'offensive à Gaza. En mars, des soldats avaient révélé que des civils palestiniens sans défense avaient été tués, mais l'armée avait affirmé que ces témoignages étaient basés sur le « bouche-à-oreille ». Reste que malgré ces dénégations, plusieurs ONG israéliennes réclament une enquête indépendante sur le conflit. Et dans un rapport publié début juillet, Amnesty International a accusé l'armée israélienne - ainsi que le Hamas palestinien - de « crimes de guerre », affirmant que l'armée n'avait pas « distingué entre cibles civiles et militaires » et s'était servie de civils, y compris d'enfants, comme « boucliers humains ».
l'orient le jour

Non aux produits des colonies !

publié le mercredi 15 juillet 2009

Françoise Leblon , Robert Kissous
Avec la complicité de l’irascible Georges Frêche, le gouvernement israélien tente de renforcer ses liens économiques et commerciaux avec la France et l’Europe. Aux dépens des Palestiniens.

Début mai, paraissait dans le Midi libre un entretien dans lequel Georges Frêche, président du conseil régional du Languedoc-Roussillon, énonçait ses projets pour faire d’Israël le partenaire privilégié de la Région. Il ne s’agit de rien de moins que de faire de celle-ci la porte d’entrée d’Israël en France et en Europe. Le premier, en voie d’exécution, est l’implantation de l’entreprise israélienne Agrexco (arrivée prévue en octobre 2010) dans le port de Sète, sinistré en termes d’emplois. Mais aussi : faire de Montpellier le pôle mondial n° 1 de l’eau en s’appuyant sur les technologies de pointe israéliennes ; amener Israël sur le marché international Saint-Charles de Perpignan ; amener en Languedoc-Roussillon l’Institut international de recherche agronomique, dont le siège est actuellement à Washington, avec l’aide de l’État israélien. Une visite du ministre israélien de l’Agriculture est en outre prévue pour l’été ou l’automne prochain.

C’est sur la venue d’Agrexco à Sète que s’est focalisée et organisée l’opposition à ces projets. Agrexco est détenu à 50 % par l’État israélien ; créé en 1957, c’est l’un des plus importants groupes d’exportation de produits agricoles dans le monde. L’entreprise exporte en Europe 70 % de s productions agricoles des colonies israéliennes illégalement installées dans les territoires palestiniens occupés. C’est pour Israël le principal canal d’exportation vers l’Europe pour les fruits, légumes et fleurs des territoires palestiniens occupés. Ces marchandises sont vendues illégalement en tant que produits « made in Israël », bénéficiant ainsi des conditions que l’Europe accorde aux importations israéliennes dans le cadre des accords d’association UE/Israël.

Agrexco est l’un des instruments essentiels de la colonisation agricole, notamment dans la vallée du Jourdain : vol des terres, vol de l’eau, démolitions, expulsions, nettoyage ethnique… 95 % des terres et 98 % de l’eau y ont été confisqués au seul profit de 7 000 colons, alors que la population palestinienne est passée de 300 000 habitants en 1967 à 55 000. Le président de Région promet 200 emplois à la clé et des investissements importants, 200 millions d’euros, pour créer les infras tructures nécessaires. Un vote a eu lieu au conseil régional, le 23 février dernier, sans rencontrer d’opposition. Il est vrai que seul le nom de GF Group, groupe portuaire italien, était mentionné lors de la délibération. De fait, le conseil régional subventionnera ainsi la colonisation israélienne offrant généreusement à Israël une plateforme d’entrée en Europe pour écouler – en toute illégalité – les produits des colonies israéliennes. Et, ce faisant, il se rendra complice de l’État israélien et de son gouvernement. Tous les secteurs de notre société sont concernés par le projet. Contrairement aux affirmations du président de Région dans sa réponse à la lettre ouverte que les groupes locaux de l’AFPS du Languedoc-Roussillon lui avaient adressée le 12 mai dernier, il n’y a pas de choix économique sans choix politique. Choisir d’amener Agrexco à Sète, c’est faire le choix délibéré de soutenir la colonisation, c’est s’opposer à la création d’un État palestinien.

