samedi 13 février 2010

Les leçons de l’Irak ignorées, la cible est maintenant l’Iran

Le réarmement militaire du Golfe par les Etats-Unis et la promotion par Blair d’une guerre contre Téhéran, sont de sérieux avertissements que nous sommes à la veille d’une nouvelle catastrophe, écrit Seumas Milne.
12 février 2010

Nous étions supposés avoir compris les leçons de la guerre contre l’Irak. C’est ce à quoi l’enquête Chilcot en Grande-Bretagne est censée avant tout servir. Mais les signes venus du Moyen-Orient indiquent que cela pourrait se produire encore une fois. Les États-Unis pratiquent l’escalade militaire dans le Golfe, ont indiqué des officiels cette semaine, amplifiant sa présence navale et fournissant de nouveaux systèmes d’armes aux états arabes alliés, pour une valeur atteignant des dizaines de milliards de dollars.
La cible est tout naturellement l’Iran. Le Koweit, les Émirats Arabes Unis, le Qatar et le Bahrain sont tous en train de prendre livraison de batteries de missiles Patriot. En Arabie Saoudite, Washington commande directement une importante force de 30 000 hommes pour protéger les installations pétrolières et les ports. A eux seuls les Émirats Arabes Unis ont acheté 80 chasseurs F-16, et le Général Petraeus, commandant des forces armées des États-Unis, prétend maintenant être en mesure « d’abattre l’armée de l’air iranienne en entier ».
Les États-Unis prétendent que cette militarisation croissante est défensive, destinée à décourager l’Iran, à calmer Israël et à rassurer ses alliés. Mais l’évolution politique que cela représente est assez claire. La semaine dernière Barack Obama a averti que l’Iran ferait face « à des conséquences de plus en plus graves » pour ne pas avoir arrêté son programme nucléaire, tout en faisant le lien avec la Corée du Nord - comme George Bush l’avait fait dans son discours sur « l’axe du mal » en 2002.
Lorsque le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a rappelé cette semaine son accord pour que l’Iran transfère la majeure partie de son uranium enrichi à l’étranger pour y être retraité, les États-Unis ont répondu par la négative. « La main tendue » d’Obama, jusqu’alors combinée avec la menace de sanctions, voir pire, semble avoir été presque retirée.
Le vice-président des États-Unis, Joe Biden, l’a souligné en déclarant que les dirigeants iraniens « semaient les graines de leur propre destruction ». Et en Israël - qui s’est juré d’utiliser tous les moyens possibles pour empêcher l’Iran d’être en mesure d’acquérir des armes nucléaires - se multiplient les menaces de guerre contre les alliés de l’Iran, le Hezbollah au Liban et le mouvement palestinien du Hamas. « Nous devons recruter le monde entier pour combattre Ahmadinejad, » a éructé le président israélien Shimon Peres ce mardi.
Les similitudes avec les préludes de l’invasion de l’Irak sont indubitables. Comme en 2002-2003, on nous dit qu’un état dictatorial du Moyen-Orient, développant secrètement des armes de destruction massive, défie les résolutions des Nations Unies, empêche des inspections, menace ses voisins et soutient le terrorisme.
Comme dans le cas de l’Irak, aucune preuve n’a été fournie pour étayer ces accusations, bien que de fausses fuites au sujet de programmes secrets soient régulièrement diffusées dans la presse dominante. Récemment, un ancien responsable de la CIA a rapporté que les services de renseignements américains avaient donné foi à des documents, forgés de toutes pièces et publiés dans le Times, prétendant démontrer que l’Iran prévoyait d’expérimenter un « déclencheur à neutrons » pour une arme atomique. Cela rappelle les soit-disant tentatives de l’Irak d’acheter de l’uranium au Niger.
Au cas où quelqu’un n’aurait pas saisi le parallèle, Tony Blair a martelé [ces accusations] chez nous lors de l’enquête sur l’Irak vendredi dernier. Loin de montrer des remords quant au carnage qu’il a contribué à déchaîner sur le peuple irakien, l’ancien premier ministre a été autorisé à transformer ce qui était supposé être un gril pour lui, en une plate-forme pour faire la promotion d’une guerre contre l’Iran.
Démontrant que le néo-conservatisme est bien vivant et en parfaite santé à Londres, Blair a essayé de traiter le fait que l’Irak n’avait aucune arme de destruction massive comme une simple question juridique, tout en adoptant la même approche à l’égard de l’Iran. Les intentions supposées [de l’Iran] et ses capacités étaient suffisants pour justifier la guerre, a-t-il insisté. Mentionnant l’Iran 58 fois, il a expliqué que la nécessité « de s’occuper » de l’Iran faisait apparaître « des questions très similaires à celles que nous discutons ».
Vous pourriez penser que les opinions d’un homme qui selon l’avis de 37% du peuple britannique, devrait être poursuivi pour crimes de guerre seraient traitées avec mépris. Mais Blair reste délégué du Quartet [États-Unis, Russie, Union Européenne et Nations Unies] pour le Moyen-Orient - même si durant le même temps il empoche 1 million de livres sterling par an d’un fonds d’investissements des Émirats Arabes Unis qui négocient actuellement une participation aux bénéfices de l’exploitation des réserves de pétrole irakiennes.
Il n’est pas non plus le seul à faire pression en faveur de la guerre contre l’Iran. Un autre néo-conservateur de l’ère Bush, Daniel Pipes, a écrit cette semaine que la seule façon pour Obama de sauver sa présidence était « de bombarder l’Iran » et de détruire « la capacité en armes nucléaires » de ce pays, impliquant quelques éléments un peu gênants pour les Etats-Unis comme une occupation au sol ou des victimes.
La réalité est qu’une telle attaque serait potentiellement encore plus dévastatrice que l’agression contre l’Irak. L’Iran a la capacité d’appliquer des représailles armées, à la fois directement et indirectement par ses alliés, ce qui non seulement mettrait le feu à la région mais bloquerait aussi 20% des approvisionnements mondiaux en pétrole qui transitent par le détroit d’Ormuz. Cela ferait aussi certainement reculer la possibilité d’un changement [politique] graduel de l’Iran.
L’Iran est un État autoritaire mais divisé, maintenant durement fissuré par l’opposition. Mais ce n’est pas une dictature du type de celle de Saddam Hussein. Contrairement à l’Irak, Israël, les États-Unis et la Grande-Bretagne, l’Iran n’a envahi et occupé le territoire de personne, mais elle a à ses frontières les troupes de deux puissances hostiles et dotés d’armes nucléaires. Et malgré tous les discours incendiaires de M. Ahmadinejad, ce sont les États-Unis et Israël disposant d’armes nucléaires qui maintiennent l’option d’une attaque contre l’Iran, et non l’inverse.
L’agence nucléaire des Nations Unies, l’AIEA, n’a de son côté trouvé aucune preuve que l’Iran chercherait à fabriquer des armes nucléaires, tandis que les propres agences de renseignements des États-Unis ont estimé que le programme suspecté d’armements avait été arrêté en 2003, bien que cela doive maintenant être révisé vu le nouveau climat. Les dirigeants iraniens ont longtemps insisté sur le fait qu’ils ne voulaient pas d’armes nucléaires, alors que beaucoup les soupçonnent de vouloir devenir une puissance nucléaire capable de produire des armes s’ils se sentent menacés. Étant donné l’histoire récente de la région, ce ne serait guère surprenant.
Pour le gouvernement américain, comme sous l’administration Bush, le vrai problème est le pouvoir indépendant que représente l’Iran dans la région la plus sensible dans le monde - dans une situation encore aggravée par la guerre en Irak. Les signaux émanant de Washington sont mélangés. Le responsable du renseignement au niveau national expliquait ce mardi que les États-Unis ne pouvaient rien faire pour empêcher l’Iran de développer des armes nucléaires s’il était décidé à le faire. Peut-être que le renforcement du dispositif militaire dans le Golfe n’est qu’un bruit de bottes... La préférence est clairement pour un changement de régime, plutôt que pour une guerre.
Mais Israël est très capable d’aller de l’avant si cette option échoue, et les risques seraient élevés pour les États-Unis et ses alliés, dont la Grande-Bretagne, d’être entraînés dans les retombées d’une éventuelle attaque.
Comme on l’a compris dans le cas de l’Irak, l’opinion des boutes-feu comme Blair et Pipes peut rapidement se généraliser. Si nous voulons éviter une répétition de cette catastrophe, des pressions pour empêcher la guerre avec l’Iran devraient s’appliquer dès à présent.
Seumas Milne
The Guardian
Le 3 février 2010.

Israël a rejeté les demandes de l'ONU concernant le rapport sur la guerre de Gaza

 Vendredi 12 Février 2010

Traduction de l'article original Press TV: "Israel rejects UN demands over Gaza war report"

Israël a rejeté les demandes de l'ONU concernant le rapport sur la guerre de Gaza
Israël a rejeté les demandes des Nations Unies pour une enquête indépendante sur sa guerre de l'année dernière dans la bande de Gaza, qui a coûté la vie à plus de 1400 Palestiniens.  
 
 Un haut fonctionnaire du bureau de Premier Ministre Israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré Vendredi que le rapport qu’Israël a donné au Secrétaire Général de l'ONU, Ban Ki-moon, sur les enquêtes qu'il a conduit plus tôt ce mois sur l’Opération Plomb Durci, est suffisant.  
 
