samedi 3 juillet 2010

"Une promesse est une promesse": les colons mettent Netanyahu sous pression

Samedi, 03 Juillet 2010 01:14 
Al-Manar - Le principal mouvement de colons, le Conseil de Yesha, a lancé vendredi une campagne "Une promesse est une promesse", demandant au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avant son déplacement aux Etats-Unis que le gel de la colonisation ne soit pas prolongé. Le Premier ministre "se rendra la semaine prochaine à Washington et subira manifestement des pressions pour qu'il prolonge le gel" provisoire -de 10 mois- de la colonisation décrété en novembre, affirme le Conseil dans un communiqué. Netanyahu "et la grande majorité des ministres (...) ont clairement dit que ce gel ne serait pas prolongé, relève le président de l'organisation, Danny Dayan. Ils ont donné leur parole et leur crédibilité est en jeu," selon lui. La campagne d'affiches expose ainsi des déclarations de Benjamin Netanyahu et de ministres assurant que ce moratoire ne serait pas renouvelé. "Au moment où le Premier ministre Benjamin Netanyahu se prépare pour ses rendez-vous avec le président Barack Obama, les citoyens d'Israël rappellent à leurs ministres (...): +Une promesse est une promesse, une date est une date et le 26 septembre nous reprendrons la construction+", disent ces affiches. En novembre, "Israël" avait annoncé, sous pression de la communauté internationale, un moratoire de 10 mois sur la construction de nouvelles colonies en Cisjordanie occupée, afin de reprendre les négociations avec les Palestiniens. Des pourparlers indirects, qui n'ont abouti à rien, ont toutefois débuté en mai sous la conduite de l'émissaire américain George MitchLes pourparlers directs entre Israéliens et Palestiniens sont interrompus depuis l'offensive meurtrière israélienne contre la bande de Gaza fin 2008.  
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L'armée israélienne a encore violé l'espace aérien du Liban

Vendredi, 02 Juillet 2010 22:28 
IRIB - Les chasseurs bombardiers de l'armée du régime sioniste ont de nouveau violé l'espace aérien du Liban. Le commandement de l'armée libanaise a annoncé que trois drones israéliens ont survolé vendredi le sud et l'est du Liban, transgressant l'espace aérien du Liban. La violation répétitive des avions du régime sioniste qui parviennent parfois jusqu'au ciel de Beyrouth, a eu un impact destructeur sur l'économie de ce pays notamment son industrie du tourisme.  
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Israël-Turquie : La fausse rupture

Turquie - 02-07-2010

Par Comaguer 
Porté par une opinion publique très favorable à la cause palestinienne et s’en servant habilement pour détourner l’attention populaire d’une situation économique très précaire et d’une politique répressive toujours aussi dure vis-à-vis des diverses oppositions de gauche (les militaristes républicano-kémalistes ne doivent pas être considérés comme un opposition de gauche mais comme une fraction de la classe dirigeante temporairement écartée du gouvernement), le gouvernement Erdogan ne pouvait pas aller bien loin dans la dissidence. Bien ficelé dans l’OTAN et dans l’OCDE et dans tout le réseau d’influence étasunien, il est en train d’assouplir sa position.
Il le fait sur les conseils qu’on imagine pressants de BARACK OBAMA qui a eu un entretien particulier avec RECIP ERDOGAN en marge de la réunion du G 20 avant de recevoir NETANHYAOU le 6 Juillet. Informations confirmées par une dépêche de l’agence Reuters d’Istanbul du 01.07.2010, qui annonce une prochaine rencontre entre le Ministre turc des Affaires étrangères AHMED DAVUTOGLU et le Ministre israélien du Commerce et de l’Industrie BENJAMIN BEN-ELIEZER. (rencontre « secrète » qui a eu lieu, semble-t-il, mercredi 30 juin à Bruxelles selon certaines sources, à Zurich selon Ha'aretz, note ISM).
Après quelques gestes spectaculaires (rappel de l’ambassadeur à Tel Aviv, annulation de manœuvres militaires), la « dissidence » turque a vite atteint ses limites. Le soutien du gouvernement turc aux Palestiniens va donc se limiter à l’aspect humanitaire : nourrir Gaza et ses habitants.
Tant mieux pour ceux-ci mais cette position ne fait en rien avancer la question palestinienne sur le fond et elle s’inscrit dans un mouvement général du bloc occidental pour pousser NETANHYAOU à infléchir temporairement sa politique sans rien changer aux choix stratégiques du sionisme : coloniser encore et toujours, expulser encore et toujours les Palestiniens.
Il s’agit d’un mouvement strictement tactique répondant à la vaste réprobation internationale suscitée par l’attaque de la flottille de la Paix et d’une nouvelle inscription d’une action humanitaire dans une politique réactionnaire, phénomène de type kouchnérien bien connu.

Des négociations du passé

Proche-Orient - 02-07-2010
Par Abdel Sattar Kassem

Abdel Sattar Kassem est professeur en science politique à l’Université an-Najah, Naplouse (Cisjordanie occupée). 
Les négociations en cours entre les Palestiniens et les Israéliens font partie du passé et elles ont perdu depuis longtemps leur valeur politique. Ces négociations étaient le fruit d’un certain équilibre des pouvoirs qui n’existe plus. Les Palestiniens, avec les Arabes, ont choisi de se joindre à la Conférence de Madrid à une époque de grande faiblesse, et nul n’attendait que soient restaurés me moindre droit national palestinien. Ils ont tenté de faire valoir de nombreux arguments logiques dans l’espoir de récupérer quelque chose des Israéliens, ou de faire basculer les Américains de leur côté, mais la logique sans la force s’avère absurde en politique internationale.



















Encadré : Ce point est placé au hasard sur la frontière libanaise pour montrer la portée des missiles – il n’est pas censé indiquer une zone particulière utilisée par le Hezbollab.

Israël a poursuivi sa politique traditionnelle envers les territoires occupés en 1967, et a passé du temps à négocier ses mesures sécuritaires en échange de quelques gestes humanitaires envers les Palestiniens, comme le retrait d’un checkpoint ou la libération d’une petite centaine de Palestiniens. Une situation est parfaitement compatible avec l’équilibre des pouvoirs entre les Palestiniens et leurs alliés arabes d’un côté, et les Israéliens de l’autre.
L’équilibre des pouvoirs a sa propre logique, chaque équilibre impose son propre type de relations et produit son résultat distinct. Israël a fait tant de gains par le processus de négociations, et le premier d’entre eux est que les Palestiniens ont commencé à se préoccuper des besoins sécuritaires de l’occupant. Mais je ne pense pas que le vieil équilibre des pouvoirs soit toujours en vigueur. Il est vraiment dépassé et un nouvel ordre l’a remplacé. Le Hezbollah, la Syrie et l’Iran ont maintenant assez de pouvoir pour mettre Israël sous la pression d’un futur incertain. Israël ne peut plus remporter de victoires, ses guerres ne sont plus des pique-niques, il ne peut plus facilement menacer ni mettre ses menaces à exécution. Ses ennemis sont armés jusqu’aux dents et ont développé l’armement nécessaire pour des tactiques militaires réussies en face de l’arsenal militaire israélien de pointe.
Le nouvel équilibre des pouvoirs impose petit à petit son propre type de relations dans la région et au fur et à mesure que les jours passent, on en voit le déploiement. Israël et les Etats-Unis savent que la situation au Proche-Orient ressemble de moins en moins à ce qu’ils souhaitaient, mais ils hésitent à la tester : le faire serait extrêmement dangereux, mais finalement il n’y a pas le choix ; et si Israël et les Etats-Unis ne font pas le test, l’autre bord le fera probablement.
Les Palestiniens doivent réaffirmer la situation en fonction des nouvelles réalités s’ils veulent faire partie du processus de restauration de leurs droits. Mais jusqu’à présent, l’Autorité palestinienne refuse d’accepter l’idée de l’échec militaire israélien contre le Hezbollah et le Hamas, et aimerait continuer les négociations selon les postulats de l’ancien équilibre des pouvoirs. Cela fait partie de la tradition arabe de nuire aux rivaux intérieurs en faveur des ennemis extérieurs. L’Autorité palestinienne appartient au passé, et le processus global de négociations est invalide en termes de pouvoir. Ceux qui insistent sur les droits palestiniens et arabes ont la main haute aujourd’hui, ou du moins ils ont la main forte, et ce qui était acceptable il y a quinze ans ne l’est plus aujourd’hui.
Des temps rudes attendent Israël, il est possible que le Hezbollah soit en mesure de s’emparer de quelques colonies israéliennes au nord, et que l’armée syrienne nettoie les Hauts du Golan. L’armée de l’air israélienne pourrait se retrouver paralysée et ses blindés détruits. La puissance de feu qu’ont le Hezbollah et la Syrie est très destructive, et ce qui pourrait surprendre Israël sur le champ de bataille est peut-être encore plus important que ce dont nous avons connaissance aujourd’hui. Et cette fois, il n’y aura pas que les maisons arabes à être détruites et leurs civils tués.
Malheureusement, l’Autorité palestinienne persiste à rester tournée vers le passé, certainement à cause de l’argent qu’elle reçoit des pays donateurs.

