lundi 31 août 2009

Un Tribunal Russel sur la Palestine


Date : 30/8/2009 Time : 22:29

PARIS, le 30 août, 2009 (WAFA)- Plus d’une centaine d’éminentes personnalités du monde entier viennent de lancer un appel à la constitution d’un Tribunal Russel sur la Palestine chargé d’examiner les violations du droit international dont est victime le peuple palestinien et qui le privent d’un Etat souverain, a publié aujourd’hui le site TOP ACTUS.

Selon les signataires de cet appel, dont des Algériens, Ahmed Ben Bella, Ahmed Bedjaoui, Mohamed Harbi, et Leila Shahid, Ken Coates, Boutros Ghali, Eric Cantona, etc., ce tribunal fonctionnera dans les mêmes règles de rigueur absolue que celui qui a siégé sur le Vietnam, sous la présidence de Jean-Paul Sartre en 1967.

L’appel souligne en outre que l’avis consultatif rendu par la Cour internationale de justice de La Haye, le 09 juillet 2004, résume l’ensemble des violations du droit international et conclut notamment à l’obligation pour Israël de démanteler le mur et de réparer tous les dommages causés à la population palestinienne du fait de sa construction.

Les signataires rappellent que cet avis a été confirmé le 20 juillet 2004 par la résolution ES-10/75 de l’Assemblée générale de l’ONU, adoptée par 150 Etats membres. Cette résolution, note l’appel, exige qu’Israël, puissance occupante, s’acquitte de ses obligations juridiques telles qu’elles sont énoncées dans l’avis consultatif et que tous les Etats membres de l’Organisation des Nations unies s’acquittent de leurs obligations juridiques telles qu’elles sont énoncées dans l’avis consultatif.

«En s’appuyant, notamment sur cet avis et cette résolution, le Tribunal Russel sur la Palestine réaffirmera la primauté du droit international comme base de règlement du conflit israélo-palestinien. Il se chargera d’identifier les manquements à l’application de ce droit et d’en condamner tous les auteurs devant l’opinion publique internationale», lit-on dans cet appel.

Le Tribunal Russel n’a aucun caractère légal mais agit comme un tribunal populaire des consciences face aux injustices et aux violations du droit international qui ne sont pas prises en compte par les juridictions légales internationales ou qui, quand elles le sont, continuent de se perpétrer en toute impunité du fait du manque de volonté politique de la communauté internationale.

Selon ses signataires, cet appel a rencontré un très grand succès. Plusieurs personnalités prestigieuses l’ont déjà signé. D’anciens dirigeants politiques de haut rang, des prix Nobel de littérature et de la paix, des cinéastes, de grands musiciens et sportifs célèbres, des juristes internationaux, etc. soutiennent l’initiative. Un comité organisateur international (COI) a été mis en place. Il est constitué de grandes personnalités de divers pays dont l’Algérien Brahim Senouci. Un appel à parrainage a été lancé par Ken Coates, président de la fondation pour la paix Bertrand Russel, par Nurit Peled, professeur à l’université hébraïque de Jérusalem, et Leila Shahid, déléguée générale de la Palestine auprès de l’UE, la Belgique et le Luxembourg.

Des comités nationaux d’appui sont constitués, avec l’accord du comité organisateur international, dans tous les pays où de telles initiatives sont proposées. Ces comités contribuent à la recherche de financement et s’assurent d’une bonne mobilisation populaire et médiatique autour du projet. Deux ou trois sessions du tribunal sont prévues dans des capitales ou des métropoles à la forte charge symbolique. La première session devrait se tenir à la fin du premier semestre 2010.

Pour rappel, en 1966, Lord Bertrand Russel, éminent mathématicien, philosophe, écrivain, prix Nobel et homme politique, prit l’initiative de la création d’un tribunal d’opinion chargé de statuer sur les crimes de guerre des Etats-Unis au Vietnam. Ce tribunal présidé par Jean-Paul Sartre, constitué de personnalités éminentes, rendit une sentence sans équivoque en répondant aux 11 questions relatives à la responsabilité des Américains et de leurs alliés dans la région.

Bien entendu la sentence était purement symbolique. Elle eut toutefois un écho considérable et contribua à la mobilisation de l’opinion internationale. La mission de ce tribunal était de prononcer un jugement moral dans le cas où les lois en vigueur ne consentent pas de procès et de jugements normatifs.

Un pionnier du Sionisme renonce au Sionisme

dimanche 30 août 2009 - 07h:14

Helena Cobban



Il est rare qu’un Sioniste, surtout ceux de la première heure, les plus endoctrinés, ceux qui ont lutté pour établir en Palestine un état juif par un processus de nettoyage ethnique mené contre les Palestiniens et qu’ils ont eu le culot d’appeler "guerre d’indépendance" rejette définitivement ce pour quoi il a lutté.

Le rejet du Sionisme par Dov Yermiya, un vétéran sioniste de 94 ans, est la preuve que cette idéologie politique disparaîtra à terme des pages de l’ Histoire, signalant la fin du colonialisme, et, pour le Judaïsme, la fin de ce qui est une véritable Shoah/Nakba/Catastrophe.

(JPG)

Voici la traduction d’extraits de l’article d’Helena Cobban intitulé "Zionist Pioneer Renounces Zionism"

Je n’ai jamais rencontré Dov Yermiya, un pacifiste israélien qui a maintenant 94 ans. Mais bien sûr j’ai lu son livre qu’il a publié en 1983 dans lequel il relatait sa colère contre la torture et d’autres mauvais traitements des civils dont il avait directement été témoin lors de l’invasion israélienne du Liban l’année précédente. J’ai son livre en main.

Je viens juste d’apprendre dans une lettre ouverte publiée par Uri Avnery, que Yermiya a récemment renoncé à l’idéologie et la pratique du Sionisme avec ces mots de révolte :

"Moi, un vieux Sabre ( juif né en Israël) de 95 ans, qui a labouré ses champs, planté ses arbres, construit une maison et suis le père de fils, le grands père de petits fils et l’arrière grande père d’ arrière petits fils, et qui ait aussi versé son sang sur le champ de bataille pour la création de l’Etat d’Israël,

"déclare ici même que je renonce à ma croyance dans le Sionisme qui a échoué, que je ne serai pas loyal à l’état juif fasciste et ses folles visions, que je ne chanterai plus l’hymne national, que j’observerai une minute de silence seulement les jours de commémoration pour ceux qui sont tombés des deux côtés dans les guerres, et que j’observe le coeur brisé un Israël qui est entrain de se suicider et les 3 générations de descendants que j’ai nourris et élevés en son sein.

"...Pendant 42 ans, Israël a transformé ce qui devait être la Palestine en un immense camp de détention, et maintient captif tout un peuple sous un régime oppressif et cruel, avec comme unique but de leur prendre leur pays, quelque soit ce qui arrive !!!

"L’IDF supprime avec empressement leurs efforts de rébellion, avec l’aide active des colons voyous, avec des moyens brutaux d’Apartheid et un blocus choquant, un harassement inhumain des malades et des femmes sur le point d’accoucher, la destruction de leur économie et le vol de leurs meilleures terres et de leur eau.

"Au dessus de tout cela flotte le drapeau noir d’un mépris effrayant pour la vie et le sang des Palestiniens. On ne pardonnera jamais à Israël cette terrible quantité de sang répandu, spécialement le sang des enfants, dans des proportions qui font se dresser les cheveux sur la tête...."

Yermiya avait déjà publié dans l’hebdomadaire communiste israélien, Zo Hadereth, en Juin 2008, une lettre très critique dans laquelle il avait annoncé qu’il renvoyait au ministre de la défense Barak, une lettre d’invitation que ce dernier lui avait envoyé pour participer à la cérémonie pour honorer tous les vétérans de la guerre de 1948 appelée par les Sionistes "Guerre d’ Indépendance".

Dans cette lettre il écrivait :

"...En tant que vétéran de la guerre de 1948, qui avait déjà été blessé dans un combat au corps à corps deux semaines avant la déclaration d’indépendance, je me sens obligé ici même de vous retourner cette invitation, à vous ministre de la défense. Je le fais à regret, mais je le considère comme mon devoir.

"Je vous considère vous, Ehud Barak, comme l’un des hauts commandants militaires et hauts dirigeants politiques responsables d’avoir transformé l’armée dite "forces de défense israéliennes" en une armée d’occupation et d’oppression du peuple palestinien, et comme défenseur des colonies criminelles dans leur pays.

