mardi 11 mai 2010

La majorité des Palestiniens de Jérusalem vit dans la pauvreté

AFP | 10.05.10 | 04h01

La majorité des Palestiniens de Jérusalem-Est, dont trois enfants sur quatre, vit en-dessous du seuil de pauvreté, affirme lundi un groupe israélien de défense des droits de l’Homme, accusant l’Etat hébreu de "négligence" et de "discrimination".
"Une Jérusalem unifiée n’existe pas", affirme l’Association pour les droits civiques en Israël (ACRI) dans un rapport, alors qu’Israël s’apprête à célébrer le 43ème anniversaire de l’annexion du secteur oriental de Jérusalem en 1967, non reconnue par la communauté internationale. "La vérité, c’est que deux villes vivent l’une à côté de l’autre", la Jérusalem arabe à l’est et la Jérusalem juive à l’ouest, poursuit l’ONG.
Selon l’ACRI, 75% des enfants palestiniens à Jérusalem-Est vivent dans la pauvreté, contre 45% des enfants juifs de la Ville sainte. "Plus de 95.000 enfants à Jérusalem-Est vivent dans un état perpétuel de pauvreté", note l’association. En dépit de la pauvreté croissante, seuls 10% des Palestiniens de Jérusalem-Est bénéficient des services sociaux, poursuit-elle.
"La politique d’Israël ces quarante dernières années a pris la forme concrète de la discrimination dans la planification et la construction, l’expropriation de terres et un investissement minimum dans l’infrastructure et les services gouvernementaux et municipaux", souligne le rapport.
Contacté par l’AFP, le bureau du maire de Jérusalem, Nir Barkat, n’a pas fait de commentaire dans l’immédiat.
Israël a saisi plus d’un tiers de Jérusalem-Est et construit plus de 50.000 logements pour la population juive sur des terrains qui appartenaient à des Palestiniens, selon l’ONG. Il manque en outre mille salles de classe à Jérusalem-Est tandis que le ramassage des ordures laisse à désirer et que les services postaux "fonctionnent à peine". Le budget annuel alloué à chaque enfant en âge primaire à Jérusalem-Est est de 577 shekels (119 euros), contre 2.372 shekels (493 euros) à Jérusalem-Ouest. Près de 160.000 Palestiniens ne sont pas légalement raccordés au réseau hydraulique.
Israël considère Jérusalem, dont sa partie orientale à majorité arabe, comme sa capitale "indivisible et éternelle".
L’Autorité palestinienne veut faire de Jérusalem-Est, où vivent 260.000 Palestiniens et plus de 200.000 Israéliens, la capitale de son Etat.
Dans un rapport publié dimanche, la Paix Maintenant, un mouvement israélien opposé à la colonisation, dénonce "les activités de colonisation à Jérusalem-Est qui mettent en danger les chances de parvenir à une solution de +deux Etats pour deux peuples+, car elles sont susceptibles de créer une situation irréversible".
Selon le rapport, quelque 2.000 colons israéliens sont installés dans 119 bâtiments qui se trouvent au coeur de quartiers palestiniens de Jérusalem-Est. En 2009, le gouvernement a dépensé 2.000 shekels (410 euros) pour assurer la sécurité de chaque colon, précise La Paix Maintenant.

Ban salue les pourparlers de proximité entre Israéliens et Palestiniens

10 mai 2010 – Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, est encouragé par le démarrage des pourparlers de proximité entre Israéliens et Palestiniens sous l'égide des Etats-Unis et souhaite qu'ils conduisent à des négociations directes, a dit son porte-parole dans un communiqué publié dimanche soir.
M. Ban « salue l'initiative des Etats-Unis » et souhaite « que les parties soient en mesure de faire des progrès », a-t-il ajouté.

Le Secrétaire général souligne depuis longtemps qu'il n'y a pas d'autre alternative qu'une solution à deux Etats vivant côte à côte. Au début de l'année, il s'est dit déterminé à aider les parties à arriver à un règlement dans les deux prochaines années.

« Je suis conscient que la confiance régionale envers le gouvernement israélien est très faible, il n'y a pas d'autre alternative que de réunir les parties à la table de négociations », avait-il dit aux participants du Sommet de la Ligue des Etats arabes en Libye en mars.

A ce sommet, le Secrétaire général avait également souligné que pour les Nations Unies, Gaza était « une priorité ». Lors d'une visite à Gaza, également en mars, il avait noté que le blocus par Israël causait « des souffrances inacceptables » à la population. « Cette politique est aussi contre-productive », avait-il souligné. « Elle empêche le commerce légitime et encourage la contrebande. Elle affaiblit les modérés et renforce les extrémistes. »

Selon un rapport publié ce week-end par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le manque de sécurité dans les territoires palestiniens occupés entrave leur développement.

Le Rapport sur le développement humain palestinien 2009/10, rédigé par une équipe indépendante et financé par le PNUD, affirme qu'un développement soutenu est impossible tant que les Palestiniens n'ont pas de contrôle sur leur économie et leur environnement, notamment en matière de commerce, de ressources en eau et de frontières.

Alors qu'ils reçoivent suffisamment de nourriture pour survivre, les Palestiniens restent dans une situation de dépendance parce qu'ils ne sont pas en mesure de gagner assez d'argent pour se nourrir eux-mêmes.

L'éducation et le système de santé sont des domaines où les Palestiniens ont fait des progrès. En revanche, l'économie s'est affaiblie en raison d'un contrôle rigoureux par les Israéliens. Les Palestiniens n'exercent pas leur autorité sur leur espace aérien, leurs eaux territoriales, les ressources naturelles, les instruments macro-économiques qui leur permettraient d'être autonomes économiquement, selon le rapport, le cinquième d'une série de rapports sur le développement humain des Palestiniens.

« Ce rapport rappelle que les Palestiniens continuent d'être confrontés à de nombreux défis, dont l'occupation et la fragmentation interne », a dit le Représentant spécial du PNUD, Jens Toyberg-Frandzen, qui a lancé le rapport à Ramallah aux côtés du Premier ministre palestinien Salam Fayyad.

Le rapport souligne que la fragmentation territoriale du territoire occupé palestinien a affaibli l'autorité centrale et les institutions de l'Autorité palestinienne et intensifié les divisions entre Palestiniens. Il recommande de promouvoir la réconciliation politique entre Palestiniens, l'intégration économique et la cohésion sociale.
http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=21883&Cr=Isra%EBl&Cr1=Palestiniens 

L’ambigüité nucléaire israélienne sur la sellette

10/05/2010  
L’entité sioniste est préoccupée plus que jamais pour sa politique d’ambigüité nucléaire, nourrie depuis qu’elle a développé un programme nucléaire dans les années cinquante.
Dernièrement, plusieurs états  arabes et islamiques, en particulier des alliés de l’Occident, sollicités par lui de s’élever contre le programme nucléaire iranien, ont élevé la voix contre le programme israélien.
Ils ont exigé  que soit suspendu ce traitement de faveur dont bénéficie Israël à leur détriment, dans le cadre de l’appel du président américain en faveur d’un Proche-Orient exempt d’armes nucléaires.
Disposant de quelques 200 ogives (selon des chiffres estimés par des experts militaires sans jamais être vérifiés) Tel Aviv qui se prononce rarement sur son programme refuse d’adhérer au Traité de non prolifération, et rejette tous les propositions de contrôle de la part de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou s’est abstenu le mois dernier de se rendre au sommet nucléaire de Washington pour ne pas avoir à être interrogé sur ce programme.  
En vain, le Caire a persisté pour rédiger un projet de résolution préconisant des sanctions contre Israël s’il refuse toujours d’adhérer au TNP.
La Turquie qui met aussi du sien sans relâche, a condamné le double poids et mesure de la Communauté internationale qui harcèle Téhéran, pour des bombes qui n’existent toujours pas, (selon l’aveu des hauts dirigeants militaires américains), alors que le seul pays nucléaire de la région n’est nullement interrogé.
Appels entendus ? Rien de sûr : toujours est-il que pour le moment, il est prévu que les capacités nucléaires israéliennes soient à l’ordre du jour des discussions de la prochaine réunion de l'AIEA, le mois de juin prochain,  rapporte le Jérusalem Post.  
A ce stade, selon le journal, les Israéliens craignent une baisse de soutien américain envers cette politique d’ambigüité israélienne, accordé depuis 1969. Car, au lieu de rejeter la proposition égyptienne tout court, comme l’avait fait le précédent président américain Bill Clinton en 1995, lors d’une première tentative de la part de l’Égypte, le président actuel Barak Obama a dépêché son émissaire au Caire pour négocier les procédures à suivre pour organiser une conférence pour un Proche-Orient sans armes nucléaires. Soulevant les inquiétudes israéliennes.
Ce lundi, le ministre de la guerre israélien Ehud Barak est monté au créneau pour rassurer : «   Il n'y a aucun risque que cette politique soit menacée » a-t-il indiqué mettant néanmoins en garde contre « le risque de subir une érosion à long-terme de la réputation israélienne sur la scène internationale".
Sans plus de détails, le responsable israélien est tout de suite passé au nucléaire iranien. Il a affiché un optimiste concernant le changement de ton de l'administration américaine au sujet du programme nucléaire iranien. "Dans le passé, les Américains disaient « ne pas être prêts à accepter » un Iran nucléaire. Mais, maintenant, ils emploient d'autres termes : ils sont « déterminés à empêcher l'Iran de devenir une puissance nucléaire », a-t-il prétendu.
Pirouette devenue courante chez les dirigeants israéliens.

