lundi 17 mars 2014

L'occupation arrête 6 jérusalémites dont 4 enfants

Jérusalem occupée – CPI
Les forces armées de l'occupant israélien ont arrêté 6 Jérusalémites, dont 4 enfants dans la vieille ville hier soir, le dimanche 16/3, sous prétexte de la participation aux affrontements en protestation contre la judaïsation de Jérusalem et profaner les esplanades de la mosquée bénie d'el-Aqsa.
Des sources locales ont déclaré que les forces armées occupantes ont kidnappé des 4 enfants palestiniens qui ont moins de 17 ans et deux jeunes hommes qui ont 18 et 27 ans, en les embarquant au centre d'enquête et de détention de Qashla à la porte d'Hébron dans la vieille ville.
Les forces armées occupantes ciblent les jérusalémites, dont les enfants de manière quotidienne, dans une tentative d'empêcher les protestations contre les pratiques de l'occupation et ses colons à Jérusalem.

Jérusalem : 182 nouvelles unités coloniales

Jérusalem occupée – CPI
Le projet devrait comprendre 734 nouvelles unités coloniales, dont 300 ont été commercialisées en 2013 via l'autorité des terres d'Israël.
166 autres unités seront approuvées au profit de la police d'Israël, dont on a commencé aujourd'hui la vente de 128 unités.
La municipalité de l'occupant israélien a commenté cette déclaration, en disant que cela vient en conformité avec la politique du gouvernement à la journée de Jérusalem en 2012 dans le but d'encourager la construction des quartiers au profit des éléments de la sécurité à Jérusalem.
Cette annonce intervient la vieille de la réunion qui rassemblera le président américain, Barack Obama, avec le président de l'AP, Mahmoud Abbas, à Washington suite aux tentatives continues des Etats-Unis visant à faire pression sur les dirigeants palestiniens pour accepter l'accord-cadre proposé par le chef de la diplomatie américaine, John Kerry.

L'occupation a arrêté plus de 100 Palestiniens en Cisjordanie en une semaine

Ramallah – CPI
Des données publiées par un site Web spécialisé dans la surveillance des violations israéliennes et palestiniennes en Cisjordanie occupée ont confirmé que les forces armées de l'occupant israélien ont arrêté plus de 100 citoyens palestiniens dans les provinces de la Cisjordanie occupée la dernière semaine, via des perquisitions dans les maisons.
Le site Web "Imama" a enregistré l'arrestation de 26 Palestiniens de la ville occupée de Jérusalem, alors que les autres ont été arrêtés dans les provinces d'Hébron, Bethléem, Qalqilia, Naplouse, Jénine, Ramallah, Salfit et Toulkarem.
Les données ont documenté que l'occupant israélien a kidnappé 8 détenus libérés des prisons des services de sécurité de l'AP, en plus de la citoyenne Nawal Abyat qui a été arrêtée alors qu'elle rendait visite à son mari dans les prisons de l'occupation.
Il est à noter que les forces armées occupantes ont également arrêté 13 enfants palestiniens qui ont moins de 18 ans.

