vendredi 10 juin 2011

Jérusalem: la police israélienne coupe court aux désordres

19:37 10/06/2011
TEL-AVIV, 10 juin - RIA Novosti
La police israélienne a coupé court aux désordres éclatés sur le site de l'Esplanade des mosquées à Jérusalem à la sortie de la traditionnelle prière de vendredi à la mosquée Al-Aqsa et à Qubbat al-Sakhra, a annoncé à RIA Novosti Alex Kagalsky, porte-parole de la police.
Selon l'interlocuteur de l'agence, à la sortie de la prière de vendredi, de jeunes Arabes se sont mis à jeter des pierres sur les policiers. Pour rétablir l'ordre, les policiers sont montés sur l'esplanade pour les disperser.
"Les policiers ont été obligés de tirer des grenades lacrymogènes contre les fauteurs de troubles. A l'heure qu'il est, la situation est sous contrôle", a déclaré M.Kagalsky.
Et de préciser que les policiers n'avaient pas pénétré à l'intérieur de la mosquée, et qu'il n'y avait pas de blessés.
Les heurts se sont produits sur ce lieu saint, au cœur de la Vieille ville, que les juifs appellent le Mont du Temple et les musulmans l'Esplanade des mosquées.
Contrôlée par Waqf, institution gérant les biens de l'islam, l'esplanade des Mosquées abrite le Dôme du Rocher (Qubbat al-Sakhra) et la mosquée Al-Aqsa, troisième lieu saint des musulmans après La Mecque et Médine en Arabie saoudite.
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Selon l’UNRWA : Un nombre record d’enfants ont été déplacés lors des démolitions qui ont eu lieu en Cisjordanie

ONU - 10 juin 2011
Par UNRWA
9 juin 2011, par l’UNRWA
Jérusalem—L’Agence des Réfugiés Palestiniens des Nations Unis, UNRWA, a publié ces derniers chiffres mensuels relatant les pratiques israéliennes de démolitions et d’expulsions forcées en Cisjordanie, qui montrent un nombre record d’enfants déplacés. « Les démolitions ont entraîné le déplacement de 67 enfants en mai, le chiffre mensuel le plus élevé jusqu’à présent cette année », a déclaré le porte-parole de l’UNRWA, Chris Gunness, « 64 en Zone C et 3 à Jérusalem Est ».
Selon l’UNRWA : Un nombre record d’enfants ont été déplacés lors des démolitions qui ont eu lieu en Cisjordanie
Destruction d'une citerne d'eau potable dans le village d'Al-Arba près d'Hébron (photo BL/ISM)
En vertu de la politique israélienne qui établit différentes zones dans les territoires palestiniens occupées, les Palestiniens sont autorisés à construire sur seulement 13% de Jérusalem Est et 1% de la zone C en Cisjordanie , qui correspondent à des zones déjà très construites. « Les Palestiniens se voient refuser les permis et sont obligés de construire illégalement. Ils souffrent ensuite de l’humiliation de soit voir les autorités israéliennes détruire leurs maisons, soit d’être forcés de détruire eux-même leurs habitations et de régler la facture », a déclaré Gunness. « Les enfants regardent souvent avec leurs parents la démolition de leur maison. Une habitation représente un lieu sûr et confortable pour la majorité des enfants dans le monde. Une maison démolie est un avenir détruit. »
Photo
Les chiffres de l’UNRWA montrent que 304 adultes et enfants ont été déplacés ou affectés par les démolitions en Cisjordanie . « Les chiffres des personnes déplacées et affectées incluent celles qui n’ont pas été nécessairement déplacées par les démolitions, mais qui sont touchées par la destruction de certaines installations vitales, comme les réseaux d’eau », a expliqué Gunness. « Selon le Droit International, Israël doit s’assurer que les personnes sous sa juridiction bénéficient du respect de leurs droits fondamentaux, y compris le droit à la propriété, à l’accès à la santé, à l’éducation, et à l’eau. L’UNRWA appel Israël à respecter ces obligations légales. »
Au même moment, l’UNRWA a annoncé une nouvelle initiative internet pour surveiller les démolitions.
Lisez tous les détails sur les démolitions avec tous les derniers chiffres

Source : unrwa
Traduction : BL pour ISM

Des navires israéliens tirent sur des barques de pêcheurs au large de Rafah

[ 10/06/2011 - 15:24 ]
Rafah – CPI
Les navires de guerre israéliens ont bombardé jeudi soir avec des tirs d’artillerie les barques des pêcheurs qui travaillaient dans la mer au large de Rafah, au sud de la bande de Gaza.
Des sources dans la police maritime ont déclaré au correspondant du CPI que des navires ont ouvert le feu intensivement en direction des barques qu’ils ont pourchassées et forcées à rejoindre le rivage. Aucune victime n’a été signalée parmi les pêcheurs.
Les pêcheurs palestiniens subissent des tirs, poursuites et arrestations fréquemment, et ils sont interdits de pêcher dans les profondeurs de la mer au large de la bande de Gaza.

Le Hamas restera uni et ne cédera pas sur les droits du peuple palestinien, confirme Haniyeh

[ 10/06/2011 - 18:32 ]
Gaza – CPI
Ismaël Haniyeh, premier ministre palestinien, a affirmé que toute négociation n’est possible avec l’occupation israélienne. On n’utilise avec l’occupation que le langage de la résistance, de l’endurance, avec un attachement à l’union. Le Hamas est uni et ne connaît aucun conflit intérieur.
Haniyeh donnait ces propos lors de son discours du vendredi 10 juin 2011, dans la grande mosquéeAl-Omari, à Gaza. Il a souligné qu’il n’y aura aucune concession sur les droits palestiniens, aucune négociation avec l’occupant ; mais il y aura le langage de la résistance, de l’endurance ; il y aura aussi l’union.
Le Hamas, le gouvernement et le Conseil Législatif Palestinien s’attachent à l’union ; en aucun cas ils n’entameront de négociations avec l’occupation, a-t-il souligné. Il a insisté à dire que le mouvement du Hamas est fort comme la montagne.
Haniyeh a nié qu’il y a des conflits, à l’intérieur du mouvement, comme veulent l’insinuer certains médias.
Le premier ministre palestinien a appelé toutes les tranches et toutes les factions du peuple palestinien à s’attacher à la réconciliation et à l’union : « Le gouvernement restera reconnaissant envers le sang des martyrs et le peuple palestinien. Il restera aussi attaché à une seule ligne et il ne laissera tomber les droits et les principes pour lesquels des hommes sont tombés en martyre ».
« Nous continuerons notre chemin, a-t-il enfin ajouté, malgré tous les obstacles, le chemin de Mohammed Chamaa, Ahmed Yassine, Abdou Al-Aziz Ar-Rantissi et tous les grands chefs. »

Appels à interdire à Wolfensohn, un soutien de l’occupation israélienne, d’entrer au Liban

[ 10/06/2011 - 20:12 ]
Beyrouth – CPI
Le mouvement mondial contre la mondialisation et l’hégémonie américano-sioniste, au Liban, a appelé à un rassemblement national devant l’Université américaine, à Beyrouth, le samedi 25 juin. Un rassemblement de refus de toute normalisation avec les occupants israéliens, un rassemblement de refus de l’entrée des Sionistes au Liban.
C’est suite à des nouvelles parlant de l’intention de cette université de recevoir l’ancien directeur de la  banque mondial James Wolfensohn que cet appel a été lancé. Ce Wolfensohn est membre de l’institut israélien de démocratie. Et il a eu le diplôme Truman de l’Entité sioniste.
L’Université Américaine de Beyrouth veut donner un doctorat d’honneur à ce Sioniste qui y donnera un discours, à cette occasion.
Dans le même contexte, dans une pétition, des professeurs et des étudiants de la même université ont appelé leur université à revenir sur sa décision d’accorder ce doctorat à ce soutien d’"Israël". Plus de 90 personnes ont déjà signé cette pétition.
Les signataires de la pétition accusent l’ancien directeur de la banque mondiale d’investir dans une entreprise sioniste qui travaille dans le développement du transport entre les colonies sionistes installées illégitimement en Cisjordanie.

