jeudi 9 octobre 2014

Constructions: Israël dans le collimateur de l'Union européenne

L’Union européenne pourrait décider de sanctionner Israël de manière systématique à l’annonce de nouvelles constructions à Jérusalem-Est et en Cisjordanie, estimant que de simples condamnations verbales ne sont plus suffisantes, selon un rapport du Times of Israël publié mardi.
Le rapport précise que les pays européens envisageraient des sanctions s’ils considèrent que le gouvernement israélien prend des décisions allant à l’encontre du processus de paix.
Les sanctions n’ont pas pour but de conduire à la rupture des liens entre Israël et la communauté européenne, mais elles pourraient avoir de lourdes conséquences économiques, si l’étiquetage des produits en provenance des implantations de Cisjordanie devient obligatoire par exemple, poursuit le rapport.
Caspar Veldkamp, ambassadeur des Pays-Bas à l’ONU, a déclaré au Times que le soutien de l’Union européenne à Israël était en train de s’éroder en raison de l’absence de progrès dans les pourparlers de paix.
"Les Européens attendent plus du camp israélien que du camp palestinien car c'est le plus fort des deux", a expliqué le diplomate. "En outre, les Européens sont de plus en plus agacés par les décisions successives d’Israël de poursuivre les constructions au-delà de la ligne verte", a-t-il précisé.
L'annonce du Premier ministre suédois qui a affirmé cette semaine qu’il avait l’intention de reconnaître l’Etat de Palestine "indépendamment de toute négociation" a été considéré par plusieurs dirigeants israéliens comme le signe d’un durcissement de l’attitude de l’Union européenne vis-à-vis de Jérusalem.
Le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor lieberman a d'ailleurs sévèrement réagi aux déclarations du leader suédois, affirmant que ce dernier "ferait mieux de se concentrer sur les massacres en Syrie et en Irak que sur la reconnaissance d’un Etat palestinien".
Thomas Coex (AFP/Archives)"Le chef de la diplomatie israélienne Avigdor Lieberman le 23 juillet 2014 à Jerusalem"Thomas Coex (AFP/Archives)
Dans un éditorial pour le quotidien suédois Dagens Nyheter publié mercredi, Lieberman a déclaré que les déclarations du Premier ministre suédois "n’avaient pas pour but d’apporter une réelle solution au problème sur la scène internationale mais de régler des questions politiques internes à son pays et d’apaiser une partie de l’opinion publique".
"Ces dernières semaines, nous avons été témoins des atrocités perpétrées par les organisations terroristes comme Al-Qaïda, l’Etat islamique, le Djihad islamique, le Hezbollah et le Hamas. Rien de tout cela n’a été mentionné dans les déclarations du Premier ministre suédois qui s’est concentré sur la question israélo-palestinienne. Pourquoi? Il s’agit là d’une injustice fondamentale et d’un déséquilibre qui va à l’encontre du bon sens", écrit Lieberman dans l’article intitulé : "Une action unilatérale ne résoudra rien".
"Marginaliser l’Etat d’Israël diminue la possibilité de mener un véritable dialogue, c’est la raison pour laquelle nous sommes tellement déçus par la déclaration du Premier ministre", poursuit le chef de la diplomatie israélienne.
"Est-ce que ceux qui soutiennent une action unilatérale pensent vraiment que le gouvernement israélien abandonnerait ses citoyens et ses intérêts nationaux simplement parce qu'un acteur extérieur est persuadé que soutenir la position palestinienne apporterait une solution au conflit? Est-ce que le gouvernement suédois serait prêt à abandonner ses citoyens parce qu’un élément étranger tente de lui imposer une certaine politique? Je pense que la réponse est claire", souligne Lieberman.
Dans le même temps, le ministre adjoint britannique des Affaires étrangères chargé du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord Tobias Ellwood est arrivé cette semaine en Israël, après la guerre qui a opposé cet été l’Etat hébreu au Hamas dans la bande de Gaza, a rapporté le Jerusalem Post mercredi.
