lundi 22 février 2010

Gaza: cinq Palestiniens blessés par l'artillerie israélienne

Gaza: 
cinq Palestiniens blessés par l'artillerie israélienne
Gaza: cinq Palestiniens blessés par l'artillerie israélienne
14:43 21/02/2010
© RIA Novosti. Назар Альян
MOSCOU, 21 février - RIA Novosti
Cinq Palestiniens ont été blessés dimanche matin dans le nord de la bande de Gaza par des tirs d'artillerie israélienne, a annoncé à RIA Novosti le chef des services d'urgences de l'enclave Mouawiya Hassanein.
Aux alentours de la ville de Beit Lahiya, des soldats d'artillerie israélienne ont ouvert le feu sur des ouvriers palestiniens qui s'étaient approchés de la barrière de sécurité séparant la bande de Gaza. Les blessés ont été évacués sur l'hôpital local, selon l'interlocuteur de l'agence.
Samedi, quatre autres combattants palestiniens, dont deux membres du Front populaire de libération de la Palestine, ont reçu des blessures graves lors d'échanges de tirs avec l'armée israélienne.
Le taux de tirs et de frappes sur la bande de Gaza a remarquablement baissé après la fin en janvier 2009 de l'opération militaire israélienne baptisée "Plomb durci", qui a fait plus de 1.400 victimes palestiniennes dont une majorité de civils.

Visite “réussie” de la délégation parlementaire algérienne à Ghaza


Le président du Mouvement de la société pour la paix  (MSP), M. Bouguerra Soltani, a souligné hier à Alger le succès de la visite  "symbolique" effectuée par la délégation parlementaire algérienne à Ghaza les  15, 16 et 17 février.         
Dans une conférence de presse, M. Soltani a indiqué que la présence  des parlementaires algériens, MM. Ahmed Latifi et Zineddine Ben Modkhene,  au sein de la délégation parlementaire arabe composée de 22 députés représentant  14 pays vise le "renforcement des efforts soutenus de l'Etat algérien à la cause  palestinienne".         
Le premier responsable du MSP a indiqué que les parlementaires algériens  ont suggéré l'organisation d'une "caravane parlementaire maghrébine" pour Ghaza.        
 A une question sur une éventuelle médiation algérienne pour un rapprochement  entre Hamas et Fatah , M. Soltani a précisé qu'il s'agissait de "demande et  non de médiation". "Nous avons reçu une délégation du Hamas et une autre  du Fatah qui nous ont sollicités, en tant que pays influent et impartial à œuvrer  à combler le fossé qui sépare les factions palestiniennes" en vue de réaliser  l'unité escomptée.         
Pour sa part, M. Ben Modkhene a passé en revue le déroulement  de la visite, soulignant "l'accueil chaleureux réservé à la caravane en général  et à la délégation algérienne en particulier", estimant que les parlementaires  algériens " ont représenté le parlement algérien et pas seulement le mouvement  du MSP".       
 Outre une visite à l'université islamique, la délégation parlementaire  arabe a eu une série d'entretiens à Ghaza, dont un s'est déroulé au siège du  Conseil législatif.         
La délégation a également rencontré les factions palestiniennes, les  représentants de la société civile ainsi qu'Ismail Haniya, dirigeant du Hamas,  qui a affirmé que la réconciliation palestinienne "était un choix stratégique".

Le SG du parti du FLN reçoit une délégation du Hamas palestinien


image Ph. Nacéra I.
“Soutien absolu et inconditionnel à la cause palestinienne”
A la veille de la tenue du sommet de la Ligue arabe et en prévision des développements en cours dans la région du Moyen-Orient, le secrétaire général de l’Instance exécutive du parti du FLN, Abdelaziz Belkhadem, a reçu hier au siège du parti à Hydra, une délégation du mouvement Hamas palestinien conduite par Mohamed Nezal, membre de son bureau politique. Une occasion pour les deux partis politiques de débattre et d’examiner les situations politiques d’actualité au sujet du Monde arabe et de la question palestinienne, d’échanger les opinions  tout en appelant au resserrement des liens et de l’unité des rangs pour dépasser les contingences de l’heure pour faire face aux défis et enjeux du moment.
Le membre du bureau politique du mouvement de la résistance palestinienne Hamas, qui a salué, lors d’un point de presse,  les positions constantes de l’Algérie, peuple, partis politiques et dirigeants, a souhaité la poursuite des efforts d’appui et de soutien de l’Algérie à la cause palestinienne, surtout que la Nation arabe affronte, actuellement, des défis, comme il estime, par ailleurs, nécessaire de faire du sommet de la Ligue arabe, une ligue pour El Qods.
Mohamed Nezzal, qui a expliqué que le parti du FLN qui a pris l’initiative d’inviter les Mouvement Fatah et Hamas à des rencontres séparées en Algérie pour des discussions et des concertations avec des frères palestiniens sous la direction de son secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem, avait précisé que des membres de la résistance du Mouvement Fatah avaient été reçus la semaine passée. La délégation du Hamas sera reçue la semaine prochaine, a encore ajouté le membre du Hamas.
Il a, à ce titre, précisé que sa présence en Algérie fait suite à une invitation qui lui a été adressée par l’association culturelle pour la Daâwa-Oua-Taghïr à prendre part aux activités culturelles organisées ces jours-ci à Alger.
Une occasion pour apporter des précisions à une question concernant une éventuelle initiative de dialogue de la part du FLN entre les deux mouvements de la résistance palestinienne, le Hamas et le Fatah et auquel cas, il a expliqué que l’Algérie n’est pas un intermédiaire sachant que le Conseil des ministres arabes a explicitement confiné le dialogue inter-palestinien à la partie égyptienne et aucune partie arabe ne tient à s’immiscer dans ce processus, mais considérant les relations amicales et profondes qui fondent les rapports entre les palestiniens et Abdelaziz Belkhadem, le dirigeant du FLN, “j’ai tenu à lui rendre une visite amicale”, dira Nezzal.
Le secrétaire général du FLN et le membre du Hamas qui se sont donc entretenus durant une heure trente au siège du parti, ont examiné la situation politique et les derniers développements survenus sur la scène arabe, et, particulièrement, palestinienne à propos de la réconciliation nationale, de la levée de l’embargo sur les habitants de la bande Ghaza, de la construction du mur d’acier aux frontières entre Ghaza et l’Egypte. Des questions qui seront abordées le mois prochain au sommet de Tripoli en Lybie, comme l’a fait savoir Mohamed Nezzal.
A une question sur le contenu des discussions, le membre du Hamas a indiqué que nous avons trouvé des échos favorables par rapport à la cause juste et à la lutte légitime du peuple palestinein lors de nos discussions avec nos frères à la direction du FLN.
S’agissant de la feuille de route égyptienne, l’hôte du FLN a soutenu que le Hamas à qui on a demandé de signer la feuille de route et de négocier après, maintient ses réserves et prône les discussions, mettant en avant la nécessité de la prise en charge de ses observations indiquant que tout accord inter-palestinien ne peut venir que suite à une entente entre les parties concernées.
A propos des impacts de l’opération de l’assassinat du Chahid Mabhouh, Mohamed Nezzal salue la célérité et la transparence des autorités de Dubaï dans le traitement de l’affaire appelant à la même transparence en procédant à la révélation des noms  des deux palestiniens impliqués comme cela a été fait pour les noms des 11 passeports européens.
Houria Akram
- M. Mohamed Nezal a souligné que cette  rencontre a été une occasion pour passer en revue la situation politique sur  la scène palestinienne, notamment "en ce qui concerne la réconciliation nationale  palestinienne, la levée du blocus imposé arbitrairement au peuple palestinien,  ainsi que la question du mur d'acier, en construction à la frontière de la bande  de Ghaza". L'accent a été mis sur l'importance de parvenir à  "une position arabe efficace lors du prochain sommet arabe, prévu mars prochain  en Libye".        
- La délégation du mouvement Hamas a perçu  chez M. Belkhadem et la direction du FLN "une grande disposition" à "apporter  un soutien absolu et inconditionnel" à la cause palestinienne.        
- S'agissant des répercussions de l'assassinat du membre dirigeant du  mouvement Hamas, M. Mahmoud Al-Mabhouh, M. Nezal a salué "la célérité" et  "la grande transparence", dont avaient fait preuve les autorités émiraties à  l'égard de cette affaire, rappelant qu'elles sont parvenues à identifier les  auteurs de cette acte terroriste. Il a également appelé à la nécessité  de "mener l'enquête à terme et de dévoiler l'identité des deux agents palestiniens  impliqués dans ce réseau".         
- "On procède actuellement à l'examen des aspects juridiques de cette  affaire, en vue d'intenter des actions en justice contre les pays desquels provenaient  les passeports utilisés dans cette opération et l'entité sioniste qui est, a-t-il  dit, derrière cet acte terroriste abject".         
- A une question sur la possibilité de répondre à cette opération, M.Nezal  a indiqué que "le choix du temps, du lieu et du mécanisme revient aux autorités  compétentes au sein du mouvement Hamas", précisant que "le mouvement ne va   pas se taire devant ce crime odieux".        
- Concernant le fait que le mouvement Hamas n'ait pas encore signé le  document de la réconciliation nationale avec le mouvement Fatah, il a estimé  que "tout accord interpalestinien doit être consensuel", ajoutant "nous n'accepterons  pas de signer par la force".         
- Il a indiqué que le mouvement Hamas avait "fait quelques remarques"  concernant le document proposé, rappelant que "la partie égyptienne qui parraine  cette réconciliation refuse de prendre ces remarques en considération et nous  demande de signer sans contestation".        
- Selon M. Nezal, ce traitement relève "d'une logique militaire, certes  applicable aux armées mais pas à la politique", affirmant que le mouvement  Hamas ne signera pas le document de réconciliation avant que ses remarques ne  soient prises en considération".

L’actualité : Iran, Villepin-Sarkozy, Frêche-Fabius, un point commun ?

