mardi 22 mars 2011

Des colons sionistes détruisent 5 hectares de terres agricoles à Al-Khalil

[ 20/03/2011 - 03:18 ]
Al-Khalil – CPI
Des dizaines de colons sionistes ont détruit 5 hectares de terres agricoles palestiniennes près de la colonie sioniste "Susya" à l'est du village de Yata, au sud de la ville d'Al-Khalil (Hébron) en Cisjordanie occupée.
Un porte-parole de la famille de Nawajeia, propriétaires des terres, a déclaré que les colons sionistes ont démoli les terres agricoles sous la protection de l'armée sionistes et ont arraché les arbres, interdisant aux berger d'y arriver.
D'autre part, les forces occupantes ont attaqué les habitants du village d'Al-Tawanah à l'est de la ville de Yata, alors qu'ils participaient avec des militants étrangers dans des marches de protestation contre les pratiques de l'occupation sioniste et sde es colons dans cette région.
Des sources palestiniennes ont déclaré que les soldats sionistes ont lancé des bombes lacrymogènes et sonores sur les participants à la marche, blessant un citoyen palestinien et enlevant son fils, emmené vers une direction inconnue.

Les vedettes sionistes ouvrent le feu sur les pêcheurs palestiniens

[ 20/03/2011 - 15:24 ]
Gaza – CPI
Un citoyen palestinien a été blessé, ce matin dimanche 20/3, par les éclats d'un obus tiré par les chars de l'occupation sioniste près de la zone de Juhr Dick au sud de la ville de Gaza.
Le porte-parole du haut comité de secours et d'urgences à Gaza, Adham Abou Salmia, a affirmé, dans une déclaration exclusive au CPI que le citoyen est moyennement blessé et a été transporté à l'hôpital Chifa à Gaza.
Dans le même contexte, des sources locales ont démontré que les blindés sionistes se sont avancés à l'est du quartier de Nahda à Rafah au sud de la Bande de Gaza, alors que d'autres blindés ont pris d'assaut l'est du camp de Bureidj, accompagnés de bulldozers militaires qui ont rasé des terres agricoles des Palestiniens dans la zone.
D'autre part, les vedettes militaires sionistes ont ouvert le feu sur les pêcheurs palestiniens dans la mer près de la ville d'al-Zahra dans le centre de la Bande de Gaza, sans faire de blessé.

Helen Thomas : les Juifs contrôlent les Etats-Unis

[ 20/03/2011 - 16:00 ]
Washington – CPI
La journaliste américaine, Helen Thomas, a révélé, le samedi 19/3, l'existence d'une conspiration secrète juive mise en œuvre aux Etats-Unis, en disant : "Ce n'est pas un secret, cela est connu de tous".
"Les Juifs contrôlent la Maison blanche, le Congrès et les marchés financiers, et tout le monde dans l'administration américaine est sous l'influence du Lobby juif", a-t-elle ajouté.
Dans un rapport publié samedi par le journal sioniste Jérusalem post, Thomas a déclaré que tout le monde à la Maison blanche et le Congrès est dans la poche des lobbyistes en faveur de l'entité sioniste qui est financée par leurs membres riches.
Elle a souligné que ce qui se passe en Palestine est "injuste", ajoutant : "Je veux que les gens comprennent pourquoi les Palestiniens sont en colère ? Ils sont piégés et vivent dans une prison à ciel ouvert. Je dis aux Israéliens qu'ils doivent quitter les maisons des gens. Il est inacceptable que les soldats frappent à la porte à 3h00 du matin en disant: "C'est ma maison" et expulsent les habitants de leurs maisons où ils ont vécu pendant des centaines d'années".
Notons que Thomas a démissionné de son poste en juillet de l'année dernière après avoir invité les Juifs à quitter la Palestine et à retourner d'où ils viennent, affirmant dans une interview que les Juifs doivent aller en enfer, à l'extérieur de la Palestine.
Helen Thomas, 89 ans, s'est trouvée contrainte d'annoncer sa retraite immédiatement, alors qu'elle est le doyen des journalistes à la Maison blanche et l'une des plus anciennes employées du siège de la présidence des Etats-Unis.
Elle a commencé à travailler à la Maison blanche durant le mandat de l'ancien président américain, John F. Kennedy, pendant les années soixante, et est l'un des chroniqueurs du réseau "Hurst grands médias américains".
Le journal sioniste Jerusalem Post a déclaré que la journaliste Thomas n'a montré aucun regret pour ses propos contre les Juifs, elle a insisté sur sa conviction que les Israéliens ont le droit d'exister, mais dans les pays où ils sont nés.
Elle a souligné que le peuple américain ne sait pas que les lobbys sionistes aux Etats-Unis mènent des actes d’intimidation en créant la conviction que chaque juif est toujours victime de persécution, alors qu’eux-mêmes persécutent les Palestiniens.

Les colons sionistes arrachent des dizaines d'oliviers à l'ouest de Salfit

[ 20/03/2011 - 16:04 ]
Salfit – CPI
Les colons sionistes ont déraciné, le samedi 19/3, plus de 21 oliviers dans le site "Kafat al-Amoud" à Wadi Kana dans la province de Salfit, dans le cadre de leur plans visant à contrôler l'Oued, selon un communiqué publié par la municipalité de Dir Astia à Salfit.
Nadhmi Salman, maire de Dir Astia, a déclaré que les colons sionistes ont intensifié leurs agressions et attaques contre les terres agricoles des citoyens palestiniens dans le village, afin de s'emparer de l'Oued de Kazna pour l'expansion colonialiste, confisquer les terres fertiles et les ressources d'eau.
"Les terres appartiennent au citoyen Abdel Karim Ahmed Mansour du village de Dir Astia et c'est la quatrième attaque de ce genre en un seul mois, puisque les colons sionistes ont démoli une clôture qui entoure une partie du terrain du citoyen Mansour, il y deux semaines seulement", a-t-il ajouté.

L’occupation menace de cibler les officiers du Hamas en réponse aux tirs de roquettes

[ 20/03/2011 - 16:44 ]
Al-Qods occupée – CPI
L’armée de l’occupation sioniste a menacé de cibler les officiers du Hamas, en riposte à l’opération des Brigades d’al-Qassam, la branche militaire du Hamas, qui a bombardé des sites militaires sionistes dans la périphérie de la bande de Gaza.
Le journal hébreu Yediot Aharonot a rapporté dans son édition de dimanche 20 mars de sources miliaires dans l’armée sioniste, que les forces de l’occupation riposteront « de manière forte » aux tirs de roquettes depuis Gaza en direction des colonies et de sites miliaires sionistes. Les sources n’excluent pas la possibilité de cibler les dirigeants des Brigades d’al-Qassam, selon le journal.
Le journal a souligné que la « pluie » de roquettes tirées par la résistance palestinienne sur les sites miliaires sionistes constituent « l’attaque la plus difficile » de son genre depuis la fin de la guerre contre la bande de Gaza. Il a exprimé son inquiétude quant aux capacités du mouvement du Hamas en roquettes, suite à « l’utilisation par al-Qassam d’un nouveau missile anti-char de modèle « Vaguc », fabriqué en Russie ».
Les dirigeants de l’occupation ont indiqué qu’ « ils ne laisseront pas passer » les bombardements palestiniens, et que les attaques et les raids aériens lancés par l’aviation israélienne sur plusieurs sites de la bande « ne sont qu’un premier coup de la riposte israélienne », selon leurs propos.

Des groupes sionistes radicaux appellent à des actions contre les familles de détenus palestiniens

[ 20/03/2011 - 22:59 ]
Ramallah – CPI
Des associations extrémistes sionistes ont appelé, dimanche 20/3, via Facebook, à intercepter les bus qui transportent les familles de  prisonniers palestiniens retenus dans les prisons sionistes alors qu'elles rendent visites à leurs proches.
Des sources palestiniennes ont déclaré que ces groupes, qui ont annoncé leur solidarité avec le soldat sioniste Gilad Shalit, appellent depuis plusieurs semaines à des actions contre les familles des détenus.
Ces groupes ont demandé à leurs éléments extrémistes de se rassembler devant les prisons sionistes, dans le sud et le nord, pour organiser des sit-in et interdire par la force aux familles des prisonniers d'entrer dans la cour des prisons pour rendre visite à leurs fils.
Kadoura Fares, président du club du détenu, a tenu le gouvernement de l'entité sioniste responsable des possibles agressions contre les familles des détenus, si ces groupes effectuent leurs menaces, appelant le CICR, qui surveille les visites des détenus, à faire attention à ces risques et à discuter de ce sujet à de hauts niveaux.

