vendredi 30 avril 2010

Les Palestiniens ne croient pas tous au projet d’état en 2011 de Fayyad

par Associated Press
publié le vendredi 30 avril 2010.

27/04/2010
Le premier ministre palestinien Salam Fayyad fait doucement bouger les lignes du conflit israélo-arabe avec un credo simple : les Palestiniens doivent construire leur état maintenant et ne peuvent plus attendre un accord de paix avec Israël toujours remis à plus tard.
Son ambition étant de préparer les Palestiniens à la proclamation d’un état en août 2011, il essaye de le bâtir de fond en comble : construction de routes, réforme judiciaire, planification des villes nouvelles.
Cet économiste formé aux USA a été couvert d’éloges, d’argent et de soutien par les États-unis et l’Europe. Les dirigeants israéliens n’ont pas dit grand’chose, même si certains en Israël se montrent inquiets que Fayyad soit le fer de lance d’une stratégie palestinienne consistant à se passer de négociations, déclarer un état de facto et en demander la reconnaissance internationale.
Fayyad croit que le succès appelle le succès, que fournir des arguments convaincants pour la création d’un état palestinien rendra celle-ci inéluctable. Mais il ne va pas jusqu’à dire que les Palestiniens déclareraient l’indépendance tous seuls.
"Le raisonnement a été que, vers mi-2011, si le processus politique n’a pas abouti à une fin de l’occupation... la réalité d’un état palestinien s’imposera d’elle-même au processus politique, au monde", a-t-il récemment déclaré lors de l’interview qu’il a donnée depuis son cortège de voitures sur les routes de Cisjordanie.
Ces derniers mois, Fayyad s’est appliqué à faire renaître l’enthousiasme chez les Palestiniens désabusés par des années de vaines promesses de paix.
Il leur tend la main en court-circuitant la hiérarchie du Fatah, mouvement de son patron, le président Mahmoud Abbas. Indépendant, Fayyad parle toutes les semaines à la radio, voit régulièrement des journalistes palestiniens et a embauché un consultant pour gérer ses comptes Facebook et Twitter.
Et contrairement aux politiciens du Fatah, qui se bornent généralement à recevoir leur cour dans leurs bureaux, il ne reste pas plus de quelques jours sans se rendre ici et là en Cisjordanie.
En apparaissant ainsi de façon très visible, Fayyad a détourné l’attention [du public] d’Abbas, dont les cinq ans de présidence n’ont pas abouti à grand’chose en matière de négociations de paix et qui consacre le plus clair de son temps à des missions diplomatiques à l’étranger.
Âgé de 75 ans, Abbas affirme qu’il ne cherchera pas à être réélu, et certains imaginent que Fayyad pourrait un jour être candidat à la présidence. Fayyad dit toutefois qu’il fait campagne pour un projet, pas pour un mandat politique.
Cependant, l’écart entre réalité et ambitions reste énorme.
Fayyad, qui a été nommé à son poste par Abbas en 2007, n’a un pouvoir limité que sur 40% de la Cisjordanie, dont le reste est totalement sous contrôle israélien. La bande de Gaza, qui est censée composer avec la Cisjordanie un état palestinien, est aux mains des militants du Hamas, qui ont évincé les forces d’Abbas en 2007.
Fayyad vit dans une Jérusalem-Est annexée par Israël. Son épouse, Bashayer, y a un permis de résidence permanent en tant que native de Jérusalem. En tant que Cisjordanien, Fayyad vit à Jérusalem avec un permis de séjour renouvelé tous les quelques mois par Israël.
Au cours d’une journée de travail à Ramallah, Fayyad reçoit souvent des VIPs étrangers. Il rentre à la maison en passant par un checkpoint israélien.
"Si, ne serait-ce qu’une minute, je devais penser que c’est quelque chose je vais devoir supporter toute ma vie... je pourrais me dire ’laisse tomber, c’est vraiment trop absurde’ ", dit Fayyad, 58 ans. "Mais c’est une [période de] transition. Pour moi, tout cela est une transition vers la liberté, vers un état [palestinien]."
La stratégie de Fayyad est à l’inverse de la démarche du tout-ou-rien des dirigeants palestiniens plus traditionnels, et a même suscité des comparaisons avec le père-fondateur d’Israël, David Ben Gurion.
Son approche est un mélange équilibré de coopération et de confrontation avec Israël.
Israël a réagi au fait que Fayyad a réussi à restaurer l’ordre dans les villes autrefois chaotiques de Cisjordanie en diminuant le nombre de ses troupes et en réduisant les restrictions de déplacement. Ceci a permis à l’économie palestinienne, durement frappée, de rebondir un peu. Conjugué avec la transparence des dépenses de Fayyad et son projet de construction d’état, ce mini-boom a convaincu les pays donateurs de maintenir une aide [financière] massive.
Toutefois, Fayyad soutient également le mouvement de protestation populaire palestinien contre Israël et a poussé à construire dans les 60% de la Cisjordanie interdits au développement palestinien.
Le plus grand défi de Fayyad est de devoir marcher sur la corde raide entre la coordination avec Israël que requiert son projet de construction d’état et l’opposition à Israël qu’exigent les Palestiniens et qui les attirent, a déclaré Robert Blecher, analyste du comité d’experts International Crisis Group.
Israël a distribué de bonnes notes à Fayyad parce qu’il a amélioré la sécurité. Mais plusieurs hommes politiques ont critiqué ce qu’ils interprètent comme son projet de proclamation d’état unilatérale.
"Je pense que çà ne servira à rien", a déclaré Benny Begin, ministre ultra-nationaliste. "Même si elle reçoit un accueil positif, aucune déclaration ne fera que nous nous retirions."
Certains palestiniens disent craindre que la stratégie de Fayyad nuise à leur cause en créant quelque chose qui aurait tous les attributs d’un état sans vraiment en être un, —ce dont Israël pourrait profiter pour dire qu’un accord définitif n’est plus nécessaire.
Toutefois, Fayyad séduit de plus en plus en Cisjordanie.
Récemment, Fayyad s’est rendu dans le village cisjordanien d’Arura, dont les habitants tentaient d’obtenir le record du monde Guinness du plus grand plat de musakhan, spécialité de poulet locale. Noyé dans la foule, Fayyad a inspecté l’énorme bac de nourriture sur la place du village, puis emporté une pleine assiette de poulet vers son siège et s’est mis à manger avec les doigts.
Les hommes qui regardaient assis sous un arbre ne partageaient pas tous la même opinion.
Certains l’ont félicité d’être venu en disant que c’était la première fois qu’une personnalité politique se déplaçait au village. D’autres ont dit estimer qu’après des années de soulèvements et de pourparlers de paix échoués, Fayyad était le seul leader qui ait un plan.
Mais Moawiya Rimawi, ingénieur de la région, a déclaré que Fayyad vendait des illusions.
"Ça n’endort absolument personne", a-t-il dit. "L’Autorité Palestinienne n’a aucun contrôle sur les personnes ni sur le territoire ; alors comment pourrions-nous avoir un état dans deux ans ?"
Fayyad dit qu’il rencontre encore beaucoup de scepticisme, mais que l’atmosphère est en train de changer.
Comme on lui demandait s’il croit devenir un symbole d’espoir, il a déclaré : "En toute modestie, je pense que oui".

Les juifs iraniens résistent à l'assimilation


Ciamak Morsadegh est le député représentant la minorité juive au Parlement iranien. Il vient d'effectuer une visite en France, où il a participé à un colloque sur les minorités religieuses dans la République islamique.

Le Figaro : quel est le sens de votre visite en France ?
Ciamak Morsadegh : A titre privé, j’ai rencontré des membres de la communauté juive française pour leur dire que la perception donnée par les médias des minorités religieuses en Iran est erronée. L’Iran a la plus large communauté juive du Moyen-Orient après Israël, avec entre 25 et 30 000 membres. Nous sommes politiquement et socialement intégrés. Nous n’avons pas de problèmes avec les musulmans. Il y a vingt ans, il y avait 35-40000 juifs en Iran. Après la révolution, certains ont émigré surtout aux Etats-Unis, moins de 1% sont allés en Israël. Savez-vous que nous avons l’un des taux d’assimilation et de mariages mixtes les plus faibles des communautés juives à travers le monde, à peine 2%. Nos jeunes n’ont pas de problèmes pour se marier. Nos synagogues ne sont pas gardées, elles sont en sécurité.

Vous vous considérez d’abord comme juif ou comme Iranien ?Ce sont deux questions différentes. Je suis Iranien de nationalité, mais religieusement, je suis juif. Je prie en hébreu, mais je pense et parle en farsi. Comme près de 90% des juifs iraniens, je respecte le shabbat, je suis observant.