 Samedi, 20 Février 2010

Prologue : Ces deux dernières semaines trois événement ont occupé ou occupent toujours les médias: L’Iran, la relaxe de Villepin dans l’affaire Clearstream-Sarkozy-Villepin, le montage Frêche-Fabius et encore L’Iran. J’ai vu ce 11 février, sur CNN, les images de manifestations monstres à Téhéran à l’occasion de la fête de la révolution islamique. Des sites Web, politiquement incorrects bien sûr ; parlaient de millions de personnes. Le lendemain les médias nationaux et régionaux ne retenaient que « la présence de contre-manifestants et de milliers (sic) de partisans venus des provinces en bus avec la promesse d’un repas gratuit »! Il existe un lien entre ces trois évènements (soigneusement caché par la propagande qui les présente): La volonté d’indépendance de l’Iran et son soutien à la cause palestinienne dérange le néocolonialisme israélien ; le discours de Villepin à L’ONU en 2003, condamnant les préparatifs de guerre contre l’Irak dérangea en son temps le gouvernement néoconservateur et pro-israélien US, enfin, la bouffonnerie d’un Frêche antisémite, dixit Fabius, n’est que la dernière expression d’une lutte interne au PS, menée depuis longtemps contre un dirigeant dont le sionisme est avéré mais dont le franc parler, très populaire localement car politiquement incorrect, agace. Une praxis pro-israélienne est le fil conducteur qui relie ces évènements.

Au-delà de cette politique française et occidentale israélo centrée, se profile la vulgarisation d’un « Choc des civilisations » tel que théorisé par le néoconservateur Samuel Huntington en 1993, entre une Europe chrétienne sur le déclin (à la satisfaction de nos dirigeants politiques, notez le bien !) et un Islam ressenti comme envahissant et conquérant. Ce choc banalisé dans les esprits n’est pas inéluctable : (i) Il est d’abord une conséquence des conflits qui durent depuis 60 ans en Palestine, depuis 20 ans en Irak et 10 ans en Afghanistan. Le Yémen est maintenant touché ainsi que le Pakistan, la Somalie, Le Soudan…. l’Iran demain ? Ceux qui pensent le sionisme étranger à ces conflits n’ont de toute évidence jamais discuté avec les populations musulmanes des pays méditerranéens. Si Israël arrêtait sa colonisation de la Palestine, si les USA cessaient leurs occupations militaires de pays musulmans, les causes principales du conflit disparaîtraient. Il resterait certes et pendant longtemps un ressentiment compréhensible et légitime dans les pays agressés. La présentation quotidienne d’un Iran belliciste est, tout comme hier pour l’Irak, une pure intoxication médiatique compte tenu du rapport des forces en présence. Je n’ai jamais vu quelqu’un qui pouvait défendre cela de façon raisonnable si ce n’est en invoquant la ‘folie’ de tel ou tel dirigeant, conséquence irrationnelle de cette même propagande. (ii) Après la seconde guerre mondiale on parlait encore dans les familles de la première. Lorsque, très jeune, j’allais à Verdun où ma grand-mère avait perdu son fils aîné, il n’était pas question pour elle d’en chercher la cause. Elle était entendue. L’allemand rendu détestable avait tué son fils et peu importe la contradiction si des pensées similaires existaient de l’autre coté du Rhin. Depuis, des films, impensables dans les années 50 ou 60, ont été réalisés. Ils montrent l’atrocité et l’absurdité d’une guerre totalement inutile faite, comme le disait Paul Valery, par des gens qui ne se connaissent pas au seul profit de gens qui se connaissent très bien. Je sens aujourd’hui s’installer un climat identique à celui qui devait régner au début du 20ème siècle, un climat de sophistique guerrière ou le musulman remplace l’allemand. Les conséquences en seraient tout autant dévastatrices.
La préparation psychologique des populations européennes ainsi que les guerres menées par l’occident dans les pays musulmans, tout cela me semble bien décrit dans une lettre que Simone Weil envoyait à Bernanos pendant la guerre d’Espagne : « J’ai eu le sentiment, pour moi, que lorsque les autorités temporelles et spirituelles ont mis une catégorie d’êtres humains en dehors de ceux dont la vie a un prix, il n’est rien de plus naturel à l’homme que de tuer. Quand on sait qu’il est possible de tuer sans risque ni châtiment ni blâme, on tue ; ou du moins on entoure de sourires encourageants ceux qui tuent », voir aussi, Simone Weil, Réflexions sur la barbarie.

La campagne médiatique anti-iranienne (Ou comment déstabiliser un pays qui défend les palestiniens)

Pour illustrer le fonctionnement de l’information-Intox, regardons les titres des journaux du 1er février. N’importe quel autre jour ferait l’affaire. Dans le Figaro, Adèle Smith nous apprend que : « Les Etats-Unis se renforcent dans le Golfe face à l’Iran …afin de parer à une éventuelle attaque iranienne ». Cette formulation est intéressante sachant que ce sont plutôt les USA ou Israël qui menacent d’attaquer l’Iran. Dans le New York Times (NYT), David E. Sanger et Eric Schmitt sont plus explicites : « Les USA consolident leur défense dans le Golfe contre les missiles iraniens. » etc. Quelques jours plus tard, presse et télévision rapportent que les USA considèrent comme une provocation l’envoi par l’Iran d’un satellite. Bizarre, les milliers de satellites qui tournent actuellement autour de la terre sont-ils aussi des provocations ? Le 9 février, toute la presse nationale et occidentale, tous les journaux TV, tous les sites Web de l’information contrôlée parlent avec effroi d’un enrichissement par l’Iran de l’uranium à 20%. En ce début février, vous ne pouvez absolument pas échapper à la diabolisation de l’Iran elle est massive et répétitive. C’est par cette répétition ciblée que se manifeste aujourd’hui l’arme essentielle de la désinformation. Ceci est d’autant plus extraordinaire que les sources d’où jaillit la diabolisation se trouvent dans les pays qui possèdent de l’uranium enrichi à plus de 90% et qui plus est dans leurs milliers de têtes nucléaires. Oui, mais voilà, l’Iran dont le militarisme agressif est une invention est ainsi présenté comme un pays hostile. Les preuves ? Pas nécessaire puisqu’on vous répète tous les jours que l’Iran n’est pas un pays convenable. Les USA n’ont-ils pas des bases militaires dans le monde entier et dans pratiquement tous les pays qui entourent l’Iran ? Oui, mais ils sont gentils eux. N’ont-ils pas envahi des pays limitrophes à l’Iran avec pour conséquence des millions de morts et déplacés ? Oui, peut-être, mais attention c’est pour la paix et la démocratie ! Y a-t-il des porte-avions iraniens au large des côtes américaines comme il y a des porte-avions US au large des côtes iraniennes……..

Nous subissons ce même type ‘d’information’ concernant les pays que l’establishment occidental et politiquement correct n’aime guère : La Russie souvent, la Chine parfois, le Venezuela toujours, la Turquie c’est pour bientôt etc. L’Irak fut un vrai cas d’école les années précédant les deux guerres impériales de 1991 et 2003. Cette désinformation est efficace, un mensonge mille fois répété acquiert peu à peu l’autorité du vrai.
Pour l’Irak, il y a en ce moment en Angleterre une commission, la commission Chilcot, qui enquête sur les conditions ayant amené le pays à participer à l’invasion en 2003. Cette commission a été créée sous la pression d’une population outrée par les mensonges de l’équipe Blair. Il est bien précisé toutefois que cette commission n’a pas pour vocation à incriminer quiconque. On n’est jamais trop prudent. Elle est d’ailleurs constituée de hauts fonctionnaires en poste sous le gouvernement Blair et aucun irakien, principales victimes de cette invasion, n’a été invité à témoigner. Il apparaît clairement cependant que Blair et consort ont utilisé le mensonge pour faire ‘avaler’ une guerre dont on découvre aussi à cette occasion qu’elle était préparée depuis le 11 juin 2001, i.e. avant les évènements du 9/11 ! cf Michael Savage, Independent du 1/02/10. La presse anglaise montre dans son ensemble une liberté de ton que l’on ne retrouve guère dans la presse française ou américaine. On y apprend ainsi que Blair, depuis qu’il a quitté Downing Street, touche l’argent du sang, des salaires faramineux pour parler des affaires du monde en milieu huppé. Nigel Morris et Nick Clark, Independent du 26/01/10 donnent l’exemple d’une conférence payée 200.000 livres par une société d’investissement accusée d’avoir profité de la récente crise financière, voir aussi Seumas Milne, Guardian, 3/02/10.

Les incroyables mensonges et manipulations des néoconservateurs et des lobbies israéliens ont conduit à la destruction de l’Irak, à plus d’un million de victimes, à des millions de déplacés et, ce qui était parfaitement prévisible (et donc prévu) compte tenu des divisions ethniques et confessionnelles, à un quasi état de guerre civile. Il faut lire les livres extrêmement bien documentés de John J. Mearsheimer et Stephen M. Walt : « Le lobby pro-israélien et la politique étrangère américaine », Ed. La Découverte ou Stephen J. Sniegoski : « The Transparent Cabal », Enigma Editions.
L’Irak de Saddam Hussein soutenait activement la cause palestinienne, l’Iran d’Ahmadinejad fait de même. La véritable question aujourd’hui est la suivante : Cette diabolisation massive est-elle le prélude à des opérations guerrières? L’Iran est une très ancienne civilisation. Il y a 2500 ans Cyrus le Grand écrivait un code très en avance sur la loi du talion, code considéré comme le 1er exemple de Déclaration des Droits. Le Cylindre de Cyrus est conservé au British Museum. Ce musée manifeste d’ailleurs toujours des réticences à le restituer à l’Iran, cf Michael Savage, Independent du 8/02/10. L’Iran n’a jamais envahi personne ni commencé une guerre depuis deux siècles alors que les USA ont attaqué plus de trente pays depuis 60 ans. Les journalistes néoconservateurs US et israéliens avancent dans pratiquement tous leurs articles (exemple de répétition massive) qu’Ahmadinejad aurait déclaré « qu’Israël devait être rayé de la carte ». C’est une traduction volontairement erronée d’un discours d’ailleurs ancien de l’ayatollah Khomeiny qui déclarait « qu’Israël devrait disparaître de la page du temps » et non pas un appel à une destruction physique, cf par exemple : Débats, p14, Le Figaro du 9/11/07. Qui pourrait croire au danger d’une attaque iranienne si il n’y avait cette propagande usraélienne envahissante. Enfin, qui pourrait croire, si les informations étaient objectives, que des pays comme les USA ou Israël, certes avec l’assistance de dévoués serviteurs comme A. Merkel, N. Sarkozy, S. Berlusconi etc., sont des pays crédibles dans cette orchestration de la diabolisation de l’Iran.

