jeudi 3 mars 2011

Israël : le péché européen

Madjid Ben Chikh (Minorités)
publié le mercredi 2 mars 2011.
Dimanche 27 février 2011
Madjid Ben Chikh est né à Paris en 1965 de père ouvrier Algérien et de mère Française. Ayant milité à l’Escargot, Act Up, Spont-Ex, au PS, mais il vit et enseigne à Tokyo depuis 2006. Il est aussi écrivain et son blog existe depuis 2004.
En parcourant le net, on rencontre assez souvent cette focalisation tiers-mondiste sur la question Palestinienne, et on y lit même que les insurrections en Afrique du Nord sont le début d’une sorte de rédemption universelle qui va abattre les méchants... Ce qui se cache derrière beaucoup de têtes est en fait la question Palestinienne ! Les prises de positions des uns et des autres rendent le message assez clair. Alors chiche, puisque le Proche-Orient est à la mode, parlons-en ! Et nous sommes au bon endroit, en France : car le droit des Palestiniens n’est pas une question Arabe, c’est avant tout une question Européenne...
Les Palestiniens n’ont rien fait pour mériter ce qui leur arrive, être dépossédés de leurs maisons, de leur quotidien, de la terre de leurs ancêtres. Tout d’abord, parce qu’on ne fait pas cela à des gens. « Gens », c’est le terme que Montesquieu utilise quand il énumère ce que peuvent être des universaux du droit, et le droit des gens est le premier : ne pas avoir peur d’être tués pour le simple fait d’exister. Ensuite, parce que les Palestiniens n’ont jamais mis des gens dans des fours, une de ces expressions du « génie » européen.
Il y a donc quelque chose d’amoral à ce que l’Europe soit incapable, pour cause de sentiment de culpabilité, de se montrer plus ferme, plus exigeante, dans la revendication de principes simples concernant le droit des Palestiniens, principes que par ailleurs elle proclame haut et fort, au risque de les tourner elle-même en dérision par sa politique.
Cela étant écrit, revenons à la situation créée avec la création d’Israël en 1948 dans les conditions que l’on sait. Il y a un droit à interroger une occupation de type européenne, unilatérale et non négociée, imposée par la force, c’est à dire un fait colonial (qui ne remet pas en cause l’existence d’Israël mais qui interroge les conditions dans lesquelles Israël a été créé, c’est-à-dire la colonisation Européenne, la Shoah, ainsi que la guerre froide, le monde Musulman ayant prouvé dans son histoire qu’en matière de relation avec les Juifs, c’était l’Europe qui avait une sérieuse leçon à apprendre...) comme il y a un droit à interroger tout autre fait colonial, toute autre occupation et le droit de tout autre peuple. Ni plus, ni moins. Droit des Tibétains à réclamer leur état ainsi qu’une condamnation des crimes contre l’humanité opérés par la Chine. Droit des Indiens d’Amérique Latine, droit des populations musulmanes massacrées en Côte d’Ivoire, droit des Chrétiens massacrés au Soudan... Ce ne sont pas les Évangiles, la Bible ou le Coran, ce monothéisme culturel, alpha et omega officiel, sans cesse rabâché par les médias pour expliquer les événements, qui définissent les zones sensibles, prioritaires, les guerres.
C’est la négation des droits élémentaires des gens.
Penser mondial
Ainsi, à l’heure du net et de la communication, il est plus important que jamais de penser mondial. Et de remettre les évènements à leur juste place. Les Tunisiens comme les Égyptiens, dominés par des cliques militaro-financières, ont les mêmes droits que les autres à aspirer à un peu de bonheur, à maîtriser le destin de leur pays, à contrôler leurs dirigeants. Les évènements des dernières semaines sont une manifestation de ce ras le bol de régimes corrompus. Rien de plus, rien de moins.
Si d’un côté la clique tiers-mondiste piaffe à la vue de ces soulèvements « rédempteurs », on constate de l’autre côté que certains intellectuels agitent désormais le « péril islamiste », trop conscients que des démocraties au Proche Orient rendraient plus urgente une remise à plat de toute la région, frontières, relations commerciales, et par conséquent une acceptation par Israël de la réalité palestinienne, ce que les politiciens populistes au pouvoir à Tel Aviv sont incapables de réaliser : ceux qui ont, verbalement, participé à l’assassinat de Isaac Rabbin pour éviter cette révision, ceux qui ont fait pourrir Arafat sous les bombes alors qu’il était un quasi-chef d’Etat, continuent d’entretenir dans la population israélienne l’idée d’une exception israélienne ainsi qu’un imaginaire du Palestinien qui vacilleraient si les régimes alentours se démocratisaient.
Savoir que les Égyptiens des différentes classes sociales ont manifesté au point de gagner une manche contre le pouvoir corrompu, que la revendication continue de porter sur la nature du régime et pas la politique extérieure, cette tarte à la crème longtemps servie aux populations pour les détourner des questions qui importent, sont la preuve d’une très grande maturité politique. On n’en est que plus étonné du malaise des BHL et autres Finkielkraut qui partout ailleurs sont prompts à dénoncer les atteintes aux Droits de l’Homme, et qui soudain préfèrent presque la corruption des dictatures Proche-orientales au pari démocratique. On inclue souvent à tort Alexandre Adler dans ce concert, mais ce dernier est plutôt une sorte de porte parole de la CIA, sur laquelle il calque toutes ses positions. En 2003, vantant la modération de l’Iran, au moment où l’administration Bush cherchait un allié à Téhéran. Et puis sa volte face devant la « tyrannie islamiste » de Téhéran, qui « finance le terrorisme ». Ou alors ses « espoirs de paix » au Proche Orient vers 2000, et puis son admiration pour Sharon et accusant Arafat après la provocation de l’extrême droite israélienne sur l’Esplanade des mosquées. Écoutez-le, quand il évoque son passé maoïste. À chaque fois, cela précède ou suit une prise de position du conservateur pro-américain qu’il est.
BHL, Finkielkraut, Israël et les dictatures arabes
Chez BHL ou Finkielkraut, on est plus généralement dans le registre de la malhonnêteté partisane. On fait plein d’émissions pendant quinze ans pour rappeler que les régimes arabes sont des dictatures et que c’est difficile pour Israël de faire avec. Et quand les foules manifestent contre les tyrans, les voilà presque, comme la Chine si chère à Alexandre Adler, à soutenir les tyrans. Il faut dire que cela fait vingt ans qu’ils accompagnent le glissement à droite de la société israélienne sans broncher et en la justifiant. Alain Finkielkraut voit ainsi du communautarisme « islamiste » partout, mais passe également son temps à vanter ce qui distingue, en bien, le judaïsme.
Curieuse contradiction : je pense qu’à Minorités, on préférerait nettement qu’il défende l’expression des différentes religions, le droit à la différence, le multiculturalisme, puisqu’il est persuadé de la particularité de la sienne, ce qui est son droit le plus pur : nous sommes démocrates, nous. Hélas, il a fait un choix inverse, persuadé qu’une approche multiculturelle conduirait la France à être plus critique à l’égard d’Israël. Ses prises de positions récentes en font désormais presque un théoricien du nouveau populisme européen d’extrême droite, mêlant la peur de « l’islamisme » à des considérations d’ordre moral sur un danger multiculturel et égalitaire. Un curieux parcours.
Je n’aime guère m’exprimer sur les Palestiniens. En fait, je n’aime pas le faire car je sais que plus de la moitié des lecteurs vont me dire que j’en parle parce que je suis aussi d’origine algérienne.
Alors que le problème du Proche-Orient touche à l’histoire de l’Europe, aux pogroms, aux ghettos, à l’étoile jaune créée au 13e siècle par le « bon roi Saint-Louis », à l’affaire Dreyfus, aux camps d’extermination. Jamais les Musulmans n’auraient pu concevoir une « solution finale », alors que le Christianisme s’est bâti, entre autres, dans son rapport au judaïsme, accusant très tôt les Juifs d’avoir tué le Christ. Jamais les Musulmans n’ont envahi un territoire pour y massacrer 80 millions d’habitants en l’espace de 50 ans comme le fit la Chrétienté au 16e siècle en Amérique du Nord...
Or, les intellectuels anti-Palestiniens accusent les Musulmans des crimes que les Européens ont, eux, commis à travers l’histoire : massacres à grande échelle, anti-sémitisme, discriminations, etc. Voilà pourquoi, sous cet angle de l’histoire européenne, il apparait que la question du droit des Palestiniens à leur patrie est avant tout une question européenne et non pas arabe.
Gros déni occidental... sur nous-mêmes
Il est plus pratique pour les Européens, les Américains, de ne pas interroger leur histoire en soutenant la dérive solitaire et paranoïaque d’Israël, que de regarder leur responsabilité en face et d’avoir le courage de constater que tant la colonisation puis l’expulsion des Juifs de la Palestine au début du premier siècle, que leurs exterminations permanente au cours de 20 siècles d’histoire jusqu’à l’apothéose dans l’abomination, l’extermination à échelle industrielle des Juifs dans les années 1930-1940 (assortie à l’extermination des malades mentaux, des infirmes, des homosexuels, des Gitans ainsi que l’emprisonnement des opposants, la destruction en place publique de livres interdits et « enjuivés », l’endoctrinement des enfants et leur utilisation à des fins d’espionnages ou des buts politiques, l’enlèvement de femmes norvégiennes et leur insémination dans le but de régénérer la race, toutes choses que les musulmans n’ont jamais faites), sont responsables des conditions de vie actuelles des Palestiniens, payant ainsi la facture d’une réalité historique qui ne leur appartient pas. Le conflit Israélo-Palestinien est avant tout un problème lié à l’histoire coloniale, religieuse, politique de l’Europe.
Voilà ce qui est donc le plus intolérable quand les journalistes, chroniqueurs et « intellectuels » (antipalestiniens ou autres) font de la « géopolitique monothéiste » (la tarte à la crème du « prochain conflit qui sera entre Juifs et Musulmans, puis entre Musulmans et Chrétiens »), c’est qu’en donnant une lecture religieuse centrée sur le monothéisme, on détourne le regard des réelles responsabilités, on fait de ce conflit un conflit important, vital, comme inspiré par une autorité supérieure. Dieu. Alors qu’il est avant tout un conflit parmi d’autres, et qui trouve sa source dans l’histoire des hommes, des guerres, des massacres et des décisions politiques.
Cette lecture religieuse du conflit conduit à des manipulations dans les représentations qui sont devenues aujourd’hui des vérités, démenties pourtant par les faits et par l’histoire. Il y aurait ainsi « toujours eu un conflit entre les Arabes et les Juifs » (que dire de Bagdad et de Cordoue...). Les musulmans constitueraient une menace pour le monde libre en ayant des valeurs incompatibles avec le respect des droits de l’homme (que l’on pense à Aristote, qu’ils étudiaient quand en Europe on l’interdisait). Les Palestiniens seraient un peuple fanatisé (repensons au blocus de Gaza). Tous mensonges qui masquent de fait l’histoire tristement sanguinaire d’une Europe esclavagiste, antisémite et colonialiste.
Un espace de civilisation à construire
S’il est donc un espace de civilisation qui doit commencer à changer son regard et son attitude vis-à-vis des Palestiniens, c’est avant tout l’Europe, et non les pays arabe-musulmans qui se trouvent aujourd’hui à gérer un problème dont ladite Europe s’est joyeusement débarrassée en leur faisant porter la responsabilité et en trouvant dans un soutien inconditionnel à Israël un moyen d’oublier l’antisémitisme qui l’a définie pendant 20 siècles.
Aux peuples du Maghreb, Tunisiens et Égyptiens, Algériens qui sait demain, de faire la fête en pensant enfin, un peu égoïstement, à leur propre destin, à leur bonheur d’être redevenues des nations comme le proclame la Déclaration des Droits de l’Homme, à savoir une envie de vivre ensemble et de choisir un destin commun. Et aux Européens de s’interroger sur leur responsabilité afin d’oser enfin parler clairement à Israël : il ne peut y avoir de paix sans un État Palestinien, il ne peut y avoir de paix sans liberté de circulation entre les deux États, il ne peut y avoir de paix sans respect mutuel, chose dont les nouveaux leaders israéliens semblent totalement incapables. Et il ne peut y avoir d’Europe sans reconnaitre que la sécularisation dont elle chante les louanges comme autant d’exigences adressées aux pays musulmans, doit commencer en son sein par une acceptation sans ambiguité de sa réalité multiculturelle, produit de son histoire si troublée, une réalité où l’islam a autant sa place que le christianisme, le bouddhisme, la libre-pensée ou le judaïsme.
Une Europe qui continuera à se rêver blanche, chrétienne et à regarder le monde comme une donneuse de leçon, ignorante de son histoire, décadente car incapable de se réinventer, voyant du péril islamiste partout, est, dans le concert fantastique des peuples du monde dont nous avons encore vu ces dernières semaines le visage magnifique inspiré par la liberté, condamnée à disparaitre.
Madjid Ben Chikh
http://www.minorites.org/index.php/2-la-revue/1003-israel-le-peche-europeen.html
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L'occupation planifie le lancement de frappes militaires "étudiées" contre la Bande de Gaza