Gaza se prépare à accueillir « la Flotte de la Liberté »

lundi 10 mai 2010 - 11h:39
Infopal.it
La bande de Gaza se prépare à accueillir la plus grande flotte qui soit jamais venue rompre le blocus israélien imposé à Gaza depuis près de quatre ans.
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Pêcheurs dans le port de Gaza - Photo : Ma’anImages
Il s’agit de la Flotte de la liberté, venant de Turquie et qui rassemble une dizaine de grands navires chargés de vivres, de médicaments et d’autres nécessités pour la population de Gaza.
En liaison avec ces préparatifs, le gouvernement palestinien a décidé d’agrandir le port de Gaza pour accueillir les navires, s’ils parviennent à atteindre le territoire assiégé sans restrictions ou interdictions israéliennes.
Ce seront les premiers grands navires à jeter ancre dans ce port depuis sa reconstruction.
Travaux dans le port de Gaza
Le ministère des Travaux publics, en collaboration avec celui les Transports et l’antenne locale de l’organisation d’aide turque HHI, s’est chargé de remettre en état le port de Gaza après l’agression israélienne qui l’avait détruit, dont l’espace réservé aux pêcheurs, le seul du territoire et qui ne représente aucune menace pour Israël...
Le ministre des Travaux publics, Yusuf al-Mansi, a déclaré dans un entretien avec notre correspondant que les travaux réalisés par son ministère consistent à faire en sorte que la remise en état du port soit terminée dans un temps donné, en particulier parce que s’approche le rendez-vous avec la Flotte de la liberté qui viendra de Turquie le mois prochain.
Il a en fait été convenu que la flotte arriverait à Gaza le 24 mai prochain. Elle comprendra trois grands cargos et huit autres navires chargés de l’aide pour le peuple assiégé de Gaza.
Vingt pays représentés
Une vingtaine de pays participent à la Flotte de la liberté, dont la Turquie, l’Irlande, l’Italie, l’Allemagne, l’Indonésie et la Jordanie par le biais de diverses personnalités politiques (dont 50 membres de divers parlements européens) et 1080 militants de différentes nationalités.
Le Ministre al-Mansi a expliqué qu’à l’heure actuelle des travaux sont en cours pour rendre le port plus profond afin qu’il puisse accueillir des navires de moyen et grand tonnage. Ces travaux sont rendus possibles grâce à un radeau qui permet à une grande excavatrice de fonctionner.
Selon al-Mansi « le ministère a déjà achevé les travaux sur les quais, de sorte que le port est devenu plus apte à accueillir des bateaux de pêche. » On escompte également que les travaux de creusement du bassin du port soient terminés avant l’arrivée de la flotte en provenance de Turquie.
Menaces de la marine israélienne
Le président du Comité populaire contre le blocus, Jamal al-Khoudari, a fait part à notre correspondant de ses craintes que les navires de la marine israélienne ne s’opposent à la Flotte de la Liberté, forçant les navires à rebrousser chemin ou à se dérouter vers un port où Israël en fouillera le contenu.
Al-Khudari a demandé au Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan de prendre des dispositions pour que la flotte arrive directement au port de Gaza sans rencontrer d’obstacle. La Turquie a examiné cette possibilité [l’interception de la marine israélienne] et M. Erdogan a fait en sorte qu’il y ait sur des navires un « bouclier humain » fait d’un millier de militants.
Al-Khudari nous a également déclaré que les navires qui composent la flotte transporteront des médicaments, du matériel médical et d’autres produits dont ont besoin les hôpitaux ; ils transporteront également des générateurs électriques, des matériaux de construction (du ciment, des portes, des fenêtres, etc ..).
Le président du « Comité contre l’embargo » a donc exprimé son bonheur pour cette initiative de solidarité prise par des personnanlités et organisations de ces pays, tout en espérant que ces efforts aboutiront à des mesures décisives et efficaces pour rompre l’embargo contre la bande de Gaza .
Attente impatiente
La population de Gaza attend l’arrivée de cette flotte avec une grande émotion que de nombreux résidents ont exprimée devant notre correspondant. Ils ont exprimé leur affection et leur gratitude envers ceux qui contribuent à briser l’embargo, même si cela se traduit par l’envoi d’un seul carton de lait pour les enfants.
Muhammad Abu Jarrad vit dans le camp de réfugiés d’Ash-Shati, dans l’ouest de Gaza. Il contrôle tous les jours comment le travail avance dans le port, et il n’a de cesse de voir arriver et jeter l’ancre la flotte turque dans le port de Gaza, rompant ainsi l’embargo qui les étouffe, lui et ses concitoyens.
Muhammad a expliqué que quiconque observait leur situation et leur vie misérable ne pouvait que penser que l’occupation israélienne de la terre de Palestine n’a apporté que destructions, guerres, assassinats pour tout ce qui est « Palestinien ».
Il espère donc que le fret humanitaire de la flotte turque servira à aider ceux dans la société qui ont le plus souffert de l’embargo, et aussi que les malades pourront être soignés et ne meurront plus à petit feu sans que le monde, silencieux, ne se mobilise...
Au cours des trois derniers mois, Israël a restreint le carburant qui permet de faire fonctionner la centrale électrique. La plus grande partie de la bande de Gaza est souvent dans l’obscurité. Seul un nombre à peine suffisant de camions peut entrer pour empêcher la population de mourir de faim ; l’Egypte, complice de la politique de blocus contre les Palestiniens, est en train de construire un mur d’acier pour empêcher la population de Gaza de transporter à travers les tunnels les produits de première nécessité.
« Lorsque les deux bateaux Free Gaza sont entrés dans le port en 2008, cela a été comme un rêve. C’était un moment historique », a déclaré le Dr Mona El-Farra, directeur adjoint de l’Union des comités de la santé au travail. « Et toutes les grandes choses commençent par une poignée de rêveurs qui ensuite les rendent réelles. »
« Pour nous, à Gaza, le rêve de liberté n’est pas perdu, et nous nous réjouissons de ce prochain voyage, avec un coeur grand ouvert. »
1° mai 2010 - Infopal.it - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.infopal.it/leggi.php?id=14430
Traduction de l’italien : Claude Zurbach
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8678