Le problème de la désinformation associée à la manipulation mentale est qu’elle est aujourd’hui globale, sophistique et massivement répétitive. Tout cela a été rendu possible par l’abandon, il y a plus d’un siècle, de l’enseignement de la rhétorique : l’art du bien dire mais aussi du discours juste. Il reste encore l’espoir bien mince de voir se développer des anti-corps dans la société française. On dit que le diable porte pierre, le refus de près de 90% des français de céder à la panique médiatiquement organisée de la grippe H1N1 est encourageant. Cette méfiance est probablement liée, dans ce cas précis, à la précédente intox concernant la grippe dite aviaire. Si, si, rappelez vous ces journaux télévisés qui commençaient tous, il y quelques années, par l’exhibition du cadavre d’un malheureux volatile et l’installation immédiate d’un périmètre de haute sécurité. Mais on n’en est pas encore au stade où une commission Chilcot à la française demandera des comptes aux responsables de l’achat de plus de 90 millions de doses de vaccins qui vont rester inutilisées ou revendues à des pays, souvent pauvres, et qui n’en ont pas plus besoin que nous !

Certains penseront que dans une ‘démocratie’ une alternance de régime est toujours possible. Mais un tel changement ne changerait rien car les concepts classiques : droite vs gauche, sont obsolètes. Sarkozy dans sa pratique de ‘l’ouverture’ n’a pas récupéré les éléments les plus ‘droitiers’ du PS mais des personnalités pro-israéliennes. Pas toutes bien sûr puisqu’on nous présente, en ce moment, des sondages donnant Dominique Strauss-Kahn gagnant la prochaine élection présidentielle. (Ce qui ne peut pas représenter une alternative)

A la dichotomie politique droite/gauche classique : plus ou moins de social ; plus ou moins de liberté individuelle, s’est imposée la division selon l’axe du mal, avec les ‘bons’ (atlantistes) d’un coté et les ‘mauvais’ (presque tous les autres) de l’autre comme autrefois on avait aux USA les (bons) cow-boys et les (mauvais) indiens. Si le peuple sait faire la distinction d’instinct entre le juste et l’injuste, le bien et le mal, il sait aussi que son avis est de moins en moins pris en compte et ainsi il n’ y a pas de véritable adhésion populaire . Il en résulte une classe dirigeante politico-médiatique, dominée de plus en plus par des psychopathes, guidés plus par des intérêts de groupe que par l’altruisme ou le bien commun. Il est particulièrement instructif de lire les analyses des journalistes et les déclarations des hommes politiques traitant des problèmes les plus importants du moment comme l’Irak, l’Afghanistan, la Palestine ou le ‘terrorisme’. Je n’ai, par exemple, jamais lu dans la presse US, et ceci sur deux décennies maintenant, un seul article questionnant la moralité d’une guerre aussi meurtrière et construite sur des mensonges (celle d’Irak) ayant coûté la vie à plus d’un million de personnes. Ce chiffre lui-même n’est pratiquement jamais évoqué. G. W. Bush dans un discours de 2007, annonçant la ‘fin de la guerre’ (sic), parle de 35000 morts civils, soit tout de même 12 fois plus que pour le 9/11. Il faudra attendre le IHT du 23/02/09, pour que Timothy Williams parle, par périphrase, des 740.000 veuves en Irak (sachant qu’il y a aussi des veufs, des orphelins, des familles entières disparues etc. on approchera assez près des 2 millions de morts dont parlent plusieurs ONG indépendants sur Internet). C’est d’ailleurs grâce au Web, bête noire des médias officiels, que les gens intéressés peuvent être tenus au courant et ils ne sont pas si nombreux dans ce domaine particulier. L’absence d’empathie est d’ailleurs une caractéristique du psychopathe. Il y a d’innombrables exemples. Tony Blair, malgré les nombreux témoignages à la commission Chilcot, refusera lors de son audition de reconnaître une quelconque responsabilité dans la boucherie irakienne. On se rappellera aussi de Mme Madeleine Albright qui, apprenant lors d’une émission sur la chaîne TV CBS en 1996 que l’embargo onusien avait déjà causé la mort de 500.000 enfants irakiens, déclarait que « cela en valait la peine » !

Tous ces sujets sont importants: l’utilisation abusive du discours sophistique, la désinformation médiatique, les guerres impérialistes et colonialistes, le contrôle de la classe politique US par des groupes de pression sionistes, les rappels ad nauseum à la repentance ciblée à un passé révolu où on ne peut plus rien changer détournant ainsi notre attention des atrocités du moment présent ou l’action est possible. Il y en a d’autres, tout aussi graves mais qui sont soigneusement passés sous silence : le déracinement des peuples européens par une immigration massive planifiée et celui de tous les peuples par cette forme moderne d’esclavage consentant appelée immigration choisie. Tout cela forme un puzzle dont il reste à rassembler les pièces.

Je vais simplement m’intéresser à deux évènements de l’actualité récente : les conflits Villepin-Sarkozy et Frêche-Fabius. Evènements qui peuvent à priori sembler mineurs mais qui illustrent bien les techniques de désinformation abordées ci-dessus et l’influence prépondérante des milieux atlantistes dans les médias.

Le conflit Villepin-Sarkozy : Premier acte ; L’affaire du CPE (Ou comment un candidat jugé peu fiable est décrédibilisé au profit d’un pro-usraélien)

Avant d’aborder les affaires du contrat de première embauche (CPE) et Clearstream qui ont coûté à Dominique de Villepin tout espoir de devenir Président de la République en 2007, nous devons revenir en février 2003. Dans son discours à l’ONU, Dominique de Villepin dénonce l’usage prévu de la force armée en Irak et, phénomène unique dans les annales, ce discours remarquable est longuement applaudi. Cela lui vaudra une haine inextinguible de la part des néoconservateurs et journalistes américains. Villepin sait que : « Les médias américains ont pris en otage la démocratie américaine lors de la crise irakienne » comme il le déclarera plus tard au journal Le Monde du 6/6/2008 et que des plans d’attaque de l’Irak sont dans les cartons des néoconservateurs depuis longtemps (voir à ce sujet sur le Net les nombreux articles des néocons : Paul Wolfovitz, Richard Perle, Robert Kagan etc et l’article récent de Michael Savage cité ci-dessus.

Les manifestations étudiantes contre le CPE prennent de l’ampleur fin février 2006. Dès le mois de mars des députés sarkozystes comme Hervé de Charrette ou Patrick Devedjian demandent la suspension ou l’ajustements du texte. Universités en grève et trouble à l’ordre public font la une des journaux télévisés. La presse écrite, locale ou nationale, se déchaîne de façon plus que suspecte contre cette loi. Pour s’en convaincre il suffit d’ailleurs de comparer le traitement médiatique (j’ai relu la presse écrite du moment) des manifestations anti-CPE de 2006 et celui des manifestations contre le projet d’autonomie des universités : Loi Liberté Responsabilité des Universités (LRU) du dernier trimestre 2007 où pourtant plus de 50 universités étaient touchées par les grèves. Mais nous étions alors sous la présidence Sarkozy. Villepin dénoncera d’ailleurs dans le même article du Monde : « L’esprit de cour des médias en France ». Ce n’est que fin décembre 2008 que nous apprenons, et ceci dans un seul article qui ne sera pas commenté, ni repris par la suite, la complicité qui existait entre Mr Sarkozy et Bruno Julliard, président de l’UNEF le principal syndicat étudiant. Libération du 11 décembre 2008 titre : « En 2006, Sarkozy soutenait les manifs anti-CPE », Julliard précise ensuite : j’ai reçu un coup de fil de soutien au plus fort du mouvement...Le message qu'il (Sarkozy) voulait faire passer, c'était "perdez pas espoir", en gros, "ne faiblissez pas, restez dans les manifs"…. "C'est vrai que, factuellement, nos intérêts à ce moment-là, étaient plutôt convergents: lui, parce qu'il veut la tête de Villepin et nous, parce qu'on veut la tête du CPE….et Julliard confirme ce qui se savait déjà : dans les sondages d'avant CPE, Villepin devançait Sarko". Rappelons qu’à l’époque de cette trahison Sarkozy était ministre du gouvernement Villepin ! Notons enfin, cf l’article de Véronique Soulé, Libération du 1/12/2007, que B. Julliard retournera le compliment à Sarkozy lors des manifs anti-LRU par : «l’appel de l’UNEF à arrêter le mouvement après les gestes de la ministre de l’enseignement supérieur ». La plupart des organisations syndicales avaient également noté le rôle très ambigu de l’UNEF à cette occasion.
La presse internationale, essentiellement US, s’empare très vite de l’affaire du CPE. On peut lire de très nombreux articles dans le NYT, IHT, Los Angeles Times (LAT), USA Today, Wall Street Journal…Ceci est assez exceptionnel pour une affaire intérieure française mais cette presse a des comptes à régler avec Villepin depuis son discours de l’ONU. Quelques exemples : Elaine Sciolino et Katrin Bennhold (NYT, 22/3/06) notent en se référant à un article paru dans Paris-Match, que : « pour la première fois N. Sarkozy prend ses distances concernant le CPE avec son patron (Villepin). » Les journalistes rapportent même cette déclaration de Sarkozy : « Je manifeste ma solidarité en étant différent…..ou, si vous préférez, je suis différent tout en étant solidaire (sic) ». Hormis les articles de William Pfaff (IHT) et de la presse anglaise, la presse US est très hostile à Villepin. Le 11 avril la presse nationale et US annoncent en titre énorme de la "Capitulation" de Villepin.

