samedi 27 mars 2010

La colonisation israélienne risque d'embraser tout le Proche-Orient

La poursuite de la politique de colonisation israélienne dans les territoires palestiniens occupés et les tentatives de judaïsation de  la Ville sainte d'El-Qods risquent d'embraser tout le Proche-Orient, a déploré  le roi de Jordanie Abdallah II dans une interview parue, jeudi, dans les principaux  quotidiens locaux.         
"S'agissant tout particulièrement d'El-Qods, toutes les options politiques,  juridiques et diplomatiques restent ouvertes pour faire face aux mesures israéliennes  condamnables et pour empêcher Israël d'atteindre son objectif", a affirmé le souverain jordanien sans donner plus de détails sur la nature de ces options.         
Il a officiellement reconnu l'existence "d'un coup de froid" dans les relations avec Israël à cause des actions visant la judaïsation d'El-Qods et  le déracinement de ses populations. Car, a-t-il souligné, la Ville sainte "occupe  une place spéciale chez les Palestiniens, les Jordaniens et l'ensemble des arabes  et des musulmans".         
"Israël connaît pertinemment bien notre position : El-Qods-Est doit être  la capitale de l'Etat palestinien indépendant qui doit voir le jour au plus  vite, parce que c'est l'unique voie pour régler le conflit israélo-palestinien et réaliser la paix", a insisté le roi Abdallah II.         
Evoquant les efforts de paix en cours dans la région, le roi Abdallah  II a considéré que ce processus "se trouve à la croisée des chemins", soit on  va assister à "une évolution effective, tangible et rapide pour le règlement  du conflit, sur la base de la solution de deux Etats et dans un cadre régional  global", soit "on va s'enliser dans une nouvelle spirale de tension et de violence  dont le tribut sera payé par la région et le monde". 

L'Autriche inquiète de blocus israélien imposé à Gaza

26 Mar 2010
Vienne / Le chef de la diplomatie autrichienne, Michael Spindelegger, a exprimé l'inquiétude de son pays du blocus israélien imposé à la bande de Gaza et de la politique d'isolement imposée par Israël à la Cisjordanie, appelant à octroyer des aides et des assistances financières et humanitaires au peuple palestinien dans les territoires palestiniens occupés.
"L'Autriche est le 1er pays au sein de l'UE qui a procédé au transfert d'un 1/2 million Euros, permettant ainsi à plus de 51 mille familles palestiniennes en Cisjordanie et dans la bande de Gaza de bénéficier d'un fonds pour pouvoir répondre à leurs besoins les plus élémentaires, comme la nourriture, les soins et l'enseignement ainsi que l'amélioration de leur niveau de vie", a t-il expliqué.
Il a en outre exhorté l'UE à présenter des aides aux Palestiniens; victimes du blocus et de l'isolement imposés par Israël.
T. Slimani
http://www.sana.sy/fra/55/2010/03/26/279976.htm 

Le comité populaire mondial du Boycottage des marchandises israéliennes lance sa 1ère campagne

26 Mar 2010
Beyrouth /  Le comité populaire mondial du Boycottage des sociétés soutenant l'entité sioniste a lancé aujourd'hui sa 1ère campagne de boycottage des marchandises israéliennes à travers un plan méthodique échelonné commençant par le boycottage des sociétés qui appuient directement Israël et contribuent à la tuerie du peuple palestinien.
M. Massoud Chujeirat, vice-secrétaire général du comité, a indiqué que le peuple palestinien est le plus martyrisé dans le monde du fait des pratiques de l'occupant israélien exercées à l'ombre d'un mutisme mondial, affirmant que s'abstenir à acheter les produits israéliens signifie rompre le soutien direct à l'assassinat par Israël du peuple palestinien.
M. Salim al-Hoss, ex-chef du gouvernement libanais, a, de son côté, souligné que le boycottage des marchandises israéliennes est une arme fort importante d'affrontement de l'ennemi israélien, indiquant que la nation arabe tout entière doit boycotter les marchandises israéliennes.
"Normaliser les relations avec les Arabes est un but essentiel d'Israël qui rêve à dominer l'économie arabe", a-t-il souligné, estimant que la lutte contre la normalisation commence par le boycottage des produits israéliens.
Pour sa part, M. Mohammad Akram al-Adlouni, membre de conseil d'administration de l'institution internationale d'al-Qods, a fait noter que le boycottage arabe des marchandises israéliennes constitue un moyen important pour faire face à l'injustice israélienne et à ses tentatives d'effacer l'identité religieuse, culturelle, historique et géographique de la Palestine occupée. 
 A. Chatta / Gh.H.

Une imposante marche populaire à Damas d'appui à al-Qods et à la fermeté des Maqdissis

26 Mar 2010
Damas /   Syriens et Palestiniens résidents en Syrie ont manifesté aujourd'hui par milliers à Damas en signe d'appui à al-Qods et à la fermeté des Maqdissis dans leur affrontement des pratiques israéliennes agressives: Tentatives incessantes de judaïser la ville sainte, profanation de la Mosquée d'al-Aqsa et inclusion des lieux sacrés palestiniens au pseudo-"liste du patrimoine juif".
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Les manifestants ont publié un communiqué, lu par le Mufti de Damas, Cheikh Bachir Id al-Bari, appelant les dirigeants arabes et les pays du monde à réagir, à sauver la ville des religions célestes, à protéger les lieux saints islamiques et chrétiens et à prendre position ferme contre les pratiques des autorités d'occupation israéliennes et contre la politique expansionniste, de tuerie et de destruction qu'elles suivent contre le peuple palestinien.
"La nation arabe, masses, organisations et institutions, est tenue, aujourd'hui plus que jamais, à prendre une position courageuse et ferme soutenant le peuple arabe palestinien", plaide le communiqué, affirmant que la Syrie, sous la direction du président Bachar al-Assad, prône aujourd'hui que jamais elle ne renoncera à ses responsabilités nationales ou à son appui à la cause palestinienne. Le communiqué exhorte également les libres dans le monde et les peuples épris de paix à se tenir contre l'occupant israélien et ses pratiques agressives qui visent à liquider la cause palestinienne et à estomper l'identité arabe de la ville d'al-Qods.
Dans des déclarations à SANA, le secrétaire général adjoint du Front Populaire de libération de la Palestine, M. Talal Naji, qui trouve dans cette manifestation le reflet de l'attitude immuable du peuple syrien, solidaire de la cause et du peuple palestiniens, a appelé toutes les masses arabes à proclamer leur refus des violations israéliennes dans la ville d'al-Qods et les autres territoires palestiniens occupés, surtout celles visant la judaïsation des lieux saints, et à se faire une force pressante sur Israël pour l'obliger à changer sa position et à cesser de faire fi de l'opinion publique mondiale.
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Le membre du bureau politique du mouvement de la résistance nationale palestinienne Hamas, M. Izzat al-Rachq, estime que la sortie des masses syriennes en colère aux côtés de leurs frères palestiniens dans cette manifestation comporte deux messages l'une, de colère, à l'adresse d'Israël, et l'autre à l'adresse du sommet arabe le notifiant que les masses arabes en attendent des résolutions qui s'élèvent au niveau des défis de l'occupant et des enjeux qu'il impose.
Il a de même insisté sur la nécessité de prendre des mesures pratiques à l'adresse de la communauté internationale pour qu'elle réagisse et bride la colonisation israélienne et les violations par Israël des lieux saints.
"Les masses adressent un message clair avertissant que l'atteinte à al-Aqsa est une déclaration de guerre aux masses arabes et islamiques, et à chaque homme libre et honnête dans le monde", a-t-il insisté.
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Le secrétaire de la section de la Banlieue de Damas du Parti Baas Arabe Socialiste, Daas Izeddine, a affirmé, de son côté, que les masses syriennes voulaient, en sortant aujourd'hui en une manifestation de solidarité avec le peuple palestinien et la ville d'al-Qods, faire parvenir au sommet arabe qui se réunira demain à Syrte (Libye) leur réclamation de résolutions fortes au niveau des défis lancés à la cause palestinienne, et à la nation arabe en général.
Le secrétaire de la section de l'université de Damas du Parti, M. Jamal Abbas, a souligné, lui, la nécessité que le sommet de Syrte prenne des résolutions pratiques soutenant la cause palestinienne et la lutte du peuple palestinien contre les agressions et les pratiques de l'occupant israélien.
"Cette manifestation appelle aussi le peuple palestinien à mettre fin à la partition de ses forces, à unifier les rangs et à renforcer la ligne résistant qui est le chemin de la libération", a-t-il insisté.
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Le recteur de l'université de Damas, Dr Waël Moualla, a affirmé, pour sa part, que cette manifestation est l'expression de la solidarité du peuple de Syrie avec les frères palestiniens d'al-Qods face aux campagnes sauvages de l'occupant, les visant de même que leur ville sainte et ses lieux sacrés.
Quant au maire de la banlieue de Damas, M. Zahed Haj Moussa, il a incité les peuples du monde à soutenir le peuple palestinien, sa juste cause et ses droits inaliénables.
Le directeur d'al-Hawza al-Zaynabyah (cercle d'enseignement religieux), cheikh Ahmad al-Wahidi, a exprimé le souhait que les organisations régionales et internationales réagissent pour soutenir la juste cause palestinienne, faire lever le blocus inique sur Gaza et mettre fin aux violations israéliennes des lieux saints islamiques et chrétiens d'al-Qods.
L'archimandrite Tony Philippos al-Yazeji, représentant du Patriarcat des Grecs-Orthodoxes, a condamné à son tour les violations israéliennes contre la Mosquée d'al-Aqsa et l'église de la Résurrection, proclamant la solidarité avec le peuple palestinien résistant face à toutes les agressions et les violations israéliennes.
Le représentant des Maronites, l'Abbé Tony Doura, a affirmé lui que cette manifestation reflète l'esprit et la conscience du peuple de Syrie qui refuse tout atteint à l'identité arabe et à l'aspect islamique et chrétien de la ville d'al-Qods, de même que l'histoire et l'héritage spirituel de cette région.
Le président de l'union national des étudiants de Syrie, M. Ammar Saati, a souhaité que le sommet arabe prenne des résolutions responsables.
Le directeur de la fondation Keftaro, M. Mohammad Charif al-Sawwaf, a affirmé que "Musulmans et chrétiens proclament aujourd'hui à tout le monde que la ville d'al-Qods était et restera la ville de la paix et le centre des civilisations et de toutes les religions célestes". 
Gh.H.
http://www.sana.sy/fra/51/2010/03/26/279938.htm 