L'occupation annule les visites des détenus de Jénine et installe un barrage au sud de la ville

[ 20/03/2011 - 23:03 ]
Jénine – CPI
La mission du CICR dans la ville de Jénine en Cisjordanie occupée a annoncé que les autorités de l'occupation sioniste ont annulé les visites aux détenus de la province dans les prisons sionistes qui étaient prévues demain lundi 21/3, à cause des fêtes juives et de la fermeture imposée à la Cisjordanie occupée.
Le CICR a déclaré que les visites étaient prévues demain aux prisons de Nafha, Ramoun et Majdo, déclarant que les autorités sionistes ne donnent pas de compensations pour les visites annulées.
Les fêtes juives représentent un cauchemar qui hante les citoyens, imposant un siège à la Cisjordanie et paralysant la circulation dans toutes les villes et tous les villages de la Cisjordanie.
Dans le même contexte, les forces occupantes ont installé dimanche soir un barrage militaire près du carrefour d'Araba sur la route de Jénine-Naplouse, entamant une campagne d'inspection dans les véhicules palestiniens et examinant les cartes d'identité des citoyens.
Des témoins oculaires ont dit que les soldats sionistes ont pris d'assaut le village voisin "Marka" et se sont déployés dans ses rues avant de se diriger vers Araba.
Les forces sionistes renforcent encore leurs mesures sur les barrages entre Jénine et Ramallah pour la deuxième semaine consécutive, intensifiant la souffrance des citoyens palestiniens.

Al-Agha salue la position des Pays-Bas qui refuse l'annexion des lieux archéologiques par l'occupant

[ 20/03/2011 - 23:17 ]
Gaza – CPI
Dans une déclaration de presse écrite dont le CPI a obtenu une copie, le ministre a déclaré, dimanche 20/3, que cette position confirme que le peuple palestinien possède ces patrimoines et que l'occupation essaye de voler ces patrimoines historiques en prétendant les posséder.
Dr. Mohamed Ramadhan Al-Agha a ainsi remercié le rôle de l'Organisation "ACA" qui a porté plainte au tribunal concernant ces propos.
Il a exprimé son espoir de voir la communauté internationale adopter la même position des Pays-Bas, en refusant de reconnaître que ces lieux archéologiques palestiniens appartiennent à l'occupation sioniste. Il espère aussi qu'elle mettra fin aux politiques usurpatrices et oppressives de l'occupation sioniste contre les patrimoines palestiniens, soulignant que l'occupation a falsifié et démoli un certain nombre de lieux archéologiques palestiniens.

Une délégation européenne remarque une volonté égyptienne d’en finir avec le blocus de Gaza

[ 21/03/2011 - 00:28 ]
Bruxelles – Le Caire – CPI
Pendant deux jours, une délégation européenne était en visite dans la capitale égyptienne, Le Caire. La délégation a remarqué une volonté égyptienne de mettre fin à cet injuste blocus imposé sur la bande de Gaza depuis cinq ans, sans interruption.
La délégation a évoqué le sujet avec plusieurs personnalités du nouveau gouvernement, des représentants des jeunes révolutionnaires et du ministère des affaires étrangères, du secrétariat général de la Ligue Arabe, entre autres. Elle a remarqué un accord officiel et populaire pour en finir avec le blocus, dit Dr. Arafat Chokri, président du conseil des relations palestino-européennes, qui a accompagné la délégation.
Par ailleurs, la délégation a rendu visite à certains centres de votes, samedi. Les conditions sont totalement différentes des précédentes élections (toujours truquées), dit Richard Howait, membre du parlement européen.
Notons que la délégation comportait douze députés européens et le vice-président de la commission des droits de l’homme du parlement européen. Ils ont rencontré plusieurs responsables égyptiens, chefs de différents partis politiques et représentants des jeunes révolutionnaires pour écouter leurs points de vue sur les développements et l’avenir de l’Egypte.

L'occupation arrête deux cadres du Hamas après leur libération des prisons des milices d'Abbas

[ 21/03/2011 - 14:40 ]
Al Khalil – CPI
Les forces de l'occupation sioniste ont arrêté, le lundi 21/3, deux partisans du Hamas dans la ville d'al Khalil –Hébron), peu après leur libération des prisons des milices fidèles à Mahmoud Abbas.
Des sources locales ont déclaré au CPI que les forces occupantes ont arrêté l'ingénieur Wajdi Taha, 24 ans, après une convocation dans le campement sioniste "Etzion", juste deux semaines après sa libération des prisons des milices d'Abbas suite à deux semaines d'une grève de la faim.
Les sources ont ajouté que les forces occupantes avaient arrêté également son frère Mohamed, 20 ans, le mercredi dernier,  après une invasion contre la maison de sa famille, après avoir passé plusieurs mois dans les prisons des milices d'Abbas.
Les mêmes sources ont enlevé Achraf Omran Abou Turki, 27 ans, de l'intérieur de son domicile dans la région de Hadab al-Fawar,  au sud d'al Khalil, notant qu'il a été libéré des prisons d'Abbas où il s'est exposé à la torture durant plus de 5 mois.

Un Palestinien blessé par un coup de poignard des colons sionistes

[ 21/03/2011 - 14:25 ]
Al Khalil – CPI
Un certain nombre de colons sionistes ont poignardé un jeune homme palestiniens qui se trouvait dans ses terres agricoles, au sud de la ville d'al Khalil (Hébron) et ont fuit.
Des sources médicales dans l'hôpital gouvernemental d'al Khalil ont déclaré qu'on a transporté le citoyen Mohamed Awad, 25 ans, au département d'urgence après avoir été poignardé à coup de couteau par les colons sionistes.
Des sources locales ont ajouté qu'un groupe de colons sioniste ont attaqué un palestinien habitant du village de Tana, au sud d'al Khalil.
Il est à noter que les habitants de la Cisjordanie occupée s'exposent régulièrement et sans précédent aux attaques répétées et intensifiées des colons et soldats de l'occupation sioniste.

Un colon sioniste armé tente de pénétrer dans la mosquée sainte d'al-Aqsa

[ 21/03/2011 - 11:35 ]
Al-Qods occupée – CPI
Un colon sioniste armé a tenté, le dimanche soir 20/3, de pénétrer la mosquée sainte d'al-Aqsa à travers la Porte de Maghrébins, et les gardiens de la mosquée l'ont empêché de commettre son crime.
Des sources exclusives du Centre d'information d'al-Qods ont confirmé que le colon est arrivé au pont de la Porte de Maghrébins, il est monté à l'arrière du pont et a tenté d'escalader le mur de la mosquée d'al-Aqsa et d'entrer dans la mosquée, mais les gardiens de la mosquée l'ont arrêté.
La police sioniste est arrivée sur le lieu, ont arrêté le colon sioniste et elle a annoncé qu'il était ivre pour justifier son crime.

De Haïfa à Bagdad et de Bagdad à Santiago : l’histoire des réfugiés palestiniens du Chili, passée et présente

