samedi 15 octobre 2011

Haaretz : Plan colonialiste pour construire plus de 2600 logements coloniaux à el-Qods

[ 15/10/2011 - 10:48 ]
El-Qods occupée – CPI
Le journal hébreu "Haaretz" a révélé un plan colonial sioniste pour construire plus de 2600 nouvelles unités coloniales dans la colonie "Givat Hamtos" sur des terres possédées par le soi-disant "Département des terres d'Israël" dans le sud de la ville occupée d'el-Qods.
Le journal a ajouté que la construction de près du tiers de ces nouveaux logements coloniaux sert à élargir le quartier voisin de Beit Sfafa, donnant aux citoyens un délai de 60 jours pour s'opposer au plan.
Le journal a souligné que le plan a été transmis au prétendu "Comité de planification et de construction" dans la municipalité de l'occupation, et devrait être approuvé rapidement.

Gaza se prépare pour accueillir les prisonniers libérés

[ 15/10/2011 - 11:21 ]
Gaza – CPI
Achraf Abou Zayed, responsable du département de l'action populaire au mouvement du Hamas, a confirmé que la cérémonie d'accueil des héros de l'opération "Fidélité des Libres" sera solennelle et au niveau de cet événement et de cette importante réussite historique.
Dans une déclaration de presse publiée le vendredi 14/10, Abou Zayed a confirmé que des centaines de personnes travaillent sans relâche jour et nuit pour accomplir toutes les préparations et les mesures nécessaires pour cette grande joie, en disant : "Malgré le temps limité, nous avons progressé grâce à Allah et avons accompli beaucoup de points que nous avions convenus lors de notre première rencontre après l'accord d'échange des prisonniers".
Il a confirmé que la célébration des prisonniers sera lancée dès leur arrivée dans la Bande de Gaza par la porte du passage frontalier de Rafah jusqu'à leur arrivée dans la cour du bataillon vert sur la terre de Gaza. Puis, les festivités se poursuivront devant le domicile de chaque prisonnier palestinien, quant aux détenus libérés à Gaza, ils seront célébrés dans la cour du bataillon vert en présence des dirigeants du Hamas.
A propos des dispositions du festival d'accueil des prisonniers, Abou Zayed a précisé qu'il sera particulier comme cette opération d'échange, et grandiose comme le sont ces hommes héros. Il y aura une foule populaire et une marche rugissante comme jamais la Bande de Gaza n'en a connu, si Dieu le veut.

Le réalisateur John Michael McDonagh boycotte le festival du Film de Haïfa

samedi 15 octobre 2011 
John Michael McDonagh a annoncé qu’il renonçait à assister à la projection de son film "The Guard" au Festival International du Film de Haïfa (Israël), "à cause de la situation politique".

Le grand réalisateur et scénariste britannique a annoncé sa décision au responsable irlandais du Boycott Culturel d’Israël (IPSC), Raymond Deane.
Une nouvelle victoire de la campagne BDS (Boycott, Désinvestissement Sanctions) qui convainc un nombre croissant d’artistes qu’il n’est pas décent de se produire dans un régime d’apartheid.
CAPJPO-EuroPalestine

Gilad Atzmon parle de son livre "The Wandering Who ?"

vendredi 14 octobre 2011 - 21h:12
Gilad Atzmon - Silvia Cattori
Entretien avec Gilad Atzmon.
(JPG) Gilad Atzmon parvient à s’exprimer de manière originale, et à mettre en question des idées reçues en faisant abstraction de tous les tabous, dans un style novateur, frais, et toujours bien informé. C’est avec grand intérêt que nous avons lu son dernier livre The Wandering Who ? A Study of Jewish Identity (*) [« L’errance de qui ? Une étude de l’identité juive »]. C’est un récit très émouvant et éclairant que chacun devrait lire.