Le parlement jordanien vote à la majorité l’expulsion de l’ambassadeur israélien

lundi 17 mars 2014 - 06h:37
Al-Quds, Anadolu Agency
La Chambre des représentants (Majlis el-Nuwab, 1ère chambre du Parlement) de Jordanie a voté à la majorité mercredi la proposition du Comité Palestine visant à expulser l’ambassadeur israélien d’Amman afin de protester contre l’action de la Knesset, le parlement israélien, « d’examiner la question de soustraire les domaines religieux hachémites de Jérusalem ainsi que les lieux saints musulmans et chrétiens de Palestine ».
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« Expulsion de l’ambassadeur israélien. » Pancarte tenue par le député Khalil ‘Atiyeh. 
 Le député Khalil ‘Atiyeh, membre du Comité Palestine, a déclaré à l’agence de presse Anadolu par téléphone que la Chambre des représentants de Jordanie a voté, aujourd’hui même durant la séance du matin présidée par ‘Atef Tarawneh, à la majorité la proposition du Comité Palestine d’expulser de la capitale jordanienne ‘Amman l’ambassadeur israélien. Ceci afin de protester contre le parlement israélien (la Knesset) qui « cherche à soustraire les domaines religieux hachémites de Jérusalem ainsi que les lieux saints musulmans et chrétiens de Palestine ».
‘Atiyeh a fait remarquer qu’il engageait ses collègues à maintenir la pression sur cette question à l’échelle du monde arabe et du monde entier. Il a dit : « nous engagerons une réflexion auprès de l’ensemble des unions parlementaires internationales et islamiques pour déjouer la position israélienne concernant les violations des enceintes sacrées commises par Israël ».
Le député Khalil ‘Atiyeh a expliqué que la décision n’était pas contraignante constitutionnellement pour le gouvernement jordanien et a souligné qu’il était nécessaire de maintenir la pression. Il a ajouté que « si le gouvernement ne répond pas à la volonté des députés, nous irons jusqu’à lui retirer notre confiance ».
Corrélativement, l’agence officielle gouvernementale d’informations n’a pas rapporté le nombre de députés qui ont voté en faveur de la résolution pendant la séance, ni le nombre de membres présents. Ces éléments, qui auraient permis d’attester les propos du député ‘Atiyeh, n’ont pas pu également être vérifiés par le reporter d’Anadolu.
Le président du Comité Palestine et député, Yahya Saoud, qui était alors présent au Parlement, a demandé l’expulsion de l’ambassadeur israélien d’ ‘Amman et le retrait de Tel-Aviv de son homologue jordanien.
La Knesset avait été convoquée pour discuter du vote sur l’imposition de la souveraineté israélienne sur les lieux saints musulmans, décision qui a suscité des réactions de colère en Jordanie tant dans les instances officielles que dans le peuple.
La Chambre des représentants de Jordanie a appelé mardi, dans une circulaire signée par 30 députés (sur un total de 150 députés incluant le président de la Chambre) à « arrêter les relations diplomatiques avec Israël pour empêcher dans un premier temps le préjudice de la mise sous tutelle des lieux saints de Jérusalem ».
On peut lire dans cette circulaire, rédigée par le député Khalil ‘Atiyeh, la revendication d’ « expulser l’ambassadeur israélien Daniel Nevo d’ ‘Amman et de rappeler son homologue jordanien de Tel-Aviv, Walid ‘Obeidat.
Les députés ont alors demandé pendant la séance qui s’est tenue mardi de rompre l’accord de paix jordano-israélien appelé « Arabah ».
Le député des affaires étrangères jordanien Nasser Jouda a déclaré la semaine dernière, lors de son intervention pendant la séance parlementaire, qu’ « aucun membre de la Knesset ni même 1000 membres de la Knesset ne pourraient changer la tutelle jordanienne sur les lieux saints.
Le département des biens religieux (awqaf) de Jérusalem est attaché au Ministère des biens religieux, des lieux saints et des affaires islamiques en Jordanie ; le Ministère est aussi l’intendant officiel de la Mosquée Al-Aqsa et des biens religieux de Jérusalem, selon le droit international qui tient aussi la Jordanie à d’autres responsabilités d’intendance locale sur les lieux saints avant leur occupation par Israël et en faveur de l’accord de paix jordano-israélien, signé en 1994, connu sous le nom d’« Accord de l’Arabah » ; la Jordanie a demandé en vertu de celui-ci le droit spécial pour elle-même de superviser les affaires religieuses de la ville.
Historiquement, les biens religieux de Jérusalem appartenaient au Ministère ottoman des biens religieux jusqu’à l’occupation britannique de la ville, le 9 décembre 1917, jusqu’à ce qu’il devienne le Conseil Suprême Musulman, fondé et organisé autour de nombreux notables de Jérusalem. Alors présidé par le mufti de Jérusalem Mohammed Amin al-Husseini, ce conseil a parrainé la Mosquée al-Aqsa et d’autres lieux saints pendant la période du mandat britannique entre 1917 et 1948.
Après cela, c’est-à-dire depuis 1948 avec l’occupation israélienne de Jérusalem-Ouest, les biens religieux de Jérusalem ont été confiés aux soins du Ministère jordanien des biens religieux qui en a la charge encore aujourd’hui.
Le souverain ‘Abdallah II de Jordanie et le président palestinien Mahmoud ‘Abbas ont signé le 2 mars dernier un accord donnant le droit à la Jordanie de « tutelle » et de « défense de Jérusalem et des lieux saints en Palestine ».
26 février 2014 - al-Qods - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.alquds.co.uk/?p=137739
Traduction de l’arabe : Info-Palestine.eu - Doyle

Les forces armées occupantes envahissent un village à Naplouse et arrêtent un citoyen

Naplouse – CPI
Les forces armées de l'occupant israélien ont pris d'assaut, le lundi à l'aube 17/3, le village de Laban oriental au sud de la ville de Naplouse et ont kidnappé un citoyen palestinien.
Des sources locales ont déclaré que les forces armées occupantes ont pris d'assaut plusieurs maisons dans le village, y compris la maison du citoyen Feras Noubani (36 ans), qui a été arrêté après le sabotage de sa maison.
Les sources ont souligné que Noubani est un ex-prisonnier libéré et le père de trois enfants.