Israël - Palestine : utiliser un nouveau vocabulaire

lundi 10 mai 2010 - 11h:19
Eva Brugnettini - Resistenze
L’historien israélien Ilan Pappé, appartenant au courant des « nouveaux historiens », a mené des études qui ont bousculé les mythes liés à la naissance de l’Etat hébreu, à l’instar de celui qui définit la Palestine comme « terre sans peuple », ou bien, selon lesquels les Palestiniens abandonnèrent de plein gré leurs propres villages.
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Ilan Pappé
Les études de Pappé lui ont attiré bon nombre de critiques et une sorte d’ostracisme, même en Italie. Ainsi, seulement deux de ses nombreux essais ont été traduits en italien. Ceux-là aussi ont eu droit à un accueil « froid » le long d’un parcours non sans grande difficulté. C’est pourquoi, il était évident que l’arrivée en Italie de l’historien israélien (le 08 avril à Ravenne) ne suscita pas l’engouement médiatique qu’elle méritait.
Colonialisme
Pappé aspire à redéfinir le langage qui détermine le conflit au Proche-Orient. Dans cette perspective, il s’est associé, dans l’élaboration d’un ouvrage sur la question israélo-palestinienne, au célèbre linguiste et politologue Noam Chomsky. La parution est prévue pour l’été prochain. Ainsi, le premier mot à introduire dans le vocabulaire du conflit est « colonialisme » : « Le sionisme, dit-il, est un mouvement des hébreux retournés en Palestine à la recherche d’un refuge, après deux mille ans d’exil, fuyant l’antisémitisme européen. Toutefois, il convient d’ajouter le vocable ‘colonialisme’ au sionisme. Il suffit de consulter le dictionnaire pour comprendre ce qui se produit en Israël et en Palestine ».
Afin d’expliquer son approche, Pappé fait la distinction entre deux types de colonialisme. Le premier vise l’exploitation par laquelle les colonisateurs exploitent les ressources des nouvelles terres au profit de l’empire. Le second est semblable à celui vécu en Australie, en Amérique du nord et en Afrique du sud, où les colonisateurs quittent la mère patrie dans le but d’entamer une nouvelle vie sur les nouvelles terres d’accueil, tout en se démarquant des populations autochtones. Ce dernier exemple est perçu par Pappé comme s’approchant le plus du modèle juif.
Un « colonialisme unique », manifestement, mais dont l’une des composantes est le processus de judaïsation. « Tous les gouvernements hébreux, même ceux de gauche, se sont toujours engagés dans la judaïsation, principalement celle de la Galilée. Aucun journaliste n’en parle car cette démarche n’est pas perçue comme un processus ‘criminel’ ». Cependant, du point de vue colonialiste, il s’agit d’un aspect fondamental qui amène à l’aliénation des palestiniens jusqu’à ce qu’ils deviennent étrangers dans leur propre pays.
D’après l’historien israélien, comprendre la situation au Proche-Orient nécessite un regard plus complexe qui ne se focalise pas seulement sur les fautes israéliennes, mais fait ressortir ce qui est paradoxalement considéré comme positif. Le « colonialisme » peut créer de belles choses. La renaissance de la langue hébraïque, une ville comme Tel Aviv, des expériences de socialisme comme les kibboutz ont pu être réalisés car les juifs étaient libres dans une société nouvelle, affranchis des traditions européennes. Il y a un fait excitant par rapport aux crimes les plus odieux. Il en résulte une sorte de double espace ; si l’on ignore l’un d’entre eux, il devient impossible de décrire la situation comme elle est réellement. Le problème ne sera pas résolu si Israël est considéré comme une présence malveillante. Il convient de comprendre les deux espaces pour s’impliquer en connaissance de cause.
Retour
Pappé désigne un autre terme à éliminer. Il s’agit de « occupation » qui « sous-entend l’idée d’une situation temporaire, faisant partie d’un conflit. Celle qui dure depuis 1967 pourrait être une occupation si Israël avait vraiment eu l’intention de partir ou de rester dans les Territoires Palestiniens pour se défendre, mais cela relève de l’illusion ».
Pour aboutir à cette conclusion, Pappé a dû consulter les archives de l’Etat israélien, les étudiant alors qu’il écrivait « Le nettoyage ethnique de la Palestine ». Ce dernier ouvrage stipule que « selon les premiers programmes de 1948, la Cisjordanie devait déjà faire partie de l’état israélien car la création d’Israël nécessitait le plus de terres palestiniennes possible d’une part, et la plus petite minorité palestinienne possible d’autre part.
Pendant la guerre pour la fondation de l’état, Israël a conquis 80% de la Palestine en chassant près d’un million de Palestiniens. Mais pourquoi ne pas avoir conquis la totalité de la terre ? Pour des motifs politiques. Il y avait un accord avec la Jordanie, puis en 1963, quand Israël aurait pu conquérir la Cisjordanie et Gaza, ce fut au tour des Etas Unis de s’y opposer ».
Par conséquent, l’historien propose de remplacer « occupation » par « retour », et d’expliquer : « Retour à une terre que les hébreux sionistes considèrent comme la leur ». Cela explique pourquoi l’offre faite durant le sommet de Camp David en 2000 par le Premier Ministre Ehud Barak, de restituer 85% de la Cisjordanie était une « offre généreuse » car, si pour la majorité du leadership israélien la Cisjordanie appartient à Israël, comment serait-ce possible d’y construire un état palestinien ? Pappé estime que la seule solution que les Israéliens pourraient accepter est « une présence » palestinienne sous contrôle israélien. Pour Israël, un véritable état palestinien est inconcevable.
Processus sans paix
Outre les termes cités plus haut, il convient d’éliminer du vocabulaire du conflit « processus de paix » car, d’après Chomsky, la partie la plus importante de cette locution n’est pas « paix » mais « processus ». Ce dernier peut s’étendre à l’infini. Israël a imposé à la politique internationale l’idée qu’il existe d’autres conflits plus importants que le conflit israélo-palestinien, ce qui pourrait être vrai. Ainsi, il propose une sorte de « solution n+1 » offrant à chaque fois aux Palestiniens un brin d’espoir et, en même temps, lui dictant la politique : avec quel dirigeant parler, quel parti élire et quel processus de paix établir.
Pour illustrer le diktat israélien, Pappé raconte une anecdote. Durant les accords d’Oslo, tout comme à Camp David, les Israéliens avaient rédigé chaque détail : de quelle implantation échanger jusqu’à quelle capitale donner aux Palestiniens. Dix jours avant la tenue de Camp David, un des leaders palestiniens m’appela pour me demander le programme qu’ils auraient dû apporter à la rencontre avec Barak et Clinton [Président des USA].
C’était absurde. Qu’avaient-ils préparé pendant toutes ces années ? Cela démontre que les Palestiniens n’ont pas de rôle : Israël apportait les idées et les Etats Unis et l’Union européenne devaient imposer ce que Israël avait décidé. Par voie de conséquence, le soulèvement populaire qui s’en est suivi, en l’occurrence la Seconde Intifada, était fort évident.
Changement de régime
Le quatrième point abordé par Pappé, et auquel il s’attache, concerne un mot qui décrit l’avenir. D’après l’historien, il faut cesser de parler de « solution » puisqu’elle « suppose un accord entre deux parties, alors que dans le cas présent, il y a une partie qui impose, et une seconde qui subit. Israël possède une attitude didactique envers les Palestiniens, du type ‘si vous n’acceptez pas maintenant, la prochaine proposition sera pire. Et donc, aucune solution n’est possible’ ».
Toutefois, Pappé demeure optimiste car selon lui le conflit ne s’éternisera pas. Il estime que la situation nécessite un changement de régime, à l’instar de l’expérience en Iraq ou en Afghanistan, sans recourir, cependant à la force, aux bombes ou à l’intervention de l’OTAN. « Il n’y avait aucune raison d’accepter ce qui s’est passé en Afrique du sud, alors pourquoi accepter ce qui se passe en Israël ? Les deux pays sont différents, mais leur point commun est le traitement réservé aux autochtones ».
Ilan Pappé a été le premier israélien hébreu à proposer ce que nombreux considèrent comme une solution utopique et insensée : l’Etat unique. Il souligne que « la solution à deux Etats ne fera qu’empirer les idéologies de toutes les parties. Israël ne permettrait pas la mise en place d’une armée palestinienne, d’une économie et d’une souveraineté. D’autre part, et même s’il y avait deux Etats, qu’adviendrait-il des Palestiniens qui habitent Israël ? S’ils sont estimés aujourd’hui, à 20%, demain ils atteindront 35 ou 40%. Pour conserver une majorité hébraïque, Israël se divisera-t-il à l’infini ? »
C’est ainsi que Pappé considère que la solution pour un Etat unique est plus éthique et pratique. L’historien insiste sur la nécessité de se libérer des idéologies. Il reconnait avoir plus d’affinité avec un ami palestinien qu’avec un hébreu de Brooklyn qui aurait le droit de « retourner ». Ceci étant, et pour parvenir à une possibilité de changement de régime, Israël devrait traiter les hébreux et les Palestiniens sur le même pied d’égalité.
Dans ce contexte, le changement de perspective de la société israélienne n’est pas le seul moyen pour parvenir à la solution. « La campagne de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (Bds) est à présent l’outil le plus efficace car il arrive à certains moments qu’on ait besoin d’un « coup sur la tête » de l’extérieur pour voir comment se présentent réellement les choses ».
Pour arriver à prendre des positions aussi critique vis-à-vis de l’Etat juif et surmonter « l’endoctrinement dans lequel il a grandi, surtout enseigné par l’armée », Ilan Pappé n’a pas reçu uniquement un « coup sur la tête », mais de nombreux petits coups. Et « le prix est très élevé. Tu cesses de parler avec ton père, ta mère, tes frères, et même avec toi-même. » Ou perdre son emploi. A l’université de Haïfa, où il était professeur, son point de vue anti-sionistes lui a fait le vide autour de lui jusqu’à ce que qu’il soit de fait expulsé. Il enseigne à présent à l’Université d’Exeter en Grande-Bretagne. Mais il reste ferme sur ses positions, sûr que la seule véritable solution est « la fin de la ségrégation. Il est ridicule que Juifs et Palestiniens ne puissent cohabiter. »
14 avril 2010 - Resistenze - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.resistenze.org/sito/te/c...
Traduction de l’italien : Niha
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8677

Le prochain 11 septembre sera-t-il concocté en Israël ?