Quand le président de la République, Mahmoud Ahmadinejad, met en doute la réalité de l’holocauste ou déclare qu’il veut rayer Israël de la carte, ne vous sentez-vous pas offensé par de telles attaques négationnistes ?
Le président Ahmadinejad a dit qu’Israël, par sa politique agressive, serait tôt ou tard rayé de la carte. Quant à l’Holocauste, c’est une réalité historique que personne ne peut nier. Je sens cette blessure en moi. Des millions de juifs ont été massacrés. Personne ne peut dire le contraire. Mais qui sont les coupables ? Des Européens, et même des Français qui ont collaboré avec les Allemands. En tant que juif, je me sens vraiment attaché au souvenir de l’holocauste. Mais j’ai aussi le devoir d’empêcher que les droits de l’homme soient bafoués ici ou là. La victime ne peut s’arroger le droit de faire ce qu’elle veut, sous prétexte qu’elle a été victime. C’est pourquoi Israël doit cesser d’occuper la terre des Palestiniens. C’est mon devoir de défendre les Palestiniens dans leur combat pour leur indépendance. Il n’y a ni bonne ni mauvaise ségrégation.

Comment améliorer les relations franco-iraniennes, actuellement exécrables ?
L’Iran et la France ont beaucoup en commun : un passé révolutionnaire, un patrimoine culturel important. Les deux pays peuvent travailler ensemble, surtout aujourd’hui que la domination américaine est remise en question par de nombreux pays à travers le monde. Mais pour cela, les Français doivent définir une nouvelle ligne de conduite qui prenne en compte leurs intérêts propres, et non pas s’aligner derrière tel ou tel pays. Réfléchissez à ce que sont vos intérêts à moyen terme en Iran ? En s’associant à la décision de sanctionner l’Iran à l’ONU, la France va perdre beaucoup d’opportunités d’investissements dans notre pays, qui est un pays riche dans lequel les entreprises françaises avaient une position importante il y a seulement cinq ans de cela.

En cas de frappes militaires contre l’Iran, comment réagiront vos concitoyens ?
Je n’imagine pas que des militaires occidentaux  mettent à exécution un tel projet. Mais je rappellerai tout de même un point d’histoire. Pendant la guerre que nous déclara l’Irak en 1980, et que beaucoup de pays occidentaux soutenaient dont la France afin de faire pression sur l’Iran révolutionnaire, qu’a fait le peuple à l’époque ? Les Iraniens se sont serrés les coudes. Peu importe les ethnies, peu importe les religions : lorsqu’il s’agit de la défense de l’intégrité territoriale, il n’y a plus de différence entre un juif, un musulman et un chrétien en Iran. Tous les Iraniens seront prêts à sacrifier leur vie pour défendre leur pays.

Campagne destinée à inciter les candidats britanniques aux élections à faire de la cause palestinienne l'une de leurs priorités

29 Avr 2010
Londres / Des organisations britanniques non gouvernementales solidaires avec les droits palestiniens ont lancé une campagne de sensibilisation adressée aux électeurs britanniques leur demandant de faire pression sur leurs candidats en vue de changer leurs positions à l'égard de la cause palestinienne et d'attirer leur attention à la situation tragique du peuple palestinien qui souffre des politiques d'expulsion et de judaïsation pratiquées par l'occupant israélien.
/120/ candidats des différents Partis britanniques, à l'exception du Parti des Conservateurs, ont signé la liste de la campagne qui demande aux candidats aux élections britanniques générales de forcer Israël à s'engager aux lois internationales, à se retirer des territoires palestiniens occupés et à lever le siège imposé à Gaza.
La campagne a également plaidé pour la non modification des lois britanniques qui permettent la poursuite des criminels de guerre israéliens et pour l'affrontement des promesses de les changer, tout en appelant à l'interdiction de l'importation des produits des colonies israélienne et l'annulation de l'accord de commerce euro–israélien.
Cette campagne appelle aussi les candidats aux élections à interdire l'exportation des armes britanniques à Israël qui en a utilisées dans sa dernière agression conte Gaza.
Le porte-parole de la campagne, M. Salem Sadiq, a souligné, dans une déclaration à la chaîne d'informations /Al-Alam/, que l'objectif de cette campagne est d'informer les candidats de la présence d'un grand nombre de Britanniques s'intéressant à rendre justice aux Palestiniens.
"Aucun gouvernement britannique n'a le droit de parler des droits de l'Homme dans le monde, au moment où Israël viole les droits des Palestiniens depuis /62/ ans", a dit M. Sadiq.
M. Chaher Ali, candidat du Parti des Verts au Royaume Uni, a, lui, demandé la levée du blocus imposé à Gaza, à l'arrêt des guerres et de la colonisation et à la conservation de la dignité des Palestiniens, tout en appelant le prochain gouvernement britannique à résoudre le problème qui est à l'origine de la tension au Moyen-Orient.
N.S. / Gh.H. 
http://www.sana.sy/fra/55/2010/04/29/285662.htm 