"Il est important que l’Autorité palestinienne retourne à Gaza afin de fournir des services et la sécurité aux Gazaouis", a affirmé Tobias Ellwood après avoir rencontré des dirigeants palestiniens dans la bande de Gaza.
Mardi, le diplomate britannique a rencontré des responsables israéliens dans le sud du pays qui ont évoqué l’impact des tirs de roquettes sur la région. "Après avoir entendu le témoignage direct des habitants du sud d’Israël qui vivent sous le feu des roquettes, je réaffirme la détermination du Royaume-Uni qui soutient le droit d’Israël à se défendre", a-t-il martelé.
En Israël, Ellwood Tobias a également rencontré la ministre de la Justice Tzipi Livni, le ministre des Renseignements Yuval Steinitz et le vice-ministre des Affaires étrangères Tzachi Hanegbi afin de s’entretenir sur l’avancée des négociations, les relations entre Londres et Jérusalem ainsi que sur des questions régionales telles que le nucléaire iranien.

Le gouvernement d'union palestinien pour la première fois à Gaza

Le gouvernement d'union palestinien s'est réuni dans la bande de Gaza jeudi pour la première fois depuis sa formation en juin après des années de déchirements entre Hamas et Fatah, avec pour tâche immense de reconstruire le territoire dévasté par la guerre.
Ce conseil des ministres conduit par le Premier ministre Rami Hamdallah est censé envoyer à la conférence des donateurs qui se tient dimanche au Caire un message clair: l'argent destiné à reconstruire la bande de Gaza sera bien utilisé par une autorité composée de personnalités indépendantes et non pas acquises à tel ou tel bord.
«Ce que nous avons vu aujourd'hui est épouvantable et douloureux et nous a montré clairement que reconstruire est tout en haut de notre liste de priorités», a dit le Premier ministre après avoir mesuré l'ampleur des dégâts sur les sites écrasés par les bombardements israéliens en juillet et août.
«Nous avons mis des années de divisions derrière nous, et la plus haute priorité de ce gouvernement, c'est de garantir aux habitants de Gaza un retour à une vie normale, et l'unité avec la Cisjordanie», a dit le Premier ministre, salué par des responsables du Hamas à son arrivée par le point de passage d'Erez entre Israël et la bande de Gaza, et placé sous haute protection lors de sa visite parmi les ruines.
La conférence du Caire est en effet placée sous le signe de la défiance des potentiels donateurs, inquiets de s'engager à nouveau à fonds perdus dans la reconstruction d'un territoire qui sort de sa troisième guerre en six ans.
- L'Autorité palestinienne plutôt que le Hamas -
La dernière en date, dans l'enclave exiguë et surpeuplée coincée entre Israël, l'Egypte et la Méditerranée, a fait plus de 2.100 morts côté palestinien et 73 côté israélien.
Elle a détruit ou endommagé des dizaines de milliers de bâtiments et d'infrastructures et des dizaines d'entreprises. Elle a mis à terre une économie déjà très mal en point dans laquelle le chômage touchait 45% de la population active avant la guerre, et 63% des jeunes, selon le Fonds monétaire international.
Reconstruire Gaza devrait coûter plusieurs milliards de dollars et prendre de nombreuses années.
Pour mener une telle entreprise, une grande partie de la communauté internationale mise sur un retour dans la bande de Gaza de l'Autorité palestinienne, que domine le Fatah de Mahmoud Abbas et dont émane le gouvernement d'union.
Elle refuse de traiter avec l'organisation islamiste radicale Hamas, issue des Frères musulmans et considérée comme terroriste par les Etats-Unis, l'Union européenne ou Israël.
L'Autorité palestinienne a cédé le pas au Hamas dans la bande de Gaza en 2007 quand ce mouvement a pris le pouvoir par la force au prix d'une guerre civile avec le Fatah.