"40 ans d’occupation ont profondément corrompu l’armée israélienne et toutes les couches de la société israélienne. Toutes deux sont caractérisées par le "vent d’est " nationaliste ( qui apporte vagues de chaleur et sauterelles) qui souffle et allume des guerres sans fin, qui menace notre peuple et notre terre d’une troisième et dernière destruction. Votre part de responsabilité dans tout cela est énorme et par conséquent je vous retourne votre invitation, sans remerciement....".

17 août 2009 - Counterpunch - Cet article peut être consulté ici :
http://www.counterpunch.org/cobban0...
Traduction partielle et commentaires : http://www.planetenonviolence.org

Du service militaire à la défense des droits de l’homme

dimanche 30 août 2009 - 07h:14

Nissrine Messaoudi
Generaldelegation Palaestinas


A Hébron, une ville pleine de haine, Ilan Fathi s’engage pour le droit des Palestiniens.

(JPG)
Brutalité quotidienne en Palestine occupée : ici l’arrestation par les troupes israéliennes d’un jeune adolescent palestinien - Photo : BBC

Hébron est une ville riche d’Histoire. Elle fut jadis la ville sainte des patriarches Abraham, Isaac et Jacob. Sainte pour les juifs comme pour les musulmans. Mais il ne reste pas grand-chose de l’éclat passé. Depuis des années, dans cette ville qui est la plus grande de Cisjordanie, Israël commet à l’encontre les Palestiniens des crimes contre l’humanité.

« On ne peut comparer Hébron à quoi que ce soit d’autre. La plupart des Israéliens ne savent pas ce qui se passe ici, et ils ne veulent d’ailleurs pas le savoir » explique à notre délégation de journalistes invitée par Medico International, Ilan Fathi de ‘Breaking the Silence’, organisation partenaire de Medico International fondée par d’anciens soldats israéliens. Ils veulent rompre le silence sur les violations des droits humains durant leur service militaire. Dernièrement ils ont attiré l’attention par leurs « Testimonies » - témoignages sur la guerre de Gaza (décembre 2008-janvier 2009) - qui démontrent que l’armée israélienne a violé les droits de l’homme délibérément.

« Un bon arabe est un arabe mort »

Ilan Fathi lui aussi a été soldat. « Trois ans et cinq mois » dit-il en baissant les yeux. Comme la plupart des Israéliens, lui aussi s’est réjoui de partir pour le service militaire. « Je viens d’une famille de droite. J’ai grandi dans l’idée qu’un bon arabe est un arabe mort ». A l’école, on ne prêchait ni la tolérance ni le vivre-ensemble pacifique. « Les cartes géographiques nous montraient exclusivement des villes israéliennes, sans les frontières de 1967. En outre on nous enseignait que pendant la guerre d’indépendance de 1948 les Palestiniens étaient partis de leur plein gré, sans être expulsés » dit cet homme de 27ans. Jusqu’à son service militaire il n’a même jamais su ce que sont des territoires occupés. Nous sommes d’autant plus impressionnés par sa métamorphose, qui ne suscite que rarement la sympathie réciproque.

Normalement cette tournée de l’organisation est accompagnée par un groupe de sécurité, car les colons d’Hébron agressent souvent les anciens soldats ainsi que les visiteurs. Récemment des représentants du Parlement allemand ont été assaillis de pierres et de couches souillées alors qu’ils faisaient cette même visite. Nous sommes quelque peu préoccupés par l’absence de protection. Cela ne nous empêche pas de prendre la route de Jérusalem à Hébron. Nous roulons dans un tunnel. Une particularité, car d’habitude seuls les Palestiniens doivent se déplacer sous la terre, tandis que les larges routes bien construites sont réservées aux Israéliens.

Nous nous arrêtons à Kiryat Arba, en bordure d’Hébron. En 1970 le Parlement israélien, la Knesset, a décidé d’implanter ici une colonie. L’environnement est propre, des plantes en fleurs entourent les hautes habitations des colons. Après 1980 et l’attentat palestiniens qui tua sept colons au centre d’Hébron, en réponse à l’attentat le nombre de colons augmenta encore. Ils ne restèrent pas à Kyriat Arba mais s’installèrent aussi dans la vieille ville et dans le centre commercial d’Hébron. 1994 fut le tournant critique dans l’histoire d’Hébron, lorsque le pédiatre et colon Baruch Goldstein assaillit la mosquée Ibrahim pendant la prière du vendredi, tuant 29 Palestiniens et en blessant plus d’une centaine avant d’être lui-même tué. Afin de protéger les colons - quelques centaines - d’actes de vengeance éventuels, le gouvernement israélien opta pour une politique de ségrégation avec « zones stériles » (càd interdites aux Palestiniens), qui empira de plus en plus après la deuxième Intifada de l’an 2000.

A Kyriat Arba nous visitons la tombe de Goldstein. Elle occupe une place d’honneur dans un petit parc. C’est un lieu de pèlerinage pour les familles de colons ultra-nationalistes qui viennent rendre hommage à leur « héros ».

Une ville fantôme

Nous poursuivons vers Hébron. A droite et à gauche de la rue principale, les rues latérales sont bloquées avec de gros blocs de béton ou du fil barbelé, car la rue où nous nous trouvons est interdite aux voitures palestiniennes. Puis nous parvenons au centre de la ville. Ici aussi, nous nous heurtons partout à des barricades. Les rues sont vides. C’est une ville-fantôme, comme dans les westerns. Tous les magasins qui appartenaient à des Palestiniens sont verrouillés. Sur beaucoup de portes on a bombé à la peinture blanche « mort aux arabes », « tuez les arabes » ou « les arabes à la chambre à gaz ».

77% de tous les commerces ont été fermés en cours d’année et 42% des maisons palestiniennes confisquées. « Il y a deux raisons pour lesquelles les Palestiniens ont quitté leur maison et leur commerce. La première est la violence des colons. La seconde, les actions des militaires », explique Ilan Fathi, qui a été basé à Hébron pendant toute l’année 2001. Presque tous les soldats prestent ici une partie de leur service. Alors qu’en 1997, 300.000 Palestiniens et 500 colons vivaient ici, le nombre de Palestiniens s’est réduit à 189.000 en 2009. Par contre celui des colons est passé à 800.

« J’ai moi-même participé à des évacuations de maisons. Nous avons tambouriné sur les portes, la nuit, et donné aux gens une heure pour évacuer leur maison. S’ils n’obtempéraient pas, nous faisions usage de violences. Puis nous avons déclaré ces maisons bases militaires, dit Fathi. Sur les 1500 commerces fermés, 400 l’ont été par les militaires. Nous avons tout fait pour que la vie des Palestiniens devienne un enfer. Des perquisitions nocturnes. On contrôlait les Palestiniens aux checkpoints deux ou trois fois par jour. On tirait en l’air un peu partout, juste pour faire du bruit ». Le jeune homme fait une petite pause pour rassembler ses esprits, puis il évoque les couvre-feux. « Tous les trois ou quatre jours nous laissions sortir les Palestiniens de leur maison pour deux heures seulement. En 2002 il y a eu 182 jours de couvre-feu. Cela ne concernait jamais les colons ».

Les colons d’Hébron sont extrêmement violents et lourdement armés. Au cours de notre visite guidée nous rencontrons quelques jeunes. Ils peuvent avoir 16 ans, 18 ans tout au plus. Ils portent des pantalons amples, des baskets, un T-shirt normal, une kippa (le couvre-chef juif - et un fusil-mitrailleur sur l’épaule. Une image que nous avions déjà croisée à Jérusalem-Est. Environ 2.500 soldats et miliciens privés sont basés à Hébron pour la protection des colons. Ce qui est fâcheux, c’est qu’il est strictement interdit aux soldats de toucher aux colons, à plus forte raison de les arrêter. C’est ainsi que les agressions qui ont lieu régulièrement contre des Palestiniens ne sont jamais sanctionnées. « Des familles entières ont été agressées dans leurs maison et battues. Nous ne sommes jamais intervenus ». Toute la ville est équipée de caméras de surveillance - pour protéger les colons. Cela veut dire que toutes les agressions sont démontrables. Mais les enregistrements sont rigoureusement détenus par les militaires.