Expulsée de chez elle, la famille Hannoun doit payer les frais de sa propre expulsion

Jérusalem - 26-03-2010
Par Saed Bannoura 
Le Centre pour les droits sociaux et économiques de Jérusalem (ICCER) a rapporté que la police israélienne a remis mercredi à la famille Hannoun, expulsée de sa maison dans le quartier Sheikh Jarrah de Jérusalem Est, un ordre de payer 13.000 shekels (2.600€), pour les frais de leur expulsion.















Les membres de la famille de Majed Hannoun ont été expulsés par la force de chez eux l’an dernier et remplacés par des colons juifs fondamentalistes. (1)
Aujourd’hui, la municipalité de Jérusalem, dirigée par des colons, demande aux membres de la famille de payer 13.000 shekels (2.600€) pour les frais des employés qui les ont sortis de leurs maisons et pour le matériel municipal utilisé pendant l’évacuation.
L’unité Recherche et Documentation du ICCER a indiqué que deux autres familles, elles aussi expulsées par la force de chez elles à Sheikh Jarrah l’an dernier, redoutent que la même mesure ne s’applique à elles.
Lorsqu’elles ont été expulsées de chez elles, les familles de Maher Hannoun et d’Abdul-Fattah al-Ghawi ont vu les colons juifs envahir leurs maisons et jeter leurs meubles et leurs affaires dans la rue. La municipalité de Jérusalem a ensuite déménagé les meubles sur une place, en face de l’immeuble de la mairie à Sheikh Jarrah.
Depuis leur expulsion, les deux familles vivent sous des tentes, que la municipalité de Jérusalem a systématiquement détruites pour tenter d’obliger les familles à quitter Sheikh Jarrah.
Les violations israéliennes contre les natifs palestiniens de Jérusalem sont incessantes, comme la construction et l’expansion des colonies illégales dans la ville et autour, tout en démolissant les demeures arabes et palestiniennes de Jérusalem Est.
(1) Cette précision est sujette à caution, car elle laisse croire que des colons juifs “non fondamentalistes” n’auraient pas accepté de s'installer à la place d’une famille palestinienne dont les affaires étaient encore sur le trottoir. (NdT)

Egypte/Tunnels vers Gaza: 22 personnes arrêtées

26/03/2010  
La police égyptienne a arrêté 22 personnes soupçonnées d'avoir participé au passage de marchandises vers la bande de Gaza, a indiqué vendredi un responsable des services de sécurité.
Les 22 hommes ont été arrêtés lors d'une vaste opération de police mercredi et jeudi à Rafah et Cheikh Zouayyed, dans le Sinaï-nord, a précisé ce responsable.
Des centaines de membres des forces de l'ordre ont perquisitionné des maisons, effectué des contrôles aux barrages de police et fouillé la zone frontalière, a-t-il ajouté.
De grandes quantités de marchandises" ont été saisies lors de cette opération: boîtes de conserve, pompes à eau électriques, pièces de rechange pour voitures et motos, et vêtements.
Le Caire a récemment renforcé, sous pression israélienne et américaine, son dispositif de lutte contre le passage de marchandises terrestre et maritime avec la bande de Gaza. 
L'Egypte a ainsi décidé d'édifier une barrière métallique souterraine pour verrouiller cette zone.
Le territoire palestinien est soumis à un blocus israélien, y compris maritime, depuis l'été 2006, renforcé après la prise de pouvoir du Hamas à Gaza en juin 2007.

La rencontre entre Obama et Netanyahou est un « désastre »


vendredi 26 mars 2010 - 08h:39
Serge Dumont - Le Temps
L’incompréhension entre Washington et Tel-Aviv suscite un profond malaise dans la classe politique israélienne.
« Une catastrophe », « un désastre », un « camouflet ». Les éditorialistes de la presse israélienne ne mâchent pas leurs mots pour qualifier la rencontre de mercredi soir entre Benyamin Netanyahou et Barack Obama. Car le président américain a exigé que le premier ministre de l’Etat hébreu s’engage par écrit à interrompre définitivement les constructions dans les colonies de Cisjordanie ainsi que dans les « nouveaux quartiers » de Jérusalem-Est (la partie arabe de la ville). En outre, il a souhaité qu’Israël entame rapidement des négociations de paix avec l’Autorité palestinienne (AP) et que celles-ci ne durent pas plus de deux ans. Mais il a essuyé un refus, qui manifestement approfondit la crise entre les deux pays.
Dès son retour à Jérusalem, Benyamin Netanyahou a réuni les sept « super-ministres » du cabinet restreint de la politique et de la défense afin d’évaluer la situation. Une réunion « de la plus haute importance » et tenue à huis clos.
« L’une des données du problème, c’est qu’il n’existe pas entre le premier ministre israélien et le chef de l’exécutif américain la même alchimie qu’entre Ehoud Olmert et George Bush. Non seulement les deux hommes ne s’aiment pas mais ils ne sont pas sur la même longueur d’onde », estime l’ancien ­ministre israélien des Affaires étrangères, Shlomo Ben Ami (travailliste).
Quoi qu’il en soit, l’incompréhension entre Tel-Aviv et Wa­shing­ton suscite un profond malaise dans la classe politique mais également dans les milieux intellectuels. Pour l’heure, seuls les représentants au gouvernement des petites formations d’extrême droite se félicitent de cette crise. « Nous congratulons Benyamin Netanyahou pour ce qu’il a fait. Il a défendu notre droit à construire où nous le voulons à Jérusalem et il a protégé nos implantations. Ce faisant, il a démontré à Barack Obama que nous ne serons jamais un satellite américain », a déclaré le député ultra Arié Eldad. Quant au vice-premier ministre et leader du parti ultraorthodoxe Shas, Elie Yshaï, il a promis que « les constructions se poursuivront à Jérusalem-Est que cela plaise ou non à l’étranger ».
« Naufrage politique »
Mais la plupart des autres réactions sont beaucoup plus modérées. Plus inquiètes, en tout cas. Le parti centriste Kadima de Tzipi Liv­ni (opposition) a par exemple mis en garde l’opinion israélienne contre une rupture définitive avec Washington. « Nous ne voulons pas que le premier ministre entraîne le pays dans son naufrage politique, car ce serait dramatique. Nous nous retrouverions seuls au monde », a déclaré le député Yoël Hasson.
Ex-président de la Knesset et ancien leader du Parti travailliste, Avraham Burg a pour sa part affirmé que les dirigeants politiques israéliens « n’ont pas compris que le monde a changé ». « Leur discours sur la sécurité, sur la menace que représente le Hamas, sur le terrorisme ne convainc plus qu’eux-mêmes, dit-il. Ils ne se rendent pas compte que le monde en a assez de cette occupation des territoires palestiniens qui dure depuis quarante-deux ans. »
26 mars 2010 - Le Temps
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8418 

