vendredi 10 octobre 2014

Israël choqué de la vigilance du Hezbollah, revoit ses calculs

Israël est dans un état de choc depuis la revendication par le Hezbollah de l’attaque contre une force israélienne dans les fermes de Chebaa. Il y a seulement cinq jours, le chef d’Etat-major israélien affirmait que le Hezbollah est « dissuadé ». Ceci signifie que la direction israélienne a fait de faux calculs.  
La revendication faite montre que le Hezbollah est dans un état de vigilance complète pour faire face à Israël, contrairement aux estimations sionistes qui avancent que le parti libanais est occupé par la guerre en Syrie.
Pour les Israéliens aussi, le Hezbollah a redéfini les règles du jeu, et le timing de l’opération n’est pas fortuit : Elle survient avec le 14ème anniversaire de la capture de trois soldats israéliens dans les fermes de Chebaa. Le Hezbollah indique que cette opération est une riposte « aux violations aériennes intenses de l’espace libanais ». 
D’après l’ancien chef du département des renseignements israéliens, le général Amos Yadlin, le Hezbollah cherche l’escalade avec Israël, alléguant la revendication rapide de l’opération, ce qui montre que « les comptes sont toujours ouverts depuis l’assassinat d’Imad Moghniyeh à Hassan Laqqis ». 
Selon lui, le Hezbollah cherche « une escalade étudiée pour réoccuper le poste en tant que protecteur du Liban face à Israël et non en tant que combattant contre les sunnites en Syrie ». 
Ces évaluations israéliennes sur l’opération militaire à Chebaa confirment des évaluations précédentes selon lesquelles, malgré l’intervention du Hezbollah en Syrie, il a acquis plus d’expertise et de confiance. Ceci signifie qu’il est devenu plus fort et plus capable de manœuvrer. 
Cette situation a poussé les commentateurs militaires israéliens à parler du début de la troisième guerre du Liban !
Et comme après chaque incident, les Israéliens commencent à évoquer des scénarios possibles de la prochaine guerre : « Le dôme d’acier n’assurera pas la réponse convenable. Le Hezbollah mènera une offensive terrestre dans la Galilée. Beaucoup de morts tomberont sur le front et à l’intérieur. La guerre de Gaza semblera une promenade par rapport à ce qui aura lieu. En une ou deux semaines, nous demanderons des Américains d’ouvrir les dépôts d’armes, de nous envoyer des navires de munitions et d’assurer un pont aérien d’urgence », estiment les analystes.
Etat de tension
Sur le terrain, un état de tension règne sur les deux côtés de la frontière sur l’axe des fermes de Chebaa entre l’armée libanaise et israélienne.  
Hier, l’armée de l’occupation a déployé une importante force comprenant de chars Merkava et des transports de troupes blindés à l’axe du mont Sadanah où elle a mené une opération de ratissage dans la région de l’explosion. Des drones ont survolé aussi la région de Chebaa et au-dessus des villages voisins d’Arqoub. 
Ce jeudi matin, une commission conjointe libano-internationale regroupant de nombreux officiers, des effectifs de génie militaire et une équipe topographe a consulté le lieu de la chute d’obus israéliens. Il s’est avéré qu’Israël a largué des obus contenant du phosphore provoquant plusieurs incendies. Ladite commission a recueilli les éclats d’obus en vue de préparer un rapport détaillé sur les agressions israéliennes et les violations répétées dans le secteur de Chebaa.  
Violations israéliennes 
A l’ouest de Chebaa, une force d’infanterie israélienne a franchi la ligne frontalière de 20m, et volé plus de 100 chèvres à l’intérieur des territoires occupés, et ce, au su et au vu de la brigade indienne de la FINUL qui est restée passive.
Par ailleurs, l’armée israélienne a dressé un ballon d’espionnage doté de caméras vidéo et des appareils de détection et d’écoute sur le fleuve de Wazzani.

