mardi 28 juillet 2009

Barak à Gates : "Nous n'écartons aucune solution"

Par AP jpost

27.07.09
Israël n'exclut aucune solution pour régler le problème de la menace nucléaire iranienne, a indiqué le ministre de la Défense Ehoud Barak au secrétaire américain à la Défense Robert Gates lundi.

Robert Gates (à gauche) et Ehoud Barak se sont rencontrés à Jérusalem lundi 27 juillet.
PHOTO: AP , JPOST

"C'est notre position. Vraiment", a assuré Barak.

S'exprimant au côté de Gates lors d'une conférence de presse à l'hôtel King David à Jérusalem, le ministre de la Défense a cependant réaffirmé qu'une frappe militaire d'Israël (sur l'Iran) restait une possibilité, avant de préciser : "Nous ne sommes pas aveugles, chacune de nos actions peut avoir des conséquences sur nos voisins (…), et nous asseyons de prendre cela en compte."

Selon Gates, la tentative de l'administration Obama de s'engager diplomatiquement avec l'Iran n'est pas "une offre à durée indéterminée" et la Maison Blanche attend une réponse de la part de Téhéran d'ici l'Assemblée générale des Nations-Unies qui se tiendra fin septembre 2009.

Robert Gates devrait rencontrer le Premier ministre Binyamin Netanyahou plus tard dans la journée.

« Au prochain bombardement, Tel-Aviv explose »

Par AP jpost

27.07.09
Le chef du Hezbollah, Cheikh Hassan Nasrallah, a menacé lundi d'attaquer Tel Aviv si Israël bombardait la banlieue sud de Beyrouth, fief du mouvement chiite pro-iranien.

Le Hezbollah menace de frapper Tel Aviv
PHOTO: JPOST

Lors la deuxième guerre du Liban à l'été 2006, le Hezbollah avait tiré quelque 4.000 roquettes contre l'Etat hébreu, qui avait bombardé le quartier général du mouvement islamiste à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth.

Les tirs de roquettes et missiles du Hezbollah n'avaient alors pas atteint Tel Aviv. "L'équation a changé. Maintenant, ce sera Dahiyeh contre Tel Aviv, et non Beyrouth contre Tel Aviv", a-t-il lancé, cité par les journaux As-Safir et Al-Akhbar, proches du Hezbollah.

Le Parti de Dieu pro-iranien, estiment certains spécialistes, dispose de missiles d'une portée suffisante pour atteindre Tel Aviv.

Cheikh Hassan Nasrallah a récemment déclaré que le Hezbollah avait reconstitué depuis 2006 son arsenal et possède à présent plus de 30.000 roquettes.

Un dépôt d'armes, supposé appartenir au Hezbollah, a explosé le 14 juillet dernier dans le sud du Liban, près de la frontière israélienne.

Le mouvement chiite a affirmé qu'il s'agissait de "reliquats" de munitions d'artillerie collectées après le retrait d'Israël du sud du Liban en 2000.

Haaretz : Le nombre de colons en Cisjordanie dépasse les trois cent mille

[ 27/07/2009 - 12:22 ]
Al-Qods occupée- CPI

Le journal hébreu a rapporté aujourd’hui, lundi 27/7, que le nombre de colons sionistes en Cisjordanie a dépassé les trois cent mille, selon des rapports de la direction civile en Cisjordanie.

Un rapport semi-annuel élaboré par le département de l'habitat dans la direction civile a souligné que le nombre de colons sionistes est estimé à environ 304.569 personnes, avec un taux d’accroissement de 2,29% par rapport à 2008, où leur nombre était 297.745 personnes.

« Le nombre de colons extrémistes s'est accru de 4.47% dans la colonie de "Modi’ne E’lite", alors que dans la colonie de "Ytiar E’lite", leur nombre a augmenté de 3.06% », a souligné Haaretz.

Le rapport a précisé que le taux d’extension coloniale a été triplé par rapport à l’augmentation du nombre de Juifs à l'intérieur la ligne verte, et il a souligné que les mois d’été témoignent d'une immigration juive vers les colonies plus remarquable qu'en hiver.

Réunion à la Knesset pour renforcer le contrôle sioniste sur Al-Aqsa

[ 27/07/2009 - 21:19 ]
Al-Qods occupée – CPI

L'organisation d'Al-Aqsa pour les legs pieux et le patrimoine a affirmé que des organisations sionistes organisent, ce lundi 27/7, une journée scolaire dans le siège de la Knesset, pour discuter des moyens qui vont renforcer le contrôle sioniste sur la sainte mosquée d'Al-Aqsa.

L'organisation a rapporté, dimanche 26/7, dans un communiqué, que l'extrémiste Michael Ben-Ari et Aryeh Eldad, deux membres de la Knesset, sont les acteurs de cette journée scolaire, en présence de nombreuses personnalités actives dans le domaine de la judaïsation d'Al-Qods (Jérusalem). Des rites sionistes sont alors pratiqués dans la sainte mosquée d'Al-Aqsa.

Elle a précisé que les organisateurs de cette journée scolaire visent à frapper les activités des organisations du mouvement islamique, dans les territoires palestiniens occupés en 1948, à réduire son existence dans la sainte mosquée, notamment après qu'elle a organisé le septième festival de la caisse de l'enfant d'Al-Aqsa, avec la participation de dizaines de milliers d'enfants palestiniens et de leurs familles.

Le boycott des produits israéliens est-il légal ?


Entretien avec Jean-Claude Willem
par Silvia Cattori*

Jean-Claude Willem, 75 ans, raconte dans cet entretien comment, alors qu’il était maire (PCF) de Seclin, une bourgade française de 12 000 habitants, il a été emporté par une tornade judiciaire de sept ans et condamné à 1 000 euros d’amende pour avoir déclaré son intention d’écarter des cantines de l’école communale les jus de fruit provenant des colonies illégales israéliennes. En définitive, son recours vient d’être rejeté par la Cour européenne des droits de l’Homme de Strasbourg (CEDH).
Tout en reconnaissant l’intention légitime de Jean-Claude Willem de lutter contre l’apartheid, la Justice française a considéré qu’en l’espèce, un boycott des produits de l’apartheid israélien revenait à une discrimination économique contre les producteurs de nationalité israélienne. De ce fait, elle l’a condamné à la fois comme un citoyen appelant à la discrimination sur une base nationale et comme un élu manquant à la neutralité de sa charge.
Franchissant un pas supplémentaire, la Cour européenne lui a reproché de faire justice lui-même en décidant d’un boycottage en lieu et place du Conseil de sécurité des Nations unies.