 « Israël juge que le rapport qu'il a présenté au Secrétaire Général de l'ONU était une réponse sérieuse, totale, crédible et complète », a indiqué le haut fonctionnaire.  
 
 « Nous pensons que nous menons des enquêtes crédibles et que nous avons des procédures en place pour étudier ce genre de sujet qui sont aussi bonnes que celles existant dans les autres pays du monde », a-t-il ajouté.  
 
 Le rejet d'Israël vient après que Ban Ki-moon a à plusieurs reprises invité Tel Aviv à autoriser une enquête indépendante sur la guerre de Gaza.

 
 Les Nations Unies ont fustigé Israël la semaine dernière en qualifiant le rapport d'Israël de peu fiable.  
 
 Le rapport de l'ONU mené par l'ancien juge Sud-Africain, Richard Goldstone, a conclu en Septembre dernier qu'Israël a effectué « des attaques délibérées contre des civils et contre des biens civils » lors de la guerre de Gaza de Janvier-Décembre.  
 
 Le rapport de 575 pages commandé par l’ONU avance sept incidents dans lesquels des civils Palestiniens ont été tués par balles alors qu’ils quittaient leurs maisons, essayant de courir pour se mettre en sécurité ou ondulant des drapeaux blancs.  
 
 En Novembre 2009, l'Assemblée Générale de l'ONU a adopté une résolution qui accuse Israël de crimes de guerre et d’actes criminels contre l'humanité lors du massacre de Gaza qui a duré des semaines.
 
 Lien de l'article original:
http://www.presstv.ir/detail.aspx?id=118443&sectionid=351020202

Les roses de la honte

Israël, 3ème producteur mondial de roses, a affrété des avions cargo spéciaux ces derniers jours afin de livrer les précieux gages d’amour.

A l’occasion de la Saint-Valentin, Israël expédie en quelques jours vers l’Union Européenne environ 50 millions de fleurs. Une flotte de quelques 20 avions participe à ce pont aérien pour transporter plusieurs milliers de tonnes de fleurs fraîchement coupées. Ces lots arrivent dans la nuit à la bourse aux fleurs aux Pays Bas. Fraîchement conditionnées, elles repartent avec le sceau « Made in Holland » vers le reste du monde.

Pour la France spécifiquement, les fleurs arrivent via des cargos spécialisés des compagnies israéliennes Cargo Air Line (CAL) ou El Al à Marseille.

L’essentiel de ces exportations est réalisé par la coopérative agricole israélienne AgrexCo. Celle-ci réalise 10% de son chiffre d’affaires annuel en ce jour de Saint Valentin.

La société Agrexco, dont une part importante du capital est détenue par l’Etat d’Israël, exporte aussi des agrumes, des légumes et d’autres produits agricoles sous les marques Carmel, Ecofresh, Bio Top ou encore les dattes Jordan Rivers.-

Joyeuse Saint Valentin : des millions de roses en provenance de l'entité sioniste sont arrivées en Europe... rouges comme le sang...
http://www.voxnr.com/cc/dep_interieur/EkyVyEpylEHdaLPZxw.shtml

"Soutenez Israël et bombardez l'Iran"

Le 6 février dernier, à la convention du Tea Party qui se tenait à Nashville, Sarah Palin, l'ex-colistière de John McCain à la présidentielle américaine, a affirmé avoir deux conseils à donner à Barack Obama s'il souhaite être réélu : "Soutenez Israël et bombardez l'Iran"

Moix, Faurisson, Blanrue, Frêche, Dieudonné, c'est l'ère de la répression des mots

- Bonjour Maître Bastardi-Daumont et merci d’accepter cet entretien. Vous êtes aujourd’hui l’un des avocats les plus controversés en France sur Internet. Que ressentez vous par rapport à cela ?

- Rien. Le monde s’en fout, et moi aussi. Ca fait rire les oiseaux. Controversé, pourquoi ?

- C’est simple : vous avez d’abord contribué plus que largement à la diffusion de l’ouvrage polémique {« Sarkozy Israel et les Juifs »}, de Paul Eric Blanrue, livre que vous préfacez, vous êtes en 30 ans le premier avocat du pays à obtenir la relaxe du négationniste Robert Faurisson, et vous rejoignez les avocats de Dieudonné, tout en participant à la demande de dissolution de la LDJ. Ca fait beaucoup. N’avez-vous pas peur de vous coller une étiquette ?

- Certes, j’en défends d’autres encore, et alors ? Pour information, Robert Faurisson est révisionniste. Nuance. Il ne nie pas les souffrances ni les persécutions, il révise la l’Histoire de la seconde guerre mondiale. Quant à la LDJ, c’est un groupuscule violent et xénophobe sur le site duquel on pouvait lire des encouragements pour le massacre de Gaza, et dont, surtout, certains membres revendiquent des agressions physiques. A ma connaissance les milices sont interdites en France depuis 1936. Pour autant, le Ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux détourne le regard de la LDJ et dissout le mouvement de Kemi Seba, non violent. Allez comprendre. Plus de 3750 français ont demandé la dissolution de cette milice, silence du gouvernement. J’ai fait partie des premiers signataires, avec d’autres avocats, avec le MRAP, c’est le devoir d’un Républicain que de préserver la paix sociale de ce genre de groupuscules.

- D’autres clients, aussi sulfureux?

- D’autres clients heureusement, mon cabinet gère pléthore d’affaires de tout type. Sulfureuses? Secret professionnel, mais vous risquez d’être surpris dans les mois qui viennent. Une étiquette ? tiens donc. Quelle étiquette ?

- Celle de l’avocat des antisémites ?

- Ah, celle là, la fameuse (rires). Non, je n’ai pas peur. Je m’en fiche. J’exécute froidement un travail qu’aucun confrère de France n’a le courage de réaliser aujourd’hui. Même Jacques Verges a refusé de défendre Robert Faurisson. Il en faut bien un. Et en plus, nous avons gagné. Comme quoi rien n’est indéfendable. Ce faisant, je rend hommage à ma Robe. Si on me demandait de défendre d’autres axes, j’irai sans aucun état d’âme.

- Vous rendez hommage à votre robe en défendant des antisémites ?

- Je vous arrête tout de suite : pour information, aucune des personnes que vous nommez n’est antisémite. Au pire, quand bien même le seraient elles, cela ne fait pas d’elles des assassins, des pédophiles ou des braqueurs. Je défends également ce type d’individus depuis des années. Curieusement, aucun ne suscite autant d’émotion que des personnes qui ne font qu’écrire, ou parler. Un avocat qui défend ses clients, quels qu’ils soient, rend toujours hommage à sa robe. Triste France.

- Triste France ?

- Oui, triste France que celle qui fait d’une simple opinion, ou, en l’espèce, d’un soupçon sur l’opinion d’un tiers un élément plus choquant qu’un crime ou que des agressions physiques. Voltaire doit se retourner dans sa tombe en voyant la France de 2010. C’est tellement ridicule que ça en devient amusant. Notre système est devenu une piteuse et servile oligarchie de la pensée unique. On ne peut plus parler de rien. L’ère de la délinquance des mots est à son apogée.

- C’est-à-dire ?

- Que le processus de censure dans lequel nous sommes engagés contamine jusqu’à la sémantique de base. Aujourd’hui on ne peut plus dire aveugle, ou sourd. Il faut dire "mal voyant", "mal entendant". On ne dit plushandicapé, mais "personne à mobilité réduite". On ne peut plus dire bonne à tout faire, comme disait Audiard, mais, "technicien de surface".On ne peut pas caricaturer de religion sans s’exposer à des réactions extrémistes. On ne peut pas critiquer Israël sans être traité d’antisémite, même l’ONU y a droit. On ne peut plus se moquer de rien, avoir de vrais débats d’idées, décomplexés, nous sommes en pleine dictature molle de la bien pensance. Même dire « Sarkozy, je te vois », envoie le justiciable en correctionnelle. C’est pitoyable.

- On vous soupçonne tout de même d’appartenir au GRECE, un mouvement politique extrémiste d’extrême droite dirigé par Alain de Benoist.

- Alain de Benoist ? (rires) Je n’ai aucun maître en politique, et surtout pas la xénophobe et racialiste nouvelle droite. Vous voulez peut être parler de ces articles diffamatoires ayant circulé sur mon compte ? Ils émanent de sites internet tout aussi extrémistes et violents que l’extrême droite. Et bien non figurez vous. Je suis profondément antiraciste, dans chacun de mes actes. Pour tout vous dire, je suis même radicalement à gauche.

- Radicalement de gauche ! Bien. On postera cet entretien sur Bellaciao !(Note : Bellaciao a censuré 2 fois cet article, sans explication

- Tant mieux, j’aime beaucoup ce site. Bon contenu.

- Dieudonné a annoncé récemment son intention de saisir la Halde pour discrimination par votre intermédiaire. Pouvez vous nous en dire plus ?

