mercredi 30 décembre 2009

Rapport accablant: La mort sioniste qui dégouline sur les Palestiniens

Palestine - 29-12-2009

Par Leila Mazboudi
Selon un rapport palestinien officiel, en une seule année, ce sont quelques 1061 palestiniens qui ont été tués, (sans compter les 1400 tués durant l'offensive Plomb durci), 4810 autres ont été blessés, (sans compter les 7.000 de l'offensive précitée), 156.570 hectares de terres en Cisjordanie ont été confisquées, et 90 maisons ont été complètement détruites (en dehors de Gaza)

Israël tue les Palestiniens par tous les moyens.

En temps de guerre, usant des armements les plus sophistiqués et les plus pervers.

Ou alors au ralenti, au compte goutte, sous le regard consentant de la Communauté internationale, et un mutisme arabe mortifiant.

Alors que la solution des deux états est prônée plus que jamais pour résoudre le conflit arabo-israélien, les chiffres sur le terrain, en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza, de ceux qui sont tués en dehors des moments de guerre, ou de ceux qui meurent en raison des entraves et des carences qu'ils subissent, font craindre que le peuple palestinien ne soit exterminé d'ici l'instauration d'un état palestinien !


Des tués par milliers, des prisonniers par milliers, des biens et des terres confisqués par milliers d'hectares, des maisons détruites par milliers, les chiffres témoignent de la situation lamentable des palestiniens:

Selon un rapport palestinien officiel, en une seule année, ce sont quelques 1061 palestiniens qui ont été tués, (sans compter les 1400 tués durant l'offensive Plomb durci), 4810 autres ont été blessés, (sans compter les 7.000 de l'offensive précitée), 156.570 hectares de terres en Cisjordanie ont été confisquées, et 90 maisons ont été complètement détruites.

Dans les détails de ces chiffres élaborés par le département des relations internationales de l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP), parmi les martyrs palestiniens, 85% sont des civils, dont 40% des enfants et des femmes.

Concernant les blessés, plus de la moitié sont des enfants: 2773 pour être plus précis.

Quant aux terres palestiniennes expropriées au cours de l'année 2009, sur les 156.570 hectares:
= 139 mille hectares des terres de la mer Morte et du prophète Moïse, du désert des Arabes des Ta'amreh, des Ubaydi et des Rashaida; elles devraient être annexées pour le compte de la colonie de Maalé Adoumim."

= 12 mille hectares, également prévus pour être rattachées aux colonies de Maalé Adoumim et de Kedar, à l'est de Jérusalem-est occupée
= 5500 hectares ont été saisis des différentes parties des territoires palestiniens.

En plus de ces confiscations, le rapport cite la fermeture de 48 mille hectares par l'entité sioniste: dont 45 mille hectares à Hébron-AlKhalil, ainsi que 3 mille hectares environ de terres dans le village de Yatta à Hébron.

À Jérusalem-AlQuds occupée, le rapport prévoit la démolition 11 mille maisons palestiniennes, étant donné que "les autorités d'occupation ont annoncé vouloir construire 11 mille unités de logement dans ses environs". De surcroît, 90 maisons individuelles appartenant à des Palestiniens ont été détruites par les colons extrémistes qui en ont chassé leur propriétaire.

Toujours à Jérusalem-AlQuds occupée, le rapport évoque aussi la poursuite des travaux de construction d'une voie ferrée pour le passage d'un train léger, d'une longueur de 20 Km, permettant de servir 100 mille colons, alors que le gouvernement israélien a approuvé le tracé du chemin de fer reliant Tel-Aviv à Jérusalem-AlQuds occupée, qui devrait traverser cinq villages palestiniens dont une cinquantaine d'hectares seront expropriées.

Dans le dossier des arrestations, ce sont quelques 6294 Palestiniens qui ont été arrêtés durant cette année: 4294 lors de perquisitions ou sur les barrages, et 2000 ouvriers parce qu'ils ne détenaient pas de permis de travail. Le rapport s'est arrêté sur les souffrances de 7500 prisonniers enfermés depuis de longues années dans les geôles israéliennes, citant des actions de répression, des refus de visites, l'isolement des prisonniers, en particulier dans la bande de Gaza et à Jérusalem-AlQuds ainsi que la négligence médicale. Rappelant que 337 enfants et 36 femmes sont toujours en captivité, tandis que 326 des prisonniers sont en détention administrative sans procès, et 1500 d'entre eux souffrent de maladies graves.

Le rapport palestinien s'est également penché sur les dégâts causés par les fouilles entamées sous la mosquée d'AlAqsa, sous prétexte de rechercher les vestiges du Temple du prophète Salomon (s).Il craint surtout les tunnels construits sous la mosquée qui risquent de provoquer des effondrements, à l'instar de ce qui s'est passé avec l'école des filles gérée par l'UNRWA dans la région.

Rappelant la mort de trois journalistes et les dizaines de blessés parmi les gens des médias qui sont tombés au cours de l'année dans l'attaque criminelle sur la bande de Gaza, le rapport a aussi révélé que les autorités de l'occupation ont fermé Radio Bethléem 2000, et arrêté des dizaines de journalistes tant à Jérusalem-AlQuds que dans les territoires de l'Autorité palestinienne.
Le rapport a également déploré que les autorités israéliennes aient empêché l'organisation des activités commémoratives de Jérusalem-AlQuds, comme capitale de la culture arabe 2009, signalant qu'elles ont chassé les participants et les organisateurs par la force.

Les souffrances de la bande de Gaza dont les 1400 victimes tombées durant l'offensive israélienne Plomb durci ne figurent pas dans l'étude étaient également à l'ordre du jour du rapport. Ayant perdu leurs logements durant cette guerre meurtrière, et dont le nombre s'élève à près de 5000 environ, les rescapés de cette guerre, des dizaines de milliers, vivent sous des tentes, en raison du blocus israélo-égyptien imposé contre eux, et qui interdit d'entrée les matériaux de construction.

Mêmes les vivres et les médicaments ont du mal à leur parvenir, si ce ne sont les dizaines de tunnels " de contrebande" reliant la Bande à l'Égypte, et qui risquent à leur tout d'être condamnés par la construction du mur égyptien d'acier, supervisé par les Israéliens, les américains et les français.

Pis encore, le siège rend difficile le départ des Gazaouis de la Bande par le terminal de Rafah, même pour ceux qui veulent poursuivre des études ou subir un traitement médical.
Selon le rapport, au cours de l'année révolue, plus de 367 décès ont été recensés, pour insuffisance médicale.
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13180&type=analyse

Au mur de la mort, l’Egypte va utiliser de l’eau de mer pour noyer les ouvriers des tunnels

Rafah - 29-12-2009
Par Palestine info
Des sources bien informées ont révélé un des secrets du mur de la mort que le gouvernement égyptien est en train de construire à la frontière avec la Bande de Gaza : un circuit qui sera utilisé pour remplir les tunnels d’eau de mer et pour noyer quiconque essaiera d’en creuser de nouveaux.


Des sources bien informées ont révélé un des secrets du mur de la mort que le gouvernement égyptien est en train de construire à la frontière avec la Bande de Gaza : un circuit qui sera utilisé pour remplir les tunnels d’eau de mer et pour noyer quiconque essaiera d’en creuser de nouveaux.

Les sources ont précisé que des trous sont creusés du côté palestinien du mur d’acier et que des tuyaux de 20 à 30 mètres de long sont insérés dans ces trous.

Le chantier du mur est réalisé par des ouvriers égyptiens employés par les « Arab contractors » en présence d’ingénieurs étrangers présents sur le site.

Selon les sources, une canalisation principale de 10 kms prendra l’eau dans la mer et la distribuera à un réseau de tuyaux enterrés tous les 30 à 40 mètres, ce qui constituera une première ligne de « défense » contre les ouvriers des tunnels.

Les sources ont ajouté que les tuyaux qui seront enterrés ont des trous et irrigueront régulièrement le sol, ce qui provoquera l’effondrement des tunnels actuels et rendra plus difficile le creusement de nouveaux ; le système aura également une influence néfaste sur le sol du côté palestinien, tandis que le mur d’acier de 30 à 35 mètres de profondeur protègera le sol du côté égyptien de ces effets néfastes.

La Bande de Gaza, qui est assiégée par l'embargo depuis plus de trois ans, dépend de ces tunnels pour la nourriture, le lait, le combustible et autres marchandises indispensables qui entrent depuis l’Egypte par les tunnels. Ajoutons que l’Egypte bénéficie aussi d’un point de vue économique des activités de ces tunnels.
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13172&type=communique&lesujet=Blocus

Des députés britanniques plaident pour des pressions sur "Israël"

Grande-Bretagne - 29-12-2009

Une trentaine de députés britanniques ont appelé le gouvernement de Gordon Brown à faire pressions sur Tel-Aviv pour le contraindre à respecter les lois internationales et lever le blocus imposé sur la bande de Gaza.

Une trentaine de députés britanniques ont appelé le gouvernement de Gordon Brown à faire pressions sur Tel-Aviv pour le contraindre à respecter les lois internationales et lever le blocus imposé sur la bande de Gaza.

Dans une lettre ouverte à Brown, ces députés ont écrit : A l'anniversaire de la guerre israélienne contre la bande de Gaza nous demandons à tous les partis politiques d'œuvrer au soulagement des maux du peuple palestinien.

Ils ont rappelé que lors de l'offensive israélienne contre la bande de Gaza 352 enfants ont été tués et plus de 50,000 maisons, 280 écoles, et des d'hôpitaux ont été détruits.

Parmi les signataires de cette pétition figurent notamment le leader des libéraux démocrates, Nick Clegg, ainsi que des députés travaillistes et conservateurs.

De son coté, le chef du groupe parlementaire Grande Bretagne-Palestine, Richard Burdon, a dit dans ce contexte: "les habitants de la bande de Gaza ont besoin d'abri, de denrées alimentaires et de vêtements pour passer l'hiver. Je suis surpris et je me demande si le monde les a oubliés. Cette situation insupportable ne résulte pas d'une catastrophe naturelle mais de la politique de certains gouvernements qui pourraient mettre fin demain au blocus dans cette région, s'ils le voulaient".