27 JUILLET 2009


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Les juges de la Cour européenne des droits de l’homme, issus des 47 États membres du Conseil de l’Europe.
Alors que les partisans de l’apartheid font pression pour que la loi française assimile l’anti-sionisme à de l’antisémitisme, la Cour européenne vient de l’assimiler à une haine des Israéliens dans un arrêt tiré par les cheveux.
Toutefois, la Cour a reconnu la supériorité de la liberté d’expression sur la prohibition du boycott. Elle a elle-même indiqué que l’appel au boycottage des produits de l’apartheid reste légal lorsqu’il prend place dans une « libre discussion sur un sujet d’intérêt général ».

Silvia Cattori : Voudriez-vous résumer brièvement ce qui s’est passé depuis ce jour où, vous aviez annoncé, au cours d’une réunion du conseil municipal de la commune de Seclin, votre intention de boycotter les produits israéliens provenant de ces colonies juives qui exploitent des terres appartenant au peuple palestinien ?

Jean-Claude Willem : Cela a commencé en octobre 2002. J’étais alors maire de Seclin. Un soir j’ai eu une réaction de colère quand j’ai vu à la télévision les troupes israéliennes intervenir à Naplouse, (une grande ville au nord de la Palestine) en violentant aussi bien les habitants que leurs habitations. Ce même soir, nous avions une réunion du Conseil municipal ; nous discutions des mesures à prendre par rapport à la crise de la vache folle en Grande Bretagne. À l’issue de la discussion où nous avions décidé de maintenir le refus gouvernemental de laisser la viande anglaise arriver en France, dans le cadre de cette mesure de boycott, j’ai ajouté, en réaction aux violences israéliennes contre le peuple palestinien, que j’avais décidé que la cuisine municipale de Seclin n’achèterait plus de produits provenant d’Israël, notamment les jus de fruits, que l’on savait provenir des colonies implantées sur des terres palestiniennes. Que c’était là une manière de protester par le boycott contre ces violences meurtrières, comme on l’avait fait en d’autres circonstances.

Suite à cela, il y a eu beaucoup de réactions positives ou négatives sur le site de la mairie. Alerté par l’association « Action Cultuelle Israélite du Nord » [1], le procureur a décidé de me poursuivre.

J’ai comparu en mars 2003 devant le tribunal correctionnel qui, huit jours après, me relaxait en disant qu’il n’y avait pas de délit constitué dans l’intention de boycottage exprimée, que cela relevait de ma liberté d’expression. Dans les quelques heures qui ont suivi, le ministre de la Justice, Dominique Perben, a ordonné au Parquet de faire appel. En juin 2003 j’ai comparu devant la Cour d’appel, qui en septembre 2003 m’a condamné à mille euros d’amende. Et, en septembre 2004, la Chambre criminelle de la Cour de cassation a rejeté mon pourvoi [2]. J’ai alors saisi la Cour européenne pour violation de la liberté d’expression. Cette dernière m’a débouté le 16 juillet 2009.

Silvia Cattori : L’arrêt de la CEDH vous a-t-il surpris ? [3]

Jean-Claude Willem : Non, car je ne me faisais pas d’illusions. Vous savez, l’Union européenne est complice d’Israël ; même après l’agression israélienne contre Gaza (de décembre 2008 et janvier 2009), la position de l’UE n’a pas changé, elle n’a toujours pas condamné Israël. Tout pouvait nous laisser pressentir que la Cour européenne n’allait pas déjuger les 27 pays de l’Union européenne [4]. Sur les sept juges, seul le juge tchèque, Karel Jungwiert, m’a soutenu. Il a estimé que les déclarations incriminées reflétaient l’expression d’une « opinion ou d’une position politique d’un élu sur une question d’actualité internationale ».

Silvia Cattori : La Cour européenne ne vous a-t-elle pas condamné, non pas en tant que citoyen mais en tant qu’élu local dont la fonction impose de « conserver une certaine neutralité » ? Ai-je bien compris ?

Jean-Claude Willem : Le maire que j’étais a été poursuivi ; mais également le citoyen. Dans l’argument donné en réponse à la Cour européenne par rapport à mon recours, le gouvernement français a affirmé que ma liberté d’expression comme citoyen et ma liberté complémentaire d’expression comme élu, n’étaient pas mises en cause. La Cour européenne a repris ces arguments à son compte pour me débouter. Elle m’a condamné aussi bien comme élu que comme citoyen.

Silvia Cattori : Il ne s’agirait donc pas uniquement d’interdire la pratique du boycottage dans le cadre d’une collectivité publique mais d’un jugement qui interdirait, de façon générale, d’appeler au boycott de produits israéliens ?

Jean-Claude Willem : C’est en cela que la décision de la Cour européenne est choquante. C’est un vrai scandale qu’elle se prononce contre la liberté d’expression non seulement d’un ressortissant de l’Union européenne mais d’un élu du peuple d’un pays membre de l’Europe.

Je tiens à souligner qu’en ce qui me concerne je ne suis en contravention ni avec la loi française ni avec la loi de l’Union européenne ; puisque l’Union elle-même s’oppose à l’importation de fruits, de légumes, de matériaux, venant des colonies [5]. Si l’Union européenne respectait ses propres décisions, elle arrêterait immédiatement le commerce avec Israël. Mais rien n’est fait.

Il convient ici de rappeler que, quand cette affaire a été portée devant les tribunaux, je n’avais fait qu’exprimer l’intention de boycotter des produits en provenance de colonies illégales contraires aux droits internationaux ; c’est-à-dire, de cultures effectuées par les colons israéliens en terre palestinienne.

Silvia Cattori : Ce jugement de la Cour européenne est donc, selon vous, un jugement politique ?

Jean-Claude Willem : Oui. C’est une condamnation politique car elle ne vise pas uniquement ma personne mais tous ceux qui pourraient annoncer leur intention de boycotter Israël. C’est une confirmation d’une atteinte à la liberté d’expression, à la liberté tout court.

Il s’agit d’un jugement politique. Car ce n’est pas moi seul qui suis visé ici. Je suis celui par qui la sentence se justifie ; mais derrière tout cela on annonce à tous les Français, et par extension à tous les citoyens de l’Union, que s’ils veulent condamner Israël pour ses violations, ils auront des problèmes.

Silvia Cattori : C’est le monde à l’envers ! On punit le citoyen qui n’accepte pas l’impunité dans laquelle l’État colonial d’Israël est laissé ! Le fait qu’aucun média européen n’a commenté ce verdict surprenant, si lourd de conséquence pour la liberté d’expression, vous a-t-il choqué ?

Jean-Claude Willem : Oui bien sûr. Mais vous savez, même le quotidien communiste L’Humanité n’en a pas parlé, alors que j’appartiens au Parti communiste. Depuis 2002, jamaisL’Humanité n’a parlé de cette affaire ! Je leur ai du reste écrit pour leur signifier mon étonnement !

Silvia Cattori : L’argument des tribunaux français, validé par la Cour européenne, est qu’un élu ne peut se substituer aux Nations Unies pour déclarer le boycott d’un État. Ce point de vue peut-il justifier le jugement de la Cour selon lequel votre liberté d’expression n’a pas été violée ?