Le conflit Villepin-Sarkozy : dernier acte ; L’affaire Clearstream (Ou comment Villepin est définitivement écarté de la présidentielle)

Le coup de grâce sera porté aux espérances présidentielles de Villepin suite à une affaire sur fond de scandale financier : Sarkozy possèderait des comptes occultes à la chambre de compensation luxembourgeoise Clearstream. La presse nationale s’empare bien sûr de l’affaire, mais c’est surtout la presse US qui se distingue par ses diatribes anti-Villepin. Lecteur assidu de la presse de langue anglaise je peux affirmer que les affaires franco-françaises ne passionnent pas, en général, les foules outre-atlantique. L’enjeu dans ce cas précis était d’importance, salir autant que possible un candidat jugé anti-américain et favoriser un atlantiste et pro-israélien patenté. J’ai lu plus de 40 articles en 2 semaines, tous de la même tonalité. Quelques exemples : le 29 avril 2006, un titre du NYT : « Un complot pour salir Sarkozy », Le 3 mai, IHT, « Villepin ne veut pas démissionner (de son poste de 1er ministre) malgré sa capitulation humiliante suivant les manifestations de rue (CPE) ». Le 15 mai Katrin Bennhold lance une attaque en règle contre l’ENA, car de nombreuses personnalités liées à l’affaire Clearstream : Villepin, Jean Louis Gergorin, Chirac sont énarques contrairement à Sarkozy. Le 17 mai, IHT, « ….Villepin et Chirac accusé d’avoir tenté de salir Sarkozy. » etc. Avant tout procès, c’est un ‘coupable’, Villepin, qui est montré du doigt. Sarkozy, sûr de ses appuis médiatiques, se permet même de déclarer, voir Le Monde du 2 mai 2006 : « Le salopard qui a monté cette affaire finira sur un croc de boucher ». On connaît la suite à savoir la relaxe de Villepin dans cette affaire.

En fait, a qui cette affaire confuse a-t-elle réellement profité ? Ce n’est tout de même pas Villepin qui a été élu président de la République ! La haine anti-française au moment de la guerre d’Irak en 2003 était très forte dans la classe dirigeante néoconservatrice US. Rappelez vous ces bouteilles de vins français qui étaient vidées dans les rues et les French fries (frites) rebaptisées Freedom fries. Il est très improbable que des gouvernements capables de monter des opérations d’intoxications (cf la guerre d’Irak) et d’organiser des assassinats ‘ciblés’ en tout lieu de la planète soient, par souci de déontologie ou manque de technologie, dans l’incapacité d’organiser un montage destiné à couler Villepin. On ne connaîtra probablement jamais les véritables dessous de cette affaire. Villepin a pu tout simplement voir l’affaire Clearstream comme un cadeau du ciel (mais empoisonné en fait), une occasion d’écarter du poste suprême un homme dont la politique serait désastreuse car totalement alignée sur les USA et Israël. C’est d’ailleurs ce qui se passera. A peine nommé, l’équipe Sarkozy-Kouchner menace de guerre l’Iran, rejoint l’OTAN et compromet la France par l’envoi de troupes en Afghanistan (après avoir laissé entendre un retrait de ce pays pendant la campagne des présidentielle !).

Villepin aggravera d’ailleurs son cas en dénonçant (avec Juppé) « La volonté de réintégration de la France dans le commandement intégré de l’OTAN » Libération du 5/2/09 puis Le Monde du 6/3/09. Il montrera sa volonté d’apaisement dans l’affaire iranienne en déclarant souhaiter que la communauté internationale aille « beaucoup plus loin dans la recherche du dialogue avec l’Iran. » Le Monde du 13/6/09, et récemment, lors d’un débat à Sciences Po. Il a souhaité « que la France engage un processus de retrait d’Afghanistan », précisant que l’envoi de troupe avait aggravé le mal, 1/02/2010.
Pour résumer, il y avait deux candidats à la présidentielle de 2007. Sarkozy qui y pensait même en se rasant et le poète Villepin. Il existe aussi des poètes qui rasent, mais je pense que seule une affaire pourrie pouvait écarter du poste suprême un poète aristocrate et populaire. Il ne faudra pas dans l’avenir négliger l’acharnement d’un Sarkozy capable de coup assez bas comme le montre cet article de Patrick Roger dans Le Monde du 25/11/08 : « Dominique de Villepin privé de l'élévation dans la Légion d'honneur ». Le décret paru au Journal officiel du 22 novembre ne retiendrait guère l'attention si l'on ne soupçonnait son auteur d'être mû par d'inextinguibles rancœurs. Signé par le président de la République, il prévoit que "la dignité de grand officier [de la Légion d'honneur] appartient de plein droit aux anciens premiers ministres qui ont exercé leurs fonctions durant deux années au moins".De par sa fonction présidentielle, Nicolas Sarkozy exerce celle de grand maître de l'ordre de la Légion d'honneur. Et il la prend particulièrement à cœur. Il entend ainsi distinguer ceux qui, ayant accepté la lourde charge de Matignon, auront rendu d'"éminents services". Pas de bol, Dominique de Villepin, avec ses un an, onze mois et quinze jours à la tête du gouvernement, rate cette distinction. à quinze jours près!

Cette rancœur se manifestera aussi, suite au jugement de relaxe en faveur de Villepin dans l’affaire Clearstream, par la déclaration d’interjeter appel, ceci en moins de 24 heures, par le procureur de la République de Paris, Jean Claude Marin, voir la presse du 29/01/2010. Cette déclaration, fait unique, sera faite sur une chaîne de radio privée et qui plus est à l’occasion d’un entretien avec le journaliste Jean Pierre Elkabbach laudateur frénétique de Sarkozy ! Il y a quelque temps, un homme politique en critiquait un autre, déclarant qu’a l’inverse de Saint Louis qui rendait la justice sous un chêne il la rendait lui comme un gland. Il appartiendra à la République de Sarkozy de la rendre sur une chaîne.

De la karchérisation des critiques d’Israël à la fausse affaire Frêche-Fabius (Ou comment tout tourne toujours autour d’Israël)

Nous venons de voir que Villepin avait payé cher sa critique du lobby pro-israélien. Les choses ne se sont pas arrangées en France depuis l’élection de Sarkozy comme quelques affaires récentes le démontrent. Avant d’aborder la bouffonnerie Frêche-Fabius, rappelons quelques évènements qui montrent que les mises au placard ont beaucoup augmenté dans les médias et l’éducation depuis quelques années et il faut souvent attendre longtemps pour que la justice condamne ces licenciements abusifs.

Un exemple ancien est celui d’Alain Ménargues, journaliste et directeur général adjoint de Radio France International (RFI), contraint en Oct. 2004 à la démission pour avoir déclaré qu’Israël était un « état raciste ». Il faudra attendre le 6 mars 2009 pour que la cours d’appel de Paris condamne RFI pour un licenciement jugé « sans cause réelle et sérieuse », Israël se définissant d’ailleurs lui-même comme un état juif.

Bruno Guigue, énarque, normalien, sous-préfet de Saintes en Charente-Maritime et auteur de « Proche-Orient : la guerre des mots », Harmattan 2003 est limogé après avoir publié une tribune sur un site confidentiel, oumma.com : « Quand le lobby pro-israélien se déchaîne contre l’ONU », voir Libération du 22/03/08 et Le Monde du 23/03/08. Il a été dénoncé par un journaliste retraité du journal Le Monde, Luc Rosenzweig, sur la radio de la communauté juive de France (RCJ), cf DNA du 30/03/08.

Affaire Philippe Val-Bob Siné. Dans Charlie-Hebdo, Siné épinglait Jean Sarkozy suite à son mariage avec l’héritière de la maison Darty. Il sera poursuivi par la LICRA pour incitation à la haine raciale. Même la presse US parlera de cette affaire, Roger Cohen IHT du 3/08/08. Il est intéressant de noter à ce sujet que malgré le terrorisme des « médias de cour », il y aura une pétition recueillant plus de 8000 signatures pour soutenir Siné contre exactement 20 pétitionnaires (les habituels défenseurs inconditionnels d’Israel) : dont Robert et Elisabeth Badinter, Elie Wiesel, BHL, Dominique SOPO (Pt de SOS racisme) et… l’ancien ministre communiste, Jean Claude Gayssot de la loi liberticide éponyme.

Richard Labévière sera licencié de RFI le 12 août 2008. On lui reproche une interview réalisée à Damas, sans en avoir informé la direction de RFI, du Président syrien Bachar al Assad peu avant sa visite officielle en France. Rappelons que Christine Ockrent, compagne de Bernard Kouchner, est à la tête de l’Audiovisuel international regroupant : RFI, France 24 et TV5 Monde.

Aymeric Chauprade sera viré du Collège interarmées de défense à la suite d’un article de Jean Guisnel dans Le Point du 5/02/09 dénonçant son livre : « Chronique du choc des civilisations » Dargaud, 2009 sous le prétexte d’une apologie de la théorie du complot concernant les évènements du 9/11. A. Chauprade résumera la situation ainsi : « Tous ceux qui tombent, qu’ils s’agisse de gens de gauche ou de droite, ont un point commun : leurs analyses ne vont pas dans le sens des intérêts américains et israéliens. », Hugues Wagner, Afrique Asie, juin 2009.

Beaucoup d’autres personnes dont beaucoup d’anonymes, ont subi ennuis ou remontrances comme Pascal Boniface après la publication de son livre : « Est-il permis de critiquer Israël ? » ou Pierre Péan pour « Bethlehem » publié avec Richard Labévière.

Finissons par la très mauvaise pièce de ‘méchant Frêche’ contre ‘gentil Fabius’. Là aussi revenons un peu en arrière. Il y a quelque temps Frêche remarque qu’il y a un nombre excessif de joueurs noirs dans l’équipe de France de football. Le football m’indiffère mais quelques amis fanas du jeu, certains noirs donc peu suspects de racisme anti-noir, m’assurent que ce n’est pas complètement faux. Les associations habituelles, lui font un procès, la justice tranche, le dédouanant d’intention raciste. Avec tous les drames du monde, on doit s’interroger dans les prétoires devant la stupidité de telles accusations de racisme et c’est probablement pour cela que Sarkozy, dans sa récente causerie télé avec des français, a pu sans risque de protestation fustiger les salaires mirobolants des footballeurs pour, au passage, justifier ceux obscènes et cumulatifs de certains chefs d’entreprise.

Il y a quelque temps encore, Frêche reproche en termes vifs aux harkis (il parlera de sous-hommes) de soutenir des candidats UMP donc gaullistes. Il y aurait beaucoup à dire sur le gaullisme de l’UMP aujourd’hui et sur l’élégance du propos, mais on ne peut nier que beaucoup de promesses gaulliennes n’aient eu des conséquences désastreuses, et pour les harkis, et pour les pieds noirs. Frêche bénéficiera aussi pour ces propos d’une relaxe en appel, confirmée en cassation le 31 mars 2009.