Entre-temps, des centaines de Britanniques se sont rassemblés devant l'ambassade israélienne
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13179&type=communique

Moubarak le maton d'Israël

Egypte - 29-12-2009
Par Kharroubi Habib

Les cérémonies et manifestations qui commémorent depuis hier à Gaza le premier anniversaire de l'agression de l'armée israélienne contre ce territoire palestinien ont pour but d'empêcher que le voile de l'oubli ne retombe sur la tragédie vécue par la population pendant les 22 jours durant lesquels elle fut soumise à un déluge d'acier et de feu aussi bien par la voie des airs que terrestre et maritime.




















Des volontaires venus du monde entier ont afflué aux frontières du territoire martyr avec l'intention d'exprimer aux côtés de sa population le refus du silence qui retombe si vite dans la communauté internationale sur les crimes et massacres commis en cette circonstance devant les yeux du monde entier par la soldatesque sioniste.

Mais c'était compter sans la vigilance de l'Etat hébreu à empêcher que ces commémorations ne tournent à la condamnation universelle des « faits d'armes » de ses soldats et au procès public de ses responsables qui les ont ordonnés, dirigés et couverts. L'étonnant et le plus révoltant n'est pas que les Israéliens ont refusé aux citoyens étrangers l'entrée au territoire palestinien. De leur part, il n'y avait rien d'autre à attendre, eux pour qui cette intrusion aurait constitué une brèche dans la chape de plomb qu'ils veulent maintenir sur ce qui s'est passé à Gaza pendant l'opération «plomb durci» et continue de se passer à cause du blocus inhumain qu'ils imposent toujours à ce territoire et à sa population. Ce qui l'est, c'est la complicité agissante dont l'Egypte « ourat eddounia » fait preuve à l'égard de l'Etat sioniste en interdisant elle aussi le passage sur son territoire vers Gaza des centaines d'étrangers venus manifester leur solidarité aux Palestiniens et leur refus de l'impunité des crimes sionistes.

Tout comme l'Etat hébreu, « ourat eddounia » a fermé sa frontière avec le territoire de Gaza. Moubarak se révèle comme l'auxiliaire zélé de Benyamin Netanyahu. Son comportement n'est pas pour surprendre. Si l'on se rappelle que la veille de l'opération d'agression surnommée « plomb durci », Tzipi Livni, alors ministre des Affaires étrangères d'Israël, était venue au Caire avoir son aval à celle-ci. Et il conforte la prévention qu'ont eue les responsables du Hamas sur la médiation égyptienne en vue soi-disant de faciliter la réconciliation inter palestinienne.

Le président égyptien n'est pas à une trahison près, y compris celle de jouer au supplétif de l'Etat sioniste avec lequel il a établi une alliance stratégique qui tourne le dos à la cause de la Palestine et du monde arabe en général. Il a fait de son pays « ourat eddounia » en le braquant, non contre l'ennemi historique des Arabes mais contre un pays, l'Algérie en l'occurrence, dont les sacrifices pour leurs causes ont été aussi lourds que désintéressés.

Il ne s'arrêtera pas dans cette voie, comme le prouvent les travaux ordonnés par lui destinés à rendre impossibles les passages souterrains dans la zone de Rafah frontalière de la bande de Gaza.

Gaza est ainsi appelée à devenir une immense prison à ciel ouvert dont Benyamin Netanyahu est le directeur et Moubarak le « maton ». Et le « pharaon » croit ainsi se voir reconnaître un rôle d'acteur essentiel du Proche et Moyen-Orient, alors qu'il a sombré dans l'infamie.
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13178&type=analyse&lesujet=Blocus

Gaza : la France supervise le prolongement du Mur de séparation




Très peu de marchandises étant autorisées à pénétrer dans la bande de Gaza, que ce soit en provenance d’Israël ou d’Égypte, des centaines de tunnels ont été creusés sous la frontière égyptienne pour assurer l’approvisionnement de la population. Ces tunnels sont également utilisés par la Résistance pour s’approvisionner en armes.

L’État d’Israël s’applique à transformer la bande de Gaza en bantoustan, sur le modèle expérimenté jadis par les ses conseillers au Guatemala et en Afrique du Sud.

Dans cette perspective, Israël a construit un Mur de séparation, dont le tracé a été jugé illégal au regard du droit international par la Cour d’arbitrage de La Haye. Ce mur est en cours de prolongement sur la frontière égyptienne, soit une dizaine de kilomètres.

Le Mur de séparation égyptien est d’abord composé de canalisations jusqu’à 35 mètres de profondeur. Celles-ci sont conçues pour inonder les tunnels. Elles sont emplies d’eau de mer. Un second ouvrage est composé de plaques de métal de 18 mètres de longueur et de 50 centimètres d’épaisseur. Ces plaques, réputées infranchissables, sont munies de capteurs pour détecter les éventuels travaux de sape.

Le Mur est construit sous la direction de conseillers techniques états-uniens et français. Cette semaine, le directeur du Renseignement militaire français, le général de corps d’armée Benoît Puga, est venu personnellement inspecter le chantier. Examinant ce qui est en train de devenir, selon les mots du président Nicolas Sarkozy « la plus grande prison du monde », le général Puga s’est félicité de l’avancement des travaux d’encerclement. Il a déclaré qu’il s’agissait là de « la plus grande opération de l’Histoire » visant à couper des souterrains et qu’elle pourrait servir de modèle dans d’autres régions du monde.

1,5 million de personnes vivent dans la bande de Gaza. Selon le rapporteur spécial de l’ONU, Jean Ziegler, la majorité d’entre elles sont victimes de malnutrition et ne peuvent survivre que grâce à la contrebande transitant par ces tunnels.

http://www.voltairenet.org/article163396.html

L'UE : les plans de construction de colonies à Jérusalem-Est sont illégaux


28/12/2009

L'Union européenne a déploré la décision "illégale" des autorités israéliennes de lancer des appels d'offres pour la construction de logements dans la partie annexée de Jérusalem.

"Les constructions sur des terres occupées sont illégales et contraires au droit international", a averti la présidence suédoise de l'UE, qui s'est dite "consternée" par l'annonce de ces appels d'offres, et a invité les autorités israéliennes à "reconsidérer ce projet".

Une telle décision "ne crée pas un climat propice à la reprise de négociations" sur le statut de Jérusalem, appelée à devenir la capitale de deux Etats, a-t-elle averti.

Le ministère israélien de l'Habitat a publié des appels d'offres pour la construction de 692 logements dans des quartiers juifs érigés dans la partie orientale de la Ville sainte conquise et annexée en juin 1967.

La communauté internationale n'a jamais recon
nu l'annexion de Jérusalem-Est, où les Palestiniens veulent installer la capitale de l'Etat auquel ils aspirent.
http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=117300&language=fr

Avis israélien: Abou Mazen est faible, la libération des détenus sera une gifle


29/12/2009
C'est le point de vue du chef du Service général de sécurité israélien, Yuval Diskin, lors d'une rencontre avec les ambassadeurs israéliens. Un point de vue pas du tout candide, et qui semble être partagé, non sans grande satisfaction de la part de nombreux dirigeants israéliens. Étayant son avis, Diskin a estimé que le chef de l'autorité palestinienne dont le mandat a expiré en décembre 2008 "s'est dressé sur un arbre beaucoup trop haut, parce qu'il croyait que les Américains allaient lui apporter tout ce qu'ils voulaient sur un plateau d'argent".
Et d'avertir: " si personne ne le fait descendre de cet arbre, il finira dans sa maison".
L'avertissement s'adresse à celui dont l'accession au pouvoir avait été vivement encouragé par les Israéliens. Lorsqu'Ariel Sharon était encore Premier ministre, et s'acharnait à vouloir se débarrasser du fondateur du Fatah et premier chef de l'Autorité Yasser Arafat, avant de sombrer dans un comas dont il n'est plus jamais sorti.

Interrogé sur l'impact que pourrait avoir sur Abbas la libération des détenus palestiniens dans les geôles israéliennes, dans le cadre de la transaction indirecte qui pourrait se faire entre les autorités de l'occupation et le Hamas, pour relâcher le soldat Gilad Shalit, le général israélien s'attend à ce que ce soit "une gifle dans son visage, car c'est une réalisation importante pour l'opinion publique palestinienne":" Mais en même temps, Abou Mazen comprend que cela va se passer et il se prépare à l'assimiler, de crainte d'être renversé", poursui-il.
Évoquant les détenus palestiniens dont le Hamas exige la libération, Diskin s'est arrêté sur Marwane Barghouthi, secrétaire général du Fatah du vivant de son fondateur et premier président de l'autorité Yasser Arafat. Le qualifiant "d'esprit de la deuxième intifada et non Yasser Arafat", il estimé toutefois que l'Intifada a finalement échappé à son contrôle". Barghouti a été condamné par un tribunal de Tel Aviv à cinq peines de prison à perpétuité.
Étrangement, Diskin s'est longuement attardé sur la question d'une éventuelle succession d'Abbas, faisant planer le doute sur la portée de ses propos. Écartant Ahmad Qoreï qui selon lui n'est pas "populaire", ainsi que le Premier ministre Sala Fayyad qui "ne fait pas partie du mouvement Fatah". Pour en fin de compte faire une pause sur "un haut responsable du Fatah en Tunisie, Maher Abou Ghoneim, qui était dans le passé contre Abbas, mais s'approche de lui depuis un certain temps, et considéré comme étant une figure publique propre".
http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=117395&language=fr

L'armée libanaise tire en direction des avions israéliens


29/12/2009 Les batteries antiaériennes libanaises ont ouvert le feu en direction de quatre avions militaires israéliens qui
survolaient un secteur du sud du Liban, violant une nouvelle fois l'espace aérien libanais.