Depuis, l'Autorité palestinienne a dû se contenter d'administrer les territoires autonomes de Cisjordanie, séparés physiquement de la bande de Gaza par le territoire israélien.
- Un gouvernement de technocrates -
La réconciliation a été scellée le 23 avril par un accord signé par l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), dominée par le Fatah, et le Hamas. L'accord instaurait un gouvernement de transition constitué de technocrates approuvés par le Fatah et le Hamas.
Ce gouvernement dit de «consensus national» a prêté serment le 2 juin. Composé de 17 ministres, dont cinq de Gaza, il a tenu son premier conseil le lendemain à Ramallah, en Cisjordanie. Les ministres basés à Gaza, interdits de sortie par Israël, y ont participé par visioconférence.
Jamais encore avant jeudi, le conseil des ministres n'avait siégé à Gaza.
Les querelles n'ont pas cessé pour autant. Mises de côté pendant la guerre au nom de l'union sacrée, elles ont repris après le cessez-le-feu du 26 août. La survie du gouvernement a paru précaire quand Mahmoud Abbas a accusé le Hamas de maintenir un gouvernement «parallèle» dans le territoire.
Les deux camps se sont entendus le mois dernier pour que le gouvernement commence à administrer la bande de Gaza.

Brigades Al-Quds : les tunnels ont joué « un rôle crucial » dans la confrontation avec Israël

Al-Quds, la branche armée du Jihad islamique palestinien, assure que sa prise de distance vis-à-vis des intrigues au niveau régional l’a aidé à prendre les bonnes décisions et lui a fait gagner de la souplesse dans l’équilibre entre action politique et action militaire.
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Abou Hamza, porte-parole des Brigades al-Quds - Photo : al-Quds Brigades Facebook
Le nouveau porte-parole des Brigades, Abou Hamza, est également persuadé que son groupe a donné la preuve de très grands progrès sur le plan opérationnel au cours de la récente guerre contre l’occupant israélien.
Abou Hamza, le nouveau porte-parole d’al-Quds, est apparu dans le premier défilé militaire organisé par les Brigades dans la bande de Gaza quelques jours après l’interruption de la dernière guerre. Des sources indiquent que Abou Hamza « masqué » avait déjà servi de porte-parole dans les étapes précédentes, avant qu’Abu Ahmad ne remplisse cette fonction à plein temps par la suite. Abu Ahmad apparaissait à visage découvert, mais il a été blessé à la guerre, ce qui explique qu’Abou Hamza ait été appelé à servir de porte-parole officiel une fois de plus.
Al-Akhbar : La récente guerre, et la période qui précède ont vu les Brigades al-Quds émerger comme la deuxième force militaire la plus importante à Gaza. Comment êtes-vous intervenus dans la récente guerre, et quelle sont vos unités parmi les plus importantes qui y ont participé ?
Abou Hamza : Les unités sous notre contrôle ont des fonctions qui se chevauchent. La quasi-totalité d’entre elles ont agi pendant la guerre. L’unité responsable des tir des fusées était peut-être la plus efficace, parce que sa fonction principale est de mettre la pression sur le front intérieur de l’ennemi. L’unité d’artillerie dans les derniers jours et au cours de l’invasion terrestre a également joué un rôle clé en infligeant le plus grand nombre de pertes à l’ennemi. Nous ne pouvons pas négliger le rôle des unités de tireurs d’élite, anti-blindés et d’embuscade, et les unités d’appui.
AA : Les tunnels ont émergé comme une tactique de pointe de la résistance. Que souhaitez-vous dire par rapport à cela ?
AH : Brigades Al-Quds a mené une série d’attaques audacieuses sur le terrain, pour lesquelles les tunnels ont joué un rôle déterminant. La plus importante de ces opérations a été la destruction des chars à Beit Hanoun dans le nord de la bande de Gaza, qui a été appelé « le massacre de Merkava ».