Contrôle

Gaza - 02-07-2010
Par Eva Bartlett 
Le processus d’entrée à et de sortie de Gaza n’est comparable à aucun autre ailleurs. Toutes les frontières sont fermées à tous par Israël et l’Egypte, sauf à un petit nombre d’étudiants et de malades qui ont besoin de quitter la Bande. Et aujourd’hui, alors que le passage de Rafah contrôlé par l’Egypte est temporairement ouvert, à moins que vous n’ayez des connections, une chance infernale ou de l’argent pour graisser la patte des autorités égyptiennes, vous ne sortez pas. Et il en est de même pour beaucoup d’étudiants et de malades qui détiennent les papiers nécessaires.


Le système de soins de santé de Gaza a été ravagé par le siège imposé depuis l’élection du Hamas en 2006 et par les divers bombardements et attaques israéliens. En conséquence, 141 médicaments vitaux sont en quantité insuffisante de façon chronique, et 116 types de fournitures médicales manquent totalement, dit le Ministère de la Santé de Gaza. Le manque d’équipement et d’expertise spécialisés signifie que certains problèmes de santé ne sont pas soignés, et que les malades atteints de maladies chroniques meurent lentement – au moins 370 décès jusqu’à aujourd’hui.
Alors que j’étais à Gaza, j’ai rencontré Q., une femme d’une cinquantaine d’années atteinte d’insuffisance rénale. Q. a essayé de quitter Gaza avec 3 de ses enfants pour faire des tests de compatibilité pour un don de rein. Mais après 1.500$ par personne dépensés en pots-de-vin, Q. et ses enfants ont été refoulés à Gaza.

L’ordonnance de Mme Q qui recommande une greffe rein/pancréas non disponible en Egypte et conseillée en France.
Le mardi 8 juin, nous avons essayé de quitter Gaza. Emad a un visa d’études à l’étranger, et j’ai un passeport américain.
Une mer de Mercédès jaunes – à 6 portes et 8 sièges – couvre le parking situé à l’extérieur du terminal de Gaza. Dans le hall du terminal, les autorités de Gaza, avec force grosses voix et froncements de sourcils, fixent d’un air furieux ceux qui n’ont pas le cran de soutenir leurs regards. Ils ont peut-être leurs raisons mais pour des gens dont les espoirs et les rêves dépendent de cette frontière, être confrontés à cette mauvaise volonté à aider est le début d’un long effort déprimant pour partir, qui se termine habituellement par un échec.
« Pourquoi tu ne passes pas, tu as un passeport étranger ? » me demandent et me disent les gens. Je suis avec un Palestinien, et je veux rester avec lui. Pourtant, je suis aussi déchirée : en tant qu’activiste, je veux rester aussi longtemps que les Palestiniens doivent rester, attendant sans fin leur droit à sortir. Mais je suis avec Emad, et je ne veux pas non plus saboter ses chances de départ. Je ne connais que trop les caprices des autorités égyptiennes, si semblables à ceux de l’occupation israélienne. Moi, je sortirai. Peut-être pas aujourd’hui, peut-être pas lors de cette ouverture de la frontière, mais il suffit que je foute le bazar auprès de mon consulat et je suis dehors. Pour Emad, Palestinien, tout est très différent. Et après avoir déjà perdu trois opportunités d’étudier et de se former à l’étranger, il n’aura plus beaucoup d’espoir si cette occasion échoue. J’essaie d’imaginer le regret amer que j’éprouverais si mes chances d’étudier m’étaient arrachées, sans parler de mon simple désir de voyager. Je ne peux pas l’imaginer : c’est une douleur exclusive à ceux qui sont réellement emprisonnés à cause de leur nationalité.
Dans le hall de départ palestinien, un fonctionnaire du terminal me dit que je dois attendre jusqu’à jeudi 10, aujourd’hui étant consacré aux étudiants palestiniens. Mais avoir à nous séparer ne nous dit rien qui vaille, je m’inquiète de la façon dont les autorités égyptiennes traiteront Emad, et nous essayons de négocier pour être autorisés à sortir ensemble.
Nous attendons des heures, voyons les autres dans les mêmes situations difficiles. Et ce n’est que le côté Gaza de la frontière.
Nous avançons centimètre par centimètre dans notre taxi, toujours attendre, attendre, attendre l’appel de son nom.
Finalement il arrive, des heures plus tard, quand on commence à s’inquiéter s’il y aura du temps pour la nécessaire attente au terminal égyptien. On lit des noms et les nôtres sont sur la liste.