Israël n’arrive pas à vendre son dôme d’acier

Malgré la propagande israélienne visant à vendre le dôme de fer, ou le système de défense antimissile, le site d’information israélien Walla a révélé qu’Israël a échoué à le commercialiser dans le marché mondial. 
Selon ce site, l’échec de cette commercialisation survient « bien que le dôme d’acier ait réussi à intercepter 90% des roquettes palestiniennes » au cours de la dernière offensive sur Gaza, soulignant que les compagnies d’armement et d’industries militaires au monde ne se sont pas précipitées pour acheter ce système israélien comme il était prévu. 
Malgré ce fait, le site en question n’a pas évoqué les raisons de cet échec, et s’est contenté de citer des raisons secondaires. 
A titre d’exemple, il prétend que le système n’était pas attirant pour les armées qui mènent des guerres classiques, ajoutant que la conjoncture politique du public de la cible potentielle exerce des pressions qui « limitent la possibilité de la vente du système, parce que de nombreux pays arabes et islamiques ne désirent pas acheter d’armes israéliennes, dont des pays du Golfe intéressés par la protection contre les missiles ». 
Des sources médiatiques israéliennes ont rapporté qu’Israël a livré à « un autre pays » la batterie du dôme d’acier, sans dévoiler le nom de ce pays. La compagnie militaire israélienne ne veut aucunement la fuite d’informations technologiques secrètes. 
Selon le même site israélien, les autorités du développement des moyens de combat israéliens oeuvrent pour développer un système baptisé « rayon de fer » pour intercepter les lance-roquettes par les rayons laser. 
La forte production de missiles d’interception devrait diminuer le prix de ces missiles. Mais le prix du système de défense, qui atteint les 50 millions de dollars, dissuade toujours les clients potentiels. 
Reste à souligner que les industries sécuritaires israéliennes exportent près de 80% de leurs productions, permettant ainsi des revenues de 6.5 milliards de dollars au trésor israélien. 
Par ailleurs, le site Walla a rapporté que les Etats-Unis, ayant contribué au développement du système, et ayant offert plus d’un milliard de dollars pour son financement, ont refusé d’acheter ledit système pour l’utiliser en Irak et en Afghanistan. 
La présidente de la coalition américaine pour le développement de la protection contre les missiles, Ricky Alison, a expliqué que le Pentagone s’est abstenu d’acheter le système parce qu’un seul missile d’interception coute 100 mille dollars.
Et d’ajouter que le ministère US de la défense n’est pas concerné par ledit système qui n’assure pas la protection des lance-roquettes. 
Traduit du site al-akhbar

Succès de l’opération de boycott du 4ème festival de cinéma israélien à Carpentras