Sud de Naplouse: Trois Palestiniens blessés dans les attaques des colons juifs

Naplouse – CPI
Trois citoyens palestiniens ont été blessés, le dimanche soir 16/3, après qu'ils se sont exposés au jet de pierres et des bouteilles vides par les colons juifs dans les environs du barrage de Zatara, au sud de la ville de Naplouse dans le nord de la Cisjordanie occupée.
L'agence de presse "Safa" a cité des témoins oculaires, en disant qu'un groupe de colons juifs ont lancé des pierres sur un véhicule palestinien qui passe sur le barrage de Zatara.
Des sources médicales palestiniens ont déclaré qu'il y avait trois citoyens dans le véhicule y compris le chauffeur et qu'ils ont été blessés dans l'attaque des colons extrémistes juifs.
Dans le même contexte, les soldats israéliens ont fait irruption dans le village de Bourin, au sud de Naplouse, causant des affrontements dans les alentours du siège de la défense civile au côté sur entre un groupe de jeunes hommes palestiniens et les soldats israéliens qui ont intensivement lancé les bombes du gaz sur les jeunes qui ont répondu avec les pierres et ont fermé les entrées secondaires.
Il est à noter que les villages du sud de Naplouse voient une tension continue, en raison des attaques des soldats de l'occupation et ses colons extrémistes, la fermeture des entrées et l'entrave de la circulation des citoyens.

Appel des Palestiniens à Mahmoud Abbas contre les pressions américaines et pour l’unité nationale

A la veille de la rencontre entre Obama et Abbas ce lundi 17 mars, le Réseau des Organisations Non Gouvernementales Palestiniennes (PNGO) qui représente 80 ONG de Jérusalem, de Cisjordanie et de la Bande de Gaza, lance un appel à l’Autorité Palestinienne pour le respect des droits palestiniens et pour l’unité nationale.
Communiqué :
Ce dimanche, le Réseau des Organisations Non Gouvernementales Palestiniennes a lancé une pétition signée par plus de 80 organisations non gouvernementales appartenant à différents secteurs, demandant au Président Mahmoud Abbas qui doit rencontrer lundi le Président des USA Barak Obama, de respecter les droits et les constantes nationales des Palestiniens et de refuser toute pression américaine sur l’Autorité Palestinienne.
Compte tenu de la rencontre à Washington entre le Président palestinien Mahmoud Abbas et le Président Barak Obama le 17 mars, compte tenu de l’intransigeance incessante des Israéliens et du parti pris des USA pour Israël contre le peuple palestinien et contre leurs droits inaliénables, les ONG palestiniennes ont signé cette pétition qui prie le Président Mahmoud Abbas de maintenir les droits et les constantes des Palestiniens et de ne pas se soumettre aux pressions des USA, de continuer au contraire à résister contre l’occupation israélienne.
Abbas va rencontrer Obama, alors que les USA n’int cessé d’exercer des pressions sur les Palestiniens pour qu’ils acceptent l’accord-cadre proposé par le Secrétaire d’État américain John Kerry.
Les ONG palestiniennes soussignées déclarent qu’elles continuent à refuser tout accord de paix avec Israël s’il ne répond pas aux exigences des Palestiniens :
  • le droit pour les réfugiés palestiniens de retourner sur leurs terres,
  • le droit pour les Palestiniens de contrôler leurs ressources naturelles et leurs frontières.
La rencontre imminente a lieu dans l’ombre de l’occupant israélien qui veut absolument imposer des conditions à caractère raciste sur les Palestiniens : en particulier la reconnaissance d’Israël en tant qu’état juif, qui contrôlerait pleinement Jérusalem et les colonies israéliennes dans la vallée du Jourdain, et qui veut continuer à isoler les Palestiniens en Cisjordanie et poursuivre le blocus de la Bande de Gaza.
Les organisations Non Gouvernementales Palestiniennes demandent au Président Mahmoud Abbas et aux partis d’adopter une stratégie nationale palestinienne qui se base sur l’unité nationale : d’en finir avec la division entre les rivaux politiques palestiniens et de restructurer l’Organisation de la Libération de la Palestine (OLP). Dans ces conditions de participation de tous les partis politiques, l’identité nationale palestinienne sera représentée afin de continuer les efforts pour parvenir à l’établissement et à la reconnaissance de l’État indépendant palestinien, alors en mesure d’exiger l’adhésion des Palestiniens aux traités et aux conventions internationaux.
Soit 80 ONG de Jérusalem, de Cisjordanie et de la Bande de Gaza"
Amjad Shawa, directeur du réseau des ONG palestiniennes (PNGO) dans la bande de Gaza
CAPJPO-EuroPalestine