’Israël’ en campagne contre l’adhésion de la Palestine à l’ONU

10-06-2011
Le ministère israélien des Affaires étrangères a lancé une offensive diplomatique contre la démarche des Palestiniens qui veulent demander l'adhésion de leur Etat à l'ONU en septembre, rapporte vendredi le quotidien Haaretz.
Le ministère a formé un "Forum de septembre" et demandé à tous ses ambassadeurs de rendre compte de leurs efforts pour persuader les chancelleries de s'opposer à la campagne onusienne des Palestiniens, affirme le journal, qui cite des documents confidentiels internes des Affaires étrangères.
"Notre but est d'avoir le nombre maximum de pays s'opposant au processus de reconnaissance d'un Etat palestinien par l'ONU", écrit le directeur général du ministère Rafael Barak dans un mémorandum, selon Haaretz.
Ce texte ordonne aux diplomates israéliens à l'étranger de rencontrer "les hommes politiques les plus haut placés" et de faire campagne auprès des associations locales, des médias et de l'opinion publique contre la reconnaissance d'un Etat de Palestine.
La diplomatie israélienne cible notamment l'Union européenne (UE), divisée sur la question.
Le directeur du département Europe de l'Ouest des Affaires étrangères, Naor Gilon, espère "créer un bloc important d'Etats de l'UE qui exprimeront leur opposition le plus tôt possible à la démarche unilatérale palestinienne", selon le journal.
Les dirigeants palestiniens comptent toujours demander l'adhésion de la Palestine sur les lignes de 1967 à l'ONU lors de la session annuelle de l'Assemblée générale, faute de perspective de négociation avec «Israël».
Cette semaine le négociateur Saëb Erakat, a déclaré que les Palestiniens ont dit aux « responsables américains que l'option d'aller au Conseil de sécurité de l'ONU pour demander l'adhésion de l'Etat de Palestine sur les frontières de 1967 était une option sérieuse de la direction palestinienne, qui est déterminée à explorer toutes les options ».
Les dirigeants palestiniens se disent prêts à se retourner vers l'Assemblée générale en cas de veto, attendu, des Etats-Unis au Conseil de sécurité.

Moussa pour la paix israélo-palestinienne mais "pas à n’importe quel prix"

10-06-2011
Le secrétaire général sortant de la Ligue arabe, Amr Moussa, candidat déclaré à la présidentielle égyptienne, a affirmé jeudi sur la chaîne France 24 que s'il était élu il oeuvrerait pour la paix entre « Israël » et les Palestiniens, mais "pas à n'importe quel prix".
"La position de l'Egypte doit redevenir une position d'influence dans la région, et suivre une politique juste consistant à établir la paix, mais pas à n'importe quel prix, pas juste en tournant autour en participant à des réunions etc." a-t-il déclaré.
"Il faut travailler avec diligence et sérieusement pour parvenir à la paix, et c'est ce que je ferai si je suis élu", a-t-il poursuivi dans cet entretien réalisé lors d'une visite à Paris.
Pour Moussa, rebâtir l'Egypte après la chute du président Hosni Moubarak en février dernier "demande la paix et la stabilité autour de nous, et certainement pas des politiques aventureuses".
Il est à noter que Moussa a été ministre des Affaires étrangères de Moubarak de 1991 à 2001, avant d'être nommé à la tête de la Ligue arabe.
Il doit quitter prochainement l'organisation panarabe pour être remplacé par son compatriote Nabil al-Arabi, actuel chef de la diplomatie égyptienne, désigné le mois dernier pour le remplacer.

Besoin urgent de fournitures médicales à Gaza (vidéo)

Gaza - 10 juin 2011
Reportage de Yousef Al-Helou, Press-TV Gaza
Le ministre de la Santé de Gaza a décidé de réduire de 5% les salaires de ses employés pour pouvoir importer des médicaments et des fournitures médicales au milieu de la pire pénurie de médicaments à Gaza des cinq dernières années.
Dans une conférence de presse, le ministre Hamas a déclaré qu'à cause du siège israélien, Gaza souffre d'une grave pénurie de médicaments qui menace les vies de beaucoup de patients dans l'enclave.
Le ministre a également déclaré l'état d'urgence et il a averti que le secteur sanitaire à Gaza s'effondrerait si les médicaments et les fournitures médicales nécessaires n'étaient pas importés.
Les responsables gazaouis accusent l'Autorité palestinienne en Cisjordanie , disant qu'habituellement, elle retarde délibérément l'envoi de la part mensuelle de médicaments dévolue à Gaza.
A cause du siège israélien, les patients de Gaza n'ont pas d'autre solution que d'aller chercher des médicaments en Egypte. Pour ce faire, ils ont besoin d'une autorisation de quitter Gaza. La plupart d'entre eux disent qu'ils ne l'obtiennent qu'avec de long délais.
Selon les responsables de la santé, les services chirurgicaux ont été réduits à une capacité minimale dans tous les hôpitaux en raison de la situation tragique des services médicaux à Gaza.
Source : Press TV
Traduction : MR pour ISM
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Golan occupé : « la récolte de sang » de l’armée israélienne