Le tournant dans la vie d’Ilan

Nous continuons jusqu’à un rond-point. La voix d’Ilan se fait grave. Nous nous asseyons sur le trottoir. Toujours pas une âme en vue. « A cet endroit, j’ai vécu quelque chose que je n’arrive toujours pas à croire. C’était pendant les festivités pour le jour de l’indépendance en 2001. Un soldat se trouvait exactement là-devant » dit-il en désignant un petit arrêt de bus. « Un Palestinien d’une quinzaine d’années est venu vers lui, un morceau de verre à la main. Alors le soldat lui a tiré plusieurs fois dans le ventre. Notre médecin militaire et moi avons couru vers lui et avons tenté de lui sauver la vie. Un groupe de colons est arrivé. Ils nous ont arrachés à lui et se sont mis à le bourrer de coups de pied. Son sang jaillissait de partout. Il était mort. Ils entouraient la mare de sang du garçon et se sont mis à danser en poussant des cris de joie. Cela, je ne l’oublierai jamais ».

Les colons n’ont jamais été jugés. C’est le tournant dans la vie d’Ilan, celui qui a fait du soldat un défenseur des droits de l’homme. « J’ai commencé à me demander pourquoi le gouvernement soutient ces colons ultra nationalistes. Je ne voulais plus me taire ». Quelques-uns de ses collègues ont vécu la même chose. Alors, une fois leur service achevé, ils ont fondé « Breaking the Silence ».

La vie de ces anciens soldats n’est pas sans danger. A côté des agressions physiques, ce sont surtout les réactions des amis et parents qui causent des blessures profondes. « Quand je suis rentré à la maison, on m’a fêté comme un héros. Et pourtant maintenant nous sommes des traîtres ». Ilan a déjà perdu des amis. Il ne peut rester seul dans une pièce avec ses nièces et neveux. Avec ses parents, il a décidé de ne plus jamais parler politique. Quand cet homme grand et mince parle de sa voix douce, on a du mal à se le représenter en soldat armé.

Après quelques heures, nous sommes contents de quitter ce lieu. Pendant le trajet de retour nous parlons à peine. Puis nous demandons à Ilan comment il s’en sort avec les expériences qu’il a vécues. Il soupire : « Je suis coresponsable de ce qui se passe là-bas. Le moins que je puisse faire, c’est d’éclairer les gens ».

* Ilan Fathi dirige des programmes d’éducation pour ‘Breaking the Silence’ et guide des visites à Hébron et aux environs. Ces programmes sont destinés à éduquer les gens sur le prix élevé - physique, moral et environnemental - du conflit en cours. Ilan travaille aussi avec Ta’ayush, une organisation humanitaire arabo-israélienne. Rencontrant des familles arabes qui l’ont connu comme soldat israélien, il se réjouit de les rencontrer sans armes ni uniforme, juste d’humain à humain.

26 août 2009 - Generaldelegation Palaestinas - Vous pouvez consulter cet article ici :
http://www.palaestina.org/news/beit...
Traduction de l’allemand : Marie Meert

Campagne populaire pour la protection des détenteurs de passeports étrangers résidant et/ou visitant les Territoires Palestiniens Occupés

Palestine - 30-08-2009
Par Right to Enter
Une politique israélienne non déclarée est actuellement en vigueur. Elle refuse l'entrée et/ou le retour de ressortissants étrangers qui souhaitent visiter, vivre ou travailler dans les Territoires Palestiniens Occupés.

Israël refoule arbitrairement les ressortissants étrangers aux points d’entrée en Israël, qui sont le seul moyen d'accéder aux Territoires Palestiniens Occupés, causant des difficultés injustifiées: des familles sont séparées, des investisseurs quittent le pays, des éducateurs sont incapables d'accéder à leurs écoles et universités, l’éducation des étudiants est perturbée, et les personnes âgées restent sans personne pour s’occuper d’elles, pour ne parler que de quelques-unes des implications.

Alors que la très restrictive politique d'entrée israélienne a des conséquences négatives pour toute une population et ouvre un éventail de défis socio-économiques, politiques et humanitaires, la Campagne pour le Droit d'Entrer/Ré-entrer dans les Territoires Palestiniens Occupés identifie deux principaux groupes visés.


I: Les demandeurs de regroupement familial:

Plus de 120.000 ressortissants étrangers ont présenté une demande de regroupement familial selon les règles définies par les Israéliens, mais ont été incapables d'obtenir un droit de résidence permanente en raison du refus par Israël de traiter ces demandes (le soi-disant gel du regroupement familial qui a commencé peu après le déclenchement de l’Intifada Al-Aqsa en 2000).


II: Les visiteurs:

Il s'agit de ressortissants étrangers, d’origine palestinienne et non palestinienne, qui viennent dans les Territoires Palestiniens Occupés pour des visites de courte ou de longue durée.
Cela inclut des parents, des jeunes mariés, et aussi des étudiants, des enseignants, des travailleurs des droits de l’homme, des hommes d'affaires, le personnel des ONG, etc, qui sont des éléments essentiels des secteurs productifs de la société.


Solution:

En attendant la fin de l'occupation israélienne dans les Territoires Palestiniens Occupés, Israël doit immédiatement commencer à traiter toutes les demandes en attente pour un regroupement familial d'une manière transparente et responsable.

En outre, Israël doit mettre en place un statut de visa qui permettrait aux visiteurs de pénétrer et de sortir librement des Territoires Palestiniens Occupés par Israël sans craindre de se voir refuser l'entrée ou le tracas d'avoir à faire continuellement des renouvellements à courte durée.

De plus, Israël n'a pas le droit de définir qui est autorisé à être employé dans les Territoires Palestiniens Occupés, et ne devrait donc pas être autorisé à définir le droit d'entrée des employés dans les Territoires Palestiniens Occupés.

Le droit humanitaire international et les droits de l'homme sont les organes directeurs du droit qu'Israël doit être obligé d'appliquer dans les TPO. Il s'agit de la responsabilité et l'obligation de la communauté internationale, notamment les signataires de la Convention de Genève de 1949, d'intervenir pour s’assurer que le droit international est appliqué correctement au service de la sauvegarde de la population palestinienne «protégée».

Les processus de paix sont longs à mettre en place. Dans l'intervalle, les mesures unilatérales d'Israël, y compris la tentative de vider la Palestine de sa population de ressortissants étrangers, qu'ils soient d'origine palestinienne ou non sont illégales et constituent une menace pour la paix, la stabilité et la prospérité de la région tout entière.


Saviez-vous que ...

... Depuis 1967, Israël a maintenu un contrôle complet sur le registre de la population des Territoires Palestiniens Occupés, et sur l'octroi des autorisations pour visiter les Territoires Palestiniens Occupés.
Ce contrôle s’est prolongé à la frontière de Rafah dans la bande de Gaza, même après le désengagement d'Israël en 2005. Les Palestiniens ne peuvent qu’administrer le poste frontière de Rafah selon les règles et les réglementations israéliennes.


Saviez-vous que ...

... depuis fin 2000, Israël a cessé d'accepter des demandes de regroupement familial pour les habitants palestiniens des Territoires Palestiniens Occupés mariés à des ressortissants étrangers. Les demandes de regroupement familial précédemment présentée à Israël par l'Autorité Palestinienne ont été presque complètement gelées.
Le Ministère des Affaires Civiles de l'Autorité Palestinienne estime qu'il a reçu plus de 120.000 demandes de regroupement familial depuis fin 2000.


Saviez-vous que ...

... depuis fin 2000, Israël a également cessé de délivrer des permis de séjour aux visiteurs des Territoires Palestiniens Occupés et, ce faisant, a mis fin au seul moyen légal restant aux conjoints non-résidents pour vivre avec leurs familles qui y résident.


Saviez-vous que ...

... 17,2% des résidents palestiniens ont au moins un parent au premier degré (conjoint, parent, enfant, frère ou sœur) qui n'a pas été en mesure de s'inscrire au registre de la population et par conséquent ne possèdent pas de carte d’identité palestinienne délivrée par les Israéliens.
78,4% de ces familles sont touchées par l'interdiction israélienne actuelle et le gel du regroupement familial.


Saviez-vous que ...

... en raison de la politique d'Israël depuis 2000 et la crainte d'être séparés de leurs familles, des dizaines de milliers de ressortissants étrangers et des conjoints de résidents sont devenus des «personnes séjournant de façon irrégulière» dans les Territoires Palestiniens Occupés.
S’ils étaient pris sur les checkpoints israéliens, ces gens pourraient être immédiatement arrêtés et expulsés.


Saviez-vous que ...