Abbas rencontre Obama à un mois et demi de l’échéance des pourparlers de paix

IRIB - Le président palestinien Mahmoud Abbas se rend aux États-Unis pour discuter lundi avec Barack Obama des négociations de paix avec Israël qui arrivent à échéance fin avril, sans signe de progrès permettant leur prolongation.
Le principal négociateur palestinien, Saëb Erakat, et le chef des services de renseignement palestiniens, Majed Faraj, sont arrivés à Washington en préparation de cette visite.
Les entretiens devraient porter sur « l’accord-cadre » traçant les grandes lignes d’un accord de paix, que négocie avec les deux parties le secrétaire d’État John Kerry afin de les persuader de poursuivre les pourparlers au-delà du 29 avril.
« Jusqu’à présent, nous n’avons pas reçu l’accord-cadre qui nous a été promis. Quand nous le verrons et le lirons, nous prendrons une décision », a déclaré jeudi le président palestinien, ajoutant qu’une prolongation des négociations n’était pas à l’ordre du jour.
À la Maison Blanche, M. Abbas aura été précédé deux semaines auparavant par le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, que le président américain avait exhorté à prendre des « décisions difficiles », après une cinglante mise en garde contre les « retombées internationales » d’un échec pour Israël. 

L’armée "la plus morale du monde"en action.