Journée mondiale de la Terre en Israël : l’apartheid à travers l’écoblanchiment

jeudi 29 avril 2010 - 06h:45
Stephanie Westbrook
Mondoweiss
Car il n’y a rien de vert dans l’occupation et la colonisation, rien d’écologique dans la violation des droits et de la dignité des hommes.
(JPG)
Les Palestiniens eurent leur cérémonie aussi :
250 oliviers arrachés par les colons à Qaryut, 300 à Mihmas...
Le 22 avril, Journée mondiale de la Terre, dans 14 villes israéliennes, des maisons, des bureaux et des édifices publics éteignirent leurs lumières pendant une heure pour « amener à prendre conscience de la nécessité vitale de réduire la consommation d’énergie ». Pour ces commémorations de la Journée de la Terre, il y eut des tableaux de prairies, d’éoliennes et d’arcs-en-ciel, projetés sur les murs de la Vieille Ville de Jérusalem, la cérémonie du Green Globes Award louant « cette exceptionnelle contribution à la promotion de l’environnement », et il y eut même un concert, place Rabin à Tel-Aviv, alimenté par des générateurs qui ont fonctionné à l’huile végétale et aussi par 48 bénévoles à vélo qui ont pédalé sans arrêt pour produire l’électricité.
Le côté ironique n’a pas échappé au million et demi d’habitants de la bande de Gaza qui vivent avec des pannes d’électricité quotidiennes durant des heures et cela depuis près de trois ans, à cause du siège israélien sur leur territoire côtier. Le coordinateur israélien des activités gouvernementales dans les Territoires (le COGAT) rapporte que plus de 100 millions de litres de combustibles ont été autorisés à entrer dans la bande de Gaza en 2009, sauf que Gisha (ONG israélienne) fait remarquer que cela ne correspond qu’à 57% des besoins. A l’approche de l’été qui est une période de consommation de pointe, il y a un besoin urgent de pièces de rechange et d’outils pour réparer les turbines. Plus de 50 camions chargés de matériel électrique attendent, en ce moment, l’autorisation des autorités israéliennes pour entrer dans Gaza.
Les coupures incessantes d’électricité ont conduit de nombreuses familles de la bande de Gaza à avoir recours à des générateurs de qualité inférieure utilisant des combustibles eux-mêmes de mauvaise qualité (générateurs et combustibles venant d’Egypte par les tunnels), provoquant ainsi une forte augmentation des accidents entraînant des blessures et des morts. Selon l’OCHA (Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies), au cours des trois premiers mois de 2010, ce sont 17 personnes qui sont mortes dans des accidents liés aux générateurs, notamment dans des incendies ou par intoxications au monoxyde de carbone.
Le maire de la ville de Ra’anana, dans le centre d’Israël, ville qui réserve 48% de son territoire à des parcs, a promis de planter des milliers d’arbres dans le cadre de son projet de développement durable de la ville. Les agriculteurs palestiniens du village de Qaryut en Cisjordanie, près de Naplouse, ont eu eux aussi leur cérémonie de plantations d’arbres pour commémorer la Journée de la Terre, mais pour trouver 250 jeunes oliviers déracinés par les colons israéliens de la colonie de Givat Hayovel. 300 autres furent arrachés dans la nuit du 13 avril, à l’extérieur du village palestinien de Mihmas, par des colons de l’avant-poste voisin de Migron. Le Centre de recherche de la Terre palestinien estime que plus de 12 000 oliviers ont été déracinés dans toute la Cisjordanie en 2009, les autorités israéliennes en étant responsables à 60%, qui défrichent les terres pour les colonies et la construction du mur, et les colons pour les 40% restant.
La Journée de la Terre, à Gaza, a fait venir des bulldozers blindés israéliens, escortés par des chars d’assaut, qui ont procédé au défoncement de champs de blé, de seigle et de lentilles d’hiver à Al Faraheen, près de Khan Younis, dans la zone tampon imposée par Israël, anéantissant ainsi les moyens de subsistance de toute une famille palestinienne, parce que, comme Max Ajl, qui a filmé toute cette scène honteuse (voir vidéo ci-dessous), l’a expliqué, « Ils le pouvaient ».
Mais ce n’est pas tout ce qui a été déterré dans Gaza. Le Service de l’action antimines des Nations Unies (UNMAS) a découvert et récupéré 345 engins de guerre non explosés, dont 60 obus au phosphore blanc qui restaient de l’agression israélienne contre Gaza (décembre 2008/janvier 2009). Environ la moitié a été trouvée sous les décombres des immeubles détruits.
Alors que le ministère israélien de la Protection de l’Environnement lançait son programme Côte propre 2010 pendant la Journée de la Terre, quelque part, pas loin, quelque 60 millions de litres d’eaux usées, totalement ou partiellement traitées, étaient déversés dans la Méditerranée depuis des stations d’épuration éculées, sous financées et rarement réparées. Les dégâts provoqués par les frappes aériennes israéliennes et le manque d’électricité et de pièces de rechange à cause du blocus font qu’il est impossible pour les stations de répondre aux besoins du million et demi d’habitants de la bande de Gaza, avec le débordement quotidien qui crée de graves menaces pour la santé.
En plus du prix Green Globe, le ministère de la Protection de l’Environnement avait fait, le mois dernier, sa propre cérémonie de remises de prix aux chefs, soldats et unités des Forces de défense israéliennes qui « s’étaient surpassés pour protéger l’environnement, les ressources environnementales et le paysage. » Le thème de la compétition cette année était l’« eau », et il prévoyait des projets liés à la « protection des sources d’eau » et à « l’économies de l’eau ».
Pour les Palestiniens qui vivent en Cisjordanie, cette « protection des sources d’eau » a été commentée dans un rapport d’Amnesty International, Troubled Waters, d’octobre 2009 : « La destruction par l’armée israélienne des installations d’eau palestiniennes - récupération de l’eau de pluie et citernes de stockage, bassins pour l’agriculture et canaux pour les sources - au motif qu’elles avaient été construites sans autorisation de l’armée israélienne s’accompagne souvent d’autres mesures dans le but de réduire ou supprimer la présence des Palestiniens sur des zones précises de Cisjordanie ».
Le rapport d’Amnesty International note également que pendant des décennies, les colons israéliens ont plutôt « eu un accès quasi illimité à l’approvisionnement en eau pour développer et irriguer les grandes exploitations agricoles qui aident à soutenir les colonies israéliennes illégales. » Et ce n’est nulle part plus évident que dans la vallée du Jourdain où 95% de la région sont occupés par des colonies, des plantations et des bases militaires israéliennes, et où « le prélèvement d’eau par les Israéliens, en Cisjordanie, est le plus élevé ».
L’une de ces entreprises qui soutient l’économie coloniale illégale est Carmel Agrexco, le plus grand exportateur en produits frais d’Israël. De son propre aveu, l’entreprise, qui est pour moitié propriété de l’Etat d’Israël, exporte 70% des produits cultivés dans les colonies de Cisjordanie. L’Europe est de loin son plus gros marché, même si ses produits sont livrés jusqu’en Amérique du Nord et en Extrême-Orient. Agrexco se présente comme une entreprise verte, avec des emballages respectueux de l’environnement et des produits biologiques, même si l’on peut prétendre que transporter des poivrons naturels d’Israël vers les Etats-Unis n’est guère écologique. Même si ce qu’Israël appelle, les « navires verts », utilisés pour transporter les produits frais vers l’Europe, sont baptisés Bio-Top et EcoFresh.
Mais il n’y a rien de vert dans l’occupation et la colonisation, rien d’écologique dans la violation des droits et de la dignité des hommes. C’est pourquoi une coalition internationale qui soutient l’appel palestinien aux boycotts des produits israéliens a braqué les projecteurs sur le retrait des produits Carmel Agrexco des supermarchés - et des ports - à travers l’Europe.
La Journée de la Terre, à l’origine, visait à une mobilisation populaire, une protestation publique pour le changement et une prise de conscience politique sur ces questions. Dans les commémorations de la Journée de la Terre en Israël, c’est le système d’apartheid qui apparaît à travers le blanchiment écologique.
 
Vidéo : les bulldozers israéliens à l’oeuvre à Al Faraheen, près de Khan Younis, dans la bande de Gaza, filmés par Max Ajl.
Stephanie Westbrook est citoyenne états-unienne, elle vit à Rome depuis 1991. Elle milite dans des mouvements pour la paix et la justice sociale, en Italie, et s’est rendue à Gaza en juin 2009.
Elle peut être jointe à l’adresse : steph@webfabbrica.com.
Pour plus d’informations sur les campagnes de boycott ciblant Carmel Agrexco en Europe, voir :
-  "Boycott, désinvestissement, sanctions", une campagne pour la justice » - de Ivar Ekeland, Annick Coupé, Nahla Chahal et Michèle Sibony
24 avril 2010 - Mondoweiss - traduction : JPP
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8612

Le grand et le petit apartheid d’Israël : la signification d’un Etat juif

vendredi 30 avril 2010 - 06h:11
Jonathan Cook - The Palestine Chronicle
Nous devons combattre l’apartheid israélien où qu’il soit - à Jaffa et à Jérusalem, à Nazareth et à Naplouse, à Beersheva et à Bil’in. C’est le seul combat qui peut apporter la justice aux Palestiniens.
Discours prononcé à la 5è Conférence internationale de Bil’in sur la Résistance populaire palestinienne, le 21 avril à Bil’in, Cisjordanie.
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Nous devons combattre l’apartheid israélien, où qu’il soit.
Les apologistes d’Israël sont très préoccupés par l’idée qu’Israël ait fait l’objet d’investigations et de critiques particulières. Je voudrais affirmer cependant que dans la plupart des débats concernant Israël, celui-ci s’en tire à bon compte : que bien des aspects de la politique israélienne seraient considérés comme exceptionnels voire extraordinaires dans tout autre Etat démocratique.
Cela n’est pas surprenant parce ce que, comme je vais l’exposer, Israël n’est ni une démocratie libérale ni même un «  Etat juif et démocratique », comme ses partisans le prétendent. C’est un Etat d’apartheid, non seulement dans les territoires occupés de Cisjordanie et de la bande de Gaza, mais à l’intérieur même d’Israël. Aujourd’hui, dans les territoires occupés, la nature d’apartheid du régime israélien est irréfutable - et si peu évoquée par les politiciens ou les médias occidentaux. Mais en Israël, elle est en grande partie voilée et cachée. Mon but aujourd’hui est d’essayer de soulever un peu le voile.
Je dis « un peu », parce qu’il me faudrait beaucoup plus que le temps qui m’est imparti pour traiter correctement et à fond le sujet. Il y a, par exemple, quelque 30 lois qui établissent explicitement une discrimination entre juifs et non-juifs - autre façon de se référer au cinquième de la population israélienne composé de Palestiniens censés profiter de la pleine citoyenneté. Il y a aussi beaucoup d’autres lois et de pratiques administratives israéliennes qui conduisent à une ségrégation ethnique, même si ces discriminations ne sont pas aussi manifestes.
Ainsi, au lieu d’essayer de me plonger dans tous les aspects de l’apartheid israélien, permettez-moi de me concentrer plutôt sur quelques-uns de ses traits révélateurs, des questions sur lesquelles d’ailleurs j’ai écrit récemment.