Silvia Cattori : The Wandering Who ? [« L’errance de qui ? »] - Que recouvre ce titre provocateur ?
Gilad Atzmon : Mon livre The Wandering Who ? s’efforce d’atteindre à une compréhension plus profonde de la culture juive et de la politique identitaire juive. Il cherche à aborder certaines questions que la plupart d’entre nous préfèrent éviter. Il y a trois ans, l’historien israélien Shlomo Sand publiait son ouvrage révolutionnaire démantelant le récit fantasmatique de l’histoire juive.
Dans mon livre, j’essaye de pousser la recherche de Sand un pas plus loin ; d’examiner la très problématique attitude juive envers l’histoire, le passé, et la temporalité en général. Il y a cinq ans, les universitaires états-uniens Mearsheimer et Walt ont publié une très précieuse étude sur le lobby israélien aux États-Unis (1). Là aussi, je m’efforce de reprendre leur recherche au point où ils se sont arrêtés. J’essaye d’expliquer pourquoi le lobbying est inhérent à la politique et à la culture juives.
Il y a deux décennies qu’Israel Shahak a publié son étude d’une importance cruciale sur le Talmud et, dans mon ouvrage, je cherche à la prolonger et à saisir l’attitude profondément raciste et anti-goy (2) qui est intrinsèque à toute forme de politique identitaire juive laïque, qu’il s’agisse du sionisme, du socialisme juif, et même de l’antisionisme juif. Dans The Wandering Who ? j’essaye de passer au crible toutes les perceptions reçues concernant la politique identitaire juive.
Silvia Cattori : The Wandering Who ? est un témoignage très impressionnant. Il ne pourra pas être ignoré, y compris de vos adversaires. Je crois pouvoir dire sans me tromper qu’avant vous, personne n’a explicité certains aspects critiques de la question israélo-palestinienne de manière aussi franche. Votre analyse est importante pour quiconque cherche à comprendre ce que certains s’attachent à cacher, et pourquoi. Et elle devrait conduire les gens qui ont été délibérément maintenus dans le noir et la confusion, à y voir plus clair. Cela inclut bien évidemment les milieux « progressistes ».
Gilad Atzmon : Merci pour votre soutien et vos compliments.
Silvia Cattori : Cependant, vous marchez sur un terrain miné. On se demande du reste si vous n’exposez pas vos idées et vos points de vue avec une telle force, parce que, en tant qu’ex-Israélien, vous éprouvez de la honte ?
Gilad Atzmon : C’est une bonne question. Je suppose qu’à un certain moment, dans le passé, il est exact de dire que j’ai commencé à ressentir de la honte et de la culpabilité. Cependant j’ai réalisé, il y a déjà plusieurs années, que la culpabilité ne devient un sentiment qui a un sens qu’à partir du moment où il se transforme en responsabilité. Contrairement à certains juifs antisionistes qui déclarent joyeusement et vertueusement « pas en mon nom », je sais très bien que chaque crime israélien est en effet commis en mon nom, en dépit du fait que je ne vis plus là-bas depuis de nombreuses années. J’en suis très troublé.
Silvia Cattori : Est-ce à dire que l’écriture de The Wandering Who ? a été pour vous une manière de régler un contentieux personnel avec la « tribu » ?
Gilad Atzmon : Pour être plus précis, ce n’est pas tellement « la tribu » que je critique, mais le sentiment racialement orienté du « tribalisme » qui est au cœur de toute forme de politique identitaire juive.
Silvia Cattori : Cette formidable remise à plat n’est-t-elle pas motivée par le désir d’encourager l’humanité à résister à ce que vous considérez être le réel danger, à savoir l’idéologie juive ?
Gilad Atzmon : Je suis en effet principalement préoccupé par l’idéologie. Je soutiens aussi que ce ne sont pas seulement les Palestiniens qui sont concernés. Je suis très alarmé par le lobbying juif acharné et sa puissance globale de déstabilisation. Le fait que l’AJC (American Jewish Committee) prône la guerre contre l’Iran est très inquiétant. Mais je surveille également de près l’activisme juif de gauche ; et je suis très troublé par ce que je découvre.
Silvia Cattori : Ce livre est-il aussi une tentative d’expliquer à vos lecteurs pourquoi il est si difficile de lutter contre la politique israélienne ?
Gilad Atzmon : Lutter contre Israël pour ce qu’il est - c’est-à-dire l’État juif - signifie tout simplement un conflit ouvert avec le plus grand pouvoir de lobbying existant au monde. D’une part on se confronte à des institutions sionistes puissamment financées. Et d’autre part on est pris en chasse par le réseau juif soi-disant « progressiste » qui est en fait principalement engagé à contrôler le discours. Il faut comprendre que, contrairement aux sionistes qui agissent ouvertement, les juifs antisionistes travaillent aux mêmes buts mais de façon clandestine.
Silvia Cattori : Vous dites qu’il convient de mettre au centre du problème le « pouvoir juif ». Et qu’en même temps il convient de s’opposer au discours de certains « antisionistes », que vous considérez comme trompeur. Quand vous écrivez : «  Le sionisme n’est pas un mouvement colonial ayant un intérêt dans la Palestine, comme le suggèrent certains chercheurs. Le sionisme est en fait un mouvement mondial qui est alimenté par la solidarité tribale unique d’une tierce partie...  », vous mettez en question ceux qui caractérisent Israël comme un simple fait « colonial ». C’est en effet un point crucial. En quoi serait-il si difficile d’affirmer que ce n’est pas simplement du colonialisme ?
Gilad Atzmon : En effet, je suis troublé par le manque d’intégrité intellectuelle et de cohérence dans le débat et au-delà. Il m’a fallu un certain temps pour comprendre que des années d’hégémonie juive (intellectuelle) au sein du discours de la solidarité avec la Palestine a conduit à une situation absurde dans laquelle la critique de l’État juif est principalement façonnée par des sensibilités juives.
Essayez, par exemple, d’imaginer une situation dans laquelle notre critique du capitalisme serait formulée délibérément d’une manière excessivement prudente - juste pour s’assurer que les riches ne soient pas offensés. De même, essayez d’imaginer une autre situation tout aussi absurde, dans laquelle notre critique de l’idéologie nazie aurait à prendre en compte les sensibilités des tenants du déterminisme biologique et des antisémites. Il semble tout aussi absurde que nous nous trouvions dans une situation où nous devons prendre garde soigneusement à ce que nous disons au sujet des droits palestiniens- de manière à ne pas offenser les juifs.
Et, oui, je le dis ouvertement. Le sionisme n’est pas un mouvement colonial et n’en a jamais été un. Le colonialisme établit une relation claire entre une mère-patrie et un État colonial ; alors que le sionisme n’a jamais eu une mère-patrie. Il est vrai qu’Israël présente quelques symptômes coloniaux, mais il se limite à ça. Le sionisme est entraîné par l’esprit de la suprématie juive et une notion fantasmatique de « retour chez soi ».
Le trompeur paradigme colonial a été introduit par quelques penseurs « progressistes » juste pour s’assurer que Marx n’est pas laissé en-dehors du discours. À tout le moins intellectuellement, ce que nous voyons là est seulement amusant.
Cependant, il est important de mentionner ici que le seul aspect véritablement colonial dans la réalité sioniste est la relation entre l’État israélien et les colonies : là, les échanges indiquent clairement qui est la « mère-patrie » et qui est le « colon ».
Silvia Cattori : Je voudrais comprendre pourquoi des défenseurs des droits des Palestiniens, devraient s’abstenir de désigner Israël pour ce qu’il est véritablement ? Quelle est selon vous la véritable raison de leur refus de traiter du « pouvoir juif » et de son impact politique désastreux ?
Gilad Atzmon : Je pense que, quand il s’agit d’Israël et du « pouvoir juif », tout humaniste - moi y compris - a un conflit à gérer. Je le formulerais ainsi : « Comment puis-je dire la vérité sur Israël, le lobby, et le sionisme, tout en maintenant ma position en tant qu’humaniste ? » Il m’a fallu de très nombreuses années pour apprendre à faire la différence entre le grain et la paille. J’ai appris à distinguer entre les juifs (les gens), le judaïsme (la religion) et la judéité (l’idéologie). Cette différenciation n’est pas exempte de problèmes, parce que, comme nous le savons, la plupart des juifs eux-mêmes ne savent pas où ils se situent dans ces trois registres. La plupart des juifs ne savent pas où le judaïsme finit et où la judéité commence.
De même, la plupart des juifs antisionistes ne parviennent pas à admettre qu’ils fonctionnent en fait dans des cellules politiques exclusivement juives. Nous avons affaire, en effet, à une identité politique très particulière. Elle est racialement orientée et profondément raciste. Elle est suprématiste, mais imprégnée de victimisation. Cette identité véhicule une image universelle mais, en réalité, elle est nourrie par des intérêts tribaux.
Toutefois, dans mes écrits, je me limite à des questions concernant l’idéologie (judéité). J’essaye de saisir le sens unique de « peuple élu » et d’observer comment il entre en jeu dans la politique, la culture et la pratique. Il est évident que, pour le moment, il n’y a pas d’outils intellectuels pour limiter la critique de l’idéologie. Et cela signifie vraiment que mes détracteurs se trouvent dans une situation désespérée. Ils n’ont pas les moyens intellectuels pour me réduire au silence, moi ou ma critique, alors ils se rabattent sur des campagnes de diffamation : ils me qualifient d’« antisémite », de « néo-nazi », de « raciste » etc. Assez tragiquement pour eux, personne en-dehors du circuit politique juif ne prend plus au sérieux aucune de ces accusations gratuites.
Je voudrais aussi signaler que la notion de « pouvoir juif » pourrait prêter à confusion ou induire en erreur : elle doit être précisée. Quand je parle de pouvoir juif, je me réfère strictement à la capacité des groupes d’intérêt juifs à exercer une pression politique. Et il est très important de comprendre ici, et je dois le souligner, que le pouvoir juif n’est pas du tout une conspiration. Il est affirmé - très ouvertement - au travers d’organisations mises en place pour exercer une pression et servir les intérêts juifs. Parmi ces groupes, on peut mentionner l’AIPAC (3), l’AJC (4), le CFI (5), le LFI (6), etc. Les sionistes sont fiers de leurs pouvoirs de lobbying et en parlent ouvertement. Ils s’en vantent - ils se réjouissent de voir les membres du Congrès des États-Unis se mettre docilement debout pour ovationner le Premier Ministre Netanyahou.