[ 01/03/2011 - 12:24 ]
Al-Nassera – CPI
Des sources militaires sionistes ont révélé que l'entité sioniste planifie le lancement de frappes militaires « étudiées », et l'escalade des opérations « programmées » contre la résistance palestinienne dans la Bande de Gaza, sans recourir à la confrontation directe au cours de cette étape.
Des journaux hébreux ont cité de sources dans la direction miliaire de la région sud, que ces opérations comprendront des frappes sélectives sur « des caches d’armes et les routes utilisées pour les transferts de fonds, ainsi que des frappes intensives sur les tunnels de Rafah utilisés pour transporter des armes dans la Bande de Gaza, en l’absence de toute surveillance des frontières par le côté égyptien ». De même qu’il est possible que ces « frappes préventives » s’étendent à l'extérieur des frontières de la Bande de Gaza. 
Les sources militaires ont déclaré que l'entité sioniste a informe le Caire de sa préoccupation envers ce qui se passe sur les frontières de la Bande de Gaza, et son intention de ne permettre aucune menace à sa sécurité, même si cela l'amène à effectuer une vaste opération contre le secteur suite aux bombardements des villes de Netivot et Beer Sheva (au sud des territoires palestiniens occupés en 1948) par des roquettes "Grad". D’autant plus que la précision de ces roquettes qui ont montré d’excellentes compétences acquises à l'extérieur de Gaza, ont alarmé les dirigeants militaires sionistes, selon ce qui a été publié.
La presse sioniste a dévoilé une controverse entre les dirigeants militaires sionistes qui craignent la réponse de l'Egypte, surtout que les unités de l'armée égyptienne sont préoccupées par la situation de sécurité interne considérée comme la priorité absolue. « Les factions palestiniennes ont alors profité de l'absence de sécurité sur les frontières avec l'Egypte pour faire entrer une grande quantité de matériel militaire qui leur permet de poursuivre leurs opérations, par conséquent frapper la Bande de Gaza est un élément vital et nécessaire à la sécurité d'"Israël" », selon leurs propos.
Dans le même contexte, les médias sionistes ont souligné clairement la forte colère du Caire concernant les menaces de l’entité de lancer une nouvelle offensive militaire contre la Bande de Gaza, car elle a refusé de commenter les efforts sionistes mis en œuvre pour lancer cette offensive. Ils ont également assuré que l'entité sioniste craint que le Conseil militaire au pouvoir en Egypte riposte fortement à l'occupation si elle frappe Gaza, tant au niveau politique ou diplomatique, ce qui a créé une hésitation au sein de l'entité sioniste quant à l’exécution de cette offensive. 

Mechaal reçoit l’émissaire russe des affaires étrangères pour discuter des révolutions arabes

[ 01/03/2011 - 18:31 ]
Damas – CPI
Le chef du Bureau politique du "Hamas", Khaled Mechaal, a reçu, hier soir, lundi 28/2, Mr. Sergey Verchinine, l'émissaire du ministre russe des Affaires étrangères, et Président de la direction du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord.
L’émissaire russe a transmis à Mechaal un message du ministre russe des Affaires étrangères qui reflète l'intérêt de la Russie pour les évolutions actuelles dans la région, et montre la confiance russe envers les peuples arabes et leur capacité à réaliser leur autodétermination par des moyens pacifiques ...  Le message contient également le point de vue de la Russie concernant les évolutions actuelles dans la région, notamment la question palestinienne.
L'envoyé russe a insisté sur l’attachement de la Russie à éclaircir sa vision du Hamas sur l'ensemble des développements dans la région, et d'écouter l'avis, la position et la vision du mouvement concernant ces évènements et ses répercutions sur toute la région et sur la cause palestinienne.
Pour sa part, Mechaal a donné sa vision sur les développements actuels et leurs conséquences sur le monde arabe, ainsi que ses effets sur le conflit arabo-israélien, en mettant l'accent sur l'insistance du peuple palestinien de reprendre ses droits légaux nationaux.
Mechaal a considéré que les négociations palestino-sionistes ont échoué, et n’ont aucun avenir, tout en appelant à une révision générale de la situation interne palestinienne, sous l’ombre des différentes crises surla scène palestinienne. Il a souligné que la région est entrée dans une nouvelle ère, qui nécessite un changement dans les politiques et les positions, notamment en ce qui concerne la  situation palestinienne interne, et la façon de gérer le conflit avec l'ennemi sioniste.