D’abord, examinons la nature de la citoyenneté israélienne.
Il y a quelques semaines, j’ai rencontré Uzi Ornan, un professeur de 86 ans qui enseigne au Technion, une université de Haïfa, et qui est l’une des rares personnes à posséder une carte d’identité en Israël indiquant comme nationalité, « Hébreu ». Pour la plupart des autres Israéliens, leur carte et leurs documents personnels déclarent qu’ils sont de nationalité « juive » ou « arabe ». Pour les immigrants dont la judéité est reconnue par l’Etat mais qui pose question aux autorités rabbiniques, quelque 130 autres classifications de nationalité sont approuvées, la plupart ayant trait à la religion de la personne, ou à son pays d’origine. La seule nationalité que vous ne trouverez pas sur la liste, c’est « Israélien ». C’est précisément pourquoi le Professeur Oran, et quelques douzaines d’autres, se battent devant les tribunaux : ils veulent être enregistrés en tant qu’ « Israélien ». Il s’agit d’un combat extrêmement important - et pour cette seule raison, ils sont quasiment certains de le perdre. Pourquoi ?
Ce qui est en jeu, c’est beaucoup plus que l’étiquette ethnique ou nationale. Israël exclut une nationalité d’ « Israélien » afin que, dans l’accomplissement de son autodétermination en tant qu’ « Etat juif », il soit en mesure d’attribuer des droits de citoyenneté à la « nation » collective des juifs du monde, supérieurs à ceux de la masse des citoyens actuellement sur son territoire, à savoir de nombreux Palestiniens. Dans la pratique, il agit en créant deux classes principales de citoyenneté : une citoyenneté juive pour les « nationaux juifs » et une citoyenneté arabe pour les « nationaux arabes ». Les deux nationalités ont été en réalité inventées par Israël et n’ont aucune signification en dehors d’Israël.
Cette différenciation dans la citoyenneté est inscrite dans la législation israélienne : la Loi du Retour, pour les juifs, rend pratiquement automatique l’immigration pour tout juif dans le monde qui le désire ; et la Loi sur la Citoyenneté, pour les non-juifs, détermine sur une base entièrement séparée les droits de la minorité palestinienne du pays à la citoyenneté. Plus important encore, cette dernière loi abolit le droit des familles de citoyens palestinien, qui ont été expulsées par la force en 1948, de revenir dans leurs maisons et sur leurs terres. Autrement dit, il existe deux systèmes juridiques de citoyenneté en Israël qui différencient les droits des citoyens selon qu’ils sont juifs ou Palestiniens.
Cela, en soit, répond à la définition de l’apartheid, telle que définie par les Nations-Unies en 1973 : « Toutes les mesures, législatives ou autres, destinées à empêcher un groupe racial ou plusieurs groupes raciaux de participer à la vie politique, sociale, économique et culturelle du pays et la création délibérée de conditions faisant obstacle au plein développement du groupe ou des groupes considérés. » Et la clause prévoit les droits suivants : « Le droit de quitter son pays et d’y revenir, le droit à une nationalité, le droit de circuler librement et de choisir sa résidence, le droit à la liberté d’opinion et d’expression. »
Une telle séparation dans la citoyenneté est absolument essentielle au maintien d’Israël en tant qu’Etat juif. Si tous les citoyens devaient être définis uniformément en tant qu’Israéliens, il n’y aurait qu’une seule loi relative à la citoyenneté et des conséquences dramatiques en découleraient. La plus importante serait que la Loi du Retour, soit cesserait de s’appliquer pour les juifs, soit s’appliquerait également pour les citoyens palestiniens, ce qui leur permettraient de faire venir leurs familles exilées en Israël, ce Droit au Retour tant redouté. Dans les deux cas, après une période plus ou moins longue, la majorité juive d’Israël s’estomperait et Israël deviendrait un Etat binational, probablement avec une majorité palestinienne.
Il y aurait beaucoup d’autres conséquences prévisibles à une égalité dans la citoyenneté. Les colons juifs, par exemple, pourraient-ils conserver leur statut privilégié en Cisjordanie quand les Palestiniens à Jénine ou à Hébron auraient des parents en Israël avec les mêmes droits que les juifs ? L’armée israélienne pourrait-elle toujours fonctionner en tant qu’armée d’occupation dans un Etat complètement démocratique ? Et les tribunaux, dans un Etat où les citoyens sont égaux, pourraient-ils continuer à fermer les yeux sur les violences de l’occupation ? Dans tous ces cas, il semble vraiment peu probable que le statu quo puisse être maintenu.
Autrement dit, c’est l’ensemble de l’édifice du régime d’apartheid d’Israël, à l’intérieur d’Israël, qui soutient et fait respecter son régime d’apartheid dans les territoires occupés. Ils tiennent ensemble, ou ils tombent ensemble.
(Voir de l’auteur sur cette question : Pourquoi il n’y a aucun « Israélien » dans l’Etat juif)

Maintenant, regardons la question du contrôle de la terre.
Le mois dernier, j’ai rencontré un couple de juifs israéliens exceptionnels, les Zakai. Ils sont exceptionnels essentiellement parce qu’ils ont développé une amitié profonde avec un couple de Palestiniens, en Israël. Alors que j’écris sur Israël et la Palestine depuis des années, je ne me souviens pas avoir rencontré de juifs israéliens qui aient un ami palestinien exactement comme Natalie et Weisman Zakai.
Certes, il y a beaucoup de juifs israéliens qui prétendent avoir un ami « arabe » ou « palestinien » dans le sens où ils plaisantent avec le gars qui tient la boutique d’humus où ils s’approvisionnent ou qui répare leur voiture. Il y a aussi des juifs israéliens - et c’est un groupe extrêmement important - aux côtés des Palestiniens dans des batailles politiques, comme celles à Bil’in ou à Sheikh Jarrah dans Jérusalem. Dans ces endroits, Israéliens et Palestiniens ont, contre toute attente, réussi à forger des amitiés véritables qui seront essentielles si le régime d’apartheid est vaincu.
Mais la relation des Zakai avec leurs amis bédouins, les Tarabin, n’est pas de ces genres d’amitié. Elle n’est pas basée, ou construite, sur un combat politique, lui-même encadré par l’occupant israélien ; ce n’est pas une amitié timide ; et elle n’a aucune autre raison d’être que la relation elle-même. C’est une amitié - ou du moins elle m’est apparue comme telle - entre des gens véritablement égaux. Une amitié d’une intimité entière. Quand j’ai rendu visite aux Zakai, j’étais conscient que ce que je voyais était incroyablement inhabituel en Israël.
La raison pour laquelle on sépare distinctement les mondes culturels et affectifs des citoyens juifs et palestiniens en Israël n’est pas difficile à comprendre : ils vivent dans des mondes physiques totalement séparés. Ils vivent éloignés dans des communautés distinctes, non par choix mais par des règles et procédures applicables de par la loi. Même dans la poignée de ce que l’on appelle les villes mixtes, juifs et Palestiniens vivent généralement séparés, dans des quartiers distincts et clairement délimités. Et il n’est pas totalement surprenant que ce qui m’a amené chez les Zakai, c’était pour savoir si un Palestinien était autorisé à vivre dans une communauté juive.
Les Zakai voulaient louer leur maison à leurs amis, la famille Tarabin, dans le village agricole de Nevatim, dans le Néguev - actuellement communauté exclusivement juive. Les Tarabin étaient confrontés à un sérieux problème de logement dans leur propre communauté bédouine voisine. Mais ce que les Zakai ont découvert, c’est qu’il existe d’énormes obstacles sociaux et juridiques au départ des Palestiniens de leurs ghettos où ils sont censés habiter. Non seulement la direction locale élue de Nevatim s’est vivement opposée à ce que la famille bédouine entre dans leur communauté, mais les tribunaux israéliens également.
Et Nevatim n’est pas un cas isolé. Il existe plus de 700 communautés rurales semblables - la plupart étant des kibbutzim et des moshavim - qui interdisent aux non-juifs de venir y vivre. Elles contrôlent la plus grande partie du territoire habitable d’Israël, des terres qui appartenaient autrefois aux Palestiniens : soit aux réfugiés de la guerre de 1948, soit à des citoyens palestiniens qui ont eu leurs terres saisies en vertu de lois spéciales.
Aujourd’hui, après ces saisies, au moins 93% d’Israël se trouvent nationalisés - c’est-à-dire, gardés en fidéicommis non à l’intention des citoyens d’Israël mais du monde juif. (Ici, une fois encore, nous devons noter l’une des conséquences importantes d’une citoyenneté différenciée).
L’accès à la plus grande partie des terres nationalisées est contrôlé par des comités d’enquête, et supervisé par des organisations sionistes quasi gouvernementales mais qui n’ont absolument aucun compte à rendre, tels que l’Agence juive et le Fonds national juif. Leur rôle est de veiller à ce que de telles communautés restent inaccessibles aux citoyens palestiniens, justement comme les Zakai et les Tarabin l’ont découvert à Nevatim. Les officiels ont insisté sur le fait que la famille palestinienne n’avait pas le droit de louer, et d’acheter encore moins, une propriété dans une « communauté juive ». Cette position a été confirmée par la plus haute juridiction d’Israël qui a jugé que la famille devait se présenter devant un comité d’enquête, lequel a précisément comme véritable objectif de l’exclure.
Encore une fois, la Convention des Nations unies de 1973 sur le « crime d’apartheid » est instructive : elle inclut les mesures « visant à diviser la population selon des critères raciaux en créant des réserves et des ghettos séparés pour les membres d’un groupe racial ou de plusieurs groupes raciaux... [et] en expropriant les biens-fonds appartenant à un groupe racial ou à plusieurs groupes raciaux ou à des membres de ces groupes. »
Si les citoyens juifs et palestiniens ont été tenus séparés de façon aussi efficace - un système éducatif séparé et de sérieuses limites aux mariages interconfessionnels renforçant la ségrégation affective et physique -, comment les Zakai et les Tarabin ont-ils pu devenir des amis aussi proches ?
Leur cas est un exemple intéressant de mon don de faire des trouvailles, comme je l’ai découvert quand je les ai rencontrés. Weisman Zakai est l’enfant de parents juifs iraquiens qui ont immigré dans l’Etat juif dans les premières années de l’Etat. Quand lui et Ahmed Tarabin se sont rencontrés, gamins, dans les années 60, traînant sur les marchés du quartier pauvre de Beersheva, en plein centre du pays, ils constatèrent que ce qu’ils avaient en commun l’emportait sur les divisions officielles qui étaient supposées les tenir à l’écart et craintifs. Les deux parlaient couramment l’arabe, les deux étaient élevés dans la culture arabe, les deux étaient exclus de la société juive ashkénaze, et les deux partageaient la même passion pour les voitures.
Dans leur cas, le système d’apartheid d’Israël a échoué dans sa tâche à les tenir séparés, physiquement et affectivement. Il a échoué à faire d’eux des jeunes qui aient peur l’un de l’autre, qui soient hostiles l’un envers l’autre. Mais comme les Zakai l’ont appris à leurs dépens, après avoir refusé de vivre selon les règles du système d’apartheid d’Israël, le système les a rejetés. Les Zakai se sont vus refuser la possibilité de louer à leurs amis, et maintenant ils vivent comme des parias dans la communauté de Nevatim.
(JPG)
Sauf pour les Palestiniens...