Dans les deux articles ci-​​dessous, les jour­na­listes attitrés d’HAARETZ Gideon Lévy et Amira Hass ana­lysent un exemple récent de " l’armée la plus morale du monde" en action.
Les Forces de Défense d’Israël pensent que la force brutale est la seule façon d’agir, les Israé­liens refusent encore de voir ce qu’Amnesty Inter­na­tional et d’autres leur disent.
De Gideon Levy | 2 mars 2014
L’armée la plus morale du monde a tiré un missile anti-​​char sur une maison dans laquelle se cachait un jeune Pales­tinien recherché. L’armée la plus morale du monde a fait passer un bull­dozer sur le haut de la maison et l’a détruite.   L’armée la plus morale du monde a utilisé des chiens pour fouiller les ruines. L’armée la plus morale du monde a utilisé une per­ceuse qu’elle appelle une « cocotte-​​minute » -une per­ceuse plutôt dégoû­tante qu’elle a inventée pour son propre usage.   C’est arrivé jeudi dernier (le 27 février), à Bir Zeit en Cis­jor­danie. Les soldats de l’armée la plus morale du monde sont arrivés tôt le matin pour une autre « opé­ration d’arrestation », comme d’autres qui ont lieu chaque nuit et dont vous entendez rarement parler.   Elle consiste à semer la peur dans les vil­lages au milieu de la nuit, en enva­hissant à grand bruit des maisons dont les habi­tants –parmi les­quels des enfants-​​ sont en train de dormir , avec des fouilles bru­tales et des des­truc­tions. Parfois, comme jeudi dernier, cela se termine aussi par la mort.   Tout ceci se produit à un moment où les opé­ra­tions ter­ro­ristes sont très limitées. 
Parfois ces opé­ra­tions sont menées pour une véri­table nécessité opé­ra­tion­nelle, mais parfois aussi comme un entraî­nement de routine pour main­tenir la réac­tivité des soldats et comme une démons­tration de pouvoir tout-​​puissant en direction des habi­tants.   Les Forces de Défense d’Israël ont aussi pour tout cela créé un nom qui vous fait chaud au cœur : l’« Instrument de Dis­lo­cation » - se déchaînant contre une com­mu­nauté de civils dans l’intention de pro­voquer la panique et la crainte et d’en dis­loquer la vie-​​ comme cela a été expliqué une fois devant un tri­bunal mili­taire par l’organisation de défense des droits de l’homme Yesh Din (= Il y a une loi).
A Bir Zeit, c’était pour trois jeunes hommes qui étaient membres du Front Popu­laire de Libé­ration de la Palestine, une orga­ni­sation qui n’est pas par­ti­cu­liè­rement active.
Et même si les cor­res­pon­dants mili­taires se sont pré­ci­pités pour dire, selon leur habitude, que les FDI décla­raient que « les trois avaient l’intention de mener une attaque ter­ro­riste à brève échéance » -oui, l’armée la plus morale du monde est aussi une armée qui devine les intentions-​​ il est douteux qu’ils aient mérité la mort. 
Mais les FDI, pré­tendant qu’il avait un fusil, ont tué Muataz Washaha, qui refusait de se rendre – un assas­sinat dans la troi­sième veille, sans une bombe à retar­dement, et Israël accepte aussi cette his­toire avec ennui. C’est ainsi que l’armée la plus morale du monde agit et qu’elle croit qu’elle doit agir. Il n’y a pas d’autre moyen d’arrêter un jeune homme que de le tuer avec un missile anti-​​char et de détruire la maison de sa famille.
Le hasard a voulu, que, exac­tement le même jour, une opinion pro­fes­sion­nelle ait été publiée sur la vraie moralité des FDI : Amnesty Inter­na­tional a publié un rapport, intitulé « Gâchette facile », dans lequel il a constaté que les soldats des FDI font preuve d’un mépris fla­grant pour la vie humaine, s’exprimant par l’assassinat de dizaines de citoyens pales­ti­niens , y compris des enfants. L’organisation constate qu’il s’agit d’un meurtre inten­tionnel qui est même pro­ba­blement un crime de guerre.
Bien sûr, ceci n’a pas réussi à détruire la croyance enthou­siaste des Israé­liens en la moralité de leur armée. « Allez en Syrie » rétorquent-​​ils fréquemment. 
Le ministre des Affaires étran­gères et les FDI ont expliqué qu’Amnesty Inter­na­tional souffre « d’un manque complet de com­pré­hension des enjeux opérationnels ». 