lundi 10 mai 2010 - 06h:24
Maidhc Ó Cathail
Citant la possibilité qu’une organisation terroriste s’empare d’armes nucléaires comme une des plus grandes menaces pesant sur la sécurité des Etats-Unis, Barack Obama a persuadé quarante-six pays, lors du récent Sommet de la Sécurité Nucléaire de se mettre d’accord afin de mettre en sécurité le matos nucléaire en vadrouille de par le vaste monde.
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Ceux des dirigeants qui étaient venus à Washington auraient pu faire davantage pour éviter une attaque nucléaire, toutefois, s’ils avaient eu la présence d’esprit de demander des comptes au président américain sur ses propres bombes nucléaires égarées...
Certes, le Président Obama peut très bien ne même pas être au courant de l’échec patent des Etats-Unis à sécuriser ses matériels nucléaires et son savoir-faire en la matière contre la prédation de son prétendu « allié le plus intime ». Mais dès lors qu’Obama est désireux de ne même pas « spéculer » quant à la question de savoir quel pays, au Moyen-Orient, peut bien avoir la bombinette, l’on pouvait difficilement s’attendre, de sa part, à reconnaître la manière dont il a bien pu se la procurer.
Dans un récent article du site Antiwar.com, intitulé à très juste titre Les bombes atomiques de l’Amérique égarées en Israel, Grant F. Smith, directeur de The Institute for Research : Middle Eastern Policy (IRMEP) et auteur de l’ouvrage Spy Trade : How Israel’s Lobby Undermines America’s Economy [Le commerce de l’espionnage : Comment le lobby sioniste sape l’économie des Etats-Unis], démontre la manière dont « les Etats-Unis sont une passoire pour l’espionnage nucléaire israélien ».
Le vaste réseau de contrebande massive d’armements mis sur pied par David Ben Gourion aux Etats-Unis dans les années 1940 avait réussi à se doter d’une branche nucléaire en moins d’une décade, indique Smith. L’achat de l’aciérie de la société Apollo Steel Company, en Pennsylvanie, fut financé par David Lowenthal, un ami intime du premier Premier ministre israélien, et ancien membre de la Haganah, précurseur de l’armée israélienne. L’année suivante, le Dr. Zalman Shapiro, président du conseil d’administration d’une organisation sioniste américaine locale, incorporait la Numec (Nuclear Materials and Equipment Corporation) à la société Apollo. Très vite, la Numec recevait d’importantes quantités d’uranium hautement enrichi et de plutonium de la société Westinghouse et de la Marine américaine, à des fins de recyclage nucléaire.
Dans les années 1960, la Commission de l’Energie Atomique [Atomic Energy Commission - AEC] commença à soupçonner des failles en matière de sécurité à la Numec, allant jusqu’à envisager de suspendre ses « élaborations d’armes classées ». En 1965, un audit de l’AEC constata que 220 livres d’uranium hautement enrichi n’étaient pas répertoriées. L’année suivante, le FBI diligenta sa propre enquête, sous le nom de code Project Divert, afin de surveiller le management de la Numec et les nombreux visiteurs israéliens qui y venaient. Néanmoins, le détournement de matières fissiles vers Israël continua de plus belle. Après la visite de quatre Israéliens, dont l’agent du Mossad Rafi Eitan, le 10 septembre 1968, 587 livres supplémentaires d’uranium hautement enrichi avaient disparu.
Toutefois, l’espionnage nucléaire israélien contre les Etats-Unis n’a pas pris fin avec l’accession d’Israël au club nucléaire, à la fin des années 1960. Comme l’a révélé un ex-interprète du FBI, Sibel Edmonds, son réseau de contrebande reçut l’aide cruciale de trois officiels de haut-rang au sein de l’administration George W. Bush. Tous trois avaient des liens étroits avec le complexe militaro-industriel israélien.
D’après notre tireur de signal d’alarme du FBI, Richard Perle et Douglas Feith ont fourni à Marc Grossman, troisième plus haut officiel au Département d’Etat, une liste d’employés de la Défense qui avaient accès à des informations sensibles, dont la technologie nucléaire. Cette liste comportait aussi des détails personnels hautement sensibles, comme les préférences sexuelles, les problèmes avec le jeu ou l’alcool, et ce qu’il leur restait à rembourser de leur emprunt d’accession à la propriété. A la suite de quoi, Grossman refila cette information à des agents israéliens et turcs, qui s’en servaient pour « ferrer » ces officiels du Pentagone. De plus, comme en a témoigné Edmonds lors d’un procès dans l’Ohio, les agents étrangers avaient recruté des agents dormants « dans pratiquement toutes les principales centrales nucléaires des Etats-Unis ».
Israël et la Turquie s’étant emparés de ce qui les intéressait parmi ces secrets chapardés, leurs agents offraient ce qui en restait au plus offrant. Comme l’a dit Edmonds au Sunday Times, à l’American Conservative et au site Military.com, les secrets nucléaires ont été vendus au marché noir, c’est-à-dire là où n’importe qui - y compris quelqu’un appartenant à Al-Qa’ida - pouvait les acheter.
Ainsi, il semblerait que ceux qui crient le plus fort à propos de la menace terroriste - j’ai nommé les néocons tels que Perle, Feith, Grossman et leurs homologues israéliens - sont précisément ceux qui sont en train d’aider les terroriste, fusse indirectement, à acquérir ces armes de destruction tellement convoitées.
Mais pour quelle raison, pourrait-on raisonnablement s’interroger, des agents israéliens aident-ils leurs ennemis supposés à s’emparer de la bombe ?
Eh bien, quel serait le résultat probable, au cas où les pires craintes d’Obama - une attaque nucléaire contre les Etats-Unis ou l’un de leurs alliés devenaient réalité ?
Sans égard aux faits, des pays islamiques - très vraisemblablement l’Iran ou le Pakistan, seraient accusés d’aider les terroristes. Et il n’est nul besoin d’avoir un doctorat ès-théorie des jeux pour prédire ce que serait la réaction de l’Amérique. Les représailles seraient si rapides et si dévastatrices que les malfaiteurs pourraient bien envier le sort des Irakiens après l’invasion de leur pays, victimes, eux aussi, d’une opération de diversion israélienne.
Si, comme Benjamin Netanyahu en personne l’a avoué, les attentats du 11 septembre 2001 avaient été « excellents » pour Israël, alors un 11 septembre nucléaire pourrait être encore meilleur. Tandis que les effets sidérants de cet événement traumatisant, voici neuf ans, ont commencé à se dissiper et que les Américains remettent de plus en plus en question le coût d’une alliance unilatérale, un tel attentat nucléaire pourrait même être jugé, par d’aucuns, indispensable...
3 mai 2010 - Dissident Voice - Vous pouvez consulter cet article à :
http://dissidentvoice.org/2010/05/t...
Traduit de l’anglais par Marcel Charbonnier
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8676

Les pourparlers indirects au Proche-Orient démarrent mal

publié le lundi 10 mai 2010
le Monde

 
Alors que Netanyahou "a assuré qu’il n’y aura pas de construction pendant deux ans au projet de Ramat Shlomo...un responsable israélien a démenti qu’Israël se soit engagé à geler pendant deux ans cet important projet immobilier à Jérusalem-Est".
Les Etats-Unis ont mis en garde, dimanche 9 mai, Israël et l’Autorité palestinienne contre tout acte qui "saperait la confiance" au Proche-Orient, après l’annonce de l’ouverture de pourparlers indirects entre les deux parties. "Comme le savent les deux parties, si l’une ou l’autre prenait des mesures durant ces pourparlers qui, de notre point de vue, saperaient gravement la confiance, nous réagirions en les tenant pour responsables, afin de faire en sorte que les négociations continuent", a déclaré dans un communiqué le porte-parole du département d’Etat, Philip Crowley.
M. Crowley a déclaré que la première série de pourparlers indirects engagée par l’émissaire américain George Mitchell avait été "sérieuse et étendue". "Les deux parties font certains gestes qui contribuent à créer une atmosphère favorable à des pourparlers réussis", a indiqué le porte-parole, ajoutant que Washington tenait à "féliciter" tant le chef de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, que le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, "qui essayent d’avancer dans des circonstances difficiles". Et le porte-parole de citer deux exemples des gestes accomplis par les dirigeants palestinien et israélien : "Mahmoud Abbas [s’est engagé] à œuvrer contre toute provocation et Benyamin Nétanyahou a assuré qu’il n’y aura pas de construction pendant deux ans au projet de Ramat Shlomo", a dit M. Crowley.
DÉMENTI ISRAÉLIEN
Pourtant, un responsable israélien a immédiatement démenti qu’Israël se soit engagé à geler pendant deux ans cet important projet immobilier à Jérusalem-Est. "La construction et la planification à Jérusalem [1] continuera comme d’habitude, exactement comme cela a été le cas sous tous les gouvernements d’Israël au cours des quarante-trois dernières années, a affirmé un proche de Benyamin Nétanyahou, sous couvert de l’anonymat. Aucun engagement israélien n’a été donné sur cette question."
Le projet immobilier prévoit la construction de 1 600 nouveaux logements dans le quartier de colonisation juif de Ramat Shlomo à Jérusalem-Est. L’annonce de ces constructions avait torpillé en mars dernier la précédente tentative de lancer des pourparlers indirects entre Israéliens et Palestiniens. Côté palestinien, on juge que "les déclarations israéliennes sont une tentative d’embarrasser ou de défier l’administration américaine", a affirmé dimanche soir un conseiller de Mahmoud Abbas, Nimr Hammad [2].
Les négociations indirectes entamées ce week-end consacrent les efforts de l’administration Obama pour débloquer le processus de paix au Proche-Orient après le gel des négociations directes en décembre 2008, à la suite de l’offensive israélienne contre le Hamas à Gaza. M. Nétanyahou a de son côté réclamé des négociations directes le plus vite possible, estimant "impossible d’instaurer la paix à distance avec une télécommande".
publié par le Monde
titre modifié et ajout de notes : C. Léostic, Afps