Enfin, examinons le concept de « sécurité » à l’intérieur d’Israël.
Comme je l’ai dit, la nature d’apartheid des relations entre citoyens juifs et palestiniens est voilée dans les sphères juridiques, sociales et politiques. Celles-ci ne reflètent pas l’ « apartheid mesquin » qui caractérisait l’Afrique du Sud : les toilettes séparées, les bancs séparés dans les parcs et les bus séparés. Mais dans un cas quand même, il se manifeste clairement de cette façon mesquine : c’est quand les juifs et les Palestiniens entrent et quittent le pays, aux passages des frontières et à l’aéroport international de Ben Gourion. Là, la façade tombe et la différence de statut de citoyenneté dont jouissent juifs et Palestiniens se montre en spectacle.
Cette leçon, deux frères palestiniens, d’âge moyen, l’ont apprise, et je les ai interviewés ce mois-ci. Habitant un village proche de Nazareth, ils ont été longtemps sympathisants du Parti travailliste et fièrement ils m’avaient montré une photo jaunie où ils étaient reçus à déjeuner chez Yitzhak Rabin au début des années 90. Mais lors de notre entretien, ils ont juré qu’ils ne revoteraient jamais pour un parti sioniste.
Leur brusque rappel à la réalité s’était produit trois ans auparavant, alors qu’ils étaient allés aux Etats-Unis pour un court voyage d’affaires avec un groupe d’agents d’assurances juifs. Pour leur vol de retour, arrivés à l’aéroport JFK de New York, ils ont vu leurs collègues juifs passer les contrôles de sécurité en quelques minutes [par la compagnie aérienne israélienne El Al]. Quant à eux, ils ont passé deux heures à être interrogés et pour que leurs bagages soient minutieusement inspectés.
Quand finalement on les a laissés passer, on leur a affecté une surveillante qui avait la charge de les tenir sous une surveillance constante - devant des centaines de passagers compatriotes - jusqu’à ce qu’ils montent à bord de l’avion. L’un des frères s’est rendu aux toilettes sans d’abord demander la permission, et la surveillante le lui a reproché, publiquement, et son chef l’a même menacé de lui interdire d’embarquer, sauf s’il s’excusait. Ce mois-ci, le tribunal a consenti aux deux frères une indemnité de 8 000 dollars pour ce qu’il a qualifié de traitement « abusif et inutile ».
Deux choses dans cette affaire sont à noter. La première, c’est que la Sécurité de la compagnie El Al a reconnu devant le tribunal qu’aucun des frères ne présentait un risque d’aucune sorte pour la sécurité. Les seules raisons du traitement spécial qu’ils ont reçu furent leur nationalité et leur appartenance ethnique. Voila manifestement un cas de profilage racial.
La seconde chose à noter, c’est que leur expérience n’est rien d’autre que l’ordinaire de tous les citoyens palestiniens qui voyagent pour entrer ou sortir d’Israël. Des incidents semblables, et des bien pires, se produisent chaque jour lors de ces procédures sur la sécurité. Ce qui a été exceptionnel dans cette affaire, c’est que les deux frères aient engagé une action en justice, longue et coûteuse, contre la compagnie El Al.
Je soupçonne qu’ils l’ont fait parce qu’ils se sont sentis méchamment trahis. Ils avaient commis l’erreur de croire la hasbara (propagande) des politiciens israéliens de tous bords qui déclare que les citoyens palestiniens pourront bénéficier d’un statut égal à celui des citoyens juifs s’ils se montrent loyaux envers l’Etat. Ils avaient supposé qu’étant sionistes, ils deviendraient des citoyens de première classe. En tirant cette conclusion, ils avaient mal compris la réalité de l’apartheid inhérent à un Etat juif.
Pour le citoyen palestinien le plus instruit, le plus respectable et le plus riche, ça se passera toujours plus mal au contrôle sécurité à l’aéroport que pour le moins recommandable des citoyens juifs, même celui qui adhère à des opinions extrémistes, et même encore le citoyen juif avec un casier judiciaire.
Le système d’apartheid d’Israël est là pour maintenir le privilège juif, dans un Etat juif. Au point que ce privilège amène les juifs ordinaires à se sentir viscéralement vulnérables, dans la vie et dans la mort, planant à des milliers de pieds au-dessus du sol, croyant que le statut des citoyens palestiniens doit les montrer comme l’étranger, comme l’ennemi, où qu’ils se trouvent et quoi qu’ils aient fait, ou pas fait.
Le régime d’apartheid, comme je l’ai affirmé, s’applique aux Palestiniens tant en Israël que dans les territoires occupés. Mais cet apartheid n’est-il pas pire dans les territoires qu’à l’intérieur d’Israël ? Ne devrions-nous pas nous préoccuper plus du grand apartheid en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, que de cet apartheid moins dur ? Un tel argument exprime une idée fausse et dangereuse sur la nature indivisible de l’apartheid d’Israël à l’encontre des Palestiniens, et sur ses objectifs.
Certes, il est vrai que l’apartheid dans les territoires est beaucoup plus agressif qu’en Israël. Il y a deux raisons à cela. La première, c’est que l’apartheid sous occupation est surveillé de beaucoup moins près par les tribunaux civils israéliens que celui en Israël. Vous pouvez, pour parler franchement, vous en tirer avec une peine plus sévère ici en Israël. La seconde, et la plus significative cependant, c’est que le système d’apartheid israélien dans les territoires occupés est contraint d’être plus agressif et plus cruel - et ceci parce que la bataille n’est pas encore gagnée dans les territoires. Le combat de la puissance occupante pour voler vos ressources - votre terre, votre eau et votre travail - est en cours, mais son issue reste encore à être déterminée. Israël est confronté à des pressions considérables en termes de temps et d’une légitimité qui s’estompe, pendant qu’il œuvre à vous déposséder. Chaque jour de votre résistance lui rend cette tâche plus difficile.
En Israël, en revanche, le régime d’apartheid est bien établi - il a eu sa victoire il y a de cela des décennies. Les citoyens palestiniens ont la troisième ou la quatrième classe de citoyenneté : presque toutes leurs terres ont été prises ; ils ne sont autorisés à habiter que dans leurs ghettos ; leur système éducatif est contrôlé par les services de sécurité ; ils peuvent travailler dans quelques emplois, différents de ceux des juifs et dont ceux-ci ne veulent pas ; ils peuvent voter mais ils ne peuvent pas participer au gouvernement ou agir pour un changement politique ; et ainsi de suite.
Sans doute, un destin similaire est-il envisagé pour vous aussi. L’apartheid voilé auquel les Palestiniens en Israël sont confrontés mène tout droit à une sorte d’apartheid voilé - et plus légal -, planifié pour les Palestiniens dans les territoires occupés, au moins pour ceux qui seront autorisés à rester dans leur bantoustan. Et pour cette raison même, dénoncer et vaincre l’apartheid à l’intérieur d’Israël est vital pour la réussite de la résistance contre l’apartheid qui a pris racine ici.
C’est pourquoi nous devons combattre l’apartheid israélien où qu’il soit - à Jaffa et à Jérusalem, à Nazareth et à Naplouse, à Beersheva et à Bil’in. C’est le seul combat qui peut apporter la justice aux Palestiniens.