"Les batteries antiaériennes de l'armée ont tiré en direction de quatre avions israéliens ennemis de type Phantom qui survolent depuis ce matin la région de Hasbaya (sud-est) à basse altitude", a indiqué à l'AFP un porte-parole de l'armée.

Les avions poursuivaient leur survol de cette zone en milieu de matinée, a-t-il précisé.

L'armée publie des communiqués quasi quotidiens signalant des violations israéliennes de l'espace aérien libanais. Mais elle n'ouvre le feu que si les appareils se trouvent à portée de ses batteries.

Les survols du territoire libanais par l'aviation israélienne sont considérés par l'ONU comme une violation de la résolution 1701 du Con
seil de sécurité, mais le conseil de sécurité ne prend jamais de mesures pratiques pour cesser ces violations.
http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=117377&language=fr

Une guerre avec le Hamas ou le Hezbollah ou les deux est possible l'an prochain



29/12/2009

Le ministre de la "défense" Ehud Barack a annoncé que le Hezbollah détient désormais plus de quarante mille roquettes, "ce qui constitue un grand défi pour Israël qui essaie d'y faire face en ôtant au Hezbollah les prétextes de guerre avec Israël".

Se prononçant devant la commission des affaires étrangères et sécuritaires à la Knesset, Barack a indiqué que la région de Ghajar est le prétexte utilisé par le Hezbollah. "Israël négocie avec les Nations Unies pour régler cette affaire à la base de la résolution 1701", a-t-il prétendu.

Le ministre israélien a tenté de cacher son angoisse en simulant une volonté inébranlable face à ce "défi". "Une guerre avec le Hamas ou le Hezbollah ou les deux en même temps est possible l'année prochaine".

Il a par ailleurs abordé la question palestinienne, estimant que "le statut d'Israël est solide" et qu'il peut aboutir à la solution de deux Etats.

S'agissant de l'Iran, le ministre israélien de la "défense" a prévu que Téhéran pourra développer une arme nucléaire début 2011 si elle le désire.

"Le nouveau site iranien près de Qom est situé à l'intérieur d'un renfort souterrain, il est donc protégé de tout raid aérien ordinaire", a-t-il ajouté.

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=117330&language=fr


« Lutter pour briser le siège de Gaza »

lundi 28 décembre 2009 - 07h:55

George Galloway - Al Jazeera

George Galloway, homme politique britannique qui est à la tête de « Viva Palestine » explique à Al Jazeera pourquoi le convoi doit être autorisé à poursuivre sa route.
(JPG)
George Galloway

C’était le jour de Noël mais il n’y avait aucune place à l’hôtel pour les voyageurs fatigués.

Refoulés par la république arabe d’Égypte, les 500 membres du convoi « Viva Palestina » allant vers Gaza ont passé Noël sur un parking à Aqaba.

La dernière fois qu’un aussi grand nombre de ressortissants Turcs, Arabes et Britanniques étaient réunis dans cette ville, c’était pour se battre les uns contre les autres durant la première guerre mondiale.

Maintenant, ils se battent pour briser le siège imposé au peuple palestinien dans Gaza.

Il sera toujours temps ensuite de revoir le rôle de chacun dans cette triste histoire de Noël, mais pour l’instant je fais appel à tout le monde pour nous aider à atteindre Gaza.

Nos médicaments sont dans une course contre la montre à cause de leur date d’expiration et ils peuvent s’abîmer sous le soleil du désert. Et des gens meurent dans la bande de Gaza, faute de certains de ces médicaments.

Le gouvernement de la Turquie et son respecté premier ministre [Recep Tayyip] Erdogan font de leur mieux, tout comme l’ancien Premier ministre de Malaisie, M. Mahathir Mohamad, ainsi que l’épouse de l’actuel premier ministre à Kuala Lumpur.

J’ai écrit à la reine Rania de Jordanie, lui demandant de contacter Suzanne Moubarak qui, tout en étant la première dame d’Egypte est aussi la responsable du Croissant-Rouge égyptien, pour voir si c’est la testostérone qui est le problème [allusion au manque de courage des interlocuteurs masculins ? N.d.T].

Les faits sont là : plus de 200 camions et 500 personnes venant de 17 pays différents ont renoncé à leurs vacances de Noël pour tenter d’aider un million et demi d’Arabes et de Musulmans dans Gaza.

Nous sommes à quatre heures de route de Rafah, en traversant la mer Rouge.

Et un gouvernement arabe nous l’interdit. La question est : que vont faire les 300 millions d’Arabes contre ce lent et tranquille massacre de leurs frères derrière les barbelés ?

28 décembre 2009 - Al Jazeera - Vous pouvez consulter cet article à :
http://english.aljazeera.net/news/m...
Traduction : Info-Palestine.net

http://info-palestine.net/article.php3?id_article=7876

Les sirènes de la mort retentissent sur Gaza

mardi 29 décembre 2009 - 08h:01

Pierre Barbancey
L’Humanité

Il y a un an, Israël lançait son offensive meurtrière sur ce territoire palestinien. 1 450 Palestiniens ont été tués en
18 jours. Le rapport Goldstone parle de « crimes de guerre » voire de « crimes contre l’humanité ».
(JPG)

Bande de Gaza, envoyé spécial.

Les sirènes ont retenti dans la bande de Gaza, hier matin, pour marquer le premier anniversaire de l’offensive israélienne. Ce 27 décembre 2008, ici, la terre s’est, pour ainsi dire, arrêtée de tourner. Et c’est comme si Mohammad Abed Rabbo n’avait pas quitté sa chaise depuis des mois. La canne solidement appuyée sur le sol, l’homme ne cache pas sa colère. Il montre les alentours. On ne voit pratiquement pas une maison. En revanche, des cabanes de fortune et des tentes se dressent ça et là, souvent près de monticules de béton d’où dépassent des tiges d’acier. C’est aussi tout ce qu’il reste de la demeure de Mohammad.

Déluge de feu sur une population prise au piège

Dans toute la bande de Gaza, comme à Itzbed Abed Rabbo, ce bourg au nord-est du territoire palestinien, à la frontière avec Israël, l’armée israélienne s’est employée à raser tout ce qui pouvait servir de foyer pour les Palestiniens. Si l’aviation a commencé les destructions, les soldats du génie, avec leurs explosifs, ont terminé le travail en 18 jours. Mandaté par l’ONU, le juge Richard Goldstone a rédigé un rapport accusant surtout Israël mais aussi les groupes armés palestiniens de « crimes de guerre » voire de « crimes contre l’humanité » durant les combats à Gaza.

C’était il y a un an. Sous prétexte d’éradiquer le Hamas, Tel-Aviv déclenchait une opération meurtrière. Plus de 1 400 Palestiniens, dont de nombreuses femmes et enfants, ont été tués, contre 17 (dont trois civils) côté israélien. L’aviation puis l’artillerie répandaient un déluge de feu sur une population prise au piège, dans l’impossibilité de s’échapper de ces 360 km2. Un massacre programmé qui a également servi d’expérimentation pour des armes nouvelles (les médecins étrangers présents pendant l’offensive ont fait état de blessures inconnues) ou encore les bombes au phosphore blanc dont l’utilisation au milieu des civils est interdite par les conventions de Genève.

Si le but officiel israélien n’a pas été atteint, la population civile, en revanche, continue de souffrir, sans que la communauté internationale ne trouve à y redire. C’est comme si l’offensive se poursuivait. Les autorités israéliennes n’ont autorisé l’entrée que de 41 camions de matériaux de construction dans Gaza depuis la fin de l’offensive à la mi-janvier, alors qu’il en faudrait des milliers pour réparer les dommages causés aux maisons et aux infrastructures publiques. Il est interdit à la population civile, ainsi qu’aux Nations unies, d’importer des matériaux comme le ciment ou le verre, sauf dans un très petit nombre de cas. Le blocus a également conduit à de fréquentes coupures d’électricité, de gaz et d’eau, avec des conséquences désastreuses sur la vie quotidienne et la santé publique. On comprend mieux les buts israéliens lorsqu’on sait que 30 % des terres arables ont été interdites d’accès et estampillées « zone tampon » par les militaires israéliens depuis la fin de l’offensive.

« Israël voulait approfondir la division entre Gaza et la Cisjordanie, note Walid Al-Awad, du Parti du peuple palestinien (PPP, communiste). Il n’a pas réussi mais il poursuit ce but en continuant le blocus et en faisant pression sur les dirigeants palestiniens en Cisjordanie pour accepter des frontières temporaires. »

28 décembre 2009 - Le web de L’Humanité
Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.humanite.fr/2009-12-28_I...

Les enfants de Gaza vivent avec leur traumatisme

lundi 28 décembre 2009 - 12h:20

Ma’an News Agency

Un an après l’agression d’Israël contre Gaza, les enfants revivent toujours leurs moments de frayeur, les scènes sanglantes et le bruit des bombes.
(JPG)
Amira Al-Qarm, 14 ans, avec Emad Eid, de Ma’an
(MaanImages)

Près de la moitié de la population de la bande de Gaza a moins de 18 ans. La grande majorité des enfants de Gaza (98% selon une étude) a subi un traumatisme ou été témoin de violence.
Le père d’Amira Al-Qarm, 14 ans, et deux de ses frères, ont été tués sous ses yeux par une roquette israélienne qui a explosé sur sa maison familiale à Gaza, dans le quartier Tel Al-Hawwa. Bien que touchée par des éclats, elle a réussi à ramper jusqu’à un abri, dans une autre maison, où elle est restée baignant dans son sang pendant quatre jours.

Amira se rappelle les premiers moments de la guerre : « Lors de la première attaque, le bâtiment de la Sécurité préventive qui était près de chez nous à Tel Al-Hawa a été bombardé, et je suis allé chercher mes frères qui étaient à l’école au moment du bombardement. »

« Nous avons vécu la guerre sous tous ses aspects dans la maison, jusqu’aux derniers jours, quand mon père et deux de mes frères ont été tués. J’ai été blessée par un éclat au pied. Je n’ai rien pu faire tant que la guerre n’a pas été finie, c’est là qu’on m’a emmenée à l’hôpital. »
Sur les 1 455 personnes qui ont été tuées pendant la guerre, 430 sont des enfants. Ensemble, femmes et enfants représentent 48% des 5 300 personnes qui ont été blessées.