dimanche 20 mars 2011 - 07h:07
Douglas Smith - Badil
Au début, le Chili a été probablement l’un des derniers pays auquel on pouvait penser pour tenter de comprendre les effets de la Nakba et la profondeur de la crise en cours des réfugiés palestiniens.
(JPG)
Camp d’Al-Tanf, à la frontière entre la Syrie et l’Iraq, des réfugiés palestiniens venant d’Iraq, piégés, chassés, et longtemps abandonnés
Sous l’angle géopolitique, il n’y a pas en effet pays plus éloigné du conflit et de l’exil qui ont été imposés aux réfugiés palestiniens. Pourtant, les récents évènements, de même qu’une longue histoire de la plus grande communauté palestinienne du monde, en dehors de celles du Moyen-Orient, nous racontent une histoire toute différente.
Au printemps de 2008, 117 réfugiés palestiniens sont arrivés au Chili, fuyant les horreurs de l’invasion de l’Iraq par les États-Unis, où ils vivaient en tant que réfugiés après avoir été expulsés de Palestine par les forces israéliennes durant la Nakba de 1948. Maintenant que leur programme de deux ans pour leur réinsertion est achevé, la question de l’importance qu’a pris le Chili dans la communauté des réfugiés palestiniens dans le monde, de leur combat pour le droit au retour et un traitement équitable avant sa mise en œuvre, est de plus en plus pertinente et actuelle.
Camp de réfugiés d’Al-Tanf, et transferts interminables
Avec de fréquentes tempêtes de sable, des températures en-dessous de zéro la nuit, une chaleur torride le jour, la menace permanente des scorpions et le trafic de marchandises qui passe tout à côté, il n’est pas surprenant que le camp de réfugiés d’Al-Tanf soit «  le cinquième des pires camps de réfugiés au monde », selon Refugees International. (1) Pourtant, ce n’est pas la qualité de son urbanisme qui crée les conditions de ce camp, mais plutôt les politiques appliquées par l’intervention étrangère au Moyen-Orient et le refus opposé à certains réfugiés, déplacés par suite de cette violence, de les autoriser à passer les frontières internationales pour se mettre en sécurité. Beaucoup de ces réfugiés sont des Palestiniens apatrides déjà expulsés de leurs foyers en 1948 par les milices sionistes. Environ 5000 d’entre eux, de Haïfa et des villages alentours, ont fui vers Bagdad et se sont retrouvés, une fois encore, à devoir recommencer une nouvelle vie, dans de nouveaux pays, encore plus éloignés de cet endroit qui, pour eux, représente leur patrie.
Après l’invasion US de l’Iraq en mars 2003, une violence sectaire s’est brusquement intensifiée dans une instabilité du nouveau gouvernement iraquien. Dans ce climat, les réfugiés palestiniens en Iraq sont devenus la cible de cette violence sectaire alors qu’ils étaient, et souvent à tort, considérés comme des sympathisants de Saddam Hussein. Leur situation est devenue bientôt telle que, comme pour beaucoup d’autres communautés en Iraq à cette époque, leurs quartiers ont été bombardés, des membres de leurs familles et des amis enlevés, torturés et assassinés. Beaucoup de ces tourments ont été l’oeuvre des autorités gouvernementales.
Sous le régime de Hussein, les Palestiniens vivant en Iraq étaient souvent utilisés comme capital politique dans le discours du régime iraquien sur la politique plus large du Moyen-Orient, aussi bien que sur les troubles intérieurs. Surtout, alors qu’il venait d’arriver au pouvoir, Hussein a exprimé son soutien public à la résistance palestinienne et il a garanti aux Palestiniens vivant en Iraq quasiment les mêmes droits qu’aux citoyens iraquiens. Mais leur acceptation dans la société iraquienne n’a fait qu’alimenter un ressentiment à leur encontre, spécialement parmi la majorité chiite qui, comme beaucoup d’autres groupes ethniques et religieux marginalisés, était souvent la cible d’une répression brutale de la part du gouvernement.
Cependant, en dépit du soutien et de la reconnaissance que les Palestiniens recevaient, les visas accordés aux Palestiniens par le régime de Hussein durant cette période n’ont jamais été reconnus par aucun autre État, et notamment par le nouveau gouvernement iraquien. De sorte que lorsqu’ils ont essayé de fuir vers les pays voisins, avec bien d’autres Iraquiens, ils se sont fait refouler tant à la frontière jordanienne qu’à la frontière syrienne. Alors, des camps de réfugiés, comme celui d’Al-Tanf où les 117 Palestiniens aujourd’hui réinstallés au Chili ont vécu, ont été spontanément montés par les réfugiés dans le « no man’s land » entre l’Iraq et la Syrie, où plus de 1300 réfugiés ont fini pas croupir pendant des années, jusqu’à la fermeture des camps en février 2010.
En substance, alors que la communauté est principalement composée de réfugiés de la Nakba, quand celle-ci a commencé en 1948, il y a aussi des Palestiniens, moins nombreux, qui ont fui l’occupation de la Cisjordanie en 1967, et d’autres qui ont été expulsés du Koweït en 1991, ce qui veut dire que certaines familles ont connu des déplacements forcés trois fois, voire quatre fois, en moins de 60 ans.
Solidarités locale et internationale
(JPG) Le bureau du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), qui avait répondu aux besoins du camp isolé en l’approvisionnant par camions en eau et en nourriture, a dû se mettre à rechercher des pays d’accueil pour ces réfugiés palestiniens d’Al-Tanf qui venaient d’Iraq. C’est alors que le militant de la solidarité avec la Palestine et réalisateur de films documentaires, Adam Shapiro, s’est impliqué et a commencé à contacter des personnes dans les pays d’accueils possibles pour aider à leur réinstallation. L’un de ces pays a été le Chili, où le soutien a été beaucoup plus important que celui attendu au départ.
Au Chili, pays qui lui-même a connu des vagues de déplacements avec l’exil de milliers de ses citoyens lors de la dictature d’Augusto Pinochet - qui s’est emparé du pouvoir par un coup d’État militaire soutenu par l’Occident en 1973 -, l’UNHCR a rencontré une sympathie et une compréhension réelles au sein du gouvernement socialiste de la Présidente Michelle Bachelet récemment élue. « Beaucoup dans le gouvernement Bachelet (dont la Présidente) ont connu l’exil et la torture sous le régime Pinochet » dit Shapiro, après avoir parlé avec les membres du gouvernement chilien. (2) Exemple éloquent, le sénateur de gauche, Alejandro Navarro, avec son passé de combattant pour les peuples systématiquement opprimés, comme le peuple indigène Mapuche au Chili.
Enfin, après des mois de réunions organisationnelles, les 117 Palestiniens du camp de réfugiés d’Al-Tanf ont pu atterrir à Santiago au Chili - la première moitié en avril et la seconde en mai 2008 -, accueillis par une série d’énormes festivités de bienvenue dans tout le centre du pays, marquant le tout premier programme de réinstallation parrainé par le Chili.
Lors d’une interview de Yasna Mussa, représentante de la Fédération palestinienne du Chili, quand le journaliste lui a demandé ce que le récent programme de réinstallation du Chili signifiait pour elle, elle lui a répondu que, d’un côté, la communauté palestinienne appréciait la solidarité du gouvernement chilien, mais elle a expliqué aussi, « ce n’est pas suffisant ; ce n’est pas suffisant quand on voit le Chili continuer à signer des accords commerciaux et sécuritaires avec l’État d’Israël, pendant que des citoyens chiliens (d’origine palestinienne) sont maltraités à la frontière et qu’on leur refuse l’entrée en Palestine, simplement en raison de leur origine arabe. Cela, c’est du racisme. » (3)
La longue histoire de la communauté palestinienne chilienne
Les Palestiniens ont commencé à immigrer au Chili à la fin des années 1800. Beaucoup de ces premiers migrants étaient motivés par des intérêts économiques s’agissant, pour certains, des intérêts de leurs affaires, et pour d’autres, d’un moyen pour sortir de la pauvreté. Depuis lors, ces Palestiniens sont devenus partie intégrante de la société chilienne, au sein de laquelle beaucoup ont des affaires et des positions politiques influentes.
Même si la plus grande partie de la communauté palestinienne au Chili s’est constituée à cette époque, le fait qu’une communauté y était déjà établie a encouragé depuis de nombreux Palestiniens à y chercher refuge. La communauté remonte aussi aux Palestiniens qui ont dû fuir à cause de la conscription militaire ottomane de la Première guerre mondiale. Deux autres vagues d’immigrants ont suivi, à la Nakba de 1948 et plus tard, à l’occupation de 1967, au cours de laquelle Israël s’est emparé du contrôle de toute la Palestine mandataire.
Le nombre total des Palestiniens au Chili se situe entre 250 et 400 000, selon les sources. La grande majorité d’entre eux sont des chrétiens orthodoxes qui viennent de Beit Jala et d’autres villes et villages du district de Bethléhem. On en sait moins concernant le nombre de Palestiniens venus en tant que réfugiés ; on peut dire toutefois, sans risque de se tromper, qu’ils seraient de plusieurs milliers.
La vie en tant que réfugiés au Chili
En marchant dans une petite rue de Barrio Patronato, à Rio de Janeiro, on voit tout autour de nous des entreprises palestiniennes, par exemple un restaurant falafel, une boutique de confiseries arabes et un café qui s’appelle Café Hamule. C’est ici que l’un des Palestiniens arrivant d’Iraq, nommé Bassem, travaille derrière le comptoir. Bien d’autres ont trouvé aussi un emploi dans des établissements de ce genre, fournissant des desserts et des plats précuisinés à d’autres restaurants de la communauté qui veulent ainsi les intégrer grâce à des commerces familiers à certains. Mais pour d’autres, trouver une source de revenus n’a pas été pas si simple. Même si presque tous ceux qui venaient d’arriver dans la communauté palestinienne avaient leur racine à Haïfa et ses environs, leurs antécédents professionnels et éducatifs allaient de professeurs d’université à quasiment illettrés.
Le programme de réinstallation qui a été élaboré entre le gouvernement chilien et l’UNHCR consistait en une aide financière mensuelle pour les frais de subsistance - selon les besoins et la taille de la famille - et de logement ; d’autres programmes ont eu pour but de les aider à s’installer dans leur nouvel environnement. Au départ, bien que beaucoup d’entre eux avaient depuis trouvé un logement plus permanent, ils recevaient un logement dans quatre quartiers différents : deux quartiers dans les districts de Recoleta et Ñuñoa à Santiago, et deux dans les villes de moindre d’importance de La Calera et San Felipe.
Toutefois, sur le terrain, le véritable soutien était assuré par une institution appelée Vicaria de la Solidaridad (Vicariat de la solidarité). Il s’agit d’une organisation communautaire créée par l’Église catholique et rattachée à elle, et qui est unique au Chili. Elle est née de la difficile situation qu’ont connu les Chiliens face à la dictature, et au cours de laquelle la plupart des autres organisations qui avaient pu secourir des victimes des violations des droits humains ont été dissoutes ou dû travailler dans la clandestinité. Depuis ce temps, le Vicariat a contribué à l’apport, jour après jour, d’un soutien aux réfugiés au Chili et il a choisi, par conséquent, de mettre en œuvre une partie du programme de réinstallation pour le compte de l’UNHCR.
L’un des interprètes du Vicariat, qui travaillait directement avec les réfugiés, Ishaq El-Masou, et qui est aussi palestinien, venu au Chili après 1967, a parlé longuement des difficultés auxquelles ils devaient faire face à leur arrivée. Même avec le soutien des Palestiniens de la communauté du Chili, a-t-il expliqué ; au début ils venaient en grand nombre les accueillir et leur prêter la main, puis ça été comme quand « une lune de miel prend fin », avec la façon dont ils se sont réduits peu après à un noyau d’individus dévoués. Et d’ajouter aussi que, bien que les subventions du gouvernement se soient taries le 31 mai 2010, le Vicariat a continué d’apporter son aide par tous les moyens possibles, surtout dans les cas graves, comme celui de cette famille dont le père est décédé, laissant derrière lui une épouse et quatre enfants.
Pourtant, peut-être que le plus grand défi que rencontrent les Palestiniens nouvellement arrivés, et qui souvent ne partagent pas la même religion ou la même langue, a plus à voir avec la classe sociale qu’autre chose, spécialement parmi les membres de la communauté palestinienne déjà bien implantée au Chili.
Marcelo Devilat Marzouka, de l’Unión General de Estudiantes Palestinos (Union générale des étudiants palestiniens), a raconté l’histoire d’un jeune de 15 ans, nommé Ahmad, qui avait commencé à participer à des manifestations culturelles, surtout avec le groupe Dabke, après son arrivée en 2008. Il y a eu sans aucun doute la barrière de la langue, (comme pour Marcelo lui-même qui est de ceux qui ne parlent que l’arabe), mais ce qui l’a touché davantage, c’est le trajet journalier, c’était trop pour Ahmad ; les autres jeunes Palestiniens, de la troisième et quatrième génération des familles bien établies ici, pouvaient participer au groupe Dabke dans des quartiers difficilement accessibles par les transports publics, mais pas Ahmad qui, finalement, a dû cesser de s’y rendre.
Toutefois, ce sont des gens comme Ahmad qui, probablement, seront décisifs dans le rôle du Chili au sein de la solidarité en général, car il apparaît que, dans un pays où tous les Palestiniens ne partagent pas la même conscience du déplacement et de l’exil, la Nakba et sa mémoire elle-même se sont révélées être une forme de politisation.
(2) - Entretien avec Adam Shapiro, 21 avril 2010
(3) - Entretien avecc Yasna Mussa, Valparaiso, Chili, 23 février 2010
Douglas Smith est militant, chercheur et diplômé en études supérieures, basé à Montréal.
Additif :