(JPG) * Jonathan Cook est écrivain et journaliste basé à Nazareth, Israël. Il est membre du comité de parrainage du Tribunal Russell sur la Palestine dont les travaux ont été présentés le 4 mars 2009.
Son site : http://www.jkcook.net/
Son courriel : jcook@thenational.ae
26 avril 2010 - The Palestine Chronicle - traduction : JPP
Pour plus d’informations sur Bil’in et la conférence : Bil’in
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8618

Barack Obama à la manœuvre sur le dossier israélo-palestinien

publié le jeudi 29 avril 2010
ROTIVEL Agnès

 
Après des mois de blocage au Proche-Orient, l’administration américaine est bien décidée à tout mettre en œuvre pour que les négociations de paix redémarrent
On n’est jamais sûr du pire au Proche-Orient. Alors que tout le monde s’accordait à parler d’un avenir proche très sombre dans cette région, la visite de l’envoyé spécial américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, en Israël et en Cisjordanie, et ses entretiens jugés « productifs » et « encourageants », selon la Maison-Blanche, offrent une lueur d’espoir. Que l’on doit à la pugnacité de Barack Obama, bien décidé à aller de l’avant pour résoudre le conflit israélo-palestinien, malgré les obstacles rencontrés en chemin.
Le président américain a visiblement repris le dossier en main. Il s’est même invité lundi à une réunion entre le ministre israélien de la défense, Ehoud Barak, et son propre conseiller à la sécurité nationale, James Jones. Il a « réaffirmé l’engagement inébranlable (de Washington) envers la sécurité d’Israël », tout en exprimant son désir de parvenir à une « paix globale », avec « une solution à deux États, dans laquelle un État juif d’Israël sûr vivrait côte à côte dans la paix et la sécurité avec un État palestinien indépendant et viable ». Barack Obama a également téléphoné au président égyptien Hosni Moubarak pour insister sur le fait qu’il essayait d’instaurer une atmosphère menant à une reprise des pourparlers de paix.
George Mitchell est revenu lui aussi regonflé de sa énième mission en Cisjordanie et en Israël. Il a annoncé avoir invité le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, à se rendre à Washington en mai. Si on ne connaît pas la teneur des entretiens qu’il a pu avoir avec le premier ministre israélien et le leader palestinien, le porte-parole de la Maison-Blanche a insisté pour dire que « les rencontres ont été productives pour faire avancer ce processus et faire venir les deux parties à la table des discussions ».
Cependant, rien ne sert de vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Au Proche-Orient, ce proverbe est encore plus vrai que partout ailleurs dans le monde. Il y a quelques semaines encore, tous les analystes faisaient des prévisions alarmistes sur la région : craintes qu’en Israël les partisans de la guerre contre l’Iran ne l’emportent ; bruits de bottes dans le sud du Liban entre le Hezbollah et l’État hébreu, ce dernier accusant Damas de faire parvenir des missiles Scud à la milice chiite libanaise - inquiétude partagée par Washington. Et, enfin, relations extrêmement tendues entre la Maison-Blanche et le premier ministre Benyamin Netanyahou.
La question de la colonisation est au cœur de la crise entre Barack Obama et le premier ministre israélien. Car, à Washington, on est convaincu qu’aucune négociation ne peut commencer tant que la colonisation se poursuit en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Chaque annonce de nouvelles constructions est une provocation susceptible de rallumer les violences dans la Ville sainte et d’affaiblir encore plus le président Mahmoud Abbas.
Le ministre israélien de la défense Ehoud Barak l’a reconnu lui-même, dans une interview récente à la radio israélienne : « Nous devons nous rendre à l’évidence que la communauté internationale ne tolérera plus cette situation pendant des décennies. Nous devons radicalement changer cette situation à l’aide d’une initiative politique qui s’occuperait du cœur du conflit. »
Comme pour montrer que l’administration américaine n’est pas prête à laisser le premier ministre israélien poursuivre dans cette voie, Barack Obama a récemment déclaré que la paix entre Israéliens et Palestiniens constitue « un intérêt vital pour la sécurité nationale » des États-Unis. Laissant ainsi entendre que les intérêts américains pouvaient être mis en péril par la non-résolution de ce conflit.
Il reprenait l’argument déjà utilisé en mars par le général David Petraeus, en charge du commandement central américain qui supervise, entre autres, les opérations en Irak et en Afghanistan. Celui-ci avait en effet déclaré que « le conflit israélo-palestinien alimente un sentiment antiaméricain en raison de la perception d’un favoritisme américain pour Israël (...), affaiblit la légitimité des régimes arabes modérés et limite la force et l’ampleur des partenariats américains avec les gouvernements et les populations de ces pays ».
Lundi, des personnalités de la municipalité de Jérusalem annonçaient que le gouvernement israélien avait effectivement gelé toute nouvelle construction dans la partie Est de la ville - qu’Israël considère pourtant comme partie intégrante de son territoire, après l’avoir annexée en 1967. Washington, méfiant, déclarait suivre l’affaire de près et attendre du gouvernement israélien une confirmation de ce gel, c’est-à-dire le signe que le message entre Washington et Tel-Aviv est passé.
ROTIVEL Agnès

Obama a promis à Abbas un état Palestinien dans les deux ans

Ecrit par Haaretz / trad : Monique Poupon
29/04/2010
Le Président Américain Barck Obama a dit au leader Palestinien Mahmoud Abbas qu'il était engagé à voir la création d'un état Palestinien souverain dans les deux ans, a dit un officiel Egyptien au quotidien de langue Arabe Al-Hayat jeudi.
Obama a promis à Abbas que les Etats-Unis feraient un grand effort pour aider à voir le but Palestinien réussi, a dit l'officiel au journal basé à Londres.
L'officiel a aussi dit à Al-Hayat qu'Israël avait rejeté la proposition de l'envoyé spécial George Mitchell de retirer les troupes des Forces de Défense Israéliennes des sections Palestiniennes occupées de Cisjordanie, comme il l'a fait au cœur de la Seconde Intifada en 2000.
Selon le rapport, Israël a dit à Mitchell qu'il ne pourrait pas garantir un tel mouvement avant le début des négociations de paix directes avec l'Autorité Palestinienne.
Au lieu de retirer les troupes, l'officiel a dit à Al-Hayat, Israël a offert un autre geste de bonne volonté, tel que retirer les checkpoints et relâcher certains prisonniers Palestiniens.
La semaine dernière, Abbas a urgé l'administration Obama d'imposer une solution au conflit Moyen-Oriental qui donnerait à son peuple un état indépendant, et a rejeté l'idée de la création d'un état à l'intérieur de frontières temporaires.
"M.le Président et membres de l'administration Américaine, depuis que vous croyez en cela, c'est votre devoir de prendre des étapes envers une solution et d'imposer cette solution", a dit Abbas dans un discours à son parti du Fatah.
L'appel d'Abbas à Obama est venu parmi les rapports médiatiques largement étendus que le Président Américain considérait le fait de lancer une proposition qui établirait le contours d'une affaire de paix finale.
Source : Haaretz, 29 avril 2010, http://www.haaretz.com/hasen/spages/1166261.html

Obama n'hésitera pas à agir si les discussions s'enlisent, selon un proche de Abbas

Le président américain Barack Obama n'hésitera pas à agir contre les Israéliens ou les Palestiniens si l'un ou l'autre camp entrave les négociations de paix, qui pourraient redémarrer prochainement, a déclaré hier un haut responsable palestinien. S'exprimant sous le couvert de l'anonymat, il a indiqué que M. Obama s'était engagé à demander des comptes aux deux parties, dans une lettre remise la semaine dernière par l'émissaire américain au Proche-Orient, George Mitchell, au président palestinien Mahmoud Abbas. Interrogé, un porte-parole de l'ambassade des États-Unis s'est refusé à tout commentaire.