Les Etats-Unis veulent qu’Abu Diss soit sous l’administration de l’Autorité de Ramallah

vendredi 26 mars 2010 - 13h:31
Ma’an News Agency
L’administration Obama veut qu’Israël de se retirer de certaines parties de la Cisjordanie occupée, dont un district proche de Jérusalem, dit le quotidien de langue hébraïque Yediot Aharonot, citant ce jeudi des sources palestiniennes.
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Le Mur d’Apartheid à Abu Diss - Photo sur Flickr.com
Selon le plus important journal israélien, les Etats-Unis veulent que l’Autorité palestinienne [de Ramallah] reprenne le contrôle exclusif de la région d’Abou Dis à côté de Jérusalem-Est occupée, pour revenir à la situation qui prévalait avant le déclenchement de la seconde Intifada en 2000.
Le plan américain appelle à la réouverture des institutions palestiniennes dans la zone gouvernementale, selon des sources palestiniennes. « La demande la plus importante est de rétablir la situation à ce qu’elle était à la veille de l’Intifada, » déclare une des sources citées par le quotidien israélien.
Parmi les autres demandes apparemment faites par les Etats-Unis, on trouve la libération de quelque 2000 prisonniers en Israël sur les 10 000 prisonniers palestiniens estimés, ainsi ce que le journal appelle des gestes significatifs relatifs à la vie quotidienne en Cisjordanie occupée, selon les mêmes sources.
« Pour la première fois, nous constatons un plan précis de la part des Américains », a déclaré une des sources. « Ils veulent limiter les négociations à deux ans, qui devraient alors se conclure par la création d’un Etat palestinien sur les frontières de 1967 avec Jérusalem comme capitale. »
« Les Américains ont commencé à comprendre ce que nous disons depuis un certain temps déjà - qu’il y a un côté qui n’est pas un partenaire, et c’est la partie israélienne », selon un responsable palestinien cité par le journal.
Dans le même temps, les conseillers du président palestinien Mahmoud Abbas et du premier ministre israélien Netanyahu oont présenté des comptes-rendus contradictoires sur le résultat des pourparlers entre Netanyahou et le président américain Barack Obama à Washington, à propos des constructions [coloniales] par Israël sur des terrains palestiniens à Jérusalem Est.
Le porte-parole présidentiel Nabil Abou Rudaineh a déclaré à l’Agence France-Presse que Mahmoud Abbas avait été informé par un responsable américain que Netanyahu et Obama n’avait pas réussi à se trouver d’accord sur la question des colonies de peuplement dans la ville palestinienne.
Mais les rapports dans les médias israéliens contredisent cce qu’a compris Abu Rudaineh, cet la radio militaire israélienne a rapporté jeudi que Netanyahu et Obama avait effectivement travaillé à une sorte d’accord sur la poursuite des colonies de peuplement à Jérusalem-Est.
26 mars 2010 - Ma’an News Agency - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.maannews.net/eng/ViewDet...
Traduction : Info-Palestine.net
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8422

« Obama a maintenant davantage de latitude pour mettre un peu de pression sur Israël »

publié le vendredi 26 mars 2010
entretien avec John Mearsheimer, professeur de sciences politiques à l’université de Chicago
 
Les États-Unis pourraient dire aux Israéliens - en théorie - que si leur attitude n’évolue pas, toutes les aides seront coupées et le soutien diplomatique arrêté. Mais ça n’est jamais arrivé par le passé, et les Américains n’ont même pas menacé de le faire. C’est plus imaginable aujourd’hui, mais c’est toujours hautement improbable
Dix jours lors de sa visite en Israël, le vice-président américain Joe Biden doit recevoir ce lundi soir à Washington le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. Ce dernier rencontrera ensuite mardi Barack Obama. L’objectif : renouer le dialogue sur le dossier israélo-palestinien après un sévère coup de froid diplomatique.
Libération.fr a interrogé John Mearsheimer, professeur de sciences politiques à l’université de Chicago et co-auteur en 2007 d’un livre qui avait fait grand bruit (« Le Lobby pro-israélien et la Politique étrangère des Etats-Unis ») sur les relations qu’entretiennent les deux pays. Une position aussi développée sur le blog de la London Review, et qui s’ancre dans un débat récurrent.
Diriez-vous, comme l’a affirmé lundi dernier l’ambassadeur israélien aux États-Unis, que la situation diplomatique actuelle entre les États-Unis et Israël est la pire depuis 1975 ?
Il n’y a pas de doute, c’est bien le cas, et ce pour plusieurs raisons. Ça montre au grand jour et dans la sphère publique qu’Israël et les États-Unis ont des intérêts stratégiques fondamentalement différents. La crise a forcé le lobby israélien aux États-Unis à s’identifier formellement. Cela soulève la question de savoir si les principales institutions du lobby israélien sont plus loyales à Israël qu’aux États-Unis. Auparavant, les gens parlaient de ces questions en privé. Mais nous n’avions jamais vu une situation où elles étaient soulevées dans la sphère publique.
Le langage de la diplomatie américaine était sans précédent. C’est très clair que le vice-président Biden et que la secrétaire d’État Hillary Clinton étaient furieux du comportement d’Israël. Ils l’ont dit clairement, dans un langage remarquablement non diplomatique. Les Américains sont même allés au delà des mots. Clinton a téléphoné au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et lui a demandé de revenir sur sa décision de construire ces logements controversés à Jérusalem-est. Elle a aussi demandé qu’il prenne un certain nombre d’autres mesures pour qu’Israël s’engage à négocier sérieusement avec les Palestiniens. Mais de là à ce que cela se produise effectivement, c’est un autre problème. Va-t-il y avoir un suivi de l’administration Obama ?
Qu’est-ce qui vous semble inédit dans ces récentes déclarations ?
Le ton est moins dans la confrontation désormais. Mais l’administration Obama continue de dire clairement aux Israéliens que le « business as usual » n’est plus acceptable. C’est essentiel pour la sécurité américaine qu’Israël s’engage sérieusement à créer un État palestinien. Ce qui est vraiment remarquable dans les événements récents, c’est que le vice-président Joe Biden et le général David Petraeus ont dit clairement que les actions israéliennes vis-à-vis des Palestiniens mettaient en danger les vies de soldats américains, en Irak et en Afghanistan, par exemple. C’est un argument qu’Israël et ses supporteurs aux États-Unis ne veulent pas entendre, car cela ferait s’évaporer très rapidement le soutien américain à Israël.
Au-delà des mots, de quels moyens disposent les États-Unis pour influencer la politique israélienne ?
Les USA ont un grand nombre de leviers potentiels. Mais ils ont été incapables de les utiliser par le passé, à cause du pouvoir du lobby israélien. Les États-Unis donnent par exemple 3 milliards de dollars par an à Israël en aides économiques et militaires. Les États-Unis offrent aussi une couverture diplomatique aux Nations unies. Ils mettent leur veto à toutes les résolutions du conseil de sécurité qui sont critiques envers Israël. Les États-Unis pourraient dire aux Israéliens - en théorie - que si leur attitude n’évolue pas, toutes les aides seront coupées et le soutien diplomatique arrêté. Mais ça n’est jamais arrivé par le passé, et les Américains n’ont même pas menacé de le faire. C’est plus imaginable aujourd’hui, mais c’est toujours hautement improbable.
Est-ce que les groupes de pression pro-israéliens plus progressistes, comme J-Street, ont vu leur influence renforcée par les récents événements ?
Il y a une sérieuse scission au sein de la communauté juive américaine sur Israël. Nombre de Juifs américains pensent qu’il serait bon pour Israël qu’Obama mette une pression significative sur le gouvernement Netanyahou, afin qu’il négocie sérieusement pour qu’un État palestinien viable voit le jour. D’un autre côté, il y a une partie substantielle de Juifs américains - et c’est clairement la majorité - qui trouvent inacceptable que les États-Unis mettent la pression sur Israël.
La « question à 64.000 dollars », comme on dit aux États-Unis, est de savoir à quoi va ressembler l’équilibre des pouvoirs entre ces deux forces au cours des prochaines années. Les tenants d’une ligne dure, au sein d’organisations comme Aipac et la Ligue anti-diffamation, sont plus puissants que les forces progressistes comme J-Street. Mais il est possible que cette crise modifie l’équilibre en faveur d’une ligne plus progressiste. Et dans ce cas, ça donnerait une assurance à Obama pour mettre la pression sur Israël afin de négocier une solution à deux États.
De quelle marge de manœuvre Obama dispose-t-il, à six mois des élections de mi-mandat ?
S’il n’y avait pas eu cette crise, Obama aurait eu une marge de manœuvre très réduite. Mais, étant donnée la sévérité de la crise, et le fait qu’elle soit publique, Obama a maintenant davantage de latitude pour mettre un peu de pression sur Israël. Mais il n’est pas sûr qu’il puisse forcer Israël à arrêter la colonisation à Jérusalem-est et en Cisjordanie. Il n’y a pas de doute qu’il ne mettra pas de pression significative s’il pense que cela amoindrit les chances des démocrates pour les élections.
A votre avis, est-on arrivé à une impasse au Proche-Orient ?
Mon point de vue, c’est que le gouvernement Netanyahou est opposé à une solution à deux États. Il veut créer un Grand Israël, contrôler tout le territoire entre le Jourdain et la mer Méditerranée, et coincer les Palestiniens dans une poignée de Bantoustans. Quiconque est déjà allé dans la bande de Gaza ou en Cisjordanie peut comprendre que les Israéliens sont en train de créer un État apartheid. Les dirigeants palestiniens, et en particulier Mahmoud Abbas, ont dit clairement qu’ils acceptaient l’existence d’Israël dans les frontières de 1967. Il y a un partenaire du côté palestinien, mais pas du côté israélien. Cela ne risque pas de changer de sitôt car le corps politique israélien bouge lentement mais sûrement de plus en plus à droite.
La question sur la table, c’est de savoir si les Israéliens sont prêts à une solution à deux États, avec un État palestinien viable. Si on regarde dans les détails, les points clés sont connus, et tout le monde sait quelles sont les solutions. D’abord, Jérusalem-est doit être la capitale de l’État palestinien ; ensuite il faut retourner aux frontières de 1967 avec quelques modifications mineures ; enfin il ne peut pas y avoir de droit au retour significatif. Ce dossier doit être peaufiné. Les Israéliens n’accepteront pas un retour de grande ampleur des réfugiés palestiniens. Ces questions sont claires depuis le 23 décembre 2000, ce sont les fameux paramètres Clinton.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a étudié aux États-Unis. Quel type d’interlocuteur est-il pour l’administration américaine ?
Sa grande force avec le public américain, c’est qu’il a grandi ici. Il a passé une partie de sa jeunesse aux Etats-Unis, il parle couramment anglais et il sait comment le système américain fonctionne. Il est remarquablement efficace quand il vient aux États-Unis et qu’il défend les positions israéliennes. Quand Ariel Sharon et Ehud Olmert étaient Premier ministre au début de la décennie, Israël s’est retrouvé pris dans plusieurs conflits. Ce n’est pas un hasard s’ils ont alors envoyé Netanyahu aux Etats-Unis pour tenter de régler la situation.
Quelle est l’influence de la crise iranienne dans ce qui se déroule au Proche-Orient ?
De manière intéressante, la crise iranienne a cessé de faire les gros titres. Il n’y a quasiment pas eu de discussion sur l’Iran depuis la visite de Biden, alors que les Israéliens voudraient qu’on se consacre beaucoup plus à cette question qu’à celle des Palestiniens. L’exact opposé est arrivé, et je pense que les Israéliens sont désespérés par toute cette controverse. Israël a deux grands objectifs : empêcher l’Iran ou tout autre pays d’acquérir l’arme nucléaire, et créer un plus grand État d’Israël. Leur plus grande inquiétude, c’est que les États-Unis n’empêchent pas l’Iran de développer l’arme nucléaire.
Quel est votre état d’esprit sur la situation dans la région ?
Je suis en fait très pessimiste, car je ne pense pas que les États-Unis seront capables de mettre assez de pression sur Israël pour créer un Etat palestinien viable. Je pense que les conséquences seront mauvaises, non seulement pour les Israéliens et les Américains, mais aussi spécialement pour les Palestiniens. Je ne vois pas beaucoup de raisons incitant à l’optimisme. Les événements récents fournissent un rayon de soleil, mais quand on regarde la situation dans son ensemble, et en particulier le mouvement vers la droite sur l’échiquier politique israélien, et le pouvoir des lobbies, c’est difficile de voir comment on pourrait obtenir une solution à deux états. D’un point de vue américain, si on ne résout pas ce problème, ça aura de très mauvaises conséquences. Les supporters d’Israël aiment dire qu’Israël est un atout stratégique. Mais en fait, c’est un handicap stratégique pour les États-Unis.
Recueilli par Sylvain Mouillard