vendredi 10 juin 2011 - 10h:42
Jillian Kestler-D’Amours
L’armée israélienne a tiré pour tuer...
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Véritables psychopathes et criminels endurcis, encouragés depuis tant d’années par une totale impunité, les soldats israéliens tirent comme dans un champ de foire sur des cibles humaines se trouvant à plus d’une centaine de mètres. Rappelons que le Golan est territoire syrien, sous occupation israélienne depuis 1967...
Des centaines de réfugiés palestiniens et syriens ont manifesté hier à partir du territoire sous contrôle syrien vers le plateau du Golan occupé, à l’occasion de la Journée de la Naksa.
Les réfugiés en Palestine et ailleurs ont marqué ainsi l’occupation israélienne de 1967 de la Cisjordanie, de la bande de Gaza, du Sinaï égyptien et du Golan syrien. Sur la ligne de séparation avec le plateau du Golan occupé, des centaines de manifestants ont été blessés et plus de vingt d’entre eux ont été abattus lorsque des soldats israéliens ont ouvert le feu à balles réelles sur les manifestants désarmés.
Cette marche a été la deuxième à être organisée en moins d’un mois, des centaines de manifestants ayant déjà marché sur la ligne de séparation avec le plateau du Golan lors de la Journée de la Nakba le 15 mai dernier. A cette occasion, de nombreux réfugiés avaient réussi à traverser la barrière sur les hauteurs du Golan, un des réfugiés palestiniens parvenant même à atteindre Jaffa, à la recherche de l’ancienne maison de sa famille.
Salman Fakhreddine est un militant politique et le responsable des relations publiques d’Al-Marsad, le Centre arabe des droits de l’homme dans le Golan (http://wwww.Golan-marsad.org). Originaire de la ville de Majdal Shams sur le plateau du Golan occupé, où il vit toujours aujourd’hui, Fahrideen raconte à The Electronic Intifada ce qu’il a vu hier et il explique que les manifestations populaires sont une véritable menace pour Israël. Il explique aussi quel est le message envoyé par les manifestants aux habitants des hauteurs du Golan qui résistent à l’occupation israélienne.
Jillian Kestler-D’Amours : Parlez-nous de ce qui s’est passé hier près de Majdal Shams.
Salman Fakhreddin : Hier, des centaines de réfugiés en provenance de Syrie - des Palestiniens et des Syriens - ont défilé à proximité de la ligne de démarcation de Majdal Shams, dans un endroit appelé la vallée des larmes. Nous utilisons habituellement ce lieu tous les jours de l’année pour les familles [qui vivent en face de la ligne de démarcation] qui veulent se rencontrer et parler entre elles avec des haut-parleurs.
Hier, c’était une manifestation en mémoire de la guerre de 67 et l’occupation du Golan, de la Cisjordanie,de Gaza et du Sinaï. Lorsque ces gens ont atteint la ligne de séparation, les forces israéliennes étaient bien préparées avec des snipers. Ils étaient déjà là et ils ont commencé des tirs à balles réelles et ils ont tué et blessé des centaines de personnes. Vingt-trois personnes ont été assassinées hier.
Il s’agit d’une véritable récolte de sang de l’armée israélienne. Je pense que d’abord ils ont commencé à tirer pour tuer, puis l’après-midi et au début de la nuit, ils ont commencé à tirer des lacrymogènes et des balles [en acier entouré de] caoutchouc. Cela signifie que l’armée israélienne se tenait hier debout sur sa tête et pensait avec ses pieds. Ils ont traité la question dans le sens tout à fait opposé à la façon humaine. Ils ont décidé de tuer des gens pour leur faire peur, pour qu’ils ne poursuivent pas cette manifestation, car ils ont peur de la délégitimation de l’État d’Israël et de sa politique, aux yeux de la communauté internationale.
D’autre part, la manifestation d’hier et celle du Jour de la Nakba [le 15 mai] avaient pour objectif de développer une culture de la non-violence dans cette région, dans la lutte contre les Israéliens ou dans ce que l’on nomme la résistance populaire. En Israël, ils veulent stopper cela, parce qu’ils ont peur que cela ne soit connue de la communauté internationale et que des Israéliens eux-mêmes se joignent à cette lutte comme à une lutte pacifique contre le colonialisme et l’Apartheid.
Je pense que l’idée était d’arrêter cela et dans ce but, ils ont choisi cette voie : tuer d’abord, puis tirer ensuite sur les manifestants avec des gaz lacrymogènes.
JKD : Israël a affirmé que les manifestants étaient une « menace pour la sécurité » d’Israël, malgré le fait qu’ils étaient non-violents et sans armes. Quelle est la véritable menace, à votre avis, représentée par ces manifestations ?
SF : La vraie menace est [que les manifestations endommagent] la légitimité israélienne aux yeux de la communauté internationale. C’est [pourquoi les manifestants ont choisi une] voie et une lutte non-violente. En Israël, ils ont en permanence peur de cette illégitimité, car toute leur existence est illégale. Ils ont fait de leurs propres mains le nettoyage ethnique en Palestine et au Golan pendant la guerre de 48 et 67. De leurs propres mains, ils ont changé la population qui vivait ici et ils installent partout des colons. De leurs propres mains, ils ont confisqué des terres et ils tentent de rejeter la culture et la présence [arabe] du lieu. Ils ont tout le temps peur.
Ils utilisent l’Apartheid. Ils utilisent le nettoyage ethnique, et ils utilisent la discrimination et l’inégalité à l’intérieur de l’État d’Israël lui-même. En Israël il y a 300 000 Palestiniens déplacés. Ce sont [des citoyens] israéliens. Ils ont des papiers israéliens. Ils sont porteurs de passeports israéliens, mais parce qu’ils sont arabes, ils sont chassés de leurs villages. Ce sont des réfugiés de l’intérieur et jusqu’à présent, Israël n’a pas reconnu sa responsabilité pour les réfugiés ni pour le nettoyage ethnique, ni pour l’Apartheid qui est imposé en Palestine. Ils doivent le reconnaître.
Nous avons vu assez de sang ici. Nous avons payé un prix sanglant élevé ici. Hier [5 Juin], nous avons payé un lourd tribut de sang. C’est une maladie psychologique des Israéliens : faire feu sur les gens [avec des] tireurs d’élite ; ils voient un visage et ils essayent de le tuer parce qu’il est à 100 mètres de la clôture. Et ce n’est pas leur terre. Le Golan est un territoire syrien.
JKD : Oui, les rapports de nombreuses agences de presse disent que la fusillade a eu lieu sur « la frontière » entre Israël et la Syrie, mais le plateau du Golan est syrien, et non pas territoire israélien.
SF : Bien sûr. Je n’ai pas dit cela. Le droit international affirme que le Golan est un territoire syrien. Les Israéliens ont tiré sur les gens depuis un territoire syrien et ils les ont tués. Toute la guerre, tous les meurtres d’hier ont lieu dans la zone d’opération des Nations Unies.
JKD : Que ressentaient les habitants de Majdal Shams quand ils ont assisté à la manifestation et à la violence qui a suivi ?
SF : Nous avions prévu deux bus hier. Nous avions préparé un hôpital de campagne pour soigner les personnes blessées au cas où ce soit nécessaire. À la fin de la journée, nous avons reçu beaucoup de tirs de gaz lacrymogènes, et plusieurs personnes ont été blessées et traitées par nos équipes sur le Golan occupé. Il était triste de voir les autres se faire tuer devant nous alors que nous ne pouvions en rien les aider, à l’exception d’un soutien politique. Nous nous sommes sentis terriblement déprimés. C’était très triste à voir.
Les gens ici sont des Syriens, et ils veulent être de retour en Syrie. Ou plutôt, ils veulent que la Syrie soit de retour sur le Golan. Et c’est hors de tout débat, parce que ce territoire est syrien. [Il doit être rendu] d’une manière pacifique, et non par la guerre.
JKD : Pouvez-vous parler de la vie quotidienne sur les hauteurs du Golan et à quels défis font face ses habitants ?
SF : Les Israéliens ont occupé le Golan en 1967. Ils ont forcé les gens à quitter leurs foyers. Les Syriens du Golan représentent 500 000 réfugiés aujourd’hui. Les Israéliens ont imposé la présence de 18 000 colons qui monopolisent les ressources du Golan - les ressources du Golan, le paysage du Golan, l’atmosphère du Golan - ce qui est contre le droit international et contre le droit international humanitaire.
Les Israéliens divisent les ressources d’ici dans une proportion de un pour dix. Je suis une personne native du Golan, je suis né ici et c’est ma terre. Mais je ne bénéficie que de dix pour cent de ce que nous avons sur le Golan, qu’il s’agisse de l’eau, de la terre, du paysage, du système de santé, de l’éducation. Et 90 pour cent sont attribués aux colons sur le Golan.
C’est ce que je qualifie à la fois d’Apartheid et de colonialisme. Le colonialisme, le nettoyage ethnique et l’Apartheid en un seul lieu...
JKD : Quel impact pensez-vous que les manifestations du Jour de la Naksa et du Jour de la Nakba auront sur les habitants du Golan et d’ailleurs qui se battent pour leurs droits sous l’occupation israélienne ?
SF : Nous avons tenté depuis plusieurs années, avec les idées du Dr Martin Luther King, de développer une culture de la non-violence, de développer ici même une lutte populaire contre le colonialisme israélien. C’est la façon d’inviter les autres à nous rejoindre, pour manifester contre les Israéliens devant leurs ambassades, dans leurs entreprises. Dans de nombreux cas, nous pouvons inviter les autres à cesser d’investir en Israël ou à cesser de réaliser des investissements profitant aux colonies israéliennes en Cisjordanie et sur le Golan.
C’est la seule façon de développer une lutte internationale de manière pacifique. C’est notre devoir en tant qu’êtres humains et c’est le devoir des autres peuples libres dans le monde. Pour se sentir libre, il faut aider les autres à être libres.
* Jillian Kestler-d’Amours est originaire de Montréal, journaliste et cinéaste documentaliste. Elle réside à Jérusalem-Est. Son site : http://jilldamours.wordpress.com/
6 juin 2011 - The Electronic Intifada - Vous pouvez consulter cet article à :
http://electronicintifada.net/conte...
Traduction : Nazem
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Encore un député palestinien arrêté par l’armée israélienne en Palestine occupée

publié le vendredi 10 juin 2011
AFP

 
Les autorités israéliennes d’occupation kidnappent et arrêtent à tout va - compris des élus du peuple ("immunité des parlementaires", connaissent pas !) et font des descentes de nuit sur les villages palestiniens [1].*
L’armée israélienne a arrêté mardi un député du mouvement islamiste palestinien Hamas près de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie, a-t-on appris de sources concordantes.
Le député, Ahmad al-Hajj Ali, a été arrêté à son domicile dans un camp de réfugiés près de Naplouse, ont indiqué des sources des services de sécurité palestiniens.
Interrogée, l’armée israélienne a confirmé cette arrestation, ainsi que celle de 12 autres Palestiniens en Cisjordanie, sans en préciser les motifs [2].
La semaine dernière, l’armée israélienne avait arrêté deux autres parlementaires du Hamas en Cisjordanie, à Tulkarem (nord) et à un barrage militaire près de Ramallah (centre).
Au total, 12 députés du Hamas, vainqueur des dernières élections palestiniennes en janvier 2006, ont été arrêtés par l’armée israélienne en Cisjordanie depuis octobre, outre un ex-ministre en janvier. Cinq l’ont été depuis un accord de réconciliation le 27 avril au Caire entre le Hamas et le Fatah, parti du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.
Presque tous faisaient partie des 64 parlementaires et membres du gouvernement Hamas arrêtés par Israël après la capture du soldat israélien Gilad Shalit en juin 2006 en bordure de la bande de Gaza.
[2] ainsi Hussam Khader, parlementaire de Naplouse qui a déjà passé de longues années dans les prisons israéliennes, a été arrêté chez lui de nuit le 2 juin. Voir Maan news : Israël prolonge la détention du député du Fatah
relayé par Cyberpress
*titre modifié, notes et intro : CL, Afps

Mission du 8 juillet en Palestine : les Belges arrivent !

vendredi 10 juin 2011
CAPJPO-EuroPalestine

Liberté d’expression en Israël ? Voir cette vidéo

vendredi 10 juin 2011 
Pendant les manifestations racistes et illégales des colons juifs à Jérusalem Est, revendiquant le droit d’en chasser tous les Palestiniens, un jeune juif américain exprime son désaccord avec la politique israélienne et celle des Etats-Unis. Voir comment il se fait alors brutaliser et embarquer par la police israélienne. Quand on sait que BHL écrit que le boycott d’Israël est "une saloperie" parce qu’Israël est "le seul pays du Moyen-orient où juifs et arabes jouissent de la liberté d’expression", on se demande qui donne dans la "saloperie".
CAPJPO-EuroPalestine
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Décès du Shaykh combattant, Mohamed Shoumaa, l’un des fondateurs du Hamas