- Bien sûr. C’est une action symbolique, un simple avertissement, comme les trois coups au théâtre, pour annoncer ceci : désormais, nous poursuivrons au pénal toute personne le discriminant de près ou de loin pour ses opinions politiques. Dieudonné est devenu dans le pays de la liberté d’expression un paria. D’autres humoristes, tels qu’Arthur, Frédéric Martin, Siné, ou Patrick Timsit ont également, comme Dieudonné, été condamnés pour injures publiques. Certains se sont moqués des handicapés mentaux, des musulmans, d’autres de la mucoviscidose d’un gagnant de la Star Ac, certains ont injurié publiquement. Bref, aucun ne subit le traitement spécial, le nettoyage par le vide que subit Dieudonné. Or, sur un plan judiciaire, ils sont sur un pied d’égalité. Les uns peuvent se produire ou écrire partout, ont pignon sur rue, lui est contraint de donner ses spectacles dans la rue, dans un bus, à cause des arrêtés municipaux d’interdiction à répétition que les maires prennent contre lui. Récemment mon excellent confrère Jacques Verdier en a encore fait annuler un, mais que voulez vous, les maires s’entêtent. Sans parler des salles de spectacles qui annulent uniquement après avoir appris que l’artiste s’appelle « Dieudonné ». La Fnac est allé jusqu’à retirer des bacs unilatéralement un DVD réalisé par le journaliste Olivier Mukuna s’appelant « Est il permis de débattre avec Dieudonné ? », et dont le contenu est parfaitement légal, le tout malgré un contrat régulier. Cette façon de faire, deux poids deux mesures, est scandaleuse. Pire, elle est contreproductive, car elle accroît les frustrations.

- Vous voulez dire que Dieudonné a décidé d’attaquer en justice ceux qui le censurent ?

- Tous, systématiquement. On change de style.

- Sur quel fondement ?

- Celui de la discrimination pour opinion politique, entre autres. Au pénal. La loi protège le justiciable contre toute discrimination dans l’accès aux services qui serait fondée sur la race, la religion ou….les opinions politiques. Or c’est de cela dont il s’agit. Dieudonné est discriminé car il revendique son opinion antisioniste. Or cette opinion est parfaitement légale en France, il n’y a aucune raison qu’il paie un tel prix pour ses convictions personnelles. Ces convictions ne sont d’ailleurs même pas évoquées dans son nouveau spectacle, Sandrine, qui traite d’un divorce. Pourquoi, dès lors, censurer ce dernier ? Très drôle d’ailleurs, je vous invite à vous y rendre. Pour revenir à notre sujet, ma conclusion est simple : les autorités françaises n’ont pas pour vocation la correction politique des justiciables. Dans l’inverse nous serions en plein système fasciste, un fascisme qui ne dit pas son nom.

- Il a tout de même été jusqu’à recevoir Robert Faurisson sur scène au Zénith, en lui remettant le prix de l’infréquentabilité.

- Oui, et alors ? y a-t-il un paradoxe ?

- Que voulez vous dire ?

- Robert Faurisson, pour qui on a été jusqu’à créer une loi afin de l’empêcher de développer publiquement ses théories, est il infréquentable, selon vous ?

- Oui.

- Et bien voilà. Dieudonné remet le prix de l’infréquentabilité à un infréquentable. Pas de quoi fouetter le début de la queue d’un chat. Et pour autant, nous avons eu droit à un défilé d’associations au procès, et à un an de prison avec sursis requis. C’est une honte. Desproges faisait dix fois pire il y a vingt ans. La France régresse.

- Il a fait appel ?

- Naturellement.

- Considérez vous que Robert Faurisson est infréquentable ?

- Non, puisque je l’ai fréquenté en tant que client. C’est un homme doté d’un bel humour face à la pression qu’il subit. Plus sérieusement, au sujet de Robert Faurisson, j’ai le même avis que la Cour d’appel de Paris, qui décidait, mot pour mot, le 26 avril 1983 : les accusations de légèreté formulées contre M. Faurisson manquent de pertinence et ne sont pas suffisamment établies ; il n’est pas davantage permis d’affirmer qu’il a écarté les témoignages par légèreté ou négligence, ou délibérément choisi de les ignorer ;en outre personne ne peut en l’état le convaincre de mensonge lorsqu’il énumère les multiples documents qu’il affirme avoir étudiés et les organismes auprès desquels il aurait enquêté depuis plus de quatorze ans ; la valeur des conclusions défendues par M. Faurisson relève donc de la seule appréciation des experts, des historiens et du public. C’est pour moi la dernière phrase qui est la plus importante. J’en conclue la chose suivante : un Etat démocratique et confiant en sa capacité de débat n’a pas besoin de loi pour proclamer l’histoire. En ce sens les Américains et leur premier amendement sont un exemple à suivre. Heureusement pour elle que la Loi Gayssot n’a jamais subi un contrôle constitutionnel. Comme de nombreux juristes et professeurs d’université, je pense qu’elle n’y survivrait pas. Le remaniement de l’article 61-1 de la constitution prévu par la loi organique n° 2009-1523 du 10 décembre 2009 offre des possibilités inédites.

- C’est-à-dire ?

- Tout simplement qu’il permet d’invoquer l’inconstitutionnalité d’une loi devant les premiers juges. Il ne faudra donc pas se gêner en la matière, si l’occasion se présente. A mon avis, les premières salves partiront en direction des conditions déplorables de la garde à vue française.

- Dans un journal local, vous avez qualifié Robert Faurisson de « dernier des punks ». Que vouliez vous dire ?

- Que c’est un révolté. Seul contre un système entier. Par nature, j’ai de l’empathie pour les luttes inégales.

- Vous adhérez à ses théories ?

- Je suis né en 1979, plus de trente ans après la guerre. Le sujet ne me passionne pas et pour tout vous dire je ne m’y intéresse que peu. Ma seule connaissance précise sur ce sujet est concerne les batailles auxquelles mes grands parents ont participé en versant leur sang pour la France libre, dont Monte Cassino. Ca, ça m’intéresse, pour des raisons personnelles évidentes. En revanche, dans ces dossiers, ce qui me passionne, c’est la défense de la liberté d’expression. Pour moi Robert Faurisson devrait avoir le droit d’exprimer ses théories, tout comme Siné a parfaitement le droit de caricaturer l’Islam. Tout comme, d’ailleurs, Mathieu Kassowitz a le droit d’avoir des doutes sur le 11 septembre sans être vilipendé comme un délinquant idéologique, Dieudonné d’être antisioniste et de le dire sans être maudit, Paul Eric Blanrue d’écrire sur Sarkozy et ses rapports avec les réseaux pro israeliens, ou Yann Moix de critiquer la Suisse, même en des termes violents. Au sujet du Polanskiste Moix, le ministre de la Culture m’a bien faire rire en le comparant à Baudelaire. Je trouve Moix trés talentueux, mais Mitterrand devrait relire ses classiques. Baudelaire a pondu de nombreuses phrases antisémites ultra violentes, alors que Moix reproche à la Suisse la façon dont elle traite les juifs.

- Baudelaire, antisémite?

- C’est bien Baudelaire qui écrivait cette horreur dans son journal intime, publié en 1887 "belle conspiration à imaginer pour exterminer la race juive" Sans doute les voyages touristiques de Mitterrand lui prennent trop de temps pour relire Baudelaire. Enfin bon. Pour revenir à la diffusion des idées, quelles qu’elles soient. Les gens adhèrent, ou non, peu importe. Mais la police de la pensée progressive que l’on instaure dans notre pays génère in fine le mal que l’on veut soigner. C’est un effet pervers. Plus vous interdisez aux gens de parler, plus le public se dit : « Pourquoi ? si on les censure, ils doivent avoir raison, il doit y avoir complot ». Ce faisant, la censure n’est pas un moyen efficace pour régler les débats. Elle a un effet cocotte minute. Tôt ou tard, la frustration peut l’emporter. Alors que la confrontation paisible d’opinions, au contraire, permet de dépassionner le tout. Prenons les Etats-Unis. Le premier amendement garantissant la liberté d’expression totale a permis aux pires thèses racistes d’être développées. Cela a-t-il empêché un homme de couleur d’être triomphalement élu à la Présidence ? Non. La France a trop peur d’elle-même. Les vrais Républicains devraient livrer le combat pour la libération de la parole, au lieu de relever les petites phrases. Regardez Martine Aubry avec Georges Freche. Elle s’est ridiculisée. Freche est un des plus fervents amis d’Israël. Alors, l’assimiler à un antisémite, c’est d’une bêtise sans nom. Il gagnera et ce sera justice pour le PS.

- Vous soutenez donc Freche et Moix ?

- Bien sûr, je soutiens leur totale liberté d’expression. La répression politique de Frèche est une hérésie, quant aux avocats suisses qui comptent poursuivre Moix, ils feraient mieux de relire leurs codes.

- Avez-vous, comme vos clients, subi des pressions ?

- Oui, parfois, mais rien qui ne mérite une quelconque attention ma part

Hiba, jeune blogueuse en danger

Le régime de Bagdad a horreur des blogueurs qui disent ce qui se passe réellement en Irak. Quant il en attrape un, il lui fait payer très cher son audace. Une irakienne de 33 ans, du nom de Hanan al- Mashadani, résidant en Jordanie, en fait la terrible expérience.

Ophtalmologiste, elle était en mission en Irak pour le compte de HMOK, une organisation humanitaire indienne. Le 20 janvier, elle a été arrêtée par des « forces irakiennes » dans le quartier de Sayyediya, à Bagdad. Les policiers, spécialistes en informatique, ont découvert dans son portable son nom de plume - Hiba Al-Shamaree – et la trace d’articles placés sur son blog, critiques à l’égard de Nouri al-Maliki et de son régime. Elle est accusée d’ « incitation à la violence », de « soutenir la résistance », ce qui équivaut - pour ceux qui la détiennent – à être cataloguée de « terroriste baasiste ».