... en raison des restrictions sur le regroupement familial et l'octroi des permis de séjour, les titulaires de passeports étrangers dépendent depuis des années du système de visas touristiques renouvelables tous les 3 mois (ou moins).
Bien que ces fréquents renouvellements de visas soient longs et coûteux, ils sont au moins possibles.
Cette année, il y a eu une augmentation spectaculaire des cas signalés de refus d'entrée. Israël refuse maintenant d'accepter ces ressortissants étrangers vivant et travaillant dans les territoires palestiniens occupés en tant que «touristes» tout en ayant bloqué toutes les autres options de résider légalement dans la région.


Saviez-vous que ...

... depuis Mai 2006, la plus grande université de Cisjordanie, l'université de Birzeit, a vu une baisse de 50% des employés ayant un passeport étranger et détermine la hausse récente des refus de visa en tant que facteur significative.
L'Université de Birzeit accueille 400 étudiants non-résidents, qui sont tous en danger d'expulsion ou de refus d'entrée lors de leur prochain renouvellement de visa.
Traduction : MG pour ISM

L’ancien responsable de l’Autorité Palestinienne condamné à 20 ans de prison suite à l’affaire des armes du Karine A

Israel - 30-08-2009
Par Maan News
Un tribunal militaire israélien a condamné dimanche l'ancien responsable de l'Autorité Palestinienne, Fouad Shoubaki, à 20 ans de prison pour son rôle dans l’organisation d’une prétendue expédition d'armes à bord du navire Karin A, au plus fort de la seconde Intifada.

Un tribunal militaire sioniste a prononcé la sentence un mois après la condamnation de Shubaki dans l’organisation d'opérations de contrebande d'armes. Les forces israéliennes ont saisi le Karin A avec à son bord quelque 50 tonnes de matériel militaire dans la Mer Rouge en Janvier 2002. Israël affirme que le navire apportait des armes à l’Autorité Palestinienne. L'Autorité palestinienne et l'Iran ont nié toute implication dans l'affaire.

Shoubaki, 70 ans, a été reconnu coupable d'avoir organisé l'expédition et contribué également à financer les Brigades Al-Aqsa, la branche armée du Fatah.

Choubaki, qui a été détenu dans les prisons de l’Autorité Palestinienne et en Israel pendant des années, affirme qu'il est innocent de ces accusations.

«J'étais responsable d'un budget dans l'organisation de la sécurité palestinienne. Je n'ai rien à voir avec les armes. J'étais responsable des salaires, des vêtements, du carburant, des voitures et de la nourriture pour les personnes travaillant à l'Autorité Palestinienne", a-t’il déclaré.

«Je n'avais rien à voir avec cela», dit-il. "Tous les documents émis étaient signés par le président [Yasser Arafat] et nous ne faisions qu’exécuter les ordres. Je ne savais pas que c'était une somme pour 1.000 tonnes d'armes.

«Je suis du côté des partisans de la paix, a-t-il dit, en ajoutant:« Je fais partie de la bande d'Abou Mazen [actuel président Mahmoud Abbas]. J'ai travaillé avec lui pendant 28 ans. "

Shoubaki a également déclaré qu'il était en mauvaise santé, et qu’il voulait rentrer chez lui pour retrouver ses six enfants.

Après qu'il ait été arrêté par l'Autorité Palestinienne à la demande des États-Unis, les forces israéliennes l’ont enlevé avec le leader du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP) Ahmad Saadat, dans la prison de Jéricho en 2006.
Traduction : MG pour ISM

Les craintes sur les élections d’Abbas

Palestine - 30-08-2009
Par Khaled Amayreh > amayreh@p-ol.com
Le Président de l’Autorité Palestinienne ((PA) Mahmoud Abbas, dont le mandat a expiré en janvier 2009, a juré d’organiser des élections générales en janvier 2010, donnant l’impression que ces élections serait le remède magique des nombreux problèmes auxquels le peuple palestinien et sa juste et durable cause sont confrontés. L’appel à des élections, cependant, ne semble pas être motivé par la bonne volonté car le véritable objectif derrière ce stratagème est apparemment de prendre de vitesse le mouvement de la résistance islamique Hamas.





















En fait, il est très difficile d’être euphorique, ou même optimisme sur des élections organisées sous une sinistre occupation militaire étrangère.

En 2006, l’administration Bush a amadoué les Palestiniens pour qu’ils tiennent des élections générales, dont on leur a dit qu’elles seraient une tâche primordiale et l’incarnation de la souveraineté palestinienne.

Il est vrai que de nombreux Palestiniens, impatients de voir se desserrer l’étau israélien nazi sur leurs vies, et aussi la fin de la corruption rampante qui infestait l’Autorité Palestinienne dirigée par le Fatah, en ont accepté l’idée, préférant lui donner le bénéfice du doute.

Cependant, même avant que les élections ne commencent, il fut très clair qu’Israël insistait pour exercer sa fonction répressive et l’autorité d’occupation s’est mise à arrêter les « mauvais » candidats et interférer ouvertement dans les campagnes électorales.

Comme nous le savons tous, les élections ont eu lieu, et le Hamas a remporté une victoire écrasante. Ni Israël ni son gardien-allié, les Etats-Unis, ni le Fatah ne se sont résignés à accepter le résultat des élections.

Dès que les premiers résultats ont montré que le Hamas avait une majorité des suffrages, Israël a décidé d’imposer des punitions draconiennes et vengeresses sur la Cisjordanie et la Bande de Gaza, dont un siège hermétique sur la Bande de Gaza, privant 1,5 millions d’habitants d’accès à la nourriture et aux produits de consommation essentiels.

Simultanément, l’administration Bush sous contrôle sioniste a forcé le monde entier, à l’exception de quelques Etats courageux qui n’ont pas cédé à la coercition américaine, à boycotter le gouvernement démocratiquement élu du Hamas.

La coalition arrogante, menée par les USA et orchestrée en coulisses par les cercles sionistes internationaux, a imposé un siège financier sévère et étouffant sur la Bande de Gaza, empêchant toute transaction financière avec l’enclave côtière.

Le siège manifestement meurtrier a poussé Gaza au bord de la famine et des centaines de Gazaouis innocents ont succombé à des maladies curables faute de soins médicaux appropriés dont l’absence était due au siège cruel.

De plus, les services secrets US ont commencé à financer et à armer des éléments du Fatah dans la Bande de Gaza pour renverser le Hamas et créer un régime collaborationniste qui ferait « la paix » avec Israël, selon les termes sionistes.

Heureusement, le Hamas a devancé la conspiration vicieuse, empêchant une guerre civile qui aurait fait couler beaucoup de sang palestinien au profit d’Israël.

A la lumière de ces faits, on est en droit de se demander ce qui garantit à Abbas et à ses conseillers qu’Israël autorisera des élections libres et équitables.

Evidemment, l’essentiel des candidats à orientation islamique qui ont remporté les élections de 2006 languissent toujours dans les geôles israéliennes pour le « grand crime » d’avoir participé aux élections, ces mêmes élections qui avaient reçu le feu vert d’Israël et de l’administration Bush.

Je pense à des dizaines d’hommes politiques palestiniens, des gens comme Nayef Rajoub (photo ci-dessus), Muhammed Abu Jheishe, Azzam Salhab, Nizar Ramadan, et d’autres, qui n’ont commis aucun délit si ce n’est d’avoir remporté un siège au Conseil Législatif Palestinien.

De plus, il est clair que même si l’armée israélienne d’occupation, qui contrôle chaque coin et chaque rue de Cisjordanie, n’avait pas interféré dans le processus électoral, ce qui est peu vraisemblable étant donné la fixation hostile d’Israël sur le Hamas, l’appareil de la police d’Etat qui prévaut aujourd’hui en Cisjordanie rend l’idée d’élections libres non seulement improbable, mais impossible. Nous parlons d’une absence totale de libertés civiles fondamentales et de l’arrestation, mauvais traitement et souvent torture à mort des opposants politiques. N’importe quelle activité politique concevable, et même le simple fait de brandir un drapeau islamique, est immédiatement criminalisé. Dans certains cas, leurs « auteurs » n’auront pas le temps de regretter leurs « méfaits ».

De fait, on peut affirmer sans risques que l’insistance à tenir des élections dans des circonstances aussi morbides reflète l’intention malicieuse de falsifier les résultats des élections à l’avance.

Enfin, il est difficile de comprendre comment des élections peuvent être organisées dans une atmosphère extrêmement malsaine, au milieu de la crise durable entre le Fatah et le Hamas.