L'occupation envahit des villages de Jénine et installe des check-points

[ 01/03/2011 - 18:43 ]
Jénine – CPI
Les forces de l'occupation sioniste ont pris d'assaut le village d'Eja, Gouba et Anza au sud de la ville de Jénine en Cisjordanie occupée, le mardi après-midi 1/3, et ont installé des barrages à leurs entrées avant d'avoir pénétré dans plusieurs maisons de citoyens palestiniens dans ces régions.
Des sources locales ont déclaré que les forces occupantes ont envahi le village d'Eja et ont pénétré de nombreuses maisons et les ont saccagées.
Les sources ont affirmé que les forces sionistes ont installé un barrage militaire à l'entrée du village, tout en lançant une campagne de fouille dans les véhicules.
Les forces occupantes ont également donné l'assaut dans le village de Gouba et ont pénétré dans certaines maisons résidentielles proches du village avant d'installer des check-points et fouiller les véhicules palestiniens.
Dans le même contexte, des citoyens palestiniens ont souligné que les soldats occupants ont installé une barrage militaire près de l'entrée du village d'Anza sur la route de Jénine-Naplouse, fouillant les véhicules et examinant les cartes d'identité des passagers.

Yaalon : Les Frères Musulmans remporteront les élections si elles sont libres et transparentes

[ 01/03/2011 - 22:18 ]
AL-QODS occupée – CPI
Le ministre sioniste des Affaires stratégiques, Moshé Yaalon a prévu dans une interview à la radio de l’armée israélienne, le mardi matin 1/3, la victoire des Frères musulmans lors des prochaines élections égyptiennes, si elles sont justes et transparentes.
Il a souligné que l'un des principaux défis des nouveaux dirigeants de l'Egypte, est le dossier politique, où le Conseil général militaire qui détient le pouvoir actuellement doit prendre tout son temps, durant cette période de transition, avant d’aller directement aux élections. L’idée de la démocratie et des élections libres ont prouvé leur échec, en donnant comme exemple l’arrivée du Hamas et sa grande victoire aux élections palestiniennes, ainsi que la montée du Hezbollah au Liban.
Yaalon a qualifié les évènements en Libye d’historiques, en disant : «Ce qui se passe en Libye est un événement naturel découlant des aspirations d’un peuple qui veut vivre en dignité et  liberté».
A propos de l'Arabie Saoudite, Yaalon a déclaré qu’il n'y a pas de menaces internes pour le régime, et qu'il existe des intérêts américains et occidentaux en Arabie Saoudite au cours des années à cause des puits de pétrole.
Il a ajouté : «Je comprends que les États-Unis traitent les choses de manière appropriée, car les attitudes politiques ont une grande relation avec les intérêts, pour cela ils ont demandé à Moubarak de se retirer de la scène, et ils ont été prudents dans leurs relations avec Mouammar Kadhafi, au début, mais je suis sûr qu'ils vont être plus prudent en ce qui concerne le roi saoudien et le Royaume d'Arabie Saoudite», selon ses prétentions.

La résistance palestinienne fait exploser un char sioniste à l’est de Khan Younès

[ 01/03/2011 - 22:21 ]
Gaza – CPI
Des résistants palestiniens ont affronté les forces occupantes sionistes qui ont envahi, mardi après-midi 1/3, l'est du village de Khouza'a, au sud de la Bande de Gaza.
Le correspondant du Centre Palestinien d’information a affirmé que 4 chars sionistes, accompagnés de deux bulldozers militaires ont pénétré une distance de 300 mètres à l'est de Khouza'a.
Il a souligné que les résistants ont fait face aux forces sionistes et ont réussi à cibler avec une roquette un char qui a pris feu, au moment où l'artillerie sioniste a lancé plusieurs obus et les avions de guerre israéliens ont survolé intensivement cette région.
Dans le même contexte, des sources médicales ont annoncé, mardi soir 1/3, qu’un  jeune Palestinien a été légèrement blessé, après des bombardements sionistes qui ont visé un groupe de citoyens, au sud de la Bande de Gaza.
Le porte-parole des services de secours, Adham Abou Salamia, a affirmé dans une déclaration au Centre Palestinien d'information qu’un jeune palestinien, âgé de 22 ans, a été blessé au pied par l’éclat d’un obus qui a été tiré par les forces de l'occupation, suite au bombardement de l’est du village de Khouza’a, près du poste militaire sioniste de Kissouvim, en ajoutant que le jeune a été transporté à l'hôpital d’Al-Aqsa à Dir al-Balah, et qu'il est en bonne santé.

Appréhension israélienne d’une montée islamiste en Egypte, propice au Hamas

[ 02/03/2011 - 01:15 ]
Palestine – CPI
Le centre israélien Begin-Sadat d’études stratégiques de l’université Bar Ilan vient de publier une nouvelle étude. Elle remarque que la société égyptienne était étouffée durant l’époque du président déchu Hosni Moubarak. Cette société a échappé à la main de fer.
Le chercheur Dr. Mordakhaï Kidar a travaillé environ un quart de siècle au service des renseignements militaires de l’armée israélienne (Aman). Il dit que la situation actuelle en Egypte est comme une cocotte-minute qui a perdu son couvercle. Et la température de l’opinion publique est bien montée. Chaque groupe de la société égyptienne a ses exigences et se prépare pour une lutte armée afin de réaliser ses ambitions.
Attaquer les stations de police, piller des musés, des bureaux officiels, des commerces est la conséquence du non-respect de la loi par les citoyens, continue-t-il. L’Iraq a connu une telle situation en 2003, après la tombée de Saddam Hussein. En Egypte, des groupes islamiques radicaux ont été derrière quelques actes de violence, toujours selon lui.
Il rapporte d’un Egyptien travaillant à l’ambassade du Caire à Tel-Aviv qu’il n’y a actuellement ni règle, ni loi. Tout un chacun fait ce qui lui semble bon et à tout moment. Le feu rouge n’est pas une obligation. Le pot-de-vin est le critère. Tout directeur pourra désigner ses garçons et ses filles et ses frères, sans regarder s’ils sont capables. Et la force est usée contre les faibles.
L’armée égyptienne a suspendu l’institution pour six mois afin d’imposer l’ordre, de mettre un nouveau couvercle sur la cocotte-minute, dit-il. Bien sûr, le parti national démocratique, le parti Al-Wafd, les socialistes, les communistes, les groupes religieux extrémistes dont les Frères Musulmans essayeront de pousser les affaires vers leurs intérêts. Cela pourra causer des affrontements dans les rues égyptiennes, ainsi qu’un vide politique permettant aux forces étrangères d’intervenir.
Il va jusqu’à prétendre que la république islamique d’Iran, le Hezbollah et le mouvement palestinien du Hamas attendent avec impatience le moment où ces forces égyptiennes appelleront à l’aide afin qu’ils interviennent dans les affaires intérieures égyptiennes. Pour lui, l’Egypte ne connaîtra la stabilité, à l’instar du régime iraqien.
Selon le chercheur Kidar, spécialiste israélien du monde arabo-islamique, l’armée égyptienne n’a encore montré aucune envie de mettre la main sur le pouvoir de façon permanente. Mais cela viendra, croit-il ; lorsque l’armée goûtera au pouvoir et à son influence, il n’est pas impossible que l’Egypte tombe sous le joug des généraux.
Le groupe des Frères Musulmans veut refaire les élections. Les dernières en date, réalisées en novembre dernier, ont été falsifiées. Dans les avant-dernières, le groupe avait obtenu plus de trente pour cent des sièges du parlement.
Ainsi, continue Kidar, si l’armée approuvait l’appel au renouveau des élections et qu’elle les réalisait de manière transparente, les Frères Musulmans auraient la majorité des sièges, à l’instar de la Turquie. Et ceux-là pourraient changer l’institution, légitimement, pour empêcher les laïcs de mettre la main sur le pouvoir, comme cela a été cas en Iran après la révolution islamique de 1979.
Les temps à venir pourraient être les plus agités de l’Egypte, socialement et politiquement. Il croit qu’un état d’instabilité, d’assassinats politiques, pourrait pousser les Egyptiens à vouloir une personnalité forte avec un programme clairement établi.
Il est très probable que les Egyptiens choisissent un chef du groupe des Frères Musulmans, tel le cheikh Dr. Youssef Al-Qardawi, qui profite d’une vaste notoriété et d’une bonne influence dans le monde arabo-islamique. C’est lui qui a appelé à sauver l’Egypte de l’anarchie, et c’est lui qui pourrait mener le pays vers un régime islamique, selon ce chercheur israélien.
A court terme, la société égyptienne va souffrir d’une période d’instabilité. Par conséquent, le chercheur israélien appelle le monde à être prêt à des changements dramatiques en Egypte qui pourraient menacer le canal de Suez, la paix avec Israël et toute la stabilité de la région du Moyen-Orient.