Nous montons dans un autobus d’environ 18 sièges, payons 15 shekels pour nos bagages et 60 shekels pour la course en taxi de 200m – que nous n’avons pas le choix de ne pas prendre – pour le terminal égyptien, où l’autobus se gare, et nous attendons encore une bonne heure.
Il fait chaud dans les autobus dont les fenêtres sont fermées, allez savoir pourquoi, et l’air ne circule pas. Nous attendons, nous souvenant des douloureux au-revoir des proches qui ne savent pas quand et si ils se reverront
L’autobus avance enfin jusqu’aux portes du terminal égyptien, où la véritable attente et l’incertitude commencent.
Là, nous voyons des amis qui essaient d’aller étudier en Egypte, pour respirer un peu. Ils sont arrivés ces derniers jours et ont été refoulés sur Gaza, mais ils essayent à nouveau. Nous avons appris plus tard qu’ils ont été refoulés encore une fois.
Nous tendons nos passeports à diverses autorités égyptiennes : j’ai un passeport non palestinien, alors on s’occupe de moi rapidement, malgré mon activisme et mes articles. Il a un passeport palestinien, alors ils vont jouer avec lui, peut-être le renvoyer malgré son visa et son billet d’avion.
Nous attendons.
On appelle mon nom, on s’occupe de moi, j’ai mon visa de sortie.
Nous attendons.
Il (Palestinien, de GAZA) est appelé, on lui dit d’attendre encore, cette fois pour un entretien avec le renseignement égyptien. Après une autre longue attente, on l’appelle. Il leur parle de ses études, de son billet d’avion, qu’il est en contact avec l’Ambassadeur du Venezuela en Palestine. Ca l’aide, lui donne un avantage que les autres Palestiniens avec visa, argent et maladie grave n’ont pas. Ils veulent me parler.
On m’appelle.
Voyagez-vous ensemble ? Où allez-vous ? Qu’avez-vous fait à Gaza ? Qu’est-ce que ISM ?
Ils sont les services secrets et ont certainement un dossier sur moi : je suis venue par bateau et j’ai passé la dernière année et demi à me tenir dans les zones frontalières avec les autres activistes internationaux d’ISM, à nous faire tirer dessus par des soldats israéliens parce que les fermiers que nous accompagnions essayaient d’accéder à leur terre.
C’est une scène ridicule et incroyable et peu importe qu’elle soit réelle et combien de fois j’ai écrit sur ce sujet, c’est tellement illégal et scandaleux qu’elle semble incroyable quand vous la racontez à ceux qui n’ont aucune idée de ce qui se passe. Quoi ? Vous dites que les fermiers qui essaient de récolter le blé ou de s’occuper de leur persil, sur des terres situées à 400m, 600m, 700m ou plus de la frontière, sont pris pour cible par des soldats israéliens à balle réelle ? C’est vrai ? Ils ont été tués ? Blessés ?
Mais c’est que trop vrai et ça continue au moment où j’écris. Des fermiers, des civils qui vivent près de la frontière, et des femmes et des hommes protestant contre l’imposition israélienne d’une zone interdite de 300m ont été tués et blessés, par des balles réelles et des bombes, y compris des bombes à fléchettes, par des soldats israéliens qui savent exactement qui ils visent.
Au cours des 12 derniers mois, au moins 220 attaques israéliennes ont été menées dans la zone tampon, dont 116 depuis le début de 2010 (au 30 avril). Au cours des quatre premiers mois de 2010, plus de 50 Gazaouis ont été blessés, et 16 ont été tués par ces attaques, ont noté les militants d’ISM.
Et le fonctionnaire des services secrets égyptiens qui m’interroge le sait très bien, il sait que j’en ai été témoin, et il est fichtrement heureux que je parte et que je la ferme. Mais tout le temps que je serai hors de Gaza, je ne la fermerai pas.
Il essaie d’en savoir plus sur ISM, ou de me surprendre en train de mentir. Mais je sais qu’il sait, et il n’y a rien d’illégal dans le travail de solidarité pour la justice. L’illégalité, ce sont les actions des soldats israéliens, la politique du gouvernement israélien, et la complicité égyptienne du siège, dont le ciblage par l’Egypte des tunnels (dans lesquels des Palestiniens, la plupart du temps de très jeunes gens qui soutiennent leurs familles, travaillent et sont en conséquence tués ou blessés) et la construction par l’Egypte du mur souterrain destiné à rompre l’artère vitale que constituent les tunnels, et la fermeture continue par l’Egypte du passage de Rafah, le seul point d’entrée et de sortie qui ne soit pas contrôlé par Israël.
Il pose des questions sur nos bureaux, sur qui travaille avec ISM, si d’autres vont venir à Gaza me remplacer. Ridicule ! Israël, la 4ème force militaire, et l’Egypte, le 2ème bénéficiaire de l’aide états-unienne, sont tellement préoccupés par un groupe d’activistes non armés venant de pays, milieux et âges divers. Nos armes – la vérité, des caméras et la transmission de l’humanité palestinienne – les effraient, et il est visiblement content qu’un d’entre nous s’en aille.
Peut-être à cause de ça, et du lien d’Emad avec l’ambassadeur vénézuélien, la sortie nous est accordée.
Mais jusqu’au moment d’entrer dans l’avion, rien n’est sûr. Les deux jours suivants, nous attendrons en suspens, en détention, dédaignés par divers fonctionnaires et policiers égyptiens qui tentent de déshumaniser leurs captifs voyageurs.
19h, en attente du côté égyptien du passage de Rafah :
Attendre, attendre, attendre… si près de la liberté mais toujours incertain que ce soit réel. Jamais de ma vie je n’ai réalisé à quel point la liberté est précieuse. Techniquement, nous sommes passés, mais alors que j’ai mon passeport et que n’importe quel autre détenteur de passeport étranger serait parti depuis longtemps, Emad n’a aucune idée d’où est son passeport, ni quand il sera autorisé à quitter ce hall lugubre. Nous attendons, essayant d’oublier que nous ne sommes qu’à 50 mètres du côté palestinien et qu’on peut nous y renvoyer si facilement, et nous attendons encore.
Tout d’un coup, des fonctionnaires égyptiens commencent à nous aboyer dessus, nous et les autres détenus, que nous devons nous mettre en file et que nous avons foutrement intérêt à le faire vite pour monter dans le bus qui nous emmènera réellement loin de ce cauchemar. Arrivant près du bus, on nous demande de raquer 350 livres égyptiennes pour divers frais de bus (qui peut contester ?) pour le trajet à l’aéroport (comme si nous avions le choix). Sans avertissement préalable, n’ayant aucune idée de ce qui allait arriver, nous n’avons pas de livres égyptiennes. Trouver un changeur de monnaie. Il nous reste quelques shekels israéliens. Change confus de quelques dollars US et des shekels israéliens restant, retour à toute vitesse vers la file sur laquelle les aboiements continuent, fourrer les sacs dans le coffre du bus, se remettre dans la file devant la portière – le dernier qui nous aboie dessus n’est pas content, nous avons traînassé – nous montons enfin dans le bus.
A part une vingtaine de minutes d’arrêt sur le bord de la route pour manger ou aller aux toilettes, nous roulons péniblement vers l’aéroport à travers l’obscurité. La première vision d’Emad du monde extérieur à Gaza est l’obscurité et l’éclairage des rues. Pourtant, on peut au moins y voir plus clair qu’à Gaza toujours sous black-out…

Mercredi 9 juin, 5h49 du matin. Aéroport du Caire
Détention.
C’est un crime d’être palestinien.
La punition, en plus d’être privé de la plupart des droits et privilèges dont jouissent n’importe qui d’autre, en plus d’être la cible des balles, des bombes, d’être privé de terre, de travail et d’espoir… est d’être détenu n’importe où ailleurs. Même dans les pays voisins.
Parce qu’ils sont de Gaza, les femmes, les enfants, les bébés, les shebab (jeunes hommes), les hommes qui veulent sortir – lentement - de la cage, subissent le supplice de l’attente sans savoir s’ils seront autorisés à partir. Et l’affront de voir les sols brillants, les escaliers roulants, les boutiques et le confort pour les autres, et être parqué dans un salle de détention. Tout ce qui permet de passer le temps et de rendre le voyage supportable est aussi refusé aux Palestiniens de Gaza.
9h52 du matin
Je quitte le couloir où nous – les Palestiniens et moi – sommes détenus, avec ses rangées de chaises en plastique inconfortables et une seule toilette... Il y a écrit VIP sur le mur extérieur. Il faut que j’achète une carte téléphonique pour qu’on puisse dire à la famille d’Emad que tout va bien, qu’il est sorti et que, espérons-le, espérons-le (mais ce n’est pas encore certain), il va monter à bord de l’avion pour lequel il a acheté son billet.
Emad, comme les autres Palestiniens, ne peut pas quitter le couloir, et c’est seulement grâce à mon passeport non palestinien que je suis autorisée à sortir, malgré les paroles soupçonneuses de nos gardes policiers égyptiens.
Les détenus palestiniens glissent de l’argent aux agents d’entretien pour se procurer de la nourriture, pour au moins deux fois le prix.
Ma première sortie à l’extérieur me laisse pantoise : d’obscènes montagnes de choses à acheter, d’espaces vastes, de restaurants avec des spécialités que j’ai oubliées depuis un an et demi que je suis à Gaza, des odeurs de fast-food, et des voyageurs se baladant, se demandant où aller manger ou boire, comme je l’ai fait moi-même en tant et tant d’occasions. Mais maintenant, revenir au couloir « VIP » a quelque chose de réconfortant : un morceau de Gaza, isolé, négligé, emprisonné… mais des visages chaleureux, familiers, réels.
15h37
Le fait d’être coincé dans le même endroit pendant des heures engourdit la notion de temps, même musique, même annonces… aucun notion du temps qui passe, aucun moyen de soulager l’ennui.
20h59
Toujours dans le couloir de l’aéroport, mais avec au moins la promesse de partir demain, tôt.
Nous dormons, mangeons du pain blanc, il nous tarde de manger un vrai repas. Je ne suis plus autorisée à sortir, mais je réussis à le faire, sous escorte policière impatiente, après avoir copieusement râlé, pour acheter une autre carte téléphonique hors de prix.
Il ne reste plus qu’un petit groupe de voyageurs – tous Palestiniens – attendant dans cette pièce avec ses rangées de chaises en plastique inconfortables et une seule toilette… Il y a écrit VIP sur le mur extérieur.
22h30
« On gèle, la climatisation envoie trop d’air, les enfants ont froid... pouvez-vous nous donner des couvertures ? »
Une mère, avec ses 4 gamins, essaie de les empêcher de tomber malades, à passer des jours dans cette pièce.
Le garde a promis de nous emmener dans un meilleur endroit dans un moment, et maintenant, l’appel est soudain aboyé de nous dépêcher que diable, et de prendre nos bagages.
Nous nous rendons au « meilleur » endroit : une pièce de 10 m sur 12 en sous-sol, des barreaux aux fenêtres. Un débarras, comme le prouvent les caisses dans les coins qui servent de lits de fortune.
23 personnes bouclées dans un débarras, les murs couverts de messages laissés par d’anciens détenus, venant de Palestine, Somalie, Ouganda, Ukraine, Equateur, Iran, Nigéria…