Il ne fait aucun doute que le Hamas ne succombera pas au fait accompli créé par Abbas, vraisemblablement en coordination avec ses appuis étrangers, aux côtés des Israéliens, qui perpètrent le siège criminel de Gaza et empêchent les matériaux de construction d’atteindre l’enclave sous blocus. Il va sans dire que ces matériaux sont désespérément nécessaires pour reconstruire les maisons et l’infrastructure civile détruites par la machine de guerre sio-nazie au début de cette année.

Il y a malheureusement des signes clairs que Monsieur Abbas et son OLP ont conspiré activement à la prolongation de la souffrance de Gaza, dans le but d’affaiblir le Hamas aux yeux du peuple.

Pour toutes ces raisons, il est impératif que le Hamas ne tombe pas dans le piège et rejette le coup-fourré d’un homme qui qualifie la résistance de « futile » et qui exprime sa volonté de compromettre les droits palestiniens fondamentaux, d’Al-Qods al-Sharif aux réfugiés.

Le prophète Mohammed (que la paix soit sur lui) a dit : « Un véritable croyant ne se laissera pas mordre deux fois par le même serpent. »
Traduction : MR pour ISM

Un groupe de résistants échappe à un raid sioniste à Gaza

Gaza - 30-08-2009
Par Palestine Info
Un groupe de résistants qui appartiennent aux brigades de Nasser, la branche militaire des comités de la résistance populaire, a échappé, ce matin dimanche 30/8, à un raid aérien sioniste, à l'est de Gaza.

Des sources locales ont affirmé au correspondant du centre palestinien d'information qu'un avion militaire sioniste de type (F16) a lancé, au moins, un missile sur un groupe de résistants palestiniens dans la région de Cha'af, à l'est de la ville de Gaza, sans qu'aucune victime ne soit enregistrée.

Les sources ont ajouté que le bombardement a démoli deux chambres, et a causé de grands dommages aux bâtiments voisins, en terrorisant les habitants de cette région.

Mountazar al-Zeidi (le lanceur de chaussures sur le criminel Bush) libre le 14 septembre

Irak - 30-08-2009
Par Alter Info
Mountazar al-Zeidi, le journaliste irakien qui avait lancé sans l’atteindre en décembre dernier ses chaussures au visage de George W. Bush, va bénéficier d’une libération anticipée le 14 septembre pour bonne conduite, a annoncé samedi son avocat.

Le journaliste avait été condamné le 12 mars à Bagdad à trois ans de prison pour agression contre un dirigeant étranger, peine ramenée par la suite à un an d’emprisonnement en raison de son absence d’antécédents judiciaires.

Moutazar al-Zeidi, dont le geste est devenu un moyen de protestation populaire dans le monde entier, va être remis en liberté avec trois mois d’avance. "Nous avons été officiellement informés de la décision du tribunal", a déclaré à l’Associated Press l’avocat du journaliste, Karim al-Shujairi. "Sa libération sera une victoire pour la presse irakienne libre et honorable", a-t-il ajouté.

Le 14 décembre 2008, lors d’une conférence de presse conjointe à Bagdad du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki et de George W. Bush, alors président des Etats-Unis, Mountazar al-Zeidi avait eu le temps de lancer ses deux chaussures, l’une après l’autre vers le chef de la Maison Blanche, avant d’être violemment plaqué au sol par les services de sécurité.

"Voilà ton baiser d’adieu, espèce de chien ! ", avait crié en arabe le journaliste à l’adresse du président américain qui avait dû esquiver les souliers. "C’est pour les veuves, les orphelins et ceux qui ont été tués en Irak".

Al-Zeidi, en détention depuis lors, encourait une peine maximale de 15 ans de prison pour son geste qui lui a valu de devenir un héros en Irak et dans le monde arabe. Mais selon ses avocats, le président du tribunal a fait preuve de clémence en raison de l’âge du journaliste, 30 ans, et de son casier judiciaire jusque-là vierge.

La défense a fait valoir que ce lancer de chaussures constituait un moyen légitime de protestation politique et ne méritait pas une peine si lourde
Source : Alter Info

Apaiser Israël – A quel prix ?

USA - 30-08-2009
Par Jeff Gates
Jeff Gates est auteur, avocat, banquier d’investissement, éducateur et consultant auprès du gouvernement, de dirigeants d’entreprises et de syndicats reconnu dans le monde entier. Son dernier livre est “Guilt By Association—How Deception and Self-Deceit Took America to War” (2008). Ouvrages précédents : “Democracy at Risk: Rescuing Main Street From Wall Street” et “The Ownership Solution: Toward a Shared Capitalism for the 21st Century”. Il a été pendant vingt ans Conseiller auprès de décideurs politiques du monde entier. Conseiller juridique du Comité des Finances du Sénat américain de 1980 à 1987.
Le discours de Barack Hussein Obama, le 4 juin au Caire, était attendu avec une vive impatience par une population mondiale de 1,3 milliards de Musulmans indignés par les abus que le sionisme inflige depuis longtemps à ses voisins avec l’appui des Etats-Unis. Dix semaines ont passé depuis. L’impact potentiellement positif de son intervention s’est promptement réduit lorsqu’il est apparu le lendemain au camp de la mort de Buchenwald, en Allemagne. Le moment choisi pour cette photo d’opération-Holocauste a levé tous doutes sur qui orchestre cette présidence.




















La colonisation sioniste en pleine expansion. Ici Maale Adumim, près d'Al-Qods.


L’attention des médias s’est immédiatement reportée sur le Premier Ministre israélien Benjamin Netanyahu. Dans la période qui a précédé le discours du Caire, les gestionnaires de la Maison Blanche d’Obama ont autorisé cet homme de droite à proclamer – depuis la Maison Blanche – que la paix avec les Palestiniens se classait loin derrière les préoccupations de Tel Aviv sur l’Iran. Peu après le discours du Caire, M. Netanyahu a fait référence, du bout des lèvres, à une « solution à deux Etats », mais seulement sous la contrainte de l’envoyé au Moyen Orient George Mitchell. Obama s’est empressé de présenter comme une « avancée importante » cette référence à une stratégie convenue faite à contrecœur.

En réalité, M. Netanyahu a annoncé plusieurs pas de géant en arrière. Plutôt que d’accepter de négocier une solution à deux Etats, il a posé des conditions préalables, certain d’empêcher deux Etats, ne laissant rien à négocier. Encore une fois, annulant l’impact potentiellement positif du Caire, Obama a fait l’éloge du dirigeant israélien, allant jusqu’à insister pour que les Palestiniens reconnaissent Israël comme un « Etat juif » où Jérusalem « comme capitale d’Israël restera unie. »

Netanyahu a également insisté sur le droit d’Israël à coloniser encore plus de terre palestinienne par l’expansion de ces mêmes colonies destinées à empêcher un Etat palestinien viable. En applaudissant ce discours provocateur, Obama a attisé les conditions même qui ont empêché la paix au Moyen Orient depuis plus de six décennies. Dans les dix semaines suivantes, la position de Netanyahu n’a fait que se durcir – avec l’approbation tacite d’Obama.

Anticipant la pression de négocier de bonne foi, Tel Aviv a lancé une attaque tri-frontale.

D’abord, le Ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman (qui vient de Moldavie) a entamé des discussions avec Moscou. En conduisant la diplomatie en parlant couramment le russe, il a montré qu’Israël était en mesure de se tourner ailleurs pour la « relation spéciale » dont Tel Aviv jouit depuis longtemps avec les Etats-Unis.

Ensuite, le lobby pro-israélien a ouvert un front intérieur sur Obama en annonçant que « les dirigeants juifs sont profondément troublés par ses récentes initiatives au Moyen-Orient. » Le lobby a également rappelé à Obama, produit politique des financements ashkénazes de la partie ouest de Chicago, où étaient ses intérêts présidentiels.

Enfin, dès que l’envoyé au Moyen-Orient George Mitchell a entamé des pourparlers avec Damas, les premières négociations depuis que les USA ont rappelé leur ambassadeur en 2005, Netanyahu a fait un discours sur la Syrie dans lequel il n’a fait aucune mention des Hauts du Golan (saisis pendant la guerre préemptive d’Israël en 1967), tout en incluant des conditions qui ne manqueraient pas de garantir que la paix avec la Syrie resterait également hors d’atteinte.