Silvia Cattori : Il est facile de vous suivre sur ce point et d’être d’accord avec vous quand vous dites qu’Israël et le sionisme représentent un projet unique dans l’histoire (7) et que la relation entre Israël et le lobby juif est également unique. Mais, comme vous l’expliquez fort bien, quand vous et d’autres suggérez que c’est le « pouvoir juif » qui doit être affronté, la « gauche juive », « l’intelligentsia juive », les associations juives pour la paix, vont se dresser pour vous stopper. Est-ce à dire que ces groupes font, eux aussi, clairement partie de ce que vous appelez le « pouvoir juif » ?
Gilad Atzmon : Absolument ! Ou, au moins, elles font partie du problème. Dans mon livre, j’explique très clairement qu’il y a une continuité idéologique complète entre le sionisme et le soi-disant « anti »-sionisme ou la gauche juive en général.
Je fais une distinction entre l’ « antisionisme juif » qui est le plus souvent motivé par le tribalisme juif et se préoccupe principalement des juifs, et « les antisionistes qui se trouvent être juifs ». Ces derniers représentent une catégorie complètement innocente. Inutile de dire que beaucoup de mes partisans se trouvent appartenir à ce dernier groupe.
L’antisionisme juif est là pour donner une apparence de pluralisme au discours de la diaspora juive. Pour quelque raison vous verrez vingt juifs antisionistes venir perturber un concert philarmonique juif, mais vous ne verrez pas ces mêmes activistes venir soutenir un concert palestinien une semaine plus tard. En résumé, leur antisionisme n’est guère plus qu’une affaire interne juive.
Silvia Cattori : Cette question du lobbying est absente du livre Gaza en crise de Chomsky et Pappé (8). Est-ce une surprise pour vous ?
Gilad Atzmon : Pas vraiment. Comme nous le savons, Chomsky s’est montré très critique à l’égard de l’étude de Mearsheimer et Walt sur le lobby juif (9) Je ne connais pas le point de vue de Pappé sur la question. Autant que je sache, il s’abstient de tout commentaire sur le lobby. Je pense que l’on ne peut pas s’attendre à ce que chacun fasse tout le temps des commentaires sur tous les sujets.
Silvia Cattori : Compte tenu de son influence et de sa capacité à orienter les positions du mouvement de solidarité avec les Palestiniens, cette « gauche juive » doit représenter un casse-tête pour une personne comme vous.
Gilad Atzmon : Je ne dirais pas que c’est un grand casse-tête. C’est une chose légèrement bruyante à l’arrière-plan ; c’est comme d’avoir une mouche dans la salle. C’est une nuisance, mais qui ne va pas vous tuer. Cependant, il y a deux manières de la traiter : l’écraser avec un vieux numéro du Guardian, ou ouvrir la fenêtre pour la laisser partir. Je préfère la seconde option. Elle est certainement bien plus humaniste. Il devient de plus en plus évident que ces éléments au sein de la gauche, dominés par l’idéologie juive, se sont rendus eux-mêmes non pertinents dans ce conflit et dans le discours.
La gauche, qui a échoué à saisir l’impact anti-impérialiste de l’Islam, est de toute évidence complètement coupée des affaires actuelles du monde. Ce n’est pas un secret que la gauche juive s’est opposée au Hamas, et s’y oppose toujours. Ce n’est pas un secret que la gauche occidentale est dans la confusion au sujet de l’Islam. La gauche anglo-américaine est aux prises avec une crise d’identité et d’autres formes de lutte pour la justice sociale. Pour ma part, je suis très attiré par l’attitude espagnole et latino-américaine envers la Palestine et l’Islam.
Silvia Cattori : Quand vous évoquez le « pouvoir juif », vous touchez un nerf très sensible. N’êtes-vous pas préoccupé par le fait que cela peut faire venir à l’esprit la question des «  Protocoles des sages de Sion  » ? Ne jouez-vous pas avec le feu ?
Gilad Atzmon : Pour commencer, il est évidemment clair que je navigue au plus près du vent. Toutefois, vu l’état instable de notre monde, quelqu’un doit le faire, et il se trouve que c’est moi. En fait, au fil des années, j’ai beaucoup écrit sur les « Protocoles des sages de Sion », et j’ai maintes fois soutenu que les questions relatives à l’authenticité des Protocoles sont, en réalité, complètement hors de propos : le triste panorama que nous dévoile l’AIPAC, ou Haim Saban, - qui se proposent ouvertement de transformer la politique états-unienne par l’intermédiaire du lobbying, des donations et du contrôle des médias - parle de lui-même. Sans parler de Lord Levy qui est le collecteur de fonds numéro un du parti travailliste britannique, au moment où le pays lance une guerre illégale contre un État arabe !
Il est parfaitement clair qu’il n’y a pas ici de complot, et qu’il n’y en a jamais eu : les lobbies juifs agissent - ouvertement - pour promouvoir ce qu’ils croient être les intérêts juifs. L’explication de tout cela est très simple : les sionistes et les Israéliens se sont rendus compte, il y a déjà de nombreuses années, qu’il est beaucoup moins coûteux d’acheter un politicien occidental que d’acheter un tank.
Silvia Cattori : Un chapitre de votre livre est consacré au statut de l’Holocauste. Pouvez-vous développer ?
Gilad Atzmon : Il ne fait aucun doute dans mon esprit que le maintien au premier plan de l’Holocauste sert à maintenir la primauté de la souffrance juive au centre de tout débat politique. Avec ce lourd nuage au-dessus de notre tête, nous n’allons pas être en mesure de répondre correctement (éthiquement) aux crimes commis par Israël au nom du peuple juif. Par conséquent, je crois vraiment que l’Holocauste doit être dépouillé de son statut religieux ou, de façon générale, de sa primauté. Il doit être discuté ouvertement et traité comme un chapitre historique. Je pense que cela arrivera bientôt et je suis très fier d’être parmi ceux qui poussent dans cette direction.
Et, une fois encore, mes principaux détracteurs sur ce front là ne sont pas les sionistes, mais en réalité les soi-disant juifs « anti »-sionistes. Cette semaine, nous organisons une conférence à Freiburg, en Allemagne, au cours de laquelle nous nous proposons de discuter la question de la liberté d’expression concernant l’Allemagne, Israël et la Palestine. Comme on pouvait s’y attendre, les juifs « anti »-sionistes on mené une vaine bataille pour saboter la conférence : ils ont fait pression sur les orateurs et les organisateurs.
Silvia Cattori : Peut-on connaître leurs noms ?
Gilad Atzmon : Parmi ces détracteurs on trouve l’« anti »-sioniste américain Jeff Halper (qui habite en Palestine occupée et s’oppose également à la démolition de maisons) ; Sarah Kershnar ; Mich Levy du Réseau juif antisioniste ; (réseau qui cherche désespérément à me stopper) ; Naomi Idrissi Wimborne (elle exploite ouvertement la pression montante de la campagne Boycott Disvestissement, Sanctions, en cherchant à démanteler la liberté d’expression) ; le (peu actif) journaliste israélien Shraga Elam (10) ; l’infâme et très actif Tony Greenstein ; et d’autres.
Ils ont tous opéré exactement comme on pouvait s’y attendre : ils ont sali, diffamé, étiqueté, ils ont fait pression, mais ils ont été complètement ignorés. Chose intéressante, les sionistes, eux, ont agi avec plus de dignité, en lançant une contre-conférence, le même jour, à Fribourg. Chose également intéressante, un des fondateurs de l’International Solidarity Movement m’a dit qu’il préférait de beaucoup se battre contre un soldat israélien à un barrage routier que de se battre contre nos détracteurs juifs « anti »-sionistes. Je n’aurais pas pu être plus d’accord.
C’est une vraie honte : ces gens auraient pu apporter une grande contribution au débat au lieu de se réduire à un cliché d’activisme tribal. Inutile de dire que nous avons ouvertement invité tous nos détracteurs à venir à notre conférence et à y exposer leur opposition à la liberté d’expression. Mais, comme vous pouvez l’imaginer, ils se sont bien gardés de répondre positivement.
Silvia Cattori : Le sionisme est souvent présenté, même à gauche, comme étant à l’origine une bonne chose. Du reste certains sionistes, comme Uri Avnery, sont considérés également par les progressistes comme une bonne référence. Vous soutenez que le sionisme, présenté à l’origine comme un projet laïc, n’avait rien de plaisant...
Gilad Atzmon : Au début, le sionisme n’était pas du tout un mouvement monolithique ; il avait plus d’un visage et d’une voix. Nous connaissons tous la dispute entre le sionisme de gauche et les révisionnistes, mais il y a quelques autres variantes du sionisme qui ont disparu au fil des années. Cependant, il est difficile d’interpréter l’action israélienne dans le cadre d’un modèle sioniste parce qu’Israël n’est plus guidé par le sionisme. Si le sionisme a été créé pour résoudre la question juive, Israël a introduit une série de nouvelles questions qui ont trait à l’identité juive, au tribalisme, à la suprématie, etc.
De plus en plus, dans mes écrits, je fais une distinction entre Israël et le sionisme. Le sionisme ne signifie plus grand chose pour les Israéliens. Le sionisme s’est largement réduit à un discours de la diaspora juive. Le sionisme n’est là que pour faire une distinction entre la grande majorité des juifs dans le monde et une demi-douzaine de juifs laïcs qui se présentent comme « anti »-sionistes.
Vous avez mentionné Uri Avnery. Je me rends compte que certaines personnes dans ce mouvement sont critiques à l’égard d’Avnery qu’ils considèrent comme un sioniste. En fait, j’ai beaucoup de respect pour l’homme ; je pense qu’il est un écrivain incroyable et prolifique. Nous devons apprécier où il vit et ce qu’il essaye de faire. Je ne suis évidemment pas d’accord avec Avnery sur certaines questions mais je n’ai aucun doute qu’il se prêterait à un débat ouvert avec moi et d’autres, et c’est une qualité qui manque vraiment dans notre débat.
Silvia Cattori : La gauche israélienne et la plupart des voix juives dissidentes soutiennent clairement le « droit d’Israël à exister ». Et vous ?
Gilad Atzmon : Je ne suis pas en position de déterminer qui a, et qui n’a pas le droit d’exister. Mais je suis qualifié pour prétendre qu’on ne devrait pas célébrer sa propre existence au détriment de celle des autres. Je trouve qu’il est difficile de traiter avec la gauche israélienne, mais ne vous méprenez pas ; il y a certains éléments au sein de la dissidence israélienne qui ont un courage au-delà de toute expression. Ces gens prennent un risque personnel très réel en soutenant la justice. J’ai beaucoup de respect pour leur action.