« Nous voulons donner une chance au président Obama... »

publié le lundi 10 mai 2010
entretien avec Saëb Erakat

 
A l’issue d’un troisième entretien entre l’envoyé spécial américain, George Mitchell et le président Mahmoud Abbas dimanche 9 mai 2010, le chef des négociateurs palestinien, Saëb Erakat, a annoncé le début des pourparlers indirects entre Israéliens et Palestiniens sous l’égide des Etats-Unis.
Ces pourparlers dits de « proximité », qui marquent la reprise du dialogue israélo-palestinien suspendu depuis près de 18 mois, se sont ouverts dans le scepticisme général et avec une mise en garde américaine contre tout acte qui « saperait la confiance » au Proche-Orient. Entretien exclusif de Saëb Erakat sur RFI.
RFI : Docteur Erakat, vous confirmez que les pourparlers indirects ont bien commencé. Comment vont-ils se dérouler ?
Saëb Erakat : Oui, les pourparlers de proximité ont commencé ce jour. Les négociations vont se dérouler au niveau du président Abbas et du sénateur Mitchell et de leurs équipes. Mais si des éclaircissements sont nécessaires sur certaines questions, alors je rencontrerai George Mitchell en ma qualité de négociateur en chef de l’OLP. A ce stade, il n’y aura pas de sous-comité de travail ou quoique ce soit d’autre, car nous voulons nous concentrer pendant les quatre prochains mois sur les frontières et les problèmes de sécurité, en espérant que nous arriverons à finaliser la démarcation des frontières sur la base des tracés de 1967 [avant la guerre des Six jours].
RFI : Sur quelles bases reprennent les négociations ?
Saëb Erakat : Nous reprenons les discussions là où nous les avions laissées en décembre 2008. Nous ne repartons pas de zéro, le point de départ, ce sont les accords que nous avions conclus sur les frontières et la sécurité en décembre 2008.
RFI : Si vous avez finalement accepté de commencer ces négociations, cela suppose que vous avez obtenu suffisamment de garanties de la part des Américains. Qu’est-ce qui vous a permis de changer de position ?
Saëb Erakat : Nous voulons donner une chance au président Obama et au sénateur Mitchell. Ils méritent qu’on leur donne cette chance. Le président Abbas a assuré qu’il ferait tout son possible pour garantir le succès de cette initiative de l’administration américaine, car un succès signifie notre indépendance. Nous avons le soutien de nos amis européens, des pays arabes, de la Russie, de l’Asie, de l’Amérique latine, des Nations unies. Et nous avons pris connaissance d’un communiqué de la Maison Blanche que nous approuvons totalement. Ce communiqué assure qu’il n’y aura pas de constructions dans la colonie de Ramat Shlomo [à Jérusalem-Est] et, comme l’ont prévenu les Américains, ils ne toléreront aucune provocation d’aucun côté. Ce qui nous laisse espérer que les Israéliens s’abstiendront de toute activité de colonisation afin de donner à la paix la chance qu’elle mérite.
RFI : Mais un proche du Premier ministre israélien, sous couvert de l’anonymat, a d’ores et déjà démenti tout engagement d’Israël à geler pendant deux ans ce projet immobilier à Jérusalem -Est ?
Saëb Erakat ; C’est aux Américains de répondre à cela, pas à nous. Mais je vous confirme que c’était dans le communiqué des Américains : qu’il n’y aurait aucune construction à Ramat Shlomo pendant tout le processus de négociation, pendant vingt-quatre mois.
RFI : Tout le monde est extrêmement sceptique sur ces négociations. Vous, vous en pensez quoi ?
Saëb Erakat : On veut croire en ces pourparlers indirects entre deux camps qui n’arrivent pas à surmonter leurs divergences. Les Palestiniens, comme l’a expliqué le président Abbas, sont déterminés à leur donner la chance qu’ils méritent.
Propos recueillis par notre envoyée spéciale permanente à Jérusalem, Catherine Monnet.

Israël et Palestine négocient… par émissaire pour l’instant

publié le lundi 10 mai 2010
Pierre Haski

 
Climat de défiance logique et prévisible. Les Palestiniens ont le sentiment d’avoir avalé trop de couleuvres -le nombre de colons israéliens en Cisjordanie et à Jérusalem-Est a triplé depuis le début du processus d’Oslo en 1993- pour faire confiance au gouvernement le plus à droite depuis la naissance de l’Etat hébreu.
Ne retenez pas votre souffle et tempérez votre enthousiasme : avec toute la circonspection qui convient, il faut tout de même relever que ce dimanche 9 mai, les négociations israélo-palestiniennes ont repris, après dix-huit mois d’interruption, depuis la guerre de Gaza. Des négociations « de proximité », c’est-à-dire indirectes, par l’entremise d’un émissaire américain, George Mitchell.
Ces négociations ont une limite dans le temps : quatre mois. Mais, dès le premier jour, le ping-pong verbal entre les deux camps a commencé. Au Conseil des ministres israélien, qui se tient le dimanche, le remier ministre Benyamin Netanyahou a lancé :
« On ne fait pas la paix à distance. »
Mais cet appel à des négociations directes s’est attiré une fin de non recevoir du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, qui, fort d’un mandat qui lui a été donné la veille par les instances dirigeantes de l’OLP, a catégoriquement refusé tant qu’Israël ne s’engageait pas à un arrêt de la construction de nouveaux logements dans les colonies, y compris Jérusalem-Est.
Ce climat de défiance est logique et prévisible. Les Palestiniens ont le sentiment d’avoir avalé trop de couleuvres -le nombre de colons israéliens en Cisjordanie et à Jérusalem-Est a triplé depuis le début du processus d’Oslo en 1993- pour faire confiance au gouvernement le plus à droite depuis la naissance de l’Etat hébreu.
Et les Israéliens en ont autant pour leurs interlocuteurs palestiniens, divisés de surcroit entre l’OLP de Abbas et les islamistes du Hamas solidement enracinés à Gaza.
George Mitchell entre Jérusalem et Ramallah
C’est sur les épaules carrées de George Mitchell, l’émissaire américain auréolé du succès de sa médiation irlandaise, que repose cet équilibre très instable des négociations de « proximité ». Mitchell, dont la carrière d’avocat et de missions délicates comprend un surprenant détour par la présidence de la Disney Company…
Les quatre prochains mois risquent fort de ressembler à un grand jeu d’intox, car personne ne veut avoir l’air responsable de l’échec quasi-programmé de ce premier round, et, surtout, chacun se prépare déjà au suivant.
Le suivant pourrait prendre la forme d’une conférence internationale, sous l’égide américaine, impliquant le Quartet (Etats-Unis, Russie, Union européenne et Nations unies) en plus des acteurs régionaux. La tonalité de cette conférence, et des solutions qu’elle préconisera -ou imposera ? - dépendra beaucoup de l’attitude de Barack Obama et de la partie américaine.
De manière préventive, Benyamin Netanyahou tente actuellement de suggérer une proclamation d’indépendance de la Palestine, avec des frontières non définitives. Les Palestiniens y voient un piège destiné à maintenir le statu quo et poursuivre parallèlement la colonisation qui modifie la réalité sur le terrain.
Ils s’accrochent au contraire à leur seul espoir du moment, en la personne d’un Obama dont on ne sait pas si, réellement, il aura la volonté et les moyens politiques d’imposer un jour une solution à Israël.
Passage en force ?
Ecoutez ou réécoutez ce que nous disait il y a seulement huit jours, Elias Sanbar, intellectuel palestinien vivant en France et régulièrement associé aux processus de négociations, sur le changement de ton à Washington, et la prise de conscience, par l’administration Obama, qu’il faudra peut-être passer en force. Il ajoutait :
« Avec cette équipe aux commandes en Israël, il est quasiment impossible d’arriver à la paix sans une intrusion d’un acteur extérieur. » (Ecouter le son sur l’article source)
Bref, on le voit, la route qui a été empruntée ce dimanche avec les premières navettes de Georges Mitchell entre Ramallah et Jérusalem-Ouest, entre le bureau de Mahmoud Abbas et celui de Benyamin Netanyahou, risque fort d’être semée d’embûches, de frustrations et de tensions.
Mais c’est aussi le début d’une nouvelle donne possible au Proche Orient, si, comme ils en donnent parfois le signal, même de manière confuse, les Etats-Unis cessent d’être les protecteurs aveugles d’Israël, pour devenir, dans leur propre intérêt stratégique, les accoucheurs, les parrains d’une paix juste et durable dans cet éternel point chaud du globe.
Inutile, en effet, de retenir son souffle car la route sera longue et peut-être décevante. Mais cette date du 9 mai méritait d’être au moins notée, dans la longue histoire des espoirs de paix au Proche-Orient.