[ 10/06/2011 - 11:32 ]
Gaza – CPI
Vendredi 10 juin est décédé le chef fondateur et le président du Conseil de la Shoura (consultation) du mouvement du Hamas en Palestine, le Shaykh combattant, le professeur éducateur Mohamed Hassan Shoumaa, à l’âge de 76 ans. Il rend l’âme après un long chemin de combat avec le Shaykh Ahmad Yassin, passé dans la prédication, l’éducation et le Jihad. Il a connu les arrestations et la torture, et est décédé trois jours après avoir subi un accident vasculaire cérébral.
Adham Abou Salmia, porte-parole des services d’urgences et de secours dans la bande de Gaza, a confirmé à notre correspondant que le Shaykh est décédé à l’hôpital Shifa dans lequel il a été transféré après son AVC mercredi dernier.
Shoumaa, qui était dans sa huitième décennie, était l’un des dirigeants des Frères musulmans, l’un des fondateurs du mouvement du Hamas et l’un de ceux qui l’ont poussé à son summum. Il a subi de nombreuses arrestations et il présidait le Conseil d’administration des écoles exemplaires de Dar al-Arqam.
Les funérailles solennelles du Shaykh Shoumaa sont prévues cet après midi dans la bande de Gaza, à partir de la Grande Mosquée Omari, avec une importante participation des dirigeants, responsables et amis du shaykh.

Un gardien de prison sioniste prend un détenu en photo pendant une fouille à nu

[ 10/06/2011 - 11:05 ] 
Ramallah – CPI
Le Club des prisonniers a affirmé que l’un des gardiens de la prison sioniste de Megiddo a pris des photos avec son téléphone portable d’un détenu après avoir été forcé de se déshabiller et se mettre nu pour être fouillé. Au même moment, les détenus de la prison de Ramon ont annoncé une grève de la faim vendredi et samedi prochains, pour protester contre la politique des « fouilles à nu ».
Le Club a déclaré dans un communiqué dont le CPI a obtenu une copie que son avocat, qui a visité la prison de Shata, a été informé de certains prisonniers que le 16 à l’aube du mois dernier, l’administration pénitentiaire de Megiddo a prévenu quatre détenus de leur transfert dans la prison de Shata de manière soudaine. Elle a ensuite fait fermer le département n°6, et a interdit le porte-parole du département et les autres de sortir en promenade.
Il a ajouté que suite à cela, un important différend est survenu entre les prisonniers devant être transférés et l’administration pénitentiaire. Lorsque la dispute s’est amplifiée, l’administration a procédé à la fouille à nu de l’un des détenus, et l’un des gardiens présents et appelé Doubi s’est mis à prendre des photos avec son téléphone mobile du prisonnier dévêtu qui, lorsqu’il a voulu protester contre cet acte, a été placé en isolement. Il a ensuite mené une grève de la faim pendant trois jours, sachant qu’il a été transféré à la prison de Shata avec les trois autres détenus.
Le Club a affirmé que ces abus comprenant les fouilles à nu et les photos, doivent être dénoncés afin de trouver une solution rapide permettant aux prisonniers de retrouver leurs droits justes et faire cesser les abus. Il souligne que les autorités de l’occupation pratiquent tous ces crimes face au silence du monde qui se prétend démocratique.
Dans u contexte similaire, les détenus de la prison sioniste de Ramon ont décidé de commencer une grève de la faim vendredi 11 juin, pour protester contre les fouilles à nu imposées par l’administration pénitentiaire.
Des sources dans la prison de Ramon ont déclaré que l’administration de la prison a délibérément provoqué les prisonniers en les fouillant à nu, ce qui a poussé les détenus a refuser cette mesure, considérée comme une insulte et humiliation.
Les sources ont rapporté que cette même administration a puni les détenus pour avoir refusé la fouille humiliante en les jetant en cellules d’isolement, et a procédé au transfert entre les prisonniers des différents départements de la prison.

L’occupation enlève l’ancien ministre des détenus, Wasfi Qabha à Jénine

[ 10/06/2011 - 10:03 ]
Jénine – CPI
Les forces d’occupation sionistes ont enlevé vendredi à l’aube l’ancien ministre des détenus, Wasfi Qabha, à son domicile situé dans la ville de Jénine, au nord de la Cisjordanie.
Oum Oussama, l’épouse du ministre Qabha, a déclaré au correspondant du CPI que plusieurs patrouilles de l’armée sioniste ont encerclé l’immeuble dans leuel ils vivent à l’ouest de la ville de Jénine, et ont pris d’assaut leur appartement. Elle a ajouté que « l’un des officiers a informé son époux de l’existence d’un mandat d’arrêt contre lui, puis ils l’ont mis dans une des patrouilles, après avoir pris ses médicaments car il souffre de plusieurs maladies dont l’hypertension et le diabète ».
Oum Oussama a souligné que son époux âgé de 50 ans, a été arrêté plus d’une dizaine de fois dans les prisons de l’occupation où il a purgé près d’une douzaine d’années. Il a été libéré après une dernière arrestation en avril 2010, où il avait été placé en détention administrative pendant trois ans.
Les forces de l’occupation livrent une série d’arrestation en Cisjordanie contre les dirigeants des factions palestiniennes, en particulier celle du Hamas. Cette campagne a ciblé de nombreux députés, universitaires et politiciens affiliés au mouvement, ce que les observateurs attribuent à une tentative sioniste d’influer et entraver la réconciliation.

Kidnappé en Ukraine par le Mossad, puis torturé dans les prisons israéliennes

vendredi 10 juin 2011 - 06h:15
Al Qassam Website
(JPG)
Dirar Abu Sissi, directeur de la centrale électrique de Gaza
Dirar Abou Sissi, âgé de 49 ans, le directeur de la centrale électrique de la bande de Gaza qui a été enlevé par des agents du Mossad israélien en Ukraine plus tôt cette année, a demandé à sortir de l’isolement et à avoir accès à des soins médicaux.
Abou Sissi a été incarcéré à la prison de Beer Sheva Eshel après sa mystérieuse disparition.
Il a déclaré à l’avocat envoyé par le ministère des affaires des prisonniers du gouvernement de Gaza lors d’une visite, qu’il avait été sauvagement torturé et maltraité par les enquêteurs à Petah Tikva et Ashkelon et que ceux-ci avaient également menacé d’assassiner sa femme et sa famille.
Cherchant à obtenir une résidence dans le pays natal de sa femme, en Ukraine, Abou Sissi a été enlevé par des hommes portant des vêtements civils et militaires alors qu’il était à bord d’un train dans la capitale, et ils l’ont informé qu’il était kidnappé par le Mossad israélien.
Il a racconté qu’il avait été détenu pendant six heures, puis transféré en Israël où il a été soumis pendant vingt jours à des interrogatoires. Puis il a été emmené à la prison d’Ashkelon où il a été immobilisé [il a vécu attaché], torturé et soumis à la privation de sommeil.
Abou Sissi rejette les charges retenues contre lui comme illégitimes.
En outre, cet habitant de Gaza a développé des symptômes de mauvais fonctionnement du cœur, de la vessie et des reins ainsi que de l’estomac. Sa pression artérielle est basse et il souffre d’une douleur chronique dans l’œil gauche.
Il reste aujourd’hui soumis à l’isolement complet dans la prison d’Eshel.
7 juin 2011 - Al Qassam Website - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.qassam.ps/news-4599-Abdu...
Traduction : Info-Palestine.net
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Le Hamas déclare ne pas accepter Fayyad comme Premier ministre

2011-06-10
Le mouvment islamique Hamas, qui contrôle Gaza, a indiqué jeudi qu'il ne peut pas accepter Salam Fayyad, le Premier ministre soutenu par l'Occident, pour diriger le prochain gouvernement d'union palestinien.
Désigner Fayyad pour le nouveau gouvernement "est inacceptable et cela ne peut théoriquement ou concrètement conduire à la réconciliation," a indiqué Moussa Abou Marzouk, chef adjoint du bureau politique du Hamas.
M. Abou Marzouk a indiqué que le gouvernement d'union devrait remplacer ceux du Hamas à Gaza et celui de Fayyad en Cisjordanie. Nous ne pouvons pas discuter de la dissolution du gouvernement d'Haniyeh tout en maintenant Fayyad comme un Premier ministre," a- t-il ajouté, faisant référence au Premier ministre du Hamas, Ismaël Haniyeh. C'est la première fois que le Hamas annonce ouvertement son rejet de Fayyad à la tête du gouvernement. M.Abbas souhaite que Fayyad soit le Premier ministre du futur gouvernement en raison de son acceptation par l'Occident pour éviter l'isolement international du gouvernement.
Entre temps, le Fatah, parti du président Mahmoud Abbas et principal rival du Hamas, a condamné les tentatives du mouvement islamiste d'imposer ses positions avant la réunion de la semaine prochaine au Caire pour discuter de la formation du gouvernement.
Un dirigeant du Fatah a critiqué les déclarations d'Abou Marzouk, ajoutant qu'il ne devrait pas parler de cette façon dans les médias. "Les positions auraient dû être mieux annoncées sur la table de dialogue, pas par les médias", a déclaré Hussein al- Sheikh du Fatah.
M. Abbas a désigné Fayyad, l'économiste soutenu par l'Occident, pour diriger le gouvernement en Cisjordanie après que le Hamas a évincé les forces pro-Abbas et s'est emparé de Gaza en 2007. Le Hamas a été au pouvoir à Gaza depuis lors avec sa propre administration.
Mardi, les représentants du Hamas et du Fatah discuteront de la formation d'un gouvernement technocratique, conformément à l'accord négocié par l'Egypte et qui a été signé au début du mois dernier. L'accord devrait mettre fin à la division politique entre Gaza et la Cisjordanie.
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Des ONG dénoncent des difficultés d’acheminement des aides d’urgence