Luay Subuh, 11 ans, a perdu la vue, touchée au visage par des fragments d’un missile israélien, lors d’un bombardement de Beit Lahiya, dans le nord de la bande de Gaza.

« Les avions israéliens ont lancé des tracts nous ordonnant d’évacuer nos maisons, alors nous sommes allés à l’hôpital Kamal Edwan puis à l’école des Nations unies où nous sommes restés pendant quinze jours, » dit-il.

« Quand Israël a déclaré une trêve de deux heures, je suis retourné avec mon père à notre maison pour prendre certaines choses, des vêtements et de la nourriture. A ce moment-là, des avions israéliens ont lancé une roquette qui m’a touché directement et personne n’a pu me secourir pendant des heures et, à cause de cela, j’ai perdu la vue et suis paralysé de ma main droite. »

Nezar Al-Yazeji, 9 ans, lui, a vu son oncle et son cousin tués sous ses yeux, dans le centre de la bande de Gaza.

« J’ai vu mon oncle et son fils réduits en pièces et j’ai vu leurs funérailles. J’ai vu ma mère, mon père et mes frères et sœurs, pendant qu’ils pleuraient et qu’ils criaient, » dit-il.

« Nous dormions tous dans la même pièce. Nous n’allions même pas dans les couloirs de la maison. Nous étions réveillés chaque nuit à cause du bruit des tirs et des bombardements. Les fenêtres de notre maison avaient été brisées par le bombardement, » ajoute-t-il.

« Ils veulent faire de nous des analphabètes »

Safiyah Al-Masri, 11 ans, a raconté à Ma’an comment son école avait été bombardée.

« Ils ont bombardé notre école parce qu’ils veulent faire de nous des analphabètes, pour que nous ne connaissions pas nos droits et que nous ne sachions pas qui est notre véritable ennemi ».

Elle dit que les bombardements ne l’arrêteront pas dans ses études : « Nous apprendrons et étudierons, et nous n’abandonnerons pas notre droit à vivre ici et à l’éducation. Nous nous instruisons pour savoir comment défendre nos droits, ».

Des psychologues indiquent qu’à cause de la violence à laquelle ils ont été exposés, de nombreux enfants de la bande de Gaza montrent des signes de stress post-traumatique et d’autres des problèmes mentaux. Les séquelles du traumatisme comportent des symptômes physiques, comportementaux et psychologiques, dont les troubles de sommeil, l’anxiété et les cauchemars.

28 décembre 2009, Gaza - Ma’an News Agency - traduction : Info-Palestine.net

http://info-palestine.net/article.php3?id_article=7880

Nos gouvernants sont complices de la barbarie israélienne

lundi 28 décembre 2009 - 09h:32

Silvia Cattori

George Galloway : "Notre convoi est déterminé à briser le siège pour apporter l’aide nécessaire. Le moral est haut dans notre camp, à Aquaba, et nous n’irons nulle part ailleurs qu’à Gaza".
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Le 27 décembre 2008, en trois minutes, quatre-vingt bombardiers F16 des forces de l’air israéliennes larguaient plus de cent tonnes d’explosifs en allant du nord au sud,
de Beit Hanoun jusqu’à Rafah.

Le ghetto de Gaza, un an après le carnage

C’était le début de l’agression barbare dite « Plomb durci » ; le début d’une guerre criminelle contre un peuple sans défense qui allait faire, en trois semaines, 1 400 morts dont 400 femmes et enfants, 5 300 blessés, mutilés, dont 2 400 femmes et enfants, des dizaines de milliers de sans abris, au sein d’une population civile déjà exsangue après les longs mois de fermeture de Gaza par Israël ; un blocus total qui l’avait privée de nourriture et de tous les produits nécessaires, comme les médicaments, le gaz, le mazout, en violation de toutes les conventions internationales.

Aujourd’hui, un an après ce déluge de feu qui avait tout dévasté, la population de Gaza, affaiblie, exsangue, tente désespérément de survivre au milieu des ruines et des privations. Les hôpitaux manquent de médicaments et de pièces de remplacement. Les infrastructures d’adduction d’eau potable et d’évacuation des eaux usées sont dans un état effrayant. La situation sanitaire met en danger la santé des gens. Israël bloque également l’entrée des matériaux nécessaires à la reconstruction.

Le laissez faire de la part de l’Occident qui protège l’État voyou d’Israël, au lieu de le mettre au ban des nations, est un immense scandale. Un million et demi de personnes - dont plus de la moitié sont des enfants - demeurent indéfiniment étouffées, enfermées au su et au vu du monde dans ce qu’Israël, par son blocus hermétique, a transformé en une effrayante prison.

Et nos lâches gouvernants qui aiment tant à se présenter comme les défenseurs des Droits de l’Homme, que font-ils face à cette situation ?

Absolument rien. Ils participent aux commémorations de massacres qui se sont produits il y a plus de 60 ans, mais ils ne veulent rien faire pour contraindre Israël à mettre un terme au plus grand et terrifiant crime contre l’humanité de notre époque : le ghetto de Gaza. Un ghetto qui incarne le martyre de tout un peuple laissé à l’abandon ; un martyre qui se déroule sous leurs yeux pendant qu’ils se taisent ; alors qu’ils ont des moyens d’agir, des moyens de faire entendre leur voix. Cela est impardonnable. Et, pour les millions de gens qui se solidarisent avec la population en détresse de Gaza, c’est un scandale supplémentaire.

En dépit des nombreux appels de personnalités éminentes (1), en dépit des cris d’alarme de diverses instances de l’ONU (2), en dépit du rapport Goldstone dénonçant les crimes de guerre commis par l’armée israélienne (3), nos gouvernements se refusent à exercer la moindre pression réelle sur Israël pour mettre fin à cette situation scandaleuse.

Des dizaines de milliers de citoyens révoltés par cette injustice ont commencé à se mettre en mouvement et à agir pour tenter de briser ce blocus mortel infligé à la population de Gaza. Ils sont partis par mer (4) ou par terre (5). Ils agissent pour isoler Israël comme jadis l’Afrique du Sud de l’apartheid (6). Ils dénoncent tous les États, directement ou indirectement complices, et qui bafouent l’opinion de leurs peuples.

Le gouvernement de mon pays, ainsi que tous les gouvernements qui collaborent avec Israël et le laissent impuni, sont complices des souffrances qu’il inflige à des centaines de milliers d’enfants traumatisés, complices des punitions collectives qu’il impose à un million et demi de personnes par le siège de Gaza.

Certains gouvernements y participent directement, comme les gouvernements états-unien et français qui s’emploient en ce moment à sceller la frontière sud de la bande de Gaza par un mur métallique souterrain (7) destiné à fermer tous les tunnels par lesquels un peu de nourriture parvient encore à la population, et à affamer celle-ci dans l’espoir qu’elle finisse par se retourner contre le Hamas. Autrement dit, ils s’associent cyniquement, pour des raisons politiques, à une punition collective qui viole outrageusement le droit international.

Et ils s’associent à la politique répressive du dictateur égyptien Hosni Moubarak, qui s’ingénie à multiplier les obstacles au passage des convois humanitaires organisés par des volontaires internationaux vers Gaza.

En ce moment même, après un long périple par la Belgique, le Luxembourg, l’Allemagne, l’Autriche, l’Italie, la Grèce, la Turquie et la Syrie, les 150 véhicules et les 400 personnes du convoi d’aide humanitaire « Viva Palestina 3 » (8), partis de Londres le 6 décembre, se trouvent bloqués en Jordanie à Aqaba, interdits d’entrée en Egypte depuis deux jours, et les participants s’apprêtent à commencer une grève de la faim pour obtenir le passage. C’est un grand évènement dont notre presse ne souffle mot, comme d’habitude quand il s’agit de dénoncer la situation imposée à Gaza.

Le député britannique George Galloway, qui voyage avec le convoi, a déclaré : « Israël maintient le siège de Gaza depuis trois ans et demi en violation du droit international. Il n’a laissé entrer aucune aide ou matériaux pour la reconstruction après son attaque du début de l’année. Notre convoi est déterminé à briser le siège pour apporter l’aide nécessaire. Le moral est haut dans notre camp, à Aquaba, et nous n’irons nulle part ailleurs qu’à Gaza. »

Seule la pression de l’opinion publique pourra finir par contraindre l’Egypte, associée à Israël dans le blocus de Gaza, à ouvrir les portes de l’enfer, et à obliger les gouvernements occidentaux, et leurs autres alliés parmi les dictateurs arabes, à se départir de leur criminelle complicité et à agir enfin pour qu’Israël soit sanctionné.

Les manifestations organisées, du 27 décembre à mi-janvier, pour accompagner la Campagne internationale « Marche de la liberté » montrent la voie à suivre 9). L’engagement courageux et admirable de milliers de citoyens, impliquant 42 pays, se développe en ce moment comme une vague irrésistible, sera-t-il suffisant pour obliger nos gouvernements à agir enfin ?

Silvia Cattori


[1] Voir par exemple : Conflit israélo-palestinien - Jimmy Carter dénonce le blocus israélien à Gaza, ledevoir.com, 17 juin 2009.

[2] Voir par exemple : U.N. official pleads for opening of Gaza borders, par Louis Charbonneau, Reuters, 3 avril 2009.

Dans une déclaration faite à New York le 24 décembre 2009, à l’approche du triste anniversaire du carnage israélien, Richard Falk, rapporteur des Nations Unies pour les Droits de l’Homme dans les territoires occupés, a appelé à sanctionner l’occupation et à l’obliger à lever le blocus contre Gaza. Il a déclaré que « les souffrances d’un million et demi de personnes affectées par le siège sioniste se poursuivait sans aucune objection de la part de la communauté internationale » et noté que « la présente situation constitue un échec catastrophique des principaux gouvernements à honorer leurs responsabilités ».