Conflit israélo-palestinien : est-il trop tard pour deux États ?

11/05/2010
Beaucoup dans la droite israélienne craignent que l'établissement d'un État palestinien ne permette au Hamas de s'emparer de la Cisjordanie.
Israéliens et Palestiniens ont renoué un dialogue fragile dans le but d'établir un État palestinien aux côtés d'Israël, mais de part et d'autre cette solution à deux États est déjà jugée dépassée par certains qui prônent un seul État binational.
« La lutte pour une solution à deux États est sans aucun doute obsolète », affirme à l'AFP Meron Benvinisti, un chercheur indépendant israélien, ancien maire adjoint de Jérusalem. « Je ne pense pas qu'il soit trop tard, mais ce sera bientôt le cas. Le temps est notre ennemi », estime pour sa part l'analyste palestinien et ex-ministre Ghassan Khatib.
M. Benvinisti envisage plutôt une sorte de fédération qui rassemblerait Israël et les territoires palestiniens. « La seule solution qui puisse marcher dans ces conditions est de partager le pouvoir et (d'avoir) des frontières souples », plaide-t-il. « J'insisterais sur les frontières souples, des frontières qui ne soient pas souveraines, et sur la création d'un système de partage du pouvoir qui satisferait les demandes ethniques des deux côtés », explique-t-il.
Mais la majorité des Israéliens rejette cette idée. Beaucoup craignent le taux de natalité chez les Palestiniens, plus élevé que chez les Israéliens qui pourraient alors devenir une minorité au sein d'un État binational.
La création d'un État palestinien voisin d'Israël est au cœur des efforts diplomatiques internationaux depuis de longues années, mais la construction de colonies juives à travers la Cisjordanie occupée est venue compliquer cette perspective. La situation a empiré en 2007 lorsque le mouvement islamiste Hamas s'est emparé par la force de la bande de Gaza, coupant ses 1,5 million d'habitants de la Cisjordanie.
Le Likoud du Premier ministre de droite israélien Benjamin Netanyahu (droite) est réticent à l'idée d'un État palestinien. Mais M. Netanyahu, sous la pression des États-Unis, a accepté pour la première fois il y a un an la création d'un tel État, mais démilitarisé et à souveraineté limitée.
Beaucoup dans la droite israélienne craignent que l'établissement d'un État palestinien ne permette à des mouvements extrémistes, en particulier le Hamas, de s'emparer de la Cisjordanie. À gauche, certains considèrent que l'occupation israélienne depuis la guerre des Six-Jours en juin 1967 a provoqué la fragmentation de la société palestinienne, éloignant ainsi la perspective d'un État viable.
La bande de Gaza et la Cisjordanie ne sont pas contiguës, séparées par le territoire israélien. Israël impose des restrictions draconiennes à la circulation entre les deux enclaves et refuse de traiter avec le Hamas, qui ne reconnaît pas l'État hébreu.
Dans une interview à l'AFP le mois dernier, le principal négociateur palestinien, Saëb Erakat, a accusé Israël d'ériger un « système d'apartheid » dans les territoires occupés et M. Netanyahu de « détruire la solution de deux États pour deux peuples ». « La raison d'être de l'État d'Israël est (d'être) un État juif, il n'y a pas de place pour l'autre partie » dans cet État, affirme Ron Pundak, l'un des artisans des accords de paix d'Oslo (1993).
« Je pense toujours que la solution à deux États est réalisable », ajoute-t-il. Mais il juge que les pourparlers indirects, qui viennent d'être lancés sous l'égide des États-Unis, n'aboutiront pas à la création d'un État palestinien et sont « une perte de temps ».
Israël contrôle 60 % de la Cisjordanie, où près de 290 000 colons vivent parmi les quelque deux millions de Palestiniens.
Dans Jérusalem-Est annexée, près de 270 000 Palestiniens sont reconnus comme des résidents israéliens mais pas comme citoyens. 

Israël posséderait « la capacité technologique » pour frapper l’Iran

11/05/2010
Téhéran teste pour la première fois une version de son missile à courte portée Fajr.
Moshe Yaalon, vice-Premier ministre israélien, a déclaré hier que l'État hébreu avait la capacité technologique de frapper les installations nucléaires iraniennes suspectes. Il est « indubitable » que l'aviation israélienne a amélioré ses capacités de ravitaillement en vol et l'étendue de son champ d'action, ainsi que la précision de ses renseignements et de sa puissance de frappe, a-t-il dit. « Cette capacité peut être utilisée pour la guerre contre le terrorisme à Gaza, pour une guerre contre les roquettes tirées du Liban et aussi pour une guerre contre un État périphérique comme l'Iran », a ajouté Yaalon, ancien chef d'état-major de Tsahal.
Israël, que l'on pense être le seul État du Moyen-Orient doté de l'arme atomique, avait bombardé en 1981 un réacteur nucléaire irakien et procédé en 2007 à une frappe analogue contre un site suspect dans l'est de la Syrie. Il est rare que des dirigeants israéliens évoquent une « guerre » contre l'Iran, que l'Occident soupçonne de vouloir se doter lui aussi de l'arme atomique. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu lui-même s'est borné à dire que « toutes les options étaient sur la table ».
Le vice-Premier ministre, qui intervenait lors d'un colloque sur la défense aérienne et spatiale, a déclaré : « En ce qui me concerne, l'attaque reste la meilleure forme de défense. Il n'y a aucun doute que, si l'on considère la situation globale, nous sommes déjà dans une confrontation militaire avec l'Iran. L'Iran est le principal inspirateur de ceux qui s'attaquent à nous. »
De son côté, un autre vice-Premier ministre israélien, Dan Meridor, a estimé hier qu'il restait « encore du temps » à la diplomatie déployée par les États-Unis et les autres grandes puissances pour dissuader l'Iran de se doter de l'arme atomique. Mais, a-t-il ajouté, « si, au bout du compte, l'Iran se dote du nucléaire, contrairement à ce que dit et souhaite l'Amérique, cela aura des implications pour l'ordre mondial et les règles du jeu », a déclaré Meridor, membre comme Yaalon du cabinet restreint de Netanyahu.
Parallèlement, l'armée iranienne poursuivait hier ses vastes manœuvres navales dans le Golfe. Selon l'agence de presse Fars, l'armée a testé hier pour la première fois une version de son missile à courte portée Fajr. « Tirés de la terre vers la mer, ces missiles, baptisés Fajr-5, ont touché la cible avec une grande précision », a déclaré le numéro deux de l'armée de terre, Kiomars Haydari, sans plus de détails sur leurs caractéristiques. Selon des sources occidentales, le Fajr-5 a une portée de 75 kilomètres.
L'Iran, qui a averti par le passé qu'il pourrait paralyser le trafic pétrolier en bloquant le détroit d'Ormuz en cas d'attaque contre son territoire, conduit régulièrement des exercices militaires dans le Golfe. 

Poursuite de la colonisation à Jérusalem-Est : Abbas exhorte Washington à « réagir »