« La normalisation d’Israël, – normaliser l’anormal – est un processus nuisible et subversif qui s’acharne à camoufler l’injustice et à coloniser la partie la plus intime de l’opprimé : son esprit. S’impliquer dans ou avec des organismes qui servent cet objectif est donc une des premières cibles du boycott, et une action que les partisans de BDS doivent combattre ensemble. » (PACBI Octobre 2011)[1]
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Protestations au moment de la projection du film ’Dancing in Jaffa’. Les propagandistes pro-israéliens en sont réduits à se faire protéger par les flics de Valls... C’est vraiment minable...
Le 6 octobre 2014, une soixantaine de membres de plusieurs comités BDS France des départements du Gard et de l’Hérault ainsi que des militants BDS de la Région et du Vaucluse ont mené, en soirée, une action de boycott culturel contre Israël, à Carpentras, à l’occasion du 4ème Festival du Film Israélien organisé par l’association « Laissez-passer », qui inaugurait au cinéma le Rivoli, ce soir là le Festival, avec le maire PS ( Michel Adolphe) son invité d’honneur : le consul général d’Israël (Barnea Hassid) et la réalisatrice de Dancing in Jaffa (Hilla Medalia).
UN FESTIVAL DE PROPAGANDE ISRAÉLIENNE :
Des organisateurs ouvertement pro-israéliens :
« Laissez-passer » qui est quasi exclusivement sponsorisée par les associations communautaires juives sous la houlette du CRIF et le Consulat Général d’Israël de Marseille, se présente comme un groupe « de passionnés par le cinéma israélien » où « tous les sujets sont abordés sans tabous » et admiratif de l’état israélien où : « Aucune censure cinématographique n’est appliquée ». Leur objectif est clairement annoncé : « Dans leur liberté de paroles, les productions du cinéma israélien servent de passerelles pour engager des échanges et le dialogue avec les spectateurs ignorant le vécu quotidien des israéliens. » Sans doute pensent-ils que ce « vécu quotidien » saura démentir la « désinformation » mondiale qui présente Israël comme un pays colonial, d’apartheid coupable de nombreux crimes de guerre et de multiples violations du droit contre le peuple Palestinien.
Le nom de l’association « Laissez-passer » témoigne avec cynisme de l’ignorance voire de la négation de l’existence du peuple palestinien pour qui les « laissez-passer », sont un des éléments clé du système d’apartheid et d’occupation militaire permanent aussi bien en Cisjordanie que dans la Bande de Gaza sous blocus total depuis 8 ans et sans aucun laissez-passer pour nulle part !
Le cinéma comme outil d’une propagande politique à combattre :
Eyal Sivan un réalisateur israélien indépendant qui a toujours refusé un centime de shekel d’Israël, déclare : « Le cinéma israélien a été clairement désigné par les autorités israéliennes comme un produit d’exportation dans lequel il vaut la peine d’investir : Limor Livnat, ministre de la culture israélienne, ne cesse de le répéter : « Le cinéma israélien prouve à chaque fois que la culture est la meilleure ambassadrice de l’Etat » (…) Les détracteurs diront que la promotion par les autorités israéliennes d’un cinéma qui peut être considéré comme critique est un signe de santé démocratique[2]. (…) Il s’agit naturellement de maintenir l’illusion démocratique, alors que le régime d’apartheid dans les territoires occupés par Israël prive plus de trois millions de personnes d’accès à la culture et à l’éducation, et cela depuis plusieurs dizaines d’années. »
La présence du Consul Général d’Israël, qui court les festivals pour soutenir les productions israéliennes et vendre Israël, atteste de la volonté politique de diffuser une image mystificatrice d’Israël.
Là-bas et ici, une double opération de « normalisation » à combattre :
Ce film reprend un thème maintes fois traité dont l’idéologie est porteuse des illusions trompeuses des accords d’Oslo. La culture est le terrain privilégié de ces expériences où on réunit palestiniens et israéliens, musulmans et juifs, adultes ou enfants, dans une activité commune en faisant abstraction du contexte réel. Les auteurs prétendent ainsi montrer qu’en « oubliant » ce qu’ils appellent le « conflit », palestiniens et israéliens sont capables (grande découverte !) de tisser des relations normales de sympathie, d’amitié etc. Le message est qu’il serait tellement plus simple et plus agréable pour les deux parties de laisser de côté les assassinats, la colonisation, l’apartheid, les emprisonnements, le blocus etc. tout comme les « roquettes du Hamas » et les attentats suicides (quand il y en avait) etc. et avoir des relations humaines « normales » comme si rien n’était. Evidemment ces idées géniales sont toujours le fait d’Israéliens ([3]) ou d’étrangers « bien intentionnés » convaincus de leur supériorité de jugement occidental …
Un des derniers films de ce type est « D’une seule voix » où un français organise une tournée de musiciens israéliens et palestiniens en France et filme les péripéties… On y voit malgré tout comment les Palestiniens sont contraints d’étouffer leur identité nationale palestinienne…
La réalisatrice de « Dancing Jaffa » est plus habile (perverse ?) puisque elle a demandé à un danseur de salon d’origine palestinienne par sa mère et né en 1944 en Palestine, à Jaffa et parti en 1948 ( ?), de tenir son propre rôle et de faire « danser ensemble » des enfants israéliens et palestiniens. C’est donc un palestinien d’Israël qui est mis en position d’initier cette opération de « normalisation » et c’est lui qui a servi de bouclier pour la défense du film. Quand nous sommes intervenus pour dénoncer la présence du consul, la réalisatrice qui ne parle pas français mais qui a vu nos tee-shirts et compris le sens de l’intervention, a immédiatement pris le micro pour dire que le personnage central du film était un palestinien, comme si cela suffisait faire taire toute critique à l’égard d’Israël.
Ce faisant elle a montré de façon éclatante comment la « normalisation » qui établit une (fausse) égalité, une (fausse) symétrie entre palestiniens et israéliens est une méthode pour protéger Israël des crimes et des violations du droit. La présence palestinienne y est utilisée pour protéger Israël et se retourne contre les palestiniens eux-mêmes. Comme par hasard il y avait un prétendu Palestinien dans la salle, venu de Rafah , qui avait perdu dix personnes et qui soutenait l’événement (voir en annexe le message de la réalisatrice sur la page FB du film).
Ce n’est pas un hasard si ce film a été choisi pour l’inauguration en présence du Consul. Il reflète parfaitement la propagande déversée par Israël en Europe depuis les accords d’Oslo : « Nous voulons la paix, nous sommes pour le dialogue et ce film est un exemple de dialogue que nous encourageons et qui nous permettrait de mieux se connaître » Voilà en substance ce qu’à dit le consul d’Israël de sa voix sirupeuse, une caricature de diplomate. A quoi nous lui avons répondu qu’il aurait dû envoyer des enfants israéliens à Gaza pour danser avec les enfants palestiniens au lieu d’envoyer les bombes et massacrer 570 enfants palestiniens !
Voici ce que le PACBI ([4] association Palestinienne pour le boycott culturel et universitaire d’Israël) déclare au sujet de ce prétendu « dialogue » :
Dans tous ces contextes, le « dialogue » et l’engagement sont souvent présentés comme des alternatives au boycott. Le dialogue, s’il survient en dehors du cadre de résistance que nous avons souligné, devient un dialogue pour le dialogue, et c’est une forme de normalisation qui entrave la lutte pour mettre fin à l’injustice.
Le dialogue, les processus de « guérison » et de « réconciliation » qui ne visent pas à mettre fin à l’oppression, indépendamment des intentions qui les sous-tendent, servent à privilégier la coexistence oppressive au détriment de la co-résistance, car ils présument de la possibilité de coexistence avant l’obtention de la justice.
L’exemple de l’Afrique du Sud éclaire parfaitement ce point, où la réconciliation, le dialogue et le pardon sont venus après la fin de l’apartheid, et pas avant, indépendamment des questions légitimes soulevées par la persistance de ce que certains ont appelé « l’apartheid économique ».
Notes :
[2] C’est exactement le message de propagande diffusé par « Laissez-passer ».
[3] Même si certains palestiniens tombent parfois naïvement dans le panneau.
[4] (PACBI) Association Palestinienne pour le boycott culturel et universitaire d’Israël. Le PACBI est une des associations à l’initiative de l’appel de 2005.
http://bdsf34.wordpress.com/2014/10...