M. Frêche, professeur de droit, n’a que faire du droit international. Compte tenu des domaines – politiques mais aussi économiques et écologiques – concernés par ce projet, de nombreuses organisations, toutes solidaires avec le peuple palestinien, ont réagi (associations, mouvements, partis politiques, syndicats…) ; une large coalition s’est constituée (près de 80 organisations) en peu de temps pour combattre le projet. Des partis politiques ont pris position à travers des communiqués. Des contacts ont été pris avec des élus du conseil régional, et des rencontres ont eu lieu, qui, pour certaines, ont produit des effets positifs. Il est plus difficile d’avoir le contact avec les dockers du port de Sète, que les perspectives d’emplois agitées par Georges Frêche rendent réceptifs à ce chant des sirènes. Promesses trompeuses si l’on en juge par ce qui s’est passé à Marseille.

La coalition contre l’implantation d’Agrexco, à Sète ou ailleurs, a organisé jeudi 25 juin, jour de la réunion mensuelle du conseil régional, une première manifestation de protestation à Montpellier, qui a rassemblé un bon millier de personnes et fut rejointe par la « marche contre l’apartheid en Palestine », partie de Nîmes, arrivant à Montpellier le même jour. Les militants qui avaient demandé à assister à la réunion du conseil régional, en principe publique, s’en sont vu refuser l’entrée au dernier moment. D’ores et déjà, de nouvelles mobilisations sont prévues par la « Coalition contre Agrexco », et le travail de terrain pour élargir le soutien sera renforcé. Le combat devra être étendu au niveau national et européen dans le cadre de la « Campagne boycott, désinvestissement, sanctions contre Israël » tant que ce pays bafouera le droit international, le droit national du peuple palestinien. Le combat contre l’implantation d’Israël en Languedoc-Roussillon ne fait que commencer, il sera long. Et il faudra le gagner.

Françoise Leblon et Robert Kissous sont membres de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS), Languedoc-Roussillon.

retrouver l’article sur : http://www.politis.fr/article7618.html

Colonisation ; "Mots choisis"

Aligné à gauchepublié le mercredi 15 juillet 2009

Dan Ephron
Comment vendre aux Américains l’idée des implantations israéliennes ? Un spécialiste de l’opinion publique donne ses conseils sur la meilleure façon de s’y prendre.

Comment faire pour vendre au peuple américain l’idée selon laquelle Israël a le droit de conserver, voire d’étendre, les implantations juives en Cisjordanie ? Soyez positif. Quittez le terrain des implantations et parlez de paix. Invoquez le nettoyage ethnique.

Ce sont trois des recommandations de Frank Luntz, consultant en politique et spécialiste de l’opinion publique, dans une étude interne réalisée pour The Israel Project (TIP), un groupe basé à Washington, sur les méthodes les plus efficaces pour parler aux Américains du conflit entre Israéliens et Palestiniens. Ce document de 117 pages, titré The Israel Project’s 2009 Global Language Dictionary (Lexique global 2009 du Projet Israël), et commandé par cette organisation à but non lucratif dont le but est de promouvoir la vision israélienne de la question, est arrivé jusque dans les mains de Newsweek. On y trouve des chapitres tels que "Comment évoquer les questions de l’autogouvernement palestinien et de la prospérité palestinienne" et "Le langage de la lutte contre la nucléarisation de l’Iran".

Le rapport est parsemé d’encarts en gras baptisés "les mots qui fonctionnent" et "les mots qui ne fonctionnent pas", à côté de conseils rhétoriques tels que "ne parlez pas de religion" et "quelle que soit la question, répondez par un message pro israélien productif". Ensemble, les dix-huit chapitres constituent un aperçu fascinant sur la façon dont Israël et ses partisans essaient d’orienter le débat public en leur faveur.

On peut trouver l’intégralité du rapport ici.

Interrogé sur le document, le fondateur et président de TIP, Jennifer Laszlo-Mizrahi a indiqué à Newsweek qu’il était fondé sur des sondages et des entretiens avec des groupes de discussions, et servait à formuler des stratégies de communications. Selon elle rétablir la vérité sur les implantations dans le public est particulièrement important. "L’idée qui prévaut chez quelques-uns à Washington selon laquelle on obtiendra la paix en faisant pression sur Israël pour obtenir des concessions sur les implantations est malheureusement à très courte vue".