Silvia Cattori : On se demande en lisant The Wandering Who ? si ce n’est-ce pas un comportement un peu judéo-centrique d’attacher autant d’attention à l’identité juive ?
Gilad Atzmon : Je le reconnais ; j’ai passé beaucoup de temps à traiter de ces questions. Parvenu à la trentaine, j’ai commencé à comprendre que j’étais profondément impliqué dans un crime à grande échelle. J’ai quitté Israël parce que je voulais croire que ce serait suffisant pour me libérer, et pour débarrasser les Palestiniens de ma présence.
Mais ensuite j’ai rapidement pris conscience de ce que sont le lobby sioniste et les opérations du sionisme à l’échelle mondiale. Et puis il ne m’a pas fallu longtemps pour commencer à saisir la nature trompeuse de certains éléments au sein du réseau juif de gauche. Je n’ai jamais été impliqué dans aucune activité politique. Je n’ai jamais été membre d’un parti ; mais cette question de la politique juive m’a intrigué, à la fois sur le plan intellectuel et sur le plan éthique. J’ai commencé à lire à ce sujet. J’ai commence à suivre leur activité. Et, à un certain moment, j’ai commencé à écrire sur ce sujet. Je me suis fait très vite quelques ennemis qui, en fait, m’ont fourni une compréhension plus profonde du discours politique juif. Et nous y voilà : j’ai écrit The Wandering Who ? Ce sont mes réflexions sur la politique identitaire juive.
Silvia Cattori : En vous lisant attentivement on en vient parfois à se demander si vous évitez de parler de la religion juive juste pour « protéger » la religion en général ?
Gilad Atzmon : En effet, c’est une observation très subtile. Je ne suis pas un gauchiste, et je suis loin d’être un athée. Je suis un musicien, et je suppose que cela fait de moi une personne religieuse, ou au moins une personne ouverte au spirituel. Quand je joue, je ne sais vraiment pas d’où viennent les notes. Pour moi, la beauté est divine, et, de ce fait, j’ai beaucoup de respect pour les croyants et pour les gens ouverts au spirituel.
J’ai beaucoup d’admiration pour les musulmans. Mais je pense aussi que les seuls juifs antisionistes cohérents et authentiques sont en fait les Torah Jews [une secte juive ultra-orthodoxe, les Naturei Karta qui ne compte que très peu de membres. Ndt]. Je comprends leur position. Et, comme chacun peut le voir, ils n’essayent pas de diriger le mouvement de solidarité. Ils font, au contraire, tout ce qu’ils peuvent pour soutenir les Palestiniens. Et ils sont remarquablement humbles et modestes. Je les aime beaucoup.
Silvia Cattori : Mais, à votre avis, le judaïsme n’est-il pas tout aussi « tribal » que l’identité politique juive ?
Gilad Atzmon : Le judaïsme est en effet une religion tribale, nationale, et racialement orientée. Et pourtant, le judaïsme a sa manière de contenir tout cela. Assez tragiquement, quelque chose s’est terriblement mal passé dans le processus de la sécularisation juive et dans l’émergence du discours politique juif.
Les juifs peuvent avoir laissé tomber leur Dieu, mais ils ont conservé la haine du « goy » et les idéologies racistes qui sont au cœur de leur nouvelle identité politique laïque. Ceci explique pourquoi certains éléments talmudiques de haine du goy se sont transformés en pratiques génocidaires dans le discours sioniste.
Silvia Cattori : Selon vous, comment le nationalisme entre-t-il en jeu dans d’autres religions, comme l’Islam ou le christianisme ? Est-il différent du nationalisme juif ?
Gilad Atzmon : Contrairement au judaïsme, qui est tribalement orienté, l’Islam et le christianisme sont des préceptes universels. Ces derniers tentent d’apporter une réponse à l’ensemble de l’humanité, plutôt que de favoriser une tribu aux dépens des autres.
Silvia Cattori : Cela m’a amusée de lire sous votre plume : «  À cette époque déjà, j’aspirais à devenir un goy ou au moins à être entouré par des goys. » Qu’entendez-vous par là ?
Gilad Atzmon : C’est assez simple ; pour devenir un ex-juif, il faut arrêter de se sentir « élu ». Ce n’est pas une tâche facile ; je dois encore la pratiquer quotidiennement.
Silvia Cattori : Lorsqu’on visite Israël, on se demande sans cesse comment ces colons venus de l’étranger peuvent-ils prétendre être chez eux sur des terres volées simplement parce qu’ils sont de confession juive ? Qu’en pensez-vous ?
Gilad Atzmon : Je suis né là-bas. J’ai adoré cet endroit. J’ai eu une enfance très heureuse et une carrière réussie en tant que jeune adulte. Il m’a en effet fallu plusieurs années pour comprendre que quelque chose n’allait pas. J’ai ressenti quelque chose pendant la première guerre du Liban (1981). Au Liban, j’ai commencé à me demander d’où venaient tous ces réfugiés. Puis, lors de la première Intifada (1987) j’ai cru comprendre que certains, là-bas (en Palestine occupée), étaient extrêmement malheureux. Au début des années 1990, je travaillais avec de nombreux Palestiniens de Gaza. J’ai alors réalisé que mon existence dans la région était mêlée à un crime insupportable.
En 1994, j’ai quitté Israël pour de bon. Et depuis 1996 je n’y suis plus retourné. Mais vous devez comprendre que les Israéliens ne voient ni les Palestiniens ni leur sort. Être « élu » est une forme de cécité. Israël ne peut que se voir lui-même. Et cela pourrait bien signifier qu’il n’y a pas de remède à ce conflit.
Silvia Cattori : Ce qui est fascinant en vous lisant est de voir que vous semblez presque heureux d’avoir été ostracisé et accusé d’antisémitisme. Ne craignez-vous pas la prochaine campagne visant à discréditer The Wandering Who ? et à vous étiqueter antisémite ?
Gilad Atzmon : Les choses étant ce qu’elles sont, je crois que ceux qui distribuent l’étiquette d’antisémite ne font qu’exposer leur profonde affiliation au sionisme et au judéo-centrisme.
La campagne contre mon livre a déjà commencé. Mais j’ai aussi reçu beaucoup de soutien. J’accepte que ce soit là mon karma. À présent, je sais que, aussi longtemps que l’on m’attaque, cela veut dire que je fais ce qu’il faut faire. Je suppose que, plus on s’oppose à moi, mieux les gens peuvent comprendre ma position.
Comme vous l’avez sans doute remarqué, autrefois les antisémites étaient ceux qui n’aimaient pas les juifs. Aujourd’hui, les antisémites sont ceux que les juifs n’aiment pas. Certains juifs, là-bas, n’apprécient vraiment pas mes efforts. Mais la bonne nouvelle est que personne ne prend plus garde à l’accusation d’antisémitisme. Elle a été trop exploitée.
Silvia Cattori : Vous avez écrit que les jours d’Israël sont comptés. Comment l’envisagez-vous exactement ?
Gilad Atzmon : Indépendamment de la lutte des Palestiniens, Israël ne pourra plus tenir. C’est une société morbide mue par une avidité implacable. Elle est sur le point d’imploser. L’État juif a amplifié la question juive plutôt que de l’éliminer. Et je crois que le temps est venu d’admettre qu’il n’y a peut-être pas de réponse collective à la question. Je suppose que si, avec le temps, les Israéliens apprennent à aimer leurs voisins, la paix pourrait l’emporter. Toutefois, si cela arrive, ils pourraient bien avoir cessé de se considérer comme des élus. Ils seront devenus des gens ordinaires.
Silvia Cattori : Merci Gilad Atzmon. S’entretenir avec vous est un vrai régal.
Gilad Atzmon : Merci beaucoup pour votre attention et votre engagement. C’est toujours aussi un grand plaisir de parler avec vous.
Silvia Cattori
(*) Gilad Atzmon : The Wandering Who ? A Study of Jewish Identity Politics. (« L’errance de qui ? Une étude de l’identité juive »), Zero Books 2011.
L’identité juive est liée à certaines des questions les plus difficiles et les plus controversées d’aujourd’hui. Le but de ce livre est d’ouvrir nombre de ces questions à la discussion. Depuis qu’Israël se définit lui-même ouvertement comme l’« État juif », nous devrions nous demander ce que recouvrent les notions de « judaïsme », « judéité », « culture juive » et « idéologie juive ». Gilad examine les aspects tribaux intégrés dans le discours laïc juif, aussi bien sioniste qu’antisioniste ; la « religion de l’Holocauste » ; le sens des mots « histoire » et « temps » dans le discours politique juif ; les idéologies anti-goys entremêlées aux différentes formes du discours politique juif laïc, et même au sein de la gauche juive. Il s’interroge sur ce qui conduit les juifs de la diaspora à s’identifier à Israël et à s’aligner sur sa politique. L’état désastreux de la situation mondiale suscite la demande pressante d’un changement conceptuel dans notre attitude intellectuelle et philosophique envers la politique, la politique identitaire, et l’histoire.
Vous pouvez commander le livre sur Amazon.com ou Amazon.co.uk
Premières réactions à ce livre, voir :
-  Tearing the Veil From Israel’s Civility, par William A. Cook, Counterpunch, 17-18 septembre 2011.[traduction de cet article en français : Arracher le voile de la civilité israélienne
-  London JC launched an attack on Prof’ John Mearsheimer, par Gilad Atzmon, gilad.co.uk, 22 septembre 2011.
-  Mearsheimer responds to Goldberg’s latest smear, par John Mearsheimer (et publié par Stephen M. Walt), walt.foreignpolicy.com, 26 septembre 2011.
[1] The Israel Lobby and U.S. Foreign Policy, John J. Mearsheimer and Stephen M. Walt. (Farrar, Straus & Giroux)
[2] Le terme de goy (pluriel : des goys) désigne les non-Juifs. On lui attribue une connotation négative
[3] American Israel Public Affairs Committee (AIPAC), un groupe de pression né aux États-Unis après la création de l’Etat d’Israël visant à soutenir Israël et à faire la promotion de l’idéologie sioniste
[4] L’AJC : http://www.ajc.org/
[6] Labour Friends of Israel : http://www.imemc.org/article/60469
[8] Gaza in Crisis : Reflections on Israel’s War Against the Palestinians, Noam Chomsky and Ilan Pappe. (Frank Barat Editor)
[9] Voir note (1).
[10] Il réside à Zurich (Ndt)
(JPG) Gilad Atzmon est né en Israël et il a servi dans l’armée israélienne. Il habite Londres et est l’auteur de deux romans, le premier : A Guide to the Perplexed et le second : My One and Only Love. Atzmon est aussi le meilleur saxophoniste d’Europe. On peut le joindre à : giladatzmon@mac.com. Son site : http://www.gilad.co.uk/
27 septembre 2011 - Silvia Cattori - Traduit de l’anglais par JPH - Texte original en anglais : http://www.silviacattori.net/articl...
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Enfants de Qalandiya : l’avenir déjà tracé de Sharif