Des dignitaires chrétiens pressent l'Europe de reconnaître un Etat palestinien

Trois dignitaires chrétiens palestiniens ont lancé vendredi un appel à l'Europe pour qu'elle reconnaisse un Etat palestinien avec Jérusalem-Est comme capitale.
"De Jérusalem, notre capitale occupée, nous envoyons un message urgent au monde entier en particulier à l'Europe : Nous aspirons à la justice et à la paix. Reconnaître la Palestine et fixer les frontières d'Israël constitue la première étape pour parvenir à cet objectif", souligne cet appel lancé sous la forme d'une lettre ouverte.
Le document est signé par l'ancien patriarche latin de Jérusalem Michel Sabbah, l'archevêque Atallah Hanna, Patriarche de l'Église Grecque orthodoxe de Jérusalem, et par l'évêque Munib Younan, chef de l'Église Luthérienne en Palestine et en Jordanie qui préside la Fédération Luthérienne Mondiale. Le nom de l'actuel Patriarche latin de Jérusalem Fouad Twal ne figure pas dans cet appel.
"Nous sommes fatigués des appels à la reprise des négociations alors que nous ne pouvons pas nous rendre dans nos églises en raison d'un pouvoir étranger et que notre peuple continue à être humilié par une occupation indésirable", ajoute l'appel. "Les Chrétiens ont un devoir de résistance", poursuit le texte tout en pressant l'Europe de soutenir les "initiatives non-violentes des Palestiniens pour mettre fin à l'occupation israélienne en reconnaissant l'Etat de Palestine aux frontières de 1967 (d'avant l'occupation israélienne) avec Jérusalem-Est comme capitale", poursuit l'appel.
Israël a conquis puis annexé Jérusalem-Est à la suite de la guerre de juin 1967. Cette annexion n'a été pas reconnue par la communauté internationale. Les Palestiniens et Israël ont rompu en avril leur dialogue direct, qui avait été réamorcé neuf mois plus tôt sous l'égide du secrétaire d'Etat américain John Kerry.

Israël limite l'accès à l'esplanade des Mosquées de crainte de "désordres"