« C’est la première fois que je suis en prison, avec rien. Je vous souhaite bonne chance, vous qui êtes dans cette prison. Qu’Allah vous bénisse. » Une Somalienne.
« Trous du cul, égocentriques nuls, racistes, stupides, analphabètes Egyptiens. » Anonyme.
Maek taskarra ???? Tu as ton billet ????
Le cri sort d’un uniforme blanc. Il ne remarque pas l’humanité du détenu, un voyageur qui a son billet et en route vers l’étranger lorsqu’il a été détenu.
Il se penche en avant et aboie. Feen ? Feen taskarra ? Où ? Où est ton billet ?
Le détenu, un Palestinien d’une trentaine d’année, répond calmement, par l’affirmative : oui, il a son billet, comme tous les autres passagers.
Comme tous les autres passagers… sauf qu’il est détenu dans une cellule surpeuplée en sous-sol, alors que les passagers « normaux » vaquent au-dessus, font leurs emplettes dans les boutiques hors taxes, et passent le temps devant une boisson, sans se douter que les voyageurs qui seront assis dans le même avion qu’eux sont détenus en dessous, comme des animaux.
L’uniforme blanc se penche vers un autre passager et lui crie : AS-TU UN BILLET ?!!!
Il se sert de la même technique d’aboiement que les soldats israéliens quand ils essaient de dévaloriser les Palestiniens aux checkpoints militaires, en Palestine occupée. DESHUMANISONS ! DESHUMANISONS ! C’EST NOUS QUI AVONS LE POUVOIR !!!
Un père est venu accompagner sa fille et ses quatre jeunes enfants. Elle va retrouver son mari au Maroc. Lui, le père, a une obligation – culturelle, parentale, et qui vient du cœur – de la voir partir, de s’assurer qu’elle est en de bonnes mains. Elle part dans plusieurs jours mais elle a quitté Gaza tôt pour éviter la fermeture soudaine de la frontière, et parce qu’elle sait qu’il faut souvent des tentatives répétées avant que les Palestiniens soient autorisés à quitter Gaza. S’ils sont autorisés. Maintenant, pour éviter à ses enfants d’attendre les 3 prochains jours dans un cagibi, à la lumière artificielle, sans air naturel, sans espace, et sans nourriture, son père voudrait qu’elle aille chez des parents au Caire. Mais, sans billet pour un prochain vol, ni passeport non palestinien, il est dans l’impossibilité de quitter l’aéroport pour la voir partir… même pas jusqu’à la porte, avec une escorte policière. Il essaie, maintes fois, et je suis bien sûr d’accord pour accompagner moi-même sa fille puisque lui n’y est pas autorisé. Mais les autorités égyptiennes résistent, le père est effondré, et les autorités décident qu’elle ne peut même pas partir de son propre chef, bien qu’elle ait un passeport non palestinien. Plusieurs heures plus tard, elle est autorisée à aller chez ses parents… mais avec une escorte policière. Son père n’est pas autorisé à l’accompagner au taxi. Il est au bord des larmes.
Il se trouve que je le connais vaguement : c’est le mari de la sœur d’une des mes amies de Faraheen, une communauté agricole au sud-est de Gaza où, avec les autres activistes d’ISM, j’ai passé beaucoup de temps avec les fermiers et partagé leurs repas.
Leur sort, celui d’une terre détruite par les bulldozers israéliens, bombardée et incendiée, ou rendue inaccessible par les munitions létales crachées par de jeunes soldats qui s’ennuient, ou télécommandées depuis des tours automatisées. Pourtant, les fermiers partagent volontiers ce qu’ils arrivent à récolter. Des produits frais, délicieux. S’ils étaient en mesure de faire pousser leurs légumes et de s’occuper de leurs arbres centenaires comme ils faisaient avant la politique israélienne de la terre brûlée, ils seraient beaucoup moins touchés par le siège… et fourniraient en retour les légumes et les fruits qui arrivent par camion (en retard) ou ne sont pas autorisés du tout par les autorités israéliennes.
La pièce, avec ses murs sales, couverts de graffitis tourmentés, pas de ventilation, quelques chaises, et des passagers dignes, humains, allongés sur le sol ou sur des caisses.

Un homme en costume qui vit en Algérie mais est venu à Gaza voir sa famille.
Un vieil homme en robe blanche a étendu son keffieh rouge et blanc par terre. Il se lève, se lave au robinet des toilettes sales, sans savon, prie, et revient s’asseoir sur le sol où un gamin de 12 ans est étendu aux pieds de deux femmes.
Un jeune homme, de retour de quatre ans d’études en Turquie, demande des nouvelles du quartier Sheyjayee à un autre, ce qui a changé depuis les deux principales attaques israéliennes sur Gaza.
Dans un coin un groupe de femmes, endormies assises. L’une d’elle a sa fille qui vient d’être opérée de l’estomac. Elles attendent pour revenir à Gaza.
L’agent d’entretien arrive, mais la pièce reste dégoutante. Il est là pour le business : café, sandwiches, cartes téléphoniques… on peut lui demander. Mais les prix ont grimpé au fur et à mesure que nous sommes descendus d’un étage.
Les agents d’entretien profitent de ces Palestiniens et des autres indésirables coincés dans cette pièce en sous-sol. Espérant quitter l’Egypte et, comme tout un chacun, acheter de la nourriture sur les marchés ou les étals, ils sont pris dans le système raciste. Et pour survivre, ils demandent un prix plus élevé pour le luxe d’un sandwich ou d’une saleté liquide qu’on ne peut appeler café.
Oh, Gaza, avec ton siège, ta vie incroyablement difficile, combien de beauté et de gentillesse tu détiens.
Dans cette salle de détention finale en sous-sol, les agents d’entretien ajoutent quelques autres livres à leurs prix déjà gonflés. L’un d’entre eux revient avec une carte téléphonique à 10£ égyptiennes au prix de 15£, et un petit verre de la saleté caféinée pour 5£. Je suis bien certaine que le groupe de femmes, à ma gauche, n’a pas l’argent pour se permettre ce genre d’extorsion. Nous leur laissons notre nourriture pendant qu’elles dorment.
Je suis à nouveau frappée par les similitudes entre cette détention et la détention israélienne en vue d’une exclusion : le même mépris pour l’humanité des détenus, le même but affiché de dévaloriser et de déshumaniser les détenus. Et comme pour la détention israélienne, lorsque je me demandais s’ils pourraient réellement me mettre dans un avion ou me garder plus longtemps par méchanceté, je me demande la même chose. Ces gens n’ont commis aucun crime, sauf qu’ils sont des Palestiniens de Gaza. Pourtant ils sont maintenus en prison, en enfer, et sont traités comme des criminels.
Jeudi 10 juin, 3h du matin : sortie de prison
On nous autorise à sortir, à aller nous enregistrer. Tout d’un coup, on a aboyé nos noms, la même procédure, dépêchez-vous nom d’un chien. Nous marchons, et tandis que nous quittons la salle de détention pour entrer dans le hall éclairé et étincelant de l’aéroport, Emad reste cloué par la différence. Les passagers normaux sont en files, qu’ils ont rejointes après s’être détendus. Nous sommes escortés par un officier de police, visible pour quiconque regarde. C’est la dernière étape de la dégradation : regardez, regardez ces criminels de Palestiniens (ou leurs comparses).
Mais Emad reste calme, en tongues et en short, calme comme il l’a été pendant toute cette épreuve. Et comme l’ont été la plupart des Palestiniens que j’ai rencontrés. Calmes, patients, dignes. Ils ont l’habitude qu’on se fiche d’eux, les Israéliens, les Egyptiens, leurs propres hommes politiques, le monde. Ils réclament deux ou trois choses très simples : la liberté, le droit à travailler, à étudier, aux soins médicaux et peut-être la possibilité de voir leur famille et de visiter une partie du monde.
J’ai été ce voyageur se prélassant pendant des heures dans un café, attendant un vol pour un autre pays, au départ d’une expédition. Je connais bien cette excitation du début d’une nouvelle aventure, et la déception et le sentiment de frustration pour un vol retardé ou annulé. Et combien j’aurais dû être humble, et je le suis a posteriori, devant tout sentiment d’indignation pour de simples retards, ou devant la réalité de ma liberté à sauter dans un avion et à traverser des pays, des continents… maintenant que je connais les épreuves que les Palestiniens endurent lorsqu’ils tentent juste de quitter Gaza ou la Cisjordanie occupée.
Quel véritable cadeau est la liberté. Si le monde pouvait reconnaître non seulement les injustices faites aux Palestiniens depuis plus de six décennies, non seulement l’étranglement du siège total, inhumain et contreproductif et le bouclage de la Bande de Gaza, non seulement la colonisation continue de Jérusalem Est et de la Cisjordanie occupée et les crimes quotidiens de l’occupation qui s’en suivent… mais que les Palestiniens sont des êtres humains, nom d’un chien. Ils veulent voyager comme tout le monde, et si j’ai le droit à des vacances quand je veux, c’est aussi le droit des Palestiniens, en plus d’aller étudier ou se faire soigner.
Pour Emad, c’est la première bouffée de liberté. Il est enivré par les couleurs, les odeurs, l’espace… Il est toujours dans l’aéroport, mais nous nous sommes suffisamment fait extorquer par l’officier de police qui nous accompagne pour lui dire Merci d’avoir fait en partie ton boulot, et au fait, merci de ne pas avoir refoulé Emad arbitrairement, comme tu l’aurais pu le faire, par caprice. Nous avons passé les procédures de contrôle et nous sommes libérés de notre escorte policière à notre entrée dans la salle des départs.
Nous parcourons le hall, étirant nos jambes raidies par deux jours d’attente et de position assise… à la frontière et dans l’aéroport. Emad voit tout pour la première fois : les escaliers roulants, les boutiques hors taxes, les cafés et les magasins de nourriture identiques dans le monde entier. Et il n’en veut même pas… il veut juste marcher, et se sentir comme un être humain, un être humain libre.