samedi 15 octobre 2011 - 07h:30
Tamar Fleishman - PalestineChronicle
Une fois le mois de septembre achevé, emportant avec lui les attentes d’un « tsunami politique », et depuis que les pires scénarii ou les prophéties évoquant des milliers de personnes venues de toute la Cisjordanie et marchant vers le poste de contrôle de Qalandiya ont été contredites, l’endroit est redevenu un espace régi par la même routine monotone et la même atmosphère maussade et déprimante.
(JPG)
harif n’ira plus à l’école - Photo : Tamar Fleishman
Les encombrements sur la route menant de et vers Ramallah ont été déviés du côté de la route et la circulation est redevenue libre (si les « bouchons » qui s’étendent sur des centaines de mètres sont une illustration de « la libre circulation »). Le ballon blanc transportant une caméra et qui, pendant un mois a volé dans le ciel, a disparu. Peut-être a-t-il été conservé quelque part. Une fois de plus, les ordures se sont amoncelées sur le bord de la route. Les enfants ramassent ce que les passants laissent tomber et l’air est à nouveau pollué par la poussière et par les gaz d’échappement, sans les picotements de l’odeur des grenades à gaz. Partout s’impose une atmosphère où planent en permanence le désespoir, la pauvreté et le chagrin, au niveau du poste de contrôle, du camp de réfugiés et des coins de rues. Des sentiments affligeants qui n’épargnent personne, visibles même sur les visages des enfants et des adultes...
Le point de contrôle de Qalandiya est un aimant qui attire tous les habitants misérables de la Cisjordanie. Là-bas, sur ce site où des milliers de personnes sont contraintes d’affluer chaque jour, ces pauvres gens espèrent trouver un moyen pour survivre, quelques shekels au quotidien ou, comme ils l’expliquent : la possibilité « d’emporter du pain à la maison ».
La plupart d’entre eux n’habitent pas à Qalandiya, mais viennent de villes et villages isolés, d’endroits très éloignés où ils ne peuvent y retourner, une fois la nuit tombée. Pour cela, ils louent des chambres sans confort ou un lit dans la maison d’un étranger dans le camp de réfugiés ou alors dans la plus proche localité d’Ar-ram.
En m’approchant d’eux, j’ai rencontré un de ces étrangers, le père de Sharif. D’une voix à la fois douce et triste, il nous raconte : « Comme nous sommes dix à la maison, et que je n’arrivais pas à subvenir à leurs besoins, j’ai dû obliger Sharif à quitter l’école pour qu’il m’apporte de l’aide. Ma fille ainée est universitaire et a besoin d’un ordinateur pour ses études, vous savez, cet outil est indispensable même dans les classes des plus jeunes. Comment voulez-vous que je fasse ? Peut-être que l’année prochaine, InchaAllah (si Dieu le Veut), j’enverrai Sharif à l’école. Mais il faut reconnaitre que d’année en année, la situation ne fait qu’empirer, la vie devient plus dure et nous manquons terriblement d’argent.
Tout est excessivement cher ici. Je pense que même en Israël, il existe une catégorie de gens malheureux, mais en Palestine, les citoyens endurent encore plus. La preuve, depuis la levée du jour et jusqu’à ce moment, Sharif et moi n’avons réussi à gagner que vingt shekels. Est-ce suffisant pour vivre ?’ »
Sharif est âgé de quinze ans, et la tristesse a déjà dessineé une ligne bien apparente sur son visage. La sincérité et la sensibilité crient fort à travers ses yeux. Quand il sourit, se sont les contours de son visage qui sourient.
Mais le garçon est conscient, comme l’est son père et comme nous le savons tous, qu’il ne retournera pas à l’école. En fait, interrompre la scolarité d’un enfant est un acte sur lequel on ne peut revenir. Aussi, faut-il le savoir, le terme « InchaAllah » est souvent utilisé pour dissimuler la réalité ; une expression usuelle répondant à des habitudes et à des références culturelles. Car la réalité nous démontre que l’avenir de Sharif et des adolescents de son âge est déjà tout tracé. Cette triste réalité ne lui laisse aucun choix, elle lui a imposé un chemin à travers lequel, il passera les années de son adolescence à connaitre, au détriment de son corps et âme, les dures lois de la survie et leur lourd tribut, jusqu’au jour où le devoir de servir et de subvenir aux besoins de sa famille aura finalement asservi et absorbé son corps et âme.
Quant au père, sa voix traduisait le chagrin et la douleur. C’est un homme bienveillant, un bon père qui se soucie du bien-être de ses enfants. Autrefois, il travaillait en Israël, il travaillait assez dur et réussissait à subvenir aux besoins de sa famille. Mais depuis l’installation des points de contrôle, sa route vers son gagne-pain quotidien a été bloquée et la pente est devenue plus glissante que jamais, jusqu’au jour où le crash final arriva, forçant ainsi le père de famille à tirer un trait sur la scolarité de son fils. Et ce fut un acte déterminant pour l’avenir de Sharif.
9 octobre 2010 - Palestine Chronicle - Vous pouvez consulter cet article à :
http://palestinechronicle.com/view_...
Traduction de l’anglais : Niha
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Ahava vient de fermer boutique à Londres