La police israélienne a annoncé que seuls les Palestiniens âgés de plus de 50 ans seraient autorisés à prier vendredi sur l'esplanade des Mosquées dans la Vieille ville de Jérusalem, théâtre de tensions croissantes.
"A la suite d'informations sur l'intention de jeunes arabes de provoquer des désordres à l'ordre public à la fin de la prière du vendredi il a été décidé de limiter l'accès à l'esplanade aux fidèles de plus de 50 ans", a précisé à l'AFP, une porte-parole de la police Luba Samri.
Cette limitation, qui ne concerne pas les femmes, s'applique aux Palestiniens de Jérusalem-Est ainsi qu'aux Arabes israéliens. Les Palestiniens de Cisjordanie ne sont en revanche pas autorisés à se rendre à Jérusalem-Est annexée par Israël, a ajouté la porte-parole. "Par précaution, la police a également déployé des renforts à Jérusalem pour maintenir l'ordre", a-t-elle poursuivi.
Ces mesures ont été prises à la suite d'une nouvelle montée de tension à Jérusalem-Est. Des dizaines de jeunes Palestiniens ont ainsi affronté la police israélienne mercredi sur l'esplanade des Mosquées après la visite de fidèles juifs sur ce site extrêmement sensible vénéré par les juifs et les musulmans.
A l'aide de projectiles en caoutchouc et d'engins détonants, les forces de l'ordre avaient repoussé les protestataires à l'intérieur de la mosquée Al-Aqsa, troisième lieu saint de l'islam dans laquelle elles ne peuvent pas entrer, et d'où les jeunes ont continué à jeter sur elles des pierres et des engins incendiaires.
Surplombant la Vieille ville de Jérusalem, l'esplanade des Mosquées (mont du Temple pour les juifs) est le théâtre de heurts chroniques. Mais ceux-ci sont devenus encore plus réguliers et plus violents depuis quelques mois.
Les crispations ont été exacerbées par l'assassinat d'un jeune Palestinien par des extrémistes juifs début juillet et par l'offensive israélienne dans la bande de Gaza en juillet-août, qui a fait plus de 2 100 morts côté palestinien, en majorité des civils, et plus de 70 côté israélien, dont 66 soldats.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a donné des consignes de fermeté contre les manifestants mardi, à l'approche de la fête juive de Souccot (ou des Cabanes) qui a débuté mercredi soir et qui dure une semaine et durant laquelle la Vieille ville de Jérusalem accueille de nombreux juifs.
L'esplanade, qui réunit la mosquée Al-Aqsa et le dôme du Rocher, est le troisième lieu saint de l'islam après La Mecque et Médine en Arabie saoudite. Pour les juifs, c'est le lieu du second Temple détruit en l'an 70 par les Romains. Le mur des Lamentations, vestige du second Temple, est situé en contrebas de l'esplanade.

Tuer l'enfance, tuer l’innocence ! Témoignages d'élèves de la Bande de Gaza recueillis par leur professeur de français, Bassem Abu Draz

En quelques jours, plus de 400 enfants ont été tués et plus de 2.700 ont été blessés, et ceux qui ont survécu ont vu des bombes tomber sur leurs maisons, des membres de leur famille disparaître ou être blessés, leurs amis mourir… Tout cela est très violent et traumatisant. Ici, à l'école Al-Aishia, on a posé cette question à nos élèves : Comment avez-vous vécu la guerre ?
Sara : Ma maison est détruite. Je suis très désespérée parce que j'ai perdu ma chambre, mes jouets, mes livres et mes photos. Mes souvenirs sont détruits avec ma chambre. Aujourd'hui je vis sans passé.
Tuer l'enfance, tuer l’innocence !
Témoignages d'élèves de la Bande de Gaza recueillis par leur professeur de français, Bassem Abu Draz
Ola : Après la destruction de ma maison, j'habite dans une école avec ma famille. Toute la famille dort dans une seule classe. Mon amie préférée a été tuée ; mon frère est blessé.
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Mona : Pendant la longue dernière agression de cet été, j'ai eu très peur, j'ai mal dormi, mal joué et mal mangé. Je ne peux pas oublier toutes les destructions et les morts que j'ai vus.
Photo

Lama : Malgré qu'ils aient détruit ma maison, mes rêves persistent. On va construire une nouvelle maison avec une nouvelle vie, parce que j'ai le droit de vivre comme tous les enfants. Je suis triste.

"La fin de la souffrance d'un enfant palestinien", vidéo réalisée par des élèves du collège Rafah en avril 2014
La vie dans mon pays
poème de Bassem Abu Draz

Quelle est étrange la vie dans mon pays
Des gens qui souffrent partout
Sans travail, sans maison, sans terre
Sous l'occupation terrible
La chandelle sur la table
Le pauvre enfant palestinien
Fait ses devoirs
À côté de ses frères endormis
Famine، pauvreté et restriction
Balles tirées, bombes lancées
Ma terre malade et fatiguée
Où est la conscience du monde entier ?
Pitié pour les enfants handicapés
Pour les mères oubliées
Pour les martyrs tués
Pour un pays déraciné
Ma Palestine aimée.



Photo
Bassem Abu Draz lors d'une tournée de témoignages, en France, juin 2013.
http://www.ism-france.org