Et en vérité, que com­prend Amnesty ? A la fin de la semaine der­nière, le régime mili­taire qui gou­verne le Myanmar (Bir­manie) a mis un terme aux acti­vités de l’association Médecins Sans Fron­tières, pour des raisons sem­blables. S’il le pouvait, Israël arrê­terait aussi le travail d’Amnesty et de sem­blables groupes.   Mais un citoyen res­pon­sable n’a pas besoin d’Amnesty Inter­na­tional pour savoir. Il y a deux jours seulement les FDI ont tué une femme à la fron­tière de Gaza, à Khan Younès, après avoir mis en œuvre contre elle un autre pro­tocole –« le Pro­tocole d’Eloignement ». Le meurtre de mani­fes­tants près de la clôture qui étrangle la Bande de Gaza relève du train-​​train habituel –qu’y a-​​t-​​il à rap­porter ? C’est comme les tirs sur les pêcheurs.
En Cis­jor­danie aussi, des mani­fes­tants, des lan­ceurs de pierres, des enfants et des jeunes sont tués par des tirs.   C’est ainsi que l’enfant Wajih Al-​​Ramahi a été abattu à Jalazun, il y a environ deux mois. Il y a deux semaines, B’Tselem –le Centre Israélien d’Information sur les Droits de l’Homme dans les Ter­ri­toires Occupés a publié ses conclu­sions d’autopsie : Ramahi a été atteint dans le dos par un tir, d’une dis­tance de 200 mètres.   Cela a aussi été le sort du jeune Samir Awad de Budros, et de dizaines d’autres per­sonnes tuées, qui ne mena­çaient la vie de qui­conque et qui ont été visées mor­tel­lement par quelqu’un à la gâchette facile et mourant de façon effrayante sans raison.   Per­sonne n’est passé en jugement pour ces actes meur­triers. Dans le cas d’Awad, qui a été atteint dans le dos lors d’un guet-​​apens, un dossier a été constitué sur sa mort, que le pro­cureur mili­taire a laissé se couvrir de pous­sière pendant plus d’un an.   Et tout ceci de la part de l’armée la plus morale du monde. Essayez seulement de contester cela. Essayez seulement d’affirmer que les FDI sont la seconde armée la plus morale du monde –disons, après l’armée du Luxembourg..  
Le meurtre gratuit d’un militant pales­tinien par des soldats israé­liens : était-​​il pas­sible de mort ? Une unité d’élite a abattu un militant pales­tinien en lui tirant dessus à bout portant des dizaines de fois. Il avait reçu une citation à com­pa­raître et avait négligé de se pré­senter. Quelle devait être la peine ?
De Amira Hass 3 mars 2014 .
 Si la consigne était d’augmenter la pression, la prise de contrôle du village de Bir Zeit jeudi dernier par l’unité Yamam de contre-​​terrorisme et la brigade d’infanterie Nahal a sûrement été un pas dans la bonne direction. Les forces israé­liennes ont tué Muataz Washaha, un militant de 24 ans du Front Popu­laire de Libé­ration de la Palestine. Ses funé­railles ven­dredi ont été bouillantes, de la lave bouillon­nante, cher­chant à jaillir d’une cre­vasse.   Si la consigne était d’embarrasser les diri­geants de l’Autorité Pales­ti­nienne et d’augmenter l’hostilité à leur égard, l’attaque –par 200 soldats, un officier du nom d’Alon des ser­vices de sécurité du Shin Bet, de dizaines de jeeps et deux bulldozers-​​ a été incroya­blement cou­ronné de succès.   Les res­pon­sables de haut rang de l’AP ont eu la sagesse d’éviter les funé­railles de masse, où le service de sécurité pales­tinien a poussé les cris de : « assez des traîtres », « assez des négo­cia­tions », « assez de la coopé­ration sécu­ri­taire ». C’étaient quelques-​​uns des slogans les plus polis.   Les par­ti­ci­pants au cortège funé­raire ont demandé : « où étaient les ser­vices de sécurité pales­ti­niens quand l’ennemi a envahi notre village et a tué Washaha ? » et « Combien de temps pour que les diri­geants pales­ti­niens fassent des excuses pour leurs gains maté­riels per­sonnels en échange de la pré­ser­vation du statu quo ? » 
Si le génie anonyme à l’origine de l’attaque voulait prouver que les Pales­ti­niens –Musulmans et Chré­tiens, reli­gieux et laïcs-​​ consti­tuent tous un seul peuple sous la botte israé­lienne, il a réussi. La famille Washaha est une des six familles ori­gi­nelles de Bir Zeit. C’est l’une des deux familles fon­da­trices musul­manes ; les quatre autres sont chré­tiennes.   Lors du cortège funé­raire, qui est passé près des mos­quées et des églises, il n’y avait pas moyen de dire qui était qui. Le cime­tière où a été enterré Washaha est proche du centre de la vieille ville. La vieille maison de pierre de sa famille se situe là, preuve des racines pro­fondes et de l’attachement naturel à cet endroit. 