La famille du détenu Salhia appelle à la visite d’une commission médicale internationale à son fils

[ 02/03/2011 - 10:32 ]
Ramallah - CPI
La famille du détenu Haïtham Salhia, de la ville de Ramallah, a appelé les organisations médicales internationales à venir visiter son fils détenu dans la prison sioniste d’Eshel, à Bir Sabaa, au sud des territoires palestiniens occupés en 1948, après que les services de la sécurité sioniste ont essayé de l'assassinat en lui mettant du poison dans sa nourriture, avant quelques semaines.
La famille du prisonnier a exhorté dans un communiqué publié, le mardi 1/3, toutes les institutions juridiques et les organisations des droits de l'homme arabes et internationales à soutenir son fils dans les prisons sionistes, en pressant sur les autorités de l'occupation pour qu’elles permettent la visite d’une commission médicale internationale qui pourra surveiller son état de santé et lui présenter le traitement nécessaire.  
La famille Salhia a souligné que son fils qui a été condamné à la perpétuité et a passé 9 ans de prison, s’est exposé à une tentative d'assassinat qui a été planifiée par les services de renseignements sionistes et a été exécutée par un agent à l'intérieur de la prison, où cet acte criminel a été enregistré et documenté par des preuves et arguments juridiques.
La famille a refusé la décision des autorités occupantes pour mettre en place une commission médicale sioniste de l'intérieur de cette prison afin de contrôler et suivre l’état de santé de son fils, en soulignant qu'elle ne traitera pas avec cette commission qui tient à camoufler ce crime perpétré par les services sécuritaires  sionistes, tout en portant les autorités sionistes responsables entièrement de la vie de son fils ou de la détérioration de sa santé au futur.  

Les forces occupantes agressent les marchands ambulants à al-Qods

[ 02/03/2011 - 11:49 ]
al-Qods occupée – CPI
Les soldats de l'occupation sioniste et des inspecteurs de la municipalité de l'occupation dans la ville occupée d'al-Qods ont lancé, le mardi 1/3, une vaste campagne contre les étalages des marchands ambulants au milieu de la ville occupée d'al-Qods.
Des témoins oculaires ont déclaré que la campagne sioniste s'est concentrée dans la cour et aux alentours de Bab Al-Amoud (Porte de Damas), dans la rue d'al-Sultan Soulayman et Salah Eddine, et la cour intérieure de la zone de Bab al-Amoud et la rue d'al-Wad.
Ils ont souligné que les soldats sionistes et les inspecteurs ont agressé les propriétaires des étals dont des femmes âgées.
Les mêmes témoins ont déclaré que certains marchants ont été arrêtés et embarqués au centre de détention et d'enquête d'al-Kachla situé à Bab al-Khalil (Porte de Jaffa) dans la Vieille ville d'al-Qods, confisquant la plupart de leurs marchandises, et jetant à terre le reste.

L'occupation punit le détenu isolé Ibrahim Hamed

[ 02/03/2011 - 11:56 ]
Al-Qods occupée – CPI
Le centre d'études Ahrar pour les affaires des détenus et des droits de l'homme a déclaré que l'administration pénitentiaire a confisqué tous les appareils électriques de la cellule du détenu Ibrahim Hamed, leader des brigades d'al-Qassam, isolé dans la prison d'al-Ramlah depuis son arrestation en 2006.
Le directeur du centre d'Ahrar, Fouad al-Kafache, a affirmé mardi 1/3, que le leader Hamed, 45 ans, du village de Selwad dans la province de Ramallah est en cellule d'isolement depuis son arrestation et il lui est interdit de rencontrer qui que ce soit.
L'administration pénitentiaire a accusé Hamed d'avoir parlé avec un détenu criminel, ce qui a conduit à prendre des mesures punitives contre lui.
Il a ajouté que les forces occupantes ont envahi la cellule du leader Hamed en la fouillant de façon provocante avant de confisquer tous les appareils électriques, et le directeur de la prison lui a dit qu'il est puni pendant une semaine.
Al-Kafache a déclaré que l'administration pénitentiaire intensifie ses répressions contre les leaders palestiniens détenus et opprime délibérément les détenus isolés.
Dans le même contexte, le tribunal central sioniste dans la ville occupée d'al-Qods a condamné le détenu Maqdissin, Abdel Rahim Abbassi du village de Selwan, à 38 mois de prison ferme.
La radio de l'occupation sioniste a rapporté, le mardi 1/3, que le tribunal sioniste a prétendu que le détenu Abassi est impliqué dans des actes de résistance contre des objectifs sionistes à l'est d'al-Qods pour protester contre l'ouverture de la synagogue de Horva.
La ville occupée d'al-Qods subit de façon continuelle des pratiques des forces et des colons sionistes visant à judaïser la ville sacrée et à la vider de ses autochtones.

Haniyeh : la réconciliation ne se réalise pas avec la coordination sécuritaire

[ 02/03/2011 - 11:35 ]
Gaza – CPI
Le premier ministre palestinien, Ismaïl Haniyeh, a affirmé que le peuple palestinien attend une réelle réconciliation fondée sur la prise en compte de la nature des évolutions en cours, et que les appels à la réconciliation ne conviennent pas à la continuation des arrestations, des tribunaux militaires et la coordination sécuritaire contre la résistance ainsi que la complicité dans le blocus imposé contre Gaza.
Lors de la présentation des condoléances au leader turc, le professeur Najm Eddine Erbakan, dans la tente de condoléance installée par l'organisation turque "IHH" dans la ville de Gaza, Haniyeh a déclaré que la véritable réconciliation nationale exige une voie, une vision, une certitude, et des moyens et mesures pour la réaliser.
Il a précisé que "les slogans de la réconciliation ne peuvent faire partie d'une manœuvre pour obtenir la sympathie des Etats-Unis de nouveau, mais ils doivent être dans un cadre national palestinien". Il ajoute : "Nous avons appelé à la réconciliation et confirmé que le dialogue est le seul moyen pour renforcer et unifier le peuple palestinien".
Il a affirmé : "Il faut être honnête avec le peuple pour prendre des mesures sérieuses avec des projections, des propositions et des mesures".
Dans son discours, Haniyeh a présenté les condoléances de son gouvernement et du peuple palestinien à la Turquie pour la mort du penseur islamique, Najm Eddine Erbakan, qui a beaucoup donné à sa religion et sa nation, en insistant sur le fait que le nouvel esprit islamique en Turquie est venu de cet homme.

Les prisonniers vivent dans des conditions très difficiles dans la prison sioniste de Ramla

[ 02/03/2011 - 14:48 ]
Gaza – CPI
Le leader détenu d'al-Qassam, Walid Aqel, a affirmé que les détenus palestiniens dans la prison de l'hôpital sioniste de Ramla vivent dans des conditions très difficiles indescriptibles en raison de la négligence médicale.
Dans une lettre écrite depuis sa prison et publiée par le site Web d'al-Qassam, le mercredi 2/3, le dirigeant prisonnier a affirmé que le principal problème vécu par les prisonniers malades dans la prison de Ramla est que l'administration pénitentiaire a signé un contrat avec l'hôpital sioniste "Assaf Harofé" pour recevoir les malades, mais il ne donne pas tous les traitements nécessaires et ne possède pas des potentiels médicaux élevés.
Il a attiré l'attention sur la présence d'un cafouillage dans le diagnostic et le traitement, sans compter la bureaucratie ennuyeuse avant que le détenu puisse recevoir un traitement approprié, ce qui influe sur sa santé. Sachant qu'il y a certains cas qui ne peuvent attendre et ont besoin d'un traitement immédiat.
Il a souligné que le bâtiment de l'hôpital n'est pas différent du plan des autres prisons et ne tient pas compte de la situation des prisonniers, particulièrement les handicapés et les personnes ayant des besoins spéciaux. Les prisonniers en fauteuil roulant ne peuvent pas entrer dans les toilettes à cause de la porte étroite, en plus de la difficulté de circulation entre les étages du bâtiment.
Notons que le dirigeant détenu, Walid Zakaria Aqel, a été arrêté le 19 janvier 1992 à son domicile au camp de Nussirat à Gaza, et purge un condamnation à 16 fois la perpétuité . Il est marié et a trois filles et un fils.

Un Centre juridique envisage de pousuivre l’entité sioniste pour la mort d'un enfant jordanien

[ 02/03/2011 - 15:00 ]
Amman - CPI
Le Centre des droits de l'homme a condamné les frappes ute aux séries de crimes perpétrés par les autorités de l'occupation contre notre patrie et notre pays, ainsi qu’une atteintesionistes qui ont été exécutées, il y a quelques jours, dans la vallée du Jourdain et qui ont conduit à l'assassinat d’un enfant jordanien.
Le Centre "Al-Mithaq" des droits de l'homme a condamné les récentes frappes israéliennes qui ont causé la mort de l’enfant jordanien, Thamer Ajarma, et son frère Baraa est blessé et se trouve à l'Hôpital de Bachir, suite à l'effondrement de leur garage à cause de ces explosions.
Le Centre des droits de l'homme a annoncé dans un communiqué qui est parvenu au Centre Palestinien d'Information, le mercredi 2/3, qu’il se prépare à effectuer des procédures judiciaires locales et internationales, en soulignant que ces actes criminels et inhumains violent toutes les règles et normes internationales.  
Le Centre juridique a appelé le gouvernement jordanien à prendre une décision ferme et efficace contre les crimes horribles de l'entité sioniste, et à accomplor son devoir moral et juridique afin de soigner l’enfant Baraa jusqu’à son rétablissement total, en plus du dédommagement de la famille de l’enfant martyr, Thamer Ajarma.
Le Centre "Al-Mithaq" considère que ce crime abominable s’ajoute aux séries de crimes perpétrés par les autorités de l'occupation contre notre patrie et notre pays, ainsi qu’une atteinte flagrante aux droits de l'homme et aux lois internationales.