Jean-Claude Willem : Non cela ne le justifie pas.
Premièrement, il est vrai que par mon appel au boycottage j’engageais la collectivité ; mais il n’y a eu aucune désapprobation de la part des habitants de Seclin. Au contraire, en leur majorité ils m’ont approuvé.

Deuxièmement, un maire est une figure politique. Dans une ville industrielle comme Seclin, le maire occupe une place politique importante. J’étais aussi vice-président de la communauté urbaine de Lille. De ce fait, j’étais amené à prendre des positions politiques.

D’autres en ont fait autant. Ils ont pris avec moi des décisions qui ne sont peut-être pas conformes à la loi telle que conçue aujourd’hui. Peu avant cette affaire du boycottage, j’avais comparu devant le tribunal correctionnel avec quatre autre maires du Nord Pas-de-Calais parce que nous refusions de faire des appels d’offre pour les séjours de vacances des enfants. Nous estimions que l’on ne pouvait pas organiser un séjour de vacances pour enfants comme on le fait lorsque l’on met en concurrence des travaux, et que, dans ce cas, il ne devait pas y avoir d’appels d’offres. Nous avions alors été relaxés. Cet exemple montre que l’on peut ne pas respecter intégralement la loi quand on a le bons sens et la justice avec soi.

Silvia Cattori : Le jugement de la Cour européenne contribue à protéger Israël de ce qu’il redoute le plus : un boycottage selon le modèle appliqué en d’autres temps à l’Afrique du Sud. En préconisant le boycottage contre un État qui se considère au dessus des lois —ceci malheureusement avec la complicité de nos démocraties— vous avez agi honorablement ! Mais une question se pose : n’avez-vous pas sous-estimé la force écrasante de l’adversaire ?

Jean-Claude Willem : Je ne le pense pas, d’abord parce que je ne me considère pas comme battu. Vous savez, ma prise de position a été largement soutenue, pas seulement en France [6], mais dans le monde. Et j’ai reçu beaucoup de soutiens lors de ma première condamnation en appel [7]. De partout, je reçois de nombreux messages de gens qui se mobilisent en faveur de la justice en Palestine. Peut-être que ce qui était alors mon statut de maire a contribué à ce qu’il y ait autant de réactions.

Cela dit, je ne cesse de répéter que cette position de la Cour européenne ne va pas me faire abandonner le combat que j’ai engagé. Il y a de plus en plus de gens autour de moi pour le poursuivre.

Silvia Cattori : Le but des pro-Israéliens qui vous ont poursuivi n’était-il pas d’adresser un avertissement à toute collectivité locale qui serait tentée de suivre votre exemple ? Et de vous faire payer cher cette intention de boycott que vous aviez exprimée ?

Jean-Claude Willem : Oui bien sûr. Je suis, depuis quatorze ans, chevalier des palmes académiques ; c’est une décoration qui est donnée aux gens qui interviennent dans le domaine de l’enfance et de l’éducation. Normalement j’aurais dû passer officier. Quand un inspecteur de l’académie m’a proposé à ce grade, cela a été refusé par le Ministère parce que j’avais été condamné dans cette affaire de boycott. Plus que cela encore : normalement, au bout de 30 ans d’activité comme élu, un élu a droit à une médaille d’honneur départementale et régionale. En avril dernier, le préfet a refusé que cette médaille me soit remise parce que j’avais un casier judiciaire. Cela n’en finit pas.

Ce jugement affirme que, par ce geste de boycott là, le maire que j’étais portait atteinte à l’activité commerciale des agriculteurs israéliens. Ce qui justifiait surtout ma position envers Israël c’est que, notamment les fruits et les légumes, proviennent des colonies implantées illégalement sur les terres des Palestiniens. Et qui, de par la loi de l’Union européenne, sont interdites dans les États de l’Union.

Ce qui ressort clairement est que tout est fait pour éviter de toucher au fond du problème : à la question politique. Donc tout va dans le sens de la défense de l’activité commerciale d’Israël.

Silvia Cattori : Ce préfet avait-il un parti pris pro-israélien ?

Jean-Claude Willem : Oui. Ce préfet est réputé pour être un proche de Nicolas Sarkozy. Lorsque le maire actuel de Seclin a annoncé qu’il ne pouvait pas me remettre la médaille parce que le préfet s’y opposait, tout le personnel présent, 300 agents communaux, m’a ovationné. Cela vaut plus que la médaille que le préfet m’a refusée.

Silvia Cattori : Ce jugement, ne va sans doute pas dissuader les gens, révoltés par les crimes de l’État israélien, de s’engager individuellement dans des actions de boycottage. Mais ne va-t-il pas dissuader les élus, qui se sont jusqu’à présent défilés, de répondre efficacement à l’appel « Boycott Désinvestissement Sanctions » lancé par la société civile palestinienne dès 2004 [8] ?

Jean-Claude Willem : Je crois que je suis le premier élu à être condamné. Cela dit, il y a beaucoup de gens qui pratiquent le boycott ; qui, au moment d’acheter un produit, en regardent la provenance et ne l’achètent pas quand il vient d’Israël.

Silvia Cattori : Vous avez, par votre geste courageux, placé les autorités de l’Union européenne en face de leurs responsabilités. Compte tenu du jugement de la Cour européenne, pourquoi n’appelleriez-vous pas les élus locaux, à faire voter des motions par leurs conseils municipaux pour engager leurs administrés à pratiquer le boycottage et à intervenir au nom de cette liberté d’expression que vous souhaitiez fondamentalement exercer ?

Jean-Claude Willem : Maintenant, ce sont plutôt les associations engagées en faveur de la paix et la justice au Proche-Orient qui pourraient le faire. Moi-même je n’ai plus de pouvoir.

Il y a des Conseils municipaux qui ont pris des positions claires sur l’injustice qui frappe les Palestiniens. Qui ont réclamé que les sanctions prévues par la loi soient prises par l’UE vis-à-vis d’Israël. Il y a régulièrement des élus qui vont en Palestine exprimer leur soutien aux Palestiniens.

Je vous l’ai déjà dit : il faut quelquefois savoir ne pas respecter la loi quand elle est contraire à notre morale ; quand elle s’oppose à nos idéaux de justice et de fraternité.

D’autant qu’il n’y a pas de quoi être optimiste. Depuis l’arrivée de Sarkozy les choses n’ont fait qu’empirer. La France ne va pas dans le bon sens.

Silvia Cattori : Nous vous remercions.

Documents joints


« Affaire Willem contre France », arrêt de la Cour européenne, 16 juillet 2009.


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 Silvia Cattori

Journaliste suisse.