Si le brillant stratège à l’origine de l’opération avait l’intention de détruire, en cinq heures, les éco­nomies de la vie d’une famille de tra­vailleurs pales­ti­niens, accu­mulées au cours de 30 ou 40 ans, il devrait être rede­vable d’une appro­bation par­ti­cu­lière. Quand le centre de l’ancien village est devenu sur­peuplé, les familles, y compris les Washaha, ont construit des maisons sur leurs terres entourant le village. 
La roquette anti-​​char de faible calibre, tirée par les héroïques soldats israé­liens, a touché l’appartement de Tha’er Washaha , le frère de Muataz. Elle a tout détruit à l’intérieur. L’appartement était à un étage ajouté récemment à la petite maison que la famille a construite, il y a plu­sieurs décennies.
Un bull­dozer de l’armée a abattu les murs que la roquette n’avait pas réussi à détruire. En allant vers la maison, le bull­dozer a déraciné un arbre. Un second bull­dozer a avancé vers la petite maison voisine où les parents des frères habi­taient avec leurs autres enfants. 
Protégé par de cou­rageux soldats en armes, le bull­dozer a pour la gloire de l’Etat d’Israël détruit les murs, alors que la famille était en train de regarder. Les nou­veaux piliers de construction sur le toit montrent que Muataz Washaha était fiancé et avait com­mencé à construire sa demeure au-​​dessus de l’appartement de ses parents. Puis nos cou­rageux soldats ont tiré des gre­nades sur la maison, qui l’ont incendiée et remplie de fumée.   Si nos excel­lents garçons vou­laient prouver que les médias israé­liens sont loyaux et dociles, ils peuvent aussi pointer cela sur une de leurs listes. Les porte-​​parole mili­taires ont décrit un « individu recherché qui s’était bar­ricadé lui-​​même à l’intérieur », donc nous avons pensé qu’il avait construit une for­te­resse et s’était ceint d’explosifs.
Ceci est très inexact. Tha’er Washaha a déclaré à Haaretz qu’il avait imploré Alon, l’officier du Shin Bet qui avait arrêté Tha’er pour mili­tan­tisme dans le passé, de pouvoir rentrer pour convaincre son frère de sortir. Alon a refusé. Leur mère a raconté aux jour­na­listes qu’elle avait aussi demandé à Alon de pouvoir parler à son fils que cela lui avait été refusé.
« Les soldats sont entrés dans le bâtiment par la force et ont trouvé son corps » -cela était la ligne dictée par le Bureau du Porte-​​Parole des FDI. C’est un men­songe. Quand l’appartement a été incendié, des pom­piers pales­ti­niens se sont approchés de la maison, défiant les soldats qui ont essayé de leur bloquer le passage. Deux pom­piers ont éteint les flammes de l’extérieur. Puis ils sont entrés, tandis que nos fusils étaient pointés sur eux –pour éteindre les flammes qu’ils ne pou­vaient atteindre de l’extérieur.
Selon les pom­piers, les soldats ont menacé de les abattre s’ils sor­taient à trois au lieu de deux. Dans la maison, les pom­piers ont trouvé Washaha sain de corps et d’esprit. Il leur a dit qu’il n’avait pas l’intention de quitter la maison quoi qu’il arrive.   Les pom­piers sont partis et les soldats de Yamam sont entrés, habillés en noir, le visage masqué. Le quartier résonnait du bruit des tirs venant de l’intérieur de la maison.    Quand les hommes de Yamam, de Nahal et du Shin Bet se sont retirés, les membres de la famille se sont pré­ci­pités dans la maison. L’unité d’élite de la police avait tiré des dizaines de fois à bout portant sur Washaha si l’on en juge par les frag­ments de cer­velle qui jon­chaient la pièce, sans men­tionner les jambes, les bras et les doigts presque sec­tionnés du corps.
Il avait reçu du Shin Bet une citation à com­pa­raître et avait négligé » de se pré­senter. un grave crime pas­sible de mort ? Peut-​​être l’officier enquêteur avait-​​il été offensé ? Washaha avait préparé une attaque ter­ro­riste, déclarent les Israé­liens. Selon le manuel de bonne conduite des médias israé­liens, tout ce que disent les sources des ser­vices de sécurité israé­liens est vrai.   Selon le code de loi non-​​officiel israélien, des « inten­tions ter­ro­ristes » non prouvées suf­fisent pour être pas­sible de mort. En hébreu, « attaque ter­ro­riste » est une phrase magique qui exempte les Israé­liens d’avoir à se demander pourquoi une arres­tation demande autant de soldats et de son­neries de trom­pette et se termine par une fin si meurtrière.
(traduit de l’anglais par Y. Jardin)  