Où sont les réfugiés palestiniens en Iraq ou venant d’Iraq ?

Décembre 2010
Au début de la guerre menée par les Américains en Iraq en 2003, il y avait au moins 34 000 réfugiés palestiniens en Iraq (même si ce nombre peut être augmenté de plusieurs dizaines de milliers) ; leur nombre et leur localisation exacts sont inconnus. En 2003, l’UNHCR a enregistré 23 000 réfugiés palestiniens en Iraq, mais le processus a été interrompu pour des raisons de sécurité. Quatre camps provisoires ont été créés dans un no man’s land, aux frontières avec la Jordanie et la Syrie pour les réfugiés palestiniens qui fuyaient la persécution mais n’avaient aucun accès à un pays qui leur offrirait de les protéger (voir : Recherche de solutions pour les réfugiés palestiniens bloqués en Iraq et fuyant l’Iraq, al Majdal, publication n° 33, printemps 2007).
Fin 2010, moins de 15 000 réfugiés palestiniens restaient en Iraq ; 12 000 d’entre eux avaient été enregistrés à Bagdad en 2008. Deux des camps provisoires ont été fermés, et ce sont 18 pays qui ont accepté les réfugiés palestiniens d’Iraq, principalement ceux des camps frontaliers (Al-Waleed, Al-Tanf et Al-Hol), mais aussi un petit nombre venant de Bagdad.
Aucun dossier n’existe sur la localisation de plus de 10 000 autres réfugiés palestiniens qui vivaient en Iraq avant le déclenchement de la guerre en mars 2003. Ils ont probablement fui l’Iraq sans aide ni protection de quelque pays que ce soit ou des Nations unies.
Camp de Ruweished : fermé en octobre 2007
Camp d’Al-Tanf : fermé en février 2010
Camp d’Al-Waleed (Iraq) : 264 réfugiés palestiniens (contre 1367 fin décembre 2008)
Camp d’Al-Hol (Syrie) : 441 réfugiés palestiniens d’Iraq (dont les réfugiés palestiniens d’Iraq déplacés du camp d’Al-Tanf à sa fermeture)
Réfugiés palestiniens venant d’Iraq, population estimée
Syrie : de 2500 à 3000 réfugiés palestiniens dans le pays
Jordanie : 500 réfugiés palestiniens ayant une épouse jordanienne, mais le nombre est probablement plus élevé
Liban : 300 à 400 réfugiés palestiniens
Turquie : probablement une petite centaine
Inde : 70 réfugiés palestiniens (nombre incertain)
Réfugiés palestiniens venant d’Iraq et réinstallés depuis 2007
États-Unis : 1125 réfugiés palestiniens (presque tous du camp d’Al-Waleed)
Canada : 198 réfugiés palestiniens
Brésil : 117 réfugiés palestiniens (du camp de Ruweished)
Chili : 116 réfugiés palestiniens
Nouvelle-Zélande : 22 réfugiés palestiniens (du camp de Ruweished)
Italie : 168 réfugiés palestiniens
Norvège : 400 réfugiés palestiniens
Australie : 63 réfugiés palestiniens
Grande-Bretagne : 80 réfugiés palestiniens
Finlande : 34 réfugiés palestiniens
Danemark : 46 réfugiés palestiniens
France : 115 réfugiés palestiniens
Suisse : 12 réfugiés palestiniens
Belgique : 10 réfugiés palestiniens
Suède : 613 réfugiés palestiniens
Pays-Bas : 29 réfugiés palestiniens
Mars 2011 - Badil (Centre de soutien aux droits des réfugiés palestiniens) - traduction : JPP
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Le renseignement militaire israélien surveille les organisations étrangères de gauche