La question des implantations est la principale source de frictions entre les Etats-Unis et Israël depuis l’accession en mars de Benjamin Netanyahu au poste de premier ministre d’Israël. Le président Obama a indiqué qu’il voulait un arrêt total des constructions dans les communautés juives de Cisjordanie. Environ 300000 Israéliens vivent dans des implantations établies en Cisjordanie, sans compter Jérusalem est. Les Palestiniens considèrent la région comme le cœur de leur futur état.

Luntz, qui a principalement conseillé dans le passé des candidats Républicains, semble avoir testé divers messages sur les groupes de discussion. Il en conclut que "l’opinion publique est hostile aux implantations", même chez ceux qui soutiennent Israël. "Rien n’est plus délicat à faire passer de façon efficace chez les Américains d’opinion neutre qu’un message en faveur des implantations", écrit Luntz. "Pour que cette conclusion soit tout à faire claire : de nombreux leaders israéliens ou juifs américains ont essayé, mais le public américain et européen a rejeté quasiment tout ce que nous avons pu proposer". Luntz n’a pas donné suite aux demandes de commentaires de Newsweek.

Le rapport cite trois arguments particulièrement inefficaces qu’avancent souvent les officiels israéliens pour défendre les implantations :

(1) L’argument religieux : "Citer la bible pour défendre les implantations actuelles aura l’effet exactement opposé. Idem chez les membres de votre public de religion juive : ils répugneront à toute tentative d’exploiter la bible pour justifier les implantations".

(2) L’argument de la propriété : "Parmi les lecteurs de ce document, certains rejetteront ce conseil pour des raisons idéologiques, mais proclamer qu’Israël est "propriétaire" des terres qui hébergent les implantations n’aura pour effet chez la plupart des auditeurs qu’un rejet de tout ce que vous pourrez dire ensuite. Les nuances sémantiques sont importantes, c’est vrai, mais quand on rectifie systématiquement le discours palestinien en remplaçant "territoires occupés" par "territoires contestés", il faut accepter le fait que les implantations soient également des territoires contestés".

(3) L’argument du bouc émissaire : "Déclarer que les Palestiniens et d’autres groupes arabes exploitent la question des implantations pour y gagner un avantage politique est peut-être vrai, mais ne légitime en rien la politique israélienne".

Dans son rapport, Luntz, définit le "meilleur argument en faveur des implantations" comme celui qui tracerait un parallèle entre les communautés arabes en Israël et les colons juifs en Cisjordanie — et identifierait l’idée de l’évacuation des juifs à une forme de racisme. "L’idée selon laquelle là où il y a des Palestiniens, il ne saurait y avoir de Juifs, que certaines zones doivent être libres de toute présence juive est une idée raciste" suggère-t-il de dire. "Nous ne disons pas qu’il faut nettoyer Israël de tous les Arabes. Ils sont citoyens d’Israël. Ils bénéficient des mêmes droits. Nous ne comprenons pas pourquoi la paix requiert que toute zone palestinienne doive subir une sorte de nettoyage ethnique visant à en retirer tous les Juifs. Nous ne l’acceptons pas. Le nettoyage pratiqué par un des camps contre l’autre camp est inacceptable".

Pour Luntz, il est un argument qui fait du tort à la cause israélienne : la politique de l’état hébreu de restriction de la construction de logements arabes à Jerusalem Est. "Les arguments légitimant la démolition de logements palestiniens en raison du non-respect du code de l’urbanisme en vigueur à Jerusalem sont si mal passés auprès des groupes de discussion que nous n’allons même pas leur consacrer un encart "les mots qui ne fonctionnent pas". Les Américains détestent leurs services locaux d’urbanisme, qui leur disent là où ils peuvent ou non implanter une piscine ou construire une clôture. Inutile d’ajouter cette hostilité à vos propres soucis de crédibilité. Pire encore, évoquer une "violation du code de l’urbanisme" quand une télévision filme la destruction d’une maison qui paraît plus ancienne que l’état moderne d’Israël est une catastrophe pure et simple".

publié par Newsweek le 10 juillet

|http://www.newsweek.com/id/206105 et par Le NouvelObs

http://tempsreel.nouvelobs.com/actu...

Traduction française de David Korn