A Qalandia, les jeunes Palestiniens rêvent d’Intifada

publié le samedi 27 mars 2010
Benjamin Barthe

 
Les onze mille réfugiés de Qalandia ont pâti les premiers de l’asphyxie de la Cisjordanie.
Le trafic est redevenu fluide sur la route qui mène au point de passage de Qalandia, contrôlé par les Israéliens, sas d’entrée vers Jérusalem pour les habitants du nord de la Cisjordanie. Les bacs à ordures, les pierres et les pneus calcinés qui jonchaient le bitume, stigmates d’une semaine de confrontation avec les soldats israéliens, ont été déblayés
Ahmed, un étudiant de 27 ans, observe le défilé des voitures de l’entrée du camp de réfugiés voisin, un dédale de ruelles poussiéreuses, qui servit de base de repli aux lanceurs de pierres. "Pour nous, c’est la routine, c’est notre vie", dit-il de ces affrontements qui ne firent que quelques dizaines de blessés légers, mais ameutèrent tous ceux à l’affût du déclenchement d’une troisième Intifada. "Si l’Autorité palestinienne nous avait laissés faire, les heurts se seraient étendus, assure le jeune homme. Mais au lieu de porter nos rêves de libération, ce régime les réprime. Il nous oblige à réduire nos aspirations au minimum vital : manger, nous vêtir."
Déclenchées par l’annonce d’un nouveau projet de colonisation à Jérusalem-Est, les violences sur la route de Qalandia comme dans le reste de la Cisjordanie culminèrent à la mi-mars, lors de l’inauguration d’une synagogue dans la vieille ville de Jérusalem. Un événement vécu comme une provocation par les Palestiniens, persuadés que des fanatiques juifs conspirent contre la mosquée Al-Aksa, le troisième lieu saint de l’islam.
Dans le souci de préserver la stabilité qui fait l’admiration des pays donateurs et de ne pas offrir à Israël un dérivatif aux pressions de la communauté internationale, l’Autorité palestinienne a ordonné à ses troupes de maintenir le calme. Un discret barrage de police fut érigé en surplomb du camp de réfugiés, que des dizaines de shebabs (jeunes), la rage au ventre, s’empressèrent de contourner. En dépit des appels du Hamas à un soulèvement généralisé, les affrontements sur la route de Qalandia s’étiolèrent au bout de quatre ou cinq jours.
"Il y avait un parfum d’Intifada dans l’air, dit Yacoub Asaf, le patron local du Fatah, le parti du président Mahmoud Abbas. Mais le mouvement a vite capoté parce que les gens sont désemparés. Ils ne comprennent pas le jeu de l’Autorité qui, d’un côté, refuse de négocier et, de l’autre, empêche les manifestations. Il n’y a pas de consignes, pas de stratégie claire." Durant la seconde Intifada, commencée en 2000, Qalandia a enterré vingt-cinq shuhada (martyrs). Une centaine d’habitants sont encore en prison. Un tribut modeste comparé à celui payé par le camp de Balata, près de Naplouse, capitale de la résistance armée qui fut saoulée d’incursions et de bombardements israéliens.
Les onze mille réfugiés de Qalandia, en revanche, ont pâti les premiers de l’asphyxie de la Cisjordanie. "Avant l’Intifada, le check-point était à deux kilomètres de chez nous, raconte M. Asaf. Puis l’armée israélienne l’a avancé sous nos fenêtres. Elle a construit le mur et un mirador en béton. Si nous lançons une troisième Intifada, elle est capable d’encercler chacune de nos maisons par un grillage. Alors, quand on a senti que les jeunes s’étaient défoulés, nous les avons calmés."
Signe du désarroi, de l’impuissance et du déficit de mobilisation ambiants, la fin de la partie a également été sifflée par les usagers de la route. "Ils nous ont dit que les pierres faisaient plus de mal à leurs voitures qu’aux jeeps blindées de l’armée, dit, navré, Jamal Abou Leïl, l’un des cadres du camp. Sans une meilleure organisation, ce mouvement n’ira nulle part."
"Les gens vivotent"
Une chape d’ennui et de misère est aujourd’hui retombée sur Qalandia. Les dix minutes de voiture qui séparent le camp des cafés branchés de Ramallah ressemblent à une année-lumière. Ici, le dynamisme du premier ministre, Salam Fayyad, choyé par la communauté internationale et les 7 % de croissance enregistrés en 2009 n’impressionnent personne. "Les affaires n’ont jamais été aussi mauvaises depuis le début de l’Intifada, en 2000, dit Farès, qui vend des matériaux de construction. Les gens vivotent grâce aux programmes d’urgence des Nations unies ou grâce à leurs maigres salaires de fonctionnaire. Ils ne peuvent plus aller travailler en Israël."
Les débats qui agitent la société civile de Ramallah sur l’importance de la résistance non violente ne semblent pas non plus avoir d’écho. "Pour vaincre notre ennemi, tous les moyens sont bons, c’est écrit dans le Coran, professe Youssef, qui vient d’achever une peine de cinq ans de prison pour un projet d’attentat à Jérusalem. Il y aura une troisième Intifada, un jour ou l’autre. Ce n’est pas le Hamas qui décidera. Ce n’est pas l’Autorité qui nous en empêchera. C’est le peuple, comme à chaque fois, qui prendra l’initiative. Et les partis seront forcés de suivre."