Barak Ravid (Haaretz)
publié le lundi 21 mars 2011.
Les sources israéliennes disent que ce service spécialisé créé il y a plusieurs mois travaillera en lien étroit avec les ministères. Par Barak Ravid
Haaretz, 21/03/2011
http://www.haaretz.com/print-edition/news/idf-officers-confirm-special-department-created-to-monitor-foreign-left-wing-organizations-1.350713
D’après des hauts dirigeants israéliens et des officiers de l’armée, le renseignement militaire (MI) recueille des informations sur les organisations étrangères de gauche qui, selon l’armée, visent à délégitimer Israël.
Les sources indiquent que la division de la recherche du MI a créé il y a plusieurs mois un département dédié à la surveillance des groupes de gauche, qui travaillera en lien étroit avec les ministères du gouvernement. Ces dernières semaines, le chef de la nouvelle unité a pris part à des discussions dans le bureau du Premier ministre sur la façon de préparer l’arrivée possible en mai d’une flottille à destination de Gaza.
La portée indéfinie et potentiellement large d’une telle initiative, dont les sources militaires disent qu’elle se focalise sur la manière de répondre aux convois maritimes visant à rompre le blocus de Gaza par Israël, inquiète certains responsables du Ministère des affaires étrangères, pour lesquels l’armée va trop loin.
« Nous-mêmes nous ne savons pas exactement comment définir la délégitimation », dit un responsable du ministère. « C’est une définition très abstraite. Les flottilles pour Gaza sont-elles de la délégitimation ? La critique des colonies est-elle de la délégitimation ? On ne voit pas clairement la valeur ajoutée de l’implication du renseignement militaire ».
Les responsables du renseignement militaire disent que l’initiative reflète une montée des efforts mondiaux pour délégitimer Israël et interroger son droit à l’existence.
« L’ennemi change, comme change la nature de la lutte, et nous devons stimuler l’activité dans ce domaine », dit un responsable du MI. « Le travail sur ce sujet est conduit sur la base d’une distinction claire entre la critique légitime de l’État d’Israël d’un côté, et les efforts pour lui nuire et saper son droit à exister de l’autre ».
La nouvelle unité du MI surveillera les groupes occidentaux impliqués dans le boycott, le désinvestissement ou l’imposition de sanctions sur Israël. L’unité recueillera aussi des informations sur les groupes qui cherchent à poursuivre les hauts dirigeants Israéliens de crimes de guerre ou d’autres accusations, et examinera les liens possibles entre de telles organisations et les groupes terroristes.
Le MI a décidé de créer l’unité à la suite des enquêtes sur la saisie meurtrière par Israël d’un convoi maritime visant à rompre le blocus de Gaza en mai 2010, qui montrèrent que les agences de renseignement du pays n’avaient pas su fournir des informations qui auraient pu aider Israël à se préparer adéquatement à la résistance violente que les commandos de marine rencontrèrent à bord du Mavi Marmara.
D’après les sources, les autres sphères de responsabilité de l’unité doivent être encore clarifiées, mais on prévoit qu’elles concernent l’identification des sujets que les autres agences de renseignement d’Israël devraient traiter.
La qualité des renseignements sur les groupes visant à délégitimer Israël s’est améliorée et la quantité à augmenté ces derniers mois, dit un responsable du bureau du Premier ministre.
« Il y a une demande d’une telle information », dit-il. « Les responsables ont besoin d’informations sur ces sujets, et elles n’ont pas toujours été disponibles dans le passé, parce qu’il y avait un manque de vigilance sur ce sujet dans la communauté du renseignement. L’orientation de la nouvelle unité va être de recueillir des informations et de mener une recherche de renseignements pour le Ministère des affaires étrangères et d’autres ministères.
L’unité a le soutien du général de brigade réserviste Yossi Kuperwasser, directeur général du Ministère des affaires stratégiques et ancien chef de la division de la recherche du MI. Pendant la deuxième Intifada, il poussait pour une implication à grande échelle de la communauté du renseignement dans les campagnes de sensibilisation et les questions diplomatiques, une attitude critiquée par d’autres responsables du MI.
Traduction J.P.B.
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Jérusalem-Est : la situation des droits de l'homme se détériore - expert

21 mars 2011 – Le Rapporteur spécial de l'ONU sur les Territoires palestiniens occupés, Richard Falk, a exhorté lundi le Conseil des droits de l'homme de l'ONU à concentrer son attention sur « l'intensification de la détérioration des droits humains dans les territoires occupés de Jérusalem-Est ».
« La poursuite de l'expansion des colonies à Jérusalem-Est combiné avec les expulsions forcées de Palestiniens résidents depuis longtemps sont en train de créer une intolérable situation qui ne peut être décrite, par son impact cumulé, que comme une forme de nettoyage ethnique », a alerté Richard Falk lors de la présentation de son dernier rapport sur la situation des droits de l'homme dans les Territoires palestiniens occupés.

« Israël a pris ces dernières années des mesures afin d'altérer la composition démographique de la partie occupée de Jérusalem et ce d'une manière irréversible », a souligné l'expert.

« Les colons israéliens continuent de prendre les maisons des Palestiniens et de les expulser de leurs résidences de Jérusalem qu'ils occupent depuis des décennies et des générations alors que les autorités israéliennes soutiennent ces action illégales », a-t-il précisé.

Le Rapporteur spécial estime que le soutien du gouvernement israélien aux actions des colons « illustre la discrimination systématique et institutionnelle d'Israël contre les Palestiniens qui résident à Jérusalem ».

Richard Falk pointe l'échec des Israéliens à mettre en œuvre les recommandations du Rapport Goldstone sur le conflit à Gaza en janvier 2009 où de prendre en compte le rapport d'établissement des faits mené par le Conseil des droits de l'homme sur la flottille de Gaza en mai 2010.

L'expert indépendant va effectuer une nouvelle mission en avril 2011. Il a rappelé que depuis décembre 2008 lorsque le droit d'entrer en Israël lui a été refusé et qu'il été détenu par les autorités israéliennes, il a dû se baser sur d'autres sources pour rester informer de la situation en Cisjordanie.

Dans son rapport, l'expert indépendant recommande au Conseil des droits de l'homme d'intensifier ses efforts afin de persuader Israël de coopérer avec le Rapporteur spécial notamment pour lui accorder un accès aux Territoires occupés.

Pour Richard Falk, il faudrait que la Cour internationale de justice évalue les accusations d'occupation prolongée en Cisjordanie et à Jérusalem-Est et s'exprime notamment sur le caractère « colonialiste » et de « nettoyage ethnique » de ces actions. Dans son rapport, l'expert plaide en faveur d'une intensification des efforts de la part d'Israël pour mettre un terme au blocus de Gaza.

Il prône également le lancement d'une enquête qui pourrait être menée conjointement avec le Comité international de la Croix Rouge (CICR) ou le gouvernement suisse, sur les conséquences légales, morales politiques de cette occupation prolongée.
Enfin, Richard Falk plaide pour la mise en œuvre des recommandations du rapport de la Mission d'établissement des faits de l'ONU sur le conflit de Gaza ainsi que l'application des conclusions de la Mission internationale indépendante d'établissement des faits sur l'incident de la flottille.
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Deux Palestiniens blessés par les tirs de colons pendant des funérailles à Beit Ommar

Beit Ommar - 22 mars 2011
Par Palestine Solidarity Project
Vers 12h hier lundi 21, un colon israélien a blessé deux habitants palestiniens du village de Beit Ommar, au sud d'Hébron, par des tirs à balles réelles. Le colon a arrêté sa voiture sur la route 60 alors qu'une procession funéraire se dirigeait vers le cimetière du village et s'est mis à tirer sur le cortège.
Deux Palestiniens blessés par les tirs de colons pendant des funérailles à Beit Ommar
Mohammad Ali Abu Safiyya, 59 ans, a été touché à la poitrine et il est dans un état critique à l'hôpital d'Hébron. Eyad Bassem Za'qiq (photo ci-dessus), 32 ans, a été blessé à la cuisse droite. Le colon n'a pas été arrêté.
Les forces israéliennes sont arrivées sur les lieux et ont dispersé la foule à coup de grenades assourdissantes et de grenades lacrymogènes pendant que les équipes médicales évacuaient les blessés.
En plus des villageois palestiniens, plusieurs activistes internationaux et des membres de Palestine Solidarity Project, groupe palestinien qui organise des actions contre l'occupation à Beit Ommar, étaient sur place pour témoigner de ces évènements.
L'attaque a eu lieu quelques heures après que Mahmoud Ibrahim Ali Awad ait été poignardé à la poitrine par des colons de Ma'on, au sud d'Hébron. Ses blessures sont considérées comme modérées.
Traduction : MR pour ISM

Des milliers de Jérusalémites exemptés de taxe foncière comme prélude à leur séparation de la ville