Hanan al- Mashadani sera déférée devant un tribunal. En attendant, on imagine les tortures qu’elle subit pour l’obliger à parler. La presse internationale qui se mobilise dès qu’on porte atteinte à la liberté d’expression en Chine ou en Iran, n’a pas touché mot de son arrestation. Aucun gouvernement occidental, bien sûr, n’est intervenu en sa faveur.

Une pétition circule pour exiger sa libération : signez la !

Pétition pour la libération de Hanan al- Mashadani : http://www.gopetition.com/online/33750.html

Des archéologues israéliens reconnaissent l'inexistence d'indices juifs dans et autour de la ville d'al-Qods

11 Fév 2010
Gaza /  Des archéologues israéliens ont reconnu qu'aucun indice juif n'existe soit à l'intérieur où aux alentours de la ville occupée d'al-Qods.
Les travaux de creusement et les fouilles entrepris durant des années par les autorités israéliennes à l'intérieur et autours de la ville d'al-Qods à la recherche d'antiquités juifs enfouies dans la terre de la ville n'avaient rien mis au jour confirmant l'existence des juifs dans cette ville, a affirmé l'archéologue, lecteur à l'université de Tel-Aviv, Raphael Greenberg, dans une déclaration rapportée par la chaîne de télévision palestinienne al-Aqsa.
L'archéologue israélien a ajouté que l'exploitation par Israël, illégalement et en contravention des règles et des normes internationales, de l'archéologie avait pour objectif en effet l'expulsion des Palestiniens vivants au quartier Silwane qu'il projetait transformer en résidence pour les colons.
Un autre archéologue, Israël Finkelstein, a accusé les autorités qui entreprenaient les fouilles à l'intérieur et autour d'al-Qods de mêler la science à la religion, faisant noter que les organisations extrémistes israéliennes qui menaient les travaux de creusement avec le soutien des autorités n'avaient réussi à trouver même pas un simple fragment authentique du prétendu temple de David.
Finkelstein partage l'avis de Greenberg qui trouve dans les travaux de fouilles dans la ville sainte un moyen de pousser les Palestiniens à quitter la ville, afin d'étendre les colonies israéliennes établies à al-Qods et dans ses alentours.
Quant au professeur des études juives et de l'archéologie à l'université américaine Duke, Eric Meyers, il a qualifié de "forme de vol" ce qu'entreprenaient les groupes extrémistes israéliens soutenus des autorités israéliennes à al-Qods.
Le gouvernement de l'occupant israélien, rappelons, avait lancé, secrètement, au début de l'année 2008 un projet de renforcement de l'autorité des colons sur le quartier de Silwane et les alentours de la ville d'al-Qods, occupée en 1967 et annexée ensuite en démarche rejetée par la communauté internationale et les nations Unies. 
 Gh.H. 
http://www.sana.sy/fra/55/2010/02/11/272561.htm 

Christofias réaffirme le soutien de Chypre aux résolutions onusiennes dont la récupération du Golan

12 Fév 2010
Beyrouth / Le président chypriote, Dimitris Christofias, a affirmé le soutien de son pays aux résolutions de la légalité internationale relatives à l'appui de la cause palestinienne, à la situation au Liban et au droit de la Syrie à récupérer son Golan occupé.
Lors de ses entretiens aujourd'hui à Nicosie avec son homologue libanais, Michel Souleymane, le président chypriote a indiqué que son pays appuie la légalité internationale pour appliquer les résolutions du Conseil de sécurité dans le but de parvenir à la paix dans la région.
Selon lui, ses entretiens avec Souleymane étaient extrêmement fructueux et se sont déroulés dans un climat amical, soulignant que le but de cette visite est la consolidation des relations bilatérales et la prospection de nouvelles perspectives de coopération entre les peuples.
Pour sa part, le président Souleymane a appelé à la nécessité de parvenir à la paix juste et globale à la question palestinienne selon les résolutions de la légalité internationale en l'occurrence celles relatives à au droit au retour des réfugiés palestiniens.
T. Slimani
http://www.sana.sy/fra/55/2010/02/12/272585.htm 

Contre la profanation du cimetière musulman Ma'manullah dans al-Quds

Jérusalem - 12-02-2010
Protestation auprès de l’organisation des Nations-Unies par des descendants des familles Jérusalémites contre le projet Israélien de construire sur un cimetière musulman datant du 12èm
Par Center for Constitutional Rights > press@ccrjustice.org  
La construction du projet a eu pour conséquence le déterrement, la destruction et la dispersion de centaines de tombes et de restes humains dans des lieux inconnus jusqu’à présent. Franck Gehry, l’architecte du plan original du Musée a retiré ses dessins et sa participation au projet.
Cette plainte est la première manifestation collective d 'individus Palestiniens de cette ampleur qui sera soumise aux Nations Unies contre Israël. Les familles concernées, les ONG et les avocats impliqués considèrent que la profanation d’un cimetière viole les conventions internationales visant à protéger l’héritage, le droit aux croyances religieuses et le droit à la famille.



















10 Février, 2010, New York, Jérusalem, Genève, Los Angeles

Les parties accusant les autorités israéliennes de profanation d’un cimetière, lieu sacré musulman datant du 12ème siècle, ont déposé aujourd’hui une plainte auprès des Nations Unies et ont tenu une conférence de presse simultanément à Genève, Jérusalem et Los Angeles. La « Pétition pour une Action Urgente contre les violations des droits de l’Homme par l’état d’Israël : la profanation de Ma’ man Allah Cimetière Musulman de la ville sainte de Jérusalem » a été déposée à Genève.

Le cimetière Ma’ man Allah (connu sous le nom de Mamilla) se situe à Jérusalem et le centre Simon Wiesenthal, qui compte construire à cet emplacement un « Musée de la Tolérance », est basé à Los Angeles.

Le Center for Constitutional Rights (Centre des Droits Constitutionnels) à New York représentera les descendants, y compris les 60 signataires, issus des 15 plus vieilles familles de Jérusalem ayant des ancêtres enterrés depuis le 12ème siècle.

« L’indifférence et le non respect des droits les plus basiques et fondamentaux de tolérance exprimés par la volonté de construire ce Musée dans un des lieux les plus historiques et vénérés des Musulmans, n’est pas seulement une offense de la part du centre Simon Wiesenthal contre ces familles Jérusalémites, comme la mienne, dont les ancêtres sont enterrés là depuis des siècles, mais c’est aussi une violation flagrante des responsabilités éthiques, morales et légales du gouvernement israélien, qui s’est lui-même manifesté de manière identique contre la profanation d’anciens cimetières Juifs à Jérusalem entre les années 1948-1967, » a déclaré Rashid Khalidi, Professeur d’études Arabes, titulaire de la Chaire Edward Saïd du département d’Histoire à l’université de Columbia à New York

La construction du projet a eu pour conséquence le déterrement, la destruction et la dispersion de centaines de tombes et de restes humains dans des lieux inconnus jusqu’à présent. Franck Gehry, l’architecte du plan original du Musée a retiré ses dessins et sa participation au projet.

Cette plainte est la première manifestation collective d 'individus Palestiniens de cette ampleur qui sera soumise aux Nations Unies contre Israël. Les familles concernées, les ONG et les avocats impliqués considèrent que la profanation d’un cimetière viole les conventions internationales visant à protéger l’héritage, le droit aux croyances religieuses et le droit à la famille.

Maria Lahood, avocate principale au Center for Constitutional Rights a déclaré que « Les familles des personnes enterrées au cimetière de Mamilla qui se sentent abandonnées se sont organisées pour protester auprès des Nations Unies afin de protéger leurs droits fondamentaux contre la discrimination, de manifester librement leurs croyances religieuses et de protéger leur héritage culturel. Nous faisons alors appel à la communauté internationale pour dénoncer ces profanations honteuses du cimetière historique de Jérusalem. »

Le projet de construction d’un "Centre pour la dignité Humaine – un musée de la Tolérance" sur les restes de figures musulmanes emblématiques, de femmes, d’hommes et d’enfants enterrés dans ce lieu au cours de centaines d’années a suscité l’opposition de nombreuses personnalités Musulmanes, Chrétiennes et Juives en Israël, Palestine et dans le monde entier. Cependant, la Cour Suprême Israélienne a tranché en faveur de la construction du Musée et le gouvernement Israélien a refusé l’arrêt de l’exhumation des restes humains et de la destruction de l’ancien cimetière.

Le Center for Constitutional Rights, entre autres, adresse au nom de ces familles palestiniennes cette plainte aux Rapporteurs spéciaux des Nations Unies chargés de la liberté de religion ou de conviction et des formes contemporaines de racisme ; à l’Expert Indépendant pour la Culture ; au Haut Commissariat aux Droits de l’Homme et au Directeur Général de l’UNESCO.