Photos : Emad Badwan.Lien

Ashkenazi retarde les résultats de l'enquête sur la flottille

02/07/2010  
L'armée d''occupation israélienne a essayé de gagner plus de temps en reportant, d'une semaine, les résultats de son enquête sur l'assaut meurtrier le 31 mai par des commandos israéliens contre une flottille humanitaire pour la bande de Gaza.  
Un porte-parole de l'armée a indiqué que "le chef d'état-major Gaby Ashkenazi a décidé que les résultats seraient présentés le 11 juillet", alors qu'ils étaient initialement prévus pour le 4 juillet. Il a prétendu que le report était dû à des "raisons techniques", sans fournir plus de détails.  
Le 7 juin, l'armée avait annoncé la création d'une "équipe d'experts interne", composée de généraux de réserve, chargées d'examiner l'assaut du 31 mai.  
Cette équipe, dirigée par le général de réserve Giora Eiland, aura pour mission "d'examiner le déroulement de l'opération et d'en tirer les leçons", expliquait l'armée.  
Outre cette enquête de l'armée, une "commission publique", présidée par un juge à la retraite de la Cour Suprême, doit déterminer la validité, au regard du droit international, du raid contre la flottille d'aide dans les eaux internationales.  
Neuf passagers turcs ont été tués dans l'assaut israélien de l'un des bateaux de la flottille qui cherchait à briser le blocus israélien imposé à Gaza depuis quatre ans. 

La déportation de membres du Hamas de Jérusalem pourrait être un crime de guerre

vendredi 2 juillet 2010 - 06h:41
Haaretz - Reuters
Un rapporteur des Droits Humains de l’ONU affirme que le transfert par la force de quatre Palestiniens résidents à Jérusalem Est serait une violation de la loi internationale.
L’intention d’Israël d’expulser quatre Palestiniens résidant à Jérusalem Est vers la Cisjordanie pourrait constituer un crime de guerre, a signifié un expert en droits humains de l’ONU ce mardi.
Richard Falk, le Rapporteur Spécial aux Droits Humains de l’ONU dans les territoires palestiniens a dit que cette action faisait partie de l’effort d’Israël pour chasser les Palestiniens de Jérusalem Est.
"Ces actes, s’ils étaient perpétrés, seraient une violation de la loi internationale et même certains d’entre eux seraient potentiellement des crimes de guerre selon la loi humanitaire internationale" a déclaré Falk.
"Transférer de force ces personnes constituerait une grave violation des obligations légales d’Israël. D’autant plus que les menaces actuelles doivent être considérées comme faisant partie d’un plan israélien plus vaste et extrêmement inquiétant visant à chasser les Palestiniens de Jérusalem Est par des moyens qui sont tous illégaux selon la loi internationale" selon Falk.
Les quatre personnes qui sont des membres du Conseil Législatif Palestinien, habitent la ville depuis longtemps, selon Falk, mais tous sont membres du Hamas qui a juré de détruire Israël et qui est considéré par Israël et l’Occident comme un groupe terroriste.
Le 6 septembre, la Haute Cour de Justice Israélienne doit statuer sur le cas de ces quatre personnes qui s’appellent, d’après Falk, Muhammad Abu-Teir, Ahmad Attoun, Muhammad Totah et Khaled Abu Arafeh. Arafeh est un ancien ministre du gouvernement du Hamas et les trois autres sont des hommes de lois élus en 2006.
"Israël, en tant que puissance occupante, n’a pas le droit de déporter des civils de Jérusalem Est ni de forcer des Palestiniens à lui faire allégeance ou à promettre d’être loyaux envers l’Etat d’Israël" dit-il.
Les démolitions
Falk a aussi critiqué le projet d’Israël de démolir 20 maisons palestiniennes à Jérusalem Est ; il qualifie ce projet d’illégal et affirme qu’il fait partie d’efforts systématiques visant à chasser les Palestiniens de la ville sainte.
Une commission locale de planification a approuvé la destruction des maisons pour réaliser un projet appelé le Jardin du Roi, mais il faut des autorisations supplémentaires qui vont prendre des mois, a dit un officiel israélien.
Le porte-parole de la ville, Stéphane Miller, a dit que le but du projet était "d’améliorer la qualité de la vie" à Silwan et que le parc et le complexe publique qui doivent être aménagés dans cet espace seraient ouverts aux Arabes comme aux Juifs.
"La loi internationale n’autorise pas Israël à détruire au bulldozer des maisons palestiniennes pour permettre au Maire de construire un jardin ou quoi que ce soit d’autre à leur place" a déclaré Falk.
Israël s’est attiré la colère des USA en mars dernier, quand il a annoncé, pendant la visite du Vice Président Joe Biden, son projet de construire 1600 logements pour des Juifs dans les territoires occupés de Cisjordanie qu’il considère comme faisant partie de Jérusalem. Israël a promis à Washington que la construction dans la colonie de Ramat Shlomo ne commencerait pas avant deux ans.
En décembre 2008, Falk qui est juif, a été arrêté et expulsé d’Israël alors qu’il voulait effectuer une mission officielle pour l’ONU à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem Est. Son expulsion a été dénoncée par le Secrétaire Général de l’ONU, Ban Ki-moon.
Depuis mai 2008 il fait office de rapporteur indépendant au Conseil des Droits Humains de l’ONU. Des critiques prétendent que les 47 membres de cette assemblée ne font état que les violations israéliennes.
29 juin 2010 - Haaretz - Vous pouvez consulter cet article à :
https://www.haaretz.com/news/diplom...
Traduction : Dominique Muselet
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L’unité nationale reste hors de portée sous l’occupation