Les évolutions au niveau régional encouragent-elles l’occupation à isoler Gaza ?

Gaza/Razk Al Gharbaly - CPI
Les évolutions régionales autour de la Palestine occupée peuvent, selon des observateurs et des politiciens, pousser l’entité sioniste à marginaliser Gaza. Mais malgré les tentations, l’occupation n’est pas capable de répondre à une question importante qui est « Que vais-je gagner en occupant Gaza ou en menant une guerre en cette période ? »
Des observateurs déclarent au CPI que « l’occupation réfléchit dorénavant longuement sur l’état médical de la résistance et la haute coordination, elle sait maintenant que le rapport de force a changé surtout après les expériences de Furqan  et  Hijarat sijil ».
Pendant les dernières heures, l’occupation sioniste a intensifié le rythme de ses attaques et de ses menaces envers Gaza, après que la résistance a envoyé hier mercredi, plus de 130 roquettes. Le Premier ministre sioniste, Benyamin Netanyahou a même menacé vendredi que les ripostes de son armée seraient plus sévères si la résistance lançait une attaque dans les heures qui suivent.
Yahya Al Abadssa, le vice-président de la branche parlementaire de Hamas, ne pense pas que ces menaces et ces intensifications peuvent aboutir à une guerre ouverte contre la résistance à Gaza malgré les conditions régionales favorables [à l’occupation] de par sa forme générale.
Lors d’un communiqué, il déclare au CPI : « L’occupation peut tout faire à Gaza, mais aujourd’hui elle se demande « quel est le but politique d’une attaque contre Gaza  et que va-t-elle apporter? L’Amérique tente d’organiser la région à travers les coups d’Etat contre les révolutions et l’occupation a des intérêts dans plus d’une région, son entrée à Gaza pourrait engendrer de lourdes pertes dans ce domaine »
Un affrontement possible
D’après Al Abadssa, si l’occupation ressent un danger stratégique alors la situation dégénèrera vraiment. Il faut prendre les déclarations de ses dirigeants au sérieux. Parfois les menaces ne mènent pas à la guerre mais le silence peut être plus significatif, c’est-à-dire que des attaques silencieuses et surprenantes peuvent avoir lieu.
La résistance doit être une résistance intelligente et sage, et doit traiter les situations à leur juste valeur selon Al Abadssa. Il ajoute « il se peut qu’il ne soit pas dans notre intérêt que la situation se dégrade, et infliger à Gaza une charge supérieure à ce qu’elle ne peut supporter. Il y a ici un blocus, et les conditions de vie des citoyens ne sontpas faciles. »
  Au milieu de cela, il déclare « il faut que la résistance coordonne ses prises de positions politiques et qu’il y ait une décision générale. Nous avons réellement senti cela pendant l’intensification présente : il est claire que la résistance est intelligente dans actions qu’elle mène, et quand elle a riposté, la riposte a été autour de Gaza, elle a agrandi la zone de riposte en fonction de l’intensification de l’occupation. Malgré tout, il n’est de l’intérêt d’aucun camp que la situation se dégrade vers une guerre totale. »
Un climat favorable mais non suffisant
Selon les estimations de l’analyste Mamoun Abu Amer concernant la question sioniste, nous allons surement être témoin dans un avenir proche, d’une intensification de frappes et des opérations de bombardements ciblées sur certains postes et endroits précis.
Mais il assure au CPI, dans un  communiqué, que «l’occupant n’envisage pas une intensification de la situation pour un affrontement ouvert dans cette période. Selon moi, la région ne va pas plonger dans une guerre totale. L’escalade pourra se prolonger sur une durée indéterminée. Mais  la région autour d’Israël est instable au nord et non rassurante au sud comme l’imaginent certains. La situation est complexe. »
 Concernant l’idée que la résistance puisse commencer l’intensification, que ce soit pour lever le blocus ou autre chose, Abu Amer a déclaré «cette affaire doit être mise dans le contexte d’un plan et d’une vision globale de façon coordonnée médiatiquement et politiquement. Cette condition est essentielle avant l’entrée dans l’affrontement. Un affrontement durant cette période serait très couteux s’il n’est pas étudié. Et je ne pense pas que la résistance se soit préparée pour un tel événement. »
Une nouvelle forme d’affrontement
De son côté, l’écrivain et analyste politique Iyad Al Qoura considère que la vague actuelle d’intensification est une nouvelle forme d’affrontement après que l’occupation se soit singularisée ces derniers temps en menant des attaques régulières et des façons différentes contre les palestiniens comme le meurtre des agriculteurs et l’attaque de certains résistants, l’emprisonnement, la traque des chasseurs et des agriculteurs et la fermeture des passages et d’autres formes encore.
Dans un communiqué exclusif au CPI, Al Qura pense « la situation évoluera jusqu’au stade de l’affrontement, mais il sera étudié. Surtout que les frappes de la résistance sont venues dans un contexte précis en ciblant les colonies environnantes la bande de Gaza uniquement.
Il pense qu’en situation de riposte de l’occupation à travers des opérations meurtrières dans un périmètre plus important, le périmètre des affrontements s’élargira. Il considère qu’ « il est possible que pendant l’affrontement, l’un des deux camps perde le contrôle, ce qui engendrera l’élargissement du cercle des combats, et c’est ce que les deux camps veulent éviter. »
Le calme contre le calme
Khaled Abu Halel, le secrétaire général d’Ahrar Falastine pense que par question de principe, la position de la résistance est clairement de ne pas accepter que l’occupation viole la trêve. Cela a été prouvé à travers la riposte des brigades d’Al Qods après le meurtre de trois de leurs cadres récemment.
Il déclare au CPI « cela ne peut pas être jugé comme étant une rupture de l’accalmie, cela est un droit de légitime défense, les menaces de l’occupation ne sont pas acceptées, et l’occupation tient au calme mais si l’occupation n’y tient pas, nous ne craignons pas l’affrontement si nous y sommes contraints. »
Il pense qu’il est «difficile de prévoir les choix de l’entité sioniste, mais avec une lecture claire nous remarquons que la prise de position de certains partis régionaux qui nous entourent empêcheraitIsraël de commettre une stupidité à Gaza. De plus la résistance a la capacité de riposter, et d’infliger à l’occupation une leçon qu’elle ne serait pas prête d’oublier. Il y a des conditions et des équations qui ont changé et l’occupation a bien saisi cela ».
Une résistance dans une meilleure situation
Abu Al Hilal déclare que « la résistance est dans une meilleure situation qu’auparavant, et  quequelleque soit la nouvelle bataille continuera de là où elle s’est arrêté lors de la dernière bataille. La résistance a beaucoup appris des dernières guerres. Les choix sont meilleurs et les moyens de la résistance sont plus performants. Même si la bataille Pierres d’argile a été une victoire partielle, nous serons prêts pour une plus grande victoire lors d’un prochain combat »
Dans une de ses déclarations lors de l’actuelle intensification, Oury Ariel, ministre israélien du logement de la construction a déclaré que «la solution est d’utiliser d’avantage de force contre la bande de Gaza, ce qui ne vient pas par la force vient avec plus de force » selon ses dires.
Quant à Yayir Labid, ministre des finances, il a déclaré que «toutes les options sont possibles pour traiter la dernière intensification, dont l’occupation de Gaza »
En parallèle, Youchi Yaaloun, le ministre de l’armée sioniste a déclaré «les bombardements sionistes de la veille sont les plus agressifs depuis la fin de l’opération Amoud Sahab, et les factions de Gaza le payeront cher »
Les brigades d’Al Qods, la branche armée du Jihad islamique, ont lancé mercredi plus de 130 roquettes et obus de mortiers vers des bases militaires et des colonies sionistes proches de la bande de Gaza en réponse aux multiples violations des droits palestiniens en Cisjordanie et à Gaza, et en réponse à l’attaque de trois de leurs leaders avant-hier.