Les parties demandent à ces instances internationales d’agir rapidement pour demander au gouvernement Israélien d’arrêter la construction du ‘Centre pour la dignité Humaine’ – ‘Musée de la Tolerance’, sur le site historique du cimetière de Mamilla ; d’enquêter sur les violations des Droits de l’Homme ; de recenser et de révéler aux signataires l’emplacement des restes humains et archéologiques ; de récupérer et d’enterrer à nouveau tous les restes humains à leur emplacement original en consultation et coordination avec les autorités Musulmanes ; enfin, de reconnaître et déclarer que le cimetière de Mamilla est une antiquité historique qui se doit d’être préservée et protégée.

Le cimetière de Mamilla fut un cimetière musulman et un lieu saint depuis le 7ème siècle quand les compagnons du Prophète Mahomet - d’après ce qu’on dit- y ont été enterrés. De plus, plusieurs saints Soufi et d’autres milliers de personnalités, de savants, de notables et des familles entières de Jérusalem y ont été enterrés au cours du dernier millénaire. Le Conseil Suprême Musulman a reconnu le cimetière comme site historique en 1927 et les autorités du Mandat Britannique l’ont considéré comme antiquité en 1944. Mamilla servait encore de cimetière jusqu’en 1948, date à laquelle le nouvel état d’Israël s’est emparé de la partie Ouest de Jérusalem et a de ce fait tenu le cimetière sous son contrôle.

Le Center for Constitutional Rights milite pour l’avancement et la protection des droits garantis par la Constitution des Etats-Unis et la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Fondée en 1966 par des avocats représentants les mouvements des droits civiques dans le Sud, CCR est une organisation éducative et légale à but non lucratif, engagée dans l’usage créatif de la Loi pour promouvoir le changement social.


Voir les photos du Cimetière de Mamilla :
- sur Mamilla Campaign,

- sur ISM, 26 janvier 2010 : "Mamilla en Ruines".

Sur l'Indignation morale

Bethléem - 12-02-2010
Par Mazin Qumsiyeh 
Mercredi dernier 10/02, vers 15h, un ami qui vit près du secteur menacé de Ush Ghrab m’a appelé pour me dire que l’armée venait d’arriver et qu’elle était en train de défoncer au bulldozer le sommet de la colline. Comme je l’ai expliqué dans un mail précédent, cette colline de plus de 1000 dunums (100 ha) est située à Beit Sahour et elle est entourée de maisons palestiniennes de tous les côtés. C’est du haut de cette colline que les soldats bombardaient la ville, détruisant et endommageant de nombreuses habitations. Mais l’armée israélienne a évacué la base militaire en 2006 (un lieu de résistance non violente pendant de nombreuses années).

J’étais sur les lieux en cinq minutes et j’ai constaté les activités en cours. Les soldats m’ont montré un ordre daté du 29 janvier 2010, avec une carte indiquant une zone fermée de dimension importante (bien plus grande que la base militaire originale). J’ai appelé quelques personnes, qui en ont appelé d’autres, et bientôt, nous étions une quarantaine. L’ordre est en hébreu, et personne ne le lit. Un peu plus tard dans la soirée, nous en avons fait une traduction partielle, et il est typique de tous les ordres israéliens : de vagues justifications à la sécurité pour mener à bien ce qui est à l’évidence un vol de terre, du harcèlement, etc. Les propriétaires privés de cette terre ont décidé la semaine dernière de planter des arbres vendredi 12. Nous diffusons cette action et demandons aux gens de venir sur le site dès jeudi 11. Venez nous rejoindre pour soutenir la résistance populaire.

Voir la vidéo de la visite du 10 février sur le site (c’est une vidéo amateur, merci de votre compréhension).

La réponse rapide de nombreux activistes auxquels nous avons téléphoné mercredi et jeudi m’a fait réfléchir sur tous ces gens qui sont prêts à tout laisser tomber pour se battre pour la justice, pendant que d’autres (les soldats par exemple) obéissent aveuglément à des ordres manifestement illégaux en vertu du droit international, ou restent simplement silencieux (le silence est complicité) ? De nombreux sud-africains blancs ont rejoint l’ANC et d’autres mouvements de libération indigènes, pendant que d’autres se taisaient ou participaient aux crimes ! De nombreux israéliens ont abandonné le sionisme et ont rejoint la lutte locale. D’autres vivent leur vie quotidienne, sans se soucier de ce qui se passe derrière les grilles de la ségrégation (Geder HaHafrada, en hébreu).

Mais pourquoi un employé de Yad Vashem obéit-il aux ordres et parle-t-il simplement à tous les visiteurs de la victimologie perpétuelle et leur dit-il que le sionisme est la seule réponse, alors qu’un autre s’est fait viré parce qu’il a dit aux quelques visiteurs que juste au bas de la colline, il y a le village ethniquement nettoyé de Deir Yassin, où les futurs dirigeants d’Israël ont perpétré un massacre d’une brutalité indescriptible en 1948 ?

Qu’est-ce qui distingue les gens, exactement ? Pourquoi quelqu’un comme Alan Dershowitz choisit-il de soutenir la torture, le racisme, et de défendre les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité ? Et pourquoi quelqu’un comme Hedy Epstein, une survivante des camps de concentration, choisit-elle de faire la grève de la faim pour soutenir les 1,5 millions de Palestiniens de Gaza assiégés et appauvris ?

Pourquoi un homme politique palestinien conduit-il une Subaru bouffeuse d’essence et porte-t-il de beaux costumes pendant que d’autres palestiniens choisissent de se tenir debout devant un bulldozer ou un char, et se fait tirer dessus ou emprisonner ?

Pourquoi un blanc privilégié aux Etats-Unis choisit-il de se taire et de payer des impôts qui serviront à tuer des Irakiens, des Afghans et des Palestiniens ? Pourquoi une autre blanche privilégiée choisit-elle de venir nous rejoindre dans la lutte ? Rachel Corrie, jeune étudiante américaine de 23 ans, a été délibérément écrasée par un bulldozer israélien alors qu’elle tentait de défendre la maison d’un pharmacien palestinien. Tom Hurndall et d’autres ont payé cher. Tous les ans, des milliers d’internationaux viennent soutenir notre lutte. Pourquoi des millions restent-ils dociles ? N’est-il pas vrai que « le silence est complicité » et que « vous ne pouvez rester neutre dans un train en marche (1) » ?

Il serait superficiel et faux de dire que c’est la question d’avoir une conscience qui différencie les gens. Nous avons tous vu des gens changer et rejoindre la lutte et dire que ce n’est pas une question d’idée ou d’éducation. Alors, qu’est-ce qui a pu les convaincre de changer ? Un collègue a écrit que ceux qui se soumettent vivent plus confortablement, mais qu’ils sont comme des « esclaves domestiques ». Au temps de l’esclavage, il y avait les « esclaves des champs », qui travaillaient sous le soleil toute la journée, et les « esclaves des maisons » privilégiés, qui étaient bien habillés, bien nourris mais pour autant toujours des esclaves. On devenait « esclave domestique » en étant docile et fiable (vis-à-vis des maîtres). Personnellement, je pense que les propriétaires d’esclaves étaient aussi des esclaves. Je pense que ceux qui ont rejeté le système et oui, à l’occasion, ont pris des coups de fouet, ceux-là étaient libres dans leur cœur et leur esprit.

Aujourd’hui, je crois que ceux qui souffrent sont, de nombreuses manières, plus libres et plus à l’aise dans leur peau que les propriétaires d’esclaves et les esclaves domestiques. Je crois que les propriétaires d’esclaves sont devenus libres lorsqu’ils ont libéré leurs esclaves et quand, entre temps, les esclaves domestiques ont refusé de le rester.

Dans notre situation, ici, je crois que beaucoup de Palestiniens et d’Israéliens sont asservis et qu’ils ne le savent même pas. Il y en a peu qui sont parvenus à se défaire des chaînes qu’ils ont noué eux-mêmes autour de leurs cerveaux (comme mon grand-père nous l’a enseigné quand nous étions gamins).

Je trouve que l’amitié et le soutien des gens libres d’esprit est un vrai bonheur dans la vie. Mais pourtant, la question demeure de pourquoi des gens se comportent comme ils le font, et peut-être, plus important, comment les gens changent.

J’aimerais avoir votre opinion là-dessus. Qu’est-ce qui peut nous aider à atteindre les gens pour les amener à faire preuve d’un peu de force morale, d’un peu de courage, à briser leurs chaines, à se libérer d’être l’oppresseur ou l’opprimé ? J’aimerais partager ce que vous en pensez avec le reste du monde (ces emails sont lus par des dizaines de milliers de gens). Si vous voulez, dites-moi que vous êtes d’accord pour que je poste vos points de vue sur le site ou si vous souhaitez qu’ils restent privés à :
QUMSI001@hotmail.com

Si vous vivez dans la région de Bethléem, venez nous rejoindre jeudi 11 et vendredi 12 pour planter des arbres, pour la camaraderie, pour l’activisme, et pour le courage.

Mazin Qumsiyeh, PhD
Popular Committee to Defend Ush Ghrab (PCDUG)
A Bedouin in Cyberspace, a villager at home


Vidéo des 1er et 2 février, montrant les activités coloniales israéliennes dans le district de Bethléem.