Nous avons bénéficié des tunnels pour détruire les chars Merkava et tuer ceux qui y étaient, puis saisir les mitrailleuses des soldats. En utilisant cette tactique, nous avons également pu détruire deux transports de troupes blindés dans les rues adjacentes à la zone où la première attaque a eu lieu, quelques heures plus tard. En d’autres termes, nous avons contrebalancé la topographie plane de la bande de Gaza en nous déplaçant à l’abri de la ligne de mire des avions de combat grâce à l’utilisation systématique de l’arme des tunnels.
AA : Les rapports indiquent que la mise en place d’une coordination des opérations entre les différentes factions a été retardée jusqu’à ce que commence l’invasion terrestre. Quel était le niveau de coordination que vous aviez avec d’autres branches militaires ?
AH :Le travail commun entre toutes les factions de la Résistance est un choix stratégique que nous avons adopté dans la lutte contre les incursions israéliennes. Dans la guerre récente, nous nous sommes coordonnés avec les Brigades al-Qassam (branche armée du mouvement Hamas) pour bombarder Tel Aviv en utilisant des fusées à moyenne portée.
Nous avons également pris part à d’autres opérations sur le terrain avec les Brigades Al-Nasser Salah al-Din (des Comités de résistance populaire), et les Brigades des Martyrs d’Al-Aqsa (du Fatah). Je me souviens que dans une seule opération, un groupe de nos Brigades a distrait les forces ennemies qui avaient encerclé des forces d’al-Qassam à l’est de Khan Younis. Nos combattants ont fait pleuvoir des obus de mortier sur les assiégeants et les ont attaqués à partir d’une distance proche, les repoussant loin de ceux qui s’étaient retrouvés piégés. Ces derniers ont alors saisi l’occasion et ont pu retourner à leurs bases en toute sécurité.
AA : Le village de Khuza’a village est l’un des secteurs les plus importants que les Brigades mentionnent dans leurs actions militaires, et comme le lieu de plusieurs batailles acharnées contre l’ennemi. Pourquoi Khouza’a, en particulier ?
AH : Le village de Khouza’a (à l’est de Khan Younis) est une vaste zone qui est exposée à la zone frontalière. Le village dispose de larges et vides zones agricoles, que l’ennemi juge être un point faible et militairement acquis. L’armée israélienne a voulu l’envahir en toute confiance, mais il a été surpris par les tunnels et les embuscades sophistiquées qui ont causé de lourdes pertes dans ses rangs. C’est ainsi que [Israël] a décidé de mettre en œuvre une politique de la terre brûlée contre l’ensemble de la région, et de punir ses habitants par un massacre collectif.
AA : Les factions de la résistance en général et les Brigades al-Qods en particulier, ont utilisé de nouvelles armes pendant la guerre. Malgré l’intensité de la bataille, il y avait le souci de mettre en évidence le fait que les armes utilisées étaient toutes fabriqués localement, sans l’aide d’alliés de la Résistance dans leur développement. Quelle est votre position à ce sujet ?
AH : Les Brigades al-Quds ne contestent les propos de personne. Nous étions parmi les premiers à exprimer notre gratitude aux pays et aux partis qui soutiennent la résistance palestinienne et les avons mentionnés par leur nom. Nous n’avons aucun complexe à cet égard. Néanmoins, nous insistons sur le fait que nous nous sommes surtout appuyés sur les armes fabriquées localement, comme les fusées Buraq-70. Mais dans le même temps, nous avons utilisé les fusées iraniennes Fajr-5. En résumé, nous ne pouvons ignorer le fait que le développement de fusées au niveau local a été possible grâce à une série d’expériences et à l’accumulation de compétences que nous avons acquises avec l’axe de la Résistance et d’autres pays au rôle également important.
AA : On disait que pendant les négociations pour un cessez-le feu, les Brigades avaient subi plusieurs brèches [de sécurité] dans leurs rangs, ce qui a conduit au martyre d’un nombre considérable de combattants et de dirigeants. Est-ce exact ?