Le professeur Frêche s’illustrera ensuite, à l’occasion d’un de ses derniers cours, en parlant des cons comme d’un potentiel électoral non négligeable. Remarque assez judicieuse et sans risque réel de poursuite judiciaire puisque d’abord, dans une démocratie on préfère compter les voix plutôt que les peser et qu’ensuite, même si Michel Audiard nous avait prévenu que les cons ça osait tout et que c’est même à ça qu’on les reconnaissait, on voit difficilement plaideur ou association s’adressant à un juge au nom de tous les cons offensés.

Frêche enfin, vient de déclarer suite à une remarque peu amène de Laurent Fabius à son égard, que ce dernier avait « une tronche pas catholique ». Hurlement d’antisémitisme, propos indignes et nauséabonds, ventre toujours fécond de la bête immonde…Cet antisémitisme est confirmé par Fabius lui-même. Bon, personnellement, et encore une fois vu les vrais problèmes du moment, je pense que plus de 90% des gens se fichent complètement de cette polémique débile et piégée.

Frêche est un pro-israélien patenté et reconnu comme tel localement. Dans une vidéo en ligne sur Youtube, il tient un discours où il parle de Sarkozy dont il s’est fait un ami à Tibériade au moment de la guerre des Six jours (on notera au passage que Frêche peut raconter n’importe quoi, Sarkozy ayant douze ans en juin 1967 et, même surdoué, il est difficile de croire qu’il pensait déjà, imberbe, aux prochaines élections présidentielles). Frêche dit aussi dans cette vidéo, en s’en réjouissant, que « pour la première fois la France a élu un juif président de la république ». Ensuite, dans ses activités de Président de la Région Languedoc-Roussillon, il veut installer l’exportateur israélien de fruits et légumes Agrexco à Sète. Cette société se charge de l’exportation des produits agricoles en provenance des territoires palestiniens occupés. Et, preuve que concernant l’antisémitisme les choses sont décidemment très compliquées, alors qu’ un élu vert du Conseil Régional marquait son désaccord avec l’installation d’Agrexco à Sète, Frêche l’a traité d’antisémite ! Pour ajouter un peu plus à la confusion, signalons aussi que Jean Claude Gayssot qui est un élu au même Conseil Régional apporte tout son soutien au Président Frêche, que Mr Gayssot est aussi un des 20 signataires de la pétition condamnant l’antisémitisme de Siné et qu’il est aussi le signataire de la loi liberticide dite Fabius-Gayssot, le Fabius de la loi étant le même que celui de l’affaire Fabius-Frêche ci-dessus. Ouf ! Je plains le juge qui aura à démêler cette histoire s’il y a procès.

Il y a des élections régionales dans un mois, à situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles. Imaginons un instant (horresco referens) que Frêche fasse, comme les sondages l’annoncent, plus de 30% de voix. Peut-on laisser aller incognito 30% ou plus d’antisémites ? Il me semblerait donc nécessaire de lever, à cette occasion et à cette occasion seulement bien sûr, l’anonymat du vote. Il y va de la démocratie (et de la liberté d’expression).

Il y a peut-être une autre solution à toutes ces intoxications médiatiques. Les médias et pour l’essentiel la télévision, sont aujourd’hui l’interface entre les évènements réels et la perception que le public en a. Dans son livre : l’Enracinement, la philosophe Simone Weil écrit l’année de sa mort en 1943 : « Il y a des hommes qui travaillent huit heures par jour et font le grand effort de lire le soir pour s’instruire. Ils ne peuvent pas se livrer à des vérifications dans les grandes bibliothèques. Ils croient le livre sur parole. On n’a pas le droit de leur donner à manger du faux. Quel sens cela aurait-il d’alléguer que ces auteurs sont de bonne foi ? (…) Un aiguilleur, cause d’un déraillement, serait mal accueilli en alléguant qu’il est de bonne foi ». Le public se défie des journaux, mais sa défiance ne le protège pas. « Tout le monde sait que, lorsque le journalisme se confond avec l’organisation du mensonge, il constitue un crime. Mais on croit que c’est un crime impunissable. Qu’est ce qui peut bien empêcher de punir une activité une fois qu’elle a été reconnue comme criminelle ? D’où peut bien venir cette étrange conception de crimes non punissables ? C’est une des plus monstrueuses déformations de l’esprit juridique ». Et à cette époque, la télévision n’existait pas encore !

J.C.M. 14 Février 2010
http://www.voxnr.com/cc/etranger/EkyyyuAVEZkYmuzAcO.shtml

Byrd réitère son appel aux Etats-Unis à briser le blocus imposé à Gaza

20 Fév 2010
Washington /  Le membre de la chambre des représentants américains de Washington, le sénateur démocrate Bria Byrd, a affirmé que la communauté internationale, notamment les Etats-Unis, n'ont pas fait leur possible pour aider 1.5 gazaouis de reconstruire leurs maisons, détruites au cours de la dernière agression israélienne contre la bande de Gaza.
"Le président Obama et la communauté internationale se sont engagés à plusieurs reprises d'œuvrer pour aider les Palestiniens, mais j'ai constaté au cours de ma dernière visite à Gaza que ces engagements ne sont jusqu'à présent que des mots, et que les Palestiniens n'ont que peu d'espoir", a indiqué M. Byrd.
Rapporté par la chaîne américaine /CNN/, M. Byrd, qui a visité la bande deux fois l'année dernière et une autre fois cette année, a souligné que la Maison Blanche n'exerce pas assez de pressions sur Israël pour qu'il élimine les obstacles qui entravent l'entrée des matières de construction à la bande, invitant Washington à exécuter une opération unilatérale de nature à fournir des aides humanitaires aux Palestiniens de la bande.
D'autre part, M. Byrd s'est étonné de la campagne agressive lancée contre lui par les groupes de pression américains pro-israéliens du fait de son attitude à ce sujet, précisant que ce qui l'inquiète est le fait qu'il y a une conviction circulante dans le système politique américaine que si on parle des droits du peuple palestinien on n'est plus considéré comme Américain fidèle.
Il a appelé, enfin, les autres membres du Congrès américain à visiter la bande de Gaza pour s'informer de la situation tragique dont souffre ses citoyens.
Il a affirmé, à cet effet, que la prise par les Etats-Unis d'une décision d'aider les Palestiniens verse dans l'intérêt du peuple américain qui n'accepte pas de laisser des civils innocents dans de telles circonstances, affirmant que les politiques et les pratiques israéliennes dans la bande sont injustes.
L.A.
http://www.sana.sy/fra/55/2010/02/20/274109.htm 

La Turquie exprime sa disposition à poursuivre les efforts pour la reprise des pourparlers de paix indirects entre la Syrie et Israël

21 Fév 2010

Les points de vue des deux pays étaient concordants en ce qui concerne les derniers développements dans la région.
A propos du processus de paix, M. al-Mouallem a insisté sur la position de la Syrie qui appelle à l'instauration de la paix juste et globale conformément aux résolutions de la légalité internationale, et l'importance du rôle de la Turquie soutenu par la Communauté internationale pour la reprise des pourparlers de paix indirects entre la Syrie et Israël.
Pour sa part, le responsable turc a affirmé la disposition de son pays à poursuivre les efforts pour la reprise des pourparlers indirects de paix syro-israéliens, exprimant, en outre, la satisfaction de son pays quant au développement des relations syro-turques.
Damas/ Le ministre des Affaires étrangères, M. Walid al-Mouallem, a abordé ce matin avec le secrétaire général au ministère turc des Affaires étrangères, Feridum Sinirlioglu, les relations bilatérales distinguées et l'importance de la coordination et de la coopération existant entre les deux pays aux différents niveaux, ce qui contribue à l'instauration de la sécurité et de la stabilité dans la région.
Raghda Bittar
http://www.sana.sy/fra/51/2010/02/21/274363.htm 

Des lieux saints palestiniens ajoutés à la liste du patrimoine israélien

Palestine - 22-02-2010
Par Maan News 
Israël a ajouté deux lieux saints palestiniens situés en Cisjordanie à la liste nationale du patrimoine, a annoncé dimanche le premier ministre israélien B. Netanyahu. Dans le cadre du Plan de réhabilitation et de renforcement des infrastructures nationales du patrimoine d’Israël, sont affectées la Mosquée Ibrahimi d’Hébron, que les Israéliens appellent le Tombeau des Patriarches, et la Tombe de Rachel à Bethléem.














La Mosquée Ibrahimi à Hébron, et l'un des trois checkpoints par lesquels les fidèles musulmans doivent passer pour aller prier.

Le projet de rénovation va coûter 400 millions de shekels (environ 1,1 millions de dollars US).

« Notre existence, ici, dans notre pays, ne dépend pas que de la force des Forces israéliennes de défense (d’occupation, ndt) et de notre puissance économique et technologique. Elle s’ancre, d’abord et surtout, dans notre héritage national et affectif, que nous instillerons dans notre jeunesse et dans les générations à venir, » a dit Netanyahu.
« Elle dépend de nos héros culturels et de nos symboles nationaux. Elle dépend de notre capacité à reconnaître et à expliquer la justice de notre cause, et à souligner nos liens à la terre d’abord, à nous-mêmes ainsi qu’aux autres, » a-t-il ajouté lors de la réunion hebdomadaire de son cabinet.
Les deux sites palestiniens ont été ajoutés à la suite de pressions de l’extrême droite israélienne. Selon une agence de presse dirigée par des colons, Arutz Sheva, une pétition demandant que la Tombe de Joseph, à Naplouse, soit incluse dans le projet, a reçu plus de 1000 signatures, dont de membres de la Knesset.
Entretemps, le parti israélien de gauche Meretz à fustiger la décision.
« C’est une nouvelle tentative de brouiller les frontières entre l’Etat d’Israël et les territoires occupés, » a dit le président du Meretz, Chaim Oron, au quotidien Yedioth Ahronoth.
« Il suffit que la droite fasse un peu pression et Netanyahu tombe dans le panneau. Cette décision éclaire la déclaration de Netanyahu à l’Université Bar-Ilan, sur deux Etats pour deux peuples, d'une lumière absurde, » a ajouté Oron, selon le quotidien.
L’annonce de dimanche fait suite à l’approbation de la semaine dernière d’un projet de construction de deux « parcours touristiques » de sites archéologiques qui serpentent à travers Israël et la Cisjordanie.
Un de ces parcours, qui commence près de la Mosquée Al-Aqsa à Jérusalem Est occupée, est un « chemin de l’expérience israélienne qui lie les principaux sites relatant l’histoire du retour d’un peuple sur sa terre, » a annoncé Netanyahu dimanche.
 http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13464&type=communique&lesujet=Nettoyage%20ethnique