[3] Voir : United Nations Fact Finding Mission on the Gaza Conflict, 29 septembre 2009 (texte en plusieurs langues).

[4] Plusieurs bateaux du Mouvement « Free Gaza » sont parvenus à briser le siège. Voir à ce sujet : Nous l’avons fait, par Silvia Cattori, silviacattori.net, 25 août 2008.

[5] Voir le site web de Viva Palestina

[6] Voir le site web de la campagne de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) contre Israël

[7] Voir : L’Egypte et les Etats-Unis mettent tout en œuvre pour étouffer Gaza , info-palestine.net, 15 décembre 2009.

Selon de toutes récentes révélations choquantes, des officiers français participent avec des militaires étatsuniens à la supervision de la construction de ce nouveau mur métallique ; voir : Gaza : la France supervise le prolongement du Mur de séparation, Réseau Voltaire, 26 décembre 2009.

Il y a lieu de noter que, la nouvelle politique de la France mise en œuvre par Sarkozy depuis son arrivée au pouvoir a aggravé la situation déjà terrifiante des Palestiniens. Elle est porteuse de très grands malheurs et dangers. Encore récemment, au sein de l’Union Européenne, c’est la France de Sarkozy et Kouchner qui, sur la question de Jérusalem, a défendu la position d’Israël en s’opposant à celle de la Suède qui était plus juste à l’égard des Palestiniens.

[8] Voir :
- Site de Viva Palestina
- Egypt urged to allow Gaza aid , aljazeera.net, 26 décembre 2009.

[9] Voir :
- International Campaign in Support of the Gaza Freedom March : Hundreds of Unison Actions Assembled around the World

- Liste des actions de solidarité prévues : http://salsa.democracyinaction.org/...

26 décembre 2009 - Silvia Cattori

PO: Netanyahu en Egypte pour évoquer la reprise du processus de paix

le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu
le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu
12:36 29/12/2009
© RIA Novosti. Aleksandr Makarov
LE CAIRE, 29 décembre - RIA Novosti
Lors de sa visite en Egypte mardi, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu évoquera avec les autorités égyptiennes la possibilité de relancer le processus de paix au Proche-Orient, ont annoncé les médias locaux.

La partie égyptienne compte "écouter le point de vue israélien et informer le premier ministre de la nécessité d'un règlement juste du problème des réfugiés palestiniens", a indiqué Ahmed Aboul Gheit, chef de la diplomatie égyptienne.

Le premier ministre israélien rencontrera en Egypte le président du pays Hosni Moubarak et d'autres représentants du pouvoir.

La visite de M.Netanyahu en Egypte se tiendra sur fond des efforts déployés par l'administration américaine afin de relancer les négociations palestino-israéliennes, interrompues il y a un an suite à l'opération militaire israélienne en Gaza.

Relancées à la fin de 2007 lors de la conférence d'Annapolis (Etats-Unis), les négociations palestino-israéliennes ont été suspendues au début de 2008 en raison de la crise politique en Israël. Le nouveau gouvernement israélien de Benjamin Netanyahou se déclare prêt à relancer le dialogue sans condition, mais les Palestiniens exigent comme préalable l'arrêt de l'implantation de nouvelles colonies juives en Cisjordanie.
http://fr.rian.ru/world/20091229/185754268.html

Jérusalem-est: Moscou appelle Israël à renoncer à la construction de logements

Jérusalem-est: Moscou appelle Israël à renoncer à la construction de logements
Jérusalem-est: Moscou appelle Israël à renoncer à la construction de logements
18:39 29/12/2009
© REUTERS/ Baz Ratner
MOSCOU, 29 décembre - RIA Novosti
La Russie est préoccupée par les projets d'Israël de construire de nouveaux logements à Jérusalem-est et l'appelle à y renoncer, a déclaré mardi à Moscou Andreï Nesterenko, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères (MID).

"Les médias rapportent que les Israéliens se proposent de construire quelque 700 nouveaux logements dans la partie orientale de Jérusalem.
De tels projets suscitent une sérieuse préoccupation et doivent être condamnés. Ils contredisent complètement le droit international servant de base au règlement au Proche-Orient", a indiqué le diplomate.

Et d'ajouter que "de telles démarches torpillent les efforts de la communauté internationale en vue d'instaurer une atmosphère propice à l'établissement de contacts palestino-israéliens et éloignent la perspective de négociations substantielles sur toutes les questions du statut définitif, notamment de Jérusalem".

"Nous appelons Israël à s'abstenir de démarches unilatérales entravant le redémarrage du processus de paix et anticipant sur ses résultats définitifs", a souligné le porte-parole de la diplomatie russe.

Le ministère israélien de l'Habitat a lancé mardi des appels d'offres pour la construction de quelque 700 logements notamment à Névé-Yaacov, Pisgat-Zeev et Har-Homa, qui figurent parmi la dizaine de quartiers juifs érigés dans la partie orientale de la Ville sainte conquise et annexée en juin 1967.

L'Autorité palestinienne a énergiquement condamné ces appels d'offres.
Les Palestiniens refusent de revenir à la table des négociations, suspendues depuis l'offensive de l'armée israélienne contre la bande de Gaza fin 2008. Selon la partie palestinienne, il n'y aura pas de négociations de paix au Proche-Orient tant que se poursuivra la colonisation, considérée comme principal obstacle à la reprise des négociations.

Israël avait proposé fin novembre dernier un gel temporaire de la colonisation en Cisjordanie dans le but de relancer le processus de paix.
Les Palestiniens avaient déjà jugé très insuffisante cette offre car elle exclut Jérusalem-est dont ils veulent faire la capitale de leur futur Etat.
http://fr.rian.ru/world/20091229/185758475.html

Golan: le départ d'Israël, condition sine qua non de la reprise des négociations (Damas)

Golan: le départ d'Israël, condition sine qua non de la reprise des négociations (Damas)
Golan: le départ d'Israël, condition sine qua non de la reprise des négociations (Damas)
21:49 29/12/2009
© REUTERS/ Yannis Behrakis
DAMAS, 29 décembre - RIA Novosti
La Syrie ne reprendra les négociations de paix avec Israël qu'après l'annonce par celui-ci de son retrait total du Golan occupé, a déclaré le chef de la diplomatie syrienne Walid Mouallem, cité mardi par l'agence officielle Sana.
Intervenant lundi devant le parlement du pays, M.Mouallem a indiqué que la Syrie était disposée à la reprise de négociations de paix indirectes avec Israël par l'intermédiaire de la Turquie, mais pas avant que l'Etat hébreu ne déclare qu'il accepte de retirer ses troupes jusqu'à la ligne du 4 juin 1967 qui prévalait avant la guerre israélo-arabe.

Le ministre syrien des Affaires étrangères a insisté sur la volonté de son pays de récupérer le Golan occupé par Israël.

Pour sa part, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou se déclare disposé à des négociations de paix avec la Syrie sans préalable aucun.

La Syrie et Israël ont engagé en mai 2008 des négociations indirectes par le biais de la Turquie, mais celles-ci ont été rompues après le déclenchement, l'hiver dernier, de la dévastatrice offensive militaire d'Israël contre le mouvement islamiste Hamas dans la bande de Gaza.
http://fr.rian.ru/world/20091229/185761453.html

Large manifestation anti israélienne des New-yorkais pour commémorer l’offensive de Gaza

Téhéran.Irna.28 Décembre 2009.
http://server33.irna.com/filesystem/09/12/28/372710-20-23_n.jpg

Plus d’un millier d’américains de confession musulmane, chrétienne et juive sont descendus dimanche dans les rues de New York pour commémorer l’offensive meurtrière du régime israélien contre la Bande de Gaza exhortant la communauté internationale à mettre un terme au blocus illégal de Gaza.

Un an après le lancement de l'opération « Plomb durci » par le régime israélien contre la bande de Gaza, des centaines de personnes ont manifesté hier pour dénoncer le « massacre » du peuple palestinien.
Ce rassemblement était fixé le 27 décembre, un an jour pour jour après le déclenchement de l'opération « plomb durci » du régime israélien contre la bande de Gaza, qui aura fait plus d'un millier de morts côté Palestinien.
« Israël assassin », « Libérez Gaza » n'a cessé de scander la foule exigeant que les responsables du régime israélien soient traduits en justice ainsi qu’un geste fort de la part du Conseil de sécurité de l’ONU pour aider à sauver la vie des Palestiniens.
Cette manifestation a débuté place Times et les manifestants se sont dirigés vers la représentation du régime israélien à New York.
Par ailleurs, quelques 1.400 militants de 43 pays rassemblés en Egypte avaient annoncé la semaine dernière leur intention d'organiser cette marche à partir de Rafah, ville frontalière entre l'Egypte et la bande de Gaza, pour marquer le premier anniversaire de l'offensive du régime israélien contre le territoire palestinien.
Les autorités égyptiennes ont opposé lundi dernier une fin de non-recevoir à cete demande.
Assis à même le sol, les militants ont bloqué dans les deux sens l'avenue Charles de Gaule, sur laquelle donne l'ambassade. "Palestine vivra, Palestine vaincra", ont-ils scandé.

http://www2.irna.ir/fr/news/view/line-96/0912283727102023.htm

Gaza : Un an après l'offensive israélienne, Ban s'inquiète de l'impasse

Gaza

28 décembre 2009 – Un an après l'offensive militaire israélienne à Gaza, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est dit profondément préoccupé par le fait que les questions qui ont conduit au conflit n'ont toujours pas été réglées.

L'opération israélienne dite « Plomb durci » avait été lancée le 27 décembre 2008 en réponse aux lancements de roquettes par des militants du mouvement palestinien Hamas depuis Gaza sur le sud d'Israël. L'offensive militaire avait duré trois semaines et s'était terminée par un cessez-le-feu. Elle a entraîné la mort de 1.400 personnes, principalement des Palestiniens, fait 5.000 blessés et causé la destruction de maisons, d'écoles, d'hôpitaux.