publié le vendredi 14 octobre 2011
Geneviève Coudrais

 
La campagne menée à l’encontre de la société Ahava commence à porter ses fruits : la société vient de fermer sa boutique de Covent Garden (Londres) et ce, après que l’une des plus importantes enseigne britanniques de distribution, John Lewis, ait déjà fait savoir, au mois de janvier 2011, qu’elle refusait la vente de ses produits.
Il faut rappeler que cette société est une cible privilégiée de la campagne BDS. Elle commercialise, en effet, les produits cosmétiques qu’elle fabrique dans la colonie israélienne de Mitzpe Shalem, en Cisjordanie occupée, avec des minéraux et des boues prélevées en territoire palestinien, dans la mer Morte, près de Kaliya, autre colonie d’occupation. Ces deux colonies détiennent d’ailleurs 44% des parts de la société. 
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Pendant plus de deux ans, des manifestants ont régulièrement protesté devant ce magasin, appelant au boycott de ses produits (Palestine Solidarity Campaign). En 2009, quatre militants qui, par leur action, avaient contraint le magasin à quelques heures de fermeture, ont été poursuivis en justice et inculpés. L’inculpation a, par la suite, été annulée, le reproche essentiel d’avoir perturbé une « activité légale » étant infondé et l’étiquetage « fabriqué par Dead Sea Laboratories Limited, mer Morte, Israël », étant évidemment contraire à la règlementation du Royaume Uni. La persévérance dans la lutte l’a emporté.
Une lutte semblable est menée aux Etats-Unis par le groupe CodePink (groupe de femmes militant contre la guerre et pour la paix) et en Hollande par la Dutch Bathrobe Brigade. Le distributeur canadien The « Bay » (HBC - 92 magasins) a confirmé, lui aussi, au mois de janvier 2011 qu’il cessait de commercialiser les produits Ahava à raison notamment « d’une campagne agressive de boycott contre ces produits". 
Cependant, concomitamment, King’s College London a engagé une collaboration avec Ahava et une pétition circule afin d’appeler le King’s College London à mettre fin « à sa complicité avec l’occupation et l’apartheid ». Pétition à laquelle nous pouvons nous joindre (en cliquant sur Sign the petition).
Telle n’est pas la seule aide apportée à Ahava en Europe : il vient d’être révélé que l’Union européenne, pour des programmes courant de 1998 à 2013, a déjà fait bénéficier cette société de subventions de recherche scientifique pour un montant de plus de un million d’euros ! Interpellée, la commissaire en charge de la recherche et de l’innovation, Maire Geoghegan-Quinn, après d’être réfugiée derrière l’adresse officielle d’Ahava en Israël, a finalement reconnu qu’il y avait…un « problème » et qu’une solution était recherchée…pour l’avenir.
Il nous appartient d’en saisir nos élus puisque notre argent contribue, à notre insu, au développement de cette société.
Et surtout, il nous appartient non seulement d’informer les directions et la clientèle des magasins Sephora (chaîne française de produits cosmétiques qui en est le principal distributeur en France- LVMH) de l’illégalité intrinsèque des produits Ahava et de la tromperie sur l’origine mais encore nous pouvons proposer à la clientèle des produits de substitution car des produits de la mer morte (sels de bains, masques de boue, crèmes) sont maintenant de fabrication palestinienne et disponibles sur le site http://www.jerusalembazar.com/
Nous essaierons de faire aussi bien que nos amis anglais …