(1) Mazin Qumsieh fait référence au livre d’Howard Zinn, dont le titre français est : « L’impossible neutralité » (éd. Agone) (NdT) 
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13424&type=temoignage&lesujet=Nettoyage%20ethnique

Soutien américain annoncé haut et fort à l'opposition iranienne

12/02/2010 
Les Américains cherchent par tous les moyens à déstabiliser le régime iranien. Ne pouvant pas l'intimider par les menaces de nouvelles sanctions, ni par la propagande médiatique acharnée contre lui, voilà qu'ils essaient d'autres alternatives: le soutien inconditionnel à "l'opposition démocratique, victime du régime actuel". 
  Tel est l'alibi annoncé de quelques sénateurs américains qui "dénoncent des violations des droits de l'homme" par le régime iranien et qui ont déposé jeudi deux projets de loi pour sanctionner les personnalités impliquées dans la soi-disant répression et aider les opposants "pro-démocratie". 
    Ce projet donnerait son accord à une aide non-militaire à l'opposition iranienne et à une aide humanitaire aux "victimes du régime actuel".       
"La cause de la liberté n'a jamais été aussi urgente", a argué le sénateur Cornyn en encourageant le Sénat à voter rapidement sur cette mesure pour la "liberté et la démocratie en Iran".   
    Les sénateurs républicains John McCain, Jon Kyl, l'indépendant Joe Lieberman et le démocrate Evan Bayh ont présenté de leur côté jeudi un projet de loi visant les responsables iraniens de la répression.   
    "Ces Iraniens doivent savoir que le monde libre et l'Amérique soutiennent leur juste cause", a déclaré jeudi John McCain au cours d'une conférence de presse à propos des opposants. 
    Les sénateurs ont assuré que ce projet de loi devrait être adopté rapidement car il bénéficie déjà du soutien d'une dizaine d'élus. 
    Le texte appellerait le président Barack Obama à dresser une liste des personnes qui en Iran participent aux violations des droits de l'homme contre les citoyens iraniens ou leurs familles.      
  La liste devra être publiée sur les sites internet du département d'Etat et du département du Trésor. "Nous allons faire apparaître au grand jour les noms des responsables des violations des droits de l'homme et nous les rendrons célèbres pour leurs crimes", a dit McCain.     
    Le texte imposerait des sanctions visant à geler les avoirs de ces personnes et à les empêcher d'obtenir des visas américains.  
      "Il est dans l'intérêt national de l'Amérique, pour sa sécurité, de favoriser une évolution de ce gouvernement (iranien) vers la paix", a dit le sénateur démocrate Evan Bayh.   
    Selon les sénateurs, s'il était adopté, ce texte deviendrait le premier texte de sanction américain visant "les responsables de la répression du régime Iranien", en raison de leur action contre les opposants au régime. 
      "Ce que nous essayons de faire, c'est aider les dissidents iraniens et ceux qui luttent pour la liberté à faire sortir les informations d'Iran, les aider à libérer l'internet, les aider avec les moyens modernes de communication que le gouvernement iranien essaie de restreindre", a ajouté McCain. 
      Par ailleurs, interrogé sur l'annonce mercredi par l'administration Obama d'un renforcement des sanctions américaines contre les Gardiens de la révolution, McCain a qualifié l'initiative d'"utile". 
    Voilà comment les dirigeants du Guantanamo, des prisons d'Irak et d'Afghanistan, deviennent des défenseurs des droits de l'homme en Iran. C'est la vision unipolaire américaine au monde. C'est pour quand? 

"Israël mal-aimé du monde, diabolisé et présenté comme une entité coloniale"!

12/02/2010 
"Israël est confronté à une campagne mondiale de  délégitimation visant à l'isoler et occulter son caractère juif et démocratique", selon un rapport soumis au cabinet israélien.   
      "La diabolisation d'Israël vise à nier sa légitimité et à le présenter comme une entité coloniale associée à des pratiques nazies, à l'apartheid ou au racisme", écrit ce rapport de l'Institut de recherches Reut de Tel-Aviv sur les questions économiques et sociales qui a été présenté jeudi au gouvernement de Benjamin Netanyahu.       
  Ce rapport fustige notamment "des manifestations hostiles aux représentants israéliens dans des universités étrangères ou sur les stades, des appels au boycottage des produits fabriqués en "Israël", ou encore des tentatives visant à arrêter et poursuivre en justice à l'étranger des responsables" israéliens.     
  Le rapport met notamment en cause un réseau mondial d'individus, d'associations et ONG pro-palestiniennes, arabes ou musulmanes souvent liées à la gauche "dont le dénominateur commun est de présenter Israël comme un Etat paria et de nier son droit à l'existence". 

Gaza : un hiver froid et sombre

vendredi 12 février 2010 - 07h:49
Palestine Telegraph
[En plus des restrictions israéliennes imposées sur les livraisons de fuel pour l’unique centrale électrique de Gaza, l’Autorité de Ramallah et l’Union Européenne semblent à présent exercer des pressions sur le gouvernement de Gaza en utilisant un chantage financier. Selon Ramallah et l’UE, il faudrait sans doute couper le peu d’électricité délivré aux habitants de Gaza déclarés non solvables - N.d.T]
(JPG)
Les habitants assiégés de la bande de Gaza font face à la multiplication des pannes de courant, alors même que les températures hivernales sont en baisse, en raison d’un différend financier entre l’Autorité palestinienne basée à Ramallah, et l’Autorité palestinienne de Gaza qui distribue l’électricité.
L’autorité [de Ramallah] affirme verser environ 30 millions de dollars par mois pour fournir de l’électricité aux 1,5 millions d’habitants de Gaza. Mais les responsables prétendent que la compagnie de distribution de l’électricité de Gaza (Gedco), qui perçoit les paiements des clients dans Gaza, ne renvoie qu’un dixième de cette somme provenant des factures.
« Gedco recueille les factures de ses clients dans la bande de Gaza et personne ne sait où cet argent va », a déclaré ce lundi le porte-parole de l’Autorité palestinienne, Ghassan Khatib. « Nous voulons que Gedco prenne ses responsabilités et contribue à payer le carburant avec l’argent qu’elle collecte auprès de ses clients. »
Afin de faire pression sur Gedco, Ramallah a récemment commencé à réduire l’argent transféré pour acheter du carburant pour la centrale électrique de Gaza, une société par actions partiellement détenue par la société américaine Morganti.
L’usine produit environ 25% de la puissance électrique de la bande côtière. Le reste est acheté à Israël et à l’Égypte, selon les autorités.
Jusqu’à décembre, l’Union européenne déboursait 15 millions de dollars par mois pour aider à l’achat du carburant pour la centrale. Mais à présent, elle fournit l’argent à l’autorité de Ramallah, donnant aux responsables palestiniens un moyen de plus d’exercer un chantage.
Les responsables de Gedco disent transférer l’argent qu’ils recueillent auprès de leurs clients, mais que seulement un cinquième des clients dans le territoire appauvri payent régulièrement leurs factures.
« Beaucoup de gens n’ont aucun revenu et d’autres pensent que le paiement de la facture d’électricité n’est pas une priorité quand il faut acheter de la nourriture pour leurs enfants ou payer pour leur école », a déclaré mardi Jamal Dardasawi, le porte-parole de Gedco .
Manquant de fuel, les responsables de la centrale électrique de Gaza ont considérablement réduit la production et ont averti que l’installation pourrait bientôt s’arrêter. Les habitants ont récemment fait face à des coupures longues de 8 heures dans une région où les températures nocturnes peuvent encore descendre au cours du mois de février.
« C’est le 21e siècle et nous nous sentons comme si nous vivions dans une époque primitive », a déclaré Mohammed Abou Hemaid, âgé de 26 ans et habitant la ville de Gaza.
Le docteur Hussein Ashour, directeur général de l’hôpital Shifa, a fait savoir que son établissement fonctionnait avec sept groupes électrogènes de secours. « Mais si les générateurs tombent en panne, cela pourrait menacer la vie de nos patients », dit-il.
Le bras de fer est compliqué par les tensions entre les organisations palestiniennes rivales : le Fatah, qui contrôle la Cisjordanie, et le Hamas, qui contrôle Gaza.
L’Autorité de Ramallah affirme ne chercher qu’à réduire la corruption [ ?] et garantir une utilisation appropriée de ses fonds. Certains dans la bande de Gaza ont plutôt dans l’idée que le Fatah est en train d’utiliser la crise pour tenter d’isoler le Hamas.
Israël, qui a bouclé ses frontières avec Gaza et qui limite les livraisons de carburant et autres approvisionnements, est également accusé d’avoir aggravé la pénurie d’électricité.
Les responsables de Gedco déclarent qu’un projet visant à installer des compteurs d’électricité avec pré-paiement pour améliorer le recouvrement d’argent auprès des clients a été abandonné, parce que les compteurs ne sont pas autorisés à passer par les postes de contrôle israéliens.
11 février 2010 - Palestine Telegraph - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.paltelegraph.com/palesti...
Traduction : Info-Palestine.net
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8162