L’occupation démoli le village de "Tana" pour la 6ème fois consécutive

[ 02/03/2011 - 14:51 ]
Naplouse - CPI
Les forces de l’occupation ont démoli ce matin le village de "Tana", situé à l'est de la ville de Naplouse, pour la sixième fois consécutive.
Des témoins oculaires ont rapporté que des bulldozers sionistes accompagnés de Jeeps militaires pour assurer leur protection, ont commencé ce matin à démolir les tentes et les maisons, ainsi que les granges et baraques des moutons, sous le prétexte de la construction sans autorisation.
Les forces sionistes avaient attaqué hier matin, ce village en remettant aux citoyens Nael Mohamed Assaad et Fayez Youssef, deux avis les sommant de quitter le lieu avant la démolition de leurs maisons, sous prétexte qu’elles ont été construites sans permis.
Le village de "Tana" se trouve à 16 kms, à l'est de la ville de Naplouse, où plus de 18 mille hectares de ses terres ont été confisquées, en faveur de la construction de la colonie sioniste "Majoara", qui se développe actuellement aux dépends de ce village.
Le village subit des campagnes de démolition sionistes répétées et continuelles, dont la dernière opération (la 6ème destruction consécutive), alors que les citoyens refusent de quitter leur village, et le reconstruisent après chaque démolition.

Nouveau plan de colonisation sioniste à al-Qods occupée

[ 02/03/2011 - 16:14 ]
Al-Qods occupée – CPI
Un chercheur spécialisé dans les plans colonialistes de la municipalité d’al-Qods (Jérusalem), l’avocat Qays Youssef Nasser, a révélé dans la presse mardi soir que le Département de la planification de la mairie d’al-Qods a approuvé la semaine dernière un plan détaillé qui prévoit l’agrandissement de la colonie Homat Shmuel dans la ville.
Il a ajouté que ce plan concerne un terrain de 250 dunums (25 hectares) qui comprend un supplément de 50 logements et huit synagogues pour la colonie Homat Shmuel à al-Qods. Neuf mille mètres carré seront ajoutés pour des commerces, et le plan comprend également la construction d’un collège et d’un lycée, une piscine, un centre communautaire, et cinq jardins d’enfants.
Il a poursuivi : Ce plan a été proposé par le ministère sioniste du Logement qui a soumis à la mairie d’al-Qods un programme de planification expliquant la nécessité sioniste d’agrandir la colonie. Lors de la séance du 21 février, la mairie d’al-Qods a étudié le plan et le service d’urbanisme a recommandé son application. Le Comité de district pour la planification et la construction à al-Qods et rattaché au ministère sioniste de l’Intérieur a finalement approuvé ce plan en précisant qu’il a été préparé en étroite coordination avec la mairie d’al-Qods et les ingénieurs de la ville.
L’avocat Nasser a également souligné que selon les documents récemment découverts,  le ministère sioniste du Logement a vendu depuis le début de cette année environ 90 logements dans les colonies d’al-Qods, et a annoncé le 27 février que les entreprises sionistes avaient gagné de nouveaux contrats pour la construction d’environ 370 nouveaux logements dans les colonies de Neve Yaakov, Ramot, Modi’in, et Betar Illit.
D’autre part, le journal sioniste Haaretz a affirmé que la mairie de l’occupation à al-Qods a décidé de transférer la Préfecture de Police sioniste situé dans le quartier de Ras al-Amoud à al-Qods vers un avant-poste colonial. Elle a approuvé la création de 14 logements, comme noyau d’une nouvelle colonie dans cette région.
Il a souligné que la 2e phase de la nouvelle colonie comprendra 104 logements qui seront construits à proximité de la Préfecture de Police à Ras al-Amoud.
Le plan colonialiste contient la construction d’une synagogue et d’une maternelle, en lus d’une piscine. Ce plan est en préparation depuis plus de deux ans et il a été soumis pour approbation à la municipalité de l’occupation à al-Qods occupée.
Le journal a indiqué que lorsque la municipalité a approuvé hier soir la construction de 14 logements, le reste du projet fera l’objet de discussions sérieuses pour sa mise en œuvre. Le nombre d’appartement dans cette colonie devrait dépasser les 200 logements.

L’occupation libère Cheikh Raed Salah en le mettant sous la résidence surveillée

[ 02/03/2011 - 18:05 ]
Ramallah - CPI
Les forces de l'occupation ont libéré, cet après-midi, Cheikh Raed Salah, le président du mouvement islamique à l'intérieur des territoires occupés en 1948, après une arrestation qui a duré plus d'une semaine.
Le porte-parole du mouvement islamique, Zahi Noudjeidat, a déclaré dans un communiqué que la Cour de l'occupation a libéré le Cheikh Raed Salah en le plaçant sous la résidence surveillée dans son domicile, pendant une semaine.
Noudjeidat a considéré que l'arrestation du Cheikh Salah est politique pour presser sur les dirigeants et éléments du mouvement et empêcher leurs activités à l'intérieur des territoires palestiniens occupés.
Les forces de l'occupation avaient arrêté Cheikh Salah dans le quartier de Cheikh Jarrah, à Al-Qods occupée (Jérusalem), avant une semaine, en enquêtant avec lui sur sa participation et son soutien aux habitants du village démoli d’Al-Araquib, au Néguev.

Des blessés et arrestations lors des affrontements avec la police sioniste à Jaffa

[ 02/03/2011 - 18:01 ]
Jaffa (Yaffa)- CPI
De violents affrontements ont éclaté aujourd'hui, le mercredi 2/1, dans la ville de Jaffa dans les territoires occupés en 1948, entre les jeunes palestiniens et les policiers sionsites qui ont protégé des dizaines de colons extrémistes qui manifestaient dans la ville où les Palestiniens ont célébré leur grève générale en contestation de la marche des colons.
"Les habitants Palestiniens de Jaffa ont entamé une grève générale en contestation contre la manifestation des colons extrémistes sionistes dans la ville qui ont été protégés par la police", a déclaré à notre centre palestinien d'information, le membre de l'association d'al-Aqsa des legs pieux et du patrimoine, l'un des habitants de la ville, Mohamed al-Ashkar.
  Al-Ashkar a dit: «Les habitants ont été déployés, dès le début, dans les rues de la ville, pour contrer toute tentative des colons extrémistes d'arriver à leurs lieux, et de souligner que la ville de Jaffa est  une ville palestinienne, arabe et islamique et restera ainsi, et qu'ils ne souhaitent pas accueillir cette clique d'extrémistes venus d'Europe et d'autres régions mondiales.
Il a souligné que ces mouvements populaires qui n'ont pas pris la forme de démonstration organisée, a été une réponse à la manifestation, dirigée par l'extrémiste "Baruch Marzel, dans laquelle il disait "qu'il voulait chasser les ennemis de la ville de Jaffa", en faisant allusion aux Palestiniens.
 "Environ 1000 policiers sionistes se sont déployés  à travers la ville pour assurer la protection des colons extrémistes, qui se sont réunis dans le "Tour de l'Horloge", sous la surveillance policière intensifiée", ont souligné des sources bien informées.
Ashkar a déclaré que des dizaines de jeunes Arabes ont essayé d'aller vers cette zone pour envoyer leur voix et leur message que ces extrémistes ne sont pas le bienvenu dans la ville palestinienne de Jaffa, où des affrontements ont éclaté avec la police de l'occupation israélienne.
Il est à noter que la marche des extrémistes sionistes qui a été suivi par un certain nombre de dirigeants racistes, y compris le membre à la Knesset "Michael Ben-Ari" et "Itamar Ben-Gvir", est venue sous la bannière de protestation contre ce qu'ils appellaient "le contrôle du mouvement islamiste sur le Jaffa".

Des activistes sur "Facebook" appellent à une marche de retour en Palestine historique

[ 02/03/2011 - 18:26 ]
Gaza – CPI
Des activistes palestiniens ont appelé à une marche de million,  visant à la réalisation du droit de retour en Palestine historique, le 15 mai prochain".
Dans un communiqué publié le mercredi 2/3, les activistes ont déclaré: "Après avoir mis la confiance en Allah et après le succès des révolutions en Egypte et en Tunisie, notre croyance au droit de retour de notre peuple palestinien, en confirmation à ce droit et l'exécution des résolutions de la légitimité internationale sur le retour des réfugiés.Nous appelons notre peuple à retourner à la Palestine historique et à mettre en œuvre ce retour le 15 mai prochain".
Le groupe qui se nomme "Marche de retour 2011" a déclaré que le retour est un droit juridique, politique, humanitaire, moral et religieux, que tout le monde doit travailler pour l'atteindre.
Il a appelé à mettre en œuvre ce droit par un retour collectif des millions de palestiniens en Palestine historique, où tout réfugié déplacé doit retourner vers sa terre et sa maison dont a été expulsé.
Le groupe a insisté sur l'importance que cette marche sera le premier pas vers la réalisation de la résolution onusienne N° 194 qui sera suivi par d'autres pas, y compris la reconnaissance des droits des réfugiés et les dédommages.
Le groupe- qui a une page sur le Site "Facebook"- a confirmé que la marche sera pacifique et populaire, en disant: "La Marche de retour sera une manifestation de droit et légitimité et personne n'a pas le droit de l'opposer ou contrarier".
Le communiqué a appelé tous les individus, sociétés, gouvernements et institutions palestiniens, arabes et internationales à soutenir cette marche pour démontrer le droit et faire retourner les autochtones de la Palestine vers leurs terres.
Des sources proches du groupe ont déclaré qu'il a l'intention d'organiser des marches populaires et pacifiques de millions qui se dirigeront à travers de la Bande de Gaza, de la Cisjordanie et les pays voisins comme le Liban, la Syrie, la Jordanie et l'Egypte et comporteront des réfugiés qui ont été expulsés de la Palestine avant l'occupation en 1948, pour traverser les frontières et retourner vers la Palestine historique.
Les sources ont prévu que l'occupation tentera d'utiliser des moyens de répressions contre les manifestants, mais elles ont confirmé la possibilité de dépasser les frontières où toute force sur le terrain ne pourrait pas opprimer un tout peuple qui veut survivre dans son  territoire historique.
Pour contacter le groupe:
ou