Les articles de cet auteur




[1] L’« Association cultuelle israélite » est une association présente dans de nombreuses villes et régions de France. C’est le président de l’ « Association cultuelle israélite du Nord », M. Jean-Claude Komar qui, avec un particulier, M. Guy Bensoussan, a porté plainte contre Jean-Claude Willem pour son appel au boycottage contre la politique illégale d’Israël. Mais c’est le parquet de Lille qui a pris l’initiative des poursuites, MM. Bensoussan et Komar se portant parties civiles.

[2] Dans son arrêt du 28 septembre 2004, la Cour de cassation considère que M. Willem : « en annonçant son intention de demander aux services de restauration de la commune de ne plus acheter de produits en provenance de l’État d’Israël, a incité ceux-ci à tenir compte de l’origine de ces produits et, par suite, à entraver l’exercice de l’activité économique des producteurs israéliens, cet appel au boycott étant fait en raison de leur appartenance à la nation israélienne ».
Voir : le texte complet de cet arrêt

[3] Voir également une bonne chronologie et analyse de l’affaire sur le blob Combatsdroitshomme.

[4] La Cour européenne n’est pas un organe de l’Union européenne (les 27), mais du Conseil de l’Europe (les 47). Cependant, elle n’est jamais entrée en conflit avec l’Union européenne avec laquelle elle a des origines communes.

[5] Voir l’analyse très documentée de Me Gilles Devers. Il relève, au sujet de l’activité des entreprises installées dans les territoires occupés :
« Lisons l’article 55 de la 4° Convention de La Haye concernant les lois et coutumes de la guerre : « L’État occupant ne se considèrera que comme administrateur et usufruitier des édifices publics, immeubles, forêts et exploitations agricoles appartenant à l’Etat ennemi et se trouvant dans le pays occupé. Il devra sauvegarder le fond de ces propriétés et les administrer conformément aux règles de l’usufruit ». Et je rappelle la résolution 446 du 22 mars 1979 du Conseil de Sécurité : « La politique et les pratiques israéliennes consistant à établir des colonies de peuplement dans les territoires palestiniens et autres territoires arabes occupés depuis 1967 n’ont aucune validité en droit et font gravement obstacle à l’instauration d’une paix générale, juste et durable au Moyen-Orient. »
Là, il ne s’agit pas d’organiser des mesures discriminatoires, mais d’appliquer les bases du droit de la guerre, quant aux obligations de l’occupant.
Le but ? Impossible de poursuivre des objectifs illégaux, tels la construction du tramway qui détruirait l’avenir de Jérusalem-Est ou des ventes d’armes qui seraient utilisées en violation du droit international. Veolia et Alsthom ont dû renoncer au marché sur le tramway, et d’importantes commandes britanniques d’armes viennent d’être annulées.
Les conditions de réalisation ? C’est toute la question des implantations industrielles dans les territoires occupées. La puissance occupante ne peut tirer profit depuis les terres placées sous son contrôle. Un marché conclu entre une entreprise relevant de l’un des 47 pays du Conseil de l’Europe avec une entreprise dont l’un des ateliers est installé dans les territoires occupés peut être attaqué en nullité, pour violation des conventions de Genève. Et là, la CEDH ne pourrait qu’encourager des Maires qui œuvrent pour une meilleure application du droit
. »

[6] En ce qui concerne l’arrêt de la CEDH, voir notamment lecommuniqué de soutien de l’AFPS à Jean-Claude Willem publié le 19 juillet 2009.

[7] Voir par exemple :
- « Le maire de Seclin condamné pour le boycott de produits israéliens », AFPS Nord Pas de Calais, 19 septembre 2003.
- « Un verdict particulièrement inique », par Silvia Cattori,silviacattori.net, 15 septembre 2003.

[8] Voir : « Appel de la Société Civile Palestinienne au Boycott, aux Sanctions et aux Retraits des Investissements contre Israël jusqu’à ce qu’il applique le Droit International et les Principes Universels des Droits de l’Homme », 9 juillet 2005.


Ligue arabe : rien ne justifie un début de normalisation avec le régime israélien


Téhéran.Irna. 27 Juillet 2009.

International. Ligue Arabe.

Les pays arabes ne voient pas de raisons justifiant un début de normalisation avec le régime israélien qui continue l'implantation illégitime de colonies dans les territoires arabes occupés, a déclaré lundi le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa.

"Rien ne justifie un débat sur un quelconque aspect de la normalisation puisque le régime israélien continue d'élargir la création de colonies", a indiqué le secrétaire général à l'issue de négociations au Caire avec l'envoyé spécial du président US en charge du Proche-Orient, George Mitchell.


Selon Amr Moussa, le régime israélien n'a pas justifié les espoirs du Quartette des médiateurs internationaux sur le Proche-Orient, des membres permanents du Conseil de sécurité et d'autres forces qui attendaient une modification de la politique du régime israélien, notamment l'arrêt de l'édification des colonies sur les territoires occupés et la levée du blocus de la bande de Gaza.


La semaine dernière, la Ligue arabe a vivement condamné la décision du régime israélien d’effacer les noms arabes des localités sur les panneaux indicateurs.


Mohamad Sobeih, secrétaire général adjoint de la Ligue pour les affaires palestiniennes, a appelé « toutes les organisations internationales (...) à s’opposer le plus fermement possible à cette décision raciste grave et à ne reconnaître aucun changement dans les noms des villages et des villes ».


Cette décision, il est bien clair, s’inscrit dans le cadre d’une série de mesures et de politiques israéliennes racistes.

La campagne européenne pour le brisement du blocus imposé à Gaza se félicite du rapport parlementaire britannique dénonçant ce siège injuste

27 Juil 2009

Gaza / La campagne européenne pour le brisement du blocus imposé à la bande de Gaza s'est félicité du rapport de la commission des relations étrangères de la chambre britannique des communes, qui dénonce la poursuite du blocus et l'interdiction de l'acheminement des aides humanitaires à cette bande.


La campagne européenne a estimé que ce rapport constitue une démarche importante sur la bonne voie qui exige l'adoption d'une série d'actions pratiques et urgentes pour lever ce blocus injuste qui se poursuit pour la 4ème année consécutive.


Dans un communiqué rapporté par le site Internat /Nid'a al-Quds (l'appel d'al-Quds), la campane européenne a demandé au gouvernement britannique de répondre au rapport de la commission des relations étrangères et d'agir d'une manière efficace en vue de mettre fin à ce siège "qui porte atteinte aux valeurs morales de l'Europe", selon la campagne.


Parallèlement, la campagne européenne a qualifié d'"appel courageux qui exige l'application", l'appel de la commission des relations étrangères de la chambre britannique des communes à lier l'amélioration des relations britano – israéliennes aux politiques adoptées par l'entité sioniste vis-à-vis des Palestiniens.


Dans son communiqué, la campagne européenne a jugé de "grande victoire pour les victimes et les Gazaouis assiégés" le fait que le rapport parlementaire a demandé au gouvernement britannique d'annoncer en public si l'armée israélienne avait perpétré des crimes de guerres lors de sa récente agression contre la bande de Gaza.