Jérusalem - 22 mars 2011
Par Middle East Monitor
Article du 18 mars 2011
Dans un rapport diffusé le 17 mars, le Centre Jerusalem pour les droits de l'homme a révélé que les autorités de l'occupation israélienne ont récemment commencé à mettre en œuvre une nouvelle politique qui vise les habitants de Jérusalem vivant dans les districts coupés par le mur d'apartheid qui encercle la ville occupée. Le service juridique du Centre a récemment reçu des plaintes de la part d'habitants de ces districts, qui ont déclaré qu'en allant à la municipalité de l'occupation à Jérusalem pour régler le montant de la taxe Arnona (taxe foncière) pour l'année 2011, on les a informés qu'ils n'avaient plus à la payer et les fonctionnaires municipaux ont rejeté leur demande.
Des milliers de Jérusalémites exemptés de taxe foncière comme prélude à leur séparation de la ville
Le Service Recherche et Documentation du Centre cite Omran Al-Rashiq, résident de "New Anata", ou quartier Al-Salam : sa famille vit dans le quartier depuis plus de trente ans et elle a toujours payé l'impôt foncier Arnona. Il y a quelques jours, la municipalité l'a informé qu'il n'avait plus à payer l'impôt, sans lui donner aucune explication sur ce changement de mesure. Il précise que les documents Arnona font partie d'une longue liste de documents exigés par le ministère israélien de l'Intérieur et qui doivent être produits pour certaines transactions. M.Al-Rashig dit craindre que cette mesure ne conduise sa famille à perdre ses droits à résider à Jérusalem.
Le Centre Jérusalem a averti que cela pourrait être l'étape préliminaire vers des procédures politiques révélées il y a un an par Yair Segev, un responsable de haut rang au sein de la municipalité de l'occupation à Jérusalem. Ce dernier, qui est le fonctionnaire en charge du dossier de Jérusalem Est, a annoncé le 7 janvier dernier que le mur avait été construit pour des raisons démographiques, et que la municipalité avait l'intention de se débarrasser des 55.000 Palestiniens de Jérusalem dans les districts coupés par le mur de telle sorte que la municipalité n'ait plus besoin de continuer à y exercer ses pouvoirs, ce qui signifiait qu'elle n'aurait plus à assurer la fourniture des services publics aux résidents de ces quartiers.
Le Centre mentionne que d'après ses données, le nombre de résidents vivant dans les secteurs coupés par le mur doit être au moins multiplié par deux, et qu'il approche plutôt les 125.000 personnes, concentrées en majorité dans la ville d'Al-Ram et dans le district de Al-Barid, d'autres dans le camp de Shu'fat et le quartier Al-Salam, en plus de groupes importants qui résident dans les villes d'Abu Dis, Al-Eizaria et Bir Nabala.
Selon le Centre Jérusalem, depuis la deuxième Intifada Al-Aqsa, plusieurs quartiers dans ces districts jérusalémites ne reçoivent aucun des services publics fournis par la municipalité israélienne - ou des services limités - comme c'est le cas dans les secteurs de Kfar Aqab et Samir Amis, au nord de Jérusalem. Là, la municipalité a suspendu le budget qui était alloué à ces districts, qui servait à payer les comités locaux constitués par la municipalité au début de l'Intifada pour ouvrir des centres de santé ainsi que des bureaux de sécurité sociale, entre autres. L'objectif de ceci était de garantir que davantage d'habitants de ces districts ne déménagent pas à l'intérieur des limites d'un district qui, sur ces dix dernières années, a vu le contre-retour de centaines de familles jérusalémites dont le droit à résidence est menacé.
Le directeur du Centre, Zeyad El-Hamouri, a mis en garde contre les conséquences des agissements récents de la municipalité visant à se soustraire à ses obligations envers les habitants de ces districts, laissant entendre que ces démarches auront des répercussions graves sur les droits de résidence de dizaines de milliers d'habitants de ces quartiers, ainsi que des répercussions sociales et économiques.
El-Hamouri a souligné l'augmentation importante enregistrée au cours des trois dernières années du nombre de Jérusalémites dont le droit de résidence a été retiré. Depuis 1967, 14.446 cartes d'identité palestiniennes ont été retirées : 4672 en 2008, 721 en 2009 et 191 en 2010.
Traduction : MR pour ISM

18 blessés dans un attentat sioniste contre une clinique et des cibles civiles

Gaza - 22 mars 2011
Par Palestine Info
Les forces de l'occupation sioniste ont multiplié leur escalade agressive contre la Bande de Gaza, lançant des raids aériens, ciblant des enfants et des femmes, conduisant à la blessure de 18 Palestiniens et de dommages aux propriétés.
Adham Abou Salmia, porte-parole du haut comité de secours et d'urgences dans la Bande de Gaza, a annoncé que 18 blessés ont été transportés à l'hôpital dont 7 enfants et 6 femmes.
Les avions de guerres sionistes ont ciblé des maisons résidentielles et une mosquée dans la ville de khan Younès, au sud de la Bande de Gaza.
Des sources palestiniennes ont déclaré que des avions militaires sionistes ont lancé plusieurs missiles sur la mosquée d'Ebad al-Rahman, à l'est de Khan Younès, en la complètement détruisant, ainsi les alentours d'une maison de la famille d'al-Najjar et que les forces occupantes ont forcé ses résidants de l'évacuer pour la bombarder.
Des témoins oculaires ont déclaré que les avions sionistes ont lancé, au moins, un missile sur la rue de Jalal au milieu de la ville de Khan Younès.
Des sources de sécurité ont confirmé au correspondant du CPI que les avions de guerre sioniste de type (F16) ont bombardé le poste du martyr Abdel-Aziz Rentissi, qui appartient à la police palestinienne dans la zone de Tawam, au nord-ouest de la ville de Gaza, en le détruisant et faisant des blessés.
Les forces occupantes ont lancé un raid aérien sur une terre vide dans la région de la Montagne d'al-Ris et une usine appartenant à la famille de Hassanein, dans la région de Cha'f, au quartier de Toufah, à l'Est de la ville de Gaza.
Les avions sionistes ont ainsi bombardé un atelier dans le quartier de Zaytoun, à l'est de Gaza, où on a entendu deux grandes explosions.
Plus tôt, l'aviation sioniste a bombardé un autre atelier pour la réparation des voitures, à l'est de la ville de Gaza, causant des dégâts matériels considérables, en plus ciblant des terres évacuées.
Le correspondant du CPI a déclaré que les avions de guerre sioniste ont également lancé un raid sur un site qui appartient au mouvement d'al-Ahrar derrière les tours de Kawassimi.
A ces nouveaux 18 blessés, il faut ajouter les 4 morts et les 7 blessés par des attaques sionistes sur la Bande de Gaza depuis le début du mois de mars, confirmés par Adham Abou Salmia (voir CPI, 21.03.2011), soit 4 morts et 25 blessés en trois semaines.
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Redouan : La résistance palestinienne a le droit de se défendre et de défendre son peuple

Gaza - 20 mars 2011
Par Palestine Info
Le leader du Hamas Dr. Ismaïl Redouan a fermement condamné l'escalade sioniste continuelle contre la Bande de Gaza, le matin de ce samedi 19/3.
Redouan : La résistance palestinienne a le droit de se défendre et de défendre son peuple
Dans une déclaration exclusive au CPI, Redouan a confirmé que ces attaques sionistes répétées ne peuvent pas frapper la résistance, le Hamas et le peuple palestinien. Il a tenu l'occupation sioniste responsable de la dernière escalade.
"La résistance a le droit à de se défendre et de défendre son peuple," a-t-il ajouté.
Il a poursuivi que le lancement de plusieurs obus de mortier par les brigades d'Al-Qassam sur les postes militaires de l'occupation sioniste vient dans la cadre de la réponse naturelle aux crimes de l'occupation et à ses bombardements continuels contre la bande de Gaza.

Les forces de l'occupation tuent deux Palestiniens de sang froid

Gaza - 20 mars 2011
Par Ezzedeen AlQassam Brigades
Deux Palestiniens ont été tués hier soir de sang froid par les chars de l'occupation israélienne stationnés près de la zone frontalière à l'est de la Bande de Gaza, dans le village Joher Al-Deik.
Les forces de l'occupation tuent deux Palestiniens de sang froid
Les sources médicales de l'hôpital Al-Shifa ont confirmé avoir reçu deux martyrs palestiniens après qu'ils aient été évacués de la zone frontalière par les secouristes palestiniens ce matin à 11h30.
Les deux martyrs sont Qassem Abu Otiwi, 17 ans, et Emad Farajallah, 17 ans, du camp de réfugiés d'Al-Nusseirat, au centre de la Bande.
Les médias de l'occupation ont rapporté dimanche matin que les tanks israéliens stationnés près de la frontière ont tiré plusieurs roquettes sur les deux Palestiniens qui s'approchaient de la zone, samedi soir.
Les forces de l'occupation israélienne ont justifié l'assassinat des deux hommes en prétendant "qu'ils s'approchaient de la zone tampon, donc les blindés ont lancé une attaque contre les deux Gazaouis, les tuant tous les deux" !
Le porte-parole des brigades Al-Qassam, Abu Obeida, a mis en garde l'occupation contre l'escalade de ses attaques contre le peuple palestinien dans la Bande de Gaza, affirmant que l'attaque au mortier de samedi était un message aux forces israéliennes d'occupation.
Traduction : MR pour ISM