Là encore, l’équipe d’Obama a apaisé le dirigeant israélien. Sans avoir besoin de citer l’opération photo-Holocauste hautement symbolique, le journal officiel syrien a simplement noté : « C’est le principe qui guide toujours Israël lorsqu’il aborde le conflit arabo-sioniste. Les Israéliens se considèrent comme les victimes plutôt que comme l’agresseur. »

En refusant à nouveau de tenir tête à l’Etat sioniste et à son considérable lobby aux USA, Obama, une fois de plus, laisse libre cours à la conduite même qui met le plus en danger la sécurité nationale des Etats-Unis. Alors que ses paroles au Caire promettaient « un nouveau départ », ses actes tant avant qu’après ce discours signent le retour au « business-as-usual ».

S’il continue à apaiser les extrémistes israéliens, sa conduite pourrait bien provoquer une nouvelle attaque terroriste. Si un nouvel attentat se produisait, l‘histoire récente suggère qu’une orgie de preuves montrera du doigt le Hezbollah soutenu par l’Iran, tandis qu’Israël se dépeindra à nouveau comme une malheureuse victime ayant besoin de la protection US contre une «menace existentielle ». En l’absence de résolution présidentielle à s’assurer que « spéciale » est extirpée de la relation US-Israël, l’implication dans cette alliance dévoyée continuera à garantir que les USA peuvent être considérés comme coupables de leur association avec la conduite extrémiste de cette enclave.

Avec ses remarques, Netanyahu a transformé la solution à deux Etats en un marchandage. Par son insistance sur des conditions qui empêchent un règlement final, il a réaffirmé l’engagement de Tel Aviv à maintenir le conflit. En poursuivant l’expansion des colonies israéliennes, il s’assure que la paix reste hors de portée. La propension d’Obama à apaiser chaque fois les moments critiques suggère qu’il continuera sur une voie qui invite à plus de terrorisme – soit par Israël, soit par ceux que l’appui US à son extrémisme exaspèrera.

Toute évaluation objective de cette présidence révèle sa composition pro-israélienne disproportionnée. Le démocrate Harry Truman, un chrétien sioniste, avait étendu la reconnaissance comme Etat-nation de cette enclave sioniste. Le républicain G.W. Bush, un autre chrétien sioniste, s’était virtuellement entouré de la même équipe que le démocrate Obama – avec un large encadrement de pro-Israéliens. Avec si peu de différence en perspective, il n’est guère étonnant qu’il y ait si peu de différence dans le comportement israélien. Ni dans les risques que cette relation fait courir aux Etats-Unis.

Cette opération d’ « initiés » trans-partis ne fait allégeance ni à un parti, ni à un président. Sa seule loyauté va à une alliance dont les obligations envers l’expansion d’un plus grand Israël prennent le pas sur les intérêts US. La portée et l’ampleur de cette tendance suggère que la seule manière pour les Etats-Unis de rétablir sa sécurité est d’arrêter de financer Israël, de rappeler ses diplomates et de remodeler sa politique étrangère autour d’intérêts US.

Si ce dernier occupant de la Maison Blanche continue d’agir en contradiction avec les intérêts US, il faut rappeler à ce jeune commandant en chef pourquoi les pères de la constitution ont mis la barre si bas pour faire la preuve de la trahison. En tant qu’ancien professeur de droit constitutionnel, il sait sûrement qu’une condamnation pour ce délit capital ne requiert que la preuve d’ « adhérer» (ou d’octroyer « aide et réconfort ») à un ennemi, qu’il soit intérieur ou étranger.

Les coûts d’un empêtrement dans cette alliance en sang, en trésorerie et en crédibilité difficile à gagner sont connus. Par ses concessions au lobby israélien, et en apaisant une minorité extrémiste au détriment de la majorité, Barack Obama s’expose à une accusation de trahison.
Le blog de Jeff Gates : Criminal State.
Source : Alarab Online
Traduction : MR pour ISM

7ème jour de Ramadan à Gaza : La pauvreté créée tue tout espoir

Gaza - 30-08-2009
Par Eva Bartlett
Dans le quartier où vit la famille al Bateran, après la rue Zarga, juste à l’extérieur de la ville de Gaza, l'ambiance était plus lourde, triste. Ils vivent dans la pauvreté et ils n'ont aucun espoir de s’en sortir. Dans la plupart des familles que je connais, il n'y a pas d'hommes jeunes, pas de soutien de famille.





Les pères sont malades ou handicapés, et les enfants sont pour la plupart d'âge scolaire, ce qui signifie pas de salaire, mais plus des trous dans les dépenses familiales.


Certains des hommes au chômage maintenant travaillaient en Israël, mais ces emplois ont été perdus lorsque les frontières ont été fermées aux travailleurs palestiniens après la seconde Intifada [soulèvement]. Avec 95% des industries de Gaza à l’arrêt depuis le siège israélien et les attaques, et sans ciment, le secteur du bâtiment n’offre pas de travail à Gaza.

Saud dormait – non pas pour échapper au jeûne du Ramadan, mais pour essayer d'échapper à la douleur et à la psychose qui se développent quand il ne peut pas prendre ses médicaments. Il n'a pas de médicament, il n'y en a pas dans Gaza, lui a dit sa femme il y a quelques semaines. Même situation aujourd'hui, mais encore pire pour Saud.

Le groupe de familles dans ce secteur n’a vraiment aucune perspective de joie, et cela se voit sur leurs visages et dans leurs attitudes. Hadwa est assis seul, les épaules voûtées et répond toujours "sauer bin aysch, aiyishiin," [qu'est-ce que je peux faire, je suis vivant].

Pourtant, ils sont accueillants, sans rien à offrir, mais essaie toujours de le faire quand même. Les invitations à l’Iftaar viennent de toutes les familles, mais aujourd'hui ce n'était pas possible.

Plus tard, après la rupture du jeûne au bord de la mer, un ami me parle de son souhait de se marier. Mais comme la plupart des jeunes hommes à Gaza, il ne peut pas se le permettre. Un mariage coûte 12.000 $; si vous faites au plus simple, cela coûtera peut-être 9000 $.

Il parle aussi de son désir de reprendre ses études à Gaza, des études de troisième cycle, et comment c’est du domaine de l’impossible, il ne peut pas payer les plus de 1000 $ pour une année.

Le 7ème jour de Ramadan se termine alors que je suis assise à écouter les moteurs des pêcheurs palestiniens, revenant ou partant en mer, et à me demander ce qui les attend, à espérer qu’ils prendront quelque chose, à espérer que la marine israélienne décidera d’ignorer ce qui est sûrement des ordres d’au-dessus et qu’ils ne tireront pas ou qu’ils n’enlèveront pas les pêcheurs. Yarayt [si seulement].
Traduction : MG pour ISM

Le ministère palestinien de la santé avertit de l'épuisement de /100/ genres de médicaments à la bande de Gaza à cause du blocus israélien

30 Août 2009

Gaza / Le ministère de la santé dans le gouvernement limogé a averti de l'épuisement de /100/ genres de médicaments à cause du blocus israélien imposé à la bande de Gaza.

Dans un communiqué distribué aujourd'hui et rapporté par l'Agence palestinienne /Sama/, le ministère de la santé a affirmé qu'il y a /55/ autres genres de médicaments menacés d'être épuisés en moins de trois mois des réserves du ministère de la santé, tout en appelant à la réouverture des points de passage et à l'entrée des médicaments et des équipements médicaux nécessaires à Gaza pour sauver la vie de centaines des malades, notamment ceux souffrant des maladies chroniques.

Le ministère a appelé les établissements humanitaires et juridiques et l'Organisation de la Croix rouge internationale à intervenir d'urgence pour exercer des pressions sur l'occupation israélienne et l'obliger à permettre l'acheminement des médicaments dans la bande de Gaza.