La campagne a, en outre, appelé le côté européen, vu son influence dans la région et ses engagements humains, moraux et de principe qui défendent les droits de l'Homme, à intervenir en urgence pour mettre fin au blocus israélien injuste, et à exercer toutes les pressions nécessaires pour réaliser cet objectif.


La campagne européenne, rappelons, met constamment en garde contre la poursuite et la persistance de la politique de blocus qui a eu des répercussions catastrophiques, estimant que cette politique n'est qu'une opération d'assassinat programmée, menée contre les Gazaouis, une violation ininterrompue de leur droit à la vie, et une destruction méthodique des conditions et des moindres éléments de leur vie.


A souligner également que la campagne européenne pour le brisement du blocus imposé à Gaza, avait envoyé pendants les derniers mois plusieurs délégations parlementaires européennes à la bande de Gaza, et organisé le convoi de "l'Espoir" qui acheminait des assistances médicales aux handicapés de Gaza.


N.S. / L.A.

sana.sy

Un nouveau convoi syrien d'aides humanitaires quittera Damas en direction de Gaza

27 Juil 2009

Damas / Le président du comité populaire syrien pour le soutien à l'Intifada et à la résistance contre le projet sioniste, M. Ahmad Abdel Karim a fait état d'un nouveau convoi d'aides humanitaires apporté par le peuple syrien au peuple palestinien dans la bande de Gaza.

Le nouveau convoi se compose de sept camions comportant environ /156/ tonnes de matières alimentaires et de produits de nettoyage.

Dans une déclaration faite à l'agence SANA, M. Abdel Karim a souligné que ces aides qui parviennent de tous les gouvernorats syriens, ont été collectées pour alléger la souffrance des frères palestiniens dans la bande de Gaza, notamment à l'ombre de l'approchement du mois de Ramadan (mois de jeûne).

Précisant que le convoi quittera la Syrie en direction d'Amman où les aides humanitaires seront transportées dans des camions jordaniens hissant le drapeau des Nations Unies pour qu'ils puissent acheminés leurs cargaisons à la bande de Gaza, M. Abdel Karim a appelé la communauté internationale à lever de la siège imposé à la bande de Gaza.

Notons que le comité populaire syrien envoie périodiquement, chaque trois mois, un convoi d'aides matérielles au peuple palestinien.

N.S. / R.Jorf

sana.sy

Recommandations pour l'adoption d'une liste de mesures actives face aux violations israéliennes

27 Juil 2009

Le Caire / La sous-commission relevant du comité arabe permanent des droits de l'Homme a recommandé le classement des violations israéliennes dans les territoires arabes occupés d'après le droit international et les résolutions internationales ad hoc.

A l'issue de sa 6e réunion, tenue aujourd'hui au siège de la Ligue Arabe, la sous-commission a également recommandé l'adoption d'une liste de mesures arabes actives pour faire face aux violations israéliennes.

Elle a par ailleurs affirmé l'importance de la participation des organisations arabes civiles à l'exécution de ces mesures aux côté des organismes gouvernementaux concernés.

Examinant le projet de la modernisation de la charte des droits de l'enfant arabe, la commission a recommandé après discussions la tenue d'un atelier de travail en novembre prochain pour débattre la question.

A.A. / Gh.H.

sana.sy

Un ballet diplomatique à Tel-Aviv contre… Téhéran


 Un ballet diplomatique à Tel-Aviv contre… Téhéran

Israël agite l’épouvantail de l’Iran pour faire oublier le gel des colonies

La lune de miel semble reprendre de plus belle entre Tel-Aviv et Washington. Finis les échanges à fleurets mouchetés entre l’Administration Obama et le cabinet de l’intraitable Netanyahu autour du gel des colonies juives.



Ce dernier semble avoir eu le dernier mot au regard de la chaude poignée de main hier entre son ministre de la Défense, Ehud Barack, et son homologue américain, Robert Gates. Le ministre israélien du Commerce, de l’Industrie et de l’Emploi, Binyamin Ben Eliezer, a dit hier tout haut ce que tout le monde pensait déjà sur la capacité des Etats-Unis à forcer la main au grand allié Israël. Sur les ondes de la radio publique israélienne, ce ministre a résumé un peu les résultats des entretiens entre Gates et Netanyahu : « Les Etats-Unis commencent à comprendre que la construction dans les colonies va se poursuivre. » Les menaces publiques de Barack Obama ne sont finalement qu’une petite tempête – verbale – dans un verre d’eau.

No, you can’t

Signe de ce retour à la « normale » entre Tel-Aviv et Washington, hier il a été beaucoup plus question du nucléaire iranien que du gel des colonies… ! Les responsables israéliens ont habilement surfé sur la prétendue menace iranienne pour détourner l’objet d’une rencontre qui avait vocation de trouver une solution à la colonisation sauvage des territoires palestiniens. Robert Gates, bon gré mal gré, s’est donc laissé entraîner dans un débat sur la meilleure façon de corriger Téhéran. Point de déclarations sur le gel des colonies, censée être la pomme de discorde entre son Administration et le cabinet du Premier ministre israélien. Le président américain, Barack Obama, qui a mis « trois fers » au feu du Proche-Orient – Robert Gates, George Mitchell et James Jones – pour théoriquement l’éteindre, et débloquer le processus de paix, semble avoir un souci autrement plus important, celui de requinquer son image vis-à-vis des Israéliens. Pour cause, des centaines d’ultra-nationalistes israéliens, des colons pour la plupart, ont manifesté hier à Jérusalem contre « les pressions » de l’Administration américaine de Barack Obama.

Arborant des affiches dans lesquelles on pouvait lire « Oui à l’indépendance d’Israël, Non au diktat américain » et « Obama, sache que le pays de la bible appartient au peuple de la Bible » ou encore « Israël ne doit pas capituler ». C’est pourquoi Robert Gates et avant lui George Mitchell et aujourd’hui James Jones auront à cœur de détourner leur mire sur Téhéran pour recevoir l’onction de l’Etat hébreu. Dans un parfait partage des rôles, Ehud Barack envoyaient hier l’étincelle en déclarant qu’« Israël demeurait sur sa position de base selon laquelle aucune option ne doit être écartée contre l’Iran ». Robert Gates saisit, reprend au vol et annonce ceci : « Il est clair que si le processus ne réussit pas, les Etats-Unis sont prêts à faire pression pour de nouvelles sanctions sévères qui ne seraient pas progressives. » De son côté, Hosni Moubarak a rassuré George Mitchell qu’il mène une médiation dans le cadre du dialogue entre les mouvements palestiniens rivaux Hamas et Fatah pour la libération du soldat israélien Gilad Shalit… En somme, c’est un chassé-croisé diplomatique (américain) des plus fructueux pour Israël. Quand au gel des colonies réclamé à cor et à cri, c’est une toute autre histoire… Il est par conséquent difficile de donner corps à cette « paix globale au Proche-Orient » réclamée dimanche par George Mitchell aussi longtemps que les Etats-Unis continueront de voir avec des œillères israéliennes.