L’Iran pour oublier la colonisation israélienne

publié le samedi 27 mars 2010

Pierre Barbancey

 
De nouvelles sanctions pourraient être décidées contre Téhéran. Une question jamais posée s’agissant d’Israël, alors que la colonisation défie les résolutions internationales.
Même si le dossier nucléaire iranien n’a jamais quitté l’agenda international, la concomitance entre le voyage du premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, à Washington, et la promptitude de l’administration américaine à replacer Téhéran au centre des préoccupations internationales n’est sans doute pas dénuée d’arrière-pensées, alors qu’Israël met en avant le « danger iranien » et se dit prêt à intervenir militairement. Les six puissances chargées du dossier nucléaire iranien ont discuté, mercredi, de nouvelles sanctions contre l’Iran.
Celles-ci, rédigées par les États-Unis, appuyées par leurs alliés occidentaux, ont été soumises à la Russie et à la Chine il y a plusieurs semaines. Mais aucune discussion de fond n’a encore eu lieu, essentiellement à cause du refus de la Chine de s’y engager. Pékin et Moscou étant membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, toute résolution qui se veut coercitive nécessite leur approbation pour éviter tout veto et donc tout flop politique. Les sanctions envisagées visent essentiellement le corps des gardiens de la révolution, proches du président iranien, Mahmoud Ahmadinejad.
« La Chine est fermement attachée au régime de non-prolifération nucléaire. Une solution doit être trouvée par la voie de discussions et de négociations pacifiques. La Chine a toujours été en faveur de la diplomatie. Nous travaillons maintenant avec d’autres États membres pour trouver une solution pacifique », a cependant précisé le nouvel ambassadeur de Chine à l’ONU, Li Baodong.
La Turquie, dont le rôle politique et diplomatique dans la région ne cesse de se préciser – Ankara est le seul pays musulman à avoir signé des accords militaires avec Tel-Aviv et, surtout, contrôle les sources du Tigre et de l’Euphrate –, a déclaré vouloir défendre une solution diplomatique sur le nucléaire iranien. Une téléconférence est prévue la semaine prochaine entre les États-Unis, la France, la Russie, la Chine, la Grande-Bretagne et l’Allemagne. Netanyahou sait jouer de cette corde. Si Barack Obama n’a fait aucune déclaration à l’issue de leur entretien, il s’est immédiatement rapproché des responsables européens. L’attitude d’Israël, qui défie la communauté internationale par la poursuite de la colonisation, s’en trouve ainsi minimisée.

Benyamin Nétanyahou affirme que la politique israélienne reste inchangée sur Jérusalem

Benjamin Nétanyahou doit évoquer dans la journée avec son cabinet de sécurité "une série de dossiers sur la base des contacts qu’il a eus aux Etats-Unis dans le but de relancer les discussions de paix avec les Palestiniens".
La politique d’Israël concernant la question de Jérusalem demeure inchangée. "La position du premier ministre est qu’il n’y a aucun changement dans la politique d’Israël concernant Jérusalem, qui est celle qui est a été menée par tous les gouvernements israéliens depuis 42 ans", indique vendredi le bureau du premier ministre, Benyamin Nétanyahou, au lendemain de son retour de Washington.
Il précise que le premier ministre doit évoquer dans la journée avec son cabinet de sécurité "une série de dossiers sur la base des contacts qu’il a eus aux Etats-Unis dans le but de relancer les discussions de paix avec les Palestiniens". M. Nétanyahou est rentré jeudi soir en Israël après une visite sous tension aux Etats-Unis qui n’a pas permis de régler la crise avec l’administration Obama, jetant le doute sur la reprise du dialogue israélo-palestinien. Face à la pression des Etats-Unis, Israël avait annoncé en novembre un moratoire limité et temporaire (10 mois) sur la construction en Cisjordanie occupée.
Mais ce moratoire ne concerne pas Jérusalem-Est, où Israël a l’intention de continuer à construire des logements pour la population juive. Or la question de la colonisation, en particulier à Jérusalem-Est annexée, est aujourd’hui le principal obstacle à la relance du processus de paix au Proche-Orient.
Mark Regev, un porte-parole du premier ministre israélien, a précisé vendredi que les Etats-Unis n’ont pas apporté leur soutien à la poursuite de la politique de construction de colonies juives à Jérusalem-Est, clarifiant les propos de Nir Hefez, un autre conseiller. Mark Regev a déclaré que lorsque son collègue Nir Hefez parlait d’arrangements établis entre Washington et Israël, il "exprimait la position israélienne et non pas une position commune".
avec AFP et Reuters

M. Nétanyahou et "l’embuscade" américaine

Benyamin Nétanyahou a trouvé un accueil contrasté, jeudi 25 mars, à son arrivée à Jérusalem, après trois jours éprouvants à Washington. La presse israélienne parle de son "humiliation" par l’administration Obama et de l’"embuscade" qui l’attendait à la Maison Blanche.
Le premier ministre israélien, écrivent certains éditorialistes, s’est trouvé "le dos au mur", sommé de passer sous les fourches caudines d’un Barack Obama qui, requinqué par le vote de la réforme de l’assurance-maladie, paraît décidé à arracher des concessions majeures d’Israël afin de faire redémarrer le processus de paix.
M. Nétanyahou aura trouvé un réconfort dans le soutien des représentants des partis de droite et religieux de sa coalition gouvernementale, qui l’incitent à tenir bon face aux "pressions" américaines, notamment sur la question de la poursuite de la colonisation à Jérusalem-Est.
RELATION BILATÉRALE ÉBRANLÉE
Pourtant, que d’avanies ! M.Nétanyahou a été reçu à la nuit tombée par le chef de la Maison Blanche, sans photographes et sans communiqué final.
Les détails abondent sur son entretien prolongé avec M. Obama, entrecoupé d’apartés avec ses conseillers, et suivi d’échanges téléphoniques avec ses ministres à Jérusalem, à l’ambassade d’Israël et non à la Maison Blanche, parce que la délégation israélienne redoutait d’être écoutée par les services américains, un signe parmi d’autres que la confiance israélo-américaine s’est évaporée.
M. Nétanyahou est rentré sur un constat d’échec, au moins s’agissant de l’apaisement de la relation bilatérale. Celle-ci est ébranlée par les décisions israéliennes de construire dans la partie arabe de la Ville sainte.
Juste avant de rejoindre M. Obama, mardi, le premier ministre israélien a été pris au dépourvu par l’annonce, à Jérusalem, de la construction de vingt logements sur le site d’un ancien hôtel palestinien de Jérusalem-Est.
Et maintenant ? M. Nétanyahou devait réunir ses principaux ministres, vendredi, à qui il soumettra le document énumérant les exigences américaines, qui prévoit, notamment, un arrêt de toute construction à Jérusalem-Est.
RUMEURS DE DISLOCATION DE LA COALITION
Ces dernières semaines, plusieurs responsables américains avaient souligné que l’intransigeance israélienne mettait en danger les troupes américaines à travers le monde, en exacerbant le fanatisme islamiste et en limitant les partenariats stratégiques de Washington avec les Etats arabes.
Jeudi, le secrétaire à la défense, Robert Gates, a assuré que l’absence de progrès dans le processus de paix "sape les intérêts américains en matière de sécurité nationale".
A Jérusalem, les rumeurs d’une dislocation de la coalition gouvernementale se multiplient – sans doute exagérément –, les ministres travaillistes ne cachant plus leurs états d’âme.
Certains responsables du parti centriste Kadima, que préside le chef de l’opposition Tzipi Livni, laissent entendre qu’ils pourraient accepter d’entrer au gouvernement, si M. Nétanyahou rompait ses alliances avec les partis d’extrême droite et religieux Israël Beitenou et Shass.