Quand le Crif s’attaque aux militants solidaires d’un peuple sous occupation

publié le vendredi 12 février 2010
Communiqué de Palestine 45

 
Voici le communiqué du groupe AFPS Palestine 45 suite à la plainte déposée par le CRIF pour le soutien de Palestine 45 à la campagne BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions)
Orléans le 12/02/2010
Basil Safadi, notre président, a répondu aux questions de la police judiciaire d’Orléans dans les locaux du commissariat, faubourg Saint-Jean, ce mercredi 10 février 2010 de 14h35 à 15h40. L’entrevue a permis d’apprendre que le Conseil Représentatif des Institutions Juives de France ( CRIF ) local avait porté plainte contre Palestine 45 et que cette plainte était à l’origine de la procédure. Elle a permis aussi à Basil Safadi d’exprimer le point de vue de Palestine 45 concernant les faits, qui datent de septembre 2009, et plus largement concernant la campagne internationale BDS ( Boycott Désinvestissement Sanction ) à laquelle se joint notre association. Basil Safadi a été accompagné par une soixantaine de personnes, qui l’ont attendu devant le commissariat durant plus d’une heure. Toutes les personnes présentes étaient habitées par la certitude de défendre une cause juste. L’attente fut conviviale, malgré le froid. Elle fut aussi l’occasion d’échanger et de répondre aux questions des nombreux journalistes présents.
Palestine 45 tient à redire son étonnement devant cette convocation. Celle-ci est pour l’association l’occasion de redire son attachement à la paix et au droit. Elle est aussi l’occasion d’exposer à nouveau les deux piliers de son action : soutenir le peuple palestinien, d’une part, et œuvrer pour une paix juste et durable au Proche-Orient basée sur le droit international, d’autre part. Elle est enfin l’occasion de réaffirmer son engagement plein et entier dans la campagne BDS, visant, entre autres, à appeler au boycott des produits issus des colonies israéliennes en Palestine.
Les suites de cette convocation sont, pour l’heure, en suspens. Palestine 45, soutenue par de nombreuses personnes et organisations qu’elle tient ici à remercier, est aujourd’hui aussi confiante que déterminée.
Palestine 45

On a les amis qu’on mérite

publié le vendredi 12 février 2010
Michel Warschawski

 
Silvio Berlusconi se présente comme le meilleur ami européen des Israéliens. Ce qui lui a valu des gestes de reconnaissance forts.
Reçu en grande pompe et avec les honneurs qu’on réserve en général au seul président des Etats-Unis, Silvio Berlusconi n’a pas été avare de superlatifs concernant Israël et...sa propre personne.Dans une longue interview publiée dans le quotidien Haaretz à la veille de son arrivée, il déclare :"Pendant de nombreux mois, j’ai été la victime d’une campagne médiatique qui a sans doute été la plus agressive de toute l’histoire (sic). J’ai subi des agressions politiques, médiatiques, juridiques, contre ma fortune, et même physiques. Mais les Italiens, qui ont du bon sens, ont exprimé à nouveau leur soutien, un soutien qui est monté à 68%, un chiffre embarrassant dans un pays démocratique occidental"
Parlant d’Israël, le Premier ministre italien ressasse le discours éculé du choc des civilisations :" Le peuple juif a créé au Moyen-Orient, avec courage et persévérance, un Eta qui est l’emblème de la démocratie. Israël fait partie de l’Europe, elle appartient à l’Occident et croit dans les valeurs de la démocratie auxquelles nous-mêmes nous croyons. C’est la raison pour laquelle, en tant que Premier ministre, j’ai changé la politique de l’Italie et en ai fait l’Etat le plus amical envers Israël dans toute l’Europe."
Les Gazaouis apprécieront, eux qui, il y a un an, ont payé un lourd tribut à la démocratie israélienne.
Comme il s’est fait accompagner par de nombreux ministres, Berlusconi a eu droit à plusieurs gestes d’amitié forts : une réunion commune des deux gouvernements où ont été discuté les enjeux communs aux deux pays et un discours devant le Parlement. A cette occasion, il a insisté sur la nécessité de répondre positivement aux offres de paix de la Syrie et surtout sur les effts négatifs de la colonisation en Cisjordanie, qu’il a appelée "une mauvaise affaire".
Comme le souligne l’éditorialiste du Haaretz(daté du 1er février 2010) sous le titre "Ecoutez l’ami" : "Le Premier ministre italien Silvio Berlusconi s’est singularisé par son amitié particulière pour Israël, et a soutenu Israël même lorsque ses collègues dans l’Union européenne ont exprimé des critiques sévères contre la politique israélienne. C’est la raison pour laquelle il est bon d’écouter ses propos..."
En effet, quand même un ami comme Berlusconi dénonce la colonisation, Netanyahou ferait bien de réviser sa politique. Mais il y a peu de chances qu’il le fasse : dimanche 31 janvier, on célébrait en Israël la fête des arbres, et c’est dans les colonies que le Premier ministre israélien est allé planter des arbres, histoire de dire, à ses adversaires comme à ses amis : Israël n’a rien à faire ni de vos menaces ni de vos conseils.
publié dans Siné Hebdo , "le journal mal élevé" , hebdomadaire en vente dans les kiosques (2 euros) tous les mercredis.

Le village palestinien de Bilin, symbole de la mobilisation contre le "Mur" israélien, remporte une victoire

publié le vendredi 12 février 2010
Ap

 
Les bulldozers israéliens ont commencé jeudi à creuser le nouveau tracé de la "barrière de séparation" entre l’Etat hébreu et la Cisjordanie, à Bilin. Deux ans et demi après une décision en leur faveur de la Cour suprême israélienne, les habitants de Bilin, village devenu le coeur de la contestation contre ce "Mur", ont enfin gain de cause.
Bilin était devenu le symbole de la contestation palestinienne contre le "Mur", qui privait les villageois de plus de la moitié de leur terres : 232 hectares avaient ainsi été confisqués pour bâtir la barrière protégeant l’implantation juive de Modiin Ilit.
Jeudi, les villageois ont été informés que Bilin et les villages avoisinants allaient récupérer 140 hectares du fait du nouveau tracé, a expliqué le chef de file de la contestation, Khatib Abou Rameh.
"C’est une victoire pour notre combat mais elle reste petite, jusqu’à ce que nous parvenions à la victoire finale : le retrait du mur", a déclaré Abou Rahmeh.
Une fois que le nouveau tracé du Mur aura été achevé, le tronçon actuel enserrant Bilin sera démantelé, a-t-il expliqué.
Depuis 2005, des manifestants, emmenés par Abou Rahmeh, marchaient tous les vendredis de Bilin jusqu’à la barrière de sécurité. Une mobilisation qui a bénéficié d’un important soutien international et a été saluée par l’ancien président américain Jimmy Carter ou encore par l’archevêque sud-africain Desmond Tutu.
Au moins six manifestants ont été tués entre Bilin et le village voisin de Naalin, et des centaines d’autres blessés dans les fréquents affrontements qui ont éclaté, l’armée israélienne considérant ces rassemblements comme illégaux. Des soldats israéliens ont aussi été blessés.
Israël a commencé à construire le mur de séparation en 2002, qui doit au total s’étendre sur 690 kilomètres. Des dizaines de cas similaires à celui de Bilin sont portés devant les tribunaux israéliens.
Pour Israël, cette barrière est nécessaire pour dissuader les terroristes de pénétrer sur son territoire. Mais les Palestiniens accusent l’Etat hébreu de l’utiliser pour s’emparer de terres palestiniennes.
Fin 2007, la Cour suprême israélienne avait ordonné au gouvernement de modifier le tracé du mur coupant les terres de Bilin en deux, et de le faire dans des "délais raisonnables".
Par ailleurs, jeudi, une frappe aérienne de l’armée israélienne a tué un activiste palestinien et en a blessé un autre dans la bande de Gaza. Les deux personnes avaient sur le point d’attaquer Israël, a expliqué l’armée israélienne.

Ban : Les pays méditerranéens ont un rôle important à jouer dans le processus de paix au P-O