AH : Ce sont de fausses allégations diffusées par la cinquième colonne, qui n’a ménagé aucun effort au cours de la bataille. Cette cinquième colonne n’a épargné aucune faction dans ses attaques qui visaient à saper le moral des combattants. Cependant, cela s’est retourné contre elle, car les services de sécurité de la Résistance ont réussi à identifier ceux qui étaient derrière ces rumeurs, et il s’est avéré qu’ils étaient étroitement liés aux services de renseignement de l’ennemi. Oui, nous avons perdu 129 martyrs sur différents fronts au cours de la dernière bataille, et bien sûr, nous ne pouvons pas tout révéler pour des raisons de sécurité. Les assassinats ont affecté toutes les factions de la résistance, mais c’est le prix à payer dans toute bataille.
AA : Il a été observé que les Brigades al-Quds, en dépit de leurs progrès, n’ont pas reçu autant d’attention dans les médias que les Brigades al-Qassam. Quel est le problème ici ?
AH : La question est à voir avec certains médias qui cherchent à promouvoir certaines factions plus que d’autres, pour des raisons politiques et de calculs au niveau régional. Toutefois, cela ne signifie pas que nous étions absents des médias ; notre présence était plutôt visible et claire.
AA : Dans quelle mesure avez-vous bénéficié de l’expérience du Hezbollah dans la mise en place de voies d’approvisionnement et d’un réseau de communication ? Êtes-vous en contact avec cette organisation ?
AH : Bien sûr, nous avons grandement bénéficié de la résistance islamique au Liban, non seulement au niveau de la formation, des réseaux de tunnels, des communications et des questions logistiques, mais aussi dans toutes les zones de combat. La coordination avec cette organisation existe et elle n’a jamais cessé. [Le Hezbollah] est un partenaire clé dans la résistance contre l’ennemi israélien.
AA : Y avait-il du transport clandestin d’armes pendant la guerre ?
AH : Compte tenu du bouclage strict des tunnels le long de la frontière avec l’Égypte et la menace aérienne imposée par les Israéliens, le transport d’armes est devenu compliqué. Néanmoins, nous avons pu surmonter ces circonstances difficiles, mais nous n’avons pas besoin d’aller dans les détails.
AA : Les Israéliens affirment qu’un grand nombre de tunnels ont été détruits, et en conséquence, ils ont interrompu leur incursion terrestre. Avez-vous commencé à reconstruire les tunnels et quelle est la véracité des affirmations israéliennes ?
AH : Je ne peux pas trop m’étendre sur cette question. Tout ce que nous pouvons confirmer, c’est que l’arme secrète dans la bataille ... était l’arme des tunnels, que ce soit pour le lancement de fusées ou pour mener des attaques offensives. Nous rassurons le peuple sur le fait que les tunnels sont en bon état. Il est bon de noter que nous avons développé les tunnels après la guerre de 2012 et que nous avons été en mesure de surmonter les erreurs commises lors de cette bataille. Tous les détails concernant la forme et la profondeur des tunnels ne peuvent être donnés pour des raisons de sécurité, mais ce qui importe, c’est qu’ils soient compatibles avec la géographie de la bande de Gaza et la nature du sol.
AA : La dernière semaine de la bataille a connu une recrudescence des tirs de mortier, à la suite d’une tactique militaire qui semblait être nouvelle ?
AH : On peut dire que toute la bataille a été exécutée conformément à une tactique faite de prudence. Dans les derniers jours, l’accent était mis sur les colonies adjacentes à la bande de Gaza, en particulier le complexe Eshkol, où la plupart des forces occupantes qui ont quitté le territoire après la bataille au sol s’étaient concentrées. La caractéristique la plus importante de ces opérations est la surveillance directe des forces ennemies et les tirs précis de mortier. Par conséquent, les Israéliens s’inquiétaient fort des obus de mortier qui sont difficiles à détecter et à intercepter.
AA : Quelles sont les principales erreurs faites dans les deux guerres précédentes et que vous cherché à éviter ?