Netanyahou devra choisir

publié le samedi 27 mars 2010

Renée-Anne Gutter

 
Le Premier ministre israélien doit tirer les conclusions de son fiasco aux Etats-Unis. Et choisir entre ses alliés ou des sanctions d’Obama.
Gauche et droite sont unanimes en Israël : l’heure de vérité approche pour Benjamin Netanyahou. En effet, malgré le semblant d’optimisme que le Premier ministre israélien a cherché à sauvegarder en quittant les Etats-Unis, jeudi, les sources américaines ont confirmé que le marathon de tractations mené in extremis avec le président Obama s’est soldé par un fiasco [1].
M. Netanyahou affirme avoir progressé dans la recherche du "juste milieu" entre son désir de relancer le processus de paix et la politique traditionnelle d’Israël (avec expansion juive dans la Jérusalem palestinienne). Mais pour la Maison-Blanche, jamais dialogue n’a été si vain. Pas de déclaration commune, pas d’entente sur le document de base qui pourrait relancer les négociations avec les Palestiniens, pas de date pour la reprise de ces négociations. Au lieu de cela, une Washington de plus en plus irritée et, au pôle opposé, des nationalistes israéliens de plus en plus triomphalistes.
Car la droite israélienne s’est empressée jeudi de féliciter "Bibi" de son intransigeance, l’encourageant à rester intraitable face à "l’intolérable diktat" américain. En particulier sur Jérusalem, "capitale indivisible et éternelle de l’Etat juif". "Je remercie Dieu qu’il me soit donné d’être le ministre qui approuve la construction de milliers de logements à Jérusalem", a déclaré le ministre de l’Intérieur, Eli Yichaï, du parti religieux Shass. Celui-là même qui a récemment été le catalyseur de la crise entre Israël et les Etats-Unis, lorsqu’en pleine visite du vice-président Joe Biden, son ministère a donné le feu vert à 1600 nouveaux logements juifs à Jérusalem-Est.
La construction juive à Jérusalem est "inconditionnelle", a souligné le vice-Premier ministre du Likoud, Silvan Shalom, "Netanyahou est mandaté par le peuple juif et nous n’avons pas l’option d’en décider autrement".
M. Netanyahou va toutefois devoir choisir. Sacrifier l’idéologie pour la relance diplomatique façon Obama, ce qui lui fera perdre sa majorité actuelle et l’embarquera dans des marchandages politiques incertains avec l’opposition centriste Kadima. Ou s’accrocher au credo nationaliste et s’enfoncer dans l’impasse diplomatique, ce qui le maintiendra au pouvoir, mais lui coûtera en sanctions américaines, en isolement international et en regain de violence en Cisjordanie, à Gaza et à la frontière libanaise.
Car Barack Obama attend toujours des réponses. Et dès ce vendredi, M. Netanyahou compte déjà réunir son minicabinet pour entamer un débat crucial. A l’agenda : les principes de base qui devraient permettre l’ouverture de pourparlers indirects avec les Palestiniens et conduire ensuite aux négociations finales et directes pour un Etat palestinien aux côtés d’Israël. Des principes dont M. Obama exige qu’ils soient explicitement mis sur papier et endossés par Israël. Afin que les Etats-Unis puissent les présenter de façon crédible aux Palestiniens, ainsi qu’à la Ligue arabe qui se réunit ce week-end en Libye, dans l’espoir d’obtenir le feu vert renouvelé du monde arabe pour la relance du processus diplomatique avec Israël.
Parmi les engagements exigés d’Israël : aborder les problèmes de fond - frontières, sécurité, Jérusalem, réfugiés palestiniens - de façon substantielle dès les pourparlers indirects, finaliser le processus dans un calendrier fixé à l’avance, par exemple d’ici deux ans, geler la construction juive à Jérusalem-Est, prolonger le gel de la construction juive en Cisjordanie au-delà du moratoire décrété par M. Netanyahou, qui vient à expiration cet automne.
Autant d’exigences irrecevables pour la droite israélienne au pouvoir...  [2]
publié par la Libre Belgique
ajout de notes : C. Léosticc, Afps

Échange de tirs meurtriers à la frontière de Gaza

27/03/2010
Un officier et un soldat israéliens ont été tués et deux autres 
blessés légèrement lors d’un échange de tirs avec des Palestiniens. Dudu
 Grunshpan/Reuters
Un officier et un soldat israéliens ont été tués et deux autres blessés légèrement lors d’un échange de tirs avec des Palestiniens. Dudu Grunshpan/Reuters
Deux soldats israéliens et deux Palestiniens tués.
Deux soldats israéliens et au moins deux Palestiniens ont été tués hier lors d'échanges de tirs près de la bande de Gaza. « Un officier et un soldat ont été tués et deux autres blessés légèrement lors d'un échange de tirs avec des terroristes qui dissimulaient des explosifs le long de la clôture de sécurité dans le sud de la bande de Gaza », a indiqué l'armée israélienne dans un communiqué, précisant que deux combattants palestiniens avaient aussi été tués dans la fusillade. Le commandant de la région militaire sud, le général Yoav Galan, a pour sa part fait état de deux autres Palestiniens tués au cours d'un autre incident dans le même secteur.
De leur côté, les Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas qui contrôle le territoire palestinien, a revendiqué l'attaque dans un communiqué. Selon le texte, deux soldats israéliens ont été tués lorsque les militants des Brigades « ont échangé des tirs avec une unité spéciale de l'armée sioniste qui effectuait une incursion dans le secteur de Khan Younès ». Les Brigades al-Qods, la branche armée du Jihad islamique, un autre mouvement islamiste, a également revendiqué dans un communiqué à Gaza une opération contre des soldats israéliens.
La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, s'est déclarée « extrêmement préoccupée » par les violences à Gaza, appelant Israéliens et Palestiniens à un « arrêt complet de toutes les violences ».
Dans la matinée, des militants palestiniens avaient tiré une nouvelle roquette à partir de la bande de Gaza sur Israël, sans faire ni victime ni dégât, selon l'armée israélienne. La roquette est apparemment tombée dans un champ et non sur une des communautés israéliennes près de la bande de Gaza, a indiqué une porte-parole de l'armée.
Les groupes armés palestiniens de Gaza ont multiplié les attaques à la roquette ces derniers jours, dont l'une a tué un ouvrier agricole thaïlandais dans un kibboutz (village collectiviste) du sud d'Israël. Plus de trente roquettes et obus de mortier ont été tirés de Gaza contre Israël depuis le début de l'année, selon l'armée israélienne, qui répond systématiquement aux tirs de roquettes palestiniennes de Gaza, généralement par des frappes aériennes dans les heures qui suivent. 

Les colonies juives au menu d’une réunion des ministres arabes à Syrte

27/03/2010
Le colonel Mouammar Kadhafi accueillant le secrétaire général de la
 Ligue arabe sous sa tente multicolore installée à l’aéroport. Zohra 
Bensemra/Reuters
Le colonel Mouammar Kadhafi accueillant le secrétaire général de la Ligue arabe sous sa tente multicolore installée à l’aéroport. Zohra Bensemra/Reuters
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon devait s'entretenir en Libye avec les ministres arabes des Affaires étrangères, qui veulent mobiliser la communauté internationale face à la politique israélienne de colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem. Une dizaine de ministres de la Ligue arabe, ainsi que le président palestinien Mahmoud Abbas, entendront le secrétaire général de l'ONU avant de tenter de définir la position qui sera adoptée par le sommet arabe ce week-end à Syrte sur le processus de paix au Proche-Orient, que les États-Unis tentent de relancer.
Les chefs d'État et représentants des 22 membres de la Ligue arabe ont commencé à arriver à l'aéroport d'al-Korthabia de Syrte (Est) pour le premier sommet arabe organisé en Libye. Mahmoud Abbas est arrivé d'abord, suivi notamment par Abdallah II de Jordanie, l'émir du Koweït, cheikh Sabah al-Ahmad al-Sabah, les présidents algérien et mauritanien, Abdelaziz Bouteflika et Mohamed Ould Abdelaziz, le yéménite Ali Abdallah Saleh ainsi que le Soudanais Omar el-Béchir, selon l'AFP. Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi et le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan sont également attendus au sommet qui doit s'ouvrir samedi dans la ville natale du colonel Kadhafi.
Vêtu d'une abaya traditionnelle blanche, portant des lunettes noires, le colonel Mouammar Kadhafi a accueilli ses invités sous une tente multicolore installée à l'aéroport. Des groupes folkloriques et des hommes à cheval ou faucon au poing participaient à la cérémonie.
D'après le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, la dizaine de ministres arabes membres du Comité de suivi de l'Initiative arabe de paix discuteront en particulier de la position à adopter en cas d'échec des efforts américains pour mettre un terme aux activités israéliennes de colonisation. Dans la soirée, il a affirmé que l'ouverture de négociations indirectes avec Israël « dépendait » de l'annulation par l'État hébreu de sa décision de construire 1 600 logements à Jérusalem-Est.
Pour sa part, selon la Ligue arabe, Ban Ki-moon devrait présenter aux ministres arabes un rapport sur les décisions de la dernière réunion du quartette pour le Proche-Orient (États-Unis, Union européenne, Russie et ONU).
Côté israélien, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a encore assuré que la politique d'Israël concernant Jérusalem demeurerait inchangée, au lendemain de son retour d'une visite sous tension à Washington qui n'a pas permis de régler la crise avec l'administration de Barack Obama. M. Netanyahu a présenté au cabinet de sécurité, qui regroupe les sept ministres les plus importants, « une série de dossiers sur la base des contacts qu'il a eus aux États-Unis afin de relancer les discussions de paix avec les Palestiniens ». « Le Premier ministre a décidé de poursuivre les discussions dans le cadre de ce même forum dans les prochains jours, ainsi que les contacts avec l'administration américaine pour tenter de s'entendre sur les moyens de faire avancer le processus politique », a expliqué Niz Hefetz, le porte-parole du bureau de M. Netanyahu. Il est peu probable que la réunion des sept ministres, en majorité des faucons de droite, aboutisse à un règlement rapide de la crise avec Washington. Selon le quotidien Haaretz (gauche), M. Netanyahu n'aurait pas l'intention de changer de majorité en faisant entrer au gouvernement le parti Kadima (centre), plus modéré.
L'Initiative arabe, adoptée en 2002 et relancée en 2007, prévoit notamment une normalisation des relations entre les pays arabes et Israël en échange du retrait israélien des territoires arabes occupés depuis juin 1967 et la création d'un État palestinien avec Jérusalem-Est pour capitale. Le 19 mars, le quartette pour le Proche-Orient avait appelé à un gel de la colonisation israélienne et réclamé un calendrier pour parvenir à un accord de paix dans les 24 mois, ce qu'Israël a rejeté.
Jeudi, les ministres arabes se sont mis d'accord sur un plan d'aide de 500 millions de dollars aux Palestiniens de Jérusalem, qui doit être formellement accepté lors du sommet. 