Sept détenus palestiniens libérés de la prison désertique du Néguev

[ 02/03/2011 - 18:27 ]
Cisjordanie – CPI
Les autorités occupantes sionistes ont libéré sept prisonniers de la prison désertique du Néguev, après la fin de leurs peines, dont des détenus de la Bande de Gaza.
Des sources dans la prison du Néguev ont rapporté que l'occupation a libéré le prisonnier Chadi Amrane Al-Qawasma, de la ville d'Al-Khalil (Hébron) après la fin de sa peine qui a duré 8 ans et demi, ainsi que le prisonnier Ibrahim al-Abidine qui a fini 8 ans de prison.
Les sources ont ajouté que les autorités occupantes ont libéré également le prisonnier Mohamed Ismaïl al-Bardawil, de la ville de Rafah, au sud de la Bande de Gaza, après cinq ans de détention, en plus de la libération du détenu, Saâd Sari Wahdane, de Ramallah, et Anas Fayez Ghneimat, de Sourif, au sud d'al-Khalil (Hébron), après la fin de leur peine de 20 mois, en plus de la libération du captif, Diab Mustafa Nasser, de Ramallah, après une détention de dix mois, ainsi que  Thamer Hussein Maharik, d’Al-Khalil (Hébron), qui a fini sa détention administrative.

L'occupation démolit les maisons de la famille d'Abou Eid à Lod occupée

[ 02/03/2011 - 20:04 ]
Lod occupée – CPI
Les bulldozers de l'occupation sioniste ont démoli, ce matin mercredi 2/3, les maisons provisoires (Caravanes) de la famille d'Abou Eid à Lod, sous la protection des grandes forces de la police sioniste et ont expulsé des dizaines de ses membres sans abri, après avoir démoli leur maisons, il y a plusieurs semaines.
Des témoins oculaires ont confirmé l'arrivée des bulldozers militaires sionistes ce matin sous la protection de plus de 200 policiers dont la majorité étaient masqués et ont commencé, le 8h00 à démolir les maisons mobiles installées par le comité populaire dans la ville pour la famille d'Abou Eid, il y a plusieurs semaines suite à la démolition de leurs domiciles par les forces occupantes.
Les témoins ont ajouté que les membres de la famille ont tenté de faire face aux bulldozers et de les empêcher de démolir leurs maisons, mais les policiers sionistes les ont sauvagement attaqués, faisant un certain nombre de blessés et arrêtant plusieurs autres.
Le Site Web "Arabes48" a assuré que les policiers sioniste ont agressé les femmes avec une brutalité extrême, ce qui a conduit au transfert de certaines d'entre eux pour le traitement aux hôpitaux.
Les deux membres du comité populaire à Lod: Mohamed Abou Chariki et Mounair Abou Riach ont déclaré que la police sioniste a agi avec bestialité contre les membres de la familles.
Ils ont décrit l'état des dizaines de membres de la famille d'Abou Eid de catastrophique où il sont devenus sans abri.

L'entité sioniste affirme qu’elle gardera l’état d’alerte sur les frontières avec l'Egypte

[ 02/03/2011 - 20:06 ]
Nassera (Nazareth) - CPI
Le ministre sioniste de la Défense, Ehud Barak, a affirmé que l'armée israélienne va poursuivre son état d’alerte le long de la frontière avec l'Egypte, jusqu’à la stabilisation de la situation sécuritaire et la reprise du calme total, à cause des agitations qui frappent l’Egypte depuis plus d’un mois.
Barak a souligné lors de sa visite, le mercredi 03/02, à une base de formation militaire au Néguev, qu’en plus de l’annonce de l'état d'alerte, ils vont aussi redoubler d'efforts pour construire la clôture sécuritaire le long de la frontière avec l'Egypte.
Il est à noter que les forces armées égyptiennes qui ont été autorisées par le côté sioniste de se déployer dans la péninsule du Sinaï avec le début des événements de la révolution du peuple égyptien, la fin du mois dernier, vont se retirer de cette région après la stabilité de la situation sécuritaire et le rétablissement du calme en Egypte.

Les forces occupantes envahissent le village de Beit Hanina au nord d'al-Qods

[ 02/03/2011 - 20:21 ]
Al-Qods occupée – CPI
Les forces occupantes et les équipes d'inspection qui appartiennent à la municipalité sioniste dans la ville occupée d'al-Qods ont pris d'assaut plusieurs quartiers dans le village de Beit Hanina, au nord de la ville.
Des témoins oculaires ont déclaré que des voitures de la municipalité accompagnées par une force militaire de l'armée sioniste ont effectué une tournée dans la zone d'Achkarya, Wadi al-Dam et Marwaha, sans pénétration dans les maisons des citoyens.
Des habitants du village ont déclaré que ces tournées sont suivies en habitude par la distribution des nouveaux ordres de démolition des maisons des palestiniens dans la région, sous prétexte de la construction sans permis.
 Les sources soulignent que la municipalité sioniste a concentré dernièrement les opérations de démolition des maisons des citoyens palestiniens dans ces quartiers qui témoignent une croissance urbaine palestinienne significative, où elle avait distribué, il y a plusieurs jours, des dizaines d'ordres de démolitions dont 22 appartements dans le bâtiment "Bourj al-Omra (Tour des Princes) habité par plus de 150 citoyens palestiniens.

L’armée israélienne rase le village de Tana pour la 6ème fois

02/03/2011
Naplouse –PNN-  C’est la 6ème fois depuis2005 que les troupes israéliennes envahissent et démolissent le village deTana, à l’Est de Naplouse, en affirmant que ces maisons n'avaient pas de permis de construire.
ImageLe village, quicomptait  35 maisons de fortune pour 200 habitants a été détruit le 11 février dernier. Les bulldozersisraéliens étaient déjà venus en décembre et encore deux fois auparavant.Raison invoquée : les villageois n’ont pas  de permis de construire, un permis que ces derniers necessent de réclamer.      
Le représentantde la communauté villageoise, Abu Fouad, a déclaré que cinq maisons ont étédétruites par 4 bulldozers israéliens : ‘’ils sont en train de détruireles autres maisons. L’armée a justifié cette action en disant que le villageétait près d’une zone militaire’’.
Les villageoisont d’ores et déjà affirmé qu’ils allaient reconstruire leur village après ladestruction et que pendant ce temps ils allaient vivre dans les grottesalentours. Au moment où nous rédigeons cet article, seule la mosquée deTana est encore debout. Le village s’étend sur 2000 dunums (un dunum équivaut aun quart d’acre).
La colonie juiveillégale de Makhoura se dresse sur une colline près du village.  Elle est la cause de nombreuxaffrontements entre les colons et les bergers palestiniens dans le passé.Le 27 janvier dernier, des colons  la région de Naplouse ont été suspectés mais pas arrêtés pouravoir tiré sur le jeune homme originaire du village Iraq Burin, Adi Qaddous, âgéde 18 ans, décédé par la suite. Les villageois pensent que cette destructionsert surtout pour laisser le champ libre à d’autres colonies.