M. Ban estime que les restrictions israéliennes portant sur les matériaux de construction et l'aide entrant à Gaza paralysent l'économie et les efforts de reconstruction et nient aux habitants leurs droits humains, a souligné son porte-parole dans un communiqué publié dimanche.

« Il y a un sentiment de désespoir aujourd'hui à Gaza pour 1,5 million de Palestiniens, dont la moitié a moins de 18 ans », a-t-il ajouté, notant que leur « destin et le bien-être des Israéliens sont intimement liés ».

Le Secrétaire général appelle Israël à mettre fin « au blocus de Gaza qui est inacceptable et contre-productif ». Parallèlement, il appelle le Hamas « à mettre fin à la violence », et aux deux côtés de « respecter et faire respecter pleinement le droit international ».

Il note que les efforts pour combattre le trafic illicite d'armes vers Gaza n'ont pas réussi à empêcher le trafic et que les efforts de l'Egypte pour unifier les Palestiniens n'ont pas encore été un succès.

« L'anniversaire d'aujourd'hui est un rappel des conséquences amères de la poursuite du conflit israélo-palestinien, pour lequel il n'y a pas et il n'y aura pas de solution militaire », a dit son porte-parole.

« La priorité immédiate de tous les responsables israéliens et palestiniens, de la région, et de la communauté internationale dans son ensemble doit être la réalisation d'une solution à deux Etats », a-t-il ajouté.

De son côté, le Rapporteur spécial des Nations Unies pour les territoires palestiniens occupés, Richard Falk, a appelé à faire pression sur Israël pour mettre fin au blocus de Gaza et obtenir la mise en œuvre des recommandations du Rapport Goldstone. Le Rapport Goldstone estime que des crimes de guerre ont été commis par Israël et le Hamas lors de l'offensive militaire israélienne il y a un an.

http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=20888&Cr=Gaza&Cr1=

Des militants français organisent un sit-in devant l'ambassade de France au Caire

28 Déc 2009

Le Caire / Des militants français ont débuté dimanche soir un sit-in devant l'ambassade de France au Caire pour protester contre l'interdiction par les autorités égyptiennes d'une marche vers Gaza organisée par des ONG internationales.

Au total, 1.400 militants de 43 pays avaient annoncé la semaine dernière leur intention d'organiser cette marche à partir de Rafah, ville à cheval sur l'Egypte et la bande de Gaza, pour marquer le premier anniversaire de l'offensive israélienne barbare contre le territoire palestinien.

Les militants français étaient rassemblés dimanche soir devant l'ambassade de France dans l'attente des cars qui devaient les conduire à Rafah quand l'agence de voyage les a informés qu'ils ne viendraient pas.

"L'agence de voyage avec laquelle nous avions conclu un contrat vient de nous dire qu'elle ne peut pas envoyer les cars parce qu'elle n'a pas l'autorisation des autorités égyptiennes", a affirmé à l'AFP l'organisatrice de la marche, Olivia Zémor.

Assis à même le sol, les militants ont bloqué dans les deux sens l'avenue Charles de Gaule, sur laquelle donne l'ambassade. "Palestine vivra, Palestine vaincra", ont-ils scandé.

En fin de soirée, ils ont dressé des tentes devant l'ambassade où ils envisageaient de passer la nuit.

"Nous ne bougerons pas tant que nous n'avons pas nos bus", a affirmé l'un d'eux.

Du 27 décembre 2008 au 22 janvier 2009, Israël avait lancé une offensive dévastatrice contre le mouvement de la résistance islamique Hamas dans la bande de Gaza, faisant plus de 1.400 tués palestiniens, selon des sources palestiniennes.

A.A.

http://www.sana.sy/fra/55/2009/12/28/263413.htm

Le Suède joint les pays du monde qui se remémorent l'agression israélienne sauvage contre Gaza

29 Déc 2009

Stockholm / Le Suède s'est joint aux millions dans le monde qui avaient commémoré le 1er anniversaire de l'agression israélienne barbare contre Gaza et ses victimes civils. Une marche aux flambeaux a été organisée la nuit dernière à cette occasion. La marche a pris départ du devant de la Mosquée de Stockholm en direction de l'une des églises du centre de la capitale.

Les participants, nombre de forces actives et populaires suédoises, ont réclamé le jugement des criminels de guerre israéliens pour leurs crimes contre l'humanité à Gaza.

Le centre de la capitale a assisté d'autre part à des présentations des scènes de l'agression, des victimes et de la destruction qu'elle avait laissées, et des souffrances des Gazaouis du faire de l'agression et de la persistance du blocus.

Nombre de participants à cette manifestation a pris la parole, appelant à ne pas passer sous silence le blocus qui pèse depuis deux ans et demi sur les Gazaouis, qui les isolent du monde et qui empêche la reconstruction du secteur ravagé par la machine de guerre israélienne, et l'arrivée des assistances humanitaires à ses habitants qui vivent depuis dans des conditions humaines insoutenables.

Les discours ont exigé le jugement des criminels de guerre israéliens devant les tribunaux internationaux et critiqué fortement la manque de zèle chez la communauté internationale pour faire lever le blocus sur Gaza et mettre fin aux politiques israéliennes dans les territoires palestiniens occupés.

Le chef de la ligue des juifs pour la paix a proclamé de son côté la solidarité avec Gaza et affiché son mécontentement de la politique israélienne contre les Palestiniens.

Il a parlé de la fondation d'une organisation suédoise non gouvernementale pour la levée du blocus sur Gaza et d'une initiative pour lancer des navires d'assistances, du Suède et des pays scandinaves, pour la population de Gaza.

Gh.H.

http://www.sana.sy/fra/55/2009/12/29/263638.htm

Ligne de Vie III traverse les frontières syro – jordaniennes en direction de Lattaquié

29 Déc 2009

Daraa (sud de Syrie)/ La caravane /Ligne de vie III/ d'aides destinées aux Gazaouis, est entrée ce soir en Syrie à travers le point de passage frontalier syro – jordanien de /Nassib/ et s'est dirigée à Lattaquié, après avoir été informée par les autorités égyptiennes de la nécessité d'entrer dans les terres égyptiennes via le port d'al-Ariche sur la Méditerranée.

Dans une déclaration à la presse ce matin au port d'al-Aqaba en Jordanie, le porte parole de la caravane, M. Zaher al-Biraoui, a indiqué que la /Ligne de vie III/ devrait quitter le port syrien de Lattaquié demain à midi en direction d'al-Ariche.

M. al-Biraoui s'est également dit déçu pour le coût cher du changement de la route de la caravane, craignant que les autorités israéliennes puissent intercepter le navire qui comporte la caravane en mer.

La ligne de vie III, dirigée par le député britannique Georges Galloways, rappelons, se compose d'environ /250/ camions, véhicules et ambulances, comportant des assistances humanitaires européennes, syriennes et turques, et /465/ personnalités de /17/ Etats arabes et étrangers.

N.S. / R.B.

Un an après l'agression contre Gaza, volonté solide d'une résistance en dépit de la poursuite du blocus israélien

27 Déc 2009

Damas/ "Il y a un an, le 27 décembre dernier, les forces israéliennes ont déclenché une vaste agression contre Gaza. Cette agression qui avait causé la mort de /1500/ Palestiniens, dont la majorité était des enfants et des vieillards, faisant aussi plus de /5000/ blessés, détruit des milliers de maisons et des infrastructures à Gaza", souligne un rapport fait par l'agence SANA.

Au cours des /22/ jours de cette agression, la machine de guerre israélienne a brulé le ciel, la terre et la mer de Gaza par les différents genres d'armes prohibées universellement comme les bombes phosphoriques, à grappes et à base de l'uranium appauvri, la chose qui est authentifiée par le rapport de Goldstone, selon SANA.

Le rapport indique que nombre de soldats israéliens avaient reconnu au terme de l'agression qu'ils avaient reçus des ordres de leurs commandements, selon lesquels ils ne doivent hésiter à aucun moment pour tuer des civils palestiniens, ce qui prouve que ces crimes de guerre israélien ont été commis conformément aux ordres données par les hautes sphères politiques et militaires des autorités de l'occupant et qui fait naitre récemment le lancement d'un mandat d'arrêt par la justice britannique contre Tsipi Livni, chef du parti Kadima, alors ministre israélienne des AE.

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Au cours de cette agression, les avions israéliens ont ciblé des immeubles, des mosquées, des écoles et des institutions relevant des organisations humanitaires comme l'/UNRWA/. La moitié de la flotte aérienne israélienne avait participé à l'exécution de plus de /2500/ raids pendant les /3/ semaines de l'agression.

La Syrie était donc à la tête des pays qui avaient accéléré le pas pour appuyer les Palestiniens de Gaza et condamné l'agression israélienne contre Gaza, puisqu'elle avait participé au sommet extraordinaire de Gaza, tenu à Doha et exprimé son soutien de l'option de la résistance.

Le rapport souligne que la Syrie avait consacré ses efforts diplomatiques touts-azimuts en direction des instances internationales pour démasquer la supercherie des prétentions israéliennes et montrer le vrai visage de la sauvagerie israélienne, aboutissant aux sanctions d'Israël pour ses crimes commis à l'encontre des civils palestiniens.

Cette agression sauvage contre Gaza avait affecté la relations d'Israël avec nombre de pays du monde qui avaient vu, à traves les mass-médias, les images de l'extermination, de la destruction et du recours aux armes prohibées contre des civils sans armes, ce qui avait poussé certains pays à rappeler leurs ambassadeurs accrédités en Israël.

La commission nationale palestinienne d'évaluation des effets de l'agression contre Gaza a fait noter que cette agression avait causé le déplacement de /100/ mille Palestiniens, dont /20/ mille restent sans abri, d'autant plus que les bombardements intensifs avait totalement détruit /5000/ logements, /50/ mille d'autres partiellement, dont /10%/ devenues inhabitables.