France/Israël : Alain Juppé s'entretient jeudi avec Avigdor Lieberman à Paris

Paris - 20 mars 2011
Par AFP
Le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, recevra jeudi à Paris son homologue israélien, Avigdor Lieberman, quelques jours après avoir prudemment évoqué l'hypothèse d'une reconnaissance de l'Etat palestinien par l'Union européenne, a-t-on appris vendredi auprès du ministère.
PARIS, 18 mars 2011 (AFP) - Le chef de la diplomatie française a estimé mardi que la reconnaissance par l'UE de l'Etat palestinien, en l'absence d'accord de paix avec Israël, était "une hypothèse qu'il faut avoir en tête".
Face au blocage persistant des pourparlers de paix avec Israël, les responsables palestiniens ont appelé de nombreux pays à reconnaître l'Etat palestinien à l'intérieur des frontières de juin 1967, c'est-à-dire l'intégralité de Jérusalem-Est, de la Cisjordanie et de la bande de Gaza.
Plusieurs pays d'Amérique latine ont reconnu unilatéralement l'Etat palestinien depuis la fin de l'année dernière.
Les dirigeants israéliens, de leur côté, ont multiplié les mises en garde contre ces reconnaissances.
M. Lieberman, le leader du parti populiste et nationaliste Israël Beiteinou, avait également rencontré les deux prédécesseurs d'Alain Juppé. Il s'était entretenu avec Michèle Alliot-Marie en janvier dernier, lors d'une visite de la ministre en Israël, et avec Bernard Kouchner à Paris en mai 2009.
Bernard Kouchner avait lui aussi évoqué en janvier 2010 l'hypothèse d'une reconnaissance unilatérale de l'Etat palestinien, en l'absence d'accord entre Israël et les Palestiniens. Mais le président Nicolas Sarkozy ne l'avait pas reprise à son compte.
Les pourparlers de paix directs israélo-palestiniens ont brièvement repris début septembre dernier avant de s'interrompre presque aussitôt à la suite de l'expiration d'un gel israélien de dix mois de la colonisation en Cisjordanie .
Les négociations de paix sont actuellement bloquées, alors que l'objectif de la communauté internationale est de parvenir à un accord sur le statut final et de voir la Palestine membre de l'Organisation des Nations unies dès septembre 2011.
18-03-2011 16:00:19
Pays : FRA
FRFR
FRS3947 0381 /AFP-ZW93

Vous invitez Israël, alors BDS-France s’invite

France - 20 mars 2011
Par ISM-France
Lorsqu’un salon, un évènement culturel ou sportif méprise l’appel au Boycott, Sanctions et Retraits des Investissements contre Israël lancé par la Société Civile Palestinienne le 10 juillet 2005 en invitant l’occupant sioniste, alors soyez sûrs qu’il recevra la visite des militants pro-palestiniens, comme cela s’est passé aujourd’hui au Salon du Tourisme à Paris.
Une cinquantaine de militants de BDS-France et d’ISM s’étaient donnés rendez-vous en ce dimanche 20 mars 2011 au Salon du Tourisme de Paris où Israël et El Al, la compagnie aérienne nationale israélienne tenaient un stand.
Les militants ont commencé leur action par une Debka, la danse traditionnelle palestinienne.
Aussitôt, les services de sécurité du salon ont paniqué car la danse avait lieu à quelques mètres du stand israélien. Puis après vérification, ils ont réalisé que le stand était vide : les représentants de l’occupation sioniste avaient fui ! Peur des danseurs ????
Nous avons été aussitôt priés de quitter les lieux mais nous avons pu ainsi défiler pacifiquement à travers le salon en scandant des slogans hostiles à l’occupation israélienne et en relayant les appels au Boycott d’Israël.
A la sortie, les militants portant la banderole BDS ont été détenus puis relâchés au bout d’un quart d’heure. 

Des habitants de Lifta visitent leurs maisons ancestrales pour protester contre l'imminence de l'éradication qui menace les lieux

Jérusalem - 21 mars 2011
Par Saving Lifta
Vendredi 18 mars, un important groupe de descendants de Lifta, composé de trois générations, jeunes et vieux, se sont rendus à leurs maisons ancestrales. La visite, qui n'a pas été facile pour nombre d'entre eux qui habitent maintenant à Jérusalem Est et au-delà, est un défi des descendants des habitants du village vis-à-vis la décision de l'Administration israélienne de la terre de vendre ce qui reste des terres de Lifta à des promoteurs privés et procéder au nouveau plan de développement 6036. Un plan qui finira par effacer les liens entre ces gens et le paysage qui est toujours un signe visible et redoutable de leurs liens avec leurs terres.
Des habitants de Lifta visitent leurs maisons ancestrales pour protester contre l'imminence de l'éradication qui menace les lieux
Comme le montre les photos, la visite de protestation a été un moment phénoménal pour ces gens, et l'occasion émouvante de pouvoir raconter les souvenirs vécus dans les maisons ou la vie du village, exprimer leur respect pour les ancêtres en nettoyant le cimetière envahis par les herbes sauvages et les buissons ; des expériences qui resteront précieuses et inoubliables.
Les protestations continueront tant que l'opération d'éradication de Lifta sera en cours.
Photo
Une visite précédente, le 25 février 2010 (photo Omar Tesdell)
Sur Lifta, lire :
"Aidez à sauver le village palestinien de Lifta de la destruction totale", ISM-France, 2 décembre 2009
"Le village de Lifta de nouveau menacé", ISM-France, 15 février 2005,

Source : Saving Lifta
Traduction : MR pour ISM

’Israël’ reconnait l’enlèvement d’un ingénieur palestinien en Ukraine

22-03-2011
Les autorités israéliennes ont confirmé qu'un ingénieur Palestinien, qui avait mystérieusement disparu le 19 février en Ukraine était détenu en « Israël », ont indiqué plusieurs médias israéliens en citant une décision de justice.
Le tribunal de Petah Tiqva dans la banlieue de « Tel-Aviv » a levé partiellement le black-out imposé sur cette affaire et confirmé que cet ingénieur, Dirar Abou Seesi, 42 ans, était détenu "pour enquête" en « Israël ».
Le tribunal a en revanche maintenu l'interdiction de rendre public les circonstances et les raisons de son enlèvement pendant une période supplémentaire de 30 jours, ont ajouté les médias.
Mercredi dernier, le ministère ukrainien de l'Intérieur avait indiqué ne pas avoir reçu de réponse d' « Israël » concernant la disparition de l'ingénieur palestinien qui pourrait avoir été kidnappé par les services secrets israéliens.
Or, le quotidien Haaretz a rapporté, dimanche, que les services  de sécurité ukrainiens ont aidé d’une façon directe dans l'enlèvement de l'ingénieur Abou Sissi lorsqu'il se rendait à la capitale Kiev en train pour recevoir l'un de ses proches.
Directeur technique de l'unique centrale électrique de la bande de Gaza et père de six enfants, marié à une Ukrainienne, M. Abou Seesi a disparu alors qu'il se trouvait dans un train en Ukraine.
Selon son épouse Veronika, qui s'appuie sur le témoignage du personnel présent dans le wagon, M. Seesi a été emmené par des inconnus se présentant comme des agents des services secrets ukrainiens, avait précisé l'agence Interfax.
Selon un délégué en Ukraine de l'office des réfugiés des Nations unies (UNHCR), Dirar Abu Seesi est détenu à la prison de Shikma à Ashkelon, dans le sud de l’entité sioniste.
Le Hamas qui contrôle la bande de Gaza a dénoncé la disparition de l'ingénieur palestinien
"Cet enlèvement viole le droit international et la souveraineté de l'Ukraine. C'est une nouvelle preuve du mépris de l'occupation (israélienne) envers la communauté internationale", avait déclaré le porte-parole du Hamas, Sami Abou Zohri.

Israël bombarde la bande de Gaza

mardi 22 mars 2011 - 08h:16
Al Qassam Website
Les avions israéliens ont effectué une série de frappes sur la bande de Gaza, blessant 17 personnes, selon les services d’urgence palestiniens.
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Les mêmes services ont dit que deux femmes et sept enfants étaient parmi les blessés. Un porte-parole militaire israélien a admis que des appareils ont attaqué un ensemble de six cibles.
Des témoins palestiniens ont dit que parmi les cibles, au nord et au centre de la bande se trouvaient un poste de police et un centre de formation.
Les Brigades Ezzedine al-Qassam avaient précédemment proposé un cesser le feu à la frontière d’Israël si les Israéliens stoppaient leurs attaques sur Gaza.
Une usine de production de matériaux de construction et un atelier de métallurgie ont également été touchés, tandis que dans le sud de Gaza, il y a eu au moins trois frappes à proximité de la ville de Khan Younis, selon des témoins.
Un groupe de Palestiniens a été ciblé, ainsi qu’un immeuble appartenant à la mairie et un autre qui était vide. Il n’y a eu apparemment aucune victime.
Les Brigades Ezzedine al-Qassam ont tiré environ 50 obus de mortier en direction d’Israël, ce samedi. Ces tirs étaient une réplique à une attaque israélienne la semaine dernière dans laquelle deux résistants palestiniens ont été tués.
« Si l’ennemi cesse son escalade et ses agressions contre notre peuple nous mettrons en œuvre l’accord national palestinien », indique le communiqué, se référant à une trêve réaffirmée par les principales factions militantes en janvier de cette année.
« L’ennemi paiera un lourd tribut s’il poursuit son agression et ses crimes contre notre peuple dans la bande de Gaza », ajoute le communiqué.
Selon des témoins, la cible du premier raid était un atelier de réparation automobile à l’est de la ville de Gaza.
22 mars 2011 - Al Qassam Website - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.qassam.ps/news-4316-Isra...
Traduction : Info-Palestine.net
Lien 