11/05/2010
La construction se poursuit dans les quartiers annexés de 
Jérusalem-Est. Ahmad Gharabli/AFP
La construction se poursuit dans les quartiers annexés de Jérusalem-Est. Ahmad Gharabli/AFP
Le Hamas appelle l'Autorité palestinienne à se retirer des pourparlers indirects avec l'État hébreu et à cesser de miser sur des « promesses américaines imaginaires ».
Le ministre israélien chargé de l'Information, Youli Edelstein, a affirmé hier qu'Israël allait poursuivre dans les deux prochaines années la construction dans des quartiers de colonisation de Jérusalem-Est annexée. « Il est évident que nous allons continuer à construire ces deux prochaines années à Gilo, Pisgat Zeev, Ramot, etc. », a dit M. Edelstein à la radio publique, en référence à des quartiers de colonisation israéliens construits après 1967 dans le secteur oriental à majorité arabe de la Ville sainte.
M. Edelstein a confirmé cependant que la construction de 1 600 nouveaux logements dans l'implantation de Ramat Shlomo à Jérusalem-Est ne commencerait pas avant deux ans, tout en soulignant qu'il s'agissait d'un délai habituel pour la mise en œuvre d'un tel projet.
Un porte-parole du Premier ministre Benjamin Netanyahu a démenti dimanche soir qu'Israël se soit engagé à geler cet important projet immobilier comme l'avait annoncé le département d'État américain. « Israël n'a donné aucun engagement (aux États-Unis) sur cette question », a-t-il souligné.
Ces déclarations interviennent alors que de fragiles pourparlers indirects entre Israéliens et Palestiniens sous l'égide des États-Unis se sont ouverts dimanche. L'Autorité palestinienne a indiqué hier avoir officiellement protesté auprès des États-Unis contre la construction de nouveaux logements pour des colons juifs à Jérusalem-Est, dont a fait état la veille l'ONG israélienne anticolonisation La Paix maintenant dans un rapport. L'ONG a accusé les autorités israéliennes de vouloir construire 14 logements dans le quartier arabe de Ras al-Amud, dans un bâtiment qui abritait il y a deux ans le QG de la police en Cisjordanie. Un porte-parole du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a catégoriquement démenti l'existence d'un tel projet.
Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a appelé Washington à « réagir » à l'annonce de la poursuite de la colonisation juive. « L'administration américaine doit réagir à ces actes israéliens car elle nous a promis » l'arrêt de la colonisation juive en Cisjordanie occupée, a déclaré M. Abbas à l'AFP. « Il faut qu'elle réagisse », a-t-il insisté.
Jérusalem-Est, dont l'annexion par Israël n'est pas reconnue par la communauté internationale, est au cœur du conflit israélo-palestinien. Les Palestiniens veulent en faire la capitale de leur futur État, alors que les Israéliens considèrent la ville de Jérusalem dans son ensemble comme leur capitale « éternelle et indivisible ». Les Palestiniens ont dit avoir reçu des « garanties » des États-Unis concernant la colonisation avant de se lancer dans des pourparlers indirects.
De son côté, le mouvement islamiste Hamas a appelé hier l'Autorité palestinienne à revenir sur sa décision de mener des négociations indirectes avec Israël, après l'annonce par l'État hébreu qu'il refusait de s'engager sur un gel de la colonisation à Jérusalem. « Le Hamas considère la décision de poursuivre la colonisation juive à Jérusalem comme une nouvelle gifle sioniste et comme un mépris de la décision palestinienne d'entamer des négociations absurdes », a indiqué le Hamas dans un communiqué à Damas, où se trouve sa direction en exil. « Le Hamas appelle à revoir la décision de mener ces négociations et à cesser de miser sur des promesses américaines imaginaires et des projets politiques voués à l'échec », poursuit encore le texte.
Parallèlement, une délégation de 43 rabbins ultranationalistes israéliens, accompagnée de deux députés d'extrême droite, s'est rendue hier matin sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem, site du temple juif antique et lieu saint pour l'islam et le judaïsme au potentiel explosif, apprend-on de source policière. Selon le site Ynet du quotidien Yediot Aharonot, les rabbins ont prié avant de monter sur l'esplanade. Le rabbinat ultraorthodoxe, à laquelle la délégation n'est pas affiliée, interdit aux fidèles de s'y rendre de crainte qu'ils ne foulent le « Saint des Saints » et ne provoquent le monde musulman. 

L'occupation agresse une marche anti-mur à Beit Jala

[ 10/05/2010 - 10:32 ]
Bethléem – CPI

De violents affrontements ont été éclatés, le dimanche 9/5, entre les Palestiniens et les soldats sionistes qui ont attaqué une marche pacifique populaire contre le mur d'apartheid, dans le village de Beit Jala.
La marche a été commencée dans le village de Beit Jala, en se dirigeant vers le lieu de la construction du mur d'apartheid,  dans les terres voisines à Dir Kremzan.
Les soldats sionistes ont frappé gravement les manifestants qui ont répondu en lançant des pierres et des bouteilles vides sur les sionistes. On note que les soldats sionistes ont lancé des bombes du Gaz lacrymogène, les balles à caoutchouc sur les manifestants et les habitants du village.
Les pacifistes ont porté les drapeaux palestiniens et les panneaux qui condamnent le mur d'apartheid et les politiques punitives et pratiques dicriminatoires sionistes.
Les manifestants ont brûlé de grandes qualités des produits des colonies sionistes et en plein vue des soldats occupants.

Une décadence bien remarquable dans les coopérations sécuritaires israélo-turques

[ 10/05/2010 - 10:42 ]
Al Nassera- CPI


Un ancien responsable sioniste a affirmé la décadence sécuritaire entre l’occupation israélienne et le gouvernement turc, en marge des querelles diplomatiques entre les deux cotés, notamment suite de la guerre néonazie que l’armée israélienne avait commis contre les enfants et femmes palestiniens dans la bande de Gaza, où plus de 1450 personnes ont trouvé la mort.
La radio hébreu a rapporté de l’ancien directeur général du ministère de la guerre sioniste, Amos Yaron, qu'il existe une décadence bien remarquable dans le volume des activités sécuritaires entre son entité sioniste et la Turquie.
« Il n’y a pas de prévision stratégique commune, surtout au cours du mandat présidentiel de Rajev Tayeb Erdogan », a ajouté Amos.
De sa part, la chef du parti d’opposition sioniste, Tzipi Livni a jugé les coopérations tripartites, de la Turquie, l’Iran et la Syrie de ridicule, en appelant Erdogan à choisir entre deux axes différents,  l’axe des  pays  modérés dirigés par les Etats-Unis, où celui des terroristes guidés par l’Iran, si son pays veut jouer le rôle du médiateur entre Israél et la Syrie., selon les déclarations de Livni.

Un nouveau raid aérien sioniste contre les frontières au sud de Rafah

[ 10/05/2010 - 09:59 ]
Rafah-CPI

Des avions de la guerre de l’occupation israélienne ont exécuté dimanche soir, le 9/5, un raid aérien contre l’un des tunnels le long des frontières palestiniennes avec le territoire égyptien, au sud de Rafah, au sud de la bande de Gaza.
Des sources locales ont déclaré au centre palestinien d’information que des avions de guerre sioniste ont bombardé la nuit dernière, au moins par un missile, l’un des tunnels dans la région d’Al Jaradatte’, à l’est du passage de Rafah.
Notons que les avions de la guerre de l’occupation perpètrent régulièrement des assauts criminels sur les tunnels considérés par les Gazaouis comme les seuls ressources de vie, suite d’un sévère blocus injuste et continuel imposé depuis plus de 4 ans consécutifs par l’entité sioniste et ses alliés.

L’occupation dément d'avoir présenté des garanties pour l’arrêt du colonialisme à Al Qods

[ 10/05/2010 - 10:01 ]
Al Nassera- CPI

Une responsable politicien  sioniste a démentit que le gouvernement de Benjamin Netanyahu a présenté des garanties à la direction américaine pour le gel du colonialisme, dans la partie Est de la ville sainte d’Al Qods occupée.
La radio hébreu a rapporté, le dimanche 9/5, selon la source qu’Israél n’a donné aucune garantie à propos de la construction dans l’est d’Al Qods, en insistant que le gouvernement de Netanyahu va poursuivre systématiquement les activités de construction du même fait qu’auparavant.
Il est à noter que des sources ont annoncé que les autorités occupantes ont entamé la construction de 14 nouvelles unités coloniales, dans le quartier de Rass Al-Amoud, à l’est de a ville d’Al Qods occupée.

Des affrontements entre les Palestiniens et les colons sionistes à al-Qods

[ 10/05/2010 - 11:22 ]
Al-Qods occupée – CPI

Des Palestiniens du quartier de Bustan dans la ville occupée d'al-Qods ont affirmé que les habitants du quartier se sont affrontés avec des groupes de colons sionistes qui l'ont envahi, sous la protection d'une force d'appuie de la police sioniste et des milices des gardes-frontières qui ont lancé des bombes sonores brûlants et du gaz lacrymogène, sur les Palestiniens qui ont fait face aux colons sionistes.
Des jeunes palestiniens avaient lancé des pierres, le dimanche après-midi, sur une patrouille des forces de l'occupation israélienne qui passaient près de la tente du Sit-in, au quartier du Bustan.
De son côté, la police sioniste a installé des barrages militaires hasardeux dans la région de l'Oued de Helwa,  près d'Eïn Louza,  en lançant une campagne de fouille dans les véhicules palestiniens.

Hamas : l’occupation donne une forte gifle au groupe d’OSLO

[ 10/05/2010 - 10:25 ]
CPI

Le Hamas a qualifié la construction de 14 nouvelles unités coloniales dans le quartier de Rass Al Amoud comme une forte gifle claquée par l’occupation sur le visage du groupe d’OSLO et une humiliation solennelle à la décision du comité exécutif de l’OLP, ainsi un coup contre la position du comité arabe qui a offert la couverture politique à l’occupation de commettre ce genre de violations et crimes.
Dans un communiqué, le Hamas a d déclaré,  le dimanche 9/5, que la nouvelle construction de 14 unités coloniales dans le centre d’Al Qods occupée et simultanément à la visite de l’émissaire américain, George Mitchell, prouve ce qu'en a a averti, à juste titre, et que la reprise des négociations n’est qu’un service gratuit à l’occupation et ses agendas coloniaux.
« Le monde entier qualifie l’occupation israélienne comme une entité raciste, terroriste, fasciste, qui extermine barbarement les Palestiniens, et ces négociations n’ont pour objectif que de faire sortir l’occupation de sa crise et querelle diplomatiques au niveau internationale », a souligné le Hamas en protestation contre la poursuite des négociations inutiles.