13/02/2010
À l'occasion de l'ouverture de la réunion internationale de soutien à la paix israélo-palestinienne à Malte, dont le thème est « L'urgente nécessité de négociations sur les questions liées au statut permanent - les frontières, Jérusalem, les colonies de peuplement, les réfugiés, l'eau », le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a fait parvenir ce message aux participants :
« C'est avec plaisir que je souhaite la bienvenue aux participants à la réunion internationale de soutien à la paix israélo-palestinienne, organisée par le Comité pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, en coopération avec l'Assemblée parlementaire de la Méditerranée.
Mes salutations vont également au peuple maltais. Les réunions que j'ai eues avec le gouvernement, le Parlement et la société civile pendant ma visite, en avril dernier, m'ont convaincu que Malte était déterminée à contribuer aux efforts déployés par l'Organisation des Nations unies pour chercher des solutions aux questions de portée régionale et mondiale, notamment la paix au Moyen-Orient. Je remercie Malte d'accueillir cette réunion, et l'Assemblée parlementaire de la Méditerranée de chercher à jouer un rôle actif et constructif à l'ONU.
Nous restons confrontés à des difficultés redoutables dans notre quête commune en faveur de la création d'un État et de l'autodétermination pour le peuple palestinien, de la sécurité et de la reconnaissance d'Israël, et d'une paix durable au Moyen-Orient. Je demande instamment à toutes les parties de répondre favorablement aux appels à la reprise de pourparlers politiques et d'œuvrer ensuite de concert pour des résultats rapides et concrets. Ce n'est que par des négociations que les questions relatives au statut permanent, y compris Jérusalem, les frontières, les réfugiés, la sécurité, les colonies de peuplement et l'eau, pourront être résolues.
Je salue les efforts déployés par Israël et sa volonté de reprendre les pourparlers. Toutefois, le retour à la table des négociations est sérieusement entravé par les évolutions sur le terrain. Concernant la poursuite de l'expansion des colonies dans le territoire palestinien occupé, j'appelle Israël à respecter le droit international et les obligations que lui impose la feuille de route. En ce moment critique, Israël devrait s'abstenir de prendre des mesures susceptibles de préjuger des négociations et de créer des tensions. Ceci est particulièrement important pour ce qui est de Jérusalem-Est, où l'infrastructure des colonies continue d'être développée et consolidée alors que les résidents palestiniens sont victimes d'expulsions, de démolitions et voient leur droit de résidence révoqué. Par la voie des négociations, il devrait être possible de trouver un moyen pour que Jérusalem devienne la capitale de deux États, avec des arrangements acceptables pour tous en ce qui concerne les lieux saints.
Je salue les efforts de réforme entrepris par l'Autorité palestinienne, qui visent à établir les fondements économiques, sociaux et institutionnels d'un État palestinien. Il est essentiel que l'Autorité palestinienne poursuive ce programme de construction d'un État, tout en s'acquittant par ailleurs pleinement des autres obligations qu'impose la feuille de route, notamment en mettant un terme aux incitations à la violence contre Israël. Je demande instamment à tous les donateurs, y compris aux membres de l'Assemblée parlementaire de la Méditerranée, d'accroître leur soutien politique et financier en faveur de cette entreprise d'importance vitale. J'encourage également les mesures positives prises par Israël pour relâcher les restrictions sur les mouvements et faciliter l'activité économique. J'appuie en outre les efforts de l'Égypte en faveur de la réunification de Gaza et de la Cisjordanie.
À Gaza, les souffrances prolongées de la population civile sont une source de grave préoccupation. Le maintien du blocus est inacceptable et contreproductif ; il nuit aux échanges commerciaux légitimes et empêche les organismes d'aide et l'ONU elle-même de commencer les travaux de reconstruction civile. Je condamne par ailleurs les nouveaux tirs de roquette lancés sans discrimination à partir de Gaza contre des civils israéliens. L'ONU continuera d'essayer d'apporter des secours aux habitants de Gaza, de promouvoir le dialogue et d'obtenir l'appui de la communauté internationale pour une stratégie porteuse de paix, tant pour les habitants de Gaza que pour les Israéliens. Nous continuerons également de promouvoir le respect du droit international et la responsabilité pour les violations.
Les résolutions du Conseil de sécurité, la feuille de route et l'initiative de paix arabe contiennent toutes des paramètres clairs pour mettre fin à l'occupation qui a commencé en 1967 et créer un État de Palestine vivant côte à côte avec Israël dans la paix et la sécurité. Ce qu'il faut, c'est la volonté politique des dirigeants des deux côtés et un soutien créatif des tierces parties. Les pays méditerranéens ont un rôle important à jouer pour ce qui est d'instaurer la confiance tant entre les parties qu'au sein de la communauté sous-régionale dont ils sont membres. La confiance engendre la confiance, la stabilité engendre la stabilité, la sécurité engendre la sécurité et la paix engendre la paix. Ensemble, aidons les parties à régler leur conflit qui dure depuis des décennies et à instaurer une paix globale, juste et durable.
C'est dans cet esprit que je vous adresse tous mes vœux de succès pour cette réunion. » 

Les hôpitaux de la bande de Gaza ne reçoivent ni des martyrs ni des blessés

[ 13/02/2010 - 01:46 ]
Gaza – CPI

Dr. Mouawya Hassanein, directeur général de l’urgence au ministère palestinien de la santé, dans la bande de Gaza, a démenti l’existence de morts et de blessés victimes du bombardement israélien et des affrontements qui ont eu lieu vers la zone de Kissofim.
Dans un communiqué dont notre Centre Palestinien d’Information (CPI) a reçu une copie, ce vendredi 12 février 2010, Hassanein confirme cet état de cause, après le ratissage de la zone.
Notons que les forces israéliennes d'occupation avaient prétendu la blessure de deux résistants palestiniens. Ce ne sont que des rumeurs visant à semer l’anarchie, dit Hasseniein pour avertir les médias palestiniens.
La radio israélienne a prétendu que les forces israéliennes d'occupation ont mis en échec la tentative de quatre résistants palestiniens de planter un obus près du rempart sécuritaire israélien, à l’est du centre de la bande de Gaza.
Des sources locales rapportent des affrontements entre un groupe de résistants palestiniens et des forces israéliennes d'occupation, à l’est du camp de réfugiés palestiniens d’Al-Maghazi, le matin de ce vendredi 12 février.
Les sources rapportent aussi que les résistants palestiniens ont attaqué une jeep militaire de l’occupation israélienne avec des obus de type RPG.

Les occupants israéliens bombardent le centre de Gaza et la résistance leur fait face

[ 12/02/2010 - 22:02 ]
Gaza – CPI

Ce matin à l’aube, vendredi 12 février 2010, les forces israéliennes d'occupation on avancé sur plusieurs axes à Gaza. La résistance palestinienne leur a fait face.
Des sources locales bien informées rapportent que les engins militaires israéliens ont bombardé des terrains palestiniens civils à l’est du camp de réfugiés palestiniens d’Al-Maghazi, au milieu de la bande de Gaza. Les forces israéliennes d'occupation ont également bombardé la zone proche de Bostan Abou Mattoui, sous des tirs denses de quatre hélicoptères militaires.
Les hommes de la résistance palestinienne ont pu viser une patrouille de l’occupation israélienne, à l’est de la zone Faouz Abou Qaddoum, avec un obus antichar et trois obus de mortier.
Et dans la région de Dir Al-Balah, la résistance palestinienne a frappé une force sioniste.
Des habitants locaux ont confirmé le survol d’hélicoptères militaires israéliens qui ouvraient le feu sur des maisons civiles palestiniennes.

Les femmes de la ville d'Al-Quds appellent à les protéger de l’occupation israélienne

[ 12/02/2010 - 20:02 ]
Al-Quds occupée – CPI

Les autorités de l’occupation israélienne visent l’existence des Palestiniens dans leur ville, la sainte ville d’Al-Quds. Des femmes palestiniennes de toutes les tranches de la société de la ville ont appelé la communauté internationale à les protéger, ainsi que leurs enfants et leurs maisons, de toutes ces pratiques discriminatoires et de tous ces agissements des occupants israéliens.
Dans un communiqué dont notre Centre Palestinien d’Information (CPI) a reçu une copie, aujourd’hui vendredi 12 février 2010, l’association « Femmes pour Al-Quds occupée » appelle à inscrire leur ville sur la liste des patrimoines, afin de mettre fin aux pratiques israéliennes, afin qu’"Israël" arrête de démolir les bâtiments souvent historiques.
C’est le silence de la communauté internationale et des Arabes face à ce qui se passe en Palestine, dont surtout dans la ville d'Al-Quds, qui encourage les autorités sionistes à persister dans de telles pratiques.
Les ulémas de la nation islamique en sont surtout responsables, dit le communiqué. Il faut qu’ils travaillent avec force pour mettre fin aux pratiques israéliennes, à la judaïsation de la sainte ville d’Al-Quds, au vol du patrimoine chrétien et islamique de la ville.

La caravane d’aides médicales arrive à Gaza, via le point de passage de Rafah

[ 12/02/2010 - 12:17 ]
Rafah – CPI

Hier jeudi 11 février 2010, une caravane d’aides médicales est arrivée dans la bande de Gaza. La caravane offerte par l’union des médecins arabes est d’un coût de deux millions et demi de dollars. Elle est arrivée à travers le point de passage de Rafah.
L’envoyé de notre Centre Palestinien d’Information (CPI) dit que les aides médicales sont arrivées dans la bande de Gaza. Elles sont constituées de médicaments pour le cancer, pour les maladies du sang, pour le diabète. Elles contiennent aussi quelques accessoires médicaux.
Les aides sont passées via le Croissant Rouge égyptien. Elles seront délivrées au gouvernement palestinien de la bande de Gaza.
A noter que les hôpitaux de la Bande souffrent d’un manque grave de médicaments et d’accessoires médicaux à cause du blocus sioniste, un blocus devenu de plus en plus hermétique depuis plus de trois ans.

A Gaza, la coupure du courant tue six Palestiniens

[ 12/02/2010 - 12:14 ]
Gaza – CPI

L’autorité palestinienne de l’énergie de la bande de Gaza a annoncé la mort de six citoyens et la blessure de dizaines durant les deux dernières semaines, dans un incendie causé par un générateur. En fait, la coupure fréquente de l’électricité pousse les citoyens à utiliser ce genre de générateur dans leur domicile.
Dans un communiqué dont notre Centre Palestinien d’Information (CPI) a reçu une copie, hier jeudi, l’autorité a porté aux occupants israéliens et aux ministres des finances et du pétrole de l’autorité de Ramallah la responsabilité de ces victimes mortes par le manque de carburant.
L’autorité de l’énergie de la bande de Gaza a appelé la communauté internationale à stopper la tragédie de l’électricité de Gaza. En fait, la restriction du carburant nécessaire à la bonne marche de la centrale de la bande de Gaza continue. Le tribunal israélien avait permis l’entrée de 2200 unités de carburant, mais concrètement, 1600 unités seulement sont arrivées la première semaine du mois de février.