Par Hassan Moali

Israël : Washington « commence à comprendre » que la colonisation va continuer

28/07/2009

Les États-Unis « commencent à comprendre » que la construction dans les colonies juives en Cisjordanie occupée va se poursuivre, a estimé hier le ministre israélien du Commerce, de l'Industrie et de l'Emploi Binyamin Ben Eliezer. « Les Américains commencent à comprendre que les chantiers en cours qui répondent à des besoins humanitaires (dans les colonies) ne peuvent pas être stoppés », a déclaré M. Ben Eliezer à la radio publique israélienne.
« Ils réalisent aussi que les pays arabes ne sont pas disposés à faire des gestes en direction d'Israël », a ajouté le ministre au lendemain de discussions à Tel-Aviv entre l'émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, et le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak.
Plus de 300 000 colons israéliens vivent actuellement en Cisjordanie occupée, selon un rapport officiel cité hier par le quotidien Haaretz.

Proche-Orient : Mitchell appelle les protagonistes à des concessions pour la paix

28/07/2009

En Jordanie, le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, sur la photo avec le roi Abdallah, a averti l’Iran qu’il risquait des sanctions plus sévères s’il ne répondait pas favorablement à l’offre américaine. Jim Watson/AFP
En Jordanie, le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, sur la photo avec le roi Abdallah, a averti l’Iran qu’il risquait des sanctions plus sévères s’il ne répondait pas favorablement à l’offre américaine. Jim Watson/AFP
t En Israël, Gates espère une réponse de l'Iran à l'automne sur le nucléaire.

L'émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, a appelé hier les parties dans la région « à prendre des mesures difficiles » en vue d'une relance rapide des négociations de paix. À l'issue d'une rencontre avec le président palestinien Mahmoud Abbas à Ramallah en Cisjordanie, M. Mitchell a affirmé aux journalistes que « chacun doit prendre des mesures, dont certaines sont controversées ». « Le président américain (Barack Obama) a demandé à tous ceux qui sont impliqués de prendre des mesures pour une reprise rapide des négociations en vue de parvenir à une paix globale à laquelle nous aspirons », a dit l'émissaire américain qui a rencontré les dirigeants syrien, égyptien et israélien dans le cadre de sa nouvelle tournée régionale.
Le négociateur palestinien Saëb Erakat a pour sa part accusé Israël de n'avoir pas respecté ses engagements prévus par la feuille de route - le dernier plan de paix international - « sur le gel de la colonisation, la réouverture des institutions palestiniennes à Jérusalem-Est, le démantèlement des colonies sauvages et la libération des prisonniers palestiniens ». « Il est évident que le gouvernement israélien refuse de reprendre les négociations sur le statut final et sur les questions-clés interrompues en décembre 2008 », a ajouté M. Erakat.
Après des visites en Syrie, en Israël et en Égypte, M. Mitchell était revenu dans l'après-midi en Israël où il s'est entretenu avec le président Shimon Peres. À cette occasion, il a affirmé que l'engagement des États-Unis envers la sécurité d'Israël était inébranlable, ajoutant que « cette sécurité pouvait être assurée et protégée à travers une paix globale dans la région ». « Pour les États arabes, cela signifie des mesures constructives en vue d'une normalisation des relations avec Israël. Pour les Palestiniens, cela signifie développer et améliorer (l'état) de leurs forces de sécurité et agir contre l'incitation (anti-israélienne). Pour Israël, cela signifie rendre possible pour les Palestiniens une meilleure (liberté) de mouvement et la croissance économique (...) et traiter les questions difficiles comme les colonies et les positions militaires », a dit M. Mitchell.
Au Caire, M. Mitchell avait exhorté les pays arabes à faire des gestes positifs envers Israël pour créer un « environnement » propice à des négociations de paix générales avec l'État hébreu. « Nous ne demandons à personne une normalisation complète à ce stade. Nous reconnaissons qu'elle interviendra plus tard dans ce processus », a-t-il ajouté.
Aujourd'hui, M. Mitchell doit rencontrer le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Parallèlement, le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, également en tournée dans la région, a déclaré après un entretien avec son homologue israélien Ehud Barak que « Barack Obama anticipe ou espère certainement une réponse cet automne de l'Iran sur le dossier nucléaire, peut-être au moment de l'Assemblée générale de l'ONU prévue en septembre ». M. Barak a répété qu' « Israël demeurait sur sa position de base selon laquelle aucune option ne doit être écartée, en dépit du fait que pour le moment la priorité devrait toujours être accordée à la diplomatie et aux sanctions ».
M. Gates a aussi assuré que Washington continuerait d'offrir une aide militaire « solide » à Israël « pour renforcer sa défense contre la menace grandissante posée par les roquettes et missiles ». Il a souligné que la sécurité à long terme d'Israël dépendait d'une « paix globale viable au Proche-Orient (...). Pour aider le processus à avancer, nous allons continuer à répondre plus avant aux besoins de sécurité israéliens afin de rendre possible la solution à deux États ».
En Jordanie où il s'est rendu après Israël, M. Gates a affirmé « avoir le sentiment que le gouvernement israélien est prêt à nous laisser jouer notre stratégie », concernant le nucléaire iranien. Mais il a aussi averti l'Iran. « Il est clair que si le processus (visant à engager le dialogue) échoue, les États-Unis sont prêts à faire pression pour de nouvelles sanctions sévères qui ne seraient pas progressives », a-t-il dit à Amman après des entretiens avec le roi Abdallah II et le commandant en chef de l'armée jordanienne, le général Khaled Jamil Sarayra.
Outre MM. Gates et Mitchell, James Jones, le conseiller à la Sécurité nationale du président américain, est attendu en Israël et en Cisjordanie de mardi à jeudi dans le cadre des efforts diplomatiques américains dans la région.
l'orient le jour

Salah Hamouri reste en prison !

publié le lundi 27 juillet 2009

Pierre Barbancey + Benjamin Barthe
Le jeune Franco-palestinien s’est vu refusé une demande de libération alors qu’il a purgé la moitié de sa peine. Paris doit interpeller publiquement Tel-aviv. Pour Denise Hamouri, la mère de Salah, seule la pousuite de la mobilisation pourra le tirer de l’oubli.

La nouvelle est tombée, hier en fin de matinée, comme un couperet. La demande de libération déposée par le défenseur de Salah Hamouri, puisque le jeune homme a déjà purgé la moitié de la peine pour laquelle il a été condamné, a été purement refusée par un juge.