Netanyahu veut barrer la route aux ultras de la colonisation

30/04/2010
Le Premier ministre israélien a engagé une épreuve de force avec les plus extrémistes de ses adversaires au Likoud, à l'occasion d'un vote hier au sein du comité central du parti, un scrutin d'ordinaire « technique » mais dont il fait un vote de confiance. En pratique, Benjamin Netanyahu espère faire voter un amendement à la charte de son parti de droite, qui permettrait de reporter jusqu'à la fin 2011 la tenue d'élections internes aux postes-clefs des institutions du parti, élections qui devaient se tenir initialement en mai. En procédant ainsi, M. Netanyahu espère éviter une montée en force du courant ultranationaliste procolonisation au sein du Likoud, incarné par Moshe Feiglin, ainsi que des « durs » parmi les ministres et les députés, qui le soupçonnent de vouloir faire des concessions aux Palestiniens sous la pression du président américain Barack Obama.
Le scrutin dans 32 bureaux de vote s'est achevé à 22h00. Les résultats devaient être rendus publics dans la nuit. Pour l'emporter, M. Netanyahu a donné de sa personne en participant ces derniers jours à une demi-douzaine de meetings des membres du comité central du Likoud. Il a ainsi pris le risque de mettre tout son poids dans la balance dans une bataille qui s'annonce très serrée. Il doit en effet mobiliser les deux tiers des voix pour l'emporter.
Pour un analyste, « en s'engageant à fond sur ce vote, le Premier ministre s'est laissé aller à l'hystérie comme si son pouvoir était en jeu, ce qui n'est pas le cas. Il a ainsi offert un tremplin inespéré à Moshe Feiglin ». Hanan Crystal, commentateur de la radio publique, a pour sa part estimé que M. Netanyahu ne peut espérer l'emporter que si la participation est élevée, ses adversaires pouvant compter sur quelque 500 votes du comité central, qui compte 2 525 membres.
« Si (...) la proposition de Netanyahu (de repousser les élections internes) est adoptée, le Likoud sera dans un tel état qu'il ne pourra plus agir comme un frein ni exercer un esprit critique démocratique », a déploré M. Feiglin. « Je suis très inquiet », a-t-il dit.
M. Feiglin, qualifié de « corps étranger au Likoud » par M. Netanyahu, n'est pas pas le seul opposant à la ligne du Premier ministre. Les « durs » critiquent M. Netanyahu pour avoir été le premier leader du Likoud à accepter l'idée d'un État palestinien et avoir décrété un gel provisoire de la construction de logements dans les colonies de Cisjordanie.
http://www.lorientlejour.com/category/Moyen+Orient+et+Monde/article/655543/_Netanyahu_veut_barrer_la_route_aux_ultras_de_la_colonisation.html

Les événements de la ville d'Al-Quds ressemblent à une croisade

[ 30/04/2010 - 04:37 ]
Le Caire – CPI

Les occupants israéliens continuent la judaïsation des lieux saints islamiques dans les territoires palestiniens, surtout dans la ville d'Al-Quds, son ancien bourg et sa mosquée d’Al-Aqsa.
Les intellectuels réunis dans le Premier forum culturel de la ville d'Al-Quds, organisé par le syndicat des journalistes égyptiens, mercredi 28 avril, ont affirmé que ces agissements sionistes prennent l’ampleur des croisades.
Ils accusent les régimes arabes de coopérer avec les Etats-Unis et l’Entité sioniste, contre la cause palestinienne et contre la ville d'Al-Quds.
Dr. Mohammed Amara a conclu que cette coopération a permis aux Etats-Unis d’avoir 35 bases militaires dans le monde arabe dont 30 dans les pays du Golfe !
Dr. Qasem Abda Qasem, professeur d’histoire, note que les Sionistes n’ont pas tiré de leçons des croisades. Les Sionistes pratiquent la même sauvagerie que celle des croisés. Et les deux mouvements prétendent que la terre de la Palestine est la leur.

Les occupants israéliens interpellent une femme âgée pour faire pression sur son fils !

[ 30/04/2010 - 02:38 ]
Al-Khalil – CPI

Les forces israéliennes d'occupation ont interpellé, hier jeudi 29 avril, une femme âgée du village de Dora, au sud de la ville d’Al-Khalil. Elles ont effectués des raids contre des maisons du village et de celui de Noba.
Des sources juridiques ont dit à notre Centre Palestinien d’Information (CPI) qu’il s’agit de Mme Halima Abdou Rabba Al-Chouamira, âgée de 58 ans. Elles l’ont interpellé après avoir pris sa maison d’assaut, dans le village de Dora. Elles voulaient mettre la main sur son fils qui ne se trouvait pas à la maison au moment des faits. Elles ont alors arrêté la femme, une façon de mettre la pression pour que le recherché se rende.
Cette arrestation vient deux jours après l’interpellation de Mme Maysone As-Souitti, du village de Beit Oaa. C’est la deuxième femme palestinienne a être interpellée en 48 heures.
Dans le même contexte, les soldats de l’occupation israélienne ont investi la maison du Palestinien Achraf Zaloum, dans le quartier de Dahiyat Al-Rama, au nord de la ville. Ils l’ont inspecté, et ont aussi investi plusieurs maisons du village de Noba, à l’ouest de la ville.

Abou Zouhri : l'Égypte est responsable de la mort des ouvriers des tunnels

[ 29/04/2010 - 13:14 ]
Gaza – CPI

Le porte-parole du mouvement Hamas, Dr. Sami Abou Zouhri, a porté l'Égypte responsable de la mort de 4 ouvriers palestiniens dans les tunnels situés sur les frontières de la Bande de Gaza avec les territoires égyptiens après que les services la sécurité égyptienne ont répandu du gaz délétère dans un tunnel.
Il a appelé l'Égypte à la nécessité d'enquêter sur cet événement et de présenter en justice les coupables.
"Nous sommes inquiets des dangereux développements sur les frontières avec le côté égyptien qui ont causé la mort de 4 Palestiniens et la blessure de plusieurs d'autres après que la sécurité égyptienne a jeté du gaz délétère dans un tunnel", a dit Abou Zouhri, le jeudi matin 29/4, dans une conférence de presse, à Gaza.
Il a condamné fortement ce crime en déclarant qu'il n'est pas le premier, où 145 Palestiniens sont tombés en martyrs dans les tunnels, dont 45 ont été tués par le gaz délétère jeté par la sécurité égyptienne.
Il a précisé que l'utilisation des tunnels est une mesure indispensable pour faire entrer les besoins nécessaires à un million et demi de palestiniens innocents assiégés par les forces occupantes dans la Bande de Gaza depuis plus de 4 ans successifs.
Finalement, Abou Zouhri a présenté ses condoléances aux familles des martyrs après cet événement regrettable, en appelant la Ligue arabe à prendre ses responsabilités envers le blocus et travailler sérieusement pour le briser de façon totale et définitive.

Les colons sionistes de Yatsahar attaquent le village de Hawara près de Naplouse

[ 29/04/2010 - 14:18 ]
Naplouse – CPI

Les colons sionistes qui habitent dans la colonie de "Yatsahar" ont attaqué, le jeudi après-midi 29/4, le village de Hawara, au sud de Naplouse, en incendiant plusieurs champs agricoles du village et  démolissant le jardin de la municipalité de Hawara.
Les colons sionistes lancent aussi des pierres sur les voitures palestiniennes qui passent sur la route principale reliant entre la ville de Ramallah et Naplouse.
De leur côté, les soldats de l'armée de l'occupation protégeaient les colons sionistes en se déployant dans les rues du village et lançant des balles reelles et des bombes lacrymogènes sur les habitants du village.

Les Palestiniens avertissent d'un projet de judaïsation à Selwan et les alentours d’Al Aqsa

[ 29/04/2010 - 14:12 ]
Al Qods occupée - CPI

«Les personnalités Palestiniennes très célèbres qui ont participé à la conférence intitulée (Selwan restera), organisée par le comité du quartier de Boustane et de Selwan, ainsi que l’association d’Al Qods pour l’amélioration et l’association d’Al Aqsa des legs pieux et du patrimoine, ont insisté sur les origines et l'aspect islamique et historique des quartiers palestiniens dans les territoires palestiniens occupés, en confirmant que Selwan et Boustan vont rester toujours une partie intégrante et sacrée qui protège la mosquée sainte d’Al Aqsa», ont affirmé des sources locales et des témoins oculaires, le mercredi 28/4.