9 Juin 2011
Visas non-renouvelés, autorisations refusées, colis d’urgence bloqués, les ONG œuvrant dans les territoires palestiniens dénoncent, dans un rapport, les difficultés quotidiennes qu’elles rencontrent pour acheminer l’aide d’urgence auprès des populations palestiniennes sous embargo ou enclavées.
Des palestiniens au poste de frontière de Bethléem
Des palestiniens au poste de frontière de Bethléem 
Un nouveau rapport de l’AIDA (Association des Agences Internationales de développement) accuse les restrictions administratives israéliennes et, dans une moindre mesure, l’Autorité Palestinienne et le Hamas, d’entraver l’acheminement de l’aide d’urgence auprès des populations en difficultés.
Selon les estimations de l’AIDA, ces restrictions coûteraient 4,5 millions de dollars par an aux ONG et donc à leurs contributeurs. « De l'argent perdu pour les populations en difficultés », explique le président du Secours Islamique de France, Rachid Lahlou.
La lourdeur administrative dans la ligne de mire
L’AIDA, une coalition formée de 80 agences internationales d’aide et de développement, pointe l’opacité de l’administration israélienne comme la principale difficulté. Le rapport dénonce le système d’obtention des visas et permis nécessaires pour circuler entre l’Est de Jérusalem, la bande de Gaza et la Cisjordanie. Ces procédures manquent de transparence et peuvent prendre du temps.
Ainsi, beaucoup de demandes émanant des personnels de ces associations, sont rejetées pour des motifs rarement communiqués. Les associations n’ont ainsi même pas la possibilité de s’informer et de remédier aux motifs de rejet. A titre d’exemple, au mois de janvier dernier, 25 permis ont été délivrés aux ONG alors qu’il y avait encore à la fin du mois 36 demandes en attente, comme l’explique le rapport de l’AIDA.
« Cette situation gêne le fonctionnement de nos ONG, poursuit Rachid Lahlou, les réunions de coordination ont lieu à Jérusalem, il est très fréquent que notre personnel palestinien n’est pas les autorisations nécessaires pour s’y rendre. Cela nous handicape lourdement dans notre travail. »
Au final, cette situation alourdit le coût des missions des ONG. Le temps de transport est plus long et il y a des frais de logement en plus pour les personnes coincées à une frontière. De plus, « les restrictions à l’entrée de la bande de Gaza sur les marchandises nous oblige à acheter le matériel à Gaza où tout est beaucoup plus cher », continue le président du SIF.
L’AIDA appelle « la communauté internationale à exiger d’Israël que soit levés les obstacles qui empêchent la libre circulation des biens et des travailleurs humanitaires ». Une position soutenue par Rachid Lahlou. « Nous menons un travail auprès des populations en toute indépendance et sans étiquette politique, précise-t-il, nous demandons simplement un assouplissement des restrictions pour pouvoir mener à bien nos missions. » 
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L'Autorité palestinienne dénonce la construction d'un musée israélien sur un cimetière à Al-Qods

9 Juin 2011
L'Autorité palestinienne a dénoncé jeudi la construction d'un musée israélien à l'intérieur du cimetière de "Maamane Allah" dans la ville sainte d'Al-Qods.
"Les autorités d'occupation israéliennes ont progressivement pris ces décisions depuis quatre mois pour judaïser le cimetière historique de Maamane Allah" d'une superficie de 205 hectares, actuellement réduite par Israël à 15 hectares seulement", a dénoncé le gouverneur d'Al-Qods au sein de l'Autorité palestinienne, Adnane El-Hacini.
Ces mesures israéliennes "visent à judaïser la ville sainte d'Al-Qods et à effacer l'identité des Palestiniens et les vestiges religieux arabo-musulmans dans les territoires palestiniens occupés", a-t-il condamné.
Le même responsable a fait savoir que l'Autorité palestinienne cherche à presser Israël d'arrêter ses activités de colonisation et de judaïsation à Al-Qods, par le biais de contacts avec les déférentes parties notamment l'Union européenne (UE).
Selon les médias, une commission israélienne à Al-Qods a approuvé lundi dernier la construction d'un musée sur des tombes de musulmans dans le cimetière de Amane Allah dans la ville.
"Cet acte israélien visant un cimetière (maamane Allah) qui contient des restes d'os de dizaines de milliers de musulmans, est une lâche violation des droits de l'homme et contre le patrimoine historique et civilisationnel de la ville sainte d'El-Qods", a dénoncé pour sa part cheikh Youssef Adaisse, président du Conseil suprême de la justice islamique dans les territoires palestiniens.
Le cimetière de "Mamane Allah" est situé dans l'ouest de la ville d'Al-Qods et à deux kilomètre de Bab El-Khalil. 