Mobilisation populaire et croissante des Palestiniens de 48

Palestine 48 - 22-02-2010
Par CIREPAL > cirepal2005@yahoo.fr  
Ce vendredi, sous le patronage du haut comité de suivi des masses arabes en Palestine 48 (partie de la Palestine occupée en 1948 appelée "Israël"), les forces nationales politiques et le comité populaire local ont organisé un rassemblement dans le village de Qalanswa, dans la région du Triangle, au centre du pays. Ce rassemblement s’inscrit dans la campagne lancée il y a quelques semaines par le comité populaire de défense des libertés, issu du Haut comité de suivi des masses arabes, campagne de mobilisation pour « le défi et le maintien ». Les deux premiers rassemblements ont eu lieu au Naqab (Lqiyé) le 5 février dernier et en Galilée (Sakhnine) une semaine plus tard, soit trois rassemblements jusque là, l’un au sud, l’autre au nord et le troisième dans le centre.
Ces trois rassemblements seront suivis, unitairement, par trois autres rassemblements nationaux, l’un à Nazareth, le second à Yafa et le troisième à Umm al-Fahem, dans le but d’accroître la mobilisation et de faire entendre la voix des Palestiniens de 48.
La campagne « du défi et du maintien » menée par les Palestiniens de 48, entièrement ignorée par les médias internationaux et même arabes, est une réponse à la politique sioniste de déracinement, de destruction des maisons, de la confiscation des terres et des poursuites politiques en Palestine 48 et dans al-Quds, qui s’est accentuée après la guerre meurtrière contre la bande de Gaza.
En effet, depuis ce moment qui a assisté à des arrestations en grand nombre de Palestiniens de l’intérieur, notamment des jeunes, et à une répression accrue de toute expression autonome, les autorités sionistes mènent une course contre la montre pour voler le maximum des terres encore non confisquées, pour démolir le maximum de maisons dans toutes les régions ayant gardé leur caractère arabe, et la construction de colonies sur tout lieu pouvant empêcher les zones palestiniennes d’être une continuité démographique.
Les autorités sionistes se sont lancées dans un vaste processus d’épuration ethnique des régions arabes de la Palestine occupée en 48, et notamment en Galilée et dans le Naqab, avec la bénédiction implicite et tacide de la communauté internationale, qui considère cet état de fait comme justifié dans le cadre de la reconnaissance de la judaïté de l’Etat sioniste d’Israël.
Epuration ethnico-religieuse : les menaces se précisent
Le 10 février dernier, les autorités israéliennes avaient dépêché d’importantes forces de police et de « patrouilles vertes » pour raser les terres cultivées d’al-Araqib, dépendant du village Rahat, dans le Naqab. Les policiers ont également tiré sur la population qui a résisté, blessant deux personnes. La population de Rahat craint que les terres rasées ne soient confisquées au profit de la zone métropolitaine de Beer al-Saba (Beersheva) que les pouvoirs sionistes sont en train d’élargir pour englober toutes les terres du Naqab, dans le but d’y installer des colonies individuelles et collectives.
Poursuivant ses provocations par ses lois racistes et discriminatoires, le chef du gouvernement sioniste a proposé une loi accordant des lopins de terre gratuits aux soldats israéliens qui rejoignent les forces de combat, terres situées en Galilée et dans le Naqab. Cette loi va dans le sens de la judaïsation de la Palestine occupée en 48 au détriment du peuple palestinien. Simultanément, la Knesset a voté une loi interdisant au « département des terres d’Israël » (organisme sioniste qui a mis la main sur les terres palestiniennes depuis 48) de rendre aux Palestiniens les terres confisquées, même si depuis, elles n’ont pas été utilisées par l’Etat. Ce qui signifie que les terres confisquées depuis 48 et surtout dans les années 50, pour raison d’Etat, comme ils disaient, et qui sont restées sans utilisation, ne peuvent être rendues à leurs propriétaires.
Au mois de janvier dernier, la population du village de Ara, dans le Triangle, a protesté contre le plan d’installer une colonie sur ses terres confisquées, colonie devant être réservée aux colons extrémistes, selon le plan israélien. En effet, le gouvernement sioniste a l’intention d’installer trois colonies d’extrémistes, comme ceux qui sévissent à Akka, dans le nord, pour les placer face aux Palestiniens de 48, une dans le Triangle, à Ara, une dans le sud du pays, dans le Naqab et une à Ayn Mahel, dans le nord.
Toujours au mois de janvier, la population de Lid, soutenue par les Palestiniens venus de Galilée ou du centre, a protesté, dans une manifestation massive contre les démolitions de maisons palestiniennes dans la ville et la poursuite de l’épuration ethnico-religieuse.
Non seulement la population palestinienne est menacée, dans la continuité de la Nakba, mais même les lieux historiques palestiniens, des lieux qui portent la mémoire d’un peuple qui vit sur cette terre depuis des millénaires, sans discontinuité, risque d’être effacée. En effet, le pouvoir colonialiste sioniste a décidé d'un plan quinquennal de judaïsation des lieux historiques palestiniens dans le but de rapprocher les communautés juives dans le monde du « patrimoine historique et sioniste en Israël » (voir arabs48.com du 15/2/2010). De plus, ce dimanche 21 février, pour satisfaire les colons de Shaas, le gouvernement a décidé d’ajouter deux sites en Cisjordanie dans ses « lieux juifs », la mosquée al-ibrahimi d’al-Khalil et ce qu’ils appelent « le tombeau de Rachel », près de Bethlehem. Ce plan financé de 500 millions de dollars a été évoqué par Netanyahou au congrès Herzelia « pour la défense » tenu récemment.
Répression coloniale
Les autorités sionistes ont accru leur répression sur les Palestiniens de 48 et notamment sur les membres de leur direction politique. Sheikh Raed Salah a été condamné à dix mois de prison pour avoir protesté contre les travaux de destruction de l’entrée de la porte al-Bouraq, à la mosquée al-Aqsa. Jamal Zahalka, député à la Knesset, a reçu des menaces pour avoir affirmé que les dirigeants qui ont ordonné et mené la guerre meurtrière contre Gaza, en 2009, sont des criminels de guerre. Le journaliste Zuhayr Andraos, correspondant d’al-Quds al-Arabi et autres quotidiens et revues, a été convoqué par les services de renseignement, et par la police « pour incitation à la haine et appel à la violence » contre la colonisation et l’occupation.
Deux autres députés arabes, Sa’id Naffa’ et Mohammad Baraké, sont menacés de paraître devant la « justice » et de perdre leurs immunités parlementaires pour des déclarations faites ou pour avoir rencontrer de Palestiniens ou autres Arabes. C’est l’interdiction de la liaison entre Arabes que les sionistes veulent interdire, préférant que ces liens entre Arabes aillent dans le sens de la normalisation avec l’occupant, et sous leur patronage.
Pour les Palestiniens de 48, et leur direction politique, il ne fait aucun doute que toute poursuite qui les vise n’est qu’une poursuite politique concoctée par les services de la Shabak (services de renseignements intérieurs). Depuis que ce service a considéré les Palestiniens de l’intérieur comme une menace stratégique, c’est la répression coloniale qui sévit contre leur expression et leur mouvement. C’est pourquoi les Palestiniens de 48 s’opposent à toutes ces mesures et prennent la décision de défier les autorités sionistes.
Contre la destruction de leurs maisons, contre leur expulsion et les confiscations de leur terre et de leurs terres, contre les lois racistes et discriminatoires et la répression policière et du Shabak, qui les vise et vise le démantèlement de leur direction politique, contre l’épuration ethnico-religieuse en cours, les Palestiniens de 48 se mobilisent. Trois rassemblements dans trois lieux, du sud au nord du pays, qui seront suivis de trois autres, dans les semaines qui viennent, pour parcourir le pays et se rassembler face aux sionistes.
L’unité populaire des Palestiniens de 48, comme le montrent ces rassemblements, où sont présentes toutes les forces politiques palestiniennes de l’intérieur, est un exemple pour le reste du peuple palestinien. C’est dans la lutte contre l’Etat sioniste que les Palestiniens peuvent s’unir, malgré les divisions idéologiques et politiques qui les traversent. 

Cibler le mauvais type de tunnels

Jérusalem - 22-02-2010
Par Ahmad Barqawi 
A une époque où des mesures extrêmes et même impensables sont prises pour couper les quelques artères de vie dont Gaza dispose encore par les tunnels de Rafah, d’autres tunnels d’une autre nature différente et d’un but différent sont creusés ailleurs chaque jour, en pleine lumière, au vu et au su du monde entier, à Jérusalem Est occupée, sous le site de la Mosquée Al-Aqsa et ses environs. Ces excavations israéliennes illégales – creusées sous des zones peuplées de civils – ne menacent pas seulement les fondations mêmes du troisième lieu saint de l’Islam, mais elles constituent aussi une menace grave à la sécurité des habitants des quartiers sous lesquels ces « explorations archéologiques » non stop ont lieu. La dernière victime de ces creusements fut la rue Wad Hilwa, à Silwan, qui s’est effondrée la semaine dernière, provoquant un fossé de 10m de profondeur près duquel un enfant est tombé et s’est donc blessé.