Une nouvelle sentence, en quelque sorte, qui s’abat sur les épaules de notre compatriote. Car la nationalité française est la seule qu’il possède puisque les Palestiniens se voient toujours refuser la création de leur État, malgré les multiples promesses occidentales, malgré les déclarations israéliennes.

C’est qu’en l’espèce le cas de Salah Hamouri est exemplaire de ce qui arrive à tout un peuple. Soit les Palestiniens vivent sous occupation, comme à Jérusalem-Est, comme en Cisjordanie dont les principales routes sont contrôlées par l’armée israélienne et régulièrement l’objet d’incursions militaires, soit on les vire purement et simplement de leur lieu d’habitation à l’occasion de la construction et de l’annexion de territoires palestiniens à Israël. Soit encore, comme à Gaza, une population est affamée, encerclée et massacrée par une armée d’occupation.

Salah Hamouri est pourtant innocent.

Il l’est d’abord parce que ses juges, malgré leur volonté et leur arbitraire, n’ont pas réussi à prouver la culpabilité de Salah dans ce qu’ils présentent comme une affaire de « terrorisme ». Et pour cause ! Depuis quand passer devant le domicile d’une personnalité (en l’occurrence un rabbin israélien) serait-il d’extrême droite, relèverait d’un crime, pis, d’une tentative d’assassinat ? Visiblement, s’agissant d’Israël, plus la ficelle est grosse plus ça passe.

Autre anomalie : le tribunal qui a « jugé » Salah Hamouri est évidemment illégal au regard du droit international puisqu’il s’agit d’un tribunal militaire d’occupation. D’ailleurs, ce « jugement » n’est survenu qu’après trois ans de détention. Un fait habituel pour les Palestiniens.

C’est la détention administrative, qui peut être prolongée aussi longtemps que le décident les chefs militaires israéliens. Qui pourrait donc soutenir que Salah est coupable uniquement parce que le marché qui lui a été proposé est ignoble : « Tu dis que tu es coupable et on te donne sept ans. Tu nies et tu reçois le double » ?

Nicolas Sarkozy reçoit publiquement les parents de Gilad mais ignore ceux de Salah.

Ce qui est préoccupant dans cette affaire est qu’Israël, visiblement, se moque de la France. Selon nos informations, le tribunal qui a statué hier n’a même pas évoqué sa qualité de Français. Ce qui montre que les autorités françaises, qui ne cessent de réclamer la libération du Franco-Israélien Gilad Shalit, sont beaucoup moins déterminées s’agissant de Salah Hamouri. C’est ce qu’a bien compris Tel-Aviv.

Nicolas Sarkozy reçoit publiquement les parents de Gilad mais ignore ceux de Salah. Devant la presse, le président français évoque le nom du soldat franco-israélien, il est muet concernant l’étudiant franco-palestinien. Au minimum, la décision prise hier montre non seulement les limites mais le peu de résultat de la diplomatie silencieuse, telle que prétend l’appliquer le ministère français des Affaires étrangères avec Salah.

Pis, à l’Élysée on continue de prétendre que l’attitude de Salah Hamouri n’aiderait pas à faire avancer son dossier parce que, « à aucun moment », il n’a souhaité « exprimer de regrets et favoriser ainsi une éventuelle mesure de clémence ». Si, comme l’écrivait Cédric Goubet, le chef de cabinet de Nicolas Sarkozy, « la France continue de solliciter auprès des autorités politiques et judiciaires israéliennes un geste de clémence », il convient non seulement de persévérer mais, surtout, de faire efficacement pression. Parce que cette justice n’est pas une justice démocratique dès lors qu’elle agit en territoires occupés et qu’elle entend juger des gens pour faits de résistance.

On ne peut s’empêcher de penser que cette attitude française à quelque chose à voir avec l’incroyable mansuétude de la France et de l’Union européenne, qui commence même à trancher avec les menaces américaines, vis-à-vis d’Israël.

Jean-Claude Lefort, qui préside l’Association France Palestine solidarité (AFPS) et est à l’origine de la création du comité pour la libération de Salah Hamouri, estime qu’« il convient de préparer, sous toutes les formes possibles, les manifestations d’indignation vers l’Élysée. Car si Salah est en prison, la raison est claire : le président n’a pas fait et voulu faire ce qu’il fallait ! ». Hier, en fin d’après-midi, les autorités françaises n’avaient toujours pas réagi à ce maintien en détention de Salah Hamouri. Depuis Jérusalem, l’Agence France Presse n’a pas non plus daigné envoyer une dépêche aux médias de France et du monde.


Selon le correspondant du Monde, benjamin Barthe,

Pas de clémence israélienne pour le jeune Salah Hamouri

Salah Hamouri ne quittera pas sa geôle. Ainsi en a décidé, dimanche 26 juillet, le comité de révision des peines de l’Etat juif. Le jeune Franco-Palestinien, incarcéré depuis mars 2005 en Israël et condamné en avril 2008 à sept ans de prison pour son implication supposée dans un improbable complot, sollicitait une libération anticipée.

Depuis 2001, une loi israélienne autorise les détenus ayant purgé les deux tiers de leur peine à en faire la demande. Mais la commission, réunie dans la prison de Gilboa, au nord d’Israël, a répondu par la négative. Salah, âgé de 24 ans, fils de Denise Guidoux, originaire de Bourg-en-Bresse, et de Hassan Hamouri, résident de Jérusalem, est jugé "trop dangereux" pour être libéré.

Aux yeux de la justice israélienne, le jeune homme est coupable d’avoir eu l’intention d’assassiner le rabbin Ovadia Yossef, chef du parti séfarade Shas. Menacé d’une peine largement supérieure à sept ans s’il s’entêtait à contester l’accusation, Salah avait plaidé coupable. Mais le dossier ne repose sur aucune preuve : ni armes, ni plan, ni début d’exécution. Le tribunal a juste établi que Salah Hamouri était passé en voiture devant le domicile du rabbin. Cet élément, ajouté à une accusation d’appartenance au Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), un petit parti de gauche, ont suffi à le faire condamner par un tribunal militaire. Consciente du fait que les prisonniers palestiniens n’obtiennent quasiment jamais de remise de peine, à l’inverse des détenus juifs, fussent-ils meurtriers, la famille Hamouri avait malgré tout espéré une mesure de clémence.

Interventions vaines

Le 25 juin, rompant avec l’indifférence polie qu’il manifestait jusque-là - contrastant avec son engagement immédiat auprès de la famille du caporal franco-israélien Gilad Shalit, otage du Hamas -, Nicolas Sarkozy avait fait recevoir Denise Hamouri par son conseiller pour le Proche-Orient, Boris Boillon. Selon lui, le président de la République a ensuite transmis une lettre au premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, lui demandant de s’assurer que Salah bénéficie des dispositions de la loi de 2001. Une démarche identique aurait été menée auprès de l’ambassade d’Israël à Paris.