Israël, le pluriel d'une œuvre cruelle

09/06/2011
«Lorsque la vérité est remplacée par le silence, le silence devient un mensonge ».Yevgeny Yevtushenko
13 mai, l'émissaire américain George Mitchell au Proche-Orient jette l'éponge après deux ans d'échec sur les négociations de paix. Le 15 mai, au 63e anniversaire de la sinistre Nakba marquant l'établissement de l'Etat hébreu, en 1948, au moins 10 personnes ont été tuées et 112 autres blessées, près du terminal d'Erez, à la frontière nord avec l'Etat hébreu. Encore un énième carnage commis par la machine meurtrière israélienne. Le deuxième pays intouchable - après les Etats-Unis- sur le non respect du Droit International continue son aventure meurtrière.
Combien de tonnes de bombes larguées sur les villes et les sites des territoires occupés, combien de maisons détruites, combien de terres agricoles expropriées et plantes extirpées à la racine pour empêcher les agriculteurs palestiniens d'en tirer profit et récolter leur production. Combien d'âmes ont été exterminées par la machine militaire de l'occupation, combien de points de contrôles et de barrages routiers qui étranglent la vie des Palestiniens sans parler de l'eau qu'Israël pille aux Palestiniens. A combien de négociateurs de paix arrivera t-on pour pouvoir arrêter le cauchemar de ce peuple digne. Pour chaque Israélien perdu, Israël a tué 3,4 Palestiniens, dont la majorité était des spectateurs innocents; la proportion entre les enfants Palestiniens et les enfants Israéliens tués est encore plus élevée (5,7 pour 1).
Après avoir nié pendant des mois avoir utilisé des munitions au phosphore blanc lors de son offensive sur Ghaza, les autorités israéliennes martelaient dans un document exhaustif sur l'opération «Plomb durci» que cette utilisation a été en tout point conforme au droit international en la matière. Pour Israël, l'agent chimique n'a été utilisé que pour former des écrans de fumées pour protéger l'avancée de ses soldats, Qu'Israël le reconnaisse ou non importe peu, ce qui est ignoble c'est que tout le monde le savait mais ne disait rien. Aujourd'hui tout le monde sait qu'Israël le reconnaisse mais personne ne s'indigne. Cela à un nom « complicité ». Quelle a été la sanction : une sorte de tape sur les mains et une phrase du genre ce n'est pas bien ce que vous avez fait, attention il ne faut pas recommencer. Le monde est spectateur d'un holocauste commis par Israël depuis 1948. Les israéliens savent que l'ignoble «Plan D» a conduit au dépeuplement meurtrier de 369 villes et villages palestiniens par la Haganah (l'armée juive») et que d'un massacre à l'autre, les endroits comme Deir Yassin, al-Dawayima, Eilaboun, Jish, Ramle and Lydda sont aujourd'hui synonymes d'»épuration ethnique» dans les archives officielles. Quand David Ben Gourion, le premier Premier ministre d'Israël, est arrivé sur le lieu du carnage, un général, Yigal Allon, lui a demandé : «Que faisons-nous des vivants ?», Ben Gourion, selon l'historien israélien, Benny Morris, a répondu d'un geste brusque et expéditif de la main : «Expulsez-les !». L'ordre d'expulser toute une population «sans considération de l'âge», avait été signé par Isaac Rabin, futur premier ministre salué par le monde entier comme «artisan de la paix» grâce à la plus efficace des propagandes. Il est également intéressant de garder à l'esprit que les Sionistes utilisaient des bombes terroristes pour faire partir les Anglais de la Palestine, et que Yitzhak Shamir, au début, terroriste et ensuite Premier Ministre, avait avoué que ‘ni l'éthique juive ni la tradition juive ne peut éliminer le terrorisme comme moyens de combat. Les Israéliens ont le droit de tuer et d'enlever autant de Palestiniens qu'ils le souhaitent. Il n'y a aucune limite et ils n'ont besoin de n'apporter aucune preuve de la culpabilité des personnes enlevées. Il suffit juste de dire le mot magique cher à Yitzhak Shamir «terroriste».
A Ghaza, la privation forcée de nourriture, le déni d'une aide humanitaire, le piratage des ressources naturelles vitales comme le carburant et l'eau, le déni de médicaments et de traitement médical, la destruction systématique d'infrastructures et l'assassinat et la mutilation de populations civiles, parmi lesquelles 50% sont des enfants, correspondent aux normes internationales de la définition d'un génocide. Richard Falk, le rapporteur de l'ONU sur les droits de l'Homme dans les Territoires Occupés et professeur de droit international à l'université de Princeton a déclaré «Est-ce une exagération irresponsable que de comparer le traitement infligé aux Palestiniens avec les chefs d'accusation qui avaient été réunis pour dénoncer les atrocités commises par les nazis ? Je ne le pense pas.» Alors que l'inverse est la vérité. Israël est souvent dépeint dans la presse occidentale et pro- israélienne comme David confronté à Goliath. On diabolise les palestiniens pour faire passer Israël pour une victime innocente. L'extrême et scandaleuse modération de la presse occidentale devant la gravité des crimes israéliens laisse le commun des mortels pantois devant ce flagrant parti pris. Les journalistes à qui revient familièrement la couverture médiatique des agressions incessantes de l'aviation israélienne contre les localités palestiniennes, précisent systématiquement quant à ces attaques aériennes qu'il s'agit d'un «raid israélien» Jusqu'à preuve du contraire, les palestiniens n'ont jamais rien fait voler, alors qu'on leur a tout volé…terre et dignité ! Des sommités journalistiques tels que Pilger John, Johann Hari et tant d'autres, de par leur probité journalistique essaient de démystifié cette peur qui tétanisent les médias occidentaux. Ces derniers versent incroyablement dans une description extrêmement déroutante des événements. Interprétations qui se puisent dans une neutralité accablante et où les images des atrocités sont soigneusement dévoyées. On vide l'événement à coups de commentaires détournés, de gymnastique mensongère qui voile l'intrusion de réalités qui dérangent. Une ligne éditoriale soumise à un ordre rangé du coté des bourreaux de Ghaza. Les quotidiens occidentaux ne sont pas à la traîne avec leur fougue dégoulinante pare-feu du bon droit de riposte à qui en insuffle pour faire bon droit : la potion- miracle « guerre contre le terrorisme» Et pour lustrer en blanc le sang des victimes civils. On escamote l'emprisonnement des milliers de palestiniens et en même temps on s'asservit devant ses commanditaires en intronisant à la une dans ses colonnes l'emprisonnement du soldat Shalit. Gare aux réactions qui galvaudent un autre ton ce sera de l'antisémitisme. D'après ces quotidiens, Israël a le droit de tuer des bébés et des femmes. Cela s'appelle de la légitime défense.      Quand cela leur parait un peu trop, on l'appelle à un peu de retenue Cela s'appelle la réaction de la communauté internationale. Les Palestiniens ou Libanais n'ont pas le droit de tuer des civils de l'autre camp. Cela s'appelle du terrorisme. Le lexique est bien choisi, on ne doit pas froisser le bourreau. On est en plein dans sa logique de légitimité, il faut garder la ligne. Mais comment on en est on arrivé à une attitude aussi déshonorante de forfaiture morale de la part de ces médias et de leurs lecteurs. Le même son de cloche ne déroge plus à la règle il est parasité par ses abominables exterminations. L'insoutenable sape leurs derniers boniments saupoudrés de légitimité et de copinage tel que « Tsahal ». Piégés ainsi par une inféodation à une idéologie sioniste. Israël, ce pays est considéré par ces médias comme la seule démocratie humaine du Moyen-Orient. Et quiconque ose dire le contraire est un infâme antisémite. Pourquoi prend t-on des gants avec Israël quand il ne s'agit de fait que de forcer un état voyou à appliquer le droit international. Ces medias se gargarisent à longueur d'année d'être les seuls civilisés de la planète, qui ne perdent pas une occasion de dénoncer la barbarie de certains régimes ou le manque de démocratie d'autres, ne font rien ? En réalité, ce qui est encore plus triste … c'est qu'ils font quelque chose : ils brassent de l'air pour laisser le temps à Israël de finir sa besogne. Les victimes palestiniennes ont été tuées deux fois : par l'armée israélienne et par les médias occidentaux. Réconfortons-nous de ces voix journalistiques qui constituent de vrais remparts à la besogne d'extermination de la machine meurtrière sioniste. De ces exemples de courage qui ont défié le blocus de Gaza et qui sont morts assassinés par la machine meurtrière sioniste. Ils ont choisi de marquer l'histoire de leur empreinte celles des Grands. Leur conviction : ce n'était pas Ghaza qu'il fallait bloquer, c'est Israël qu'il fallait condamner. Quant aux journalistes déplumés, apologistes des génocidaires, l'Histoire les a déjà relégués dans ses poubelles.
DERNIER MASSACRE EN DATE  DES CRIMINELS ISRAELIENS , ET PASSE SOUS SILENCE . AU MOINS 24 CIVILS SYRIENS TUES ET DES DIZAINES DE BLESSES SUR LE GOLAN SYRIEN
* Universitaire
Nous ne serons pas vaincus Dans la nuit, sans la lutte Vous pouvez brûler nos mosquées, nos maisons et nos écoles Mais notre âme ne mourra jamais Nous ne serons pas vaincus A Gaza cette nuit [1]
[1] Paroles de la chanson de Michael Heart «We will not go down» 