Palestine et société civile : une force montante

samedi 19 mars 2011 - 09h:21
Ramzy Baroud
Le mouvement pour un boycott au niveau mondial (BDS) et d’autres campagnes ont pour objectif en commun d’exposer au grand jour les agressions israéliennes contre le peuple palestinien, et d’encourager le développement de la solidarité internationale.
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Manifestations en Palestine occupée, le 15 mars 2011 - Photo : AFP/Mohammed Abeb
Ce qu’il est réjouissant de voir aujourd’hui, c’est à quel point leurs réalisations ont largement dépassé ces objectifs initiaux. Les campagnes ont animé, accentué et légitimé la société civile palestinienne - une notion qui depuis longtemps se trouve en dehors du paradigme officiel acceptable pour Israël, et qui disposait de très peu d’espace dans le royaume d’opérette de l’Autorité palestinienne (AP de Ramallah).
Maintenant, la société civile fait partie de l’équation politique générale comme facteur de premier plan dans la lutte palestinienne pour les droits et la liberté. La société comble de plus en plus le vide créé par l’accaparement de la lutte palestinienne par l’Autorité palestinienne, et par les tentatives constantes d’Israël d’interdire toute véritable alternative à la direction de l’AP.
Cette montée en puissance de la société civile palestinienne a débuté haut et fort le 09 Juillet 2005, lorsque 171 organisations palestiniennes de la société civile représentant les Palestiniens vivant dans les territoires occupés, Israël et la Diaspora, ont invité « les organisations internationales de la société civile et les gens de conscience dans le monde entier à imposer un large boycott et à mettre en œuvre des initiatives de désinvestissement contre Israël, similaires à celles appliquées à l’Afrique du Sud sous l’apartheid. »
Ces organisations ont en outre déclaré : « Nous faisons appel à vous pour faire pression sur vos Etats respectifs afin qu’ils appliquent des embargos et des sanctions contre Israël. Nous invitons également les Israéliens honnêtes à soutenir cet appel, dans un souci de justice et de véritable paix. »
Cette déclaration a gagné l’approbation de la très grande majorité des Palestiniens, et elle a inspiré de nombreux représentants de la société civile dans le monde entier. Plusieurs actions concrètes ont été menées, et l’appel au Boycott, au Désinvestissement et aux Sanctions a fini par se transformer en une véritable stratégie. En Israël aussi, un nombre croissant de militants israéliens juifs et arabes sont engagés aujourd’hui pour contester la notion de longue date que le conflit était exclusivement racial, ethnique ou religieux.
Clairement, les anciennes définitions imposées par le discours israélien ne sont plus de mise pour une société civile internationale de plus en plus déterminée. Au cours des dernières années, par exemple, nous avons vu la Marche pour la Liberté de Gaza, l’héroïsme montré à bord du Marmara Mavi, les efforts inlassables d’innombrables personnes et organisations pour traduire les criminels de guerre israéliens devant les tribunaux et pour mettre fin au siège de Gaza.
La participation de la société civile internationale dans l’aide à la Palestine est en réalité aussi vieille que le conflit lui-même. Toutefois, il a fallu attendre la seconde Intifada, ou « soulèvement », en 2000 pour que la participation de la société civile internationale ait commencé à « s’institutionnaliser » de façon clairement marquée. Le Mouvement Internationale de Solidarité (ISM) a été un exemple particulièrement significatif. L’ISM a pu ressembler aux Brigades internationales qui ont lutté contre le fascisme pendant la Guerre civile espagnole (1936-39). L’ISM a utilisé une méthode non-violente de résistance, et ses militants recrutés dans la société civile ont réalisé des vidéo, des blogs, des photos, des présentations publiques et même des livres qui ont contribué à changer l’opinion publique internationale et les représentations habituelles du conflit qui étaient si honteusement partiales en faveur d’Israël.
L’Organisation de Libération de la Palestine (OLP), en dépit des carences du passé, a servi de plate-forme unificatrice, centralisant les efforts des Palestiniens et défiant les tentatives israéliennes de rejeter l’existence même d’un collectif palestinien. L’ancien Premier ministre israélien Golda Meir illustrait l’attitude de nombreux dirigeants israéliens sionistes quand elle déclarait : « Il n’y a rien qui corresponde à un peuple palestinien ... Ce n’est pas comme si nous étions sommes venus et les avions expulsés et pris leur pays. Ils n’existaient pas. »
Le rôle important de l’OLP a cependant été éclipsé par celui de l’Autorité palestinienne de Yasser Arafat après la signature de l’accord d’Oslo en 1993. L’Autorité palestinienne a depuis longtemps joué un rôle extrêmement néfaste pour la Palestine et la lutte du peuple palestinien. L’un de ses pires héritages sur le long terme a été de priver le peuple palestinien du sens de sa cohésion nationale. Bien que ce soit Israël qui ait largement soutenu et appuyé ce nouvel organe non-représentatif du peuple palestinien, c’est ce même occupant qui a statué qu’il n’avait pas de partenaire de paix, invalidant ainsi sa propre création.
Avec un gouvernement palestinien élu - celui du Hamas - en état de blocus physique dans la bande de Gaza et subissant un ostracisme politique régional et international, la question de la représentation est d’autant plus pressante. La représentation est une condition sine qua non pour unifier et guider le peuple palestinien à travers les futures étapes de sa lutte.
Mais il est encourageant de noter qu’un tel vide politique a ses propres avantages. Il a revitalisé la société civile en Palestine, et, par extension, la société civile internationale. Cela a contribué à maintenir un sens de la centralisation dans le discours politique palestinien, capable de s’adapter à la fois aux priorités nationales et à la solidarité internationale.
Le concept de société civile est souvent utilisé comme un dénominateur commun entre des forces assez différentes, mais dans un contexte sain et qui fonctionne. Dans le contexte palestinien, cependant, avec l’occupation, le siège, les assassinats et les emprisonnements régulier des dirigeants politiques, un tel état ​​est absent. Cette réalité a faussé l’équilibre traditionnel, ce qui a entraîné un vide politique voulu par Israël pour délégitimer les revendications et les droits du peuple palestinien. Il est impressionnant, pour dire le moins, de constater que les représentants de la société civile palestinienne aient réussi à développer leur mouvement et à combler ce vide.
Ce succès n’aurait jamais été possible sans des individus de la société civile internationale - dont Rachel Corrie, les héros turcs à bord du Mavi Marmara et les nombreux militants israéliens et les organisations qui sont actuellement prises pour cible par le gouvernement d’extrême-droite de Benjamin Netanyahu et Avigador Lieberman.
Israël s’est alarmé de l’importance croissante de la société civile en réagissant sur de nombreux fronts. En Palestine l’occupant emprisonne des résistants palestiniens non-violents. En Israël même, les fonds reçus par les groupes israéliens de défense des droits de l’homme ont été confisqués. Et au niveau international, Israël a lancé une campagne médiatique de diffamation.
Ces efforts israéliens doivent être contrecarrés sur tous les fronts. Délégitimer l’occupation israélienne illégale peut être en partie imposé par le soutien à la société civile palestinienne et à ses appels au boycott.
Les actions d’Israël ne se sont pas limitées à vouloir délégitimer les droits des Palestiniens et rejeter leur existence même. Israël a également travaillé dur pour fragmenter un sentiment de cohésion politique ou national, par le biais de nombreux moyens dont des murs de séparation. Pourtant, c’est l’occupation israélienne qui est maintenant privée de toute légitimité, c’est son propre gouvernement qui est isolé, et c’est la réputation de son propre pays qui est définitivement compromise.
Le pouvoir de la société civile a en effet dépassé celui de l’équipement militaire, des narrations historiques archaïques et exclusives, de la propagande et de la coercition politique.
Lieberman, le gouvernement israélien et ses puissants lobbies ont toutes les raisons d’être inquiets.
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Ramzy Baroud (http://www.ramzybaroud.net) est un journaliste international et le directeur du site PalestineChronicle.com. Son dernier livre, Mon père était un combattant de la liberté : L’histoire vraie de Gaza (Pluto Press, London), peut être acheté sur Amazon.com.
15 mars 2011 - Communiqué par l’auteur - Traduction : Naguib
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