Israël pour un accord intérimaire avec les Palestiniens

02 mars 2011
Agence France-Presse
Le Premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou envisage de défendre un «accord intérimaire» avec les Palestiniens plutôt que de tenter de relancer les négociations de paix, a rapporté mercredi la presse israélienne, une option déjà écartée par les Palestiniens.
Israël a choisi de ne pas envoyer de délégation à Bruxelles, où les négociateurs palestiniens rencontraient mercredi des représentants du Quartette pour le Proche-Orient (ONU, États-Unis, UE et Russie) en vue de relancer le processus de paix, actuellement au point mort.
«Les Palestiniens ne veulent pas entamer de négociations sérieuses, et c'est pourquoi nous devons examiner l'idée d'un arrangement provisoire à long terme», a déclaré une source haut placée au bureau du Premier ministre au quotidien Israel Hayom, considéré comme proche de M. Nétanyahou.
«Compte tenu de l'instabilité dans la région, la seule possibilité est de trouver un arrangement provisoire, à condition que ce soit à long terme, et c'est ce que nous examinons actuellement», a-t-il ajouté, en référence aux mouvements de révolte populaire qui secouent le monde arabe.
Ce plan israélien prévoirait l'instauration d'un État palestinien dans des frontières provisoires, ainsi que la poursuite des discussions sur les principaux points d'un accord final, précise le quotidien Haaretz.Les Palestiniens ont déjà fait savoir, à maintes reprises, qu'ils ne se contenteraient pas d'un accord intérimaire avec Israël --une idée défendue par le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman-- et qu'ils n'accepteraient pas de discuter d'un Etat dans des frontières provisoires.
Ces fuites interviennent le jour de la rencontre prévue par le Quartette pour relancer les négociations de paix, au point mort depuis septembre parce que les Palestiniens exigent au préalable un moratoire sur la colonisation, que M. Nétanyahou refuse.
Le Premier ministre a renoncé à envoyer son négociateur en chef, Yitzhak Molcho, à la réunion à Bruxelles, officiellement parce qu'il n'était pas prévu de discussions directes avec la délégation palestinienne.
En réalité, selon les observateurs, M. Nétanyahou, chef d'une coalition très marquée à droite, craignait de se voir imposer des «paramètres» de la négociation --comme la reconnaissance d'un Etat palestinien sur les lignes de 1967, c'est-à-dire l'intégralité de Jérusalem-Est, de la Cisjordanie et de la bande de Gaza-- afin de faciliter la reprise des pourparlers avec les Palestiniens.
Le porte-parole de la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton, Michael Mann, a confirmé mercredi qu'une réunion a eu lieu à Bruxelles à huis clos entre des représentants du Quartette et des négociateurs palestiniens, et qu'il était prévu de «rencontrer les négociateurs israéliens la semaine prochaine».
La délégation palestinienne était conduite par le négociateur en chef palestinien Saeb Erakat.
«Le Quartette accorde beaucoup d'attention aux points de vues des parties concernées sur la façon de reprendre les négociations sur tous les sujets clé, y compris les frontières et la sécurité», a-t-il précisé.
Le Quartette juge «impérative» une reprise des négociations de paix, d'autant plus nécessaire à ses yeux que le Proche et Moyen-Orient sont ébranlés par une vague de contestation sans précédent.
Ses dirigeants --le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon et les chefs de la diplomatie américaine Hillary Clinton, russe Sergueï Lavrov et de l'Union européenne (UE) Catherine Ashton-- doivent se retrouver pour en discuter à la mi-mars à Paris.
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Je suis un Palestinien... et je n'ai rien d'autre à dire

Palestine - 3 mars 2011
Par Majed Bamya
Comme beaucoup de Palestiniens autour de la planète, j'ai passé les dernières semaines à suivre les soulèvements dans le monde arabe à la télé, submergé d'espoir, d'enthousiasme, de conviction... et de frustration. J'ai grandi avec la conviction profonde que notre lutte pour la liberté n'était pas seulement une question de territoire. Nous combattions pour garantir qu'un certain nombre de valeurs humaines fondamentales prévalent. Nous combattions pour la justice, une véritable démocratie, la dignité. Dans notre quête, notre but était de libérer la Palestine de l'occupation, mais aussi de lui permettre de reconstruire les liens avec son essence : le pluralisme, l'humanité, la tolérance. Nous combattions contre le sionisme, une idéologie qui mène à l'exclusivisme et à l'exclusion, qui propage la négation et la destruction, les discriminations et l'apartheid. Et nous pensions qu'en nous battant pour le pluralisme en Palestine, et qu'en acceptant le pluralisme au sein du mouvement national, nous semions les graines de la démocratie dans toute notre région. Nous étions des démocrates sans État, et nous avions un message à transmettre.
Je suis un Palestinien... et je n'ai rien d'autre à dire
Mais les années passant, et notre maison, l'OLP, étant négligée et affaiblie par les divisions et la compétition, notre pluralisme ne fut plus une force, car nous étions incapables de dialoguer avec respect et de parler d'une seule voix. Nous avons douté des intentions et des programmes les uns des autres, nous avons critiqué les martyrs et les héros les uns des autres. Nous avons oublié notre drapeau commun et chacun a combattu pour sa propre couleur. Et de la démocratie, nous avons glissé vers la division interne. Après la Nakba et la Naska et la résurrection palestinienne. Après des années de lutte, après la Jordanie, le Liban et deux Intifadas. Après avoir imposé la cause palestinienne dans le monde entier. Après avoir perdu tant de nos dirigeants historiques et tant de nos résistants. Nous nous sommes trahis. Nous avons cessé de croire. Nous avons perdu foi en notre propre capacité à faire des miracles.
Tandis que je regarde ces révolutions si proches de nous, et pourtant si éloignées de nous, je ne puis que me demander, comment en sommes-nous arrivés à être les observateurs d'une histoire dont nous étions l'avant-garde. Le peuple palestinien s'est battu si longtemps et a fait tant de sacrifices qu'il est normal de ressentir de la fatigue et du désespoir. C'est arrivé par le passé et nous avons toujours vaincu. Nous avons disparu de la géographie et nous étions au bord d'être effacés de l'histoire. Et contre toute attente, nous avons construit un mouvement national qui a modifié toutes les équations passées.
Mais cette fois, c'est différent. Les gens continuent de se battre tous les jours pour leur dignité, leurs espoirs et leurs rêves, ils continuent de manifester contre le mur ; à Jérusalem, leur lutte pour leurs maisons est une lutte pour la présence palestinienne, et les Palestiniens restent en Palestine malgré le siège à Gaza et les activités de colonisation et le harcèlement des colons en Cisjordanie. Et les Palestiniens en Israël continuent de se battre contre les discriminations. Et les réfugiés continuent de nourrir leur identité palestinienne, même quand les organes politiques semblent les avoir oubliés. Mais où est notre espoir collectif ?
"Es-tu Gazaoui ou Cisjordanien, Jérusalémite ou Israélo-Palestinien, es-tu réfugié ou pas, es-tu... ?" Je suis un Palestinien de Jaffa, mes parents étaient des réfugiés palestiniens au Liban, un pays qu'ils ont quitté après l'invasion israélienne de 1982. Après 1948, certains membres de ma famille sont allés à Gaza, d'autres en Cisjordanie, d'autres en exil. Je suis né en exil et j'ai grandi à Ramallah, et j'ai fait mes études à Jérusalem. J'ai vécu ces dernières années en Europe. C'est une histoire palestinienne typique. Elle montre que notre identité est liée à notre cause, pas à la géographie.
Je suis un Palestinien. Des mots simples qui doivent être incarnés. Nous avons toujours ça en nous. L'espoir, la volonté de lutter une fois encore malgré des décennies de sacrifices, la capacité de surmonter nos divisions et de refaçonner notre unité. Mais pour que tout ceci soit possible, nous avons besoin de faire ce que d'autres ont fait en Tunisie et en Égypte et ailleurs dans le monde. Affronter nos peurs, choisir nos luttes et donner du pouvoir au peuple. Nous devons le faire maintenant, tandis que les roues de l'histoire tournent, et au lieu d'être sur le véhicule, nous sommes dessous !
Il y a des idées, des expériences et des exemples de la résistance palestinienne dans le monde entier. Il y a tellement à apprendre des autres peuples qui se sont levé pour défendre leurs droits. Les dirigeants politiques devraient cesser de penser que les populations ne peuvent pas comprendre, ou qu'elles sont par définition déraisonnables. Une population qui est impliquée dans la prise de décision comprend les compromis, et l'efficacité, et l'approche stratégique. Une population qui n'est pas impliquée dans la prise de décision se tourne vers les idéologies et les simplifications. Voyez combien les révolutions en Tunisie et en Égypte furent raisonnables. En dépit des difficultés passées et futures, et les périodes transitoires incertaines, les gens de ces pays continuent de faire tout leur possible pour préserver l'équilibre fragile d'une révolution qui cherche l'espoir et pas le chaos. Et alors qu'ils rendaient possible l'impossible, ils étaient prêts à faire des compromis sur les outils, pas sur les objectifs.
La question principale maintenant est de comment changer l'équilibre du pouvoir sur le terrain, comment affronter cette occupation et l'injustice qu'on nous a imposée il y a six décennies ? Le premier élément de toute équation est de restaurer notre unité, non pas fondée sur des discours creux ou des slogans, mais sur une compréhension profonde de notre appartenance commune, le respect du pluralisme palestinien, le respect des droits de l'homme, et travailler vers une démocratie authentique où le pouvoir ne peut être ni saisi ni détourné, et où tous les organes politiques rendent des comptes au peuple, de façon régulière. Les Palestiniens veulent être totalement impliqués dans le processus de prise de décision. Parce qu'ils ont fait d'énormes sacrifices dans leur recherche de liberté, ils ne peuvent tolérer que cette liberté soit réduite par des gens qui sont supposés les représenter, eux et leur combat. L'unité est un sujet trop sérieux pour qu'il soit laissé à des partis politiques qui en discutent en coulisses, et selon des programmes non déclarés, ou centrés sur le partage du pouvoir. L'unité et la démocratie ne peuvent être confiées qu'aux peuples, ils doivent les rechercher et les protéger, car ce sont les conditions primordiales du succès de toute lutte pour la justice, et tout débat sur ces questions et toutes les décisions doivent être entrepris avec l'implication totale du peuple.
En Palestine et à l'étranger, il est temps que les peuples agissent et personne ne pourra les arrêter. Un pouvoir qui craint son propre peuple ne mérite pas de durer et c'est quelque chose que toutes les entités politiques et tous les États devraient comprendre. Nous sommes prêts, une fois encore, à nous lever contre l'occupation israélienne, sous ses différentes formes : le siège, les colonies, l'exil, les checkpoints, les démolitions des maisons, les discriminations. Nous sommes prêts, une fois encore, à nous battre pour protéger notre cause, à être fidèles à notre passé, et à préparer la route pour un autre futur. Nous sommes prêts... et nous attendons un signal pour aller au-delà d'un destin, d'une terre et d'une résistance fragmentés, et pour lancer une lutte commune pour la liberté ! Mais à regarder de près, je pense que j'ai vu un signal.
Je regarde ma télévision et je vois des foules de gens dans les rues, chantant et manifestant pacifiquement. Ils ont quelques slogans, beaucoup d'humour et une volonté imbrisable. Ils brandissent un drapeau et une cause, malgré leurs différences. Ils défient leur peur et surmontent leurs divisions pour s'assurer que la liberté l'emporte. En quelques semaines, ils ont fait ce que personne d'autre n'a été capable de faire pendant des décennies. Ils n'ont pas attendu des réformes, ou des partis politiques, ou des syndicats ou des ONG pour lancer directement le jeu. Les gens sont descendus dans les rues, et ils savaient que tout le monde devraient les suivre.
Je n'ai rien d'autre à dire... et il nous reste tellement à faire !
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L’armée israélienne détruit trois puits près de Hébron