R.Jorf

sana.sy

Olmert : un an après la démission, l’inculpation

31/08/2009


CORRUPTION
L'ex-Premier ministre israélien Ehud Olmert, un an après sa démission, a été inculpé hier pour corruption, une première dans l'histoire de l'État hébreu pour un ancien chef de gouvernement.
« Le procureur général a décidé d'inculper l'ancien Premier ministre Ehud Olmert et sa secrétaire personnelle Shula Zaken », a annoncé le bureau du procureur général Menahem Mazouz. Trois chefs d'inculpation de corruption ont été retenus contre lui. Le dossier d'inculpation, qui compte 61 pages, porte sur des charges de « fraude », d'« abus de confiance », d'« enregistrement de faux documents » et de « dissimulation de revenus frauduleux ».
M. Olmert a réagi en se disant « convaincu d'être en mesure de prouver une fois pour toutes son innocence » devant la justice, selon un communiqué diffusé par son porte-parole, Amir Dan. « Après avoir déposé un Premier ministre en exercice, il est évident que (...) le procureur général n'a pas d'autre choix que d'inculper » M. Olmert, a ajouté le porte-parole.
L'ancien Premier ministre centriste, 63 ans, qui a toujours clamé son innocence, a démissionné de ses fonctions le 21 septembre 2008, après que la police eut recommandé son inculpation dans le dossier Talansky. L'un des chefs d'inculpation retenus contre M. Olmert porte sur cette affaire de transferts illégaux de fonds de la part de Morris Talansky, un homme d'affaires juif américain, alors que M. Olmert était maire de Jérusalem entre 1993 et 2003.
La deuxième, dite Rishontours, porte sur des billets d'avion que M. Olmert se serait fait rembourser plusieurs fois pour lui-même et des membres de sa famille.
La troisième affaire pour laquelle M. Olmert devra rendre des comptes concerne des nominations de certains de ses proches à des fonctions au Centre d'investissement, un organisme officiel.
En juillet dernier, le procureur général avait décidé de clore, faute de preuve, l'affaire dite de la rue Crémieux, dans laquelle M. Olmert était soupçonné d'avoir acheté un appartement dans cette rue huppée de Jérusalem, alors qu'il était maire, en bénéficiant d'un important rabais, et d'avoir en échange aidé l'entrepreneur à obtenir des permis de construire dans cette zone. Une autre affaire de trafic d'influence le concernant, alors qu'il était ministre de l'Industrie et du Commerce en 2005, et qui concernait la vente des parts de l'État dans la Banque Leumi avait été abandonnée en décembre 2008.
Porté au pouvoir en mars 2006 en succession d'Ariel Sharon, le 12e Premier ministre d'Israël a quitté le pouvoir en mars dernier sur un bilan contesté. Il a été remplacé à la tête du gouvernement par le chef du parti Likoud Benjamin Netanyahu. L'ancienne chef de la diplomatie, Tzipi Livni, lui a succédé à la direction du parti Kadima.
L'orient le jour

Netanyahu : Israël n’a pas pris de décision sur un gel de la colonisation

31/08/2009

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé hier « qu'aucune décision » n'avait été prise par son gouvernement concernant un gel de la colonisation en Cisjordanie occupée. « Il s'agit là de rumeurs. Nous n'avons rien accepté. Nous poursuivons le dialogue avec Washington », a affirmé le chef du gouvernement. La colonisation de Jérusalem-Est s'est accélérée au cours du premier semestre 2009 en dépit des pressions des États-Unis pour un gel de cette activité dans les territoires palestiniens occupés, a affirmé pour sa part une ONG israélienne. Au cours de la première moitié de l'année 2009, les plans de construction de 150 logements supplémentaires ont avancé, ce qui doit permettre à terme à 750 colons de s'installer dans les quartiers palestiniens de Jérusalem-Est, un secteur de la ville sainte où vivent déjà quelque 2 000 colons, explique l'ONG Ir Amim (Ville des peuples).

Shalit
Sur un autre plan, M. Netanyahu a écarté hier la possibilité d'un accord proche avec le mouvement islamiste Hamas sur la libération du soldat Gilad Shalit, enlevé en 2006 en lisière de la bande de Gaza, dans le cadre d'un échange de prisonniers. « Les informations rapportées récemment par des médias sont inexactes et en tout cas très exagérées », a-t-il précisé.
L'orient le jour

Sarkozy donne des gages au lobby sioniste

publié le dimanche 30 août 2009

Géostratégie
L’Elysée a annoncé, jeudi 27 août 2009, que Nicolas Sarkozy a nommé Valérie Hoffenberg représentante spéciale de la France pour la dimension économique, culturelle, commerciale, éducative et environnementale du processus de paix au Proche-Orient.

Valérie Hoffenberg sera notamment chargée de prendre « toutes les initiatives concrètes » susceptibles de créer « un climat favorable à la paix dans les domaines économique, culturel, éducatif et environnemental », indique la lettre de mission du chef de l’Etat. « Votre connaissance de la région et des pays du Golfe, les relations multiples que vous avez établies en Europe, aux Etats-Unis et au Moyen-Orient, ainsi que votre aptitude à mobiliser le secteur économique comme la société civile, permettront de renforce l’action de la France dans ces dimensions, en complément de l’action diplomatique de la France dirigée par le Ministre des Affaires étrangères et européennes », poursuit-il.

Or, Valérie Hoffenberg, jusque là connue comme conseillère UMP de Paris, est également – beaucoup plus discrètement – directrice pour la France de l’American Jewish Committee, une association juive ultra-sioniste très influente aux Etats-Unis et très liée à Nicolas Sarkozy depuis octobre 2003. En avril 2004, notre futur président avait participé à Washington à un déjeuner de l’American Jewish Committee donné en son honneur, Marc Perelman avait relaté la chose dans un long article du magazine judéo-progressiste Forward : « A Washington, vendredi 23 avril, Nicolas Sarkozy était le gouvernement français à lui seul. Toujours ministre de l’intérieur – et des cultes – devant l’American Jewish Committee, principale organisation juive américaine, qui a offert un déjeuner en son honneur. (…) Au cour de celui-ci, Nicolas Sarkozy a prononcé hardiment un discours en anglais, dans lequel il a révélé que « les journalistes » l’avaient appelé « Sarkozy l’Américain ». « J’en suis fier, a-t-il dit. Je n’ai pas peur de dire que je partage beaucoup de valeurs américaines. » Il cite un nom, au hasard : Arnold Schwarzenegger. « Comme Sarkozy, c’est difficile à prononcer. Mais cela n’a pas empêché les Californiens de l’élire gouverneur », admire-t-il. (…) Le contact entre Nicolas Sarkozy et l’AJC s’est établi en octobre 2003, quand il a reçu une délégation de cette organisation américaine, venue lui demander ce que le gouvernement français faisait contre l’antisémitisme. »

Dans la suite de son papier, Marc Perelman avait analysé le rôle de l’American Jewish Committee dans la mise en place d’un lobby pro-israélien en France « L’engagement accru de groupes juifs américains dans la naissance d’un lobby pro-israélien en France inquiète certains dirigeants communautaires français ainsi que des officiels israéliens. (…) L’essentiel de la controverse tourne autour d’un accord conclu l’an passé entre l’American Jewish Congress et un groupes français l’Union des patrons juifs de France. (…) Selon l’accord passé entre l’American Jewish Congress et l’UPJF, le mouvement américain apportera à son partenaire français son savoir faire et son expérience, ainsi qu’un support financier. David Twersky, le directeur du Council for World Jewry, récemment fondé par l’American Jewish Congress, à confirmé le financement mais a refusé de dévoiler son montant. Herve Giaoui, le président de l’UPJF a eu la même attitude. (…) Giaoui affirme que l’argent américain ne sera utilisé que pour financer des campagnes médiatiques pro-israéliennes et que le soupçon que l’AJC veuille influer sur la vie politique française est donc sans fondement. (…) Or l’UPJF a fait part de son soutien total au candidat à la présidentielle Nicolas Sarkozy. »

A la même époque, la Coordination des Appels pour une Paix Juste au Proche-Orient s’était aussi inquiétée dans un communiqué qu’avec « Avec Nicolas Sarkozy, on change de registre. On est en effet en présence d’un homme qui déclare désormais publiquement servir, en conscience, les intérêts de l’American Jewish Commitee (AJC). Car, qui a « fait croire aux Etats-Unis d’Amérique que la France était un pays antisémite » ? Qui, sinon l’AJC elle-même, un lobby qui n’est ni juif, ni américain, en ce qu’il ne sert ni les intérêts des Juifs en général, ni ceux des Américains, ni ceux des Américains juifs, mais uniquement la politique de l’axe gouvernemental américano-israélien, incarnée aujourd’hui par le couple Bush/Sharon, et dont le peuple palestinien est la principale victime. L’AJC, et une série d’autres officines sharoniennes, ont entrepris depuis plusieurs années de répandre du venin sur « la France », dont ils accusent en bloc les dirigeants et la population d’être antisémites. (…) L’AJC ne connaît rien à l’anti-sémitisme, réel ou potentiel, prévalant en France, au point que les dirigeants du lobby sharonien français, le CRIF notamment, ont bien été obligés de reconnaître que leurs amis d’outre-Atlantique « manquaient peut-être un peu du sens des nuances ». »

Sachant tout cela, on ne pourra s’empêcher de se demander si une dirigeante d’un lobby sioniste est bien à même de défendre au mieux les intérêts de la France au Proche-Orient ?

publié par Géostratégie

http://www.geostrategie.com/1895/sa...