La sainte mosquée d’Al-Aqsa serait bientôt ajoutée à la liste du patrimoine israélien !

[ 27/03/2010 - 00:44 ]
Al-Khalil – CPI
Le mardi 16 mars 2010, les occupants israéliens ont apporté la Torah à la synagogue Al-Kharab, dans le quartier Al-Chara, à quelques mètres seulement de la sainte mosquée d’Al-Aqsa. Une action parmi beaucoup d’autres pratiquées contre les Palestiniens et leurs lieux saints. Et des milliers d’unités résidentielles sont en train d’être bâties dans la ville d'Al-Quds. Une Intifada, la troisième, prendra bientôt feu en réponse à toutes ces agressions. Et sur le niveau politique comme sur le niveau religieux, les occupants israéliens se préparent à faire barrage à une telle Intifada.
Dans cette atmosphère orageuse, une décision d’annexer la sainte mosquée d’Al-Aqsa à la liste du patrimoine juif ne tardera pas, disent des analystes et des responsables palestiniens. Les occupants israéliens chassent les fidèles et interdisent aux Palestiniens d’atteindre leur mosquée.
Trois portes seulement
Plusieurs fidèles qui se trouvaient dans la mosquée d’Al-Aqsa, vendredi dernier, confirment qu’il n’y avait que quelque cinq mille fidèles. Un nombre très faible par rapport à ce qu’on voit tous les jours. Les forces israéliennes d'occupation déployées en grand nombre ont pu empêcher l’arrivée en masse de Palestiniens des territoires palestiniens occupés en 1948.
En outre, les autorités de l’occupation israélienne n’ont laissé passer les fidèles que par trois portes de la mosquée et seulement pour ceux dont l’âge dépasse les 55 ans et qui portent une carte de la ville d’Al-Quds.
L’interpellation des gardes de la mosquée
Le député Ahmed Atton, représentant de la ville d'Al-Quds, confirme que les occupants israéliens ont arrêté des centaines d’habitants de la ville d'Al-Quds dont cinq gardes de la sainte mosquée d’Al-Aqsa. Et ces occupants font de sorte que l’appel à la prière et les discours des prêcheurs ne soient entendus qu’à l’intérieur de la mosquée.
Les soldats sionistes sont désormais plus nombreux que les fidèles. Ils ont osé empêcher les Palestiniens des territoires de 48 de rejoindre la mosquée d’Al-Aqsa. Ils ont accompli leur prière ailleurs, dans la zone de Wadi Al-Joz et celle de Bab Al-Wad.
Les gardes-frontières israéliens se mettent en civils pour poursuivre les jeunes palestiniens, pour arrêter ceux qu’ils suspectent.
Maintenant, il y a un vrai danger, un danger que la mosquée d’Al-Aqsa soit annexée au patrimoine juif, un pas qui viendra compléter l’annexion du sanctuaire Al-Ibrahimi. Cette annexion a suscité des réactions politiques, populaires et arabes.
Des activités partout dans le monde
Les Israéliens ont fait entrer la Torah dans la synagogue Al-Kharab. Et les Sionistes ont fêté cet événement dans le monde entier.
Ils fêtent, et au même moment ils appliquent un plan démographique et géographique contre les Palestiniens. Ils retirent les cartes d’identité. Ils démolissent les quartiers palestiniens. Ils violent les lieux saints dont le cimetière de Mamanallah. Ils changent les noms arabes de quartiers palestiniens. Le quartier Salouan a pris le nom de village de Daoud, à titre d’exemple. Le gouvernement de l’occupation continue ses plans, sans faire attention aux réactions arabes et islamiques.
Les autorités de l’occupation israélienne ont retiré aux personnalités leurs cartes VIP, dans une volonté de freiner toute réaction palestinienne.
Fayyad, le chef du cabinet de l’autorité de Ramallah, bien qu’il soit parti prier dans le sanctuaire Al-Ibrahimi sous la garde de l’armée israélienne, a reçu des avertissements de l’autorité de l’occupation, pour lui dire qu’il est toujours sous contrôle.
Finalement, les Israéliens arrêtent plusieurs personnalités palestiniennes de la ville d'Al-Quds, pour qu’ils ne participent nullement dans les manifestations de protestation contre les agissements des occupants.

Les brigades d’Al-Qassam chasse deux militaires israéliens à Khan Younes

[ 26/03/2010 - 22:24 ]
Gaza – CPI
Les brigades d’Al-Qassam, branche militaire du mouvement de la résistance islamique Hamas, a confirmé qu’elles ont tué, aujourd’hui vendredi 26 mars 2010, deux militaires sionistes dont un officier de haut rang.
Abou Obayda, porte-parole des brigades d’Al-Qassam, a dit, dans une conférence de presse que les brigades assument la totale responsabilité de l’attaque bien ficelée menée à l’est de la ville de Khan Younes.
En fait, une grande force de l’armée israélienne s’est avancée, au début de l’après-midi, épaulée par des hélicoptères Apache.
La force a été repérée et attaquée par une unité des brigades d’Al-Qassam. L’attaque a perturbé les forces israéliennes d'occupation. Leurs hélicoptères sont descendus pour récupérer les morts et les blessés. Parmi les morts se trouve un officier de la brigade d’élites Jolanie.
Abou Obayda dit que les forces israéliennes d'occupation pensaient pouvoir s’engager à Gaza quand elles le voulaient. Les Brigades ont répliqué par un autre message consistant à dire qu’elles ne resteront pas les bras croisés et que les résistants palestiniens les attendent.
Enfin, Abou Obayda a affirmé que les Brigades ne cèdent au langage de menace des occupants israéliens. « Nous avons pratiqué notre devoir naturel et sacré, à l’intérieur de Gaza. Les soldats et les colons restent des cibles légitimes. Cette opération indique bien que la résistance est prête », dit Abou Obayda.

Les Sionistes sur le point d’annexer la sainte mosquée d’Al-Aqsa au patrimoine juif

[ 26/03/2010 - 22:12 ]
Gaza – CPI
Dr. Taleb Abou Chaar, ministre des patrimoines et des affaires religieuses et président du comité de la ville d'Al-Quds, a exprimé ses inquiétudes de voir la sainte mosquée d’Al-Aqsa annexée au patrimoine juif, comme cela a été le cas du sanctuaire Al-Ibrahimi, dans la ville d’Al-Khalil, et de la mosquée de Bilal dans la ville de Bethléem. Cette appréhension est renforcée par l’entrée de la Torah dans la synagogue Al-Kharab, la semaine dernière.
Dans un communiqué dont notre Centre Palestinien d’Information (CPI) a reçu une copie, aujourd’hui vendredi 26 mars 2010, Abou Chaar a appelé la nation arabo-islamique et le monde entier à intervenir pour sauver la ville d'Al-Quds et sa sainte mosquée d’Al-Aqsa. Il a également appelé le sommet arabe à mettre le dossier de la ville d'Al-Quds sur la table pour en discuter et voir comment faire face aux crimes sionistes commis contre la ville.
Le président du comité d’Al-Quds a catégoriquement condamné les agressions d’un groupe de colons contre la maison d’une famille de la ville d'Al-Quds, dans le quartier Ras Al-Amoud.
Cette agression fait partie de tous ces plans visant à toucher le plus grand nombre possible de maisons palestiniennes, dit le ministre. Il a salué les habitants du quartier qui avaient défendu la famille. La police israélienne n’a fait que protéger les agresseurs !
Les autorités de l’occupation israélienne sont sur le point de mettre à exécution un plan visant la zone commerciale des quartiers arabes de la ville d'Al-Quds, un plan de judaïsation, dit le ministre en tirant la sonnette d’alarme.