02-03-2011
L'armée israélienne a détruit mercredi trois puits appartenant à des villageois palestiniens voisins d'une importante colonie israélienne près de Hébron, dans le sud de la Cisjordanie, ont rapporté des témoins. 
Deux des puits étaient situés à Wadi al-Ghrous, à l'est de la colonie de Kiryat Arba, et le troisième dans le village voisin d'Al-Baqa. Ils étaient utilisés par une trentaine de personnes et avaient été construits sans les permis israéliens nécessaires, ont précisé les témoins.
"Il est difficile de comprendre le raisonnement justifiant la destruction de systèmes de base de collecte de l'eau de pluie, dont certains très anciens, qui alimentent des populations palestiniennes marginalisées (...) manquant déjà d'eau", avait estimé Maxwell Gaylard, coordinateur des actions humanitaires des Nations Unies dans les territoires palestiniens occupés.

Pourquoi j’ai tenté d’arrêter Avigdor Lieberman à Bruxelles

mercredi 2 mars 2011 - 00h:12
David Cronin
The Electronic Intifada
Si l’apartheid est un crime, il n’y a qu’une seule façon de traiter ses auteurs : les arrêter. C’est précisément ce que j’ai tenté de faire en me dressant face à Avigdor Lieberman, l’architecte de toute une série de lois visant à rendre l’apartheid israélien encore plus draconien qu’il ne l’est déjà.  
Alors que le ministre des Affaires étrangères israéliens allait commencer sa conférence de presse, ce 22 janvier à Bruxelles, je me suis dressé devant lui et j’ai crié : « Mr Lieberman, ceci est une arrestation d’un citoyen. Vous êtes accusé du crime d’apartheid. Veuillez me suivre jusqu’au bureau de police le plus proche. » J’étais sur le point de préciser l’accusation quand deux agents de la sécurité m’ont écarté de Lieberman et de son regard insondable en furie. Alors j’ai crié : «  Palestine libre », et « Israël est un État d’apartheid », pour marquer les idées-forces.
Mon action aboutira probablement à la confiscation du badge qui m’a été remis pour avoir accès aux sièges des principales institutions de l’Union européenne. La plupart des journalistes avec lesquels j’en ai discuté ces dernières heures semblent considérer cela comme un gros problème. Pour moi, c’en est un futile. Les Palestiniens sont privés de leur liberté tous les jours à cause de la politique poursuivie par Lieberman et ses collègues au gouvernement. Comparées aux restrictions sur les déplacements causées par les check-points militaires en Cisjordanie ou au blocus médiéval de la bande de Gaza, la perte de ma carte de presse n’est pas de grande conséquence.
La décision de me lever contre Lieberman a été prise à la suite de ma récente visite dans les territoires palestiniens occupés. En passant tout un vendredi après-midi dans le secteur de Silwan à Jérusalem-Est, je me suis senti comme ramené à Derry ou à Belfast, au début des années soixante-dix. J’ai été choqué par la façon dont la police et les soldats israéliens, avec tout l’équipement antiémeute, tiraient leurs lacrymogènes sur les jeunes garçons qui ne faisaient rien de plus sinistre que de jeter des pierres sur les forces d’occupation.
C’était la première fois que je venais à Silwan depuis près de deux ans, et il y avait une nette prolifération de drapeaux israéliens par rapport à ma précédente visite. C’était là le signe certain que les Palestiniens qui vivaient à Jérusalem depuis moult générations étaient aujourd’hui forcés de quitter leurs maisons pour faire la place aux colons israéliens. La dépossession se déroule de telle sorte qu’un groupe extrémiste, qui se nomme Elad, peut concrétiser ses projets de parc archéologique de la Cité de David. Avec la bénédiction des dirigeants de l’État israélien, Elad estime que les colons ont plus de droits à vivre dans ce secteur que ses actuels habitants, parce que des vestiges d’un palais royal vieux de trois mille ans auraient été découverts à Silwan.
L’apartheid est le mot le plus juste auquel je pense pour qualifier les machinations de ces colons et de leurs amis au gouvernement. Bien que ce mot, apartheid, soit synonyme d’Afrique du Sud, il est reconnu comme un crime par les Nations unies depuis 1973. La convention concernée des Nations unies (Convention sur l’élimination et la répression du crime d’apartheid) se réfère à la domination d’un groupe racial sur un autre. Israël a toujours été destiné à être un État basé sur la notion délétère de suprématie raciale ; Thédor Herzl, le « père fondateur » du sionisme politique, a écrit en 1896 qu’il espérait mettre en place « un avant-poste de la civilisation contre la barbarie ».
Plus d’un siècle plus tard, Avigdor Lieberman fait rentrer dans les faits la proposition de Herzl. Durant les deux ans que Lieberman et son parti, Yisrael Beiteinu (Israël notre maison), viennent de passer au gouvernement, une vingtaine de lois et projets de lois ont été déposés devant le parlement israélien, la Knesset, avec l’objectif spécifique de souder l’apartheid sur Israël. Le parti veut que les citoyens palestiniens d’Israël - qui représentent environ un cinquième de la population du pays - prêtent un serment d’allégeance à un « État juif et démocratique », (JPG) il prend des mesures énergiques contre les commémorations de la Naqba (le nettoyage ethnique qui a conduit à la création d’Israël dans les années quarante), et limite les droits des prisonniers palestiniens à avoir un avocat. La semaine dernière, la Knesset a tenu un débat sur la proposition de déclarer illégal le militantisme qui promeut un boycott des institutions et des produits israéliens.
Si vous avez le sentiment d’un déjà vu en lisant ces mesures privilégiées par Lieberman, c’est parce qu’elles sont pour beaucoup semblables à celles introduites par la minorité blanche au gouvernement en Afrique du Sud pendant l’ère de l’apartheid.
Non seulement l’apartheid est reconnu comme un crime par les Nations unies depuis les années soixante-dix, mais il a été aussi plus récemment inclus dans les infractions visées par le Statut de Rome (pdf - article 7 - j) qui institue la Cour pénale internationale. L’Union européenne est, théoriquement, est un fervent partisan de la CPI, quoique ses représentants pour la plupart n’ouvrent guère la bouche à propos de l’apartheid israélien et sa consolidation.
L’apartheid n’est pas aujourd’hui le seul crime, à mon avis. Bertrand Russel, ce grand intellectuel britannique, s’est référé autrefois au crime du silence. C’est ce crime que commet l’Union européenne quand elle soutient Lieberman, comme elle l’a fait cette semaine à Bruxelles. Si nos politiciens restent silencieux, alors, il revient aux gens ordinaires de crier aussi fort qu’ils le peuvent. 

(JPG) Né à Dublin en 1971, David Cronin est le correspondant à Bruxelles de l’agence de presse Inter Press Service. Il a d’abord occupé cette fonction pour le quotidien irlandais The Sunday Tribune après avoir travaillé comme chargé de recherches et attaché de presse auprès du Parlement européen. Entre 2001 et 2006, il a collaboré à European Voice, hebdomadaire du groupe The Economist.
Son livre, L’alliance de l’Europe avec Israël : une aide à l’occupation est publié chez Pluto Press.
Bruxelles, le 22 février 2011 - The Electronic Intifada - Live from Palestine - traduction : JPP
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