Hamas et Autorité palestinienne ferraillent sur la libération des détenus

15/10/2011
Derrière l’unité affichée autour de la libération d’un millier de détenus palestiniens en échange du soldat israélien Gilad Shalit, le Hamas et l’Autorité palestinienne s’affrontent à fleurets mouchetés sur les conditions de cet accord. Le mouvement islamiste, au pouvoir à Gaza, a dû en particulier justifier son consentement au bannissement de plus de 200 détenus libérés, qu’il refusait jusqu’alors. « Leur nombre est faible et ne représente pas même 5 % du total de l’accord, et leur éloignement se fera avec leur accord personnel et de leur plein gré », a déclaré Ismaïl Radwane, un dirigeant du Hamas à Gaza, au sujet des bannis vers l’étranger. « Ces prisonniers exilés auront la possibilité de revenir plus tard à Gaza lorsqu’ils le voudront, quant aux autres bannis, ils seront transférés à Gaza, qui est une partie libérée de la patrie », a-t-il argué. Rappelons que l’accord conclu par l’intermédiaire de l’Égypte entre Israël et le Hamas prévoit l’échange du soldat contre 1 027 détenus palestiniens, dont 27 femmes, parmi lesquels 205 résidents de Cisjordanie ou de Jérusalem-Est seront bannis, 164 vers Gaza et 41 à l’étranger. M. Radwane a également rappelé que l’Autorité palestinienne, actuellement dirigée par le président Mahmoud Abbas, avait accepté en 2002 le bannissement à l’étranger de 13 Palestiniens en échange de la levée du siège israélien de la basilique de la Nativité à Bethléem en Cisjordanie.
En outre, M. Radwane a souligné de son côté que « la résistance avait brisé des lignes rouges de l’ennemi sioniste en le forçant à libérer les prisonniers de Jérusalem occupée, du Golan et des territoires palestiniens occupés en 1967 et des prisonniers qui ont effectué des opérations de martyre contre les sionistes ». « L’accord comporte la libération d’importants dirigeants », a-t-il dit, citant Mohammad Salama Abou Khoussa et Naïl Barghouthi, les deux plus anciens prisonniers, ou Ahlam el-Tamimi, première femme de la branche armée du Hamas. Il répondait ainsi à la déception de l’opinion palestinienne concernant le fait que deux des détenus, dont la libération était la plus attendue, Marwan Barghouthi, un dirigeant de la deuxième intifada, et Ahmad Saadat, chef du Front populaire de libération de la Palestine (gauche radicale), ne figureraient pas dans l’échange.
En effet, l’Autorité palestinienne s’est réjouie de l’échange contre Shalit, mais son ministre des Affaires étrangères Riad el-Malki a déploré que le Hamas ait accepté les mesures de bannissement exigées par Israël. M. Malki s’est en outre demandé si l’accord ne visait pas à « doper la popularité d’Israël, du gouvernement et du Hamas vis-à-vis de l’Autorité palestinienne et du président Abbas », auréolé de son succès à l’ONU, après son discours et la demande d’adhésion d’un État de Palestine, le 23 septembre.
De plus, selon une déclaration faite hier par le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, la libération du soldat israélien Gilad Shalit et d’un premier contingent de détenus palestiniens aura lieu mardi si les termes de l’accord entre l’État hébreu et le Hamas sont respectés. Le médiateur du Premier ministre en charge du dossier, David Meidan, devrait se rendre ce soir au Caire pour mettre au point les derniers détails du transfert de prisonniers avec le mouvement islamiste palestinien Hamas par l’intermédiaire de responsables égyptiens, a indiqué la radio publique. Toujours selon la radio, l’administration pénitentiaire va publier samedi soir ou dimanche matin la liste des détenus palestiniens qui doivent être libérés afin de permettre d’éventuels appels d’organisations ou de familles de victimes d’attentats devant la Cour suprême, qui disposera de 48 heures pour statuer. Selon la radio militaire, Gilad Shalit pourrait être transféré de Gaza ou d’Égypte vers Israël. Il sera ensuite transporté par hélicoptère dans une base militaire où l’attendront des membres de sa famille. Il sera soumis à un premier examen médical avant de pouvoir rejoindre son domicile dans le nord d’Israël.
Dans ce même contexte, un diplomate égyptien a affirmé hier que son pays était parvenu à obtenir d’Israël que les prisonniers du second contingent, qui doivent être libérés dans deux mois et dont la liste nominative n’a pas encore été établie, appartiendraient au mouvement de M. Abbas, le Fateh.
Du côté européen, le service de renseignement allemand (BND) a reconnu hier avoir participé aux négociations concernant la libération du soldat israélien Gilad Shalit. Quant à la France, elle espère la remise en liberté anticipée du Franco-Palestinien Salah Hamouri, dont la peine s’achève fin novembre, « à l’occasion » des libérations annoncées de détenus palestiniens, a déclaré hier le ministère français des Affaires étrangères.
(Source : AFP) 
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Ban Ki-moon met en garde Israël contre toute "provocation"

AFP | 15/10/2011
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a accusé vendredi Israël de provoquer la communauté internationale après des informations ayant fait état d'un projet de construction d'une nouvelle colonie à Jérusalem-Est annexée.
"Le secrétaire général est profondément préoccupé par les efforts continus de programmer de nouvelles implantations israéliennes dans Jérusalem-Est occupée", a déclaré le porte-parole de l'ONU, Martin Nesirky, qualifiant "d'inacceptables les récents développements" dans ce domaine et rappelant l'appel du Quartette à s'abstenir de toute "provocation".
Israël projette de construire un nouveau quartier à Jérusalem-Est annexée, pour la première fois depuis 14 ans, qui comprendra 1.700 logements israéliens, a annoncé vendredi l'ONG anticolonisation La Paix Maintenant. "La procédure légale pour ce nouveau quartier, appelé Givat Hamatos, a commencé. Les 1.700 logements prévus pour les Israéliens seront érigés sur des terrains domaniaux tandis que 910 autres logements bâtis sur des terrains privés palestiniens dans le même secteur seront destinés à des Palestiniens du quartier voisin de Beit Safafa", a déclaré à l'AFP Hagit Ofran, une des responsables de La Paix Maintenant.
Les autorités ont accordé un délai de 60 jours à tous ceux qui voudraient s'opposer légalement à ce projet. Si ces demandes sont rejetées, les requérants pourront faire appel devant un tribunal qui statuera.
Joint à Paris par l'AFP, le négociateur palestinien Saëb Erakat a condamné ce projet "qui nous confirme que le gouvernement israélien veut détruire le processus de paix et la solution des deux États". "Nous demandons au Quartette (États-Unis, Union européenne, Russie et ONU) d'assumer rapidement la responsabilité de ses efforts en condamnant la colonisation israélienne et en prenant des mesures contre ces nouvelles implantations", a-t-il ajouté.
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Hamdouna : Il faut dégripper les mécanismes de solidarité avec les détenus en grève

[ 14/10/2011 - 21:21 ]
Le Centre d’études des détenus, a appelé les prédicateurs des mosquées, à consacrer le sermon de ce vendredi 14 courant au soutien des détenus en grève de la faim pour la dix-huitième journée consécutive dans les prisons de l’occupation.
L’ex-détenu libéré, à la fois, directeur du Centre et membre du « Comité des forces nationales et islamiques» pour les détenus, Raefet Hamdouna a précisé ce jour, dans une déclaration écrite parvenue au        «  CPI » que l’état de santé des détenus , en grève de la faim, se détériore de jour en jour ; certains ont été transférés aux infirmeries, d’autres n’ont même  plus la force, de se tenir sur pieds , accusant chacun une perte de poids de plus de douze kilos, et se trouvant dans un état très dangereux !
Hamdouna, appelle en conséquence à l’accroissement de la solidarité populaire et officielle avec les détenus, surtout après l’échec des pourparlers, entre la direction des services pénitenciers et, les délégués des détenus, dont la grève se poursuit sans relâche.
Hamdouna a aussi assuré que, l’abandon des détenus en lutte , encouragera l’administration des services pénitenciers à accentuer brimades et supplices .
Hamdouna presse donc la Communauté et les Organisations Internationales et Humanitaires, ainsi que l’ONU a remplir leurs obligations humanitaires, en assurant une protection internationale aux détenus palestiniens et, en imposant à l’occupation le respect des Droits de l’Homme et la création d’une Commission Internationale Juridiques et Médicales, qui se chargera de rendre visite aux détenus, prendre connaissance de leur situation et des conditions  de leur détention dans les prisons de l’occupation sioniste, et mettre enfin  tout en œuvre, pour soutenir  leurs justes revendications de la liberté et de l’existence avec dignité.