Le martyr Izzat Meswadi voulait retourner à al-Qods

Jeudi 9 juin 2011
Izzat Meswadi est tombé martyr, le dimanche 5 juin 2011, dans le Golan. Il fait partie des 24 martyrs tombés ce jour-là, tous des réfugiés palestiniens en Syrie, assassinés par la machine de guerre sioniste, prise de panique à l’idée de voir les réfugiés accomplir leur vœu, leur retour en Palestine.
L’armée des colons a tiré sur des jeunes Palestiniens, désarmés, qui ne voulaient que réaliser ce que l’ONU avait légitimé, en 1947, le retour des réfugiés à leur patrie, leurs terres, et la récupération de leurs biens en Palestine.
Le martyr Izzat Meswadi avait également participé à la marche du retour, à partir du Golan, le 15 mai dernier, voulant transformer la commémoration de la Nakba en journée du retour. Avec son ami, Hassan Hejazi, ils étaient parvenus à franchir Majdal Shams, la ville syrienne occupée, et s’étaient dirigés vers la Palestine occupée. Alors que Hassan Hijazi trouvait sa voie pour aller à Yafa, le martyr Izzat Meswadi, se faisant passer pour un journaliste, avait pris le chemin de sa ville natale, al-Qods. Arrêté par une patrouille sioniste, il est emprisonné.
Il avait raconté à la presse son arrestation puis son incarcération et les menaces proférées par les instructeurs sionistes :
« J’avais l’intention d’arriver à al-Qods et de prier dans la mosquée al-Aqsa, d’appeler les médias pour leur rappeler nos droits consistant à retourner à notre terre. Ce que j’ai vécu, alors que je me trouvais en Palestine, m’a confirmé que la Palestine est plus proche de nous que ce que nous pouvions croire, et que l’ennemi dont on nous faisait peur tout au long de 63 ans, est lâche et ne peut affronter notre détermination. »
Il a ajouté : « Les soldats de l’occupation m’ont fait subir un interrogatoire et la torture physique et morale, dès l’instant de mon arrestation, avant mon arrivée à al-Qods. » Il a raconté avoir été emmené dans une voiture, menottes aux mains et les yeux bandés, probablement en direction des terres syriennes occupées. « Nous sommes arrivés vers 13 h. Ils m’ont gardé ainsi jusqu’à 17 heures, pour nous dire : le gouvernement syrien refuse de vous accueillir. Nous allons parler avec les Libanais et les Jordaniens, voir s’ils veulent de vous. Peu après, ils nous disent que personne ne veut de vous. Nous allons vous balancer sur un champ de tir ! » Izzat est ensuite relâché, et sommé de se rendre à pied vers un village syrien, en traversant un champ de mines. Il arrivera à Damas, sain et sauf.
Les sionistes déportent les Maqdisis
Le martyr Izzat Meswadi n’est pas le seul à avoir été déporté par les sionistes, qui ont occupé la ville d’al-Qods, sa partie occidentale en 1948 et sa partie orientale, avec la mosquée al-Aqsa et la vieille ville, en juin 1967. Plus de 13.000 Maqdisis ont été déportés depuis juin 1967, leur carte de résidence ayant été retirée par les sionistes. Comme tant d’étudiants palestiniens, il était juste parti pour poursuivre ses études et n’a plus eu le droit de retourner chez lui. C’est le processus de nettoyage ethnique et religieux que pratique l’entité coloniale sioniste dans la partie orientale d’al-Qods qui se poursuit jusqu’à présent, alors qu’il a été presque achevé dans la partie occidentale, entre 1948 et 1952.
Non seulement le massacre des réfugiés palestiniens n’a pas été dénoncé par la « communauté internationale », mais celle-ci s’est sentie épouvantée par l’audace de ces jeunes réfugiés qui ont décidé de prendre le chemin du retour. Ni l’ONU, ni les Etats occidentaux qui dirigent l’ONU, n’ont eu un mot de sympathie ou de réconfort pour les familles des victimes palestiniennes. Les médias occidentaux ont vite fait de dénoncer la Syrie, accusée de vouloir détourner l’attention de sa situation interne, comme si les réfugiés palestiniens n’existaient pas par eux-mêmes, comme si les réfugiés palestiniens ne pouvaient faire parler d’eux que lorsqu’ils quémandent leur droit, lorsqu’ils acceptent les programmes des ONG-s dans les camps, ces ONG-s qui cherchent à les détourner de leur droit au retour et de la liaison avec leur patrie occupée.
Le mouvement lancé le 15 mai en direction de la Palestine se poursuivra, à partir des frontières limitrophes. C’est ce qu’ont déclaré les formations palestiniennes présentes dans les camps palestiniens, au Liban, en Syrie et en Jordanie. Rendant hommage aux martyrs du retour, hajj Abu ‘Imad Rifa’î, représentant du mouvement du Jihad islamique au Liban a déclaré le mercredi 8 juin : « le sang qui a coulé à Maroun El Ras et dans le Golan syrien occupé annonce une nouvelle étape, en ce qui concerne le droit du retour des réfugiés palestiniens à leurs terres, et le refus de toutes les tentatives qui visent cette question, que ce soit par l’installation définitive dans les pays d’accueil ou l’expulsion. »
Hommage aux martyrs du retour !
Hommage à tous les martyrs palestiniens et arabes tombés pour que vive la Palestine !
Fadwa Nassar
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Les «marches du retour», scénario catastrophe pour Israël

10 juin 2011
Le gouvernement israélien doit faire face à une nouvelle forme de protestation, versant palestinien du printemps arabe. Sur le modèle des flotilles de l'an dernier, des Palestiniens non-armés forcent désormais les frontières terrestres.
- Les forces de sécurité israéliennes, dans le village druze de Majdal Shams, sur le plateau du Golan, font face aux manifestants palestiniens qui se trouvent sur la frontière israélo-syrienne, le 5 juin 2011. REUTERS/Nir Elias -
Deux tentatives d’infiltration de réfugiés palestiniens, le 15 mai puis le 5 juin sur le plateau du Golan ont fait plusieurs dizaines de morts à la frontière entre Israël et la Syrie. Comment Israël va-t-il répondre à ce versant palestinien du printemps arabe?
Il y a un an, le 31 mai 2010, l’armée israélienne arraisonnait dans le drame l’un des navires de la «flottille de la liberté» en route pour forcer le blocus maritime de la bande de Gaza.
Depuis le 15 mai dernier, l’Etat hébreu voit sa frontière nord être le théâtre de «marches du retour» de la part de réfugiés palestiniens installés en Syrie. Ces deux épisodes, l’un sur mer, l’autre sur terre, présentent de nombreuses similitudes: des manifestants non-armés qui choisissent la pression du mouvement et du nombre pour forcer un blocus ou une frontière, une armée en position délicate et un lourd bilan humain (une dizaine voir une vingtaine de morts dans le Golan depuis le 15 mai).
Portées par le vent des révoltes arabes, ces marches palestiniennes inédites risquent de rebattre profondément les cartes de la défense israélienne.
Golan: nouvelle zone de tensions?
Les récentes tentatives d’infiltration de réfugiés palestiniens ont remis sur le devant de la scène la situation géopolitique du Golan. Le plateau, territoire syrien avant 1967, été conquis par Israël durant la guerre des Six jours. L’Etat hébreu l’a ensuite annexé en 1981. La manœuvre n’a jamais été reconnue par la communauté internationale, néanmoins, cette frontière de fait a fait très peu parler d’elle en quarante ans. Et encore moins sous l’angle des réfugiés palestiniens.
Le Golan concentre surtout les appétits stratégiques de la part de deux Etats, techniquement toujours en guerre. Pour Israël, il s’agit de conserver des hauteurs vitales pour surveiller Damas, situé à 60 km en contrebas, et protéger les sources de son principal réservoir hydraulique, le lac de Tibériade. 
Même chose pour la Syrie qui veut récupérer son territoire, un point d’ancrage vers la Galilée. Bref, un conflit territorial entre deux Etats, en marge de la question palestinienne. Des négociations indirectes entre Israël et la Syrie venaient remettre ponctuellement la question du Golan sur la table du Proche-Orient. Mais les armes restaient au placard.
La région était si absente de la cartographie de crise israélienne que le 15 mai dernier, jour de la «Nakba» (deuil qui marque l’exode palestinien en 1948), Tsahal n’avait envoyé qu’un petit contingent de réservistes pour surveiller d’éventuels débordements à la frontière syrienne. Loin derrière la poudrière de Jérusalem-Est ou de la bande de Gaza, le Golan ne faisait pas partie des «top-priorités» de l’état-major israélien.
Pour la journée de la «Naska» en revanche, le 5 juin dernier –qui marque la défaite des armées arabes face à Israël durant la guerre de 1967– Tsahal s’était cette fois-ci préparé au pire: un large fossé avait été creusé accompagné d’une seconde rangée de barbelés, de mines ainsi que de nouvelles positions de guet. Des officiers expérimentés étaient venus remplacer les réservistes.
Des dispositions qui n’ont pas empêché le bilan sanglant des nouvelles manifestations (23 morts selon la télévision syrienne): «La différence dans la préparation n’a eu que peu d’effets sur les pertes en vie humaine», analyse Amos Harel, expert des questions militaires et de défense, dans le journal israélien Haaretz.
La nouvelle donne du Printemps arabe
Depuis les premières manifestations anti-Moubarak, place Tahrir au Caire, la perspective d’une «contagion palestinienne» est redoutée par Israël: «Cette stratégie du “corps exposé” est la nouvelle arme non-conventionnelle d’une jeunesse frustrée en manque d’avenir. Les révoltes arabes ont fait naître cette croyance que des masses non-armées pouvaient défaire n’importe quelle situation», explique le politologue israélien Mordechai Kedar. Un scénario-catastrophe pour Israël s’il devait se reproduire à grande échelle chez les Palestiniens.
Pour la sécurité israélienne, les récentes «marches du retour» annoncent un réveil incertain sur une «nouvelle réalité»: les années 2000 ont été marquées par la menace d’attentats-suicides ou des épisodes de guérillas urbaines de type Intifada. La nouvelle décennie semble être celle de grandes marches anti-blocus, anti-frontières, anti-checkpoints, sans intentions violentes ouvertement affichées. Et Israël n’y est pas vraiment préparé.
«Nous allons devoir écrire une nouvelle doctrine militaire», avait concédé le chef d’état-major de Tsahal, le général Benny Gantz, juste après les premiers débordements, le 15 mai dernier.
Depuis la journée sanglante du 5 juin, quatre bataillons israéliens de l’unité Gaash occupent le terrain dans le Golan en prévision de prochains débordements. Mais pour l’expert militaire Amos Harel, l’armée fonctionne selon un schéma aujourd’hui dépassé:
«Tsahal est dans une position très inconfortable. Cette unité a été entraînée pour faire la guerre et non pas pour contrôler les frontières. Si la situation perdure, l’armée devra se réorganiser complètement.»
L’autre front médiatique
Surtout qu’aux yeux de l’état-major israélien, cette menace difficile à canaliser sur le terrain s’accompagne d’un double effet médiatique. Les porte-parole de l’armée en avait, déjà, fait l’expérience après le drame de la flottille au large de Gaza, l’année dernière.
De même, le 5 juin, le front médiatique s’est mis en place très rapidement. Sur les télés nationales et internationales, Tsahal explique que le cortège de réfugiés a été d’abord mis en garde en arabe via des haut-parleurs, puis que l’armée a tiré en l’air pour décourager la progression des manifestants, avant de tirer dans les jambes.
Selon Tsahal, la majorité des victimes ont été tuées par des mines installées du côté syrien de la frontière après l’allumage d’un cocktail Molotov, et non pas des tirs directs israéliens.
En parallèle, le débat sur le nombre de victimes fait rage: Israël met en doute le chiffre de 23 morts annoncé par la télévision d’Etat syrienne, qui n’a pas été  depuis confirmé par des sources indépendantes.
Le jugement de la presse israélienne est d’ailleurs unanime: sur le plan militaire, Tsahal a pris toutes les précautions possibles. Reste le poids des images et le lourd bilan humain.
La responsable des droits de l’Homme à l’ONU, Navi Pillay s’est dite «profondément troublée» par les derniers incidents dans le Golan. Le Quai d’Orsay, de son côté, a déploré un «usage disproportionné de la force».
Mais la Syrie est également condamnée pour ne pas avoir fait respecter la zone de séparation entre les deux Etats. Un pays qui ne bénéficie plus des bonnes grâces occidentales depuis que le régime de Bachar al-Assad réprime dans le sang son «printemps arabe».
La thèse d’une provocation syrienne pour rediriger l’attention mondiale vers Israël est d’ailleurs jugée plausible, jusqu’au département d’Etat américain: «Les provocations comme celle-ci doivent être évitées. Israël, comme chaque nation souveraine a le droit de se défendre», explique un communiqué au lendemain de la Naska.
Néanmoins pour Amos Harel, l’Etat hébreu sera forcément perdant à long terme, d’où une situation sans issue pour Tsahal:
«La seule raison qui fait qu’aujourd’hui l’impact des incidents dans le Nord a été modéré sur le plan international, est qu’il arrive à un moment où le régime syrien massacre ses opposants. Mais Israël va avoir beaucoup de mal à se justifier si de nouveaux affrontements entre des civils non-armés et des soldats se multiplient et que le nombre de victimes augmente
Et demain la Cisjordanie?
Les regards se tournent, aujourd’hui, vers la Cisjordanie. Un scénario identique pourrait-il se produire en septembre prochain, lorsque Ramallah portera le dossier de la reconnaissance d’un Etat palestinien devant l’ONU?
Malgré des affrontements au point de passage de Kalandya, entre Jérusalem et Ramallah le 5 juin, la Cisjordanie se distingue jusqu’à présent par sa stabilité malgré l’accord Fatah-Hamas qui aurait pu faire craindre pour Israël d’autres scénarios. La défense israélienne le reconnaît: les accords de coopération avec les forces de sécurité de Ramallah continuent de fonctionner.
Mahmoud Abbas semble, en effet, faire de la stabilité de la Cisjordanie l’un de ses va-tout pour ses démarches devant les Nations Unies. Mais la donne pourrait changer si les Palestiniens rentrent bredouilles de New York. Ce scénario est, d’ores et déjà, étudié à la loupe par la police et l’armée israélienne.
Hélène Prudhon
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La Grande-Bretagne s’apprête à célébrer "Le jour de la Palestine"