Des colons sionistes envahissent le tombeau du prophète Youssef à l'Est de Naplouse

[ 10/05/2010 - 11:02 ]
Naplouse – CPI

Des dizaines de colons sionistes ont envahi le tombeau du prophète Youssef dans la ville de Naplouse, dans le cadre d'une escalade continuelle des invasions sionistes à ce lieu, en vu des tentatives incessantes des colons sionistes qui veulent stabiliser leur retour, à cause du calme qui règne la ville de Naplouse et après que les milices d'Abbas ont torturé les Palestiniens et les partisans de la résistance en Cisjordanie occupée.
Des témoins oculaires ont dit que des dizaines de colons sionistes qui sont arrivés, le lundi à l'aube 10/5, au tombeau du prophète Youssef, à l'Est de la ville de Naplouse, où ils ont fait leurs rites talmudiques, sous une grande protection militaire sioniste.
Ils ont ajouté que les soldats sionistes se sont déployés sur les routes qui mènent au lieu,  notamment l'avenue de Balata, Askar et la marche centrale de Khoudar où de violents accrochages se sont éclatés avec les jeunes palestiniens.
 Notons que les colons sionistes détruisent les régions limitrophes au lieu de Youssef et écrivent sur les murs des insultes, au moment où les milices d'Abbas se cachent dans leurs sièges, dans un signe explecite de confirmantion de l'existence des  coordinations précédentes au profit des visites des colons extrémistes.

Al-Barghouthi met en garde les négociations envisageant à approfondir les désaccords

[ 10/05/2010 - 11:58 ]
Ramallah – CPI

Le président de l'initiative nationale palestinienne, Dr. Moustafa al-Barghouthi, a dit que tous les signes affirment que les négociations indirectes entre l'autorité de Fatah à Ramallah et l'entité sioniste n'aboutiront à aucun résultat, en insistant que la reprise du prétendu processus de paix  est une grande erreur sous l'ombre de l'entêtement de l'état de l'occupation qui poursuit la colonisation et la judaïsation.
Dans une déclaration spéciale au centre palestinien d'information, al-Barghouthi a dit, le lundi 10/5, qu"Israël" tente d'imposer ces négociations sur le côté palestinienne pour couvrir ses pratiques et violations accomplies sur la terre.
Le leader palestinien a affirmé qu'il n'y pas des garanties américaines à l'autortié pour la reprise du processus, rien que des garanties faibles et non contraignantes, ainsi en faveur de l'ennemi occupant.
Il a mis en garde que ces négociations ne vont qu'approfondir les désaccords palestiniens internes,  en appelant à la nécessité de soutenir la résistance à travers d'une stratégie palestinienne claire et bien déterminée.

La mort d'un bébé palestinien suite de l'asphyxie par un gaz toxique

[ 10/05/2010 - 12:32 ]
Al Khalil – CPI

Des sources médicales palestiniennes ont annoncé, le dimanche soir 9/5, que le bébé Palestinien Hamza Mouhna Abou Maria, un an et demi, est mort suite de l'asphyxie par du gaz lacrymogène lors des manifestations du vendredi dernier, dans le village de Beit Amr, au nord d'al Khalil.
Les sources ont déclaré que l'enfant Abou Maria est mort suite d'aspiration du gaz lacrymogène,  après que les soldats sionistes ont lancé une bombe lacrymogène, sur la maison de son père, le jeudi dernier 6 mai 2010.
Le père de l'enfant a dit qu'on a transporté l'enfant à l'hôpital, où il a resté 3 jours,  avant sa mort à cause de la détérioration de son état sanitaire.

Des alertes contre un plan américain visant à étendre la tragédie des Palestiniens au refuge

[ 10/05/2010 - 12:26 ]
Ramallah – CPI

Le département des affaires des réfugiés au mouvement du Hamas a averti d'un plan américain pour étendre les grandes souffrances et l'énorme tragédie des réfugiés Palestiniens et de les fixer dans les pays de leur refuge, en échange de grandes aides économiques offertes aux gouvernements de ces pays dans le but de les aider à leurs donner les besoins nécessaires.
Le département a rapporté d'un diplomate européen que le plan américain comporte des propositions concernant les réfugiés palestiniens au Liban dont la publication des programmes d'une vaste expulsion des jeunes palestiniens aux pays étrangers, en affirmant que les Etats-Unis ont annoncé qu'ils sont prêts pour effectuer ce projet.
Le diplomate européen a affirmé que la direction américaine voit une grande nécessité pour qu'elle accomplisse ce plan, sans d'attendre les résultats des négociations indirectes entre l'occupation et l'autorité palestinienne,  en estimant qu' il va créer des bonnes atmosphères aux négociateurs.
"On a créé une caisse internationale dont la participation des membres des pays arabes et européens qui ont affirmé leur engagement financier pour la direction de ce plan", a-t-il ajouté.
De son côté, le membre du bureau politique du Hamas, Dr. Khalil al-Hayya, a affirmé lors d'un festival organisé par le haut comité pour commémorer la 62e anniversaire de la Nakba, le samedi 8/5, que le droit de retour est garanti et personne ne peut l'abandonner,  en conséquence ce droit légal de retour ne se réalisra sauf par la force de la résistance nationale et non plus par les négociations ou le prétendu compromis de paix.

45 rabbins extrémistes sionistes envahissent la mosquée sainte d'al-Aqsa

[ 10/05/2010 - 16:58 ]
Al-Qods occupée – CPI

45 Rabbins qui appartiennent à l'extrême droite sioniste ont envahi, le lundi 10/5, les esplanades de la mosquée sainte d'al-Aqsa, sous la protection des forces de l'occupation.
Le journal sioniste "Yediot Ahronot" a dit que ces rabbins ont voulu à travers de cette visite d'adresser une lettre qu'ils s'attachent à la ville sacrée d'Al Qods occupée comme la capitale éternelle et unifiée d"'Israël",  malgré le début des négociations indirectes et les tentatives de relancer le processus de la paix, selon les propos du journal.
Le journal a souligné que c'est la grande invasion des rabbins sionistes, dans les esplanades d'al-Aqsa.
On souligne que cette mesure agressive est devenue une  habitude annuelle, depuis trois ans, chez les leaders d'extrême droite sioniste.
De nombreux rabbins qui ont participé dans cette incursion ont affirmé qu'ils veulent adresser un message que les juifs appartiennent à ce lieu sacré.

Israël est accepté dans l'OCDE après un vote unanime

Ecrit par Haaretz / trad : Monique Poupon
10/05/2010
Les officiels Israéliens ont dit que l'acceptation serait un cachet important de l'approbation de l'économie du pays, boostant sa réputation de solvabilité et renforçant les liens avec les investisseurs étrangers.
Les 31 membres de l'Organisation pour la Coopération et le Développement Economique a voté de façon unanime lundi en faveur de l'acceptation d'Israël comme un membre du groupe, a dit une source importante de Jérusalem.
Le Premier Ministre Benjamin Netanyahu est attendu de convenir une conférence de presse spéciale à 16h pour discuter de l'admission d'Israël dans le groupe économique international basé à Paris.
Les officiels Israéliens ont dit que l'acceptation serait un cachet important d'approbation de l'économie du pays, boostant sa réputation de solvabilité et renforçant les liens avec les investisseurs étrangers.
Trois membres de l'OCDE - Suisse, Irlande et Norvège - avaient auparavant exprimé des réserves à propos de la candidature d'Israël. Ils se sont concentrés sur les colonies, qu'Israël ne traite pas comme une entité économique séparée. Tous les nouveaux membres requièrent l'approbation des 31 membres.
Le Ministère des Affaires Etrangères a dit plus tôt que les Palestiniens avaient intensifié leurs efforts de garder Israël en dehors de l'organisation ces jours-ci, disant qu'Israël porte atteinte aux Droits de l'Homme et viole les valeurs de l'OCDE.
israël dit que le Premier Ministre Palestinien Salam Fayyad a appelé de nombreux leaders des pays de l'OCDE ces derniers jours pour argumenter contre l'acceptation d'Israël. L'un des arguments Palestiniens est qu'Israël a fourni des faux data financiers mettant à part les datas reliés aux colonies.
Israël avait lancé une campagne de lui-même pour soutenir sa candidature. Le Premier Ministre Benjamin Netanyahu a parlé à plusieurs autres leaders du monde sur sa candidature à l'OCDE.
Source : Barak Ravid pour Haaretz, 10 mai 2010, http://www.haaretz.com/news/diplomacy-defense/israel-gets-accepted-into-oecd-after-unanimous-vote-1.289422