AH : Nous avons réussi à contrer la force aérienne. La surveillance de l’ennemi a échoué à localiser les emplacements de roquettes, ce qui a contribué à la préservation de notre arsenal et à son utilisation en toute efficacité. En outre, nous avons réussi à établir un centre opérationnel commun, qui a bien fonctionné durant la bataille.
AA : Quelles sont vos plans actuels pour maintenir votre niveau de préparation si la guerre éclate à nouveau ?
AH : Nous excluons la reprise immédiate d’une confrontation pour plusieurs raisons, notamment notre conviction que l’ennemi connait maintenant la difficulté de vaincre la résistance du peuple palestinien et l’attachement de ce dernier aux armes de la Résistance. Dans tous les cas, nous sommes très bien préparés pour toute nouvelle confrontation, d’autant plus que nous avons des armes et des cartes que nous pouvons utiliser pour infliger des pertes à l’ennemi. Nous promettons à notre peuple que nous allons créer de nouvelles et bonnes surprises dans le cas d’une nouvelle guerre.
8 octobre 2014 - Al-Akhbar - Vous pouvez consulter cet article à :
http://english.al-akhbar.com/conten...
Traduction : Info-Palestine.eu - al-Mukhtar

Le gouvernement d'union palestinien se réunit pour la première fois à Gaza

Le gouvernement d'union palestinien s'est réuni jeudi à Gaza pour la première fois depuis sa formation en juin après des années de déchirements entre le Hamas dirigeant l'enclave et l'Autorité palestinienne en place en Cisjordanie occupée, selon une journaliste de l'AFP.
Ce conseil des ministres est censé envoyer à la conférence des donateurs, qui se tient dimanche au Caire, le message que leurs fonds destinés à reconstruire la bande de Gaza après la guerre de cet été seront bien utilisés par une autorité composée de personnalités indépendantes et largement soutenue par la communauté internationale.

Reconstruction de Gaza: Israël doit jouer un rôle, insiste Washington

Israël doit participer à la reconstruction de la bande de Gaza ravagée par une guerre de 50 jours l'été dernier, a plaidé mercredi le département d'Etat, avant une conférence internationale au Caire dimanche pour rebâtir le territoire palestinien.
"Nous pensons qu'Israël doit jouer un rôle dans la reconstruction de Gaza", a déclaré la porte-parole de la diplomatie américaine, Jennifer Psaki.
"Nous avons constaté avec satisfaction que l'ONU, Israël et l'Autorité palestinienne étaient tombés d'accord sur des procédures visant à accélérer l'acheminement de matériels d'assistance à Gaza, tout en tenant compte des besoins de sécurité d'Israël", a ajouté la responsable américaine.
Son ministre, le secrétaire d'Etat John Kerry assistera dimanche au Caire à la conférence internationale de donateurs pour Gaza organisée par l'Egypte et la Norvège. Le gouvernement d'union palestinien avait annoncé la semaine dernière un plan détaillé de quatre milliards de dollars pour la reconstruction de l'enclave.
Ce plan comporte trois niveaux: au premier, 414 millions de dollars sont alloués à l'aide d'urgence; au deuxième niveau, 1,2 milliard est destiné à une relance rapide de l'économie; enfin une enveloppe de 2,4 milliards est dédiée à une "phase de reconstruction à long terme" de Gaza.
Le conflit s'est achevé par un cessez-le-feu le 26 août après 50 jours de combats qui ont fait plus de 2.100 morts côté palestinien, en large majorité des civils, et plus de 70 côté israélien, dont 66 soldats.
Les combats ont mis à genou l'économie déjà mal en point du territoire.
Même si les Etats-Unis avaient pris position pour Israël contre le groupe palestinien Hamas pendant le conflit, John Kerry avait souligné fin septembre, aux côtés du président palestinien Mahmoud Abbas à l'ONU, la nécessité de fournir une aide humanitaire pour la reconstruction du territoire.