vendredi 2 juillet 2010 - 06h:37
Rami Almeghari
The Electronic Intifada
Durant son actuelle visite dans la Bande de Gaza, le Secrétaire Général de la Ligue Arabe Amr Mousa a reçu du Premier Ministre du Hamas Ismail Haniyeh les conditions du Hamas pour signer la réconciliation négociée avec les Egyptiens à propos de son rival soutenu par les Etats-Unis, le Fatah.
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Rencontre le 13 juin 2010 à Gaza, entre Amr Moussa, secrétaire -général de la Ligue arabe, et Ismaïl Haniyeh, Premier Ministre du gouvernement palestinien élu - Photo : Mohamad Al-Ostaz/MaanImages
Le Dr. Ahmad Yousef, ministre des Affaires Etrangères adjoint du gouvernement mené par le Hamas dans la Bande de Gaza, a déclaré à Electronic Intifada (Cf. site Internet dont cet article est traduit) que les conditions soulignaient que le Fatah devrait accepter avant le Hamas la réconciliation avec les Egyptiens.
Depuis que la fracture entre les factions du Fatah et du Hamas s’est aggravée, après que ce dernier a barré le chemin aux efforts étrangers qui ont tenté de le renverser en 2007 à la suite de la victoire historique du Hamas aux élections l’année précédente, il y a eu beaucoup de tentatives pour restaurer l’unité palestinienne. Une telle réconciliation a jusqu’ici échoué malgré toutes les tentatives. Plusieurs analystes pensent qu’une meilleure occasion est possible maintenant.
Les leaders israéliens ont admis que le blocus exercé sur Gaza visait à forcer le Hamas à se plier aux trois demandes conjointes du Quartet (les Etats-Unis, l’Union Européenne, la Russie et l’ONU) : reconnaître le « droit à exister » d’Israël sans une reconnaissance réciproque d’Israël ; abandonner unilatéralement le droit de lutte armée pendant qu’Israël est libre de continuer ses attaques militaires sur les Palestiniens ; et en appliquant les accords signés entre Israël et l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) qu’Israël viole constamment.
Le Fatah, mené par Mahmoud Abbas, qui a de lui-même prolonger son mandat de président de l’Autorité Palestinienne une fois achevé, a soutenu ces demandes. Le Fatah contrôle également l’OLP, qui est l’organisme officiel qui conduit les négociations avec Israël. En octobre 2009, le Fatah a signé l’accord rédigé par les Egyptiens. Jusqu’ici, le Hamas a refusé de le faire, disant que cet accord ne respecterait pas les intérêts nationaux des Palestiniens et le trouvant injuste. L’accord égyptien intégrerait les factions armées palestiniennes dans celles contrôlées par l’Autorité Palestinienne de Mahmoud Abbas, soutenues par les Occidentaux, et confirmerait Abbas dans le rôle de décideur dans les importants événements nationaux tels que les élections.
Ces dernières semaines ont été marquées par une tempête de critiques mondiale à l’égard du massacre de passagers à bord de la flottille de la Liberté le 31 mai, les leaders du Fatah et du Hamas ont déclaré s’être invités à se réunir et d’amener la Bande de Gaza et la Cisjordanie à avoir des positions politiques communes.
Selon le Dr. Yousef, le Hamas dit qu’il n’y a aucun obstacle à reconsidérer l’accord rédigé par les Egyptiens pourvu qu’il prenne en compte les réserves du Hamas. « Nous sommes tombés d’accord sur la création d’un comité suprême qui coordonnera Gaza et la Cisjordanie, et ce comité sera composé de personnes représentatives de toutes les parties. Nous sommes d’accord que l’élection du comité à former sera composé avec l’approbation de toutes les parties, contrairement à ce que dit l’accord égyptien qui voudrait qu’Abbas ait le dernier mot ».
Interrogé pour savoir si le Quarter bloquerait l’accord Hamas - Fatah, étant donné les demandes de longue date du Hamas, Yousef a déclaré, « Je pense que la communauté internationale devrait maintenant faire pression sur les Israéliens tout simplement parce qu’Israël n’a, dans les faits, pas respecté les accords de paix. Nous ne nous rendrons pas tant que nous serons sous occupation. Nous allons continuer notre chemin une fois nos souveraineté restaurée. Je crois que la récente solidarité internationale envers les Palestiniens est un signe fort de la prise de conscience des réalités du terrain de la part de la communauté internationale. »
Récemment, le ministre des affaires étrangères égyptien Ahmad Aboul Gheit a confirmé la position de son pays, c’est-à-dire que le Hamas a juste besoin de signer l’accord d’octobre 2009 avant de prendre en considération les réserves qu’il émet.
De nombreux rapports des medias laissent entendre que l’Egypte a subi des pressions des Etats-Unis pour empêcher la réconciliation d’avoir lieu car les Etats-Unis ne veulent pas légitimer le Hamas au détriment d’un Abbas dont l’autorité est remise en cause.
Ashraf Jumaa, un membre du Fatah à Gaza du Conseil Législatif Palestinien (CLP), a salué la demande égyptienne disant que « Le Hamas a besoin de signer cette accord, ensuite toutes ses conditions seront prises en compte ».
Jumaa a aussi suggéré qu’après que l’accord de réconciliation est signé, les parties pourraient aller jusqu’aux élections dans une période raisonnable d’environ six mois, ce qui fait que les Palestiniens vivant dans les territoires occupés de Cisjordanie et de la Bande de Gaza pourrait choisir à la fois un nouveau président de l’Autorité Palestinienne et un nouveau CLP.
En janvier 2010, le mandat de la CLP, élue en janvier 2006 quand le Hamas sortit largement victorieux, est officiellement arrive à son terme - cependant, le CLP n’a jamais été capable de fonctionner normalement du fait des arrestations massives de beaucoup de ses membres issus du Hamas par Israël, et les efforts internationaux conjugués pour renverser le gouvernement du Hamas en place qui mena à la défiance entre la Cisjordanie et la Bande de Gaza en 2007. Le Hamas garde un total contrôle de son territoire dans la Bande de Gaza, tandis qu’Abbas et le Fatah contrôlent les territoires occupés de Cisjordanie.
Le dilemme de l’unité nationale en Palestine est vu par beaucoup d’analystes comme un défi majeur pour le peuple palestinien, mais quelques changements sont visibles. Un analyste politique de Gaza, le Dr. Ibrahim Ibrash, croit que les demandes internationales de longue date faites sur le Hamas ne sont plus efficaces.
“Beaucoup de pays arabes ont commence à réaliser le risqué engendré par la séparation de Gaza de la Cisjordanie. C’est pourquoi le Hamas a récemment montré des signes d’efforts aux dialogues avec le Fatah, principalement lors de la dernière visite du secrétaire général de la Ligue Arabe Amr Mousa », estime Ibrash.
Malgré le boycott international officiel du Hamas, Ibrash mesure aussi sa limite. « Beaucoup de délégations européennes dont certaines parlementaires ont visité la Bande de Gaza dirigée par le Hamas et ont rencontré des officiels sans leur demander d’accepter ces demandes. Israël lui-même n’a pas respecté le processus de paix d’Oslo” a-t-il expliqué.
Interrogé sur la possible unité nationale vis-à-vis des accords entre le Hamas et le Fatah qui pousserait le Hamas à se soumettre aux trois demandes, Ibrash observe que “comme l’OLP existe et continue ses pourparlers avec Israël, le Hamas (qui fait partie de l’OLP) n’aura aucun besoin à accepter ces demandes. Aussi, le Hamas a-t-il géré la situation avec tact en proclamant un état de calme dans les zones côtières. »
Les Etats-Unis ont aussi fait face à un autre problème : Washington a en vain tenté de relancer les négociations de paix entre le leader de l’Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas et les Israéliens afin d’arriver à la création de deux Etats. Le Hamas avait déjà déclaré sa volonté d’une solution à deux Etats, mais sans reconnaître Israël - ce que l’OLP avait déjà fait en 1993, quand le précédent leader palestinien Yasser Arafat a signé les Accords d’Oslo.
Tant que les Etats-Unis et Israël préfèrent une Palestine divisée politiquement, tous les efforts internes pour arriver à l’unité peuvent toujours faire face à des obstacles insurmontables malgré tous ces changements.
* Rami Almeghari est journaliste et conférencier universitaire basé dans la bande de Gaza.
24 juin 2010 - The Electronic Intifada - Vous pouvez consulter cet article à :
http://electronicintifada.net/v2/ar...
Traduction de l’anglais : Yazid Slaim
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"Israël" étudie la possibilité de payer des compensations à la Turquie