La transaction rentrera en vigueur mardi prochain, selon une source sioniste

[ 14/10/2011 - 23:10 ]
Al-Quds occupée – CPI
La libération de 450 détenus palestiniens rentera en vigueur mardi prochain, a déclaré un responsable du bureau de Benyamin Netanyahu, le premier ministre israélien, ce vendredi 14 octobre 2011. 450 captifs palestiniens seront libérés, contre la libération du soldat sioniste Gilad Shalit, « si l’accord signé entre le gouvernement israélien et le mouvement du Hamas est respecté ».
En effet, l’Agence France Presse rapporte d’un responsable sioniste, qui a parlé sous convert d’anonymat, qu’il espère que l’accord soit respecté et que Shalit retourne chez lui mardi.
La radio israélienne rapporte pour sa part que le représentant du premier ministre israélien David Midan partira au Caire pour mettre en place les derniers détails pour transporter les captifs avec l’intercession de responsables égyptiens.
La radio a ajouté que l’administration pénitentiaire publierait samedi soir ou dimanche matin une liste des détenus palestiniens libérables pour permettre des contestations devant le haut tribunal israélien, des procédures obligatoires.

L’occupant porte la totale responsabilité des crimes pratiqués contre notre peuple de Jaffa

[ 15/10/2011 - 00:18 ]
Palestine – CPI

Communiqué



Les agressions sionistes contre notre peuple de Jaffa est un crime discriminatoire dont l’occupant porte la totale responsabilité
Une cassette vidéo a clairement mis en évidence les agressions pratiquées par les occupants israéliens contre une famille palestinienne, dans la ville palestinienne occupée de Jaffa. Et les colons sionistes continuent leurs agressions contre les lieux saints et les cimetières islamiques et chrétiens. Un responsable du mouvement du Hamas a commenté ces agissements en disant :
Le mouvement du Hamas condamne catégoriquement ces agressions sauvages pratiquées par les Sionistes contre notre peuple, contre nos familles, contre les cimetières musulmans et chrétiens de la ville de Jaffa. Ces agressions constituent une escalade dangereuse et une action discriminatoire dont l’occupation israélienne porte la totale responsabilité, ainsi que son armée qui fournit la couverture à ces crimes.
Au moment où nous saluons nos familles de la ville de Jaffa et toutes nos familles de nos territoires occupés en 1948, nous les appelons à continuer leur endurance et leur unité face aux agressions de l’occupation israélienne et ses troupes de colons. Certes, ces politiques ne nous font pas peur et ne réussiront pas à pousser vers l’exil notre peuple.
Le mouvement de la résistance islamique Hamas - Palestine
Bureau d’information
Le 11 thilqa’da 1432 Hégire
Le dimanche 9 octobre 2011

Haniyeh : Pas de joie complète sans la libération de tous les détenus

[ 14/10/2011 - 00:00 ]
Gaza – CPI
Dans son discours du vendredi et en disant au revoir aux fidèles partant au pèlerinage, le 14 octobre 2011, dans la mosquée de Cheikh Zayed, à Gaza, Ismaël Haniyeh, premier ministre palestinien, a insisté à dire : « Notre joie ne sera totale et notre victoire ne sera complète qu’avec la libération de toute la terre et de tous les détenus. Aujourd’hui les captifs, et demain Al-Quds et Al-Aqsa ».
Les nouvelles nous disent, ajoute Haniyeh, que « nous avons un rendez-vous mardi prochain avec une fête nationale, avec un moment historique, lorsque nous recevrons nos héros revenant des prisons de l’occupation israélienne ».
Cette transaction bénie d’échange de prisonniers, continue Haniyeh, comportera la libération de toutes les captives palestiniennes dont la combattante Ahlam Al-Timimi, condamnée à 16 perpétuités.
Toute la Palestine vit cette joie, ajoute Haniyeh : « Gaza, la Cisjordanie, la ville d'Al-Quds, les territoires occupés en 1948, le Golan syrien occupé. La transaction s’est réalisée grâce à la résistance de ce peuple, surtout Gaza qui a payé le prix cher de cette transaction, ce qui est un message renforçant l’unité de ce peuple et la géographie de sa terre ».
La transaction va libérer 320 captifs condamnés à perpétuité, ce qui veut dire toute leur vie : « Ainsi, nous sortirons ces gens de leur tombe, dit Haniyeh. Par votre endurance et votre patience, vous avez donné à ces héros une nouvelle vie, libre et digne ».
Puis Haniyeh a appelé les pèlerins palestiniens à porter un message à la nation musulmane, leur disant : « Il y a encore des milliers de captifs palestiniens dans les prisons de l’occupation israélienne, la Palestine et la ville d'Al-Quds sont encore occupées, Gaza est encore sous le blocus et le peuple est toujours en souffrance ».
Enfin, Haniyeh a adressé un message à toute la nation arabo-islamique : « Brisez le blocus de Gaza. N’oubliez pas la Palestine, la ville d'Al-Quds et les réfugiés sans abri depuis plus de soixante ans ».

Les étudiants de l'Université de Birzeit célèbrent l'opération d'échange des prisonniers

[ 15/10/2011 - 05:07 ]
Naplouse – CPI
Le bloc islamique dans l'Université de Birzeit a organisé une massive festivité oratoire pour célébrer l'opération d'échange des prisonniers "Fidélité des Libres" réalisée par les brigades d'el-Qassam et les factions de la résistance, avec une vaste participation des divers blocs des étudiants.
Les participants ont haussé les pavillons de la Palestine, les drapeaux du bloc islamiques et des autres cadres des étudiants, en plus des photos de la captive Qassamienne, Ahlam Tamimi et des dizaines de bannières qui reflètent la joie de l'opération, saluant les dirigeants du Hamas et d'el-Qassam.
Les étudiants ont exprimé leur joie envers le succès réalisé par la résistance palestinienne à propos de l'opération d'échange, considérant qu'elle est une réalisation historique qui sera enregistrée pour le peuple palestinien, le choix de la résistance et les brigades d'el-Qassam.
Le mouvement des étudiants de jeunesse appartenant au mouvement du Fatah a participé dans ce festival et a prononcé un discours, félicitant l'opération d'échange des prisonniers et saluant les détenus dans les prisons sionistes.
Il est à noter qu'il est prévu que plusieurs étudiants de l'Université de Birzeit condamnés à la perpétuité et à des dizaines d'années dans les prisons sionistes, y compris la détenue Ahlam Tamimi, seront libérés dans le cadre de cette opération.

Hamas condamne l'expansion de la nouvelle colonisation à Jérusalem

[ 15/10/2011 - 06:03 ]
CPI
Le Hamas  a vivement condamné la nouvelle approbation de l'occupation sioniste pour la création de  2610 nouvelles unités colonialistes dans la colonie de "Givat Hmtos", visant à achever la séparation de Jérusalem, depuis son point arabe de la ville de Bethléem, en appelant le présidant de l’Autorité  (Mahmoud Abbas) au cours de cette décision de ne pas revenir aux négociations avec l'ennemi sioniste .
« Cette décision a pour objectif  «d'achever la séparation de Jérusalem de sa destination arabe pour la ville de Bethléem, à travers la création d'une large ceinture de colonisation y compris  le nord de la ville », a déclaré le Hamas dans un communiqué publié vendredi 14/10, en commentant la décision sioniste.
Hamas a invité dans son communiqué le président de l’ Autorité Mahmoud Abbas à rejeter de revenir à aux négociations avec l'occupation sioniste ", et de travailler ensemble pour l'unité des rangs palestiniens face aux campagnes de colonisation perpétuelle sur les terres palestiniennes.
En effet,  le Hamas a appelé le Fatah à accélérer la mise en œuvre de la réconciliation nationale, tout en soulignant l'importance du dessin d'une stratégie nationale globale pour faire face à l'occupation sioniste.