Ces interventions sont restées vaines. Envoyé à la prison de Gilboa suivre l’audience de la commission, Stéphane Harzelec, le consul-adjoint de Haïfa, n’a pas été autorisé à y pénétrer. Dans l’attente de la décision, il a piétiné devant la porte de l’établissement où Salah Hamouri risque désormais de rester jusqu’en novembre 2011. [1]

Proche Orient ; George Mitchell poursuit son marathon diplomatique en Egypte

publié le lundi 27 juillet 2009

NouvelObs
Après avoir eu des discussions "franches et positives" avec le président syrien et le ministre israélien de la Défense, l’émissaire américain pour le Proche-Orient doit s’entretenir avec le président égyptien [1].

C’est au terme d’une longue journée d’un marathon diplomatique entamé à Damas et poursuivi à Tel-Aviv, que l’émissaire américain pour le Proche-Orient George Mitchell, est arrivé dimanche 26 juillet au Caire, où il a réaffirmé la volonté américaine d’une paix globale dans la région. Son arrivée a été confirmée de source aéroportuaire. Alors qu’il a eu des discussions "franches et positives" dimanche avec le président syrien Bachar al-Assad à Damas et rencontré ensuite le ministre israélien de la Défense Ehud Barak à Tel-Aviv, il doit s’entretenir lundi matin 27 juillet avec le président égyptien Hosni Moubarak.

"Une paix globale au Proche-Orient"

Les Etats-Unis sont déterminés à parvenir à "une paix globale au Proche-Orient, cela inclut Israël et la Palestine, Israël et la Syrie, Israël et le Liban ainsi que des relations normales avec l’ensemble des pays de la région", a déclaré George Mitchell après son entretien à Tel-Aviv avec Ehud Barak. "C’est la vision personnelle" du président américain Barack Obama, a-t-il ajouté, cité par un communiqué du ministère israélien. L’Egypte mène une médiation dans le cadre du dialogue entre les mouvements palestiniens rivaux Hamas et Fatah pour parvenir à un gouvernement d’union nationale, mais aussi entre Israël et le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, pour la libération du soldat israélien Gilad Shalit capturé en 2006.

Visite à Ramallah

Avec le président syrien l’émissaire américain a discuté des "perspectives pour avancer vers notre objectif, une paix globale dans la région, et pour améliorer les relations entre les Etats-Unis et la Syrie". Il a également ajouté que pour réussir cette entreprise ils auront besoin "des Arabes comme des Israéliens (...) pour une paix globale". C’est la deuxième visite de George Mitchell depuis mi-juin en Syrie. Arrivé dans la nuit de samedi à dimanche à Damas, George Mitchell doit encore s’entretenir à Ramallah, en Cisjordanie, avec Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne, puis avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Cependant les dates de ces entretiens ne sont toujours pas connues.

Un nouvel ambassadeur américain en Syrie

L’administration Obama est engagée dans des contacts diplomatiques prudents avec Damas après une longue période de relations tendues. Washington a annoncé le 24 juin l’envoi d’un nouvel ambassadeur en Syrie après quatre ans d’absence. L’émissaire américain a souligné que "les Etats-Unis sont impliqués dans un dialogue (avec la Syrie) basé sur des intérêts mutuels et un respect mutuel (...) sur des objectifs communs et sur des différences lorsqu’elles interviennent". Il a souligné le souhait de Washington d’une reprise des négociations de paix entre la Syrie et Israël. Après plusieurs années de négociations de paix directes suspendues en 2000, Damas et Israël ont lancé en mai 2008 des pourparlers indirects par l’entremise de la Turquie. Mais ces négociations ont été suspendues en décembre suivant après l’offensive israélienne dans la bande de Gaza. Et le nouveau gouvernement israélien a rejeté les demandes syriennes d’un engagement à rendre le plateau du Golan occupé depuis 1967 et annexé en 1981.

"Récupérer les terres arabes"

Pour sa part, Bachar al-Assad a réitéré devant l’émissaire américain la volonté de Damas de "récupérer les terres arabes occupées via une paix juste et globale basée sur les résolutions internationales et sur le principe de l’échange de la terre contre la paix", selon l’agence officielle Sana. En outre deux autres responsables américains sont attendus au Proche-Orient, le secrétaire à la Défense, Robert Gates, et le conseiller de sécurité nationale du président Obama, James Jones.

Une délégation du Congrès US visite la bande de Gaza

Ecrit par Leyla Jad
Monday, 27 July 2009
GAZA – Une délégation du Congrès US a visité lundi la bande de Gaza, ont déclaré des sources palestiniennes.
Les 8 députés sont entrés dans la bande côtière par le point de passage d’Erez, situé entre le nord du territoire palestinien et Israël.

Ils ont rencontré John Ging, directeur des opérations de l’ Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), dans les bureaux de Gaza.

Ensuite, la délégation a visité les zones de la Bande qui ont été attaquées par Israël pendant les 22 jours de l’offensive Plomb Durci au début de cette année.

Selon les sources, il n’y a eu aucune rencontre avec des membres du Hamas.

Pendant ce temps, l’armée israélienne envahissait les secteurs frontaliers au centre de la Bande. Les sources locales ont dit que cinq chars et deux bulldozers avaient envahi le camp de réfugiés d’Al-Bureij et ouvert le feu sur les maisons des résidents.

Les bulldozers ont rasé trois maisons qui avaient été endommagées pendant l’opération Plomb Durci. Il n’y a pas eu de blessés. (PNN)

Tunnel de Gaza: 6 Palestiniens tués dans un incendie

Ecrit par Leyla Jad
Monday, 27 July 2009
RAFAH – Six Palestiniens sont morts dans un tunnel entre la bande de Gaza et l’Egypte qui s’est effondré le dimanche 26 juillet, ont déclaré des sources médicales palestiniennes.
La première victime, Sami Qishta, 33 ans, avait été trouvée hier l’après-midi tout de suite après l’effondrement. Une fuite de carburant, acheminé dans le territoire palestinien, qui aurait touché des fils électriques utilisés pour illuminer les tunnels serait à l’origine du circuit électrique qui a provoqué l’incendie.

Lundi matin, trois autres corps ont été trouvés sous la sable. Mouawiyah Hassanein, directeur des services d’urgence auprès du Ministre de la santé de Gaza, a identifié Yousef Mou’ammar, 20 ans,
Tareq Qishta Samir, 23 ans, et Mohammad Al-Meghari, 36.

Les pompiers ont trouvé sous les décombres, lundi plus tard dans la journée, les corps de Issa Mohammad Al-Qisy, 24 ans, et Tamer Sayyid Sarraj, 21 ans.

Hassanein a déclaré que les corps des six victimes, tous résidents de la ville de Rafah, ont été gravement brûlés.

107 Palestiniens ont été tués dans des accidents dans les tunnels depuis le début de cette année. (PNN)