Dessus : les tunnels sous la Mosquée al-Aqsa - Dessous : les tunnels de Gaza (Fahed Bahadi/Al Jazeera.net)

L’« incident » n’est qu’un épisode d’une série continue d’effondrements qui compromettent la sécurité des résidents et des passants, à Silwan comme dans la vieille ville de Jérusalem.
Rien que l’an dernier, ce fut une école des Nations Unies à Jérusalem Est qui en a pris un coup quand un glissement de terrain à provoquer l’effondrement d’un des étages de l’école sur les têtes des élèves abasourdis, blessant 14 écolières palestiniennes.
La menace imminente de dommages structurels et de fissures dangereuses est omniprésente dans la vieille ville, hantant chaque citoyen palestinien qui vit dans le secteur ; demain cela pourrait être la maison ou le magasin de n’importe qui, ou même la mosquée ; et bien sûr, si l’un de ces immeubles survivait aux risques cités plus haut, il faudra toujours s’attendre à de futures confiscations de terre et ordres de démolition arbitraires.
Aujourd’hui, la véritable « contrebande » passe par ces tunnels israéliens (et contrairement à Gaza, ce n’est pas un trafic de nourriture en boîte, de lait ou de médicaments), car selon un rapport diffusé par la Fondation Al-Aqsa pour les biens religieux et le patrimoine, de nombreux objets de l’ère islamique et des antiquités précieuses sont volés par les forces israéliennes d’occupation et enlevés du territoire palestinien pour on ne sait où.
Considérant que le réseau de tunnels souterrains de Gaza qui arrivent du côté égyptien de Rafah sont construits à partir de désespoir et de la nécessité absolue d’une population assiégée et acculée, le minage souterrain de Jérusalem est réalisé par et sous la garde vigilante de l'armée israélienne, prétendument pour déterrer la preuve historique de la présence du roi David dans ce secteur alors qu'en réalité, ces opérations sont uniquement dictées par le désir vorace de judaïser la ville toute entière et de modifier radicalement son identité palestinienne.
Inutile de dire que ces tunnels israéliens sont creusés librement et ouvertement ; ses activités de creusement et de construction accélérées et quotidiennes se font sans relâche et sans contestation de la communauté internationale, personne n’a surgi des « sentiers battus » pour débarquer avec un projet brillant de mur d’acier et de technologie de surveillance dernier cri pour tenter de stopper ces tunnels clandestins, il n’y a même pas de couverture médiatique, et bien sûr c’est parfaitement normal, parce qu’il évident que de nos jours, les médias sont là lorsqu’il s’agit d’une mauvaise querelle montée en épingle autour d’un match de football ou d’un môme de six ans sur un ballon d’hélium fait maison ; les histoires de Jérusalem Est occupée ne font pas les Unes.
Et avec chaque violation israélienne à Jérusalem, la Ligue arabe insupportablement incohérente et la lamentable Organisation de la conférence islamique ont tendance à faire le gros dos, barbotant dans l’eau sûr et familière du pragmatisme politique, publiant les mêmes vieilles condamnations « énergiques » recyclées (qui soit dit en passant ne leur coûtent rien), sans jamais faire les grandes enjambées nécessaires en dehors des limites de ce à quoi nous sommes tous accoutumés depuis des années, en dépit des menaces existentielles en augmentation constante sur Al-Aqsa et le Dôme du Rocher, qui sont considérés comme les plus anciens exemples survivant de l’ancienne architecture islamique et du patrimoine religieux.
Tout est un mythe jusqu’à ce qu'il soit trop tard pour faire face au fait que c'est la réalité, et c'est exactement le cas avec notre perception de ce qui se passe en ce moment à Jérusalem. Malheureusement, il semble que nous soyons passés maître, au cours des années, dans l'art de nous en ficher ; nous détournons les yeux des exercices quotidiens des forces israéliennes d'occupation d’humiliation des citoyens de la Ville et de profanation de ses lieux saints, nous savons qu'il est plus "facile" de mettre la poussière sous le tapis et de prétendre que nous n’en sommes pas encore là.
Mais ne nous y trompons pas, le pire absolu de ce qui pourrait arriver à Jérusalem se passe en ce moment, les signaux d’alerte sont loin derrière nous, et le fait que nous ayons réussi à échouer lamentablement à les reconnaître ne rend pas ce qui se passe moins réel et effrayant.

"Israël" contre une reconnaissance d'un Etat palestinien avant un accord

21/02/2010  
"Israël" s'oppose à l'idée évoquée par le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner d'une reconnaissance
d'un Etat palestinien avant la conclusion des négociations sur ses frontières, a indiqué ce dimanche un responsable israélien.
"Imposer un tel semblant de solution partielle de l'extérieur va à l'encontre de l'idée même de paix", a affirmé à l'AFP un haut responsable israélien, qui a requis l'anonymat.
"Accorder une telle reconnaissance alors que les dossiers du conflit ne sont pas réglés ne ferait que jeter de l'huile sur le feu. Cela ne pourrait que pousser les Palestiniens à se montrer encore plus intransigeants et à rendre ainsi tout compromis impossible", a-t-il prédit.
Kouchner avait estimé qu'"on peut envisager" la proclamation et une "reconnaissance immédiate" d'un Etat palestinien avant même les négociations sur ses frontières, dans une interview samedi au Journal du Dimanche.
"La question qui se pose, en ce moment, c'est la construction d'une réalité: la France forme des policiers palestiniens, des entreprises se créent en Cisjordanie...", avait-t-il déclaré.
"Ensuite, on peut envisager la proclamation rapide d'un Etat palestinien, et sa reconnaissance immédiate par la communauté internationale, avant même la négociation sur les frontières", avait ajouté le chef de la diplomatie
française.
"Je serai tenté par cela. Je ne suis pas sûr d'être suivi, ni même d'avoir raison", avait-il également souligné.
Le Premier ministre palestinien Salam Fayyad a pour sa part déclaré son intention de donner naissance à un Etat palestinien "dans les faits et sur le terrain" en 2011, quelle que soit l'avancée des discussions avec "Israël".
Le président palestinien Mahmoud Abbas, en visite en France dimanche et lundi, a accepté le principe de discussions indirectes avec l'entité sioniste sous l'égide des Etats-Unis.

Un jeune Palestinien parvient à quitter Gaza pour aller étudier dans une université espagnole

dimanche 21 février 2010 - 19h:20
Palestina Libre
A cause du sévère blocus d’Israël et de l’Égypte, Gaza se meurt face au regard laxiste du monde « civilisé », alors qu’elle est privée de nourriture, de médicaments, de carburant...
(JPG)
Ayman Qader
Personne ne peut sortir ou entrer, les exceptions sont considérées des « miracles », et cette histoire en est un : « C’est ça le goût de la liberté, aujourd’hui je sors de Gaza pour la première fois et c’est le jour le plus important de ma vie » a déclaré Qader lorsqu’il a réussi à quitter Gaza pour aller étudier en Espagne ...
« C’est ça le goût de la liberté ! Aujourd’hui je sors de Gaza pour la première fois, c’est le jour le plus important de ma vie » avait déclaré Efe Qader dans un entretien téléphonique après être entré en territoire israélien.
L’étudiant devrait se rendre aujourd’hui en Jordanie où il compte passer la nuit avant de voyager en Espagne dont il a obtenu une bourse de l’Université de Castellón pour assister au « Master International d’études sur la Paix, les Conflits et le Développement ».
Jeudi matin il prendra l’avion de Amman à Barcelone où il arrivera en début d’après-midi. Une fois là-bas, il voyagera à Castellón pour commencer ses cours au plus vite, car le Master est déjà entamé (depuis lundi dernier).
Le personnel diplomatique du consulat général d’Espagne à Jérusalem a reçu Qader lors de son passage par Erez, dans le nord de la Bande de Gaza, c’est de là qu’il fera le trajet en voiture jusqu’ au passage d’Allenby, qui se trouve à la frontière avec la Jordanie.
La loi israélienne exige que les palestiniens ayant obtenu une autorisation pour sortir de Gaza, soient escortés par du personnel diplomatique jusqu’à ce qu’ils aient abandonné le sol israélien.
Ce jeune âgé de 23 ans s’est battu pour que les autorités égyptiennes et israéliennes l’autorisent à quitter la Bande de Gaza, qui est gouvernée par le mouvement islamiste Hamas et qui est soumise à un cruel blocus depuis quatre ans.
Les postes frontaliers avec Israël et l’Égypte sont en grande partie fermés, et leur accès n’est autorisé que dans des cas particuliers comme l’entrée et la sortie de journalistes, de travailleurs humanitaires, ou dans des situations très ponctuelles.
Selon des données fournies par « Gisha », ONG israélienne de défense de droits humains, chaque année, un demi millier de palestiniens ne parvient pas à quitter la Bande de Gaza pour continuer des études à l’étranger.
(JPG)
* Ayman T. Quader peut être joint à :
ayman.quader@gmail.com
Consultez son blog à : http://peaceforgaza.blogspot.com/20...
10 février 2010 - Palestina Libre - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.palestinalibre.org/artic...
Traduction de l’espagnol : Inés Molina V.
 http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8217