[ 09/06/2011 - 22:34 ]
Londres – CPI
Le Forum palestinien en Grande-Bretagne a déclaré que toutes les organisations logistiques et administratives pour célébrer "Le jour de la Palestine" sont fin prêtes. Cette action se tiendra le 2 et le 3 juillet prochains, dans la capitale Londres et dans la deuxième plus grande ville Manchester.
Zaher Birawi, responsable des relations publiques et des informations du Forum, a dit, dans un communiqué, que cette année, ce rassemblement se tiendra dans un contexte différent, alors que les Palestiniens virent le regard vers leur patrie. Il y a aussi ce vent de changement et de liberté qui souffle dans le monde arabe.
"Le jour de la Palestine" de cette année connaîtra différentes activités cultureles et artistiques, ainsi que plusieurs conférences. Tout le monde attend la conférence du cheikh Raïd Salah, le président du Mouvement Islamique dans les territoires occupés en 1948, ainsi que celle de Dr. Ahmed Nofel, de la Jordanie. Il y aura aussi une fête de chants nationaux.
Et tout au long de ces deux jours, la division féminine du Forum organisera un marché de charité, avec des plats populaires et des vêtements palestiniens. Il y aura aussi des expositions exposant la cause et la souffrance palestiniennes.
"Le jour de la Palestine" est le plus grand rassemblement de la minorité palestinienne et de ses amis britanniques. Plus de cent mille personnes y participent. Les gens y participent sans aucune distinction politique.

La délégation parlementaire palestinienne retourne à Gaza après une tournée à l’étranger

[ 09/06/2011 - 22:59 ]
Gaza – CPI
Après une tournée à l’étranger, la délégation parlementaire palestinienne est retournée dans la bande de Gaza. C’était une tournée réussie.
Le bureau d’informations du Conseil Législatif Palestinien a précisé que la délégation était présidée par Dr. Ahmed Bahar, vice-président du Conseil. Les députés Dr. Attef Odwan et Jamal Nasser en faisait aussi partie. Elle est revenue jeudi après-midi, dans la bande de Gaza, à travers le point de passage de Rafah, après une tournée réussie à Oman et en Malaisie.
Au cours de sa tournée, en Malaisie, la délégation a rencontré le premier ministre et plusieurs membres du gouvernement. Et à Oman, elle a rencontré le ministre des affaires étrangères et un certain nombre de responsables du pays. Ils ont discuté de la coopération et du soutien à apporter au peuple palestinien et à sa juste cause.
La délégation a mis ses hôtes au courant de ce qui se passe dans la bande de Gaza qui vit sous un dur blocus imposé par les occupants israéliens, ainsi que de cette judaïsation dont la ville d'Al-Quds est le sujet, dont le changement du nom des rues, des villes et des quartiers palestiniens.

De nouveau, des groupes sionistes envahissent la sainte mosquée d’Al-Aqsa

[ 09/06/2011 - 23:02 ]
Al-Quds occupée – CPI
Des groupes sionistes extrémistes ont encore une fois investi, ce jeudi 9 juin 2011, les cours de la sainte mosquée d’Al-Aqsa, protégés par de grandes forces de l’armée israélienne qui les ont épaulés partout dans la mosquée. Ils célébraient une de leurs fêtes juives.
Des témoins oculaires rapportent que ces groupes d’extrémistes sont venus de la colonie de Karyat Arbaa, installée sur les territoires palestiniens d’Al-Khalil, au sud de la Cisjordanie. Ils ont investi la mosquée d’Al-Aqsa au petit matin, et ont commencé à accomplir des rites israéliens, dans la cour d’Al-Boraq, et ont parcouru les couloirs de la mosquée.
Les forces israéliennes d'occupation et leurs unités spéciales éloignaient les fidèles musulmans de leur mosquée et les menaçaient de les arrêter s’ils s’approchaient des envahisseurs.
Cette fois, le nombre des colons était le plus grand, disent les gardes de la mosquée.

La bande de Gaza est plus près que jamais d’une catastrophe sanitaire

[ 09/06/2011 - 23:20 ]
Gaza – CPI
Adham Abou Salmiya, porte-parole du ministère palestinien de la santé, a confirmé que la crise des médicaments frappe de plein fouet la bande de Gaza. Il confirme que c’est une vraie crise de laquelle on se rapproche de jour en jour. Il faut des actions concrètes, pas des paroles : « L’histoire ne pardonnera jamais ceux qui peuvent résoudre le problème et qui ne le font pas ».
Dans un communiqué dont notre Centre Palestinien d’Information (CPI) a reçu une copie, Abou Salmiya a précisé qu’il y a plus de 178 médicaments dont les réserves sont totalement épuisées, et 190 qui sont sur le point de s’épuiser. Plusieurs opérations chirurgicales ont été reportées pour cette raison. Plusieurs hôpitaux ne travaillent à plein régime pour la même raison.
Tout le monde doit réagir, surtout « les Arabes et les Musulmans », qui « sont appelés à intervenir immédiatement et sans hésitation afin de sauver les hôpitaux et les centres médicaux de la bande de Gaza qui souffrent de ce manque critique en médicaments et en accessoires médicaux ».