La destruction israélienne avait également touché la terre cultivable, plus de /17%/ de ces terres ont été aplanies, /410/ mille arbres ont été arrachés, ainsi que la destruction de /15/ hôpitaux et de /43/ centres de soin de 1ère nécessité, et la fermeture de /24/ dispensaires, ainsi le volume des dégâts qu'avait subi l'économie de Gaza a été estimé à /4/ milliards $.

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Le rapport fait savoir que l'agression a également causé une forte pollution terrestre touchant même les nappes d'eaux souterraines, puisque les analyses effectuées par l'OMS et d'autres organisations spécialisées avaient dévoilé l'existence dans les restes des armes israéliennes à Gaza des métaux toxiques et des matières nocives cancérigènes.

Dans ce contexte, M. Bassam Na'im, ministre de la santé au sein du gouvernement palestinien limogé, a souligné les nouveaux symptômes sans précédents que les médecins avaient détectés sur les blessés et les mutilés de l'agression israélienne, vu que leurs cas ne cessent de se dégrader sensiblement, menant inévitablement à la mort, en dépit des traitements qui leur été administrés.

"Israël n'a pas arrêté ses agressions contre les Palestiniens de Gaza et leurs biens, après le cessez-le feu, à travers ses tirs quotidiens sur des embarcations de pêche palestiniennes et aussi par sa politique de sanction collective à l'encontre des habitants, illustrée par le blocus, la fermeture des passages et l'interdiction de la reconstruction de ce qui a été démoli et détruit, en leur interdisant d'acheminer des matières premières nécessaires pour les travaux de construction", affirme le même rapport.

Le rapport souligne, également, que /16/ organisations internationales dont, Amnesty international, ont fait état de cette tragédie vécue au quotidien par les Palestiniens dans leurs multiples rapports publiés au cours de l'année écoulée.

Le blocus, selon le rapport, a eu des effets catastrophiques sur la vie quotidienne et la santé générale de la population gazaouie, ceci s'ajoute à l'aggravation du taux de chômage estimé à /80%/ dans la population gazaouie qui vit grâce aux assistances et aux dons internationaux.

A. Chatta & T. Slimani

Une situation humanitaire tragique

publié le mardi 29 décembre 2009
Benjamin Barthe
Un an après le début de l’opération "Plomb durci", la situation humanitaire dans la bande de Gaza n’a pas changé, la spirale du désespoir en plus. Le blocus israélo-égyptien en vigueur de puis la prise de pouvoir du Hamas, en juin 2007, n’a quasiment pas permis de commencer la reconstruction de ce territoire martyr, comme l’explique le rapport "Failing Gaza", rédigé par une coalition d’ONG internationales présentes sur le terrain.

Alors qu’à la conférence de Charm El-Cheikh, en mars 2009, 4 millions de dollars (2,8 millions d’euros) d’aide internati onale avaient été promis aux Gazaouis, en l’espace de onze mois, seulement quarante et une cargaisons de matériaux de construction leur sont parvenues. Conséquence : sur les 3 500 habitations démolies et les 56 000 endommagées par les bombardements de l’armée israélienne, une infime minorité a pu être rebâtie ou réparée.

Des milliers de familles sont toujours contraintes de vivre sous la tente, de louer un appartement ou de s’entasser chez un parent ou un voisin hospitalier. Celles dont le domicile est toujours habitable voient venir l’hiver avec appréhension, car le veto sur l’importation du verre empêche le remplacement des fenêtres soufflées par les déflagrations.

Les 700 entreprises, ateliers et magasins, complètement ou partiellement détruits durant les vingt-trois jours de guerre, connaissent le même sort, ainsi que les 18 établissements scolaires réduits en poussière.

Même Robert Serry, le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, n’a pas réussi à desserrer le blocus. Son plan, qui prévoyait l’entrée de matériaux de construction pour une série de projets spécifiques dans le domaine de la santé et de l’éducation, s’est noyé dans les méandres de la bureaucratie militaire israélienne, experte en procrastination et louvoiements.

A ce sujet, les responsables de l’UNRWA, l’agence des Nations unies en charge des réfugiés, racontent volontiers comment ils durent, au printemps, démonter des milliers de kits de cuisine sur le point d’être distribués dans Gaza, pour en ôter les couteaux en inox, jugés "dangereux " par le bureau de liaison israélien...

Grâce au volontarisme des équipes de l’UNRWA et au renfort des urgentistes internationaux, arrivés en masse après le cessez-le-feu, quelques travaux ont pu être menés. Sur les 30 km de canalisations détruites, 21 ont été réparés. La plupart des lignes électriques coupées ont été remises en service. Le ramassage des 600 000 tonnes de gravats générés par les bombardements a commencé.

Tunnels de contrebande

L’impossibilité d’importer des pièces de rechange et les restrictions sur les livraisons de fuel à la centrale de Gaza entraînent des coupures de courant de quatre à huit heures par jour dans 90 % des foyers. D’après le bureau de coordination humanitaire des Nations unies (OCHA), 10 000 habitants sont encore privés d’eau courante et 40 000 d’électricité.

Le ministère des affaires étrangères israélien réfute toute idée de "siège". Il évoque le risque de détournement par le Hamas pour justifier les mesures de restrictions. Il affirme aussi que "tous les produits alimentaires rentrent à Gaza, à l’exception des articles de luxe".

Une appellation très large, puisque des produits aussi ordinaires que le thé et les pâtes furent interdits pendant plusieurs mois, et certains, comme le miel et les fruits en boîte, le sont toujours. Si les épiceries gazaouies sont correcteme nt approvisionnées, c’est grâce aux tunnels de contrebande creusés sous la frontière avec l’Egypte.

Autre produit banni de Gaza : les diplomates internationaux de haut rang. En douze mois, le Suédois Carl Bildt est le seul ministre des affaires étrangères de l’Union européenne à y avoir pénétré. Au mois d’octobre, son homologue français, Bernard Kouchner, s’était heurté au veto israélien, tandis que quelques jours plus tard, camouflet terrible, une délégation du conseil général de l’Essonne était autorisée à y entrer.

En juin, l’ancien président américain Jimmy Carter avait pu fouler les champs de ruines de la langue de sable palestinienne. "Les citoyens de Gaza sont traités davantage comme des animaux que comme des êtres humains, avait-il déclaré à l’issue de sa visite. Il n’est jamais arrivé dans l’Histoire qu’une population martyrisée à coup de bombes et de missiles soit privée des moyens de se soigner."

Benjamin Barthe

Article paru dans l’édition du 27.12.09

http://www.lemonde.fr/journalelectr...

Lettre ouverte au Président Moubarak

publié le lundi 28 décembre 2009

Gaza Freedom March
Monsieur le Président, Nous, représentant 1362 individus de 43 pays arrivant au Caire pour participer à la Gaza Freedom March, faisons appel aux Egyptiens et votre sens de l’hospitalité.

Lettre ouverte au Président Moubarak de Gaza Freedom March 26 décembre 2009

« Monsieur le Président, Nous, représentant 1362 individus de 43 pays arrivant au Caire pour participer à la Gaza Freedom March, faisons appel aux Egyptiens et votre sens de l’hospitalité. Nous sommes des partisans de la Paix. Nous ne sommes pas venus en Egypte pour semer le trouble ou créer des conflits. Au contraire. Nous sommes venus parce que nous croyons que tous les peuples – y compris les Palestiniens de Gaza – devraient avoir accès aux ressources dont ils ont besoin pour vivre dignement. Nous nous sommes rassemblés en Egypte car nous croyions que vous accueilleriez et soutiendriez notre noble cause et nous aideriez à rejoindre Gaza via votre territoire. En tant qu’individus qui croyons à la justice et aux droits de l’Homme, nous avons dépensé de notre argent, parfois durement acquis, pour acheter des billets d’avion, réserver des chambres d’hôtels et organiser nos transports juste pour manifester notre solidarité aux Palestiniens de Gaza qui vivent sous un blocus israélien écrasant. Nous sommes médecins, avocats, étudiants, universitaires, poètes et musiciens. Nous sommes jeunes et vieux. Nous sommes musulmans, chrétiens, juifs, bouddhistes et athées. Nous représentons des groupes de la société civile de nombreux pays qui se sont réunis et ont coordonné ce grand projet avec la société civile de Gaza. Nous avons réuni des dizaines de milliers de dollars pour de l’aide médicale, les fournitures scolaires et vêtements d’hiver pour les enfants de Gaza. Mais nous sommes conscients qu’en plus du matériel humanitaire, les Palestiniens de Gaza ont besoin de notre soutien moral. Nous sommes venus pour offrir ce soutien au moment de l’anniversaire douloureux d’une invasion qui leur a fait subir tant de souffrances. L’idée de la Gaza Freedom March – une marche non violente jusqu’au carrefour israélien d’Erez – a émergé lors d’un de nos voyages à Gaza au mois de mai, un voyage qui fut aimablement facilité par le gouvernement égyptien. Depuis que cette idée a émergé, nous avons discuté avec votre gouvernement via vos ambassades d’outre-mers et directement avec vos ministères des Affaires étrangères. Vos représentants ont été aimables et nous ont montré leur soutien. Il nous a été demandé de fournir les informations concernant les participants – passeports, dates de naissance, activités -, ce qui a été fait en toute loyauté. Nous avons répondu à toutes les questions, donné suite à toute requête. Pendant des mois, nous avons travaillé selon l’hypothèse que votre gouvernement nous faciliterait le passage, comme cela a été le cas à d’autres occasions. Nous avons attendu, et attendu encore, une réponse. En parallèle, le temps pressait et nous devions nous organiser. Voyager pendant la période de Noël n’est pas simple dans les pays où beaucoup d’entre nous vivons. Les billets devaient être pris des semaines, voire des mois à l’avance. C’est ce que 1362 individus ont fait. Ils ont dépensé de leurs propres poches ou collecté l’argent dans leur entourage pour payer leur voyage. Ce à quoi il faut ajouter le précieux temps, l’effort et le sacrifice de toutes ces personnes pour être loin de chez elles et des leurs pendant la période de fêtes. A Gaza, des groupes de la société civile – étudiants, syndicats, femmes, paysans, réfugiés – ont travaillé non-stop pendant des mois pour organiser la Marche. Ils ont organisé des ateliers de travail, des concerts, des conférences de presse, de nombreuses rencontres… tout cela avec leurs propres maigres ressources. Ils ont tenus grâce à la perspective de tous ces nombreux citoyens du monde venant les épauler dans leur juste cause. Si le gouvernement égyptien décide d’empêcher la Gaza Freedom March, tout ce travail est perdu. Et ce n’est pas tout. C’est impossible, pratiquement parlant, à cette étape, d’empêcher ces personnes de venir en Egypte, même si nous le voulions. De plus, la plupart n’ont pas d’autre programme en Egypte que d’arriver à un point de rendez-vous déterminé pour aller ensemble à la frontière de Gaza. Si ces plans sont annulés, il y aura beaucoup de souffrance injustifiée pour les Palestiniens de Gaza et plus d’un millier d’internationaux qui n’avaient rien d’autre en tête que de nobles intentions.