L’armée israélienne a pris un enfant palestinien pour désamorcer des enveloppes piégées

[ 26/03/2010 - 13:08 ]
Londres – CPI
Le mouvement international pour la défense des enfants accuse deux soldats israéliens d’avoir pris un enfant de neuf ans comme bouclier humain. Ils l’ont obligé à chercher des colis suspects, piégés, durant la guerre agressive israélienne menée contre Gaza.
Le journal britannique Daily Telegraph a mentionné, hier jeudi 25 mars, que des colons de l’armée israélienne de la brigade Ghifati obligeaient l’enfant à ouvrir des sacs suspects, sous la menace de l’arme.
L’enfant Majd dit qu’il avait peur pour sa vie. Ils lui affirmaient qu’ils le tueraient s’il n’appliquait leurs ordres. Il a écrit au Mouvement qu’il a même uriné dans ses vêtements, tellement il avait peur.
Un des soldats braquait son arme pour qu’il ouvre les sacs et les vide, tandis qu’il s’éloignait. Quand le sac n’offrait que des papiers et de l’argent, le soldat riait, pendant que l’enfant mourait de peur.

Un convoi maritime sous l’égide d’Ordogan arrivera à Gaza, dit le député britannique Galloway

[ 26/03/2010 - 08:00 ]
Londres – CPI
Dans le monde, les voix appelant à briser le blocus injuste et inhumain imposé sur la bande de Gaza se multiplient.
Dans ce contexte, George Galloway, député de la Chambre commune britannique, a déclaré que des préparations sont en cours pour qu’une nouvelle caravane maritime parte vers Gaza, dans les deux mois à venir. La caravane sera sous l’égide de Recep Tayyip Erdogan, premier ministre turc. Elle partira pour participer aux efforts donnés pour briser le blocus sioniste imposé contre la bande de Gaza depuis de longues années.
Dans des déclarations données à la chaîne libanaise Al-Manar, avant-hier mercredi 24 mars 2010, Galloway dit que si le gouvernement israélien les empêche d’entrer dans la bande de Gaza, il payera un prix politique cher. « Nous devons l’obliger à le payer », ajoute-t-il.
George Galloway, député de la Chambre commune britannique, a souligné que la caravane transportera des aides médicales, des médicaments, de la nourriture, tout ce qui pourra aider les Palestiniens à faire face aux conséquences de la dernière guerre agressive israélienne menée contre Gaza : destruction, dévastation, victimes.

La politique de l’occupation envers la ville d'Al-Quds est une déclaration de guerre

[ 26/03/2010 - 07:55 ]
Gaza – CPI
Dans la bande de Gaza, des intellectuels ont appelé, hier jeudi 25 mars 2010, les dirigeants arabes du sommet de Libye à prendre des décisions fortes. Il faut faire quelque chose concernant la ville d'Al-Quds et toute la Palestine, dans ce contexte où les occupants israéliens continuent leur judaïsation, leur vol de l’Histoire islamique, leur division de la sainte mosquée d’Al-Aqsa.
Les participants d’un rassemblement organisé par le Rassemblement national des intellectuels et des universitaires, en face du siège du Conseil Législatif Palestinien, dans la ville de Gaza, disent que la politique de l’Entité sioniste envers la ville d'Al-Quds représente une déclaration de guerre contre le monde arabo-islamique tout entier.
L’universitaire Hossam Odouan, président de l’Association des professeurs des universités palestiniennes, dit que l’occupation israélienne tente d’effacer les aspects culturels et économiques de la ville d'Al-Quds. Tout le monde devra assumer ses responsabilités pour protéger la sainte ville et tous les lieux saints de la Palestine.
Odouan a demandé aux dirigeants arabes, qui se réuniront bientôt dans leur sommet, de prendre une décision considérant l’agression contre la ville d'Al-Quds comme une déclaration de guerre contre le monde arabo-islamique. Ils devront rendre à la ville d'Al-Quds et à la Palestine la vraie position qu’elles méritent.
Il a également appelé à l’unité nationale, à actionner la résistance contre l’occupation israélienne, à arrêter les négociations et la coordination sécuritaire.
Pour leur part, toutes les factions palestiniennes, dit-il, doivent renforcer leur relation avec toutes les tranches de la société palestinienne, et elles doivent s’unir afin de pouvoir faire face à l’agression israélienne.

Nurit Peled : "Je prendrai le deuil pour la Nakba"

Publié le 26-03-2010
Nurit Peled Elhanan, israélienne dont la fille de 14 ans a été victime d’un attentat et qui a co- fondé le Cercle des Familles Palestiniennes et israéliennes Endeuillées pour la Paix, nous livre une fois de plus un texte très fort.
"Ma reaction a la loi interdisant la commemoration de la Nakba : Je prendrai le deuil pour la Nakba"
"Je prendrai le deuil pour la Nakba. Je prendrai le deuil pour la Palestine disparue que, dans sa plus grande partie je ne connaîtrai jamais. Je prendrai le deuil pour la terre sainte qui perd son humanité, son paysage, sa beauté et ses enfants sur l’autel du racisme et du mal. Je prendrai le deuil pour les jeunes Juifs qui envahissent et profanent les maisons de familles à Sheikh Jarrah , jettent les habitants dans la rue et dansent et chantent en mémoire de Baruch Goldstein, le meurtrier infâme d’enfants Palestiniens , pendant que les propriétaires expulsés des maisons avec leurs enfants et leurs vieillards dorment sous la pluie, dans la rue, en face de leurs propres habitations. Je prendrai le deuil pour les soldats et les policiers qui protègent ces méchants envahisseurs Juifs Orthodoxes sans aucun remord.
Je prendrai le deuil pour les terres de Bil’in et de Nil’in et pour les héros de Bil’in et de Nil’in, beaucoup d’entre eux sont des enfants de 10-12 ans, qui sans peur se dressent pour leur droit de vivre dans la dignité sur la terre de leurs pères. Je prendrai le deuil pour les Droits Humains qui ont été enterrés depuis longtemps dans ce pays , pour le sang impunément répandu, pour les meurtres commis avec la bénédiction des rabbins, pour le mythe Sioniste fallacieux dans lequel j’ai été éduquée et pour l’histoire Palestinienne dont le récit est interdit mais dont la vérité est de retour et dont les rameaux verts pointent parmi les graines des lois racistes.
Je prendrai le deuil pour l’ancien ministre de l’Education, Livnat qui a défendu la loi contre la commémoration du jour de la Nakba en déclarant que « S’il n’y a rien pour qu’ ils puissent prendre le deuil, ils n’auront pas de raisons de se révolter. » paroles pires que les pires paroles de nos adversaires et que celles des plus méchants colonialistes.
Je prendrai le deuil pour nous tous qui ne savons pas quoi faire face à une loi qui est pure cruauté, une parmi les douzaines d’autres qui sont destinées à nous assurer les places d’honneur – sinon toutes les places – dans les Actes du Parlement de la Démocratie de l’Etat Juif. Je prendrai le deuil pour la démocratie de ce pays dans lequel la moitié des habitants doivent vivre dans des conditions qui seraient interdites, même pour des animaux, dans d’autres démocraties.
Je prendrai le deuil pour les enfants. Ceux qui sont morts. Ceux qui mourront demain. Ceux qui ne supportent plus de vivre ici et ceux qui y vivent , semblables à de monstrueux golems qui se sont retournés contre leurs créateurs , êtres formés de peur, de mal, de racisme, d’amour tordu pour une terre qui n’est pas la leur, de haine pour tout ce qui n’est pas à leur propre image, et d’appétit insatiable pour le meurtre.
Je prendrai le deuil le jour de la Nakba. Et aussi le jour qui le précède que nous appelons le Jour de Commémoration et qui n’est rien d’autre qu’un jour dédié à l’idolâtrie de la chair morte , et à la fin duquel chacun sort et grille d’autres chairs mortes à même les flammes, chante, danse , se goinfre et finit saoul. Je prendrai le deuil pour le jour de notre indépendance qui n’est rien d’autre que la célébration du triomphe de l’enfermement et de l’assujettissement.
Pour toutes ces raisons, je prendrai le deuil le jour de la Nakba. Je rejoindrai les millions de dépossédés, d’opprimés et d’humiliés qui n’ont pas désespéré du futur et qui pensent qu’il reste une chance et qui se dressent comme les témoins et comme les braises encore vives du véritable esprit humain.
Je prendrai le deuil le jour de la Nakba afin d’être digne d’eux, afin que mes enfants sachent de quel côté je suis et afin qu’eux aussi puissent croire qu’il y a une chance pour l’espoir et pour un futur où la justice l’emportera."
(Traduction en français de Roseline Derrien)
Prof. Nurit Peled-Elhanan
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