02/07/2010 
Après la révélation par les médias de la rencontre secrète entre le ministre israélien du Commerce, et le ministre turc des Affaires étrangères, le quotidien turc Hurriyet, a rapporté, ce vendredi, qu'"Israël" a laissé entendre qu'il étudiait la possibilité de payer des compensations pour les familles des martyrs de la flottille, et de présenter des excuses à la Turquie.  
Selon la même source, ce diplomate n'a pas écarté la possibilité d'une deuxième rencontre entre les deux parties, si "Israël" répond aux demandes turques.
Jeudi, le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, a confirmé, devant le Parlement à Ankara que  "la question des excuses et d'autres questions (...) ont été transmises directement (aux Israéliens). Nous sommes déterminés à prendre toutes mesures ou à appliquer toutes sanctions en fonction de l'attitude d'Israël", a-t-il précisé.
M. Davutoglu, a en outre affirmé, que son entrevue secrète mercredi à Bruxelles avec Benjamin Ben Eliezer avait eu lieu à l'initiative d'"Israël".  
"Ben Eliezer est venu en tant qu'émissaire spécial du Premier ministre israélien (Benjamin) Netanyahu et a demandé cette rencontre, expliquant qu'il apportait un message de Netanyahu", a ajouté Davutoglu. Selon lui, "depuis (l'arraisonnement de la flottille), Israël a cherché le contact, par des moyens directs et indirects".  
Un peu plus tôt un porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères avait déclaré que "la demande de rencontre est venue d'Israël".  
Selon son porte-parole, M. Davutoglu a indiqué à Ben Eliezer que la Turquie attendait des excuses d'"Israël", le paiement de compensations aux familles des martyrs, la création d'une commission d'enquête indépendante et internationale, et la levée du blocus de la bande de Gaza.  
Après le raid meurtrier du 31 mai, qui a coûté la vie à 9 Turcs, Ankara s'en était pris violemment à son ancien allié, avec lequel elle a signé en 1996 des accords de coopération militaire. Elle a rappelé son ambassadeur à Tel Aviv, annulé trois manoeuvres militaires conjointes et fermé partiellement son espace aérien aux avions de l'armée israélienne.

Autobiographie d’un marcheur empêché

publié le vendredi 2 juillet 2010
Gilles Paris

 
Raja Shehadeh est un juriste palestinien de Ramallah...,marcheur de plus en plus contraint qui voit au fil des années se modifier un paysage longtemps immobile, où Gaza relève d’un autre monde .
Raja Shehadeh est un juriste palestinien de Ramallah. Fondateur d’une ONG de défense des droits de l’homme avant la signature des accords d’Oslo, il a progressivement pris ses distances avec le militantisme au fur à mesure que s’enlisait le processus de paix israélo-palestinien.
Toute sa vie, il est parti en “sarha”, marchant dans les collines palestiniennes “sans but, sans restriction de temps ni de lieu”, allant “où son esprit le guide pour nourrir son âme et se ressourcer”. Ce sont les récits de ces promenades qui sont publiées aujourd’hui par les éditions Galaade sous un titre qui sonne comme une oraison funèbre : Naguère en Palestine.
Des dizaines de rapports, plus ou moins bien faits, plus ou moins équilibrés, ont décrit la réduction continue de l’espace accordé aux Palestiniens en Cisjordanie, aucun ne l’a montré avec l’acuité et la force d’un marcheur de plus en plus contraint qui voit au fil des années se modifier un paysage longtemps immobile, où Gaza relève d’un autre monde .
Nous avions déjà évoqué ici il y a tout juste un an, dans un ouvrage étonnant , l’une de ses promenades et une conversation fortuite avec un jeune colon au bord d’une rivière dans des effluves de hachisch. Le livre de Raja Shehadeh s’achève par un autre épisode, celui des “bergers masqués”, la rencontre dans une vallée longtemps arpentée par l’auteur avec de jeunes Palestiniens chargés, selon leurs dires, de surveiller le secteur, une terre devenue disputée. Une rencontre éprouvante car les deux jeunes se montrent particulièrement menaçants, doutant de l’identité du promeneur.
“Debout sur les ruines de l’un de mes endroits préférés, près de là où je suis né et où j’ai toujours vécu, écrit Raja Shehade, je sentis que les collines ne m’appartenaient plus. Je ne suis plus libre de venir m’y promener. Elles sont devenues dangereuses et je ne m’y sens plus en sécurité. Cette expérience marqua la fin d’une longue époque”.
A plus d’un titre, Naguère en Palestine constitue un précis unique en son genre du conflit israélo-palestinien.
publié sur le blog du Monde "Guerre ou Paix"

Israël ne s’excusera pas pour l’abordage de la flottille

03/07/2010
Benjamin Netanyahu a affirmé hier soir qu'Israël ne s'excusera pas pour l'abordage dans les eaux internationales le 31 mai d'un navire turc d'une flottille d'aide pour Gaza, qui a fait neuf morts parmi les passagers. Il a néanmoins souhaité « éviter d'envenimer les relations entre Israël et la Turquie ».

Pression accrue sur Netanyahu

03/07/2010
La pression montait hier en Israël pour une reprise des négociations avec le Hamas pour la libération du soldat Gilad Shalit, au lendemain d'une mise au point du Premier ministre Benjamin Netanyahu. « L'État d'Israël est décidé à payer un prix élevé pour la libération de Gilad Shalit, mais nous ne pouvons pas dire que ce sera à n'importe quel prix », a prévenu le Premier ministre à la télévision. Il s'est dit disposé à « relâcher mille prisonniers », confirmant officiellement, comme les médias le rapportent depuis des mois, que le gouvernement de son prédécesseur Ehud Olmert avait accepté de libérer 450 prisonniers figurant sur une liste présentée par le Hamas, ainsi que 550 « détenus de sécurité ». Mais M. Netanyahu a annoncé qu'il refuserait de laisser « de dangereux terroristes retourner dans les zones de Judée-Samarie (Cisjordanie) où ils pourront continuer à nuire aux citoyens israéliens », évoquant leur « élargissement à Gaza, Tunis ou n'importe où ailleurs ». Il a également exclu la remise en liberté de « supermeurtriers ».
Cette mise au point intervient alors que la famille du soldat détenu depuis plus de quatre ans à Gaza a entamé le 27 juin une marche de son domicile de Mitzpe Hilla (Nord) à la résidence du Premier ministre à Jérusalem, où elle doit arriver le 8 juillet. « Nous avons près de 20 000 participants aujourd'hui (vendredi) », a indiqué à l'AFP Shimshon Liebman, organisateur de la campagne pour Gilad Shalit, une estimation confirmée par les médias israéliens. Hier, les participants, devaient faire une pause devant la villa où M. Netanyahu passe ses week-ends à Césarée, une station balnéaire chic. « Nous ne sommes pas contre le Premier ministre, mais avec lui. Nous voulons lui donner la force de prendre la décision », a plaidé M. Liebman.
Mais la position adoptée par M. Netanyahu le met inévitablement en opposition avec la famille Shalit, analysent les journaux israéliens. Jusqu'à présent, « il n'était pas urgent pour Netanyahu de venir devant le peuple israélien et d'expliquer les clauses de l'accord (d'échange). Mais maintenant, alors que la famille de Shalit approche de Jérusalem, Netanyahu sent la pression », souligne l'éditorialiste du quotidien Yediot Aharonot. « Netanyahu est en droit de penser que ce qui a commencé comme un petit ruisseau à Mitzpe Hilla peut devenir un torrent déchaîné aux portes de Jérusalem », explique le journal qui se demande : « Et alors, qu'adviendra-t-il de Bibi ? »