Nous vous demandons de laisser la Gaza Freedom March continuer pour que nous puissions rejoindre les Palestiniens de Gaza et marcher ensemble le 31 décembre 2009. Nous espérons sincèrement que nous recevrons une réponse positive de votre part. Nous vous savons gré de votre aimable attention et de votre compréhension.

http://www.dailymotion.com/video/xb...

Pétition de soutien pour la marche de la liberté pour Gaza

publié le lundi 28 décembre 2009
Les marcheurs du collectif

Exigeons l’appui de notre gouvernement pour passer à Gaza. Signons et faisons signer tous nos ami-e-s !

A l’attention de : Monsieur Bernard Kouchner, Ministre des affaires étrangères.

A l’attention de : Monsieur Bernard Kouchner, Ministre des affaires étrangères.

Monsieur le ministre des affaires étrangère,

Nous sommes des citoyens soutenant la Marche de la liberté pour Gaza. Comme vous le savez, cette initiative a été appelée par la société civile palestinienne, que vous avez récemment récompensée en lui remettant le prix des Droits de l’Homme. Cette marche est organisée par plusieurs groupes de différents pays, parmi lesquels la France et elle a mobilisé 1500 personnes de plus de 40 pays qui vont tenter de rentrer à Gaza depuis l’Egypte dans les jours à venir. Le Collectif National pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens, auxquel nous nous référons, a contribué à construire un cadre français unitaire, solide et responsable.

Le siège de Gaza, imposé par Israël, n’obéït qu’à une logique de punition collective. Comme si ce siège ne suffisait pas, Israël a mené il y a tout juste un an, une agression des plus meurtières, commettant des crimes de guerre voir même de crime contre l’humanité comme l’atteste le rapport de la commission de l’ONU dirigée par le juge sud africain Goldsone, et de nombreux autres rapports des associations internationales des droits de l’homme.

Monsieur le Ministre, vous déclariez le 18 février 2008, il y a bientôt deux ans déjà lors d’une rencontre avec le gouvernement israélien : « Nous sommes partisans de l’ouverture des points de passage vers Gaza. La situation de la vie quotidienne des Palestiniens de Gaza n’est pas supportable ». Depuis la situation n’a fait qu’empirer.

Monsieur le ministre, la responsabilité de l’europe et particulièrement de la France dans le siège de Gaza est importante. La pire couverture à ce crime est le silence et l’inaction relève de la complicité . En revanche, notre détermination à rompre le siège de Gaza sera grande et la campagne de notre collectif pour atteindre ce but ne fait que commencer.

Monsieur le ministre, nous n’acceptons pas que puisse perdurer sous nos yeux ce déni de justice que continuent de subir les palestiniens tout comme l’impunité totale dont jouit des criminels de guerre israéliens. Nous exigeons de notre gouvernement d’entreprendre toutes les initiatives nécessaires en vue de :

- briser le siège de Gaza
- juger les criminels de guerre israéliens ;

Monsieur le Ministre, cette Marche n’est qu’une maigre contribution parmi tant d’initiatives à entreprendre pour soulager cette population meurtrie qui vit dans une prison à ciel ouvert depuis près de 3 ans. Il est de votre responsabilité de lui apporter un soutien politique franc et, en conséquence, d’intervenir auprès du gouvernement égyptien, contre lequel cette Marche n’est pas dirigée, afin qu’il permette qu’elle aboutisse à passer à Rafah à la fin de l’année.

Pour signer la pétition :

http://www.urgence-gaza.net/

Viva Palestina contre l’oubli

Gaza. Un an après l’offensive israélienne, les initiatives de solidarité se multiplient. Deux convois internationaux d’aide humanitaire tentent d’accéder par les frontières égyptiennes à ce territoire sous blocus total depuis deux années.

Les activistes venus de tous bords et voulant manifester leur solidarité avec les Palestiniens de Gaza tentaient d’obtenir le feu vert pour traverser la frontière et pénétrer dans ce bout de territoire coupé du monde. Ils se heurtent aux autorités égyptiennes qui mettant en avant les engagements politiques de l’Egypte et ses considérations sécuritaires. Il s’agit de deux convois d’aide humanitaire. Le premier, organisé par le célèbre député britannique George Galloway, est bloqué au port jordanien d’Aqaba.

Opérant sous le slogan Viva Palestina, ce convoi compte près de 500 activistes de diverses nationalités. Galloway essaye sans grand succès de transiter par le port égyptien de Noueiba. Son convoi compte environ 250 camions chargés d’aides européennes, turques et arabes — de la nourriture et du matériel médical. Le ministère des Affaires étrangères est toutefois catégorique : « Pas d’entrée par Noueiba. L’entrée peut seulement se faire par Al-Arich », sur la côte méditerranéenne, a affirmé son porte-parole Hossam Zaki. Pour entrer par Al-Arich, le convoi devra contourner la péninsule du Sinaï et passer par le Canal de Suez avant d’atteindre la côte méditerranéenne, un détour que les organisateurs estiment onéreux.

L’autre convoi d’aide humanitaire compte lui aussi plusieurs centaines d’activistes. Il tente d’accéder à Gaza de l’intérieur même de l’Egypte. Tout au long de la semaine dernière, des centaines d’activistes ont commencé à converger au Caire où ils attendent l’autorisation de prendre l’autobus pour Gaza, via le poste frontalier de Rafah. Il s’agit de 1 360 délégués originaires de 43 pays, dont des diplomates, des artistes, des religieux et des professionnels de tous bords. Ils souhaitent être à Gaza le 31 décembre pour y organiser une « marche pour la liberté » commémorant le premier anniversaire de l’offensive militaire israélienne contre ce territoire.

Le convoi est formé de plusieurs autobus et d’un seul camion chargé d’assistances d’une valeur de 100 000 dollars collectés par les efforts personnels des activistes. Il s’agit notamment de nourriture, de médicaments, de vêtements et d’ordinateurs pour les écoles, destinés à ce territoire soumis à un blocus israélien quasi-total depuis deux ans. L’interdiction n’en fut pas moins catégorique : « Compte tenu de la situation sensible dans ce territoire, l’Egypte ne peut coopérer » à un tel projet, avait indiqué dans un communiqué le ministère égyptien des Affaires étrangères. Le ministère avait averti que « toute tentative de violation de la loi et de l’ordre public par des organisations locales ou internationales sera sanctionnée conformément à la loi ».

L’ancienne vice-présidente du Parlement européen, Louisa Morgantini, a fait le déplacement au Caire pour participer à cette manifestation. « C’est extrêmement important de montrer au monde entier et aux Israéliens que le blocus imposé à Gaza représente une punition collective et cause beaucoup de souffrance aux habitants de ce territoire », affirme Mme Morgantini. Elle insiste qu’il ne s’agit pas de soutenir le gouvernement en place à Gaza ni une partie contre une autre. « La question humanitaire est primordiale, la communauté internationale doit faire pression sur Israël », ajoute la diplomate qui souhaite que les autorités égyptiennes reconsidèrent leur position et « réalisent que cette manifestation est en faveur de la paix et de la réconciliation ».

« Nous ne sommes pas venus en Egypte pour créer des problèmes ni provoquer des conflits », écrivent les organisateurs de cette marche dans une lettre ouverte au président Hosni Moubarak et à son épouse en sa qualité de présidente du Croissant-Rouge égyptien. Ils affirment être en contact permanent avec le ministère égyptien des Affaires étrangères, dans l’espoir d’obtenir une autorisation de traverser la frontière vers Gaza.

« Nous sommes traités avec respect par les officiels du ministère avec lesquels nous discutons longuement. Ils ont été honnêtes en reconnaissant les conditions difficiles qui sévissent à Gaza », affirme pour sa part Ann Wright, coordinatrice de cette manifestation de solidarité, connue notamment pour être l’une de trois officiels du Département d’Etat américain à avoir démissionné suite à l’invasion de l’Iraq.

Ces activistes qui ont essuyé un refus à la dernière minute après six mois de préparation ne cachent pas leur déception. « Ce que disent les officiels c’est que la décision égyptienne fait partie d’un arrangement international et ce que nous disons c’est que tous les pays qui font partie de cet arrangement doivent le changer », souligne Mme Wright qui insiste à son tour sur le caractère purement humanitaire de l’initiative « de citoyens à des citoyens ». « Il faut qu’on se rende là-bas pour voir de nos yeux la destruction qu’a causée l’horrible offensive israélienne et témoigner qu’un an après, la reconstruction n’a pas eu lieu », assure-t-elle.

Déterminés à rappeler au monde entier un drame oublié et ce, indépendamment de la décision finale des autorités, les membres de Gaza Freedom March se sont réunis dimanche au bord du Nil où ils ont allumé des bougies en mémoire des 1 400 victimes palestiniennes tombées il y a un an, jour pour jour, sous les bombes israéliennes.

Chérif Albert

http://hebdo.ahram.org.eg/arab/ahram/2009/12/30/leve0.htm