Difficile reprise des négociations sur le processus de paix israélo-palestinien

publié le dimanche 30 août 2009

Sylvain Cypel et Laurent Zecchini
Personne, à Washington comme à Tel-Aviv, ne s’attendait à ce que la rencontre à Londres, entre George Mitchell, l’émissaire américain pour le Proche- Orient, et Benyamin Nétanyahou, premier ministre israélien, soit suffisante pour aplanir un différend qui est l’un des plus graves dans les relations américano-israéliennes depuis une dizaine d’années.

Des médias israéliens font état, mercredi 26 août, de progrès liés à une intervention allemande dans les négociations indirectes entre Israël et le Hamas pour libérer le soldat Gilad Shalit, enlevé en 2006 près de la bande de Gaza. Les journaux notent à ce propos la visite en Egypte d’un dirigeant du Hamas, Mahmoud Zahar. Selon la radio publique israélienne, un haut responsable allemand s’est rendu aussi en Israël et en Egypte. L’Allemagne avait joué les intermédiaires en 2004 et avait obtenu la libération par le Hezbollah libanais d’un homme d’affaires israélien et les restes de trois soldats, en échange de la libération par Israël de 400 prisonniers arabes. En 2008, elle avait aussi joué un rôle dans les négociations qui ont permis la restitution des corps de deux soldats israéliens contre des prisonniers libanais.

Le communiqué commun rendu public, mercredi 26 août, à l’issue de quatre heures de discussions, ne dit rien de leur principale pomme de discorde, la question du gel de la colonisation juive dans les Territoires palestiniens occupés, considéré par le président américain Barack Obama comme le préalable indispensable à une relance du processus de paix israélo-palestinien.

MM. Nétanyahou et Mitchell ont estimé "nécessaire de commencer des négociations constructives entre Israël et les Palestiniens pour avancer vers un accord de paix régional". Ils ont ensuite appelé "toutes les parties à prendre les mesures permettant de faire progresser la paix".

Le premier ministre israélien a cependant fait état de "certains progrès". Selon le quotidien israélien Haaretz, les Américains auraient accepté que la partie est de Jérusalem soit exclue du gel de la colonisation. Si tel est le cas, il s’agirait d’une concession importante, et d’une mauvaise nouvelle pour les Palestiniens, qui ont toujours affirmé leur volonté de faire de Jérusalem-Est la capitale d’un futur Etat indépendant. Jérusalem, a insisté le chef du gouvernement israélien, est la "capitale indivisible et éternelle" d’Israël, "nous n’acceptons aucune restriction à notre souveraineté".

Dans l’esprit de M. Nétanyahou, c’est au tour des Palestiniens de faire un "geste", lui-même estimant avoir fait une concession en acceptant de suspendre les appels d’offres publics pour la construction de logements en Cisjordanie jusqu’au début 2010.

Pour les Américains comme pour les Palestiniens, celle-ci est très insuffisante. Toutes les parties savent que mettre un terme aux projets publics de construction laisserait 60 % des nouveaux logements en dehors de tout accord, car la construction de milliers de logements a déjà été autorisée, et que ce "gel" ne concernerait pas les projets privés.

"JARDINS D’ENFANTS"

Le premier ministre israélien s’est fait l’avocat des colons qui, a-t-il expliqué, doivent pouvoir mener "une vie normale" : ils ont besoin de "jardins d’enfants et de maisons pour leurs familles". Cette référence à une "vie normale" représente un glissement sémantique : jusque-là, les responsables israéliens parlaient de "croissance naturelle", c’est-à-dire démographique. Pour les Palestiniens et plusieurs organisations non gouvernementales, l’une ou l’autre appellation ne vise rien d’autre qu’une colonisation déguisée.

En échange d’une concession américaine sur Jérusalem-Est, M. Nétanyahou aurait accepté d’allonger de six à neuf mois (l’administration Obama demande un an) la période du gel de la colonisation en Cisjordanie, mais il exige des garanties permettant à Israël de reprendre la colonisation si les négociations échouent.

La rencontre de Londres n’est qu’un jalon dans un long processus. Des discussions doivent reprendre la semaine prochaine à New York entre M. Mitchell et le ministre israélien de la défense Ehoud Barak, ainsi qu’Isaac Molho, un avocat qui est l’homme de confiance de M. Nétanyahou. Le processus de paix reprend ainsi lentement, puisque la perspective d’une rencontre entre Barack Obama, Benyamin Nétanyahou et Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne, semble se confirmer [1].

Cette rencontre pourrait se tenir fin septembre, à New York, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies.

[1] et selon le Guardian relayé par Courrier international le 26.08.2009,

Barack Obama avance ses pions au Proche-Orient

"Obama est près de sceller un accord israélo-palestinien qui lui permettra d’annoncer la reprise des négociations de paix au Proche-Orient avant la fin septembre", écrit le quotidien britannique, citant des sources des gouvernements américain, palestinien, israélien et européens. Pour obtenir d’Israël le gel partiel de la colonisation dans les territoires palestiniens, Washington mettrait dans la balance de plus lourdes sanctions contre le programme nucléaire iranien. Benyamin Nétanyahou est actuellement en visite à Londres. http://www.courrierinternational.co... ,

le Figaro du 26 août

Sarkozy, Obama et le Proche-Orient

Jusqu’à présent, Barack Obama a choisi la discrétion pour négocier un gel total par Israël de la colonisation en Cisjordanie. Renouvelées encore hier lors d’une rencontre avec le premier ministre Benyamin Nétanyahou, à Londres, les efforts du représentant spécial américain, George Mitchell, ne semblent pas prêts d’aboutir. Le chef du gouvernement israélien exige que la construction puisse continuer pour accueillir la croissance démographique «  naturelle  » des implantation juives dans le territoire conquis en 1967.

Cette affaire est loin d’être nouvelle mais le calendrier est en train de la propulser sur le devant des préoccupations internationales. Obama a de plus en plus besoin de montrer qu’il peut obtenir un résultat diplomatique à la hauteur des espoirs qu’il a suscités. Ayant exigé publiquement un gel total de la colonisation, toute rebuffade de la part de Nétanyahou serait, pour lui, un échec et serait considérée, dans le monde arabe, comme la preuve qu’au-delà des bonnes paroles, rien n’a véritablement changé dans la politique des États-Unis.

Le chef du gouvernement israélien temporise. Moyennant quelques concessions, comme son acceptation tardive du principe des deux États, il espère trouver au Congrès suffisamment de représentants et sénateurs pour prendre le parti d’Israël dans son bras de fer avec la Maison-Blanche.

Pour le moment ce n’est pas le cas. La raison en est que l’électorat juif américain est plutôt démocrate et que la colonisation n’est pas quelque chose de vital pour la survie de l’État d’Israël. On peut, comme l’a fait hier Nicolas Sarkozy, exiger un «  gel précis et total  » de la construction dans les implantations sans mettre en question la sécurité de l’État juif. C’est d’ailleurs un point que le Président de la république a souligné tout en affirmant qu’«  il n’y aura pas de paix avec la poursuite de la colonisation  ».

Les propos très fermes du chef de l’État à l’égard de l’Iran, plus fermes que ceux que l’on entend à Washington, seront appréciés en Israël et donnent encore plus de poids à son intervention dans le débat sur la colonisation.

Pour Washington, il y a là un coup de pouce qui arrive a point nommé, au moment où la Maison-Blanche envisage de taper du poing sur la table pour arracher à Nétanyahou des concessions avant les rendez-vous diplomatique de septembre à l’ONU et au G-20. Obtenir un gel des colonies permettrait dans un mois au président américain de présenter au monde sa vision des négociations de paix et de se faire entendre dans le monde arabe.

Obama aura aussi relevé les propos très déterminés de Nicolas Sarkozy sur l’Afghanistan. Là encore, il y a la volonté de la part de la France d’être aux côtés des États-Unis dans un moment difficile. Cela suffira-t-il pour que Nicolas Sarkozy engrange des succès au G-20 de Pittsburgh sur la régulation financière, l’encadrement des bonus ou le climat, ou encore pour relancer l’Union pour la Méditerranée  ? Ce n’est pas sûr.

http://blog.lefigaro.fr/geopolitiqu... et l’Orient le Jour du 29 août :

publié par le Monde