Moussa : Pas de guerre à l’horizon, mais la prudence reste de mise

03/07/2010
Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, qui a poursuivi hier sa tournée auprès des responsables libanais, a estimé qu'« il n'y aura pas de guerre bientôt ».
M. Moussa s'est entretenu avec le Premier ministre Saad Hariri dans la Maison du centre. Les deux hommes ont évoqué la situation sur la scène locale et régionale et effectué une analyse prospective du conflit israélo-arabe. « Je ne pense pas qu'il y aura une guerre bientôt. L'exagération provient de l'autre partie, qui parle tout le temps de guerre et de confrontation. Tout cela est le fruit d'une peur exagérée, mais il faut rester prudent », a-t-il indiqué à l'issue de la rencontre.
M. Moussa a par ailleurs jugé que l'affaire des flottilles constituait « une réaction au blocus injuste » et « illégal » imposé à Gaza.
Le secrétaire général de la Ligue arabe s'est ensuite rendu au Palais Bustros, où il a rencontré le chef de la diplomatie, Ali Chami, qui l'a retenu à déjeuner. L'occasion d'évoquer la question des frontières maritimes du Liban et les démarches que le Liban souhaite entreprendre pour revendiquer ses droits.
En réponse à une question, le secrétaire général de la Ligue arabe a estimé qu'Israël devait se retirer de la partie nord du village de Ghajar et de l'ensemble des territoires arabes occupés. Il a par ailleurs estimé que les espoirs d'une progression au niveau du processus de paix s'amenuisent en raison de la situation à Gaza et en Cisjordanie.
De son côté, M. Chami a indiqué que le Liban n'a reçu aucune information officielle concernant un éventuel retrait israélien de Ghajar, et que même les États-Unis ne sont pas au courant de l'éventualité d'une telle initiative de la part d'Israël, à en croire les informations recueillies par l'ambassadeur du Liban à Washington, Antoine Chédid.

Une nouvelle liste de produits autorisés signifiera la continuation du blocus de Gaza

[ 02/07/2010 - 12:48 ]

Gaza – CPI
Le député indépendant Jamal Al-Khodari, président de la campagne populaire pour briser le blocus, a confirmé que le gouvernement de l’occupation israélienne avait mis en place une nouvelle liste de produits interdits d’entrer dans la bande de Gaza. Cette liste ne signifiera que la continuation du blocus.
La bande de Gaza a besoin de tous les produits utilisés dans la vie courante d’un homme. Elle a besoin de produits de construction et d’industrie afin d’effacer les conséquences négatives d’un blocus imposé hermétiquement depuis quatre ans.
Dans un communiqué dont notre Centre Palestinien d’Information (CPI) a reçu une copie, hier jeudi 1er juillet 2010, Al-Khodari a souligné que les occupants israéliens veulent frapper l’économie palestinienne pour qu’elle reste une économie consommatrice et dépendante.
Sur le terrain, tout indique que les occupants israéliens ne veulent ni mettre un terme au blocus ni même l’alléger. Toutes leurs déclarations et tous leurs agissements n’ont pour objet que de jeter la poudre aux yeux du monde entier et s’échapper d’une nouvelle Intifada comme celle de la flottille internationale « La liberté ».
Le président de la campagne populaire pour briser le blocus a appelé la communauté internationale à vérifier que les déclarations des occupants israéliens n’ont rien de vrai sur le terrain. Le blocus continue sur le même rythme.
Il a fini par dire que le blocus ne prendra fin qu’après l’ouverture de tous les points de passage, l’arrivée de tous les produits, l’ouverture d’un passage sécurisé entre la bande de Gaza et la Cisjordanie et d’un couloir maritime, sous un contrôle européen.

Netanyahu prêt à tout offrir contre Shalit

[ 02/07/2010 - 23:39 ]
An-Nassira – CPI
Le premier ministre israélien Netanyahu a déclaré être prêt à payer le prix qu’il faut pour la libération du soldat détenu depuis quatre ans par la résistance palestinienne, dans la bande de Gaza. La résistance exige la libération de mille quatre cent captifs palestiniens dont des enfants, des malades, des femmes et quelque quatre cents condamnés à de lourdes peines.
En effet, il a déclaré, hier jeudi 1er juillet 2010, à la télévision israélienne, qu’"Israël" est prête à accepter la suggestion du médiateur allemand consistant à libérer un millier de captifs membres du Hamas, mais pas tous, pas ceux qui avaient participé à des opérations ayant entraîné la mort de centaines d’Israéliens, a-t-il dit.
Par ailleurs, il a affirmé que le Hamas a monté la barre de ses exigences, ces derniers jours.
"Israël" veut déporter les captifs considérés dangereux hors de la Cisjordanie, « pour qu’ils ne mettent pas en danger la vie d’Israéliens », dit-il.
Le premier ministre israélien a souligné qu’il comprenait la douleur de la famille du soldat Shalit, mais qu’il devait assurer la sécurité de tous les Israéliens.

Le Hamas appelle à un soulèvement populaire pour soutenir la ville d'Al-Quds et ses députés

[ 02/07/2010 - 23:48 ]

Damas – CPI
Le mouvement du Hamas a vu dans l’arrestation du député Mohammed Abou Tayr par les autorités de l’occupation israélienne comme un prélude pour le déporter. C’est un nouveau crime qui s’ajoute à la déportation de trois autres personnes. Cette déportation un nouvel épisode de la judaïsation de la ville d'Al-Quds.
Dans un communiqué dont notre Centre Palestinien d’Information (CPI) a reçu une copie, hier jeudi 1er juillet 2010, le bureau politique du mouvement de la résistance islamique Hamas a attiré l’attention sur le fait que les occupants israéliens continuent à appliquer les politiques de déportation, d’annexion de terrains, de démolition de maisons, de colonisation. Récemment, ils ont commencé à bâtir deux hôtels et un jardin juifs sur les décombres de vingt-deux maisons palestiniennes, dans le quartier de Salwan.
Tous ces agissements constituent des agressions continues contre la terre et le peuple palestiniens. Ainsi, notre peuple doit faire face à ces mesures de judaïsation.
« Au moment où nous condamnons ces pratiques israéliennes, nous appelons notre peuple palestinien héroïque, surtout celui de Cisjordanie, à un soulèvement populaire pour défendre la ville d'Al-Quds », dit le communiqué.
Il a également appelé l’autorité de Ramallah à ne pas freiner la résistance de notre peuple palestinien. « Nous avons et le droit et le devoir de défendre la ville d'Al-Quds par tous les moyens possibles », dit le communiqué.
Le Hamas a aussi appelé la Ligue Arabe et la Conférence Islamique à travailler immédiatement contre la déportation de quatre députés palestiniens et contre les projets de judaïsation.

Des parlementaires arabes et musulmans voient dans le blocus de Gaza un crime et une menace

[ 02/07/2010 - 23:53 ]

Damas – CPI
Après l’attaque effectuée contre la flottille internationale « La liberté », il faut couper toute relation avec l’Entité sioniste, disent des parlementaires arabes et musulmans participant à la conférence « Lever l’injuste blocus imposé sur la bande de Gaza », dans la capitale syrienne Damas.
L’opinion publique musulmane n’attend plus de simples mots de condamnation. Il faut une vraie réaction, dit Youssef Abid An-Naïmi, le représentant des Emirats Arabes Unis, dans la séance d’ouverture.
Il a ajouté qu’il faut une réaction musulmane basée sur trois axes. Tout d’abord contacter l’Union Européenne, le parlement européen, afin de discuter des violations israéliennes touchant la ville d'Al-Quds et la bande de Gaza.
Puis travailler de sorte que les parlements de tous les continents prennent des positions fortes contre l’occupation.
Il faut également que l’Entité sioniste soit poursuivie à la cour internationale de justice pour ses crimes pratiqués contre Gaza et contre ses habitants.
Le blocus imposé à Gaza est un acte d’agression sauvage venant à l’encontre de toutes les lois et conventions internationales, un crime contre l’humanité, une menace contre la sécurité et la stabilité internationales, a-t-il ajouté.
Les parlementaires appellent à une commission indépendante et neutre pour mener une enquête sérieuse sur le crime commis à l’encontre de la flottille internationale « La liberté ». Il ne faut pas non plus oublier le rapport de Goldstone, demandent les parlementaires.