Bir al-Idd, le retour

dimanche 21 février 2010 - 07h:10
Ariadna Jove Marti
Rebelión
Quelques vêtements sèchent au grand air, les animaux cherchent l’herbe qui pousse entre les pierres après les premières et rares pluies de l’hiver, l’âne se repose avant de commencer à transporter des pierres d’un endroit à l’autre pour dégager et habiliter cette partie du versant de la montagne.
(JPG)
Photo : Activestill.org
Les petites filles courent et jouent à l’air libre, leurs mères réparent et rangent les grottes et les tentes que la Croix Rouge Internationale et les Nations Unies leur ont données. Abu Naser, Abu Ali et el Hajj Issa se reposent hors de la grotte, observant le magnifique paysage qui nous entoure. Assis sur la dernière montagne qui nous sépare des immensités du désert du Nakab, les coups de feu et les explosions retentissent dans mes oreilles. Tons marrons, ocres, jaunes, montagnes escarpées et rocheuses, les lumières et les édifices de la ville israélienne de Aarat au loin, à quelques kilomètres au sud, la ligne verte comme si elle avait été tracée au pinceau dessine la route, à l’Est la Mer Morte, derrière, la cordillère jordanienne. Tout ce que nous pouvons observer à l’horizon est le désert du Nakab. D’étranges cercles et rectangles d’un vert intense me surprennent ; je questionne Abu Naser, il me répond : “légumes, arbres fruitiers, orangers et citronniers”, ça me rappelle certaines photographies que j’avais vues, il Sabrina et Um Naser nous servent un thé très sucré et nous continuons à observer le paysage.
Le 8 novembre 2009, neuf familles palestiniennes retournent à Khirbet Bir al-Idd, dans les montagnes du sud d’Al-Jalil [1], dans ce qu’on appelle la zone C de la Cisjordanie. L’histoire de Bir al-Idd est incroyable, les Romains s’étaient déjà intéressés à la région et s’y installèrent grâce à l’existence d’une source qui approvisionnait toute la région en eau. En 1948, le plan systématique de nettoyage ethnique d’Israël qui détruisit plus de 800 villages de la Palestine historique, toucha également la région de Bir al-Idd. Garatin, le plus grand village de ce territoire fut démoli en 1948 et ses habitants se réfugièrent à Jinba, Bir al-Idd et dans d’autres villages alentour.
En 1954, des terroristes de la Haganah (qui formèrent par la suite l’armée d’Israël), associés avec les groupes terroristes du Stern et de l’Irgoun, envahirent Jinda, assassinèrent quatre hommes du village, parmi eux, le père d’Abu Naser et sa famille fut obligée de se réfugier dans le village de Yatta. Le père d’une des quatre épouses d’Abu Ali fut assassiné le même jour à Jinda et sa famille dut se réfugier à Dar Airat. On conserve encore les ruines d’un puits romain et le souvenir nostalgique de l’aqueduc qui transportait l’eau jusqu’à piscine de Jinda, au pied de la montagne, jusqu’à ce qu’en 1985 les 40 maisons, 3 commerces, une mosquée, la magnifique piscine romaine et ce même aqueduc soient complètement démolis par l’État d’Israël, prétextant qu’il s’agissait d’une zone fermée d’entraînement militaire. Les habitants durent à nouveau se réfugier, certains d’entre eux pour la deuxième fois, dans des villages comme Bir al-Idd, contraints de se déplacer de plus en plus au nord. En novembre 1999, l’armée d’Israël a délogé et détruit les tentes et les grottes qui constituaient le village de Bir al-Idd et les 15 familles qui y habitaient ont été expulsées de force.
N’arrivant pas à se résoudre à abandonner la terre qui légalement leur appartenait, elles revinrent en janvier 2000 et conservent de nombreux documents de l’Empire Ottoman et du Mandat britannique qui prouvent leur droit de propriété. Mais quelques mois plus tard, l’armée et les agressions constantes des colons (décimant le bétail, brûlant les petites cultures et mettant le feu aux tentes et aux grottes, attaquant la population avec des chiens, bloquant les routes et les points d’accès aux chemins qui reliaient les petites villes, contaminant les puits d’eau...) qui occupèrent la zone dans les années 80 les expulsent à nouveau. Ils se réfugient à nouveau dans les villages voisins de Yatta, Tuwani, Dar Airat, Karmil i Ma’hin.
Après une longue bataille judiciaire entre avocats et procédures, en janvier 2009, la Cour Suprême de Justice d’Israël déclare que les habitants de Bir al-Idd pourront repeupler la région en juillet 2009 mais qu’il leur sera interdit de bâtir des maisons ou autres constructions, de construire des systèmes de canalisation d’eau ou d’accéder au réseau électrique. El Hajj Issa explique comment ces conditions les empêcheront d’avoir un mode de subsistance et de développement moderne, de pouvoir satisfaire leurs besoins de première nécessité en eau, assainissement, électricité et logement. Malgré cela, le 8 novembre 2009, soit dix ans après avoir été expulsés, ils sont dans leur droit et décident de revenir ; ils repeuplent les grottes, dressent des tentes en plastique précaires et adoptent le mode vie rural et semi-nomade de leurs parents. Dans différentes zones de Cisjordanie, des populations semblables semi-nomades ont été forcées en 1967 à se déplacer et se réfugier quand l’état d’Israël occupa ces zones, après la guerre des six jours. Toute cette région fait partie de la zone qu’on appelle la Zone C.
En 1993, les accords d’Oslo aboutirent à la fragmentation de la Cisjordanie en zones A, B et C. La zone A passa sous le contrôle de l’Autorité Palestinienne, c’est le cas de Ramallah, Naplouse, Tulkarem et d’autres villes Palestiniennes, bien que seulement 17% de la superficie totale de la Cisjordanie soit définie comme telle et les incursions de l’armée israélienne sont habituelles. Le contrôle de la zone B, représentant 23% du territoire fut partagé, l’Autorité Palestinienne détient le contrôle civil et Israël le contrôle administratif. La zone C qui occupe 60% de la totalité de la Cisjordanie est sous le contrôle absolu d’Israël qui poursuit ainsi le processus de nettoyage ethnique et l’annexion du territoire perpétué par l’état sioniste.
Aussitôt que les habitants de Bir al-Idd décidèrent de retourner sur leur terre, des activistes internationaux de ISM (International Solidarity Mouvement) et Ta’ayush décident de les accompagner et vivent parmi eux. Abu Naser demande comment fonctionne la caméra vidéo que B’tselem leur a donnée pour pouvoir filmer les attaques des colons. Ses mains puissantes et endurcies jouent avec les boutons et nous faisons des essais, el Hajj Issa filme le désert et à nos pieds les tentes désordonnées qui constituent l’ancien village de Jinba. Une organisation espagnole a financé les quatre réservoirs d’eau qui les approvisionnent et Ta’ayush a installé une plaque solaire pour recharger les téléphones mobiles et la batterie des caméras vidéo. Chaque jour, Abu Naser, dès les premières lueurs du jour, sort faire paître les moutons, il porte la caméra vidéo autour du cou et des activistes l’accompagnent.
Depuis 50 jours qu’ils sont ici, ils ont été attaqués par les colons qui les entourent, par le sud la colonie Lucifer i Magen David (appelée aussi Mitzpeh Yair) tente d’empêcher qu’ils repeuplent la région. Ces agressions ont donné lieu à des affrontements avec les soldats qui les contrôlaient à divers endroits. El Hajj Issa fait remarquer qu’il n’a pas peur, “je dors tranquillement dans la grotte, c’est ma terre, regarde les colons”, dit-il, “des clôtures et des services de sécurité privés entourent et patrouillent sans cesse dans leurs colonies et pourtant ils continuent d’avoir peur, moi mon âme est propre, c’est ma terre, ce sont eux les occupants, les sionistes colonisateurs d’Israël, les voleurs, les assassins”.
Le 4 janvier 2010, l’administration israélienne d’Al-Jalil et son armée arrivèrent à Bir al-Idd avec des documents qui déclaraient que toutes les tentes de Bir al-Idd étaient illégales et que celles-ci devaient être démontées, dans le cas contraire les bulldozers de l’armée se chargeraient de leur destruction. La population doit se limiter à vivre dans les grottes qui furent détruites en l’an 2000 par cette même armée. Les familles de Bir al-Idd ont porté le cas devant les tribunaux ; le juge a reporté l’affaire. La bataille légale ne fait que commencer et l’État d’Israël essayera par tous les moyens possibles d’expulser à nouveau la population de Bir al-Idd. Avant de nous lever pour continuer à travailler et après trois verres de thé sucré, Abu Naser me regarde et me fait remarquer, “sans vous, nous ne pourrions pas repeupler notre terre. Je veux mourir chez moi, à présent ils ne pourront plus m’obliger à partir.”.
[1] Al-Jalil est le nom arabe que nous utiliserons pour faire référence au nom hébreu de la ville d’Hébron.
(JPG)
28 janvier 2010 - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.rebelion.org/noticia.php...
Traduction de l’espagnol : Yolande Renedo
 http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8207

Initiative européenne : la reconnaissance d’un Etat palestinien d’ici l’année prochaine

publié le dimanche 21 février 2010
Barak Ravid
 
Le ministre français des affaires étrangères, Bernard Kouchner, et son homologue espagnol, Miguel Moratinos, font la promotion d’une initiative par laquelle l’Union Européenne reconnaîtrait un Etat palestinien dans 18 mois, même avant la conclusion des négociations entre Israël et l’Autorité Palestinienne pour un règlement permanent.
Selon d’éminents diplomates européens et des hauts fonctionnaires israéliens, Israël a transmis son opposition à cette initiative – mettant en garde que cela saperait toute chance de réussite au processus de paix.
Un diplomate européen de premier plan a fait remarquer qu’Israël avait été informé de cette initiative, il y a plusieurs semaines, ce qui a été confirmé par un responsable israélien. Ce dernier a déclaré que cette initiative a été lancée par Kouchner, lequel est allé chercher le soutien du ministre espagnol des affaires étrangères, dont le pays tient actuellement la présidence tournante de l’Union Européenne. Des sources israéliennes ont dit que les deux ministres des affaires étrangères préparaient un article qu’ils ont l’intention de publier ensemble dans les principaux quotidiens européens. Le message principal de cet article est que l’Union Européenne devrait reconnaître un Etat palestinien avant que les négociations soient achevées, dans l’hypothèse où le Président de l’Autorité Palestinienne, Mahmoud Abbas, ferait une telle déclaration.
Cette initiative repose sur un projet du Premier ministre palestinien, Salam Fayyad, qui établirait un Etat palestinien dans les deux ans, le temps nécessaire, selon lui, pour déployer les institutions d’Etat, mettre en place les réformes économiques et achever l’entraînement des forces de sécurité palestiniennes, nécessaire pour ramener l’ordre et la loi en Cisjordanie.
Le projet de Fayyad a été développé il y a plus de six mois et l’initiative franco-espagnole est censée lui donner du poids, en promettant la reconnaissance du bloc européen.
Israël a répondu à Kouchner et à Moratinos en exprimant clairement son opposition à cette initiative et en disant qu’elle était contraire aux principes du processus de paix. « Une solution imposée ne réalisera pas les objectifs », a souligné Israël dans son message.
« Si l’Union Européenne détermine les résultats à l’avance et promet aux Palestiniens de reconnaître leur Etat, ceux-ci n’auront aucune motivation à reprendre les négociations », stipule le message israélien.
« La question qui se pose, en ce moment, c’est la construction d’une réalité », a déclaré Kouchner au Journal du Dimanche [1] dans une interview publiée hier. « La France forme des policiers palestiniens, des entreprises se créent en Cisjordanie… Ensuite, on peut envisager la proclamation rapide d’un Etat palestinien et sa reconnaissance immédiate par la communauté internationale, avant même la négociation sur les frontières. »
« Si à la mi-2011, le processus politique n’a pas mis fin à l’occupation, j’ai fait le pari que l’état d’avancement des infrastructures et des institutions palestiniennes créera une telle pression qu’Israël sera contraint de renoncer à l’occupation" » [2], a-t-il ajouté.