Les participants à cette conférence, dont le chef du mouvement islamique dans les territoires palestiniens occupés en 1948, Cheikh Raed Salah, et son adjoint Cheikh Kamel Al Khatib, ainsi que Moumene Al Abassi et Ahmed Mahmoud Jabarine ont condamné les violations, crimes et projets de colonisation et de judaïsation sionistes qui visent à exécuter un nettoyage ethnique contre les palestiniens dans la ville sainte occupée d’Al Qods et de profiter des faits sur le terrain pour accentuer les pratiques sauvages de l’occupation, tout en appelant les habitants d’Al Qods à défier, par tous les moyens possibles, les pratiques discriminatoires sionistes, en confirmant que les quartiers de Selwan et de Boustane vont rester toujours palestiniens.
«Le quartier de Selwan a été fondé par nos Grands-pères avant 6000 ans et son histoire est gravée dans nos esprit», ont souligné les personnalités palestiniennes en protestant contre la politique injuste de l’occupation israélienne, tout en confirmant que les habitants de Selwan atteignent 50 mille personnes et en critiquant la décision sioniste qui a été approuvé en 1976 pour créer des jardins talmudiques dans le quartier de Boustane.

Des colons sionistes attaquent les palestiniens au nord et sud de la Cisjordanie

[ 29/04/2010 - 13:32 ]
Cisjordanie occupée – CPI

Les colons sionistes poursuivent leurs agressions programmées contre les Palestiniens et leurs biens dans plusieurs régions de la Cisjordanie, en causant plusieurs blessés et de grands dommages.
Des sources locales ont dit que les colons sionistes qui habitent dans la colonie de "Karmi Tassour", installée illégalement sur les terres agricoles palestiniennes du village de Beit Amr et Halhoul, à al Khalil, ont déraciné un grand nombre d'oliviers dans les terres agricoles des deux frères fermiers, Moussa et Aïssa Younès Arar.
On note que les colons sionistes poursuivent leurs attaques nocturnes depuis plus de 3 jours.
Les sources ont souligné que les deux fermiers ont été interdits d'arriver à leurs terres agricoles malgré qu'ils ont obtenu une décision de la cour suprême sioniste avant 7 ans pour entrer dans leurs terres agricoles situées près de la colonie sioniste, mais les gardiens empêchent leur entrée.
Des témoins oculaires ont dit qu'un groupe de colons sionistes ont brûlé, la nuit dernière, une voiture palestinienne sur le barrage militaire sioniste de Zaatara qui sépare entre le nord de la Cisjordanie et la ville de Ramallah.
Les témoins ont rapporté qu'un groupe d'extrémistes sionistes ont lancé une matière incendiaire sur une voiture palestinienne sur le barrage de Zaatara.

Un mécontentement druze de la participation de Pérès à la saison du prophète Chouaïb

[ 29/04/2010 - 13:36 ]
Al Destour jordanien – CPI

 De nombreux hommes religieux druzes ont exprimé leur mécontentement de la participation du président de l'entité sioniste, Shimon Pérès, à la saison des visites au prophète Chouaïb.
Le membre du comité de l'initiative arabe et druze, Cheikh Namer Namer a dit : "Il est très regrettable que cette occasion se transforme, durant les dernières années, en une tribune politique.
Il a rappelé les accrochages entre les jeunes du comité de l'initiative et les agents des autorités sionistes en 1974, à cause de la présence du ministre, Itzhak Rabin.

Des craintes sionistes de l’assassinat de l’adjoint du chef d’état-major

[ 29/04/2010 - 12:09 ]
Al Nassera - CPI

Des sources sécuritaires sionistes ont exprimé leurs craintes en mettant en garde de l’assassinat de l’adjoint du chef d’état-major de l’armée occupante israélienne.
Les services de renseignements sécuritaires sionistes «Chabak» a renforcé la surveillance autour du général Benny Gantz, après avoir reçu des informations qu'il est ciblé.
Le site d’information sioniste "FNC" a déclaré  que cette information est fondée sur des estimations qui disent que depuis l'assassinat du chef du "Hezbollah", le martyr Emad Moughniyeh, à Damas, le Hezbollah tente de chasser un haut dirigeant sioniste pour se venger de l'assassinat de l'un de ses dirigeants militaires.
Notons que la surveillance autour du vice chef d’état major sioniste a été renforcée, durant les deux dernières semaines, par le «Chabak» qui est le seul service qui offre sa protection aux hauts dirigeants de l’ennemi occupant.

Des appels sionistes pour interdire la candidature des parlementaires arabes qui ont visité la Libye

[ 29/04/2010 - 11:52 ]
Maariv – CPI

 Le député de la liste du parti d'extrême droite, "la maison juive", qui participe à la coalition gouvernementale, Zevulun Orlev, a appelé à interdir les 7 parlementaires arabes qui visitent actuellement la Libye avec une délégation des leaders palestiniens qui habitent dans les territoires palestiniens occupés en 1948, de présenter leurs candidature au prochaines élections générales à cause de leur visite à un pays ennemi, selon ses propos.
Des masses médias sionistes ont dit qu'Orlev a appelé le conseiller juridique du gouvernement sioniste à ouvrir une enquête contre ces 7 députés.
Une délégation du haut comité de suivi des affaires des palestiniens qui habitent dans les territoires palestiniens occupés en 1948 s'est dirigée, le samedi dernier, vers la Libye en réponse à un appel du dirigeant libyen, Mouammar Kadhafi.

La Libye permet à une délégation des Arabes de 48 d'entrer sans passeports dans ses territoires

[ 29/04/2010 - 11:49 ]
Charq Awsat – CPI

 La Libye a permis à une délégation composée de 39 personnalités qui représentent les arabes des territoires palestiniens occupés en 1948, dont des membres à la Knesset d'entrer sans passeports dans ses territoires en vu de tenir une réunion avec le dirigeant libyen, Mouammar Kadhafi, l'actuel président du sommet arabe.
Des sources libyennes et palestiniennes bien-informées ont dit que le général Kadhafi que son pays ne possède pas de relations diplomatiques avec l'entité sioniste, a rencontré les membres de la délégation qui se compose de plusieurs députés arabes dans la Knesset, ainsi que des pacifiques palestiniens dans les territoires palestiniens occupés en 1948.
Des sources libyennes proches du président Kadhafi ont dit qu'il veut écouter les remarques des Palestiniens dans les territoires occupés en 1948 concernant sa proposition au sommet arabe avant plusieurs années pour créer un état pour les palestiniens et les israéliens sous le nom "Isratine" comme une solution efficace au conflit dans la région.

Rafah : 4 Martyrs empoisonnés par le gaz égyptien

[ 29/04/2010 - 11:15 ]
Rafah - CPI

«Quatre palestiniens sont tombés en martyrs, sur les frontières de Rafah avec l’Egypte, après que les autorités égyptiennes ont lancé du gaz toxique, dans un tunnel où ils travaillaient pour faire entrer des besoins nécessaires, dont les aliments et le lait pour les bébés aux habitants de la Bande de Gaza qui sont totalement assiégés par l’occupation depuis plus de 4 ans consécutifs», ont déclaré des sources bien informées.
De leur part, des sources médicales ont affirmé, le mercredi soir 28/4, que 4 palestiniens, Mohamed Ajmiane Abou Jamousse, 25 ans, et son frère Oussama, 22 ans, ainsi que Khaled Al Ramli, 20 ans, et Nidhal, 20 ans, sont tombés en martyrs, alors que 7 autres ont été blessés, par le gaz toxique lancé par les autorités égyptienne dans les tunnels.
Des statistiques médicales ont dévoilé qu’au moins 38 Palestiniens ont trouvé la mort à cause du gaz toxique lancé par les autorités égyptiennes sur les frontières avec la Bande de Gaza.
«C’est un crime très flagrant contre l’humanité, en violant toutes les lois internationales et humaines, notamment contre un peuple assiégé totalement et opprimé de ses droits par l’occupation israélienne», a contesté le rapporteur médiatique des services militaires et médicaux, Adham Abou Salma contre les violations et crimes des autorités égyptiennes lors d’une déclaration au centre palestinien d’information.
Il a condamné fortement cette nouvelle agression perpétrée délibérément par les autorités égyptiennes contre les Palestiniens sur l’un des tunnels, en confirmant qu’au lieu de soulager les souffrances et la tragédie des habitants de la Bande de Gaza qui sont totalement assiégés, et d’accéder directement à l’ouverture du passage de Rafah, les autorités égyptiennes continuent de négliger les droits légitimes du peuple palestinien et participe avec l’occupation israélienne à son extermination.